CONCLUSION ET SUGGESTIONS
Au terme de cette étude, il
ressort que les enfants de la rue sont en ces jours victimes de l'exploitation
de la part même de ceux qui sont censés les protéger.L'on a
noté à travers cette recherche que le déclenchement des
guerres dites de libération et de rectification, la résurgence
des groupes armés ainsi que l'insécurité grandissante
causant ainsi le déplacement des populations et l'exode rural vers des
zones urbaines qui semblent garantir la sécurité, le
déchirement des familles par les cas de divorces, de polygynie et de
décès de l'un ou de deux parents sont autant de facteurs
explicatifs du phénomène des enfants de la rue. On a
constaté aussi que les enfants de la rue s'adonnent à plusieurs
activités pour leur survie mais les rémunérations obtenues
à l'issue de ces travaux sont très dérisoires et certains
responsables des organisations de protection des enfants vulnérables
s'enrichissent sur le dos des enfants de la rue en demandant des fonds qui ne
profitent pas à ces enfants. Enfin, les actions de ces organisations
demeurent inefficaces et moins durables que possibles car elles suivent les
logiques des projets conçus d'avance et ne tiennent pas compte des
secteurs clés comme l'éducation et la santé. Ces
organisations procèdent par stratégies différentes au
point que leurs actions sont disparates et laconiques avec comme
conséquence directe une dispersion des moyens et d'efforts.
Eu égard de tout ceci et en vue d'humaniser notre
milieu, les solutions suivantes peuvent être proposées :
1. La restauration des familles déchirées
même si cela reste un travail de longue haleine car le divorce et les
séparations précoces des parents comme l'une des manifestations
les plus illustratives de ces déchirements sont des
phénomènes sociaux plus complexes ;
2. Le découragement des options pro natalistes moins
réfléchies au sein des familles à travers un appel
pathétique et pressant au contrôle des naissances qui, en
revanche, évitera en premier lieu aux parents de faire face aux besoins
des enfants dépassant la capacité financière de la famille
et en second lieu aux enfants de ne pas se lancer précocement dans la
débrouillardise ;
3. Aux organisations de protection de l'enfance et surtout
celles qui s'occupent de la récupération, de l'encadrement et de
la réinsertion des enfants de la rue de repenser leur logique de travail
car certaines des approches et stratégies dont elles adoptent ne
répondent plus efficacement au vues des multiples attentes et exigences
voire de l'urgence.
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