République du Bénin
Ministère de l'Enseignement Supérieur et
de la Recherche Scientifique (MESRS)
Université d'Abomey-Calavi (UAC)
Faculté des Sciences Economiques et de Gestion
(FASEG)
Mémoire de Fin de formation
présenté
En vue de l'obtention des crédits
associés au Diplôme de:
Licence Professionnelle en Sciences
Economiques
*****
Option : ECONOMIE Filière : ANALYSE
DES PROJETS
Thème:
« CONTRIBUTION A L'AMELIORATION DE LA
STRATEGIE DE FINANCEMENT DU PROCESSUS DE DEVELOPPEMENT LOCAL :
CAS DE LA COMMUNE D'ABOMEY - CALAVI»
Réalisé et soutenu
par :
SAINT AIME Teddy Karl & HOUNKLIN Nonvignon Didier
Sous la direction de :
Directeur de Mémoire Tuteur de
Stage
Dr. Thomas HOUEDETE Mr. ALLAGA
Charlemagne
Enseignant-Chercheur
á la FASEG / UAC
|
Chef service de la Planification et de la prospective
|
La Faculté des Sciences Economiques et de
Gestion de l'Université d'Abomey-Calavi n'entend donner aucune
approbation, ni improbations aux opinions émises dans les
mémoires. Ces opinions doivent être considérées
comme propres à leurs auteurs.
DEDICACES 1
De tout mon coeur, je dédie ce travail à :
Ø mon cher père HOUNKLIN
OkéRigobert, pour toute l'assistance et tous les soins dont tu
m'as comblé. Puisse l'Eternel te bénir, je te souhaite longue vie
afin que tu puisses voir tes enfants se hisser haut.
Ø ma chère mère MEVOGNON
Anihouviyaoïcha, je te suis reconnaissant pour ton profond amour,
ton dévouement, tes prières et tes peines. Maman,
l'éducation que tu m'as donnée est le pilier de ma
réussite. Ce travail est le témoignage de ma profonde gratitude
et que Dieu t'accorde longue vie pour que tu puisses jouir des fruits de tes
durs labeurs.
Ø mes frères et soeurs
Barthélemy, Clément,
Sévérin, Hélène, Bernard,
Adèle pour cet amour qui nous lie, votre affection et votre
solidarité fraternelle m'ont donné la joie et la force de faire
toujours mieux ; soyez-en fier
HOUNKLIN Nonvignon Didier
DEDICACES 2
Je dédie ce mémoire á :
v Jean Mécène SAINT AIME
v Germaine I. SAINT AIME
v Marie Violette PAUL
Teddy Karl SAINT AIME
REMERCIEMENTS
Nos remerciements vont à l'endroit de :
Ø Dr. Thomas HOUEDETE, notre maitre de
mémoire pour avoir accepté de suivre ce travail, pour son
précieux encadrement ;
Ø Monsieur ALLAGA Charlemagne, notre
tuteur de stage pour sa disponibilité et sa collaboration
permanente ;
Ø Messieurs les membres de notre jury qui ont bien
voulu sacrifier de leur temps précieux en vue de juger ce travail.
Veuillez agréer l'expression de ma profonde gratitude ;
Ø Tous nos professeurs qui, chacun en ce qui le
concerne, ont contribué à notre formation ;
Ø Madame KAKPO Aurore, Chef service du
budget et comptabilité, pour son soutien tout au long du stage sans
oublier madame Céline FAGNISSE
Ø Gabriel et Nicolas
HOUNKLIN, pour votre affection et votre soutien qui ne m'ont jamais
fait défaut.
Ø Mes amis Romaric, Ignace, Moudjibou, Aline,
Fidèle, Emile, Paul, Remi, Carmel ,Géraldos, Pulchérie,
Etienne, Roger, Charles, Cosme et Damien, et plus
particulièrement à Samuel DOSSOUKPE pour tous
les moments de peines et de joies partagés ensemble.
Vous serez toujours dans mon coeur ;
Ø Germaine et Mécène SAINT
AIME, mes parents, dont l'ultime souhait est de voir leurs
postérités faire une ascension sociale, que
longévité leur soit donnée afin qu'ils puissent jouir du
fruit de leurs multiples efforts et sacrifices ;
Ø Anny Eva et KarolannAngelika SAINT AIME,
pour leurs joies et leurs affections qu'elles m'ont toujours
offertes ;
Ø M. James SAINT AIME, mon
frère, pour son soutien moral et financier et toute la
communauté haïtienne au Benin;
Ø Tout le personnel de la Mairie d'Abomey-Calavi pour
le grand accueil et la franche collaboration lors de notre stage.
SOMMAIRE
INTRODUCTION
GENERALE........................................................................................1
Chapitre 1 : Cadre
institutionnel de l'étude, Restitution des observations de
stage.......................................................................................4
Section I : Cadre institutionnel de
l'étude.............................................4
Section II : Déroulement du
stage.....................................................................16
Chapitre2 : Cadre
théorique et méthodologique de
l'étude......................24
Section I : Ciblage de la
problématique et formulation des objectifs et hypothèses de
recherche...............................................................24
Section II : Présentation de la
revue Littéraire et de la méthodologie de
recherche.............................................................................................27
Chapitre3: Présentation,
Analyse des résultats et Approche de
solution........................................................................................................41
Section I : Présentation et
analyse des
résultats.................................41
Section II : Approche de solution et
condition de leur mise en oeuvre..........62
Conclusion................................................................................66
LISTE DES TABLEAUX
Tableau N°1 : Répartition du
personnel communal selon le statut, le sexe et la
catégorie.................................................................................13
Tableau N°2 : Evolution des recettes
d'investissements (chiffres en
FCFA)....................................................................................42
Tableau N°3 : Evolution du taux
d'investissement (chiffres en
FCFA)....................................................................................42
Tableau N°4 : Evolution des
dépenses d'investissements et des recettes totales de la
commune(chiffres en
FCFA)...................................................43
Tableau°5 : Niveau de consommation des
crédits mis à la disposition de la
commune.................................................................................45
Tableau N°6 : Ménages et
populations Agricoles dans la commune ............46
Tableau N°7 : perspective de
renforcement des bases de l'économie d'Abomey- Calavi
......................................................................49
Tableau N°8 :rapport du capital
prévisionnel à investir par secteur d'activités de la
commune d'Abomey-Calavi
...................................................50
Tableau N°9 : Composition des recettes
d'investissement de la commune (chiffres en FCFA)
.....................................................................53
Tableau N°10 : Niveau de
réalisation globale des ressources du FADeC
2010............................................................................................................................55
Tableau N°11 : Niveaude
réalisation des ressources du FADeC
2011......................................................................................56
Tableau N°12 : Détermination de
l'équilibre financier (chiffres en
FCFA)....................................................................................57
Tableau N°13 : Evolution du taux
d'accroissement de l'épargne ...............58
LISTE DES FIGURES
Graphique N°1 : Evolution du
taux d'achèvement dans l'enseignement
primaire..............................................................................
10
Graphique N°2 : Evolution du
taux d'abandon dans l'enseignement
primaire................................................................................
10
Graphique N°3 : Evolution de la
part des recettes allouées aux dépenses
d'investissement..........................................................................43
Graphique N°4 : Rapport du
capital à investir et de la force de travail á utiliser par
secteur d'
activité....................................................................52
LISTE DES SIGLES ET ABREVIATIONS
CeCPA : Centre Communal de la Promotion Agricole
CeRPA : Centre Régional de la Promotion
Agricole
CIPE : Centre des Impôts des Petites Entreprises
CPS : Centre de Promotion Sociale
DDLPE : Direction du Développement Local et de la
Promotion Economique
DGTCP : Direction Générale du Trésor
et de la Comptabilité
DSP : Direction des Services à la Population
DR : Direction des Ressources
DST : Direction des Services Techniques
DB : Division du Budget
DIE : Division des Initiatives Economiques
DMM : Division du Matériel et de la Maintenance
DRD : Division des Régies de Dépenses
DZA : Division des Zones d'Activités
EMICoV : Enquête Modulaire Intégrée
sur les Conditions de Vie
FADeC : Fonds d'Appui au Développement des
Communes OMD : Objectif Millénaire du Développement
OSC : Organisation de la Société Civile
PME : Petites et Moyens Entreprises
PDC : Plan de développement Communal
PTA : Plan de Travail Annuel
PTF : Partenaires Techniques et Financiers
PAI : Plan Annuel d'Investissement
RFU : Registre Foncier Urbain
SDAC : Schéma Directeur d'Aménagement
Communal
SCEPN : Section Communale de l'Environnement et de la
Protection de la Nature
SAIC : Service d'Appui aux Initiatives Communales
SBC : Service Budget et Comptabilité
SPE : Service de la promotion Economique
SREM : Services des Recettes et équipements
Marchands
SERHAU-SA : Société d'Etudes
Régionales d'Habitat et d'Aménagement Urbain
TBS : Taux Brut de Scolarité
RESUME
Le souci du développement à la base a
été le souhait du constituant et du législateur
béninois qui ont travaillé à la mise en oeuvre de la
politique de décentralisation. Ainsi, dans le but d'analyser et de
proposer une nouvelle démarche de financement du développement
économique de la commune d'Abomey-Calavi, nous nous sommes fixé
un objectif délibéré suivant ces formulations
spécifiques :
1. Vérifier si le niveau de performance
économique enregistré par la commune améliorerait sa
compétitivité ;
2. Identifier les sources de dépendance
financière du développement économique de la commune
d'Abomey-Calavi.
Les différentes hypothèses, formulées
á partir de ces dits objectifs, ont été testées
á travers les résultats de nos enquêtes et entretiens.
Ainsi, on peut affirmer que l'allocation
disproportionnée des ressources financières aux
différentes branches d'activités économiques et la non
maîtrise de l'épargne réalisée par la commune sont
les principaux résidus de la démarche adoptée par la
commune pour financer son développement.
Nous proposons une action publique locale reposée sur
la valorisation des savoir-faire locaux et une gestion efficace de la finance
publique municipale vers le changement de la commune d'Abomey - Calavi en un
véritable pôle de compétitivité.
ABSTRACT
Attention to grassroots development was the desire of the
settlor and Benin legislator who worked on the implementation of the
decentralization policy. Thus, in order to analyze and propose a new approach
to financing economic development of the town of Abomey-Calavi, we set a goal
deliberate following these specific formulations:
1. Check if the level of economic performance registered by
the municipality improves its competitiveness;
2. Identify the sources of financial dependence of economic
development of the municipality of AbomeyCalavi
Different hypotheses formulated from these objectives were
extensively tested through the results of our surveys and interviews. Thus, we
can say the disproportionate allocation of financial resources to different
sectors of economic activity and the lack of control of the savings by the
municipality are the main residues of the approach taken by the municipality to
finance its development.
We propose a local public action rested on the development of
local expertise and effective management of municipal public finance to change
the town of Abomey - Calavi in a real cluster.
INTRODUCTION
Pour la mise en conformité avec les dispositions des
articles 98, 150 á 153 de la loi No 90-032 du 11
décembre 1990 portant constitution de la république du
Bénin, la loi N° 97-028 du 15 Janvier 1999 portant organisation de
l'administration territoriale de la république du Bénin, a
créée une nouvelle collectivité
décentralisée dénommée la Commune. Dans ce cadre,
la loi N° 97-029 du 15 janvier 1999 portant organisation des communes en
république du Bénin assigne á l'institution communale, le
partage avec l'Etat, des compétences dans le domaine de la production de
divers services et biens collectifs.
Ainsi, en Décembre 2002, la phase active du processus
de décentralisation territoriale et administrative a été
mise en oeuvre par l'organisation des premières élections
locales, lesquelles ont consacrées au Bénin en 2003,
l'effectivité des soixante-dix-sept (77) collectivités
territoriales décentralisées (les communes), dont trois (3)
à statut particulier.
Les communes sont ainsi devenues le cadre institutionnel
idéal pour la promotion du développement local.Ce dernier n'est
qu'un mouvement culturel, économique et social qui tend à
améliorer le bien être d'une société. Il serait
effectif par une allocation optimale des ressources (matérielles,
financières, humaines) endogènes. Car, la maitrise des finances
est la composante essentielle de l'autonomie financière accordée
par l'Etat central aux collectivités locales. En vue d'éviter
toute éventuelle fusion (Art. 187, Loi N0 97-029 du 15
Janvier 1999), la commune doit assurer sa survie financière par la
budgétisation de ces différentes recettes et dépenses
(fonctionnement et investissement).Toutefois, l'expérience
démontre que la budgétisation n'est pas suffisante pour un
développement dynamique de la commune, il faudrait une allocation
optimale des ressources constituant la potentialité économique de
la commune. La maitrise des finances locales favorise-t-elle un niveau de
développement satisfaisant ? Facilitera-elle la
compétitivité entre les communes ? La recherche d'une
réponse á ces préoccupations nous amène á
construire ce thème : « Contribution á
l'amélioration de la stratégie de financement du processus de
développement local : cas de la commune d'Abomey - Calavi
».
Notre travail consiste á apprécier le
schéma de financement des différentes activités
économique de la commune, ainsi que les approches de solution y
afférentes.
Pour conduire ce travail, nous avons adopté un plan qui
s'articule autour des points ci- après :
§ Un premier chapitre qui situe
l'étude dans son cadre global à travers la description du
cadre institutionnel et physique de l'étude, et le
déroulement du stage ;
§ Un deuxième chapitre qui
présente le cadre théorique de l'étude.
Il s'intéressera au protocole de recherche, en passant par
l'identification de la problématique, la formulation des objectifs et
hypothèses vers un bref résumé de la revue
littéraire. Enfin, la présentation de la méthodologie de
recherche.
§ Un troisième chapitre qui
présente les Analyses empiriques de la recherche. Il
s'agira d'abord d'analyser l'incidence à long terme que la
répartition budgétaire des ressources financières de la
commune aurait sur le processus de développement économique,
ensuite d'apporter des approches de solutions et les conditions de leur mise
en oeuvre.
CADRE INSTITUTIONNEL DE L'ETUDE, RESTITUTION DES
OBSERVATIONS DE STAGE
CHAPITRE 1 : CADRE INSTITUTIONNEL DE L'ETUDE,
RESTITUTION DES OBSERVATIONS DE STAGE
Ce présent chapitre est consacré á
l'étude générale du cadre physique et humain du lieu de
recherche. L'observation effectuée á partir de cette
étude, nous permettrons d'identifier les problèmes, leurs causes
et leurs effets dans la commune d'Abomey - Calavi
SECTION I : cadre institutionnel de
l'étude
La mairie de la commune d'Abomey -Calavi a servi de cadre
institutionnel á notre stage. Nous envisageons d'abord, de
présenter les dimensions géographiques et
socio-économiques de la commune, ensuite de présenter la mission
et l'organisation administrative et fonctionnelle de la mairie.
PARAGRAPHE 1 :Localisation et situation
socio-économique de la commune d'Abomey
Il s'agira ici de localiser la commune d'Abomey-Calavi et de
présenter sa situation socio-économique.
A - Présentation de la situation
géographique
A la suite de la reforme territoriale régie par la loi
no 97-028 du 15 janvier 1999 portant organisation de
l'administration territoriale, la commune d'Abomey-calavi n'est plus une
sous-préfecture mais fait partie désormais des dix-huit (18)
communes que comptent le département de l'Atlantique.
Elle est située dans la partie sud de la
république du Bénin. Elle est limitée au Nord par la
commune de Zè, au Sud par l'océan Atlantique, á l'Est par
les communes de Sô-Ava et de Cotonou, á l'Ouest par les communes
de Tori-Bossito et d'Ouidah. Elle est dotée de soixante-dix (70)
villages et quartiers de ville repartis en neuf (09) arrondissements que
sont : Abomey-Calavi centre, Akassato, Godomey
,Glo-djigbé,Hêvié, Kpanroun, ouédo, Togba et
Zinvié.
Elle renferme une population élevée á
307745 habitants, soit une densité moyenne de 571 habitants/km2.
