Introduction Générale
Le risque est inhérent à toute activité
humaine, notamment lorsqu'on fait des affaires. Dans les métiers de la
banque, le risque est un élément que l'on vit au quotidien. En
effet, depuis de très nombreuses années, le risque de
crédit est l'une des causes majeures de la volatilité des
résultats des entreprises et des institutions financières. Comme
toute entreprise, un établissement de crédit est exposé
à une multitude de risques (risques stratégiques,
opérationnels et inhérents) qui peuvent entraîner sa
défaillance et sa faillite.
Le risque de crédit est un élément
très important pour les banques, les émetteurs d'obligations et
leurs investisseurs. Il est soumis à la fois aux cycles
économiques, à la conjoncture du secteur d'activité, au
risque pays et aux événements propres à la vie de
l'entreprise. Il diminue en phase d'expansion économique, car les gains
considérables engrangés par les entreprises durant cette
période réduisent de fait la probabilité de
défaillance ; il augmente en période de récession, car les
gains diminuant, les entreprises se retrouvent plus souvent que d'habitude dans
des difficultés pour rembourser leurs emprunts bancaires ou
obligataires.
Le crédit quant à lui, est une anticipation de
recettes futures. Tout crédit comporte le risque que ces recettes ne se
produisent pas et qu'aucun remboursement est lieu à
l'échéance. Ce risque appelé risque d'insolvabilité
est essentiel dans l'activité de la banque dont une des fonctions est la
distribution de crédits. L'appréciation du risque
d'insolvabilité est donc d'une importance capitale et on peut
schématiser ainsi le comportement de la banque conférée
à ce risque ; un crédit n'est accordé que si le banquier
estime que la probabilité de remboursement excède celle de non
remboursement.
Ainsi, l'objectif de notre travail de mémoire est de
réfléchir sur deux difficultés inhérentes à
l'activité bancaire :
Tout d'abord, comment évaluer la capacité d'un
emprunteur à rembourser le crédit? L'étude des documents
financiers produits par l'emprunteur qui s'attache aux critères de
liquidité ou de surface financière relevant les perspectives de
développement du demandeur est la méthode la plus
utilisée. Mais cette méthode rencontre vite des
limites.
Ensuite, comment apprécier le risque d'insolvabilité
lorsque l'emprunteur est une entreprise en difficultés? Avec la
récurrence de ces types d'entreprises au Mali, cette question se pose de
plus en plus fréquemment aux Banquiers
En effet, le choix d'un sujet relatif à la
gestion des risques dans l'octroi des crédits aux entreprises en
difficultés par les institutions financières au Mali : cas
de la Banque Nationale de Développement Agricole (BNDA),
nous permettra d'engager une réflexion sur cette
problématique à laquelle de nombreuses banques sont
confrontées
Ce présent mémoire constitue donc une recherche
sur les méthodes de gestion de risque des crédits accordés
par les établissements de crédit aux entreprises en
difficultés
Les questionnaires de recherche
Les interrogations que suscite un tel thème sont les
suivantes :
-que revête la notion d'entreprises en
difficultés
-quels sont les différents risques auxquels la BNDA
est-elle exposée
-quelles relations entre banque et entreprises en
difficultés
Les objectifs
L'objectif General de cette étude est de
présenter une démarche rationnelle dans le traitement des risques
dans le financement des entreprises en difficultés
Les objectifs spécifiques sont notamment :
-de présenter les responsabilités des banquiers
dans le traitement des dossiers relatifs aux entreprises en
difficultés
-d'exposer des instruments du diagnostic global des
entreprises en difficultés
La démarche méthodologique
Nous avons procédé par des enquêtes,
entretiens et revue documentaire pour la conduite de notre étude
Les difficultés rencontrées au cours de
cette étude
Nous avons effectivement été confrontés
à la confidentialité des informations, imposées par le
strict respect du secret bancaire imposé à l'ensemble du
personnel d'une part et d'autre part au manque de centralisation et
d'actualisation des données au sein de la BNDA pour manque d'un
système rigoureux d'archivage
Annonce du plan
Dans ce cadre, ce mémoire se propose donc de
présenter dans une première partie le cadre théorique de
l'étude et de présenter dans une deuxième partie la
gestion du risque de crédit aux entreprises en difficultés
à la Banque Nationale de Développement Agricole (BNDA) et enfin
la troisième partie sera consacrée aux critiques et
suggestions
PREMIERE PARTIE
Cette première partie sera consacrée à la
présentation du milieu et de la démarche méthodologique
utilisée dans cette étude
Chapitre 1 : présentation de la Banque
Nationale de Développement Agricole
La BNDA, société anonyme d'économie
mixte créée en 1981 par la loi N° 81.08. ANRM du 03
février 1981, a pour vocation d'apporter son concours technique et
financier à la réalisation de tout projet de nature à
promouvoir le développement rural au Mali, notamment en matière
de production agricole, d'élevage, de sylviculture, de pêche,
d'artisanat rural, d'amélioration de l'habitat rural, d'Agro-industrie,
de commercialisation et de transformation des produits agricoles. En plus de
son activité de crédit, la BNDA est habilitée à
réaliser toutes les autres opérations bancaires (collecte des
dépôts, prestations de service).
1.1. statut et historique :
La création de cette banque a été
précédée par d'autres organismes qui ont pris
différentes formes.
Après la suppression en 1964 de la Caisse Centrale de
Crédit Agricole Mutuelle de la république du Mali, la SCAER
(Société de Crédit Agricole et d'équipement Rural),
placé sous la tutelle de la BDM, a été créée
en vue de satisfaire la forte demande en matière de culture
attelée et d'approvisionnement en intrants agricoles. De son statut de
service, la SCAER fut détachée de la BDM en 1971 et
érigée en société d'état suivant
l'ordonnance N° 16 du 28 mai 1971.
Du fait des déficits d'exploitation cumulés, la
SCAER n'était à mesure de faire face de façon
satisfaisante à ses obligations. Finalement la liquidation de la SCAER
est intervenue en 1982. Mais déjà, le 03 février 1981, la
BNDA avait été juridiquement créée.
Au départ, le capital s'élevait à un
milliard (1. 000. 000. 000) de Francs CFA, détenu par
quatre (4) actionnaires :
L'Etat
Malien..................................................................................55%
La Banque de développement du Mali (BDM)
......................10%
La Banque Centrale du Mali (BCM)
..........................................15%
La Caisse Centrale de Coopération Economique
(CCCE)......20%
Le montant du Capital social au 31/12/2011 est de onze
milliards cent million cinq cent quatre-vingt-six mille (14 361 083 000,00) F
CFA, pour six mille huit cent six (7 213) actions au nominal d'un million six
cent trente un mille (1. 991. 000) F CFA, réparti comme
suit :
Tableau de répartition des actions de la
banque :
ACTIONNARIAT BNDA AU 31 DECEMBRE 2011
Actionnaires
|
Nbres Actions Total
|
Groupe
|
Nouv. Participation au Capital
|
Nouveau Pourcentage
|
Etat malien
|
2 631
|
A
|
5.238.321.000
|
36,48 %
|
BPCE IOM
|
701
|
B
|
1.385.691.000
|
9,72 %
|
CREDIT COOPERATIF
|
700
|
C
|
1.393.700.000
|
9,70%
|
AFD
|
1 635
|
D
|
3.255.285.000
|
22,67 %
|
DEG
|
1 546
|
E
|
3.078.086.000
|
21,44 %
|
Total Général
|
7.213
|
|
14.361.083.000
|
100 %
|
Source : BNDA, Rapport
Annuel (2011)
1.2 : structures
organisationnelles :
1.2.1 : Les organes de décisions
Les organes de décisions sont : le Conseil
d'Administration, le comité de prêts, la Direction
Générale et les représentations
1.2.1.1 Le Conseil d'Administration
(CA) :
La BNDA est administrée par un conseil d'administration
de onze (11) membres représentant les différents actionnaires,
qui se composent comme suit :
- État Malien
(A) cinq (5) membres
- BPCE IOM
(B) un (1) membre
- CREDIT COOPERATIF (C) un
(1) membre
- AFD
(D) deux (2) membres
- DEG
(E) deux (2) membres
Le président du Conseil d'Administration (CA) est le
PDG. Le CA dispose de tous les pouvoirs et, délègue les pouvoirs
d'octroi de crédit à un comité de prêts.
1.2.1.2 Le président Directeur
Général :
Le PDG est autorisé à :
· consentir des prêts ou découverts dans le
cadre d'un plafond global d'engagement sur une même signature de Dix
millions (10.000.000) de FCFA aux emprunteurs individuels ;
· consentir des prêts ou des découverts dans
le cadre d'un plafond d'engagement de Cinquante millions (50.000.000) de FCFA
pour des prêts standardisés accordés exclusivement aux
groupements professionnels agricoles (coopératives, associations
villageoises, tons villageois, autres groupements.). Ce plafond est de
Trente-sept millions cinq cent mille (37.500.000) FCFA pour les mêmes
bénéficiaires dans les zones non sécurisées (zone
où il n'y a ni paiement coton, ni système de domiciliation
effective des recettes) ;
· consentir des prêts ou des découverts dans
le cadre d'un plafond global d'engagement sur une même signature de
Cinquante millions (50.000.000) FCFA aux sociétés commerciales et
autres personnes ou SFD ;
· contracter des emprunts et octroyer des prêts
interbancaires dans les conditions de fonctionnement normal du marché
interbancaire, sans limitation de montant, à condition d'en rendre
compte au conseil d'administration à la première réunion
suivante de celui-ci ;
· subdéléguer ses pouvoirs d'octroi aux
chefs de représentation dans les zones ou le remboursement est
sécurisé par le paiement coton ou la domiciliation effective des
recettes, pour les seuls crédits intrants sans autre limite que celle
approuvée par le conseil d'administration dans le cadre du volume
prévisionnel de crédit intrant ;
· subdéléguer ses pouvoirs en son absence
et à titre temporaire au DGA ;
· subdéléguer ses pouvoirs d'octroi aux
chefs de Représentation dans le cadre de l'autorisation consentie par le
conseil d'administration.
1.2.1.3 Le comité de
prêts :
Le comité de prêts est composé de quatre
(4) membres choisis au sein du conseil d'Administration et comprend :
L'Etat Malien :
deux (2) membres
La BPCEA IOM : un
(1) membre
L'AFD :
un (1) membre.
Le comité de prêts octroie des prêts
à l'unanimité de ses membres. Son pouvoir d'octroie se limite
à cinq cent millions (500.000.000) de FCFA pour les engagements directs
et un milliard (1.000.000.000) de FCFA pour les engagements par signature.
Mais son pouvoir d'octroi aux Organisations Paysannes (OP) est sans limite de
plafond.
1.3 . Direction fonctionnelle
1.3.1 Le Directeur Général
Adjoint (DGA) :
Il seconde le PDG Le Président Directeur
Général (PDG)
C'est le premier responsable de la banque. Il est
chargé de conduire la politique édictée par le conseil
d'administration. Il comprend actuellement ,8 directions, services et sections
suivants :
è l'inspection général et
méthode :(IGM)
Elle a pour mission :
Ø de s'assurer que toutes les structures de la banque
respectent scrupuleusement les textes régissant le fonctionnement normal
de la banque ;
Ø l'amélioration des conditions de
sécurité des biens et des personnes ;
Ø la préservation de la rentabilité de la
banque ;
Ø l'inspection dans toutes les représentations
de la banque pour déceler des anomalies de gestion et proposer des
solutions adéquates à la Direction
1.3.2. La Direction de Service
Informatique :(DSI)
Il a pour fonction d'assurer :
Ø La planification et l'organisation des travaux
d'exploitation informatique.
Ø L'installation et la configuration des moyens
informatiques.
Ø L'appui à l'exploitation en agence.
Ø Les liaisons siège/ représentations
Ø L'assistance et la formation des utilisateurs.
Ø Les traitements périodiques exigés.
1.3.3. La Direction des Affaires juridiques et du
Contentieux : (DAJC)
Le service Contentieux s'occupe principalement du recouvrement
des créances contentieuses. Il répond aussi aux assignations en
justice de la banque.
Le volet juridique s'occupe de l'élaboration et de la
gestion des conventions signées avec les partenaires et les clients. Il
a également en charge l'appréciation et la prise des garanties
des prêts à la clientèle.
1.3.4. La Direction des Etudes
Stratégiques :(DES)
La DEG est chargée de :
Ø L'élaboration du Plan Moyen Terme (PMT) de la
BNDA, un document qui définit les stratégies de
développement de la banque toutes les cinq (5) années à
venir et les moyens de leur mise en oeuvre.
Ø L'élaboration d'études ponctuelles
à la demande de la Direction Générale pour les ouvertures
de nouveaux bureaux, la mise en place de nouveaux produits, etc.
1.3.5. La Direction Commerciale et Marketing
(DCOM)
Elle est l'organe principal de la BNDA chargée de
l'activité bancaire. Elle est chargée de l'orientation de la
politique générale de la banque en matière de distribution
de crédit et de collecte de l'épargne. Elle a sous sa
responsabilité toutes les représentations qui exercent à
l'intérieur du pays. Les représentations effectuent l'essentiel
des activités de crédits sur le terrain, car la BNDA à une
clientèle essentiellement rurale.
1.3.6. La Direction des Opérations
(DO)
Ses fonctions sont :
-enregistrer la mise à disposition des crédits
et engagements par signature
- Surveiller toutes les opérations bancaires pour
réduire les erreurs d'imputation.
- Produire dans les délais tous les états
réglementaires relatifs aux opérations liées à la
clientèle.
1.3.7. La Direction Financière et Comptable
(DFC)
Elle est l'organe chargé de la centralisation de toutes
les écritures comptables, de leur contrôle, d'effectuer ou de
faire effectuer toutes les régularisations nécessaires. Pour cela
elle reçoit périodiquement les écritures de toutes les
représentations et de l'agence du siège. Elle gère la
trésorerie globale de la banque et s'occupe des relations avec la Banque
Centrale des Etats de l'Afrique de l'Ouest (BCEAO) et les autres institutions
financières de la place ou de l'étranger.
1.3.8.
La Direction des Engagements et des Risques (DER)
Elle a pour mission la gestion du risque client.
Fonctionnellement, la DE est chargée de :
· L'évaluation des prises de risques et de leur
couverture avant leur présentation aux instances de décision,
· La vérification de l'exécution des
résolutions avant l'autorisation de mise en force du crédit,
· Suivi de l'évolution des risques
clientèles,
· L'analyse et de l'appréciation des risques du
client et de son secteur d'activité à partir des informations
collectées par la DCOM.
Il comprend deux services :
1.3.8.1 Le Service Etude, Instruction, Evaluation
(SEIE)
Ses missions sont :- mettre en place un système
interne de cotation cohérent, par type de clientèle qui puisse
être intégré dans l'évaluation des dossiers tout en
maintenant une célérité de leur traitement au niveau de la
DE.
· Présenter mensuellement les statistiques sur les
engagements.
· Présenter une situation récapitulative
à chaque fin de trimestre accompagnée de recommandations tendant
à l'amélioration des engagements.
1.3.8.2 Le Service des Contrôles et des
Engagements :(SCE)
Il est chargé de la gestion et du contrôle des
engagements.
1.3.8.3 La Gestion et le Suivi des
Engagements :
· vérifier l'exécution de l'ensemble des
résolutions prises sur un dossier et valider la mise en force du
crédit ;
· suivre les tombées d'échéance et
leur règlement, ainsi que les relances, si nécessaire,
contrôler et corriger les anomalies sur les comptes payeurs ;
· vérifier la perception de l'ensemble des
intérêts et commissions dus
1.2.2.1.3.1 Le Contrôle des
Engagements :
· Analyser et surveiller les comptes anormalement
débiteurs.
· Analyser à posteriori les dossiers par rapport
au respect des procédures, des instructions de mise en place.
· Le suivi de l'exécution efficiente et correcte
des tombées d'échéances, des relances, et des
transmissions au Service des Affaires Juridiques et du Contentieux (SAJC).
1.3.9. La Direction des Ressources Humaines et de la
Logistique (DRHL)
Elle s'occupe de la gestion administrative, du personnel et du
matériel de la BNDA.
Ses tâches peuvent être résumées
comme suit :
· elle prend part à l'élaboration et au
suivi du budget de fonctionnement et de celui de l'investissement ;
· elle gère le programme de la formation du
personnel, du recrutement et les affections. Elle est chargée aussi de
la gestion du fonds social de la banque.
2. Les grandes orientations des activités de
crédits de la BNDA
2.1- La politique de diversification de
crédit
La politique générale définit l'ensemble
des orientations que se fixe la banque pour mener ses activités. Elle
préconise les démarches à suivre en vue d'atteindre les
objectifs assignés.
La BNDA a pour ambition d'anticiper sur les évolutions
de son environnement et d'apporter des solutions aux aspirations de ses clients
afin de poursuivre son action au service du développement rural du Mali.
Cette ambition est matérialisée par :
2.1.1- Une politique de diversification de
crédit
La BNDA a mis en place une politique diversifiée pour
le développement du secteur agropastorale à travers une approche
par filière. La banque identifie le besoin de chaque filière et
met en place les outils et les schémas de financement adaptés
dans un cadre de maîtrise des risques.
Elle a également entrepris la diversification de ses
activités en faveur des sociétés et entreprises et des
particuliers (pétroliers, transporteurs, commerçants,
industriels)
2.1.2- Une politique de crédits
sécurisés et de collecte des dépôts
La BNDA ambitionne de continuer à redynamiser et
à faciliter la collecte de l'épargne car la mobilisation de
l'épargne locale est un objectif prioritaire de la banque. Aussi elle a
mis en place une politique de communication adéquate pour
accroître les dépôts, la part des services bancaires dans le
produit net bancaire (PNB) et pour améliorer l'image de la banque.
2.1.3- Une politique de fidélisation
Celle-ci consiste à mieux connaître et
fidéliser les clients actuels par une amélioration des services
à la clientèle et par un démarchage de nouveaux
clients.
Une telle politique est matérialisée par :
- Un suivi commercial qui consiste pour la banque à
s'approcher davantage aux clients. De plus en plus c'est la banque qui ira vers
le client en cherchant à s'adapter à ses exigences et non le
contraire.
-Une bonne organisation interne en vue d'améliorer la
circulation interne de l'information, et le traitement diligent des demandes
des clients.
2.1.4- Une politique de consolidation du réseau
Cette consolidation du réseau passe par l'extension du
réseau de la banque en vue de s'approcher de sa clientèle. Pour
étendre ses zones d'intervention, la BNDA a une politique de
collaboration avec les SFD, lui permettant de toucher indirectement certaines
couches.
2.1.5- Une politique de notoriété
La BNDA veut améliorer sa notoriété
bancaire internationale en dehors de l'Afrique de l'Ouest et réussir son
insertion dans les multiples réseaux de réflexion et de
débat sur le développement rural et de la micro finance. Elle
cherche aussi à asseoir un domaine bancaire bien ciblé par le
maintien des correspondants de référence dans les zones Euro
(Crédit Agricole, Indosuez à Paris, Americana Express Banks, et
DG Banks à Francfort) et dollar Americana (Americana Express Banks
à New York).
2.1.6- Les objectifs de la diversification
Les objectifs assignés jusqu'en 2011 par la Direction
Générale en conformité avec les orientations du plan moyen
terme (PMT) 2006-2010 sont les suivants :
L'amélioration de l'image de la banque en
souhaitant être reconnue au niveau régional par les acteurs
financiers (Banques, Compagnies d'assurances, les grandes entreprises, monde
rural) ; pour accompagner ses clients dans les opérations
régionales, et exploiter l'avantage que leur confère sa situation
financière.
Une grande promotion des produits et services qui passe par
la diversification de son portefeuille de crédits en dehors du secteur
cotonnier afin de réduire progressivement le risque sectoriel cotonnier,
tout en continuant le développement des activités de la banque,
et de privilégier les clients qui seront en contact avec la banque pour
les services aussi bien que les crédits.
La recherche de nouveaux clients et la fidélisation de
la clientèle acquise.
-L'augmentation du produit net bancaire par les
activités de service afin de réduire la dépendance de la
banque aux à-coups de l'activité de crédit. Cela se
concrétisera par la conquête de nouveaux clients.
Toutefois, la BNDA a inscrit ses actions dans le cadre global
des objectifs de développement rural afin de mieux renforcer sa position
sur le marché, par la maîtrise dans le financement et le
développement des zones de production agricole.
2.2- Les atouts et les insuffisances de la
diversification à la BNDA
2.2.1- Les atouts
- quoique vraie que la BCEAO ne reconnaisse pas les banques
spécialisées la BNDA se réclame d'une, ce qui favorise
cette banque par rapport aux autres face à la clientèle rural.
- la bonne politique de collecte et de dépôts
pour mieux répondre aux besoins de la clientèle rurale
- La B.N.D.A. est équipée d'un système
informatique qui permet la télétransmission des données
comptables et financières par les lignes téléphoniques
à l'intérieur du Mali, grâce à la
télétransmission des données. La B.N.D.A. réalise
les transferts à l'intérieur du Mali dans les délais
suivants :
24 heures entre le siège et les représentations
suivantes Bamako Fana, Koutiala- San -Niono- Bougouni -Sikasso- Mopti- Gao-
Tombouctou, dans le sens siège vers représentation comme dans le
sens représentation vers le siège ; 24 heures entre deux
représentations, par ailleurs les chèques de la banque sont
payables dans toutes les représentations de la B.N.D.A., sans
exception.
Grâce au système interbancaire de communication
SWIFT, la B.N.D.A., est en contact avec les banques du monde entier.
2.2.2- Les Insuffisances
Ils se trouvent :
Au niveau de l'analyse de risques
L'analyse de risque concerne le diagnostic administratif et
le diagnostic financier. Cette analyse s'effectue uniquement au siège
social de Bamako, ce qui entraîne un grand retard dans l'étude
des dossiers de prêts. Le manque de mise à jour permanent des
données agro techniques, économiques, et sociales sur les
exploitations des Associations Villageoises, entraîne des
difficultés dans l'estimation des besoins réels de financement
exprimés par les Associations Villageoises accentue leur
dépendance aux fluctuations du marché mondial des cours de
coton.
Ø Les opérations de guichets sont lentes
Ø Il y a souvent des opérations de transferts
qui prennent plus de temps que prévu
Ø Le niveau faible du pouvoir d'octroi de la direction
générale ne permet pas de traiter avec la
célébrité requise certains dossiers de
financement.
2.3- Les différents types de crédits
octroyés
2.3.1- Les types de crédits
octroyés
La BNDA dans la politique de distribution de crédit
accorde des crédits à long, moyen terme pour l'équipement
du monde rural en moyens de production (cultures attelées,
motorisation intermédiaire, batteuses, moulins, bascules,
équipements de forge, de pêche), pour l'amélioration de
l'habitat, les moyens de locomotion , et les infrastructures villageoises
(magasin de stockage, complexes socio sanitaires, hydrauliques villageoises
) et pour des programmes d'investissement d'industries agroalimentaires.
La BNDA accorde également des crédits à court terme
servant à financer la campagne agricole : engrais, embouche,
pêche. En outre, la BNDA participe aux crédits de campagne dans le
cadre de consortium bancaire pour l'achat des produits agricoles. Les
principaux crédits accordés aux organisations paysannes
ressortent comme suit :
2.3.1.1- Les crédits à moyen terme pour
l'équipement agricole :
Le crédit équipement moyen terme sert à
financer les boeufs de labours, les motoculteurs les charrues, les semoirs, les
charrettes accompagnées ou non d'ânes
Ce crédit est octroyé aux conditions
suivantes :
Durée : 3 à 4 ans
Modalités de remboursement :
Annuités constantes remboursables au plus tard le premier mai de chaque
année.
Taux d'intérêt : 11,5%
l'an majoré de la TAF (15%)
Garanties : Caution solidaire des
membres ; droit de reprise des matériels financés ; inscription
au fond assistance décès et domiciliation des recettes.
Evaluation du besoin de financement :
le montant du prêt est fonction du prix des matériels à
financer sur le marché. La banque dispose à cet effet des
données statistiques sur l'évolution des prix des
matériels sur le marché. La demande introduite doit faire
ressortir la liste des bénéficiaires finaux, la superficie
cultivée, le rendement observe sur les trois dernières campagnes,
la composition des matériels demandés par
bénéficiaire.
Critères d'appréciations du
dossier : L'organisation doit être à jour de ses
engagements et la totalité de ses échéances de prêts
ne doit pas dépasser 60% de ses recettes cotonnières.
2.3.1.2- Les crédits à moyen terme
divers :
Il s'agit essentiellement des crédits de consommation
destinés à financer l'acquisition de motos, de radios, des
appareils de sonorisation, du grillage, des tôles etc....
Ce crédit est octroyé aux conditions
suivantes :
Durée : 2 à 4 ans
Modalités de remboursement :
Annuités constantes remboursables au plus tard le premier mai de chaque
année.
Taux d'intérêt : 12% l'an
majoré de la TAF (15%)
Garanties : droit de reprise des
matériels financés ; inscription au fond assistance
décès et domiciliation des recettes de l'organisation ;
versement d'un accréditif égal à 30% du montant du
prêt.
Evaluation du besoin de financement :
le montant du prêt est fonction du prix des biens à
financer sur le marché. Ce prix doit être celui indiqué
dans la demande de prêt de l'organisation arrêtée en
Assemblée Générale.
Critères d'appréciations du
dossier : L'organisation doit être à jour de ses
engagements et la totalité de ses échéances de prêts
ne doit pas dépasser 60% de ses recettes cotonnières.
2.3.1.3- Crédits pour équipements
collectifs :
Ce type de prêt sert à financer l'achat de
batteuse, de moulins, de bascules, de balances ; de moyens de
déplacement pour les membres du bureau et la construction de centres
d'alphabétisation de magasins de silos.
Durée : 4 à 7 ans
Modalités de remboursement :
Annuités constantes remboursables au plus tard le premier mai de chaque
année.
Taux d'intérêt : 11% l'an
majoré de la taxe sur les activités financières TAF
(15%)
Garanties : Caution solidaire des
membres de l'organisation.
Evaluation du besoin de financement :
Le montant du prêt est fonction du prix des biens à financer sur
le marché ou d'un devis estimatif élaboré par un organisme
technique compétent en matière de construction.
Critères d'appréciations du
dossier : L'organisation doit être à jour de ses
engagements et la totalité de ses échéances de prêts
collectif ne doit pas dépasser 30% des recettes collectives (frais de
marché).
Le tableau suivant donne la répartition des
octrois par secteur d'activité et par terme:
|
Court terme
Nombre montant
|
Moyen terme
Nombre montant
|
Total
Nombre montant
|
Agriculture
|
12904 44704
|
2352 2486
|
15256 47190
|
Elevage
|
185 309
|
|
185 309
|
Pêche
|
0 0
|
|
0 0
|
Artisanat
|
0 0
|
|
0 0
|
Divers
|
25 87
|
|
25 87
|
Crédit de campagne
|
2 13500
|
|
2 13500
|
Total octrois
|
13116 58600
|
2352 2486
|
15468 61086
|
Source : Rapport
d'activité 2009 de la BNDANB : les montants sont en
milliers de franc
è Analyse du tableau
L'examen de la situation globale de crédit par secteur
d'activité économique fait apparaître comme par le
passé la prédominance de l'agriculture.
Le montant total des octrois à court terme (CT) est
58.600 millions de FCFA, l'agriculture bénéficie de 44.704
millions de FCFA et l'élevage 309 millions de FCFA, la pêche et
l'artisanat ne bénéficient pas de financement.
Les divers 87 millions de FCFA et 13,500 millions de FCFA
pour le crédit de campagne cette situation est due au fait que
l'agriculture exprime plus de besoin de financement de crédit intrants
que les autres secteurs et génère plus de produit financier.
Avec un montant total de 2.486 millions de FCFA à moyen
terme l'agriculture est le seul secteur à bénéficier de ce
crédit du fait de son besoin en équipement agricole.
Les crédits à court terme restent
prédominants dans les octrois de la BNDA.
Cette situation s'explique par le renouvellement des
crédits à court terme qui sont liés à la campagne
agricole et à l'importance des besoins exprimés dans ce
domaine.
2.3.1.4- Les crédits à long
terme :
Ce type de crédit est généralement
accordé aux sociétés agro-industrielles pour la
construction d'usine ou l'acquisition de machines ou de matériels
lourds.
