Problématique de l'intégration de l'Afrique face à la multiplicité des organisations sous-régionales africaines( Télécharger le fichier original )par Timothée Eben MBOMBO KASANKIDI Université de Kinshasa - Licence/ Relations Internationales 2010 |
2.3. Avantages de l'intégration des institutions politiques africainesIl sied de noter qu'aujourd'hui l'une des raisons de la faiblesse de l'Afrique résulte des problèmes internes, qui, entre autres, les conflits armés. Mais l'intégration régionale réduit les conflits et les guerres. Il devient de plus en plus difficile de penser à l'éclatement d'une guerre entre les pays de l'Union Européenne ou entre les Etats-Unis et le Canada d'une part et entre les Etats-Unis et le Mexique d'autre part, parce que la confiance et la coopération entre les pays membres permettent d'écarter une telle éventualité. Il en sera de même pour l'Afrique en générale, et en particulier en Afrique Centrale si une intégration régionale, rationnelle et cohérente, fonctionnant sur la base d'une démocratie consensuelle ou consociatives y voit le jour.122(*) La stabilité politique est un préalable à l'intégration régionale et au développement économique. Il est facile de constater que les pays qui connaissent des conflits sont peu intégrés dans des communautés régionales et leurs économies sont faibles. C'est encore dans ces pays que la demande de l'immigration est grande. En revanche, les pays qui profitent largement de l'intégration parviennent à dynamiser leurs économies et à se développer. Notons l'exemple du cas dans lequel le Rwanda s'était retiré de la CEEAC parce que la RDC assurait la présidence à cause des conflits qui les opposaient, les cas sont multiples à donner. Lorsque les institutions politiques africaines s'intègrent, il y'aura une cohésion générale dans la prise de décision politique au niveau continental qu'international ceci va faire que l'Afrique soit respectée. 2.4. Avantages de l'intégration sécuritaire en AfriqueLa fin de la guerre froide qui présageait, après la chute du mur de Berlin en novembre 1989, une nouvelle ère de stabilité et de paix favorisée par la disparition de l'antagonisme idéologique entre blocs, a ouvert, au contraire, une période de fortes turbulences en Afrique. Le continent compte aujourd'hui plus de vingt foyers de conflits dont les causes sont variées : facteurs ethnique, revendications frontalières causes démographiques et recherche des espaces vitaux, arguments religieux, motivations économiques, frustrations et pauvretés, etc..., rivalisent et se présentent comme les causes les plus récurrentes qui, parfois, se croisent et s'enchevêtrent dans plus d'un conflit.123(*) Si nous pouvons considérer l'insécurité causée en Afrique par les puissances occidentales à la recherche des espaces vitaux et les motivations économiques, nous comprenons que ces puissances déstabilisent les régimes qui ne leur sont pas favorables en leur imposant des guerres soient civiles soient étrangères, ce sont par exemple les cas de la Tunisie, de l'Egypte, de la Côte d'Ivoire et de la Lybie aujourd'hui, puisque l'Afrique n'est pas intégrée sur le plan sécuritaire. L'intégration sécuritaire africaine aidera à la formation d'une armée régionale africaine qui fera face aux attaques extérieures du continent ; ensuite cette intégration permettra aux pays qui ne sont à mesure de s'assurer l'auto sécurité de se retrouver sécuriser par l'armée régionale ou continentale, ceci peut nous renvoyer à l'époque de la Société des Nations (SDN) où il y'avait le principe de la sécurité collective soit « Tous contre un ». Aujourd'hui le cas de la Lybie, si l'Afrique était intégrée sur le plan sécuritaire, l'OTAN allait se retrouver face à tout le continent africain et non à l'individu KADHAFI. L'intégration sécuritaire africaine procurerait la stabilité et la paix sur l'ensemble du continent. Somme toute, nous constatons que l'état des lieux de l'intégration en Afrique est mitigeux du fait que l'Afrique est constituée d'une multiplicité des Organisations Sous-Régionales d'intégration ayant en leur sein un certain nombre des difficultés croissantes et de quelques avantages réalisés. Cette situation nous renvoie dans le chapitre suivant où nous aurons à donner notre point de vue objectif de l'analyse de cet état des lieux. * 122DIANGITUKWA , F., op-cit, p.16 * 123 TSHIMPANGA MATALA KABANGU., et GONZALEZ, F.A., op-cit, p.7 |
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