REPUBLIQUE DEMOCRATIQUE DU
CONGO
ENSEIGNEMENT SUPERIEUR ET UNIVERSITAIRE
INSTITUT SUPERIEUR PEDAGOGIQUE
I.S.P/BUKAVU
B.P. 854 Bukavu
Section des Sciences Commerciales, Administratives et
Informatique
Sujet : « Impact de l'importation du
pain sur la production locale dans le Territoire d'Uvira de
2007-2010 »
Département des Sciences Commerciales et
Administratives
Travail de fin de cycle présenté en vue de
l'obtention du diplôme de gradué en Sciences Commerciales et
Administratives
Présenté par ESSE ASSUSA Jean
Dirigé par ANYEMU SANGO Josué
Assistant
Année Académique : 2011-2012
EPIGRAPHE
« L'achat et la vente furent instaurés pour
le bien commun de deux parties, car chacun a besoin des produits de l'autre et
vice-versa »
Thomas d'Aquin
« L'homme est conduit par une main invisible
à remplir une fin qui n'entre nullement dans ses intentions ; tout
en se cherchant que son intérêt personnel, il travaille souvent
d'une manière bien que plus efficace pour l'intérêt de la
société »
Adam Smith
« Le fait seul de la formation d'un produit ouvre,
dès l'instant même, en débauché à
d'autres »
Jean-Baptiste Say
Jean ESSE ASSUSA
DEDICACE
A l'Eternel notre Dieu, sauveur, protecteur, toi qui ne cesse
de nous combler ta grâce ! De nous assister dans toutes nos
activités.
A notre très aimable papa WILONDJA ASUSA Wilfrid pour
tant de sacrifices consentis, tant d'affections à notre égard,
vous qui avez supporté nos caprices dès notre parturition
jusqu'au rayon où nous sommes.
A vous nos frères, soeurs, oncles, tantes, cousins et
amis.
Jean ESSE ASSUSA
REMERCIEMENTS
Toute réalisation d'une oeuvre scientifique ou pas,
demande un effort personnel de la part du chercheur d'une part, et
d'autre part un concours de la part des hommes de bonne foi.
Qu'ils nous soit permis d'adresser nos sincères
remerciements à Dieu qui a voulu que tout le monde soit
présentement là ;
Nos remerciements s'adressent aux personnes sans lesquelles la
réalisation de cette oeuvre n'aurait pu être facile à
savoir l'Assistant ANYEMU SANO Josué ; qui malgré ses
emplois de temps assez surchargé à bien voulu accepter
d'assurer respectivement la direction de la présente oeuvre.
Toutefois, sa simplicité et dévouement au travail fait nous a
trop marqué ;
Nous remercions tous les corps académiques de
l'I.S.P/Bukavu en général et ceux du département des
Sciences Commerciales et Administratives en particulier ;
Que nos sincères remerciements proviennent à
nos frères et soeurs : AUNGU ALONDA Guillaume et sa femme, AUNGU
WIUBELA Claudine et son mari, AUNGU NYANGE et sa femme, AOCI TOBALENDE Jonas et
sa femme, AUNGU WILONDJA Marc et sa femme, ONGAOBLE LUNGWE Gabriel et sa femme,
MASOKA BUNYEMU, LUBUNGA LW'AUNGU Jules, BINWA BAHATI Rosette.
Mes remerciements à toute la famille AOCI plus
particulièrement AOCI AUNGU et de AMUNAZO ;
A toute la famille de BAHALA plus particulièrement
TOBALENDE et CHEKANABO.
A toute la famille LUNGWE ;
Nous serions ingrats si nous n'arrivons pas à
remercier nos compagnons de lutte avec qui, nous avons traversé les
différentes difficultés estudiantines et scolaires :
KALIMWERA LUNGWE, MASHAURI BUGOMA, RAMAZANI KAKOZI Janvier, BABINGWA ALUMA,
KAFWIJA BIGAYANABYO, MAFIKIRI BAFYURE, ELUNGU MUEMBO, BUSHAMBALE RUKUKUYE,
ALEMBE MUNGA, ANZURUNI SAIDI, CHEKANABO KALUMIRE Viviane, SONGA ASUA-NGOLO,
CHEKO BAGALWA, MIRANDU PACASL, ITONGWA LUBUNGA, BALOLA NOELA, MBOLEZA
MUHIGIRWA, Bienvenu RHIGURA, NDUME SONGOLO, MBUSA KAMATE, François
KWABIRE, MULANGALIRO KANENA, MUSHOSI RAMAZANI, POLEPOLE BAGALWA Janvier, ALINE
BAGALWA, CHAKUPEWA BAGALWA, LEBA NGEZIRABONA Albert, NINDA MUDERHWA, BWIRA
MUDERHWA, MURHULA BICINDA, MUSHAGALUSA PANDA, MULUMEODERHWA Richard,
BAHAMBULE MALIPO, MUTULA BUYOBOKE, MAPENZI KONGOLO, BAHIRWE BANUWESIZE, AMURI
Joseph, AMANI KANINI, AMANI Solange, Patient KIVULI, Lievain KABANO, Ir. IRENGE
BUNYEGE, AMANI KANINI, Olivier MAKIRIRO, ...
Que tous ceux qui ne sont pas cités sur la liste et
qui se sont donnés l'audace de nous venir en aide tant morale que
financière de loin ou de près trouvent nos chaleureuses
gratifications.
IN MEMORIUM
A notre feu maman BOBILYA WABISENGE Jeanne et soeur AMUNAZO
CHEKANABO que le temps nous ont ravi très tôt tant qu'on avait
le souci de déguster le présent succès avec elles.
A notre camarade AMINI KAJANGU qui nous a quittés
avant la reprise du cours en troisième année de graduat Sciences
Commerciales et Administratives.
Que la terre de nos ancêtres vous soit douce et que
vos âmes reposent en paix.
SIGLES ET ABREVIATIONS
% : Pourcentage
C.E : Commerce Extérieur
C.I : Commerce d'importation
C.U : Cité d'Uvira
I.S.P : Institut Supérieur Pédagogique
n : Fréquence ou Effectifs
p : Prix
q : Quantité
R.D.C : République Démocratique du Congo
SCA : Sciences Commerciales et Administratives
SCAI : Sciences Commerciales, Administratives et Informatique
T.U : Territoire d'Uvira
TFC : Travail de Fin de Cycle
INTRODUCTION GENERALE
0.1 PROBLEMATIQUE
Dans toute société humaine quelle que soit sa
taille et l'époque considérée, on cherche à
réaliser un équilibre entre ses besoins nutritionnels et les
ressources alimentaires dont elle dispose selon la revue trimestrielle de
Henri de France (1989,p.p.5-10). Cependant, cette
généralité doit être relativisée
immédiatement car la manière d'évaluer les besoins et
d'obtenir des ressources diffère profondément suivant le
lieu, le temps et les structures sociales.
L'importance du commerce international dans
l'activité économique mondiale est un fait acquis. Non
seulement l'histoire des faits économiques indique à quel
point le développement a été fondé sur le
commerce international, mais tout au long de l'histoire les relations
internationales ont pu être déterminantes dans les rapports
économiques, sociaux et humains des Etats.
L'activité et l'emploi ne sont pas seulement les
résultantes de la demande interne, ils sont également les
résultantes des mouvements de biens, de services et des capitaux entre
l'économie nationale et ses partenaires commerciaux.
Au cours de dernier quart de siècle uniquement, on
note un quasi quadruplement du volume mondial des échanges, à
un rythme bien supérieur à celui du volume de la production
mondiale pendant la même période.
Il est vrai que la période d'après 1973,
connait un ralentissement de l'expansion considérable des
années précédentes. Mais l'activité
elle-même s'est ralentie pendant cette période, ce qui
suggère l'existence de nombreux canaux de transmission entre le
commerce international et le volume d'activité.
En effet, parmi les problèmes qui secouent le monde
actuellement en général et le tiers monde
particulièrement se trouve en position de la crise alimentaire.
Celle-ci est soit le résultat des guerres et conflits divers, crises
économiques soit des catastrophes naturelles ou culturelles.
Alors comme le souligne L.D Bernard (1983, p.p.30-41) en tant
que mode de circulation de biens et de services impliquant une
évolution, une négociation pour aboutir à un accord de
deux volontés sur le transfert entre les parties, l'échange
confère à une notion des aptitudes ou des ressources qui lui
permettraient de produire tout ce qui est nécessaire à la vie
de ses habitants. Il permet de donner un produit et d'en recevoir un autre
en contrepartie selon le contrat.
Dans la partie Est de la RD Congo en général
et la province du Sud-Kivu en particulier et plus précisément
dans le territoire d'Uvira, de part les multiples événements
malheureux qu'il a connu, il assiste, ces derniers temps à la
dégradation accélérée des infrastructures de base
qui pourraient facilement produire des biens, l'insécurité
grandissante dans des villages périphériques occasionnant
l'exode rural à tel point que le territoire d'Uvira est actuellement
saturé. Ainsi, les conditions de vie pour ces gens qui sont venus
des milieux ruraux et même celles du résidant se
détériorassent au jour le jour.
Pour la survie, un grand nombreux d'entre eux est
obligé d'exercer le petit commerce à la sauvette. C'est ainsi
qu'ils se rendent au Burundi pour s'y approvisionner en denrées
alimentaires et dont le pain attire notre attention dans ce travail.
La province du Sud-Kivu en général et le
territoire en particulier font partie des régions de la RD Congo qui
participent à des transactions frontalières qu'effectuent la
population de deux pays (Burundi et RD Congo).
Certes le territoire d'Uvira appartient aux régions
où la pratique commerciale n'est pas à mesure de combattre la
faim, et d'assurer l'autosuffisance alimentaire.
D'emblée, avec cette flambée d'exploitants
dans ce secteur on serait tenter de croire que ce commerce constitue une
solution de l'amortissement du besoin en ce produit, mais aussi une
contribution à l'amélioration des conditions
socio-économique sur les revenus du ménage de la population
exploitant dans ce domaine, étant donné que le libre
échange a comme conséquence une croissance
généralisée sur le niveau de vie de la population en
générale et sur celui de la vie des exploitants en particulier.
Tel que soutient M. PAUWELS que le commerce cherche à
réaliser l'adaptation en quantité et en qualité des
marchandises offertes par les producteurs aux demandes multiples et
variées des consommateurs. De ce fait, pour le cas concret du commerce
de pain, les questions suivantes se posent :
- Quel est l'impact de l'importation du pain en provenance
du Burundi sur la production locale ?
- Quelles sont les raisons majeures qui sont à la
base de la prolifération de l'importation du pain dans le territoire
d'Uvira ?
- Quelles sont les difficultés que courent les
exploitants ?
- Quel est l'impact de l'importation du pain sur la vie
socio-économique de la population d'Uvira ?
0.2 HYPOTHESES
Selon le Grand dictionnaire Encyclopédique Larousse
(1984, p.542), l'hypothèse est une proposition visant s à
fournir une explication vraisemblable des faits, et qui doit être
soumise au contrôle de l'expérience, de l'expérimentation
ou vérifiée ses conséquences.
Selon P. PONGERE, l'hypothèse est une proposition de
réponses à des questions que l'on se pose à propos de
l'objet de la recherche formulée en terme tels que l'observation et
l'analyse puissent fournir une réponse.
- Le commerce du pain aurait un impact négatif sur
la production locale.
- Plusieurs raisons expliqueraient la pratique du commerce
dans le territoire d'Uvira, entre autres la faible production des
boulangeries de la place, la rentabilité, les préférences
des consommateurs pour ce pain.
- Les exploitants se heurteraient à plusieurs
difficultés dont la taxation exagérée, les tracasseries
douanières, le coût transport et même le paiement des
différents impôts.
- L'importation du pain aurait un impact positif sur la vie
socio-économique de la population d'Uvira.
0.3 CHOIX ET INTERET DU
SUJET
Tout travail scientifique couvre à la fois le
caractère social et celui scientifique car s'abord toute recherche
scientifique place l'homme au centre de sa préoccupation et permet
aussi à la progression de la science à travers les
raisonnements et les réflexions avancées.
Le présent travail est le fruit de notre volonté
de raccommoder la pratique au reflet théorique en vue d'apporter une
contribution à la recherche des solutions aux problèmes de la
faim et de la sécurité alimentaire auxquels doivent faire la
RD Congo en général et le territoire d'Uvira en particulier. Il
est guidé par l'intime conviction que le besoin de se nourrir
sainement et suffisamment est l'un des besoins essentiels de la personne
humaine et que tout doit être mis en oeuvre pour y répondre
pleinement. Sans la satisfaction de ce besoin pour tout le monde, il ne
saurait y avoir le véritable développement.
A travers ce travail, nous allons montrer que cette image
est partielle et contestable car exploiter correctement le pain peut
contribuer efficacement à lutter contre la faim et à promouvoir
le développement économique et social dans le territoire
d'Uvira.
0.4 DELIMITATION DU
SUJET
Le souci d'apporter une contribution modeste soit-elle
à la reconstruction de notre territoire, nous a conduit à
analyser le thème suivant : « Impact de
l'importation du pain sur la production locale dans le territoire d'Uvira de
2007 à 2010 ».
- Sur le plan spatial : notre recherche se limite dans
les deux régions frontalières notamment le territoire d'Uvira et
le Burundi. Elles sont ainsi prises en compte car c'est la zone ou axe
frontalier du territoire d'Uvira où le commerce des produits
alimentaires « pain » sous étude est de plus en plus
effectués et représente une quantité non
négligeable sur le total de l'offre globale en ce produit dans le
territoire d'Uvira.
- Sur le plan temporel, nos observations et analyses couvrent
une période de quarante huit mois. En termes clairs, notre
étude couvre une durée de quatre années,
c'est-à-dire à partir de 2007 à 2010. C'est au cours de
cette période que l'économie territoriale connait une
certaine amélioration. Depuis 1990, la situation économique du
territoire n'a cessé de s'aggraver malgré plusieurs tentatives
visant à la stabiliser et à atténuer les
difficultés auxquelles elle est confrontée.
- Sur le plan analytique, notre étude porte sur
l'analyse de l'impact de l'importation du pain sur la production locale dans
le territoire d'Uvira.
0.5 METHODES ET
TECHNIQUES
0.5.1 Méthodes
utilisées
Le mot méthode vient du grec META-HODOS qui veut dire
un ensemble des règles et principes qui conduisent à la
connaissance objective. Elle aide à atteindre un objectif
précis, bien déterminé son choix obéit au but
à atteindre et surtout à la matière à
étudier.
D'après Pintons et Grawitz, la méthode est
l'ensemble des opérations intellectuelles par lesquelles une
discipline cherche à atteindre la vérité qu'elle
poursuit, la démontre et la vérifie.
Afin d'aboutir aux résultats escomptés, nous
avons jugé mieux de choisir quelques méthodes permettant de
réaliser un choix judicieux des données. Dans le cadre de ce
travail, nous avons fait appel aux méthodes suivantes :
- La méthode comparative nous a permis d'établir
une comparaison entre les différentes données recueillies en vue
d'être exploitées.
- La méthode déductive quant à elle nous
a permis de faire une analyse sur l'évolution du commerce
extérieur du territoire d'Uvira et sa contribution dans la production
locale.
- La méthode analytique : par contre, nous a
permis d'analyser les différentes variables sous étude pour
saisir enfin l'impact de l'importation du pain (Uvira et Burundi) sur
certains paramètres économiques du territoire d'Uvira de la
province du Sud-Kivu.
0.5.2 Techniques
utilisées
Une technique en matière de recherche scientifique
est un moyen permettra au chercheur d'accéder à la
réalité par le traitement de certaines données utiles
à la compréhension et à l'explication d'un
phénomène ou d'un sujet d'étude. Ce moyen nous a servi
pour récolter les données et les analyser. Les techniques
utilisées sont citées ci-dessous :
- La documentation : elle est une opération qui
consiste à interroger des documents en vue d'en obtenir des
informations nécessaire à l'avancement de la recherche. C'est
grâce à cette technique que nous avons accédés
à certaines données par la consultation d'ouvrage et d'autres
travaux, cette théorie nous a aidé à appuyer les
éléments récoltés sur terrain.
