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Contribution au rezonage du complexe d'aires protégées de Gamba: étude sur l'agriculture dans le périmètre urbain de la ville de Gamba ( sites des plaines Vera)( Télécharger le fichier original )par Olympa Valérie EYENBIANG NDONG Ecole nationale des eaux et forêts - Gabon - Diplôme d'ingénieur des techniques des eaux et forêts 2011 |
EYENBIANG NDONG Olympa Valérie, Mémoire de Fin de Cycle 2011 Page v Contribution au rézonage du Complexe d'Aires Protégées de Gamba : Etude sur l'agriculture dans le périmètre urbain de la ville de Gamba (Sites des Plaines Vera) RésuméL'intitulé du stage est le suivant : contribution au rézonage du Complexe d'Aires Protégées de Gamba : Etude sur l'agriculture dans le périmètre urbain de la ville de Gamba (Sites des Plaines Vera). Pourquoi avoir proposé ce thème ? Avant la création des Parcs Nationaux en 2002, le CAPG se composait de 8 aires protégées. En 2002, la structure du CAPG est modifiée par la création des Parcs Nationaux Loango et Moukalaba- Doudou. En Novembre 2008, suite à plusieurs rencontres entre ONGs et Ministère des Eaux et Forêts, la partie Nord du CAPG située entre les deux Parcs Nationaux fut attribuée à la Compagnie des Bois du Gabon (CBG) à condition que le reste des Aires Protégées du CAPG comprises entre les deux Parcs Nationaux soit classées comme Aire Protégée et que des zones dédiées aux activités économiques extractives et activités coutumières autour de la ville de Gamba et des villages du Département de Ndougou soient déclassés à l'issu d'un processus participatifs qu'on a appelé processus de rezonage du CAPG. En 2010, le processus de rezonage fut identifié comme priorité par le Ministère des Eaux et Forêts et l'ANPN qui confièrent l'assistance Technique au WWF qui en 1998 et 2005 avait déjà procédé à la cartographie participative des terroirs villageois du département de Ndougou et de la zone agricole des Plaines Vera (2005). Depuis 2010, tous les terroirs villageois du département de Ndougou ont à nouveau été cartographiés avec la participation des communautés villageoises à l'exception des sites d'activités des habitants de Gamba dont une partie pratique l'agriculture dans les Plaines Vera. En plus de cartographier tous les champs situés dans les Plaines Vera, l'étude doit faire une estimation des besoins des terres des agriculteurs de cette zone. Cette estimation sera prise en compte dans le processus de rezonage. EYENBIANG NDONG Olympa Valérie, Mémoire de Fin de Cycle 2011 Page 1 Contribution au rézonage du Complexe d'Aires Protégées de Gamba : Etude sur l'agriculture dans le périmètre urbain de la ville de Gamba (Sites des Plaines Vera) IntroductionLe domaine de chasse de Setté-Cama est l'une des aires protégées qui constitue le Complexe d'Aires Protégées de Gamba (CAPG). La particularité de ce domaine est qu'il est le siège de la plus grande ville pétrolière du Gabon, Gamba. C'est dans ce domaine que la ville de Gamba s'est développée à la suite de l'exploitation pétrolière qui a vu le jour dans la zone vers les années 1960 (WWF- Gamba, 2001). Depuis, cette exploitation et les activités connexes sous-traitées à différentes sociétés ont attiré une grande population d'horizons divers à la recherche du travail (Divina, 2005). Gamba qui était un village de quelques dizaines de cases dans les années 1960 est aujourd'hui une ville de 9000 habitants (recensement, 2010). Ces derniers, vivent en exerçant des activités dans des domaines de la pêche, la chasse et l'agriculture, l'industrie pétrolière et le commerce (Divina, 2005). La chute progressive de l'activité pétrolière a sans doute entraîné l'augmentation du chômage dans la ville. Cette situation augmente la pression sur les ressources naturelles par le biais de l'agriculture. Elle augmente aussi de ce fait l'interaction homme-animal qui est à l'origine des conflits dont le plus fréquent est le Conflit Homme-Eléphant (CHE). Il est donc d'un intérêt capital de faire un état des lieux de la pression agricole des populations de la ville de Gamba dans le but de réaliser un rézonage. La spatialisation des plantations situées dans les Plaines Vera à quelques kilomètres de la ville de Gamba est une pierre qui servira à l'édifice qu'est le rézonage. Elle évolue sous trois objectifs: produire une carte qui montre la répartition et l'ampleur des plantations actives, identifier les planteurs et enfin mesurer l'interaction homme-animal. Ce document est un outil d'aide à la décision mis à la disposition du Fonds Mondial pour la Nature WWF-Gamba pour des éventuelles propositions qu'il pourra faire aux autorités de tutelles. La présente étude qui s'articule autour de quatre chapitres rentre dans le cadre de notre stage de trois mois de fin de cycle. Les deux premiers chapitres traitent respectivement du cadre de l'étude et de la méthodologie tandis que les deux derniers présentent les résultats de l'étude et nos analyses et commentaires. EYENBIANG NDONG Olympa Valérie, Mémoire de Fin de Cycle 2011 Page 2 Contribution au rézonage du Complexe d'Aires Protégées de Gamba : Etude sur l'agriculture dans le périmètre urbain de la ville de Gamba (Sites des Plaines Vera) PARTIE I : PRESENTATION DU CADRE ET DU MILIEU D'ETUDEIl s'agira dans cette première partie de vous présenter dans un premier temps l'objet, le contexte, la problématique, l'intérêt et les objectifs de l'étude et dans un second temps la zone dans laquelle nous avons mené notre étude. Chapitre I : PRESENTATION DU CADRE D'ETUDEI.1- Objet, Contexte et problématiquea)- ObjetCette étude rentre dans le cadre de la contribution à la détermination d'un terroir agricole dans le domaine de chasse de Setté-Cama précisément dans le périmètre urbain de Gamba. En d'autres termes, notre étude contribue à estimer une superficie pouvant être déclassée et dans laquelle les habitants de Gamba pourront exercer leurs activités agricoles. Le concept de terroir agricole peut se définir comme étant « l'ensemble des terres soumises au cycle cultural » (DELVINGT, 2001). b) - ContexteEntre les années 50 et 70 plusieurs aires protégées ont été classées dans ce que nous appelons actuellement le Complexe d'Aires Protégées de Gamba (ALONSO, LEE, CAMPBELL, PAUWELS & DALLMEIER, 2006). Il s'agit (figure 1) :
EYENBIANG NDONG Olympa Valérie, Mémoire de Fin de Cycle 2011 Page 3 Contribution au rézonage du Complexe d'Aires Protégées de Gamba : Etude sur l'agriculture dans le périmètre urbain de la ville de Gamba (Sites des Plaines Vera) En Août 2002, 13 parcs nationaux ont été créés sur l'étendue du territoire gabonais parmi lesquels les parcs nationaux de Moukalaba-Doudou et de Loango (Décrets N°607-19 /PR/MEFEPEPN). Ces deux parcs nationaux ont été superposés aux certaines aires protégées qui existaient déjà dans la région de Gamba. Plus au nord du CAPG et entre les deux parcs nationaux, se superpose depuis les années 2009, une partie de la Concession Forestière sous Aménagement Durable (CFAD) de la Compagnie des Bois du Gabon (CBG) : l'Unité Forestière sous Aménagement (UFA) Kivoro. Sur laquelle se superposent également des permis pétroliers d'exploration et d'exploitation (Shell Gabon, Total Gabon, Perenco, etc.), des titres miniers de recherche (Taurian et BHP Bilton), des zones rurales de subsistance (environs 40 villages et leur terroir coutumier) et une zone économique urbaine importante située au centre du CAPG (ville de Gamba). Ainsi, les conflits entre aires protégées et zones d'extraction (forestière, pétrolière et minière) et entre aires protégées et populations viennent mettre en exergue l'absence d'une réelle politique d'aménagement du territoire, notamment en matière d'affectation des terres et de rézonage dans le CAPG. D'où notre étude sur la contribution au rezonage des aires formant le CAPG à travers la cartographie des plantations existantes au niveau des plaines Vera pour en tenir compte lors de l'établissement du terroir agricole dans le domaine de faune et chasse de Setté-Cama précisément dans le périmètre urbain de Gamba. c)- ProblématiqueDe nombreux villages et une ville pétrolière Gamba, sont situés à l'intérieur du CAPG. Cette situation entraîne des exploitations de plusieurs types sur les ressources naturelles de ces aires protégées, exploitation pétrolière, minière, forestière, agricole, animale. Certaines de ces exploitations constituent avec d'autres, des bases de l'économie locale et même nationale. Cependant, art. 14 de la Loi 16/01 stipule que : « Nul ne peut, dans les domaines des Eaux et Forêts, se livrer à titre gratuit ou commercial à l'exploitation, à la récolte ou à la transformation de tout produit naturel, sans autorisation préalable de l'administration des Eaux et Forêts ». Il est donc d'un intérêt capital de redéfinir de façon concertée les limites des aires formant le CAPG. Des études sur cette thématique ont déjà été menées par le WWF qui a proposé un Plan de rezonage pour le Complexe, l'administration des Eaux et Forêts veut maintenant finaliser ce travail à travers l'organisation de consultations publiques, des missions de délimitations sur le terrain, un travail complémentaire de cartographie ainsi que la EYENBIANG NDONG Olympa Valérie, Mémoire de Fin de Cycle 2011 Page 4 Contribution au rézonage du Complexe d'Aires Protégées de Gamba : Etude sur l'agriculture dans le périmètre urbain de la ville de Gamba (Sites des Plaines Vera) mobilisation d'une expertise juridique. D'où notre étude portant sur l'identification des zones agricoles à travers une cartographie de ces zones et une prise de contact avec des cultivateurs au niveau des Plaines Vera. I.2. Objectifs et intérêt de l'étudea)- Objectifs? Objectif général L'objectif général de cette étude est de fournir aux ministères des Eaux et Forêts et de l'Agriculture et aux acteurs de la conservation de la nature dans le Complexe d'Aires Protégées de Gamba, des données quantitatives et cartographiques sur l'agriculture pratiquée autour de Gamba par les populations vivant dans cette commune, afin d'évaluer l'impact de cette activité sur le domaine de chasse de Setté-Cama, de prendre en compte les besoins en superficie des terres agricoles des populations et de parvenir à une gestion durable du domaine agricole dans l'enclave urbain de Gamba. ? Objectifs spécifiques Les objectifs spécifiques de notre étude sont les suivants:
