UFR SEGMI
L'INTEGRATION FINANCIERE DANS ZONE CFA : UNE APPROCHE A
LA FELDSTEIN-HORIOKA
Mémoire pour l'obtention du diplôme de Master
deuxième année Mention Economie Appliquée
Spécialité Economie internationale, Politiques
macroéconomiques et Conjoncture
Présenté par Alassane KOTE
Sous la direction de Madame le Professeur Cécile
COUHARDE
1
Année universitaire 2010-2011
2
Remerciements
Je tiens tout d'abord remercie Dieu à qui je dois tout.
Ensuite je remercie mes parents, pour leurs soutiens aussi
bien financier que moral ainsi que mes soeurs.
Je remercie également le corps professoral du Master 2
Economie Appliquée mention Economie Internationale, Politiques
Macroéconomiques et Conjoncture, la responsable du Master Valérie
MIGNON et plus particulièrement mon directeur de mémoire
Cécile COUHARDE pour sa disponibilité, ses nombreux conseils et
recommandations, grandement appréciés qui m'ont été
d'une grande utilité.
Je ne saurais finir sans remercier tous les étudiants
du Master 2 Economie Internationale, Politiques Macroéconomiques et
Conjoncture, promotion 2010-2011 et mes amis pour l'ambiance formidable au
cours de cette année, et pour leurs encouragements.
3
Sommaire
Résumé....................................................................................................................6
1-
Introduction.......................................................................................................................7
2- Revue de la
littérature.....................................................................................................9
2.1- Présentation du paradoxe de Feldstein-Horioka et de leur
étude............................9 2.2- Différentes explications
du paradoxe de Feldstein-Horioka.....................................9 2.3-
Différentes approches économétriques appliquées au
paradoxe de Feldstein-
Horioka....................10
2.3.1- Approche en séries
temporelles................................................................................10
2.3.2- Approche en données de panel
traditionnel...........................................................12
2.3.3- Approche en données de panel non
stationnaire...................................................13 2.3.4-
Modèle à seuils à transition
lisse...............................................................................13
2.4-Etudes empiriques sur les pays en développement et les pays
africains .................14
3- Epargne et Investissement dans la zone CFA : Les
faits empiriques.........................17 3.1- Présentation
des
données...............................................................................................17
3.2 Les deux unions
monétaires.............................................................................................18
3.2.1-
L'UEMOA........................................................................................................................18
3.2.2- La
CEMAC.......................................................................................................................18
3.2.3- Comparaison
UEMOA-CEMAC....................................................................................19
3.3- La gouvernance et l'indice
Ibrahim................................................................................19
3.4- Statistiques
descriptives...................................................................................................21
4- Estimations
économétriques.............................................................................................21
4.1- Approche en coupes
périodiques...................................................................................21
4.2- Approche en données de panel
traditionnel................................................................23
4.3- Approche en données de panel non
stationnaire........................................................27 4.3.1-
Tests de racine unitaire et de
cointégration.............................................................27
4.3.2- Estimation de la relation de long
terme....................................................................31
4.3.2.1 Estimation
DOLS......................................................................................................31
4.3.2.2 Estimation MG et
PMG..........................................................................................32
4.3.3 Modèle à correction
d'erreur........................................................................................33
5.Conclusion...............................................................................................................................35
Références
bibliographiques..........................................................................................................37
Annexes..............................................................................................................................................40
Graphiques.........................................................................................................................................40
Tableaux..............................................................................................................................................44
4
Liste des tableaux
Tableau 1: Indice Ibrahim de la gouvernance des pays de la zone
Franc............................20 Tableau 2 : Résultats de
l'estimation en coupes
périodiques................................................22
Tableau 3 : Résultats de l'estimation des estimations
Pooling, within, between et random
effects............................................................................................................................................25
Tableau 4 : Résultats de l'estimation de l'estimation
DOLS....................................................31 Tableau 5 :
Résultats de l'estimation de l'estimation PMG et
MG.........................................32 Tableau 6 : Résultats de
l'estimation du modèle à correction d'erreur
...............................33
5
Sigles et abréviations
ADF : Augmented Dickey-Fuller
BC: Balance courante
IPS : Im Persan Shim
MW : Maddala e WU
LLC : Levin Lin Chu
CFA : Communauté financière
Africaine
UEMOA : Union Economique et Monétaire
Ouest Africaine
CEMAC : Communauté Economique et
Monétaire des Etats de l'Afrique Centrale
CEDEAO : Communauté Economique des
Etats de l'Afrique de l'Ouest
GOUV1 : Gouvernance 1
GOUV2 : Gouvernance 2
DOLS: Dynamic Ordinary Least Squares
PMG : Pooled mean group
MG : Mean group
FMOLS: Fully modified Ordinary Least
Squares
ECM : Error Correction Model
FH : Feldstein-Horioka
PSTR : Panel Smooth Threshold Regression
Model
MCO : Moindres carrées Ordinaires
OCDE : Organisation de Coopération et
de Développement Economique
OMC : Organisation Mondiale du Commerce
PAS : Programmes d'Ajustement Structurel
VECM : Vector Error Correction Model
6
Résumé
Dans cette étude, nous cherchons à estimer le
degré d'intégration financière dans 12 pays de la zone
CFA. Pour cela, différentes méthodes économétriques
sont utilisées : l'approche en coupes périodiques, l'approche en
données de panel traditionnelle et l'approche en données de panel
non stationnaires. Les résultats montrent que le degré
d'intégration financière de la zone CFA est relativement
élevé. En effet, pour l'approche en données de panel non
stationnaires, le coefficient de rétention de l'épargne est 0.23
pour la méthode DOLS et le modèle à correction d'erreur et
de 0.37 pour la méthode PMG. Les résultats montrent en outre que
bien que les différentes zones soient toutes intégrées
financièrement, il y a une différence entre le degré
d'intégration financière de l'UEMOA et celui de la CEMAC de
même que celui de la zone à niveau de gouvernance 1 et celui de la
zone à niveau de gouvernance 2. En effet les pays de la CEMAC
producteurs de matières premières sont financièrement plus
intégrés que les pays de la zone UEMOA exportateurs de produits
agricoles.
7
1. Introduction
La théorie néo-classique a toujours
défendu la libéralisation financière. Selon les
économistes de l'école néo-classique le mouvement de
libéralisation permet une meilleure allocation des ressources. En effet,
un pays qui manque d'épargne pour ses financements internes peut faire
appel aux ressources externes. En outre selon cette théorie, la
libéralisation financière permet une plus grande diversification
des placements et donc une atténuation des risques et aussi une
croissance plus accrue à travers l'augmentation des investissements et
de la production.
Dans les années 80, les institutions de Brettons Woods
prônent à grande échelle, la libéralisation et
l'intégration financière, comme facteur de croissance. Dans les
pays d'Afrique subsaharienne, cette libéralisation s'effectue à
travers les Programmes d'ajustement Structurels (PAS) élaborés
pour leur redressement. Ainsi, on constate partout dans le monde un vaste
mouvement de libéralisation et d'intégration
financière.
De nos jours, ce mouvement de libéralisation est
renforcé avec les accords l'Organisation Mondiale du Commerce (OMC). Les
pays de la zone franc qui s'étaient lancés dans ce vaste
mouvement de libéralisation à travers les Programmes d'Ajustement
Structurel (PAS) et aujourd'hui au travers des différents accords de
l'OMC enregistrent toutefois toujours des performances médiocres en
termes de revenu par tête contrairement à des économies
émergentes comme l'Indonésie ou la Thaïlande. Ces pays ont
la particularité d'avoir une monnaie commune depuis les années
1950 et par la suite se sont lancés dans un processus
d'intégration économique (ouverture des frontières, tarifs
extérieurs communs,...) en formant des unions économiques et
monétaires. Il s'avère donc important d'étudier à
quel niveau se trouvent ces pays en matière d'intégration
financière.
Peu d'études économétriques ont
été effectuées sur les pays de la zone franc concernant ce
sujet. Ainsi, après plus de 20 ans d'intégration, pour ces pays
il n'est pas tôt de se pencher sur la question. Est-ce qu'il y a
réellement intégration financière au sein de cette zone
?
Selon Lee et al. (2002), l'intégration
financière favorise l'intégration monétaire et est un des
critères d'appartenance à zone monétaire. En effet, pour
ces pays qui ont déjà formé des unions monétaires,
il est très important de savoir leur degré d'intégration
financière d'autant plus que la OEDEAO (Communauté Economique des
Etats de l'Afrique de l'Ouest) qui comprend l'UEMOA a un projet de constitution
d'une union monétaire.
Il existe plusieurs méthodes1 de mesure du
degré d'intégration financière : la mesure des flux bruts
de capitaux, la vérification de la parité des taux
d'intérêt couverte et non couverte, le test de l'autonomie
monétaire, l'approche de Feldstein et Horioka.
Nous nous intéressons dans cette étude à
cette dernière approche. Le choix de cette mesure macroéconomique
du degré d'intégration financière s'explique par la forte
résonnance qu'a eu l`étude de ces économistes en 1980 et
qui a donné lieu à de nombreuses controverses. C'est une approche
de l'intégration financière par la mobilité du capitaux.
Elle consiste à calculer le coefficient de corrélation entre
l'investissement et l'épargne. Celui-ci mesure le degré de
mobilité du capital et donc le degré d'intégration
financière Une forte corrélation
1 Voir Montiel(1993)
8
équivaut à une faible mobilité du capital
et une faible corrélation à une forte mobilité du
capital.
En 1980, Martin Feldstein et Charles Horioka, montrent que
contrairement à ce que l'on pourrait croire il y a un faible niveau
d'intégration financière au niveau international. Cela constitue
l'une des six énigmes de la macroéconomie internationale, connu
sous le nom de paradoxe de Feldstein-Horioka (FH). Ce paradoxe met en
évidence que, malgré le vaste mouvement de libéralisation
et d'intégration financières et donc l'hypothèse de
parfaite mobilité des capitaux adoptée dans de nombreuses
études, le degré d'intégration financière est
faible sur un échantillon de 16 pays industrialisés.
Notre objectif est tout d'abord de faire un bilan des
différentes méthodes économétriques
appliquées au paradoxe de Feldstein-Horioka ; puis d'étudier le
degré d'intégration financière de la zone OEA à
travers certaines des méthodes précitées. L' apport de
cette étude réside dans l'utilisation de la variable de
gouvernance, pour capter son effet sur l'intégration financière
et du modèle à correction d'erreur pour connaître le
degré d'intégration financière sur le court terme.
A cette fin, notre étude s'articulera comme suit : dans
une seconde section, nous faisons une revue de la littérature des
différentes approches économétriques appliquées au
paradoxe de FH ; dans une troisième section, nous présentons les
données ainsi que quelques faits stylisés sur les pays de notre
échantillon ; la quatrième section présente les
différentes approches économétriques ainsi que nos
résultats. La cinquième section conclut.
9
2. Revue de la littérature
L'étude de Feldstein et Horioka (1980) a eu une forte
résonnance dans le milieu des économistes. De ce fait
différentes études furent menées pour apporter des
explications à la forte corrélation
épargne-investissement. En outre à l'opposé de Feldstein
et Horioka (FH) qui ont utilisé les coupes périodiques dans leur
étude, différentes méthodes économétriques
furent appliquées au paradoxe, certaines corrigeant le biais
d'autres.
2.1. Présentation du paradoxe de FH et de leur
étude
Selon FH (1980) dans leur article fondateur, lorsque les
capitaux sont parfaitement mobiles, l'épargne et l'investissement
domestiques doivent être décorrélés. En effet
l'épargne doit répondre aux opportunités d'investissement
au niveau international et réciproquement, c'est-à-dire que
l'investissement domestique doit être financé par l'épargne
étrangère.
FH dans leur étude travaille en coupes
instantanées sur un échantillon de 16 pays de l'OCDE et des
données annuelles brutes d'épargne et d'investissement sur une
période allant de 1960 à 1974.
Les résultats aboutissent à un coefficient de
rétention de l'épargne de 0.89. Ce coefficient est sensiblement
égal lorsqu'on divise la période d'étude en trois
sous-périodes de 5 ans. Les auteurs concluent alors à faible
niveau d'intégration financière. Pourtant, l'intégration
financière est considérée comme un acquis et la plupart
des auteurs font l'hypothèse de parfaite mobilité des capitaux,
dans leurs études.
Cela constitue le paradoxe de FH auquel différentes
études apporteront des explications.
2.2. Différentes explications du paradoxe de FH
Berdot et al (2003) et Apergis et al (2009) passent en revue
des explications données au paradoxe de FH. On peut relever comme
explications du paradoxe :
L'endogeneité et la simultanéité :
certains auteurs expliquent la forte corrélation entre l'épargne
et l'investissement comme le résultat de chocs et facteurs
exogènes comme des chocs de productivité, la croissance de la
population, et les réactions de politiques gouvernementales aux
déséquilibres extérieurs. Lorsqu'un gouvernement
mène des politiques telles que la diminution des dépenses
publiques ou l'augmentation des impôts pour résoudre un
déficit induit par une croissance de l'investissement, alors
l'épargne et l'investissement domestique seront corrélés.
Obsfeldt (1995) met en évidence le rôle d'une croissance
élevée de la population sur l'épargne et l'investissement
; en effet lorsque la population augmente les dépenses d'investissement
augmentent et il faut épargner pour faire fasse à ces
dépenses.
L'ouverture : d'autres auteurs ont mis l'accent sur la
présence de biens échangeables et non échangeables ;
Tésar (1991) montre que des chocs de demande et d'offre dans le secteur
des biens non échangeables génèrent des co-mouvements
entre l'épargne et l'investissement, dans un modèle incluant des
biens échangeables et non échangeables.
