7. INTRODUCTION
7.1 ENONCE DU PROBLEME
La lecture permet d'ajouter une infinité
d'émotions, d'expériences fictives, de remarques qui ne sont pas
de nous, à ce que nous sommes et à ce que nous pouvons être
(1). Il sera dorénavant de coutume que les étudiants finalistes
en médecine rédigent un travail de fin d'étude, un
mémoire.
En ce qui nous concerne, nous avons choisi de travailler sur
La dépression qui est une des maladies la plus handicapante parmi les
troubles de la santé mentale. Selon les prévisions de l'OMS, elle
sera le deuxième problème de santé le plus grave
(invalidante ou incapacitante), troisième maladie au monde après
les affections cardiovasculaires et les cancers d'ici 2020(2).
La dépression est une maladie fréquente chez les
femmes en âge de procréer (environ 22%) et cette fréquence
est particulièrement importante pendant la grossesse et la
première année qui suit l'accouchement. Durant ces
périodes, la dépression peut avoir des conséquences
néfastes tant pour la femme que pour son enfant ou pour les autres
membres de la famille. Non diagnostiquée ou non traitée, la
dépression cause d'importantes souffrances et peut entrainer le suicide
(près de 70%) (2, 3).
En Europe, précisément en Belgique, 15 à
20% des femmes enceintes présentent des symptômes
dépressifs, d'où l'ampleur des conséquences de ce trouble
lorsqu'il n'est pas pris en charge (2).
En Afrique, particulièrement au Togo, la
dépression masquée (89,96%), la dépression agitée
(65,22%), la dépression atypique (54,96%), la mélancolie (36,96%)
sont les différents types de dépression diagnostiqués chez
les femmes enceintes. Le mauvais climat affectif familial (47,28%), les
difficultés financières et économiques (54,35%), la
grossesse non désirée (50,00%), l'anticipation négative de
l'accouchement (48,90%), les avortements successifs précédents la
grossesse (54,34%), sont autant de facteurs qui rendent les femmes
dépressives pendant la grossesse et les troubles psychologiques sont
plus fréquents chez les gestantes d'âge jeune (15 à 29ans)
et les primigestes (4).
Au cours de la grossesse, la dépression s'accompagne
fréquemment d'autres difficultés émotionnelles telles que
l'anxiété qui peut avoir un impact négatif à long
terme sur le développement cérébral du foetus. Une
minorité de femmes et de fournisseurs des soins comprennent que la
grossesse peut déclencher un épisode dépressif avec comme
symptômes : crises de larmes, manque de sommeil, perte de la joie de
vivre et crises de paniques (5). Les femmes ayant connu un avortement à
leur première grossesse courent un risque plus important de souffrir
ensuite d'une longue dépression clinique lors de leurs prochaines
grossesses par rapport à celles qui ont poursuivi leur première
grossesse jusqu'au terme(5).
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