- L'interview : c'est un rapport oral entre deux
individus qui peuvent ne pas se connaître et dont l'un transmet
à l'autre des informations. Son concours se résume dans
l'entretien et la récolte des informations qui auraient
échappés à l'observation et à la documentation.
- La technique statistique : avec cette technique, nous
avons pu organiser et présenter les données recueillies de
manière chiffrée.
- Questionnaire : à l'aide de celui-ci, nous
avons récoltés des données au près des vendeurs
concernant l'impact de l'importation du pain sur la production locale dans le
territoire d'Uvira et la façon dont on fait face à la
quantité ou qualité importée.
0.6 DIFFICULTES RENCONTREES
Comme la manne ne tombera plus de ciel et nul ne s'obtient
non plus sans peine, notre travail n'a pas fait l'exception de cette
hypothèse.
Se trouvant dans l'incertitude de la réalité du
terrain ou de l'objet de ses investigations, le chercheur rencontre plusieurs
difficultés, en rédaction d'un travail scientifique. Dans le
domaine de la recherche, on entend par difficulté tous les obstacles
qui s'opposent efficace aux objectifs poursuivis ou qui ne permettent pas
de répondre d'une manière rationnelle à la
préoccupation du chercheur ou de l'auteur.
A ce propos, si nous mettons de citer toutes les
difficultés rencontrées, nous risquerons de décourager
ceux qui auront la volonté s de nous compléter. Mais toute fois,
voici quelques unes :
- Le problème de ressembler tous les importateurs du
pain suite à leur manque du bureau ;
- Difficultés de trouver les données aux
agences publiques appropriées au contrôle de ce dernier ;
- Le problème pécuniaire en vue de se
présenter sur terrain ;
- Difficulté de trouver les ouvrages dans nos
bibliothèques de la place.
0.7 ETAT DE LA QUESTION
Plusieurs travaux ont été rédigés
sur l'importation des denrées alimentaires, lesquels nous ont
respirés lors de nos recherches.
- Le premier est celui de ASENDE MAENDA A. (2008) qui a
parlé de l' « impact des échanges frontaliers entre la
ville de Bukavu et la préfecture de Cyangugu sur l'économie du
Sud-Kivu : cas du Maïs. L'objectif de son travail était de
montrer les mécanismes pour lutter contre la faim et de promouvoir
le développement économique et social dans la province du
Sud-Kivu en général et dans la ville de Bukavu en particulier.
- Le second c'est celui de CIREZI MIGABO (2007) qui a
parlé de l'impact de la consommation de la farine de maïs provenant
du Rwanda sur l'économie des ménages de Bukavu 2003-2006.
L'objectif de son travail était de montrer comment l'importation de la
farine de maïs du Rwanda est devenue une activité
préoccupante d'une bonne partie de la population et une activité
plus ou moins récente de la population Bukavienne ;
- Le troisième est celui de SONGA ASUA-NGOLO (2010) qui
parlé de l'importation des fretins de la Tanzanie et son l'impact
sur la vie socio-économique de la population de la cité d'Uvira
cas des vendeurs du marché central d'Uvira de 2008-2010. l'objectif de
son travail était d'analyser et de voir si les revenus de ces
exploitants leur permettre de répondre réellement aux besoins
primaires et secondaires des exploitants.
0.8 PRESENTATION SOMMAIRE
DU TRAVAIL
Hormis l'introduction et la conclusion, notre travail se
divise en trois chapitres dont le premier chapitre est entièrement
consacré à l'approche théorique, le second est
borné à la présentation du milieu d'étude et le
troisième qui est le dernier parle de l'interprétation des
données trouvées sur terrain.
CHAPITRE I. APPROCHE
THEORIQUE
Ce chapitre consacré aux
généralités sur le commerce se subdivise en quatre
parties dont les généralités sur le commerce,
généralités sur le revenu,
généralités sur l'impact socio-économique,
quelques généralités sur marché et enfin la
définition des certains concepts clés sur le commerce.
I.1. GENERALITES SUR LE
COMMERCE
I.1.1. Définition
Le mot commerce vient du latin « cum »
qui veut dire « avec » et
« mercus » qui veut dire
« marchandise ». C'est un ensemble
d'opérations lucratives qui consistent à faire circuler les
marchandises du lieu de production au lieu de consommation. C'est aussi un
échange des produits et des services en vue de réaliser un
bénéfice.
En économie générale, le mot commerce
est défini comme une activité et opération de vente
d'une marchandise ou l'achat d'une marchandise suivie de sa revente
après ou non la transformation de celle-ci. Il est aussi une
entreprise de distribution, c'est-à-dire de vente des
marchandises.1(*)
I.1.2. Importance
Comme souligné dans les lignes
précédentes, l'importance du commerce n'est rien d'autre que de
2(*) :
0. Créer des richesses en permettant de vendre dans
une région des marchandises qui surabondent dans une autre région
où elles n'ont qu'une valeur faible ou même nulle ;
1. Développer des échanges en cherchant
constamment des nouveaux débouchés à la production par
la découverte des nouveaux marchés et la création des
nouveaux besoins ;
2. Permettre à chacun de s'approvisionner au fur et
à mesure des nécessités et suivant des
besoins ;
3. Accroître l'utilité des biens en les
transformant selon les besoins (industriel) ou en les mettant à la
disposition des consommateurs ;
4. Tendre à assurer aux marchandises une valeur
moyenne entre valeur élevée dans la région où
elles manquent et la valeur dans celle où elles sont
subordonnés ;
5. Permettre une exploitation plus complète des
richesses du globe ;
6. Permettre aux peuples de mieux se connaître et de
s'estimer.
I.1.3. Missions du commerce
Le commerce a pour mission de satisfaire des multiples
besoins de l'homme car les connaissances, la force physique et le temps dont il
dispose ne lui permettant pas de produire seul tout ce dont il a besoin pour
vivre mais aussi les conditions géologiques et climatiques font que les
régions de la terre ne produisent pas tout.
La solution consiste pour lui à organiser et diviser
le travail en s'appliquant à produire un bien ou service en fonction
de ses capacités intellectuelles et physiques ainsi qu'en fonction
des possibilités offertes par le milieu dans lequel il vit. L'homme
décide alors d'une part de produire ce qu'il peut et d'autre part
d'échanger ce qu'il produit contre ce dont il a besoin et qu'il ne
produit pas lui-même.
Ainsi, l'homme pour satisfaire ses besoins doit recourir
à son travail, il doit s'adresser aux producteurs
spécialisés et aussi aux intermédiaires
spécialisés.3(*)
I.1.4. Historique
Une veille acceptation du mot commerce renvoie aux notions
de communication et de relation avec autrui, que l'on retrouve par exemple
dans l'expression « une personne de commerce
agréable ». Ce sens dont l'origine se prend
dans la nuit des temps fait appel à une réalité
où les rapports humains et économiques étaient
conditionnés par la proximité géographique. D'une
acceptation plus moderne, le commerce désigne l'activité qui
fait circuler les marchandises.
Le commerce est l'une des plus anciennes et plus importantes
inventions de l'humanité avec l'apparition de l'agriculture au
néolithique. Certains le considèrent comme l'origine de la
civilisation. Par exemple l'écriture semble avoir été
inventée il y a 500 ans par les commerçants Assyriens pour
permettre leur comptabilité.
A l'origine les sociétés vivaient dans
l'autarcie qui est le régime économique d'une
communauté qui se suffit à elle-même. L'homme ne sachant
pas seul répondre à tous les besoins suite à ses
différentes limites l'idée d'échange va naître.
Ainsi, le commerce a débuté sous forme de
troc et s'est en suite modernisé grâce à la monnaie. Le
troc consistait à échanger les biens contre biens, les services
contre services ou les biens contre les services. Cette pratique
présentait des difficultés suivantes :
- Les désirs de parité ne concordaient pas
toujours (non opposition des besoins en bien marchandises)à, un
éleveur voulant échanger sa poule contre la farine n'avait
pas toujours la chance de trouver un cultivateur cherchant une
poule ;
- Certains biens échangeables n'étaient pas
divisibles, un propriétaire d'une chèvre ayant sa
chèvre contre une quantité importante dont il n'avait pas
besoin ;
- Certains biens n'avaient pas toujours la même
valeur : quelle quantité de mesure de farine fallait-il pour
acheter une vache ou combien de tilapias avaient la valeur à
échanger contre un panier de farine de maïs ?
Pour faire face à ces difficultés, l'homme va
faire recours à la monnaie. Certaines marchandises furent
spontanément adoptées pour leur utilité
générale et leur rareté variant de région en
région comme moyen d'obtention des autres biens. Par exemple le
bétail chez les romains et les grecs ; ailleurs l'huile, le sel,
le miel, les coquillages, les perles, etc. ... c'est la monnaie
marchandise.
Certaines marchandises ayant le rôle de la monnaie
étaient encombrantes ou périssables comme le sel, l'huile,
le bétail ... Elles devaient être remplacées par d'autres
biens plus précieux et moins encombrant. Avec le temps, l'or et l'argent
se sont imposés peu à peu comme monnaies communes du fait de
leurs caractéristiques telles que la rareté, la
malléabilité et la résistance à l'usure. C'est la
monnaie métallique.
Mais une fois les métaux présentant le
défaut de divisibilité et les difficultés de transport,
les hommes eurent tendance de confier leurs métaux à des
personnes ou institutions possédant certaines qualités de
sécurité, contre un signe leur permettant de retirer le
métal en temps utile. Ce signe pouvait être un papier basé
sur la confiance envers l'émetteur. Ce fut du papier appelé
« certificat de dépôt » pouvant passer de
mains à mains tout en gardant la même valeur. C'est la monnaie
fiduciaire (du latin fiducia qui veut dire confiance). Plus tard les
certificats de dépôt sont transformés en billets de
banque.
A son tour le billet de banque, par le fait d'être au
porteur, c'est-à-dire transmissible sans procès, rendait le
trafic dangereux : vols, pirateries ... il a fallu inventer d'autres
signes présentant moins de risques dans leurs déplacements. Les
hommes aboutirent à une simple signature laissant suffisamment de
trace même si la transaction a consisté en une simple cession, il
s'agit des chèques, virement, des effets de commerce. C'est la monnaie
scripturale (du latin scriptura, qui veut dire écriture). Nous sommes
actuellement à l'entrée de l'ère de la monnaie
électronique (cartes bancaires, cartes de crédit).
La création de la monnaie et l'évolution des
moyens de transport et de la communication ont facilité les
échanges entre personnes ; entre localités et entre pays.
Cette évolution permanente est influencée par celle des besoins
et des politiques des différents acteurs qui sont les producteurs, les
marchands, les consommateurs et les Etats.
Cette évolution est soumise à des
perturbations, chacune des parties veillant mettre en place l'organisation
comptable qui l'avantage. Sur le plan national, certains gouvernants
travaillent à stabiliser les prix intérieurs en appliquant
différentes techniques. Sur le plan international, différentes
théories existent dont en particulier le libre échange
(déroulement libre des échanges internationaux) et le
protectionnisme (qui conseille les nations moins favorisées de
protéger leurs marchés intérieurs pour leur permettre de
se développer). Au 21e siècle le commerce reste d'une
activité centrale de l'économie de plus en plus
diversifiée et sophistiquée comme en témoigne la
révolution de la distribution et d'autre part, en moyen de
développement.
I.1.5. Subdivision du
commerce
I.1.5.1. Au point de vue
géographiques ou au point de vue politique
D'après les lieux d'achat et de vente, on distingue le
commerce intérieur du commerce extérieur.
a) Le commerce intérieur, c'est celui qui se fait
à l'intérieur des frontières d'un pays ;
c'est-à-dire entre habitants d'un même pays ;
b) Le commerce extérieur, c'est l'ensemble
d'opérations commerciales faites par les habitants d'un pays avec ceux
d'autres pays. Le commerce extérieur se subdivise en commerce
d'importation, commerce d'exportation et de transit.
I.1.5.2. Du point de vue
importance4(*)
Le commerce se subdivise en commerce de gros, demi-gros et de
détail.
a) Le commerce de gros, il s'effectue entre les producteurs ou
fabricateurs et les grossistes. Il porte sur de grosses quantités de
marchandises.
b) Le commerce de demi-gros c'est quand les marchandises
sont achetées chez les commerçants grossistes en quantités
importantes et revendues aux commerçants de détail par
quantités moins importantes ;
c) Le commerce de détail est celui dont les
marchandises sont achetées chez les grossistes ou demi-grossistes par
les détaillants et vendues aux consommateurs par unités selon les
désirs de ces derniers. Il porte donc sur des petites
quantités.
I.1.6. Le commerce
extérieur
I.1.6.1.
Définition
Dans la littérature économique beaucoup
d'auteurs ont utilisé les expressions commerce extérieur et
commerce international comme étant synonymes.
Selon le dictionnaire d'économie, le commerce
extérieur est définit comme les échanges des marchandises
(biens) entre un pays et le reste du monde.5(*)
Pour C.D ECHAUDEMAISON, le commerce est l'ensemble de flux
d'exportation et d'importation des marchandises (biens) entre un pays et le
reste du monde.6(*)
Dans le dictionnaire de la langue française, le
commerce est défini comme étant un ensemble d'opérations
de vente, ou d'achat et de revente d'une marchandise, d'une valeur entre un
pays et le reste du monde.7(*)
I.1.6.2. Evolution du
commerce extérieur
Ce type de commerce existait depuis des siècles, mais
il connait un essor du fait de la mondialisation économique. Ces deux
décennies, les échanges commerciaux internationaux ont grandement
augmenté, plus particulièrement pour les pays
développés, et pour les nouveaux pays industrialisés,
favorisant la croissance de ces derniers. Les pays les moins avancés
n'ont pas connu une telle hausse des échanges commerciaux
internationaux le volume du commerce mondial a triplé depuis la chute du
Mur de Berlin en 1990.
Le commerce extérieur s'est développé
à partir du XVe siècle, sous l'influence
combinée de l'essor du commerce maritime, de la découverte du
nouveau mode et de l'organisation de nouvelles méthodes de
production.
Pendant au moins trois siècle d'une législation
propre à régir le commerce entre les nations qui a animé
les débats en matière d'étude systémique du
commerce international, est apparue en Europe à l'époque du
mercantiliste. On avait comme impression pour servir les intérêts
propres à une nation, il fallait encourager les importations provenant
de ces derniers.
A partir de la fin du XVIIIe siècle,
l'optique « libre échange » selon laquelle la
meilleure façon de satisfaire à la fois les intérêts
particuliers d'une nation et ceux du monde entier était de laisser les
gens de faire le commerce comme ils s'entendaient.
I.1.6.3. Fondements du
commerce extérieur
Le commerce extérieur a eu lieu parce qu'aucun pays ne
disposait de toutes les ressources (matières premières) et
facteur de production (terre, capital, travail, technologie) sur son propre
territoire, et aussi pour profiter des différences de coûts de
production entre les pays, ce qui entraine une certaine spécialisation
internationale.
I.1.6.4. Avantage du
commerce extérieur
Cette théorie prévoit que chaque pays se
spécialise dans la production des biens pour lesquels il dispose d'un
avantage relatif en termes de coût de production.
Lorsque les techniques sont identiques et que les facteurs de
production sont peu mobiles, chaque pays se spécialise dans la
production des biens qui emploient le plus intensément les facteurs
dont il est relativement les mieux dotés.
Par ailleurs, une fonction importante du commerce mondial
comporte des échanges bilatéraux de biens de même nature.
La nouvelle théorie du commerce extérieur s'appuie sur le
goût des consommateurs pour la variété, la qualité
et l'innovation des produits ainsi que sur l'existence de rendement croissant
pour expliquer ce développement.
I.1.6.5. Subdivision du
commerce extérieur
Le commerce extérieur est subdivisé en trois
grandes catégories à savoir : le commerce d'exportation, le
commerce d'importation et celui transit
- Le commerce d'exportation qui est la vente à
l'étranger des biens produits à l'intérieur du
pays ;
- Le commerce d'importation qui est l'achat à
l'étrangers des marchandises (biens) ; et
- Le commerce de transit qui n'est rien d'autre que la
faculté accordée à un produit originaire du pays X et
destiné à la consommation dans le pays Y, de traverser le pays Z
sans s'acquitter les droits de douane.
