I.3 Composantes
d'un SIG
La FAO (1998), décompose le système
d'information géographique en trois éléments
essentiels :
Ø Le matériel informatique
(ordinateur central, disques magnétiques, et autres
périphériques),
Ø Les logiciels du SIG quiont
pour fonctions principales :
o L'entrée des données par la
numérisation ou le scan et saisie des données attributaires
à partir du clavier.
o La gestion des bases de données qui
comprend la structuration, la requête, l'analyse et
l'enregistrement des données attributaires.
o L'analyse et le traitement des
donnéesà travers la préparation des
données par l'élimination d'erreurs ou la mise à jour et
l'analyse des données pour fournir des réponses aux questions que
l'utilisateur pose au SIG.
o Interaction avec l'utilisateur (correction
cartographique)
o Sortie de données et
présentation (traçage)
Ø Les ressources humaines et
organisation : la composante humaine est la seule capable de
faire fonctionner et piloter le système d'information
géographique de manière pertinente et efficace. Elle
nécessite une expertise pointue tant dans la phase de collecte de
données sur le terrain que dans l'utilisation des SIG.
I.4 Les
fonctionnalités d'un SIG
Longleyet al. (2005) repris par Bon (2011) identifie
5 grandes fonctionnalités des SIG :
ü L'acquisition pour la collecte des
données grâce à des fonctions de saisie des données
sous forme numérique ;
ü L'archivage grâce à un
Système de Gestion de Bases de Données (SGBD) ;
ü L'affichage pour la restitution des
résultats par des fonctions de mise en forme et de
visualisation ;
ü L'analyse par des fonctions de
manipulation, croisement et transformation des données spatiales au
moyen de requêtes dans le SGBD ;
ü L'abstraction par des fonctions
rendant compte de la modélisation de la réalité ;
ü L'anticipation (lorsqu' on parle de
« 6A »).
I.5 Utilisations
des SIGpour la cartographie du risque d'érosion
Les SIG sont des outils rapides d'exécution,
flexibleset très puissants capables d'intégrer un grand nombre de
facteurs et de les présenter sous une forme facilement
interprétable (Zurayket al., 1999). L'utilisation des
techniques de télédétection associées aux SIG
permet l'estimation quantitative de l'érosion ainsi que sa distribution
spatiale à des moindres coûts et avec un degré de
précision appréciable pour de vastes superficies ; surtout
que les décideurs politiques sont beaucoup plus intéressés
par la distribution du risque d'érosion que par sa valeur absolue(Lu
et al.,2004).L'estimation quantitative de l'érosion se fait en
appliquant des modèles empiriques ponctuelles, qui nécessitent
comme paramètres d'entrée, des données spatialisées
(Pentes, texture du sol, hauteur de pluies, etc.) caractérisant les
facteurs de l'érosion hydrique (topographie, érodibilité,
l'érosivité, etc.) (LeBissonais et al., 2004). Les SIG
permettent d'appliquer des modèles ponctuelles cellule après
cellule sur tout un espace géographiquement étendu (Lu et
al., 2004). Les données spatialisées dechaque
paramètre sont traitéesséparément sous forme de
couches d'informations et intégrées (superposition des couches)
dans le SIG pour en ressortir la carte de distribution du risque
d'érosion (Mutuaet al., 2005). Grace aux SIG, on résout
le problème d'intégration des cartes analogiques, car sa
plateforme permet de superposer différentes couches d'informations
caractérisant des phénomènes dépendants ou
indépendants, et qui aboutit à l'élaboration des cartes
relationnelles très utiles comme outil d'aide à la
décision.
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