La contrainte d'équilibre de la balance courante :
selon cette approche, la forte corrélation entre l'épargne et
l'investissement serait due à la contrainte qu'ont les gouvernements
pour assurer l'équilibre la balance courante. En effet le fait que la
balance courante soit
10
stationnaire, implique la cointégration entre
l'épargne et l'investissement et donc le fait que leur
corrélation asymptotique soit l'unité. Autrement dit la
corrélation entre l'épargne et l'investissement serait due aux
contrôle de capitaux imposés par les gouvernements en cas de
déficit. Coakley et al (1996), en montrant que les séries
d'épargne et d'investissement sont intégrées d'ordre 1 ce
qui implique la stationnarité de la balance courante (en % du PIB),
concluent que la régression de Feldstein-Horioka ne mesure pas le
degré d'intégration financière, mais plutôt la
contrainte de solvabilité à long terme de la balance courante.
Préférence pour les titres domestiques : la
faible mobilité du capital serait due au degré d'aversion
élevé d'investir à l'étranger. En effet, c'est la
perception que les investisseurs nationaux ont de l'investissement
étranger qui explique en grande partie leur préférence
pour les titres nationaux. Feldstein(1994) attribue le faible niveau
d'intégration financière au biais de la préférence
pour les titres domestiques.
Taux d'intérêt international élevé
: cette approche développée notamment par Westphal(1983) montre
qu'un taux d'intérêt international élevé conduit
à une hausse du taux d'intérêt domestique qui favorise
l'épargne domestique et décourage l'investissement
intérieur. Il montre donc l'existence d'une relation négative
entre l'épargne et l'investissement qui tend à
détériorer la balance courante.
Questions politiques : Kisangani (2006), dans son étude
portant sur 37 pays africains, montre que le niveau d'intégration
financière est faible dans les pays qui ont connu des changements de
régimes politiques entre 1960 et 1998.
Parallèlement à ces explications, de nombreux
auteurs ont utilisé différentes méthodes
économétriques, les unes apportant des solutions aux
problèmes des autres, afin de mieux expliquer le paradoxe.
2.3 Différentes approches
économétriques appliquées au paradoxe de Feldstein-Horioka
2.3.1 Approche en séries temporelles
Cette approche est utilisée par de nombreux auteurs,
notamment Jansen (1996) et Béreau (2007).
Selon Obsfeldt (1986) la corrélation entre
l'épargne et l'investissement reflète la dynamique de la balance
courante. En effet, la cointégration entre l'épargne et
l'investissement équivaut à la stationnarité de la balance
courante et donc l'absence de déséquilibres à long terme
de la balance courante.
Cette approche permet via les tests de racine unitaire et de
cointégration d'étudier la dynamique de la balance courante, de
mesurer le degré d'intégration financière sur le court et
le long terme et la vitesse d'ajustement de la balance courante à son
équilibre de long terme. Dans le modèle à correction
d'erreur, plus la force de rappel est élevée, significative et a
le signe attendu, plus la balance courante s'ajuste rapidement et donc, moins
les déséquilibres sont durables, d'où l'idée de
l'imparfaite mobilité des capitaux.
L'équation de Feldstein-Horioka en séries
temporelles se présente comme suit :
?
??
|
I ? ? ? ? ? ? ? ? ?
a 18 ? ?
S i
i
Y ? ? ?
Y
i i
|
le
I
Où a une constante,
18 le coefficient de rétention de
l'épargne, e i le terme d'erreur, ?
?
? ?
? ?
Y i
taux d'investissement au temps t et
|
? ? S
? ?
? ?
Y i
|
le taux d'épargne au temps t.
|
11
Jansen (1996) et Béreau (2007), pour étudier la
dynamique de balance courante utilise la méthode de Kremers et al
(1992). En effet ce dernier, propose d'estimer directement le modèle
à correction d'erreur et de tester la significativité de la force
de rappel. Il montre que sous l'hypothèse nulle d'absence de
cointégration la statistique du test du modèle à
correction d'erreur suit une loi normale et que le test du modèle
à correction d'erreur est plus puissant que le test de DF car il utilise
plus d'information disponible que le test DF.
Le modèle à correction d'erreurs estimée
est le suivant :
?IRt ?a
?18?SR t ?
y?SR t ? 1 ?IR t ?
1??8SR t ? 1?? t
Avec â le coefficient de rétention de
l'épargne de court-terme et mesure la mobilité du
capital à court terme, ? la force de rappel et ô une
mesure de la mobilité du capital de long terme .
Cette méthode se décline comme suit :
- Si la force de rappel est significativement égale
à 0, il n'existe pas de relation de cointégration entre les taux
d'épargne et d'investissement. Autrement dit, il peut exister des
déséquilibres de long terme de la balance courante (BC) et donc
une forte mobilité des capitaux au sens de FH.
- Si par contre la force de rappel est significativement
différente de 0, il existe bien une relation de cointégration
entre l'épargne et l'investissement. Cela justifie l'utilisation d'un
modèle à correction d'erreur (Error Correction Model, ECM) ou un
Vector Error Correction Model ( VECM). Par la suite, il faut tester la
significativité de ô.
? Si ô est significativement égal à 0, la
balance courante est une constante à long terme, aucune conclusion ne
peut être tirée, (Si beta est faible mais positif, on conclue
à la forte mobilité du capital et Si beta est élevé
mais positif, on conclue à la faible mobilité du capital)
? Par contre si ô est significativement différent
de 0, le vecteur de coïntégration entre le taux d'investissement et
le taux d'épargne n'est
pas (1, -1)', mais de (1+ ô/ ?, -1)'. La balance
courante n'est donc pas stationnaire. Il y a donc possibilité de
déséquilibres courants durables. On peut donc conclure à
la une mobilité élevée des capitaux.
12
Les résultats des deux auteurs ont montré que
tous les pays ne se comportaient pas de la même manière sur le
court et/ou le long terme. En outre, la méthode des séries
temporelles utilisent peu d'informations. Cette
hétérogénéité et cette insuffisance
d'informations introduisent un biais dans l'estimation et donc par
conséquent les résultats doivent être
interprétés avec précaution.
Pour pallier à ces insuffisances l'approche en panel
fut développée, comme alternative à l'approche en
séries temporelles.
2.3.2 L'approche en panel traditionnel
Cette approche prend en compte à la fois les dimensions
temporelles et individuelles. L'équation de base de FH en panel se
présente comme suit :
( ?
I ( ?
S
? ? ? ? ? ? ? ? ? ?
? ? ? ?
i t
? ?
Y i t ? ?
Y
, i , t
|
i,t
|
Où ? est une constante, ?i et
? t respectivement, les effets fixes individuels et temporels,
? le coefficient de rétention de
l'épargne de court-terme,?it le terme d'erreur,
|
( ? S
? ?
? ?
Y i , t
|
le taux
|
d'épargne du pays i au temps t,
|
( ? I
? ?
? ?
Y i , t
|
le taux d'investissement du pays i au temps t.
|
Cette approche, contrairement aux séries temporelles et
coupes instantanées, permet de tenir compte de
l'hétérogénéité individuelle et temporelle
et de pouvoir estimer soit un modèle à effets fixes en
identifiant un effet spécifique certain soit un modèle à
erreurs composées en identifiant un effet spécifique non
observable. En outre l'augmentation du nombre d'observations et donc du nombre
de degrés de liberté, réduit les risques de
colinéarité ce qui améliore l'efficacité des
estimateurs.
Elle permet la comparaison en un certain nombre d'estimateurs :
pooling, between, within et random effect.
- L'estimateur pooling est l'estimateur des moindres
carrés ordinaires (MCO) sur données empilées. Il suppose
l'homogénéité des individus et la constance de la relation
testée au cours temps.
- L'estimateur between est obtenu en faisant la moyenne des
données individuelles. Il suppose aussi
l'homogénéité des individus
- L'estimateur within est l'estimateur du modèle
à effets fixes. Il est calculé en écart aux moyennes
individuelles et supprime donc les différences entre pays (corrige
l'hétérogénéité). Il accorde ainsi donc plus
d'importance à la dimension temporelle.
- L'estimateur random effects est l'estimateur du
modèle à erreurs composées. Il suppose l'existence d'un
effet individuel non directement observable introduit dans le résidu
(non corrélé avec les variables explicatives)
13
Cette approche utilisée par Corbin (2001) et
Béreau (2007), permet de calculer différents estimateurs. Les
différences entre estimateurs permettent de donner une autre
interprétation de la mobilité des capitaux. En effet, l'obtention
d'un estimateur between élevé implique moins un degré
d'intégration financière faible, que le biais lié à
l'hétérogénéité non prise en compte par cet
estimateur. La différence entre les estimateurs between et les
estimateurs within et random effects renforce l'idée de l'existence de
certaines disparités entre pays, qu'il faut prendre en compte. Le test
d'existence d'effet individuel conduit à accepter l'hypothèse
d'un effet individuel sur toutes les sous-périodes.
Au regard de ce résultat, le coefficient de
rétention de l'épargne obtenu par FH (1980) ne doit pas
être interprété comme un degré d'intégration
financière faible. Ce coefficient anormalement élevé est
du à la non prise en compte de
l'hétérogénéité puisque l'étude en
coupes suppose l'homogénéité.
2.3.3 Approche en données de panel non
stationnaires
Cette approche, prend en compte la dimension temporelle et
individuelle, mais contrairement aux panels traditionnels, prend en compte
d'éventuelles relations de cointégration entre les variables
pays. Elle se prête ainsi aux tests de racine unitaire et de
cointégration en panel. Béreau (2007) utilise cette
méthode pour étudier le degré d'intégration
financière dans l'Europe des 15.
A la suite de Béreau (2007), Ketenci (2010) utilise la
même approche que celle de Béreau (2007) mais son approche a la
particularité de prendre en compte d'éventuels changements
structurels. En effet, la non-prise en compte d'éventuels changements
structurels peuvent conduire à des biais dans les tests de
cointégration et dans l'estimation du coefficient de rétention de
l'épargne. Elle effectue ainsi des tests de racine unitaire et de
cointégration avec changement structurel.
L'approche en panel suppose que le degré
d'intégration financière est le même pour tous les pays du
panel et ne varie pas dans le temps. Les modèles à seuils
à transition lisse remédient à ces insuffisances.
2.3.4 Modèle à seuils à transition
lisse en données de panel
Contrairement la majorité des études, Fouquau et
al (2007) considèrent un modèle à transition lisse en
données de panel.
L'avantage de cette méthode est qu'elle permet de
prendre en compte l'hétérogénéité et
l'instabilité des coefficients de rétention de l'épargne
et qu'elle permet d'obtenir des coefficients qui varient de manière
lisse. En outre, elle limite le problème d'endogéneité.
Ainsi elle permet de corriger les insuffisances du modèle de FH en
données de panel traditionnelles. En effet ce modèle suppose que
le coefficient de rétention de l'épargne est le même pour
tous les pays du panel et qu'il est invariant au cours de la période
d'étude. Or, des études précédentes ont
montré que des variables comme la taille du pays ou le degré
d'ouverture ont une influence sur la mobilité du capital et donc il n'y
a aucune raison que ce
14
coefficient soit le même pour tous les pays ; en outre, il
est très peu probable que la mobilité du capital soit la
même sur une très longue période pour un ensemble de
pays.
C'est donc pour remédier à ces insuffisances que
Fouquau et al (2007) introduisent le PSTR mettre en toutes lettres.
Dans cette modélisation, chaque individu passe d'un
régime à un autre, lorsque la variable de transition commune
à tous les individus dépasse un seuil établi pour chaque
individu.
r
I =? ? ? S ? S g ( q ; ? , c
) ?
it i 0 it ? ? ?
j it j it j j it
j
=1
où gj(q(j)it
;?j , cj) désigne la
jème fonction de transition pour j = 1, . . . , r
associée à une variable de transition
q(j)it et à des paramètres
de seuils cj . Le nombre de régimes r+1
nécessaires pour tenir compte de l'ensemble de la non
linéarité incluse dans notre échantillon. Les variables de
transition testées sont, la croissance du PIB par tête, le
degré d'ouverture, la taille du pays, le ratio des moins de 15 ans dans
la population totale, le ratio des plus de 64 ans dans la population totale, le
compte courant en % du PIB. Ces variables sont testées respectivement
dans 6 modèles différents .
Les approches économétriques
développées comportent chacune ses avantages et ses
inconvénients.
Pour comprendre le phénomène
d'intégration financière dans la zone OEA, les approches en
coupes périodiques, en données de panel traditionnelles et en
données de panel non stationnaires seront utilisées. La raison de
la non utilisation de l'approche des modèles à transition
à seuils, est que cette approche est très complexe et ne permet
pas d'interpréter directement le coefficient de rétention de
l'épargne. D'autre part, l'approche en données de panel non
stationnaires dont les tests de racine unitaire et de
coïntégration, prennent en compte d'éventuelles ruptures
structurelles est une méthode très récente et par
conséquent meilleure par rapport aux autres.Si la stabilité des
séries est vérifiée ex ante, l'application de cette
approche risque de biaiser les estimations.
Certaines des méthodes précitées ont
été utilisées par des auteurs, pour étudier
l'intégration financière dans les pays en
développement.
2.4 Etudes empiriques sur les pays en
développement et les pays africains
Mamingi (1993) travaille sur un échantillon de 58 pays
en développement2 sur la période 1970-1990 en
utilisant l'économétrie des séries temporelles.
Cet article contribue à la littérature en montrant
:
- Qu'en introduisant une tendance dans l'équation de
base de FH, les résultats peuvent varier significativement ;
- Que les estimations de court et long terme de la
mobilité du capital peuvent être obtenues en utilisant la
cointégration et le modèle à correction d'erreur
2 Pour d'autres études sur les pays en voie de
développement y compris es pays africains, voir Montiel(1994), Haque et
Montiel(1990) et Dooley et al(1987)
15
- Que l'utilisation des techniques robustes d'estimation comme
les FMOLS peuvent sous certaines conditions, atténuer l'étendue
de l'énigme soulevée par FH.
