II-De l'établissement du diagnostic
Le test des hypothèses effectué nous a permis de
formuler les éléments de diagnostic suivants :
1- Elément de diagnostic no1
A la suite de la vérification partielle de
l'hypothèse no1, nous retenons que la faiblesse
économique et militaire des Etats africains est à la base du
problème de conditions d'admission au Conseil de sécurité
des Nations Unies en qualité de membre permanent et l'Afrique. Pour
preuve, le produit intérieur brut global
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Nations Unies : quelle place pour le continent africain ?53
de l'Afrique n'étant que de 1 621 milliards de dollars
américains en 2008 (selon les taux de change officiels des monnaies de
l'année 2008, le double si on le calcule en parité de pouvoir
d'achat), soit 2,62 % du PIB mondial, estimé en 2008 à 62 250
milliards de dollars, ou bien l'équivalent de 55% du seul PIB
Français pour la même année. Le PIB par habitant y est en
moyenne de 1 636 $ alors que la moyenne mondiale hors de l'Afrique se situe
à de 10 460 $ par habitant et la moyenne mondiale Afrique incluse
à 9 170 $ par habitant (toujours en taux de change officiel 2008). En
2008, le pays ayant le plus gros PIB du continent est l'Afrique du Sud avec
300,4 milliards de dollars et le pays ayant le plus gros PIB par habitant est
la Guinée Equatoriale avec 31.848$.
Les gouvernements de nombreux pays africains sont
défaillants, et souvent au bord de la faillite. L'annulation de dettes
est régulièrement nécessaire. L'Afrique australe, en
particulier l'Afrique du Sud, et les pays du Maghreb sont économiquement
plus prospères que l'Afrique centrale et l'Afrique de l'Ouest.
2- Elément de diagnostic no2
La vérification partielle de l'hypothèse
no2 nous permet de retenir que les critères de
représentativité de l'Afrique au Conseil de
Sécurité des Nations Unies en qualité de membre permanent
s'expliquent par la multiplicité des candidatures en vue de la
représentation. Pour preuve, l4afrique du Sud, pays le plus
industrialisé du continent estime qu'il doit être le
représentant légitime du continent. L'Egypte estime que c'est
plutôt lui qui devra y être afin de rallier toute la ligue arabe.
Pour le Nigéria, pays le plus peuplé du continent trouve qu'il
est plus représentatif que les autres. Enfin le Sénégal
introduit un critère de langue et souhaite être le bienvenu au
CS.
3- Elément de diagnostic no3
La confirmation totale de l'hypothèse no3
nous conduit à retenir que le problème de la gestion de la
représentation de l'Afrique au Conseil de sécurité
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en qualité de membre permanent s'explique par la
divergence des intérêts des Etats africains.
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