2.3.1.5- Les crédits à court
terme :
La quasi-totalité des crédits à court
terme est constitué par le crédit intrant. Ce type de
crédit sert à financer les engrais, les semences, les pesticides
les herbicides et le petit matériel de traitement. Il est octroyé
aux conditions suivantes :
Durée : 6 à 15 mois
Modalités de remboursement : Une
seule annuité remboursable au plus tard le premier mai
Taux d'intérêt : 10,5%
l'an majoré de la taxe sur les activités financières
(15%)
Garanties : Caution solidaire des
membres de l'organisation et inscription au fonds assistance
décès.
Evaluation du besoin de financement :
Le montant du prêt est fonction de la superficie réellement mise
en culture et des normes techniques retenues par l'office de
développement rural pour la culture considérée. La demande
de prêt introduite par l'organisation doit faire ressortir la liste
intégrale des bénéficiaires finals, les superficies
cultivées, les rendements moyens, la quantité et la valeur
d'intrants demandée par chaque bénéficiaire. Le montant
mentionné dans la demande doit être inférieur ou
égal à celui calculé à partir des paramètres
techniques retenus.
Critères d'appréciations du
dossier : L'organisation doit être à jour de ses
engagements ; l'échéance du crédit intrant ne doit
pas excéder 50% des recettes coton et en même temps les
échéances hors intrant ne doit pas dépasser 10% des
recettes.
Pour le cas du coton en zones cotonnières, le
crédit intrant est financé en pool bancaire compte tenu de
l'importance du besoin de financement. La procédure d'instruction de ce
crédit est la suivante :
La compagnie Malienne du Développement des Textiles
(C.M.D.T) procède au dépôt des intrants au niveau des
associations villageoises (A.V) au moment du ramassage du coton ; Cette mise en
place se fait sur la base de commande ferme qui fait obligation à l'AV
de payer l'intégralité de sa commande. Les banques, en ce qui les
concerne ne financent que les intrants effectivement destinés aux
utilisateurs.
2.3.1.6- Autres crédits à court
terme :
Les autres crédits à court terme
concernent :
Les avances sur récoltes ;
La commercialisation de céréales ;
L'embouche paysanne ;
Autres crédits de fonctionnement.
Ils sont octroyés aux conditions suivantes :
§ Durée : 4 à 10 mois
maximum
§ Modalités de
remboursement : Une seule annuité fixée en fonction
de la période favorable au remboursement du crédit.
§ Taux d'intérêt : 10
à 13% l'an majoré de la taxe sur les activités
financières TAF (15%)
§ Garanties : Caution solidaire des
membres de l'organisation.
§ Evaluation du besoin de financement :
Le montant du prêt est fonction des besoins
dégagés par le plan de trésorerie prévisionnelle de
l'opération à financer.
§ Critères d'appréciations du
dossier : L'organisation doit être à jour de ses
engagements ; La rentabilité de l'opération à
financer doit être prouvée par un compte d'exploitation
prévisionnelle
Chapitre 2 : la démarche
méthodologique
Ce présent chapitre aura pour mission de
présenter la critique littéraire actuelle, la
problématique et les instruments de recherche
Section 1 : la critique
littéraire et la problématique de recherche
Paragraphe 1 : la critique
littéraire
La gestion des risques dans l'octroi des crédits par
les institutions financières est une problématique à haute
valeur ajoutée si elle est maitrisée
Les publications relatives à ce thème accordent
la primauté aux traitements des risques dans l'octroi des crédits
aux particuliers et aux entreprises en pleine expansion
Les normes prudentielles par ailleurs de la banque centrale
des Etats de l'Afrique de l'Ouest n'intègrent pas des dispositifs
spécifiques aux entreprises en difficultés contrairement aux
dispositifs de l'Ohada sur le concordat commercial des entreprises en
difficultés
En effet, ce sont les cas des mémoires de fin de cycle
de Sangaré Pinda sur la gestion des risques dans l'octroi des
crédits au niveau de la BIM SA et de Haidara Talibi au niveau de la BDM
SA, SUP' Management
Cependant une catégorie d'entreprises fait l'objet de
peu de publications ; les entreprises en difficultés sont
généralement sur redressement judiciaire pour éviter le
dépôt de bilan
Elles représentent par ailleurs une fraction
très importante du tissu économique de notre pays au regard des
statistiques publiées par la chambre de commerce et d'industrie du Mali
juste après les événements sociopolitiques du 22 mars
2012
Raison pour laquelle nous avons engagé une
réflexion sur la gestion des risques dans l'octroi des crédits
aux entreprises en difficultés
Paragraphe 2 : la problématique
de la recherche
La problématique essentielle de notre étude est
d'identifier les risques auxquels les banques sont exposées dans
l'octroi des crédits aux entreprises en difficultés au Mali
Nos travaux auront pour mission de localiser ces risques
dans les différentes opérations bancaires et d'identifier leurs
natures spécifiques
Les questions qui apparaissent, sont les suivantes :
Quels sont les risques spécifiques à la BNDA
SA · ?
Quels sont les outils pour un diagnostic efficace des
entreprises en difficultés financières ?
Section 2 : les instruments de
recherche
Cette section présentera les différents
instruments de recherche de notre étude
Paragraphe 1 : la revue documentaire
Dans le cadre de cette etude, nous avons eu recours à
un certains nombre de documents parmi lesquels on pourrait citer des ouvrages
généraux, spécialisés, des mémoires et
certains sites spécialisés que nous avons mentionnés dans
notre bibliographie
Paragraphe 2 : les entretiens
Nous avons procédé à une série
d'entretiens avec les services spécialisés de la banque
intervenant dans les opérations d'octroi de crédit
Les questionnaires à caractère ouvert
étaient orientés notamment sur les différents types de
crédits octroyés par les banques, les risques fréquents,
les techniques de gestion de ces risques
QUESTIONNAIRE D'évaluation des risques dans
l'octroi des crédits de la BNDA aux entreprises en
difficultés
Directeur des engagements et des
risques
|
Dans le cadre de mon mémoire, je vous prie de bien
vouloir répondre au questionnaire ci-dessous. C'est
également l'occasion pour vous de nous faire part de vos remarques,
suggestions et commentaires sur le système d'évaluation des
risques de la banque dans l'octroi des crédits aux entreprises en
difficultés
|
Comment jugez-vous le dispositif actuel de contrôle
interne de la BNDA
|
|
|
Très satisfaisant
|
Satisfaisant
|
Assez satisfaisant
|
Pas satisfaisant
|
Rencontrez-vous des difficultés dans l'évaluation
des risques de la banque?
|
|
|
Beaucoup
|
Un peu
|
Aucune
|
|
lesquelles?
|
|
Dans la liste suivante, quels sont dans les départements
vous avez des problèmes dans l'évaluation des risques dans
l'octroi des crédits
|
|
|
audit et contrôle interne
|
ressources humaines
|
finance et comptabilité
|
des risques
|
|
pensez-vous que les éléments d'information dont
dispose votre banque peuvent lui donner une image fidele de la situation des
entreprises en difficultés financières
|
|
|
|
|
|
|
|
|
Pensez-vous que votre banque est en mesure de prévenir
ces difficultés ?et par quels moyens?
|
|
|
Oui tout à fait
|
Plutôt en partie
|
Non pas du tout
|
|
Si oui quels sont les points signalés non pris en charge
? :
|
|
Quelle note sur 20 êtes-vous prêt à donner au
système d'évaluation des dispositifs du contrôle interne
de la BNDA SA ?
|
/20
|
|
QUESTIONNAIRE D'évaluation des risques dans
l'octroi des crédits de la BNDA aux entreprises en
difficultés
Au comité des prêts
|
Dans le cadre de mon mémoire, je vous prie de bien
vouloir répondre au questionnaire ci-dessous. C'est
également l'occasion pour vous de nous faire part de vos remarques,
suggestions et commentaires sur le système d'évaluation des
risques de la banque dans l'octroi des crédits aux entreprises en
difficultés
|
Comment jugez-vous le dispositif actuel de contrôle
interne de la BNDA
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Très satisfaisant
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Satisfaisant
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Assez satisfaisant
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Pas satisfaisant
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Rencontrez-vous des difficultés dans l'évaluation
des risques de la banque?
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Beaucoup
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Un peu
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Aucune
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lesquelles?
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Dans la liste suivante, quels sont dans les départements
vous avez des problèmes dans l'évaluation des risques dans
l'octroi des crédits
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audit et contrôle interne
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ressources humaines
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finance et comptabilité
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des risques
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pensez-vous que les éléments d'information dont
dispose votre banque peuvent lui donner une image fidele de la situation des
entreprises en difficultés financières
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Pensez-vous que votre banque est en mesure de prévenir
ces difficultés ?et par quels moyens?
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Oui tout à fait
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Plutôt en partie
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Non pas du tout
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Si oui quels sont les points signalés non pris en charge
? :
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Quelle note sur 20 êtes-vous prêt à donner au
système d'évaluation des dispositifs du contrôle interne
de la BNDA SA ?
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/20
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|
DEUXIEME PARTIE :
Présentation les résultats de
l'étude
Cette partie sera consacrée non seulement aux
généralités sur les notions mais également à
la gestion des risques dans l'octroi des crédits aux entreprises en
difficultés par la BNDA
Chapitre 1 : la relation de la banque avec les
entreprises en difficultés
Le présent chapitre abordera successivement les notions
d'entreprises en difficultés, de crédits et de types de
risques
Section 1: définitions et
caractéristiques
L'entreprise est un ensemble organisé de moyens
humains, matériels et financiers qui a pour but la production d'un bien
ou d'un service.
L'entreprise en difficulté est celle qui a cessé
de fonctionner d'une manière harmonieuse.
La notion d'entreprise en difficulté est difficile
à cerner en raison des divers modes d'analyse: on peut l'examiner
à travers ses aspects économiques (situation financière,
rentabilité, problèmes de trésorerie..) ou en recourant
aux procédures collectives.
En effet, si on adopte une approche juridique, l'entreprise en
difficulté serait observée à travers la notion de
cessation de paiement.
Une approche économique l'observerait plutôt
à travers la notion de continuité d'exploitation.
Dans notre démarche, nous privilégierons
l'approche juridique
Paragraphe 1:Etat de cessation de
paiements
Le traité de l'Organisation pour l'Harmonisation du
Droit des Affaires en Afrique n'a pas clairement défini la notion
d'entreprise en difficulté mais il semble avoir étroitement
lié la défaillance de l'entreprise à la cessation de
paiements. En effet, l'article 445 du code de commerce dispose : "...est en
état de faillite tout commerçant qui cesse ses paiements".
Initialement, cette notion d'entreprise en difficulté
était confondue avec celle d'insolvabilité: une entreprise qui ne
paie pas une dette échue est considérée comme une
entreprise en difficulté. La jurisprudence a évolué
ensuite, en distinguant l'état de cessation de paiements qui
caractérise une entreprise en difficulté, de
l'insolvabilité.
L'insolvabilité est la situation du débiteur qui
est dans l'impossibilité de payer ses dettes parce que l'ensemble de son
passif est supérieur à son actif.
La cessation des paiements est la situation du débiteur
qui à l'échéance ne paie pas ses dettes puisqu'il ne
dispose pas de liquidités suffisantes pour se libérer : il s'agit
d'une crise de trésorerie.
En d'autres termes, il ne peut pas faire face à son
passif exigible avec son actif disponible.
è Le passif exigible est l'ensemble des dettes
échues, l'impossibilité de faire face au passif exigible se
traduit souvent par un non-paiement d'une dette exigible à son
échéance. Ce non-paiement ne peut être constaté tant
que le créancier n'a pas réclamé le paiement pour
constater la cessation de paiement.
Le passif exigible comprend les comptes courants dont le
remboursement a été exigé par les actionnaires.
Pour les dettes, il faut s'assurer de leur caractère
certain et liquide (la dette n'est contestée ni dans son existence, ni
dans son montant, ni dans son mode de paiement).
è L'actif disponible est l'ensemble des valeurs
facilement réalisables qui permettent au débiteur de faire face
à ses échéances.
Il comprend les liquidités qui existent dans les
comptes financiers (caisse et banque).L'actif réalisable à terme
(les immobilisations corporelles, incorporelles et les stocks) est exclu de
l'actif disponible.
Un débiteur solvable peut être
déclaré en état de cessation de paiement s'il ne paie pas
son passif exigible faute d'un patrimoine liquide.
Un débiteur peut être insolvable sans être
déclaré en cessation de paiements si le passif exigible est
inférieur à l'actif disponible, ou en utilisant des moyens
frauduleux (chèques sans provisions, effets de complaisance.)
D'ailleurs, il est assez délicat d'établir
l'insolvabilité d'une entreprise car il faudrait apprécier
l'ensemble de son patrimoine et ce afin de déterminer si son actif
couvre son passif.
La notion de cessation de paiements se distingue aussi de la
situation irrémédiablement compromise. En effet, bien que ces
deux notions se caractérisent par leur aspects durables, la situation
irrémédiablement compromise (désespérée et
sans issue) se caractérise par l'impossibilité de faire face
à la continuité d'exploitation.
1.1. Concept de continuité d'exploitation
1..1. Principe de la continuité
d'exploitation :
C'est le principe selon lequel l'entreprise reste en
exploitation pour une durée indéfinie ou pour une durée
suffisamment longue pour lui permettre l'exploitation de l'ensemble de ses
investissements.
La continuité d'exploitation est une hypothèse
sous-jacente du cadre conceptuel Tunisien, elle "suppose que l'entreprise
poursuit normalement ses activités dans un avenir prévisible et
qu'elle n'a ni l'intention ni l'obligation de mettre fin à ses
activités ou de réduire sensiblement leur étendue .Elle
établit que l'entreprise est en mesure de réaliser les
opérations envisagées et d'honorer ses engagements dans un avenir
prévisible "selon la chambre de commerce et d'industrie de la Tunisie
Cette notion de continuité d'exploitation a
été introduite par l'ordre des experts comptables du Mali dans
sa norme n° 1 relative à la participation de l'expert dans
l'élaboration des états financiers, " les comptes annuels sont
établis dans la perspective d'une continuité de l'exploitation.
Dans le cas contraire, l'expert-comptable tient compte des incidences de
l'arrêt de l'activité de l'entreprise prévisible à
la clôture de l'exercice " selon cette même chambre
1..2. Fondements du principe :
Le principe de continuité d'exploitation trouve son
fondement dans la notion de permanence de l'entreprise.
L'application de ce principe engendre:
Ø Sur le plan
économique: L'existence des moyens de financement
permanents pendant la durée d'investissement.
Ø Sur le plan juridique:
L'entreprise a une personnalité morale, une capacité de
s'engager, une responsabilité distincte de celle qui l'a
créé. Elle a une durée de vie indéterminée
sinon limitée à une échéance lointaine.
Ø Sur le plan social: La
disparition d'une entreprise est considérée comme un drame
social.
1..3. Conséquences de la défaillance
:
L'hypothèse de continuité d'exploitation est une
condition nécessaire et préalable à la mise en oeuvre des
autres conventions comptables de base, son abandon se répercute par
conséquent sur toutes les autres conventions.
è Au regard du principe du coût
historique :
Selon ce principe, les biens sont inscrits à l'actif
à leur coût d'origine, c'est à dire au coût
réellement supporté par l'entreprise au moment de la transaction.
.
En cas d'abandon du principe de continuité
d'exploitation, les états financiers doivent être
préparés sur une base différente. En effet,
l'évaluation des éléments d'actifs à la valeur
comptable nette n'est plus justifiée, ils seront évalués
à leur valeur de réalisation et les éléments de
passifs qui étaient classés selon un ordre d'exigibilité
décroissant deviennent tous exigibles (la faillite implique la
déchéance du terme).
è Au regard du principe de la permanence
des méthodes :
Selon ce principe, les comptes doivent être
établis suivants les mêmes méthodes de présentation
et d'évaluation utilisées antérieurement.
Lorsque la continuité d'exploitation est compromise,
les modes d'évaluations et de présentation des états
financiers vont être modifiés. En effet, ce principe perd son
intérêt puisque le principe du coût historique est
abandonné. De même, le principe de permanence des méthodes
est destiné à assurer la comparabilité des états
financiers soit par la même entreprise d'un exercice à l'autre
soit avec ceux d'une entreprise similaire établis à la même
date; ce qui n'est pas le cas lorsque le principe de continuité
d'exploitation est remis en cause.
è Au regard du principe de
prudence :
Ce principe a été défini comme
étant l'appréciation raisonnable des faits afin d'éviter
le risque de transfert sur l'avenir d'incertitude susceptible de grever le
patrimoine.
Contrairement aux autres principes, la remise en cause du
principe de continuité d'exploitation n'entraîne pas l'abandon de
ce principe. En effet, la prudence continue à prévaloir pour la
détermination des charges et produits. Les plus-values ne sont
constatées que si elles sont certaines, l'actif fictif sera totalement
amorti, les autres actifs seront évalués à leur valeur
liquidative .Ainsi, les frais occasionnés par la cessation de
l'activité devront être prévus en respect de ce principe.
1.4. Cadre juridique de l'entreprise en
difficulté
Les dispositifs de l'Organisation pour l'harmonisation du
Droit des Affaires en Afrique (Ohada) relatives au redressement des entreprises
en difficulté marquent un tournant dans l'histoire des procédures
collectives au Mali.
En effet, les anciens régimes juridiques d'avant le
traité de l'Ohada donnait la priorité à la protection des
droits des créanciers, sans aucune considération, et parfois au
dépend de l'entreprise qui finira par disparaître et voir son
patrimoine dilapidé sans compter la situation dramatique des
salariés qui vont perdre leur emplois.
Désormais, le souci majeur des législateurs
n'est plus actuellement le paiement des dettes aux créanciers: c'est
plutôt le maintien en activité des entreprises qui connaissent des
difficultés économiques puis la conservation des emplois; le
paiement des dettes vient en dernière position par mis les
priorités du législateur.
Cette loi a donc pour objectif de préserver et de
concilier les intérêts, parfois contradictoires, des
différents intervenants (actionnaires, banques, créanciers.)
1.4.1 Le sort de l'entreprise en difficulté
dépend étroitement de sa situation financière :
Ø Elle peut bénéficier du
règlement amiable si elle n'a pas atteint le stade de la cessation de
paiement et si sa demande est acceptée par le président du
tribunal après avis de la commission de suivi des entreprises
économiques.
Le président du tribunal peut ordonner la suspension
des procédures de poursuite et d'exécution au recouvrement d'une
dette antérieure à la date d'ouverture du règlement
amiable.
Le président du tribunal désigne un conciliateur
chargé de trouver un accord entre l'entreprise et ses créanciers
et qui peut porter sur des remises de dettes ou de suspension des cours
d'intérêt.
A défaut d'accord, le conciliateur rédige un
rapport remis au président du tribunal qui rejette dans ce cas la
demande de règlement amiable.
Le président du tribunal peut homologuer l'accord
signé par les créanciers dont le montant des créances
représente 2/3 du montant global des dettes et ordonner le
rééchelonnement des autres dettes, quelle que soit leur nature,
sur une période ne dépassant pas la durée de l'accord.
Ø Le règlement judiciaire est
réservé aux entreprises qui se trouvent en cessation de paiement:
l'intervention du tribunal est leur dernière chance.
Le prononcé du jugement d'ouverture de la
procédure judiciaire est précédé par une
enquête préliminaire au cours de laquelle seront
appréciés la valeur et le bienfondé de la demande de
règlement judiciaire par le juge commissaire (après avoir
confié le dossier à un expert-comptable ou un bureau
d'étude pour diagnostiquer la situation économique et
financière réelle de l'entreprise et les moyens de la
redresser).
Si le travail effectué pendant la
période préparatoire est insuffisant pour avoir une estimation de
la situation réelle de l'entreprise, le tribunal désigne un
administrateur judiciaire chargé de préparer un plan de
redressement dans un délai ne dépassant pas 3 mois renouvelables
une fois.
Au cours de cette période d'observation, toutes
les poursuites individuelles et tous les actes d'exécution tendant au
recouvrement d'une créance antérieure sont suspendus. Sont
également suspendus, le cours des intérêts et des dommages
et intérêts moratoires et les délais de prescription
La priorité sera accordée aux dettes
nouvelles de l'entreprise, nées à partir de l'ouverture de la
période d'observation et qui sont en relation directe et
nécessaire avec la poursuite de l'activité de l'entreprise.
Elles seront payées avant les
précédentes créances, même si elles sont assorties
de privilège ou de sûreté.
* La phase finale de la procédure de règlement
judiciaire est un jugement :
- soit par la continuation de l'activité de
l'entreprise
- soit la cession de l'entreprise
- soit la liquidation ou la faillite de l'entreprise.
Le tribunal décide de la poursuite de l'activité
de l'entreprise sur la base du rapport de l'administrateur judiciaire s'il
s'avère que l'entreprise a des possibilités sérieuses de
poursuivre son activité avec le maintien , en tout ou en partie, de ses
emplois, et le paiement de ses dettes
Le tribunal peut ordonner la cession de l'entreprise à
un tiers, lorsque son redressement se révèle impossible et que sa
cession constitue une garantie pour la poursuite de son activité ou le
maintien total ou partiel des emplois et l'apurement de son passif (article 47
de la loi 95-34).
Section 2 :L'intervention du banquier en phase de
prévention des difficultés
Le banquier est confronté à une entreprise en
difficulté, va devoir apprécier l'opportunité qu'il peut
avoir ou non de participer au règlement amiable compte tenu des effets
spécifiques que son adhésion entraînera sur sa situation.
Plus simplement, il nous faut démontrer ici, que face à une
entreprise qui ressent des difficultés, le règlement amiable est
le plus souvent la meilleure des solutions pour le banquier.
Nous examinerons cela d'une part, au regard de la
participation du banquier au règlement amiable et d'autre part au regard
de l'exécution du règlement amiable et ses conséquences.
paragraphe1 : La participation du banquier au
Règlement
amiable
2.1 Les conditions de la participation du banquier
au règlement amiable :
Pour limiter au mieux le risque juridique et économique
que le banquier recourt en participant au Règlement amiable. il doit
veiller lors de la négociation du plan de redressement de l'entreprise
à ce que certaines conditions préalables soient remplies au
niveau des créanciers participants d'une part et au niveau des clauses
figurants dans le règlement amiable d'autre part.
a)-Les conditions liées aux autres intervenants au
Règlement Amiable :
Le banquier, le plus souvent va
subordonner son intervention dans la négociation d'un plan de
redressement à la participation de certains créanciers de
l'entreprise et ceci essentiellement pour deux raisons ;
La première raison tient à la mission qui est
dévolue au conciliateur et qui consiste à rechercher la
conclusion d'un accord avec les principaux créanciers de l'entreprise.
Le problème réside dans le fait que ce
dernier ne peut pas connaître aussi bien que le banquier
l'environnement économique de l'entreprise. Dans ces circonstances
certains créanciers importants peuvent être oubliés ou leur
présence ne soit pas jugé indispensable par le conciliateur,
alors que le banquier aurait souhaité leur participation. Pour aider au
redressement de l'entreprise. Cela est particulièrement vrai pour un
certain nombre de fournisseurs importants de l'entreprise, qui s'ils
décidaient de cesser les relations commerciales, mettraient en
péril la continuité de son activité.
Il est vrai qu'il n'y a pas automatiquement de suspension
des poursuites individuelles et d'interdiction de prendre des
sûretés dispensatrices de crédits nouveaux. Mais si chaque
créancier cherche à se ménager un avantage particulier,
l'échec du redressement est assuré. En outre, il serait choquant
que le banquier et quelques créanciers sélectionnés
travaillent seuls au redressement de l'entreprise en acceptant des sacrifices
financiers (délais et/ou remise) qui profiteraient à d'autres
créanciers oubliés par le conciliateur.
La deuxième raison poussant le banquier à
exiger la participation de certains créanciers au règlement
amiable, réside dans la responsabilité pour soutien abusif que ce
dernier risque d'encourir pour octroi de nouveaux crédits.
En effet, les tiers qui mettent la responsabilité
de la banque en jeu sont souvent les autres créanciers de l'entreprise.
Dés lors, une concertation maximum entre les principaux
créanciers et le banquier pourrait supprimer ou du moins venir limiter,
les risques d'action en responsabilité à l'encontre de ce
dernier.
b)- les conditions liées au contenu du
règlement amiable :
Malgré la présence du conciliateur, le banquier
comme tout autre créancier est libre de participer ou nom à
l'accord en vertu du principe de l'autonomie contractuelle. Il peut
également n'y participer que pour certaines créances.
L'accord porte pour l'essentiel sur l'octroi des délais
et remises. Chaque créancier est libre de consentir les sacrifices qu'il
juge utiles et nécessaires. De plus, le banquier n'est pas lié
par les mesures de redressement proposées par le dirigeant de
l'entreprise dans sa requête et par les appréciations du
président du tribunal dans son ordonnance notamment le conciliateur.
Enfin l'octroi de délais et remises de la part du
banquier peut être subordonné à des clauses devant figurer
au sein du règlement amiable.
Ainsi, il peut insérer des clauses limitant le risque
de se voir déclaré responsable et ceci en exigeant une clause de
délivrance des documents comptables et des clauses augmentant les
chances de recouvrer les crédits qu'il a octroyés au
débiteur.
2.2 -La négociation du Règlement
amiable :
La conclusion de l'accord amiable suppose que le juge, saisi
par le débiteur, nomme un conciliateur et que celui-ci mène
à bien la mission hautement aléatoire qui lui est confiée.
En effet, la conciliateur est appelé à jouer un rôle
très important dans le règlement amiable dont l'objet est de
favoriser le fonctionnement de l'entreprise et de rechercher la conclusion d'un
accord avec les créanciers. Il fait la liaison entre les
intérêts opposés qui s'affrontent et permet le dialogue en
vue d'un accord.
L'arme principale du conciliateur est sa force de persuasion,
à lui de rencontrer et de convaincre de l'intérêt d'un
effort des principaux créanciers sans lesquels il n'y aura pas d'accord
amiable en raison des obligations imposées à chacune des parties.
Dans ces conditions le conciliateur doit s'efforcer de montrer
que les chances de redressement sont élevées en raison des
engagements que prendrait le débiteur.
En définitive, nous pouvons constater qu'au vu des
différents éléments, le banquier le plus souvent a un
grand intérêt à participer au règlement amiable En
participant, le banquier va pouvoir devancer et négocier les
délais et remises qui lui auraient été imposés dans
un redressement judiciaire.
Il pourra ainsi garder une certaine maîtrise dans
l'élaboration, la mise en place et le suivi du plan de redressement. De
plus, le banquier aura également un avantage psychologique en
participant au règlement amiable, il sera en effet difficile de lui
reprocher d'avoir de par son intransigeance hypothéquée les
chances de redressement de l'entreprise et provoqué sa chute.
Paragraphe 2 :L'exécution du
règlement amiable
Le règlement amiable repose essentiellement sur
l'accord conclu entre le débiteur et les créanciers,.
Ces
conséquences vont être de deux natures différentes :
certaines sont prévisibles et acceptées par le banquier,
contrairement à d'autres dont le banquier n'a pas la maîtrise, et
qui vont pourtant avoir dans certains cas, des répercussions importantes
sur sa situation.
2.3 -Les conséquences prévues par le
banquier :
Solliciter pour participer à un règlement
amiable, le banquier va devoir tenir compte de deux séries de
conséquences entraînées par son adhésion au plan de
redressement. Ces conséquences principales vont être liées
non seulement aux remises et délais qu'il consentira mais surtout aux
mesures générales de redressement de l'entreprise auxquelles il
sera convié à s'associer.
De plus ce dernier devra considérer que son
entrée dans le règlement amiable va provoquer une sorte de statu
quo sur les moyens d'action dont-il aurait pu disposer.
a)-Les mesures
générales de redressement de l'entreprise :
Comme nous l'avons dit à plusieurs reprises, en
participant à l'élaboration du plan de redressement le banquier
doit intégrer le fait qu'il sera nécessairement amené
à consentir de nouveaux financements à l'entreprise pendant la
période d'exécution du plan.
Il devra donc porter un soin
particulier à l'examen des documents comptables de l'entreprise pour
éviter de se voir éventuellement reprocher d'avoir accordé
un crédit de manière irréfléchie.
b)-La
suspension des moyens d'actions du banquier :
En acceptant de souscrire au plan de redressement, le banquier
va perdre pendant toute la durée de l'accord et au même titre que
les autres créanciers parties au plan, la possibilité d'engager
une procédure judiciaire à l'encontre de l'entreprise.
Effectivement, l'accord amiable suspend pendant la durée de son
exécution, toute action en justice, toute pour suite individuelle tant
sur les immeubles du débiteur que sur tout autre bien immeuble dans le
but d'obtenir le paiement des créances qui en font l'objet.
Il faut dire que les poursuites sont suspendues jusqu'à
l'expiration du délai de paiement accordé par le
créancier.
