SOMMAIRE
DEDICACE
LIMINAIRE
AVANT PROPOS ET REMERCIEMENTS
LES SIGLES
INTRODUCTION GENERALE
1. LE CONTEXTE ET L'INTERET DE L'ETUDE
2. LA PROBLEMATIQUE DE L'ETUDE
3. LES OBJECTIFS DE L'ETUDE
4. LES HYPOTHESES DE RECHERCHE
5. LES METHODES ET TECHNIQUES DE RECHERCHE
6. L'OSSATURE DU TRAVAIL
PARTIE I : LES GENERALITES CONCEPTUELLES ET METHODOLOGIQUES
CHAPITRE I : LES GENERALITES SUR LES DECHARGES URBAINES
INTRODUCTION
I.1. LE CONCEPT DES DECHARGES URBAINES ET SA PROBLEMATIQUE
EN RDC
I.1.1. LA TYPOLOGIE DES DECHARGES
1°. Les déchets biodégradables ou
compostables
2°. Les déchets recyclables
3°. Le Centre de Stockage des Déchets Ultimes
(CSDU)
4°. Le Centre de Stockage des Déchets Dangereux
(CSDD)
I.2. L'EXPLOSION DEMOGEOGRAPHIQUE DANS LA VILLE DE KINSHASA
I.2.1. L'explosion démographique à Kinshasa
I.2.2. L'explosion spatiale à Kinshasa
I.2.3. La crise urbaine à Kinshasa
I.3. LA GESTION DES DECHARGES URBAINES
I.3.1. Historique de la gestion des décharges dans le
monde
I.3.2. Les considérations actuelles sur la gestion
des décharges dans le monde I.3.3. La ville de Kinshasa et la production
des décharges
I.4. LE TRAITEMENT DES DECHETS
I.4.1. Les décharges contrôlées
I.4.2. Les décharges non
contrôlées
I.4.3. L'incinération
I.4.4. L'enfouissement
I.4.5. La valorisation des déchets
I.4.6. Le compostage
1°. Le procédé Bangalore
2°. Le procédé d'Indore
3°. Compostage en tas, en silos ou en fosses
1.5. LES TRANSFORMATIONS DES DECHARGES URBAINES
I.5.1. Le recyclage des déchets
I.5.2. Le recyclage du verre
1.5.3. Le recyclage du plastique
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II
I.5.4. Le recyclage des déchets végétaux
I.5.5. Le recyclage de l'aluminium
CONCLUSION
CHAPITRE II : LA METHODOLOGIE DE LA RECHERCHE ET LA
PRESENTATION DES DONNEES
INTRODUCTION
II.1. LES METHODES DE RECHERCHE UTILISEES
II.1.1. Les méthodes statistiques II.1.2. Les
méthodes descriptives II.1.3. L'analyse systémique
II.2. LES TECHNIQUES ET LA COLLECTE DES DONNEES
II.2.1. l'enquête bibliographique ou l'observation
indirecte
II.2.2. La recension
II.2.3. Les enquêtes et interviews dans le cadre de
l'observation directe
II.2.4. L'imagerie satellitaire
II.2.5. La cartographie thématique
II.2.6. L'utilisation du SIG (Map Info)
II.2.7. La modélisation
II.3. LA PRESENTATION DES DONNEES II.3.1. Le choix des
variables et leur justification
II.4. L'ANALYSE MULTIVARIEE DES DONNEES D'ENQUETES
II.4.1. La matrice d'informations
géographiques
II.4.2. La matrice d'indices de concentration
CONCLUSION
PARTIE II : IMPACTS ENVIRONNEMENTAUX DES DECHARGES URBAINES
ET
L'ANALYSE SPATIALE DES DONNEES
CHAPITRE III : LA PRESENTATION DES DONNEES SUR LES DECHARGES
URBAINES
ET LEUR IMPACT ENVIRONNEMENTAL A KINSHASA
INTRODUCTION
III.1. LA PRESENTATION DES VARIABLES A KINSHASA
III.2. LA CONCENTRATION SPATIALE DES VARIABLES
III.3. LA MATRICE D'AUTOCORRELATIONS SPATIALES
III.4. L'IMPACT ENVIRONNEMENTAL DES DECHARGES URBAINES A
KINSHASA CONCLUSION
CHAPITRE IV : L'ANALYSE DES DONNEES, LE MODELE THEORIQUE ET
LA PROPOSITION D'AMENAGEMENT DURABLE DE LA VILLE DE KINSHASA
INTRODUCTION
IV.1. LE MODELE THEORIQUE DE LA GESTION DES DECHARGES POUR
LA VILLE DE KINSHASA
IV.1.1. La proposition du plan de gestion des
décharges urbaines à Kinshasa
IV.1.2. Les acteurs
IV.1.3. La prise en considération des us et coutumes
de la population locale vis-à-vis des déchets
IV.2. PROPOSITION D'AMENAGEMENT DURABLE DE LA VILLE IV.2.1.
L'aménagement des sites pour les bacs
IV.2.2. L'aménagement des sites pour les
décharges finales
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III
IV.2.3. Les principes directeurs de la
décharge
IV.2.4. Les caractéristiques de la décharge
contrôlée
IV.2.5. L'aménagement des voies d'accès aux
décharges
IV.2.6. L'aménagement des zones
d'enfouissement
IV.3. L'EBAUCHE DU PLAN PARTICULIER D'EVACUATION ET
D'EXPLOITATION DES
DECHARGES URBAINES A KINSHASA
CONCLUSION
CONCLUSION GENERALE
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IV
DEDICACE
A mon regretté père Ruphin MUHANGENU
MANGENDA, Les mains lâches et traitresses s'étaient
glorifiées parce que le destin t'envoyait dans le séjour des
morts, j'aurai bien voulu ta présence en ce moment, dommage, tu
m'as
quitté trop tôt !
A ma très chère mère MASAKU KAKESE
WA TSHIBAWU Astrid, pour tant de sacrifices, tant d'amours et
tant d'affections pour guider mes pas vers le chemin du
bonheur !
A mon épouse, IWEZELA KALALA Tania, mes
enfants, HOLENU ITELA Holtan, HOLENU YAV Gouchi
et HOLENU MUHANGENU MANGENDA Ruphin pour votre
disponibilité à mes cotés.
HOLENU MANGENDA Holy
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V
PRELIMINAIRE
Je m'empresse de dire ici que ce n'est pas routine que je
le fais, au contraire, ces pensées sont le reflet de ma foi et de ma
conviction : K il faut de fois oser ».
Mais c'est une chose trop osée que de
rédiger une K note » qui témoigne non seulement le niveau de
formation atteint, mais aussi est soumise à l'appréciation des
héros de la Science. Ceux là même qui ont fait de la
critique, la sève nourricière de la Science. Se livrer à
un tel exercice dans un univers en pleine ébullition et où ces
guerriers sont prêts à vous dévorer dès la
première occasion, il faut bien du courage et surtout une volonté
inébranlable de vaincre, pour mieux se défendre. C'est bien le
combat que j'ai eu la ferme volonté de mener et surtout d'en faire un de
plus exemplaire de ma vie d'homme.
La persévérance, oui la
persévérance et l'intelligence ont été mes arcs
boutants durant toute ma vie de chercheur, pour éviter ce qui pouvait
être la plus grosse et colossale erreur de ma vie K d'abandonner »
et grâce aux conseils de SIRACIDE 11 :1-3 je cite : K ne te
détourne pas, par lâcheté du désespoir. Traverse
-le, c'est par delà qu'il sied de retrouver motif d'espérance. Va
droit, passe outre. De l'autre coté du tunnel, tu trouveras la
lumière ».
La sagesse de l'humble lui fait relever la tête ;
elle le fait siéger au milieu des grands. Ne loue pas un homme pour sa
beauté, ne prends personne en honneur à son seul aspect.
L'abeille est petite parmi les êtres aillés, mais ce qu'elle
produit est de ce qu'il y a de plus doux ». Et grâce à la
phrase célèbre de Son Eminence Diangienda Kuntima Joseph, je cite
: K le plus grand péché qu'un homme puisse commettre est le
péché de désespoir ». Nous voici presque au bout du
tunnel, contemplant à un pas l'autre rive. Il suffit de repêcher
un dernier souffle pour terminer la course et atteindre ainsi notre
objectif.
En quittant un bon matin ma très chère
mère, je n'avais qu'un idéal, de faire des études
universitaires pour des lendemains meilleurs. Plus d'un quart des
siècles après, mon espoir n'est que partiellement satisfait car,
je projette encore mon avenir un peu plus loin. L'on ne peut inventer que des
mensonges, la vérité existe et je suis la vérité
sur ma vie, je sais qui sont les artisans de cette victoire, mais le titre est
ma propriété.
L'environnement dans lequel nous vivons est une
réalité inachevée, nous devons nous y mettre pour son
achèvement, et surtout à l'heure actuelle que nous vivons la
mondialisation, le monde est devenu ce K village planétaire » au
seuil duquel notre présence doit être effective pour un
développement durable.
Il est enfin bon que nous puissions parler de ces
réalités ensemble car chacun a rêvé, mais il a
rêvé seul, ce n'était qu'un rêve. Aujourd'hui, nous
continuons à rêver, mais nous rêvons ensemble, ce n'est plus
un rêve. C'est par contre le début de la réalité.
Nous rêvons un monde juste, conscient de ses valeurs intrinsèques,
un monde dans lequel devra relever, dans la peine comme dans la joie et dans la
solidarité, avec abnégation et intelligence le degré du
développement durable.
Demain nous cesserons de rêver, notre rêve
sera devenu réalité, et cette réalité ; c'est le
début de notre développement.
HOLENU MANGENDA Holy
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VI
AVANT-PROPOS ET REMERCIEMENTS
Au terme de ces études approfondies en sciences
géographiques à l'Université de Kinshasa, qu'il me soit
permis de glorifier le Seigneur Dieu, Maitre des temps et des circonstances et
Son Eminence Simon KIMBANGU KIANGIANI, Chef spirituel de l'Eglise Kimbanguiste
de m'avoir témoigné de leurs faveurs et leurs soutient.
Il a été long, il s'est
révélé pénible, plein d'obstacles, mais tout aussi
riche, ce chemin parcouru à travers toutes les péripéties
qui constituent ma formation universitaire. Le thème
présenté dans ce travail fait partie de ceux qui sont au centre
des préoccupations environnementales, économiques, sociales et
politiques actuelles. Les analyses auxquelles ce problème peut conduire
ne sont pas du statu quo, mais sont plutôt destinées à se
développer, à se diversifier dans le temps et au besoin à
être dépassées.
C'est dire combien il m'a été pénible de
disserter sur un sujet aussi vaste pendant plus de deux ans, dans un terrain
aussi glissant que celui d'aménagement.
Je ne saurai citer tous les noms car l'oubli de certains ne me
pardonnera jamais. Néanmoins, je m'en vais sans doute, exprimer ma
très profonde gratitude en premier lieu à Monsieur le Professeur
Dr. KAKESE KUNYIMA Constantin pour la sollicitude avec laquelle il a
dirigé ce travail nonobstant ses multiples et impérieuses
occupations, je lui dois une reconnaissance sans faille et à travers
lui, toute sa famille.
Ma redevance va encore à l'endroit des Messieurs les
Professeurs ordinaires LELO NZUZI Francis et ALONI KOMANDA Jules, pour avoir
acceptés de contribuer à la réalisation de ce travail en
tant que membres du comité d'encadrement, par leurs remarques, les
discussions et encouragements
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VII
tout au long de ma recherche. Je suis aussi redevable à
tout les corps enseignant de l'Université de Kinshasa en
général et ceux du Département des Sciences de la terre en
particulier, qui n'a ménagé aucun effort pour ma formation, qu'il
me soit permis de m'arrêter un bref moment sur quelque uns notamment :
les Professeurs NTOMBI MUEN KABEY Médard, KANDA NKULA Valentin, MPIANA
KENABABO Charles, MITI TSETA Félicien, MAKUTU Adalbert, ONGENDANGENDA
TIENGE Albert, MVUEMBA NTANDA Félix, KOY KASONGO...
Que mes ainés scientifiques, trouvent ici une marque de
reconnaissance envers eux à travers ce travail, il s'agit de PANGU SAGHY
Serge, KISANGALA Modeste, WETSHONDO Dominique, CIBAMBULA Emmanuel, MUYA
LUBILANJI Gustave, YINA Didier, MAKOKA Getou, NDETE KILINGA Michel, KABONUA
Janvier, KABUYAYA Noel et MUSENGA Virginie.
Je pense aussi à mes amis et collègues : KISONGA
Eric, MUTAMBA Roger, NSIYILUNGA Julien, MANGONI Gloria, KAYEMBE Mathieu, MUANZA
Aimé, KAYEMBE Célestin, MULABA Pius, DIKUNDUAKILA Olivier,
LUKUNKU Remy, MBEPONGO Legrand, KALUNDA Stéphane, MUNDA Armand....
Ma reconnaissance va également à tous les
membres de ma famille indistinctement, et avec la même
sincérité, il s'agit de LUBOYA Amisi, MBUMBA Henry, LULUA
LUMBIMBO, KASHALA Charly, MAMONA Monique, MUHANGENU Charlotte, MANENGU Richard,
TSHIFUTSHI Paulin, KASONGO Stève, DIOMA TSHINOTA...
Je remercie très vivement le Professeur GUSHIMANA YAV
pour avoir voulu apporter une pierre à cet édifice à
travers ses encouragements et stimulations.
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VIII
Qu'une pense pieuse, soit réservée à
l'endroit des feux, Professeur NANGE KUDITA Modeste, Chef TSHINOTA WATALA
Ousman et MUANDVUMBA TSHIKALU Edouard, qu'ils soient reconnus à travers
ce travail, fruit de leurs sages conseils et encouragements, Les mains
lâches et traitresses peuvent se glorifier aujourd'hui parce que le
destin les a envoyé dans le séjour des morts. Que la terre de nos
ancêtres leur soit douce.
Il serait injuste de clore ces propos sans penser à
tous les miens, je pense à ISENGE LOKWA, TSHIBUMBU PTK, MBUKU
François, PUELA Fidèle, MATITI KIAZOLA Tonton...
Enfin, que ceux dont les noms ne sont pas cités dans
ces lignes, ne me tiennent pas rigueur, mais qu'ils trouvent ici l'expression
de ma très sincère gratitude pour la qualité et la
quantité de leur service.
HOLENU MANGENDA Holy KINSHASA, 2012
1.
LES SIGLES
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IX
ACM : Analyse en Composante Multiple
2. ACP : Analyse en Composante Principale
3. BTP : Bâtiments et Travaux Publics
4. CDI : Indice de Développement Urbain
5. CET : Centres d'Enfouissement Techniques
6. CSDD : Centre de Stockage des Déchets Dangereux
7. CSDU : Centre de Stockage des Déchets Ultimes
8. DBEC : Déchets Banals des Entreprises du
Commerce
9. DEEE : Déchets D'Equipements Électriques et
Électroniques
10. DIB : Déchets Industriels Banals
11. DID : Déchets Spéciaux et Déchets
Industriels Dangereux
12. DIS : Déchets Industriels Spéciaux
13. DMS : Déchets Ménagers Spéciaux
14. DTQD : Déchets Toxiques en Quantités
Dispersées
15. FAZ : Forces Armées Zaïroises
16. GPS : Global Positioning System
17. ISDND : Installation de Stockage des Déchets Non
Dangereux ;
18. MNU : Médicaments Non Utilisés
19. NEST : Nigerian Environmental Study
20. PAUK : Programme d'Assainissement Urbain à
Kinshasa
21. PED : Pays en Voies de Développement
22. PEEFV : Produits Electroniques et Electriques en Fin de
Vie
23. PNA : Programme National d'Assainissement
24. PNUD : Programme des Nations Unies pour le
Développement
25. RDC : République Démocratique du Congo
26. RÉM : Rayonnement Electromagnétique
27. SDAU : Schéma Directeur d'Aménagement et
d'Urbanisme
28. SDI : Indice de Développement Durable
29. SIG : Système d'Informations
Géographiques
30. TRIVAC : Trier, Recycler, Incinérer, Valoriser,
Communiquer
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10
INTRODUCTION GENERALE
1. LE CONTEXTE ET L'INTERET DE L'ETUDE
De nos jours, les questions touchant la gestion des
décharges urbaines et, par extension, la planification et la gestion de
l'environnement urbain comptent parmi les plus complexes auxquelles doivent
répondre les gestionnaires urbains en raison de leurs effets sur la
santé humaine, le développement durable et la situation
financière des villes. Si la gestion des décharges urbaines
apparaissait autrefois comme une activité de nature purement technique,
organisationnelle et financière, on se rend compte aujourd'hui qu'elle
comporte une dimension culturelle marquée et qu'elle constitue un
très important levier du pouvoir.
C'est dans ce contexte que cette étude se veut un cadre
d'analyse des possibilités d'un aménagement durable dans la Ville
de Kinshasa, et permettra aux populations urbaines de Kinshasa et des grandes
villes Africaines d'avoir des informations sur le danger que
représentent les décharges qui nous entourent ; de contribuer
à la littérature scientifique en vue des prochaines études
dans le domaine environnemental (gestion des détritus, scories ou
décharges urbaines). Ce qui prouve à suffisance que
l'intérêt de cette recherche n'est pas à démontrer
pour la ville Province de Kinshasa, où les animateurs de nouvelles
institutions issues démocratiquement des urnes prônent sans
ambages meilleure vie aux gouvernés.
Les intérêts tant politique, social,
économique que scientifique sont à imputer à cette
étude:
? Sur le plan politique, la gouvernance et la gestion des
décharges dans la ville de Kinshasa, est à percevoir comme une
contribution aux efforts que les autorités sont appelées à
déployer pour tenter d'améliorer tant soit peu, les conditions de
vie de la population et l'environnement dans lequel elle vit ; gagner la
confiance de la population en rendant son écosystème salubre et
sain ;
? Sur le plan social, la présence de décharges
non contrôlées le long des habitations et dans tous les coins de
la ville, provoque beaucoup de maladies liées à
l'insalubrité, il y a nécessité de rendre cet
écosystème salubre. Ainsi, la gestion des détritus qu'on
trouve dans la ville, requiert une attention particulière des
gouvernants et gouvernés, du fait qu'elle représente un danger
permanent pour l'environnement et ses différents composants (arbres,
êtres humains, êtres vivants).
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11
Sur le plan économique, les décharges
constituent de la matière première qui peut être
valorisée, et génèrent beaucoup de recettes et d'emplois
dans la filière "déchets" ; la maîtrise de la gestion des
décharges, représente un grand gisement d'économie
à travers le recyclage et la valorisation des déchets ; La ville
de Kinshasa grandit démographiquement beaucoup trop vite, sa
capacité de gérer les déchets produits par 10 000 000
d'habitants est plus que dépassée. La question qui se pose est de
savoir « QUE FAIRE ». Il est reconnu aujourd'hui que ces
quantités des déchets peuvent être utilement mises en
valeur au lieu d'y voir uniquement un phénomène gênant,
encombrant et polluant. Il faut maintenant y voir avant tout une ressource des
matières premières "secondaires".
? Sur le plan scientifique, on doit arriver à proposer
un plan particulier de gestion des décharges dans la ville de Kinshasa
tenant compte des normes universelles pour un développement durable;
? Sur le plan écologique, il y a protection de
l'environnement par la réduction des émissions de méthane
qui est un puissant gaz à effet de serre responsable du
réchauffement planétaire, et la bonne gestion des
décharges rassure la préservation de l'environnement.
Ce travail s'inscrit dans le domaine de géographie,
plus précisément de l'urbanisme et aménagement du
territoire. L'aménagement et l'environnement sont un domaine
d'études interdisciplinaires et la géographie est un secteur
d'étude en lien étroit avec d'autres.
Concernant le caractère interdisciplinaire de
l'urbanisme et de l'aménagement, on relève que ce penchant
d'interdisciplinarité n'influe pas sur la prédominance de la
dimension géographique.
Même si l'étude des décharges
intéresse de nombreuses
disciplines, (la géographie, l'environnement,
l'économie, la politique, le droit, la sociologie,
l'aménagement du territoire, l'urbanisme, la géologie, la
géomorphologie, Hydrologie...), elle est également triplement au
coeur des préoccupations majeures de la géographie dans la mesure
où :
y' On va arriver à quantifier et localiser les
différentes décharges pour
leurs éventuelles évacuation ;
y' Localiser les différents sites pouvant constituer des
décharges finales ; y' Identifier des voies de passage des
véhicules et engins pour les décharges finales.
Voilà pourquoi, une réflexion autour des
différentes solutions relatives à la gestion des décharges
dans la ville de Kinshasa est urgente pour l'aménagement durable de son
espace, pour concilier les besoins du présent, sans compromettre les
capacités des générations futures à répondre
aux leurs.
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12
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13
2. LA PROBLEMATIQUE DE L'ETUDE SUR KINSHASA
L'urbanisation rapide et non contrôlée de la
ville de Kinshasa a causé la détérioration de
l'environnement. L'une de ses conséquences les plus inquiétantes,
réside d'ailleurs dans les problèmes de gestion des
décharges. Des incidents qui ont eu lieu dans les grands centres urbains
montrent que le problème de la gestion des décharges a atteint
des proportions telles que les mesures prises par les différents niveaux
d'administration et les spécialistes se sont
révélées infructueuses. Il suffit de traverser la ville de
Kinshasa pour constater les manifestations de ce problème : accumulation
des déchets, détritus le long des routes, ruisseaux
bloqués, sites d'enfouissement menaçant la santé dans les
secteurs résidentiels, et élimination inadéquate des
déchets toxiques.
Dans la ville de Kinshasa, on produit selon Lelo Nzuzi (1999),
5 000 m3 des déchets par jour soit 1 840 000 m3 par an. Ces
données témoignent de l'urgence d'assurer des services de gestion
adéquats, que généralement l'on ne trouve pas dans les
villes africaines. L'urbanisation apporte à la société un
nouveau mode de vie moderne, lui ouvre de nouveaux horizons, lui procure de
nouvelles compétences et l'engage dans un processus d'apprentissage.
Cependant, une urbanisation galopante et anarchique pose de graves
problèmes de gouvernance : les facteurs d'optimisation s'affaiblissent
et les capacités institutionnelles deviennent insuffisantes, ce qui ne
fait qu'exacerber les problèmes.
Ce problème est ressenti d'une manière alarmante
dans la ville province de Kinshasa où l'on trouve des décharges
non contrôlées au travers toutes les voies de communication, sur
les places publiques même sur les espaces résidentiels
(Boulevards, chemins de fer, les rues, les rivières, les caniveaux, les
lieux publics, marchés...). En 1986, la Société Rexcoop a
étudié la production de déchets ménagers selon les
quartiers: résidentiels, anciens et nouveaux. Sur ces bases, on a
enregistré 3500 m3/jour en 1986 (Ilunga, 1995), 5000
m3/jour en 1999 (Lelo Nzuzi, 2000), contre 5700 m3/jour
en 2005, (PNA, 2005) ; IGIP (2007), dans son plan d'action pour
l'assainissement de la ville de Kinshasa, a évalué la production
urbaine des déchets ménagers à environ 6300
m3/jour, (Ngoy, 2007). Ces chiffres font apparaître une
production croissante des décharges urbaines dans le temps. Ce qui
suppose des gros moyens à mettre en place pour la propreté de la
ville (Lelo Nzuzi, 2008).
Ces différents problèmes de gestion des
décharges dans l'agglomération de Kinshasa méritent bien
une attention particulière d'une part des autorités
gouvernementales, urbaines et de la population et d'autres parts des chercheurs
qui doivent apporter leur expertise en faisant des études et analyses
sur les différents problèmes qui se posent dans la
société.
3. LES OBJECTIFS DE L'ETUDE
3.1. L'objectif général de
cette étude est de savoir comment gérer les décharges qui
pullulent et polluent la ville de Kinshasa, en vue de proposer
un plan particulier de gestion des celles-ci dans le cadre
d'un
aménagement durable.
3.2. Les objectifs spécifiques:
? Identifier et caractériser les décharges dans la
ville de Kinshasa ;
? Proposer une politique de gestion des décharges dans la
ville de
Kinshasa ;
? Identifier et localiser les sites potentiels pour les
décharges contrôlées.
4. LES HYPOTHESES DE RECHERCHE
La gestion des décharges à Kinshasa et
l'aménagement durable de l'espace urbain poussent à
émettre les hypothèses suivantes :
? Le manque des structures adéquates de gestion des
décharges dans la ville de Kinshasa serait à la base de la
présence de plusieurs décharges non contrôlées ;
? Les décharges pourraient être
gérées dans le cadre d'un aménagement durable de la
ville de Kinshasa si elles sont considérées comme de la
matière première.
5. LES METHODES ET TECHNIQUES DE RECHERCHE
La méthodologie suivie dans cette étude est
partie des enquêtes menées sur le terrain, lesquelles
données ont servi à l'analyse multivariée qui a
débouché sur l'élaboration d'un plan particulier
d'évacuation et d'exploitation des décharges.
Les cartes existantes et une imagerie satellitaire
récente à haute résolution ont été
utilisées pour observer la croissance spatiale du site urbanisé.
Plusieurs descentes sur le terrain ont été effectuées afin
de localiser, d'étudier et d'analyser les différentes
décharges et leurs conséquences sur l'environnement urbain, mais
aussi de recueillir des données officielles, d'enquêter dans les
différentes communes de Kinshasa, rassembler des documents et
connaissances de différents chercheurs travaillant activement dans un
secteur ou l'autre en rapport avec la gestion des décharges dans la
ville de Kinshasa.
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14
L'extension spatiale de la ville est mal connue d'un point de
vue cartographique. La carte de Van Callie (1975) et l'atlas de Kinshasa
(Flouriot et al. 1975) permettent de comprendre l'organisation urbaine des
années 70. Ces deux documents fournissent des informations
intéressantes, mais complètement dépassées par la
situation actuelle.
L'utilisation d'images satellitaires constitue l'alternative
idéale en l'absence de documents cartographiques récents ou assez
détaillés. Ces images seront complétées par les
cartes traitées à partir du logiciel SIG/Map Info, qui est un
outil indispensable pour le traitement des différentes cartes qui seront
utilisées dans ce travail.
Enfin, les données des enquêtes
récoltées sur le terrain à l'aide du GPS, seront
traitées statistiquement avec le logiciel SPSS, pour leur analyse et
interprétation.
6. L'OSSATURE DU TRAVAIL
Hormis l'introduction et la conclusion
générales, ce travail est subdivisé en deux parties et
quatre chapitres.
La première partie présente les
généralités conceptuelles et méthodologiques. Elle
est subdivisée en deux chapitres, dont le premier expose sur les
généralités et sur les décharges urbaines et le
deuxième énonce la méthodologie et la présentation
des données utilisées.
La deuxième partie présente l'impact
environnemental des décharges urbaines et l'analyse spatiale des
données ; elle est structurée en deux chapitres, dont le chapitre
trois parle de la présentation des données des décharges
urbaines et leur impact environnemental à Kinshasa, enfin le chapitre
quatrième présente l'analyse des données, le modèle
théorique et la proposition du plan particulier d'aménagement
durable.
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PARTIE I : LES GENERALITES CONCEPTUELLES ET
METHODOLOGIQUES
CHAPITRE I : LES GENERALITES SUR LES DECHARGES
URBAINES
INTRODUCTION
Il sera question dans ce chapitre de présenter les
généralités et les concepts sur la gestion des
décharges urbaines dans l'aménagement durable, et de
décrire les différentes méthodes et techniques qui seront
utilisées tout au long de cette étude.
I.1. LE CONCEPT DE DECHARGE URBAINE ET SA PROBLEMATIQUE
EN RDC
Le plus souvent située en dehors des grandes villes,
une décharge publique ou encore terrain de décharge (au
Québec, on dit plutôt un site d'enfouissement), est un lieu dans
lequel on regroupe traditionnellement les déchets et ordures
ménagères. Les décharges publiques ou privées
posent de sérieux problèmes d'environnement dans les pays en
développement, et les pays riches doivent suivre ou gérer des
centaines de milliers de décharges, parfois anciennes et
oubliées.
La République Démocratique du Congo vit
actuellement de grands bouleversements. La plupart de ses centres urbains
connaissent une importante redistribution de la population attribuable à
l'urbanisation rapide, alors que la performance économique est
généralement faible. Confrontées à de nombreuses
difficultés, les autorités urbaines sont
généralement jugées incapables de s'attaquer aux
problèmes inhérents à l'urbanisation rapide, et semblent
notamment avoir manqué à leurs obligations dans le domaine de la
gestion des décharges urbaines, malgré l'adoption des lois qui
exigent que les autorités urbaines gèrent les
décharges.
En effet, dans la plupart des centres urbains de la RDC, les
autorités collectent et éliminent de façon sûre une
fraction seulement des déchets produits quotidiennement. Et même
dans ce cas, la collecte des déchets solides se limite habituellement
aux centres-villes et aux quartiers riches, pour un service
généralement irrégulier. La plupart des autres secteurs de
la ville ne reçoivent aucun service public d'élimination des
déchets solides. On élimine habituellement les déchets
industriels, sans les traiter, en les déversant dans l'environnement.
Par conséquent, la plupart des exploitants et des
résidents urbains doivent enfouir ou brûler leurs déchets
solides, ou se débrouiller pour s'en débarrasser. D'où la
présence des décharges non contrôlées, d'abord
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16
discrètes et négligeables mais qui grossissent
rapidement, naissant au hasard le long des routes, dans les espaces libres, les
vallées ou les drains, les ravins et les espaces publics. C'est ainsi
que dans la ville de Kinshasa, il n'est pas rare de voir s'empiler des
décharges nauséabondes modifiant l'environnement urbain.
Chaque jour dans le monde(2010), l'activité humaine
produit environ 10 millions de tonnes de déchets (hors agriculture et
construction) ce qui représente une production mondiale d'environ 2,5
à 4 Milliards de tonnes de déchets par an (c'est-à-dire
plus que les productions mondiales de céréales et d'acier
réunies). Pour les seules décharges municipales, l'estimation est
plus précise : 1,2 milliards de tonnes. Un Européen produit en
moyenne 600 kg de déchets par an là où un Américain
en produit 700 kg/an. La production est de 150 à 300 kg dans les grandes
mégalopoles du tiers monde. L'OCDE estime à $ 125 milliards le
marché des déchets et les grands pays émergents (Philippe
Chalmin 1998). Toutes ces statistiques montrent en fait que la bonne gestion
des décharges qui sont produites, devient donc un nouvel enjeu auquel on
doit répondre.
Le taux élevé d'urbanisation entraîne une
accumulation rapide de décharges. Les changements sociaux et
économiques qu'ont subis la plupart des centres urbains depuis les
années 60 ont également entraîné une hausse de la
production de déchets par personne. On estime que le Nigeria produit 20
kilos de déchets solides par personne par an (NEST, 1991)1.
Avec une population estimée à plus de 100 millions d'habitants,
cela donne 2,2 millions de tonnes par an. Dans les villes nigérianes de
Lagos et d'Ibadan, on relève une hausse en flèche de la
production de déchets.
A Lagos, celle-ci s'établissait à environ 625
000 tonnes en 1982. Ce chiffre, selon le Ministère fédéral
du Logement et de l'Environnement, devrait passer à 998 000 tonnes d'ici
l'an 2000. A Kaduna, la production de déchets devrait passer de 258 000