Pour montrer que l'introduction de la tendance dans
l'équation de base de FH, les résultats peuvent varier
significativement, l'auteur procède comme suit :
I t ?c?bS t ?dT?e t
En estimant l'équation de base de FH, il trouve qu'il y
a mobilité du capital dans 14 pays comme par exemple, le Togo, la
Sierra-Léone, la Mauritanie. La mobilité du capital est faible
dans 14 autres pays comme le Niger, le Ghana, le Burundi. Les autres pays sont
dans une position intermédiaire. Cependant, compte tenu d'un biais dans
l'équation de base due à l'omission de variables, les auteurs
introduisent une tendance. Il considère la variable temps comme
étant la plus importante variable omise.
L'estimation de la nouvelle équation montre que la
tendance déterministe est significativement différente de 0, dans
32 pays. Dans ces pays en question, 9 qui étaient
caractérisés par une mobilité imparfaite des capitaux sont
maintenant considérés comme ayant une parfaite mobilité
des capitaux.
Au total, en prenant en compte, les deux estimations, on
considère que 21 pays sont caractérisés par une parfaite
mobilité du capital, 8 par une absence de mobilité et les autres
par une mobilité imparfaite.
Cependant, compte tenu de l'autocorrélation des termes
d'erreur, du fait que l'épargne peut être endogène, du
biais d'échantillonnage, et du fait que la cointégration n'a pas
été encore étudiée, les résultats de
l'estimation des équations précédentes doivent être
considérés avec précaution.
L'auteur utilise la procédure de Engle et Granger, pour
estimer l'ECM. Les résultats du test ADF montrent que les séries
d'épargne et d'investissement sont toutes intégrées
d'ordre 1
sauf celles du Bénin et du Kenya. Les résultats
du test de cointégration montrent que la cointégration entre
l'épargne et l'investissement est acceptée pour tous les pays en
dehors du Bénin et du Kenya pour lesquels les séries
d'épargne et d'investissement étaient stationnaires.
Dès lors, les résultats des équations
précédentes sont considérées comme acceptables par
l'auteur tout en notant qu'une attention particulière doit être
portée aux problèmes précités. C'est pourquoi
Mamingi (1993) a recours au FMOLS et la méthode de Philips and Hansen
(1990).
Les résultats issus de ces méthodes sont
considérés comme les estimations correctes de long terme de la
mobilité du capital. On note qu'aucun degré de mobilité de
mobilité du capital n'est détecté dans 11 pays. Certains
pays qui étaient dans la catégorie de capitaux mobiles ne le sont
plus ; d'autres qui n'y étaient pas y sont à présent.
Ensuite, Mamingi (1993) examine la relation entre les
corrélations épargne-investissement issues de FMOLS et la taille
du pays par la méthode de corrélation de rang de Spearman. Ils
trouvent que cette relation est négative. Ainsi donc, contrairement
à nos attentes, plus le pays est grand, plus la relation
épargne-investissement est faible et plus les capitaux sont mobiles.
16
L'auteur estime maintenant l'ECM. Pour cela, il fait un test
de causalité au sens de Engle-Granger. Il trouve que l'épargne
cause bien l'investissement et dans ce cas les deux premières
équations sont bien valides.
AI t =c+a3e t ? 1+?AS
t +u t
Les variables retardées ne sont pas introduites dans
l'ECM pour ne pas diminuer le degré de liberté.
Le coefficient de la force de rappel est négatif et
significativement différent de 0.
Ainsi donc les résultats montrent que les capitaux sont
mobiles à court-terme dans 29 pays, imparfaitement mobiles dans 5 pays
et immobiles dans 4 pays.
Bangake et al (2010) utilisent un échantillon de 37
pays africains sur la période 1970-2006.
Ils divisent l'échantillon en différents groupes
: les pays de la zone franc, les pays non-membres de la zone franc, les pays
producteurs de pétrole, les pays non producteurs de pétrole, les
pays de droit civil (francophones) et les pays de common law (anglo-saxons :
Namibie, Botswana, Afrique du Sud). Cette division s'explique par le fait que
certains pays partagent la même monnaie, et ont même formé
des unions économiques et monétaires ; la question est de savoir
à ce niveau si la monnaie commune est un facteur de mobilité du
capital en particulier dans la zone franc. D'autres pays sont producteurs de
pétrole ; de prime abord on peut penser que les pays producteurs de
pétrole attirent fortement les capitaux étrangers et donc les
capitaux devraient y être plus fortement mobiles mais une
vérification s'impose. Enfin , la question est de savoir si la nature de
la loi en place influence la mobilité du capital.
Après avoir accepté les hypothèses de
racine unitaire et de cointégration en panel , les auteurs estiment le
coefficient de rétention de l'épargne par les méthodes
FMOLS, DOLS et PMG (pooling mean group). Ils trouvent des coefficients
respectivement de 0.38, 0.58 et 0.36. Les résultats montrent en outre
que les capitaux sont plus mobiles dans les pays non producteurs de
pétrole que dans les producteurs ; la mobilité est plus
élevée dans les pays de common law par rapport aux pays de droit
civil. Les pays hors zone franc ont une mobilité du capital plus
élevée que les pays de la zone franc indiquant que la monnaie
commune n'est pas un facteur favorisant la mobilité du capital en
Afrique.
Leur important apport est l'utilisation de l'estimateur PMG
(Pooled Mean Group) qui a été introduit par Pesaran et al (1999).
Cet estimateur impose une contrainte d'égalité aux coefficients
de long terme, mais permet aux coefficients de court-terme et aux variances
d'erreurs d'être différents dans les groupes.
Ces études ont montré que les pays en
développement d'une part et les pays africains d'autre part, sont
financièrement intégrés, certains l'étant plus que
d'autres.
Qu'en est-il de l'intégration financière dans la
zone OEA ?
17
3. Epargne et Investissement dans la zone CFA : les
faits empiriques
3.1. Présentation des données
Les séries dans cette étude, l'investissement et
l'épargne en pourcentage du PIB proviennent de la base de données
World Development Indicators (WDI). La période d'étude
s'étale sur 30 ans de 1980 à 2009.
Les pays de la zone CFA, constituant l'échantillon de
la présente étude, sont au nombre de 12 : Bénin, Burkina
Faso, Cameroun, Côte d'Ivoire, Gabon, Mali, Niger, la république
Centrafricaine, la république démocratique du Congo,
Sénégal, Tchad, Togo. La Guinée Bissau et la Guinée
équatoriale ne sont pas incluses à cause de
l'indisponibilité des données et de leur entrée tardive
dans l'UEMOA et la CEMAC, respectivement.
Ces pays ont le Franc CFA (Communauté Economique de
l'Afrique) comme monnaie commune.
Afin de mieux comprendre l'intégration
financière dans la zone CFA, l'échantillon est divisé
comme suit :
- Pays de L'UEMOA, pays de la CEMAC. La question sera de
savoir si l'appartenance à l'un ou l'autre des groupes est un facteur
d'intégration financière
- Pays à haut degré de gouvernance et pays
à bas niveau de gouvernance. La question est de chercher à
connaître si la bonne gouvernance est un facteur d'intégration
financière.
3.2. Les deux unions monétaires de la zone
CFA
3.2.1. L'UEMOA
L'UEMOA créé le 10 janvier 1994 à Dakar
(Sénégal) regroupe huit pays qui sont : Bénin, Burkina
Faso, Côte d'Ivoire, Guinée Bissau, Mali, Niger,
Sénégal, Togo.
Selon l'article 4 du titre premier du traité
modifié de l'UEMOA, les objectifs de l'union sont :
? renforcer la compétitivité des
activités économiques et financières des Etats membres
dans le cadre d'un marché ouvert et concurrentiel et d'un environnement
juridique rationalisé et harmonisé ;
? assurer la convergence des performances et des politiques
économiques des Etats membres par l'institution d'une procédure
de surveillance multilatérale ;
? créer entre les Etats membres un marché commun
basé sur la libre circulation des personnes, des biens, des services,
des capitaux et le droit d'établissement des personnes exerçant
une activité indépendante ou salariée, ainsi que sur un
tarif extérieur commun et une politique commerciale commune ;
? instituer une coordination des politiques sectorielles
nationales, par la mise en oeuvre d'actions communes et éventuellement
de politiques communes notamment dans
18
les domaines suivants : ressources humaines, aménagement
du territoire, transports et télécommunications, environnement,
agriculture, énergie, industrie et mines ;
· harmoniser, dans la mesure nécessaire au bon
fonctionnement du marché commun, les législations des Etats
membres et particulièrement le régime de la fiscalité.
3.2.2. La CEMAC
Créé le 16 mars 1994 à N'Djamena
(Tchad), la CEMAC regroupe 6 pays à Cameroun, Gabon, Guinée
équatoriale, la république Centrafricaine, république
démocratique du Congo, Tchad.
La CEMAC a pour objectifs :
· Mettre en place un dispositif de surveillance
multilatéral des politiques économiques des Etats membres ;
· Assurer une gestion stable de la monnaie commune ;
· Sécuriser l'environnement des activités
économiques et des affaires en général ;
· Harmoniser les réglementations des politiques
sectorielles dans les domaines essentiels prescrits par les textes organiques
(agriculture, élevage, pêche, industrie, commerce, transport et
télécommunications, énergie et environnement, recherche,
enseignement et formation professionnelle.)
· Créer un marché commun basé sur
la libre circulation des personnes, des biens, des capitaux et des services.
3.2.3. Comparaison UEMOA-CEMAC
Ndiaye (2007), trouve que la CEMAC enregistre des meilleures
performances en termes de convergence économique par rapport à
l'UEMOA pour la majorité des indicateurs utilisés (taux de
croissance du PIB, déficit budgétaire, taux d'inflation taux
d'endettement, taux d'inflation). En effet, sur la période 1980-1993, le
taux d'investissement avec un seuil supérieur ou égal à
20% est plus élevé dans la CEMAC ( 21.1%) que dans l'UEMOA(16.5
%). Entre 1994 et 2000 le taux d'investissement de la CEMAC baisse à 20%
mais reste supérieur à celui de l'UEMOA (17.1%). En
matière de déficit budgétaire, la CEMAC demeure la plus
performante en respectant bien le seuil de 3% sur la 1ère
période . En outre le taux de croissance du PIB (valeur moyenne) de
l'UEMOA de 1.3% inférieur à celui de la CEMAC de 3% sur la
période 1980-1993, augmente à 4.6% et devient supérieur
à celui de la CEMAC (1.4%). La CEMAC passe de la 1ère
place à la seconde sur les deux périodes en ce qui concerne le
taux d'endettement.
Dans l'UEMOA, l'agriculture représente environ 1/3 du
PIB régional et procure à peu près 60% de l'ensemble des
emplois. L'essentiel des exportations est à base de produits agricoles.
L'économie de la CEMAC est basée, par contre, sur la mise en
exploitation de gisements de matières premières notamment
pétrolières. Le pétrole est le principal produit
d'exportation de cette zone. Les meilleures performances de la CEMAC sont
essentiellement dues à leurs exportations pétrolières,
alors que les exportations de l'UEMOA sont agricoles.
19
Cependant, la CEMAC est-elle plus intégrée
financièrement que l'UEMOA selon le critère de FH ? Autrement
dit, qui des pays agricoles ou pétroliers sont plus
intégrés ?
La nature des exportations a-t-il un impact sur le degré
d'intégration financière ?
3.3. La gouvernance et l'indice Ibrahim
L'indice Ibrahim est in indicateur composite de la gouvernance
en Afrique. Il est calculé sur la base de 88 indicateurs
regroupés en quatre catégories : Sécurité et
Souveraineté du Droit ; Participation et Droits de l'Homme ;
Développement Economique Durable ; Développement humain.
Pour son calcul, on convertit tous les indicateurs en une
échelle commune de 0 à 100. Ensuite en regroupant les indicateurs
en sous-catégories selon leurs similitudes, on calcule le score de
chaque sous-catégorie comme la moyenne des scores des indicateurs la
composant. Après cela, on calcule le score de chaque catégorie
comme étant la moyenne des scores des sous-catégorie la
composant. L'indice Ibrahim est la moyenne des scores de chaque
catégorie.
Le concept de bonne gouvernance est difficile à cerner.
Sen Amartya prix Nobel d'économie en 1998 fit un apport théorique
important au concept de bonne gouvernance.
C'est autour des années 90, que ce concept fit son
apparition et fut imposé comme condition nécessaire aux pays en
développés pour l'octroi de l'aide, par les institutions de
Brettons Woods. Il deviendra plus tard une condition très importante
à l'atteinte des Objectifs du Millénaire pour le
Développement (OMD).
La Banque Mondiale définit le concept de Gouvernance
comme étant la manière dont le pouvoir est exercé dans la
gestion des ressources économiques et sociales d'un pays.
Le Programme des Nations Unies pour le Développement
quant à lui définit la bonne gouvernance comme un ensemble
:Transparence, la Participation Citoyenne et l'Accountability
(Responsabilité).
Selon la CNUCED (conférence des nations unies sur le
commerce et le développement), la bonne gouvernance rend un pays plus
attrayant en matière d'investissements internationaux, en
réduisant les risques qui leur sont liés.
Les pays de la zone CFA caractérisés par une
bonne gouvernance sont-ils plus intégrés financièrement
que les autres? On se demande si la gouvernance a un impact sur le degré
d'intégration financière ?
En faisant la moyenne des scores obtenus par les
différents pays de 2000 à 2009 et en considérant qu'un
score de 50 est acceptable pour maximum de 100, on peut diviser
l'échantillon en deux groupes.