Tout ceci, forme ce qu'on appelle commerce
général qui est l'ensemble de commerce d'importation,
d'exportation et de transit et dans lequel il y a le commerce spécial
qui comprend aussi le commerce d'importation et de l'exportation. Il ne
comprend pas non plus le commerce en relation avec des zones franches et des
entrepôts douaniers.
I.1.7.6. Indicateurs du
commerce extérieur
Les indicateurs du commerce extérieur sont :
- Exportations de biens et services en pourcentage du
PIB ;
- Variations annuelles de la production mondiale par rapport
à la variation annuelle du volume des exportations ;
- Volume total des importations et exportations
(échanges internationaux) mondiales ;
- Taux d'ouverture des économies (exports + imports
divisé par deux fois le PIB).
I.1.7.7. Le commerce
d'importation
1. Définition
Ce sont les achats de marchandises à l'extérieur
du pays en d'autre terme sont des biens qui vont être consommés
(biens de consommation) ou qui vont servir à l'investissement (bien de
capital).8(*)
En comptabilité nationale (CONAT), l'importation est
défini comme un ensemble des biens entrant définitivement sur le
territoire économique en provenance du reste du monde et des services
fournis par des unités non résidentes à des unités
résidentes.9(*)
Le commerce d'importation c'est le fait d'acheter les
marchandises à l'étranger pour être destinées
à la consommation locale.10(*)
2. Arguments de certains
auteurs sur l'importation
Le tenant de la liberté des échanges
internationaux s'attaquaient en ce début du XIXe
siècle, à une tâche redoutable. Toute une série des
taxes et l'interdiction à l'importation comme à l'exportation,
minutieuse et compliquée, entravant le commerce.
Les arguments mis avant par les mercantilistes (la
mercantilique est une ancienne doctrine économique de XVIe et
XVIIe siècles fondée sur le profit monétaire de
l'Etat) pour expliquer le bien fondé de ces restrictions étaient
eux aussi très élaborés. Pour justifier la taxation des
importations, en avançant souvent qu'elle était un moyen de
créer des emplois et des revenus pour la population nationale
concernée.
On craignait également d'importer des biens
étrangers pour la simple raison qu'il pourrait s'avérer
impossible de se procurer en temps de guerre.
Dans la richesse des nations (1776), ADAM Smith cité
par WALUKINDJA Djodjo, avait tourné en ridicule la peur inspirée
par la pratique du commerce avec l'étranger en comparant les nations des
ménages. Au même titre qu'un ménage trouve
intéressant de ne produire qu'une partie des biens qui lui sont
nécessaires et d'acheter les autres produits qu'il peut vendre ;
la même règle devait s'appliquer à l'échelle de la
nation.11(*)
D'après Alexis Jacquemin et Henry TULKENS (Fondements
d'économie politique, édition universitaire de Boeck) disent que,
les montant importés par une nation sont eux aussi fonction de
multiples facteurs. Ainsi, les importations seront fonction de la demande
intérieure, de la production nationale, des crédits
comparés entre pays.12(*)
En terme Keynésien, les importations
représentent une faute hors de circuit économique dont
l'augmentation va entraîner une baisse du revenu national et de
l'emploi. En plus, ils précisent que compte récapitulant les
importations et les exportations d'un pays au cours d'une période
donnée, pour en faire apparaître le solde (balance commerciale).
Les importations peuvent être évaluées, FOB-FOB (Free on
Board) ou CAF (Coût, Assurance, Frêt) ou CIF (Cost, Insurance,
Freight). Pour les premières et FOB pour les secondes. Dans ces
conditions, le solde de la balance commerciale est nul si les importations
sont supérieures à la valeur des exportations de 7% environ
(représentent la différence d'évaluation CAF et
FOB) ; dans ce cas, on parle de la balance déficitaire, et inverse
la balance excédentaire.
Le maxime de tout chef de famille prudent est de ne jamais
essayer de faire chez soi la chose qui lui coûtera moins cher à
acheter qu'à faire (...) si un pays étranger peut nous fournir
une marchandise à meilleur marché que nous ne sommes pas
à mesure de la fabriquer nous même, il faut mieux que nous la lui
achetions avec une certaine partie du produit de notre propre industrie, et
utiliser ainsi notre avantage.13(*)
3. Les effets de l'importation
Les effets de l'importation sont multiples et
variés ; nous pouvons toute fois retenir ceux qui sont
énumérés par les mercantilistes :
- L'importation ne favorise pas la création de
l'emploi et de revenu par la population nationale ;
- L'importation favorise une perte d'espèce (or,
argent, etc.) au profit des échanges ;
- Les produits importés créent des menaces
concurrentielles aux produits nationaux.
I.2. GENERALITES SUR LE
REVENU
I.2.1. Définition
Pour C-D ECHAUDEMAISON, Le revenu est un flux de ressources
(réelles ou monétaires), issu directement ou indirectement de
l'activité économique, perçu par un agent
économique, individu, ménage ou collectivité.14(*)
Le dictionnaire économique défini le revenu
comme une rémunération perçue par un agent
économique du fait d'une activité (rémunération du
travail) ou de la détention d'un bien (rémunération de
capital).
D'après l'analyse de Hicks J (Dictionnaire des faits
économiques et sociaux, p.530), le revenu est défini comme ce que
l'on peut dépenser au cours d'une période sans s'appauvrir, donc
en laissant intacte la valeur de son capital.
Le revenu c'est la part de la production qui revient au
sujet économique d'individu ou collectivité, comme
rémunération de son travail et/ou de son capital. Les grandes
catégories de revenu sont le salaire, l'intérêt, le profit
et la rente.15(*)
I.2.2. Sortes de revenu
1°) Revenus permanents
C'est un flux de revenu qui produit en moyenne la
détention d'un capital (y compris le capital humain).
Le revenu permanent est un concept mis en avant par FRIEDMAN
M. pour expliquer l'inertie des comportements de consommation et
d'épargne des ménages malgré la variabilité de leur
revenu d'une période à l'autre. En d'autre terme, le revenu
permanent est celui que l'individu peut consommer annuellement en laissant
intact son stock de richesse ; c'est l'intérêt de sa
richesse. Le revenu permanent d'un agent dans ce cadre dépend d'un
capital ou richesse en considérant que la valeur de celui-ci est la
somme des flux actualisés des revenus qu'il produit au cours des
différentes périodes.
L'idée générale est que les individus
programment leurs dépenses non pas en fonction du revenu perçu
lors de la période courante, mais sur la base des ressources dont ils
disposeront à long terme ; ils ne modifient que la variation
constatée de leur revenu permanente et non transitoire.
Lors de l'analyse complémentaire en revenu permanent
par FRIEDMAN M, il s'est rendu compte que :
Ø Le revenu permanent peut être
décomposé en revenu arbitrable et le revenu non arbitrable selon
que son titulaire a ou non le libre choix de son utilisation. Les revenus
monétaires font partie du premier et les revenus en nature du
second ;
Ø Le revenu est dit élargi lorsqu'on ajoute au
revenu permanent des ménages la valeur des services non marchands
individualisés qu'ils perçoivent des administrations publiques
et privées (en particulier dans les domaines de l'enseignement, de la
santé, du logement, de la culture et de la vie sociale).
2°) Les revenus primaires des ménages
Le revenu primaire des ménages est défini comme
revenu versé aux apporteurs de facteurs de production en contrepartie
de leur contribution à la production. Les revenus primaires des
ménages sont composés des salaires, de revenu de l'entreprise
individuelle et des revenus de la propriété.
· Les salaires comprennent tous les versements
effectués et avantages fournis par les employeurs au titre de la
rémunération du travail : salaire de base (avec
éventuellement le paiement d'heures supplémentaires et de primes)
auquel il faut ajouter les cotisations sociales ;
· Les revenus de la propriété peuvent
être des revenus immobiliers provenant de la détention d'un
patrimoine (loyers versés par les locataires, ...) ou des revenus
mobiliers résultant de la détention d'un patrimoine financier
(dividendes versés aux porteurs d'action, intérêt
versés aux titulaires d'obligations, ...).
I.3. GENERALITES SUR
L'IMPACT SOCIO-ECONOMIQUE
I.3.1. Définition
L'impact est le fait pour le corps, un projectile de venir en
frapper un autre choc, l'impact a été très violant, pan
d'impact : endroit où on a frappé un projectile. C'est aussi
un effet produit par quelque chose, influence par exemple qui en
résulte. Une influence exercée pour quelqu'un, par ses
idées par exemple l'impact d'un écrivain.16(*)
Selon le dictionnaire économique, l'impact est
défini comme une conséquence ou effet induit d'une
décision ou d'une activité économique sur les agents et
les structures économiques.17(*)
Pour le grand dictionnaire Français Larousse, il est
défini comme collision de deux ou plusieurs corps ou effet produit par
quelque chose en d'autre terme influence.18(*)
I.3.2.
Socio-économique
I.3.2.1. Social
Dans une définition large de la
notion du social, on peut l'entendre comme étant l'expression de
l'existence de relations entre les vivants. Certains animaux non-humains, tels
que la plupart des mammifères par exemple, sont qualifiés
d'espèces sociales. Il en va de même pour certains insectes.
Au sens commun, le terme social renvoie
généralement vers le nom commun : société.
Cependant, les conceptions sociologiques de société sont
nombreuses et même parfois, chez certains auteurs, complètement
remises en question. Les juristes entendent pour ce mot tout ce qui se
rapporte au travail (droit social).
Les conceptualisations sociologiques de ce que
représente le social sont apparues avec la nécessité de
définir l'objet de recherche de la sociologie. Émile Durkheim fut
l'un des premiers à définir ce qu'est la sociologie en posant son
sommaire
Le terme est parfois critiqué pour être un terme
sans signification et qui ne sert qu'à empêcher toute
réflexion. Ainsi, l'économiste autrichien Friedrich Hayek
écrivait-il en 1957 dans ses Essais de philosophie, de science politique
et d'économie, que « l'adjectif social est devenu un mot qui
ôte à toutes les expressions tout sens clair. Il critique en
particulier la déresponsabilisation induite par l'utilisation à
outrance du terme social, au détriment de la responsabilité des
individus libres. Dans Droit, législation et liberté, il revient
sur cette dénonciation du « social », en particulier à
travers la critique de la « justice sociale ».
En France, dans le cadre de l'action sociale, le terme
"social" est à distinguer de "sociétal" même si dans
l'usage on utilise souvent le même terme : social ou "le social".
Par exemple, lorsque la sociologie s'intéresse à
la question sociale ou à des questions sociales, elle ne
s'intéresse pas qu'au travail social mais bien aux aspects
sociétaux. Cependant "le social" (au sens de travail social ou d'action
sociale) fait aussi partie du "sociétal" (ils sont des
phénomènes sociétaux que la sociologie peut
étudier), et la sociologie s'y est évidemment
intéressé.
"Le social" dont nous parlons, en référence
à l'action sociale, est défini par le code de l'action sociale et
des familles. Il définit tant la forme des interventions des
travailleurs sociaux, que les politiques sociales mises en oeuvre, les objets
visés par cette action ou les prestations auxquelles ont droit les
citoyens.
I.3.2.2. Economie
L'économie (du grec ancien oikonomía :
«administration d'un foyer») est l'activité
humaine qui consiste à la production, la distribution, l'échange
et la consommation de biens et de services.
Cependant, le mot est polysémique. L'économie
est le concept étudié par les sciences économiques,
celles-ci prenant appui sur des théories économiques, et sur la
gestion pour sa mise en pratique. Le terme d'« économie »
(economics en anglais), au sens uniquement d'économie politique, a
été popularisé par les économistes
néoclassiques tels qu'Alfred Marshall. Le mot « économie
» devient alors, de façon concise, synonyme de « science
économique » et peut être considéré comme
substitut de l'expression « économie politique ». Cela
correspond à l'influence notable des méthodes
mathématiques utilisées dans le domaine des sciences
naturelles.
On parle également de l'économie lato sensu
comme de la situation économique d'un pays ou d'une zone,
c'est-à-dire de sa position conjoncturelle (par rapport aux cycles
économiques) ou structurelle. Dans ce sens, l'économie est donc
un quasi synonyme à la fois de système et de régime.
Enfin, de manière générale, en français, on parle
d'économie comme synonyme de réduction de dépense ou
d'épargne. L'économie peut en effet être le résultat
d'une organisation interne plus efficiente : on parle alors d'économie
interne. La baisse du coût moyen due à l'augmentation de la
dimension de l'entreprise constitue une économie d'échelle ou
économie de dimension. L'économie peut résulter d'un
phénomène extérieur au pouvoir de décision de
l'agent : on parle alors d'économie externe ou externalités qui
peuvent être soit positives si elles apportent un plus aux agents
économiques soit négatives dans le cas contraire.
L'économie au sens moderne du terme commence à
s'imposer à partir des mercantilistes et développe à
partir d'Adam Smith un important corpus analytique qui est
généralement scindé en deux grandes branches : la
microéconomie ou étude des comportements individuels et la
macroéconomie qui émerge dans l'entre-deux-guerres. De nos jours
l'économie applique ce corpus à l'analyse et à la gestion
de nombreuses organisations humaines (puissance publique, entreprises
privées, coopératives etc.) et de certains domaines :
international, finance, développement des pays, environnement,
marché du travail, culture, agriculture, etc. Selon le site Internet
Google (source : http//www.google.fr,
« économie » accès le 30 mai 2012 à
14h30').19(*)
Pour J. BREMOND et G.ALAIN (1981, p.147) cité par
Albin ASENDE MAENDA, constatent que chacun s'accorde à
reconnaître que si les prix montent, l'investissement piétine, le
chômage augmente, les richesses produites se multiplient, les salaires
progressent moins vite que le prix, etc. Il s'agit de faits
économiques. Pourtant, si on peut s'étendre sur une multitude des
faits qui, incontestablement, se classent comme économie, les
débats sur la définition de l'économie sont multiples.
Ces débats s'expliquent par des différences d'analyse
sous-jacentes et par la nature même de l'économie.
ADAM Smith (Op.cit, l4, p.67) cité par Albin ASENDE
MAENDA, symbolise par titre de son ouvrage «la richesse des nations»,
l'optique de ce courant d'analyse il ne faut pas voir dans ce courant une
conception restreinte à l'étude des biens matériels, mais
plutôt l'étude de tout ce qui concourt à la production,
à l'échange et à la répartition des richesses.
O. LANGE (1982, p.67) se situe dans l'optique lorsqu'il
écrit que « l'économie est la science de
l'administration des ressources rares dans la société
humaine ; elle étudie les formes que prend le comportement humain
dans l'aménagement onéreux du monde extérieur en raison de
la tension qui existe entre les désirs illimités et les moyens
limités des sujets économiques ».
Un des représentants le plus connu de l'école
libérale préfère utiliser des termes moins
généraux tout en insistant sur les mêmes notions centrales,
notamment les concepts de rareté et de choix. C'est ainsi que pour P.
SAMUELSON (1984, p.25), « l'économie recherche comment les
hommes et la société décident, en faisant ou non usage de
la monnaie, d'affecter des ressources productives rares à la
production, à travers le temps, de marchandises et des services
variés, et de répartir ceux-ci, à des fins de consommation
présente et future, entre les différents individus et
collectivités constituant la société ».
En bref de ces deux points (social et économie), nous
pouvons dire que le terme « socio économie » ou
« socio-économie » est une branche des sciences
économiques et de la sociologie, qui examine l'influence des rapports
humains sur l'évolution économique. A contrario, la sociologie
économique examine les influences des relations économiques sur
les groupes sociaux.
C'est une science sociale qui s'est détachée
comme un domaine d'étude nouveau à la fin du XXe siècle,
lorsque les influences de la société (organisation sociale et
conduites collectives) sur l'économie, par exemple les facteurs sociaux
entraînant le développement économique (l'encastrement des
marchés dans une société), ont été
étudiées.
La socio économie n'est pas reconnue comme une
discipline de nature essentiellement scientifique, mais comme une façon
pratique d'aborder les questions économiques, en articulant des
méthodes classiques et des outils empruntés à d'autres
sciences sociales (sociologie, histoire, science politique, psychologie
sociale...). Pour Jean-Claude Passeron la socio économie produit peu
d'effets de connaissances (il la positionne au sein des sciences
herméneutiques) mais beaucoup d'effets d'intelligibilité (bonne
compréhension de la réalité même si le
résultat peut ressembler à du « bricolage »).
