Annexes
Table des matières
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De la réforme du Conseil de Sécurité des
Nations Unies : quelle place pour le continent africain ?2
C'est à San Francisco aux Etats-Unis d'Amérique
le 26 juin 1945 que les délégués des 51 Etats membres
originaires de l'Organisation des Nations Unies (ONU) signèrent la
charte1. Ils avaient tous en tête le souci de bannir à
jamais la guerre comme mode de résolution des différends
internationaux car, les atrocités commises pendant la deuxième
guerre mondiale les avaient plongés dans le plus grand dépit et
dans l'horreur.
C'est pourquoi tous les membres originaires étaient
« résolus à préserver les générations
futures du fléau de la guerre qui, deux fois en l'espace d'une vie
humaine, a infligé à l'humanité d'indicibles souffrances
», à proclamer leur « foi dans les droits fondamentaux de
l'homme..... » et à unir leurs « forces pour maintenir la paix
et la sécurité internationales ».
Pour y parvenir, ils mirent en place une organisation
nouvelle, l'Organisation des Nations Unies (ONU). A la différence de la
Société Des Nations (SDN)2, l'ONU pouvait recourir
à la force des armes et à d'autres mesures coercitives
définies dans les chapitres VI, VII et VIII de la charte, dans
l'intérêt commun du monde. En cas de menace contre la paix, de
rupture de la paix ou d'acte d'agression, le monopole de l'action de
l'organisation fut confié à un conseil de 11 puis de 15 membres
dont cinq permanents, tous puissants et victorieux de la deuxième guerre
mondiale.
Ainsi, dès l'origine, l'ONU ne pouvait agir
efficacement pour atteindre ses buts qu'à la condition
d'unanimité des membres permanents du Conseil de Sécurité.
Les intérêts de ces Etats étant souvent divergents, l'ONU
s'enfonça très vite dans un certain blocage. Bien plus, les
règles qui ont présidé jadis à cette composition du
Conseil de Sécurité de 15 membres dont cinq permanents ne sont
plusvalables. Les ennemis d'hier, au lendemain de la deuxième guerre
mondiale, sont devenus aujourd'hui, de grands amis (Allemagne et Japon
notamment), l'arme nucléaire, fleuron de la puissance
1 Acte constitutif de l'Organisation des Nations
Unies
2SDN ; Société Des
Nations, Organisation internationale ayant précédé
l'ONU
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des Etats-Unis d'Amérique d'abord, et après des
autres puissances n'est plus aujourd'hui leur seul apanage. De nombreux Etats
sont, par la suite entrés ou sont sur le point d'entrer dans le club
atomique. Par ailleurs les Etats africains, alors sous domination coloniale
sont devenus indépendants dans les années 1950-1960. Le nombre
des membres de l'ONU est passé de 51 à 192. Voilà autant
de raisons qui, à la fin de la guerre froide et l'unification de toute
l'Allemagne ont amené la communauté internationale à
s'entendre sur un principe : celui de la réforme du Conseil de
Sécurité de l'ONU. Ce principe déjà acquis
revêt un double intérêt, théorique et pratique.
Théorique parce qu'il intéresse les juristes
internationalistes qui, en tout premier lieu sont appelés à
proposer à la communauté internationale l'organisation la mieux
adaptée, la plus représentative de toute la communauté
internationale, la plus légitime et donc la plus efficace pour la
garantie de la paix et de la sécurité internationales.
L'intérêt réside dans le fait que le sujet
abordé a des implications réelles sur le bien être de
chacun et de tous. Aussi, intéresse-t-il même "l'homme de la rue"
à qui bénéficiera enfin l'efficacité du Conseil de
Sécurité.
Ce double intérêt étant
précisé, la présente étude se propose d'analyser la
composition et le fonctionnement du Conseil de Sécurité des
Nations Unies de façon à dégager les causes probables de
sa réforme ainsi que la place del'Afrique dans le processus de sa
réforme et donc la crédibilité de cet organe.
Notre contribution pour une meilleure efficacité du
Conseil de Sécurité des Nations Unies nous conduira à
travers une étude aussi bien théorique qu'empirique, à
partir d'un état des lieux du cadre institutionnel et physique de
l'étude (Chapitre préliminaire), pour aboutir aux
enquêtes de vérification des hypothèses et aux conditions
de mise en oeuvre des solutions (Chapitre
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deuxième) après une
analysethéorique et de la méthodologie de résolution de la
problématique (Chapitre premier).
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