, avec un taux d'accroissement de 5,84 % en milieu urbain et
2,89 % en milieu rural. Cette population est inégalement
répartie dans les neuf (9) arrondissements. En effet, 74.12% de
cette population est concentrée dans les centres urbains qui
sont essentiellement : Godomey, Hêvié, et Abomey-Calavi
Centre ; L'autre partie soit les 25.88% sont installées dans les
autres six (6) arrondissements. L'arrondissement de Godomey concentre à
lui seul 49.86% de la population de la commune soit á peu près
sa moitié. En revanche, les arrondissements de Kpanroun (2.41%),
Ouèdo (3.27%), sont les moins peuplés. Une forte proportion,
soit 51.37%, de la population a une tranche d'âge comprise entre
10 á 59 ans avec une importante représentativité des
femmes. Le taux d'accroissement de la population est
9,30%, soit deux fois plus élevé que celui du
département Atlantique qui est de 4,23% et trois fois plus
élevé que celui de la population Béninoise 3,25 %.
L'ethnie dominante dans la commune est le Aïzo, mais les
migrations récentes ont permis l'installation d'autres ethnies comme les
Fon, les Toffin, les Yoruba, les Nagot, les Goun et autres. Les religions les
plus pratiquées sont le christianisme, les religions traditionnelles,
l'islam.
La commune s'étend sur une superficie de 539 km2
représentant 0,48% de la superficie du Bénin, elle est
connue comme étant la commune la plus vaste du département de
l'Atlantique car elle occupe plus de 20% de la division territoriale
départementale. Elle dispose également d'un cours d'eau qui
s'étend sur une surface de 98 Km et d'une forêt sacrée de
580 hectares.
B- Présentation de la potentialité
économique et patrimoniale
Les activités créatrices de richesses
dénombrées dans la commune se présentent comme suit :
Agriculture, Pêche, Transformation des produits agricoles,
Élevage, Industrie, Commerce, Artisanat, Tourisme et hôtellerie.
Elles représentent les secteurs économiques
générateurs d'emplois et de revenus de la commune d'Abomey-
Calavi. Ces différentes activités peuvent se regrouper en trois
catégories communément appelées « branche
d'activité économique ». Nous allons exposer le
contenu de chaque pôle de richesse énuméré supra.
Ø Secteur Primaire
ü Agriculture
L'un des sous-secteurs de production de richesses sur lequel
repose l'économie locale est l'agriculture.Abomey- Calavi est la
première commune productrice de l'ananas (CeRPA, 2009), ce
dernierfait l'objet de diverses transactions commerciales pour l'exportation et
une faible quantité pour la transformation locale. Cependant, on
remarque depuis ces dernières années que la dynamique urbaine
fait abaisser l'effectif des actifs dans le secteur agricole. En effet, ils ne
représentent que 10,6% des actifs car le nombre de
ménages agricoles est de 9 403 pour une population de 54 911
dont 11 638 hommes et 12 885 femmes (CeCPA, 2010). La superficie
moyenne disponible par actif est de 0,75 ha/tête d'habitant, alors que
seulement 0,55 ha/tête est exploitée. La rareté et la
cherté de la main d'oeuvre embarquée par le
phénomène de Zémidjan, en est la principale cause de
non disponibilité des habitants pour la production
agricole.
Ø Secteur Secondaire
ü L'industrie
Comme l'a affirmé le PDC 2012 -2016, Le secteur
secondaire est un chainon presque inexistant ou insignifiant, comme dans
presque tout le pays. Les entreprises industrielles se limitent á
quelques transformations agro-alimentaire et artisanale et de petites
unités de PME. Toutefois, il est a noté qu'elles emploient
environ 18,2 % de la population active de la commune. Elles
sont á l'étape embryonnaire. On y retrouve quelques unités
de productions et de transformations du manioc en ses dérivés,
des scieries, des boulangeries ; Aussi une usine de fabrication de farine
pour bébé et une usine d'engrais. L'industrie
minière, l'industrie alimentaire et les autres formes de besoins
industriels d'une urbanité sont bien des potentiels non exploités
par la commune d'Abomey-Calavi. Or, sa proximité, son
appartenance au Grand Cotonou constituent pour elle une opportunité de
développement du secteur industriel.
Ø Secteur Tertiaire
ü Le commerce
Le développement du commerce négligeable dans la
commune, cependant elle est suffisamment diversifiée. C'est un
secteur hypertrophié, comme partout ailleurs dans le pays. Le
commerce est principalement informel et exercé par de petits
commerçants, á faible revenu, qui s'investissent dans la vente en
gros et surtout en détail des produits agropastoraux (Maïs, Patate,
manioc, igname, riz, etc.)Des produits de transformation (`'Sodabi'', Boisson
locale, `'gari'' ou farine de manioc etc.) Des produits pétroliers
(Essence frelatée, Gas-oil, pétrole, huile á moteur,
etc.). L'une des plus grandes possibilités dans ce domaine est la
présence des structures de micro-finances qui apportent leur
soutien financier aux femmes. Malgré son développement
négligé, le commerce constitue la première activité
économique de la commune, il est exercé par une
population active qui s'élève á 36.2% de
la population totale. .
ü l'Artisanat
Les artisans de production d'objets d'art et les artisans de
services sont les éléments moteurs du secteur artisanal. Les
premiers, peu nombreux, préfèrent s'installer dans les communes
avoisinantes qui, relativement, présentent une plus forte
possibilité d'accroissement de richesse, par exemple la commune de
Cotonou. On note, la délocalisation de la production artisanale
de la commune d'Abomey -Calavi en faveur de ses communes limitrophes.
Les seconds, très diversifiés regroupent les maçons, les
peintres, les bouchers, les charcutiers, les boulangers, les soudeurs, les
mécaniciens, les couturiers, les cordonniers, les
ébénistes, les décorateurs, les esthéticiennes, les
coiffeurs et les photographes.
ü Tourisme et l'hôtellerie
Il est à noter qu'outre les palais royaux de Calavi et
de Hêvié, les forêts sacrées, les couvents, la
façade maritime, que constituent des atouts et des sites á
valoriser á des fins touristiques, le projet de développement
touristique de la route des pêches dans la commune renforcera son
potentiel aux attraits touristique. Aussi,La promotion de l'écotourisme
est également une opportunité pour la conservation durable de
différentes forêts sacrées de la commune.
En ce qui concerne le secteur hôtelier, la
proximité de Cotonou limite les possibilités de son
développement. Sur ce, nous notons une inexploitation des sites
touristiques de la commune d'Abomey-Calavi
Autres potentialités socio-économique de
la commune :
Ø Au plan de l'Organisation de la
Société Civile (OSC)
Une multitude d'organisations constituent les acteurs de la
société civile de la commune. On peut citer : l'Union
Communale des Producteurs (UCP), les Groupements Féminins (UCGF), les
Comités de Gestion de Santé (COGEA), les Associations des Parents
d'Elèves (APE, CAPE), les associations ou groupes d'entraide, les ONG et
quelques partis politiques. On peut également citer, le regroupement des
femmes des marchés du Benin qui ne cesse de se battre pour que les
marchés restent de véritables vecteurs de développement
des localités.
Ø Au Plan d'Assistance et suivi de la population
vulnérable
Parmi les efforts d'assistance aux personnes
vulnérables dans la commune en 2009, on peut retenir les
éléments suivants :
- 10 filles inscrites dans les espaces d'écoute;
- 45 enfants bénéficiaires de l'éducation
alternative;
- 01 personne âgée suivie;
- 15 conflits conjugaux réglés;
- 04 handicapés moteurs encadrés
- 01 handicapé sensoriel suivi
- 447 orphelins et enfants vulnérables suivis
Ø Au Plan de la protection sociale
La commune dispose d'un Centre de Promotion Sociale
(CPS), malheureusement cette dernière est dépourvue de
tout équipement pouvant lui servir.La commune dispose également
des centres pour les handicapés et les enfants, peu fonctionnels durant
ces dernières années. On peut citer : SOS-Village d'Enfants,
Regard d'Amour et Équilibre Bénin pour les handicapés
physiques, etc.
Ø Au Plan de la Culture et sports
Le niveau d'infrastructures et d'équipements
culturels et sportifs est faible. Sur neuf arrondissements, seuls deux
arrondissements (Abomey-Calavi et Akassato) disposent d'une maison des jeunes
et de la culture. En ce qui concerne les infrastructures sportives, chaque
arrondissement dispose d'un terrain de sport non aménagé. La
commune ne dispose pas également de jardins publics et de parcs urbains.
La plupart des travaux de lotissement n'ont pas prévu non plus
de réserves foncières destinées à recevoir ces
équipements.
Ø Au plan de la Santé et lutte contre les
maladies
La commune abrite un hôpital de zone, elle compte un
centre de santé (CsCom) et tous les arrondissements disposent
d'au moins un centre de santé. La commune est également
dotée d'un dispensaire isolé et de 14 dépôts
pharmaceutiques.
Ø Au plan de l'éducation
En 2010 on dénombrait dans l'enseignement public 830
classes en matériaux définitifs et 135 en matériaux
précaires qui représentent environ 33% du total des classes
construites. Depuis l'avènement de la mesure de gratuité de
l'enseignement primaire intervenue en 2006, conformément à la
décision d'exonération partielle et progressive des frais de
scolarité dans l'enseignement primaire, le Taux Brut de
Scolarité (TBS) au primaire à l'échelle nationale
a atteint 109,1% en 2009-2010,cette augmentation représente 5,1 points
par rapport à l'année 2007-2008. Dans la Commune
d'Abomey-Calavi, ce taux s'est élevé en 2008-2009 à
142,04% (142,33% pour les filles et 141,76% pour les garçons).
Toutefois, l'augmentation du niveau de participation n'empêche pas le
taux d'abandon et d'achèvement entre filles et garçons soit
disproportionnel. On peut ainsi les présenter á partir de ces
graphes :
Graphique 1: Evolution du taux
d'achèvement dans le primaire
Source : TBS 2009, DDEMP ATL 2010
Graphique 2 : Evolution du
taux d'abandon dans l'enseignement primaire
Source : TBS 2009, DDEMP ATL 2010
Entre autres, la commune d'Abomey-Calavi abrite
également la première Université du Bénin.
Au cours de l'année académique 2005-2006, un effectif de
33 288 étudiants ont été inscrits dans les
différentes facultés et écoles sur le Campus
d'Abomey-Calavi dont 7 974 filles (24,00 %) et 25 314
garçons (76,00 %). Le nombre d'enseignants au titre de
l'année académique 2005-2006 s'élève à
562.
PARAGRAPHE 2 : La Mission et l'organisation
fonctionnelle et administrative de la Mairie d'Abomey-Calavi
Nous envisageons de faire ressortir les différentes
attributions légales de la commune, tout en présentant les grands
axes d'activités de la mairie, dans un premier temps, et dans un second
temps nous présenterons l'organisation administrative de la mairie
d'Abomey - Calavi.
A - Attribution et fonctionnement de la Mairie
Ø Attributs
Conformément aux dispositions de l'article 82 de la loi
no 97-029, la commune á travers le conseil communal et le
maire, dispose de compétences qui lui sont propres en tant que
collectivité territoriale décentralisée pour les affaires
concernant les domaines ci-après :
ü Le développement local, l'aménagement,
l'habitat et l'urbanisme ;
ü Les informations, l'équipement et les
transports ;
ü L'environnement, l'hygiène et la
salubrité ;
ü L'enseignement maternel et primaire ;
ü L'alphabétisation des adultes ;
ü La santé, l'action sociale culturelle;
ü Les services marchands et les investissements
économiques.
Ainsi, En se référant á la vision
nationale « Le Bénin est, en 2025, un pays phare,
un pays bien gouverné, uni et de paix, à économie
prospère et compétitive, de rayonnement culturel et de
bien-être social », la mairie a ainsi formulée
la sienne : «Abomey-Calavi est, en 2022, une
Commune unie, à gouvernance concertée, à économie
compétitive où la sécurité et le bien-être
social sont assurés et les atouts touristiques
valorisés».
Ø Modalités de fonctionnement
La Mairie d'Abomey-Calavi fonctionne
généralement á travers ses principales
activités :
ü L'Administration générale des
activités économiques, culturelles et politiques de la
commune ;
ü L'établissement des pièces relatives
á l'état civil á savoir : Acte de mariage, Acte de
naissance, la carte d'identité, la légalisation, etc.
ü La gestion des affaires foncières et de
l'urbanisme ;
ü Prestation de services ;
ü Gestion de l'environnement.
B- Présentation de l'organisation administrative
de la Mairie d'Abomey - Calavi
L'administration de la commune
d'Abomey-calavi est régie par l'arrêté no
21/0250C-AG/SG/SAG du 02 Mai 2007 portant création, et fonctionnement
des services de la commune d'Abomey-Calavi. Elle comporte : les organes
délibérants et exécutifs de la commune et les services
administratifs.
Ø Les organes délibérants et
exécutifs de la commune
A ce niveau, nous parlerons des attributions du
conseil communal et du rôle de la commune.
1. L'organe délibérant de la commune.
L'actuel conseil communal d'Abomey-calavi,
installé en septembre 2008, compte trente-sept (37) membres dont cinq
(05) femmes. Dirigé par le maire, assisté de ses adjoints, il
comporte treize (13) commissions au nombre desquelles, les trois (03)
permanentes prévues à l'article 36 de la loi no 97-029
du 15 janvier 1999 portant organisation des communes en République du
Bénin, à savoir :
- la commission des affaires économiques et
financières ;
- la commission des affaires domaniales et
environnementales ;
- la commission des affaires sociales et cultures.
Le dit conseil communal tient quatre sessions ordinaires par
an. Il se réunit en session extraordinaires chaque fois que le maire le
juge utile, lorsqu'une demande motivée lui est faite par la
majorité absolue des membres du conseil, ou en cas de prescription de
l'autorité de tutelle.
2- l'organe exécutif : le Maire
En sa qualité d'organe exécutif de
la commune, et en conformité avec les articles 63 de la loi no
97-029 du 15 janvier 1999 portant organisation des communes en
Républiques du Bénin, le Maire se charge :
ü De l'établissement de l'ordre du jour des
séances du conseil, de la coordination des activités du conseil
communal ;
ü De la rentrée des impôts, taxes et droits
communaux ;
ü De la détermination du mode d'exécution
des travaux communaux ;
ü Et de la présentation de la commune en justice,
de même que dans la passation des contrats .Il est l'ordonnateur du
budget de la commune : il le prépare et l'exécute.
Par ailleurs, le Maire est l'officier d'état civil de
police judiciaire et l'officier de police administrative. Sous le
contrôle du conseil communal, il est chargé :
- de conserver et d'administrer les propriétés
de la commune et de faire en conséquence, les actes conservatoires de
ses droits ;
- de gérer les revenus de la commune et de suivre les
établissements communaux ;
- de suivre l'évolution des finances locales.
Les directeurs sont nommés par l'arrêté du
Maire, parmi les cadres de la catégorie A1 disposant d'un
profil conforme au poste à pourvoir. Les chefs de services sont
nommés par arrêté du Maire, parmi les cadres de la
catégorie A ou B ou de rang équivalent disposant d'un profil
à pourvoir. Pour le fonctionnement de la Mairie le Maire s'appuie sur un
effectif qui se répartit suivant un tableau
ainsi présenté :
Tableau No 1 : Répartition du
personnel communal selon le statut, le sexe et la catégorie
Statut
|
Permanent
|
Contractuel
|
Total
|
%
|
Catégorie
|
A
|
4
|
14
|
18
|
5,9
|
B
|
11
|
31
|
42
|
13,7
|
C
|
18
|
40
|
58
|
19,0
|
D
|
47
|
88
|
135
|
44,1
|
E
|
9
|
44
|
53
|
17,3
|
Total
|
89
|
217
|
306
|
100,0
|
Sexe
|
Homme
|
48
|
173
|
221
|
72,2
|
Femme
|
41
|
44
|
85
|
27,8
|
Total
|
89
|
217
|
306
|
100,0
|
Source : Direction des Ressources, Mairie
d'Abomey-Calavi, 2011
Ø Les services administratifs de la
commune :
1-Les services communaux
Conformément aux articles 3 et 4 de
l'arrêté no 21/025/C-AC/SG/SAC du 02 Mars 2007 portant
création, organisation, attribution et fonctionnement des services de la
Mairie d' Abomey-Calavi, les services communaux se composent comme
suit :
- le secrétariat particulier ;
- la cellule de communication et du protocole ;
- le contrôle de gestion interne ;
- le conseil juridique ;
- les chargés de mission ;
- le secrétariat des adjoints au Maire ;
- la cellule de passation des marchés,
- le secrétariat Général ;
Et, quatre (4) Directions techniques qui constituent
également les services communaux, que sont :
- la Direction des ressources(DR)
- la Direction des services techniques (DST) ;
- la Direction du Développement local et de la
Promotion Economique(DDLPE) ;
- la Direction des services à la population(DSP).
