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CHAPITRE II : Les facteurs biologiques et humains
2.1. Les facteurs biologiques
Dans ce paysage, les espèces peu
développés, s'intensifient pendant la saison pluvieuse qui dure
un à deux mois juillet -août, et subissent une lente
dégradation. Toutefois, il faut noter que les espèces doivent
s'adapter aux conditions difficiles du milieu.
2.1.1. La faune
La faune est essentiellement constituée très
peu d'espèces adaptées à l'aridité du climat. Par
manque d'eau et de la pauvreté du sol, les animaux ne trouvent
suffisamment d'herbes pour s'abreuver, ce qui fait que les paysans cultivent
des céréales dans les jardins pour l'alimentation du
bétail.
La présence des citées minières et la
création des points d'eau font que la commune d'Arlit soit un centre de
passage des éleveurs nomades, des troupeaux de dromadaires, de
chèvres et des ânes. Ainsi il s'est développé
également un élevage domestique important : vaches, moutons,
chèvres dans les habitations et surtout dans des enclos aux alentours
des citées Il existe des oiseaux domestiques (pintades, poules, pigeons)
et des oiseaux migrateurs autours des bassins d'exhaure et lagunages (points
d'eau autour de SomaÏr et Cominak). Ces bassins, siège d'un
développement important de roseaux et d'arbustes, constituent des nids
de fraîcheur dont profitent les oiseaux et de quelques poissons (perches
du Niger). (Cominak, 2009)
2.1.2. La flore
La physionomie, la composition et la répartition
floristique sont dépendantes des facteurs climatiques, topographiques,
édaphiques, hydriques et anthropiques. Comme pour la faune, la survie
des espèces dans ce milieu hostile, dépend d'un certain nombre
d'adaptations aussi bien morphologiques, physiologiques que
comportementales.
Dans cette commune, la flore est composée d'une
végétation arborescente clairsemée d'acacia (Acacia
ehrenbergiana), de gommiers, de tamarix, de graminées (Panicum
puzigum, Panicum turgidum), et de mimosées de petite taille. Le
Pommier de Sodome (Calotropis procera), avec sa sève toxique,
est l'espèce végétale emblématique qui
prolifère dans l'ensemble et au-delà même de la commune.
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Toutefois, l'existence des points d'eau (exhaures, bassins,
lagunages) et les jardins autour de la ville d'Arlit et d'Akokan, a permis
l'implantation d'une flore, dont le palmier dattier représente une
ressource locale importante. Il est en effet utilisé jusqu'à la
dernière brindille, en premier lieu pour ses fruits, puis pour faire des
poutres avec son tronc, des nattes et des couffins avec son enveloppe fibreuse.
Dans ces jardins, sont également cultivés des légumes
destinés à la consommation locale (oignons, carotte, choux,
Moringa oleifera etc.) et un peu de céréales pour le
bétail.
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