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Mise à  jour et inventaire du peuplement mammalien du Parc National de Theniet El Had

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par Tawfiq Guetouache
Université Ibn- Khaldoun de Tiaret Algérie - diplôme d'ingénieur d'état en sciences biologiques 2011
  

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DISCUSSION GENERALE

Cette mise à jour vient compléter, le seul travail qui a été entamé il y a presque 22 ans par Ghalmi (1990), depuis aucune étude n'a pu être entreprise compte tenu des conditions de sécurité.

Nos investigations ont permis de comptabiliser un total de 103 sorties et ce à partir de la première décade du mois de Juillet 2011 jusqu'à la quatrième décade du mois de Mars 2012, soit une période s'étalant sur 9 mois. Nous n'avons pas rencontré toutes les espèces de mammifères du Parc mais nous avons quand même identifié leur présence par des indices tels que les crottes et/ou leurs empreintes.

Au cours de cette période nous avons inventorié 16 espèces de mammifères, dont 3 espèces nouvellement signalées et qui ne sont pas déjà mentionnées à l'inventaire établi par les services concernés, (Annexe 1). Il s'agit de 2 espèces chiroptères, le Murin du Maghreb et la Sérotine commune, 1 rongeur le rat noir et 1 insectivore la Crocidure musette.

Au cours de cette étude dans 2 biotopes distincts « Forêts et maquis », nous nous sommes basés pour notre détermination et identification essentiellement par des prospections systématiques des peuplements mammaliens, en dehors des EFP, l'observation à l'affut, les piégeages, l'analyse des crottes comme indice de présence et l'analyse des crottes de la genette pour les micromammifères.

Nous avons directement observé 12 espèces et relevé des signes de présence (empreintes, crottes, sites d'alimentation et de repos) pour les 04 autres. Les excréments sont un des principaux indices de la présence des animaux. L'examen des laissées apprend beaucoup sur habitudes alimentaires des animaux ainsi que sur leur comportement et, en premier lieu sur leur présence dans le Parc. On a eu a relevé les crottes de 08 différentes espèces, il s'agit du Renard roux, le Hérisson d'Algérie, le Chacal doré, la Genette, le Lapin de garenne, le Lièvre, le Sanglier et le Porc-épic réparties différemment au niveau des sites prospectées. On outre, on a trouvé les traces des pattes du Renard roux, le Lièvre, le Sanglier et le Porc-épic.

En effet l'examen des relevés fait apparaitre 16 espèces de mammifères ayant des statuts différents, et dont 3 espèces nouvellement signalés à la liste qui a été édité par les services du Parc, il s'agit de la musaraigne musette, deux chiroptères à savoir le murin du Maghreb et la sérotine commune. En revanche l'administration du Parc signale d'autres espèces que nous n'avons pas pu les capturés et dont nous n'avons signalés aucun indice de présence notamment le chat sauvage, la belette, le lérot, la grande gerboise et un macroscélide.

L'examen de l'inventaire des espèces inventoriées fait ressortir les groupes suivants :

Sur l'ensemble des 16 espèces recensées on note 4 espèces protégées il s'agit du Porc-épic Hystrix cristata, la Hyène rayée Hyaena hyaena, la Genette commune Genetta genetta et la Mangouste ichneumon Herpestes ichneumon, selon le décret présidentiel 83/509 du 20/08/1983 relatif aux espèces non domestiques protégées I, et le hérisson d'Algérie et la sérotine commune Eptisecus serotinus espèces récemment ajoutées selon l'arrêté du 17/01/1995 relatif aux espèces non domestiques protégées annexe II. Nos résultats sont en

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accord avec ceux de Ghalmi (1990), quant à la présence de chiroptères, aucune étude au préalable n'a été effectuer au niveau du Parc, en effet les deux espèces capturées jouissent d'un statut particulier. Le murin du Maghreb bien que considéré comme espèce endémique au Nord-Africain, elle reste une espèce quasi-menacée par la liste UICN, particulièrement au niveaux des pays européen du pourtour Méditerranéen, cependant son statut en Algérie reste non déterminé à cause des données relatives au niveau des populations, compte tenu du manque des travaux sur cette espèce ( Messaoud, 2010).

Contrairement la sérotine commune est considérée comme espèce protégée selon l'arrêté du 17 janvier 1995 relatif aux espèces non domestiques protégées. En effet Messaoud (2010) a pu inventorier 10 espèces de chiroptères dont la Murin du Maghreb Myotis punicus. Mazari (1995), a cité 2 espèces de chiroptères dans le parc de Chréa. Par ailleurs la sérotine commune a pu être observée au niveau du parc national de Belezma (Abderahmani, com pers).