Dans le cadre de la réalisation de ce travail, il a
été ciblé deux Directions de la Mairie pour nos
recherches. IL s'agit de la Direction du Développement local et de la
Promotion Economique(DDPLE) et de la Directiondes Ressources (DR).
2-Les services infra-communaux
Au terme de l'article 3 de l'arrêté communal,
no 21/025/C-AC/SG/SAC du 02 Mars 2007, les services infra-communaux
regroupent les services déconcentrés crées au niveau de
chaque arrondissement. Ce sont les services de l'Etat qui sont
sur le territoire de la commune et qui collaborent avec le maire, dans le
cadre de l'assistance-conseil.
La liste des services déconcentrés
recensés dans la commune se présente comme suit :
1. Circonscription Scolaire (CS) 1 (Calavi centre), 2
(Godomey) 3 (Zinvié)
2. Hôpital de la zone sanitaire Abomey-Calavi / Sô
Ava
3. Le Tribunal de 2ème Instance de Calavi
4. Centre de Santé Communal d'Abomey-Calavi
5. Centre de Promotion Sociale (CPS)
6. Service de la SONEB
7. Service de la SBEE
8. Direction départementale de l'Hydraulique Atlantique
et Littoral
9. Centre Régional de la Promotion Agricole (CeRPA)
Atlantique Littoral
10. Centre Communal de la Promotion Agricole (CeCPA)
11. Inspection Forestière Atlantique Littoral
12. Section Communale de l'Environnement et de la Protection
de la Nature (SCEPN)
13. Commissariats de Police
14. Recette des Impôts
15. Centre des Impôts des Petites Entreprises (CIPE 1 et
2)
16. Recette Perception
17. Brigades de Gendarmerie
18. Le Service des Sapeurs Pompiers
19. Services de la Poste
20. Service de BENIN TELECOM
Certains services déconcentrés de la commune
sont logés dans des locaux dégradés ou en cours de
dégradation et ne disposent pas souvent de matériels de travail
adéquats (informatiques, roulants,... etc.).
L'équipement de ces services déconcentrés
relève de la compétence de l'État central. Il est possible
pour la mairie en fonction de ses aspirations et orientations de
développement, de contribuer à rendre plus opérationnels
certains services intervenant dans des secteurs relatifs aux domaines de
compétence de la Commune.
Par ailleurs, il n'existe pas un cadre de concertation
entre la commune et les services déconcentrés afin
d'échanger sur les actions à mener et les appuis éventuels
de ces services. Toutefois, certains de ces services aident la mairie pour la
mobilisation des ressources financières nécessaires à son
développement. Il s'agit de la recette-perception(R-P), de la Direction
Générale du Trésor et de la Comptabilité
Publique(DGTCP), du Centre des Impôts et des Petites Entreprises(CIPE)
et de la Direction Générale des Impôts et Domaines.
SECTION II : DEROULEMENT DU STAGE
Les différents travaux, auxquels nous avons pris part
lors de notre stage, se sont accentués sur les activités du SPE,
de la DR, du service budget- comptabilité et la Recette- Perception de
la commune d'Abomey- Calavi. Ainsi, nous nous chargerons de restituer leurs
mécanismes de fonctionnement et de dégager les atouts et les
problèmes auxquels ils sont confrontés.
Au regard de ces observations et de l'objet de notre
étude nous présenterons :
D'une part, l'état des lieux relatif au Cadre
légal et institutionnel de l'exercice des activités de promotions
économiques sectorielles de la commune d'Abomey-Calavi.
D'autre part, l'état des lieux relatif aux
mécanismes utilisés par l'institution communale en vue de
partager et de distribuer les ressources financières mobilisées
pour un financement cohérent á la vision de développement
de la commune.
PARAGRAPHE 1:Etat des lieux relatif á la promotion
des activités économiques sectorielles de la commune d'Abomey-
Calavi
Au terme de l'arrêté no
21/025/C-AC/SG/SAC du 02 Mars 2007 portant création, organisation,
attribution et fonctionnement des services de la Mairie d' Abomey-Calavi, c'est
le Service de la Promotion Economique (SPE), au regard de ses attributions, qui
est le service stratégique compétent de la mairie, qui se charge
de ces activités. Rappelons ici que ces différentes
activités de promotion du développement économique doivent
être formellement inscrites dans le Plan de développement de la
commune, car le PDC est un cadre retraçant l'ensemble des programmes et
projets cohérents et concertés de développement á
exécuter en adéquation avec les orientations nationales et
régionales et qui précise le but, les objectifs, les
stratégies et les résultats á atteindre dans un temps
donné ainsi que les moyens nécessaires. La présentation du
cadre légal et institutionnel de la mise en oeuvre du PDC nous est utile
pour une bonne appréhension du processus de développement
économique de la commune d'Abomey-Calavi.
A- Cadre légal
Le PDC est régi par l'article 84 de la loi n°
97-029 du 15 janvier 1999 portant organisation des communes en
République du Bénin qui stipule : « la
commune élabore et adopte son PDC. Elle veille à son
exécution en harmonie avec les orientations nationales en vue d'assurer
de meilleures conditions de vie à l'ensemble de la population ».
Le PDC élaboré et adopté constitue la
principale référence pour l'appréciation de la performance
en matière de vision du développement de la commune par le Maire.
Il est le levier du développement de la commune, le schéma
directeur voire le document fondamental de l'économie de la commune
auquel il faut toujours faire référence. Les programmes, projets
et activités qui y figurent sont valables pour une période de
cinq (05) ans.
B- Cadre institutionnel
Le cadre institutionnel est chargé de rendre
opérationnel le plan de développement. Selon les textes de lois
sur la décentralisation, l'exécution du PDC relève de la
compétence du Maire. Toutefois, en raison des nombreuses
spécificités et complexités du PDC, la seule
compétence du maire ne suffit pas, il a besoin d'assistance. A la mairie
d'Abomey-Calavi, le maire est assisté de l'ensemble des services
communaux plus précisément la Direction du Développement
local et de la Promotion Economique(DDLPE).
Cette dernière comprend un secrétariat et trois
(03) services :
Ø Le service de la planification et de la prospective
(SPP)
Ø Le service de la Promotion Economique (SPE)
Ø Le service d'Appui aux initiatives communautaires
(SAIC)
Les activités de la direction sont coordonnées
par un directeur placé sous l'autorité du Secrétaire
Général. Les activités de chaque service sont
coordonnées par un chef de service placé sous l'autorité
du directeur.
Le service de la promotion économique, l'un des
services suscités constitue notre lieu d'étude. Il comprend deux
(02) divisions :
ü La division des initiatives Economiques (DIE)
ü La division des zones d'Activités (DZA)
a. La division des initiatives économiques
est chargée de :
§ La prise des mesures incitatives en faveur des
opérateurs économiques désireux d'entreprendre des
activités dans les domaines du tourisme, de l'Hôtellerie, de
l'artisanat, des transports, du commerce, de l'agriculture, de
l'élevage, de la pêche, et de l'environnement, etc.
§ L'élaboration des rapports mensuels,
trimestriels et annuels des activités de la division.
b. La division des zones d'activités est
chargée de :
§ L'initiation de l'aménagement de zones
économiques (zones artisanales, touristiques, industriels, franches,
viabilisées et d'activités)
§ L'élaboration des rapports mensuels,
trimestriels et annuels des activités de la division
On constate qu'au niveau du SPE qu'il existe un réel
problème d'insuffisance de personnel, puisqu'il n'y a
que le chef du service pour animé tout le service, et qui cumule ainsi
les attributions des deux divisions. Une solution á cet effet exigerait
une étude en amont, car la direction, á laquelle le SPE est
attaché, loge, dans un seul petit espace, deux services qui chacun d'eux
renferment deux divisions. Ce qui ralentit considérablement le service
dans son fonctionnement, de sorte que ses résultats ne sont pas encore
perceptibles.
En ce qui concerne les ressources pouvant permettre
de financer les activités du service, elles font sérieusement
défaut, parce que le Plan de Travail Annuel(PTA) du service n'a pas
été pris en considération dans le budget de l'exercice
2011 de la commune.
Par ailleurs, la commune n'étant que
partiellement lotie, les investisseurs hésitent quelque peu à s'y
établir á cause des éventuels litiges
domaniaux. Néanmoins, le service compte sur les énormes
potentialités économiques du territoire (activités
agricoles, commerciales, etc.) pour asseoir leur vision du développement
inséré dans le PDC. De plus, dans le cadre des attributions de la
Divisions des Zones d'activités de la commune, le service a
élaboré un répertoire des actifs effectué sur la
base des échanges avec les responsables d'associations, plus
particulièrement celles d'artisans.
PARAGRAPHE 2 : Etat des lieux relatif au
mécanisme de financement du développement économique de la
commune
Pour opérationnaliser l'exécution du PDC, le
plan pluriannuel est morcelé chaque année en tranche annuelle.
Dans la commune d'Abomey - Calavi, le plan annuel de mise en oeuvre du PDC est
dénommé Plan Annuel d'Investissement (PAI).
Ainsi, les autorités communales élaborent un PAI avant le vote du
budget afin que ce dernier puisse prendre en compte l'incidence
financière. La Direction des ressources, ayant la compétence de
faire la planification financière, insère les observations du PAI
dans le Budget annuel. La préparation, l'exécution et la tenue de
la comptabilité administrative de ce dernier constituent la mission du
SBC.
Ainsi le Service Budget et Comptabilité (SBC), pour
bien assurer les fonctions à lui confiées, dispose de trois
divisions à savoir :
§ la Division du Budget (DB) ;
§ la Division du Matériel et de la Maintenance
(DMM) ;
§ la Division de Régie de Dépenses (DRD).
Pour l'élaboration du budget un comité technique
est mis sur place dont la principale tâche est l'élaboration de
l'avant-projet du budget. Le Comité Technique procède á la
prévision des recettes et des dépenses de la commune. Afin
d'allouer des fonds á une ligne budgétaire, la commune
relève la dotation effectivement émise durant les trois
années précédentes de l'année N+1 de
l'exécution du budget, ensuite elle augmente de 5 % la somme moyenne
retrouvée sur la base du constat de terrain. Celle-ci explique
l'utilisation dans un premier temps de la méthode empirique par
l'observation de la règle de pénultième année et
ensuite la correction de cette méthode par la méthode directe.
Nous constatons que la commune n'utilise pas encore la méthode
du Budget á Base Zéro conseillée par le PACTE.
L'évasion fiscale et le non assainissement du système sont les
principales entraves à sa mise en exécution.
Après avoir fait le point sur le cadre institutionnel
du mécanisme de financement du développement, nous allons
présenter les sources de financement et la stratégie de
financement adoptée par la Mairie d'Abomey - Calavi.
A- Sources de financement de la commune d'Abomey -
Calavi
La commune d'Abomey - calavi, pour financer son fonctionnement
et les investissements nécessaires, dispose de deux (02) sources de
financement :
§ Financement interne
§ Financementexterne
1. Ressources propres de la commune d'Abomey-
Calavi
Le recouvrement de toutes les ressources propres de la
commune d'Abomey-Calavi relève de la compétence du Service des
Recettes et Equipements Marchands (SREM). Ces différentes recettes sont
effectives par l'exécution des opérations suivantes :
- les ventes des produits finis, de récoltes et des
produits forestiers ;
- les produits du patrimoine et des activités de la
commune ;
- produits sur expéditions des actes administratifs,
des actes d'état civil, des conventions et de la légalisation ;
- les produits des amendes prononcées par les
tribunaux correctionnels ou de simple police ;
- les droits sur les services marchands ;
- les droits de stationnement et de parking ;
- les autres prestations de service ;
- les produits accessoires ;
- les impôts indirects autres que les taxes sur la
valeur ajoutée, sur l'exploitation des carrières et la voirie ;
- le revenu des titres de placement ;
- le produit des cessions.
2. Ressources exogènes á la commune
d'Abomey- Calavi
En dehors des ressources propres
énumérées plus haut, la commune d'Abomey-Calavi
bénéficie des subventions de l'Etat et des appuis financiers de
ses partenaires au développement (PTF). En effet, d'une
façon générale, il s'avère que les ressources
mobilisées par la commune d'Abomey-Calavi sont souvent insuffisantes
pour couvrir ses charges. L'Etat intervient donc en lui accordant des
subventions pour faire face aussi bien aux dépenses de fonctionnement
qu'aux dépenses d'investissement. On note une dépendance
financière de la commune face à l'Etat. Cet appui de
l'Etat aux communes est octroyé sous forme de dotations. La plupart de
ces subventions sont transférées à la commune par le biais
du Fonds d'Appui au Développement des Communes (FADeC). Outre le
pourcentage octroyé par les PTF dans la construction du FADEC, ils ont
également intervenu à travers le PNDCC et le FAST-TRACK.
B- Stratégie de financement : cas du PDC
2012 -2016
Afin de pouvoir mettre en place un mécanisme de
financement du Plan de Développement de la commune d'Abomey -Calavi pour
la période allant de 2012 á 2016, un certain nombre
d'éléments ont été pris en compte :
- les ressources financières propres de la commune ;
- les transferts des ressources par l'Etat aux Communes ;
- l'obligation légale de consacrer 30% au moins des
recettes du budget communal aux investissements ;
- la stratégie de mobilisation des ressources que
compte développer la Mairie pour faire face aux éventuels besoins
de financement du plan.
Un certain nombre de données de bases ont
été recueillies pour bâtir cette stratégie. Ces
données concernent notamment :
- l'évolution des recettes communales et du taux
d'investissement sur la période 2006 - 2010 ;
- l'évolution de l'investissement par tête
d'habitant sur la période 2006-2010
On constate que la stratégie adoptée par la
Mairie afin de promouvoir et financer le développement économique
dans la commune ne tient pas compte des dotations d'investissement
affectées par secteur d'activité et la dynamique
économique et sociale de la commune d'Abomey-Calavi.
CADRE THEORIQUE ET METHODOLOGIQUE DE L'ETUDE
CHAPITRE 2 : CADRE THEORIQUE ET METHODOLOGIQUE DE
L'ETUDE
Ici nous présenterons le protocole de recherche, en
passant par l'identification de la problématique, la formulation des
objectifs et hypothèses dans la première section. Dans une
seconde section, nous ferons un bref résumé de la revue
littéraire et la présentation de la méthodologie de
recherche.
SECTION I : Ciblage de la problématique et
formulation des objectifs et hypothèses de recherche
PARAGRAPHE 1 : Problématique et
intérêt de l'étude
A - Problématique de recherche
Au cours des trente dernières années
l'économie béninoise a connu une croissance lente non suffisante
pour faire face á la demande sociale qu'induit la poussée
démographique. Cette croissance économique est
caractérisée, selon le rapport spécial 2010
d'évaluation de la mise en oeuvre des OMD au Benin,par une
faible croissance du revenu par habitant, une productivité des facteurs
qui décline tendanciellement, un faible taux d'épargne et
d'investissement, une accumulation du capital humain dont le niveau
limité ne peut produire un effet de seuil et une faible transformation
de l'agriculture.
En effet, La composition sectorielle de la croissance est
dominée par la contribution du secteur informel (dont l'agriculture)
qui représente 70% entre 1996 et 2008 contre 84% entre 1980 et 1989.La
branche d'activité apparaît comme un facteur déterminant
á prendre en compte dans l'analyse du profil de pauvreté du
Benin, souligne les résultats de l'Enquête Modulaire
Intégrée sur les conditions deVie des ménages
(EMICoV 2011/ INSAE). Par ailleurs, L'industrie manufacturière
très embryonnaire n'a qu'un apport marginal. Ce profil de croissance
économique n'est pas soutenable à long terme pour relever les
défis liés á la réalisation des OMD.
