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Dépistage de la dépression chez la femme enceinte à  Kinshasa

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par Michaël MBOMA
Université de Kinshasa RDC - Docteur en médecine chirurgie et accouchement 2013
  

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7. INTRODUCTION

7.1 ENONCE DU PROBLEME

La lecture permet d'ajouter une infinité d'émotions, d'expériences fictives, de remarques qui ne sont pas de nous, à ce que nous sommes et à ce que nous pouvons être (1). Il sera dorénavant de coutume que les étudiants finalistes en médecine rédigent un travail de fin d'étude, un mémoire.

En ce qui nous concerne, nous avons choisi de travailler sur La dépression qui est une des maladies la plus handicapante parmi les troubles de la santé mentale. Selon les prévisions de l'OMS, elle sera le deuxième problème de santé le plus grave (invalidante ou incapacitante), troisième maladie au monde après les affections cardiovasculaires et les cancers d'ici 2020(2).

La dépression est une maladie fréquente chez les femmes en âge de procréer (environ 22%) et cette fréquence est particulièrement importante pendant la grossesse et la première année qui suit l'accouchement. Durant ces périodes, la dépression peut avoir des conséquences néfastes tant pour la femme que pour son enfant ou pour les autres membres de la famille. Non diagnostiquée ou non traitée, la dépression cause d'importantes souffrances et peut entrainer le suicide (près de 70%) (2, 3).

En Europe, précisément en Belgique, 15 à 20% des femmes enceintes présentent des symptômes dépressifs, d'où l'ampleur des conséquences de ce trouble lorsqu'il n'est pas pris en charge (2).

En Afrique, particulièrement au Togo, la dépression masquée (89,96%), la dépression agitée (65,22%), la dépression atypique (54,96%), la mélancolie (36,96%) sont les différents types de dépression diagnostiqués chez les femmes enceintes. Le mauvais climat affectif familial (47,28%), les difficultés financières et économiques (54,35%), la grossesse non désirée (50,00%), l'anticipation négative de l'accouchement (48,90%), les avortements successifs précédents la grossesse (54,34%), sont autant de facteurs qui rendent les femmes dépressives pendant la grossesse et les troubles psychologiques sont plus fréquents chez les gestantes d'âge jeune (15 à 29ans) et les primigestes (4).

Au cours de la grossesse, la dépression s'accompagne fréquemment d'autres difficultés émotionnelles telles que l'anxiété qui peut avoir un impact négatif à long terme sur le développement cérébral du foetus. Une minorité de femmes et de fournisseurs des soins comprennent que la grossesse peut déclencher un épisode dépressif avec comme symptômes : crises de larmes, manque de sommeil, perte de la joie de vivre et crises de paniques (5). Les femmes ayant connu un avortement à leur première grossesse courent un risque plus important de souffrir ensuite d'une longue dépression clinique lors de leurs prochaines grossesses par rapport à celles qui ont poursuivi leur première grossesse jusqu'au terme(5).

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"Les esprits médiocres condamnent d'ordinaire tout ce qui passe leur portée"   François de la Rochefoucauld