La suspension des poursuites est spéciale car elle ne
s'applique qu'aux actions ayant pour but le paiement d'une somme d'argent et
non pas aux actions en résolution ou en revendication et même les
actions qui tendent à faire constater l'existence d'une créance
contestée.
2.5. - Les risques encourus par le
banquier
Nous avons étudié les conditions de la
responsabilité du banquier pour soutien abusif de crédit, et nous
avons vu que le problème essentiel résidait dans la
définition de la faute commise par le banquier. Le banquier ne doit pas
financer une entreprise en situation irrémédiablement compromise,
voire en cessation des paiements.
La question essentielle pour le banquier est de savoir si les
crédits qu'il va octroyer dans le règlement amiable pourront
engager sa responsabilité pour soutien abusif ?
Il faut
distinguer ici selon que les nouveaux crédits ont été
octroyés lors de la conclusion de l'accord ou durant son
exécution.
2.5. L'octroi de crédit lors
de la conclusion de l'accord
Les possibilités financières de l'entreprise ne
lui ayant pas permis d'obtenir directement des banques l'ouverture de
crédit désirée, il revient au conciliateur de solliciter
lors de la négociation du plan de redressement de tels concours
auprès des bailleurs de fonds.
C'est grâce aux délais et remises
préalablement consentis sur sa demande par les créanciers
antérieurs que les crédits nouveaux pourront être pour
partie adaptés aux capacités de l'entreprise. Leur octroi sous le
contrôle du conciliateur est le gage de cette adéquation,
l'auxiliaire de justice ne devant se livrer à une telle démarche
qu'à la lumière des renseignements obtenus par le
président du tribunal et d'une expertise éventuellement
diligentée.
Dès lors dans l'hypothèse où
ultérieurement il s'avérerait qu'un tel financement n'a fait que
retarder inutilement le prononcé du redressement judiciaire, il ne
saurait engager facilement la responsabilité du banquier. En effet, s'il
y `a nomination d'un conciliateur par l'autorité judicaire
compétente c'est que l'entreprise n'est pas en état de cessation
des paiements et que sa situation n'est pas irréversible.
En conséquence, si les précautions
légales sont respectées, le problème de la
responsabilité du banquier ne devrait pas se poser au stade de la
conclusion de la convention entre débiteurs et principaux
créanciers dont le banquier en question.
2.6. -l'octroi de crédit lors de
l'exécution de l'accord
Les nouveaux financements accordés durant la phase
d'accomplissement du plan de redressement risquent d'être, pour
l'entreprise qui a déjà obtenu le bénéfice d'un
règlement amiable, disproportionnés à ses forces. Aussi
est-il à craindre que la responsabilité du banquier ne soit mise
en cause dans l'hypothèse où un redressement judiciaire serait
prononcé.
Le tribunal pourrait en effet considérer que
l'entreprise était en état de cessation de paiements lors de
l'octroi du crédit et qu'elle n'avait pas à être
financée, ou encore que le soutien accordé à retarder
l'ouverture de la procédure judiciaire et a constitué un moyen
ruineux.
Le banquier sollicité durant cette période est
donc tenu à une vigilance accrue, peu importe que les crédits
soient demandés par le conciliateur ou qu'ils soient requis par le seul
débiteur.
Il n'y a donc à priori aucune raison pour que les plans
de redressement élaborés sous l'égide du conciliateur,
dont on écrit qu'ils sont d'un caractère purement privé et
contractuel, soient de nature à diluer, voire éluder, la
responsabilité du banquier.
2.7. -La valeur des garanties consenties dans le
règlement amiable
Les nouveaux crédits consentis par la banque, dans le
cadre du règlement amiable n'en bénéficient pas de plein
droit d'un privilège. Il appartient donc au banquier qui estime utile de
se ménager une sûreté, de la stipuler expressément.
Nous savons effectivement, que depuis les dispositifs de l'organisation pour
l'harmonisation du droit des affaires en Afrique les créanciers ont la
possibilité de prendre des sûretés au cours de
l'exécution du règlement amiable pour garantir les crédits
qu'ils octroient.
La banque peut ainsi demander que ses créances pour
lesquelles elle consent des sacrifices, soient assorties de
sûretés. Ce dernier, peut de ce fait chercher à se
ménager une position privilégiée par rapport aux
créanciers dont le titre naîtra postérieurement à
l'accord.
La question essentielle que l'on peut se poser ici, est de
savoir si ces sûretés peuvent, en cas d'échec du
règlement amiable suivi de l'ouverture d'une procédure
collective, être annulé sur le fondement des nullités de la
période suspecte, dans le cas où il apparaîtrait a
posteriori que l'entreprise était déjà en cessation des
paiements à l'époque du règlement amiable. Plus simplement
cela revient à se demander si le règlement a le pouvoir de
conjurer l'état de cessation des paiements d'une entreprise.
La lecture d'un arrêt rendu par la chambre commerciale
de la Cour des justices de l'organisation pour l'harmonisation du droit des
affaires en Afrique le 14 mai 2009 en , invite à se poser cette
brûlante question. Cependant, « l'ambiguïté de la
solution adoptée par la haute juridiction est plus de nature à en
attiser le feu qu'à l'éteindre ».
Dans cet arrêt, pour la première fois, la Cour de
cassation est amenée à se prononcer sur l'articulation des
procédures de règlement amiable et de redressement judiciaire au
regard des questions délicates, de fixation de la date de l'état
de cessation des paiements et de notion même de cessation des
paiements.
A priori, selon les voeux des législateurs, la
succession de ces procédures ne devrait pas engendrer de
difficultés à ce sujet, dès lors qu'en principe le
règlement amiable est exclusif de l'état de cessation des
paiements, tandis que cet état constitue le principal cas d'ouverture de
la procédure de redressement judiciaire.
Section 3 : La relation banque/entreprise dans la
phase de redressement judiciaire :
Lorsque les entreprises arrivent au tribunal de commerce
pour un redressement judiciaire, il est le plus souvent déjà trop
tard. Les entreprises arrivent exsangues au jugement d'ouverture, ce qui
explique la proportion très élevée de liquidation
judiciaire dont la quasi-totalité est clôturée pour
insuffisance d'actif. Les banques qui figurent souvent au rang des
créanciers ont longtemps oscillé entre la cécité
volontaire et la suspension brutale du financement de l'entreprise.
Depuis la mise en place des nouvelles règles
prudentielles par la BCEAO, elles doivent provisionner
immédiatement le risque, il faut souligner qu'en termes financiers, les
banques estiment qu'entre 2007 et 2011 les créances nées des
redressements judiciaires se sont élevées à 3,5 milliard
de FCFA.
Paragraphe 1La position de la banque face
à une société déclarée en redressement
judiciaire
La restructuration qui se substitue à la succession de
la mise à niveau, concept galvaudé, débouche sur un besoin
de financement.
3.1. -La déclaration du
redressement
Dès prise de connaissance de l'information
relative au redressement judiciaire de l'entreprise et après
vérification de sa véracité, la banque procède
à l'arrêté de la créance à la date du
jugement rendu par le tribunal. De même la déclaration des
créances a un caractère définitif en ce sens que la banque
ne peut procéder à la déclaration la créance de la
banque, et ce dans un délai maximum de deux mois à compter de la
date de publication du jugement déclaratif. Cette déclaration
sous bordereau doit être accompagné de tous les justificatifs de
la créance notamment :
Les annexes de garanties
les relevés de compte
tous les documents étayant la créance
Ladite déclaration
devra préciser, entre autres, la nature du privilège ou de
la sûreté dont la créance est éventuellement
assortie.
Elle contient également les éléments de
nature à prouver l'existence et le montant de la créance si elle
ne résulte pas d'un titre ; à défaut une
évaluation de la créance si son montant n'a pas encore
été fixé .Elle contient aussi les modalités de
calcul des intérêts pour le cas ou leur cours reprendrait dans
l'exécution d'un plan de continuation, en outre la dite
déclaration contient également l'indication de la juridiction
saisie si la créance fait l'objet d'un litige.
Suspendre les cours d'intérêts conventionnels,
légaux ainsi que tous intérêts de retards et majoration et
ce jusqu'à la date du jugement arrêtant le plan de continuation de
l'entreprise.
Le montant de la créance est libellé en francs
CFA les créances en monnaie étrangère doivent être
converties en monnaie nationale selon le cours de change à la date du
jugement d'ouverture de la procédure.
La banque transmet un courrier au syndic ainsi qu'au chef
d'entreprise , à l'effet d'obtenir copie du dit jugement certifié
conforme , elle recueille impérativement la signature du syndic , la
scanner sur un spécimen et l'annexer au spécimen de
signature du chef d'entreprise , elle demande par lettre recommandée au
client de restituer le ou les chéquiers en sa possession ainsi que tous
autres moyens de paiement ,elle notifie une lettre de mise en demeure au syndic
avec accusé de réception ,l'invitant à déclarer son
intention ou non pour le maintien des autorisations quant à
l'exécution des contrats , et conformément à la
circulaire n° 19 du 23 Décembre 2002 de que centrale des
Etats de l'Afrique de l'Ouest (BCEAO) la banque procède à la
classification des créances , la créance est classée dans
le douteux.
Dans le cas ou le syndic manifeste son intention de ne pas
continuer les contrats en cours, dans un délai d'un mois la banque
maintient le compte indisponible, en attendant une décision statuant sur
le sort de l'entreprise en redressement judiciaire.
Le syndic peut recueillir l'avis de la banque sur les
délais et remises qu'il demande pour assurer la bonne exécution
du plan de continuation proposé ;
3.1.1 En cas de consultation
individuelle :
A réception de la lettre du syndic par la banque, cette
dernière transmet par courrier , une lettre de réponse au syndic
avec accusé de réception de la banque, et ce dans un
délai de 30jours, à partir de la réception de la lettre du
syndic .A défaut de réponse de la banque , dans les délais
impartis, la proposition du syndic est considérée comme
étant accepté, conformément aux dispositions de L'article
585 du dispositif de l'organisation pour l'harmonisation du droit des affaires
en Afrique , ces dispositions qui ont été confirmé par
l'arrêté de la cour suprême dans une affaire concernant la
Banque de l'Habitat du Mali (07_07_2004)
3.1.2 En cas de consultation
collective :
A réception de la lettre de convocation du syndic, ou
dés prise de connaissance e l'avis publié dans un journal
d'annonces légales ou affiché au panneau réservé
à cet effet au tribunal, la banque doit :
Ø Assister impérativement à la
réunion que se tiendra entre le 15eme et 21eme jour de l'envoi de la
dite convocation.
Ø Répondre par écrit aux propositions du
syndic, si la banque es désignée contrôleur, elle doit
rendre compte aux autres créanciers de l'accomplissement de sa mission,
et ce par lettre recommandée avec accusé de réception.
3.1.3 le plan de
redressement :
Au vu de rapport dressé par le syndic et si le tribunal
estime qu'il existe des possibilités sérieuses de
règlement du passif de l'entreprise, ce dernier arrête un plan de
continuation.
A réception du jugement ordonnant le plan de
continuation, la banque doit :
Procéder à la vérification de la
conformité de la position du jugement par rapport à la banque. En
cas de non-conformité du plan par rapport à la position de la
banque, cette dernière doit interjeter appel et ce dans un délai
de 10jours à compter de la date de la notification, elle doit aussi
tenir un échéancier de remboursement, assurer le suivi
régulier du paiement de chaque échéance avec reprise des
cours d'intérêts selon le dispositif du jugement. En cas
d'impayés, la banque doit notifier par lettre de mise en demeure le chef
d'entreprise afin de régulariser la situation en envoyant une copie au
syndic ainsi qu'au juge commissaire.
La banque peut saisir le tribunal pour demander la
résolution du plan de continuation ; la résolution ,une fois
déclarée entraîne la liquidation.
3.1.3.1 plan de cession :
Le plan de redressement peut également décider
de la cession de certaines branches d'activités de l'entreprise .si la
banque est désignée autant que contrôleur le syndic doit
porter à sa connaissance toutes offres relatives à la cession
avant de la soumettre au tribunal pour examen, faute de quoi, cette
dernière doit relancer le syndic afin de lui transmettre les offres.
Si la banque
émet des réserves sur l'offre en question, elle saisit par
lettre recommandée le syndic et le juge commissaire sur sa position et
ce préalablement à l'audience de l'examen de l'offre par le
tribunal.
Dans le cas ou le jugement arrête un plan de cession
total de l'entreprise, ce dernier rend exigible toutes les dettes de
l'entreprise.
3.1.3.2 La liquidation
judiciaire :
A réception de l'information, et après
vérification de sa véracité, la banque doit
procéder à l'arrêté de la créance à la
date du jugement rendu par le tribunal. Et de procéder à la
déclaration de la créance, et ce dans un délai
maximum de 2 mois à compter de la date de la publication du jugement au
bulletin officiel.
Le syndic procède à la reddition des comptes.
Paragraphe 2 : la question de la
responsabilité du banquier face à l'entreprise
en difficulté
Dans le cadre de son activité, la banque peut
être amenée à soutenir par des crédits une
entreprise qui présente toutes les relations qui attestent de sa
difficulté financière, ou bien la banque retire d'une
manière abusive un crédit
1. La responsabilité de la banque pour
retrait et octroi abusif du crédit.
La banque par son soutien abusif fait croire aux personnes
ayant des biens commerciaux avec cette entreprise que cette dernière est
économiquement saine. Cette situation peut induire en erreur les tiers
qui apparaissent comme des victimes pouvant engager la responsabilité
délictuelle de la banque.
Aussi, un retrait brutal et sans motif d'un crédit
consenti à son client par la banque engage sa responsabilité.
3.3 complicité pour
banqueroute :
Lors de l'ouverture d'une procédure de traitement de
difficulté d'entreprise, sont coupables de banqueroute les personnes
contre lesquelles a été relevé l'un des faits telle que
l'intention d'éviter ou de retarder l'ouverture de la procédure
de traitement, soit en utilisant des moyens ruineux pour se procurer des fonds.
Les personnes qui ont facilité ou ayant eu connaissance de ces
infractions et ne les ont pas dénoncées, peuvent être
poursuivies pour complicité de banqueroute.
Cette complicité peut être applicable aux banques
qui octroient des crédits à une entreprise dont la situation est
compromise.
De ce qui précède on constate que les
contraintes du système et la liquidité limitée des
marchés conduisent à un faible taux de recouvrement, même
pour les créanciers privilégiés, c'est la raison pour
laquelle et même si aucune procédure d'arrangement informel
n'ait été standardisée les banques utilisent
fréquemment des procédures pour parvenir à des
arrangements amiables de rééchelonnement de dettes et de
restructuration des entreprises. Cette méthode dont l'initiative
revient légalement au débiteur est encore rarement
utilisée par les banques.
Chapitre 2:l'approche de la banque nationale pour le
développement dans le traitement des risques
L'activité principale de la banque étant de
distribuer du crédit, le risque de non remboursement est
omniprésent.
Le crédit est une opération récurrente
surtout dans notre environnement où la liquidité est presque
chose inexistante chez les clients (entreprise, particulier). En effet, ceux-ci
ont toujours des besoins à satisfaire comme le financement de leur
exploitation ; de leur consommation ; le paiement des salaires et
impôts ; etc.
Par conséquent la relation banque - client s'exprime
mieux dans les facilités c'est pourquoi la banque doit fixer des limites
pour contrecarrer les excès et les défauts pouvant survenir
durant la relation. En général, le principal défaut
supporté par la banque est le risque de crédit qu'elle doit
circonscrire par une bonne définition et une bonne analyse afin d'en
avoir une mesure assez correcte lorsqu'elle prête à tel ou tel
client (particulier ou entreprise)
Une entreprise ne possède pas toujours les capitaux
suffisants pour atteindre ses objectifs. Ses résultats commerciaux et
financiers ainsi que l'intégrité des dirigeants et les garanties
offertes peuvent lui permettre de demander un crédit à une
banque.
Section 1 : Définition du crédit,
ses différents types et risques
Etymologiquement, le mot crédit vient du verbe
latin « credere », qui signifie
« croire ». Et effectivement, celui qui consent un
crédit « croit » en celui qui le reçoit. En d'autres
termes, le créancier fait confiance à son débiteur.
Un banquier appelle par conséquent un crédit
toute opération par laquelle un établissement de crédit
met ou promet de mettre à la disposition d'un client une somme d'argent,
moyennant intérêts et frais, pour une durée
déterminée ou indéterminée. Lorsque le
crédit est dit gratuit, les frais et les intérêts sont
nuls.
Le cédant devient alors un créancier et le
cessionnaire un débiteur. Crédit et dette sont donc des termes
qui décrivent une même opération considérée
de deux points de vue opposés.
Il est possible de distinguer les crédits en fonction
de leur durée, de leur objet, de la garantie exigée en fonction
du prêt accordé, de l'identité du créancier ou du
débiteur : il existe des crédits au jour le jour, à court
terme (de trois mois à deux ans), à moyen terme (de deux ans
à sept ans) et à long terme ; les crédits à la
consommation sont accordés aux particuliers pour leur consommation
personnelle, les crédits d'investissement, représentés par
des obligations émises par les entreprises, sont utilisés par les
entreprises pour financer l'acquisition d'installations et d'équipements
; un crédit hypothécaire est composé de prêts
garantis par des terrains ou des bâtiments ; les crédits bancaires
sont accordés par les banques et prennent la forme de prêts,
d'opérations d'escompte ou de découvert de compte ; le
crédit international est accordé à certains États
par d'autres États, par les ressortissants de pays étrangers ou
les institutions financières internationales telles que la Banque
Mondiale et le Fonds Monétaire International ; la dette publique est
composée de crédits accordés à l'État,
représentés par les obligations émises par les
autorités publiques.
L'existence du crédit permet également la
réalisation d'opérations de commerce complexes sans maniement
d'argent.
D'une façon générale, le crédit
résulte de la combinaison de trois éléments : Le temps ou
le délai pendant lequel le bénéficiaire dispose des fonds
prêtés, la confiance faite par le créancier au
débiteur, la promesse de restitution des fonds prêtés.
Le crédit introduit donc une notion de temps, c'est
à dire l'incertitude. Ainsi, il est possible qu'une
société ne révèle aucun risque de
défaillance au moment de l'octroi d'un crédit moyen ou long
terme. Mais qu'en sera t-il du risque de défaillance dans l'avenir ?
La deuxième caractéristique du crédit est
la confiance entre créancier et débiteur. Cette notion est
subjective et n'est pas exempt de risque. Un banquier peut ainsi accorder sa
confiance et se tromper. Le crédit incorpore des notions subjectives qui
sont des risques pour la banque.
Enfin, la troisième caractéristique du
crédit est la promesse de restitution des fonds prêtés. Les
risques inhérents à ce point découlent des deux points
précédents. Si une évolution défavorable se produit
dans le temps où que le débiteur ne respecte pas la confiance du
créancier, le risque de non remboursement peut se réaliser.
Paragraphe 1 : Les différents types de
crédits bancaires
Il existe plusieurs variétés de
crédits :
On les classe généralement selon deux
critères : la durée et la nature de l'opération.
Au fait, la durée du crédit est toujours
liée à la nature de l'opération qu'il finance,
conformément à une règle stricte de gestion
financière.
Le délai d'exigibilité d'une dette doit
correspondre au degré de liquidité de l'actif qu'elle a servi
à acquérir. Ainsi, il ne peut pas être question d'utiliser
un crédit remboursable sur un an, pour installer une usine qui ne
commence à fonctionner qu'au bout de trois ans.
Fort donc de cela, nous serons amenés à
distinguer trois types de crédits :
Le crédit à court terme ou crédit de
fonctionnement, le crédit à moyen terme, et le crédit
à long terme ou crédit d'investissement.
2.1.1.1. Le crédit à court
terme :
Une entreprise ou un particulier quelque soit sa santé
financière est parfois confronté à des besoins de
trésorerie. Ce sont des besoins à court terme qui permettent aux
clients de la banque de faire face à ces engagements auprès des
fabricants ; des fournisseurs ; de son personnel pour les entreprises
ou encore une liquidité monétaire pour ces besoins personnels
pour le particulier.
C'est un crédit dont la durée ne dépasse
pas deux (2) ans et il porte essentiellement sur des besoins liés
à :
* L'approvisionnement en petit matériel, en petits
équipements ;
* La fabrication des produits
* La commercialisation des produits
* La consommation, etc
On peut distinguer plusieurs types de concours :
· Ceux accordes en anticipation de rentrée
certaine et qui, selon le montant la durée, feront l'objet d'un contrat
de prêt ;
· Ceux accordent en anticipation d'épargne qui
feront l'objet, dans tous les cas d'une offre préalable et d'un contrat
de prêt ;
· Ceux enfin, qui permettent d'éviter un
décaissement immédiat.
Le crédit à court terme comprend plusieurs
catégories qu'on peut citer :
2.1.1.1.1. Le découvert en
compte :
C'est un financement à court terme sous forme de
trésorerie donner au titulaire du compte par le banquier. Le
découvert porte sur un montant maximum à ne pas dépasser,
il est remboursé sur une période fixée à l'avance
en accord avec le banquier. Cette période ne peut pas dépasser
deux (2) ans parce qu'il s'agit d'un crédit à court terme. Il est
assujetti à un taux d'intérêt débiteur fixé
par la banque. Ce découvert qui peut être renouvelé par
tacite reconduction fait l'objet d'une convention passée entre la banque
et le client
2.1.1.1.2. Le prêt personnel
Un prêt personnel est une forme de crédit
destiné au particulier, non affectée à un usage
déterminé, pour lui permettre de financer ses besoins personnels.
Le prêt personnel permet de disposer de la somme d'argent
empruntée librement. Le prêt personnel est un crédit non
affecté à un achat déterminé. Pour demander un
prêt personnel, il n'est pas nécessaire d'en préciser la
raison. Le prêt personnel est un crédit amortissable, remboursable
par mensualités fixes. La somme prêtée est versée
intégralement, en une seule fois, pour un montant, une durée de
remboursement et un taux d'intérêt déterminé au
départ. Le prêt personnel est adapté pour
financer : des projets (voyage, vacances, mariage...), une grosse
dépense (réparation de toiture, remplacement de climatisation,
aménagement de jardin...) ou toute autre utilisation personnelle.
2.1.1.1.3. Le crédit ramadan :
Ce crédit est octroyé chaque année du
début du mois de ramadan, à la moitié du mois de celui ci.
Il est remboursable sur 10 mois au maximum avec un montant compris de 0
à 250 000 FCFA et le taux d'endettement ne doit pas excéder
les 1/3 du salaire net du client. Ce crédit est sans
intérêts.
2.1.1.1.4. Le crédit tabaski
Ce crédit est octroyé chaque année du
début du mois de tabaski, à la moitié du mois de celui ci.
Il est remboursable sur 10 mois au maximum avec un montant aussi compris entre
0 et 250 000 FCFA et le taux d'endettement ne doit pas excéder les
1/3 du salaire net du client. Ce crédit est sans intérêts.
2.1.1.3.1 Le crédit à moyen
terme :
D'une durée de 2 à 7 ans, le crédit
à moyen termes accordé soit par une seule banque, soit par une
banque en concours avec un établissement spécialisé
(crédit national, crédit d'équipement des PME)
Il faut éviter dans tous les cas, que la durée
du financement soit longue que la durée d'utilisation du bien que le
crédit à moyen terme finance.
Celui-ci s'applique donc à des investissements de
durée moyenne telle que les véhicules et les machines et de
façon plus générale, à la plupart des biens
d'équipements et moyens de production de l'entreprise
La durée du prêt doit cependant tenir compte de
possibilité financière de l'entreprise. Celle-ci en effet,
pendant cette période, doit pouvoir non seulement assurer le
remboursement du crédit, mais encore dégagé un
autofinancement suffisant pour reconstituer le bien qui s'use (c'est
l'amortissement) par le crédit à moyen terme ; le banquier
distingue ceux qui sont réescomptables de ceux qui ne le sont pas. Si
dans les deux cas, la banque prend le risque de l'opération, elle a la
possibilité dans le premier cas de mobiliser sa créance.
Comme le crédit à court terme, le crédit
à moyen terme comprend aussi plusieurs catégories entre autres on
peut citer : Le crédit de consommation (crédit ou prêt
affecté : exemple : le crédit auto ; le
crédit d'équipements ;....)
2.1.1.3.2 Le crédit à long
terme :
D'une durée de 7 à 10 ans, il est accordé
par les institutions financières spécialisées. Pour ce
type de financement, la banque ne joue, la plupart du temps qu'un rôle
d'intermédiaire avec toutefois dans certains cas une participation au
risque avec l'établissement préteur. Ces institutions
financières spécialisées assurent le financement de ces
crédits sur les sources provenant principalement d'emprunt
obligataire.
En guise d'exemple de crédit à long terme, on
a :
2.1.1.3.2.1 Le crédit
d'investissement :
C'est un crédit qui peut être à moyen
ou à long terme. Mais le plus souvent il est utilisé pour le long
terme. Et ses caractéristiques sont :
1) Définition : Un crédit
d'investissement est un crédit ou un prêt à moyen
ou à long terme dont le taux d'intérêt, les
modalités d'utilisation et le plan de remboursement sont fixés
par contrat.
2) But : il peut servir à
financer des investissements en actifs fixes comme des bâtiments, des
machines, de l'équipement, etc.
Un crédit d'investissement peut aussi financer la
reprise ou la création d'un commerce.
Enfin, ce type de crédit sert aussi souvent à
reconstituer le fonds de roulement afin de conférer à
l'entreprise une structure financière saine.
3) Fonctionnement : Supposons qu'une
entreprise souhaite effectuer un investissement mais ne dispose pas des fonds
nécessaires ou ne souhaite pas y affecter les fonds dont elle dispose.
Elle s'adressera alors à une banque avec laquelle elle négociera
les différentes modalités du crédit.
Le résultat de ces négociations est alors
établi dans un contrat.
Suivant l'objet de l'investissement, le crédit peut
être utilisé en une fois (par exemple pour le financement d'une
machine, du fonds de roulement) ou par tranches (par exemple pour la
construction d'un hangar).
A chaque utilisation, la banque exigera toutefois des
documents prouvant l'authenticité désinvestissements, comme des
factures, des états d'avancement, etc.
Une fois le crédit entièrement utilisé,
l'entreprise procédera au remboursement suivant un plan
d'amortissement convenu, par le biais de versements
périodiques. On peut opter pour un amortissement fixe ou un
amortissement dégressif.
Dans tous les cas, l'amortissement se fait en deux
parties, d'une part l'amortissement du capital et d'autre part
l'amortissement de l'intérêt.
4) Durée : elle est fonction de
l'objet financé et correspondra en principe toujours à sa
durée de vie économique.
La durée d'un crédit d'investissement ne peut
cependant jamais être inférieure à trois ans ni
supérieure à vingt ans.
5) Coût : Comme on l'a dit plus
haut, des intérêts sont imputés sur l'encours du
crédit. Pour calculer ces intérêts, l'on part du
taux de base pour les crédits d'investissement, majoré d'une
marge donnée. Cette marge est fonction de la "qualité" de
l'entreprise (plus précisément sa capacité de
remboursement, les perspectives de revenus, etc.), de la durée du
crédit et du risque inhérent à l'objet financé.
Le taux d'intérêt peut être fixe ou
variable. En cas de taux variable, une clause de révision
périodique est prévue. En fonction de l'évolution du taux
du marché, le taux d'intérêt est adapté à la
hausse ou à la baisse.
Les intérêts peuvent être payables
mensuellement, trimestriellement ou, exceptionnellement, semestriellement ou
annuellement. Le mode de calcul et de paiement des
intérêts a une grande influence sur le coût global du
crédit.
6) Risque : Le risque est qu'à
l'échéance l'entreprise ne soit pas en mesure de rembourser.
Ce risque est d'autant plus grand que l'investissement
financé s'avère peu rentable et ne génère
dès lors pas suffisamment de revenus au regard des obligations
financières supplémentaires.
C'est pourquoi la banque effectuera une analyse approfondie de
l'impact du nouvel investissement sur la gestion globale de l'entreprise.
Dans le cadre de son analyse, elle se concentrera
principalement sur la capacité de remboursement.
2.1.1.3.2.2 Le crédit bail :
Il s'agira de tout le matériel dont l'entreprise a
besoin pour son activité courante. Ces sommes de financement
utilisées par le système bancaires ne sont pas nombreuses et se
limitent à une intermédiation financière de la banque qui
joue le rôle de relais financier entre le client et l'institution de
crédit bail.