20
|
2000
|
2001
|
2002
|
2003
|
2004
|
2005
|
2006
|
2007
|
2008
|
Total
|
Moyenn
e
|
Bénin
|
55,0
|
55,0
|
54,1
|
53,1
|
54,1
|
54,8
|
57,4
|
56,6
|
56,6
|
496,7
|
55,19
|
Burkina
|
48,4
|
49,5
|
49,1
|
50,1
|
49,8
|
50,5
|
49,3
|
49,5
|
51,9
|
448,0
|
49,78
|
Cameroun
|
41,0
|
40,7
|
41,3
|
40,8
|
41,0
|
42,5
|
44,4
|
45,9
|
44,2
|
382,0
|
42,44
|
Comores
|
44,2
|
45,8
|
47,0
|
47,7
|
48,2
|
50,7
|
47,1
|
46,4
|
48,5
|
425,6
|
47,29
|
Congo RDC
|
25,6
|
26,3
|
25,9
|
27,4
|
29,4
|
31,2
|
31,5
|
32,8
|
31,1
|
261,2
|
29,02
|
Côte d'Ivoire
|
37,6
|
36,5
|
37,0
|
34,9
|
35,9
|
35,3
|
35,3
|
36,9
|
36,8
|
326,2
|
36,24
|
Gabon
|
48,8
|
49,4
|
48,9
|
50,2
|
49,1
|
48,2
|
50,6
|
51,3
|
50,1
|
446,5
|
49,61
|
Mali
|
48,5
|
49,5
|
50,6
|
50,0
|
50,1
|
52,0
|
52,1
|
52,7
|
52,9
|
458,4
|
50,93
|
Niger
|
40,1
|
41,4
|
41,2
|
41,0
|
41,3
|
42,2
|
41,8
|
43,6
|
42,3
|
375,0
|
41,66
|
Sénégal
|
54,7
|
55,6
|
55,9
|
56,9
|
57,9
|
56,6
|
56,4
|
55,7
|
56,3
|
506,0
|
56,22
|
Togo
|
37,4
|
38,0
|
38,3
|
38,1
|
36,4
|
37,3
|
38,3
|
39,8
|
42,6
|
346,3
|
38,47
|
Tchad
|
30,8
|
30,7
|
33,1
|
32,3
|
32,0
|
29,4
|
28,9
|
28,1
|
28,8
|
274,2
|
30,46
|
République centrafricaine
|
29,0
|
29,2
|
27,6
|
26,2
|
29,3
|
28,4
|
31,0
|
34,0
|
32,7
|
267,3
|
29,69
|
Tableau 1 : Indice Ibrahim de la gouvernance des pays de
la zone Franc Source : Fondation Ibrahim et calcul de
l'auteur
Ces deux groupes de pays sont :
- Pays à bonne gouvernance (GOUV1) : Bénin ,
Burkina, Gabon, Sénégal, Mali ;
- Pays à niveau de gouvernance relativement faible
(GOUV2) : Cameroun, Côte, d'Ivoire, Comores, Guinée Bissau,
Guinée équatoriale, Niger, République Centrafricaine,
Tchad, Togo.
En 2000, lors de la déclaration du millénaire
pour le développement, les pays de la zone CFA de même que de
nombreux autres pays se sont engagés à atteindre les huit
objectifs fixés, d'ici à 2015. C'est ainsi que pour atteindre ces
objectifs, la gouvernance est devenue une préoccupation que les pays de
la zone CFA. La bonne gouvernance était une condition nécessaire
pour l'atteinte de ces objectifs. Dans la présente étude, nous
supposons que les pays de la zone CFA avaient un niveau de gouvernance assez
similaire avant 2000.
3.4. Statistiques descriptives
Les statistiques montrent l'existence d'une variabilité
entre l'épargne et l'investissement moyen, entre pays.
L'investissement moyen de la zone CFA sur la période
d'étude est de 17.11. Il est plus élevé dans l'UEMOA que
dans la CEMAC et plus élevé dans GOUV1 que dans GOUV2.
Quant à l'épargne moyenne, elle est, dans la
zone CFA est de 10.96. Contrairement à l'investissement moyen,
l'épargne moyenne est plus élevée dans la CEMAC que dans
l'UEMOA ; par contre comme l'investissement, l'épargne moyenne est plus
grande dans GOUV1 que dans GOUV2.
21
Dans l'UEMOA, le Sénégal est le pays qui
investit le plus en moyenne avec une valeur de 21.1 de l'investissement moyen
en pourcentage du PIB. Dans la zone CEMAC c'est le Gabon qui garde la
première place en matière d'investissement avec une valeur de
27.96 ; il détient également la 1ère place en
investissement moyen dans la zone CFA et dans GOUV1.
En termes d'épargne moyenne, la Côte d'Ivoire est
avec un niveau d'épargne moyen de 18,93 est classé
1ère dans l'UEMOA. Le Gabon reste 1ère dans
la zone CFA, dans la CEMAC et dans GOUV1 en matière d'épargne
moyenne avec une valeur de 47.04.
La conclusion issue de ces statistiques est que d'une part les
pays agricoles investissent en moyenne plus que les pays producteurs de
matières premières, mais épargnent en moyenne moins que
ces derniers ; d'autre part, les pays à niveau de gouvernance 1,
investissement et épargnent en moyenne plus que les pays à niveau
de gouvernance 2. Un niveau de gouvernance élevé semble donc
être un facteur d'épargne et d'investissement.
4. Estimations économétriques
Nous analysons ici le degré d'intégration
financière des pays de la zone CFA en recourant à plusieurs
approches : l'approche en coupes périodiques utilisée par
Feldstein-Horioka (1980) et les approches en données de panel
traditionnelles et non stationnaires. La relation de long terme est
estimée selon les méthodes DOLS, PMG et MG d'une part, et d'autre
le modèle de court terme est estimé par le biais d'un
modèle à correction d'erreur.
4.1. Estimations en coupes périodiques
Cette méthode permet d'obtenir l'estimateur between
comme dans le cas du panel traditionnel, mais ne prend compte la dimension
intertemporelle. Elle a l'avantage d'éliminer le biais induit par la pro
cyclicité de l'épargne sur l'investissement c'est-à-dire
les réponses excessives de l'investissement aux variations de
l'épargne ; cependant elle laisse non résolu, le biais lié
à l'existence d'effets spécifiques c'est-à-dire à
l'hétérogénéité des pays.
L'équation testée est la suivante :
I. ?a??S
.
Où I est le taux d'investissement moyen en
pourcentage du PIB S . le taux d'épargne moyen en pourcentage
du PIB, a une constante, ?
le coefficient de rétention de l'épargne et
e. le terme d'erreur.
La période d'étude est divisée en 6
périodes de 5 ans. La régression est estimée sur chacune
des périodes.
22
|
1980-1984
|
1985-1989
|
1990-1994
|
1995-1999
|
2000-2004
|
2005-2009
|
Zone CFA
|
0.325***
|
0.433**
|
0.274***
|
0.301***
|
-0.117
|
0.083
|
|
(0.056)
|
(0.169)
|
(0.064)
|
(0.066)
|
(0.249)
|
(0.066)
|
UEMOA
|
0.197**
|
-0.139
|
0.105
|
0.055
|
-0.185
|
-0.313
|
|
(0.076)
|
(0.106)
|
(0.364)
|
(0.297)
|
(0.286)
|
(0.451)
|
CEMAC
|
0.456***
|
0.621***
|
0.362***
|
0.419***
|
-0.135
|
0.194**
|
|
(0.052)
|
(0.118)
|
(0.032)
|
(0.088)
|
(0.309)
|
(0.051)
|
GOUV1
|
0.254***
|
0.604***
|
0.137
|
0.200***
|
0.137*
|
0.033
|
|
(0.023)
|
(0.059)
|
(0.064)
|
(0.029)
|
(0.052)
|
(0.048)
|
GOUV2
|
0.577***
|
0.298**
|
0.304**
|
0.300
|
-0.481**
|
0.087
|
|
(0.115)
|
(0.109)
|
(0.095)
|
(0.193)
|
(0.179)
|
(0.151)
|
Tableau 2 : Résultats de l'estimation en coupes
périodiques
***p<0.01 : significativité au seuil de 1%,
**p<0.05 significativité au seuil de 5%, *p<0.1
significativité au seuil de 10%
avec p comme p-value
Les p-value sont entre parenthèses
Le coefficient de rétention de l'épargne
présente une tendance générale à la baisse dans les
différentes zones, baisse plus élevée après 1994.
Le degré d'intégration augmente au fil des années. En
effet, les degrés d'intégration les plus faibles sont
enregistrés sur la période 1985-1989 ; c'est sur la
dernière période c'est-à-dire sur la période
2005-2009 que l'on enregistre les niveaux d'intégration les plus
élevés même si certains coefficients sont significativement
égaux à 0.
Sur la période 1980-1984, la zone CFA est
caractérisée par un degré d'intégration
financière élevée avec un coefficient de rétention
de l'épargne significativement différent de zéro. Il en
est de même pour la zone UEMOA dont le degré d'intégration
financière est le plus élevé et la zone GOUV1 où
les coefficients de rétention de l'épargne sont plus faibles. Par
contre les zones CEMAC et GOUV2 sont caractérisés par un
degré d'intégration financière moins élevé,
leur coefficient étant plus élevé que ceux des zones
précédentes. La zone GOUV2 connaît le degré
d'intégration financière le plus faible.
Sur la période 1985-1989, le degré
d'intégration financière de la zone CFA baisse par rapport
à la période précédente car le coefficient de
rétention de l'épargne augmente. La zone GOUV1, contrairement
à la période précédente se caractérise un
faible degré d'intégration financière. Il est en de
même pour la zone CEMAC qui connaît le degré
d'intégration le plus faible. Par contre, la zone GOUV2 dont le
degré d'intégration financière était faible au
cours de la période précédente connaît un
degré d'intégration plus élevé et le plus
élevé des différentes zones.
La période 1990-1994 se caractérise par un
degré d'intégration élevé pour les
différentes zones, les degrés d'intégration des zones
UEMOA et GOUV1 étant les plus élevés.
Il en est de même pour les périodes suivantes qui
sont caractérisées par un degré d'intégration
financière élevé.
Ces résultats montrent que les pays exportateurs de
produits agricoles, pays d'Afrique de l'ouest sont plus intégrés
que les pays exportateurs de matières premières, pays
d'Afrique
23
centrale. Ce résultat semble contre-intuitif car les
pays producteurs de matières premières sont attractifs en
investissement et les capitaux y sont très mobiles. Ils montrent en
outre que le niveau de gouvernance a un impact positif sur le degré
d'intégration financière. En effet, les pays
caractérisés par un niveau de gouvernance élevé
semblent plus intégrés financièrement que ceux à
niveau de gouvernance plus faible. Ce dernier résultat est
contradictoire à ceux de Kisangani (2006) qui trouve dans son
étude sur un échantillon de 37 pays africains, que dans les pays
qui ont connu un changement de régime politique, la mobilité du
capital y est faible. Le changement de régime politique est
associé dans cette étude à une meilleure gouvernance ?
Les résultats quant à la zone CFA, montrent que
cette zone est financièrement plus intégrée que les pays
de l'OCDE. En effet Coakley et al (1994, 1995a) trouvent des valeurs des
coefficients de rétention se situant entre 0.6 et 0.8 pour des
études en coupes périodiques. Il en est de même pour
Feldstein et Bachetta (1991) et Obsfeldt (1995) qui trouvent des valeurs entre
06 et 0.8.
4.2. Estimations en données de panel
traditionnelles
Cette approche permet d'estimer le coefficient de
rétention de l'épargne selon les procédures pooling,
between, within et random effects.
Cette approche consiste donc en l'estimation des estimateurs
pooling, within random effects et à les comparer. La comparaison des ces
estimateurs donne des informations sur la structure de la variance des
observations. Cette approche contrairement à la précédente
permet d'obtenir en plus de l'estimateur between, les estimateurs pooling,
within et random effects et ainsi de prendre en compte
l'hétérogénéité des individus.
L'estimateur pooling est l'estimateur MCO sur données
empilées. Il suppose l'homogénéité des individus et
la constance de la relation testée au cours temps.
L'estimateur between est obtenu en faisant la moyenne des
données individuelles. Il ainsi suppose aussi
l'homogénéité des individus.
L'estimateur within est l'estimateur du modèle à
effets fixes. Il est calculé en écart aux moyennes individuelles
et supprime donc les différences entre pays (corrige
l'hétérogeneité). Il accorde ainsi donc plus d'importance
à la dimension temporelle.
Cet estimateur est calculé dans le cadre d'un
modèle à effets fixes.
I it =ai+flS it +eit
Où e it est indépendante et
équidistribuée et ai supposée
corrélée avec les termes Sit
L'estimateur random effects est l'estimateur du modèle
à erreurs composées. Il suppose l'existence d'un effet individuel
non directement observable introduit dans le résidu (non
corrélé avec les variables explicatives). C'est l'estimateur issu
de l'estimation d'un modèle à effets aléatoires.
I it =ai+flS it +'1it avec
'1it =eit +ui
Où ai et '1it sont
des perturbations aléatoires non corrélées
Le choix entre l'estimateur within et l'estimateur random
effects passe par une série de tests. On suppose que
ui suit une loi normale.
Il faut d'abord faire un test d'existence d'effets
spécifiques3. C'est un test LM de Breusch Pagan dont
l'hypothèse nulle est l'absence d'effets spécifiques. C'est
l'acceptation ou le rejet de l'hypothèse d'existence d'effets
spécifiques qui conditionne la suite de la procédure. Dans le cas
où on accepte l'hypothèse d'effets spécifiques, cela
implique de faire donc le choix entre les deux types d'estimateurs en
effectuant le test d'Hausman.