b)- Intérêts de l'étudeNous entendons par intérêt de l'étude : la contribution que celle-ci peut apporter dans la conservation de la biodiversité du CAPG. Ainsi, nous pouvons situer cet intérêt à cinq niveaux : EYENBIANG NDONG Olympa Valérie, Mémoire de Fin de Cycle 2011 Page 5 Contribution au rézonage du Complexe d'Aires Protégées de Gamba : Etude sur l'agriculture dans le périmètre urbain de la ville de Gamba (Sites des Plaines Vera) + Scientifique : les données fourniront une estimation quantitative et qualitative de l'agriculture au niveau des Plaines Vera et pourront permettre de faire des prévisions pour les années avenir. + Culturel : cette étude permettra de connaitre les techniques artisanales de pratique agricole. + Environnemental : les données permettront d'identifier les impacts de l'exploitation agricoles au niveau des Plaines Vera. + Social : les données feront ressortir l'utilisation des produits agricoles en vue de pallier au besoin alimentaire des habitants de la ville de Gamba et ses environ afin de contribuer au bien être social des habitants. + Aménagement des aires protégées : les résultats de cette étude serviront d'outil d'aide à la décision pour les aménagistes. En effet, les informations qualitatives et quantitatives qu'elle a recherché aideront à la mise en place d'un rézonage du CAPG. Le présent document sera de ce fait un outil qui permettra au WWF-Gamba de faire des propositions aux autorités de tutelle. + Economique : Ces produits cultivés par les populations dans ces zones, ravitaillent le marché de Gamba, donc influence le secteur économique EYENBIANG NDONG Olympa Valérie, Mémoire de Fin de Cycle 2011 Page 6 Contribution au rézonage du Complexe d'Aires Protégées de Gamba : Etude sur l'agriculture dans le périmètre urbain de la ville de Gamba (Sites des Plaines Vera) CHAPITRE II : STRUCTRE D'ACCEUIL ET ZONE D'ETUDEII.1 - Présentation de la structure d'accueil : Le Fond Mondial pour la Nature: (WWF)Le WWF a été fondé le 29 avril 1961 par Sir Julian Huxley, Sir Peter Markham Scott, Guy Mountfort et Max Nicholson. Cette fondation privée a pour but la protection de la faune, de ses habitats, de la nature en général. Le WWF est présent dans 96 pays dont 6 dans la sous région d'Afrique centrale (Gabon, de la RCA, du Congo Brazzaville, de la RDC, de la Guinée Equatoriale et de Sao Tomé et Principe). Au Gabon, le WWF est présent depuis 1985 et intervient au Nord dans la forêt de Minkébé et au Sud dans le CAPG. a) Activités principales du WWFLes activités du WWF sont multiples :
b)-WWF-GambaWWF est installé dans la région de Gamba depuis 1992. Ce programme comprend une cellule administrative et une cellule Technique. La cellule administrative est composée d'un administrateur financier, d'une administratrice secrétaire et d'un logisticien. La cellule technique comprend un volet surveillance, un volet Education environnementale et un volet socio-économique. EYENBIANG NDONG Olympa Valérie, Mémoire de Fin de Cycle 2011 Page 7 Contribution au rézonage du Complexe d'Aires Protégées de Gamba : Etude sur l'agriculture dans le périmètre urbain de la ville de Gamba (Sites des Plaines Vera) II.2 Présentation de la zone d'étude : le Complexe d'Aires Protégées de Gamba (CAPG)II.2.1 - Généralité du CAPGa)- Historique du complexe d'aires protégées de Gamba (CAPG)Les premières Aires d'Exploitation Rationnelle de la Faune (AERF) sont pour la première fois classées en 1956. La création du parc nationale du Petit Loango de même que le domaine de chasse de Ngové-Ndogo, fait suite à l'application de la convention internationale pour la protection de la faune et de la flore en Afrique et du décret du 27 avril 1954 relatif à la protection de la nature dans les territoires africains. L'arrêté portant modification du statut du Petit Loango, le 17 novembre 1962, donne naissance à plusieurs autres aires protégées (Christy&Bille, 1997). En 2002, le président de la République gabonaise créé un réseau de treize parcs nationaux dont deux intègrent le CAPG, Loango et Moukalaba Doudou. b) - Caractéristiques physiquesb.1- Climat Le Complexe comme l'ensemble du pays est soumis à un climat équatorial chaud et humide. En saison sèche les températures varient entre 17°C et 23°C. Les températures en saison des pluies sont plus élevées et oscillent entre 25°C et 32°C. Des pics sont souvent atteints vers les mois de mars et mai. Quatre (4) saisons caractérisent ce climat :
b.2- Sol Le Complexe d'Aires Protégées de Gamba se caractérise par des sols essentiellement argileux, sableux, ferralitiques au niveau des sédiments côtiers et hydromorphes. Dans l'est, les sols sont issus de roches cristallines terrestres et, bien qu'ils soient considérés comme les sols les plus riches du complexe de Gamba, ils se caractérisent par une faible teneur en EYENBIANG NDONG Olympa Valérie, Mémoire de Fin de Cycle 2011 Page 8 Contribution au rézonage du Complexe d'Aires Protégées de Gamba : Etude sur l'agriculture dans le périmètre urbain de la ville de Gamba (Sites des Plaines Vera) minéraux et par une structure fragile et érodable, comme c'est le cas dans la plus grande partie du Gabon (Thibault&Goodmann, 2004). En surface des forêts inondées, la structure du sol contient du matériel sulfuré. Suite à l'assèchement du sol, l'oxydation produit de l'acide sulfurique induisant un pH acide (EDICEF, 1983). Par contre, l'alternance des inondations conduit à la formation des couches latéritiques à une profondeur égale au niveau de la nappe phréatique. Les sols hydromorphes, sont des jeunes sols construits par la mer ou les rivières. Ils s'étendent sur toute la côte gabonaise et se juxtaposent au système flèches-lagunes au niveau des cordons littoraux. Les sols du complexe d'Aires Protégées de Gamba sont de structure fragile et sensible à l'érosion et de faible teneur en éléments nutritifs. Ils s'appauvrissent très vite lorsqu'ils sont soumis à l'agriculture sur brûlis (EDICEF, 1983). b.3 - HydrographieLe Complexe d'Aires Protégées de Gamba présente une variété de plans d'eau favorables à la biodiversité des espèces et des écosystèmes. Sa carte hydrologique se divise en trois grands bassins : la Nyanga (superficie du bassin au Gabon : 19 500 km2), la lagune Ndogo (superficie de la lagune : 487 km2; bassin : 1 587 km2) et la lagune N'gové (superficie 195 km2), (LEE, ALONSO, DALLMEIER, CAMPBELL&PAUWELS, 2006). De nombreuses autres rivières de moindre importance, des ruisseaux, des lagunes, Simba et Sounga,: des lacs, Cachimba, Passi, Mafoumi, Divangui, Gore et Kivoro ; les rivières Moukalaba, Dougoua, des marécages qui forment un réseau hydrologique complexe, où l'on retrouve de vastes secteurs de basses terres boisées inondées de façon temporaire ou permanente ( DIVINA , 2005). Les eaux s'écoulent vers l'océan Atlantique, qui peut présenter un marnage de 1,3 m. Petit Loango et Setté Cama sont des sites RAMSAR, c'est-à-dire des zones humides d'importance internationale (LEE, ALONSO, DALLMEIER, CAMPBELL&PAUWELS, 2006). On retrouve également dans les forêts inondées, les forêts marécageuses, les mangroves et les plaines d'inondation une incursion périodique des eaux. (VANDE WEGHE, 2007) c- Caractéristiques biologiquesEYENBIANG NDONG Olympa Valérie, Mémoire de Fin de Cycle 2011 Page 9 Contribution au rézonage du Complexe d'Aires Protégées de Gamba : Etude sur l'agriculture dans le périmètre urbain de la ville de Gamba (Sites des Plaines Vera) c.1- Flore Le Complexe de Gamba héberge toute une mosaïque de types d'espèces végétales, des mangroves, des forêts littorales, brousse côtière, forêt de terrain bas inondée de façon saisonnière ou permanente, forêt de terrain élevé, forêts secondaires à différents stades, prairies, marais à papyrus et à Raphia (LEE, ALONSO, DALLMEIER, CAMPBELL&PAUWELS, 2006). c.2 - Faune La faune du Complexe d'Aires Protégées de Gamba est riche et reflète la variété et l'intégrité des habitats. L'Union Internationale pour la Conservation de la Nature (UICN), en 2000, a répertorié dans le complexe plusieurs espèces de mammifère, au moins une espèce d'oiseau et trois espèces de reptile qui figurent parmi les espèces menacées d'extinction. Des chercheurs ont inventorié 76 espèces de mammifères, 317 espèces d'oiseaux, 67 espèces de poissons, 147 espèces d'amphibiens. D'importante population des grands mammifères sont observables souvent sur la plage. L'inaccessibilité de la région a permis à certaines espèces menacées ailleurs d'y survivre dans une relative abondance. Il semble que le Complexe de Gamba héberge parmi les plus importantes populations d'éléphants de forêt (Loxodonta cyclotis), de gorilles de plaine (Gorilla gorilla gorilla), de chimpanzés (Pantroglodytes), d'hippopotames (Hippopotamus amphibius), de sitatungas (Tragelaphus spekii gratus), de crocodiles du Nil (Crocodylus niloticus) et d'autres animaux qui sont fortement menacés ailleurs (LEE, ALONSO, DALLMEIER, CAMPBELL&PAUWELS, 2006). Cette abondante population de la faune sauvage augmente l'interaction homme-faune. d- Situation géographiqueLe Complexe d'Aires Protégées de Gamba est situés entre deux provinces: l'Ogooué Maritime, et la Nyanga. Il est localisé au Sud-Ouest de la province de l'Ogooué Maritime. Au Nord le Complexe est baigné par les rives de la lagune Ngové, du Rembo Rabi et la limite des provinces de la Nyanga et de l'Ogooué Maritime. A l'Ouest il est baigné par la façade maritime tandis qu'à l'Est, c'est la route Doussala-Tchibanga qui le limite jusqu'au pont de la Moukalaba Nganzi. Au sud, la Moukalaba Nganzi, le cours supérieur de la Nyanga et la EYENBIANG NDONG Olympa Valérie, Mémoire de Fin de Cycle 2011 Page 10 Contribution au rézonage du Complexe d'Aires Protégées de Gamba : Etude sur l'agriculture dans le périmètre urbain de la ville de Gamba (Sites des Plaines Vera) rivière Mougouambi jusqu'à sa rencontre avec la rivière Mboumé- Mboumé limite le CAPG. La figure suivante illustre la position géographique du CAPG. Figure1 : Présentation du Complexe d'Aires Protégées de Gamba. Source : WWF Gamba, 2011. II.2.2- Circonscription de la zone d'étudeÀ l'intérieur du Complexe d'Aires Protégées de Gamba, nous avons travaillé dans le domaine de faune et chasse de Setté-Cama. Précisément, dans la région de Gamba. La région de Gamba s'étend le long du bassin côtier, de Setté-Cama à la rivière Nyanga, et couvre la lagune Ndogo. Une bonne partie de la région se caractérise par une mosaïque de forêt-prairie sur des sables blancs. Des forêts secondaires à divers stades persistent à cause de l'utilisation historique des terres le long de la côte, et de l'exploitation récente des ressources forestières pour les plantations, le bois de chauffage et le bois d'oeuvre nécessaires à Gamba et aux villages environnants. Les prairies herbeuses bordent le rivage et les collines du côté sud-est de la lagune. La lagune de Ndogo, vaste nappe d'eau où se jette la rivière Ndogo, contient de nombreuses petites îles, dont l'une produit du gaz naturel utilisé localement. La prospection pétrolière et gazière par tracés sismiques a été intensive dans toute la région. Gamba est une agglomération importante pour le sud-ouest du Gabon; elle compte 9000 habitants (recensement, 2010), et on y exploite le pétrole depuis plus de 50 ans. Contribution au rézonage du Complexe d'Aires Protégées de Gamba : Etude sur l'agriculture dans le périmètre urbain de la ville de Gamba (Sites des Plaines Vera) Pour mener notre étude à terme, nous nous sommes axés sur une zone située dans cette région de Gamba: les Plaines Vera. Cette zone est localisée dans la figure suivante.