Lors de notre étude il nous ait parait très difficile d'inventorier les micromammifères, nous avons essayé de collecter des pelottes de rejection des rapaces particulièrement nocturnes malheureusement, nous n'avons collecté aucune, bien que nous avons repérer les sites de ces rapaces, cependant nous nous sommes intéressé à l'étude des crottes de la Genette pour ce travail.

L'étude de l'analyse des crottes de la Genette en vue de déterminer les micromammifères, insectivores et rongeurs, fait apparaitre 3 espèces appartenant tous à la famille des Muridae, il s'agit du mulot sylvestre Apodemus sylvaticus avec une abondance relative de l'ordre de 60%, la souris grise Mus musculus avec une abondance relative de l'ordre de 27% et le rat Rattus rattus avec de faibles abondances soit 13%, ces 3 espèces ont été déjà signalées au niveau du parc à l'exception du rat noir. Nos données sont similaires à ceux précédemment obtenu dans différents département du sud de la France par (Cugnasse et Riols, 1989), la proportion du mulot sylvestre dans le spectre alimentaire de la genette est prépondérante.

En effet l'examen du statut des espèces recensées, nous a permis d'établir la liste suivante :

-Une espèce au bord d'extinction sur liste rouge ; le lynx caracal Felis caracal, ce dernier bien qu'il n'a pas été observé depuis très longtemps, nous ne pouvons affirmé ou confirmé sa présence, lors de nos entretiens avec les riverains autochtones, des vifs témoignages ont confirmés sa présence au mois de Mars 2011 dans un maquis au niveau de la forêt du cèdre versant Nord, proche du canton Guerouaou. Par ailleurs d'autres témoignages ont pu le constater au niveau de Khemis Meliana, chez un vétérinaire qui prétendait l'avoir récupérer blessé de chez des particuliers, en provenance de Theniet el Had.

-Une espèce très menacée, vulnérable la Hyène rayée Hyaena hyaena, lors de nos expéditions nous avons la chance de l'observer au niveau du canton Fersiouane et canton Sidi Abdoun. Nos investigations sur la rive Ouest du parc sur les reliefs de Ouresnis, forêt de pin d'Alep, nous l'avons vu plus précisément dans le lieu-dit « Chemoura, commune de Sidi Slimane, wilaya de Tissemessilt ».

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- Deux espèces menacées la genette et la mangouste cette dernière reste assez discrète, seulement des crottes de celle-ci l'on a pu la déterminer.

- Bien que le porc-épic et le hérisson d'Algérie, sont considérés comme étant des espèces protégées, leurs présence a été signalé en abondance relative.

- Une espèce abondante et le renard roux est très répondu au niveau du parc, son observation a été même signalée en journée.

- Trois espèces de mammifères abondantes, à intérêt cynégétiques sont observées avec des effectifs très abondants notamment grands gibiers le sanglier, pour les deux espèces sont présentées par le lièvre et le lapin de garenne.

L'étude écologique des espèces recensées notamment leurs origines biogéographiques et leurs positions trophiques à permis d'établir ce qui suit :

Origine Afro-tropicale : ce sont les espèces ayant une origine africaine et soudanaise. Elle présentée par 05 espèces : la Mangouste, la Genette, le Porc-épic, le Lièvre, l'Hyène rayée.

Origine Indo-africaine : espèce ayant suivi la voie de migration Egypto-libyenne et dont l'origine est Indienne. Elle est représentée par une seule espèce : le Chacal.

Origine Paléarctique : ce sont des animaux qui ont un caractère Européen dominant. Elle est représentée 06 espèce : le Sanglier, le Lapin de garenne, le Hérisson, le Renard roux, le Mulot sylvestre, la Musaraigne musette.

Espèces Cosmopolites : il en existe 02 espèces dans le parc : le Rat noir et la Souris grise.

Espèces endémiques : représentés par une seule espèce de chiroptère le Murin de Maghreb Myotis punicus.

Ces résultats montrent la prédominance du caractère Paléartique et Afro-tropicale ceci est en concordance avec les résultats de l'inventaire du peuplement mammalien établi par Ahmim (1999), au niveau d'un parc de montagne Gouraya.

Pour Corbet et al., (1984), l'alimentation est l'aspect le plus fondamental de l'écologie d'un animal et beaucoup d'animaux sont attirés par les sources de nourriture (Kuhnelt, 1969).

En se basant sur ces données nous avons étudié la structure trophique des mammifères dans les différents biotopes du parc.

