II - ANALYSES
1 - Origine des agriculteurs itinérants
Nos résultats ont montré que les agriculteurs
originaires de la Nyanga sont plus nombreux que ceux originaire de
l'Ogooué maritime. Cela peut s'expliquer par le fait qu'à
l'origine le département de Ndougou appartenait à la
région de la Nyanga. Pour des raisons politiques internes au Gabon, elle
a été rattachée à celle de l'Ogooué Maritime
quelques années juste après la découverte du premiers
puits de pétrole Gamba1 en 1963 par COSREG (Compagnie de Recherche et
d'Exploitation au Gabon) qui devient par la suite Shell Gabon.
2 - Répartition des agriculteurs en fonction de
leurs activités antérieures
Notre étude à montré qu'environ 60% des
agriculteurs itinérants actuelle dépendaient de l'exploitation
pétrolière. Ces proportions sont en augmentation par rapport
à ceux de l'année 2005 : « 44,6%ont travaillé au
moins une fois dans la société Shell ou dans une
société de sous-traitance 55.4%ont soit travaillé dans le
publique ou ont toujours travaillé à leur compte.» (DIVINA,
2005). Cela confirme que plus il ya des licenciés et des
retraités de Shell ou sous traitants, plus l'activité agricole
dans la périphérie de Gamba augmente. Donc, il se pourrait qu'en
cas de cessation des activités de Shell, si la population de Gamba ne
s'évertue pas dès à présent à créer
des entreprises génératrices des revenus non liées au
pétrole, la fragmentation des forêts causées par
l'agriculture abondantes entrainera l'augmentation de la chasse et par
conséquent la diminution des espèces animales.
EYENBIANG NDONG Olympa Valérie, Mémoire de Fin de
Cycle 2011 Page 35
Contribution au rézonage du Complexe d'Aires
Protégées de Gamba : Etude sur l'agriculture dans le
périmètre urbain de la ville de Gamba (Sites des Plaines
Vera)
De plus une étude a révélé que :
« il semble que les gens et les éléphants puissent cohabiter
sur une mêmes terre, mais uniquement en dessous d'une certaine
densité humaine. Une fois cette densité dépassée,
les éléphants disparaissent des terres. Cependant, il semble que
ce ne soit pas la densité humaine qui dérange le plus les
éléphants mais plutôt la transformation de leur habitat
naturel en zone agricole. Si cette transformation excède 40-50%,
l'éléphant sera chassé de ses terres » (PARKER,
OSBORN, HOARE& NISKANEN, 2007). Ce phénomène pourrait donc
nuire une activité essentiel productrice de revenu non liée au
pétrole : le tourisme. Car une telle pression humaine sur la forêt
entrainait la rareté des observations des animaux, le paysage seul ne
suffira pas pour attirer suffisamment les touristes.
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