Figure 2 : Présentation des Plaines Vera Source : MAKILOUTILA, WWF-GAMBA 2011 Conclusion partielle 1ère PartieAinsi, nous retiendrons de cette partie que notre étude a consisté à déterminer un terroir agricole pour les agriculteurs des Plaines Vera. Nous avons vu que l'agriculture est l'un des principaux atouts qui ravitaille le marché de Gamba. Cela dit, le domaine de chasse de Setté-Cama regorge d'une diversité d'habitats et par conséquent d'une diversité de faunes. L'abondante faune présente dans cette zone constitue dans une certaine mesure un frein aux activités agricoles car entraînant souvent des conflits homme-faune en raison des dégâts de cultures causés par les animaux sauvages dans les champs. C'est donc dans le souci de permettre aux habitants de Gamba d'exercer librement leurs activités agricoles dans une zone délimitée, que les autorités de tutelles ont mis en place un processus de déclassement des terroirs villageois présents dans le complexe et reclassement des parties d'aires protégées restées sans statut écologique juridique. C'est ce processus qui est désigné sous l'appellation de re-zonage du CAPG. EYENBIANG NDONG Olympa Valérie, Mémoire de Fin de Cycle 2011 Page 11 EYENBIANG NDONG Olympa Valérie, Mémoire de Fin de Cycle 2011 Page 12 Contribution au rézonage du Complexe d'Aires Protégées de Gamba : Etude sur l'agriculture dans le périmètre urbain de la ville de Gamba (Sites des Plaines Vera) PARTIE II : APPROCHE METHODOLOGIQUE ET RESULTATSNous présenterons dans cette partie d'une part, la méthode de collecte, de traitement des données et le matériel utilisé pour réaliser notre étude. D'autre part, les résultats, les analyses et nos suggestions. Chapitre III: METHODOLOGIEII. 1- Méthode de collecte et de traitement de donnésPour mieux orienter et éclairer notre vision de l'étude nous avons commencé par effectuer une recherche bibliographique qui a été réalisé en trois phases :
Ensuite, avant les missions de terrain, des entretiens ont été menés tour à tour avec :
De plus, nous avons réalisé trois missions de terrain : - Deux missions d'une (1) semaine chacune, du 09/05/2011 au 15/05/2011 et du 26/05/2011 au 01/06/2011 au niveau des Plaine Vera pour la récolte des données relatives aux plantations ; EYENBIANG NDONG Olympa Valérie, Mémoire de Fin de Cycle 2011 Page 13 Contribution au rézonage du Complexe d'Aires Protégées de Gamba : Etude sur l'agriculture dans le périmètre urbain de la ville de Gamba (Sites des Plaines Vera) - Une mission d'un jour, le 19/05/2011 toujours au niveau des Plaines Vera précisément à Mbaganga pour évaluer les dégâts causés par des éléphants dans une plantation afin d'avoir un meilleur aperçu du CHE. Cette mission a été diligentée par le commandant de brigade de chasse de Setté-Cama. (Voir annexe1-3). Ainsi la partie terrain nous a pris 15 jours soit près de 360 heures de collectes des données. Aussi, les prospections supplémentaires faites en dehors des jours de missions augmenteraient sans doute ce total. Ces missions de terrains nous ont permis de faire :
EYENBIANG NDONG Olympa Valérie, Mémoire de Fin de Cycle 2011 Page 14 Contribution au rézonage du Complexe d'Aires Protégées de Gamba : Etude sur l'agriculture dans le périmètre urbain de la ville de Gamba (Sites des Plaines Vera) Méthode d'échantillonnage : Notre surface échantillonnée c'est-à-dire la surface totale à laquelle l'estimation de la densité finale a été appliquée est Plaines Vera. Notre population était les agriculteurs. Les Plaines Vera étant subdiviser en trois petites zone dont Antenne et Mbaganga, dieu pourvoira et Guitou guibatou, nous avions donc à parcourir trois subdivisions de notre surface d'échantillonnage. Pour que l'échantillon soit représentatif, nous avons pris le soin de questionner au minimum 30% des agriculteurs de chaque zone. 4-) Une évaluation des dégâts causés par les éléphants: Cette évaluation des dégâts de cultures était réalisée à l'aide d'un protocole que nous avons préétablit en collaboration avec le Commandant de Brigade de Faune et Chasse de Setté-Cama et sous l'inspiration du manuel de formation pour les informateurs de dégâts causés par les éléphants, afin de mieux récolter les données relatives à l'appréciation des dégâts (Annexe6). II.2- Méthode de traitement des données II.2.1- Traitement des données géo-référencéesPour nous aider à traiter nos données géo-référencées, le gestionnaire des bases de données /SIG, nous a appris sommairement à manipuler le logiciel Arc view. Ensuite le traitement des données géo-référencées, à commencé par le transfert de nos données du GPS vers notre ordinateur à l'aide du logiciel Map source. Puis, nous avons enregistré nos données transférées sous le format text pour pouvoir après les ouvrir à nouveau sur excel. Comme les données apparaissent sous forme brute sur Excel, nous avons effectué un tri pour ressortir les informations essentielles telles que les waypoints, les track logs et les noms des points. Une fois ces informations extraites, nous les avons à nouveau enregistrées sous le format text ou Dbs qui sont des formats lisibles par Arc view. Enfin, dans Arc view nous avons ouvert les fichiers traitées sur excel ce qui nous a permi de pouvoir numériser les points et créer des fichiers vecteurs (Shafe file). Ainsi, on a créé les couches des superficies des plantations et obtenu une vue spéciale de ces dernières. EYENBIANG NDONG Olympa Valérie, Mémoire de Fin de Cycle 2011 Page 15 Contribution au rézonage du Complexe d'Aires Protégées de Gamba : Etude sur l'agriculture dans le périmètre urbain de la ville de Gamba (Sites des Plaines Vera) II.2. 2 Traitements des données qualitatives et quantitativesLes données qualitatives et quantitatives que nous avons récoltées suite à des entretiens avec chaque agriculteur et suite aux observations faites sur le terrain, ont été traitées sur Excel et Word. Excel nous a permis de produire des graphiques. Selon les paramètres récoltés sur l'agriculteur, nous avons représenté graphiquement : y' La répartition des types des agriculteurs y' La répartition des origines des agriculteurs itinérants y' La répartition des activités antérieures des agriculteurs y' La répartition des âges des agriculteurs y' La répartition de sexe des agriculteurs y' La répartition du nombre d'année de pratique agricole des agriculteurs Selon les paramètres récoltés sur le domaine agricole urbain, nous avons représenté graphiquement : y' La répartition des superficies des zones des agriculteurs y' L'accroissement des superficies en considérant un cycle culturel de 15ans Selon les paramètres récoltés sur la récolte, nous avons établi par word: y' Le schéma du calendrier cultural y' Le tableau d'estimation du coup des plantations. II. 3- Moyens mise en oeuvre pour la collecte et de traitement de donnéesPour atteindre les objectifs visés par notre étude, nous avons eu recours à du personnel, des outils de terrain et des appareils de bureau. II.3.1- Moyens humains- Un stagiaire E.N.E.F que je suis ; - Le responsable des collectes des donnés WWF-Gamba ; - Le responsable du secteur agricole de Gamba - Quelques agriculteurs volontaires II.3.2- Moyens matérielsLes moyens matériels qui ont été mis à notre disposition sont les suivants : a)- Matériels de terrain- GPS 60 Garmin : pour la collecte des données géo-référencées ; EYENBIANG NDONG Olympa Valérie, Mémoire de Fin de Cycle 2011 Page 16 Contribution au rézonage du Complexe d'Aires Protégées de Gamba : Etude sur l'agriculture dans le périmètre urbain de la ville de Gamba (Sites des Plaines Vera) - Appareil photo numérique SONY model DSC-W300 : pour la prise des photos de terrain susceptibles d'illustrer notre étude. - Matériels camping : tentes, torches, couteaux et boussoles pour la réussite de nos missions de terrains ; - Fiches techniques : guide d'entretien et Formulaire de Constat des dégâts causés par les éléphants pour relever les données de type socio-économique. b) - Matériels de bureauMatériels informatiques : ordinateurs, clé USB et logiciels Arc View, Excel et Word pour le traitement de nos données. EYENBIANG NDONG Olympa Valérie, Mémoire de Fin de Cycle 2011 Page 17 Contribution au rézonage du Complexe d'Aires Protégées de Gamba : Etude sur l'agriculture dans le périmètre urbain de la ville de Gamba (Sites des Plaines Vera) CHAPITRE IV : RESULTATS, ANALYSES ET SUGGESTIONSI-PRESENTATION DES RESULTATSL'agriculture itinérante est une forme d'agriculture caractérisée par l'abandon d'une parcelle cultivée dont la fertilité a beaucoup diminué (jachère) au profit de la culture d'un autre terrain plus fertile. On voyage ainsi de terrain en terrain (WIKIPEDIA, 2011). Les agriculteurs individuels et ceux associatifs exercent tous les deux de l'agriculture itinérantes sur brûlis et s'organisent de la même manière. 