Du point de vue régime alimentaire nous remarquons ainsi qu'il y a au Parc National de Theniet el Had une prédominance nette d'herbivores (37,5 %) et de carnivores (31,25 %), suivis respectivement par les insectivores et les omnivores avec des taux de 25 % et 6,25%

Sachant que les espèces végétales constituent une source appréciable de nourriture pour les animaux, le niveau des producteurs primaires est représenté par une très large diversité floristique, et aussi espèces à fruits et à baies (Quercus ilex, Quercus coccifera).

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Le niveau des consommateurs primaires qui sont les plus abondants dans le parc, sont les Herbivores (Lapin, Lièvre, Porc-épic), et les Omnivores (Sanglier, Mulot sylvestre, Rat noir, Souris grise).

Le niveau des consommateurs secondaires est représenté par les espèces qui se nourrissent essentiellement de petites proies telles que les petits rongeurs, les insectes (Hérisson, Musaraigne musette, Sérotine commune et Murin du Maghreb).

Les consommateurs tertiaires sont assez représentés par les Carnivores, qui sont les grands prédateurs (Renard roux, Chacal, Mangouste, Genette), ceux-ci trouvent un large éventail de proies dans le parc.

L'abondance relative dans le Parc National de Theniet el Had montre qu'il y a des contacts différents avec les animaux, à cet effet les animaux qui ont été les plus contactés, donc les plus abondants, sont le Sanglier Sus scrofa soit un taux de 35.29 %, suivi par la Souris grise (26.47%), et le Renard roux (17.65%). Malgré qu'on a contacté seulement 2 individus de Chacal doré, mais on a arrivé à observer des grands effectifs de ce derniers dans un décharge d'ordure au niveau de la zone de Amrouna hors de limite du parc. D'apres Khidas (1986) le Chacal exploite un espace vital de manière différentielle, c'est-à-dire que l'intensité d'utilisation des différentes parties du domaine vital de cet animale n'est pas uniforme.

Les espèces les moins abondantes, sont, la Genette, le Lièvre, le Mulot sylvestre, le Rat noir, le Porc-épic, le Hérisson et la Crocidure musette qui ont été contacté au maximum 02 fois.

L'abondance des animaux sur les différents types d'habitats du parc montre que la répartition des mammifères est très variable. Certaines espèces ont été très répondues en forêt de cèdre avec des abondances relatives oscillant entre 43,90% pour les micromammifères notamment la souris grise, suivi par 19,51% pour le renard roux et le sanglier, pour le reste des mammifères recensés on note de faibles abondances pour le hérisson d'Algérie, soit 4,88%, elle reste stationnaire à 2,44% pour le chacal dorée, le mulot sylvestre, le porc - épic et la musaraigne musette. Elle est nulle pour la genette et le rat noir.

En revanche pour le maquis à chêne vert cette abondance est différente par rapport au précédent habitat, le maximum a été signalé pour le sanglier soit une abondance relative de l'ordre de 59,26%, suivi par celle du renard roux avec 14,81%, le porc-épic avec 7,41%. Elle est identique pour le chacal doré, la genette, le lièvre, le rat noir et le hérisson d'Algérie ; par contre elle est nulle pour le mulot sylvestre et la musaraigne musette.

L'abondance saisonnière des mammifères recensés par type d'habitat fait ressortir une dominance particulière en faveur du maquis à chêne vert relativement importante par rapport à ceux de la forêt du cèdre à l'exception de l'hiver ou aucun spécimen n'a été observé car les animaux entre dans une vie ralentie et certains passent une période d'hibernation comme le hérisson et les chauves-souris. Cette forte population a été observée en période printanière, cependant l'abondance relative a atteint 50%, suivi de la période printanière avec 27,78% et la période estivale avec 22,22% puisque la majorité des espèces de mammifères passe leur période de reproduction durant ces deux saisons. Par ailleurs en forêt de cèdre, cette

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abondance est très importante en printemps soit 34,55% et de l'ordre de 20% en été ; quant aux deux autres saisons elle reste faible et ne dépasse pas les 8%.

La diversité spécifique que nous avons eu à analyser est un paramètre qui permet d'avoir un aperçu sur les différentes espèces présentes sur les différents types d'habitat.

Celle-ci donne une valeur relativement importante au niveau de la forêt du cèdre par rapport à celle du maquis du chêne, elle est respectivement de l'ordre de 1,60 et 1,40 bits, ce qui permet d'avancer une diversité légèrement importante en forêt qu'au maquis.

Quant à l'équitabilité, elle est presque semblable au niveau de ces deux habitats, et tend vers le 1, donc les populations sont équitablement bien réparties entre les groupes mammalien spécifiques.

 
 
 

1F-

 
 
 
 
 
 
 

a

 
 
 
 

1

 
 
 
 
 

Conclusion

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"Piètre disciple, qui ne surpasse pas son maitre !"   Léonard de Vinci