RECOMMANDATIONS
Les recommandations seront d'ordre général car
elles seront utilisables par l'ensemble des banques. Ainsi, elles porteront sur
les aspects qui sont les suivants :
LA PROCEDURE BANCAIRE /DELAI
Les banques doivent avoir un délai court pour les
procédures. Ce qui serait favorable pour les entreprises exerçant
dans le secteur des marchés publics afin qu'elles soumissionnent aux
appels d'offre. Plus, le délai est court vite le client est
satisfait ; ce qui va être un atout pour les banques. Les
entreprises désirant soumissionner à des appels d'offre
pourraient le faire lorsque la procédure est courte et efficace au
niveau des banques ; aussi celles qui sont attributaires et aimeraient
avoir des concours bancaires courants exécuteraient les marchés
tout en respectant les délais contractuelles.
Pour ce faire, une bonne procédure nécessite la
rapidité de chaque responsable des services concernés et surtout
l'envoi par fax des dossiers des gros marchés pour la validation
à Paris.
UN CENTRE DE COMMUNICATION ENTRE LES BANQUES DE LA
PLACE
Nous avons constaté qu'il n'y a pas une communication
entre les banques. En effet, une entreprise peut solliciter un concours
bancaire dans plusieurs banques dans le cas où elle dispose d'un compte
dans ces dernières. Et l'inexistence de la communication entre les
banques entraine des nombreux engagements que l'entreprise prenne
vis-à-vis de ces dernières et cela pourrait être un manque
à gagner en cas de défaillance de l'entreprise. Souvent une
entreprise peut aussi diviser son chiffre d'affaire farci de montage financier
afin d'avoir un soutien bancaire. Cette communication permettrait aux banques
d'avoir une bonne maitrise financière des entreprises. Avec un centre
de communication les banques pourraient résoudre certains
problèmes liés à l'octroi des concours bancaires à
court terme car elles ont une bonne visibilité des informations
financières des entreprises.
LA RIGUEUR DANS LE SECTEUR PUBLIC
Nous assistons souvent à une très grande
opacité dans le secteur public ; ce qui entraine la méfiance
des banques à financer les entreprises pour le compte d'un
ministère. Un ministère peut faire des appels d'offre au
même moment, généralement le paiement des factures dure car
il faut des visas des responsables. Il est nécessaire que le
gouvernement respecte les délais de paiement pour que les entreprises
puissent faire face à leur engagement. De plus en plus certaines
entreprises ne soumissionnent pas à des appels d'offre car d'une part
à la banque elles se confrontent à une longue procédure et
d'autre part à la livraison pour être payée il faut
patienter. Pour aider les entreprises à bénéficier des
concours bancaires, l'Etat doit lutter contre la corruption. Il s'agit juste de
renforcer les agences de lutte contre la corruption déjà
existées.
LE PRELEVEMENT SUR LES CAUTIONS
Les responsables financiers des entreprises exerçant
dans le marché public pensent que les banques prélèvent
beaucoup plus sur les cautions sans tenir compte de leur validité. Plus
le prélèvement est abordable moins les entreprises auront des
charges financières.
Fort de ce constat, les entreprises préfèrent
seulement se contenter d'exécuter le marché et entrer en
possession de leurs fonds. Normalement elles doivent ramener les
mainlevées aux banquiers afin d'éviter des charges
financières.
L'AFFACTURAGE
Technique de gestion financière par laquelle une
société financière (le factor) gère, dans le cadre
d'un contrat, le poste clients d'une entreprise en achetant ses factures, en
recouvrant ses créances et en garantissant les créances sur ses
débiteurs. Cette technique permet aux entreprises d'améliorer
leur trésorerie et de réduire leurs frais de gestion des comptes
clients. Ce service est rémunéré par une commission sur le
montant des factures. Cette technique serait un atout pour les banques car
elles recouvreraient à la place de leurs clients surtout dans le secteur
public de fois les factures restent impayées. En ayant un service ou une
entreprise sous traité pour l'affacturage, les banques recevraient des
commissions surtout si les entreprises attributaires des marchés publics
ont une ligne d'affacturage dans ces banques. Relevons que le secteur public
reste un secteur à difficultés, dans les ministères il y a
d'énormes tracasseries administratives ; avec l'affacturage les
entreprises pourront entrer en possession de leur fonds dans un délai
plus court.
Cette troisième partie nous a permis d'abord de
dépouiller nos données après les interviews
effectuées dans différentes banques mais en nous focalisant plus
sur la SGBS et de pouvoir présenter des résultats afin de les
analyser. Ensuite, nous avons procédé à
l'élaboration des recommandations.
Nous restons convaincus que ce travail présente des
limites et des insuffisances de ce thème, nous espérons que nos
remarques et recommandations seront prises en compte par les dirigeants de la
SGBS et contribueront à l'amélioration du financement d'un
marché public et donneront aussi une valeur ajoutée aux auditeurs
en passation des marchés et aux étudiants stagiaires à la
SGBS.
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