1- Quantification de l'intensité de l'agriculture1.1- Recensement des agriculteurs itinérants des plaines VeraSoixante cinq (65) agriculteurs ont été recensés dans les Plaines Vera. (Annexe 4 : liste des agriculteurs). Ces agriculteurs sont répartie en deux (2) types : les agriculteurs associatifs et les individuels. Le graphique ci-dessous montre la répartition des types des cultivateurs. 72% 28% Associatif Individuel Figure 3 : Type d'agriculteurs itinérants La figure3 montre que 72% de la population agricole pratique de l'agriculture individuelle au niveau des Plaines Vera. Seulement 28% exerce l'agriculture en association. 1.1.1- Agriculteurs individuels Ces agriculteurs travaillent individuellement mais plusieurs d'entre eux occupent des zones en groupe pour éviter de camper ou de se rendre seul dans leur plantation. Aussi, beaucoup EYENBIANG NDONG Olympa Valérie, Mémoire de Fin de Cycle 2011 Page 18 Contribution au rézonage du Complexe d'Aires Protégées de Gamba : Etude sur l'agriculture dans le périmètre urbain de la ville de Gamba (Sites des Plaines Vera) d'entre eux ignorent l'intérêt d'une coopérative et les démarches administratives à suivre pour en organiser une. 1.1.2- Agriculteurs associatifs Plusieurs agriculteurs individuels se sont unis entre eux pour former des associations. Leurs objectifs était pour certains, la facilitation de la production agricoles et la productivité maximale et pour d'autres l'obtention d'une subvention de la part de Shell qui se proposait d'accorder un crédit aux associations agricoles reconnus et désireuses d'en recevoir. Le souci de Shell étant d'encourager le retour à la terre afin de permettre au Gabon de tendre vers une autosuffisance alimentaire. Selon le Chef du service agricole de Gamba, les deux associations existantes au niveau des Plaines Vera sont : Association ? BIGUNU?en français « les semences » et Association ?IMANE NZALE? en français « fini la faim ». a) Association ?BIGUNU? Historique : L'association BIGUNU est créée en 2006 avec la mise en place d'un projet d'octroiement des microcrédits aux promoteurs de Gamba. Ce microprojet initié par Shell en partenariat avec le FODEX contribuerait à aider les populations du département de NDOUGOU a crée des petites entreprises génératrices des revenus non liées aux pétroles. Cette association avait bénéficié d'un crédit de treize millions cinq cent mille (13. 500. 000 F) et étant donné que leurs activités étaient déjà en marche au moment de l'octroi du crédit, l'association disposait d'un délai de 6 mois avant de commencer son remboursement. Dans le cas contraire elle aurait plutôt disposé d'un délai d'un an. Au moment de sa création, l'association BIGUNU comptait 22 adhérents soit environ 31% des agriculteurs recensés au niveau des Plaine Vera. Ce pourcentage d'adhérent associé au microcrédit a permis à l'association de transformer leur campement en un village de quelques dizaine de cases en 2010 avec actuellement un dispensaire en construction. Ce village est dénommé en baloumbou (une des ethnies locales) GUITOUGUIBATOU-GOUSSINDELE dont la traduction littérale française signifie « la confiance des hommes c'est se supporter entre eux». Pourtant, selon les dire du Chef de village GUITOUGUIBATOU, Commissaire au compte de l'association BIGUNU, les membres de l'association agricole BIGUNU n'ont pas EYENBIANG NDONG Olympa Valérie, Mémoire de Fin de Cycle 2011 Page 19 Contribution au rézonage du Complexe d'Aires Protégées de Gamba : Etude sur l'agriculture dans le périmètre urbain de la ville de Gamba (Sites des Plaines Vera) été capables de se supporter. Cela se confirme par le nombre actuel des adhérents de l'association : seulement six (6) sur 22 sont restés attachés à l'association, soit 73% du total des adhérents du départ se sont retirés. Les adhérents actuels (annexe 7) qui sont d'ailleurs les membres d'une même famille, se retrouve à six (6) seulement pour rembourser le microcrédit octroyé par Shell et le FODEX. Production agricole: L'activité agricole de l'association BIGUNU assure principalement l'alimentation des habitants de la ville de Gamba. Leurs agricultures produit un nombre important de produits tels que des tubercules, banane, maïs, taro, Igname, patate douce, citrouille, piment, gombo, épinard, oseille, tomate, ananas, aubergine, canne à sucre. Cette association représentait, un maillon indispensable dans l'alimentation de la ville en lui assurant l'approvisionnement régulier en cultures vivrières grâce au véhicule dont elle dispose. Pour augmenter leur productivité, les agriculteurs de l'association BIGUNU se sont munis d'une machine à moulet pour patte. Ce qui par la suite, selon les dire de certains agriculteurs, à été responsable de l'augmentation des prix du sac de tubercule et du paquet de manioc qui sont passé respectivement de 10 000F à 15000F et 2000F à 2500F chacun. Ainsi, l'association BIGUNU exerçait une influence considérable sur la variation des prix sur le marché de Gamba. La quantification précise de leur production n'a pas pu être faite car celle-ci est très irrégulière selon le commissaire au compte de ladite association. Leur production est fonction des commandes et de la quantité des dégâts causés par les éléphants et d'autres animaux sauvages, dans leurs plantations. Toutefois, ce dernier affirme que, dans leur début, à l'époque où la concurrence n'existait quasiment pas, il parvenait à produire par exemple jusqu'à quatre cent sacs (400) de tubercule certains mois et atteignait un chiffre d'affaire d'au maximum deux millions de francs 2.000.000 F certains mois. b)- Association ?IMANE NZALE? Historique : L'association IMANE NZALE a vu le jour en 2010 avec 12 membres et un comité de gestion constitué de trois personnes (Annexe 8). La création de l'association était motivée par le souci de facilitation de transport, de lutte contre les animaux dévastateurs et de travail. En effet, lorsqu'un des membres de l'association est empêché par une urgence, l'équipe se charge d'entretenir sa plantation en son absence et le groupe étant assez important la protection contre la faune sauvage est assurée en permanence. EYENBIANG NDONG Olympa Valérie, Mémoire de Fin de Cycle 2011 Page 20 Contribution au rézonage du Complexe d'Aires Protégées de Gamba : Etude sur l'agriculture dans le périmètre urbain de la ville de Gamba (Sites des Plaines Vera) Cette association n'a pas bénéficié des microcrédits octroyés par Shell en partenariat avec le FODEX dans le cadre du microprojet d'aide aux habitants du département de NDOUGOU. Selon le président de l'association la raison avancée par Shell est que « les autochtones doivent être privilégiés ». Un responsable Shell de ces microprojet a avancé par contre : « les premiers bénéficiaires des microcrédits n'ont pas su mener à bien leur entreprise, l'association BIGUNU par exemple jusqu'alors n'a pas encore remboursé la totalité de sa dette... ». D'autres agriculteurs quant à eux, pensent qu'en réalité les raisons de ce refus sont d'ordre politique. Production agricole : Leur activité agricole assure principalement l'alimentation de la ville de Gamba. Leur agriculture produit aussi un nombre important de produits tels que le tubercule, la banane, le maïs, le taro, l'igname, la patate douce, la citrouille, le piment, le Gombo, le gombo, l'épinard, l'oseille, l'ananas, l'aubergine, la pastèque, la tomate, la canne à sucre. La délimitation précise de ce qui sort ou non de leur champ n'a pas pu être faite car cette association ne l'est que de nom. c- Dispositions légales en matière d'association Selon la Loi relative au groupement à