à 431 000 tonnes au cours de la même période.
Longtemps la gestion des décharges a été
une affaire de proximité, la localisation même de certaines
décharges donnant lieu à des querelles picrocholines entre
municipalités. La mise en place de politiques nationales est un
phénomène plus récent où chaque pays a mis son
génie et ses complexités propres. Plus récemment, on a
pris conscience qu'il s'agissait là d'une problématique mondiale.
Au-delà de la partie la plus connue sur le plan médiatique de la
circulation des déchets dangereux et des déplacements de tous les
Clémenceau de la planète, il y a des flux de plus en plus
importants de ferrailles, fibres de récupération et plastiques
récupérés dont les "mines" sont les vieux pays
développés exportateurs vers les pays émergents. Pour
nombre de filières, la part des matières premières issues
du
1 la Nigerian Environmental Study/Action Team
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17
recyclage est déjà supérieure à
celle des matières "primaires" (papier, certains métaux non
ferreux...) (Philippe Chalmin, 1999).
En 2010, à la faveur d'une urbanisation non
contrôlée et de ses corollaires, l'assainissement et la gestion
des décharges sont devenus des préoccupations importantes. Il
suffit de traverser la ville de Kinshasa, du Nord au Sud, de l'Est à
l'Ouest, pour constater avec un profond regret, les manifestations du
problème de gestion des décharges. A Kinshasa,
l'enlèvement des déchets ménagers n'est assuré que
dans quelques zones résidentielles. Dans le reste de la ville, les
décharges sont présentes sur la route ou dans des sites
illégaux, ou sont déversées dans les égouts ou
enterrées dans des ravins à ciel ouvert sans tenir compte des
normes environnementales. (Hardoy et Satterwaite, 1992).
Ce n'est pas la quantité de déchets qui pose
problème, mais plutôt l'incapacité des gouvernements et des
sociétés d'élimination des décharges de s'en
débarrasser. La situation qui prévaut à Nairobi en
témoigne. Malgré une hausse annuelle d'au moins 6 % de la
population entre 1977 et 1983, la quantité de déchets
enlevés a chuté, passant de 202 229 tonnes en 1977 à 159
974 en 1983, une baisse de 21 % sur six ans. Ainsi, à la fin des
années 70 et au début des années 80, l'organisme municipal
responsable de l'enlèvement des ordures a enlevé en moyenne
près de 10% d'ordures de moins par personne par an (Stren et White,
1989). On a observé une situation semblable à Malindi (une
agglomération secondaire du Kenya), où la croissance de la
population représente une importante contrainte. En 1991, environ 36 000
tonnes de déchets solides y ont été produits, mais le
service municipal d'enlèvement n'en a pas transporté plus de 7
300 tonnes vers les décharges.
La réglementation sur la récupération des
déchets est aujourd'hui devenue très stricte. Il est notamment
interdit depuis la fin du XXe siècle de recourir aux décharges
non contrôlées au profit des centres d'enfouissement techniques
(CET) ou de l'incinération. Les décharges publiques n'ont
toutefois pas toujours été situées en plein air. Cette
situation est problématique en ce sens que ces sites sont
fréquemment mal répertoriés dans la ville province de
Kinshasa, entravant de la sorte la protection de l'environnement naturel ainsi
que la sécurité et l'hygiène des populations
résidant à proximité.
Il existe d'autres modes de stockage des déchets:
l'utilisation en remblaiement ou en sous-couche routière de certains
déchets du BTP, l'enfouissement de déchets dangereux dans
d'anciennes mines, les centres de stockage de déchets nucléaires
à durée de vie courte ou longue.
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18
I.1.1. LA TYPOLOGIE DES DECHARGES
Les décharges sont nommées différemment
en fonction des déchets collectés. La classification
générale des décharges montre qu'on distingue
principalement trois types de décharges, classées selon les types
des déchets (compostables ou biodégradables, inertes,
recyclables, ultimes ou dangereux).
1°. Les décharges biodégradables ou
compostables
Elles comprennent des (résidus verts, boues
d'épuration des eaux, restes alimentaires...), qui s'assimilent en
première approche à la biomasse. Ils correspondent aux :
? Déchets de jardin qui sont produits par les
collectivités, les sociétés privées d'entretien des
espaces verts et les particuliers ;
? Déchets alimentaires ou « eaux grasses » qui
sont issus essentiellement des métiers de la restauration et de
l'industrie agro-alimentaire ;
? Déchets de maison qui sont produits par les
particuliers.
Ces déchets sont au moins pour partie détruits
naturellement, plus ou moins rapidement, en général par les
bactéries, champignons et autres micro-organismes et/ou par des
réactions chimiques (oxydation, minéralisation), laissant des
produits de dégradation identiques ou proches de ceux qu'on peut trouver
dans la nature, parfois néanmoins contaminés par des
résidus de pesticides, de métaux, dioxines, etc., selon leur
origine. Ils peuvent être revalorisés par différentes
filières (bioénergie, biocarburants,
Compostage/amendements/engrais...).
Le CET : Centre d'Enfouissement Technique est une
décharge qui contient les déchets biodégradables ou
compostables, qui peuvent être les déchets des jardins, les
déchets alimentaires, les déchets de maison
etc. et les déchets recyclables qui
sont constitués des matériaux de construction, des métaux,
des matières plastiques, des déchets ménagers et
assimilés, des déchets industriels banals, et des déchets
des entreprises du commerce...
2°. Les décharges recyclables
Elles ont des matériaux de construction, métaux,
matières plastiques ; qui peuvent être réutilisés
tels quels (via des recycleries ou ressourceries) dans d'autres domaines ou
recyclés : par exemple, les métaux sont refondus et
réintégrés dans de nouvelles pièces, les plastiques
sont hachés et servent de rembourrage ou de combustible... Un
déchet recyclable est un matériau que l'on peut techniquement
recycler. Pour qu'un déchet soit recyclé, il faut qu'il soit
récupéré dans le cadre d'une collecte de tri
sélectif. Un objet recyclable n'est donc pas forcément
recyclé. Il existe
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20
plusieurs catégories d'objets recyclables pouvant
servir à fabriquer de nouveaux produits :
? Les déchets ménagers et assimilés sont
surtout produits par les ménages, les commerçants, les artisans,
les entreprises, les industries, ... Il s'agit de produits non dangereux ni
polluants tels que : le verre, les métaux, les papiers, les plastiques,
les matières organiques... Ces déchets sont
récoltés et triés par les particuliers dans des conteneurs
spécifiques à chaque type de déchet (conteneurs bleu,
jaune, vert et gris)
? Les DIB (Déchets Industriels Banals) correspondent
quant à eux aux déchets des entreprises du BTP (Bâtiment et
Travaux Publics) non dangereux. Ils sont aussi appelés "déchets
assimilés aux déchets ménagers"
? Les DBEC (Déchets Banals des Entreprises du Commerce)
sont également assimilables aux déchets ménagers par leur
caractère non toxique. Ils proviennent des filières
industrielles, commerciales, artisanales ou de services et dont les producteurs
ne sont pas les ménages. Ils comprennent des produits et déchets
connexes à la filière bois, des déchets communs aux
entreprises (emballages, déchets de bureaux, papiers, cartons...) et de
déchets spécifiques à une activité (chutes,
déchets de fabrication, ...
3°. Les décharges du Centre de Stockage des
Déchets Ultimes (CSDU)
Ces décharges contiennent les déchets ultimes ou
non dangereux et nécessitent des mesures coercitives pour leurs
implantations. Ce sont des déchets qui « ne sont plus susceptibles
d'être traités dans les conditions techniques et
économiques appartenant au processus de valorisation du déchet ou
de réduction de son caractère polluant ou dangereux du
moment». Eux seuls devraient encore pouvoir être mis en
décharge après inertage le cas échéant, pour les
plus dangereux.
La notion de déchet ultime n'est pas fonction de ses
caractéristiques physico-chimiques mais plutôt du système
de collecte et de traitement auquel il appartient.
4°. Les décharges du Centre de Stockage des
Déchets Dangereux (CSDD) ?
Les Déchets Spéciaux et Déchets Industriels
Dangereux (DID)
Anciennement appelés déchets industriels
spéciaux (DIS), à la différence du déchet banal,
peuvent entrer dans la catégorie des déchets dangereux, dont font
partie les déchets toxiques et les déchets radioactifs qui
doivent faire l'objet d'un traitement tout à fait particulier en raison
de leur nocivité particulière liée à la
radioactivité. Parmi les déchets nucléaires, on distingue
les déchets radioactifs ultimes qui « ne sont plus susceptibles
d'être traités dans les conditions techniques et
économiques du moment ». On les classe aussi selon leur
durée de vie (d'activité).
? Les déchets dangereux
Un déchet dangereux présente une ou plusieurs
des caractéristiques suivantes : explosif, comburant, inflammable,
irritant, nocif, toxique, cancérogène, infectieux, corrosif,
mutagène, ...
? Les catégories de déchets dangereux
? Les Déchets toxiques en Quantités
Dispersées(DTQD)
Les DTQD produits en petites quantités par les
ménages, les commerçants ou les PME qui sont chargés de
les faire éliminer ou valoriser dans les installations classées
pour la protection de l'environnement.
On distingue deux sortes de DTQD :
? Solides : déchets banals souillés, piles,
batteries usagées, résidus de peinture, ...
? Liquides : produits de coiffure, lessives et
détergents, eau de javel, aérosols, huiles de vidange, liquides
de frein, de refroidissement, huiles de coupe, solvants, encres,
révélateurs et fixateurs photos, ...
Les piles et batteries usagées peuvent être
rapportées auprès de tout vendeur de piles, mais aussi dans
certains lieux publics qui disposent parfois de conteneurs spécifiques
pour cette collecte. L'intérêt de la valorisation des piles et des
accumulateurs réside dans la réutilisation de métaux comme
le zinc, le plomb, le nickel, le cadmium, ...
Ce type de décharge est habituellement surveillé
30 ans. Les émissions de biogaz doivent également être
collectées pour maintenir le massif de déchets en
dépression.
? Les Déchets Industriels Spéciaux (DIS)
Les DIS correspondent aux déchets produits par les
entreprises ainsi que les déchets spéciaux produits par les
hôpitaux, les laboratoires et les agriculteurs.
On peut les classer en trois catégories :
o les déchets organiques : solvants, hydrocarbures,
boues, ...
o les déchets minéraux liquides et semi
liquides : bains de traitement de surface, acides, ...
o les déchets minéraux solides : cendres,
mâchefers, laitiers, ...
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? Les Déchets d'Equipements Electriques
et Electroniques (DEEE)
Les DEEE sont composés de téléphones
portables, de télévisions, d'ordinateurs et de tout appareil
électroménager, jeté ou abimé.
? Les Déchets Ménagers
Spéciaux (DMS)
Les DMS sont séparés des déchets
ménagers à cause de leur caractère toxique nuisible pour
l'homme. Ils peuvent être assimilés aux DTQD car ils comprennent
des produits tels que : aérosols, acides, ammoniaque, métaux
lourds, piles, les médicaments non utilisés (MNU), les produits
électroniques et électriques en fin de vie (PEEFV), les produits
phytosanitaires, ...
En ce qui concerne les DMS, il est à noter l'existence
sous d'autres cieux de quelques organismes spécialisés dans leur
récolte :
? piles et batteries usagées : Batribox ?
médicaments : Cyclamed
? huiles usagées : PEEFV
? Les Déchets Inertes
Les déchets inertes sont ceux qui ne se
décomposent pas, ne brûlent pas et ne produisent aucune autre
réaction physique, chimique ou biologique de nature à nuire
à l'environnement. Ils ne sont pas biodégradables et ne se
détériorent pas au contact d'autres matières. Ils
proviennent principalement des filières du bâtiment et des travaux
publics. Dans le secteur du bâtiment, on distingue les déchets
issus des activités de construction, de rénovation, de
démolition (béton, briques, tuiles, céramiques,
carrelage...) ainsi que des activités liées à la
réalisation et à l'entretien d'ouvrages publics (routes, ponts,
réseaux...).
Dans le secteur des travaux publics, les déchets
inertes correspondent principalement à des déchets
minéraux issus de la démolition d'ouvrages d'art et de
génie civil mais également à des cailloux et de la terre.
On peut aussi ajouter les déchets liés aux activités
routières (enrobés goudronnés, bitumineux,
aimantés, avec ou sans métaux lourds...) et aux travaux de VRD
(déblais et gravats de tranchées, de bordures de trottoirs, de
pavés...).
? Cas particuliers Ce sont par exemple
:
1) Les déchets hospitaliers et déchets
vétérinaires
2) Les déchets du passé, sans responsables aux
yeux de la loi, sont mal pris en compte.
3)
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22
Les munitions immergées, les munitions
non-explosées,
4) Les gaz à effet de serre émis par les
avions, non pris en compte par le Protocole de Kyoto.
Le principe pollueur-payeur tend à s'imposer en Europe,
avec pour conséquence l'exigence faite auprès du producteur d'un
déchet de contribuer au traitement de ce dernier. On peut noter que le
déchet est la seule marchandise pour laquelle le flux d'argent suit
parfois le flux de matière : pour les autres marchandises, la personne
qui expédie la marchandise reçoit de l'argent, alors qu'avec les
déchets elle paie.
I.2. L'EXPLOSION DEMOGEOGRAPHIQUE DANS LA VILLE DE
KINSHASA
I.2.1. L'explosion démographique à
Kinshasa
La population du monde apparait aujourd'hui
pléthorique, c'est-à-dire surabondant et cause des sérieux
problèmes de survie ou des masses importantes des populations sont en
déséquilibres du point de vue géographique et
économique. Pourtant, cette population a longtemps donné
l'impression de flotter sur un espace vital trop large et sous utilisé
du fait qu'avant 1800, la population mondiale était faible, à
partir de 1800, il y a eu explosion démographique et spatiale quand la
population a atteint le seuil de un milliard (KAKESE KUNYIMA C 2007).
Pour ce qui est de la RDC, en 1881, lorsque qu'un certain 24
Décembre, les Chefs coutumiers de Lemba, Kinshasa et Kintambo,
accordèrent audience à l'explorateur anglais Henry Morton
Stanley, sous un baobab au bord du fleuve Congo, au niveau de l'actuelle baie
de Ngaliema dans la ville de Kinshasa, et signèrent avec lui un «
Pacte de fraternité », Kinshasa était un « archipel
» de villages déjà respectables et un centre de commerce
florissant. Léon de Saint Moulin (1971 et 2004) estime qu'il y avait
à Kinshasa en 1880 une population d'environ 30 000 habitants vivant dans
une large mesure du commerce.
Les premiers Européens dénombrèrent 5000
habitants à Kintambo, à peu près autant à Kinshasa,
3000 à Mikunga, 1500 à Kibangu (Masina), 1400 à Kimwenza
et un nombre imprécis mais important à Lemba (Mbanza Lemba) et
Kimpoko, outre les villages extrêmement nombreux des collines
périphériques (Lelo Nzuzi 2008). A l'indépendance du Congo
en 1960, la ville de Kinshasa hébergeait une population estimée
à 400 000 habitants et en 1977 elle avait 1 700 000 habitants (HOLENU
MANGENDA H 2004).
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23
En un siècle, la population de Kinshasa est
passée de 5000 habitants à plus de 2 000 000 et actuellement
(2011) elle est estimée autour de 10 000 000 d'habitants,
exerçant une forte pression démographique et créant ainsi
un cortège des problèmes en matière d'équipements
publics, d'approvisionnement en produits alimentaires, de sous emplois, de la
délinquance et de la dégradation de l'environnement, de gestion
des déchets et d'assainissement, bref, une insalubrité
généralisée dans la ville de Kinshasa.
Les projections démographiques de l'Hôtel de
Ville de Kinshasa (2007) estiment qu'en 2037, la ville comptera plus de 20
millions d'habitants lorsque la RD Congo en aura 100 millions. Elles
évaluent le taux de croissance annuelle de la capitale à 5% dont
4,5% d'accroissement naturel et 0,5% de solde migratoire depuis le
déclenchement successif des guerres à l'Est. Mais
déjà aujourd'hui, avec 10 millions d'habitants en 2010, Kinshasa
est une mégapole. C'est autour de cette problématique qu'on va se
pencher pour léguer aux générations futures, une ville
saine et durable.
Tableau 1 : Evolution de la population de la ville de
Kinshasa
Année
|
Population
|
1884
|
5000
|
1930
|
39 950
|
1950
|
201 905
|
1957
|
378 628
|
1960
|
476 819
|
1967
|
864 284
|
1968
|
939 317
|
1975
|
1 679 091
|
1981
|
2 567 166
|
1998
|
4 131 845
|
2000
|
5 456 034
|
2005
|
7 045 089
|
2010
|
10 000 000
|
PNUD (2000)
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24
I.2.2. L'explosion spatiale à Kinshasa
Toute ville tant à grandir lorsque la fonction pour
laquelle elle a été créée prend de l'ampleur,
d'autres fonctions viennent automatiquement s'y incruster. La ville devient
plurifonctionnelle car chaque fonction a besoin du personnel et de la main
d'oeuvre de plus en plus nombreuse ; cette plurifonctionnalité fait
éclater les limites du territoire urbain.
Lors de sa création en 1884, la ville de
Léopoldville (actuelle Kinshasa) ne s'étalait que sur 115 ha et
Kinshasa occupe une superficie de 9 965 000 Km2, en 2011. Cette
croissance est due à plusieurs facteurs :
En 1898 à l'arrivée du rail, le petit poste de
Léopoldville se transforme, mais demeure encore un archipel de petits
villages disséminés dans la plaine alluviale. Sa mutation en une
porte d'entrée et de sortie du territoire national marque le
début de la croissance spatiale effrénée. Rapidement la
ville se transforme en un haut lieu de convergence et d'échange,
c'est-à-dire en un important point de rupture de charge entre la
navigation fluviale et les transports terrestres ouvrant ainsi le
débouché vers la mer.
En 1912, débute L'extension proprement dite de
Léopoldville lorsque Moulaert entreprend la réunification des
agglomérations de Léopoldville, Kalina et Ndolo. En 1914 Il y a
eu construction des toutes premières infrastructures, les bungalows sur
pilotis pour européens et les cases en pissé et en briques adobes
pour les populations indigènes. Plus au Sud vivent entre 12 000 et 13
000 personnes dans ce qu'on nomme la « Cité Africaine », sous
l'appellation Kinshasa.
Cinq ans après soit en 1919, la ville va vite
déborder de son `'site d'origine» : d'abord en 1920 après la
réunification de Léopoldville et de Kinshasa en une seule
circonscription urbaine sous l'appellation de Léopoldville pour le
transfert de la capitale de Boma à Léopoldville,
décidé en 1923. Cela conduit à la construction les grandes
infrastructures et les habitations appelées à accueillir 2500
européens et plus de 30 000 congolais. (Hôtel de ville de
Kinshasa, 2007). En 1929, Léopoldville n'est qu'une petite bourgade,
avec les cités Kintambo, Gombe, Kinshasa, Barumbu et Saint Jean. Comme
les Européens et les Africains ne peuvent pas cohabiter, le plan
d'urbanisme conçoit un habitat séparé, mais avec comme
conséquence la grande consommation de l'espace urbain.
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26
Léopoldville est donc, en 1950, une petite et coquette
ville de 201 905 habitants sur 2331 ha. Mais, déjà
l'administration coloniale ambitionne d'en faire une métropole de la
sous-région d'Afrique centrale. Elle voit tout en grand et dote la ville
d'imposants équipements. La même année (1950) la mise en
oeuvre du plan d'urbanisme oriente les quartiers africains de la ville vers
l'Est. Au lendemain de la seconde guerre mondiale, l'administration coloniale
crée trois nouvelles cités : Kasa-Vubu, Ngiri-Ngiri et
partiellement Kalamu.
Cela a des conséquences sur la consommation de l'espace
bâti qui atteint 5 512 hectares (Nzofo, 2002) en 1957. Entre 1954 et
1960, les cités Matete, Bandalungwa, Kintambo, Lemba, Ndjili et Kalamu
voient le jour dans le tissu urbain. En 1959 la ville n'a que onze communes,
mais devient spacieuse. Les périphéries des nouvelles
cités indigènes (Ngiri-Ngiri) et des nouvelles cités
planifiées indigènes (Lemba, Matete, Ndjili) seront construites.
En 1960, les constructions se sont étendues dans la plaine et sur les
collines du Sud, et plus récemment vers l'Est à Kimbanseke et
Masina, et vers l'Ouest en direction de Kinsuka. La ville connaît un
développement spontané des villages en chapelet le long de la
Nationale N°1 à l'Est en direction de la Province de Bandundu :
Kinkole, Nsele, Kimpoko. Elle compte aussi d'autres villages agricoles dont
Matadi-Kibala, Mbenseke-Mfuti, Mitendi sur la même route nationale
n°1 à l'Ouest en direction de la province du Bas-Congo.
Le plan de développement élaboré en 1967
par l'administration qui traçait les grandes lignes de fonctionnement de
la structure urbaine jusqu' à la fin de l'année 1975 se retrouve
donc vite débordé par la rapide croissance urbaine. Pour preuve,
ce plan prévoyait 12 000 ha de surface urbanisable en 1967, curieusement
19 000 ha de superficie étaient urbanisés en 1975 alors que la
ville abritait à peine 1 679 091 habitants (Léon de Saint Moulin,
op.cit). Vers les années 80 il y a eu l'érection des nouvelles
cités planifiées collinaires pour répondre aux besoins en
logements de cette ville de 2 664 309 habitants en 1984 (Lelo Nzuzi et
Tshimanga Mbuyi, 2004).
La croissance récente de la ville s'est donc faite par
bons successifs, chaque bond correspond à une occupation importante en
surface mais à faible densité de population, la densification
apparaissant à la période suivante. Après l'occupation de
Kimbanseke et de Masina, il ne restait qu'à franchir la coupure de
l'aéroport et des Forces Armées Zaïroises pour atteindre la
ville - Est seul exutoire possible à la poussée de
l'urbanisation. Etant construite sur une vaste plaine, Kinshasa
présentait un potentiel facilement urbanisable qui constituait un
avantage déterminant
pour la ville. C'est ainsi que la ville de Stanley a vu
rapidement débordé de son site primitif par agglutination des
villages voisins.
Le processus de l'urbanisation de cet espace devrait
être
contrôlé et dirigé afin d'éviter le
« gâchis » ; mais il est lotis non conformement aux normes
urbanistiques et il y a plusieurs quartiers dont l'extension n'est pas
dirigée mais spontanée. On ne se retrouve plus en ville avec les
références de jadis, une cité de 115 ha en 1881 a vu sa
superficie s'étaler de 650 ha en 1919, à l'indépendance,
celle-ci est montée à 5500 ha et en 2010, la ville s'étend
sur une superficie de 9965,2 Km2 10 000Km2.
Ce changement d'échelle de 115 ha qui permettait
à un piéton de connaitre toute la ville et de suivre son
évolution, elle est en 2011 de 9965,2 Km2, « l'espace
vécu » s'étend sur des kilomètres linéaires et
une grande partie des quartiers anciens et des quartiers
périphériques absorbés sont méconnus. Il sied de
signaler que la croissance de la ville province de Kinshasa s'est faite dans
toutes les directions sauf à l'Ouest et Nord où elle rencontre
une barrière naturelle qu'est le fleuve Congo.
La mesure de l'étalement de la ville de Morton reste
difficile à connaitre, les limites sont remises en causes
régulièrement, on ne sait pas exactement où
s'arrêtent-t-elles ? Il suffit de regarder la carte des années
1950 et la superposer avec celle de 2011 pour se rendre compte de la croissance
spatiale de la ville de Kinshasa. Ce sont des quartiers nouveaux d'auto
construction voire des communes entières (Kisenso, Mont Ngafula,
Kimbanseke, Masina, Kingabua, Matete, Lemba, Ngaba, Makala, Selembao, et
actuellement Mpasa I et II...) qui entourent le noyau initial (Gombe, Ngaliema,
Kinshasa, Barumbu, Lingwala, Ngiri-Ngiri, Kasavubu, Bandalungua,
Kintambo....).
Devant une telle expansion, il faut remettre chaque
année le plan à jour et comme la machine administrative est lente
et lourde, personne ne le fait, ce qui conduit à vivre dans un monde
toujours en retard sur la réalité et ceci a pour
conséquence, que toutes les actions et projets en rapport avec la
gestion des décharges urbaines sont quasiment voués à
l'échec à cause de l'étalement démesuré de
la ville de Kinshasa et un manque criant d'infrastructures.
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27
I.2.3. La crise urbaine à Kinshasa
A travers multiples aspects, la crise urbaine de la capitale
de la RDC s'exprime avec de plus en plus d'acuité, les manifestations
provoquées par la croissance démographique, spatiale et
fonctionnelle sont souvent explosives... la dégradation du tissus urbain
et ses corollaires posent des sérieux problèmes souvent
insolubles aux responsables.
Après l'indépendance, Kinshasa a vu sa
population s'accroitre de façon vertigineuse provoquant une
exaspération de tous les problèmes liés à
l'environnement. Cette situation est devenue « pathogène )) car, la
ville de Kinshasa est devenue à la fois cause et conséquence de
la maladie qui frappe les citadins quels qu'ils soient, malgré les
différences sociales très aigues. Par ces effets combinés,
la ville s'étouffe elle-même, victime de la propre extension
démesurée de son espace, correspondant à une gestion
souvent mal contrôlée au départ, voire incompétente,
qui finit par se bloquer tant les urgences vitales doivent l'emporter sur les
actions de planification à long terme (HOLENU MANGENDA H. 2004).
Cet effet de concentration de plus en plus
élevée des personnes à majorité démunies,
appartenant principalement à des minorités ethniques s'accompagne
d'une hausse spectaculaire du chômage, d'une multitude des
problèmes sanitaires, d'un niveau de vie en deçà de la
moyenne, soit trop bas, et la conséquence la plus alarmante d'une
flambée de criminalité et de la délinquance
juvénile et « d'enfants de la rue )) communément
appelés « chegués ». A cette liste noire, s'ajoute la
détérioration de l'environnement et l'insalubrité
grandissante causée par la dégradation du milieu naturel et
l'expansion urbaine irréfléchie, qui sont les causes principales
d'une vulnérabilité accrue.
Les centres anciens sont tellement délabrés et
ont tellement changé qu'ils ne sont plus des points de
référence pour les citadins les plus anciens. A cet effet, la
croissance anarchique et accélérée actuelle de la capitale
congolaise oblige celle-ci à se confronter de plus gravement à
des problèmes jusqu'ici occultes. Une grande partie de désastre
proviennent de l'occupation irrationnelle et irréfléchie de la
ville et de l'absence de contrôle sur les quartiers spontanés
établis sur des terrains connus comme fragiles et la présence des
bidonvilles sur des sites non aédificandi. Il est enfin
nécessaire de citer une autre crise urbaine qui préoccupe la vile
de Kinshasa « les bouchons )) ou les « embouteillages )) dus à
une inadéquation fondamentale entre la taille de la ville et son
système de transport.
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28
I.3. LA GESTION DES DECHARGES URBAINES
I.3.1. Historique de la gestion des décharges dans
le monde
La gestion des décharges urbaines a longtemps
été une action naturelle des populations par le fait que la ville
peut être considérée comme un écosystème qui
pour vivre, croître et se régénérer extrait du
milieu naturel des ressources et les rejette dans le même milieu : ses
besoins sont énormes compte tenu de sa croissance exponentielle. Dans
une perspective de développement durable, la ville devra prélever
le moins possible et réduire ses rejets de toute sorte, gazeux, liquides
et solides. Les résidus d'artisanats étaient
récupérés (métaux refondus, vieux chiffons et puis
papiers, etc.), le reste n'était qu'organique (c'est-à-dire
composé de matière naturelle et rapidement biodégradable)
et venait en campagne compléter les engrais ou la nourriture des
animaux, tandis qu'en ville les caniveaux ou autre terrain vague servait de
dépotoirs des détritus peu polluants.
En parallèle, le système des décharges
urbaines est apparu et s'est développé. Il consistait à
stocker dans un lieu, généralement éloigné des
habitations, des déchets plus conséquents et non
biodégradables à court terme (vieux mobilier, métaux,
gravats...).
Dans l'antiquité, des décharges urbaines, ou
dépotoirs, existaient déjà (et permettent aujourd'hui aux
archéologues de retrouver poteries, bijoux, etc.) Mais le système
des décharges urbaines est devenu au fil des siècles le moyen de
se débarrasser de plus e n plus de déchets, sans
préoccupation pour l'environnement (odeurs, émissions de gaz
méthane, risque d'incendie, pollution des terres). SIAKEU
J.,(2002)
A partir des années 1960, L'incinération s'est
développée en raison d'une offre nouvelle de matériel
d'incinération capable de traiter des quantités importantes de
déchets, et de la difficulté croissante de trouver des sites de
décharge urbaine. L'incinération consiste tout simplement
à brûler les déchets collectés. Malheureusement ce
traitement a de nombreuses conséquences environnementales qui n'ont pas
longtemps été prises en compte.
Entre temps est apparue l'idée que les décharges
pouvaient être une ressource à exploiter et non comme des rebuts
dont il faut se débarrasser. Par exemple, en extrayant les
matières premières des déchets puis en les recyclant, ou
en les brûlant pour produire de l'électricité.
Longtemps, les hommes ont eu le sens de la rareté, de
la limite de leurs ressources par rapport à l'ampleur de leurs besoins.
Tout ce qui était disponible devait être utilisé, rien - ou
presque - n'était jeté. Du fait des techniques limitées,
les prélèvements sur la nature restaient modestes et le recyclage
de toute forme de déchets était une nécessité. Il
en était ainsi des

