I.1.4. Historique
Une veille acceptation du mot commerce renvoie aux notions
de communication et de relation avec autrui, que l'on retrouve par exemple
dans l'expression « une personne de commerce
agréable ». Ce sens dont l'origine se prend
dans la nuit des temps fait appel à une réalité
où les rapports humains et économiques étaient
conditionnés par la proximité géographique. D'une
acceptation plus moderne, le commerce désigne l'activité qui
fait circuler les marchandises.
Le commerce est l'une des plus anciennes et plus importantes
inventions de l'humanité avec l'apparition de l'agriculture au
néolithique. Certains le considèrent comme l'origine de la
civilisation. Par exemple l'écriture semble avoir été
inventée il y a 500 ans par les commerçants Assyriens pour
permettre leur comptabilité.
A l'origine les sociétés vivaient dans
l'autarcie qui est le régime économique d'une
communauté qui se suffit à elle-même. L'homme ne sachant
pas seul répondre à tous les besoins suite à ses
différentes limites l'idée d'échange va naître.
Ainsi, le commerce a débuté sous forme de
troc et s'est en suite modernisé grâce à la monnaie. Le
troc consistait à échanger les biens contre biens, les services
contre services ou les biens contre les services. Cette pratique
présentait des difficultés suivantes :
- Les désirs de parité ne concordaient pas
toujours (non opposition des besoins en bien marchandises)à, un
éleveur voulant échanger sa poule contre la farine n'avait
pas toujours la chance de trouver un cultivateur cherchant une
poule ;
- Certains biens échangeables n'étaient pas
divisibles, un propriétaire d'une chèvre ayant sa
chèvre contre une quantité importante dont il n'avait pas
besoin ;
- Certains biens n'avaient pas toujours la même
valeur : quelle quantité de mesure de farine fallait-il pour
acheter une vache ou combien de tilapias avaient la valeur à
échanger contre un panier de farine de maïs ?
Pour faire face à ces difficultés, l'homme va
faire recours à la monnaie. Certaines marchandises furent
spontanément adoptées pour leur utilité
générale et leur rareté variant de région en
région comme moyen d'obtention des autres biens. Par exemple le
bétail chez les romains et les grecs ; ailleurs l'huile, le sel,
le miel, les coquillages, les perles, etc. ... c'est la monnaie
marchandise.
Certaines marchandises ayant le rôle de la monnaie
étaient encombrantes ou périssables comme le sel, l'huile,
le bétail ... Elles devaient être remplacées par d'autres
biens plus précieux et moins encombrant. Avec le temps, l'or et l'argent
se sont imposés peu à peu comme monnaies communes du fait de
leurs caractéristiques telles que la rareté, la
malléabilité et la résistance à l'usure. C'est la
monnaie métallique.
Mais une fois les métaux présentant le
défaut de divisibilité et les difficultés de transport,
les hommes eurent tendance de confier leurs métaux à des
personnes ou institutions possédant certaines qualités de
sécurité, contre un signe leur permettant de retirer le
métal en temps utile. Ce signe pouvait être un papier basé
sur la confiance envers l'émetteur. Ce fut du papier appelé
« certificat de dépôt » pouvant passer de
mains à mains tout en gardant la même valeur. C'est la monnaie
fiduciaire (du latin fiducia qui veut dire confiance). Plus tard les
certificats de dépôt sont transformés en billets de
banque.
A son tour le billet de banque, par le fait d'être au
porteur, c'est-à-dire transmissible sans procès, rendait le
trafic dangereux : vols, pirateries ... il a fallu inventer d'autres
signes présentant moins de risques dans leurs déplacements. Les
hommes aboutirent à une simple signature laissant suffisamment de
trace même si la transaction a consisté en une simple cession, il
s'agit des chèques, virement, des effets de commerce. C'est la monnaie
scripturale (du latin scriptura, qui veut dire écriture). Nous sommes
actuellement à l'entrée de l'ère de la monnaie
électronique (cartes bancaires, cartes de crédit).
La création de la monnaie et l'évolution des
moyens de transport et de la communication ont facilité les
échanges entre personnes ; entre localités et entre pays.
Cette évolution permanente est influencée par celle des besoins
et des politiques des différents acteurs qui sont les producteurs, les
marchands, les consommateurs et les Etats.
Cette évolution est soumise à des
perturbations, chacune des parties veillant mettre en place l'organisation
comptable qui l'avantage. Sur le plan national, certains gouvernants
travaillent à stabiliser les prix intérieurs en appliquant
différentes techniques. Sur le plan international, différentes
théories existent dont en particulier le libre échange
(déroulement libre des échanges internationaux) et le
protectionnisme (qui conseille les nations moins favorisées de
protéger leurs marchés intérieurs pour leur permettre de
se développer). Au 21e siècle le commerce reste d'une
activité centrale de l'économie de plus en plus
diversifiée et sophistiquée comme en témoigne la
révolution de la distribution et d'autre part, en moyen de
développement.
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