Les collectivités territoriales, jouissant d'une
personnalité juridique et de l'autonomie financière, doivent
á leurs tours, dans une vision du développement en tant que
processus qui évolue « par le bas »,
entretenir leurs potentialités économiques et rationnaliser leurs
mécanismes de répartition des ressources endogènes. La
Mairie d'Abomey- Calavi est confrontée á la difficulté de
reconnaitre, d'organiser et d'entretenir sa potentialité
économique. Aussi, elle n'arrive pas á maitriser son
mécanisme de financement du développement de son territoire
á cause d'une réelle difficulté de répartition des
recettes mobilisées entre les dépenses de fonctionnement et
celles des investissements. Les modalités d'allocation des ressources
devraient -elles prendre en compte les priorités de développement
de la commune ? Le niveau de compétitivité de la commune
dépend-il de son mécanisme de financement du développement
local ? Ce sont ces différentes préoccupations que nous
avons regroupées, sous la formulation générique de
« Contribution á l'amélioration de la
stratégie de financement du processus de développement
économique local : Cas de la commune d'Abomey -
Calavi », pour pouvoir apporter notre quote-part á
une démarche de promotion du Développement Economique Local (DEL)
dynamique et durable.
Pour ce faire, nous aborderons dans notre étude,
l'aspect général et spécifique á partir des
objectifs de recherche et les hypothèses de travail. Mais d'abord, quel
est l'intérêt de notre recherche ?
B - Intérêt du sujet
d'étude
L'institution communale assure le financement de la mise en
place des services collectifs à travers la mobilisation des ressources
et la budgétisation. Le budget constitue un outil financier de
coordination des interventions de la municipalité dans la fourniture
des biens et services collectifs. A l'instar du budget, le Plan de
Développement Communal (PDC) constitue l'instrument qui favorise cette
coordination. Il s'avère nécessaire, dans un premier temps,
d'identifier les programmes/ projets du PDC 2012 -2016 de la
commune d'Abomey -Calavi visant le renforcement de son économie,
apprécier sa pertinence, étudier et analyser sa
faisabilité. Dans un second temps, de présenter le schéma
de financement de ce PDC et le mécanisme de financement des
investissements de la commune afin de vérifier si leur mise en place
aurait un effet positif sur le revenu de la population et augmenterait la force
attractive de la commune d'Abomey- Calavi.
PARAGRAPHE 2 : Définition des objectifs et
hypothèses de recherche
A - Objectifs de recherche
Les objectifs de recherche sont de deux (02) ordres, á
savoir :
Ø Objectif
général :
L'objectif général du présent travail est
de proposer un mécanisme de financement du développement
économique de la commune d'Abomey- Calavi vers la création d'un
véritable pôle d'attraction.
Ø Objectifs
spécifiques :
Objectif spécifique No 1
Vérifier si le mécanisme de financement
adopté par la commune d'Abomey- Calavi augmenterait sa capacité
á faire face á la concurrence.
Objectif spécifique
No2
Identifier les sources de dépendance financière
du développement économique de la commune d'Abomey-Calavi.
B - Formulation des Hypothèses
Les hypothèses qui découlent de ces objectifs
spécifiques se présentent comme suit :
H1 : L'allocation disproportionnée des
ressources financières rend la commune non concurrentielle.
H2 : La non maitrise de l'épargne
réalisée serait l'une des causes de dépendance
financière du processus de développement économique de la
commune.
.
SECTION II : Présentation de la revue
Littéraire et de la méthodologie de recherche
PARAGRAPHE 1 : Revue de littérature
Toute recherche suppose la maitrise de quelques savoirs dans
un domaine. Il nous est donc indispensable de se recourir aux études
antérieures ayant trait á notre thème. Dans ce paragraphe,
nous envisageons d'abord d'apporter quelques précisions conceptuelles et
sémantiques concernant les notions fondamentales utilisées dans
ce travail de recherche, avant de faire la revue des recherches
effectuées par certains auteurs.
A - Clarification de certains concepts
1. Développement local
Le développement local est défini comme un
processus dynamique qui met en interrelation les acteurs d'un territoire pour
la valorisation des ressources locales dans le cadre d'un projet commun. Le
développement local s'inscrit dans un cadre de développement
global. Les conditions essentielles pour un développement sont :
· Une volonté locale : l'initiative des
projets de développement est le fait des élus et des groupes
sociaux.
· Le territoire : le développement local
concerne un territoire ayant un statut et une taille.
· La capacité locale : le
développement local s'appui sur la mobilisation des données
endogènes (les ressources locales, épargne de proximité)
capacité des entreprises locales á générer des
activités donc de créer de la richesse.
2. Développement
économique :
Selon le prix Nobel de l'économie (1998) Amartya SEN,
cité par Dwight H. Perkins (2011), le développement
économique vise á élargir les potentialités
ouvertes aux humains pour mener l'existence qu'ils choisissent d'avoir.
Il affirme que le développement économique suppose de
réduire les sources de « la privation des
potentialités »qui empêchent les gens de jouir de la
liberté de mener l'existence qu'ils désirent.
3. Pôle de
compétitivité :
Selon Courlet (2010), le pôle de
compétitivité c'est la combinaison sur un territoire donné
d'entreprises, de centre de formation professionnelle, d'établissements
d'enseignement supérieur et de recherche engagés dans une
démarche partenariale destinée á dégager des
synergies autour des projets communs á caractères innovant et
disposant de la masse critique nécessaire pour une visibilité
internationale.
4. Management des collectivités
locales :
Les collectivités locales doivent maîtriser les
diverses potentialités dont regorge leur territoire. Pour ce faire,
elles doivent disposer d'assez d'informations sur les actions à mener
pour assurer le développement de la localité. C'est ce qui a
amené François PaulYATTA á affirmer :
« ...on ne peut en effet attendre que les élus locaux exercent
leur compétence sur le développement économique et que
s'instaure un débat consistant sur le développement local dans un
contexte d'absence quasi-totale d'informations sur la réalité
économique locale. Il est évident que la décentralisation
politique et administrative, l'autonomie financière accordées aux
collectivités locales doivent s'accompagner d'une
décentralisation de l'information... ». Or, á l'heure
actuelle, les informations nécessaires á l'évaluation et
á l'identification des actions á entreprendre au niveau local
sont souvent insuffisantes, voire inexistantes. Aujourd'hui, ni les
États, ni les bailleurs de fonds, et encore moins les responsables
locaux ne sont en mesure d'apporter des éléments de
réponses suffisamment précis aux questions essentielles
d'économie et de gestion locale.
5. performance des collectivités
locales
Le concept de performance, omniprésent dans la
littérature, peut faire l'objet d'un vaste débat. Son contenu est
variable et entraîne des pratiques différentes, notamment en ce
qui concerne sa mesure. Ce concept ne se laisse pas canaliser par une
définition acceptée de tous. Bourguignon (1995) constate que
« tout se passe comme si le sens du mot performance en devienne superflu
». Traditionnellement, les économistes et gestionnaires distinguent
trois performances (Bouquin, 1989) : celle mesurée par le rapport entre
les ressources mises en oeuvre par l'entreprise et les résultats,
l'efficience. Celle qui traduit la qualité des
anticipations réalisées par les gestionnaires décideurs et
est mesurée par l'écart entre les objectifs visés et les
résultats obtenus, l'efficacité. Cette mesure de
performance permet par ailleurs de prendre en considération des
éléments comme la qualité que la notion d'efficience
laisse de côté. Et enfin, celle qui traduit le niveau
d'adéquation entre les objectifs affichés et le contexte dans
lequel, l'entreprise se trouve, la pertinence. Mettant plus en
exergue le contexte, Gibert (1986) définit la pertinence dans les
organisations publiques et plus particulièrement dans les
municipalités en termes de rapport entre les moyens mis en oeuvre et les
objectifs définis. Dans ce même secteur des gouvernements locaux,
et s'inscrivant dans la dynamique de la Nouvelle Gestion Publique, Hood (1995)
définit la performance en termes d'économie
(s'assurer qu'il n'y a pas plus d'argent dépensé que
prévue) ; d'efficacité (rapport
input/output) et d'efficience (atteinte des objectifs
dans la réalisation des besoins sociaux). Cette dernière
vision de la performance se focalise sur l'atteinte d'une efficacité des
coûts (Piotrowski et Rosembloom, 2002 ; Worthington, 2000).
6. Financement
Selon le lexique d'économie (10 ème
édition, 2008), le financement est la méthode nécessaire
á toute acquisition d'actifs, elle en permet le payement.
Il existe divers modes de financement :
Ø Pour le secteur public :
ü Emprunt obligataires, émission de bon du
trésor
ü Avance de la Banque centrale au trésor
ü Impôts
Ø Pour le secteur privé :
ü Autofinancement : financement par l'épargne
personnelle réalisée
ü Recours aux crédits bancaires :
emprunts, obtention de prêts et de crédits.
7. Stratégie
Toute entreprise pour survive ou mieux gagner leur part de
marché, doit mettre en place une stratégie adéquate, en
cohérence avec les différentes variables de l'entreprise.
Pour C.Bussenault et
U.Pretet, la stratégie est une démarche, un
état d'esprit ouvert, qui doit permettre á toute organisation de
réagir á un changement, de veiller, de se mobiliser ; elle
doit permettre de passer á l'action, faute de quoi elle ne reste qu'un
exercice intellectuel gratuit.
La stratégie vient du Grec Strategos qui signifie l'art
de conduire les armées, la stratégie fut longtemps
réservée á l'art Militaire. Mais depuis un certain nombre
d'années, elle s'applique á la conduite des organisations
dès qu'il y a un souci de rationalisation dans le choix et l'utilisation
des moyens.
Son efficacité repose sur quatre grands
principes :
-la répartition efficace des moyens
-la rapidité de l'action ou de réaction
-La disponibilité (en homme et moyens)
-La motivation (participation et mobilisation des ressources
humaines).
Pour
« A.D.Chandler », la
stratégie consiste á déterminer les objectifs et les buts
fondamentaux á long terme, puis á choisir les modes d'allocations
qui permettront d'atteindre ces buts et objectifs.
La Stratégie d'ensemble de l'organisation est souvent
appelée stratégie organisationnelle, mais une stratégie
peut aussi être mis au point pour n' importe quel aspect des
activités de l'organisation. On pensera par exemple á une
stratégie de développement économique ou une
stratégie environnementale.
Cette étude s'efforcera donc d'apporter une
amélioration á la stratégie pour un meilleur processus de
financement du développement local.
B - Exposé sur les contributions
antérieures relatives au financement du développement local
La question de financement du développement local a
été également abordée par plusieurs auteurs.
ALIBER J. (1998), a insisté sur l'importance des
structures décentralisées dans le développement des pays
africains au sud du Sahara et la nécessité de les renforcer. Il a
passé en revue les possibilités de renforcement des finances
locales et a abordé sans aller en profondeur les ressources propres aux
collectivités ; il parle des possibilités de revoir les
impôts locaux et identifie le problème des ressources humaines
comme le problème majeur des finances locales.
BOURVIER M. (1992), met un accent sur les différentes
formes de financement. Il en distingue quatre types : - le
financement par contribuable (l'impôt) ; - le financement
par concours de l'Etat (les subventions) ; - le financement
par institutions bancaires (l'emprunt) ; - le financement par la
gestion du patrimoine et des services ».
Il insiste sur la nécessité de contrôle et
de régulation de la gestion financière locale. L'auteur estime
que la participation est essentielle dans l'approche systémique parce
que chaque unité est en relation avec l'autre. Il pense que pour le bon
fonctionnement de la société, on doit recevoir l'adhésion
de la population qui la compose.
Cet auteur n'insiste pas sur la participation active mais
pense qu'elle doit être « au moins implicite et á tout
le moins être encouragée ».
HASSANE I. A. (1999), l'aborde dans le même sens que
BOURVIER en mettant, sans entrer dans les détails du budget des
collectivités territoriales, l'accent sur les ressources
budgétaires propres des collectivités locales et les ressources
externes qu'elles peuvent mobiliser. Il ajoute la
coopération décentralisée aux quatre types de financement
proposés par BOURVIER.
Le Partenariat pour le Développement Municipal (PDM
2000) donne l'exemple du Registre Foncier Urbain (RFU) des villes
béninoises élaboré par la Société d'Etudes
Régionales d'Habitat et d'Aménagement Urbain (SERHAU-SA) et
présenté comme un outil performant de mobilisation des ressources
fiscales. Cet outil permet : « de maîtriser,
d'accroître et de consolider les ressources fiscales locales et
subsidiairement, de fournir les données de base pour la mise en oeuvre
d'une reforme de la fiscalité locale ; d'améliorer la
connaissance du patrimoine foncier et immobilier et de mettre en place des
outils d'amélioration et de réformes des modes de gestion
foncière ; de produire et de gérer les données
urbaines nécessaires á la programmation et á la gestion
des infrastructures urbaines »
Pour la SERHAU-SA, le Registre Foncier Urbain(RFU) permet
d'améliorer sensiblement les émissions et les recouvrements et se
révèle être une approche durable. Dans ce contexte, le
besoin de financement du développement a entraîné la
création de la finance informelle qui répond aux sollicitations
en crédit des populations.
L'insuffisance du système des finances informelles et
la défaillance du système officiel vont donner naissance au
financement décentralisé mis en place par les bailleurs de fonds
et les ONG étrangères pour appuyer le développement des
PME.
Ce thème de financement décentralisé a
été un peu plus développé lors du séminaire
sur le « Développement local et gestion des ressources
naturelles en Afrique subsaharienne » tenu à Douala en 1998.
Les participants á ce séminaire ont analysé les limites et
les acquis du financement du développement local. Pour eux les acquis
sont de plusieurs ordres. On peut citer entre autres la contribution en
finances ou en nature pour les actions de développement ; le
développement des institutions de micro finance ; l'environnement
international favorable á la promotion du développement
local ; l'appui financier effectif des bailleurs et des ONG ; les
dispositifs législatifs et réglementaires favorables.
Quant aux limites, elles se résument en l'insuffisance
des ressources mobilisées ; la faiblesse des revenus ; les
difficultés d'accès au crédit surtout pour les
femmes ; la faible mobilisation de l'épargne ; l'insuffisance
du réseau bancaire ; le non-financement du développement
local par les banques classiques et la faible capacité des populations
à utiliser les épargnes mobilisées.
Ce séminaire de Douala a eu le mérite de faire
le diagnostic du financement du développement et de l'analyser en
fonction de l'expérience des différents pays. Mais ce niveau de
réflexion ne peut pas aborder des stratégies
« passe-partout ». Notre thème se propose de
réfléchir en profondeur sur le sujet dans un territoire communal
bien précis et de déboucher sur des stratégies pouvant
permettre d'obtenir des résultats concrets.
Le développement local est l'un des objectifs majeurs
poursuivis par la décentralisation. Le constat est que la qualité
des partenariats locaux conditionne la capacité des agents à
s'étendre et à s'organiser bref, à se coordonner pour
atteindre des objectifs de long terme. On souligne ainsi le poids des
expériences d'apprentissage collectif et de coopération dans le
développement des territoires (Greffe, 2002).
Le paradigme du développement local repose sur la
capacité d'acteurs locaux à s'organiser autour d'un projet
c'est-à-dire à se fédérer autour d'un objectif de
développement commun en mobilisant les potentialités et les
ressources existant sur un territoire. Cette définition revêt
trois dimensions :
Elle souligne le caractère localisé,
territorialisé des activités et des actions.
Elle invite à considérer la
précarité de ces actions. En effet, les actes finalisés
rendent compte de la faculté des agents à concevoir un avenir
commun. Dans le cadre du développement territorial, cet objectif commun
repose sur la valorisation des ressources.
Enfin, elle aspire que le territoire résulte des
interactions entre acteurs impliquées dans une démarche
collective.
L'approche macroéconomique explique le
développement local par une autre forme de développement, une
forme d'économie qui soit plus près des populations locales et
dont la définition et la maîtrise relève largement d'eux.
Un développement qui s'insère dans les interstices de
l'économie dominante et qui procède de la volonté et de la
capacité des collectivités à devenir maître d'oeuvre
de leur destinée.
Depuis les années 70, nous assistons à
l'émergence d'une sensibilisation nouvelle, au développement des
communautés et des quartiers défavorisés, marquée
par le développement « local » et « micro
régional ». C'est dans ce contexte qu'interviennent les
théories du développement endogène et de toutes celles
identifiées sous le vocable du développement par le bas. Nombre
de responsables et de théoriciens du développement
régional et local estiment qu'il convient désormais de promouvoir
la mise en valeur systématique des atouts que possède
déjà le milieu pour le développement d'entreprises
locales.
