CONCLUSION GENERALE
La place prépondérante de l'agriculture dans
l'économie des pays de l'UEMOA exige des études approfondies sur
ses relations avec les autres secteurs économiques, nécessaires
pour une croissance économique durable.
La présente étude s'est inscrite dans cette
dynamique et a eu pour but de quantifier les relations entre le secteur
agricole, le P113 et les autres secteurs dans les pays de l'UEMOA sur la
période 1970-2007. Spécifiquement, elle s'est proposé
d'analyser, d'une part, la contribution de l'agriculture à la croissance
du P113 et, d'autre part, l'influence de la croissance du P113 ainsi que celle
des secteurs industriels et des services sur le secteur agricole.
Deux hypothèses ont guidé la recherche. La
première stipulait que la croissance du secteur agricole entraîne
celle du P113 et la seconde stipulait que l'accroissement du P113 et celui des
secteurs industriel et des services ont un effet négatif sur le secteur
agricole dans les pays de l'UEMOA.
Une analyse de la situation de l'agriculture dans l'Afrique
subsaharienne et spécialement, dans les pays de l'UEMOA a montré
que l'agriculture est confrontée à certaines difficultés
telles que les conditions climatiques, l'instabilité des cours mondiaux
qui entraîne celle des exportations, l'inexistence ou le mauvais
état des infrastructures routières, etc. qu'il faille
surmonter.
Pour vérifier les hypothèses de l'étude,
l'estimation par modèle à correction d'erreur (MCE) à
été utilisée. Les estimations effectuées ont
montré que l'agriculture a un impact positif significatif à court
et à long terme sur la croissance économique. Ce résultat
valide ainsi la première hypothèse. Par ailleurs, des
résultats mitigés ont été trouvés dans la
vérification de la seconde hypothèse : alors que la croissance du
P113 agit positivement sur l'agriculture, celle des secteurs industriel et des
services ont quasiment une influence négative sur le
développement de ce secteur agricole.
A côté des potentialités que l'agriculture
regorge, il ya des contraintes d'ordre national, technique, financier,
économique, organisationnel, etc. qui entravent le développement
du secteur. Les pluies sont rares, irrégulières et mal reparties
et les sols sont pauvres et impropres à la culture. Les producteurs sont
en grande majorité analphabètes avec un faible niveau
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d'efficacité et dépourvus de moyens
adéquats pour une modernisation des systèmes de production.
Généralement l'agriculture est faiblement mécanisée
et les fertilisants sont sous utilisés dans le processus de production.
La déficience des infrastructures routières empêche la
valorisation des produits agricoles et entrave leur commercialisation. Ces
réalités appellent à plus d'effort de la part des
décideurs en vue de promouvoir le développement du secteur
agricole et ipso facto, la croissance économique durable.
Bien que l'objectif visé soit atteint, ce travail
constitue une recherche préliminaire qui sert de point de repère
pour les recherches futures plus approfondies. Dans le prolongement de ce
travail, d'autres questions importantes qui pourraient servir de recherche
seraient par exemple l'efficacité des intrants agricoles ou l'impact des
investissements agricoles sur le niveau de vie des populations.
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