vocation coopérative, la mise en place d'une association passe par une période probatoire de un à trois ans. Durant cette période le groupement s'engage à préparer le fonctionnement de la future coopérative en éduquant les membres et en préparant un programme d'activité. A l'issue celle-ci le groupement pourra se transformer en association et être agréé comme telle en appliquant les dispositions réglementaires en vigeur (Art.2 du Statut Groupement à Vocation Coopérative). Constat fait aucune association de Gamba n'est passé par une période probatoire ce qui justement explique la non organisation de leur membre et la dissolution de certaines. Selon l'Art. 30 de la Loi relative au groupement à vocation coopérative, la dissolution d'une association ne peut se faire sans la condition suivante : « d'abord tous les adhérents doivent avoir, au jour de la dissolution, remboursé toutes les dettes contractées auprès de l'Etat et des tiers.» Pourtant le constat fait est que l'une des associations des Plaines Vera constitué de 22 membres au moment création de retrouve aujourd'hui avec six membres à rembourser leur dette. Ce qui va à l'encontre de l'Art. 30 précédemment cité. EYENBIANG NDONG Olympa Valérie, Mémoire de Fin de Cycle 2011 Page 21 Contribution au rézonage du Complexe d'Aires Protégées de Gamba : Etude sur l'agriculture dans le périmètre urbain de la ville de Gamba (Sites des Plaines Vera) Les associations des Plaines Vera ne sont des associations que de par le nom qu'elle porte, mais ne respect aucunement la forme ni le fond qui correspondent à une association agrée par le ministère de l'agriculture. 2- Caractéristiques des agriculteurs itinérants sur brûlis 2.1 Motivations et origines des agriculteursa) MotivationsNous entendons par motivation l'ensemble des facteurs déterminant l'action et le comportement des agriculteurs pour réaliser leur activité agricole. C'est l'ensemble des raisons, qui incitent le cultivateur à agir. La motivation pour la pratique agricole varie d'un agriculteur à l'autre. Notre étude à montré qu'environ 60% d'agriculteurs des Plaines Vera, retraités ou en manque d'emploi, ne vivent que de l'activité agricole (commerce et autoconsommation). Le reste pratique l'agriculture soit, pour arrondir leurs salaires mensuels qu'ils estiment insuffisants à Gamba, une ville pétrolière au niveau de vie élevé, soit pour des raisons des difficultés d'approvisionnement en nourriture de la ville de Gamba. En effet, Gamba est une ville enclavée. Elle n'est accessible que par avion et par des pistes de sable en voiture. Ces conditions de transport difficile associées aux activités pétrolières, rendent la vie très chère dans cette ville. Le graphique ci-après repartit les agriculteurs selon les activités qu'ils menaient avant celles agricoles. Shell&Sous traitant Autres 40% 60% Figure 4: Répartition des activités antérieures des agriculteurs Selon ce graphique, la grande partie des agriculteurs a travaillé au moins une fois dans la société Shell ou dans une société de sous-traitance à l'exemple de SODEXO, SATRAM. La petite partie d'agriculteurs a soit travaillé dans le publique ou a toujours travaillé à son EYENBIANG NDONG Olympa Valérie, Mémoire de Fin de Cycle 2011 Page 22 Contribution au rézonage du Complexe d'Aires Protégées de Gamba : Etude sur l'agriculture dans le périmètre urbain de la ville de Gamba (Sites des Plaines Vera) compte. Donc une partie non négligeable des agriculteurs dépendaient directement ou indirectement de l'exploitation pétrolière. b)- OrigineLes agriculteurs itinérants qui exercent dans les zones de notre étude sont d'origines diverses. La plus grande partie provient de la Nyanga. Pourtant, Gamba est une ville chef du département de Ndougou dans la province de l'Ogooué Maritime. Seulement une fine partie des agriculteurs itinérants sont originaires de Gamba, d'autres viennent d'autres localités comme le Moyen Ogooué et la Ngounié. Ces derniers arrivent à Gamba pour des raisons de mariage, de travail ou pour suivre leur famille. Le graphique suivant illustre la répartition des origines des agriculteurs itinérants. 6% 6% 6% 6% 76% Ogooué Maritime Autres Pays Nyanga Moyen Ogooué Ngounié Figure 5: Répartition des origines des agriculteurs itinérants2.2 Système agricoleLe système agricole utilisé par les agriculteurs des Plaines Vera est: l'agriculture intensive et traditionnelle. L'agriculture intensive est un système de production agricole axé sur l'accroissement de la productivité physique. Cet accroissement de productivité physique s'exprime par un accroissement des facteurs de production, qu'il s'agisse de la main d'oeuvre, du sol ou des autres moyens de production physiques utilisés (matériel...). Un trait essentiel des systèmes agricoles traditionnels et intensifs est l'importance du travail humain. La ressource rare est le foncier, c'est pourquoi les cultures plantées sont serrées. La main-d'oeuvre est abondante et/ou faiblement rémunérée. Ceci se traduit par une productivité élevée du foncier et une productivité faible de l'UTH (l'Unité de Travail Humain). EYENBIANG NDONG Olympa Valérie, Mémoire de Fin de Cycle 2011 Page 23 Contribution au rézonage du Complexe d'Aires Protégées de Gamba : Etude sur l'agriculture dans le périmètre urbain de la ville de Gamba (Sites des Plaines Vera) 2.3 Technique agricoleLes agriculteurs ont révélé utilisé le mode archaïque pour planter. Nous entendons par mode archaïque les techniques de plantation anciennes transmises de génération en génération. Le tableau ci-dessous présente ces techniques. Tableau1 : Présentation des techniques de plantations employées par les agriculteurs.
Le tableau ci-dessus montre que les techniques de plantation varient en fonction de la culture et du type de semence. Les cultures présentées sont parmi les plus plantés par les agriculteurs car elles sont très appréciées par la population locale et adaptées au type de sol de Gamba. 2.5- Répartition des agriculteurs en fonction de leur âgeL'âge des agriculteurs rencontrés dans notre zone d'étude varie entre 32 à 70 ans. EYENBIANG NDONG Olympa Valérie, Mémoire de Fin de Cycle 2011 Page 24 Contribution au rézonage du Complexe d'Aires Protégées de Gamba : Etude sur l'agriculture dans le périmètre urbain de la ville de Gamba (Sites des Plaines Vera) La figure suivante présente la répartition des âges des agriculteurs.
32_42 43_53 54_64 65_75 Figure 6 : Répartition des âges des agriculteurs Ce graphique montre qu'il ya une forte concentration des agriculteurs dans la classe de 43-53 ans. 2.6- Répartition des agriculteurs en fonction de sexeAussi bien les hommes que les femmes pratiquent l'agriculture dans les Plaines Vera. Le graphique suivant présente la répartition de sexe des agriculteurs.
Homme Femme Figure 7 : Répartition des sexes des agriculteurs Cette figure montre qu'il ya plus de femmes qui pratiquent l'agriculture que d'hommes. Cela confirme l'observation faite sur le terrain, qu'il ya plus de femme âgée rencontrée dans les plantations que d'hommes âgés. EYENBIANG NDONG Olympa Valérie, Mémoire de Fin de Cycle 2011 Page 25 Contribution au rézonage du Complexe d'Aires Protégées de Gamba : Etude sur l'agriculture dans le périmètre urbain de la ville de Gamba (Sites des Plaines Vera) 2.7- Répartition des agriculteurs par zone agricole et superficieLes Plaines Vera sont subdivisées en plusieurs petites zones : Guitouguibatou, Mbaganga et Antènne, dieu pourvoira. Le nombre des agriculteurs varie selon les zones. Le graphique ci-dessous montre la répartition des agriculteurs en fonction de chaque zone. 150 100 50 0 Nombre Superficies Figure 8: Répartition des agriculteurs en fonction des zones Ce graphique montre que Mbaganga&Antenne est la zone soumise à la plus grande pression agricole. Mais dieu pourvoira est la zone ayant la plus grande densité d'agriculteurs à l'hectare. 2.8- Répartition du nombre d'années de pratique agricoles des cultivateurs des Plaines Vera : La pratique agricole à Gamba est exercée depuis près de quatre décennies. On a rencontré des agriculteurs qui ont plus de trente ans de pratique agricole à Gamba. Le graphique suivant présente la répartition du nombre d'année de pratique agricole des agriculteurs.