Denis Maillat, professeur de l'université de
Neuchâtel en suisse, résume bien ce transfert de la dynamique
territoriale aux acteurs du milieu : la constatation a été
faite qu'il fallait placer les ressorts du développement à
l'intérieur même des communautés locales et
régionales. Il importe donc de s'interroger sur la capacité
qu'ont les acteurs au niveau territorial de susciter et de nourrir le
développement. La notion de « milieu » permet de
comprendre ces phénomènes et de les formaliser. En effet, par
rapport au paradigme du développement impulsé de
l'extérieur et qui débouche sur une problématique de
déplacement des activités, la notion de milieu indique qu'il
existe une autre logique de développement, une logique qui part des
territoires, ou plutôt des systèmes socio territoriaux. On peut
ainsi montrer qu'il existe des dynamiques territoriales spécifiques qui
fonctionnent de telle manière que le développement d'une
région ou d'un secteur urbain n'est pas subordonné à sa
seule capacité d'attraction d'établissements ou de filiales de
grandes entreprises, mais qu'il dépend de son aptitude à susciter
des initiatives locales, à générer un tissu de nouvelles
entreprises et à mettre en oeuvre une dynamique territoriale de
l'innovation.
Magnus Saxegaard (2006) a affirmé que du point
de vue financier, la mobilisation des ressources internes est possible, mais
manque souvent la volonté politique des gouvernants et des acteurs
privés. L'image de pays pauvres manquant de ressources
financières est largement répandue alors que les
établissements financiers de nombre de ces pays sont en situation de
surliquidité. Une étude menée par le Fonds
monétaire international en 2004 en Afrique subsaharienne a montré
que, à l'exception de la Gambie, du Malawi et de la Sierra Leone,
l'ensemble des pays africains subsahariens connaissaient une situation de
surliquidité. La même observation peut être faite pour un
grand nombre des pays en développement. Au niveau
microéconomique, cette surliquidité est une contrainte pesant
lourdement sur les populations les plus démunies pour faire face aux
risques de l'existence, d'où la nécessité de services
d'épargne et d'assurance ainsi que de transferts pour ces populations.
Par ailleurs, les établissements bancaires ne souhaitent pas prendre le
risque de prêter aux particuliers ne fournissant pas de solides
garanties, ni aux micros et petites entreprises. Ils font plus volontiers
crédit aux Etats.
Selon Malika Berak, l'exploitation des matières
premières représente une importante source de devises
étrangères et de recettes fiscales qui devraient permettre de
financer tout ou partie des efforts de développement.
La conférence des Nations Unies du 18 au 22 Mars 2002
réalisée aMonterrey (Mexique) a permis l'adoption
d'un accord international sur le financement du développement. Depuis,
l'accord de Monterrey s'est imposé comme une référence
pour les acteurs de la coopération au développement.Deux
principales avancées peuvent être retenues. La première est
sans doute d'avoir abordé la question du financement du
développement par une approche large, en identifiant les
principaux domaines d'action : mobilisation des ressources
financières intérieures ; investissements directs et autres
apports de capitaux privés étrangers ; commerce
international ; aide publique au développement ;
allègement de la dette ; et, enfin, révision des
systèmes monétaire, financier et commercial internationaux. Sans
nier l'importance de l'aide publique au développement (APD), la
conférence a posé le constat qu'aucun soutien extérieur,
aussi massif soit-il, ne pourra jamais remplacer les réformes
fondamentales nécessaires aux économies nationales. Le
deuxième résultat consiste à partager la
responsabilité du financement du développement par un partenariat
entre pays industrialisés et pays en développement. Ce
nouveau partenariat global engage les pays en
développement à prendre leurs responsabilités sur le plan
des réformes politiques et de la bonne gouvernance et
les pays industrialisés à augmenter le volume de l'APD et
améliorer la qualité de l'aide. Un des engagements centraux du
Consensus de Monterrey concerne l'ouverture des marchés des pays
industrialisés aux produits des pays du Sud.
Financer le développement local implique,
évidemment, rechercher des fonds pour mettre en place des
stratégies et pour réaliser des projets locaux. Mais la
disponibilité de capitaux n'est qu'un aspect de la question. En effet,
il faut souligner un élément encore plus important : la
façon dont le développement local est financé est
très étroitement liée aux objectifs du
développement local et à la durabilité de ses
résultats. On peut donc affirmer qu'il existe plusieurs types de
développement local suivant les sources de financement. De nos jours, le
financement du développement local n'est plus seulement lié
à la disponibilité de finances publiques, mais aussi à
celle des finances privées et concerne aussi de multiples acteurs. Le
secteur bancaire est l'un d'entre eux. Le secteur du crédit mutuel et
coopératif représente un segment important du secteur
bancaire. Toutefois sa contribution au développement local et
à son financement n'a pas encore été suffisamment
étudiée. Si, de manière générale, le
développement économique d'un territoire est fortement
influencé par l'action et les stratégies des banques qu'y
opèrent, certaines d'entre `elles, comme les banques mutualistes et
coopératives, ont une vocation explicite à soutenir le
développement local, car cela correspond à leur mission
statutaire.
Par ailleurs,Dans leur article sur la micro
finance, Isabelle Guérin et ses
coauteurs, Cyril
Fouillet,IsabelleHillenkamp, Olivier
Martinez, Solène Morvant-Roux et Marc
Roesch, prennent le contre-pied des louanges apportées, souvent
sans nuance, à la micro finance. Tout en mettant en évidence
certains avantages et progrès réalisés sur des points
précis, il leur est cependant difficile d'affirmer que la micro finance
est un outil généralisable pour lutter contre la pauvreté.
Elle peut même créer des inégalités (entre zones
rurales et urbaines) et avoir un impact néfaste sur la création
d'emplois. A l'aide d'exemples provenant du Bénin, de la Bolivie, de
l'Inde et du Mexique, les auteurs arrivent à la conclusion que la micro
finance peut être considérée avant tout comme un filet de
sécurité pour la frange de la population qui a accès aux
microcrédits afin de faire face à des situations
d'irrégularité et d'imprévisibilité des revenus et
d'inadéquation entre revenus et dépenses. Les auteurs soulignent
cependant que « la micro finance peut être un filet de
sûreté pour les plus démunis, mais elle ne peut
qu'exceptionnellement être un facteur de lutte contre la pauvreté
par accroissement des revenus et diminution des
inégalités » et concluent sur la
nécessité de recentrer le débat sur la situation du client
et la qualité des services. Aussi, l'accès au crédit
est-il un vrai problème ou une fausse solution ? Si l'accès
au crédit semble être une des clés de voûte du
financement du développement, Christophe Gironde, à
l'exemple du Vietnam, relativise cette assertion. Après avoir
brièvement présenté l'organisation du financement des
activités agricoles pendant la période de l'économie
planifiée et des coopératives, l'auteur aborde les
réformes importantes qui eurent lieu à la fin des années
1980 et au début des années 1990. L'introduction progressive de
l'économie de marché a transformé radicalement les
mécanismes de financement des activités agricoles :
suppression des subventions, nécessité de s'autofinancer, manque
d'institutions bancaires spécialisées pour financer les
activités non étatiques... La période
d'« ouverture » fut ainsi d'abord marquée par un
manque crucial en capital. Des efforts considérables furent entrepris
pour injecter des crédits dans l'économie rurale. L'analyse de C.
Gironde montre cependant que, quinze ans après la réhabilitation
de l'exploitation familiale, les paysans doivent aujourd'hui faire face
davantage à un problème d'écoulement, que de financement,
de leur production. L'unique préoccupation de l'accès au
crédit ne résout pas tout ; les problèmes actuels de
la paysannerie vietnamienne sont de l'ordre de la compétitivité
et de la rentabilité.
La conférence a mis en lumière la contribution
des banques coopératives au développement économique local
à travers une analyse de leurs caractéristiques identitaires, de
leur mission de service aux territoires, des différences de ce secteur
par rapport au secteur du crédit commercial, de ses relations avec les
finances alternatives et solidaires. Elle a voulu aussi s'interroger sur la
validité du modèle coopératif par rapport aux autres
modèles existant dans le secteur bancaire et financier, ainsi que sur
les défis que le secteur doit relever pour trouver un équilibre
entre efficacité économique et mission sociale, entre dimension
de proximité et positionnement sur les marchés internationaux.
Plusieurs autres auteurs ont
abordé le même thème. Dans l'ensemble, ils estiment que
l'étude du financement du développement local ne peut faire
l'économie d'une réflexion sur le personnel communal
chargé de la mobilisation et surtout de l'exécution du
financement obtenu. Selon eux, une politique de formation efficiente mettra
á la disposition des collectivités du personnel apte a
inventé le développement et á mettre en place les
mécanismes de financement pour enclencher et entretenir le
développement.
Ils ont aussi abordé le recours á l'emprunt
comme une option pour renforcer sensiblement les capacités
d'investissement afin de permettre aux collectivités africaines de faire
face aux besoins financiers liés à leur développement.
Aubry (2000) a montré que le recours aux aides et aux
dons même s'il est nécessaire et utile n'est pas une solution. Il
réduit á terme la mobilisation des fonds nécessaires et il
répond plus à la logique des différents bailleurs et peut
conduire á un gaspillage d'investissement. Pour cet auteur
« la capacité d'endettement est un élément
majeur des finances locales, la seule opportunité de financement de
l'urbanisation au niveau de l'aménagement et des services
urbains ». Il a aussi mis en garde contre
l'endettement mal maîtrisé qui réduit la confiance des
marchés et des capacités d'endettement. Selon cet auteur,
l'accès aux crédits exige une discipline très rigoureuse
de gestion municipale et le renforcement des capacités du gestionnaire
des collectivités locales.
Nous pensons que l'inventaire des ressources probables est
exhaustif de même que le diagnostic fait sur le financement du
développement local. Mais pour notre part, nous estimons qu'il faut
confronter ces théories á la réalité d'une
commune ; Etant donnée qu'elles ont abordées des notions sur
le développement local et sur son financement, en passant par la
décentralisation qui appelle l'exercice du pouvoir local et la
participation des autres acteurs à cet exercice. Notre contribution
á la réflexion sera de voir dans quelle mesure ces
théories peuvent être appréciées sur le terrain,
notamment dans la commune d'Abomey- Calavi, et de faire des suggestions qui
s'imposent.
PARAGRAPHE 2 : La méthodologie de recherche
Elément crucial de tout travail, la méthodologie
de travail nous permettra de mieux identifier l'outil d'analyse des
données et ensuite á choisir le cadre opérationnel de nos
hypothèses qui nous permettra de donner á notre étude une
valeur scientifique qui crédibilise nos résultats.
A - Identification de la population et outils de
collectes des données
1) Identification de la population et choix de
l'échantillonnage
Le personnel de la Mairie d'Abomey - Calavi a
été choisi comme cadre de réalisation de notre
enquête. Et la population mère est composée des agents de
la Mairie et ceux de la Recette- perception. Compte tenu de l'aspect
scientifique du sujet d'étude, nous tenons compte seulement du personnel
des catégories A et B de l'administration municipale. Ainsi sur
l'ensemble des 306 agents de la Mairie, 60 d'entre eux constituent la
population mère de notre étude, soit 19.6% du personnel de la
mairie. Par souci de fiabilité des données et au regard des
contraintes de délai et de disponibilité des
enquêtés, l'enquête a été
réalisée par sondage sur un échantillon de trente (30)
personnes, soient 20 de la Mairie et 10 de la Recette-perception.
2) Outils de collectes des données
Afin d'obtenir des données complètes et
pertinentes pour notre étude, nous avons utilisé la recherche
documentaire et des entrevues comme technique d'investigation. Les entretiens
ont surtout servi á approfondir les problèmes observés au
cours du stage. Notre second mode d'enquête se fera á travers le
sondage par choix raisonné. A cet effet, nous avons retenu le
questionnaire qui constitue sans nul doute l'instrument le plus important dans
les enquêtes statistiques.
Ø La recherche documentaire
Elle nous a permis de réunir et d'exploiter divers
documents relatifs à la finance locale, au développement local et
á la décentralisation. Elle a été possible
grâce á la collecte d'ouvrages, d'articles de journaux, de revues,
de mémoire, de rapports officiels publiés et grâce á
la consultation des sites web. Cette démarche nous a permis non
seulement de sélectionner les documents pouvant nous être utiles
mais de cerner les contours du thème de recherche et de mieux structurer
l'arrière-plan théorique de notre travail.
Ø Entrevue
Dans le but d'obtenir le plus de renseignement possible sans
risque d'oublier les informations qualitatives, nous avons choisi une entrevue
á question ouverte avec les personnes ressources de la Mairie et de la
Recette-perception. Cette entrevue porte essentiellement sur le financement au
développement économique de la commune d'Abomey - Calavi.
B - Cadre opérationnel et difficultés
rencontrées lors de la réalisation de l'enquête
1) Cadre opérationnel et technique de
vérification des hypothèses
La statistique descriptive est celle qui a été
plus utilisée dans l'analyse des informations recueillies, les
techniques économiques sont utilisées pour complément
comme outils de formalisation de la situation de financement du
développement économique local en fonction des variables retenues
sur l'analyse du mécanisme de répartition des ressources
financières de la commune. Les données présentées
sous formes de tableaux synthétiques et leur regroupement nous ont
permis d'apprécier les informations recueillies et de vérifier
les hypothèses posées dans ce présent travail.
v Analyse et technique de vérification de
l'hypothèse 1
Le moyen utilisé vise á subordonner la
capacité de la commune á faire face á la concurrence
qu'á sa performance économique et financière. Ainsi, la
part des recettes totales allouées aux dépenses d'investissement
d'une part, et d'autre part le niveau du capital investit par secteur
d'activité et la population active affectée á chaque
secteur sont les deux (02) indicateurs qui nous permettront de mesurer la
performance économique.
Cette hypothèse serait infirmée si l'allocation
des ressources financières á la rubrique des dépenses
d'investissement est supérieure à 50% et
l'élévation du niveau de capital investit par secteur
d'activité n'est pas disproportionnelle.
v Analyse et technique de vérification de
l'hypothèse 2
Pour analyser le niveau de dépendance financière
du développement économique de la commune, nous nous servirons
d'abord, du rapport entre les recettes extérieures et les recettes
propres qui constituent la recette d'investissement de la commune ensuite, de
l'équilibre financier de la commune pour pouvoir procéder a
l'examen de la capacité et le besoin de financement de la commune
d'Abomey - Calavi.
Cette hypothèse serait infirmée si le quotient
du rapport des deux types de recettes qui composent la dotation
budgétaire des recettes d'investissement est supérieur ou
égal á 0,5 et le taux d'accroissement de l'épargne brute
aurait une pente positive sur toute la période d'étude.
2) Difficultés rencontrées lors de la
réalisation de l'enquête
Diverses difficultés ont été
rencontrées lors de la réalisation des enquêtes. Nous avons
par exemple été confrontés á des réticences
de la part de certaines personnes dont nous nous sommes approchées, la
méfiance et le refus de certains agents á fournir des
informations nécessaire á notre cadre d'étude et la non
participation aux activités relevant de notre spécialité.
Quant aux limites des données recueillies, elles sont liées
á la marge d'erreur pouvant provenir de la négligence ou de la
méfiance des enquêtés. Toutefois, ces difficultés et
limites ne sont pas de nature á disqualifier le caractère
scientifique et technique des résultats que nous présenterons.
PRESENTATION, ANALYSE DES RESULTATS
ET APPROCHE DE SOLUTION
CHAPITRE 3 : PRESENTATION, ANALYSE DES RESULTATS
ET APPROCHE DE SOLUTION
A travers ce chapitre nous présenterons et analyserons
la stratégie de financement du développement économique
adoptée par la commune d'Abomey - Calavi en vérifiant les
résultats de nos enquêtes. Ensuite, nous vérifierons les
hypothèses émises tout en proposant une approche de solution vers
une perspective d'avenir de la commune.
SECTION I : Présentation et analyse des
résultats
L'analyse porte aussi bien sur les données
quantitatives recueillies que sur les données qualitatives issues des
entretiens et des questions de relance lors des interviews. Elle est faite par
rapport á chaque hypothèse d'étude.