Faire de la socio-économie consiste donc, pour
interpréter des phénomènes, à tenir compte, entre
autres :
Ø Des institutions de régulations macro
économiques (les marchés, les autorités publiques, les
systèmes d'information) ;
Ø Des liens et réseaux sociaux ;
Ø Des jeux de pouvoirs (ou rapports de
forces) ;
Ø Des systèmes de valeurs et des
attitudes ;
Ø et des conventions (systèmes d'attentes
réciproques), etc.
I.4. GENERALITES SUR LE
MARCHE
I.4.1. Définition
Le dictionnaire économique définit le mot
« marché » dans plusieurs points qui
sont :20(*)
· Du point de vue gestion
Le marché est une rencontre de l'offre et de la
demande pour un bien ou un service ;
· Du point de vue économie industrielle
Le marché désigne l'ensemble des entreprises
constituant la branche d'activité.
· Du point de vue microéconomique
Le marché n'est pas un lieu, il se caractérise
en revanche par la détermination d'un prix de cession et des
quantités livrées à ce prix par l'offreur.
Le marché est une organisation qui met en contact des
acheteurs des acheteurs et les vendeurs d'un produit ou d'un service
donné. C'est aussi le lieu concret ou abstrait à l'offre et la
demande d'un produit déterminé se rencontrent pour former le prix
de ce produit.21(*)
D'une manière générale, le marché
est le lieu de rencontre, réel ou fictif, des offres et des demandes
d'un bien ou d'un service. Cette rencontre détermine une
quantité échangée à un prix donné qui doit
théoriquement satisfaire les vendeurs (les offreurs) et les acheteurs
(les demandeurs). Tel est l'exemple des marchés de l'automobile,
des micro-ordinateurs, de la téléphonie mobile, de l'immobilier
(ventes et achats d'appartements, de maisons), des équipements des
entreprises.
I.4.2. Quelques situations du
marché
Le marché présente plusieurs situations, mais,
nous nous limiterons sur les trois situations qui sont : le marché
oligopole, le marché monopolistique et la concurrence pure et
parfaite.
I.4.2.1. Le marché
oligopole
Le marché oligopole n'est d'autre qu'une situation
d'un marché dominé par un nombre restreint de producteurs ou
fournisseurs qui entretiennent entre eux des relations
d'interdépendance.
L'état d'oligopole se trouve à mi-chemin entre
une situation de concurrence parfaite et une situation de monopole dans
laquelle le marché est dominé par une seule production ou
fournisseur.
Il peut être extrêmement concurrentiel ou au
contraire s'apparenter à un monopole lorsque les membres s'entendent
pour fixer les prix ou essaient de contrôler le marché par
d'autres moyens de telles pratiques sont souvent contraires aux lois nationales
sur la concurrence ou centre les trusts.
I.4.2.2. Le marché
monopolistique
Le marché monopolistique est un marché
dominé par un seul vendeur devant plusieurs acheteurs. Disons qu'ici,
on retrouve le monopole discriminant et le monopole ordinaire.
On dit que le monopole est discriminant lorsque le
monopoleur arrive à faire vendre une vente aux enchères tandis
que dans le monopole ordinaire les clients parviennent à acheter, le
monopoleur désire limiter l'output disponible afin de maximiser sur le
profit, comme le marché concurrentiel.
Situation dans laquelle se trouve placé un vendeur ou
un protecteur qui est seul à diffuser ou à produire un bien ou
encore à assurer un service.
Les conditions d'efficacité du monopoleur :
· Aucun substitut pratique ne doit exister pour le
produit ou le service vendu, et il ne doit pas y avoir de la menace
sérieuse d'arrivée d'un concurrent ;
· Le prix de vente est ainsi sous le contrôle des
conditions du vendeur.
L'apparition d'un monopole dans un domaine d'activité
particulière repose sur la réalisation d'un ou plusieurs des
conditions suivantes :
- Le contrôle d'une ressource importante
nécessaire à la fabrication du prix ;
- La capacité technologique d'une seule
société à assurer, à des prix convenables, toute
la production d'un bien ou la réalisation intégrale d'un
service, situation parfois appelée monopole
« naturel ».
- Le contrôle exclusif d'un produit ou de son
procédé de fabrication grâce d'un brevet ;
- L'octroi d'une concession, qui réserve à une
seule société le droit de commercialisation d'un bien ou son
service sur un territoire donné.
I.4.2.3. La concurrence
pure et parfaite
Cette expression désignait un idéal
théorique développé par les économistes
néoclassiques, décrit une situation dans laquelle l'offre et la
demande sur le marché concordaient à la perfection. Cet
état est rarement atteint dans la vie économique.
Toute fois, cette notion de concurrence pure et parfaite
permet de rendre compte de l'activité des marchés. Pour
être réalisée, elle exige une multiplicité de
vendeurs et d'acheteurs pour une branche d'activité donnée, des
entreprises, en moyenne de petite taille, une transparence des marchés
(tous les vendeurs et acheteurs sont parfaitement informés de ce qui s'y
passe) ; des biens homogènes ; une possibilité de libre
entrée et sortie du marché. Ainsi, aucun acheteur ou vendeur ne
pourra exercer d'influence sur les autres acteurs du marché
c'est-à-dire que personne (ni un particulier ni une entreprise) ne
pourra dicter les termes d'échanges sur le marché, contrairement
à une situation de monopole ou l'oligopole.
Le résultat enregistré sur un marché
est alors tout à fait impersonnel. D'après les
économistes, une situation de concurrence parfaite permet aux
entreprises de produire des biens et services au plus bas coût possible,
et ainsi de les offrir au plus bas prix. En conséquence, les
consommateurs ont plus de choix.
· Avant 1960 : produirevendre
· Depuis 1960 : vendreproduire
(Stade mercatique)
· Les causes :
- Consommation de masse
- Concurrence
- Hausse du pouvoir d'achat
- Nouveaux besoins liés aux progrès
- consumérisme
Les différents marchés :
Marché réel (Entreprise+concurrent)
+non-consommateurs relatifs = marché potentiel
L'analyse du marché :
· Etude de marché (enquête, études de
comportement).
· Segmentation (par âge, sexe).
AGIR SUR LE MARCHE
Le Mercatique
COPRENDRE LE MARCHE
CONNAITRE LE MARCHE
Graphique1 : Schéma explicatif du
marché
Source : Taylor ANELKA, Myriam,
Hallouin, André SERDECZALY, Patrick SIMON, Economie
d'entreprise.
I.5. DEFINITION D'AUTRES
CONCEPTS CLES
I.5.1. Approche
Selon le dictionnaire Larousse 2006, l'approche est
définit comme un fait de s'approcher ; mouvement par lequel on
se dirige vers.22(*)
I.5.2. Pain
Le pain est un aliment fait de farine pétrie,
fermentée et cuite au four. Aliment où entre de la farine ou
de la mise de pain (pain d'épice ou pain de poisson)23(*).
I.5.3. Epargne
L'épargne est la partie du revenu permanent ou
disponible qui n'est pas consommé et qui est conservée pour une
autre utilisation.
Selon le dictionnaire Larousse de poche de la langue
française, l'épargne est définie comme une fonction du
revenu individuel ou national qui n'est pas affectée à la
consommation mais mise en réserve.24(*)
I.5.4. Consommation
Selon le professeur MAKINDU, la consommation désigne
la quantité d'un bien ou service qui par usure ou destruction concourt
à la satisfaction d'un besoin humain.25(*)
En économie générale selon le
dictionnaire de lexique d'économie des auteurs AHMED Silem, JEAN-MARIE
Albertini et avec le concours le définissent comme l'emploi d'un bien
ou d'un service en vue soit de sa transformation dans la production
(consommation intermédiaire) soit de la satisfaction d'un besoin
(consommation finale) impliquant la destruction immédiate du bien.
Pour le professeur d'économie et de gestion Anne-Marie,
La consommation consiste à acquérir des biens ou des services
pour satisfaire un besoin.26(*)
Faire ses ressources, consulter son dentiste, louer une
maison constituent d'actes de consommation. Les économistes distinguent
deux formes de consommation : la consommation marchande et non
marchande.
La consommation marchande déroule dans le cadre du
secteur privé de l'économie. Les ménages achètent
les biens et les services produits par des entreprises privées et
proposées à un prix de marché qui incorpore le
bénéfice de l'entreprise.
Parallèlement, l'intervention croissante de l'Etat a
été à l'origine du développement d'une
consommation de type non marchande. Cette dernière est liée
à la production de biens et services collectifs qui sont
distribués à titre gratuit aux ménages, soit vendu
à un prix égal ou inférieur aux coûts de
production.
Les dépenses de consommation varient d'abord en
fonction du, revenu. « Dis-moi comment tu dépenses, je
te dirai ce que tu gagnes »27(*)... Le revenu joue un rôle
prépondérant dans la façon de consommer et de
dépenser.
I.5.5. Le prix
Selon le dictionnaire d'économie, le prix est un
rapport entre deux quantités de marchandises proposées à
l'échange ou ce que revient au même, quantité d'un bien
que l'on doit donner en échange d'une unité d'un autre bien,
service ou facteur de production.
Dans une économie monétarisée, le prix
est une quantité de monnaie que l'on doit donner en échange d'une
unité d'un bien ou d'un service.
Dans la théorie de la valeur objective reposant sur
la quantité de travail socialement nécessaire (théorie de
la valeur-travail), le prix ne constitue pas la valeur d'échange. Il est
l'expression. Il oscille autour de la valeur en fonction des conditions du
marché. On parle de gravitation des prix autour de la valeur.
Un prix est le résultat de la rencontre de l'offre et
de la demande sur un marché. Il est un indicateur de la rareté
d'un bien.28(*)
Le prix c'est une valeur de biens estimés en fonction
de ce que l'acquéreur est prêt à donner sur un
marché pour l'obtenir. Le prix est généralement
exprimé en monnaie, instrument de l'échange et unité de
compte. Toute fois, dans le système fondé sur le troc, le prix
pouvait être exprimé à travers l'échange des
produits qui était ainsi, défini les uns les autres, sans que le
moyen de règlement qui constitue l'argent ne soit utilisé.
Détermination du prix en fonction de l'offre et
de la demande
Le mécanisme de prix joue un rôle fondamental
dans l'ajustement de l'offre et de la demande, dans la mesure où il
existe, dans l'économie de marché, un niveau qui permet
d'établir pour tout produit un équilibre constitue un compromis
entre ce que les producteurs peuvent se permettre de facturer et ce que les
consommateurs sont disposés à payer. Le prix va donc permettre
de déterminer ce qui sera produit, pour qui, dans quelle
quantité et de quelle manière. Les questions relatives en
microéconomie, et font l'objet d'études approfondies. Ce sont
les facteurs constitutifs de l'offre et de la demande qui déterminent
le prix de produit (fixation de prix).
La demande
Elle est définit sur un marché comme
étant l'ensemble des acheteurs pour un certain prix. Elle ne doit pas
être confondue avec le besoin. Elle va correspondre à un achat
effectif alors que le besoin peut ne pas se concrétiser faute d'un
pouvoir d'achat suffisant.
Elle fonctionne d'une manière inverse à l'offre.
Si le prix d'un produit augmente, la demande va diminuer. Si le prix d'un
produit diminue, la demande va augmenter. Elle est donc une fonction
décroissante du prix.
Graphique 2 : Courbe
explicatif de l'équilibre sur un marché
0
q
Courbe d'offre
Courbe de demande
p
Quantités
Prix
L'équilibre sur un marché se réalise
lorsque l'offre égalise la demande. Le point d'équilibre se
situe à l'intersection de la courbe d'offre et de la courbe de
demande.
Ainsi, lorsque la demande est trop importante, le prix diminue
jusqu'à ce qu'un équilibre soit atteint. En matière
d'offre, le prix est défini sur base des coûts de production et
de distribution, qui sont fonction de la rareté des matériaux de
la technologie employée, ainsi que les limites imposées par
l'organisation même de l'entreprise, telle que la loi du rendement
croissants, le coût de travail.
La théorie de l'offre et de la demande est importante
dans le fonctionnement des économies de marché car elle explique
le mécanisme par lequel les décisions d'allocation des ressources
se font, selon le site Internet Google (source : http//www.google.fr,
« offre demande et prix » accès le 15 avril 2012
à 15h10').29(*)
L'offre d'un bien est la quantité d'un certain produit
sur le marché par les vendeurs pour un prix donné. En
général, l'offre augmente lorsque le prix monte,
c'est-à-dire plus le prix est élevé plus il a d'incitation
pour des producteurs à offrir le bien. Il a, en outre plus
d'incitation pour les détenteurs d'un bien à s'en
séparer.
La demande est la quantité d'un certain bien ou
produit demandé par le prix augmente, c'est-à-dire plus les prix
sont élevés, moins les acheteurs sont disposés à
acheter. Elle exprime la nature et l'importance des besoins solvables et
représente la quantité de biens et services qu'un agent
économique ou un groupe d'agents souhaite acquérir.
La demande est dite globale quand elle concerne l'ensemble de
demandes sur tous les marchés d'un pays à un moment donné.
Elle aide les producteurs et les distributeurs à organiser et à
ajuster en qualité et en quantité leurs processus (production et
stockage, ...) en connaissant les souhaits présents et futurs de la
population.
L'offre et la demande désignent respectivement la
quantité de produits ou des services que les acteurs sur un
marché sont prêt à vendre et/ou à acheter à
un prix donné.
Conclusion partielle
Pour clore, ce chapitre, qui a parlé sur l'approche
théorique avec comme objectif de définir les concepts
clés qui ont été utilisés dans le sujet de
notre étude selon différents auteurs.
Dans ce chapitre, nous avons donné aussi une
généralité sur le commerce y compris la définition,
importance, mission, historique, subdivision, évolution du commerce
extérieur, fondements du commerce extérieur, avantage du commerce
extérieur, indicateurs du commerce extérieur, le commerce
d'importation, généralités sur l'impact
socio-économique, généralités sur le
marché, quelques situations du marché, définition d'autres
concepts clés, détermination du prix en fonction de l'offre et
de la demande et enfin par une petite Conclusion partielle.
CHAPITRE II. PRESENTATION
DU MILIEU D'ETUDE
Ce chapitre relatif à la présentation du
milieu d'étude s'articule sur la description des différents
points que comporte le territoire d'Uvira sur tous les plans.
II.1. GENERALITES SUR LE
TERRITOIRE D'UVIRA
II.1.1. Situation
géographique du Territoire d'Uvira
Le territoire d'Uvira est situé à
l'extrémité méridionale du lac Tanganyika à
l'Est de la République Démocratique du Congo entre 206' et 306'
de latitude Sud et à 25° de longitude Est.
Il est limité :
- Au Nord par le territoire de Walungu (rivière
Luvinvi) ;
- A l'Est par le lac Tanganyika et la rivière Ruzizi
qui est la limite naturelle de la RD Congo avec les Républiques du
Burundi, la Tanzanie et la Zambie;
- A l'Ouest par les territoires de Mwenga et Walungu ;
- Au Sud par le territoire de Fizi (rivière
Kambekulu).
L'altitude du territoire varie entre 220m au niveau de la
plaine et à plus de 200 mètres au niveau des hauts plateaux. Sa
superficie est de 3 148km2.
II.1.2. Aspects Administratifs
Le territoire d'Uvira a été crée par
l'arrêté royal du 28 mars 1912, sur l'organisation territoriale
de la colonie en ce qui concerne le District du Kivu. Par sa
dénomination et ses limites, il fut connu par les ordonnances lois,
respectivement n°4/A.I.M.O du 21 mars 1932 mettant en application et
ne vigueur l'arrêté royal du 28 mars 1912, ordonnance-loi
n°44/A.I.M.O du 02 Décembre 1938, modifié par l'ordonnance
n°67/221 du 03 Mai 1967.
Le territoire d'Uvira est actuellement l'une de huit zones
rurales qui ont composé l'ex sous région du Sud-Kivu (dans
l'ancienne région du Kivu) dont l'ancien chef-lieu a
été Uvira. Elle est actuellement une partie intégrante
de la province du Sud-Kivu devenue province en 1988.
