3.2.2.- La méthode de l'Échantillonnage
Fréquentiel Progressif (EFP)
L'Echantillonnage fréquentiel progressif est un
protocole d'observations, basé sur le nombre de contacts
(Fréquences), est à la fois simple, objectif, très
standardisé, et peu coûteux L'EFP consiste en des sorties sur
chaque biotope qui est sillonné d'une façon aléatoire, ou
l'on note progressivement la présence des espèces au fur et
à mesure de notre contact avec les différents individus
rencontres. La nature et le degré de précision que l'on peut
tirer de cette méthode sont très diverses, on peut citer :
-Un inventaire qualitatif des espèces présentes sur
le territoire.
-Une étude de la répartition géographique
des espèces.
-Une étude de la distribution des espèces en
fonction de certaines variables écologiques.
-Une étude de la composition et la structure des
peuplements en fonction des paysages végétaux.
Chapitre III Méthodes d'étude
28
3.2.3.- Technique de piégeages des
espèces
Les pièges doivent être posés durant la
nuit. La plupart des espèces étant nocturnes ou
crépusculaires, ils seront inspectés tôt le matin et
éventuellement après le coucher du soleil. Pour les
espèces diurnes, un relevé vers 15h00 est nécessaire.
Celui-ci permet également de libérer les animaux
piégés juste après la relève
précédente ; ainsi ils ne doivent pas attendre le soir pour
être libérés. Des relevés quotidiens sont
réalisés pendant 3 jours consécutifs puis les
pièges sont retirés (Spitz, 1969).
Les pièges permettent une localisation assez
précise des espèces sur le site étudié. Ils peuvent
être positionnés de manière isolée. Nous avons
utilisé trois types de pièges (Fig. 10).
B
A
C
Figure 10 : Types des pièges
utilisés dans le Parc National de Theniet elHad
A : La boîte à Belette ou "Belettière" de
moyenne taille ; B : Piège pour les mammifères ; C:
Piège pour les micromammifères
3.2.4.- Restes de micromammifères retrouvés
par l'analyse des crottes de la genette
Chapitre III Méthodes d'étude
29
Les crottes sont mises dans des boîtes de Pétri
en verre puis stérilisées dans une étuve à 118
°C pour éviter tout risque de contamination par des germes
pathogènes, L'analyse des crottes ne peut se faire qu'après
macération d'une dizaine de minutes dans une boite de pétri
contenant de l'eau, cette manipulation permet de ramollir l'agglomérat
de poils et d'os, et de faciliter la séparation de ces deux
éléments. Une pince aide à la préhension des divers
fragments et une aiguille extirpe les petits débris de poils
restés coinces dans les plus fines anfractuosités Une fois les os
sont bien propres on les installe dans du papier buvard qui absorbe
l'excès d'eau.
Mais en prélève les fragments osseux seulement
permet à la détermination des mammifères consommé,
Leur détermination est basée sur l'examen du crâne et des
mandibules en se référant aux recommandations de Barreau et al
(1991) pour les rongeurs, et de Vesmanis (1980) pour les insectivores.
3.2.4.1.- Détermination des différentes
proies
La détermination des différents échantillons
a été faite avec des clés de détermination ;
et ne nous sommes intéresses qu'à la classe des
mammifères, vu que l'objectif de notre travail n'étant pas
l'étude du régime alimentaire.
3.2.4.1.1.- Les clés de déterminations des
rongeurs
En raison de la fragmentation très poussée,
l'état du crâne est toujours incomplet, pour cela, une mandibule
ou même une molaire isolée doit être
déterminée, nous a donc semblé utile d'examiner et de
présenter les 2 clés de Barreau etal., (1991).
- Clé lb: Mandibules de muridés. - Clé 3b:
Dents de muridés.
Selon Barreau etal, (1991) le dessin de la surface
d'usure des molaires est discriminant d'où l'utilité d'un examen
minutieux à la loupe binoculaire.
La morphologie des dents ainsi que leurs tailles constituent
également des critères déterminants pour l'identification
(clé 3b) (Fig. 11).
Le critère principal des mâchoires est celui du
profil de l'échancrure (arqué, droit ou circulaire) (clé
lb) (Fig. 12).
Chapitre III Méthodes d'étude
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Figure 11 : Clés 3b, Dents de
muridés, identification des différentes espèces de murides
à partir des dents jugales (Barreau etal., 1991)
Figure12 :Clés 1b-Mandibule de
muridés, identification des différentes espèces de
muridés à partir des mandibules (profil de l'échancrure
et taille) (Barreau etal., 1991)
Chapitre III Méthodes d'étude
31
3.2.4.1.2.- Les clés de déterminations des
insectivores
Selon Vesmanis (1980), la distinction entre les
différentes espèces d'insectivores est basée
essentiellement sur la forme des dents, sur le nombre et la disposition des
cuspides, ainsi que sur le dessin des molaires.
En Algérie, le genre Crocidura est
représenté par deux espèces, Crocidurarussula et
Crocidurawhitakeri. La différence entre ces deux espèces, se
situe au niveau de la troisième unicuspide supérieure du rostrum
qui est inférieure à la deuxième chez
Crocidurawhitakeri et qui sont à peu près les
mêmes chez Crocidurarussula (Fig. 13).
Figure 13 : Morphologie dentaire de la
musaraigne musette (Crocidurarussula) (Vesmanis ,1980)
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