29
sociétés traditionnelles et le voyageur retrouve
cette attitude lorsqu'il traverse les villages les plus reculés de pays
en développement : chaque chose a sa valeur, son utilisation, et l'homme
y maîtrise encore le cycle de la matière.
La Révolution Industrielle qui commence à la fin
du XVIIIe siècle a fait rentrer l'humanité dans une autre logique
: celle de l'exploitation, du comportement prédateur, de l'utilisation
sans limites apparentes de ressources renouvelables ou non. L'évolution
des techniques a permis d'aller toujours plus loin, plus vite, plus profond. Il
suffisait de découvrir et d'exploiter. Peu à peu, de ressources
à mettre en valeur, les décharges, dont le volume augmentait de
pair avec l'urbanisation, sont devenus des nuisances qu'il fallait collecter de
manière discrète (l'invention à Paris du préfet
Poubelle en 1884), cacher ou enterrer, détruire en tout cas. Les
"petits" métiers du recyclage (les biffins et autres chiffonniers qui
avec leurs crochets fouillaient les poubelles, comme tous ceux qui dans le
tiers monde aujourd'hui écument les décharges non
controlées) ont disparu dans la deuxième moitié du XXe
siècle de la plupart des pays développés.
Mais au même moment, le monde commençait à
prendre conscience de ses limites. C'est notamment le fameux rapport Halte
à la Croissance que publie en 1972 le Club de Rome. C'est aussi le
moment du premier choc pétrolier et du grand choc de 1974 sur les
marchés des matières premières. A l'époque, les
principales préoccupations sont celles de la pollution et de la
disponibilité des ressources naturelles. Le Club de Rome a beau insister
sur la nécessité de traiter et de recycler les déchets,
son avertissement est vite oublié avec l'effondrement des prix mondiaux
qui marque la fin du XXe siècle.
La décharge sauvage a été la
première destination des déchets humains. Mais à
l'époque c'était sans conséquence puisque tous ces
déchets étaient soit inertes soit biodégradables. Au Moyen
âge, les déchets des citadins sont jetés dans la rue ou
dans les rivières. Cela pose des problèmes de salubrité.
Certains déchets sont récupérés par des
chiffonniers pour être recyclés. Au XIXe siècle, on se rend
compte que l'hygiène est importante pour prévenir des maladies.
En 1883, le Préfet de Paris, Eugène Poubelle, impose aux
Parisiens de jeter leurs déchets dans un récipient, qui a pris le
nom de "poubelle". Dans les années 1920, on crée des
décharges à ordures.
C'est donc à partir de 1992 que la collecte
sélective va réellement commencer à être
développée par les collectivités (communes ou groupements
de communes), responsables de la collecte et du traitement des déchets
ménagers. Aujourd'hui, une grande majorité des
collectivités ont mis en place des dispositifs de collecte
sélective des déchets ménagers.
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30
I.3.2. Les considérations actuelles sur la gestion
des décharges dans le monde
En 2010, un nouveau choc nous rappelle à l'ordre. La
flambée du pétrole et des métaux, les tensions agricoles,
le décollage économique de l'ensemble de l'Asie et
l'énormité de ses besoins, tout ceci nous ramène à
ce paradigme de la rareté trop longtemps oublié.
Alors que la population du monde va encore augmenter de 50% au
XXIe siècle, que les ressources en énergie fossile tendront vers
l'extinction, que la surface agricole utile de la planète diminuera sous
le poids d'une urbanisation croissante, que la gestion des décharges
urbaines sera un défi sans précédent pour la
planète, les hommes vont devoir redécouvrir ce sens de la
rareté qu'ils ont perdu ou oublié pendant les deux derniers
siècles.
Ils vont devoir collecter, trier mais aussi valoriser et
recycler, c'est-à-dire se rapprocher de ce vieil idéal des
alchimistes : boucler le cycle de la matière, transmuter le
déchet en ressource, réduire autant que possible toute forme de
prélèvement prédateur.
I.3.3. La ville de Kinshasa et la production des
décharges
La ville de Kinshasa est constituée de deux types de
sites différents : la plaine et les collines. La plaine, de 300 m
d'altitude en moyenne, va de la baie de Ngaliema au nord jusqu'à la
rivière N'sele à l'Est. C'est le secteur des inondations, des
marécages et de dépôts des matériaux arrachés
sur les collines. C'est aussi la zone la plus industrialisée, la plus
densément et anciennement habitée. Elle compte 18 communes et
abrite 4.375.000 habitants. Elle s'appelle communément : la ville basse.
Le Programme National d'Assainissement (PNA) en 2000 estime qu'elle produit
prêt de 3500 m3 de déchets pour toutes les raisons
évoquées ci - haut. Beaucoup d'activités
économiques de la ville y sont concentrées.
Un complexe collinaire surplombe cette grande plaine de
Kinshasa au sud, sud -ouest et à l'ouest. Certaines collines atteignent
plus ou moins 600 m d'altitude : Pic Meuse (675 m), Mont Ngafula (548 m), Mont
Amba (471 m), Djelo-Mbinza (416m). Ces collines sont occupées par les
quartiers anarchiques qui s'y sont installés après 1960. C'est le
secteur des érosions, des éboulements, des glissements et des
effondrements des terrains dûs non seulement à l'urbanisation
anarchique mais aussi au mauvais drainage des eaux.
Elle s'appelle communément «la ville haute ».
Elle abrite une partie des communes de Ngiri-Ngiri, Lemba et 6 communes
entières avec, au total, 1 625 000 habitants. Elle est faiblement
occupée (300 à 400 habitants au Km2) et n'est pas
industrialisée. L'étude du PNA estime que ces nouvelles