Le test de Hausman4 est un test qui permet de
déterminer si les estimateurs within et random effects sont
statistiquement différents. C'est un test dont l'hypothèse nulle
est l'absence d'exogénéité de l'effet individuel par
rapport à la variable explicative. Il permet donc de faire le choix
entre un modèle à effets fixes et un modèle à
effets aléatoires. Si on accepte l'hypothèse, cela implique qu'on
doit estimer un random effects comme estimateur efficace et convergent.
24
3 Voir résultats tableau 2 en annexes
4 Résultats, voir tableau 3 en annexes
25
|
Estimateur pooling
|
Estimateur within
|
Estimateur random effects
|
Estimateur between
|
Zone CFA
|
0.224***
|
0.217***
|
0.202*
|
0.163
|
0.202*
|
0.163
|
0.207**
|
0.176**
|
0.231**
|
(0.049)
|
(0.058)
|
(0.109)
|
(0.112)
|
(0.107)
|
(0.110)
|
(0.083)
|
(0.083)
|
(0.099)
|
UEMOA
|
0.055
|
-0.005
|
0.478***
|
0.425***
|
0.478***
|
0.425***
|
0.426***
|
0.373***
|
-0.386
|
(0.217)
|
(0.196)
|
(0.114)
|
(0.097)
|
(0.113)
|
(0.095)
|
(0.121)
|
(0.087)
|
(0.208)
|
CEMAC
|
0.300***
|
0.316***
|
0.080
|
0.104
|
0.080
|
0.104
|
0.237***
|
0.266***
|
0.363**
|
(0.064)
|
(0.057)
|
(0.093)
|
(0.073)
|
(0.092)
|
(0.072)
|
(0.073)
|
(0.062)
|
(0.063)
|
GOUV1
|
0.197***
|
0.193***
|
0.145
|
0.074
|
0.145
|
0.074
|
0.184***
|
0.175***
|
0.204**
|
(0.029)
|
(0.021)
|
(0.191)
|
(0.141)
|
(0.189)
|
(0.138)
|
(0.062)
|
(0.029)
|
(0.040)
|
GOUV2
|
0.189
|
0.175
|
0.233
|
0.212
|
0.233
|
0.212
|
0.222*
|
0.202*
|
0.138
|
(0.105)
|
(0.113)
|
(0.148)
|
(0.123)
|
(0.146)
|
(0.121)
|
(0.129)
|
(0.112)
|
(0.179)
|
Effets pays
|
Non
|
Non
|
Oui
|
Oui
|
Non
|
non
|
Non
|
Non
|
Non
|
Effets anné
|
Non
|
Oui
|
Non
|
Oui
|
Non
|
Oui
|
Non
|
Oui
|
Non
|
Tableau 3 : Résultats des estimations Pooling,
within, between et random effects
***p<0.01 : significativité au seuil de 1%,
**p<0.05 significativité au seuil de 5%, *p<0.1
significativité au seuil de 10% avec p comme p-value
26
Les valeurs des coefficients de rétention de
l'épargne obtenues, montrent que les diffétentes zones ont un
degré d'intégration financière plus élevé
que les pays de l'OCDE et de l'Union Européenne. En effet Béreau
(2007) dans son étude sur l'Europe des 15, trouve des valeurs de
coefficients de rétention de l'épargne de 0.304 pour les
estimateurs pooling et within et 1.050 pour les estimateurs between. Corbin
(2001) étudiant le degré d'intégration financière
des pays de l'OCDE, trouve des valeurs des estimateurs se situant entre 0.45 et
0.8 pour l'estimateur pooling, 0.6 et 1 pour l'estimateur between ; les valeurs
des estimateurs within et random effects, se situant respectivement entre 0.4
et 0.7.
Les résultats montrent que dans la zone CFA, les
différents estimateurs sont révélateurs d'un degré
d'intégration financière relativement élevé ; ces
estimateurs se situent autour de 0.20. L'égalité de ces
estimateurs est le signe de la prédominance de la variabilité
interindividuelle qui représente près de 99% de la
variabilité totale des observations. Cette valeur commune des
différents estimateurs indique un degré d'intégration
financière élevée dans la zone CFA. L'acceptation de
l'hypothèse d'existence d'effets spécifiques et l'acceptation de
l'hypothèse d'exogénéité de l'effet individuel non
observable par rapport à la variable explicative dans le modèle
à effets aléatoires, conduit à retenir l'estimateur random
effects comme estimateur convergent et efficace dans la zone CFA.
Dans la zone UEMOA, l'estimateur pooling suggère un
niveau d'intégration relativement élevé ; la
proximité des estimateurs within et random effects, autour de 0.4 peut
être le signe d'une absence de corrélation entre les effets
spécifiques individuels et les variables explicatives d'où
l'équivalence dans l'utilisation de l'un ou l'autre des estimateurs. Ces
deux estimateurs sont plus grands que l'estimateur pooling qui suggère
lui aussi un degré d'intégration financière
élevé. L'utilisation de l'estimateur within ou random effects
pour la spécification de
l'hétérogénéité individuelle est donc
équivalente.
L'hypothèse d'existence d'effets spécifiques est
acceptée et le test d'Hausman conduit à retenir le modèle
à effets aléatoires comme spécification de
l'hétérogénéité individuelle.
Dans la zone CEMAC, l'acceptation de l'hypothèse nulle
d'absence d'effets spécifiques au seuil de 5%, conduit à se
concentrer sur les estimateurs between et pooling qui supposent une certaine
homogénéité des pays de la zone CEMAC. Ces derniers,
proches et sensiblement égaux à 0.3 suggèrent un
degré d'intégration financière élevé.
L'hypothèse nulle d'absence d'effets spécifiques
acceptée au seuil de 5% , mais rejetée au seuil de 10% et dans ce
cas, le test d'Hausman suggère d'utiliser l'estimateur within come
estimateur efficace et convergent pour la spécification de
l'hétérogénéité individuelle dans la zone
CFA.
Dans la zone de gouvernance 1, l'acceptation de
l'hypothèse nulle d'absence d'effets spécifiques au seuil de 5%
conduit à retenir que les estimateurs pooling et between. Les
estimateurs pooling et between très proches et respectivement de 0.19 et
0.20 suggèrent un degré d'intégration financière
élevé. On note une prédominance de la variabilité
interindividuelle. En considérant un seuil de 10%, l'hypothèse
d'existence d'effets spécifiques est acceptée et le test
d'Hausman permet de conclure que l'estimateur random effects est l'estimateur
efficace et convergent. La valeur de cet estimateur de 0.19 indique une
intégration financière élevée.
27
Dans la zone de gouvernance 2, on note une proximité
des estimateurs within et random effects (0.2). Cela indique
l'équivalence dans l'utilisation de l'estimateur within ou random
effects. Ces deux estimateurs sont plus élevés que les
estimateurs pooling et between, respectivement de 0.18 et 0.13. Cela signifie
que la variabilité interindividuelle est plus élevée que
la variabilité intraindividuelle.
L'acceptation de l'existence d'effets spécifiques d'une
part, et l'acceptation de l'hypothèse d'exogénéité
d'autre part, suggère d'utiliser l'estimateur random effects comme
estimateur efficace et convergent.
Cette méthode montre que le degré
d'intégration financière des différentes zones est
relativement élevé. En prenant 10% comme seuil, cela permet de
faire une comparaison entre le degré d'intégration
financière des différentes zones. Ainsi la comparaison de
l'estimateur within de chacune des zones UEMOA et CEMAC, permet de conclure que
le degré d'intégration financière de la zone CEMAC est
plus élevé que celui de la zone UEMOA. En comparant l'estimateur
random effect de GOUV1 à celui de GOUV2, on en déduit que GOUV1
est plus intégrée financièrement que GOUV2.
Ainsi, les pays agricoles contrairement à la
méthode en coupes périodiques sont moins intégrés
financièrement que les pays producteurs de matières
premières. Le résultat obtenu concernant la gouvernance est
conforme aux résultats précédents ; un niveau de
gouvernance élevé et un degré d'intégration
financière élevé sont positivement
corrélés.
Ces résultats sont conformes à ceux de Payne et
Kumazawa (2005) dans leur étude sur les pays africains dans laquelle, la
valeur des différents estimateurs se situent entre 0.20 et 0.24.
4.3. Panel non stationnaire
L'intérêt majeur de cette approche réside
dans la puissance de tests de racine unitaire. En effet, l'ajout de la
dimension individuelle à la dimension temporelle, permet non seulement
d'augmenter le nombre d'observations et donc le nombre de degré de
liberté, mais aussi de réduire l'occurrence d'éventuelles
ruptures structurelles et par conséquent de rendre les tests de racine
unitaire plus puissants qu'en séries temporelles.
4.3.1. Tests de racine unitaire et de
coïntégration
La différence des tests de racine unitaire en panel et
ceux en séries temporelles, réside principalement dans la
distribution asymptotique et dans
l'hétérogénéité du modèle. En effet,
les statistiques des différents tests de racine unitaire en panel,
à l'exception du test de Fisher suivent asymptotiquement une loi
normale, contrairement aux statistiques en séries temporelles qui
utilisent des tables de lois particulières. La question de
l'hétérogénéité, absente en séries
temporelles, touche en données de panel, aussi bien les
paramètres du modèle que la racine autorégressive. Ainsi,
deux générations de tests de racine unitaire ont vu le jour : les
tests de première génération qui supposent
l'indépendance interindividuelle et les tests de seconde
génération qui supposent la dépendance individuelle.
L'hypothèse d'inter dépendance individuelle est
vérifiée par le test de Pesaran de dépendance
individuelle.
Ces deux tests ne prennent pas en compte la possibilité
de ruptures structurelles. Les tests de racine unitaire et de
cointégration sont biaisés en présence de ruptures
structurelles. Ainsi les tests de troisième génération ont
vu le jour prenant en compte d'éventuelles ruptures structurelles.
Dans cette étude seront appliquées les tests de
première génération5: le test de Levin Lin et
Chu (LLC) (2002), le test Im Pesaran et Shin(IPS) (2003), le test de
Hadri(2000) et le test de Madalla et Wu(MW)(1999).
Test LLC
Le test LLC est un test qui dérive des tests de racine
unitaire de Dickey Fuller en séries temporelles.
Ce test ne prend en compte le fait que la racine
autorégressive puisse être différente pour les individus du
panel. Elle suppose l'homogénéité de la racine
autorégressive dans le panel, sous l'hypothèse alternative ;
l'hétérogénéité individuelle est
captée par une constante ou une tendance spécifique.
Ce test considère les trois modèles suivants :
Modèle1 : ?Yi,t ?
?yi,t?1 ? ? i,t
Modèle2 : ?Yi,t ? ??
? ? , ?1 ? ?
i yit
|
i,t
|
i,t
Modèle Y i t
3 : ,
? ? ?i ? ?it ?
?yit?1?? I=1........N, t=1.........T
Les hypothèses testées sont :
Modèle 1 : H0 : ? ? 0
H1:??0
Modèle 2 : H0 : ? ? 0 et
?i ? 0, ? i ? 1, ,N
H1 :??0 et ?i ?
? , ?i? 1, ,N
Modèle 3 : H0 :??0et
?i ? 0, ?i? 1, ,N
H1 :??0 et ?i ?
? , ?i? 1, ,N
1 ? S à *
Statistique LLC * t? NT ? ?
N
t ? ? ?
à ?m ? 1,2,3
? 0 ? ? ? ? ?
* 0 2 p m , T ?
? ? ? ? ?
m,T ? ? ? ?
Test IPS
L'hypothèse d'homogénéité de la
racine autorégressive est une hypothèse très forte, et a
une probabilité très faible d'être acceptée. Le test
IPS pallie à ce problème, en supposant à la fois
l'hétérogénéité de la racine
autorégressive et l'hétérogénéité
quant à présence d'une racine unitaire dans le panel. Autrement
dit, non seulement les individus du panel peuvent être
intégrées d'ordre différent, mais aussi le rejet de
l'hypothèse nulle n'implique pas forcément la
stationnarité, mais le fait qu'il existe au moins un individu pour
lequel il n' y a pas de racine unitaire.
pi
? ? ?
Y ? ? y ? ? y ? ?
Modèle IPS :
, i i , t 1 ? ? ? ?
i t i i,j i,t j i,t
j 1
28
5 Voir Hurlin et Mignon(2005)
29
H0:p?0, ?i? 1,
,N
H1 :p?0, ?i?1,2,
,N1
p? 0, ?i?N1?1,
N1?2, ,N
La statistique du test de IPS
1
t ?
N
tiT
N
??
i 1
Ou tiT correspond à la statistique de
Student associée à l'hypothèse nulle
Test de Hadri
Ce test est une extension du test de racine unitaire en
séries temporelles de KPSS(Kwiatkowski-Phillips-Schmidt-Shin) (1992).
L'auteur considère les deux modèles :
yi,t ?
ri,t ? £i,t
yi,t ?ri,t ? r it ?
£i,t
La statistique de test de Hadri est :
N T
1 1 ? ?
2
LM ? ??
62 NT2S
£ t-1 t?1 ?
Où Si ,t désigne la
somme partielle des résidus.
Test de Maddala et Wu
Ce test repose sur l'hypothèse de
l'hétérogénéité de la racine
autorégressive, tout comme le test IPS. La statistique de test :
N
i
t MW ?
? ? 2 lnz
i?1
Cette statistique suit un Khi Deux à 2N ddl
Résultats
La validité des tests de première
génération appliqués ici, dépend de la
dépendance inter individuelle . C'est pourquoi avant d'effectuer, les
tests de racine unitaire et de cointégration, il est très
important de faire le test d'indépendance de Pesaran6.
Le test d'indépendance de Pesaran conclue à
l'indépendance interindividuelle des séries en dehors de la
série d'investissement dans les zones UEMAO et GOUV1.