PARAGRAPHE 1 : Présentation des
résultats
1.1 Résultats sur l'hypothèse 1
Pour pouvoir apprécier le mécanisme de
financement du développement adopté de la commune, nous nous
sommes évertués á connaitre :
· l'évolution des recettes d'investissement et du
taux des dépenses d'investissement sur la période 2007 - 2011
· Evolution des dépenses d'investissement et des
recettes totales de la commune
· Le Rythme de consommation des crédits mis á
la disposition de la commune
· La dynamique économique et sociale de la commune
d'Abomey-Calavi
1. Evolution des recettes d'investissement et du taux
des dépenses d'investissement de la commune sur la période 2007
- 2011
Afin de pouvoir évaluer le taux d'investissement de la
commune, nous présenterons d'abord, dans cette rubrique,
l'évolution des recettes d'investissement, ensuite l'évolution
des dépenses d'investissement et enfin celle du taux d'investissement
sur la période de 2007 á 2011. Le tableau ci-après
présente l'évolution des recettes d'investissement.
Tableau No 2 : Évolution des
recettes d'investissements
Eléments
Année
|
Dotations budgétaires des recettes
d'investissements
|
Montant des recettes d'investissement
recouvré
|
Taux de recouvrement (%)
|
2007
|
491.469.559
|
100.166.329
|
20,38
|
2008
|
633.426.821
|
244.404.263
|
38,58
|
2009
|
1.213.763.589
|
231.167.447
|
19,05
|
2010
|
1.390.222.499
|
309.092.438
|
22,23
|
2011
|
2.317.435.109
|
409.321.154
|
17,66
|
Source :
réalisé á partir du compte administratif de la Commune
d'Abomey - Calavi 2007 à 2011
Le tableau ci-dessus montre qu'environ 17% á 38 %, soit
moins de 50%, des dotations budgétaires des recettes d'investissement
ont été émis durant la période de 2007 á
2011 dans la commune d'Abomey - Calavi.
Tableau No
3 : Evolution du taux d'investissement
Eléments
Années
|
Montant des dépenses totales
définitives
|
Montant des dépenses d'investissement
émis
|
Taux d'investissement (%)
|
2007
|
718.870.851
|
330.074.057
|
46
|
2008
|
766.165.176
|
296.597.081
|
38,71
|
2009
|
1.968.469.628
|
123.323.921
|
6,26
|
2010
|
1.637.478.672
|
679.814.434
|
41,51
|
2011
|
1.932.290.732
|
749.333.301
|
38,77
|
Source : réalisé
á partir du compte administratif de la Commune d'Abomey - Calavi 2007
à 2011
L'ensemble des ressources financières utilisées
par la commune afin de développer sa capacité productive par
rapport au montant total des dépenses effectuées dans la commune
révèlent qu'á travers le tableau présenté
ci-dessus que le taux d'investissement est moins de 50 % sur toute la
période de référence.
2. Evolution des dépenses d'investissement et des
recettes totales de la commune
Les résultats de nos investigations nous permettent
d'apprécier la part des recettes mobilisées par la commune
allouées aux dépenses d'investissement.
Tableau No 4: Evolution des
dépenses d'investissement et des recettes totales de la
commune
|
2007
|
2008
|
2009
|
2010
|
2011
|
Total
|
Recettes Totales
|
741800167
|
1 081 388 765
|
1 984 357 777
|
1 719 764 765
|
2 338 505 400
|
7 865 816 874
|
Dépenses d'investissement
|
330.074.057
|
296.597.081
|
123.323.921
|
679.814.434
|
749.333.301
|
2 179 142 794
|
Ratio (%)
|
44,49
|
27,42
|
6,21
|
39,52
|
32,04
|
27,70
|
Sources : Comptes Administratifs de la commune d'Abomey-
Calavi 2007-2011
On constate á partir de ce tableau que sur toute la
période de notre étude, la part des recettes allouées aux
dépenses d'investissement est très faible, soit moins de 50%.
Comme l'indique la figure No 3, le ratio du rapport
entre les recettes totales et les dépenses d'investissement suit une
pente négative sur la période de 2007 á 2009, il
s'accroit de 2009 á 2010 et diminue légèrement de 2010
á 2011.
3. Rythme de consommation des crédits mis á
la disposition de la commune
Pour assurer le paiement effectif des dépenses
d'investissement au niveau local, une délégation des
crédits d'investissement des ministères est faite aux
collectivités locales. A cet effet, le préfet reçoit une
délégation sous forme de dotations globales et les
dépenses sont exécutées au plan local conformément
aux principes et procédure des dépenses publiques. Par ailleurs,
il s'ensuit que l'exécution du budget et le décaissement des
crédits mis à disposition de la commune par l'Etat obéit
au principe de la séparation des ordonnateurs et des comptables
publiques.
Au regard de ce qui précède, la commune d'Abomey
- Calavi enregistre un taux de consommation de moins de 50 %, des
crédits mis á sa disposition durant les années 2010 et
2011. Le tableau ci-dessous nous présente le niveau de consommation des
crédits mis á disposition de la commune d'Abomey - Calavi sur les
périodes 2010 et 2011.
Tableau No 5 : Niveau de consommation
des crédits mis á disposition de la commune
Rythme de consommation des crédits
|
Mise à disposition de fonds
|
Engagement
|
Ordonnancement
|
Decaissement/ paiement
|
Prévision Budgétaire
|
Montant total
|
Taux %
|
Montant
|
Taux %
|
Montant
|
Taux %
|
Montant
|
Taux %
|
Année 2010
|
120.441.219
|
86.316.219
|
71,66
|
33.297.845
|
28,16
|
33.297.845
|
28,16
|
33.297.845
|
28,16
|
Année 2011
|
144.503.556
|
122.976.414
|
85,10
|
69.753.184
|
48,27
|
69.753.184
|
48,27
|
69.753.184
|
48,27
|
Source : Réalisé à partir de
l'enquête menée auprès de la Recette -Perception d'Abomey -
Calavi
La question de performance, étant donnée qu'elle
doit revêtir d'une importance capitale dans la prise de décision
des administrateurs communaux vers un développement économique
dynamique, il apparaît donc nécessaire d'aller au-delà des
indicateurs quantitatifs financiers pour appréhender la performance de
la commune d'Abomey - calavi en termes d'indicateurs qualitatifs non financiers
plus stratégiques qui plongent la commune dans le moyen et le long
terme.
4. Dynamique économique de la commune d'Abomey -
Calavi
v Taux d'activité
Comme nous l'avons mentionné au niveau du premier
chapitre de notre travail l'économie de la commune d'Abomey- Calavi
renferme une forte population active élevée á 72,2 % de la
population globale. Cette population active est repartie dans chaque branche
d'activité économique de la commune comme suit :
ï Agriculture : 17,8 %
ï Industrie : 18,2%
ï Commerce : 36,2 %
Selon le récent Schéma Directeur
d'Aménagement Communal (SDAC) de la commune d'Abomey - Calavi, le
nombre de ménages agricoles est de 9 403 habitants pour une
population totale de 54 911 agriculteurs.
Tableau No 6 : Ménages et
populations agricoles de la commune
Arrondissements
|
Population
|
Agriculture
|
Nombre_ ménages
|
Population 2002
|
Taille
|
Nombre_ ménages
|
Population agricole 2002
|
%
|
Taille
|
Akassato
|
3 388
|
17 197
|
5.1
|
1 407
|
8 105
|
47.1
|
5.8
|
Godomey
|
33 130
|
153 447
|
4.6
|
965
|
6 211
|
4.0
|
6.4
|
Glo-Djigbé
|
2 328
|
12 827
|
5.5
|
826
|
5 319
|
41.5
|
6.4
|
Hêvié
|
2 689
|
13 450
|
5.0
|
1 225
|
6 907
|
51.4
|
5.6
|
Kpanroun
|
1 631
|
7 421
|
4.5
|
452
|
2 402
|
32.4
|
5.3
|
Ouèdo
|
2 011
|
10 067
|
5.0
|
1 238
|
7 067
|
70.2
|
5.7
|
Togba
|
3 471
|
18 674
|
5.4
|
835
|
5 332
|
28.6
|
6.4
|
Zinvié
|
2 836
|
13 212
|
4.7
|
1 597
|
8 311
|
62.9
|
5.2
|
Abomey-Calavi
|
13 217
|
61 450
|
4.6
|
858
|
5 257
|
8.6
|
6.1
|
Total
|
64 701
|
307 745
|
4.8
|
9 403
|
54 911
|
17.8
|
5.8
|
Source : SDAC, 2012
Si pour une population globale de 307 745 habitants, la
population agricole s'élève á 54 911 habitants, quel est
le nombre d'habitants qui exerce le commerce et l'industrie dans la commune
d'Abomey - Calavi ?
Sur ce, nous adoptons deux (02) méthodes pour pouvoir
calculer le nombre d'habitants de la population active qui exerce le commerce
et ceux affectés au secteur industriel.
1 ère
Méthode :
Soit
N1 : le nombre de la population active qui
exerce l'agriculture
N2 : le nombre de la population active
affecté au secteur industriel
N3 : le nombre de la population active qui exerce
le commerce
Si : 100% ----------------------- 307745
18,2% ----------------------- N2
N2 = 56 010 habitants
Si : 100% -------------------------- 307745
36,2 % ---------------------------N3
N3 = 111 404 habitants
2 ème Méthode
Soit P le pourcentage de la population active de la population
globale de la commune.
P = 17,8 + 18,2+ 36,2
P= 72, 2 %
Soit N, le nombre d'habitants actifs de la population totale
Si : 100% ------------------------------ 307745
72,2%------------------------------- N
N = 222.192 habitants
Le nombre d'habitants de la population active qui exerce le
commerce et l'industrie est :
Posons :
72,2% ----------------------------- 222.192
18,2 % ------------------------------ N2
N2 = 56.010 Habitants
Posons
72,2% ---------------------------------222.192
36,2 % --------------------------------N3
N3 = 111.404 habitants
v Perspective de renforcement des bases de
l'économie de la commune d'Abomey - Calavi
Suivant les données relevées du PDC 2012 - 2016,
le programme 1, intitulé
« Renforcement des bases de l'économie
locale » comportant huit (08) projets et ayant un
coût total élevé á 7 145 700 000 FCFA,
soit 43,05 % du coût globale (17 594 304 000) dudit PDC , vise
á assurer le développement économique de la commune
d'Abomey - Calavi.
Tableau No 7 : Perspective de
renforcement des bases de l'économie d'Abomey - Calavi
Désignation
|
2012
|
2013
|
2014
|
2015
|
2016
|
Coût total
(Milliers de FCFA)
|
Projet 1.1 Sécurisation du foncier à
des fins économiques
|
105 000
|
205 000
|
255 000
|
55 000
|
55 000
|
675 000
|
Projet 1.2 : Amélioration de la
productivité agricole
|
45 000
|
65 000
|
85 000
|
105 000
|
125 000
|
425 000
|
Projet 1.3: Promotion d'un environnement favorable
à l'entreprenariat local
|
15 800
|
16 600
|
16100
|
16100
|
16100
|
80 700
|
Projet 1.4 : Valorisation du potentiel
touristique
|
47 000
|
30 000
|
35 000
|
35 000
|
125 000
|
272 000
|
Projet 1.5 : Amélioration de la
couverture en équipements marchands
|
270 000
|
612 000
|
535 000
|
445 000
|
395 000
|
2 257 000
|
Projet 1.6 : Promotion de la petite industrie
agroalimentaire
|
20 000
|
20 000
|
20 000
|
20 000
|
20 000
|
100 000
|
Projet 1.7 : Renforcement des capacités
des acteurs économiques de la commune
|
_
|
9 000
|
9 000
|
9 000
|
9 000
|
36 000
|
Projet 1.8. Aménagement des infrastructures
communales
|
100 000
|
700 000
|
900 000
|
800 000
|
800 000
|
3 300 000
|
Source : réalisé á partir du PDC
2012 - 2016
Tableau N°8 : rapport du
capital prévisionnel à investir par secteur d'activités de
la commune d'Abomey-Calavi
Désignation
|
Coût total
(Milliers de FCFA)
Agriculture
|
Coût total
(Milliers de FCFA)
Industrie
|
Coût total
(Milliers de FCFA) Commerce
|
Projet 1.1. Sécurisation du foncier à
des fins économiques
|
|
Appuyer la mise en place des Certificats Fonciers Ruraux pour
servir de garantie à l'appui aux agriculteurs
|
100 000
|
|
|
Acquérir et sécuriser 100ha de terres pour
constituer une zone industrielle
|
|
300 000
|
|
Acquérir, sécuriser et viabiliser 50 ha de terres
pour constituer une zone commerciale (d'installation de centres commerciaux)
|
|
|
250 000
|
Sécuriser les abords des bas-fonds au profit des
maraichers
|
25 000
|
|
|
Projet 1.2 : Amélioration de la
productivité agricole
|
|
Appuyer la réalisation des aménagements
hydro-agricoles
|
160 000
|
|
|
|
Appuyer la mise en place des intrants agricoles
|
100 000
|
|
|
Appuyer la dotation des OP en équipements agricoles
|
140 000
|
|
|
Créer et rendre fonctionnel un cadre de concertation entre
la Mairie et les entrepreneurs agricoles de la Commune
|
25 000
|
|
|
P1.3: Promotion d'un environnement favorable à
l'entreprenariat local
|
|
Renforcer les capacités opérationnelles et le
civisme fiscal des micro-entrepreneurs de la commune
|
|
|
500
|
Plaider pour la création d'une zone industrielle
|
|
1000
|
|
Projet 1.5 : Amélioration de la
couverture en équipements marchands
|
|
Moderniser les marchés secondaires de la commune
|
|
|
1 000 000
|
Négocier avec le secteur privé la construction d'
un centre commercial moderne
|
|
|
2 000
|
Construire des hangars dans les principaux marchés de la
commune
|
|
|
100 000
|
Construire deux (2) aires d'abattage dans la Commune
(identification, achat, sécurisation et aménagement) ( 2 ha pour
les 2 aires)
|
|
|
175 000
|
Créer un marché de bétail dans la Commune
(identification, achat, sécurisation et aménagement : 5 ha)
|
|
|
200 000
|
Construire un marché relais du marché de Dantokpa
dans la commune
|
|
|
200 000
|
|
|
|
|
Projet 1.6 : Promotion de la petite industrie
agroalimentaire
|
|
Renforcer les capacités techniques des
transformateurs/trices de la commune
|
|
50 000
|
|
Appuyer la dotation en équipements modernes les
principaux groupements des transformateurs/trices de la commune
|
|
50 000
|
|
|
|
|
|
Projet 1.7 : Renforcement des capacités
des acteurs économiques de la commune
|
|
Renforcer les capacités des producteurs d'ananas,
d'aulacodes et des maraîchers sur l'approche CASE (Compétitive
Agricultural Systems and Entreprises)
|
12 000
|
|
|
Renforcer les capacités des producteurs (à
préciser) et transformateurs
|
|
12 000
|
|
Renforcer les capacités des opérateurs
économiques en négociations commerciales et techniques de
partenariat.
|
|
|
12 000
|
Montant total des investissements
|
562 000
|
413 000
|
1 939 500
|
Source : réalisé à partir du PDC
2012-2016 de la commune d'Abomey-Calavi
Ce tableau nous a permis d'établir une
corrélation entre le montant du capital prévisionnel à
investir par secteur d'activité et la population active affectée
á chaque secteur. On suppose que, pour la période 2012-2016 la
population active reste constante.
Pour ce faire, nous avons sur l'axe des abscisses la
population active affectée par secteur d'activité, soit :
N1 : le nombre de la population active qui exerce
l'agriculture =54911 habitants
N2 : le nombre de la population active
affecté dans le secteur industriel =56010 habitants
N3 : le nombre de la population active qui exerce
le commerce =111404 habitants
Et, le capital prévisionnel á investir par secteur
d'activité sur l'axe des ordonnées.