31
extensions collinaires produisent près de 1 500
m3 des déchets par jour parce que là il n'y a pas
beaucoup de dépotoirs comparativement à la plaine.
Les ordures produites dans les quartiers collinaires sont
directement déversées dans les ravins par la population. C'est
une pratique populaire de lutte anti-érosive. Il a été
dénombré lors de nos enquêtes de terrain en 2009,
l'existence de 1061 décharges non contrôlées
dans l'agglomération de Kinshasa, qui causent des
problèmes à l'environnement.
Carte 1 : La répartition géographique
des décharges non contrôlées

La gestion de déchets solides à Kinshasa ne suit
pas formellement la logique TRIVAC, c'est-à-dire Trier, Recycler,
Incinérer, Valoriser, Communiquer comme cela se fait sous d'autres
cieux. Le cycle de gestion de déchets solides municipaux à
Kinshasa se présente de la manière ci-dessous.

Source : Lelo Nzuzi 2008
Figure 1 : cycle de gestion des déchets
solides municipaux à Kinshasa
Recyclage
Maraichers
Décharges non contrôlées
(vallées,
espaces publics, ravins, cours d'eau,
terrains vagues)
Déchets ménagers Recyclage
Pas de Recyclage
Valorisation physico- chimique (des
déchets) bio et non biodégradables.
Papiers hygiéniques, bouteilles, barres
de fer, objets plastiques
Consommateurs
Valorisation biologique (artisanale) des
déchets biodégradables
Compost et fumiers

32
La figure n°1 montre que le Kinois vide rapidement sa
poubelle parcellaire dans une décharge non contrôlée
à cause de la putréfaction rapide de ses déchets
biodégradables. C'est par manque de système organisé de
gestion des déchets qu'il ne choisit plus où évacuer les
ordures. Si ces déchets sont récupérés par les
chiffonniers, ils suivent la filière du recyclage soit biologique pour
fabriquer artisanalement les engrais verts, soit physico-chimiques pour
fabriquer industriellement les bouteilles, les papiers recyclés, les
objets plastiques, etc.
Au vu de tout ce qui précède, il y a lieu de
rappeler que les déchets ménagers ne suivent pas la
filière normale jusqu'à la décharge finale,
c'est-à-dire la collecte, le transport, l'évacuation, la
valorisation et l'élimination. Toutes ces étapes ne sont pas
respectées dans tous les cas (Lelo Nzuzi, 2008).

33
I.4. LE TRAITEMENT DES DECHETS
I.4.1. Les décharges contrôlées
La décharge contrôlées est la meilleure
solution pour les collectivités importantes qui ont peu de moyens, et
qui disposent de terrains convenables (surface importante, risques de
pollutions limitées). Ces terrains aujourd'hui situés à
l'écart de l'urbanisation : les odeurs ne sont pas perçues
au-delà d'un rayon de 100m. Les risques de pollution de la
nappe sont généralement négligeables à partir de
150m et seront souvent, une fois remodelés par les apports
d'ordures ménagères, à proximité ou inclus dans les
nouvelles zones d'extension auxquelles ils pourraient servir facilement
d'espace vert. Il suffira de prévoir une couche superficielle de 50
à 60 cm de terre végétale pour l'engazonnement ou
d'environ 1,50mètres pour les arbres. Dans ce derniers cas, la
dernière couche d'ordures ne sera pas compactée pour favoriser la
circulation de l'air et de l'eau. On estime généralement qu'un
délai de 2 ans est nécessaire pour que les tassements deviennent
négligeables. La décharge de produits broyés permet
ordinairement de s'affranchir de ces précautions.
L'évolution de la décharges se fait
ordinairement par fermentation aérobie dans les couches
supérieures alors que les couches situées en profondeur, surtout
si elles sont fortement compressées ou humides, seront plutôt
sujettes à des fermentations anaérobies.
Il y a en fait différents systèmes de
décharge contrôlée :
? La décharge contrôlée traditionnelle
où il ya certains risques d'incendie, de prolifération de
rongeurs si le recouvrement journalier n'est pas bien assuré ;
? La décharge avec compactage du fait de l'utilisation
d'engins de compactage spécialement équipés. Le
compactage, s'il permet de gagner de la place, gène la transformation
des ordures. Par ailleurs, l'eau a tendance à stagner au dessus des
couches d'ordures compactées disposées horizontalement d'autant
plus que les tassements sont très irréguliers. La décharge
devra donc être terminée avec une petite pente
régulière ;
? La décharge d'ordures préalablement
broyées. On peut généralement se dispenser d'une
couverture. La fermentation aérobie est généralisée
et plus active. Les mouches et les rongeurs sont moins attirés. Le
compactage est inutile pour obtenir une bonne densité. La
décharge est « roulable » par tous les véhicules si les
couches ont au maximum une épaisseur de 50 cm. Elle se prête
facilement à la mise en culture.