Les résultats7 montrent que la série
d'épargne est stationnaire pour les tests LLC, IPS et MW dans les zones
CFA, UEMOA et CEMAC. Par contre le test de Hadri conclue à la non
6 Voir résultats tableau 4 en annexes
7 Voir résultats des tests de racine unitaire,
tableaux 5 en annexes
30
stationnarité de la série d'épargne dans
ces zones. Dans la zone GOUV1, seul le test LLC conclue en faveur de
l'hypothèse de stationnarité. L'hypothèse de racine
unitaire est acceptée pour les tests MW et Hadri dans la zone GOUV2 ;
les tests LLC et IPS par contre sont en faveur de l'hypothèse de
stationnarité.
Les résultats sont moins mitigés pour la
série d'investissement pour les différents tests. En effet tous
les tests concluent en faveur de l'hypothèse de non stationnarité
dans les zones CEMAC et GOUV2. Dans la zone CFA, seul le test MW contredit
l'hypothèse de racine unitaire. Le test de Pesaran (2007)8
conclue à l'hypothèse de racine unitaire dans les zones UEMOA et
GOUV1, bien que les résultats soient mitigés dans la zone UEMOA
selon l'inclusion ou l'exclusion de la tendance.
Les résultats des tests effectués sur les
séries d'épargne prises en différences premières,
montrent que tous les tests concluent que les séries sont
intégrées d'ordre zéro, en dehors du test de Hadri pour
les zones UEMOA et GOUV1. La conclusion quant au test de Hadri est
différente selon que l'on considère le modèle avec
tendance ou le modèle sans tendance. Concernant la série
d'investissement prise en différence première, seul le test de
Hadri dans la zone CFA contredit l'hypothèse de stationnarité. Le
test de Pesaran effectué sur la série d'investissement prise en
différence première des zones UEMOA et GOUV1 montrent que la
série d'investissement est stationnaire.
La représentation graphique des différentes
séries par pays montre, que toutes les séries semblent non
stationnaires. En outre le rejet de l'hypothèse de racine unitaire
n'implique pas automatiquement la stationnarité des séries. Cela
signifie plutôt qu'il y a au minimum un pays pour lequel il n'y a pas de
racine unitaire.
A l'issue des tests de racine unitaire, la conclusion est que
toutes les séries sont intégrées d'ordre 1. De ce fait, il
est possible de mener une étude sur la cointégration.
Le test de Pedroni9, d'hypothèse nulle
d'absence de cointégration , repose sur le calcul de 7 statistiques.
Parmi ces 7 statistiques, 4 reposent sur la dimension intra individuelle et 3
sur la dimension interindividuelle. La différence entre ces deux
catégories de tests provient de la spécification de
l'hypothèse alternative. En effet les tests basés sur la
dimension interindividuelle, contrairement à ceux basés sur la
dimension intra prennent en compte
l'hétérogénéité dans la mesure où
sous l'hypothèse alternative, il y a une relation de
cointégration pour chaque individu du panel et pour chacun de ces
individus les paramètres de cette relation de cointégration
peuvent différer.
Les résultats montrent que dans la zone CFA, tous les
tests en dehors du test non paramétrique de type rapport de variance
utilisant la v-statistique concluent en faveur de l'hypothèse de
cointégration et ce, quelque soit le type de modèle.
Il en est de même pour les autres zones, où il
faut noter toutefois, que les résultats du test non paramétrique
du type de la statistique rho de Phillips-Perron sont mitigés.
8 Test de seconde génération qui suppose
dépendance interindividuelle. Pour plus de détails voir Hurlin et
Mignon(2006). Voir résultats tableaux 5e et 5f. Ce test nécessite
du nombre de retards à retenir sur l'endogène. L'étude du
corrélogramme a permis de retenir un retard.
9 Voir Hurlin et Mignon(2007)
31
La conclusion issue des tests de Pedroni est que les
séries d'épargne et d'investissement sont
cointégrées d'ordre 1.
4.3.2. Estimation de la relation de long terme
4.3.2.1Estimations DOLS
Un des problèmes de l'estimateur OLS provient de la
corrélation entre les variables explicatives et de
l'endogénéité.
Un moyen de corriger ces problèmes est d'utiliser
l'estimateur DOLS.
Cette méthode consiste à intégrer dans la
relation de cointégration des retards et avances de la variable
explicative prise en différence de façon à orthogonaliser
le résidu de la relation de cointégration ; autrement dit de
façon à éliminer la corrélation entre les variables
explicatives et le terme d'erreur.
?
it
(I/Y)= a + ? ( S /
Y ) + ? ? ( S / Y ) + + E
it i it ik it k
?
Les résultats issus des estimations DOLS montrent que
les différentes zones ont un degré d'intégration
financière relativement élevée. En effet les coefficients
de rétention de l'épargne respectifs sont faibles et
significativement égaux à zéro. Ces pays sont
financièrement plus intégrés que les pays de l'OCDE ; en
effet Adedeji et Thornton (2008) trouvent pour l'estimation DOLS une valeur du
coefficient de rétention de l'épargne de 0.507.
|
Coefficient de rétention
|
P-value
|
Zone CFA
|
0.23
|
0.000
|
UEMOA
|
-0.030
|
0.351
|
CEMAC
|
0.31
|
0.001
|
GOUV1
|
0.18
|
0.010
|
GOUV2
|
0.18
|
0.013
|
Tableau 4 : résultats de l'estimation
DOLS
Les zones GOUV1 et GOUV2 sont caractérisées par
le même coefficient de rétention de l'épargne ; ces zones
ont un même coefficient de rétention de l'épargne de 0.18.
La gouvernance ne semble donc pas avoir un impact sur le degré
d'intégration financière.
Le coefficient de rétention de l'épargne de la
zone CFA de 0.23 est bien plus faible que celui obtenu par Bangake et al
(2010). En effet, ces derniers trouvent un coefficient de 0.78, indicateur d'un
niveau d'intégration financière relativement plus faible.
Une méthode alternative à la méthode DOLS
est la méthode PMG et MG. La différence entre le PMG et le DOLS
est que le PMG tient compte de
l'hétérogénéité dans la dynamique de court
terme, mais l'hypothèse d'homogénéité reste valable
pour la dynamique de long terme.
32
4.3.2.2 Estimateurs MG et PMG
Pesaran et al(1999) ont proposé un estimateur le PMGE
(pooled mean group estimator) qui combine à la fois pooling et moyenne.
En effet cette méthode impose une contrainte d'égalité aux
coefficients de long terme et permet aux coefficients de court terme
d'être différents d'un pays à l'autre.
L'estimateur MG est la moyenne non pondérée des
coefficients issus des différentes régressions individuelles.
Cependant, la différence fondamentale entre les deux estimateurs est le
fait que l'estimateur MG ne prenne pas en compte l'éventualité
que certains paramètres dans les groupes puissent être les
mêmes.
L'estimateur PMG constitue est bon estimateur dans le cas
où la restriction imposée est vérifiée ; mais s'il
y a hétérogénéité cet estimateur est
biaisé.
Le choix entre le PMG et MG se fait grâce à un
test d'Hausman dont l'hypothèse nulle est la différence non
systématique entre les coefficients issus du MG et PMG.
Le modèle proposé par Pesaran et al(1999) est le
suivant :
p q
(I/Y) = ? ( / ) ,
I Y y ? ? ' ( S / Y
)
it ij i t j + ? ij i t j
+ ? + ?
, ? i it
j
|
=1
|
j
|
0
|
|
Coefficient de rétention PMG
|
P-value
|
Coefficient de rétention MG
|
P-value
|
Test
d'Hausman
|
Zone CFA
|
0.37
|
0.000
|
-0.05
|
0.93
|
0.57
|
UEMOA
|
0.38
|
0.00
|
0.77
|
0.04
|
0.35
|
CEMAC
|
0.25
|
0.06
|
-1.21
|
0.43
|
0.37
|
GOUV1
|
0.40
|
0.000
|
0.51
|
0.01
|
0.56
|
GOUV2
|
0.13
|
0.31
|
-0.46
|
0.70
|
0.65
|
Tableau 5 : Résultats des estimations PMG et MG
Les résultats du test d'Hausman suggèrent que
l'estimateur PMG peut être utilisé ;
l'homogénéité imposée est donc
vérifiée.
A l'instar de la méthode DOLS, la méthode PMG
permet de conclure à une forte intégration financière des
différentes zones, bien que certains coefficients de rétention de
l'épargne soient significativement différents de zéro.
Dans la zone CFA, il est de 0.37.
Les pays producteurs de matières premières
semblent plus intégrés financièrement que les pays
producteurs de produits agricoles ; en effet le coefficient de rétention
de l'épargne de la zone CEMAC de 0.25 est plus faible que celui de la
zone UEMOA, de 0.38. Les résultats montrent en outre qu'un niveau de
gouvernance élevé ne va pas de pair avec un degré
d'intégration financière élevée ; en effet les pays
à niveau de gouvernance 2 (coefficient de 0.13) sont plus
intégrées financièrement que les pays à niveau de
gouvernance 1 (coefficient de 0.40).
Le résultat obtenu pour la zone CFA est conforme aux
résultats de Bangake et al (2010) dont le coefficient de
rétention de 0.46, bien que légèrement plus
élevé et révélateur donc d'un degré
d'intégration élevé.
33
4.3.3. Modèle à correction d'erreur
A l'instar de Jansen (1996), la modélisation suivante
utilisée en séries temporelles sera appliquée aux
données de panel non stationnaires.
A(I/ Y)ita (3 S Y
it y S Y i t I Y i t
= + A ( / ) (( / ) , 1 ( / ) , 1 ) ( / ) , 1
+ - + 8 S Y i t u it
- - - +
Avec (3 le coefficient de rétention de
l'épargne de court terme, y la force de rappel vers l'équilibre
de long terme, (S / Y ) i , t -1 - (I
/ Y ) i , t -1 la balance courante, 8
une mesure de la
mobilité du capital vue par le lien épargne
investissement.
Si y est statistiquement différent de zéro et
positif, il existe une relation de cointégration
entre l'épargne et l'investissement.
|
Coefficient de rétention de l'épargne De
court- terme
|
P-value
|
Force de rappel
|
P-value
|
Coefficient 8
|
P-value
|
Zone CFA
|
0.23
|
0.02
|
0.39
|
0.000
|
-0.12
|
0.03
|
UEMOA
|
0.35
|
0.000
|
0.42
|
0.000
|
-0.31
|
0.02
|
CEMAC
|
0.07
|
0.73
|
0.35
|
0.002
|
-0.17
|
0.008
|
GOUV1
|
0.26
|
0.10
|
0.55
|
0.000
|
-0.14
|
0.09
|
GOUV2
|
0.21
|
0.12
|
0.28
|
0.000
|
-0.10
|
0.08
|
Tableau 6 : Résultats de l'estimation du
modèle à correction d'erreur
La force de rappel des différentes zones est positive
et significativement différente de zéro. Il existe donc bien une
relation de cointégration entre l'épargne et l'investissement. Le
coefficient 8 étant significativement différent de
zéro pour les zones CFA, UEMOA et CEMAC, cela implique que le compte
courant n'est pas stationnaire dans ces zones, d'où l'existence d'une
intégration financière dans ces zones à long terme. Les
zones GOUV1 et GOUV2, par contre ont un coefficient 8 statistiquement
non significatif ; la conclusion quant à la mobilité des capitaux
dépend du coefficient (3 . Ce coefficient étant peu
élevé pour
chacune des zones, 0.26 et 0.21 respectivement, elles sont
donc financièrement intégrées à court terme.
Le coefficient de rétention de l'épargne du
modèle à correction d'erreur révèle qu'à
court terme les pays producteurs de matières premières sont
financièrement plus intégrés que les
34
et que les pays à niveau de gouvernance 1 et ceux
à niveau de gouvernance 2 ont sensiblement le même degré
d'intégration financière.
Les balances courantes de l'UEMOA et de GOUV1, convergent plus
vite vers l'équilibre de long terme que celles de la CEMAC et de GOUV2,
respectivement.
Concernant la vitesse d'ajustement la balance courante de la
zone CFA, la présente étude révèle que la balance
courante converge plus vite vers son équilibre de long terme, par
rapport à l'étude de Bangake et al(2010) où la vitesse de
convergence est de 0.27.
Les résultats des différentes approches montrent
que les pays de la zone CFA ont un coefficient de rétention de
l'épargne relativement faible. Cela s'expliquerait par les
déséquilibres constatés de la balance courante dans ces
pays. En se référant à Obsfeldt (1986), l'explication
suivante peut être apportée aux faibles valeurs des coefficients
de rétention de l'épargne. En effet, les
déséquilibres sont équivalents à la non
stationnarité de la balance courante, ce qui implique l'absence d'une
relation de long terme entre l' épargne et l'investissement. Cette
absence de lien entre l'épargne et l'investissement équivalent
dans un certain sens à la faiblesse constatée de la
corrélation entre l'épargne et l'investissement, traduit le fort
degré d'intégration financière des pays de la zone CFA.
En outre, les résultats obtenus sont conformes à
ceux d'études précédentes, qui montrent que les pays en
développement sont financièrement plus intégrés que
les pays développés.
35
5.Conclusion
L'article de FH(1980) sur le degré d'intégration
financière a eu une forte résonnance dans le milieu des
économistes et a suscité de nombreuses polémiques. Suite
à leur étude, plusieurs autres furent développées
par des auteurs utilisant des méthodes économétriques de
plus en plus élaborées et touchant plusieurs zones du monde.
Jusqu'à présent, très peu d'articles ont été
consacrées à la zone OEA. Ainsi l'objectif de cette étude
était de faire un bilan des différentes méthodes
économétriques appliquées au paradoxe de Feldstein-Horioka
puis d'étudier le degré d'intégration financière de
la zone OEA à travers les méthodes suivantes : estimations en
coupe périodique, estimations en panel traditionnel et en données
de panel non stationnaires.