Les points sont ainsi définit :
Agriculture (54911 habitants ; 562 000 000
FCFA)
Industrie (56010 habitants ; 413 000 000 FCFA)
Commerce (111404 habitants ; 1 939 500 000
FCFA)
Graphique N°4 : Niveau du capital
à investir et de la force de travail á utiliser par secteurs
d'activité
1.2. Résultats sur l'hypothèse
2 :
Pour apporter notre appréciation par rapport au niveau
de dépendance financière du développement
économique de la commune, les données suivantes nous seront
utiles :
· Composition des recettes d'investissement dans la
commune
· Dotations d'investissement affectées par secteur
d'activité
· L'Equilibre Financier de la commune d'Abomey-Calavi
1. Composition des recettes d'investissement dans la
commune
Les recettes d'investissement de la commune d'Abomey-Calavi sont
composées de :
§ produits de subvention ou dotations d'investissement et
d'équipements alloués par l'Etat ;
§ produits des aliénations des biens
patrimoniaux ;
§ produits des prélèvements sur les recettes
de la section de fonctionnement ;
§ l'excédent de la section d'investissement de
l'exercice précédent ;
§ fonds de concours accordés par toutes personnes
physiques ou morales
Tableau N° 9 : Composition des recettes
d'investissement dans la commune (Chiffres en FCFA)
Années
|
Total des recettes d'investissement
|
Recettes propres(RP)
|
%RPp
|
Recettes Extérieurs(RE)
|
%REp
|
2007
|
100.166.329
|
6.160.765
|
6,15%
|
94.005.564
|
93.84%
|
2008
|
244.404.263
|
-
|
0%
|
244.404.263
|
100%
|
2009
|
231.167.447
|
-
|
0%
|
231.167.447
|
100%
|
2010
|
154.546.219
|
-
|
0%
|
154.546.219
|
100%
|
2011
|
409.321.154
|
-
|
0%
|
409.321.154
|
100%
|
Source : compte Administratif de la commune
d'Abomey-Calavi de 2007-2011
RP : recettes propres ;
RE : recettes extérieurs ;
RIp : part des recettes propres dans le
total des recettes d'investissement ;
REp : part de recettes extérieures
dans le total des recettes d'investissement.
2. Dotations d'investissement affectées par
secteur d'activité
Partant d'une analyse des besoins des communes en
cohérence avec les objectifs socioéconomiques que s'est
fixé l'Etat, ce dernier alimente au niveau du FADeC :
ü une ligne budgétaire destinée à
une dotation d'équilibre permettant aux communes d'assurer leurs charges
de fonctionnement liées au niveau de service requis qu'elles doivent
apporter sur leur territoire ;
ü une ligne budgétaire destinée à
l'investissement des communes, comprenant une dotation «non
affectée» et des dotations «affectées» :
La commune est libre d'utiliser la dotation d'investissement
« non-affectée » pour exécuter les
investissements de compétences communales inscrits dans son PDC, la
commune utilise les dotations d'investissement « affectées
» en fonction de la destination prédéfinie par secteur
(exemple : dotation investissement santé destinée à la
construction d'un centre de santé). Vue l'importance de cet apport de
l'Etat dans la constitution des fonds de la commune, il s'avère
nécessaire de présenter les dotations d'investissement
affectées par secteur d'activité pour une analyse pertinente de
la performance de la commune. Ainsi, nous envisageons de présenter le
niveau de réalisation des ressources du FADeC sur la période
2010 - 2011.
Tableau No 10 : Niveau de
réalisation globale des ressources du FADeC 2010
Année 2010
|
Fonctionnement
|
Investissement
|
Total
|
Prévisions
|
Réalisations
|
Taux %
|
Prévisions
|
Réalisations
|
Taux %
|
Prévisions
|
Réalisations
|
Taux%
|
Total FADeC non affecté(1)
|
15.924.197
|
15.924.197
|
100
|
120.441.219
|
86.316.219
|
71.66
|
136.365.410
|
102.204.416
|
74,97
|
Total FADeC affecté(2)
|
49.936.000
|
49.936.000
|
100
|
66.071.429
|
66.071.429
|
100
|
116.007.429
|
116.007.429
|
100
|
Agriculture
|
-
|
-
|
-
|
-
|
-
|
-
|
-
|
-
|
-
|
Eau
|
9.206.000
|
9.206.000
|
100
|
10.000.000
|
10.000.000
|
100
|
19.206.000
|
19.206.000
|
100
|
Hygiène et assainissement
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
Enseignement Primaire
|
40.730.000
|
40.730.000
|
100
|
28.571.429
|
28.571.429
|
100
|
69.301.429
|
69.301.429
|
100
|
Enseignement secondaire
|
-
|
-
|
-
|
-
|
-
|
-
|
-
|
-
|
-
|
Santé
|
|
|
|
27.500.000
|
27.500.000
|
100
|
27.500.000
|
27.500.000
|
100
|
Total (1+2)
|
65.860.197
|
66.780.797
|
101,3
|
186.512.648
|
150.387.648
|
80,63
|
252.372.839
|
218.211.845
|
86,46
|
Source : enquête réalisée auprès
de la Recette-perception de la commune d'Abomey - Calavi
Année 2011
|
Fonctionnement
|
Investissement
|
Total
|
Prévisions
|
Réalisations
|
Taux %
|
Prévisions
|
Réalisations
|
Taux %
|
Prévisions
|
Réalisations
|
Taux %
|
Total FADEC non affecté(1)
|
15.924.197
|
15.924.197
|
100
|
144.503.556
|
122.976.414
|
85,10
|
160.427.753
|
138.900.111
|
66,58
|
Total FADEC affecté(2)
|
58.856.600
|
50.856.600
|
86,40
|
58.071.429
|
64.071.429
|
110,3
|
116.928.029
|
114.928.029
|
98.2
|
Agriculture
|
-
|
-
|
-
|
-
|
-
|
-
|
-
|
-
|
-
|
Eau
|
18.126.600
|
10.126.600
|
55.86
|
Néant
|
6.000.000
|
-
|
18.126.600
|
16.126.600
|
98.2
|
Hygiène et assainissement
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
Enseignement Primaire
|
40.730.000
|
40.730.000
|
100
|
28.571.429
|
28.571.429
|
100
|
69.301.429
|
69.301.429
|
100
|
Enseignement secondaire
|
-
|
-
|
-
|
-
|
-
|
-
|
-
|
-
|
-
|
Santé
|
|
|
|
29.500.000
|
29.500.000
|
100
|
29.500.000
|
29.500.000
|
100
|
Total (1+2)
|
74.780.797
|
66.780.797
|
89.3
|
202.574.985
|
187.047.843
|
92.3
|
277.355.782
|
253.828.640
|
91.5
|
Tableau No 11 : Niveau de
réalisation des ressources du FADec 2011
Source : enquête réalisée auprès
de la Recette-perception de la commune d'Abomey - Calavi
3. Equilibre Financier de la commune
d'Abomey-Calavi
La capacité de financement résulte de la
différence entre l'épargne brute et les dépenses
réelles d'investissement. Cet indicateur permet de mesurer la marge de
manoeuvre financière de la commune après règlement de ses
charges annuelles et des réalisations d'investissement
envisagées. Lorsque cet indicateur est négatif, il exprime un
besoin de financement. Mais force de constater que lors de l'exécution
du budget, les recettes de fonctionnement n'arrivent pas à couvrir les
dépenses de fonctionnement. Il faut alors recourir aux recettes de
la section d'investissement pour financer le déficit crée au
niveau du fonctionnement.
Le tableau suivant nous renseigne sur l'équilibre
financier de la commune d'Abomey-Calavi de 2007 à 2011
Tableau N o 12 :
Détermination de l'équilibre financier (chiffres en FCFA)
Eléments de calcul
|
2007
|
2008
|
2009
|
2010
|
2011
|
Recettes de fonctionnent (1)
|
641.633.838
|
781.185.628
|
1.437.966.741
|
1.549.330.397
|
1.846.898.153
|
Dépenses de fonctionnement(2)
|
388.796.794
|
469.568.095
|
845.145.707
|
957.664.238
|
1.161.741.376
|
Epargne brute (3=1-2)
|
252.837.044
|
311.617.533
|
592.821.034
|
591.666.159
|
685.156.777
|
Recettes d'investissement(4)
|
100.166.329
|
244.404.263
|
231.167.447
|
154.546.219
|
409.321.154
|
Dépenses d'investissement(5)
|
330.074.057
|
296.597.081
|
123.323.921
|
679.814.434
|
749.333.301
|
Capacité ou besoin de financement (3) + {(4)-(5)}
|
22.929.316
|
259.424.715
|
- 299.335.440
|
66.397.944
|
345.144.630
|
Sources : réalisé à partir des
enquêtes menées auprès du Service budget
Comptabilité
L'épargne brute étant essentielle pour assurer
l'accroissement de la capacité de financement de la commune il urge
nécessaire de présenter l'évolution du taux de son
accroissement pour analyser l'éventuel dépendance
financière de la commune d'Abomey- Calavi.
Tableau No 13 : Evolution du taux
d'accroissement de l'épargne
|
2007
|
2008
|
2009
|
2010
|
2011
|
Epargne brute
|
252.837.044
|
311.617.533
|
592.821.034
|
591.666.159
|
685.156.777
|
Taux d'accroissement de l'épargne brute
(%)
|
100
|
123,24
|
190,24
|
99,80
|
115,80
|
Sources : réalisé á partir des
enquêtes menées auprès du Service budget
Comptabilité
Paragraphe2 :Analyse des résultats et
vérifications des hypothèses
A-Analyse des résultats
La présentation des résultats issus de nos
enquêtes (guide d'entretien et questionnaire) et des documents
administratifs de la commune nous permettra dans cette rubrique de
procéder à leurs analyses et d'apprécier le degré
de validation de nos hypothèses.
1.1-Analyse des résultats de
l'hypothèse1
Dans cette partie, il sera question de diagnostiquer la
performance économique de la commune d'Abomey-Calavi. Ce travail sera
effectif en analysant :
Dans un premier temps, le niveau des recettes totales
allouées aux dépenses d'investissements : la section
d'investissement du budget composé des dépenses et recettes
constitue un actif pour la commune (on entend par actif toute chose qui a
une valeur économique). Les écarts relevés entre les
dotations budgétaires des recettes d'investissement et celle que la
commune a pu réellement recouvrir ont retenu notre attention, car la
commune n'arrive pas à recouvrir ses recettes d'investissements à
la moitié de leur prévision (soit moins de 50%). En effet,
le tableau No 2 présente les quotients du
rapport entre ces deux indicateurs qui sont de 20.03% ; 38.58% ;
19.05%; 22.03% et 17.66% respectivement en 2007 ; 2008 ; 2009 ;
2010 et 2011. Cette situation exprime le faible taux d'investissement, soit
moins de 50 %, enregistré par la commune sur toute la période de
référence avec un décalage pointu de 6,21%
enregistré en 2009 (voir Tableau No 3).
Paradoxalement, la commune n'arrive pas á consommer tous les
crédits mis á sa disposition á travers le FADeC, car
71,66% de sa prévision budgétaire a été mis
á sa disposition durant l'année 2010, or seulement 28,16 % de ce
montant a été réellement décaissé sous
prétexte de la lenteur de la procédure de recouvrement des fonds
au niveau de la collectivité (voir Tableau No
5). De ce qui précède nous pouvons affirmer que le ratio
du rapport entre les recettes totales et les dépenses d'investissement,
présenter á travers le Tableau No 4,
est très faible (soit moins de 50 %) sur toute la période de
référence, car il suit une pente négative sur la
période de 2007 à 2009, il s'accroit de 2009 à 2010 et
diminue légèrement de 2010 à 2011(voir figure No
3).
Dans un second temps notre diagnostique se portera sur les
indicateurs qualitatifs non financiers plus stratégiques qui plongent la
commune dans le moyen et le long terme. Il est question ici de mesurer la
contribution du travail et du capital á la production globale, deux (02)
variables prépondérante á la croissance économique
de la commune. La figure No 4 fait la
représentation du nombre de travailleurs et le capital à investir
sur la période 2012 - 2016 (suivant le PDC 2012-2016) par branche
d'activité dans la commune. Elle révèle que la
répartition budgétaire par secteur d'activité est
fortement disproportionnée, car, alors qu'on alloue 1 939 500 000
FCFA au commerce, le secteur agricole et industriel a seulement respectivement
562 000 000 FCFA et 413 000 000 FCFA. Or, notons-le, que
cette forte somme affectée au commerce n'est que pour financer la
construction et la modernisation des marchés dans la commune ; Oui,
la construction des marchés est importante mais est-elle
nécessaire dans la mesure où le commerce exercé dans la
commune se repose principalement sur l'importation des produits
étrangers. Une telle situation si l'on n'y prend garde peut servir de
frein au processus de développement de la commune, car
l'industrialisation et l'essor rural doivent aller de pair et priorisés
dans les politiques de financement du développement communal.
1.2-Analyse des résultats de l'
hypothèse2
Dans cette rubrique, il sera question de mesurer le niveau de
dépendance financière de la commune vis-à-vis de
l'Etat.
L'analyse du tableau N° 9 montre que le
financement des investissements est en grande partie réalisé
grâce à des aides extérieurs qui constituent pour la
plupart les subventions que l'Etat accorde à la commune. Sur la
période 2010 - 2011, moins de 75 % des investissements
prévisionnels du montant total FADeC non affecté a
été effectivement réalisé, ce qui paraît
contradictoire á sa situation financière, considérant sa
faible capacité de financement et le besoin de financement qu'il a
enregistré sur la période de référence
(voir Tableau No 12). Au regard de l'analyse
effectuée, nous avons remarqué que la commune d'Abomey-Calavi ne
dispose pas de ressources financières suffisantes pour le bon
déroulement de ses activités. Le besoin de financement exige de
la commune le recours à d'autres modes de financement pour relever le
niveau de ses investissements. Ainsi, l'épargne brute qui est
égale á la différence de l'épargne de gestion et
les intérêts de la dette est un indicateur de l'équilibre
financier de la commune qui mérite d'être maitriser. En effet, le
tableau No 13 présente une forte dispersion
du taux d'accroissement de l'épargne brute de la commune ce qui parait
être une menace pour une éventuelle dépendance
financière de la commune.
Outre ses facteurs qui pourraient être source de
dépendance financière de la commune on doit également
mentionner le mode de gestion de l'excédent (le reliquat) de la
section d'investissement de l'exercice de l'année N-1 par le
conseil communal et les différentes dettes résultant du non
paiement des services reçus á crédit, dont pour des
raisons de confidentialité administrative nous n'avons pas eu la chance
de recueillir des données concrètes.
B-Vérification des hypothèses
Au terme de l'analyse comparative des résultats de nos
recherches et estimations, il est impératif de tester les
hypothèses que nous avons formulées au début de ce
travail.
1.1-Vérification de la première
hypothèse
De l'analyse des résultats de l'hypothèse 1,
nous pouvons retenir que le ratio du rapport entre les recettes totales et les
dépenses d'investissement de la commune d'Abomey-Calavi est moins de 50
% et les ressources financières allouées au commerce sont
fortement disproportionnées par rapport au secteur agricole et
industriel, or l'agriculture est l'un des sous-secteurs de production de
richesses sur lequel repose l'économie locale, car rappelons-le que le
CeRPA 2009 affirme qu'Abomey- Calavi est la première commune productrice
de l'ananas, associé du palmier á huile, ils sont des
véritables sources de devise pour les recettes. Ainsi, on peut dire que
l'hypothèse selon laquelle l'allocation disproportionnée
des ressources financières rend la commune d'Abomey-Calavi non
concurrentielleest vérifiée.
1.2-Vérification de la deuxième
hypothèse
De façon globale, il ressort que la commune
d'Abomey-Calavi s'intéresse plus au montant très
élevé des subventions accordées par l'Etat à la
commune pour financer ses recettes d'investissements qu'aux épargnes
qu'elle pourrait en constituer pour assurer ses dépenses futures. Ainsi,
l'hypothèse selon laquelle La non maitrise de l'épargne
réalisée serait l'une des causes de dépendance
financière du processus de développement économique de la
communeestvérifiée.
SECTION II : Approche de solution et condition de
leur mise en oeuvre
Après avoir collecté et présenté
les données et vérifié les hypothèses, nous allons
procéder à la formulation des approches de solutions et aux
conditions de leur mise en oeuvre.