34
Les décharges peuvent, comme indiqué ci-dessus,
être récupérées comme terrains de plein air ;
mélangées à des déblais ou des boues de station
d'épuration, elles peuvent permettre de recréer un tapis
végétal permettant de planter un espace inculte. Les anciennes
décharges, après criblage, peuvent également fournir des
matériaux de couverture pour une nouvelle décharge.
Il est très fréquent que les maraichers et les
agriculteurs fassent venir directement sur leur terre les camions d'ordures ou
de vidanges ou viennent se servir dans les dépôts. Cette pratique
est évidemment très dangereuse mais montre l'importance de la
demande.
Photo 1 : sites des décharges
contrôlées à Kinshasa
Source : Photo Holy (2010) à Mpasa/Kinshasa
I.4.2. Les décharges non contrôlées
La décharge non contrôlée est souvent la
seule solution à la portée des petites collectivités,
pauvres et isolées
Elle peut cependant être améliorée de diverse
façon :
? Par un choix judicieux du site : les décharges
non contrôlées induisent une contamination
bactériologique très limitée dans l'espace. Refermant de
nombreux éléments minéraux qui peuvent être mis en
solution par la fermentation anaérobie et par la circulation de l'eau,
les décharges sont à l'origine d'une pollution chimique (azote
ammoniacal, fer et autres métaux, importante qui, dans un sol moyen en
ce qui concerne la perméabilité, se ferait sentir jusqu'à
une centaine de mètres.)absence d'odeur et de risque de transport
aérien par le vent vers des habitations et de contamination des nappes
phréatiques utilisées pour l'alimentation en eau potable.
? Par une protection autour de la décharge : une
plantation d'arbustes et d'arbres peut être plus efficace qu'une
palissade.

35
Dans un premier temps, les dépôts se feront en
faible épaisseur. Un régalage et un recouvrement des ordures
seront effectués chaque semaine.
Dans les années 60, lorsque Kinshasa n'était pas
encore millionnaire, l'élimination des déchets urbains ne posait
pas de problème parce que la ville était dotée d'abord de
décharges de transit équipée des bacs à ordures,
ensuite des décharges finales (comme la ferme de Bouc) le long du fleuve
à l'actuel emplacement du quartier général des Forces
Navales. Or, il se fait que maintenant à Kinshasa, les transporteurs de
déchets n'ont pas de sites appropriés pour éliminer leurs
immondices en bonne et due forme. Même les sites qui abritaient jadis les
décharges de transit ont été lotis anarchiquement par les
autorités municipales (Lelo Nzuzi 2004).
Comme conséquence ; les ménages qui ont du mal
à payer un pousse-pousseur pour évacuer des ordures,
déversent leurs cargaisons à l'air libre (48% des ménages
à Mombele, d'après Nsia, 2001), dans les cours d'eau (19,4% des
ménages à Kimbangu, d'après Makangu, 1999), etc. De leur
côté, les camionneurs et pousse-pousseurs affichent les
mêmes comportements lorsqu'ils ne trouvent pas de preneurs d'ordures. Ils
vident leurs contenus dans les décharges non contrôlées
situées soit dans la ville, soit à quelques distances de
l'agglomération. Et, comme le métier de chiffonnier ne fait pas
vivre son homme, les déchets s'entassent scandaleusement dans des
décharges non contrôlées pendant des mois voire des
années avant d'être évacués par une sporadique
opération `Kin-Bopeto'.
En effet, Kinshasa en compte plusieurs sans niveau de
contrôle de récupération, ni de contrôle de feu, sans
matériau de couverture, sans compactage mécanique ni nivelage de
déchets. Ici, les déchets sont carrément abandonnés
à eux-mêmes : les eaux superficielles et de la nappe
phréatique sont contaminées, les sols sont pollués, les
insectes prolifèrent, les rongeurs et les animaux errent, les odeurs
nauséabondes se dégagent, les germes pathogènes se
développent, les fumées sont permanentes, etc... (Lelo Nzuzi
2004).
En effet, lors des différentes décentes sur le
terrain (septembre 2009-octobre 2010), il a été
dénombré 1061 décharges anarchiques sur toute
l'étendue de la ville de Kinshasa et qui créent des
sérieux problèmes liés à son environnement et
à la morphologie urbaine.

36
Photo 2 : Les décharges non
contrôlées à Kinshasa

Source : Photo Holy (2010) I.4.3.
L'incinération
Les ordures sont en grande partie combustibles.
L'incinération est envisagée comme moyen de leur
élimination. La technique artisanale rencontre beaucoup de
difficultés parce que :
? Seuls les papiers sont inflammables ;
? D'autres ordures comme des verres cassés et les produits
métalliques sont parfaitement inertes ;
? Des matières plastiques qui dégagent beaucoup de
chaleur s'incinèrent une fois portées à hautes
températures.
Parmi les outils utilisés à
l'incinération moderne des ordures ménagères, on peut
citer les fours fixes, les fours tournants et les fours à grille
mobile.
A Kinshasa à l'époque coloniale, le
caractère biodégradable des déchets des marchés
communaux et les difficultés de les évacuer quotidiennement tous
les après-midi, après chaque fermeture, avaient conduit les
autorités communales à implanter de petits fours
incinérateurs sur le site pour brûler les immondices. A cette
époque, les déchets n'étaient pas composés de
grandes quantités de matières en plastique. Aujourd'hui, cette
pratique polluerait probablement davantage l'air avec l'incinération de
sachets plastiques qui produisent des gaz à effet de serre. Cette
pratique n'existe plus (Lelo Nzuzi, 2008).
La seule et l'unique expérience post-coloniale
d'implantation d'un four incinérateur public date de 1999 avec
l'Hôtel de Ville de Kinshasa. Il était à briques
réfractaires avec une capacité de 8 m3. L'Hôtel
de Ville l'avait construit à proximité de l'espace
maraîcher du pont Kiyimbi à Matete avec pour objectif de
brûler les rébus des déchets ménagers
déposés auprès des maraîchers. Pendant les essais,
cette pratique d'élimination gêna davantage la population avec des
rejets toxiques dus au mauvais brûlage. Du coup, elle

37
s'affola de la pollution et l'expérimentation
s'arrêta. Abandonné, le four sera démoli quelques
années après par les lotisseurs anarchiques qui sont venus
implanter des magasins sur le site (Lelo Nzuzi op.cit). En ce qui concerne les
ménages et les vendeurs de rue, ils incinèrent
régulièrement leurs déchets après les travaux
collectifs de salubrité.
I.4.4. L'enfouissement
L'enfouissement est une technique qui peut être
pratiquée soit à grande échelle, lorsqu'on enterre les
tonnages importants des ordures ramassées dans plusieurs parties de
l'agglomération soit au niveau des ménages qui disposent des
étendues convenables des parcelles, ceux des quartiers et des communes
périphériques notamment.
Photo 3 : Site d'enfouissement des déchets
à Kinshasa

Source : Photo Holy (2010)
Lorsque la ville avait encore en 1989, près de 3,5
millions d'habitants, le rapport de CNAEA (1990), cité par Kamena
(1999), avait mentionné que près de 30% des Kinois enfouissaient
leurs ordures ménagères dans la cour. Ce qui représentait
environ 113 000 tonnes par an. Les rapports du PNA en 1996 indiquaient que 1,5
millions d'habitants enfouissaient leurs déchets ménagers. Ce qui
représentait environ 168 000 tonnes par an. Si ces chiffres
représentent la situation en général pour toute la ville,
il y a aussi des études spécifiques qui confirment les faits.
A Makala par exemple, 44% des ménages enfouissaient
leurs déchets dans la cour (Monsengo, 1996), cité par Nzuzi Lelo.
Dans le bidonville de Bribano à Kingabwa, 83% de ménages les
enfouissent dans la parcelle et à Masina, ils sont 7% à les
éliminer de la même manière. Et plus tard, après
leur décomposition, la décharge parcellaire cède sa place
au potager. Comme l'impose la tradition du jardin de case ; les ménages
kinois, pauvres et riches, se dotent des jardins et élevages
parcellaires lorsqu'ils ont de

38

39

40
l'espace. Ils plantent les légumes à l'ancien
emplacement du trou à ordures. A Ngaliema, 91% des ménages ont un
jardin parcellaire. (Lelo Nzuzi et Tshimanga Mbuyi, 2004).
I.4.5. La valorisation des déchets
Pour le choix des procédés, plusieurs
paramètres rentrent en ligne de compte :
V' Le volume des déchets, dans les installations
à caractère industriel, le cout unitaire diminue
généralement avec la taille, de plus certains
procédés ne sont économiquement envisageables qu'à
partir d'un certain seuil minimum ;
V' La nature des déchets et les possibilités
locales de réutilisation ou de recyclage après transformation
;
V' L'emplacement et la surface des terrains disponibles ;
V' Les possibilités d'entretien et de réparation
;
V' Et bien évidemment les couts d'entretien,
d'énergie et
d'investissement.
V' les procédés faisant appel aux processus
naturels (décharges contrôlées, compostage par fermentation
naturelle) qui demandent une surface importante, sont sensibles aux changements
climatiques, mais sont économes en main - d'oeuvre
spécialisée, en investissement, en énergie ;
V' les procédées créant ou
accélérant des processus (compostage
accélérée-incinération) sont insensibles aux
conditions atmosphériques mais couteux en investissement, en
énergie et en personnel. Ils dépendent de nombreux
équipements mécaniques et électriques. De plus, la plus
part du matériel doit être importé.
I.4.6. Le compostage
Le compostage permet de fournir un matériau de bonne
qualité et sans danger pour l'agriculture. Après
élimination du maximum d'éléments dégradables
(à la main, par déferrailleur magnétique, etc...) les
ordures sont broyées de préférence puis
décomposées et stabilisées, ce qui donne le compost
employé comme engrais dans l'agriculture. L'aérobiose
(décomposition par l'air) est reconnue plus hygiénique que
l'anaérobie (la décomposition en l'absence de l'air) ; en effet,
les températures élevées atteintes permettent d'assurer
une élimination quasi-totale des germes pathogènes (à 60
ou 70°). Les inconvénients liés aux mouches, aux microbes,
aux odeurs, sont limités, mais le compost doit aussi répondre
à des impératifs de qualité et de prix.
Le compostage par fermentation naturelle dite « lente
» consiste à retourner les tas tous les dix jours le premier mois,
puis une fois par mois les mois suivants. Après chaque retournement se
produit une brusque élévation de température
provoquée par l'activité des bactéries. Les
procédés de compostage accéléré sont
multiples, mais se distinguent par l'utilisation de tours, silos, cylindres,
etc. dans lesquels sont entreposées, pendant une courte période,
les ordures, arrosées ou oxygénées artificiellement. Des
tirages, broyages, criblages préliminaires permettent d'obtenir un
matériau homogène ; ils peuvent également améliorer
la fermentation naturelle.
Le compostage accéléré se complète
de fours ou d'une décharge pour les refus de compostage (plastiques,
grosses quantités des papiers, débris
d'électroménagers etc.). C'est un procédé
relativement couteux employé quand il y a une demande de compost, alors
que le terrain disponible est rare.
1. Le procédé Bangalore
Il est fait usage de fosses ou de tranchées, et la
masse d'ordures n'est pas retournée pendant toute la durée du
compostage, qui dure de quatre à six mois. Si la nappe phréatique
est trop près de la surface pour permettre l'emploi de fosses, les
matériaux sont entassés sur le sol et brassés au bout d'un
mois. Le procédé de Bangalore utilise les ordures, le fumier et
même les excrétas comme matières pour les composts. Les
différentes étapes à prévoir sont les suivantes
:
1) En se servant d'un râteau à long manche, on
étend sans tasser sur le fond de la fosse une couche d'ordures
(contenant de préférence des matériaux grossiers qui
permettent une meilleure aération).
2) Au bout de quelques jours, la température de la
masse doit s'établir autour de 60°C et s'y maintenir pendant
très longtemps. Les tranchées sont parfois recouvertes d'une
couche de terre de 5 cm pour prévenir l'éclosion des mouches ;
3) Après quatre à six mois, la masse s'est
transformée en un humus qui peut être retiré de la fosse
et déposé sur le sol ou passé au crible pour obtenir un
produit de la finesse désirée par les usagers.
2. Le procédé d'Indore
Le procédé d'Indore est semblable à celui
de Bangalore, à cette exception près que la masse est
retournée dans la mesure nécessaire pour entretenir
l'aérobiose, éviter le dégagement d'odeurs
désagréables,
maintenir des températures élevées,
obtenir une décomposition plus rapide et plus uniforme, et lutter plus
efficacement contre les mouches.
Les fosses sont remplies tous les deux jours et le contenu de
chaque fosse est retourné au moins deux fois au cours de la
période de compostage. Le compostage s'effectue en un mois au lieu de
quatre et le nombre de fosses nécessaires est moins élevée
: le déroulement des opérations dépend en fait des
températures et de l'humidité extérieures, mais aussi de
la composition et la densité des ordures. Les fosses sont revêtues
de briques et pourvues de rigoles de drainage et d'aération sur la
longueur et en travers, à environ 1,2m de chaque extrémité
; elles sont entièrement enfoncées dans le sol ou
dépassent légèrement la surface, le rebord étant
alors un peu plus élevée et la fosse creusées un peu moins
profondément.
De quatre à sept jours après le remplissage de
ces fosses, le contenu doit être retourné afin d'assurer un
mélange parfait, de repousser vers le centre, où règnent
les hautes températures, la partie extérieure de la masse qui n'a
pas été exposée à cette chaleur et dans laquelle
les larves de mouches ont émigré, et d'aérer la masse.
Ainsi se trouveront détruits les micro-organismes pathogènes, les
larves de mouches et les parasites.
Le deuxième retournement a lieu de cinq à dix
jours après le premier. Trois retournements, espacés de trois ou
quatre jours, donneront généralement un compost en une quinzaine
de jours, au lieu des trente prévus si l'on ne faisait que deux
retournements.
3. Compostage en tas, en silos ou en fosses
Ce procédé exige que le terrain choisi soit
relativement plat et bien drainé, de manière à
empêcher la formation de flaques d'eau stagnantes ou de boue au autour
des tas. Le procédé du compostage en tas implique le retournement
régulier des composts. Au cours du compostage, le volume de la masse
diminue considérablement et, lors du premier retournement, deux tas
peuvent être réunis en un seul. Dans le compostage en silos, les
silos doivent avoir une largeur d'environ 2,5 à 3 m à la base.
Les cotés peuvent être verticaux ou inclinés d'environ
30° par rapport à la verticale, selon la nature des matières
et la facilité d'entassement. La hauteur peut varier entre 1 et 2
mètres.
L'inclinaison est un procédé couteux,
particulièrement dans les petites installations. Quand le PCI est trop
faible (inférieur à 900 ou 1 100mth/kg) ou
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41
l'humidité trop importante (supérieure à
45%) il est nécessaire de fournir un combustible d'appoint pendant la
combustion.
Les gaz de combustion doivent être refroidis puis
dépoussiérés et les résidus solides éteints
avant évacuation. Ils peuvent être éventuellement
réutilisés comme remblai pour les travaux publics ou comme
couverture de décharges contrôlées. Les ferrailles peuvent
être récupérées. La vapeur que l'on peut obtenir
à partir des gaz de combustion peut être utilisée pour
l'industrie, le chauffage, mais le consommateur doit être à
proximité, être un consommateur régulier et permanent
pendant la durée de l'amortissement des installations. En pays tropical,
il faudrait donc rechercher la proximité d'installations industrielles.
La production d'électricité ne peut s'envisager que pour de
très grosses installations (plus de 100T/j).
1. Nature des décharges
a. Les poubelles parcellaires
Elles contiennent en gros plus de 60 % des résidus
organiques et végétaux. En détail, on y trouve les
matières inertes (sables et poussières), les déchets
végétaux (feuilles, branches, légumes), déchets de
verre, de métal, de caoutchouc, déchets sanitaire, papiers,
cartons, etc.
b. Les dépotoirs publics Ils contiennent
:
- Les déchets des cuisines, des habitations et des
bureaux,
- Les déchets ordinaires de l'artisanat et du commerce,
- Les déchets des marchés, des lieux de
fêtes, des artères, des espaces
publics, des écoles, des hôpitaux, des casernes, des
prisons,
- Les déchets végétaux des ronds-points, des
espaces verts, des jardins
publics,
- Des déblais, gravats, décombres,
débris,
- Les déchets des établissements artisanaux,
industriels et commerciaux ;
- Les cadavres des animaux, des épaves, les appareils
électroménagers,
- Les déchets des abattoirs,
- Les déchets des hôpitaux, de laboratoires, des
cliniques et des
pharmacies.
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42
Tableau 2 : Composition des déchets dans les
décharges urbaines de Kinshasa
|
Quantité
|
Matières restes alimentaires
|
50
|
%
|
Plastiques
|
20
|
%
|
Papiers et cartons
|
15
|
%
|
Métaux
|
4
|
%
|
Sachet
|
3
|
%
|
Verres
|
1
|
%
|
Textiles
|
1
|
%
|
Poussières et divers
|
1
|
%
|

La composition des déchets dans les
décharges urbaines de Kinshasa en 2010
Matières putrescibles
Plastiques
Papiers et cartons
Métaux
Sachet
Verres
Textiles
Poussières et divers
Source : Lelo Nzuzi, 1999
Figure 2 : Composition des déchets dans les
décharges urbaines de Kinshasa 1.5. LES TRANSFORMATIONS DES DECHARGES
URBAINES
I.5.1. Le recyclage des déchets
On peut également éliminer les déchets
solides en les recyclant. Il s'agit ici de trouver une utilisation
entièrement nouvelle d'un produit, non prévue par le fabricant
primitif : les déchets métalliques réutilisés en
sidérurgie et par quelques petites et moyennes entreprises (PME), les
débris de verres en verreries, les papiers et carton en
papèterie, les déchets de manioc et de mais en boissonnerie et en
élevage, en industrie chimique, les babouches abimés et les
sachets plastiques refondus pour en fabriquer d'autres qualitativement
différents.
Au cours des années passées, le volume des
déchets produits par chaque habitant n'a cessé d'augmenter. Cela
représentait un réel problème et une menace pour
l'environnement, car la seule solution dont nous disposions, il y a seulement
une vingtaine d'années, était de détruire ces

43
déchets en les brûlant, ou de s'en
débarrasser en les enterrant. Un changement de mentalité
était nécessaire pour aborder cette question : au lieu
d'éliminer systématiquement la totalité des
déchets, on a choisi d'en valoriser une bonne partie, c'est à
dire de les transformer pour les réutiliser.
Le recyclage des déchets présente un double
avantage Il permet d'abord d'économiser de la matière
première et donc de préserver les ressources naturelles de notre
planète. Il permet également de réduire le volume et le
poids de nos poubelles et donc de limiter les risques de pollution de l'air et
des sols.
Une loi a donc vu le jour sur le plan national le 13 juillet
1992 pour inciter et encadrer le tri des déchets recyclables et susciter
un changement de comportement de la part de tous les citoyens.
Cette politique s'étend sur 10 ans et stipule qu'aucun
déchet récupérable ne devra être stocké ou
détruit après 2012. Les seuls déchets admis dans les
centres d'enfouissement seront les déchets qui ne peuvent être
valorisés et que nous appelons les "déchets ultimes.
I.5.2. Le recyclage du verre
Photo 4 : La récupération des verres
à Kinshasa

Source : Photo Holy(2011)
Après le deuxième choc pétrolier de 1974,
les verriers Français adoptèrent une démarche
d'économie d'énergie, en refondant du verre cassé pour
alimenter leur production, cette pratique étant plus économique
que de fondre les matières premières qui entrent dans la
composition du verre comme le sable de silice. En 1976, Jean Tournier la
Ravoire, verrier de son état, envisagea de récupérer le
verre usagé pour le réutiliser en tant que matière
première. Rapidement, les verriers français se rendirent compte
de l'enjeu environnemental de ce principe et cosignèrent en 1979, le
premier contrat de recyclage du verre avec des objectifs chiffrés. En
1984, ces
objectifs furent atteints; une bouteille sur quatre
étant effectivement recyclée.
Le verre usagé broyé, appelé calcin, est
devenu la principale matière première des verriers : à
l'heure actuelle ils utilisent dans leurs fours, jusqu'à 80 % de calcin
pour la fabrication des nouveaux emballages en verre. Aujourd'hui, le verre est
devenu la matière recyclable par excellence ; une bouteille sur deux
provient du recyclage.
Outre ses atouts environnementaux, le recyclage du verre a
gardé ses vertus humanitaires en favorisant le développement de
la recherche contre le cancer. Chaque année, c'est environ 12 millions
de Francs issus de la récupération du verre usagé qui
aident à la recherche, à l'achat de matériel et permettent
d'assurer un soutien aux familles des malades. Des qualités qui
présagent une longue vie au recyclage du verre...
Dans la ville de Kinshasa, les verres usagés sont
récupérés par les sociétés des verreries
pour la fabrication des bouteilles en verres qui alimentent les
sociétés brassicoles de Kinshasa (Bralima, Bracongo...)