Les résultats en coupes périodiques montrent que
les pays exportateurs de produits agricoles sont plus intégrés
que les pays exportateurs de matières premières. Ils montrent en
outre que le niveau de gouvernance a un impact positif sur le degré
d'intégration financière. En effet, les pays
caractérisés par un niveau de gouvernance élevé
sont plus intégrés financièrement que ceux à niveau
de gouvernance plus faible.
Ce dernier résultat est similaire à celui obtenu
avec l'approche en panel traditionnelle. Cependant, les résultats
diffèrent quant aux zones UEMOA et CEMAC. En effet, avec l'approche en
panel non stationnaire, les pays producteurs de matières
premières sont plus intégrés financièrement que les
pays agricoles.
Les différentes méthodes d'estimation de la
relation de long terme de l'approche en panel non stationnaire, bien
qu'unanimes sur le faible degré d'intégration financière
des différentes zones, donnent des résultats différents
quant à la comparaison entre UEMOA et CEMAC et GOUV1 et GOUV2.
La méthode DOLS donne un degré
d'intégration faible et similaire pour GOUV1 et GOUV2.
La comparaison entre UEMOA et CEMAC est difficile puisque le
coefficient de rétention de l'épargne obtenu pour la zone UEMOA
est négatif.
La méthode PMG donne des résultats similaires
à la méthode en panel non stationnaire pour les zones UEMOA et
CEMAC ; c'est-à-dire, que les pays producteurs de matières
premières sont plus intégrés financièrement que les
pays agricoles. Le résultat obtenu quant à GOUV1 et GOUV2 est
contradictoire à ceux des deux précédentes
méthodes. En effet, avec la méthode PMG, les pays à niveau
de gouvernance faible sont plus intégrés financièrement
que les pays à niveau de gouvernance plus élevé.
La comparaison du coefficient de rétention du
modèle à correction d'erreur révèle qu'à
court terme les pays agricoles sont financièrement moins
intégrés que les pays producteurs de matières
premières et que les pays à niveau de gouvernance 1 et ceux
à niveau de gouvernance 2 ont sensiblement le même degré
d'intégration financière.
Les résultats semblent donc montrer globalement que le
niveau de gouvernance à un impact positif sur le degré
d'intégration financière. En outre il semble que la nature des
exportations ait un impact sur le degré d'intégration
financière et que les exportations de matières premières
aient un impact plus élevé sur le degré
d'intégration financière que les exportations de produits
agricoles.
36
Les pays de la zone franc donc mettre l'accent sur les
politiques en matière de bonne gouvernance, et même
intégrer dans les politiques déjà en place de nouvelles
reformes en faveur de la bonne gouvernance.
A l'issue de ce travail, plusieurs perspectives de recherche
peuvent être envisagées :
La zone UEMOA est financièrement
intégrée. Elle compte d'ici à 2020 constituer une union
monétaire avec les autres pays de la OEDEAO. La zone OEDEAO est-elle
financièrement intégrée ? Compte tenu du fait que
l'intégration financière est un facteur d'intégration
monétaire, la future zone monétaire est-elle viable ?
Par ailleurs, une des limites de cette étude est de ne
pas avoir étudier la stabilité des séries. Or, les tests
de racine unitaire et de cointégration sont biaisés en
présence de rupture structurelle. Des tests de stabilité comme le
test du CUSUM, du CUSUM carré et le test de Hansen (1992) pourraient
être utilisés. On pourrait appliquer aussi, les tests de racine
unitaire et de cointégration avec d'éventuelles ruptures
structurelles . En outre la linéarité de la relation
épargne-investissement est peu probable. Il serait très
intéressant également d'étudier le degré
d'intégration financière de ces pays à travers un
modèle à seuils. D'autre on pourrait étudier
l'intégration financière de ces pays en intégrant d'autres
variables explicatives comme par exemple un indicateur de développement
financier à l'instar de Özmen (2007).
37
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Annexes
A-Graphiques
Graphique 1a : Graphique de la série d'épargne par
pays
EPARGNE
1
1 2 3 4 2
3
4
15
20
28
16
12
10
15
24
8
5
10
20
4
0
5
0
16
-5
0
-4
12
-10
-5
-8
-12
-15
-10
8
1980 1985 1990 1995 2000 2005
1980 1985 1990 1995 2000 2005
1980 1985 1990 1995 2000 2005
1980 1985 1990 1995 2000 2005
5
6
7
8
32
16
16
25
20
12
28
12
15
24
8
8
10
4
20
5
4
0
16
0
12
-4
0
-5
1980 1985 1990 1995 2000 2005
1980 1985 1990 1995 2000 2005 1980 1985 1990 1995 2000 2005 1980
1985 1990 1995 2000 2005 1980 1985 1990 1995 2000 2005
1980 1985 1990 1995 2000 2005
1980 1985 1990 1995 2000 2005
1980 1985 1990 1995 2000 2005
9
10
11
12
9 10 11 12
30
70
15
40
60
10
20
20
50
5
0
10
-20
40
0
0
30
-5
-40
-60
-10
20
-10
1980 1985 1990 1995 2000 2005 1980 1985 1990 1995 2000 2005 1980
1985 1990 1995 2000 2005 1980 1985 1990 1995 2000 2005
Graphique 1b : Graphique de la série d'investissement par
pays
INVESTISSEMENT
1 2 3 4
28
28
28
35
24
24
30
24
20
20
25
20
16
16
20
16
12
12
15
12
8
8
10
1980 1985 1990 1995 2000 2005 1980 1985 1990 1995 2000 2005 1980
1985 1990 1995 2000 2005 1980 1985 1990 1995 2000 2005
1980 1985 1990 1995 2000 2005
1980 1985 1990 1995 2000 2005
1980 1985 1990 1995 2000 2005
1980 1985 1990 1995 2000 2005
5
6
7
8
5 6 7 8
32
40
30
28
28
24
30
25
24
20
20
20
20
10
15
16
16
12
12
0
10
1980 1985 1990 1995 2000 2005 1980 1985 1990 1995 2000 2005 1980
1985 1990 1995 2000 2005 1980 1985 1990 1995 2000 2005
1980 1985 1990 1995 2000 2005
1980 1985 1990 1995 2000 2005
1980 1985 1990 1995 2000 2005
1980 1985 1990 1995 2000 2005
9
10
11
12
9 10 11 12
50
40
16
80
45
14
60
30
40
12
40
35
20
10
20
30
8
10
0
25
6
20
4
-20
0
1980 1985 1990 1995 2000 2005 1980 1985 1990 1995 2000 2005 1980
1985 1990 1995 2000 2005 1980 1985 1990 1995 2000 2005
40
Graphique 2a : Graphiques des séries de
la Zone CFA
80 60 40 20 0 -20 -40 -60
1 - 80
1 - 90
1 - 00
2 - 80
2 - 90
2 - 00
3 - 80
3 - 90
3 - 00
4 - 80
4 - 90
4 - 00
5 - 80
5 - 90
5 - 00
6 - 80
6 - 90
6 - 00
7 - 80
7 - 90
7 - 00
8 - 80
8 - 90
8 - 00
9 - 80
9 - 90
9 - 00
10 - 80
10 - 90
10 - 00
11 - 80
11 - 90
11 - 00
12 - 80
12 - 90
12 - 00
EPARGNE INVESTISSEMENT
40
30
20
10
0
-10
-20
Graphique 2b : Graphiques des séries de
la zone UEMOA
1 - 80
1 - 86
1 - 92
1 - 98
1 - 04
2 - 80
2 - 86
2 - 92
2 - 98
2 - 04
3 - 80
3 - 86
3 - 92
3 - 98
3 - 04
4 - 80
4 - 86
4 - 92
4 - 98
4 - 04
5 - 80
5 - 86
5 - 92
5 - 98
5 - 04
6 - 80
6 - 86
6 - 92
6 - 98
6 - 04
7 - 80
7 - 86
7 - 92
7 - 98
7 - 04
EPARGNE INVESTISSEMENT
41
Graphique 2c : Graphiques des séries dans
la zone CEMAC
80 60 40 20 0 -20 -40 -60
1 - 80
1 - 86
1 - 92
1 - 98
1 - 04
2 - 80
2 - 86
2 - 92
2 - 98
2 - 04
3 - 80
3 - 86
3 - 92
3 - 98
3 - 04
4 - 80
4 - 86
4 - 92
4 - 98
4 - 04
5 - 80
5 - 86
5 - 92
5 - 98
5 - 04
EPARGNE INVESTISSEMENT
Graphique 2d : Graphiques des séries de
GOUV1
70 60 50 40 30 20 10 0 -10 -20
1 - 80
1 - 86
1 - 92
1 - 98
1 - 04
2 - 80
2 - 86
2 - 92
2 - 98
2 - 04
3 - 80
3 - 86
3 - 92
3 - 98
3 - 04
4 - 80
4 - 86
4 - 92
4 - 98
4 - 04
5 - 80
5 - 86
5 - 92
5 - 98
5 - 04
EPARGNE INVESTISSEMENT
42
Graphique 2e : Graphiques des séries
GOUV2
43
80 60 40 20 0 -20 -40 -60
|
|
|
1 - 80
1 - 86
1 - 92
1 - 98
1 - 04
2 - 80
2 - 86
2 - 92
2 - 98
2 - 04
3 - 80
3 - 86
3 - 92
3 - 98
3 - 04
4 - 80
4 - 86
4 - 92
4 - 98
4 - 04
5 - 80
5 - 86
5 - 92
5 - 98
5 - 04
6 - 80
6 - 86
6 - 92
6 - 98
6 - 04
7 - 80
7 - 86
7 - 92
7 - 98
7 - 04
|
|
EPARGNE INVESTISSEMENT
|
44
B- Tableaux
Tableau 1a : Statistiques descriptives par zone
|
Investissement
|
Epargne
|
Moyenn e
|
Ecart -type
|
Minimu m
|
Maximu m
|
Moyenn e
|
Ecart -type
|
Minimu m
|
Maximu m
|
Zone CFA
|
17.11
|
7.71
|
-0.40
|
59.72
|
10.96
|
14.17
|
-40.81
|
60.62
|
UEMO A
|
17.65
|
5.43
|
6.76
|
37
|
7.41
|
7.11
|
-12.35
|
37.27
|
CEMAC
|
16.34
|
10.04
|
-0.40
|
59.72
|
15.92
|
19.24
|
-40.81
|
60.62
|
GOUV1
|
21.25
|
5.75
|
8.74
|
46.10
|
13.22
|
18.21
|
-12.35
|
60.62
|
GOUV2
|
14.14
|
7.58
|
-0.40
|
59.72
|
9.34
|
10.11
|
-40.81
|
36.36
|
Tableau 1b : Statistiques descriptives par pays
|
Investissement
|
Epargne
|
Moyenn e
|
Ecart- type
|
Minimu m
|
Maximu m
|
Moyenn e
|
Ecart- type
|
Minimu m
|
Maximu m
|
Bénin
|
17,13
|
3,88
|
8,74
|
27,05
|
2,65
|
4,92
|
-12,35
|
10,65
|
Burkina
|
19,07
|
2,75
|
13,8
|
25,71
|
3,65
|
5,64
|
-8,02
|
16,34
|
Côte d'Ivoire
|
12,44
|
4,31
|
8,5
|
24,36
|
18,93
|
4,5
|
10,38
|
27,32
|
Mali
|
21,01
|
3,97
|
12,14
|
31,01
|
6,55
|
6,19
|
-11,43
|
15,3
|
Niger
|
14,48
|
7,43
|
6,76
|
37
|
6,37
|
4,92
|
-0,9
|
15,3
|
Sénégal
|
21,1
|
4,62
|
13,56
|
30,9
|
6,2
|
3,26
|
0,9
|
14,09
|
Togo
|
18,33
|
3,76
|
10,91
|
28,23
|
7,54
|
6,04
|
-2,16
|
23,1
|
Cameroun
|
17,83
|
3,32
|
12,43
|
24,79
|
