Chapitre IV : DISCUSSION
· Toutes les femmes enceintes interrogées (100)
ont présenté à un moment de leur grossesse la
dépression.
· Notre échantillon est composé des femmes
âgées entre 15 ans et 43 ans. Ce qui confirme les données
de la littérature selon lesquelles la tranche d'âge la plus
touchée par la dépression est de 18 à 45 ans (3).
· Nous remarquons dans cette étude que c'est la
dépression modérée qui est la plus
représentée dans 52% des cas, ensuite la dépression
légère est retrouvée chez 40% des femmes enceintes
interrogées et la dépression sévère se retrouve
chez 8% des femmes enceintes interrogées. Le risque de passage à
la forme sévère est grand, cela pourrait être dû au
manque de surveillance médicale et/ou à la persistance des
facteurs prédisposants.
· 64% des femmes enceintes présentent la
dépression au cours du 2è trimestre de leur grossesse contre 17%
au 1er trimestre et 19% au 3è trimestre. Ceci nous pousse
à infirmer d'avantage l'impact des phénomènes hormonaux
dans le déterminisme de la dépression parce que pendant le
2è trimestre, il y a plutôt un calme hormonal contrairement aux
deux autres trimestres au cours desquels nous remarquons un travail hormonal
accru (10).
· Bien que les femmes ayant les antécédents
d'avortement ont présenté la dépression (29%) et aussi
celles ayant des antécédents de césarienne (9%), celles
qui n'ont pas d'antécédents gynéco-obstétricaux ont
aussi présenté la dépression (62% restant). Nous
constatons que les femmes en âge de procréer sont
particulièrement vulnérables à la dépression, et
elles sont nombreuses à présenter des taux élevés
de morbidité sociale et de symptômes dépressifs, qui
restent souvent non dépistés et non traités (14).
· Les femmes enceintes mariées ont
présentées plus les deux premières formes de
dépression (Légère et modérée à
raison de 22% chacune) et ont un total de 40%. Cependant, les pourcentages de
dépression chez les célibataires (33%) et celles vivant en union
libre (20%) confirme la littérature qui stipule que la prévalence
est plus élevée chez les célibataires (union libre y
compris) (3). Nous remarquons qu'il y a une certaine croissance de la
dépression chez les femmes mariées enceintes.
· Il y a une égalité en ce qui concerne les
proportions de la dépression en fonction du désir de grossesse
(50% pour les 2). Ce résultat nous pousse à soulever l'influence
des autres facteurs dans le déterminisme de la dépression
(10).
· Nous remarquons que les évènements
majeurs stressants interviennent dans beaucoup de cas chez les femmes enceintes
déprimées. Particulièrement une femme enceinte a connu les
atrocités de l'est, elle a été violé alors qu'elle
avait une grossesse d'un mois déjà, son mari a été
tué sur place, ce sont les militaires de la MONUSCO qui l'ont
amené jusqu'ici à kinshasa et assure sa prise en charge.
· Nous remarquons aussi que les antécédents
de consommation de SPA sont minoritaires (7% des déprimées en
consomment). Ce constat pourrait s'expliquer par le fait que dans notre
culture, les femmes enceintes ne consomment presque pas de SPA pendant la
grossesse.
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