Il comprend trois cités notamment la cité
d'Uvira (chef lieu Uvira) ; la cité de Kagando (chef lieu Kiliba)
et la cité de Sange (chef lieu Sange). Tous créés par
l'ordonnance présidentielle n°87/723 du 29/06/1987. Sa superficie
est estimée à 3 800km2 conformément
à la lettre n°7072/Ag du 21 Octobre 1939 du chef de province de
Constermansvilles notée dans le registre de renseignements politiques
côté et paragraphé pour première et dernière
page par le commissaire de district VAN DE GUISKE.
Il est à noter que le territoire d'Uvira existait bien
avant l'arrivée des Arabes :(Mohamed, Alias KAPONOLA) et ses deux
fils (KAMBIROMBIRO et SALIMM) qui ont régné en maîtres sut
toute l'étendue de la région dans la plaine et des
Européens venus dans la direction de BARAKA en pirogue
appelés par les chefs indigènes : les empereurs KIGOMA,
MAKELNGE et KITUBA, vers 1890, le commandant LONY fut le premier administrateur
du territoire de la colonie.
Les entités administratives qui composent le territoire
se présentent de la manière suivante :
- 3 cités subdivisées en 32 quartiers ;
- 3 chefferies subdivisées en 16 groupements ;
- 3 postes d'encadrement administratif.
Ø Les cités
Cité d'Uvira :
14 quartiers
|
Cité de Kagando/Kiliba : 9
quartiers
|
Cité de Sange : 9 quartiers
|
- Quartier Kavimvira
- Quartier Rugenge
- Quartier Kasenga
- Quartier Kakombe
- Quartier Rombe I
- Quartier Rombe II
- Quartier Kibondwe
- Quartier Mulongwe
- Quartier Kimanga
- Quartier Nyamianda
- Quartier Songo
- Quartier Kabindula
- Quartier Kilibula
- Quartier Kalundu.
|
Quartier Rukangaba
Quartier Kawizi
Quartier Kavunge/Kiliba
Quartier Butaho
Quartier Hongero/Kiliba
Quartier Rusabagi
Quartier Karava Sud
Quartier Kahorohoro
Quartier Katwenge/Kiliba
|
Quartier Musenyi Kahungwe
Quartier Rutanga Nyakabere I
Quartier Nyakabere I
Quartier Kajembo Nyakabere II
Quartier Nyakabere II
Quartier Kyanyunda
Quartier Kinanira
Quartier Kibogoye
Quartier I Kahungwe.
|
Source : Rapport annuel du Territoire
d'Uvira, 2009
Au total ces trois cités comptent 32 quartiers
subdivisés en avenues et cellules. Administrativement chaque quartier
est dirigé par un chef de quartier. Ces quartiers ont été
créés par l'ordonnance n°87-238 du 29 juin 1987 portant
création et délimitation des cités dans la province du
Sud-Kivu.
Ø Les chefferies
Chefferie des Bavira
7 groupements
|
Chefferie de Bafuliru
5 groupements
|
Chefferie de la plaine de la Ruzizi 4 groupements
|
Groupements de Kalungwe
Groupement de Makobola
Groupement de Kitundu
Groupement de Katala
Groupement de Kidjaga
Groupement de Kabindula
Groupement de Bijombo
|
Groupement de Lemera
Groupementd'Itara/Luvungi Groupement de Kigoma
Groupement de Runingu
Groupement de Muhungu
|
Groupement de Luberizi
Groupement de Kabunambo
Groupement de Kakamba
Groupement de Kagando
|
II.1.3. Aspects physiques
A. Relief
Le territoire d'Uvira est situé sur la portion
orientale de la chaine des monts Mitumba qui s'étend du SHABA
à la région volcanique du Nord-Kivu. Il est situé sur
le littoral du Lac Tanganyika à 774 mètres d'altitude au niveau
des hauts plateaux.
Cette zone comprend la grande plaine de la Ruzizi qui
s'étend sur 60 kilomètres environ. Malgré son relief
montagneux, le territoire d'Uvira n'a que deux pics dominants : KASINGA et
MUNANIRA.
B. Structure géologique
La géologie du territoire d'Uvira souligne la
présence de plusieurs types des sols notamment sablonneux, argileux,
sablo-argileux, salins, ... La nature du sol étant complexes, elle
permet aux habitants de pratiquer une culture vivrière
diversifiée et bénéficier d'une production importante.
C. Climat et Végétation
Le territoire d'Uvira connaît deux saisons climatiques
au cours de l'année : une saison pluvieuse qui s'étend
d'Octobre à Avril et une saison qui s'étend de Mai à
Septembre. Son climat tropical présente une température variant
entre 22 et 38 degrés Celsius entre la plaine et le plateau. La chaine
de montagne dominée par une galerie frontière tandis que
l'étendue de la plaine est dominée par la savane.
D. Hydrographie
Il connait en réseau hydrographique plus
diversifié notamment le lac Tanganyika qui relie le territoire aux pays
étrangers : le Burundi, la Tanzanie et la Zambie. Le lac facilite
aussi la pêche avec une superficie de 35 000km2, 650
kilomètres de long, 54 kilomètres de large et 1 435
mètres de profondeur, c'est le lac le plus poissonneux d'Afrique.
Le territoire est aussi traversé du Nord au Sud par
un certain nombre de rivières : la Luvinvi, Luberizi, Sange,
Kuningu, Kiliba, Kawizi, Kavimvira, Mulongwe, Kalyamabenge, Kamongola, Ruzozi,
Zengeza, Kalungwe, Kabimba, Kakumba et la Kambekulu. prenant sources
principalement dans les moyens et hauts plateaux (à l'Ouest). Toutes
ces rivières déversent de l'eau soit dans la grande
rivière Ruzizi soit dans le lac Tanganyika (à l'Est). Sur le lac
Tanganyika et quelques étangs piscicoles se pratique la pêche
artisanale qui capture des espèces des poissons tels que le tilapia,
fretins, silures, capitaine, etc.
Les deux rivières extrêmes (Luvinvi au pont
Kamanyola et Kambekulu à Makobola) constituent les limites Nord et Sud
du territoire.
Il existe aussi d'autres ruisseaux qui, pendant la
période de crue, causent des dégâts matériels plus
que même les rivières. C'est le cas de Kibondwe, Kakungwe,
Nyamrumanga, Kabindula, Karigo et Kanyabululu.
Tous ces affluents du lac Tanganyika forment les grandes
déjetions et occasionnent d'horribles inondations pendant la saison
pluvieuses comme l'a souligné Kyagala : « la
rivière Kamongola qui a causé des dégâts
matériels et de pertes de vie humaine en Février 2002. Plus de
30 personnes y ont péri, plus de 50 autres blessées et plusieurs
maisons endommagées »30(*)
E. Nature du sol
Le sol du territoire est soit sablonneux soit argileux, soit
argilo-sablonneux, salins. Les cultures vivrières pratiquées sont
dues de la complexité des types des sols : manioc maïs, riz,
banane pomme de terre, patate douce, cultures maraîchères, etc.
F. Sous-sol
Le sous-sol du Territoire renferme une diversité de
minerais exploités partiellement :
- Cassitérite à Lemera et à
Bijombo ;
- L'or à Luberizi et à Bijombo ;
- Aquamanile à Ndolera ;
- Fer dans la montagne Munanira ;
- Amethyste à Kalungwe.
G. Relief du sol
La plaine dénommée la plaine de la Ruzizi domine
la partie Nord-Est du Territoire, tandis que la partie Ouest est
dénommée par les hautes montagnes de la chaine de MITUMBA.
H. Kilométrage des routes vitales
- Kamanyola-Uvira : 90km (RN5) ;
- Uvira-Makobola :12 km (RN5) ;
- Kiliba-ONDS : 7km (RIL) ;
- Bwegera -Lemera : 28km (RIL) ;
- Kiringye-CDC : 7km (RIL) ;
- Runingu-Katobo : 40km (RIL).
Les routes sont praticables et actuellement en état
assez bon mais nécessitent un entretien manuel ou mécanique
régulier.
I. Végétation dominante
Les forêts de haute attitude dominent sur les hauts
plateaux tandis que les plaines herbeuses peu arborées
s'étendent du Nord au Sud sur les flancs des monts MITUMBA.
J. Population
Le territoire a comme tribus originaires : les Bavira,
les Bafuliru et les Barundi de la plaine de la Ruzizi de 1885. A celles-ci
s'ajoutent d'autres tribus venant des territoires voisins (Fizi, Mwenga,
Walungu) ; les Bembe, les Banyindu, les Banyamulenge, etc.
La population totale (nationaux, étrangers) en 2009
est de 471 883 habitants contre 459 360 habitants pour
l'année 2008. Elle est essentiellement paysanne. Sa densité est
de 15O habitants/km2.
Soulignons que les principales activités
économiques pratiquées par cette population sont les cultures
vivrières comme le manioc, maïs, riz, banane, pomme de terre,
patate douce, cultures maraîchères, etc.
Les cultures pérennes pratiquées sont le
bananier, le palmier à huile, les agrumes, le caféier, le
papayer, l'avocatier, le manguier, etc.
A ces activités agricoles, s'ajoute la pêche
qui est pratiquée sur le lac Tanganyika et quelques étangs
piscicoles. Cette pêche reste essentiellement artisanale.
II.1.4. Aspect Commercial
Les mouvements d'importation, d'exportation, de trafics
frontaliers et de commercialisation des produits agricoles et de pêche
locaux, caractérisent les activités commerciales du Territoire
d'Uvira. Ces activités font entrer des recettes au compte du
Trésor public, de l'E.A.D Province.
a) Centres commerciaux : les principaux centres
commerciaux sont installés à Uvira centre, à Kiliba,
à Sange où on trouve des maisons importantes de commerce.
b) Etablissements de commerces importants :
- Société Kotecha (Supermatch) ;
- Maison SHENIMED (Sportsman) ;
- Ets Maki (ventes apparentes
électroménager) ;
- Maison Datco ;
- Maison Salim (Non en activité) ;
- Maison KASHINDI KAZUBA (Quincaillerie) ;
- Maison KAJINGA MUSAFIRI (Dépôt) ;
- Maison MBUGUJE (Station Pétrole) ;
- Etc.
Ces établissements ou maisons commerciales s'occupent
surtout de l'importation et de la vente des produits ci-après :
farine de froment, sucre, riz, sel iodé, huile végétale,
lait en poudre piles, boîtes de tomate, allumettes, biscuits, services de
lessive, savons de toilette, lotions, papiers duplicateurs, papiers pelures,
bougies, pneus, levure, lampes tempêtes ; divers jus, fil nylon,
papier mouchoir, vélo, filet de pêche, jojo, bonbon, soude
caustique, tissus imprimés, véhicule, batterie, dentifrice,
spaghetti, boîte de conserve de poisson, pièces de rechange,
différents appareils électronique, etc.
Au sujet de trafics frontaliers les produits importés
sont notamment : poissons frets, haricot, produits pharmaceutique,
chèvre, pain, huile palmiste, papiers mouchoirs, poissons fumés,
rasoir, cirage, papiers hygiénique, etc.
II.1.5. Aspect Intellectuel
· Etablissement d'enseignement
Le territoire d'Uvira organise un nombre un peu des
établissements scolaires dont :
a. Ecoles publiques : 186 payées
b. Ecoles publiques non payées et non
mécanisée : 137
c. Ecoles privées agréées et non
agréées : 61
d. Ecoles maternelles : 35
Total des établissements est de 419.
· Situation personnel enseignant
Suivant tous les régimes de gestion, l'effectif total
du personnel enseignant en Territoire d'Uvira est de 4769.
· Infrastructure
Certaines écoles sont état de déplacement
très avancé. Cependant parmi elles, 30 ont été
réhabilitées et construites par les ONG Internationales de la
place et une école construite par le fonds du gouvernement provincial du
Sud-Kivu cas de l'école primaire Umoja ni Nguvu de Sange.
· Equipement des écoles
Les écoles primaires et secondaires sont moins
équipées. Elles nécessitent l'assistance
matérielle.
· Enseignement Supérieur et
Universitaire
Le Territoire d'Uvira abrite ce dernier temps beaucoup
d'enseignements supérieurs et universitaires tels que : ISGEA,
U.C.B, ISGM, ISDR, ISTM, U.E.A, I.S.C, USAD, I.S.P, etc. Mais beaucoup d'entre
eux manque des bâtiments propres à eux et des
bibliothèques.
II.1.4. Aspect social
Le territoire d'Uvira étant devenu un grand centre
urbain, beaucoup de ménages manifestent encore le besoin d'être
alimenté en eau potable et en éclairage domestique pou le
courant électrique. Cela a permis qu'un grand nombre de sa population
arrive souvent à consommer les eaux des rivières souvent non
colorées et du kérosène autre fois utilisé dans
beaucoup de foyers.
Cette ambition est malheureusement encore loin de se
concrétiser pour la part de nécessiter mais pour la simple raison
que les demandes de la population s'avèrent supérieures à
l'offre du fournisseur.
Les territoires les plus frappés par ce problème
de manque d'eau et de l'électricité sont ceux de Kagando et de
Sange.
II.1.5. Aspects humains
L'aspect démographique du territoire d'Uvira peut
être analysé dans le tableau suivant :
Tableau N°1 : Tableau Récapitulatif
de la population Congolaise et Etrangère du Territoire d'Uvira
exercice 2009
SUBDIVISION ADMINISTRATIVE
|
POPULATION CONGOLAISE
|
POPULATION ETRANGERE
|
POPULATION TOTALE
|
TOT.
|
H
|
F
|
G
|
F
|
TOT
|
H
|
F
|
G
|
F
|
TOT
|
H
|
F
|
G
|
F
|
CITE/UVIRA
|
35895
|
42856
|
54845
|
56776
|
190372
|
84
|
143
|
120
|
147
|
494
|
35979
|
42999
|
54965
|
56923
|
190866
|
CITE/KILIBA
|
5357
|
6528
|
11013
|
11351
|
34249
|
196
|
230
|
646
|
772
|
1794
|
5553
|
6758
|
11655
|
12073
|
36043
|
CITE/SANGE
|
6018
|
8165
|
13676
|
13342
|
41201
|
|
|
|
|
|
6018
|
8165
|
13676
|
13342
|
41201
|
S/TOTAL 1
|
47270
|
57549
|
79534
|
81469
|
265822
|
280
|
373
|
766
|
919
|
2288
|
47550
|
57922
|
80296
|
82338
|
268110
|
CHEF.BAVIRA
|
5932
|
9009
|
8959
|
9700
|
33600
|
878
|
1120
|
1569
|
1737
|
5304
|
6810
|
10129
|
10528
|
11437
|
38904
|
CHEF.BAFULIRU
|
21028
|
24571
|
37436
|
39870
|
122905
|
20
|
29
|
32
|
29
|
110
|
21048
|
24600
|
37468
|
39899
|
123015
|
CHEF.PLAINE RUZIZI
|
7332
|
8610
|
12937
|
12626
|
41505
|
76
|
85
|
80
|
108
|
349
|
7408
|
2695
|
13017
|
12734
|
41854
|
TOTAL II
|
34292
|
42190
|
59332
|
62196
|
198010
|
974
|
1234
|
1681
|
1874
|
5763
|
35266
|
37424
|
61013
|
64070
|
203773
|
TOTAL GENERAL
|
81562
|
99739
|
138866
|
143665
|
463832
|
1254
|
1607
|
2447
|
2793
|
8101
|
82816
|
95346
|
141309
|
146408
|
471883
|
Source : Rapport annuel du Territoire
d'Uvira 2009
Commentaire
En observant le tableau, nous constatons que les Bavira ne
sont pas les seuls habitants du territoire. Le territoire d'Uvira, avec une
population totale de 471 883 habitants en 2009, englobe un nombre important de
gens provenant de différentes provinces. On y trouve les Bafuliru qui
forment avec les Bavira la population autochtone. La population
étrangère comprend : les Tanzaniens Burundais et Rwandais
dont le chiffre s'élève à 8101.
La population du Territoire d'Uvira est
caractérisée par des mouvements migratoires. Le taux
d'accroissement reste toujours bas à cause des troubles qui y
sévissent obligent surtout les jeunes à se refugier à
l'étranger.
Déjà en 2008, le Territoire d'Uvira comptait
459 360 habitants soit une densité de 150 habitants/km2.