PARAGRAPHE 1 : Approche de solution aux
problèmes identifiés
1. Approche de solution liée au problème
spécifique 1
Apres avoir tout bien examiné, on déduit que le
niveau non favorable de la performance économique de la commune est le
motif de son incapacité concurrentielle. Cette situation est due
essentiellement par une allocation non proportionnelle des ressources
financières au financement des différents secteurs
d'activités créateur d'emploi dans la commune d'Abomey- Calavi
et subsidiairement par le mauvais entretien de sa potentialité
économique. Pour éradiquer ce problème, il faut mener
une action publique locale favorisant un développement endogène
qui se repose sur la valorisation des savoir-faire locaux et la mobilisation
des ressources locales inutilisées et l'utilisation effective de
celles-ci. Pour ce faire, nous suggérons aux autorités de la
Commune d'Abomey - Calavi de :
· Rendre effectif le Registre Foncier Urbain (RFU) de la
commune afin de mieux s'informer de ses potentialités lors de la
dotation budgétaire des ressources financières ;
· Privilégier une culture de réseau des
acteurs économiques de la commune en les accordant des
réductions ou exemptions fiscales;
· Favoriser la coopération entre producteur pour
une organisation socio-économique du territoire vers une
spécification permanente de la production ;
· Favoriser l'épanouissement des talents des
nouveaux diplômés, enseignants, chercheurs issue de l'UAC qui
constituent l'héritage scientifico-entrepreneurial de la
commune ;
· Mettre en cohérence les différentes
politiques sectorielles (environnement et agriculture, urbanisme et industrie,
recherche et industrie, tourisme et artisanat) afin de promouvoir un
système productif localisé efficace ;
· Aider les acteurs locaux á maitriser les
nouvelles règles de coordination des activités
économiques.
2. Approche de solution liée au problème
spécifique 2
L'Analyse des résultats de nos enquêtes nous a
permis de conclure que la dépendance financière de la commune est
essentiellement liée aux subventions accordées par l'Etat central
et subsidiairement par le faible taux et la non maitrise de l'épargne
réalisé durant la période de référence. Pour
remédier à cette situation nous suggérons une gestion
efficace de la finance publique municipale. Pour ce faire, il faut :
· Elaborer un document définissant la
stratégie ou la vision du Maire en matière de réforme des
finances publiques ;
· Optimiser le système informatique de gestion
budgétaire existant de la commune ;
· Opérationnaliser et mettre en ligne la base des
données du Registre Foncier Urbain (RFU) de la commune
· Réviser les modalités de recouvrement des
recettes dans le sens du respect du principe de la séparation de la
fonction d'ordonnateur de celle du comptable ;
· Réviser les modalités d'allocation des
ressources
· Modifier le niveau de l'épargne publique en
accroissant les recettes ou en réduisant les dépenses de
consommation de la commune.
PARAGRAPHE 2 : Recommandations
Les solutions proposées précédemment ne
seront efficaces qu'après la mise en place des conditions favorables
pour leur mise en oeuvre.
La réussite de la stratégie de financement
proposée dépendra de l'implication de tous les acteurs á
savoir l'Etat et les élus locaux.
Suggestions à l'endroit de
l'Etat :
Il est nécessaire que l'Etat joue sa partition dans le
processus de décentralisation. L'Etat doit revoir les textes et les
dispositions administratives afin d'éviter la lenteur dans
l'administration publique. Ainsi, il facilitera le recouvrement des subventions
accordées aux collectivités locales. Dans une logique de
développement « par le bas », les programmes et
projets du gouvernement doivent tenir compte des besoins des
municipalités et satisfaire leur population. Ainsi nous proposons que
l'Etat envisage une politique :
ü En vue d'appuyer le développement de
l'agro-industrie à travers la transformation rationnelle des produits
agricole. L'identification des produits agricoles prioritaire serait le but
visée par une telle démarche ;
ü En vue de favoriser et de mettre en place á la
fois des structures industrielles intégrées et une agriculture
productive. Car, l'industrialisation et l'essor rural doivent aller de pair
puisque l'industrie peut fournir á l'agriculture des intrants qui
élèveront la productivité du secteur.
ü En vue d'encourager les acteurs économiques
á fabriquer des produits concurrentiels sur les marchés mondiaux
et en particulier des exportations industrielles et des produits agricoles
á fort coefficient de travail ;
ü De remplacement continuel des importations par la
production locale des produits concurrentiels sur les marchés
mondiaux ;
Suggestions à l'endroit des élus
locaux :
Nous recommandons aux autorités locales d'affecter et de
manager les ressources communales dans une vision de développement
économique dynamique et durable.
Pour ce faire, ils doivent :
ü Entamer un dialogue permanent avec l'Etat pour amener ce
dernier à réviser les textes relatif á la procédure
des dépenses publiques afin d'amoindrir la lenteur de ladite
procédure ;
ü Encourager les acteurs économiques á se
regrouper pour une organisation socio-économique du territoire vers une
spécification permanente de la production ;
ü Promouvoir le partenariat commune - secteur
privé ;
Et enfin, on doit affirmer que les autorités communales
ont l'obligation de maitriser l'épargne publique, car l'épargne
brute doit assurer le financement des investissements et jouer un rôle
important dans le soutien á la croissance économique.
On peut modifier l'épargne publique en accroissant les
recettes ou en réduisant les dépenses de fonctionnement de la
commune. L'accroissement des recettes dépend-elle
systématiquement d'une augmentation du taux d'imposition ? Une
élévation du taux d'imposition entrainera-t-elle une augmentation
de l'épargne ?
Un taux d'imposition plus élevé ne conduit pas
nécessairement á un taux accru d'épargne publique. Cela
dépend de l'usage que la collectivité fait des recettes. Dans la
mesure où elle consacre les recettes á la consommation,
l'épargne n'augmente pas. Mais si elle les affecte á la
réduction des déficits budgétaires et /ou á
l'investissement, elle augmente.
Néanmoins, l'accroissement de la consommation peut ou
non constituer une politique néfaste. Certaines dépenses de
consommation (achat de voiture élégantes, bureau luxueux) risque
de relever le gaspillage. Mais d'autres peuvent présenter une importance
vitale (entretien des routes, des réseaux de communication, le
renforcement du système judiciaire ou des institutions
financières).
ü CONCLUSION
Les villes apparaissent de plus en plus comme des lieux
privilégiés pour l'organisation et la gouvernance des processus
de développement et la création de richesses. Le succès
avec lequel ces villes concourent et coopèrent entre elles, profite
á l'économie toute entière, si l'on partage une vision du
développement en tant que processus qui évolue
« par le bas ».
Il est généralement reconnu qu'il existe une
corrélation entre le niveau d'indépendance financière, la
performance économique et la stratégie de financement
employée par une collectivité pour un développement
dynamique et durable. Ces hypothèses testées dans le cadre de
notre étude ont démontré que la combinaison des
différentes potentialités que peut renfermer une
collectivité, comme la commune d'Abomey - Calavi, est loin d'être
un indicateur de développement et la commune ne peut, sur ce, se
qualifier de pôle de compétitivité. Il est
recommandé que la commune d'Abomey-Calavi fasse une allocation optimale
de ses ressources en mettant l'accent sur le territoire c'est- à- dire
en établissant une cohérence entre les différentes
politiques sectorielles, dans une nouvelle stratégie de financement. Car
la compétitivité de la commune d'Abomey- Calavi est liée
á la fois à l'héritage du passé et aux
capacités présentes des acteurs (Etat, élus locaux,
secteur privé, population) dans le futur.
Toutefois, il reste á se poser la question de savoir
quand est-ce qu'il n'y aura plus prééminence de la politique sur
les décisions techniques tant qu'á l'échelle nationale que
territoriale ? Aurions-nous des élus locaux pouvant concilier les
intérêts partisans et ceux du développement,
considérant la montée du clientélisme politique.
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(EMICoV/2011), Note sur la pauvreté au Benin, juin 2012, page 6 á
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La loi N° 97-028 du 15 Janvier 1999
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La loi N° 97-029 du 15 janvier 1999
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ZOUNTCHEGBE Falonne M.A.
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financière de la commune d'Abomey- Calavi » Mémoire de
diplôme de technique supérieure en administration des finances et
du trésor, ENAM-UAC, Abomey- Calavi, Avril 2012, page 20
http://fr.wikipedia.org
http://notreavis.over-blog.html
http//www.lgm.fr
http//www.google.fr
http://www.un.org/esa/ffd
ANNEXES
ANNEXE 2
GUIDE D'ENTRETIEN
Guide d'entretien à l'endroit de tous les
agents impliqués dans la promotion et les opérations
stratégiques de financement du développement économique de
la commune d'Abomey- Calavi
Monsieur, Madame, Bonjour !
Dans le cadre de la réalisation de notre mémoire
de fin de formation du premier
Cycle en Analyse des projets, à la Faculté des
Sciences Economiques et de Gestion (FASEG), nous avons recours à vous
pour nous éclairer sur les stratégies de financement du processus
de développement économique de la commune.
Ainsi, en vue de nous nous informer de vos
difficultés et vos attentes sur la question et de participer à
son amélioration, nous vous prions de bien vouloir apporter votre
contribution à la réalisation de cette étude en nous
renseignant sur les sujets suivants :
v Les stratégies de financement des activités
économiques sectorielles de la commune
v Les méthodes d'élaboration du budget de la
commune
v Les activités stratégiques et
opérationnelles de promotion du développement économique
locale
v Les rapports mensuels et trimestriels des investissements
faites dans chaque branche d'activité économique de la
commune.
v Les indications de l'effet du financement des
activités économiques sectorielles dans la commune d'Abomey-
Calavi.
Merci pour votre précieuse
collaboration.
QUESTIONNAIRE
Nous vous remercions d'avance pour les réponses que vous
voudriez bien apporter à ces différentes questions.
1- Le financement du développement économique
dans la commune engendre-t-il une augmentation du niveau de revenu de la
population ?
__________________________________________________________________________________________________________________________________________________________________________________________________________________________________________________________________________________________________________________________________________________________________
2- Quelles sont les sources de financement du processus de
développement économique de la commune d'Abomey -
Calavi ?
_________________________________________________________________________________________________________________________________________________________________________________________________________________________________________________________________________________________________________________________________________________________________
3- Les dépenses d'investissement prévisionnelles
du PDC 2012-2016 sont - elles justifiées et conformes á la
vision de développement économique de la commune ?
__________________________________________________________________________________________________________________________________________________________________________________________________________________________________________________________________________________________________________________________________________________________________
4- Quelle est la part du fonds propre de la commune dans le
budget global servant à financer l'activité économique
sectorielle de la commune ?
__________________________________________________________________________________________________________________________________________________________________________________________________________________________________________________________________________________________________________________________________________________________________
5- Dans la mesure du possible, pouvez-vous nous donner des
indications quantitatives sur l'ensemble des démarches effectuées
pour un développement économique dynamique et durable dans la
commune ?
______________________________________________________________________________________________________________________________________________________________________________________________________________________________________________________________________________________________________________________________________________________________
6- Pouvez- vous nous identifier la structure de financement de
la commune ?
_____________________________________________________________________________________________________________________________________________________________________________________________________________________________________________________________________________________________________
_________________________________________________________
Merci pour votre collaboration
Table des matières
Avertissement
.........................................................................I
Dédicaces1..............................................................................II
Dédicaces2..............................................................................III
Remerciements.........................................................................IV
Sommaire..................................................................................V
Liste des
tableaux........................................................................VI
Liste des
figures.........................................................................VII
Liste des sigles et
abréviations......................................................VIII
Résumé...................................................................................X
Introduction
générale...................................................................1
Chapitre 1 : Cadre
institutionnel de l'étude, Restitution des observations de
stage.......................................................................................4
Section I : Cadre institutionnel de
l'étude.............................................4
Paragraphe1 : Localisation et situation
socio-économique de la commune
d'Abomey-Calavi..........................................................................4
A-Présentation de la situation
géographique...........................................4
B-Présentation de la potentialité
économique et patrimoniale.......................5
Paragraphe2 : La Mission et
l'organisation fonctionnelle et administrative de la Mairie d'
Abomey-Calavi.............................................................................11
A-Attribution et fonctionnement de la
Mairie........................................11
B- Présentation de l'organisation administrative de la
Mairie d'
Abomey-Calavi..........................................................................................12
Section II : Déroulement du
stage......................................................................16
Paragraphe I : Etat des lieux relatif
à la promotion des activités économiques sectorielles de
la commune
d'Abomey-Calavi....................................17
A- Cadre
légal........................................................................17
B- Cadre
institutionnel.............................................................17
Paragraphe II : Etat des lieux relatif
au mécanisme de financement du développement économique de
la commune.......................................19
A. Sources de financement de la commune d'Abomey -
Calavi..................20
1. Ressources propres de la commune d'Abomey-
Calavi..........................20
2. Ressources exogènes á la commune d'Abomey-
Calavi.........................21
B. Stratégie de financement : cas du PDC 2012
-2016..............................21
Chapitre2 : Cadre
théorique et méthodologique de
l'étude......................24
Paragraphe I : Problématique et
intérêt de l'étude
................................24
Section I : Ciblage de la
problématique et formulation des objectifs et hypothèses de
recherche...............................................................24
A - Problématique de
recherche......................................................24
B - Intérêt du sujet
d'étude............................................................25
Paragraphe II : Définition des
objectifs et hypothèses de recherche...........26
A - Objectifs de
recherche............................................................26
B - Formulation des
Hypothèses..............................................................26
Section II : Présentation de la
revue Littéraire et de la méthodologie de
recherche..............................................................................................27
Paragraphe1 : Revue de
littérature...................................................27
A - Clarification de certains
concepts.............................................27
8. Développement
local.............................................................27
9. Développement
économique....................................................27
10. Pôle de
compétitivité.............................................................27
11. Management des collectivités
locales..........................................28
12. Performances des collectivités
locales.........................................28
13.
Financement.......................................................................29
14.
Stratégie............................................................................29
B - Exposé sur les contributions antérieures
relatives au financement du Développement
local....................................................................................30
Paragraphe2 : La méthodologie de
recherche.......................................37
A - Identification de la population et outils de collectes des
données............37
3) Identification de la population et choix de
l'échantillonnage ..............37
4) Outils de collecte des
données.................................................37
B - Cadre opérationnel et difficultés
rencontrées lors de la réalisation de
l'enquête...................................................................................38
3) Cadre opérationnel et technique de
vérification de hypothèses............38
4) difficultés rencontrées lors de la
réalisation de l'enquête..................39
Chapitre3: Présentation,
Analyse des résultats et Approche de
solution...........................................................................................................41
Section I : Présentation et
analyse des
résultats.................................41
Paragraphe1 : Présentation des
résultats.............................................41
1.1. Résultat sur l'
hypothèse1.....................................................41
1. Evolution des recettes d'investissement et du taux des
dépenses d'investissement de la commune sur la période 2007 -
2011........................................................................................41
2. Evolution des dépenses d'investissement et des
recettes totales de la
commune.............................................................................................................43
3. Rythme de consommation des crédits mis á la
disposition de la
commune..................................................................................44
4. Dynamique économique de la commune d'Abomey -
Calavi...............46
1.2. Résultat sur l'hypothèse
2..........................................................................53
1. Composition des recettes d'investissement dans la
commune..................................................................................53
2. Dotations investissement affectées par secteur
d'activité.................................................................................54
3. Equilibre Financier de la commune
d'Abomey-Calavi.......................................................................................57
Paragraphe 2 : Analyse des résultats
et vérifications des
hypothèses.................................................................................58
A-Analyse des
résultats................................................................58
1.1-Analyse des résultats de
l'hypothèse1...........................................58
1.2-Analyse des résultats de l'
hypothèse2..........................................60
B-Vérification des
hypothèses........................................................61
1.1-Vérification de la première
hypothèse...........................................61
1.2-Vérification de la deuxième
hypothèse...........................................61
Section II : Approche de solution et
condition de leur mise en oeuvre..........62
Paragraphe1 : Approche de solution aux
problèmes identifiés...................62
1. Approche de solution liée au problème
spécifique 1........................62
2. Approche de solution liée au problème
spécifique 2.........................63
Paragraphe2 :
Recommandations :...................................................64
1. Suggestions à l'endroit de
l'Etat....................................................64
2. Suggestions à l'endroit des élus
locaux...........................................65
Conclusion................................................................................66
Bibliographie...........................................................................67
Annexes
Tables des matières
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