Ces matériels peuvent être des meubles ou des
immeubles. Ce qui nous permet de définir le crédit bail comme une
technique de financement d'une immobilisation ou d'un mobilier par laquelle une
banque ou une société financière acquiert un bien meuble
ou immeuble à louer pour une valeur résiduelle,
généralement faible en fin de contrat. Il permet aussi de
surmonter les écueils que sont les traditionnelles garanties
bancaires.
En ce qui concerne les techniques du crédit bail le
principe simple porte souvent sur des biens (meubles ou immeubles) à
usage professionnel. C'est une opération qui fait intervenir trois
protagonistes :
· L'entreprise qui veut disposer du bien mobilier ou
immobilier ;
· Le fournisseur vendeur de ce bien
généralement une autre entreprise industrielle et
commerciale ;
· L'établissement de crédit bail.
Concrètement, il revient au locataire de choisir le
fournisseur et de déterminer les spécifications du
matériel à financer. Ensuite, la société de
crédit bail acquiert le bien à financer qui a été
choisi pour mettre à la disposition du locataire
Seulement, le fournisseur (propriétaire) concernant le
titre propriété alors que le locataire assume les risques et les
charges pour une durée fixée en rapport avec la durée de
vie économique du bien ou celle de son amortissement fiscal.
Pendant cette durée, le locataire paie en retour le
loyer comprenant l'amortissement du bien, les frais financiers ainsi qu'une
marge bénéficiaire sous réserve d'une valeur réelle
fixée à la signature du contrat. A l'issue de la période
de location, trois options s'offrent à l'entreprise locatrice :
Ø Lever la promesse de vente en acquérant
définitivement le bien à un prix égal à la valeur
résiduelle du matériel ;
Ø Conclure un nouveau contrat de crédit bail sur
le même matériel ;
Ø Rendre le bien au propriétaire.
Ce crédit bail mobilier qui est à l'origine des
financements des entreprises a été étendu aux particuliers
à partir des années 1970 pour le financement des voitures de
tourisme et étendu à d'autres biens.
Paragraphe 2 : Démarche d'analyse
de la faisabilité d'un crédit
La prise de risque commence dès l'entrée en
relation avec les clients et la formulation de besoins de financement dont
l'attribution ou le rejet signifie si la banque est prête ou non à
risquer des fonds dans une affaire déterminée ou non.
Il est vrai que la banque est un établissement qui
accepte de prendre des risques en octroyant des crédits, elle est
d'ailleurs rémunérée pour ces risques, mais il est
important de savoir choisir les bons payeurs, et d'écarter ou d'exiger
plus de garanties pour les clients dont l'analyse a décelé des
difficultés potentielles à honorer leurs engagements.
L'étude de la situation de l'entreprise commence par
l'étude du dossier de crédit qui va rassembler d'importantes
d'informations économiques et financières relatives à
l'entreprise et qui va constituer un élément déterminant
d'aide à la décision d'octroi ou de refus du crédit, et de
négociation des lignes de crédit et des conditions applicables au
contrat.
Après l'octroi du crédit, il est
nécessaire de s'assurer en premier lieu si l'emprunteur utilise les
lignes de crédit dans l'objet pour lequel elles ont été
constituées et s'il rembourse aux échéances fixées,
de suivre sa situation financière et la marche de son compte afin de
tenter de déceler à temps quelques difficultés
révélatrices de défaillance chronique et d'arrêter
une éventuelle hémorragie.
Toutefois, la décision d'octroi ou de rejet d'une
demande de crédit ne peut être pertinente qu'avec la collecte de
toute information concernant le client, touchant son environnement interne ou
externe, et qui peut informer la banque sur son risque de défaillance.
Ainsi, afin de collecter les informations de la façon la plus uniforme
et la plus complète possible, la banque rassemble ces informations dans
un dossier qui s'alimente chaque fois qu'une mise à jour d'une de ces
rubriques s'avère nécessaire.
Le dossier bancaire rassemble un ensemble d'informations
concernant chaque entreprise et constitue la mémoire permanente de la
banque face à la mobilité de ses agents.
Le dossier bancaire est un instrument de normalisation des
informations concernant l'entreprise car il impose une
homogénéité dans la présentation des rubriques
qu'il contient.
Il comporte aussi, à côté de certaines
informations qui précisent les traits dominants de l'entreprise en
matière organisationnelle et managériale, des
éléments d'appréciation qui contribuent à une prise
de connaissance rapide et complète de l'état des rapports de
l'entreprise et son environnement interne et externe.
Il ne s'agit donc pas d'un simple document administratif,
strictement descriptif mais d'un support pré-analytique à grande
valeur ajoutée, notamment, dans l'appréciation du risque de
défaillance des entreprises étudiées, et dont
l'élaboration exige une préparation rigoureuse et une forte
implication aussi bien lors de sa rédaction initiale qu'à
l'occasion de son actualisation régulière.
2.1.2.1 Les informations d'identification de
l'entreprise bancaire :
Ce sont des informations d'identification qui ont pour objet
de classifier le dossier et d'éviter toute confusion, elles sont
dissociées en deux volets essentiels :
2.1.2.1.1 -Les informations
bancaires :
· L'agence : l'unité opérationnelle qui est
en rapport avec l'affaire, ainsi que son rattachement à une direction
dont la compétence sera définie.
· Les numéros de compte : les classifications
peuvent faire présenter des critères de segmentation par
catégorie en distinguant les clients par rapport à leur taille et
statut juridique.
· La date d'entrée en relation : Il est important
de savoir si l'entreprise a établi une longue relation avec la banque
afin d'étudier l'historique et les trais généraux de cette
relation.
· La cotation interne : qui peut être
rappelée s'il y a lieu pour attirer immédiatement l'attention du
décideur lorsque cette cotation reflète un risque
élevé du client.
2.1.2.1.2 Les informations sur
l'entreprise :
· La raison sociale : qui permet une identification
conjointe avec le numéro de compte, la mention du capital social et de
la forme juridique complèteront l'identification de la
société.
· L'appartenance à un groupe : portée
à la connaissance de tous les agents de la banque, elle peut jouer un
rôle déterminant en matière de suivi du risque ou de
tarification des conditions pratiquées, en effet, une entreprise qui
fait partie d'un groupe bénéficie d'un soutien plus important et
s'expose donc à des risques de défaillance plus faibles.
· L'adresse : l'utilité la plus immédiate
est celle du siège social, complétée, si nécessaire
par les coordonnées des responsables financiers.
· L'objet social : doit être clairement
défini, car il constitue un élément de suivi
régulier des informations concernant la relation, un changement brusque
de l'objet peut être un signe de difficultés liées à
la rentabilité de l'affaire et implique donc une nécessité
d'investigation pour découvrir les motifs de ce changement.
· La date de création : cette information est
importante dans la mesure où elle peut donner des indications
pertinentes sur la santé financière de l'entreprise. En effet,
une entreprise plus ancienne est une entreprise qui a réussi à
survivre et à faire face aux difficultés du marché, au
contraire d'une entreprise qui vient d'être créée et dont
l'avenir est incertain.
· L'immatriculation au registre de commerce : qui
constitue un élément indispensable pour l'indentification de
l'entreprise.
2.1.2.2 Le personnel et les structures
décisionnelles :
Cette partie s'occupe essentiellement des
éléments suivants :
2.1.2.2.1 Un bref historique de la
société :
Cette rubrique a pour objet de résumer succinctement
les événements les plus marquants de la vie de l'entreprise, et
d'induire par conséquent son profil de risque.
· L'évolution de la forme juridique et du
contrôle du capital :Les changements de la forme juridique traduisent
l'évolution du degré de séparation entre le patrimoine
personnel des dirigeants et celui de la société, ainsi que
l'évolution de la taille de l'affaire. En effet, chaque forme juridique
a ses propres caractéristiques et peut se différencier des autres
selon plusieurs critères de distinction. L'importance des capitaux
engagés par les actionnaires, traduit un soutien de l'affaire en cas
d'augmentation continue du capital, ce soutien peut s'avérer
décisif dans des périodes de crise.
Ø Les changements
d'implantation : Les modalités de ces transferts doivent
être mentionnées et commentées dans la mesure où
elles peuvent avoir des influences considérables sur divers domaines
:
Ø une incidence possible en amont :
qui peut être décisive quant à la qualité et la
continuité des relations avec les fournisseurs.
Ø une incidence possible en aval : qui
peut déterminer l'impact sur les relations commerciales, le volume des
stocks, la qualité des débouchées etc.
Ø Les modifications de l'objet social
: Le concept de « métier » de l'entreprise est une
composante significative pour l'appréciation de son risque, tout
changement de l'objet social et donc un facteur à surveiller, surtout
lorsqu'il est la traduction d'un redéploiement radical de ces
activités.
2.1.2.2.2 L'actionnariat :
· Les renseignements sur les principaux associés
:Dans cette rubrique le banquier se concentrera surtout sur la moralité
en affaires des dirigeants, plus que la relation entre la banque et
l'entreprise exige une pleine confiance entre les parties, cette confiance sera
naturellement mise à l'épreuve en cas de pratiques frauduleuses
des dirigeants. Il est aussi important de mentionner tous les
éléments qui permettront de prévoir une possible rupture
de l'équilibre actuel entre les associés :
Ø maladie, retraite, divorce affectant les dirigeants
et les associés
Ø un retrait de certains hommes clés sur
lesquels repose la notoriété de l'affaire etc.
· La surface des associés : La surface des
associés est constituée par leur patrimoine, en effet,
l'existence dans le patrimoine des associés de biens à forte
valeur de cession, est un atout en terme de renforcement potentiel des fonds
propres, à condition que ces biens soient suffisamment liquides, et que
la volonté d'engagement des associés existe effectivement.
2.1.2.2.3 L'organisation :
· L'organigramme fonctionnel : L'organigramme donnera des
informations sur de possibles incohérences et fragilités au
niveau de l'organisation de l'entreprise en question.
· La répartition des responsabilités :Afin
de compléter la lecture de l'organigramme, il sera utile aux banquiers
d'avoir des informations précises sur le degré de centralisation
des pouvoirs, du système de délégations, de la
cohérence des équipes de direction etc.
2.1.2.2.4 Les capacités humaines :
Cette étude permettra de déceler certaines
difficultés pouvant affecter la structure de l'emploi, et qui peuvent
avoir comme source un climat social tendu, ou une politique de personnel et de
formation inadaptée.
· Le climat social :Sa prise en compte sera
déterminante pour savoir les efforts qui peuvent être fournis par
le personnel en période de crise. Le degré de
fidélité des cadres dirigeants qui occupent les postes
clés, et des agents exerçant des fonctions importantes au sein de
l'entreprise doit être spécialement pris en
considération.
· La politique du personnel :Elle à surtout
l'utilité d'appréciation du degré de
fidélité du personnel, en analysant la politique de
rémunération est de motivation exercée par la
direction.
· La formation : La connaissance de la politique de
formation donnera des indications sur le degré de fidélité
du personnel, et de la qualité des produits qui a une forte
corrélation avec la formation des salariés.
2.1.2.3 La structure technique de
l'entreprise :
Cette étude permet de déterminer les
équipements immobiliers et les équipements productifs que
l'entreprise a en possession, ainsi que leur valeur réelle, afin de
relier cette valeur à la rentabilité de l'affaire.
Elle permet aussi de déterminer des indications sur la
politique d'investissement, et de savoir ses axes prioritaires, ces lacunes ou
insuffisances éventuelles.
2.1.2.3.1 Diagnostic stratégique et les grandes
orientations de l'entreprise :
Durant cette analyse, les banquiers s'intéresseront aux
orientations principales formulées par les dirigeants de l'entreprise,
et l'adéquation de ces orientations avec les potentialités
propres à l'entreprise et les opportunités offertes par son
environnement.
Une appréciation des opportunités et des menaces
de l'environnement ainsi que les forces et les faiblesses de l'entreprise,
s'avèrent indispensable pour anticiper des difficultés
émanant par exemple d'une saturation du secteur d'activité, ou
d'une insuffisance des capacités de l'entreprise à faire face aux
menaces de son environnement.
Toutes ces informations sont déployées dans un
ultime souci de réduction du risque de crédit.
Généralement, l'attitude d'un banquier voulant
se former une opinion sur une entreprise peut se schématiser comme suit
:
· Evaluation sommaire : Dans une
première étape, le banquier est amené à
dégager certains jugements sommaires concernant l'entreprise en question
partir ses documents sociaux, chose qui va lui permettre d'orienter ses
questions ou ses choix. Il s'agit là d'une détection, purement
descriptive et purement comptable, des principales particularités, qui
ne préjuge pas la décision finale qui sera prise à l'issue
de l'analyse détaillée de l'affaire.
· Analyse de l'entreprise : L'analyse
proprement dite s'efforce d'expliquer les particularités de
l'entreprise. Elle ne se borne pas à l'aspect financier des choses, mais
prend en compte aussi l'aspect économique. Eventuellement, elle montrera
que le premier jugement est en partie erroné, ou mérite pour le
moins d'être nuancé. Ces nuances sont évidemment d'une
grande importance, puisqu'elles forment parfois un élément
tranchant quant à la décision du banquier.
· Synthèse : La décision
implique non seulement le banquier, mais aussi un comité appelé
« comité de crédit » ou «comité des
engagements ».Il faut fournir à ces instances supérieures
une synthèse de cette démarche, qui servira de document de
travail. Elle est nécessairement assez courte, le responsable du dossier
étant prêt à fournir tous les éclaircissements
nécessaires, le cas échéant.
2.1.2.3.2 Les relations
bancaires :
Dans cette rubrique la banque essaiera de déterminer sa
position concurrentielle à travers les mouvements d'affaires que les
clients leur confient, ainsi, l'attribution de conditions trop favorables afin
de fidéliser les clients peut pousser la banque a courir des risques
importants.
2.1.2.4 L'activité et la
commercialisation :
Les données concernant les produits offerts par
l'entreprise, les marchés auxquels elle s'adresse, et la
clientèle qu'elle traite, peuvent expliquer certains postes du compte
des produits et des charges en termes de diagnostic de l'activité, et
donner des indications concernant la qualité de la clientèle,
surtout en ce qui concerne les risques clientèle.
Paragraphe 3 : les risques de crédit
Bancaire
Le risque est présent dans toutes les activités
de l'économie. Selon l'activité, il est tantôt important,
tantôt négligé. En effet, si dans l'activité
concernée ici c'est-à-dire l'activité bancaire, elle a des
effets néfastes alors il faut réfléchir sur une
définition et son évaluation.
2.1.3.1 : Définition du risque de
crédit :
Les banques, comme beaucoup d'entreprises, sont soumises aux
risques. Toutefois, elles sont soumises à plus de formes de risques que
la plupart des autres institutions et la maîtrise des risques bancaires
est un enjeu important : il s'agit du thème central des nouveaux
accords de Bâle qui sont entré en vigueur depuis 2006.
La liste des risques pouvant affecter une banque est
longue : risque de marché, d'option, de crédit, de
liquidité, de paiement anticipé, de gestion et d'exploitation,
risque sur l'étranger, etc.
La notion de risque, couramment utilisée dans la vie
quotidienne, se révèle complexe et à évolué
au fil du temps. Elle est envisagée différemment selon les
domaines et les spécialités.
Ainsi, le mot risque revêt une signification
différente pour le spécialiste de l'environnement, l'assureur, le
banquier, le soignant ou le cadre de direction. Le gestionnaire de risque
l'associe au terme de vulnérabilité.
2.1.3.1.1 Le risque de crédit est
défini comme étant :
« Le risque
résultant de l'incertitude qu'à la possibilité ou la
volonté des contreparties ou des clients de remplir leurs obligations.
Très prosaïquement, il existe donc un risque pour la banque
dès lors qu'elle se met en situation d'attendre une entrée de
fonds de la part d'un client ou d'une contrepartie de
marché »
Le risque de crédit est le risque que le
débiteur ne réponde pas à son obligation initiale qui est
de rembourser un crédit. En fait, dès que le client rend son
compte débiteur, la banque est appelée à supporter un
risque de crédit. Ce qui né du fait que la banque collecte des
fonds auprès du public qu'elle doit être en mesure de restituer en
tout temps ou selon les conditions de retrait fixées. Puisque les
banques ne sont pas à l'abri des fluctuations économiques, elles
doivent jauger les demandes de crédit avec minutie pour minimiser le
risque de crédit.
Il faut noter que dans les affaires de crédit, les
banques sont tenues de respecter « la règled'or des
banques. » Cette règle dite « principe de
l'adossement » stipule que :
« Les banques financent les prêts à
court avec des fonds à court terme et les prêts à long
terme avec des passifs à long terme ».
Dès lors que la banque dans ces transactions avec la
clientèle ne prend pas en compte cette règle, elle doit faire
fasse à des risques notamment le risque de crédit qui se
présente sous diverses formes.
2.1.3.2 : Typologie des risques de
crédit
Les risques liées au crédit sont multiples et
multidimensionnels en plus des risques généraux que court la
banque (risques commerciaux, risques de gestion interne, risques
opérationnels et techniques,...).
è Le risque de crédit
comprend :
- Le risque de contrepartie : qui est
pour une banque ou une entreprise qu'une contrepartie (partie d'une transaction
sur le marché de gré à gré) n'honore pas ses
obligations envers elles. C'est le risque de défaillance d'un
débiteur sur lequel l'établissement détient une
créance ou un engagement de hors bilan assimilable.
Il comprend en général :
Les crédits octroyés
Les titres détenus
Les engagements hors bilan
Les vecteurs qui permettent la distribution des risques sont
les produits dérivés comme les swaps, les contrats à terme
et les options. Aux états unis, la fédéral réserve
board estimait qu'en 1996, les banques américaines détenaient
plus de trente sept trillions de dollars de position hors bilan, comparé
à un montant d'environ un trillion de dollars seulement, 10 ans plus
tôt. Ceci montre que ce risque est apparu avec la diversification des
activités des banques (intermédiation dans les marchés
financiers)
- Le risque de liquidité : qui
apparaît lorsque le client se trouve dans une situation
d'illiquidité (temporaire ou conjoncturelle). On parle alors de risque
de non paiement
- Le risque lié à
l'activité de la structure du demandeur : est le
risque lié à une baisse du chiffre d'affaires dont les
conséquences se font surtout ressentir au niveau de la
rentabilité puis de la liquidité si la chute est durable. En
effet, l'entreprise en proie a des difficultés financières va
faire une hiérarchie de ses engagements, donner une position secondaire
au créancier « banque » et honorera tardivement ses
engagements auprès de celle-ci.
- Le risque sectoriel : lié au
secteur d'activité
Exemple : l'excès de concentration par secteur
peut aussi s'avérer catastrophique ainsi qu'en témoigne l'exemple
du crédit lyonnais, en France, qui avait une exposition excessive dans
le secteur immobilier quand celui-ci s'est effondré en 1992 entrainant
le crédit lyonnais.
- Le risque financier : rattaché
aux crises financières macroéconomiques (dévaluation,
révision du taux par la banque centrale)
Nous illustrerons ce risque par l'exemple le plus marquant des
caisses d'épargne aux états unis durant la période 80. Les
activités de ces institutions étaient constituées en
grande partie de dépôts à court terme qui étaient
utilisés pour financer des investissements immobiliers sous forme de
prêts à long terme à taux fixe. La hausse brutale des taux
au début des années 80 a eu pour conséquences une chute de
la valeur de l'actif net de la caisse d'épargne dont le cours des
ressources a augmenté au delà de la rémunération
fixe des prêts consentis aux investisseurs. Une chute de la valeur de
l'actif immobilier négativement corrélée aux taux
d'intérêt. Ainsi, alors que les marges des caisses
d'épargne devenaient négatives et vulnérables, certains
investisseurs immobiliers se trouvaient en difficulté, voire dans
l'incapacité de faire face à leurs obligations.
- Le risque opérationnel :
concerne des risques d'ordre organisationnel liés au fonctionnement
même de l'établissement de crédit. Il a été
démontré que les crises financières ont surtout pour cause
les défaillances ou manquements du système de contrôle de
l'activité bancaire. En fait, la banque doit surtout veiller à un
système d'octroi du crédit qui ne présente aucune faille
surtout au niveau des autorisations qui provoquent dans la plupart des cas une
dérive du risque de crédit.
- Le risque pays : Compte tenu de la
forte croissance du commerce mondial et des investissements internationaux
notamment dans les pays émergents plus risqués et instables, les
enjeux liés au risque pays sont désormais à prendre en
compte dans certains cas. Le risque pays peut être
défini comme le risque de matérialisation d'un sinistre,
résultant du contexte économique et politique d'un Etat
étranger, dans lequel une entreprise ou une banque effectue une partie
de ses activités.
De ce fait, le risque pays peut englober deux composantes :
· Une composante « risque politique »,
résultant soit d'actes ou de mesures prises par les autorités
publiques locales ou du pays d'origine (gouvernements, législation),
soit d'événements internes (émeutes) ou externes
(guerre).
· Une composante « risque économique et
financier », qui recouvre aussi bien une dépréciation
monétaire qu'une absence de devises se traduisant, par exemple, par un
défaut de paiement. De plus en plus, ces deux sources de risque sont
interdépendantes, ainsi que l'a montré la crise asiatique.
L'Indonésie a connu des bouleversements politiques qui
ont entraîné des soubresauts économiques (effondrement de
la roupie, arrêt des investissements étrangers), mais la crise
politique avait elle-même, entre autres, des origines
économiques.
2.1.3.3 Les facteurs déterminants
du risque de crédit
Le risque de défaut d'une entreprise est très
difficile à cerner en totalité, compte tenu du nombre
élevé de paramètres desquels il dépend. Ces
facteurs peuvent être internes à l'entreprise comme ils peuvent
faire partie de son environnement externe.
Les facteurs liés à l'entreprise elle-même
: Ce sont les paramètres propres à chaque entreprise, qui donnent
des indications sur la probabilité de défaillance pendant la
durée de crédit, plusieurs facteurs entrent en jeu pour
déterminer le degré de risque, ces facteurs sont liés
à la gestion, au profil des dirigeants, aux procédés de
fabrication, à la qualité des produits, à
l'équilibre financier, etc.
Les facteurs liés à l'environnement de
l'entreprise : Ces paramètres sont les plus difficiles à cerner
et à prévoir, ils sont liés à des facteurs externes
à l'entreprise et qui peuvent influencer négativement la bonne
marche de ces activités. En effet, un secteur dont les barrières
à l'entrée (barrières administratives, investissements
lourds, technologie avancée etc.) ne sont pas suffisantes pour
empêcher d'éventuels nouveaux entrants d'apparaître sur le
marché est un secteur risqué.
Les relations en amont de l'entreprise donne des indications
sur une éventuelle hausse des prix, la dégradation de la
qualité des produits fournis, ou même une rupture de stock
causée par un pouvoir de négociation des fournisseurs trop
important, vu leur nombre réduit, ou leur taille importante.
Les relations en aval de l'affaire sont aussi à prendre
en considération, notamment le pouvoir de négociation des clients
qui sera un facteur déterminant des prix pratiqués, des
délais de paiement, et des conditions de vente de façon
générale qui peuvent influencer négativement la
rentabilité de l'entreprise. Il est aussi pertinent d'étudier la
taille de la clientèle de l'entreprise afin d'évaluer sa
solvabilité et la qualité du portefeuille de ces créances.
Ainsi une entreprise qui contracte une assurance sur ses clients s'avère
beaucoup moins risquée qu'une entreprise qui n'a aucune
sûreté sur ses créances.
Section 2 : Analyse du risque de
crédit
Il est nécessaire d'étudier tous les facteurs
externes qui pourront avoir une influence directe ou indirecte sur la
rentabilité afin de déterminer le degré de risque
lié à ces facteurs, et de tenter de se prémunir contre ces
risques par des mesures plus sévères au niveau des garanties
demandées, et par la réduction des lignes de crédit. Dans
cette deuxième partie nous allons surtout mettre l'accent sur la gestion
du risque de crédit entreprise.
Le risque de perte financière, malgré la
réalisation des suretés réelles principales ou
accessoires, résultant de l'incapacité d'un débiteur de
s'acquitter de ses obligations à l'endroit d'un de ses créanciers
est le risque de crédit qu'il est important de gérer pour
maintenir la solidité de la banque prêteuse.
En effet, les faillites des banques enregistrées dans
le monde ces dernières années ont couté
énormément d'argent. C'est pourquoi il est essentiel de
s'interroger sur les mesures qui permettent de réduire le risque de
faillite bancaire du au risque de crédit.
En général, deux familles de mesure permettent
de renforcer la stabilité du système bancaire par rapport au
risque de crédit. Ce sont :
· La réglementation du système bancaire
plus particulièrement la réglementation du capital
· La mise en place de moyens d'analyse et de mesure du
risque de crédit qui est accompagnée de processus de suivi et de
contrôle des risques.
La gestion du risque de crédit consiste à une
évaluation correcte : (bonne analyse du dossier, connaissance de
l'entreprise et du secteur, suivi régulier) et aussi de repérer
le risque de perte et de prendre des mesures appropriées
La gestion du risque de crédit implique d'une
manière générale la prise en compte de trois
éléments à savoir :
· La réglementation liée au
capital ;
· Les techniques modernes de mesure des risques et les
modèles de gestion du risque de crédit ;
· Les processus de contrôle et de suivi des risques
mis en place dans les banques
Paragraphe 1 : les pratiques de la
Gestion du Risque de Crédit
L'activité bancaire, pour parer aux défaillances
des emprunteurs, a mis en place des « gardes fous » qui se
présentent sous diverses formes.
En effet, le secteur bancaire a réfléchi sur les
documents ayant une valeur juridique, des garanties réalisables
permettant de recouvrer au moins une partie de la créance, une assurance
crédit (sous régionale ou internationale) pour compléter
cette garantie.
Ce chapitre nous permettra de cerner les contours des moyens
de se prémunir des risques de crédit.
2.2.1.1 : L'évaluation du risque de
crédit
L'évaluation du risque de crédit varie selon le
client de la banque.
2.2.1.1.1 Cas du particulier :
Pour le cas du particulier, l'évaluation porte
essentiellement sur la constitution du dossier, l'étude du dossier,
l'étude des garanties et l'étude financière.
2.2.1.1.1.1 La constitution du
dossier :
Pour obtenir un prêt personnel (crédit à
court terme), le client demande à la banque les imprimés relatifs
à la demande du prêt personnel. Ces imprimés sont remplis
par le client et portent des informations sur l'identité, l'état
civil du client et éventuellement le nom du banquier chargé de la
gestion du compte. Ces imprimés doivent être signés par le
client, en plus de ces imprimés, le client remet à la banque les
trois derniers bulletins de salaires et enfin une lettre de demande de
crédit manuscrite portant le montant du crédit sollicité
qui doit accompagner le dossier de demande.
2.2.1.1.1.2 L'étude du
dossier :
Elle porte essentiellement sur :
· La capacité d'endettement du client : cette
capacité se mesure par la détermination de la quotité
saisissable du salaire, cette quotité saisissable est égale au
tiers du salaire brut du client.
· Le niveau des engagements actuels du client à la
banque : c'est-à-dire la banque dispose de l'état du compte
du client qui lui permet d'apprécier le niveau de ces engagements
actuels (avance en compte, découvert, autres petits crédits).
· L'étude des engagements du client au niveau de
son employeur (les prêts internes obtenus au sein de son
établissement).
· L'étude des engagements au niveau des autres
banques.
2.2.1.1.1.3 L'étude des
garanties :
Pour un crédit à court terme les garanties
prises sont :
· Engagement de domiciliation : c'est un document
établis en trois exemplaires par la banque, dans lequel le client
demande à son employeur de virer obligatoirement son salaire dans son
compte ouvert à la banque pendant toute la durée du remboursement
du prêt, tout en précisant que ce virement est irrévocable
sauf sur présentation d'une main levée de garantie. Ce document
est contre signé par l'employeur qui conserve un exemplaire et transmet
les autres à la banque.
· La caution salariale : (Co débiteurs) est
accompagnée d'une domiciliation de salaire au même titre que le
débiteur principal. Cette caution salariale est aussi contre
signée par la banque et l'employeur du Co débiteur.
2.2.1.1.1.4 L'étude
financière :
Elle porte sur la capacité du client de faire face
à ces engagements. Elle porte sur la base du salaire brute sur lequel il
faut déterminer la quotité saisissable qui correspond au tiers du
salaire brut multiplié par la durée du prêt doit être
égale ou supérieure au montant du prêt majoré des
frais financiers que sollicite le client (échéance mensuelle).
Et pour le crédit à long terme le banquier pour
le risque de crédit il se base d'abord sur la domiciliation du salaire
du particulier ensuite sur l'hypothèque ou une promesse
d'hypothèque ou un nantissement du droit d'usage à temps.