Figure 3 : Recyclage des verres

44
I.5.3. Le recyclage du plastique
Le plastique : léger mais costaud ! Imaginez-vous : une
maison, un bureau, une école sans plastique : nos habitudes et notre vie
entière en seraient bouleversées! Cette matière par
définition malléable et transformable à souhait nous a
offert, depuis des dizaines d'années, des moyens et des techniques qui
facilitent aujourd'hui notre existence. Un développement explosif aussi
divers que varié. Par exemple, le plastique joue aujourd'hui un
rôle essentiel dans la protection

45
et la distribution économique de l'eau et des aliments.
Dans les pays en voie de développement où l'eau se fait rare trop
souvent, des systèmes de stockage et d'irrigation permettent de
recueillir l'eau et de la redistribuer. Et là, le plastique fait
merveille ! Dans les montagnes népalaises par exemple, où le seul
moyen de transport est la marche, la distribution de l'eau y est
particulièrement difficile.
Ainsi, les habitants ont créé leur propre
système d'approvisionnement en utilisant la gravité. Les
canalisations en plastique trouvent ici tout leur intérêt
puisqu'elles sont légères, donc facilement transportables, et
qu'elles assurent, grâce à leur souplesse, une durée de vie
assez importante. Dans nos pays occidentaux où d'autres
préoccupations prédominent, le plastique est tout aussi bien
accueilli et se développe de plus en plus. Jouets, emballages de toutes
sortes, matériaux de construction, ameublement, le plastique a
littéralement envahi notre quotidien. Mais après nous avoir rendu
service pour protéger et transporter les produits que nous achetons, il
nécessite qu'on réfléchisse aujourd'hui à ce que
provoque sa prolifération.
L'allégement du poids des emballages est en constante
évolution. Quand un emballage est créé, on pense
immédiatement à le rendre plus léger pour réduire
la quantité de déchets à traiter et à transporter.
Aujourd'hui, un sac de caisse pèse seulement 6 grammes. Il a perdu 75 %
de son poids en 20 ans. Une bouteille d'eau a perdu 30 % de son poids en 20
ans, le flacon de yaourt à boire a perdu, lui, 45 % en 7 ans ! Une
sacrée cure d'amaigrissement!
Malgré tout, le plastique représente encore10 %
du contenu de nos poubelles. Les emballages en plastique peuvent
évidemment être incinérés. Ils aident ainsi à
la combustion des autres déchets. Mais le traitement par valorisation
énergétique (récupération de la chaleur)
nécessite un contrôle accru des fumées de combustion.
D'où la volonté de diversifier les solutions.
Par exemple, le recyclage. Actuellement, seuls les bouteilles
et les flacons sont recyclés. Ces emballages re-deviennent alors de
nouveaux objets capables de nous rendre service.
Photo de bouteilles en plastique. Après le tri
effectué par les habitants, les bouteilles sont envoyées dans un
centre de tri où elles sont triées par des professionnels et
ainsi séparés par type de plastique : les bouteilles en plastique
transparent blanc ou de couleur (le PET) sont séparées des
bouteilles en plastique opaque (PEHD). Conditionnées en balles, elles
sont dirigées vers les différentes usines de recyclage où,
broyées et mélangées à la matière plastique
vierge, elles deviendront de nouveaux objets.

46

47
Vêtements en fibre polaire, rembourrage d'anoraks,
d'oreillers, de couettes, moquettes, panneaux d'isolation acoustique, gaines de
passage de câbles, tuyaux, etc. : c'est ainsi que les bouteilles
connaîtront une seconde vie et retourneront au plus près de notre
quotidien, avec ingéniosité, souplesse et
légèreté !
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Figure 4 : Recyclage des plastiques
I.5.4. Le recyclage des déchets
végétaux
La matière végétale présente un
caractère spécifique : sa biodégradabilité. La
dégradation des feuilles, branches, tontes de pelouses et autres
déchets de jardin peut se dérouler en présence d'air par
retournement de la matière ou par insufflation d'air qui induit une
réaction de fermentation : c'est le principe du compostage.
Mises en tas, sur une plate-forme industrielle ou dans un
composteur individuel, les matières organiques sont peu à peu
désagrégées grâce à l'intervention de
micro-organismes (bactéries, champignons, ...) et d'organismes vivants
comme les vers de terre, les insectes, etc. Pour offrir à ces
micro-organismes les qualités nécessaires à leur bon
développement, deux étapes sont nécessaires :
- la phase de fermentation qui se caractérise par la
dégradation de la matière organique fraîche par les
micro-organismes, ce qui donne lieu à une élévation de
température pouvant atteindre aisément 70°C ; cette
montée en température permet l'hygiénisation du compost,
et
- la phase de maturation, phase quant à elle
d'évolution plus lente ne nécessitant ni arrosage, ni
aération. Ces réactions nécessitent de l'oxygène et
dégagent de la chaleur. La température s'élève au
fur et à mesure de la décomposition. Elle peut atteindre 50
à 70°C. Puis elle diminue. Cette température
élevée élimine en partie les semences de mauvaises herbes,
les virus, les bactéries ainsi que les nématodes (sorte de
stérilisation).
Le produit issu de la dégradation est appelé le
compost.
En comparaison à d'autres pays tels que l'Allemagne ou
les Pays-Bas, la France a plutôt privilégié le compostage
par rapport à la méthanisation (dégradation en l'absence
d'air), en mettant en place notamment des systèmes individuels.
A Metz, par exemple, Somergie a développé un
important système de dotation de composteurs individuels, permettant
aujourd'hui à 609 foyers messins de fabriquer un engrais de
qualité et de voir ainsi aboutir leur effort de tri et de
recyclage...dans l'embellissement de leur jardin !
Si l'on veut fabriquer son propre compost, il faut veiller
à mélanger des matières organiques d'origine
végétale et animale, sèches et humides et veiller à
équilibrer les apports d'azote et de carbone : - Les déchets de
la maison: épluchures de fruits et légumes, marc de café,
sachets de thé, fleurs fanées, coquilles d'oeufs, croûtes
de fromages, ... - Les déchets du jardin : herbe coupée, feuilles
mortes, tailles de haies (broyées), déchets du potager, mauvaises
herbes non montées en graines, écorce, cendres de bois et de
barbecue (riches en éléments minéraux), paille,
sciure,...
Par contre, il faut éviter les plantes portant des
graines (pour éviter la germination de mauvaises herbes), les plantes
malades, les herbes coupées provenant d'une pelouse traitée, les
épluchures d'agrumes traités, les restes d'aliments
préparés et la viande (ils attirent les rats, les souris et les
mouches), les plastiques,...
La mise en place de la collecte et du traitement des
déchets organiques en vue de leur valorisation trouve sa
légitimité au sein du système de gestion des
déchets ménagers. Toutefois, la filière de valorisation
organique souffre de la mauvaise image née des pratiques
d'épandage de compost de qualité médiocre. S'ajoute
à cela, la polémique actuelle autour des risques liés
à l'épandage de boues de station d'épuration qui pousse
les utilisateurs à la plus grande méfiance.
Les collectivités se sont donc investies dans une
démarche de qualité des produits sortant des unités de
traitement biologique.
Somergie s'est ainsi vue remettre en septembre 2002,
l'Éco-label, signe que le compost, issu des déchets verts
uniquement et produit sur sa plate-forme, contribue à réduire la
dégradation des sols et la pollution des eaux.

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48
Figure 5 : recyclage des déchets
végétaux, cartons et papiers I.5.5. Le recyclage de
l'aluminium
Protéger et sauvegarder notre environnement est un des
objectifs premiers du recyclage. Mais au-delà de l'aspect
écologique et civique, le recyclage de l'aluminium est
économiquement très intéressant. Métal
semi-précieux à l'origine (voir encadré), l'aluminium fait
désormais partie de notre quotidien. Observez votre cuisine ou votre
salle de bain : boîtes de conserve, de boisson, de café, de
gâteaux, emballages de chocolat et barquettes emplissent la
première, aérosols, emballages cosmétiques trônent
dans la seconde. Aujourd'hui, les emballages ménagers en aluminium
représentent 45 000 tonnes par an.
L'aluminium est léger, facile à transformer et
protège de la lumière, de l'air et de l'humidité tous les
produits qu'il emballe. C'est, en effet, le matériau «
barrière » par excellence. Il prédomine aussi dans les
industries aérospatiales, nautiques, automobiles ainsi que dans les
transports routiers ou ferroviaires. Aujourd'hui, il est incontournable dans
tous grands programmes mondiaux tels que Boeing ou la fusée Arianne et
les pièces automobiles sont désormais plus légères
de 50 %. Cet allégement étant évidemment synonyme
d'économie d'énergie...
Les avantages du recyclage de l'aluminium sont nombreux.
Premièrement, il permet d'économiser les ressources naturelles et
jusqu'à 95 % de l'énergie nécessaire à la
fabrication du métal « primaire ».
L'aluminium recyclé possède les mêmes
propriétés que le métal de première fusion. De
plus, c'est le matériau qui conserve le mieux sa valeur après
usage. Comme le verre, il se recycle à l'infini. Aujourd'hui 70 à
80 % des produits sont recyclés.

49
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50
Grâce au tri préalable effectué par les
habitants, l'aluminium est acheminé dans les centres de tri où il
est séparé des autres matières. Différents
procédés permettent d'y parvenir :
- le tri par machine à courants de Foucault qui
l'extrait par magnétisme ou - le tri par
détecteur-éjecteur, solution qui s'appuie sur un capteur
industriel qui reconnaît l'aluminium quelle que soit sa forme.
Conditionné en balles, il part ensuite dans les usines
de recyclage où il est d'abord broyé, puis fondu. L'aluminium
ainsi recyclé servira principalement dans la fabrication d'alliages pour
pièces moulées, dans celle des tôles pour le
bâtiment, l'équipement automobile. Et quand la qualité et
la quantité sont suffisantes, l'aluminium servira pour la fabrication de
nouveaux emballages. Dans l'ère du temps aujourd'hui, de plus en plus
d'industriels et de jeunes créateurs mettent à contribution les
qualités économiques et esthétiques de l'aluminium
recyclé. C'est à se demander si l'aluminium ne sera pas le
matériau « phare » du troisième millénaire
...

Figure 6: Recyclage de l'aluminium
CONCLUSION
Il était important de rappeler les
généralités sur la gestion des décharges à
travers le monde et de comparer avec ce qui se passe à Kinshasa. Il
s'avère que contrairement aux pays développés,
l'urbanisation rapide et extraordinaire du continent africain a eu des
répercussions graves sur la gestion de grandes villes de ce continent.
C'est ce qui a fait qu'il y ait plusieurs périodes sur la gestion des
décharges urbaines entre autre, la gestion de décharges urbaines
pré coloniale, la gestion des décharges urbaines pendant la
période coloniale et celle post coloniale. Toutes ces
périodes ont eu des spécificités
différentes, ce qui fait qu'il faudra une étude minutieuse pour
pouvoir permettre aux décideurs, de prendre une décision qui
pourra conduire à une bonne politique de la gestion des décharges
urbaines dans les agglomérations africaines en rapport avec les us et
coutumes du continent.
Pour le cas de Kinshasa, la gestion des décharges est
devenue une pathologie étant donné qu'après
l'indépendance, les nouvelles autorités n'ont pas pu donner les
orientations sur le devenir de la ville à cause en premier lieu de
l'exode rural et la métropolisation de la ville avec ses
conséquences dans les domaines de l'habitat, de l'éducation, de
la santé et de l'environnement, et, en deuxième lieu, la mauvaise
gouvernance. Confrontés à des problèmes de planification,
de gestion et de financement, les responsables locaux n'ont pas pu
maîtriser l'implantation de populations les plus démunies dans les
zones les plus exposées. Ceci a occasionné la multiplication des
décharges non contrôlées à travers toutes les rues
de la ville de Kinshasa.
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51
CHAPITRE II : LA METHODOLOGIE DE LA RECHERCHE ET LA
PRESENTATION DES
DONNEES
INTRODUCTION
Il est important de signaler que dans un travail scientifique,
l'utilisation des méthodes de travail est d'une importance capitale,
ceci pour donner aux lecteurs les différentes directives suivies pour
l'aboutissement de ces recherches. Cela s'associe également aux
techniques qui seront utilisées pour manipuler telles ou telles autres
données de la recherche en vue d'aboutir aux résultats.
La présentation des données consistera à
passer en revue les données qui constituent la charpente de cette
étude, ceci pour permettre aux lecteurs d'avoir une idée à
vol d'oiseaux sur les différentes variables utilisées dans ce
travail.
II.1. LES METHODES DE RECHERCHE UTILISEES
II.1.1. Les méthodes statistiques
Les méthodes statistiques ont pour origine le besoin
des États pour gérer rationnellement leurs ressources. Pour cela,
il était nécessaire après collecte des données, de
disposer de méthodes permettant de définir les variations, les
évolutions, les ressemblances ou les différences entre
différentes communes de la ville de Kinshasa en matière de
gestion des décharges, selon les années et les différentes
catégories.
La statistique qui est à la fois une science formelle,
une méthode et une technique, a permis de faire la collecte, l'analyse,
l'interprétation des données ainsi que la présentation des
celles-ci afin de les rendre compréhensibles de tous.
Ainsi, l'utilisation des différentes méthodes
statistiques dans ce travail était d'une importance capitale
étant donné qu'on est parti des enquêtes menées sur
le terrain à travers toute l'agglomération de Kinshasa, pendant
une période de 12 mois, soit de septembre 2009 à octobre 2010,
répertoriant toutes les décharges qui jonchent les rues, les
places publiques, les marchés, les cours d'eau
etc. et après celles-ci, on est
passé au codage des différentes variables pour leur donner un
code qui serait d'utilité dans les manipulations des différents
logiciels.
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52
1° L'analyse multivariée
Cette méthode recouvre un ensemble de méthodes
statistiques destinées à synthétiser l'information issue
de plusieurs variables, pour mieux l'expliquer. Les méthodes les plus
utilisées dans le traitement des enquêtes sont :
? l'analyse en composantes principales (ACP), ? l'analyse
factorielle des correspondances (AFC), ? l'analyse des correspondances
multiples (ACM), ? la typologie et les méthodes de classification.
Le choix de l'une ou de l'autre de ces méthodes
dépend des objectifs poursuivis et du type de données à
analyser. Pour ce qui est de cette étude, nous avons utilisé la
régression multiple.
2° La régression multiple
La régression multiple a permis d'expliquer à
partir d'une variable numérique par plusieurs autres variables
numériques indépendantes. Elle modélise la relation entre
la variable à expliquer et les variables explicatives sous la forme
d'une équation de type Y = a + b1X1 + b2X2 + ... où Y est la
variable à expliquer, Xn les variables indépendantes, a une
constante et bn les coefficients de régression partiels.
On peut ainsi, si le modèle de régression est
satisfaisant, prédire les valeurs de la variable dépendante en
fonction des valeurs des variables explicatives.
Ainsi, les variables explicatives doivent être
indépendantes. Leurs corrélations deux à deux doivent
être nulles ou proches de 0. Le modèle obtenu sera imprécis
et manquera de stabilité (valeurs très différentes d'un
échantillon à l'autre). Par ailleurs, l'appréciation de la
qualité de la régression se fait grâce à plusieurs
indicateurs :
o Le premier d'entre eux est le coefficient de
détermination multiple ajusté qui calcule le pourcentage de
variation de la variable à expliquer dû aux variables
explicatives. Ainsi un coefficient de détermination de l'ordre de 0,35
signifie que les variables indépendantes ne contribuent qu'à 35%
de la variation de la variable à expliquer ce qui indique que la
qualité du modèle obtenu est relativement faible.
o Le coefficient de corrélation multiple R mesure la
liaison entre la variable à expliquer et les différentes
variables explicatives : si sa valeur est inférieure à 0,85 la
liaison est médiocre et le modèle de régression peu
satisfaisant.
o Le test F de Fisher permet d'estimer la qualité de
l'ajustement des variables. La probabilité de l'hypothèse nulle
(que les variables indépendantes n'aient aucun effet sur la variable
dépendante dans la
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53
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55