Aussi, les guerres pendant les cinq dernières années et
l'insécurité accrue dans les périphériques, ont
obligé les habitants à fuir les villages pour s'installer dans
la cité d'Uvira et faire de petit commerce pour leur survie. Signalons
bien qu'aujourd'hui l'insécurité règne encore dans les
monts Mitumba avec les groupes armés des gens non autrement
identifiés.
459 360
100000
200000
300000
400000
600000
500000
0
2008
2009
2010
Année
Population
471 883
499 146
L'évolution démographique du Territoire
d'Uvira peut être représenté par le graphique
suivant :
Graphique N°3 :
L'analyse de ce graphique montre que la population du
Territoire d'Uvira a connu un accroissement à partir de
l'année 2008 (de 459 360 habitants jusqu'à 499 146
habitants en 2010). Cette hausse a été due en grande partie
par une stabilité de la situation politique qui semblait être
bonne et par rapatriement des réfugiés Congolais qui
étaient dans différents pays limitrophes (Tanzanie et Burundi).
II.2. GENERALITES SUR LE
PAIN
1. Présentation
Le Pain, produit alimentaire de base obtenu en
cuisant au four un mélange de farine, d'eau et de sel.
La préparation de produits
céréaliers cuits remonte à la préhistoire. Des
fragments de pains azymes à base de grains ont été
découverts dans les restes des habitations lacustres de Suisse. Les
Égyptiens cuisaient le pain dès le
XXe siècle av. J.-C. et l'on pense qu'ils ont
probablement découvert la fermentation par hasard.
C'est au Moyen Âge que la
boulangerie prit toute son ampleur, avec la création de divers types de
pain. La consommation du pain blanc était réservée aux
nantis, celle du pain noir aux pauvres. Jusqu'à la fin du
XIXe siècle (avènement de la machine), le pain
était préparé à domicile et
généralement cuit dans des fours communs. Aujourd'hui, les
boulangers travaillent avec des pétrins mécaniques, des
transporteurs à bande, des fours à cuisson automatique.
2. Composition et fabrication
|
Farine de blé
Le pain compte parmi les plus anciens produits alimentaires
élaborés à base de farine. Dans sa composition entrent
toujours, pour 100 parties de farine, 60 parties d'eau, 2 de sel et
de la levure (la « levure de boulanger »). Il existe une
grande variété de pains en fonction de la farine
utilisée : farine de blé, de seigle, de maïs, farine
blanche, farine complète, etc.
La pâte qui sert à faire
le pain contient de la farine, de l'eau, du sel, de la levure ou du levain
(à l'exception du pain azyme, qui est un pain non levé), des
améliorants (acide ascorbique, lécithine). Facultatifs, ces
derniers facilitent la fermentation, prolongent la conservation et blanchissent
la mie. Les farines proviennent du blé, du seigle, de l'orge, du
maïs, du riz, de la pomme de terre ou du soja.
Tous ces ingrédients sont
utilisés dans des proportions invariables : pour 100 parties
de farine, 60 parties d'eau, 2 de sel et 1 ou 2 de levure ou de levain.
Une fois pétrie, la pâte est mise à fermenter. Ce processus
s'accompagne de la formation de minuscules bulles de gaz carbonique, ayant pour
effet d'assouplir (ou de faire lever) la pâte, et de la rendre plus
légère et poreuse. La pâte est ensuite
façonnée avant de subir une seconde fermentation, puis la
cuisson.
Selon la législation française,
le pain courant englobe le pain blanc, complet, de campagne, de seigle et au
levain (enzyme ou moisissure). Leur composition et leur fabrication sont
très réglementées. Par exemple, un pain de seigle
traditionnel doit contenir au moins 65 p. 100 de farine de seigle.
Ils se distinguent des pains à usage thérapeutique comme le pain
au son, et des pains « spéciaux » dont les
compositions sont très variées.
Le pain est un aliment intéressant
à deux égards : il contient très peu de lipides
(0,8 g pour 100 g de pain blanc) et beaucoup de sucres complexes
(glucides). De plus, le pain constitue une source appréciable de
vitamines du groupe B. Du point de vue énergétique, le pain
blanc est le plus riche des pains courants, avec 255 calories pour
100 g. Du fait de leur supplément de matière grasse et
d'autres ingrédients, les pains spéciaux sont plus caloriques.
II.3. IMPACT DES
IMPORTATIONS EN PAIN SUR LE PRIX INTERIEUR DE PAIN A UVIRA
Pour étudier l'effort de prix des biens sur la
consommation, il faut se référer au concept demande qui, est la
quantité de ce bien dont un acquéreur est disposé
à prendre livraison et qu'il a la possibilité de payer ;
Denise FLOUZAT (1992, p.205). a cet effet, la demande apparait comme la
relation qui existe entre les divers prix possibles d'un bien et les
quantités qu'un individu ou un groupe des sujets économiques
est disposé à acheter à chacun de ces prix.
Le pain constitue un aliment intéressant pour
la RD Congo en général et le Territoire d'Uvira en particulier,
apporte à l'organisme la plus grande quantité de calories mais
à des valeurs différentes à cause de leur composition de
peu de calories et beaucoup de sucres complexes (glucides). Il joue le plus
souvent l'un à l'autre un rôle de biens riches en énergie
de la plupart des habitants du Territoire d'Uvira.
Il est fabriqué dans certains milieux de la RD Congo
mais à petite échelle. Son bassin d'approvisionnement est aussi
multiforme. Il est consommé à Uvira grâce aux
échanges locaux effectués tel que Bukavu et extérieurs
achevés à des axes tels que Burundi et Rwanda. Le prix du pain
caparaçonne un caractère précautionneux par le fait que
sa production est devenue un peu plus abondante comme dans le reste du
monde.
II.4. FACTEURS
INFLUENÇANT LES HABITANTS D'UVIRA A S'APPROVISIONNER EN PAIN AU
BURUNDI
D'une manière générale, les
décisions d'achat d'un consommateur subissent l'influence de nombreux
facteurs de la vie dont culturels, sociaux, politico-économiques,
psychologiques, personnels et autres.
En effet, les guerres à répétition qu'a
connue la province du Sud-Kivu en général et le Territoire
d'Uvira en particulier ont provoqué des conséquences
néfastes sur tous les secteurs de la vie de la population dont
les plus manifestent sur le plan économique sont :
- Destruction des infrastructures de base ayant pour la
conséquence baisse de la production, de la commercialisation, de la
circulation des personnes et de leurs biens ;
- Baisse du niveau des revenus de la population avec
toutes les conséquences y afférentes ;
- Pauvreté de masse surtout dans le monde rural
où les gens n'ont pas aux facteurs nécessaires de
production ;
- Economie de la province extravertie, où les
opérateurs économiques ont la facilité pour les
importations.
Tableau N°2 : Quelques problèmes
liés à la production
Problèmes
|
Causes
|
Solution
|
1. Quasi inexistence d'unités de stockage et de
conservation des produits finis
|
- Manque de personnel qualifié pour la fabrication
d'équipement.
- Coût relativement élevé des
équipements.
- Insuffisance du personnel qualifié pour la
fabrication d'équipement simple et adapté
|
- Formation et suivi pour la maintenance et la gestion des
équipements ;
- Construction d'unité de stockage et de conservation
simple et adaptés.
|
2. Insuffisance d'équipement de transformation des
produits ou matières premières
|
- Insuffisance de main d'oeuvre qualifiée et la
maintenance des équipements ;
- Manque des sources d'énergie électrique
dans le milieu donc d'énergie électrique insuffisance;
- Coût élevé des
équipements ;
- Insuffisance de produits (matières
premières) ;
- Insuffisance du marché.
|
- Formation de main d'oeuvre pour la fabrication et la
maintenance des équipements de transformation ;
- Promotion de l'électrification dans le
territoire ;
- Utilisations d'autres moyens pour en trouver ;
- Recherche des nouveaux marchés.
|
3. Commercialisation déficiente et
tracassière
|
- Manque d'organisation du Territoire pour la
commercialisation ;
- Concurrence délayable des produits
importés ;
- Mauvais état et insuffisance des infrastructures de
transport ;
- Taxation abusive et non contrôlée des produits
alimentaires destinés à la vente sur les marchés
locaux.
|
- Création de comité de production ;
- Organisation de la politique marketing
(présentation, produit, prix, promotion) et la au niveau du
produit et même la politique commerciale;
- Valorisation des produits locaux par zone
agro-écologique pour une meilleure complémentarité et
spécialisation ;
- Elimination des barrières et des taxes sur les
produits.
|
II.5. ECHANGE DU PAIN
ENTRE LE TERRITOIRE D'UVIRA ET LE BURUNDI
L'interdépendance des économies nationales ou
régionales peut être illustrée par la part des
échanges courants dans le produit intérieur brut. Dans les
opérations concurrentes mondiales, ces sont les flux de marchandises
qui occupent une place prépondérante. On constante que si
l'on met de côté l'énergie, dont les fluctuations
importantes au cours de la période sont directement liées au
prix des pétroles, la part des autres marchandises s'est
sensiblement accrue.
P. LEON et F. CARON (1978, p.67) cité par MAENDA,
confirment que les échanges commerciaux à des secteurs leaders
et aussi, soumettent l'ensemble de l'économie aux normes du commerce
international. Par contre, la R.D.C de part les multiples guerres en
répétition qu'elle a connue, sa population assiste actuellement
à des conséquences néfastes de ces
événements malheureux qui ont frappé sérieusement
tous les secteurs de sa vie. Au Sud-Kivu en général et en
particulier le Territoire d'Uvira à travers ces
événements, la situation n'a pas été meilleure car
la principale source du pain (les différentes axes de l'intérieur
de la province et autres) ont été perturbées voire
même insécurisée suite à la présence d'un
nombre de militaires incontrôlés qui semait la désolation
à la production intérieure vers le Territoire d'Uvira. C'est ce
qui a rendu difficile la vie des opérateurs économiques locaux
en matière d'exercer le commerce intérieur du pain et
préférer à s'approvisionner au Burundi où ils se
sentent être sécurisé et à un coût raisonnable
dans le but de suppléer immédiatement le besoin exprimé
en pain dans le Territoire d'Uvira.
II.6. CONSOMMATION DU PAIN
A UVIRA
La consommation est une opération économique
essentielle au même titre que la production. L'économiste Anglais
J-M KEYNES, a écrit que : « la consommation est
considérée comme le mobile et la seule fin de
l'économie ». C'est elle, comme il souligne, qui permet
à la satisfaction des besoins, la réussite commerciale d'une
entreprise ou à l'échelle nationale.31(*)
J. FOURNIER et Q. NICOLE, confirment que la consommation est
l'acte d'utiliser un bien ou un service dans le but de satisfaire
immédiatement un besoin. Elle peut prendre de multiples formes à
savoir : non marchande, individuelle ou collective, matérielle ou
immatérielle et enfin durable ou non durable.32(*)
En effet, dans l'ensemble, le pain échangé
dans la province du Sud-Kivu plus particulièrement dans le Territoire
d'Uvira est destiné à la consommation humaine (source vitale
même des échanges).
II.7. EVOLUTION DU PRIX ET
LA QUANTITE PRODUITE LOCALEMENT ET CELLE IMPORTEE EN KG
Le tableau ci-dessous présente l'évolution
des prix du pain prix dans le cadre des biens substituables au pain dans le
Territoire d'Uvira pendant la période sous analyse.
Tableau N°3 : Evolution des prix de pain (en FC et
$)
Année 2007
|
Production locale
|
Prix de pain à Uvira
|
Importation
|
Mois
|
En kg
|
En FC
|
En $ U.S
|
En Pain/kg
|
Janvier
|
1435
|
1500
|
1,76
|
225
|
Février
|
3290
|
1300
|
1,53
|
250
|
Mars
|
2567
|
1200
|
1,41
|
210
|
Avril
|
2345
|
1200
|
1,41
|
310
|
Mai
|
2456
|
1050
|
1,23
|
295
|
Juin
|
2987
|
1100
|
1,29
|
256
|
Juillet
|
2568
|
950
|
1,12
|
220
|
Août
|
2457
|
1000
|
1,18
|
213
|
Septembre
|
2678
|
1100
|
1,29
|
321
|
Octobre
|
2567
|
1200
|
1,41
|
324
|
Novembre
|
2450
|
1150
|
1,35
|
223
|
Décembre
|
2543
|
1150
|
1,35
|
234
|
Source : Archive des Petites et
Moyennes Entreprises (PME) axe Uvira
Il ressort de ce tableau que le prix a connu plusieurs
tendances évolutives. Le graphique ci-dessous présente
l'évolution de prix du pain pendant notre période
d'étude.
Graphique N°3 : Evolution du prix de pain en $
à Uvira
Il ressort de ce graphique que les prix du pain pendant
la période sous analyse ont évolués des
différentes manières. Comme on peut le constater, du mois de
Janvier il y a eu inflation des prix ; vers le mois de Février au
Juillet les prix ont connu une baisse. Néanmoins, vers le mois
d'Août au Décembre, les prix ont connu un ascenseur.
Graphique N°4 : Evolution des importations du pain
à Uvira en 2007
Quantité importée/kg
Mois
Graphique N°5 : Evolution de la production locale du
pain à Uvira en 2007
Quantité produite/kg
Mois
Au vu de ces deux figures, nous trouvons que les importations
dans cette année n'étaient pas stables même chose pour la
production locale (inflation et baisse). Malgré cette
instabilité, nous avons trouvé que la quantité produite
localement est plus grande que celle importée.
Tableau N°4 : Evolution des prix de pain (en FC et
$)
Année 2008
|
Production locale
|
Prix de pain à Uvira
|
Importation
|
Mois
|
En pain/kg
|
En FC
|
En $ U.S
|
En Pain/kg
|
Janvier
|
2567
|
1200
|
1,33
|
275
|
Février
|
2765
|
1200
|
1,33
|
269
|
Mars
|
2345
|
1100
|
1,22
|
210
|
Avril
|
2568
|
1100
|
1,22
|
242
|
Mai
|
2576
|
1150
|
1,28
|
295
|
Juin
|
2657
|
1100
|
1,22
|
256
|
Juillet
|
2567
|
1100
|
1,22
|
220
|
Août
|
2768
|
1100
|
1,22
|
266
|
Septembre
|
2657
|
1150
|
1,28
|
325
|
Octobre
|
2987
|
1270
|
1,41
|
224
|
Novembre
|
3357
|
1290
|
1,43
|
323
|
Décembre
|
3354
|
1150
|
1,35
|
234
|
Source : Archive des Petites et
Moyennes Entreprises (PME) axe Uvira
Graphique N°6 : Evolution du prix de pain en $
à Uvira
Il allant de ce graphique que les prix du pain pendant la
période sous analyse ont évolués des distinctes
façons. Comme on peut le constater, du mois de Janvier au
Février il y a eu une stabilité des prix ; vers le mars au
Septembre il s'est remarqué une chute des prix et du mois de Novembre
au Décembre, l'accroissement des prix a primé.
Graphique N°7 : Evolution de l'importation du pain
à Uvira en 2008
Graphique N°8 : Evolution de la production locale du
pain à Uvira en 2008
Pour ces deux portraits, nous trouvons les importations sont
inférieures à la production locale.
Tableau N°5: Evolution des prix de pain (en FC et $)
Année 2009
|
Production locale
|
Prix de pain à Uvira
|
Importation
|
Mois
|
En kg
|
En FC
|
En $ U.S
|
En Pain/kg
|
Janvier
|
3657
|
1100
|
1,2
|
289
|
Février
|
4767
|
1100
|
1,2
|
256
|
Mars
|
3986
|
1100
|
1,2
|
210
|
Avril
|
3887
|
1100
|
1,2
|
249
|
Mai
|
3768
|
1150
|
1,25
|
295
|
Juin
|
2986
|
1100
|
1,2
|
356
|
Juillet
|
1658
|
1100
|
1,2
|
320
|
Août
|
3879
|
1100
|
1,2
|
366
|
Septembre
|
5879
|
1200
|
1,3
|
425
|
Octobre
|
3768
|
1200
|
1,3
|
324
|
Novembre
|
4879
|
1200
|
1,3
|
523
|
Décembre
|
2657
|
1200
|
1,3
|
334
|
Source : Archive des Petites et
Moyennes Entreprises (PME) axe Uvira
Graphique N°9 : Evolution du prix de pain en $
à Uvira
Mois
Mois
Graphique N°10 : Evolution de l'importation du pain
à Uvira en 2009
Graphique N°11 : Evolution de la
production locale du pain à Uvira en 2009
Mois
Il ressort de ces deux effigies, de dire que les importations
du pain dans le territoire d'Uvira ne sont pas vraiment fréquentes
suite à l'inflation de la production locale qui prime le
marché.