D'où la décision d'accorder ou de rejeter le crédit
à long terme (immobilier) se trouve sur la validité du titre de
propriété, sur la durée du prêt bancaire et sur la
quotité saisissable.
2.2.1.1.2 Cas de l'entreprise :
Une entreprise, pour solliciter un crédit bancaire,
doit donner à la banque les moyens d'apprécier sa situation
financière et l'opportunité de lui accorder le crédit. Le
banquier doit s'assurer que le crédit demandé est
nécessaire à la bonne marche de l'entreprise, qu'il ne sera pas
détourné et qu'il pourra être remboursé et que le
banquier a le moins de risque en engageant ses fonds dans cette
activité. C'est pourquoi la banque est tenue d'effectuer :
2.2.1.1.2.1 L'analyse financière
traditionnelle :
Elle consiste à faire une synthèse sur les
données de l'entreprise qui sollicite le crédit. Cette analyse se
fait à partir :
Des trois (3) derniers bilans
Des trois (3) derniers comptes résultat
Des trois (3) derniers comptes d'exploitation
Les états financiers prévisionnels (bilan
prévisionnel, compte d'exploitation prévisionnelle planning de
trésorerie prévisionnel, l'échéancier financier
prévisionnel) et même éventuellement le rapport le plus
récent du commissaire aux compte de l'entreprise.
2.2.1.1.2.2 Le bilan :
L'étude d'une demande de crédit exige de la part
du banquier une certaine visibilité. A ce titre, le bilan qui est
considéré comme une « une photographie » de
l'entreprise en un moment donné, met en relief les emplois (actifs) et
les ressources (passifs) qui servent à financer les premiers. La mise en
place d'un concours suppose en règle générale que l'on ait
au moins (3) bilans, à l'exception des entreprises qui viennent
d'être créées. Nous avons deux approches dans la
présentation du bilan :
· L'optique fonctionnelle qui met l'accent sur les
problèmes économiques et les problèmes d'équilibre
comme le Fonds de Roulement et le Besoin en Fonds de Roulement.
· L'optique financière met en relief
différents ratios qui peuvent être utilisés pour
apprécier le risque de prévention des difficultés.
2.2.1.1.2.3 Le compte de résultat :
Le compte résultat est un document essentiel dans la
vie comptable de l'entreprise qui regroupe en sein, l'ensemble des charges et
des produits de l'exercice.
L'analyse du compte résultat permet de mesurer les
performances de l'entreprise :
Ø La production : le chiffre
d'affaires ne correspond qu'à une partie vendue de la production des
biens et services et des marchandises vendues en l'état.
Ø La marge brute d'exploitation :
elle a pour principal intérêt de permettre des comparaisons avec
d'autres entreprises du secteur pour apprécier la
compétitivité de l'emprunteur sur son marché et de mettre
en évidence la spécificité de son activité par
rapport à sa branche de rattachement.
Ø La valeur ajoutée : elle
permet à l'entreprise de s'autofinancer.
Ø L'excédent brut
d'exploitation : est la ressource fondamentale que l'entreprise
tire de son exploitation pour développer ses capacités de
production (investir), améliorer sa trésorerie,
rémunérer les capitaux engagés (actionnaires ;
préteurs). Il joue un rôle clés dans l'établissement
des prévisions de trésorerie et du tableau de financement. Il
doit être suffisant pour permettre à l'entreprise de payer ses
frais financiers, d'amortir ses installations, de constituer les
prévisions nécessaires.
Ø Le résultat
d'exploitation : est le solde disponible après
déduction des dotations aux amortissements et aux prévisions
à l »excédent.
Ø Le ratio : « la
capacité d'autofinancement nette sur la valeur
ajoutée » : est un signal d'alarme très
important ; sa dégradation signifie que la
compétitivité de l'entreprises sa dépendance
financière vis-à-vis de ses préteurs externes s'accroit
Son principal inconvénient résulte du fait que
certaines entreprises n'ont pas d'états financiers ou les états
financiers ne sont pas certifiés donc peu fiables. D'où la mise
en place de nouvelles méthodes pour contourner ce problème
d'états financiers.
Il convient de noter que ces analyses ne se font pas isoler,
elles participent à une combinaison dans la plupart des cas. Celle-ci en
effet pour but d'affiner et d'avoir une meilleure visibilité du risque
encouru devant l'octroi du crédit.
En général, l'intérêt
d'évaluer le risque de crédit d'un emprunteur (entreprise ou
particulier) est surtout de savoir si celui-ci est solvable ou s'il est capable
de faire face à ses engagements envers les créanciers (notamment
les banques).
Il ne s'agit pas d'évaluer simplement et de laisser le
libre cours au crédit (amortissement naturel) mais il s'agira de mettre
en place des outils de suivi permanent de ce risque de crédit et de son
impact dans le cadre de la politique de gestion.
La mesure du risque de crédit surtout sur l'entreprise
est donc un enjeu important, qu'il s'agisse des besoins traditionnels ou des
besoins émergents générés par les nouveaux
instruments comme les emprunts obligataires, l'émission d'action,
etc.
C'est ainsi que les banques doivent disposer des outils de
gestion fiables et encore plus fortes dans la période actuelle de
montée du risque de crédit et surtout de faire face aux documents
(comptes, bilan, etc.) douteux ou falsifiés par certaines entreprises
présentés lors de la demande du crédit.
Paragraphe 2 : Moyens de prévention du
risque de crédit
2.2.2.1 Les supports
Un ensemble de document accompagne le crédit tout au
long de sa vie. Ces supports alimentent aussi une banque de données pour
de futur renouvellement du dit crédit ou pour une autre forme de
concours que l'entreprise sollicitera auprès de la banque.
Ces documents constituent une liasse très utile pour la
mise en place de base de données comme celles faites par la Banque de
France.
Nous allons développer une présentation des
documents les plus importants dans le dossier du crédit.
2.2.2.1.1 La convention du
crédit :
C'est un document élaboré par la banque dans
lequel elle explique les modalités du crédit. Elle a une valeur
de contrat car le client après avoir pris connaissance du dit document
doit approuver afin de lui donner toute son essence juridique.
2.2.2.1.2 L'assurance crédit :
L'assurance crédit a pour objectif d'apporter des
réponses concrètes pour des questions relatives à la
prévention et gestion du risque d'impayé, au recouvrement des
créances en souffrance, à une indemnisation rapide. En effet,
pour trouver la solution adéquate au besoin spécifique, les
compagnies d'assurance ont réfléchi à diverses formes
d'assurance : l'assurance crédit dans ce cas l'assureur prend une
position qui se rapproche de celle de la caution moyennant le versement d'une
prime à la charge de l'emprunteur et l'assurance incendie qui permet un
dédommagement en cas de destruction, de dégradation ou du vol
d'un des biens de l'entreprise qui peut servir de sûretés.
Les une comme les autres permettent en général
de garantir :
Ø Le paiement des créances impayées
issues de procédures collectives,
Ø L'indemnisation des impayés qui pourraient la
mettre en péril (impayés exclusivement pouvant entraîner
des dépôts de bilan),
Ø Le recouvrement des sommes prêtées
à des entreprises,
Ø Etc.
Les formules sont nombreuses. Devant un prêt la banque
fera d'abord un briefing des risques et cherchera à y rattacher une
assurance qui lui permettra de recouvrer ses fonds.
2.2.2.1.3 Les contres garantis
Outre la mise à disposition des organisations
financières locales de ressources à long terme (ligne de
crédit), de garanties de risque politique et de formation en analyse de
risque, il existe une technique d'incitation à l'attribution des
crédits à moyen terme, encore peu développée, qui
consiste à « partager » avec une institution
financière le risque commercial de défaut de ses débiteurs
par l'octroi de garanties partielles.
Elles viennent en sus des garanties classiques. Et vu
l'importance des montants demandés les banques peuvent recourir à
des organismes qui font fonction de garantir les prêts des grands
ouvrages comme le financement des infrastructures, des centrales
électriques, etc.
Dans cette partie donc nous présenterons les organismes
africains qui s'expriment dans la contre garantie de prêts des montants
importants. Ces organismes permettent :
· La garantie des prêts à moyen ou long
terme destinés au financement du projet économique et
financièrement rentable
· L'allégement des conditions d'emprunt par la
bonification d'intérêt ou l'allongement de la durée du
crédit,
· Le financement des opérations spécifiques
sur emprunts subventions : projets intégrateurs,
assistance technique, étude de viabilité technique et
financière ;
· La prise de participation dans le capital.
Parmi ces contres garantis, on a :
2.2.2.1.3.1 FAGACE :
Le Fonds Africain de Garantie et de Coopération
Economique est un établissement public international à
caractère économique et financier crée en 1978 par huit
Etats : Bénin, Burkina Faso, Centrafrique, Cote d'Ivoire, Niger,
Rwanda, Sénégal, Togo ; le Mali s »y est joint en
1996. Le FAGACE a son siège à Cotonou (Bénin).
Les domaines d'intervention du fonds sont les
suivants :
Ø Les industries de valorisation des ressources
naturelles,
Ø Les industries d'import - substitution,
Ø Le développement rural,
Ø Les infrastructures,
Ø Les PME.
1.2.2.1.3.1.1 le fonds de GARI :
Le fonds de garantie des investissements en Afrique de l'Ouest
est une société de droit togolais qui offre des garanties sur les
crédits à l'investissement à moyen et long terme pour les
projets d'investissement sur l'ensemble des pays de la CEDEAO.
1.2.2.1.3.1.2 FAIR :
Le fonds d'aide à l'intégration régionale
est un fonds destiné à assurer le financement d'un
aménagement équilibré du territoire communautaire en
contribuant à la réduction des disparités
régionales. Est adopté, sur la période 2002 à 2006
inclus, le financement du programme d'intervention du FAIR des Etats membres de
l'UEMOA pour un montant de cent dix huit (118) milliards de francs
CFA.
Les contres garantis ne sont que très rarement
utilisées. Ce sont plutôt les garanties assorties de
sûretés en général qui sont plus prisées par
nos banques.
Dans ce paragraphe nous allons présenter les garanties
qui viennent conforter l'espoir du créancier (banquier) de recouvrer ses
fonds en cas de défaillance du débiteur.
2.2.2.1.4 Les garanties
Elles sont les conséquences d'une situation emprunteur
- préteur et permettent au créancier de se prémunir contre
le risque d'insolvabilité de son débiteur en prenant sur celui-ci
des sûretés.
Elles peuvent se présenter comme suite :
2.2.2.1.4.1 Les garanties
personnelles :
2.2.2.1.4.1.1 Le cautionnement simple ou
solidaire :
Le cautionnement est un engagement pris par un tiers, la
caution, de s `exécuter en cas de défaillance du débiteur.
Il ne peut excéder ce qui est dû par le débiteur. Le
cautionnement est unilatéral c'est à dire que seule la caution
prend un engagement.
2.2.2.1.4.1.2 L'aval :
L'aval est l'engagement apporté par un tiers
appelé « donneur d'ordre » ou avaliste sur un effet de
commerce pour en garantir le paiement. L'avaliste est donc solidaire du
débiteur principal. Cette opération s'apparente donc à un
cautionnement.
2.2.2.1.4.1.3 La lettre d'intention :
La lettre d'intention est un document écrit
adressé par une société mère à un
établissement de crédit pour garantir les engagements pris par sa
société filiale. Selon les termes employés dans cette
lettre, ce document crée un engagement moral et une véritable
obligation de moyens ou de résultat.
2.2.2.1.5 Les garanties
réelles :
2.2.2.1.5.1 Le nantissement :
Le nantissement est l'acte par lequel le débiteur remet
au créancier un bien en garantie de sa créance. Si le bien remis
en garantie est meuble, on parle de gage. Il existe plusieurs types de
garanties : le nantissement du fonds de commerce, le nantissement du
matériel et véhicule, le gage sur véhicule et le
nantissement de parts sociales.
2.2.2.1.5.2 L'hypothèque :
C'est l'acte par lequel le débiteur accorde au
créancier un droit sur un immeuble sans dessaisissement et avec
publicité (inscription au registre de la conservation des
hypothèques du lieu de situation de l'immeuble).
Elle peut être légale, conventionnelle (à
la suite d'un contrat) ou judiciaire (résultant d'un jugement). En cas
de non paiement et de poursuites, le créancier procède à
la réalisation du bien par vente forcée de l'immeuble saisi, aux
enchères publiques.
De même, le débiteur ne peut vendre le bien sans
avoir rembourser au préalable le créancier car la garantie est
attachée à l'immeuble. La durée de l'hypothèque
diffère selon le type de crédit à garantir. Une
hypothèque est assortie d'un rang, critère fondamental qui
détermine les priorités lors de la vente de l'immeuble en
présence de plusieurs créanciers. Une hypothèque offre
donc une bonne garantie si le rang est bon.
2.2.2.1.5.3 La contre garantie
Sofaris :
Sofaris (société française d'assurance du
capital risque des PME) est un organisme qui apporte sa garantie au financement
des entreprises en création, en développement aux entreprises qui
ont besoin de renforcer leur structure financière ou autour desquelles
se monte une opération de transmission.
L'intervention de Sofaris s'accompagne d'une réduction
de garanties personnelles demandées au chef d'entreprise. Sofaris, en
accordant sa garantie, facilite l'intervention des banques qui accordent alors
plus aisément les concours financiers dont les PME ont besoin lors des
différentes étapes de leur développement.
Son intervention est donc très prisée par les
banques qui y ont recours afin de réduire leur risque mais
également afin d'obtenir un avis technique (les compétences de
cet organisme étant reconnues dans la profession).
2.2.2.1.6 Phase 3 : La
décision :
Selon les cas, le chargé d'affaires est habilité
à prendre lui-même la décision si les critères
d'analyse sont respectés et qu'il a la délégation pour le
faire (il dispose d'un montant de crédit plafonné).
Au-dessus d'un certain montant d'engagements, il transmet la
demande avec un avis motivé à son supérieur ou à un
comité risque (un service de direction des risques).
Ces derniers donnent un avis, comme vu
précédemment, sur l'opportunité d'accorder le
crédit ou des lignes de fonctionnement court terme (crédits de
caisse, de trésorerie etc.) en se référant
également aux différents critères d'analyse
déjà évoqués et repris dans une analyse
complète et synthétique du dossier. Il existe par
conséquent plusieurs niveaux de délégations.
2.2.2.1.6.1 Les délégations de
pouvoir :
Aujourd'hui, les établissements de crédit
recourent la plupart du temps à un système décisionnaire
décentralisé en matière d'octroi de crédit. Ce mode
de fonctionnement permet une plus forte réactivité au moment
où la concurrence accrue incite les banques à vouloir donner une
réponse rapide à leur client sur l'acceptation ou le refus d'une
demande de prêt.
Dès lors, une procédure de
délégation clairement formalisée doit être mise en
place dans une banque. Cette procédure repose sur deux acteurs : le
délégant et le délégataire.
Dans un premier temps, l'organe délibérant, le
Conseil d'Administration, délègue à l'organe
exécutif un pouvoir de décision pour accorder des dossiers de
crédits à concurrence d'un certain montant ainsi que la
faculté de déléguer à son tour tout ou partie de
ses pouvoirs. Ensuite, le délégataire reçoit
délégation écrite d'un supérieur
hiérarchique pour octroyer lui même des dossiers de
crédits.
On peut donc distinguer plusieurs grands niveaux de
délégations plutôt similaires dans l'ensemble des grandes
banques de notre zone et allant dans l'ordre croissant de pouvoir d'octroi de
crédit :
Ø Délégation chargé
d'affaires entreprises à hauteur d'un certains montant.
Ø Délégation directeur
d'agence.
Ø Délégation comité
direction régionale.
Ø Délégation directeur du service
analyse crédit.
Ø Délégation directeur des
risques.
Ø Délégation de comité de
crédit.
2.2.2.1.6.2 Les comités de
crédits :
Pour les opérations importantes ou
particulières, la décision d'octroi de crédit doit
être prise par plusieurs personnes après l'avis de l'analyste.
Cette unité composée de plusieurs personnes est appelée
comité de crédit.
D'une manière générale la
composition d'un comité de crédit requiert au moins trois
personnes parmi cette liste :
· Le président directeur
général.
· Le directeur général.
· Le directeur des risques.
· Le directeur commercial.
· Le responsable du département analyse
crédit.
Ces comités de crédit sont une pratique courante
dans la plupart des établissements de crédit où des
cellules d'analystes crédit, indépendantes des unités
opérationnelles, étudient les dossiers qui ne relèvent pas
du système de délégation traditionnelle. (Montants ou
groupes importants, affaires sensibles etc.)
La notion de comité des crédits est par
extension le principe de décision collégiale en invitant les
établissements de crédit à opérer une double
signature sur les engagements significatifs. Bien souvent, le système de
délégation des établissements de crédit impose une
double analyse lorsque la nature et l'importance des opérations le
rendent nécessaire.
De plus, certaines formes de financement plus
spécifiques, de type plan d'apurement ou consolidation relèvent
spécialement des comités des crédits.
2.2.2.1.7 Phase 4 : Le suivi du
crédit :
Le crédit est suivi par un monitoring sur le compte en
banque de la société. Une société qui va mal verra
sa situation financière et bancaire se dégrader alertant le
banquier sur le risque de non-paiement du crédit ou sur la
solvabilité de la société. Le banquier est d'abord
alerté avec les dépassements d'autorisation de découverts.
Il' informe ainsi des raisons du dépassement et peut
ainsi connaître certaines difficultés de la société
au jour le jour et peut prendre par exemple la décision d'effectuer le
rejet d'un effet important présenté au paiement.
Le suivi de crédit s'effectue également par le
suivi de la cote externe et interne de la société. Si cette cote
se dégrade brutalement et dans de fortes proportions, les banquiers en
seront avertis.
Enfin, plus périodiquement, à l'occasion des
renouvellements des lignes en court terme, l'analyste reprendra le dossier et
évaluera plusieurs paramètres comme le taux de sortie des
emprunts c'est à dire la capacité d'autofinancement à
pouvoir rembourser les annuités d'emprunts (capital+
intérêts et charges de crédit bail). Des impasses de
remboursements sont alors possibles et montrent une dégradation de la
situation par rapport au moment de l'octroi de crédit.
Plus généralement, ce qui contribue le plus
à la dégradation de la note sur l'entreprise est l'endettement et
son niveau de fonds propres (la marge de sécurité de la
société). Ce sont ces éléments qui, s'ils sont mal
orientés, sont synonymes de grands dangers et conduisent parfois
à des refus sur de nouveaux prêts, des classements en dossiers
sensibles ou dénonciations de prêts puis contentieux.
2.2.2.1.8 Phase 5 : La sortie du
crédit :
La sortie du crédit ne pose aucun problème quand
il va à son terme normalement après remboursement du capital et
des intérêts. Cependant, il arrive qu'une société
voye sa situation financière se dégrader considérablement
et ne puisse plus rembourser son crédit.
Dans d'autres cas encore plus graves, la société
peut subitement disparaître sans avoir remboursé ses
crédits.
· Schéma :
2.2.2.1.8.1 Traitement de 1er et 2nd niveau :
Les affaires spéciales.
Cette entité est, comme son nom l'indique, «
l'antichambre » du contentieux avec la recherche de solutions amiables.
L'agence conserve le compte dans son portefeuille et le département des
affaires spéciales informe le directeur d'agence (DRA) de tout
évènement de nature à aggraver le risque et à
accélérer le recouvrement.
En revanche, le dossier sort du réseau et le DRA ne
pilote plus la relation ni ne décide des opérations. A la
réception du dossier, les membres du département des affaires
spéciales analysent la situation et définissent une
stratégie en accord avec le client.
Ensuite, elle veille au suivi de cette stratégie et
accompagne le client jusqu'à la régularisation complète de
l'exigible. Une fois la relation recadrée, le dossier retourne à
l'agence qui retrouve alors toutes ses prérogatives de gestion à
l'égard du client.
Si les négociations amiables se soldent par un
échec, le DRA consolide les garanties et envoie le dossier au
contentieux avec un historique de toutes les interventions
précédentes.
1. Traitement judiciaire : Le
contentieux :
Le service contentieux est la dernière étape de
la filière risque de la banque. Il est composé de
spécialistes du siège (des juristes essentiellement) qui
s'appuient sur des intervenants extérieurs (avocats, huissiers,...). La
prise en charge par ce service s'impose, entre autres, dès la survenance
du jugement ouvrant la procédure en cas de redressement judiciaire ou de
liquidation judiciaire.
2. La dénonciation du
crédit :
Le banquier peut également souhaiter se séparer
d'un client pour de multiples raisons : incidents de paiements, risques
particuliers ou compte jugé non rentable.
Pour dénoncer ses concours, le banquier doit informer
son client de sa décision par lettre recommandée avec
accusé de réception (Voir annexe 10 sur l'article 313-12) et lui
laisser un certain délai pour s'organiser et retrouver un banquier. La
loi bancaire a fixé ce préavis à 60 jours minimum en cas
de découvert et à 30 jours minimum en cas de crédits de
mobilisation.
En cas de comportement gravement répréhensible
de la part du client (actes délictueux, engagements non tenus,...) ou de
situation irrémédiablement compromise, le préavis n'est
pas obligatoire.
Dans ce cas, après consultation du service contentieux,
le DRA procède immédiatement à la dénonciation des
concours.
2.2.2.1.8.2 les garanties
liquides :
Elles sont composées de dépôts à
terme et autres placements et des ordres de virement irrévocables et
permettent à la banque de suivre le circuit des ressources de
l'entreprise pour pouvoir très vite recouvrer le montant de son
crédit.
Les garanties dans leur objectif premier auraient du suffire
pour prévenir les risques de défaillance du débiteur mais
en général elles ne satisfont pas à cet objectif.
Néanmoins, elles permettent aux entreprises d'accéder au
crédit car améliorant le regard des créanciers
vis-à-vis de l'emprunteur.
I. Les clignotants
La banque peut détecter les risques plus
particulièrement le risque de crédit ;elle doit analyser
l'entreprise depuis sa création jusqu'à la situation actuelle par
le biais des clignotants suivants à savoir :
A. La présentation des comptes :
L'activité économique de l'entreprise
génère des mouvements des biens, de services, de moyens de
règlement dans l'entreprise et les agents économiques. Ces
mouvements sont dits des flux et répondent à une classification
selon que le flux soit lié :
- à la nature :
Réel : concerne des biens
matériaux et services,
Financier : monnaie ou autres moyens de
règlement
- à la destination :
Externe : concerne l'entreprise dans ces
échanges avec des partenaires (achat, vente,...)
Interne : concerne les échanges
entre deux composantes de l'entreprise (ateliers, usine, filiale,....).
Toutes ces opérations doivent faire l'objet
d'enregistrement pour chaque partie de l'entreprise (biens, services,
ressources,...) et d'une ouverture de compte qui enregistre tous les mouvements
du dit élément (augmentation de valeur, diminution,
destruction, ...). A la suite de l'enregistrement des divers flux,
l'entreprise pourra générer des documents de synthèse qui
servent de présentation des comptes. Ce sont :
Le bilan
Le compte résultat
La balance
Le tableau financier des ressources et des emplois
(TAFIRE).
B. Vie de l'entreprise :
La vie de l'entreprise doit être étudiée
pour apprécier le risque dans la mesure où l'entreprise effectue
des échanges dans son milieu qui améliore sa situation initiale.
Donc, il est important de tenir compte de la vie de l'entreprise pour
refléter à temps opportun, une nouvelle image du patrimoine
Mais quelque fois, les banques ne l'utilisent pas car
certaines entreprises ne disposent pas des états financiers.
II. Les informations externes :
L'entreprise est régie par des réglementations
juridiques, monétaires et comptables qui accompagnent sa vie de la
naissance à sa mort. Au Sénégal, les entreprises sont
encadrées par les textes de :
L'UEMOA : union économique et
monétaire ouest africain qui régit l'activité
économique et des banques par le biais d'organes comme la banque
centrale des états de l'Afrique de l'ouest( BCEAO) qui assure le
contrôle du respect des dispositifs de gestion qu'ils
réalisent ;
L'OHADA : organisation pour
l'harmonisation en Afrique du droit des affaires, a pour objectif de mettre en
place un cadre réglementaire uniforme dans l'ensemble des Etats qui ont
adhéré à son programme.
Le SYSCOA : système comptable
ouest africain définit le cadre comptable pour un traitement plus clair
des états financiers mais également décompose ses derniers
et précise le contenu de chaque poste composant les divers états
financiers
C. Fonctionnement du compte de l'entreprise dans la
banque
La banque dispose d'informations sur la tenue du compte de
l'entreprise. Elle examinera avec soin les événements relatifs
à la société c'est-à-dire :
- les impayés,
- le respect des échéances,
- le solde moyen du compte.
III. Les autres clignotants
- La direction : un changement principalement ;
- Les associés ou actionnaires : les cessions de
titres, l'entrée d'u nouvel associé, etc.
- Le décès du principal animateur de
l'entreprise le cas des PME
- Les produits obsolètes ou marchés
saturés,
- Un changement de législation,
- La défaillance du bailleur le plus important,
- La perte de licence,
- Le redressement fiscal,
- la tendance baissière du chiffre d'affaire,
- Le changement du régime,
- Une tension de la trésorerie,
- Une baisse de l'activité,
- etc.
Tous ces éléments montrent que la mesure du
risque de même que sa gestion constituent des éléments que
la banque doit maîtriser pour sortir vainqueur des maux liés au
crédit. En effet, la banque est confrontée à des
éléments externes et internes aux entreprises et à leur
environnement qu'il lui sera assez difficile de comprendre.
C'est pourquoi tant au niveau national qu'à
l'international, de même qu'en son sein, la banque développe des
moyens de gestion qui lui permettent de minimiser les effets du risque de
crédit tenant compte de tous les aspects (réglementaire,
économique,...) de l'environnement aussi bien interne qu'externe de
l'entreprise.
IV. Institutions et les accords internationaux et sous
régionaux prudentiels
1- Les accords internationaux : L'accord de
BALE :
Dans les années 80, les banques internationales
exprimèrent leur inquiétude au regard de la croissance rapide des
risques hors bilan, qui venait s'ajouter aux problèmes des prêts
des pays du tiers monde
C'est ainsi, qu'elles se sont regroupées en pool pour
développer des règles et normes en vue d'assainir le
système bancaire. Ces réflexions se tiennent à
l'intérieur d'un comité constitué de banques centrales et
d'autorités de contrôle bancaire internationales à
Bâle(Suisse). Les dispositions du comité de Bâle sont
envoyées à toutes les autorités de contrôle des
différentes zones monétaires qui doivent l'adopter et
après adoption, les rendre obligatoire au niveau de la dite zone.
Nous avons retenu les trois (3) accords phares suivants dans
le cadre de la gestion du crédit.
A) Bale I
Ce premier accord de 1988 a représenté une
étape fondamentale dans l'établissement d'une
réglementation prudentielle des banques visant à améliorer
la stabilité du système bancaire.
Connu sous le nom de Bâle I ou Bis 88, il impose aux
banques des fonds propres au moins égaux à 8% des actifs
pondérés. Ce ratio appelé communément COOKE mesure
la solvabilité des banques. Le but était d'établir un
système dans lequel les grandes banques internationales se trouvent sur
un pied d'égalité (level playing Field) pour éviter une
surenchère dans les conditions consenties aux clients, qui aurait
inévitablement conduit à une fragilisation du système
bancaire. Le respect de ce ratio exige que le rapport fonds propres d'une
banque et ses engagements (crédits) soit supérieur ou égal
à 8%.
Le ratio de COOKE a pour objectif de mesurer la
solidité des banques et de les rendre plus attentives aux crédits
qu'elles accordent, en conséquence de renforcer les systèmes de
contrôle interne. Le calcul se fait suivant une grille de
pondération établie en fonction du type de crédit
accordé.
Le calcul alloué selon BIS 88 ne reflète pas le
risque économique supporté par la banque. Ceci a, en effet,
conduit à développer des stratégies d'arbitrages du cadre
réglementaire pour réduire l'effet des distorsions de l'accord de
1988 dans l'allocation du capital et la mesure de performance et, en fin de
compte, à inciter les banques à prendre plus de risques.
L'accord BIS 88 présente des insuffisances
suivantes :
1. L'accord BIS 88 ne prend pas en considération
l'effet complexe de portefeuille, même lorsque le risque de crédit
est largement diversifié parmi de nombreux emprunteurs, industries et
localisations géographiques ;
2. Toutes les entreprise sont considérées comme
ayant le même risque de crédit ;
3. Il ne permet pas la compensation des risques (netting) et
n'offre ainsi aucune incitation au recours aux techniques de couverture du
risque de crédit comme les dérivés crédit ;
4. Le ratio de CCOKE, qui définit le capital
réglementaire, est caractérisé par une mesure unique du
risque de crédit, une approche identique dans tous les
établissements et une pondération forfaitaire.