1970_80 1980_90 1990_00 2000_10 Figure 9: Année de commencement de pratique agricole des Contribution au rézonage du Complexe d'Aires Protégées de Gamba : Etude sur l'agriculture dans le périmètre urbain de la ville de Gamba (Sites des Plaines Vera) Cette figure montre que dans les années 70 les agriculteurs étaient nombreux. Ensuite, dans les années 80 à 90, le nombre des agriculteurs à considérablement baissé, cela traduit un désintéressement de la population des activités agricoles. Enfin, dans les années 90 à 2010 le nombre des agriculteurs a considérablement et progressivement augmenté. 2.9- Cartographie des plantationsNous avons cartographié dans cette zone vingt six blocs de plantation. Il n'était pas possible de connaître le nombre de plantation de chaque bloc car dans certaines zones nous n'avons pas rencontré des agriculteurs pour nous expliquer exactement le nombre d'appartenant dans tel ou tel bloc. Figure 10 : Cartographie des plantations de 2010-2011 ainsi que les superficies de chacune d'entre elles. Source : MAKILOUTILA, 2011 La figure montre que la zone subissant la plus grande pression agricole est l'antenne avec 87,288 ha de superficie agricole soit une superficie correspondante à celle de 122 stades de EYENBIANG NDONG Olympa Valérie, Mémoire de Fin de Cycle 2011 Page 26 EYENBIANG NDONG Olympa Valérie, Mémoire de Fin de Cycle 2011 Page 27 Contribution au rézonage du Complexe d'Aires
Protégées de Gamba : Etude sur l'agriculture dans le
périmètre football étant donné que la superficie d'un stade de football professionnel de haut niveau et des matches internationaux est de 105 m x 68 m (7 140 m2 ou 0,714ha). La zone soumise à la plus faible pression est Mbaganga avec 45,6976 ha de superficie agricole correspondant à 64 stades de football. 2.10- Mouvement général des agriculteursLes agriculteurs des Plaines Vera affirment provenir de la carrière pour certains, d'autres des plaines Mbouda et d'autres encore de Totou. Dans l'objectif pour certains d'aller jusqu'au pont brûler et pour d'autres s'enfoncer d'avantage dans Mbaganga. Le graphique suivant illustre le mouvement des agriculteurs. Antenne Mbaganga dieu pourvoira Guitouguibatou Pont brûlé Figure 11: Mouvement des agriculteurs des Plaines Vera 3uo de la ise place d'ue pl Source : MAKILOUTILA, WWF 2011 EYENBIANG NDONG Olympa Valérie, Mémoire de Fin de Cycle 2011 Page 28 Contribution au rézonage du Complexe d'Aires
Protégées de Gamba : Etude sur l'agriculture dans le
périmètre 3. 1. Surface d'exploitation agricolea) Acquisition d'une surface d'exploitation agricoleLa mise en place d'une plantation commence par la recherche d'une terre où planter. Le futur acquéreur d'une terre s'adresse aux personnes qui possèdent déjà des jachères dans la zone sollicitée. Nous avons constaté que toute personne (originaire de Gamba ou non, commerçant ou non) prétend à une surface d'exploitation agricole. Mais il n'en a pas toujours été ainsi. Selon les dires du Chef de l'association IMANA-NZALA, dans la fin des années 70, certains agriculteurs de l'époque se sont lancés dans la négociation avec M. feu BOUCKOSSO « Chef des terres » pour obtenir une partie des terres afin d'exercer leurs activités agricoles. Le Chef des terres leurs avaient accordé l'autorisation d'entrée dans la forêt de Gamba en échange de quelques verres de vin fort partagés ensemble (entre le Chef des terres et les agriculteurs). C'est ainsi que les travaux champêtre ont commencé pour bon nombre d'agriculteurs. Toutefois après la mort du Chef des terres, quelques complications se sont présentées aux agriculteurs. La progéniture de ce dernier a commencé à exiger une certaine somme pour pouvoir occuper les terres et a menacé de mort ceux qui refusaient de se soumettre à leurs exigences. b) Dispositions légales en matière de titre foncier« Selon la législation et la réglementation foncières en vigueur au Gabon, pour pratiquer l'agriculture, l'agriculteur doit préalablement se munir d'un permis d'occuper auprès du Ministère du cadastre et de l'urbanisation. Le permis d'occuper est une autorisation à durée déterminée, utilisée surtout dans les périphéries des centres urbains ou en zone rurale pour les cultures vivrières, accordant à un particulier un simple droit d'installation temporaire sur des terrains du domaine privé de l'Etat n'ayant pas fait l'objet d'immatriculation, et sur lesquels le titulaire du permis est autorisé, en zone périurbaine, à réaliser des installations en matériaux provisoires ou démontables. Si le bénéficiaire d'un permis d'occuper peut être astreint au paiement d'une redevance annuelle, aucune indemnisation ne lui est due en cas de reprise du terrain. Le délai de mise en valeur des terrains octroyés en permis d'occuper est de deux ans à compter de la date de la décision autorisant l'occupation. Faute de mise en valeur à l'expiration de ce délai, les terrains concernés font retour au domaine privé de l'Etat de plein droit. EYENBIANG NDONG Olympa Valérie, Mémoire de Fin de Cycle 2011 Page 29 Contribution au rézonage du Complexe d'Aires
Protégées de Gamba : Etude sur l'agriculture dans le
périmètre Le bénéficiaire d'un permis d'occuper peut en obtenir la conversion en concession et accéder par cette voie à la pleine propriété d'un terrain si celui-ci a fait l'objet d'une mise en valeur dûment approuvée par l'Administration. Les permis d'occuper ne confèrent, dans le meilleur des cas, qu'un simple droit d'usage des terrains, lesquels restent la propriété de l'Etat. Ce sont des droits personnels que les bénéficiaires ne peuvent ni vendre ni hypothéquer. C'est essentiellement en cela que les permis d'occuper se distinguent des concessions. » (NGUEMA ONDO, 2009). Cependant, sur le terrain, le dispositif législatif et réglementaire établi par les pouvoirs publics pour définir le régime des terres, est largement méconnu, écarté par le corps social qui a tendance à vivre sous l'emprise de ses propres pratiques ou des coutumes foncières. « Il convient de noter aussi que les pratiques foncières illégales se réclament généralement du droit coutumier dont l'antériorité et la légitimité font, dans certains cas, obstacle au régime du droit foncier étatique » (NGUEMA ONDO, 2009). 3.2. Matériel à utiliserDès que le demandeur acquiert une surface, celui-ci se muni d'un matériel précis pour exploiter cette surface. Ce matériel est constitué des outils suivants :
3.3 Calendrier cultural
4- Difficultés rencontrées par les agriculteurs
4.1. L'encadrement
4.2. Problème de foncier
4.2. Qualité du sol
4.3. La problématique de l interaction homme-faune4.3.1- Définition :
4.3.2 Les moyens de lutte contre la déprédation des agriculteurs
4.4- Transport, transformations et destination des produits
5-Appréciation de l'impact de l'agriculture sur les sites plaines vera
II - ANALYSES1 - Origine des agriculteurs itinérants
2 - Répartition des agriculteurs en fonction de leurs activités antérieures
3 - Calcul de la moyenne d'âge des agriculteurs
4- Répartition du nombre d'année de pratique agricole des agriculteurs :
5- Estimation de la superficie :5-1- Estimation de la superficie en fonction de la superficie moyenne
L'estimation des superficies des terres agricoles des populations vivant en périphéries de Gamba pour un cycle de 15ans, nous amène au tableau suivant : Contribution au rézonage du Complexe d'Aires
Protégées de Gamba : Etude sur l'agriculture dans le
périmètre Tableau 4 : Besoin en terres agricoles
Le tableau montre que les 65 agriculteurs recensés dans les Plaines Vera, ont besoins de 2046,525 ha de terres pour les 15années avenir soit une superficie correspondante à celle de 2866 stades de football si le nombre des agriculteurs ne connaît pas une importante variation. Si nous tenons compte de cette estimation le terroir agricole proposé ci-dessous devrait permettre aux agriculteurs des Plaines Vera d'exercer librement leurs activités sans de manquer de terre à l'avenir. La figure ci-dessous présente le terroir proposé pour les agriculteurs des Plaines Vera. Figure 13: Présentation du terroir agricole proposé des Plaines Vera. Source : MABAKA, ENEF 2011. Le terroir agricole proposé est limité au Nord par Ndougou, au Nord-Est par un Bras de Ndougou passant en dessous du pont brûlé et au Sud-Ouest par l'Océan-Atlantique. La limite au Nord-Est est conforme aux souhaits et mouvements des agriculteurs. En effet, la forêt jusqu'au niveau du pont brûlé est déjà réservée par ces derniers. Les autres agriculteurs des Plaines Vera qui s'enfoncent davantage dans Mbaganga pourront peut- être, être freinés par le fleuve Ndougou au Nord. De nombreuses routes et pistes relient Gamba aux Plaines Vera et sont Présents à l'intérieur même de ces Plaines, cela favorisent les activités de chasse EYENBIANG NDONG Olympa Valérie, Mémoire de Fin de Cycle 2011 Page 37 EYENBIANG NDONG Olympa Valérie, Mémoire de Fin de Cycle 2011 Page 38 Contribution au rézonage du Complexe d'Aires
Protégées de Gamba : Etude sur l'agriculture dans le
périmètre qui y sont menés. Ce terroir a une superficie totale de 23 030 ha, or selon les estimations faites précédemment, si nous considérons que le nombre d'agriculteurs ne subira pas d'importante variation d'içi 15ans, donc pour 65 agriculteurs recensés, les besoins en terres agricoles s'élèveront à environ 2046, 525 ha 2026. La superficie du terroir agricole proposé, 23 030ha est largement au dessus de celles estimées pour les besoins en terre agricole des agriculteurs des Plaines Vera. 5-2 Estimation de la superficie en fonction du Taux de Croissance Annuel Moyenne (TCAM)Signalons que le travail sur la cartographie des plantations de 2005 s'étendait sur toute la périphérie de Gamba : Plaines Vera, Plaines Mbouda, Carrière. Tandis que les résultats de notre étude ne concerne qu'une partie de la périphérie de Gamba : les Plaines Vera. Cette comparaison permet d'estimer les besoins en terres avenir pour les agriculteurs en tenant compte des variations des superficies enregistrées entre 2001 et 2011. Progression des superficies 2001 et 2011 136,4505 1,8593 2001 2011 Année de culture 200 100 0 Superficie cultivée Figure 14 : Superficies (ha) ? Calcul du taux de croissance annuel moyen (TCAM) Le TCAM des plantations, exprimé en pourcentage, sur périodes (années) est donné par la formule : TCAM= Où n désigne le nombre total d'années entre les deux valeurs. Ce taux entre 2001 et 2011 est de 61,17% si nous considérons cette même évolution et un cycle cultural de 15ans à compté de 2011, les superficies agricoles qui correspondent en faite aux superficies forestières dévastées s'élèveraient à 175438,142 ha en 2026. Le diagramme et le tableau suivant présentent cette évolution. EYENBIANG NDONG Olympa Valérie, Mémoire de Fin de Cycle 2011 Page 39 Contribution au rézonage du Complexe d'Aires
Protégées de Gamba : Etude sur l'agriculture dans le
périmètre Tableau5 : Evolution des superficies des plantations de 2011-2026.