56

57
population) est donnée par la table de Fisher. Si la
valeur du F calculé est supérieure à la valeur du F de la
table à un seuil défini (ex : 5%), le coefficient R obtenu est
considéré comme significatif à ce seuil, ce qui veut dire
que le modèle de régression est valable dans la population
(NTOMBI MUEN KABEY : Cours des statistiques 2010).
3° L'analyse discriminante
L'analyse discriminante est une méthode factorielle qui
cherche à expliquer une variable qualitative par plusieurs variables
numériques. Comme la régression multiple qui permet de mettre en
équation une variable numérique à expliquer et des
variables numériques explicatives, c'est une méthode
prédictive dans la mesure où elle permet de déterminer
quelle modalité prendra un individu pour la variable qualitative
à expliquer, si on connaît ses réponses aux questions
numériques.
L'analyse discriminante est également utilisée
fréquemment en prolongement d'une méthode descriptive comme
l'Analyse en Composante Principale ou la typologie pour apporter des
précisions complémentaires aux résultats obtenus (par
exemple, repérage des variables qui ont permis de créer les
groupes de typologie).
II.1.2. Les méthodes descriptives
Les méthodes descriptives visent à structurer et
simplifier les données issues de plusieurs variables, sans
privilégier l'une d'entre elles en particulier. Il existe deux grandes
catégories de ces méthodes :
Les méthodes descriptives et les méthodes
explicatives.
Les méthodes explicatives visent à expliquer une
variable à l'aide de deux ou plusieurs variables explicatives. C'est
cette méthode qui a permis dans le cadre de ce travail d'analyser les et
d'expliquer les 2O variables de cette étude l'une par rapport aux
autres.
II.1.3. L'analyse systémique
Il n'existe pas de réalité absolue, mais
seulement des représentations (subjectives et parfois contradictoires)
de la réalité. Ces représentations guident les actions. On
peut modifier les représentations de la réalité, ce qui
modifierait alors les actions.
L'approche systémique est un modèle de
représentation de la réalité qui trouve ses sources dans
la pensée scientifique (théorie des systèmes, Bertalanffy
et dans les théories de la communication (Grégory Bateson).
L'approche systémique est entrée dans le champ du travail social
aux Etats-
Unis dans les années 50 (KAKESE KUNYIMA, 2006). Un
système est un ensemble d'éléments en interaction
dynamique organisé en fonction d'un but qui évolue dans le
temps.
Equifinalité : cette notion implique
qu'on peut atteindre le même endroit en partant d'endroits
différents, de même qu'on peut partir du même endroit et
arriver à quelque chose de différent. Autrement dit,
l'état d'un système ne dépend pas des conditions initiales
de sa création mais de son processus de croissance.
En effet, on a tendance à penser que ce qui est devant
soi est le produit de l'histoire, et pour comprendre une famille, on va alors
chercher dans le passé. Mais si on cherche dans le passé
l'explication du présent, l'interview s'apparente à une chasse au
trésor (et quand on interroge quelqu'un sur son histoire, on va avoir
comme réponse le « roman familial »). Cette va aider à
tracer les voies d'accès aux différents sites de stockage des
déchets et des décharges.
Selon le principe d'équifinalité le
présent englobe le passé : quand on interroge en analyse
systémique, on recherche où le passé est encore actif dans
le présent. Dans ce sens là, l'analyse systémique n'est
pas déterministe mais constructiviste.
II.2. LES TECHNIQUES ET LA COLLECTE DES DONNEES
II.2.1. l'enquête bibliographique ou l'observation
indirecte
La recherche documentaire a consisté à consulter
différentes bibliothèques tant au pays dans la ville de Kinshasa,
qu'à l'étranger plus précisément en Belgique, les
sites internet (
www.unep.org : United nations
environment program; www.who.int : Health report 2002 (who);
http://fr.wikipedia.org/wiki/Poubelle;
http://fr.wikipedia.org/wiki/Recyclage;
http://lms.seos-project.eu),
les documents officiels (monographie de la ville de Kinshasa et
différents rapports), les Ministères etc...
+ Parmi les bibliothèques au niveau national, on peut
citer :
> La bibliothèque centrale de l'Université de
Kinshasa ;
> La bibliothèque de la Faculté des Sciences
de l'UNIKIN ;
> La bibliothèque du Département des Sciences
de la terre de l'UNIKIN ; > La bibliothèque du Département de
géographie et environnement de l'Université Pédagogique
Nationale ;
> La bibliothèque du Département de
Géographie de l'ISP/Gombe ;
> La bibliothèque du Bureau d'Etudes
d'Aménagement et d'Urbanisme (BEAU) ;
> Bibliothèque de l'Hôtel de ville ;
Toutes ces bibliothèques précitées nous ont
beaucoup servi avec la documentation, bien que pour certaines, les rayons sont
presque vides et surtout une manque d'informations sur le thème en
étude.
+ Au niveau International :
> La bibliothèque du Département de
géographie de l'Université de Gand/Belgique ;
> La bibliothèque du Département de
géologie de l'Université de Leuven/Belgique ;
> La bibliothèque centrale de l'Université de
Gand/Belgique ;
+ Les Ministères ci après ont fait l'objet de la
consultation :
> Ministère de l'environnement ;
> Ministère d'Aménagement du territoire ;
> Ministère du Plan ;
> Ministère d'urbanisme et décentralisation.
II.2.2. La recension
L'Atlas de Kinshasa présenté par FLOURIOT J. et
alliés (1975) a été d'une importance cruciale car celui
donne les lignes directrices qui devraient être suivies pour
l'urbanisation progressiste de la ville de Kinshasa.
Dans « Kinshasa, une ville en suspens... »,
l'ouvrage de De MAXIMY R(1984), a servi de référence sur
certaines questions ambigües qui concernent la ville province de Kinshasa.
Et cela ne pouvait aider à la compréhension de cette
ambigüité par rapport à la question sur la gestion des
décharges urbaines de Kinshasa.
BRUNEAU J.C.(1994), dans son ouvrage sur la « Crise et
déclin de la croissance des villes au Zaïre-une image
actualisée », a aidé à comprendre les
différentes crises qui ont émaillé les villes de la
République du Zaïre. Comparativement à ce qui sera
proposé dans ce travail pour pouvoir faire la comparaison sur le plan de
la gestion des décharges urbaines.
L'ouvrage de Marc PAIN1994), « Kinshasa, la ville et la
cité », montre les deux facettes de la ville de Kinshasa qui part
est en présence d'une ville et d'autres parts la cité. Ceci va
aider à l'orientation sur la gestion des décharges en ce qui
concerne la ville ou la cité.
Le livre de LELO NZUZI F. et Claudine TSHIMANGA MBUYI (2004)
sur «
Pauvreté urbaine à Kinshasa, présente et
définit un quartier pauvre comme étant celui qui est mal assaini,
inaccessible en transport etc... celui-ci a aidé à identifier ces
modèles des quartiers pour voir comment tracer les voies d'accès
aux différentes décharges contrôlées qui seront
proposées et les difficultés d'accès dans certains
quartiers pour la collecte des déchets.
Le livre de LELO NZUZI F (2008) « Kinshasa, ville et
environnement » démontre les différents problèmes
environnementaux que connaît la ville de Kinshasa consécutifs
à sa croissance spatiale rapide et anarchique ; cet ouvrage a enrichi
les réflexions de cette étude comparé à
l'environnement urbain de Kinshasa.
« l'Aménagement du territoire »
présenté Jérôme MONOD et Philippe de CASTELBAJAC
(2010), montre les différentes politiques à utiliser en
aménagement du territoire et comment les adapter dans une étude
sur la gestion de décharges urbaines.
Le rapport des travaux du Ministère de
l'Aménagement du Territoire, de l'Eau et de l'Environnement (2006) sur
« le Plan de Gestion des Déchets Solides Ville de Tanger », a
servi de modèle et de comparaison avec ce qui se fait sous d'autres
cieux en matière de gestion des déchets solides urbains.
LELO NZUZI F (2011) dans sont ouvrage « Kinshasa,
Planification et aménagement », l'auteur présente 36
propositions d'aménagement de la ville de Kinshasa, lesquelles peuvent
être réalisable en court, moyen et long terme pouvant contribuer
au développement durable de la ville de Kinshasa.
L'enquête bibliographique, a aidé à
l'élaboration de la problématique qui s'est basée sur ce
que les autres ont fait pour qu'on se situe dans cette dynamique de
l'évolution de la science ;
1) Elle a permis de trouver les hypothèses pertinentes de
la recherche que les autres n'auraient pas déjà
vérifiées ;
2) Elle a également aidé à découvrir
les approches méthodologiques qui seront utilisées face à
cette étude.
II.2.3. Les enquêtes et interviews dans le cadre de
l'observation directe
Il a été procédé aux
enquêtes et interviews sur le terrain, qui ont consisté à
faire l'investigation dans toutes les communes de la ville de Kinshasa pour
répertorier toutes des décharges et déchets qui jonchent
les rues. Ces enquêtes ont eu lieu de septembre 2009 à octobre
2010 soit au total 12mois. Il était question aux cours ces
enquêtes de localiser sur le terrain toutes les décharges en
prélevant les coordonnées géographiques (l'altitude, la
longitude et l'altitude), de mesurer le volume de chacune des décharges
et de préciser les types des déchets qui constituent la
décharge.
Une fiche d'enquêtes, un appareil GPS (Global
positioning Système), une boussole, un mètre ruban, des carnets,
les stylos et crayons ont été utilisés comme
matériels pour le bon déroulement des enquêtes.
Il faut signaler que les étudiants des premières
licences géographie physique et aménagement ont été
utilisés pour mener ces enquêtes. Des interviews
auprès de la population riveraine ont aidé
à comprendre ce que celles-ci pensent des déchets et d'expliquer
comment les dépôts dans les différentes décharges
non contrôlées se font.
II.2.4. L'imagerie satellitaire
La télédétection est l'acquisition
d'informations sur
l'environnement terrestre aux moyens de capteurs
(embarqués sur des satellites) sensibles au rayonnement
électromagnétique réfléchi ou émis par la
surface terrestre.
Tout objet à la surface de la terre émet (en
fonction de sa chaleur) un "Rayonnement électromagnétique"
(RÉM). Celui-ci peut provenir de l'objet lui-même (en fonction de
sa chaleur par exemple), il peut être le résultat de l'interaction
avec une source de rayonnement extérieur (le Soleil principalement). Le
Rayonnement Électromagnétique se propage dans le vide comme
à travers la matière sous forme d'ondes ayant des
caractéristiques différentes (amplitude, longueur,
fréquence, etc...). On appelle l'ensemble des ondes le spectre
électromagnétique.
En télédétection on utilise
essentiellement le spectre visible (du violet au rouge) et la gamme de
l'infrarouge. Lorsqu'un corps terrestre réfléchit un rayonnement
reçu d'une source extérieure, il le modifie selon des
paramètres liés à sa nature (composition
physico-chimique). Par exemple les ondes du Proche Infrarouge (PIR) sont
absorbées par l'eau et réfléchies par la
végétation. On dit qu'il possède une signature spectrale.
C'est cette propriété qui est exploitée en
télédétection terrestre, fournissant une masse
considérable d'informations sur la surface du globe. C'est cette
technique qui permit de mettre au point les différentes cartes et images
qui seront d'utilité dans ce travail.
II.2.5. La cartographie thématique
La cartographie thématique fait partie de ce qu'on
appelle plus généralement la représentation
cartographique. Elle permet la réalisation d'images graphiques
particulières qui traduisent les relations spatiales d'un ou plusieurs
phénomènes, d'un ou plusieurs thèmes. La cartographie
thématique est un outil d'analyse, d'aide à la décision et
de communication largement utilisé pour représenter une ou
plusieurs variables. Qu'on les définisse comme carte d'inventaire,
d'analyse, statique ou dynamique, les cartes thématiques ont toutes des
points communs :
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58
Ces cartes peuvent être accessibles à tout
instant, ce sont des mémoires artificielles où beaucoup d'objets
sont localisés spatialement, une vision immédiate d'ensemble, une
réponse rapide et directement perceptible sont impossibles lorsque les
informations inscrites sur la carte sont trop denses. La question cruciale se
joue alors dans la sélection de l'information à
représentée : quelles données retenir, pour quel message
et pour quel public ? Dans ce travail, nous avons utilisé les cartes
pour montrer la répartition spatiale des différentes variables
sur l'ensemble de l'espace géographique de la ville de Kinshasa.
II.2.6. L'utilisation du SIG (Map Info)
Il a été fait recours à l'utilisation du
Système d'Information Géographique (SIG) qui est un
système d'information capable d'organiser et de présenter des
données alphanumériques spatialement
référencées, ainsi que de produire des plans et des
cartes. Ses usages couvrent les activités géomatiques de
traitement et diffusion de l'information géographique. La
représentation est généralement en deux dimensions, mais
un rendu 3D ou une animation présentant des variations temporelles sur
un territoire sont possibles.
Construire un GIS, c'est compiler, assembler, croiser des
données thématiques professionnelles avec des données
génériques vecteurs ou raster (Pascal Barbier, 2003 : cours Map
info V 7.0-livre1).
C'est cet usage qui a été faite de ce logiciel
dans la réalisation de ce travail. On s'est servi des cordonnées
GPS pour localiser les différentes décharges dans la ville de
Kinshasa, et ces données ont été traitées et
manipulées en vue d'obtenir des cartes thématiques qui traduisent
la réalité vécue sur terrain. Ainsi donc, on trouvera dans
ce travail, plusieurs cartes qui sont réalisées sur base des
données récoltées sur terrain et mises en valeur à
partir du logiciel SIG.
Celles-ci ont été traitées rendues
possible de manière suivante :
1. saisie des informations géographiques sous forme
numérique (Acquisition)
2. gestion de base de données (Archivage)
3. manipulation et interrogation des données
géographiques (Analyse)
4. mise en forme et visualisation (Affichage)
5. représentation du monde réel (Abstraction)
6. la prospective (Anticipation).
L'usage du SIG dans ce travail qui est envisagé dans le
chapitre sur la quantification et la modélisation des décharges
urbaines à Kinshasa est de faire une représentation plus ou moins
réaliste de l'environnement spatial
des décharges urbaines en se basant sur des données
primitives

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géométriques : points, des vecteurs (arcs), des
polygones ou des maillages (raster). Le domaine d'appartenance de ces types de
systèmes d'information est celui des sciences de l'information
géographique (Jimmy Wales : encyclopédie Wikipédia).
Dans ce contexte, l'information géographique peut
être définie comme l'ensemble de la description des
décharges urbaines et de leurs positions géographiques dans
l'espace urbain de Kinshasa.
L'usage accru de ces techniques et méthodes dans
l'aménagement durable de la ville et pour le suivi, la gestion et
protection de la biodiversité a été permis par
l'avancée de l'informatique. Cette évolution des applications a
permis de nouvelles approches scientifiques transdisciplinaires et
collaboratives.
II.2.7. La modélisation
La notion de Modélisation s'applique à toute
représentation ou transcription abstraite d'une réalité
concrète, quelle que soit la forme, physique ou abstraite, ou le langage
utilisé (littéral, graphique ou mathématique).
La modélisation a pour finalité :
- Donner une représentation simplifiée et
schématique d'un système réel en ne retenant que les
éléments et les interactions les plus significatifs
(modèle cognitif).
- Fournir au décideur des schémas qui lui
permettent de prendre rapidement une décision en présence soit
d'une information trop abondante et donc difficilement maîtrisable, soit
au contraire d'une information lacunaire ou incertaine (modèle
décisionnel). Ceci va servir d'outil aux décideurs de prendre des
décisions en matière de gestion des décharges urbaines
pour un aménagement durable de Kinshasa ;
- Permettre, à partir de la connaissance de
l'état présent et passé, de déduire son
comportement futur (modèle prévisionnel) ; dans le cas
d'espèces, prendre en compte l'état actuel de l'environnement
urbain en matières de gestion des décharges, et voir ce qui avait
été fait dans le passé en matière de cette gestion
pour enfin proposer un plan qui tiendrait compte d'un aménagement
durable en matière vde gestion des décharges urbaines.
Quatre étapes ont servi pour arriver à la
modélisation dans ce travail :
[tape 1 : définir le projet et fixer les objectifs ;
[tape 2 : faire l'analyse spatiale des variables
[tape 3 : cadre institutionnel et subdivision de la ville en
zones fédérales
[tape 4 : utiliser le modèle
Délimiter le sujet
Fixer
les objectifs
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
Cadre institutionnel
?
Choix des variables
Autocorrélation spatiale des variables
Examen des contraintes
Etude des comportements
Concentration spatiale des variables
Cadre juridique

Etape 1

Etape 2

Etape 4
Etape 3
Utilisation du modèle

60
Figure 7 : les étapes de la
modélisation
II.3. LA PRESENTATION DES DONNEES
II.3.1. Le choix des variables et leur justification
Plusieurs variables ont été retenues pour la
réalisation de cette étude, mais il s'est avéré que
les unes n'étaient pas très pertinentes pour l'étude,
tandis que vingt ont eu une attention particulière et ont
été regroupées en quarte classes : le premier groupe des
variables concerne les types des déchets rencontrées dans les
décharges urbaines de Kinshasa, le deuxième groupe concerne les
variables sur l'état de la pollution de l'environnement et les nuisances
et le troisième groupe met ensemble les variable sur le mode
d'évacuation et la destination finale des déchets.
1. Les restes alimentaires (X1)
Les déchets alimentaires ont été retenus
dans cette étude par le fait que ce sont eux qui remplissent beaucoup de
décharges de la ville de Kinshasa, ces déchets de cuisine et de
jardins continuent à remplir la moitié des poubelles dans la
ville de Kinshasa. Alors, on peut aller plus loin en recyclant aussi les
biodéchets qui se transforment facilement en compost, pour amender les
jardins et espaces verts communs.