B) Bale 98 :
Conscient des limites de l'accord de 1988, le comité de
Bâle n'est pas resté inactif. Il a d'abord proposé une
première reforme autorisant les banques à utiliser les
modèles internes pour déterminer le capital de
réglementaire qui s'applique au risque de marché des actifs
négociés (le Train Book). Cette reforme est en application depuis
le 1er janvier de 1998, et elle est connue sous le nom de BIS 98.
Ce nouvel accord a consacré l'approche
« valeur à risque » (Var) pour mesurer le risque de
marché et le risque de crédit. Cette méthodologie permet
de prendre en compte l'effet de diversification provenant de la
corrélation imparfaite entre les facteurs de risque.
Les modèles internes permettent de réduire le
capital réglementaire en prenant en considération les effets de
diversification mais, de mesurer précisément les risques,
d'allouer le montant de capital approprié pour le risque encouru et,
ainsi, de ne pas distordre la mesure de performance des différents
centres de profit.
Cet accord s'intéresse également à une
nouvelle reforme sur le calcul de la solvabilité par le biais d'un
nouveau ratio dit MAC DONOUGH. En fait, le taux n'est pas globalement
modifié c'est plutôt la valeur de l'assiette des risques qui est
corrigé.
Ce ratio vise à instaurer un nouveau capital
réglementaire. Il se propose d'offrir un cadre plus complet pour
l'appréciation des risques bancaires plus particulièrement du
crédit. Il offre également un cadre d'analyse qui s'appuie le
plus possible sur les évaluations internes de la banque.
L'accord de 98 pose en fait un problème de
reconnaissance des méthodes internes (surtout pour l'évaluation
du risques de crédit, de marché et opérationnel) plus
particulièrement les systèmes de notations interne mais
également une reconnaissance des techniques de réduction des
risques.
C) Bale 2000+
Le nouvel accord, BIS 2000+, vise à appliquer au risque
de crédit, l'approche de portefeuille développée par
l'accord de 98 et à réduire les défauts des accords
précédents. L'un des objectifs est de proposer une nouvelle
méthode standard basée sur les évaluations d'agences
externes comme Moody's ou Standard & Poor's. Alternativement, certaines
banques pourront utiliser une grille de pondération basée sur
leur système interne d'évaluation du risque de crédit, si
elles arrivent à faire valider leur système auprès des
régulateurs (agence de notation par exemple). Ultérieurement, les
banques les plus sophistiquées pourront utiliser des modèles
mathématiques d'analyse du risque de crédit, qui seuls permettent
de gérer le risque de concentration et prendre en compte les effets de
diversification.
L'accord BIS 2000+ propose un nouveau cadre
réglementaire qui repose sur trois piliers :
1. Exigence minimum de capital :
Le premier point vise à déterminer le montant du
capital que les banques doivent maintenir pour couvrir le risque de
défaut lié à leurs activités risquées. Les
régulateurs envisagent d'imposer aux banques un montant de capital plus
élevé que le minimum requis par ce « premier
pilier » en fonction de la qualité de leur système de
suivi des risques, de la volatilité de leurs profits et de la natures
des marchés sur lesquels elles sont présentes. En revanche, il y
aura une incitation forte pour les banques à déployer des
modèles sophistiqués d'analyse du risque de crédit pour
l'allocation du capital économique et la mesure de performance comme le
RAROC (Risk Ajusted Return on Capital).
2. Processus de suivi par les
superviseurs :
En plus des modèles de mesure des risques, les
régulateurs imposent le recours à l'analyse de scenarios afin
d'examiner l'impact sur la banque d'une crise financière exceptionnelle
que les modèles classiques ne peuvent pas appréhender.
3. Discipline de marché :
Les exigences seront accrues en matière de transparence
et de divulgation des risques de marché, de crédit, de
liquidité, de risques opérationnels, de performance
financière et de position incluant le capital, la solvabilité et
la liquidité et la politique de gestion des risques.
Son application a vu jour en fin 2004.
En résume, ce mouvement de reforme en cours vise, d'une
part, à faire converger les calculs de capital réglementaire et
de capital économique, et d'autre part, à inciter les banques
à développer une vision intégrée de l'ensemble des
risques auxquels elles sont soumises, c'est-à-dire les risques de
marché, de crédit, et les risques opérationnels.
Les accords de Bâle au niveau international
régissent l'activité bancaire dès l'instant où
elles sont ratifiées par les autorités monétaires en
place. En Afrique de l'Ouest, en plus de ces accords d'autres règles et
normes sont exigées aux banques pour assurer une gestion optimale des
risques de crédit.
- V. L'UEMOA et la BCEAO :
L'activité bancaire s'est inscrite dans un
environnement économique. En Afrique de l'Ouest, l'industrie bancaire
est sous l'autorité de l'UEMOA avec comme institution d'application des
politiques monétaires de la BCEAO.
L'UEMOA compte huit Etats membres partageant une monnaie
commune : le Franc de la Communauté Financière Africaine
(franc CFA).
Des nouvelles règles prudentielles applicables aux
banques et établissements financiers ont été mises en
place dans un souci :
· de prendre en considération l'évolution
des normes internationales admises en matière de supervision ;
· d'assurer une protection accrue des déposants
dans un contexte de libéralisation de plus en plus affirmée des
activités monétaires, bancaires et financières ;
· de prendre d'avantage en compte les innovations
financières dans l'appréciation des risques et des engagements du
système bancaire ;
· enfin de procéder à une mise en harmonie
avec le plan comptable bancaire.
Ces nouvelles règles concernent trois domaines :
les conditions d'exercice de la profession, la réglementation des
opérations effectuées par les banques, les normes de gestion.
Nous allons uniquement présenter les dispositions
relatives au traitement du risque dans le cadre de cette reforme.
Dans les conditions d'exercice de la profession, la banque est
assujettie à des règles minimales de provisionnement des risques
en souffrance. Selon les types de risques en particulier celui du risque de
crédit, il est obligatoire ou non de provisionner :
· les risques directs ou engagements par signature sur
l'Etat et ses démembrements, la provision est facultative ;
· les risques garantis par l'Etat, il est
recommandé de constituer une provision à hauteur de la
créance garantie (capital + intérêt) sur une durée
maximale de cinq ans lorsque le risque couvert n'est pas inscrit dans le budget
de l'Etat ;
· les risques privés : s'ils concernent des
créances impayées ou immobilisées, la provision (capital +
intérêt) est facultative. Pour les créances
irrécouvrables elles doivent être passées en perte pour
l »intégralité de leur montant. Dans le cas des
créances douteuses ou litigieuses, les dispositions suivantes sont
prévues :
Ø si elles ne sont couvertes d'aucune garantie, la
provision est à 100% pendant l'exercice encours,
Ø si elles sont assorties de garanties réelles,
la provision est facultative pour les deux premiers exercices et doit porter au
moins sur 50% du total du risque pour la troisième année mais
dès qu'on a la quatrième année, la provision est de
100%.
Dans la réglementation des opérations
effectuées :
· une réglementation des participations : en
effet, les banques ne doivent prendre une partie supérieure à 25%
du capital dans une entreprise ou à 15% de leurs fonds propres. Pour le
cas des sociétés immobilières ou d'immobilisation hors
exploitation, le montant des participations est limité à un
maximum de 15% des fonds propres.
· Une réglementation des prêts aux
dirigeants , actionnaires principaux et au personnel :un montant de 20%
des fonds propres effectifs ne doit pas être dépassé et si
un concours atteint au moins 5% des fonds propres de la banque, celle-ci est
tenue de mettre au courant la BCEAO ou la commission bancaire.
Dans les normes de gestion, cinq (5) ratios sont à
respecter :
· la règle de couverture de risques est
définie comme étant « le rapport fonds propres sur
risque ». Il est fixé à un minimum de 8%. En vue
d'éviter une transformation excessive des ressources à vue ou
à court terme en emplois à moyen ou long terme, les banques
doivent financer leurs emplois à moyen terme et long terme par des
ressources de 75% minimum.
· Un ratio de division des risques : le montant
total des risques sur une seule et même signature, est limité
à 75% des fonds propres effectifs d'une banque
· Un seuil de liquidité et
d'illiquidité : le ratio de liquidité s'exprime sous la
forme du rapport des actifs disponibles et réalisables ou mobilisables
à court terme (3mois maximum) sur le passif exigible à court
terme ou engagements par signature susceptibles d'être
exécutés à court terme (3 mois maximum). La norme est de
75% et doit être respectée à tout moment par
l'établissement.
· Un ratio de structure de porte feuille qui est le
rapport entre les encours de crédits bénéficiant des
accords de classement par le total des crédits bruts distribués
qui doit être égal ou supérieur à 60%.
Le respect de toutes les dispositions intervient dans la
politique de crédit de la banque plus particulièrement dans la
gestion du risque de crédit. Car même si ces dispositions
concernent l'établissement, dans le respect de ses normes intervient le
risque de crédit qui peut fausser surtout les ratios cités dans
les normes de gestion.
La loi bancaire dispose que « les banques sont les
entreprises qui font profession de recevoir des fonds dont elles peuvent
disposer par cheque ou virement et les banques emploient pour leur propre
compte ou pour le compte d'autrui, en opérations de crédit ou de
placement ».Le rôle de la banque est donc d'assurer la
confrontation entre les agents qui ont des excès de
disponibilités et les agents à besoin de financement.
Les banques sont sous la surveillance de la Banque Centrale
qui a mis en place une commission bancaire dont la mission sera
développée ci-dessous. Après, nous présenterons les
institutions au sein de l'UEMOA qui intéressent le crédit dans sa
gestion, son administration.
A) La commission bancaire :
L'organisation de l'activité bancaire au sein de
l'UEMOA a été renforcée par la mise en place d'une
commission bancaire.
La commission bancaire est maillon essentiel du dispositif
conçu en 1989- 1990 pour compléter l'assainissement du
système bancaire en difficultés, pour créer et maintenir
les conditions d'une intermédiation bancaire de qualité. Elle est
un organe de surveillance de et contrôle des banques. Elle exerce sa
mission à travers les instruments suivants :
Ø contrôle sur pièce et sur place lors
d'une mission auprès des banques ;
Ø avis sur les demandes d'agrément des
banques ;
Ø prise de mesures administratives en cas de non
respect des dispositions applicables (mise en garde, disjonction,
procédure disciplinaire) ;
· sanction disciplinaires selon la gravité des
infractions constatées (avertissement, blâme, suspension ou
interdiction de tout ou partie des opérations, limitations dans
l'exercice de la profession, suspension ou démission d'office des
dirigeants responsables, retrait d'agréments).
Elle est composée de fonctionnaires de la BCEAO, qui
établissent pour des sessions, des rapports et études sur le
respect de la liquidation et des règles universelles de bonne gestion
par les établissements de l'UEMOA.
B) Les institutions de suivies et de contrôle de
risque de crédit
1. la centrale des risques :
La centralisation des risques bancaires permet à la
banque centrale d'exercer un suivi et un contrôle à posteriori sur
les crédits distribués par les banques primaires. Cet organe
dispose d'un fichier national des risques tenu à chaque agence
principale. Il retrace par banque les différents risques
recensés. La centrale des risques présente sur la base des
éléments suivants :
- le numéro d'inscription à la centrale des
risques ;
- le statut juridique ;
- le code de nationalité ;
- le code activité basé sur le CITI (classement
international type, par industrie de toute branche d'activité
économique).
La centrale des risques, à travers les statistiques
qu'elle fournit, notamment sur la répartition des crédits
recensés suivant le secteur d'activité et la répartition
par secteur productif et non productif, est un outil qui peut éclairer
les banques primaires dans les décisions d'octroi et allocation du
capital en crédit . La limite actuelle du mécanisme de la
centralisation des risques, tient au fait que les états sont
établis par pays et pour le moment il n'existe pas un système
permettant d'identifier un bénéficiaire de crédit
auprès de banque situées dans les différents Etats.
Des réflexions en cours sont entamées pour la
mise en place d'une centralisation unique des risques et ainsi par là
l'établissement des fichiers à l'image de ceux existant à
l'étranger à l'image du FIBEN (fichier bancaire des
entreprises).
2. la centrale des incidents des
paiements :
La loi uniforme sur les instruments de paiement dans la zone
(cheque, carte de paiement, lettre de change, billet à ordre) a mis en
place un système de prévision et de répression des
infractions. Elle permet aux banques d'apprécier le risque encourus pour
les demandes de crédits.
3. la centrale des bilans :
Elle est mise en place en vue de la collecte des états
financiers pour la constitution d'un répertoire unique des entreprises.
En 2000, des fichiers ont été réalisés et leur
cartographie établie en vue de finaliser la première version du
dit répertoire.
4. les accords de classement :
Ils constituent un instrument important de contrôle
à posteriori des crédits distribués par les banques
primaires. En fait, la banque centrale laisse l'entière
responsabilité aux établissements financiers dans l'octroi des
crédits puis intervient pour surveiller la qualité
intrinsèque du crédit.
Les accords de classement visent principalement à
inciter les banques à détenir des actifs sains mais
également à encourager les entreprises à consentir des
efforts pour améliorer leur gestion et l'équilibre de leur
situation financière.
Les demandes sont introduites au niveau de la BCEAO agence
principale exclusivement par le banquier de l'entreprise. L'accord est
matérialisé à l'aide d'un formulaire.
Pour qu'une entreprise bénéficie d'un accord,
elle doit avoir :
- des ratios de base (comme l'indépendance
financière, la capacité de remboursement, le ratio d'endettement
et le ratio d'endettement acceptable) ;
- d'autres ratios qui complètent l'appréciation
de sa structure financière entre autre le poids des
intérêts dans ses activités, la durée moyenne des
crédits ; ...
Mais également, elle doit disposer d'une bonne cotation
de ses signatures.
Chacune de ses institutions participent à l'analyse et
à la gestion du risque de crédit dans la mesure où ces
organes devraient constituer des bases de données externes pour les
banques.
TROISIEME PARTIE :
CRITIQUES ET SUGGESTIONS
Aujourd'hui la plupart des banques ont fait des efforts et des
progrès énormes dans plusieurs domaines pour atteindre leurs
objectifs de rentabilité ou leurs impératifs de
compétitivité. Ces évolutions ont pour beaucoup
été provoquée par les profondes mutations du secteur au
cours des vingt dernières années.
Que ce soit avec le nouveau cadre réglementaire et le
ratio de solvabilité ou la pression de la concurrence notamment
liée au désencadrement du crédit, les banques ont du
profondément changer, évoluer, adapter leur approche de
l'environnement.
Les banques n'ayant pas réussi à opérer
ces changements ont été généralement
rachetées ou ont connu de très grosses difficultés
à chaque crise bancaire, allant parfois jusqu'à
disparaître.
Ce dernier phénomène est quand même
très rare. Les autorités bancaires, par leur
réglementation, ont réussi à renforcer le système
financier et pousser les établissements bancaires à une meilleure
prise en compte de leurs risques.
Etant au centre de la réforme du ratio de
solvabilité, le risque de crédit, sera désormais dans un
avenir proche considérablement mieux pris en compte par les banques.
Grâce à la notation interne et à une meilleure allocation
des fonds propres, la gestion du risque de crédit s'en trouvera
affiné et permettra un avantage compétitif ou une
différenciation pour ceux qui auront les meilleurs systèmes de
notation interne.
En revanche l'analyse crédit n'a fondamentalement pas
changé et ne risque pas d'évoluér encore
considérablement. La filière risque d'une banque est toujours la
même et l'analyste crédit sera toujours celui qui évaluera
les risques.
La dernière partie de cette étude sera
consacrée donc aux critiques et suggestions
Chapitre 1 : les critiques
Notre démarche sera d'orienter nos critiques non
seulement vers la forme mais également vers le fond
Section 1 : au niveau de la forme
Il apparait clairement que le manuel de procédure
d'octroi des crédits n'est pas actualisé d'une part et d'autre
part il n'existe pas des services spécialisés d'appui aux
entreprises en difficultés
Paragraphe 1 : les manuels de
procédures d'octroi des crédits non actualisés
Le manuel actuel de procédures d'octroi des
crédits date de 1998.il n'intègre donc pas les accords de Bale 2
sur le ratio de Mcdonough
En effet, l'accord de Bale 1 plafonne le montant des fonds
propres dans l'octroi des crédits et n'intègre pas les risques
opérationnels et les risques de Marché des emprunteurs
Ces risques évidemment pourraient amenuiser les
capacités de remboursement des emprunteurs, exemple,
l'instabilité politique est un risque opérationnel, contraint les
entreprises à réduire le volume de leurs activités et donc
leurs engagements contractuels
L'accord de Bale 2 à travers le ratio de Mcdonough,
validé par les normes prudentielles de la BCEAO en 2002 intègre
tous ces différents risques
Paragraphe 2 : le déficit
structurel d'appui aux entreprises en difficultés à la BNDA SA
Au niveau de la BNDA SA, la direction des engagements et des
risques doit se doter d'un pole d'expertise et de conseil pour détecter
très précocement les entreprises en difficultés
En effet, les besoins de financement des entreprises en
difficultés deviennent de plus en plus croissants lorsque celles-ci sont
entre la phase de déclin et celle de dépôt du Bilan
La Banque a non seulement des engagements financiers mais
également moraux envers celles ci
Les métiers de la Banque ont évolué dans
le monde ; en effet, elle est passée de sa vocation traditionnelle
d'octroi des prêts à celle du conseil dans le choix des
investissements de ses clients
L'échec constaté au niveau de sa
clientèle pourrait être interprété comme celui de la
banque en matière d'appui et de conseil
Section 2 : Au niveau du fond
Cette section prend en compte de façon plus
détaillée les aspects abordés dans la
précédente section
Les critiques pourront porter notamment sur le non
plafonnement des crédits d'une part et d'autre part sur la non existence
des produits financiers adaptés aux besoins des entreprises en
difficultés
Paragraphe 1 : le non plafonnement des
crédits
Il est mis en oeuvre avec la fixation des plafonds qui
conduisent à une allocation des risques par catégories de
crédit .Compte tenu du risque total qu'elle est disposée à
assumer, le niveau déterminé par actionnaire, et des fonds
propres dont elle est dotée, une banque fixe une limite maximale au
montant de ses actifs à risque de crédit et décline
ensuite cette limite sous forme de plafonds définis par les emprunteurs
ou les groupes d'emprunteurs, par les types de crédits ou par les zones
géographiques. Les nouvelles méthodes d'évaluation du
risque, les notations externes et internes, facilitent cette modalité de
prévention puisque les crédits sont attachés à une
catégorie de probabilité de défaillance et qu'il est donc
loisible de plafonner les encours à partir de ces catégories de
risques.
Il apparait clairement que l'activité bancaire est
à risque car elle opère non seulement avec ses fonds propres
mais avec ceux des fonds des déposants
Elle doit procéder à des octrois de
crédit plafonnés prenant en compte de façon graduelle les
préoccupations des entreprises en difficultés
Paragraphe 2 : le non existence des
produits financiers adaptés aux besoins des entreprises en
difficultés
Le banquier confronté à une entreprise en
difficulté, va devoir apprécier l'opportunité qu'il peut
avoir ou non de participer au règlement amiable compte tenu des effets
spécifiques que son adhésion entraînera sur sa situation.
Plus simplement, il nous faut démontrer ici, que face à une
entreprise qui ressent des difficultés, le règlement amiable est
le plus souvent la meilleure des solutions pour le banquier.
Pour limiter au mieux le risque juridique et économique
que le banquier recourt en participant au Règlement amiable. il doit
veiller lors de la négociation du plan de redressement de l'entreprise
à ce que certaines conditions préalables soient remplies au
niveau des créanciers participants d'une part, et au niveau des clauses
figurantes dans le règlement amiable d'autre part.
Le banquier ne doit pas financer une entreprise en situation
irrémédiablement compromise, voire en cessation des paiements
(étant donné que l'état de cessation des paiements est
nécessairement antérieur à celui de situation
irrémédiablement compromise).
La question essentielle pour le banquier est de savoir si les
crédits qu'il va octroyer dans le règlement amiable, pourront
engager sa responsabilité pour soutien abusif ?
Cependant, la réalité est qu'il existe un
déficit de communication entre les praticiens
La Banque doit orienter son assistance financière au
renouvellement du fonds de roulement nécessaire au maintien minimal de
l'entreprise menacée de faillite
Chapitre 2 : les suggestions
Face à toutes ces critiques, nos suggestions se feront
sous deux approches notamment à court terme et à long terme
Section 1 : suggestions à court
terme
Renforcer les capacités du personnel impliqué
dans l'octroi des crédits aux entreprises en difficultés
Procéder à l'actualisation du manuel de
procédures d'octroi du crédit,
Veiller à la mise en place d'un observatoire paritaire
entre l'ordre des experts comptables et l'association professionnelle des
banques et établissements financiers,
S'impliquer davantage dans les plans de redressement
judiciaire
Section 2 : suggestions à long
terme
I- Réception des demandes
Intervenants
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Description de la procédure
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Documents
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Référence
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Directeur
Commercial
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Les demandes de crédit reçues au Service
Courrier sont transmises au Directeur Commercial conformément à
la procédure de gestion du courrier.
Le Directeur Commercial prend connaissance de la demande, y
appose ses instructions éventuelles et son visa, puis les impute
à son tour aux différents Gestionnaires de Compte selon leur
portefeuille.
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II- Instruction des demandes
Intervenants
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Description de la procédure
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Documents
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Référence
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Gestionnaire de
Compte
Gestionnaire de
Compte
Gestionnaire de
Compte
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A la réception de la demande, le Gestionnaire de
Compte ouvre un dossier physique de demande de crédit.
Il appelle le client ou effectue une visite d'exploitation au
besoin pour compléter le dossier de crédit. La visite qui a pour
objet d'apprécier de visu le projet fera l'objet d'un mémo de
compte rendu à classer au dossier de crédit après revue
par le Directeur Commercial.
Il étudie le dossier constitué qui doit
comporter les informations suivantes :
- les états financiers des trois derniers exercices
;
- le compte d'exploitation prévisionnel ;
- le plan de trésorerie ;
- le plan de financement ;
- les éléments recueillis sur le terrain lors de
la visite
d'exploitation ;
- les demandes de renseignements commerciaux chez les
confrères ;
- les garanties proposées.
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Intervenants
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Description de la procédure
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Documents
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Référence
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Gestionnaire de
Compte
Gestionnaire de Compte
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Compte tenu de toutes les informations recueillies, il retient
un programme de financement qu'il présente au client.
Il établit :
- une fiche signalétique de proposition de
crédit à partir de toutes les informations recueillies,
- une fiche d'autorisation avec un bref descriptif de la
demande et des conditions de récupération des fonds.
Il les met dans le dossier avant sa transmission au Directeur
Commercial
Les facilités de caisse ne font pas l'objet de dossier
de crédit.
Le Gestionnaire de Compte analyse la demande de
facilités de caisse du client ainsi que les moyens de couverture du
solde dès sa réception.
En général, les moyens de couverture du solde
sont des chèques déposés sur le compte non encore
crédités, des effets présentés non échus,
des virements émis en faveur du client et non encore
crédités sur son compte, etc.
Il établit une fiche d'autorisation en cas d'avis
favorable avec un descriptif de la demande et des conditions de
récupération des fonds.
Il transmet la fiche à laquelle est joint le
justificatif découverture au Directeur Commercial.
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Fiche
signalétique de crédit
Fiched'autorisation
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III- Prise de décision
Intervenants
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Description de la procédure
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Documents
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Référence
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Directeur Commercial
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Le Directeur Commercial s'assure que le dossier de
crédit est complet, et qu'il est cohérent par rapport à la
politique de crédit de la Banque. Il vérifie que :
- la relation est satisfaisante à travers le
fonctionnement du compte ;
- le financement sollicité est acceptable ;
- les résultats prévisionnels sont
réalistes ;
- les garanties proposées assurent correctement la
couverture du risque.
Il donne son avis sur la fiche signalétique de
proposition de crédit et transmet le dossier au Directeur des Risques
qui le remet au Responsable du Service Contrôle et Administration des
Crédits pour l'attribuer à l'Analyste des Crédits.
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Intervenants
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Description de la procédure
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Documents
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Référence
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Analyste des Crédits
Directeur des Risqués
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Il effectue une contre analyse du dossier pour laquelle son
avis est formalisé sur une fiche d'analyse de crédit reprenant
les informations essentielles du dossier.
Il remplit également une fiche de cotation qu'il joint
au dossier.
Il transmet ensuite le dossier au Responsable du Service
Contrôle et administration des Crédits qui l'envoie après
vérification au Directeur des Risques.
A la réception du dossier, le Directeur des Risques
vérifie l'existence de l'avis favorable du Directeur Commercial sur la
fiche synoptique. Il vérifie également selon le type de
crédit :
- la situation globale du secteur concerné ;
- la moralité des dirigeants ;
- la rentabilité du projet ;
- le niveau des encours dans le secteur concerné ;
- du respect des instructions de la Direction
Générale ou du barème des conditions applicables aux
clients ;
- du respect des ratios prudentiels que sont le ratio de
couvertures des risques, des emplois à moyen et long terme par les
ressources stables, le ratio des divisions des risques et le ratio de structure
du portefeuille ;
- apprécie la capacité financière du
client ainsi que les garanties proposées ;
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Fiche d'analyse de crédit
Fiche de cotation
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Intervenants
|
Description de la procédure
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Documents
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Référence
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Directeur
Administratif et Financier
Directeur des Risques
Directeur Général et Comité de
Crédit
Conseil d'Administration
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Le Directeur Administratif et Financier fournit les
différents ratios cités ci-dessus sur demande expresse du
Directeur des Risques.
Il donne son avis sur la fiche signalétique
Il donne son avis sur la fiche signalétique de
proposition de crédit et transmet le dossier au Directeur
Général.
Le Directeur Général porte l'avis de la
décision de crédit sur la fiche synoptique après la
vérification du respect de la procédure à travers les avis
des différents intervenants et la consultation du Comité de
Crédit.
Pour les montants de crédit qui relèvent de la
compétence du Conseil d'Administration, le dossier est transmis à
cette instance pour prise de décision.
Les dossiers nécessitant l'accord du Conseil
d'Administration feront l'objet d'un procès verbal.
Les dossiers sont ensuite renvoyés au Responsable du
Service Contrôle et Administration des Crédits par le Directeur
des Risques.
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Intervenants
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Description de la procédure
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Documents
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Référence
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Responsable du Service Contrôle
Administration des crédits
Gestionnaire de Compte
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Trois cas peuvent se présenter :
Cas 1 : accord de la banque
Il informe la Direction Commerciale pour la mise en oeuvre de
la notification.
Le dossier de crédit est transmis au Service Juridique
pour la prise de garantie.
Cas 2 : ajournement
L'ajournement peut être prononcé pour plusieurs
raisons dont les plus courantes sont :
- étude ou garantie complémentaire,
- complément de pièces à recueillir.
Dans ce cas, le dossier de crédit est remis aux agents
concernés conformément aux tâches à effectuer.
Cas 3 : refus de la banque
Le dossier de crédit est transmis au Gestionnaire de
Compte qui informe le client par écrit du refus de la Banque.
Le Gestionnaire de Compte prépare la notification
écrite de l'accord de l'octroi du crédit au client qu'il remet au
Directeur Commercial pour signature.
Il rappelle dans le courrier, les différents
crédits accordés et leurs caractéristiques ainsi que les
conditions de mise en place du prêt.
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Intervenants
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Description de la procédure
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Documents
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Référence
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Directeur Commercial
Directeur des Risques
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Le Directeur Commercial signe le courrier de notification et
le remet au Directeur des Risques pour une seconde signature avant son envoi au
client.
Le Directeur des Risques signe le courrier après que le
Responsable du Service Juridique ait certifié que la banque n'est pas
exposée et l'envoie au Service Courrier pour expédition.
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IV- Prise de garanties
Intervenants
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Description de la procédure
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Documents
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Référence
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Responsable Service Juridique
Gestionnaire de Compte Client
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Si le client accepte l'offre qui lui a été
notifié, il s'occupe de la prise des garanties exigées par
l'instance qui a approuvé le crédit (mentionnées dans la
notification).
Le Responsable du Service Juridique établit le contrat
de crédit conformément à la lettre de notification
acceptée par le client et le remet au Directeur des Risques pour
être remis au
Gestionnaire de Compte par l'intermédiaire du Directeur
Commercial.