Tableau N°6 : Evolution des prix de pain (en FC et
$)
Année 2010
|
Production locale
|
Prix de pain à Uvira
|
Importation
|
Mois
|
En kg
|
En FC
|
En $ U.S
|
En Pain/kg
|
Janvier
|
3245
|
1000
|
1,1
|
399
|
Février
|
4356
|
1000
|
1,1
|
456
|
Mars
|
4568
|
980
|
1,06
|
387
|
Avril
|
4568
|
950
|
1,03
|
356
|
Mai
|
5467
|
1050
|
1,14
|
320
|
Juin
|
3445
|
1100
|
1,2
|
259
|
Juillet
|
4560
|
1100
|
1,2
|
354
|
Août
|
5467
|
1100
|
1,2
|
420
|
Septembre
|
6778
|
1000
|
1,1
|
325
|
Octobre
|
6789
|
1100
|
1,2
|
370
|
Novembre
|
6567
|
1100
|
1,2
|
321
|
Décembre
|
7525
|
1100
|
1,2
|
350
|
Source : Archive des Petites et
Moyennes Entreprises (PME) axe Uvira
Graphique N°12 : Evolution du prix en $ U.S du pain
Mois
Mois
Mois
Graphique N° : Evolution de l'importation du pain
à Uvira en 2010
Graphique N° Evolution de la production du pain à
Uvira en 2010
Bref, au vu de toutes ces figures illustratives de
l'importation et de la production locale de pain, nous trouvons que pendant
toute la période de notre étude allant de 2007 à 2011,
soit quatre années, le Territoire d'Uvira avec l'accroissement des
boulangeries de la place qui se remarque du jour le jour pour la satisfaction
de sa population en pain même si ce rêve n'a pas encore attient la
réalité. Le territoire s'efforce d'améliorer sa
production en vue d'une quantité permettant à satisfaire sa
population à ce besoin alimentaire à part la quantité et
la qualité de pains importés.
Conclusion partielle
Ce chapitre s'est basé sur la présentation du
milieu d'étude. Ici, nous avons présenté le milieu qui
fait l'objet de notre étude en commençant par une petite
introduction, suivie des généralités sur le territoire
d'Uvira où on a essayé de noter la brève historique,
situation géographique, aspects administratifs, aspects physiques,
aspects humains et afin par une conclusion partielle.
CHAPITRE III.
PRESENTATION, ANALYSE ET INTERPRETATION DES DONNEES
Dans ce chapitre qui constitue le noeud de notre travail,
nous allons présenter, analyser et interpréter les
données de l'enquête menées auprès des importateurs
de pain en provenance du Burundi dans la cité d'Uvira.
Cette analyse est plus focalisée à
l'étude de la contribution de ce commerce à
l'amélioration des conditions socio-économiques des
exploitants. Néanmoins avant la présentation de ces
résultats, il s'avère indéniable de faire une brève
présentation du cadre méthodologique.
3.1. CADRE
METHODOLOGIQUE
3.1.1. Présentation de
population et l'échantillon
3.1.1.1. Population
Le concept de la population est assez vaste. Plusieurs
chercheurs l'ont défini dans le cadre de leurs analyses scientifiques,
en insistant sur l'un ou l'autre contour. Tous, cependant, s'accordent sur le
fait qu'il s'agit d'individus ou des choses sur lesquelles porte une
investigation.
Selon MUCCHIELLI R cité par SONGA ASUA-NGOLO,
définit la population comme étant l'ensemble des personnes sur
lesquelles porte l'enquête et qui constitue une collectivité.
Celle-ci peut être une nation, une ville, un corps professionnel, voir
un groupe dispersé sur un territoire.
Dans le cadre de cette étude, notre population
constitue des importations du pain en provenance du Burundi et qui effectuent
leurs transactions dans le territoire d'Uvira.
3.1.1.2.
L'échantillon
La volonté d'extraire un échantillon tient du
souci de rendre opérationnelle la recherche. Surtout lorsqu'il
s'avère difficile de travailler avec l'ensemble de la population
concernée, au regard de certaines difficultés liées
à son étendue, au temps, aux conditions matérielles,
financières ou autres.
L'échantillonnage est donc une opération qui
consiste à prélever un certain nombre d'éléments
qu'on veut observer. Etant donné la vaste étendue de la
population, nous avons choisi l'échantillon de type occasionnel. Notre
choix de ce type d'échantillon se justifie par la vaste étendue
de notre territoire. Ainsi, notre échantillon est constitué de
quinze importateurs du pain dans le territoire d'Uvira.
Tableau N°7 : Répartition de sexe des
enquêtés
Sexe
|
Fréquence
|
%
|
Masculin
|
15
|
100
|
Féminin
|
0
|
0
|
Total
|
15
|
100
|
Source : Nos enquêtes sur terrain,
mois d'Avril
Commentaire : Au vu de ce tableau, il
se dégage sur 15 enquêtés ; 15 sont du genre
masculin soit 100% et pour le genre féminin 0 sur 15
enquêtés soit 0%.
Ceci, nous montre combien de fois que les hommes sont seuls
praticiens de cette activité suite à la culture africaine
prédominante que la femme doit rester à la cuisine et son mari
est pour chercher à quoi manger dans la famille donc, il faut encore
renforcer les animations sur la question de la parité dans le
territoire.
Tableau N°8 : Répartition des
états civils selon les enquêtés
Etat-civil
|
Fréquence
|
%
|
Marié
|
10
|
67
|
Célibataire
|
5
|
33
|
Divorcé
|
0
|
0
|
Total
|
15
|
100
|
Source : Nos enquêtes sur terrain,
mois d'Avril
Commentaire : A la lumière de ce
tableau, le grand nombre des exploitants sont des mariés 10 sur 15
enquêtés soit 67% de nos enquêtés suivi de 5 sur
enquêtés soit 33%de nos enquêtés.
Nous pouvons donc commenter ce tableau en disant que comme
les mariés sont toujours contraints de se lancer dans ces
activités en vue de voir comment sauver la vie de la famille en
répondant aux besoins de la famille et pour les célibataires
c'est de voir comment répondre aussi aux différents besoins
primaires et secondaires.
3.2. PRESENTATINON DU
RESULTAT DE L'ENQUETE
3.2.1. Raisons explicatives de
l'exercice du commerce
Nous connaissons bien que, la finalité de toute
activité économique réside dans la production des biens
et services qui doivent êtres destinés à satisfaire le
besoin d'une population donnée.
Pour ce thème, la grande préoccupation est de
se faire une idée sur les raisons majeures à la base de la
prolifération du commerce de l'importation de pain du Burundi dans le
Territoire d'Uvira.
Tableau N°9 : Raisons explicatives de
l'exercice du commerce du pain
Raisons (causes)
|
Fréquence
|
%
|
La production n'est pas suffisante
|
6
|
40
|
Rentabilité
|
2
|
13,33
|
Prix du pain produit localement
|
1
|
7
|
Influence des amis
|
2
|
13,33
|
Vitesse d'écoulement du pain importé
|
4
|
26
|
Total
|
15
|
100
|
Source : Nos enquêtes sur terrain,
mois d'Avril
Commentaire : Partant du tableau ci-haut
indiqué, nous venons de constater que les raisons qui poussent une
bonne partie de la population à se lancer dans cette activité.
Ainsi, la raison de l'insuffisance des produits locaux a prix l'ampleur en
prenant 6 sur 15enquêtés soit 40% de nos
enquêtés ; secondé de la raison de la vitesse
d'écoulement du pain importé qui présente 4 sur 15
enquêtés soit 26% de nos enquêtés, en
troisième lieu par la raison de rentabilité et l'influence des
amis qui présentent 2 sur 15 enquêtés chacune soit
13,33% de nos enquêtés et enfin le prix du pain produit
localement qui présente à son tour 1 sur 15
enquêtés soit 7% de nos enquêté suivi d'autres
raisons dont le manque à faire, la famine, etc.
Tableau N°9 : Répartition des
enquêtés selon leurs tranches du capital en devise ($)
|
|
|
|
|
|
|
5 - 6
|
0
|
5,5
|
0
|
-21,5
|
462,25
|
0
|
7 - 8
|
0
|
7,5
|
0
|
-19,5
|
380,25
|
0
|
11-20
|
4
|
15,5
|
62
|
-11,5
|
132,25
|
529
|
12 - 30
|
0
|
21
|
0
|
-6
|
36
|
0
|
15 - 29
|
3
|
22
|
66
|
-5
|
25
|
75
|
20- 40
|
6
|
30
|
180
|
3
|
9
|
54
|
21 - 30
|
0
|
25,5
|
0
|
-1,5
|
2,25
|
0
|
25 - 40
|
0
|
32,5
|
0
|
5,5
|
30,25
|
0
|
30 - 60
|
2
|
45
|
90
|
18
|
324
|
648
|
35 - 45
|
0
|
40
|
0
|
13
|
169
|
0
|
|
|
|
|
|
|
|
Où = Moyenne de l'échantillon, = Effectif de l'échantillon et = la moyenne des classes
On connait que
Ecart-type ()
Donc, la dispersion est plus forte car
Ce résultat démontre que le capital des
importateurs se chiffre à 27$. L'écart-type de 9,3
démontre que la dispersion du capital autour de la moyenne est plus
forte.
3.2.2. Revenu issu du commerce
de pain
Tableau N°10 : Répartition des
enquêtés selon les tranches moyennes des revenus mensuels en
$
|
|
|
|
|
|
s
|
15 à 30
|
2
|
22,5
|
45
|
-28,5
|
812,25
|
1624,5
|
20 à 39
|
5
|
29,5
|
147,5
|
-21,5
|
462,25
|
2311,25
|
25 à 40
|
0
|
32,5
|
0
|
-18,5
|
342,25
|
0
|
30 à 59
|
0
|
44,5
|
0
|
-6,5
|
42,25
|
0
|
35 à 45
|
0
|
40
|
0
|
-11
|
121
|
0
|
41 à 60
|
1
|
50,5
|
50,5
|
-0,5
|
0,25
|
0,25
|
50 à 60
|
0
|
55
|
0
|
4
|
16
|
0
|
65 à 70
|
3
|
67,5
|
202,5
|
16,5
|
272,25
|
816,75
|
75 à 80
|
4
|
77,5
|
310
|
26,5
|
702,25
|
2809
|
|
|
|
|
|
|
|
Source : Nos investigations sur
terrain
En se congédiant au résultat ci-haut
grêlé, nous trouvons que le revenu moyen réparti
mensuellement s'évalue à 51$ et par jaillissement le revenu de
cet ultime annuellement serait subséquemment de 51$ U.S x 12 mois de
l'année égal à 612$ U.S et l'écart-type de 22
confirme que la dispersion du revenu tout-autour de la moyenne est de 22$.
3.2.3.3. Autres
activités des exploitants
Tableau N°11 : Répartition des
exploitants selon les autres activités qu'ils exercent
Avez-vous une autre activité que vous exercez ?
|
Non
|
Oui
|
Total
|
Fréquence
|
%
|
Fréquence
|
%
|
Fréquence
|
%
|
5
|
33
|
10
|
67
|
15
|
100
|
Source : Nos enquêtes sur
terrain, mois d'Avril
Commentaire : Il ressort de ce tableau
que sur 15 enquêtés, 5 soit 33% de nos enquêtés
n'ont pas une autre activité à part le commerce du pain et 10
soit 67% de nos enquêtés ont des petites autres activités
appelées communément « Biraka » pour leur
survie.
3.2.3.5. Impact du commerce
de l'importation sur les conditions socio-économique
Tableau N°12 : Points de vue des
enquêtés sur la contribution de l'importation
Le revenu que vous gagnez vous permet-il de réponde
à vos besoins ?
|
Oui
|
Non
|
Total
|
Fréquence
|
%
|
Fréquence
|
%
|
Fréquence
|
%
|
3
|
20
|
12
|
80
|
15
|
100
|
Source : Nos enquêtes sur terrain,
mois d'Avril
Commentaire : En se
référant au tableau ci-haut noté, qui montre la
pensée des enquêtes sur la contribution de cette activité
un bien être de leurs ménages, 3 personnes sur 15
enquêtés soit 20% estiment que cette activité constitue
efficacement au bien être en répondant aux différents
besoins et 12 autres enquêtés sur 15 soit 80% confirment le bien
par cette activité.
Tableau N°13 : A combien ?
Tranche
|
|
|
|
|
|
|
2-5
|
6
|
3,5
|
21
|
-8,5
|
72,25
|
433,5
|
6-10
|
4
|
8
|
32
|
-4
|
16
|
64
|
11-15
|
2
|
13
|
26
|
1
|
1
|
2
|
16-20
|
1
|
18
|
18
|
6
|
36
|
36
|
25-30
|
1
|
27,5
|
27,5
|
15,5
|
240,25
|
240,25
|
31-35
|
0
|
33
|
0
|
21
|
0
|
0
|
36-40
|
0
|
38
|
0
|
26
|
0
|
0
|
46-50
|
1
|
48
|
48
|
36
|
1296
|
1296
|
Total
|
N=15
|
|
|
|
|
|
U.S
A la lumière de ce tableau, le résultat
démontre que le revenu moyen de l'importateur par mois se chiffre
à 12$ et par projection le revenu des ce dernier par an serait alors de
12$ U.Sx12 mois de l'année égal 144$ U.S. L'écart-type de
12 démontre que la dispersion du revenu autour de la moyenne est de
12$ U.S.
Tableau N°14 : Besoins supportés par le
revenu issu de l'activité
Besoins
|
Fréquence
|
Pourcentage
|
Habillement
|
2
|
13,33
|
Santé
|
3
|
20
|
Logement
|
1
|
|
Scolarisation
|
2
|
13,33
|
Alimentation
|
6
|
40
|
Autres
|
1
|
6,66
|
Total
|
15
|
100
|
Source : Nos enquêtes sur terrain,
mois d'Avril
Commentaire : Il ressort de ce tableau
que pour le revenu issu du commerce d'importation du pain répond tant
soit peu aux différends besoins fondamentaux.
En effet, pour 6 sur 15 enquêtés soit 40%, cette
activité bien que répondant aux autres besoins, le plus
répondu est l'alimentation, pour 3 sur 15 enquêtés soit
20% la santé, pour 2 sur 15 enquêtés soit 13,33
l'habillement et scolarisation et enfin par 1 sur 15 enquêtés
soit 6,66% de nos enquêtés et le 1 sur 15 enquêtés
soit 6,66% pour d'autres besoins comme la communication, le transport.
D'où, nous concluons en disant que ce commerce
contribue au bien être des exploitants.
Tableau N°15 : La pratique de
l'épargne dans les ménages des importateurs du pain
Arrivez-vous à épargner ?
|
Oui
|
Non
|
Total
|
Fréquence
|
%
|
Fréquence
|
%
|
Fréquence
|
%
|
6
|
40
|
9
|
60
|
15
|
100
|
Source : Nos enquêtes sur
terrain, mois d'Avril.
Commentaire : Le tableau, montre que sur
15 personnes enquêtées, 6 soit 40% épargnent et 9 soit
60% n'épargnent pas. Pour nombreux ceux qui épargnent, sont les
commerçants qui ont des capitaux plus ou moins considérables
alors que les autres ne vivent qu'aux taux du jour.
CONCLUSION GENERALE ET
SUGGESTIONS
Nous voici au terme de la présente investigation pour
laquelle nous nous sommes proposé d'analyser « l'impact
de l'importation du pain sur la production locale dans le territoire d'Uvira,
dans une période allant de 2007 à 2010 », soit
quatre années. Il a été question d'analyser d'une part
l'impact du produit importé sur certains paramètres
économiques du Territoire d'Uvira en tenant compte de sa composition
et d'en présenter un modèle économique de relation
à l'économie du Territoire d'Uvira. D'autre part, examiner la
contribution de ces importations sur les recettes publiques du Territoire
ainsi que son influence sur le prix intérieur du pain à
Uvira.
