1. -Chronologie des recherches mammalogiques en
l'Algérie
L'Algérie comprend dans toute sa longueur une zone
centrale de grandes plaines, situées à une altitude
élevée, et, au Midi et au Nord, deux zones fort
accidentées. Au Sud, c'est la série de montagnes,
orientées du Sud-Ouest au Nord-Est, qui constituent l'Atlas saharien. Au
Nord, s'étend, sur une largeur moyenne de cent kilomètres, le
Tell, dont le nom se rattache à un mot arabe signifiant colline,
plutôt qu'au mot latin tellus, terre cultivable (Gsell,
1913).
Chronologiquement on peut réunir les différentes
étapes concernant l'inventaire des espèces comme suit :
1.1. -Dans l'antiquité
August Pomel (1821-- 1898) in (Gsell, 1913) a
cité quelques exemples de mammifères qui vivaient dans le pays
à l'époque pléistocène, ou quaternaire, et dont les
ossements se trouvent mêlés aux plus anciens témoignages de
l'industrie humaine :
Un éléphant, de grande taille et pourvu
d'énormes défenses, qualifié d'Elephas
atlanticus, espèce éteinte ; L'hippopotame ; espèce
actuelle, Le rhinocéros, sans doute le rhinocéros camus ; qui vit
actuellement en Afrique ; Le lion, la panthère, le caracal,
l'hyène, l'ours, le sanglier, le phacochère, qu'on retrouve
encore au Soudan ; des zèbres, dont une espèce au moins parait
être le dauw actuel de l'Afrique australe, un chameau, la girafe,
espèce actuelle de l'Afrique centrale, des cervidés, des
gazelles, l'antilope bubale, ou alcélaphe, le gnou, espèce
actuelle du Sud de l'Afrique, des restes d'ovidés (Gsell, 1913).
D'après Kadar (1978), à cause des contacts
culturels au sein de l'empire Roman, les espèces locales ont
été représentées avec quelques
étrangères, par exemple les ours (Kowalski & Rzebik-Kowalska,
1991).
Le lion, le chacal, le sanglier, la gazelle, l'autruche
apparaissent sur des dessins rupestres de la région de Guelma, qui ne
semblent pas dater d'un autre âge que les gravures préhistoriques
du Sud de l'Algérie (Gsell, 1913).
Aux temps préhistoriques, il y avait partout des
autruches, depuis le littoral jusque dans le Sahara. Elles continuèrent
à habiter la Berbérie. Elles ont disparu de ces régions et
elles sont devenues très rares dans le désert à
l'époque historique (Gsell, 1913).
En 5ème siècle avant J.C, le savant grec
Herodotus a signalé les singes, qui étaient, sans aucun doute,
des magots : on en rencontre aujourd'hui sur plusieurs points (Kowalski &
Rzebik-Kowalska, 1991).
Gsell (1913) mentionne que le cerf, dont l'existence est
certaine à l'époque préhistorique, qui se rencontre encore
aux confins de l'Algérie et dela Tunisie et dans l'extrême Sud
tunisien vivait en Berbérie pendant l'antiquité historique.
Actuellement, on le retrouve aussi dans cette région, mais à
faible densité.
Chapitre I Aperçu sur les recherches mammalogiques en
l'Algérie
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Poiret (1789) signala la présence de la Belette
Mustela nivalis dans toute la
Kabylie.
Seurat (1930) indique que depuis le 14ème
siècle, le zoo royal de la France a reçu des lions, des chameaux,
des chacals, des panthères, des porcs-épics. En 18ème
siècle, la ménagerie de Versailles a reçu un certain
nombre de panthères comme un cadeau du Dey d'Alger, quand la foule l'a
détruit (au cours de la révolution française) en 1792, un
lion et plusieurs antilopes d'Afrique du Nord ont été
sauvés et plus tard transféré au musée de Paris
national d'histoire naturelle, fondé en 1793 (Kowalski &
Rzebik-Kowalska, 1991).
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