Il invite le client pour la signature de la convention de
crédit.
Le client devra matérialiser son acceptation par
signature de la convention de crédit
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Intervenants
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Description de la procédure
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Documents
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Référence
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Responsable
Service Juridique
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Les garanties sont scindées en deux catégories
:
- Les garanties usuelles ;
- Les garanties spécifiques.
*les garanties usuelles
Les garanties usuelles sont celles que tous les dossiers de
crédit doivent comporter. Il s'agit :
- de la signature de la convention d'ouverture de
crédit ;
- du billet à ordre ;
- de l'engagement de domiciliation des recettes et /ou la
domiciliation du salaire (ou de la pension) ;
- du questionnaire médical et du contrat d'affiliation
à l'assurance vie.
*les garanties spécifiques
Les garanties spécifiques consistent en des
sûretés réelles ou personnelles.
Les garanties sont prises lorsque :
- elles sont expressément prévues dans
l'étude du dossier ;
- elles ont été jugées nécessaires
par un organe du circuit de décision.
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Intervenants
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Description de la procédure
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Documents
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Référence
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Responsable Service Juridique
Directeur des Risques
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Les garanties personnelles sont constituées par l'aval,
le cautionnement et la lettre de garantie.
Les garanties réelles sont constituées :
ü ??de l'hypothèque ;
ü ??des nantissements ;
ü ??de la clause de réserve de
propriété
ü ??etc.
Une fois la procédure de prise des garanties
terminée, il enregistre les garanties prises sur la fiche
d'autorisation. Il la vise et envoie le dossier de crédit au Responsable
du Service Contrôle et Administration des Crédits qui peut alors
effectuer la mise en place du crédit.
Si toutes les garanties n'ont pas pu être
réunies, le Responsable du Service Juridique établit une demande
motivée pour autorisation à titre exceptionnelle de la mise en
place du crédit qu'il remet au Directeur des Risques.
Cette demande est transmise à l'instance qui a
initialement approuvé le crédit pour décision.
C'est seulement en cas d'avis favorable que le dossier de
crédit est transmis au Responsable du Service Contrôle et
Administration des Crédits pour la mise en place du crédit.
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C'est donc au terme de toutes ces démarches, que la
banque consent au déblocage des fonds.
Chapitre 3: Les Annexes
3.1. Ratios des accords de classement
BCEAO
Avis aux banques et établissements financiers
n°4/AC/02 relatif au dispositif des accords de classement (extraits)
Les ratios de décision
La suite réservée aux demandes d'accord de
classement dépend de la situation des ratios dits de décision.
Les ratios de décision sont au nombre de quatre (4) :
Autonomie financière ;
Capacité de remboursement ;
Rentabilité ;
Liquidité générale.
Ratio d'autonomie financière :
Ce ratio mesure l'effort de capitalisation des actionnaires,
à savoir l'importance des capitaux propres par rapport à
l'ensemble des ressources financières de l'entreprise. Il est
défini comme le rapport entre les capitaux propres corrigés et le
total du passif du bilan. Les capitaux propres corrigés sont obtenus
après déduction des non-valeurs et des distributions de
dividendes décidées par l'Assemblée Générale
Ordinaire des Actionnaires.
Cependant, il est possible d'intégrer les comptes
courants d'associés dans le calcul du ratio d'autonomie
financière en les assimilant à des quasis fonds propres aux
conditions suivantes certification de l'existence de ces comptes courants
d'associés par un Commissaire aux comptes ;
production d'un acte notarié de blocage sur une
durée minimale de 5 ans avec cession d'antériorité des
créances.
En tout état de cause, les comptes courants
d'associés ne peuvent être inclus dans les fonds propres que dans
la limite de 100 % du montant des capitaux propres.
La norme minimale du ratio d'autonomie financière est
fixée à 20 % pour toutes les entreprises.
Ratio de capacité de
remboursement :
Ce ratio permet de mesurer la capacité de l'entreprise
à faire face à ses échéances. Il se calcule par le
rapport entre les dettes financières et la capacité
d'autofinancement globale (CAFG).
Le ratio de capacité de remboursement doit être
inférieur ou égal à 4.
La norme maximale de 4 années a été
retenue pour tenir compte notamment du fait que la CAFG doit couvrir certains
éléments : règlement des dividendes, paiement des dettes
et renouvellement des immobilisations.
Ratio de rentabilité :
Il mesure les performances de l'entreprise et se
détermine en rapportant le résultat net de
l'exercice au chiffre d'affaires hors taxes.
Le ratio de rentabilité doit être positif.
Ratio de liquidité
générale :
Il permet d'apprécier les risques de faillite de
l'entreprise à partir d'éléments de son exploitation. Il
est défini par le rapport entre l'actif circulant incluant la
trésorerie (Actif) et le passif circulant y compris la trésorerie
(Passif).
La norme minimale est fixée à 1 pour le ratio de
liquidité générale.
Les ratios d'observation :
Les ratios dits d'observation permettent d'approfondir
l'analyse de la situation financière des entreprises,
indépendamment de toute décision d'accord de classement. Ils sont
d'une grande utilité dans la perspective d'une évolution des
accords de classement vers un système de rating. Les ratios
d'observation sont établis à titre indicatif.
Les quatre (4) ratios d'observation retenus sont les
suivants :
Rotation des stocks : stock moyen x 360/chiffre d'affaires
hors taxes
Ø Délai clients : clients x 360/chiffre
d'affaires toutes taxes comprises
Ø Délai fournisseurs : fournisseurs x 360/achats
toutes taxes comprises
Ø Equilibre financier : fonds de roulement/besoin de
financement global.
procédures de décision
Les normes fondant la décision d'accord de classement
dépendent de la taille de l'entreprise, conformément aux
critères retenus par l'OHADA qui permettent d'établir les
classifications ci-après :
Ø moyennes et grandes entreprises ;
Ø petites entreprises ;
Ø et enfin, très petites entreprises.
De même, il n'y a plus de rejet automatique d'une
demande d'accord de classement pour non-respect de la norme d'un ratio ; les
nouvelles procédures prévoient un examen complémentaire du
dossier.
En tout état de cause, un accord de classement ne
pourra être délivré si l'entreprise, au moment de la prise
de décision, est déclarée interdit bancaire ou judiciaire.
L'accord octroyé est également suspendu si l'interdiction
intervient au cours de sa période de validité.
Cas des petites, moyennes et grandes entreprises
Hypothèse 1 : respect des quatre (4)
ratios de décision au cours du dernier exercice L'accord de classement
est délivré.
Pour les entreprises de commercialisation de produits
agricoles de rente, il n'est cependant pas tenu compte du ratio de
liquidité générale dans l'appréciation du dossier
de demande d'accord de classement.
Hypothèse 2 : non-respect de la norme
minimale du ratio d'autonomie financière au cours du dernier exercice
S'il n'existe pas de comptes courants d'associés.
L'accord de classement est refusé.
Ø S'il existe des comptes courants
d'associés.
Lorsque le ratio d'autonomie financière est positif et
que les normes des trois autres ratios décisionnels sont
respectées, un accord de classement pourrait être octroyé,
à condition que l'entreprise dispose de comptes courants
d'associés susceptibles d'être intégrés aux fonds
propres (au numérateur) sous les conditions précisées dans
la détermination des critères financiers.
L'accord de classement ne serait délivré le cas
échéant que si le ratio d'autonomie financière ainsi
ajusté des comptes courants d'associés respecte la norme minimale
fixée à 20 %.
Hypothèse 3 : non-respect du ratio de
rentabilité la dernière année Si le non-respect est
jugé d'ordre conjoncturel.
L'origine conjoncturelle du non-respect de la norme de
rentabilité au cours de la dernière année sera
appréciée à travers les éléments suivants
:
Ø la tendance observée par rapport aux trois
derniers exercices ;
Ø l'identification précise de l'origine du fait
: crises énergétiques, sociopolitiques, etc. ;
Ø la quantification de l'impact du fait sur
l'exploitation : baisse de la production, augmentation
des charges...
Une fois l'origine conjoncturelle du non-respect de la norme
de rentabilité établie, la rentabilité moyenne sur les
trois derniers exercices est calculée. Deux cas de figure peuvent se
présenter :
Ø la rentabilité moyenne est positive : l'accord
de classement sera délivré si les normes des trois autres ratios
de décision sont respectées ;
- la rentabilité moyenne est négative : l'accord
de classement ne sera délivré que si l'entreprise présente
des mesures de redressement à la satisfaction de la Banque Centrale.
Si le non-respect est jugé d'ordre structurel.
L'accord de classement est refusé.
Hypothèse 4 : non-respect de la norme
de capacité de remboursement la dernière année L'accord de
classement ne pourrait être délivrée que si la demande est
sous-tendue par un crédit bénéficiant d'une garantie
institutionnelle ou de toute autre garantie approuvée par la
Banque Centrale.
Les garanties susceptibles d'être prises en compte sont
celles dont la nature permet une réalisation aisée en cas de
défaillance du débiteur principal. Ainsi, sont retenues les
garanties
Ø des institutions financières
spécialisées dont la vocation première consiste à
garantir des concours bancaires obtenus par les entreprises (Fonds GARI,
FAGACE, FSA ..) ;
Ø des institutions financières internationales
;
Ø des fonds spécifiques ;
Ø des banques et établissements financiers ;
Ø des administrations centrales et leurs
démembrements.
Les sûretés mobilières et
immobilières sont écartées du fait des difficultés
liées à leur évaluation et leur réalisation.
La garantie sera acceptée si après examen, la
BCEAO juge que la situation financière de l'institution garante est
satisfaisante.
Le montant de l'accord de classement délivré ne
saurait excéder la marge maximale de remboursement (montant du
crédit couvert par la garantie).
Hypothèse 5 : non-respect de la norme
du ratio de liquidité générale la dernière
année En cas de non-respect du ratio de liquidité
générale la dernière année, un examen
complémentaire du dossier est effectué tenant compte :
Ø de son origine conjoncturelle ou structurelle ;
Ø du cas des sociétés de
commercialisation de produits agricoles d'exportation.
v Non-respect conjoncturel
L'origine conjoncturelle du non-respect du ratio de
liquidité générale au cours du dernier exercice est
appréciée à travers les éléments
ci-après :
Ø l'analyse de la liquidé générale
au cours des trois exercices précédents révèle que
l'entreprise n'avait pas un problème particulier de liquidité;
Ø l'identification précise du fait conjoncturel
: événements imprévisibles notamment fermeture de
frontières, embargos, crises sociopolitiques etc ayant
entraîné une détérioration des produits rendant
ainsi difficile la couverture du passif circulant augmenté des
crédits courants bancaires par l'actif circulant, défaillance de
clients importants ;
Ø la quantification de l'impact de la conjoncture sur
le bilan de l'entreprise : augmentation des provisions sur stocks,
dépréciation importante du poste client ...
Si le non-respect est d'origine conjoncturelle, la
décision d'octroi d'un accord de classement est fondée suivant
les deux cas de figure ci-après :
Ø la moyenne du ratio de liquidité
générale calculée sur les trois dernières
années est conforme
à la norme fixée ;
Ø la moyenne du ratio des trois dernières
années est inférieure à la norme requise mais l'entreprise
présente des mesures de redressement à la satisfaction de la
Banque Centrale.
Le non-respect du ratio de liquidité
générale pour des motifs conjoncturels n'est donc pas un
critère de rejet définitif de la demande d'accord de
classement.
Si le non-respect est jugé d'ordre structurel, l'accord
de classement est refusé.
Cas des sociétés de commercialisation de
produits agricoles d'exportation Il n'est pas tenu compte du ratio de
liquidité générale dans l'examen des demandes d'accord de
classement des entreprises de commercialisation de produits agricoles
d'exportation.
Dispositions diverses Le présent dispositif entre en
vigueur le 1er mars 2003.
Un délai de grâce d'un an est prévu,
pendant lequel aucune sanction ne sera appliquée, afin de permettre aux
établissements assujettis de s'adapter aux nouvelles mesures qui
annulent et remplacent les dispositions précédentes.
Fait à Dakar, le 31 décembre
2002.
|
3.2.1 Demande et projet
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ToureNotes2.13
|
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1. Objet et forme d'intervention
|
|
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|
Le financement partiel de ses besoins en fonds de roulement et
d'investissement (l'achat de matières premières). L'intervention
sera faite sous forme de plafond de découvert, d'avance sur stocks,
d'importation sous forme de crédit documentaire et de crédit
à moyen terme pour le renouvellement de certaines immobilisations.
|
|
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|
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2. Motifs
|
(cas de financement d'investissements)
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|
Renouvellement des immobilisations.
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3. Justification de la demande
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|
SIMPLAST a connu au cours des trois exercices une crise qui
s'est traduit par des problèmes financiers (non respect de délais
de règlements par des clients, la rupture de stocks) et technique (la
qualité des marchandises n'était pas constante,
défaillance de la politique commerciale). Des mesures de restructuration
ont été prise en 2008, entre autre (changement de direction,
mesure financière) capitalisation, transformation.
|
|
|
|
|
|
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|
4. Adéquation plafonds demandés avec
Chiffre d'affaires, délais clients, fournisseurs, stocks
|
|
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|
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|
Rubriques
|
2009
|
2 010
|
2 011
|
Nombre de jours de chiffre d'affaires financé par les
banques à CT
|
105
|
98
|
93
|
Délai client
|
96
|
56
|
75
|
Délai fournisseur
|
272
|
195
|
269
|
Vitesse de rotation des stocks
|
240
|
127
|
122
|
|
|
|
|
|
|
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5. Desciption du projet ou objet demande
|
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|
La présente demande porte sur la rénovation du
parc des machines et moules de la société. Cette
rénovation qui s'avère indispensable pour SIMPLAST vu le taux
d'obsolescence (74,32%) a été élaboré en
concertation avec les instances dirigeantes de la société. Ce
programme d'investissement comprend : l'achat de (04) machines à
injection, (03) machines souffleuses, une dizaine de moules, l'achat d'un
granilateur, d'une machine de sérigraphie, d'un transformateur de
tension électrique (EDM), palan électrique et fourchette.
|
|
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6. Schéma de financement
|
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|
Le plan d'investissement fait ressortir un besoin de
financement de 605.180.320 FCFA qui sera couvert par les ressources suivantes
:
|
|
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|
|
|
|
|
Autofinancement : 300.000.000 FCFA, soit 49,57% du montant
total des investissements
|
|
Crédit à moyen terme : 305.180.320 FCFA, soit
50,43% du montant des investissements
|
|
|
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|
|
|
|
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3.2 ETUDE DE CAS : Exemple SIMPLAST
FICHE DE PRESENTATION
|
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|
Année
|
2010
|
Date d'ouverture compte
|
15/04/2003
|
|
|
|
Numéro client
|
0100711
|
Nom client
|
SIMPLAST-SA
|
|
|
|
Forme Juridique
|
SARL
|
|
|
|
|
Secteur d'activités
|
Fabrication de produits plastiques
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
millions FCFA
|
|
|
|
|
|
|
|
Situation financière
|
2007
|
2008
|
2009
|
2010
|
2011
|
2012
|
2013
|
|
|
|
|
|
|
|
|
CA total
|
1 327
|
1 330
|
1 604
|
2 351
|
2 473
|
2 589
|
2 718
|
CA à la BNDA
|
81
|
406
|
800
|
69,43
|
|
|
|
% part BNDA
|
6%
|
31%
|
50%
|
3%
|
0%
|
0%
|
0%
|
Endettement total
|
1 133
|
740
|
403
|
675
|
556
|
461
|
445
|
Endettement BNDA
|
50
|
346
|
485
|
791
|
|
|
|
% Endettement BNDA
|
4%
|
47%
|
120%
|
117%
|
0%
|
0%
|
0%
|
Nombre de jours de CA financé
|
222
|
307
|
218
|
4 101
|
-
|
-
|
-
|
Solde moyen créditeur compte
|
7
|
3
|
-
|
|
|
|
|
Solde moyen débiteur compte
|
2
|
3
|
41
|
|
|
|
|
DAT
|
|
|
|
|
|
|
|
Autres dépôts
|
|
|
|
|
|
|
|
Capitaux propres
|
- 225
|
402
|
419
|
998
|
1 276
|
1 636
|
2 061
|
Fonds de roulement
|
186
|
196
|
211
|
479
|
648
|
863
|
1 222
|
Besoin de financement global
|
279
|
449
|
256
|
- 48
|
- 152
|
1 001
|
897
|
Trésorerie nette
|
- 93
|
- 253
|
- 45
|
527
|
800
|
- 138
|
325
|
CAFG
|
25
|
133
|
167
|
351
|
338
|
360
|
405
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
millions FCFA
|
|
|
|
|
|
|
|
|
Engagements antérieurs
|
|
|
Situation actuelle du Client
|
|
|
|
|
2007
|
2008
|
2009
|
Plafond
|
Utilisation
|
Disponible
|
Date d'échéance
|
Découvert
|
50
|
50
|
50
|
50
|
27
|
23
|
31/05/2010
|
Escompte
|
-
|
-
|
-
|
-
|
-
|
-
|
|
Enagements par signature
|
-
|
-
|
-
|
-
|
-
|
-
|
|
Crédit court terme
|
-
|
126
|
265
|
265
|
-
|
265
|
31/05/2010
|
Crédit moyen terme
|
-
|
-
|
-
|
63
|
30
|
33
|
30/04/2011
|
Crédit documentaire
|
-
|
170
|
170
|
170
|
-
|
170
|
31/05/2010
|
Impayés
|
|
|
|
|
|
|
|
Total
|
50
|
346
|
485
|
548
|
57
|
491
|
|
Engagements extérieurs
|
|
|
|
|
|
-
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
millions FCFA
|
|
|
|
|
|
|
|
|
Demande (1)
|
|
|
Situation après accord
Comité
|
|
|
|
|
Utilisation
|
Dépassement
|
Renouvellement
|
Plafond
|
Utilisation
|
Disponible
|
Date échéance
|
Découvert
|
|
-
|
50
|
50
|
-
|
50
|
30/06/2011
|
Escompte
|
|
-
|
-
|
-
|
-
|
-
|
|
Enagements par signature
|
|
#NOM?
|
#NOM?
|
#NOM?
|
#NOM?
|
#NOM?
|
|
Crédit court terme
|
|
#NOM?
|
#NOM?
|
#NOM?
|
#NOM?
|
#NOM?
|
30/06/2011
|
Crédit moyen terme
|
|
306
|
-
|
369
|
30
|
339
|
30/04/2011
|
Crédit documentaire
|
|
-
|
170
|
170
|
-
|
170
|
30/06/2011
|
Total
|
-
|
#NOM?
|
#NOM?
|
#NOM?
|
#NOM?
|
#NOM?
|
|
Garantie
|
|
-
|
|
1 146
|
1 146
|
|
|
Rapport Garantie/Engagements
|
0%
|
#NOM?
|
#NOM?
|
#NOM?
|
#NOM?
|
#NOM?
|
0%
|
(1) Remplir les différentes colonnes selon le cas
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
Commentaires et observations
|
|
|
|
|
|
|
Demande de renouvellement et d'augmentation de plafonds pour
le financement partiel du besoin en fonds de roulement et d'investissement.
L'augmentation porte sur le crédit à moyen terme pour le
renouvellement des immobilisations de la société.
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
2 009
|
2 010
|
2 011
|
2 012
|
2 013
|
2 014
|
Nombre de jours CA financés par crédits à
CT
|
105
|
98
|
93
|
|
|
|
Délais client
|
|
96
|
56
|
75
|
|
|
|
Délais fournisseurs
|
|
272
|
195
|
269
|
|
|
|
Vitesse de rotation des stocks
|
|
240
|
127
|
122
|
|
|
|
Échéances / cash-flow
|
|
|
99%
|
161%
|
144%
|
109%
|
109%
|
Dettes financières /cash-flow
|
|
2
|
1
|
1
|
0
|
0
|
0
|
|
|
|
|
|
|
|
|
Segment
|
2
|
sur 5
|
|
|
|
|
|
Client
|
3
|
sur 5
|
|
|
|
|
|
Demande
|
4
|
sur 5
|
|
|
|
|
|
Garanties
|
3
|
sur 5
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
Score
|
60%
|
ASSEZ BON RISQUE
|
|
|
|
|
3.2.2 Bases de projections
|
(exemple: Marchés futurs pour les BTP)
|
|
|
|
La nouvelle politique commerciale (éviter la
saisonnalité des activités) a donné de bons
résultats puisque sur les 3 dernières années, le
résultat net est passé de -143 MXOF en 2007 à 85 MXOF en
2009, soit une amélioration de la performance de plus de 140% entre 2007
et 2009. La Société est également de plus en plus active
dans la conquête du marché agro-industriel et a
développé des produits sur ce segment de marché.
Dans le souci d'assurer son approvisionnement correct en
matière première qui est un sous produit du pétrole, la
société sollicite le renouvellement de ses concours à la
BNDA qui lui ont permis de s'approprier plus de 85% des parts du marché
du plastique au Mali.
|
|
|
|
|
|
|
|
|
Analyse du bilan prévisionnel
|
millions FCFA
|
|
|
|
|
Eléments
|
2010
|
2011
|
2012
|
2013
|
2014
|
Total Actif immobilisé
|
994
|
934
|
934
|
934
|
934
|
Total Actif circulant
|
791
|
1 271
|
1 773
|
2 433
|
2 589
|
Trésorerie Actif
|
727
|
1 050
|
162
|
675
|
2 232
|
TOTAL ACTIF
|
2 512
|
3 255
|
2 869
|
4 042
|
5 755
|
Total des cap,propres
|
998
|
1 276
|
1 636
|
2 061
|
2 473
|
Total des ressources stables
|
1 473
|
1 582
|
1 797
|
2 156
|
2 494
|
Total Passif circulant
|
839
|
1 423
|
772
|
1 536
|
2 861
|
Total Trésorerie Passif
|
200
|
250
|
300
|
350
|
400
|
Total du Passif
|
2 512
|
3 255
|
2 869
|
4 042
|
5 755
|
Commentaires
|
|
|
|
|
|
|
|
La diminution du total bilan en 2010 se traduit au niveau de
l'actif par la diminution des stocks et au niveau du passif par celui des
dettes fournisseurs.
|
|
|
|
|
|
|
|
|
Analyse de l'équilibre financier
prévisionnel
|
millions FCFA
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
Eléments
|
2 010
|
2 011
|
2 012
|
2 013
|
2014
|
Evolution 2010 Pourcent
|
Evolution 2011 Pourcent
|
Ressources stables
|
1 473
|
1 582
|
1 797
|
2 156
|
2 494
|
119%
|
7%
|
Actifs immobilisés
|
994
|
934
|
934
|
934
|
934
|
116%
|
-6%
|
FDR
|
479
|
648
|
863
|
1 222
|
1 560
|
127%
|
26%
|
Stocks
|
508
|
517
|
549
|
738
|
982
|
0%
|
2%
|
Créances
|
283
|
754
|
1 224
|
1 695
|
1 607
|
0%
|
62%
|
Dettes d'exploitation
|
839
|
1 423
|
772
|
1 536
|
2 861
|
22%
|
41%
|
BFR
|
- 48
|
- 152
|
1 001
|
897
|
- 272
|
-119%
|
-68%
|
TRE
|
527
|
800
|
- 138
|
325
|
1 832
|
1271%
|
34%
|
|
|
|
|
|
|
|
|
Commentaires
|
|
|
|
|
|
|
|
L'augmentation prévisionnelle des ressources stables
sera la résultante de l'incorporation des résultats
antérieurs.
|
|
|
|
|
|
|
|
|
Analyse des comptes de résultat
prévisionnels
|
millions FCFA
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
Soldes intermédiaires de gestion
|
2 010
|
2 011
|
2 012
|
2 013
|
2014
|
Evolution 2010 Pourcent
|
Evolution 2011 Pourcent
|
Chiffre d'affaires
|
2 351
|
2 473
|
2 589
|
2 718
|
2 912
|
47%
|
5%
|
Marge sur mach
|
25
|
0
|
0
|
-
|
-
|
517%
|
0%
|
Marge sur matières
|
1 214
|
1 241
|
1 209
|
1 263
|
1 291
|
54%
|
2%
|
Valeur ajoutée
|
727
|
728
|
630
|
660
|
683
|
43%
|
0%
|
Excédent brut d'expl,
|
547
|
536
|
426
|
456
|
467
|
97%
|
-2%
|
Résultat d'exploitation
|
475
|
476
|
426
|
456
|
467
|
142%
|
0%
|
Résultat activités ordinaires
|
405
|
400
|
360
|
405
|
412
|
293%
|
-1%
|
Résultat de l'exercice
|
279
|
278
|
360
|
405
|
412
|
228%
|
0%
|
CAFG
|
351
|
338
|
360
|
405
|
412
|
110%
|
-4%
|
Achats
|
1 412
|
1 514
|
1 702
|
1 948
|
2 179
|
64%
|
7%
|
Commentaires comptes de résultats
prévisionnels
|
|
|
|
|
Le chiffre d'affaires va augmenter de 47%, les achats vont
également augmenter de 64% et le résultat augmentera fortement si
les prévisions sont réalisées.
|
|
|
|
|
|
|
|
|
Analyse des ratios prévisionnels
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
Eléments
|
2 010
|
2 011
|
2 012
|
2013
|
2014
|
Norme
|
Equilibre financier
|
-998%
|
-426%
|
86%
|
136%
|
-574%
|
Min 60%
|
Solvabilité
|
40%
|
39%
|
57%
|
51%
|
43%
|
Min 20%
|
Capacité Remboursement
|
1
|
1
|
0
|
0
|
0
|
Max 4 ans
|
Liquidité
|
146%
|
139%
|
181%
|
165%
|
148%
|
Min 100%
|
Rentabilité (CAFG/CA)
|
15%
|
14%
|
14%
|
15%
|
14%
|
Min 5%
|
Part CAFG payant les échéances
|
99%
|
161%
|
144%
|
109%
|
109%
|
Max 60%
|
Commentaires
|
|
|
|
|
|
|
|
De l'analyse de ces ratios généralement admis
par les dispositifs d'accord de classement de la BCEAO, il ressort que les
normes seront atteintes durant la période prévisionnelle.