20,13
|
3,89
|
13,9
|
29,09
|
Congo
|
11,25
|
6,82
|
2,1
|
29,84
|
8,6
|
5,79
|
-0,99
|
27,54
|
Gabon
|
27,96
|
6,41
|
21,07
|
46,1
|
47,04
|
10,4
|
23,83
|
60,62
|
Centrafriq ue
|
10,07
|
2,49
|
4,31
|
14,52
|
1,5
|
3,65
|
-8,85
|
10,98
|
Tchad
|
14,59
|
14,18
|
-0,4
|
59,72
|
2,33
|
15,82
|
-40,81
|
36,36
|
Tableau 2 : Test d'existence d'effets spécifiques
|
Statistique
|
P-Value
|
Zone CFA
|
391.98
|
0.000
|
UEMOA
|
319.38
|
0.000
|
CEMAC
|
2.80
|
0.09
|
GOUV1
|
2.88
|
0.08
|
GOUV2
|
39.38
|
0.000
|
45
Tableau 3 :Test d'Hausman
|
Statistique
|
P-Value
|
Zone CFA
|
0,07
|
0,78
|
UEMOA
|
-124,25
|
|
CEMAC
|
9,26
|
0,0023
|
GOUV1
|
0,74
|
0,38
|
GOUV2
|
0,24
|
0,62
|
Tableau 4 :Test d'interdépendance de Pesaran
|
Investissement
|
Epargne
|
Zone CFA
|
1,34
|
1,54
|
|
0,18
|
0,124
|
UEMOA
|
2,43
|
0,89
|
|
0,015
|
0,37
|
CEMAC
|
-0,14
|
-1,06
|
|
0,88
|
0,29
|
GOUV1
|
5,81
|
0,06
|
|
0
|
0,95
|
GOUV2
|
-0,94
|
1,54
|
|
0,34
|
0,124
|
46
Tableau 5a : Test de racine unitaire sur la série
d'épargne en niveau
|
|
Série d'épargne
|
Décision
|
|
Modèle sans tendance
|
Modèle avec tendance
|
Zone CFA
|
LLC
|
-4,8
|
-4,47
|
I(0)
|
0
|
0
|
IPS
|
-4,39
|
-4,38
|
I(0)
|
0
|
0
|
Madalla et Wu
|
57,19
|
56,64
|
I(0)
|
0
|
0
|
Hadri
|
5,55
|
5,19
|
I(1)
|
0
|
0
|
UEMOA
|
LLC
|
-3,75
|
-2,68
|
I(0)
|
0
|
0,003
|
IPS
|
-3,05
|
-2,79
|
I(0)
|
0
|
0,0026
|
Madalla et Wu
|
28,14
|
25,93
|
I(0)
|
0,005
|
0,003
|
Hadri
|
5,19
|
4,37
|
I(1)
|
0
|
0
|
CEMAC
|
LLC
|
-3,03
|
-3,38
|
I(0)
|
0,0012
|
0,0004
|
IPS
|
-3,17
|
-3,21
|
I(0)
|
0
|
0,0006
|
Madalla et Wu
|
29,05
|
23,53
|
I(0)
|
0,0012
|
0,0027
|
Hadri
|
2,93
|
3,2
|
I(1)
|
0,0017
|
0,0007
|
GOUV1
|
LLC
|
-2,05
|
-2,11
|
I(0)
|
0,02
|
0,01
|
IPS
|
-1,29
|
-2,45
|
I(1)
|
0,09
|
0,007
|
Madalla et Wu
|
11,62
|
14,73
|
I(1)
|
0,16
|
0,005
|
Hadri
|
3,02
|
3,89
|
I(1)
|
0,0012
|
0
|
GOUV2
|
LLC
|
-3,62
|
-3,37
|
I(0)
|
0
|
0,0004
|
IPS
|
-3,8
|
-2,87
|
I(0)
|
0
|
0,002
|
Madalla et Wu
|
37,05
|
24,48
|
I(1)
|
0,16
|
0,006
|
Hadri
|
4,4
|
3,4
|
I(1)
|
0
|
0,0003
|
47
48
Tableau 5b : Test de racine unitaire sur la série
d'investissement en niveau
|
|
Série d'investissement
|
Décision
|
|
Modèle sans tendance
|
Modèle avec tendance
|
Zone CFA
|
LLC
|
-1,3
|
-6,73
|
I(1)
|
0,096
|
0
|
IPS
|
-1,58
|
-4,35
|
I(1)
|
0,056
|
|
et
Wu
|
0Madalla
26,91
|
39,81
|
I(0
|
0,019
|
0
|
Hadri
|
6,29
|
6,94
|
I(1)
|
0
|
0
|
UEMOA
|
|
LLC
-1,14
|
-0,55
|
I(1)
|
0,12
|
0,29
|
IPS
|
-1,87
|
-0,77
|
I(1)
|
0,03
|
0,21
|
Madalla et Wu
|
20,84
|
3,18
|
I(1)
|
0,0076
|
0,2
|
Hadri
|
3,52
|
6,53
|
I(1)
|
0,0002
|
0
|
CEMAC
|
LLC
|
0,23
|
-1,11
|
I(1)
|
0,59
|
0,13
|
IPS
|
-0,23
|
-1,39
|
I(1)
|
0,4
|
0,08
|
Madalla et Wu
|
9,26
|
16,52
|
I(1)
|
0,054
|
0,08
|
Hadri
|
4,6
|
3,37
|
I()
|
|
10
0,0004
|
GOUV1
|
LLC
|
-2,47
|
-7,14
|
I(0)
|
0,006
|
0
|
IPS
|
-1,5
|
-5,67
|
I(1)
|
0,06
|
|
et
Wu
|
0Madalla
5,57
|
39050
|
I(1)
|
0,06
|
0
|
Hadri
|
3,77
|
2,95
|
I(1)
|
0,0001
|
0,0015
|
GOUV2
|
LLC
|
1,62
|
1,48
|
I(1)
|
0,94
|
0,93
|
IPS
|
1,58
|
1,28
|
I(1)
|
0,94
|
|
et
Wu
|
0,9Madalla
8,12
|
8,18
|
I(1)
|
0,42
|
0,22
|
Hadri
|
5,87
|
1,17
|
I(1)
|
0
|
0,12
|
Tableau 5c : Test de racine unitaire sur la série
d'épargne en différence première
|
|
Série d'épargne
|
Décision
|
|
Modèle sans tendance
|
Modèle avec tendance
|
Zone CFA
|
LLC
|
-13,63
|
-5,64
|
I(0)
|
0
|
0
|
IPS
|
-13,16
|
-9,11
|
I(0)
|
0
|
0
|
Madalla et Wu
|
167,45
|
98,86
|
I(0)
|
0
|
0
|
Hadri
|
-0,88
|
-1,47
|
I(0)
|
0,81
|
0,92
|
UEMOA
|
LLC
|
-10,17
|
-4,91
|
I(0)
|
0
|
0
|
IPS
|
-11,93
|
-8,36
|
I(0)
|
0
|
0
|
Madalla et Wu
|
122,25
|
71,7
|
I(0)
|
0
|
1,4
|
Hadri
|
0,19
|
0,08
|
I(1)
|
0,42
|
0
|
CEMAC
|
LLC
|
-11,86
|
-0,77
|
I(0)
|
0
|
0,21
|
IPS
|
-11,74
|
-5,29
|
I(0)
|
0
|
0
|
Madalla et Wu
|
96,26
|
39,67
|
I(0)
|
0
|
0
|
Hadri
|
-0,76
|
1,18
|
I(0)
|
0,77
|
1,11
|
GOUV1
|
LLC
|
-9,45
|
-3,11
|
I(0)
|
0
|
0,0009
|
IPS
|
-10,55
|
-6,88
|
I(0)
|
0
|
0
|
Madalla et Wu
|
98,8
|
53,06
|
I(0)
|
0
|
0
|
Hadri
|
-0,27
|
2,08
|
I(1)
|
0,6
|
0,0185
|
GOUV2
|
LLC
|
-7,44
|
-4,53
|
I(0)
|
0
|
0
|
IPS
|
-7,7
|
-7,21
|
I(0)
|
0
|
0
|
Madalla et Wu
|
66,7
|
61,58
|
I(0)
|
0
|
0
|
Hadri
|
-0,96
|
-1,5
|
I(0)
|
0,83
|
0,93
|
49
Tableau 5d : Test de racine unitaire sur la série
d'investissement en différences premières
|
|
Série d'investissement
|
Décision
|
|
Modèle sans tendance
|
Modèle avec tendance
|
Zone CFA
|
LLC
|
-14,43
|
-11,86
|
I(0)
|
0,096
|
0
|
IPS
|
-14,96
|
-13,11
|
I(0)
|
0
|
0
|
Madalla et Wu
|
186,86
|
146,63
|
I(0)
|
0,019
|
0
|
Hadri
|
-1,11
|
1,69
|
I(1)
|
0,86
|
0
|
UEMOA
|
LLC
|
-9,32
|
-9,06
|
I(0)
|
0
|
0
|
IPS
|
-9,77
|
-9,93
|
I(0)
|
0
|
0
|
Madalla et Wu
|
96,75
|
89,71
|
I(0)
|
0
|
0
|
Hadri
|
6,31
|
4,48
|
I(1)
|
0
|
0
|
CEMAC
|
LLC
|
-8,01
|
-3,77
|
I(0)
|
0
|
0,0001
|
IPS
|
-8,62
|
-6,24
|
I(0)
|
0
|
0
|
Madalla et Wu
|
72,68
|
47,97
|
I(0)
|
0
|
0
|
Hadri
|
-0,91
|
0,83
|
I(0)
|
0,81
|
0,2
|
GOUV1
|
LLC
|
-12,08
|
-9,7
|
I(0)
|
0
|
0
|
IPS
|
-11,8
|
-10,84
|
I(0)
|
0
|
0
|
Madalla et Wu
|
108,5
|
85,99
|
I(0)
|
0
|
0
|
Hadri
|
-0,56
|
0,5
|
I(0)
|
0,71
|
0,3
|
GOUV2
|
LLC
|
-7,4
|
-6,29
|
I(0)
|
0
|
0
|
IPS
|
-7,01
|
-6,7
|
I(0)
|
0
|
0
|
Madalla et Wu
|
50,17
|
52,43
|
I(0)
|
0
|
0
|
Hadri
|
1,17
|
5,35
|
I(0)
|
0,12
|
0,12
|
Les p-value sont en italique
50
Tableau 5e:Test de Pesaran (2007) sur la série
d'investissement en niveau
|
Modèle sans tendance
|
Modèle avec tendance
|
UEMOA
|
0,02
|
0,232
|
GOUV1
|
0,436
|
0,492
|
Tableau 5f :Test de Pesaran (2007) sur la série
d'investissement en différence première
|
Modèle sans tendance
|
Modèle avec tendance
|
UEMOA
|
0,00
|
0,00
|
GOUV1
|
0,00
|
0,00
|
Tableau 6a :Test de cointégration Zone CFA
|
Modèle sans tendance
|
Modèle avec tendance
|
Statistiques
|
Statistique
|
P-Value
|
Statistique
|
P-Value
|
Panel v-Statistic
|
-0.152023
|
0.5604
|
-0.336745
|
0.6318
|
Panel rho-Statistic
|
-4.450606
|
0.0000
|
-3.403313
|
0.0003
|
Panel PP-Statistic
|
-4.173147
|
0.0000
|
-5.061927
|
0.0000
|
Panel ADF-Statistic
|
-4.076918
|
0.0000
|
-3.022514
|
0.0013
|
Group rho-Statistic
|
-2.351039
|
0.0094
|
-1.670871
|
0.0474
|
Group PP-Statistic
|
-3.760150
|
0.0001
|
-4.675499
|
0.0000
|
Group ADF-Statistic
|
-3.319496
|
0.0005
|
-4.119027
|
0.0000
|
Tableau 6b :Test de cointégration UEMOA
|
Modèle sans tendance
|
Modèle avec tendance
|
Statistiques
|
Statistique
|
P-Value
|
Statistique
|
P-Value
|
Panel v-Statistic
|
-0.153765
|
0.5611
|
-2.010493
|
0.9778
|
Panel rho-Statistic
|
-2.942925
|
0.0016
|
-1.514613
|
0.0649
|
Panel PP-Statistic
|
-3.238287
|
0.0006
|
-2.829802
|
0.0023
|
Panel ADF-Statistic
|
-2.938703
|
0.0016
|
-3.178138
|
0.0007
|
Group rho-Statistic
|
-2.004020
|
0.0225
|
-0.728731
|
0.2331
|
Group PP-Statistic
|
-3.389539
|
0.0004
|
-2.694574
|
0.0035
|
Group ADF-Statistic
|
-2.999471
|
0.0014
|
-3.048058
|
0.0012
|
51
Tableau 6c :Test de cointégration CEMAC
|
Modèle sans tendance
|
Modèle avec tendance
|
Statistiques
|
Statistique
|
P-Value
|
Statistique
|
P-Value
|
Panel v-Statistic
|
0.466729
|
0.3203
|
0.077891
|
0.4690
|
Panel rho-Statistic
|
-2.725391
|
0.0032
|
-4.195544
|
0.0000
|
Panel PP-Statistic
|
-2.653710
|
0.0040
|
-4.870910
|
0.0000
|
Panel ADF-Statistic
|
-2.975036
|
0.0015
|
-1.337035
|
0.0906
|
Group rho-Statistic
|
-1.388059
|
0.0826
|
-1.808523
|
0.0353
|
Group PP-Statistic
|
-2.386242
|
0.0085
|
-3.390283
|
0.0003
|
Group ADF-Statistic
|
-2.481571
|
0.0065
|
-2.373610
|
0.0088
|
Tableau 6d :Test de cointégration GOUV1
|
Modèle sans tendance
|
Modèle avec tendance
|
Statistiques
|
Statistique
|
P-Value
|
Statistique
|
P-Value
|
Panel v-Statistic
|
1.296624
|
0.0974
|
-0.441953
|
0.6707
|
Panel rho-Statistic
|
-1.401532
|
0.0805
|
-0.256489
|
0.3988
|
Panel PP-Statistic
|
-1.860942
|
0.0314
|
-1.370208
|
0.0853
|
Panel ADF-Statistic
|
-2.267411
|
0.0117
|
-2.789609
|
0.0026
|
Group rho-Statistic
|
-1.320699
|
0.0933
|
-0.807173
|
0.2098
|
Group PP-Statistic
|
-2.482802
|
0.0065
|
-2.760982
|
0.0029
|
Group ADF-Statistic
|
-2.168768
|
0.0151
|
-2.601367
|
0.0046
|
Tableau 6e :Test de cointégration GOUV2
|
Modèle sans tendance
|
Modèle avec tendance
|
Statistiques
|
Statistique
|
P-Value
|
Statistique
|
P-Value
|
Panel v-Statistic
|
-0.113471
|
0.5452
|
-1.545106
|
0.9388
|
Panel rho-Statistic
|
-3.835467
|
0.0001
|
-1.235331
|
0.1084
|
Panel PP-Statistic
|
-3.552212
|
0.0002
|
-1.716866
|
0.0430
|
Panel ADF-Statistic
|
-3.568739
|
0.0002
|
-1.887647
|
0.0295
|
Group rho-Statistic
|
-2.060949
|
0.0197
|
-0.521364
|
0.3011
|
Group PP-Statistic
|
-3.307931
|
0.0005
|
-1.503977
|
0.0663
|
Group ADF-Statistic
|
-3.263838
|
0.0005
|
-1.918084
|
0.0276
|
|
|