2010-11 2012-13 2014-15 2016-17 2018-19 2020-21 2022-23 2024-25 Années de culture Figure 15: Accroissement des superficies en considérant un cycle cultural de 15 ans EYENBIANG NDONG Olympa Valérie, Mémoire de Fin de Cycle 2011 Page 40 Contribution au rézonage du Complexe d'Aires
Protégées de Gamba : Etude sur l'agriculture dans le
périmètre Le tableau montre qu'en 2026, la superficie défrichée pourrait être de 175 438,142 ha. Or le domaine de Chasse de Sette Cama a une superficie de 200 000 ha. Donc si nous nous en tenons à cette superficie estimée tout le domaine de chasse de Sette Cama devrait être déclassé au profit des activités agricoles des agriculteurs de Gamba. 6- La dynamique du conflitLa proportion de plaintes des paysans augmente d'année en année parallèlement aux surfaces des zones cultivées. Une étude réalisé en 2007 par Parker, Osborn, Hoare& Niskanen à révélée : « La distribution des éléphants en Afrique est inextricablement liée à celle des populations humaines, et non pas seulement parce qu'il leur faut les mêmes sortes d'habitat. Une analyse des précipitations et de la fertilité des sols au Kenya et au Zimbabwe a conclu que les éléphants et les hommes préfèrent tous les deux? les zones fertiles et humides? et que la concurrence pour l'espace entre les deux espèces était inévitable. » En effet, le choix du site des agriculteurs est guidé par la fertilité du sol et sa proximité à l'eau. De même aussi, le mouvement des éléphants est lié à la disponibilité de l'eau et de la nourriture (Soulemane, 2002 ; Tchamba, 1993). Ainsi, ils s'aventurent souvent dans les champs de cultures vivrières qui sont dans l'aire protégée où ils causent des dégâts aux cultures. Ceci engendre des conflits avec les populations humaines locales. Mais quelle est l'ampleur des dégâts occasionnés par les éléphants dans les plantations au niveau des Plaines Vera ? Si nous nous en tenons aux dire des agriculteurs, nous pourrons facilement penser que les éléphants ravages presque les 100% de toutes les plantations au niveau des Plaines Vera. Cependant, lors de notre stage nous avons pu faire une mission d'évaluation des dégâts dans la plantation d'un agriculteur venu se plaindre que les éléphants ont tout ravagé dans sa plantation. Nous avons constaté que sur une superficie de 2, 84 ha l'éléphant n'a atteint que 0,06 ha soit 2,11% de la superficie totale (EYENBIANG, 2011). Mais qu'est ce qui explique cette sensibilité des agriculteurs au moindre passage de l'éléphant dans leurs plantations ? Selon le propriétaire la vraie crainte est que les éléphants reviennent pour cette fois ci endommager une plus grande surface. D'autres en veulent tout simplement à l'administration des Eaux et forêts et ONG d'appui tel que le WWF qu'il reproche d'être plus attaché à l'éléphant qu'aux humains. Bas Huijbregts dans le recit 290(*) N° 20 sur les causes et les conséquences de la destruction des cultures vivrières par les éléphants affirme que : ? L'une des raisons est que les EYENBIANG NDONG Olympa Valérie, Mémoire de Fin de Cycle 2011 Page 41 Contribution au rézonage du Complexe d'Aires
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périmètre populations se sentent délaissées par l'administration centrale qui ne se préoccupe pas de leurs problèmes quotidiens. Les gens manquent d'hôpitaux, d'écoles, d'eaux, de routes,... et ils les voient seulement pendant les campagnes électorales pour faire les promesses qu'ils ne réalisent pas et les ONG, elles pendant les campagnes de sensibilisations sur la protection. Donc ils trouvent l'éléphant comme la clé où ils greffent toutes leurs plaintes. Les plaintes sur les éléphants ne sont que la manifestation de tous leurs problèmes non résolus puisqu'il y a d'autres animaux qui ravagent aussi les cultures mais ils ne font pas de problèmes.? Déplus, Pour ces agriculteurs, il est évident que la procédure pour organiser des battues administratives est très lourde et est, par conséquence, perçue comme un moyen mis en place par l'Etat pour renforcer la protection de l'éléphant. En effet, le décret n° 000187/PR/MEFCR du 4 mars 1987 stipule que « à la suite des dégâts répétés causés aux cultures et aux animaux domestiques par certaines espèces animales,(...), des battues administratives peuvent être autorisées par le Gouverneur sur proposition du chef d'Inspection provinciale des Eaux et Forêts...(art. 1er) ». Les demandes de battues administratives sont adressées au Gouverneur qui les transmet pour enquête au chef d'Inspection provinciale des Eaux et Forêts...(art. 2). L'avis du chef d'Inspection des Eaux et Forêts est donné après constat effectif sur le terrain de la réalité et de l'importance des dégâts causés par les animaux... (art. 3). L'exécution d'une battue administrative doit être ordonnée par une décision du Gouverneur (...) La décision du Gouverneur désigne le ou les chasseurs chargés de la battue...(art. 4). Le chasseur (ou les chasseurs) doit être détenteur d'un permis de grande chasse ou d'une autorisation spéciale délivrée par le ministère des Eaux et Forêts en période de fermeture de chasse». De cette procédure, résulte des avis comme celui qui a été recueilli par Max Graham au cours d'une réunion de groupe pendant son étude portant sur l'évaluation des conflits hommes-éléphants à Gamba et dans le département de Ndougou nous citons : « Aujourd'hui, les éléphants sont plus protégés que les humains et les éléphants se sont multipliés plus rapidement que les gens. Tuer un homme n'est pas un problème, mais tuer un éléphant est un gros problème. » EYENBIANG NDONG Olympa Valérie, Mémoire de Fin de Cycle 2011 Page 42 Contribution au rézonage du Complexe d'Aires
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périmètre III-Suggestions et Perspectives« La pratique agricole n'est pas naturellement néfaste. Cela dit, elle à besoin d'un garde fou qui sont entre autres : la loi, les mesures d'accompagnement et des campagnes de sensibilisations. » Selon le Directeur Général de L'ONADER (Office NAtional de DEvéloppement Rural) suite à un entretiens. Il semblerait, par rapport à la pratique agricole exercé à Gamba, que personne ne surveille les hectares de forêts abattues par les agriculteurs. C'est pourquoi de nombreux scieurs se plaignent d'être taxer pour abattre quelques dizaines d'arbres alors que plusieurs hectares de forêts sont abattue et brûler sans contre partie. De plus, les droits d'usage coutumier exigent la pratique de l'agriculture de subsistance. Or plus de 50% des agriculteurs recensé au niveau des Plaines Vera cultive pour le commerce. D'où la nécessité de déclassement d'une zone du Domaine de faune et Chasse de Setté-Cama afin de la constituer en terroir agricole pour les habitants de Gamba. Si nous considérons l'estimation faite à partir du calcul de la superficie moyenne, nous proposons donc comme suggestions au comité local de ré-zonage : ? La sédentarisation de l'agriculture par la pratique de l'agriculture intégrée et l'utilisation des engrais organique. Au nombre des engrais organiques, il existe un très efficace et qui d'ailleurs est fabriqué par les agriculteurs eux mêmes. Il s'agit du biochar. Le mot Biochar signifie charbon de bois. Le Biochar est destiné à restaurer ou améliorer les sols: il est alors intégré, sous forme de poudre ou de petits fragments, dans des sols de pépinière, de forêt, agricoles, de jardin ou horticoles (pots de fleur), dans le but d'améliorer les propriétés pédologiques (physiques, chimiques, biologiques) du substrat. ? L'établissement d'un protocole d'entente avec les agriculteurs pour les amener respecter les règles de conduites vis-à-vis de la forêt. Ce protocole d'entente inclura la délimitation des territoires agricoles autorisés en d'autres termes la délimitation du terroir agricole ; ? L'établissement d'une superficie maximal par agriculteur. Cette superficie pourrait être déterminée en fonction de la superficie annuelle moyenne par agriculteurs déjà calculé. Pourquoi imposer une superficie maximale par agriculteur ? EYENBIANG NDONG Olympa Valérie, Mémoire de Fin de Cycle 2011 Page 43 Contribution au rézonage du Complexe d'Aires
Protégées de Gamba : Etude sur l'agriculture dans le
périmètre Le constat fait sur le terrain est que bon nombres de champs ont été abandonnée avec beaucoup de cultures matures non récoltés car la plantation était trop grande pour être entretenu et être récolté. Ainsi, dans le souci de limiter la perte de la forêt, l'effort humain et la discussion des terres, ce seuil de superficie à ne pas enfreindre par agriculteur pourrait bien être nécessaire ; ? Développement d'un partenariat autorités- agriculteurs- scieurs. Afin qu'une fois la zone sollicitée pour planter identifiée, un travail d'inventaire des essences est réalisé suivit des activités de sciage pour éviter que du bois pouvant servir à la fabrication des meubles ne finissent inutilement en cendre ; ? Pour prévenir les CHE, il serait judicieux de mener des études minutieuses sur le trajet migratoire des éléphants à travers le repérage des indicateurs propres à la présence d'éléphants, c'est-à-dire les crottes et les empreintes. Car, si nous avions des informations globales sur les migrations des éléphants dans le DFCSC, on pourrait prévenir les populations sur leurs mouvements ; ? Par rapport aux difficultés rencontrées par les agriculteurs, nous suggérons : - Amélioration dans l'encadrement et l'organisation des associations agricoles existante à travers le renforcement de leur capacité et le suivi de l'application de la loi relative à l'établissement et la conservation des associations; - Meilleure gestion des conflits entre agriculteurs, administrations forestières, ONG environnementales et recherche scientifique par la prévention des CHE. - Maximisation de la production agricole, facilitation de l'écoulement et amélioration des systèmes de conservation des denrées agricoles a travers l'ouverture des voies de communications de Gamba vers d'autres localités et la mise en place des systèmes d'entreposage et de conservation ; - Diversification des débouchés pour l'écoulement du sur plus par la transformation agroindustrielle des certains produits agricoles. Dans le cadre de la transformation des produits agricoles locaux, nous proposons comme produits pilotes : le manioc, banane Plantin et le taro (Mecaco). La transformation agro-industrielle de ces produits agricoles les rendra plus attractifs 1) Banane Plantin : transformation aloco (banane mûre pré frite et surgelée) Contribution au rézonage du Complexe d'Aires