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
Plan de financement
|
|
|
millions FCFA
|
|
|
-
|
|
2008
|
2009
|
2010
|
2011
|
2012
|
2013
|
2014
|
Distribution de dividendes
|
|
|
|
|
|
|
|
Charges immobilisées
|
-
|
-
|
-
|
-
|
-
|
-
|
-
|
Immobilisations incorporelles
|
3
|
-
|
-
|
-
|
-
|
-
|
-
|
Immobilisations corporelles
|
181
|
-
|
605
|
-
|
-
|
-
|
-
|
Immobilisations financières
|
-
|
20
|
-
|
-
|
-
|
-
|
-
|
Remboursement de la dette
|
521
|
226
|
84
|
169
|
145
|
66
|
74
|
Diminution capitaux propres
|
-
|
-
|
-
|
-
|
-
|
-
|
-
|
Augmentation BFG
|
170
|
-
|
-
|
-
|
1 153
|
-
|
-
|
Total Emplois
|
875
|
246
|
689
|
169
|
1 298
|
66
|
74
|
Augmentation fonds propres
|
579
|
94
|
300
|
-
|
-
|
20
|
-
|
Subvention d'investis,
|
-
|
-
|
-
|
-
|
-
|
-
|
-
|
Emprunts à + 1
|
-
|
-
|
306
|
-
|
-
|
-
|
-
|
Prdts cession Immob.incorp
|
|
|
-
|
-
|
-
|
-
|
-
|
Prdts cession Immob.corp
|
|
|
-
|
-
|
-
|
-
|
-
|
Prdts cession Immob.fin,
|
3
|
-
|
-
|
-
|
-
|
-
|
-
|
CAFG
|
133
|
167
|
351
|
338
|
360
|
405
|
412
|
Diminution BFG
|
-
|
193
|
304
|
104
|
-
|
104
|
1 169
|
Total Ressources
|
715
|
454
|
1 261
|
442
|
360
|
529
|
1 581
|
Excédent/insuf. Trésorerie
|
- 160
|
208
|
572
|
273
|
- 938
|
463
|
1 507
|
Contrôle
|
-
|
-
|
-
|
-
|
-
|
-
|
-
|
|
|
|
|
|
|
|
|
Commentaires
|
|
|
|
|
|
|
|
Le plan de financement fait ressortir un besoin de financement
de 605.180.320 XOF couvert par l'autofinancement à hauteur de 300 MXOF
et l'emprunt bancaire à hauteur de 306 MXOF
|
ToureNotes2.13
|
|
|
|
|
|
|
|
Relations avec la banque pendant les trois
dernières années
|
millions FCFA
|
Nature des concours
|
|
|
|
|
2007
|
2008
|
2009
|
Découverts
|
|
|
|
|
50
|
50
|
50
|
Avances sur marchés
|
|
|
|
|
|
|
|
Avances sur stocks
|
|
|
|
|
|
126
|
265
|
Autres crédits CT amortissables
|
|
|
|
|
|
|
|
Escompte de traites
|
|
|
|
|
|
|
|
Cautions
|
|
|
|
|
|
|
|
Crédits documentaires
|
|
|
|
|
|
170
|
170
|
Lettres de crédit
|
|
|
|
|
|
|
|
Crédits à moyen terme
|
|
|
|
|
|
63
|
33
|
Crédit à long terme
|
|
|
|
|
|
|
|
Total
|
|
|
|
|
50
|
409
|
518
|
Solde moyen débiteur dépôts
|
|
|
|
|
2
|
3
|
41
|
Solde moyen créditeur dépôts
|
|
|
|
|
7
|
3
|
-
|
Commentaire
|
|
|
|
|
|
|
|
La société a béneficié
régulièrement d'un accompagnement de la BNDA à travers les
autorisations de plafond ci-dessus.
|
|
|
|
|
|
|
|
|
Degré de fidélité à la
Banque
|
millions FCFA
|
|
|
|
Rubriques
|
2007
|
2008
|
2009
|
Chiffre d'affaires
|
1 327
|
1 330
|
1 604
|
Mouvements créditeurs à la Banque
|
81
|
406
|
800
|
Rapport Mouvements à la Banque et chiffre d'affaires
|
6%
|
31%
|
50%
|
Endettement bancaire global
|
1 133
|
740
|
403
|
Endettement à la banque
|
|
103
|
245
|
Rapport Endettement à la Banque et Endettement bancaire
global
|
0%
|
14%
|
61%
|
Charges financières totales de la
société
|
80
|
69
|
93
|
Charges financières payées à la Banque
|
-
|
6
|
21
|
Rapport charges financières payées à la
Banque et charges financières totales
|
0%
|
9%
|
23%
|
|
|
|
|
|
|
|
|
Commentaire
|
|
|
|
|
|
|
|
Le chiffre d'affaires domicilié à la BNDA passe
de 6% en 2007 à 41% en 2009. L'endettement BNDA représente 61% en
2009 de l'endettement global du client. La société a payé
23% de ses charges financières totales à la BNDA en 2009.
|
|
|
|
|
|
|
|
|
Relations avec les autres banques et institutions
financières
|
millions FCFA
|
Nature des concours
|
BDM
|
BIM
|
ECOBANK
|
BICIM
|
BOA
|
AUTRES
|
TOTAL
|
1. Découverts
|
126
|
|
|
|
|
|
126
|
2. Crédits court terme
|
|
|
27
|
|
|
|
27
|
3. Crédits à moyen terme
|
201
|
|
|
|
|
|
201
|
4. Cautions
|
|
|
|
|
|
|
-
|
5. Crédits documentaires
|
|
|
|
|
|
|
-
|
6. Lettres de crédit
|
|
|
|
|
|
|
-
|
7. Crédits à long terme
|
|
|
|
|
|
|
-
|
Total
|
327
|
-
|
27
|
-
|
-
|
-
|
354
|
Commentaire
|
(on peut mentionner entres autres les concours à la
centrale des risques)
|
|
Le risque bancaire sur le client est de 872 millions de FCFA
et selon les déclarations de la centrale des risques de la BCEAO du mois
de mars 2009, la société SIMPLAST n'est pas
déclarée.
|
Analyse du bilan
|
|
ToureNotes2.13
|
millions FCFA
|
|
|
|
Eléments
|
2007
|
2008
|
2009
|
|
|
Total Actif immobilisé
|
589
|
685
|
461
|
|
|
Total Actif circulant
|
811
|
1 062
|
943
|
|
|
Trésorerie Actif
|
40
|
8
|
105
|
|
|
TOTAL ACTIF
|
1 440
|
1 755
|
1 509
|
|
|
Total des cap,propres
|
- 225
|
402
|
419
|
|
|
Total des ressources stables
|
775
|
881
|
672
|
|
|
Total Passif circulant
|
532
|
613
|
687
|
|
|
Total Trésorerie Passif
|
133
|
261
|
150
|
|
|
Total du Passif
|
1 440
|
1 755
|
1 509
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
Commentaires
|
|
|
|
|
|
|
|
L'analyse du bilan fait ressortir les commentaires suivants :
le total de bilan a augmenté entre 2007 à 2008. Cette
augmentation se traduit au niveau de l'actif par l'augmentation des stocks de
matières premières et au niveau du passif par celle du
résultat et des dettes fournisseurs. La société a
procédé à une recapitalisation en intégrant le
compte courant associer au capital d'une valeur de 569 millions de FCFA. Ainsi
les capitaux propres passent de -225 millions de FCFA à 402 millions de
FCFA. La dimunition du total bilan en 2009 est la résultante de la
baisse des immobilisations et des stocks.
|
|
|
|
|
|
|
|
Analyse de l'équilibre financier
|
millions FCFA
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
Eléments
|
2 007
|
2 008
|
2 009
|
Evolution 2008 Montant
|
Evolution 2009 Montant
|
Evolution 2008 Pourcent
|
Evolution 2009 Pourcent
|
Ressources stables
|
775
|
881
|
672
|
106
|
- 209
|
14%
|
-24%
|
Actifs immobilisés
|
589
|
685
|
461
|
96
|
- 224
|
16%
|
-33%
|
FDR
|
186
|
196
|
211
|
10
|
15
|
5%
|
8%
|
Stocks
|
372
|
658
|
491
|
286
|
- 167
|
77%
|
-25%
|
Créances
|
439
|
404
|
452
|
- 35
|
48
|
-8%
|
12%
|
Dettes d'exploitation
|
532
|
613
|
687
|
81
|
74
|
15%
|
12%
|
BFR
|
279
|
449
|
256
|
170
|
- 193
|
61%
|
-43%
|
TRE
|
-93
|
- 253
|
- 45
|
- 160
|
208
|
-172%
|
82%
|
|
|
|
|
|
|
|
|
Commentaires
|
|
|
|
|
|
|
|
L'augmentation des ressources stables en 2008 est due en
partie à la récapitalisation de la société. Le FDR
est en augmentation sur la période, le BFR positif sur toute la
période a évolué de façon fluctuante, quant
à la trésorerie elle demeure négative sur toute la
période. alors que l'augmentation des emprunts moyen terme pour l'achat
de nouveaux matériels de production et à l'augmentation du
résultat qui a passé de -143 millions de FCFA à 58
millions de FCFA.
|
|
|
|
|
|
Analyse du compte de résultat
|
millions FCFA
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
Soldes intermédiaires de gestion
|
2 007
|
2 008
|
2 009
|
Evolution 2008 Montant
|
Evolution 2009 Montant
|
Evolution 2008 Pourcent
|
Evolution 2009 Pourcent
|
Chiffre d'affaires
|
1327
|
1 330
|
1 604
|
3
|
274
|
0%
|
21%
|
Marge sur mach
|
0
|
0
|
-6
|
-
|
- 6
|
0%
|
0%
|
Marge sur matières
|
496
|
599
|
790
|
103
|
191
|
21%
|
32%
|
Valeur ajoutée
|
201
|
321
|
508
|
120
|
187
|
60%
|
58%
|
Excédent brut d'exploit,
|
67
|
173
|
278
|
106
|
105
|
158%
|
61%
|
Résultat d'exploitation
|
-38
|
155
|
196
|
193
|
41
|
508%
|
26%
|
Résultat activités ordinaires
|
-118
|
86
|
103
|
204
|
17
|
173%
|
20%
|
Résultat de l'exercice
|
-143
|
58
|
85
|
201
|
27
|
141%
|
47%
|
CAFG
|
25
|
133
|
167
|
108
|
34
|
432%
|
26%
|
Achats
|
889
|
1 200
|
860
|
311
|
- 340
|
35%
|
-28%
|
Commentaires
|
|
|
|
|
|
|
|
Le chiffre d'affaires de la société stagne en
2008 par rapport à 2007. Cette situation se traduit par la rupture des
stocks de matières premières survenue au cours des trois
premiers mois de l'année 2008. Il a été mise en place une
comité de gestion stocks pour le suivi des approvisionnements.
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
Analyse des ratios
|
|
|
millions FCFA
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
Eléments
|
2 007
|
2 008
|
2 009
|
Norme
|
|
|
Equilibre financier
|
67%
|
44%
|
82%
|
Min 60%
|
|
|
Solvabilité
|
-16%
|
23%
|
28%
|
Min 20%
|
|
|
Capacité Remboursement
|
40
|
4
|
2
|
Max 4 ans
|
|
|
Liquidité
|
128%
|
122%
|
125%
|
Min 100%
|
|
|
Rentabilité (CAFG/CA)
|
2%
|
10%
|
10%
|
Min 5%
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
Commentaires
|
|
|
|
|
|
|
|
De l'analyse des ratios généralement admis par
les dispositifs d'accord de classement de la BCEAO, il ressort que les normes
sont atteintes en fin de période.
|
3.2.3 ToureNotes2.13
|
|
|
|
|
|
Propositions de décision
|
|
|
|
Découverts
|
|
millions FCFA
|
|
|
Montant
|
50
|
|
|
|
|
Durée
|
12 mois
|
|
|
|
|
Taux d'intérêts
|
11% l'an + TAF(15%)
|
|
|
|
Commission de dossier
|
Conformément aux conditions en vigueur à la
BNDA
|
|
Périodicité
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
Avances sur stocks
|
|
millions FCFA
|
|
|
Montant
|
265
|
|
|
|
|
Durée
|
12 mois
|
|
|
|
|
Taux d'intérêts
|
11% l'an + TAF (15%)
|
|
|
|
Commission de dossier
|
Conformément aux conditions en vigueur à la
BNDA
|
|
Périodicité
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
Crédits documentaires
|
millions FCFA
|
|
|
Montant
|
170
|
|
|
|
|
Durée
|
12 mois
|
|
|
|
|
Taux de commission
|
Conformément aux conditions en vigueur à la
BNDA
|
|
Commission de dossier
|
Conformément aux conditions en vigueur à la
BNDA
|
Périodicité
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
Crédits à moyen terme
|
millions FCFA
|
|
|
Montant
|
306
|
|
|
|
|
Durée
|
60 mois
|
|
|
|
|
Taux d'intérêts
|
9,75% l'an + TAF (15%)
|
|
|
|
Commission de dossier
|
Conformément aux conditions en vigueur à la
BNDA
|
|
Périodicité
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
Garantiesmillions FCFA
|
Caution personnelle, solidaire et indivise des actionnaires de
la société
|
|
Hypothèque de second rang sur le TF N°21063
abritant l'usine
|
|
1 146
|
Nantissement et tierce détention sur les stocks
financés
|
|
|
Nantissement sur les matériels financés
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
1 146
|
|
|
|
|
|
|
|
|
Conditions particulières
|
|
|
|
|
Déposit de 10% sur les ouvertures de crédit
documentaire
|
Domiciliation du CA de la société à la
BNDA.
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
Conditions préalables
|
|
|
|
|
Versement de l'autofinancement dans le compte de la BNDA.
|
Conditions suspensives
|
|
|
|
|
|
|
3.2.4 Tableau de prévisions de
trésorerie-cash flow
|
|
|
|
|
|
|
|
ModèleTourefin9.07_Copyright,
email:abdtoure@yahoo.fr
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
Eléments
|
-
|
janv.-10
|
févr.-10
|
mars-10
|
avr.-10
|
mai-10
|
juin-10
|
juil.-10
|
août-10
|
sept.-10
|
oct.-10
|
nov.-10
|
déc.-10
|
2 010
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
Investissements
|
-
|
303
|
-
|
-
|
-
|
-
|
-
|
-
|
-
|
302
|
-
|
-
|
-
|
605
|
charges
|
-
|
168
|
157
|
178
|
187
|
177
|
216
|
192
|
154
|
138
|
143
|
150
|
137
|
1 997
|
Diminution Dettes expl
|
|
-
|
-
|
-
|
-
|
-
|
-
|
-
|
-
|
-
|
-
|
-
|
-
|
-
|
Augmentation créances
|
|
-
|
-
|
-
|
-
|
-
|
-
|
-
|
-
|
-
|
-
|
-
|
-
|
-
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
Total des dépenses
|
-
|
471
|
157
|
178
|
187
|
177
|
216
|
192
|
154
|
440
|
143
|
150
|
137
|
2 602
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
Produits
|
-
|
179
|
212
|
216
|
212
|
212
|
308
|
241
|
195
|
163
|
154
|
162
|
156
|
2 410
|
Subvention investis.
|
|
-
|
-
|
-
|
-
|
-
|
-
|
-
|
-
|
-
|
-
|
-
|
-
|
|
Augment. Dettes expo
|
|
-
|
-
|
-
|
-
|
-
|
-
|
-
|
170
|
-
|
-
|
-
|
-
|
170
|
Diminution créances
|
|
-
|
-
|
-
|
-
|
-
|
-
|
-
|
-
|
85
|
-
|
75
|
-
|
160
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
Total des recettes
|
-
|
179
|
212
|
216
|
212
|
212
|
308
|
241
|
365
|
248
|
154
|
237
|
156
|
2 740
|
Réajustements
|
|
-
|
-
|
-
|
-
|
-
|
-
|
-
|
-
|
-
|
-
|
-
|
-
|
|
Besoins fin, mensuel
|
-
|
- 292
|
55
|
38
|
25
|
35
|
92
|
49
|
211
|
- 192
|
11
|
87
|
19
|
138
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
Besoins cumulés
|
-
|
- 292
|
- 237
|
-199
|
- 174
|
- 139
|
- 47
|
2
|
213
|
21
|
32
|
119
|
138
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
Fonds propres
|
|
300
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
300
|
Emprunts court terme
|
|
|
|
|
50
|
|
|
265
|
|
|
|
|
|
315
|
Emprunts moyen terme
|
|
-
|
-
|
306
|
-
|
-
|
-
|
-
|
-
|
-
|
-
|
-
|
-
|
306
|
Remboursement CT
|
-
|
-
|
-
|
-
|
-
|
-
|
-
|
-
|
-
|
100
|
-
|
-
|
165
|
|
Remboursement MT
|
-
|
4
|
4
|
4
|
8
|
8
|
8
|
8
|
8
|
8
|
8
|
8
|
8
|
|
charges financières
|
|
1
|
7
|
4
|
8
|
8
|
8
|
10
|
10
|
9
|
8
|
8
|
7
|
88
|
Trésorerie
|
105
|
108
|
152
|
488
|
547
|
566
|
642
|
938
|
1 131
|
822
|
817
|
888
|
727
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
Commentaires sur la trésorerie
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
Le fonds de roulement est négatif : les
ressources stables sont insuffisantes pour financer les emplois stables. Ces
derniers sont donc financés par des dettes d'exploitation. La situation
s'améliore en ex 2.
Les besoins en fonds de roulement sont négatifs et
représentent donc un excédent de financement. Cette situation est
normale du fait de l'activité de l'entreprise. En effet, la grande
distribution est caractérisée par des stocks relativement peu
importants (au regard des ventes), des créances clients inexistantes
puisque les clients paient comptant et des dettes fournisseurs importantes. Cet
excédent est très important en exercice 2 et est principalement
dû à une hausse des dettes fournisseurs.
La trésorerie reste largement
bénéficiaire (surtout en exercice 2)
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
Tableau de prévisions de trésorerie-cash
flow
|
|
|
-
|
|
|
|
|
ModèleTourefin9.07_Copyright,
email:abdtoure@yahoo.fr
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
Eléments
|
-
|
janv.-11
|
févr.-11
|
mars-11
|
avr.-11
|
mai-11
|
juin-11
|
juil.-11
|
août-11
|
sept.-11
|
oct.-11
|
nov.-11
|
déc.-11
|
2 011
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
Investissements
|
-
|
-
|
-
|
-
|
-
|
-
|
-
|
-
|
-
|
-
|
-
|
-
|
-
|
-
|
charges
|
-
|
175
|
160
|
211
|
166
|
193
|
217
|
212
|
159
|
150
|
165
|
158
|
154
|
2 120
|
Diminution Dettes expl
|
|
-
|
-
|
-
|
-
|
-
|
-
|
-
|
-
|
-
|
-
|
-
|
-
|
-
|
Augmentation créances
|
|
-
|
-
|
-
|
85
|
-
|
-
|
75
|
-
|
375
|
-
|
-
|
175
|
710
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
Total des dépenses
|
-
|
175
|
160
|
211
|
251
|
193
|
217
|
287
|
159
|
525
|
165
|
158
|
329
|
2 830
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
Produits
|
-
|
184
|
216
|
216
|
220
|
220
|
291
|
271
|
204
|
181
|
190
|
170
|
176
|
2 539
|
Subvention investis.
|
|
-
|
-
|
-
|
-
|
-
|
-
|
-
|
-
|
-
|
-
|
-
|
-
|
|
Augment. Dettes expo
|
|
-
|
-
|
150
|
-
|
-
|
-
|
-
|
-
|
-
|
-
|
450
|
-
|
600
|
Diminution créances
|
|
-
|
-
|
-
|
-
|
-
|
-
|
-
|
-
|
-
|
225
|
-
|
-
|
225
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
Total des recettes
|
-
|
184
|
216
|
366
|
220
|
220
|
291
|
271
|
204
|
181
|
415
|
620
|
176
|
3 364
|
Réajustements
|
|
-
|
-
|
-
|
-
|
-
|
-
|
-
|
-
|
-
|
-
|
-
|
-
|
|
Besoins fin, mensuel
|
-
|
9
|
56
|
155
|
- 31
|
27
|
74
|
-16
|
45
|
- 344
|
250
|
462
|
- 153
|
534
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
Besoins cumulés
|
727
|
736
|
792
|
947
|
916
|
943
|
1 017
|
1001
|
1 046
|
702
|
952
|
1414
|
1 261
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
Fonds propres
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
-
|
Emprunts court terme
|
|
|
|
50
|
|
|
|
|
275
|
100
|
|
|
|
425
|
Emprunts moyen terme
|
|
-
|
-
|
-
|
-
|
-
|
-
|
-
|
-
|
-
|
-
|
-
|
-
|
-
|
0
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
Remboursement CT
|
|
-
|
-
|
-
|
-
|
-
|
-
|
-
|
-
|
-
|
-
|
100
|
275
|
|
Remboursement MT
|
|
14
|
14
|
14
|
14
|
14
|
14
|
14
|
14
|
14
|
14
|
14
|
15
|
|
charges financières
|
|
6
|
6
|
6
|
6
|
6
|
6
|
7
|
10
|
11
|
11
|
10
|
7
|
92
|
Trésorerie
|
727
|
716
|
752
|
937
|
886
|
893
|
947
|
910
|
1 206
|
937
|
1 162
|
1 500
|
1 050
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
Commentaires sur la trésorerie
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
Après une année d'exploitation, l'équipe
semble avoir trouvé ses marques et la gestion de l'entreprise s'en
trouve très améliorée.
La rentabilité de l'entreprise est assurée et
l'activité de l'entreprise permet de dégager un excédent
de financement. Ce dernier est utilisé à financer une partie des
immobilisations, le reste a été laissé en
disponibilité.
L'entreprise peut utiliser cet excédent de
trésorerie pour :
- rembourser son emprunt ;
- faire des placements financiers ;
- investir sur l'ouverture d'un second magasin.
|
Résultat du diagnostic
|
|
|
|
|
|
Forces et opportunités
|
Faiblesses et contraintes
|
- simple à comprendre et à mettre en oeuvre
- par sa régularité il permet de
sécuriser le personnel
- il rémunère et fait accepter par le
salarié des tâches non directement liées à des
résultats (tâches administratives, de prospection, de
fidélisation...)
- engendre des coûts fixes et prévisibles.
|
|
Nom de l'entreprise:
|
|
SIMPLAST SA
|
|
|
|
-
|
-
|
Prévisions
|
|
2 010
|
2 014
|
ModèleTourefin9.07_Copyright,email:abdtoure@yahoo.fr
|
|
Devise
|
millions FCFA
|
-
|
|
|
|
Comptes de résultats
|
Compte de résultats
|
2 007
|
2 008
|
2 009
|
|
-
|
-
|
-
|
Ventes de march,
|
0
|
0
|
12
|
Achats march,
|
0
|
0
|
18
|
Variation stocks march
|
0
|
0
|
0
|
Marge sur mach
|
0
|
0
|
-6
|
Ventes de produits
|
1 324
|
1 317
|
1 588
|
Travaux Services
|
0
|
0
|
0
|
Production stockée
|
108
|
16
|
80
|
Production immobilisée
|
0
|
0
|
0
|
Achats matières et four
|
731
|
1 004
|
626
|
Variation stocks mat
|
-11
|
-270
|
252
|
Marge sur matières
|
496
|
599
|
790
|
Produits accessoires
|
3
|
13
|
4
|
Chiffre d 'affaires
|
1 327
|
1 330
|
1 604
|
Subvention d 'exploitat,
|
0
|
0
|
0
|
Autres Produits
|
12
|
16
|
30
|
Autres achats
|
158
|
196
|
216
|
Transports
|
5
|
1
|
4
|
Services extérieurs
|
99
|
76
|
77
|
Impôts et taxes
|
48
|
24
|
9
|
Autres Charges
|
0
|
10
|
4
|
Valeur ajoutée
|
201
|
321
|
508
|
Charges de personnel
|
134
|
148
|
230
|
Excédent brut d'expl,
|
67
|
173
|
278
|
Reprise &Transf chges
|
63
|
57
|
0
|
Dotations aux amort& prov
|
168
|
75
|
82
|
Résultat d 'exploitation
|
-38
|
155
|
196
|
Produits financiers
|
0
|
0
|
0
|
Charges financières
|
80
|
69
|
93
|
Résultat activités
ordinaires
|
-118
|
86
|
103
|
Reprise subvention invest
|
0
|
0
|
0
|
Produits HAO
|
2
|
0
|
23
|
Charges HAO
|
17
|
18
|
5
|
Impôt les bénéfices
|
10
|
10
|
36
|
Résultat de l'exercice
|
-143
|
58
|
85
|
ModèleTourefin9.07_Copyright,email:abdtoure@yahoo.fr
|
|
|
-
|
Bilans
|
|
|
|
Bilan
|
2 007
|
2 008
|
2 009
|
|
-
|
-
|
-
|
Charges immobilisées
|
45
|
0
|
0
|
amortissement
|
-
|
-
|
-
|
Immobilisations incorporelles
|
16
|
19
|
19
|
amortissement
|
- 16
|
- 19
|
- 19
|
Immobilisations corporelles
|
1 737
|
1 918
|
1 756
|
amortissement
|
- 1 198
|
- 1 235
|
- 1317
|
Immobilisations financières
|
5
|
2
|
22
|
amortissement
|
-
|
-
|
-
|
Total Actif immobilisé
|
589
|
685
|
461
|
Actif circulant HAO
|
0
|
0
|
0
|
Stocks bruts Mat 1ères
|
292
|
560
|
312
|
Stocks bruts March
|
80
|
98
|
179
|
Provisions
|
-
|
-
|
-
|
Créances brutes
|
439
|
404
|
452
|
Provisions
|
-
|
-
|
-
|
Total Actif circulant
|
811
|
1 062
|
943
|
|
0
|
0
|
0
|
Trésorerie Actif
|
40
|
8
|
105
|
|
|
|
|
Total Actif
|
1 440
|
1 755
|
1 509
|
capital
|
100
|
100
|
826
|
Réserves
|
0
|
0
|
0
|
Report à nouveau
|
-182
|
-325
|
-492
|
Résultat
|
-143
|
58
|
85
|
Subvention d 'investis,
|
0
|
569
|
0
|
Total des cap,propres
|
225
|
402
|
419
|
|
0
|
0
|
0
|
Emprunts à + 1
|
1 000
|
479
|
253
|
Total Dettes financières
|
1 000
|
479
|
253
|
Total des res, stables
|
775
|
881
|
672
|
Dettes circulantes HAO
|
111
|
88
|
26
|
Dettes d 'exploitation
|
421
|
525
|
661
|
Total Passif circulant
|
532
|
613
|
687
|
Crédits de trésorerie
|
133
|
261
|
150
|
Total Trésorerie Passif
|
133
|
261
|
150
|
|
0
|
0
|
0
|
Total du Passif
|
1 440
|
1 755
|
1 509
|
Conclusion Générale
Pour les banques commerciales, les objectifs et les
stratégies sont plus que jamais orientées vers la
rentabilité notamment pour les actionnaires. Les sanctions du
marché en cas de mauvaises performances sont en effet
impitoyables.
Dans cet environnement et selon cet objectif
primordial, la gestion du crédit est le facteur de réussite d'une
banque universelle. Sa gestion et son analyse est un enjeu très
important puisqu'une bonne gestion du crédit permet d'atteindre les
objectifs fixés.
Fort donc de cela, la conscience du risque doit émerger
dans toutes les activités de la banque et avant tout, s'intégrer
pleinement dans la démarche professionnelle quotidienne des
différents collaborateurs. Aussi, la prise en compte également
des questions organisationnelles, la patience des structures
décisionnelles, la formation d'équipes efficaces et la
spécialisation de certains agents dans les activités de
contrôle des risques apparaissent comme essentielles. A titre de rappel,
la faillite des systèmes de contrôle et de régulation fut
l'une des causes majeures de la crise financière de 2008. Aussi, il faut
que la culture du risque acquière une portée plus
générale, en touchant l'ensemble du personnel. Il doit y avoir,
à tout niveau et en permanence une réflexion sur ce thème,
une très forte capacité de réaction face à
l'incertitude et ses conséquences défavorables.
On retient également de cette étude qu'il n'y a
pas de modèle standard de gestion de risques mais plutôt
adapté aux spécificités de la banque. Chaque
établissement bancaire doit rechercher lui - même une large gamme
de possibilité, les solutions les mieux adaptées à son
activité, ses structures, ses ressources, sa culture. Il faut faire
adapter les risques dans les procédures afin d'attester de son
efficacité sur la maîtrise des risques tant en amont qu'en aval.
Il faut également savoir partager les risques avec d'autres
établissements en nouant des partenariats.
L'avenir est sans doute à la formation d'alliance
multiple et à la constitution des réseaux plus ou moins larges et
diversement structurés. La meilleure vertu ne serait elle pas alors
à l'imagination ? Ainsi, on peut estimer que les
établissements qui recherchent l'excellence dans cette voie tout en
acceptant les contraintes de discipline et de rigueur qui résultent de
la montée des risques, seront capables d'affronter avec moins d'angoisse
un monde devenu bien plus dangereux pour l'activité bancaire.
La plupart des banques aujourd'hui ont fait des
efforts et des progrès énormes dans plusieurs domaines pour
atteindre leurs objectifs de rentabilité ou leurs impératifs de
compétitivité. Ces évolutions ont pour beaucoup
été provoquée par de profondes mutations du
secteur.
Que ce soit avec le nouveau cadre réglementaire
et le ratio de solvabilité ou la pression de la concurrence, les banques
ont due profondément changer, évoluer, adapter leur approche
à l'environnement.
Les banques n'ayant pas réussi à
opérer ces changements ont été généralement
rachetée ou ont connu de très grosses difficultés à
chaque crise bancaire, allant parfois jusqu'à
disparaître.
Ce dernier phénomène est quand
même très rare. Les autorités bancaires par leur
réglementation ont réussi à renforcer le système
financier et pousser les établissements bancaires à une meilleure
prise en compte de leurs risques.
Etant au centre de la réforme du ratio de
solvabilité, le risque de crédit, sera désormais dans un
avenir proche considérablement mieux pris en compte par les banques.
Grâce à la notation interne et à une meilleure allocation
des fonds propres, la gestion du risque de crédit s'en trouvera
affiné et permettra un avantage compétitif ou une
différenciation pour ceux qui auront les meilleurs systèmes de
notation interne.
En revanche l'analyse crédit n'a
fondamentalement pas changé et ne risque pas d'évolué
encore considérablement. La filière risque d'une banque est
toujours la même et l'analyste crédit sera toujours celui qui
évaluera les risques.
Le risque existe et existera toujours. Il ne doit pas pour
autant figer les banques dans l'attentisme. Il n'ya pas de développement
sans entreprises et il n'ya pas d'entreprise sans crédit. Les banques
veulent bien prendre des risques mais il appartient aux autorités
étatiques et monétaires de veiller à ce que ces risques
soient minimisés.