Cela nous a amené à formuler les
hypothèses en ces termes :
Ø Le commerce du pain aurait un impact négatif
sur la production locale.
Ø Plusieurs raisons expliqueraient la pratique du
commerce dans le territoire d'Uvira, entre autres la faible production des
boulangeries de la place, la rentabilité, les préférences
des consommateurs pour ce pain.
Ø Les exploitants se heurteraient à plusieurs
difficultés dont la taxation exagérée, les tracasseries
douanières, le coût de transport et même le paiement des
différents impôts.
Ø L'importation du pain aurait un impact positif sur
la vie socio-économique de la population d'Uvira.
Pour vérifier ces hypothèses, nous avons
conçu la charpente du travail en ces termes :
Le premier chapitre s'est focalisé sur l'approche
théorique. Dans le premier point nous avons abordé le terme
« commerce » dans le cadre conceptuel. Il était
question de donner une idée d'ensemble sur l'approche théorique
du commerce en général. Le deuxième point a traité
sur les généralités du revenu dans le commerce. Il a
été question de présenter les deux optiques de base dans
l'analyse de deux régions dont l'optique des flux et l'optique des prix
ainsi que leurs instruments d'analyse, et les contraintes extérieures
qui en découlent. Troisième point a porté sur les
généralités de l'impact socio-économique. Il
était question d'expliquer les différents termes clés
comme impact, social, économie et donner quelques éléments
explicatifs de la naissance de ces termes. Le quatrième point a
porté sur les généralités du marché. Il
était question de définir le marché dans différents
niveaux et de donner quelques situations du marché. Enfin, le
cinquième point sur la définition des quelques concepts
liés au commerce.
Le second chapitre a porté sur la présentation
du milieu d'étude. A ce sujet, le premier point a donné une
brève historique du Territoire d'Uvira où on a essayé
d'éplucher les différents aspects que comporte le Territoire
d'Uvira. Nous avons parlé de la généralité sur le
pain et dans laquelle nous avons grêlé une petite
présentation du pain, la composition, les gammes et
l'intérêt nutritionnel du produit et enfin, nous avons
articulé l'impact des importations en pain sur le prix
intérieur de manioc à Uvira dans lequel nous avons essayé
de passer dans différents paramètres pour en comprendre plus
à savoir : les facteurs influençant les habitants d'Uvira
à s'approvisionner en pain au Burundi où nous avons
trouvé que c'est les facteurs de la vie dont culturels, sociaux,
politico-économiques, psychologiques, personnels et autres. De ce fait,
nous affirmons notre deuxième hypothèse selon laquelle plusieurs
raisons expliqueraient la pratique de ce commerce. Nous avons illustré
quelques problèmes liés à la production, et nous avons
parlé de la consommation du pain dans le territoire où nous avons
trouvé que le pain est destiné à la consommation humaine
et enfin, nous sommes arrivés à illustrer les différentes
situations de la circulation du pain dans le Territoire donc au niveau du prix
et de la quantité tout en faisant de représentation
graphique.
Néanmoins, avec l'analyse de l'importation en pain
sur le prix intérieur de pain, nous avons remarqué que la
relation entre le prix du pain à Uvira et le pain importé en
quantité ne sont pas statiquement vérifiables ; ce qui veut
exprimer que lorsque les importations en pain augmentent le prix de pain
diminue, et inversement. Pendant que le coefficient de la variable est
négatif, les importations en quantités de pain influencent
négativement le prix de pain à Uvira. De ces résultats,
nous réaffirmons le volet de notre première hypothèse
selon laquelle le commerce du pain aurait un impact négatif sur la
production locale.
De ce fait, les exploitants se heurteraient à plusieurs
difficultés dont la taxation, les tracasseries douanières, le
coût de transport et même le paiement des différents
imports. De ces aboutissements, nous affirmons notre troisième
hypothèse selon laquelle les exploitants se heurteraient à
plusieurs difficultés.
Quant l'analyse de l'impact de l'importation sur la vie
socio-économique de la population d'Uvira, nous avons trouvé que
l'importation ne contribue pas de façon favorable à
l'économie de la population du Territoire d'Uvira tel que décrit
sur les figures N°9, N°10 et N°13 de notre travail.
Eu égard à ce qui précède, il est
nécessaire de réorienter la politique commerciale dans le
Territoire d'Uvira. Pour ce faire, les actions à mener par le pouvoir
territorial seraient de :
- Définir lui-même sa politique commerciale en
privilégiant le renforcement de la sécurité alimentaire
du Territoire d'Uvira en général ;
- Octroyer des crédits aux acteurs du monde
commercial du Territoire et leur enclavement pour la mise au point des
infrastructures de base nécessaire ;
- Réglementer le prix intérieur dans le but de
rendre stable le taux de change ;
- Organiser les échanges locaux en supprimant les
différentes taxes perçues par les entités territoriales
décentralisées.
- L'Etat de prendre sa responsabilité.
En définitive, nous voici à terme de notre
recherche de dégager le constant selon lequel les importations en pain
entre le Territoire d'Uvira et le Burundi ont un impact négatif sur
l'économie Territoriale. A cet effet, nous ne prétendons pas
avoir épuisé tous les aspects de notre étude. Nous osons
croire que les critiques constructives d'autres chercheurs pourront
compléter d'autres questions que nous n'avons pas suffisamment
abordé pendant l''élaboration de cet édifice
scientifique.
BIBLIOGRAPHIE
I. OUVRAGES
1. Lexique d'Economie, 11e éd,
Dalloz, 2010
2. Malcam HARPER, Commercialisation des produits
agricoles, Manuel de formateur, Matcom, Autriche, 5c
3. BIALES C., BIALES M., RIVAUD J.L et LEURION R.,
Dictionnaire d'économie et des faits économiques et sociaux
contemporains, éd. Foucher, 1996.
4. C-D ECHAUDEMAISON, Dictionnaire d'économie et de
sciences sociales, éd Foucher.
5. LEROBERT, Dictionnaire de la langue
française, Paris, mars 2002.
6. AHMED Silem, Jean-Marie Albertini, avec le concours,
lexique d'économie, 11e éd
7. KRUGMAN Paul et M. OBSTRFELD, cop.cit
8. . Dictionnaire,Le petit Larousse illustré,
1999
9. Dictionnaire Larousse 2006, pour la présente
édition
10. KEYNES, J-M., La théorie générale
de l'emploi, de l'intérêt et de la monnaie, Payot, Paris,
1973
11. Taylor ANELKA, Myriam, Hallouin, André
SERDECZALY, Patrick SIMON, Economie d'entreprise.
II. ARCHIVES
1. Rapport annuel du Territoire d'Uvira 2009
2. Archive des Petites et Moyennes Entreprises (PME) Uvira
III. COURS
1. Assistant ANYEMU SANGO, Cours de Technique du commerce
et Arithmétique commerciale, G1SCA ISP/Bukavu, 2011-2012,
inédit
2. Assistant SAMBA LUTETE, Cours de Technique du commerce
et Arithmétique Commerciale, G1SCA ISP/Bukavu, 2009-2010,
inédit
3. Professeur MAKINDU, Cours d'Economie Politique II,
G2SCA ISP/Bukavu, inédits
IV. TFC ET MEMOIRE
1. ASENDE MAEDA Albin, impact des échanges
frontaliers entre la ville de Bukavu et la préfecture de Cyangugu sur
l'économie du Sud-Kivu : Cas de Maïs, Mémoire, SCA
ISP/Bukavu, 2008, inédit.
2. R. KYAGALA N., Incidence du commerce extérieur
sur les réseaux lacustres et routiers en territoire d'Uvira, TFC,
ISP/Bukavu, SCA, 2001-2002, inédit
3. WALUKINDJA DJODJO, Effet de l'importation des poissons
salés sur la production locale des poissons : cas de la province du
Sud-Kivu, L2SCA, ISP/Bukavu, mémoire, 2005-2006, inédit
4. WALUKINDJA DJODJO, Effet de l'importation des poissons
salés sur la production locale des poissons : cas de la province du
Sud-Kivu, L2SCA, ISP/Bukavu, mémoire, 2005-2006, inédit,
V. WEBOGRAPHIE
1. http//
www.google.fr
2. http//
www.google.com
3. collection encarta 2010 sur DVD
TABLE DES MATIERES
EPIGRAPHE
I
DEDICACE
II
REMERCIEMENTS
III
IN MEMORIUM
V
SIGLES ET ABREVIATIONS
VI
INTRODUCTION GENERALE
1
0.1. PROBLEMATIQUE
1
0.2. HYPOTHESES
3
0.3. CHOIX ET INTERET DU SUJET
4
0.4. DELIMITATION DU SUJET
4
0.5. METHODES ET TECHNIQUES
5
0.5.1.
Méthodes utilisées
5
0.5.2. Techniques
utilisées
6
0.6. DIFFICULTES RENCONTREES
7
0.7. ETAT DE LA QUESTION
7
0.8. PRESENTATION SOMMAIRE DU
TRAVAIL
8
CHAPITRE I. APPROCHE THEORIQUE
9
I.1. GENERALITES SUR LE COMMERCE
9
I.1.1. Définition
9
I.1.3. Missions du commerce
10
I.1.4. Historique
10
I.1.5. Subdivision du commerce
13
I.1.5.1. Au point de vue
géographiques ou au point de vue politique
13
I.1.5.2. Du point de vue importance
13
I.1.6. Le commerce
extérieur
14
I.1.6.1. Définition
14
I.1.6.2. Evolution du commerce
extérieur
14
I.1.6.3. Fondements du commerce
extérieur
15
I.1.6.4. Avantage du commerce
extérieur
15
I.1.6.5. Subdivision du commerce
extérieur
16
I.1.7.6. Indicateurs du commerce
extérieur
16
I.1.7.7. Le commerce d'importation
17
1. Définition
17
2. Arguments de certains auteurs sur
l'importation
17
3. Les effets de l'importation
19
I.2. GENERALITES SUR LE REVENU
19
I.2.1. Définition
19
I.2.2. Sortes de revenu
20
I.3. GENERALITES SUR L'IMPACT
SOCIO-ECONOMIQUE
21
I.3.1. Définition
21
I.3.2. Socio-économique
22
I.3.2.1. Social
22
I.3.2.2. Economie
23
I.4. GENERALITES SUR LE MARCHE
26
I.4.1. Définition
26
I.4.2. Quelques situations du
marché
27
I.4.2.1. Le marché oligopole
27
I.4.2.2. Le marché
monopolistique
27
I.4.2.3. La concurrence pure et
parfaite
28
I.5. DEFINITION D'AUTRES CONCEPTS CLES
30
I.5.1. Approche
30
I.5.2. Pain
30
I.5.3. Epargne
30
I.5.4. Consommation
30
I.5.5. Le prix
31
Graphique 2 : Courbe explicatif de
l'équilibre sur un marché
33
CHAPITRE II. PRESENTATION DU MILIEU
D'ETUDE
36
II.1. GENERALITES SUR LE TERRITOIRE
D'UVIRA
36
II.1.1. Situation géographique du
Territoire d'Uvira
36
II.1.2. Aspects Administratifs
36
II.1.3. Aspects physiques
39
II.1.4. Aspect Commercial
42
II.1.5. Aspect Intellectuel
43
II.1.4. Aspect social
44
II.1.5. Aspects humains
45
II.2. GENERALITES SUR LE PAIN
48
1. Présentation
48
2. Composition et fabrication
48
Intérêt nutritionnel
49
II.3. IMPACT DES IMPORTATIONS EN PAIN SUR
LE PRIX INTERIEUR DE MANIOC A UVIRA
49
II.4. FACTEURS INFLUENÇANT LES
HABITANTS D'UVIRA A S'APPROVISIONNER EN PAIN AU BURUNDI
50
II.5. ECHANGE DU PAIN ENTRE LE TERRITOIRE
D'UVIRA ET LE BURUNDI
52
II.6. CONSOMMATION DU PAIN A UVIRA
53
II.7. EVOLUTION DU PRIX ET LA QUANTITE
PRODUITE LOCALEMENT ET CELLE IMPORTEE EN KG
54
CHAPITRE III. PRESENTATION, ANALYSE ET
INTERPRETATION DES DONNEES
63
3.1. CADRE METHODOLOGIQUE
63
3.1.1. Présentation de population
et l'échantillon
63
3.1.1.1. Population
63
3.1.1.2. L'échantillon
64
3.2. PRESENTATINON DU RESULTAT DE
L'ENQUETE
65
3.2.1. Raisons explicatives de l'exercice
du commerce
65
3.2.2. Revenu issu du commerce de pain
67
3.2.3.3. Autres activités des
exploitants
68
3.2.3.5. Impact du commerce de
l'importation sur les conditions socio-économique
68
CONCLUSION GENERALE ET SUGGESTIONS
71
BIBLIOGRAPHIE
74
TABLE DES MATIERES
76
* 1 Lexique d'Economie,
11e éd, Dalloz, 2010, p.178
* 2 Assistant ANYEMU SANGO,
Cours de Technique du commerce et Arithmétique commerciale, G1SCA
ISP/Bukavu, 2011-2012, inédit, p.8
* 3 Idem, p.5
* 4 Assistant SAMBA LUTETE,
Cours de Technique du commerce et Arithmétique Commerciale, G1SCA
ISP/Bukavu, 2009-2010, inédit, p.4
* 5 BIALES C., BIALES M., RIVAUD
J.L et LEURION R., Dictionnaire d'économie et des faits
économiques et sociaux contemporains, éd. Foucher, 1996,
p.293.
* 6 C-D ECHAUDEMAISON,
Dictionnaire d'économie et de sciences sociales, éd
Foucher, p.85
* 7 LEROBERT, Dictionnaire de
la langue française, Paris, mars 2002, p.208
* 8 Lexique d'Economie,
11e éd, Dalloz, 2010.
* 9 BIALES C., BIALES M. et
RIVAUD J.L, Dictionnaire d'économie et des faits économiques
et sociaux contemporains, éd. Foucher, Paris, 1996, p.293.
* 10 Assistant ANYEMU SANGO,
Cours de Technique du commerce et d'Arithmétique commerciale,
G1SCA, 2010-2011, in édit.
* 11 WALUKINDJA DJODJO,
Effet de l'importation des poissons salés sur la production locale
des poissons : cas de la province du Sud-Kivu, L2SCA, ISP/Bukavu,
mémoire, inédit, 2005-2006, p.14.
* 12 AHMED Silem, Jean-Marie
Albertini, avec le concours, lexique d'économie, 11e
éd., 2010, p.
* 13 KRUGMAN Paul et M.
OBSTRFELD, cop.cit, page11.
* 14 Lexique d'Economie,
11e éd, Dalloz, 2010, p.435.
* 15 Idem, p.731.
* 16 Le petit Larousse
illustré, 1999, p.535
* 17 Lexique d'Economie,
11e édition, Dalloz, 2010, p.10.
* 18 Dictionnaire Larousse
2006, pour la présente édition, p.213.
* 19 http//
www.google.fr
* 20 Lexique d'Economie,
11e éd, Dalloz, 2010, p.529.
* 21 Malcam HARPER,
Commercialisation des produits agricoles, Manuel de formateur, Matcom,
Autriche, 5c, p.16.
* 22 Dictionnaire de
Français Larousse, 2006, p.22
* 23 Idem, p.299.
* 24 Idem, p.151.
* 25 Professeur MAKINDU,
Cours d'Economie Politique II, G2SCA, ISP/Bukavu, 2010-2011,
inédit.
* 26 ANNE-MARIE, Economie
première ST, Paris, éd. Nathan/HER, 2000, p.182
* 27 LUBUNGA MUTIKI, Op.cit
* 28 Lexique d'Economie,
11e édition, Dalloz, 2010, p.666-667.
* 29 http//
www.google.fr
* 30 R. KYAGALA N.,Incidence
du commerce extérieur sur les réseaux lacustres et routiers en
territoire d'Uvira, TFC, ISP/Bukavu, SCA, inédit, 2001-2002, p.7.
* 31 KEYNES, J-M., La
théorie générale de l'emploi, de l'intérêt et
de la monnaie, Payot, Paris, 1973, p.48
* 32 J.FOURNIER & Q.
NICOLE, idem, p.73
|