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Cependant, si nous considérons l'estimation faite à partir du calcul du TCAM, nous suggérons que tout le domaine de chasse de Sette Cama soit déclassé à condition que les parties de l'aire protégée bordant les Parcs Nationaux de Loango et Moukalaba Doudou soient conservées classées pour limiter au maximal les incursions des populations dans les Parcs. EYENBIANG NDONG Olympa Valérie, Mémoire de Fin de Cycle 2011 Page 44 EYENBIANG NDONG Olympa Valérie, Mémoire de Fin de Cycle 2011 Page 45 Contribution au rézonage du Complexe d'Aires
Protégées de Gamba : Etude sur l'agriculture dans le
périmètre Conclusion partielle 2ème PartieAinsi, pour atteindre les objectifs que nous nous sommes fixés, les méthodes effectuées étaient : ? la cartographie participative qui nous a permis de connaître que les agriculteurs des Plaines Vera ont défriché 272,901 ha durant 2010-2011 pour réaliser leurs plantations et aussi que la culture dominante de façon générale est le manioc ; ? Le recensement qui nous a permis de connaître qu'aux Plaines Vera, environ 65 agriculteurs exercent leurs activités avec en moyenne 2,099ha par agriculteurs ; ? Les entretiens par lesquels nous avons obtenus les caractéristiques générales des agriculteurs ? L'évaluation des dégâts de cultures causés par la faune grâce à un protocole d'estimation de ces dégâts, cela a permis d'avoir une idée sur les techniques de lutte contre les incursions des éléphants dans les plantations et la dynamique du conflit. Toutes ces données ont servi à l'estimation des superficies en considérant un cycle cultural de 15 ans et aux suggestions faites notamment celle du terroir agricole proposé de 23 030 ha. EYENBIANG NDONG Olympa Valérie, Mémoire de Fin de Cycle 2011 Page 46 Contribution au rézonage du Complexe d'Aires
Protégées de Gamba : Etude sur l'agriculture dans le
périmètre ConclusionLe zonage d'une aire protégée suppose au préalable une bonne connaissance de la ressource et de l'ensemble des activités des populations vivant dans les Aires Protégées. Pour multiples raisons les habitants de la ville de Gamba dépendent étroitement des produits de la Forêt et de l'eau. Cependant, aucun terroir agricole n'a été délimité dans cette zone. Ainsi, La spatialisation des plantations situées autour de la ville de Gamba par le biais d'une étude portant sur l'agriculture a une importance considérable dans la proposition des terroirs agricoles par conséquent dans le processus de rezonage du CAPG. Cette étude permis d'avoir non seulement les superficies des plantations actuelles, mais aussi, de calculer le taux d'accroissement de ces plantations, de savoir le mouvement des agriculteurs et de prendre connaissances des difficultés qu'ils rencontrent. Ainsi, il en ressort que durant les années 2010 et 2011, 272,901 ha ont été cultivées au niveau des Plaines Vera avec 65 agriculteurs ce qui correspond à une superficie moyenne de 2,0915 ha par agriculteurs en se basant sur les études précédentes réalise par Gildas DIVINA, nous avons pu calculer le taux d'accroissement annuel moyen qui s'est élevé à 61,17%. La chute de la production pétrolière a un effet sur la pression agricole au regard du nombre de retraités et de personnes licenciées des sociétés pétrolières ou de sous-traitance qui exercent l'agriculture dans les Plaines Vera. Cependant, cette étude nous à permis de montrer que l'agriculture sédentariser et intégrée pourrais permettre de répondre aux attendent aussi bien des agriculteurs que des autorités. Le terroir agricole ne pourrait servir que si les cultivateurs prennent consciences de l'importance de sédentariser leur agriculture. Cette prise de conscience passerai par de nombreuse compagne de sensibilisations et d'éducation des populations sur les techniques de rotation/ d'association des cultures, suivi des mesures d'accompagnements. Dans le cas contraire, le terroir agricole proposé n'existera que théoriquement, dans la pratique les populations continuerons d'enfreindre les limites et de brûler chaque année. EYENBIANG NDONG Olympa Valérie, Mémoire de Fin de Cycle 2011 Page 47 Contribution au rézonage du Complexe d'Aires
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périmètre Bibliographie :
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Protégées de Gamba : Etude sur l'agriculture dans le
périmètre ANNEXESContribution au rézonage du Complexe d'Aires Protégées de Gamba : Etude sur l'agriculture dans le périmètre urbain de la ville de Gamba (Sites des Plaines Vera) Annexe 1 : Ordre de mission à Guitou guibatou et à dieu pourvoira Contribution au rézonage du Complexe d'Aires
Protégées de Gamba : Etude sur l'agriculture dans le
périmètre Annexe 2 : Ordre de mission d'évaluation des dégâts à Mbaganga. Contribution au rézonage du Complexe d'Aires
Protégées de Gamba : Etude sur l'agriculture dans le
périmètre E Annexe 3 : Ordre de mission à Antenne et Mbaganga. EYENBIANG NDONG Olympa Valérie, Mémoire de Fin de Cycle 2011 Page 53 Contribution au rézonage du Complexe d'Aires
Protégées de Gamba : Etude sur l'agriculture dans le
périmètre Annexe 4 : Liste des agriculteurs des plaines Vera (20/05/2010)
Zone de pont brûlé (dieu pourvoira)
Zone de la chaîne cassée MBAGANGA
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Protégées de Gamba : Etude sur l'agriculture dans le
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EYENBIANG NDONG Olympa Valérie, Mémoire de Fin de Cycle 2011 Page 54 Contribution au rézonage du Complexe d'Aires
Protégées de Gamba : Etude sur l'agriculture dans le
périmètre
Annexe 5 : Guide d'entretienContribution au zonage du domaine de faune et chasse
de GUIDE D'ENTRETIEN I. Identification de l'enquêté
II. Pratique de l'agriculture et foncier
EYENBIANG NDONG Olympa Valérie, Mémoire de Fin de Cycle 2011 Page 55 EYENBIANG NDONG Olympa Valérie, Mémoire de Fin de Cycle 2011 Page 56 Contribution au rézonage du Complexe d'Aires
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périmètre
III. Choix du site EYENBIANG NDONG Olympa Valérie, Mémoire de Fin de Cycle 2011 Page 57 Contribution au rézonage du Complexe d'Aires
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périmètre IV. Produits agricoles cultivés et commercialisation
EYENBIANG NDONG Olympa Valérie, Mémoire de Fin de Cycle 2011 Page 58 Contribution au rézonage du Complexe d'Aires
Protégées de Gamba : Etude sur l'agriculture dans le
périmètre 29. D'où proviennent vos acheteurs ?
V. Calendrier cultural des travaux champêtres et des cultures
VI. Contraintes liées à l'activité agricole
Contribution au rézonage du Complexe d'Aires
Protégées de Gamba : Etude sur l'agriculture dans le
périmètre 34. Rencontrez-vous des difficultés dans la pratique de l'agriculture sur votre site ? Oui + Non +
EYENBIANG NDONG Olympa Valérie, Mémoire de Fin de Cycle 2011 Page 59 VI. Protection des champs
Buffle Torquatus Gorille Chimpanzé Eléphant Mandrill Potamochère Athérure Autre (Précisez)
Très important + Important + Moyen + Faible + EYENBIANG NDONG Olympa Valérie, Mémoire de Fin de Cycle 2011 Page 60 Contribution au rézonage du Complexe d'Aires
Protégées de Gamba : Etude sur l'agriculture dans le
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Protégées de Gamba : Etude sur l'agriculture dans le
périmètre Annexe 6 : Formulaire de constat des dégâts causés par les éléphants FORMULAIRE DE CONSTAT DES DEGATS CAUSES PAR LES ELEPHANTS PROVINCE .. N°. DE FORMULAIRE Lat DEPARTEMENT ZONE ... . REFERENCE COORDONNEE GPS Long NOM DE L'INFORMATEUR DATE DE L'INCIDENT...../ / NOM DU/DES PLAIGNANT(S) CONTACT .... . ..... DATE DE PLAINTE / / DATE DE CONSTAT ./ ./ DONNEES SUR LES PLANTATION TYPE DE PLANTATION ASSOCIATIVE INDIVIDUELLE TYPE DE CULTURE(PRECISER) EXISTENCE DE MOYENS DE PROTECTION OUI NON (Si oui, Cocher) MONOCULTURE BARRIERE BANALE AUTRES PROTECTIONS (suite)
... AUTRES PROTECTIONS PILI-PILI BRULAGE DE PNEUS COUP DE FEU CULTURE DOMINANTE . LAMPE TEMPETE AUTRES GARDIEN CULTURE DEGATS QUALITE AVANT LES DEGATS MATURITE DES CULTURES (Cocher une catégorie.) (Cocher une catégorie.) TYPE BON MOYEN FAIBLE JEUNE INTERM. MATURE 1 2 3 4 EYE 5 EYENBIANG NDONG Olympa Valérie, Mémoire de Fin de Cycle 2011 Page 62 Contribution au rézonage du Complexe d'Aires
Protégées de Gamba : Etude sur l'agriculture dans le
périmètre DIMENSION TOTALE DU CHAMP OU ONT EU LIEU LES DEGATS SUPERFICIE............................... DIMENSION DE LA/ DES PARTIE (S) ENDOMMAGEE (S) DU CHAMP SUPERFICIE1 . SUPERFICIE2 . SUPERFICIE3 . SUPERFICIE4 . ATRES DGATS COCHER ET PRECISER LES DETAILS SUPERFICIE5..........MENACE DE VIE HUMAINE TOTAL..................... BLESSURE-HUMAINE MORT-HUMAINE AUTRE (PRECISEZ) NOMBRE D'ELEPHANTS IMPLIQUES
VOS OBSERVATIONS : Ce rapport à-t-il été envoyé ? A qui ? Où ? Quand ? Comment ? Contribution au rézonage du Complexe d'Aires Protégées de Gamba : Etude sur l'agriculture dans le périmètre urbain de la ville de Gamba (Sites des Plaines Vera) EYENBIANG NDONG Olympa Valérie, Mémoire de Fin de Cycle 2011 Page 63 Annexe 7 : Association BIGUNU
Annexe 8 : Association IMANA NZALA
Contribution au rézonage du Complexe d'Aires Protégées de Gamba : Etude sur l'agriculture dans le périmètre urbain de la ville de Gamba (Sites des Plaines Vera)
Annexe 9 : Photos de quelques constats faits sur les différents sites EYENBIANG NDONG Olympa Valérie, Mémoire de Fin de Cycle 2011 Page 64 EYENBIANG NDONG Olympa Valérie, Mémoire de Fin de Cycle 2011 Page 65 Contribution au rézonage du Complexe d'Aires Protégées de Gamba : Etude sur l'agriculture dans le périmètre urbain de la ville de Gamba (Sites des Plaines Vera)
| ![]() "Aux âmes bien nées, la valeur n'attend point le nombre des années" |