61
2.Les matières plastiques (X2)
Les déchets plastiques occupent la deuxième
place dans toutes les décharges de la capitale de la République
Démocratique du Congo. Par-là, il faut s ignaler
l'omniprésence de ces déchets dans toutes les décharges de
Kinshasa. La composition de ces déchets est d'une importance capitale
dans les décharges et le long des artères de la ville ; il est
important alors de connaître le volume de ces déchets pouvant
aider à la suite au recyclage de ceux - ci pour les usines de plastiques
qui seront utilisés comme matières premières. Les produits
qui en découlent mentionnent la nature de la matière plastique et
sa densité. Toutefois, la famille des plastiques est très grande,
avec environ 200 types de plastique, chacun ayant sa spécificité
et donc un mode de recyclage différent.
Tous les autres plastiques (barquette, pot de yaourt,
jouet...) doivent être jetés avec les ordures
ménagères résiduelles, en attendant une solution
meilleure. L'une des meilleures solutions est donc, en attendant, de diminuer
ces emballages (gros contenants plutôt que des petits et
récupération de ceux-ci pour un autre usage).
3. Les verres (X3)
Les verres comme déchets recyclables sont
sélectionnés dans cette étude pour leur abondance dans les
décharges publiques et non contrôlées de la ville de
Kinshasa. Ils peuvent être utilisés comme matières
premières dans la verrerie.
Les enjeux du recyclage du verre sont grands, et l'utilisation
du calcin (débris de verre broyé destiné à
être réintroduits dans le four de fusion) dans le processus
de fabrication du verre permet de diminuer le volume des déchets et de
valoriser au maximum les déchets ménagers en évitant la
mise en décharge ou l'incinération.
4. Les papiers et cartons (X4)
Les vieux papiers et cartons serviront à fabriquer des
boîtes en carton, des journaux, des cahiers, des blocs-notes, des
enveloppes, des classeurs ou du papier hygiénique. Cela permet
d'économiser des arbres, de l'énergie, de l'eau, des
matières premières et d'utiliser moins de produits chimiques. En
faisant le tri, un ménage sauvegarde trois arbres chaque année!
Ils sont recyclés via les collectes sélectives, les
déchèteries, les points d'apports volontaires.

62

63
Pour les papiers, le tri concerne les journaux, magazines,
publicités, papiers de bureau. Il faudrait bien enlever les
éventuels blisters (films plastiques) autour des magazines et
publicités, les reliures de rapport... Ne pas y jeter les papiers
souillés, les papiers type essuie-tout... Pas contre, inutile de
s'acharner à enlever les petites agrafes.
Pour les cartons, il s'agit des cartonnettes d'emballages
(pack de yaourt, boîte de céréales, paquet de
gâteaux...) vidées de tout contenu (ne pas y laisser
l'éventuelle barquette de gâteau...), voire des gros cartons type
déménagement (parfois acceptés uniquement en
déchèterie). Bien souvent les briques alimentaires (briques de
jus de fruit, de lait...) sont associées aux cartons. Leur recyclage
(les filières sont différentes pour le papier, le carton et les
briques alimentaires) permettra de produire à nouveau du papier, du
carton ou du papier d'hygiène (papier essuie-tout, papier toilette),
mais en y ajoutant tout de même de la matière vierge.
Cette variable est importante dans cette étude
étant donné son importance (15%) dans les poubelles de la ville
de Kinshasa et celle-ci peut aider dans l'industrie du papier comme
matière première.
5. Les matières organiques (X5)
Les matières organiques ont longtemps été
les principaux polluants des milieux aquatiques. Elles proviennent des
déchets domestiques (ordures ménagères,
excréments), agricoles (lisiers) ou industriels (papeterie, tanneries,
abattoirs, laiteries, huileries, sucreries...), lorsque ceux-ci sont
rejetés sans traitement préalable. Cette variable a
été retenue dans ce travail pour son importance et sa
présence dans toutes les décharges non contrôlées de
la ville de Kinshasa.
6. Les métaux (X6)
En théorie tous les métaux sont recyclables
facilement et à l'infini : il suffit de les faire fondre puis de les
remodeler. Le problème réside cependant dans la collecte et le
tri des différents métaux, en effet pour obtenir un métal
recyclé de qualité il doit être le plus pur possible, si
l'on fait fondre ensemble différents métaux on risque d'obtenir
un alliage aux propriétés douteuses.
Dans cette étude, il était important de prendre
en considération les déchets métalliques par le fait
qu'ils sont en majorité trop encombrant dans les différentes
décharges de la capitale, non par leur importance en valeur mais par
leur volume. En circulant dans les rues de la ville de Kinshasa, il ya un
phénomène nouveau : dont les pousse pousseurs passent à
travers la ville chercher les différentes épaves, ou soit les
achètent et vont revendre à la sidérurgie qui les
récupère comme matières premières.
7. Les Déchets Techniques en Quantité
Dispersées (DTQD) (X7)
Désigne des déchets dangereux produits et
détenus par les professionnels en trop petites quantités pour
suivre directement la filière habituelle de traitement des
déchets dangereux. Peuvent être définis comme DTQD
lorsqu'ils sont détenus en petites quantités :
· solvants,
· produits chimiques de laboratoire,
· bains photographiques,
· peintures, colles, vernis,
· cartouches de toners pour imprimantes,
· produits phytosanitaires...
Ils sont soumis à la réglementation
générale en matière de déchets dangereux et
relèvent à ce titre des plans d'élimination des
déchets industriels spéciaux. Il s'est avéré que
dans la ville de Kinshasa, ces déchets qui devraient suivre un
traitement exceptionnel, sont mélangé avec d'autres sans avoir
suivi au préalable un traitement quelconque.
8. Les Déchets Industriels Spéciaux (DIS)
(X8)
L'abandon, l'incinération, l'enfouissement ou le rejet
des Déchets Industriels Spéciaux (DIS) doivent être
formellement interdits. Car la collecte, le transport et l'élimination
de ses DIS doivent être confié à des sociétés
spécialisées à cause de leur caractère
spécial comme les hydrocarbures, goudrons, boues, les déchets
minéraux liquides (acides...) ou solides (sables, cendres...).
Les DIS présentent des risques pour la santé et
ils doivent être collectés, transportés, traités,
éliminés ou stockés selon des règles strictes. Ces
règles de traitement sont principalement rappelées par le code de
l'environnement et la loi du 13 juillet 1992 qui confient la
responsabilité de l'élimination des déchets à celui
qui les produit. C'est le principe du «pollueur - payeur». Il est
étonnant qu'à travers les décharges non
contrôlées de Kinshasa, ces déchets ne subissent aucun
traitement et cette loi qui est général est foulée au pied
par la population de Kinshasa.
9. Les Déchets des Equipements Electriques et
Electroniques (DEEE) (X9)
Les déchets d'équipements électriques et
électroniques (DEEE) sont présent dans les décharges
urbaines de Kinshasa bien qu'en petite quantité. Il était
dès lors important de pouvoir prendre en compte ce type de
déchets pouvoir faciliter leur collecte soit par la distribution dans le
cadre du principe « un pour un » c'est-à-dire le distributeur
reprend l'ancien équipement lors de la vente d'un nouvel
équipement ; soit par les collectivités qui peuvent mettre en
place une collecte sélective ; soit encore

64
par les opérateurs du réemploi, lorsque les
équipements peuvent être réutilisés. Cette pratique
est déjà opérationnelle dans la ville province de Kinshasa
où certains prestataires passent à travers les différentes
décharges non contrôlées trier ces déchets pour un
usage futur.
10. Les déblais et gravât (X10)
Ce sont les matériaux de chantier et de
démolition : agglomérés, produits béton,
matériaux terreux, sable, pierres... dans la ville de Kinshasa, ces
déchets sont rencontrés à travers les boulevards et les
grandes artères de la ville, qui sont la conséquence des grands
travaux de réhabilitation des infrastructures de la capital. Il
était de ce fait important de prendre en compte ces déchets pour
en savoir plus sur leur gestion.
11. Les cours d'eau(X11)
Les cours d'eau qui sont les sources les plus sures de
ravitaillement, sont devenus dans la capitale congolaise, les lieux de
prédilection où la population riveraine vient déposer les
déchets de toutes natures. Les cours d'eau sont considérés
comme des décharges non contrôlées par la population qui ne
tient pas compte des risques de contamination. Il est dès lors important
de traiter cette variable dans cette étude pour voir les méfaits
des déchets dans un cours d'eau qui pourraient contaminer un bon nombre
de la population.
12. La place publique(X12)
Beaucoup de places publiques de la ville de Kinshasa, sont
devenues des lieux de dépôt des déchets produits par la
population des quartiers tant résidentiels qu'industriels. Il
était dès lors important de choisir cette variable pour pouvoir
proposer l'évacuation et la délocalisation de ces
décharges non contrôlées vers les décharges
contrôlées.
13. les nuisances(X13)
Il était important lors des enquêtes et des
différents passages d'identifier les éventuelles pollutions qui
proviendraient de la présence des déchets dans les
décharges non contrôlées rencontrées dans la ville
de Kinshasa. Ce qui veut dire que cette variable trouve son importance dans
cette recherche, car on ne peut parler des déchets sans pour autant
étudier les conséquences potentielles qu'ils peuvent avoir sur
l'environnement.

65
14. La Pollution des eaux (X14)
Les eaux de la ville de Kinshasa sont polluées par
toutes les sortes de décharges sauvages qui sont rencontrées dans
la ville. Ceci peut se remarquer par le fait que les décharges sont des
lieux de prédilection des lixiviats qui sont un pollueur des eaux. Il
était alors important de tenir compte de cette variable qui du reste
n'est pas à négliger étant donné que cette eau est
utilisée pour différents usages.
15. Fumées nocives(X15)
Les fumées nocives sont l'une des conséquences
néfastes que présentent les décharges non
contrôlées. Ce qui fait que beaucoup de décharges
émettent une fumée qui pollue l'environnement immédiat et
lointain du site de décharge. Cette variable nous a parut importante
à utiliser dans ce travail pour pouvoir analyser les conséquences
sur la santé de la population et sur l'environnement.
16. Services publics (X16)
Les services publics ont été cités dans
ce travail par le fait que ce sont ces services qui sont habiletés
à gérer d'une manière ou d'une autre les déchets de
l'agglomération ; cela revient à dire que ce sont les services
étatiques comme le PNA qui ont la charge de la gestion des
décharges dans les villes. Il était dès lors important
d'analyser cette variable pour se rendre compte de l'abandon ou de non abandon
des charges attribuées à ces services.
17. ONG (X17)
Les Organisations Non Gouvernementale jouent aussi un
rôle important dans la gestion des déchets et l'assainissement de
la ville (Cas du PAUK). C'est dans ce contexte qu'il a été fait
mention des ONG pour pouvoir déceler leur contribution dans la gestion
des décharges dans la ville de Kinshasa.
18. Incinération (X18)
L'incinération est une mode d'évacuation qui se
fait si celle-ci est bien organisée, car elle crée à son
tour des pollutions graves. Il était temps d'analyser cette variable
dans le cadre de ce travail pour voir comment les

66
décharges peuvent être incinérées
bien que dans la ville de Kinshasa, elle est exécutée à
petite échelle, c'est-à-dire au niveau parcellaire.
19. Aucune destination (X19)
La destination finale à laquelle ces déchets
finissent était important à connaître car la
présence des décharges à travers la ville inquiète
pas mal des personnes, et on se demande s'il n'y avait aucune destination
où ces déchets devraient finir. Raison pour laquelle il avait
été fait mention à aucune destination des décharges
qui a pour conséquence qu'elles sont abandonnées dans tous les
espaces à travers la ville.
20. Décharges non contrôlées
(X20)
Les décharges non contrôlées sont les plus
abondantes dans la ville de Kinshasa ; ce sont des décharges dont les
dépôts se fait d'une manière désordonnée,
très populaires et polluent davantage la ville. On ne pouvait pas
traiter un sujet sur les décharges urbaines sans faire allusion aux
décharges sauvages, car au fait c'est d'elles qu'il s'agit.
Le mode d'évacuation il était important de
savoir comment ces déchets sont évacués. La question qu'on
s'est posé était celle de savoir pourquoi à travers les
rues et voies publiques de Kinshasa les décharges de toutes natures sont
abandonnées à leur triste sort. Il était alors important
de jeter un regard sur certains modes d'évacuation et certaines
organisations qui sont sensées organiser ces services.
II.4. L'ANALYSE MULTIVARIEE DES DONNEES D'ENQUETES
II.4.1. La matrice d'informations géographiques
La matrice d'informations géographique est un tableau
qui représente les données brutes telles qu'elles ont
été récoltées sur le terrain. Celle-ci va aider
à bien les interpréter du point de vue localisation dans l'espace
géographique car elles sont prises dans leur entièreté
comme elles se présentent sur le terrain. Ce qui veut dire que les
données seront disposées selon l'information initiale concernant
une liste des lieux y (i=1, 2, 3...; n)
connus par certain caractères x (j = 1, 2, 3 p).
Cette information peut être transcrite dans un tableau
ayant n x p cases ; chaque ligne contient, pour chaque lieu y (qui est en cas
d'espèces une commune de la ville de Kinshasa) ses différentes
observations pour les p caractères ; chaque colonne par contre, porte
pour chaque caractère xi, les différentes valeurs prises par les
n individus (qui sont les différentes variables ou
caractéristiques des décharges).

67
Mathématiquement, chaque lieu peut être
représenté dans un espace de dimension p, c'est un point
défini par p coordonnées dans Rp.
En géographie, comme on s'intéresse aux formes
d'organisation de l'espace, les individus sont des lieux, et les variables, des
phénomènes qui les caractérisent. Il sera question dans
cette matrice, de présenter les données récoltées
sur le terrain. Ceci revient à dire qu'on ne pouvait se fier aux
analyses empiriques sans pour autant les vérifier statistiquement ou
mathématiquement. (Tableau en annexe)
II.4.2. La matrice d'indices de concentration
La matrice d'indice des concentrations est le résultat
des calculs effectués à partir de la matrice d'informations
géographiques réalisée par le logiciel SPSS. Ces calculs
présentent différentes données analysées sur les
décharges dans la ville de Kinshasa. On s'est
référé au résultat d'analyse de la localisation de
P. HANJOUL et al. (1982) qui ont recouru aux travaux de WEBER entrepris depuis
1971 (Tableau N° 8 en annexe). L'analyse de la matrice d'indice de
concentration a décelé différents indices qui varient de 0
à 10,02. Ceux-ci se répartissent de telle sorte qu'on a:
? Les indices non significatifs, dont la valeur est
inférieure à 1 ;
? Les indices faibles ;
? Les indices moyens ; ? Les indices forts.
CONCLUSION
A travers ces lignes du chapitre deuxième, il a
été fait mention de la méthodologie, des techniques et de
la présentation des données utilisées dans ce travail. Il
est à noter que tout est parti des enquêtes qui ont
été menées à travers la ville, qui ont servi
à répertorier les différentes décharges urbaines.
Ces enquêtes ont été complétées par une
imagerie satellitaire à haute résolution pour compléter
les cartes thématiques utilisées tout au long de ces lignes. Les
méthodes statistiques étaient d'une importance capitale pour
chercher à corréler les variables afin de dégager les
liens d'équifinalité des différentes composantes. Tout
ceci était précédé par une recherche documentaire
avérée qui a aidé à faire une comparaison avec
d'autres chercheurs ayant travaillé sur le thème semblable
ailleurs.

1
PARTIE II : IMPACTS ENVIRONNEMENTAUX DES DECHARGES
URBAINES ET L'ANALYSE SPATIALE DES DONNEES
CHAPITRE III : LA PRESENTATION DES DONNEES SUR LES
DECHARGES URBAINES ET LEUR IMPACT ENVIRONNEMENTAL A KINSHASA
INTRODUCTION
Il sera question dans ce chapitre de cerner les effets
environnementaux potentiels et voir quelles mesures peuvent être prises
pour y remédier. Ceci va pousser de connaitre:
de quelle façon les décharges peuvent influer
sur l'environnement humain et sur l'environnement naturel ;
Comment le choix de l'emplacement, la planification et la
conception peuvent-ils être indispensables sur le plan environnemental
En se penchant sur ces préoccupations, l'initiative est
de maximiser les chances de succès et de viabilité à long
terme pour éviter ainsi des résultats négatifs et des
coûts élevés de remise en état.
III.1. LA PRESENTATION DES VARIABLES A KINSHASA
La plupart des grandes agglomérations urbaines
d'Afrique occidentale et centrale ont été fondées à
l'époque coloniale. Un grand nombre d'entre elles sont des ports
(maritimes, fluviaux ou lacustres) (UNESCO 1998). Ces sites n'avaient pas
été prévus pour permettre l'expansion spatiale
considérable qu'ils ont connue. C'est pourquoi aujourd'hui, le
développement des villes et leur aménagement se heurtent à
un certain nombre de contraintes et de difficultés. La croissance
urbaine spectaculaire qui a entrainé la formation d'environ 120 villes
de plus de 100 000 habitants, dont 15 ou 16 sont désormais «
millionnaires ».
Assurée pendant longtemps pour l'essentiel par un exode
rural massif, l'expansion démographique s'est traduite par une extension
spatiale démesurée et pratiquement incontrôlée,
fruit d'un type d'habitat presque exclusif : la petite maison basse sur une
« parcelle » individuelle de quelques centaines de m2.
Nulle part les pouvoirs publics n'ont été en mesure d'orienter
l'implantation des quartiers nouveaux, ni de les doter d'un équipement
satisfaisant. Les Schémas Directeurs établis a grands frais sont
périmés avant leur achèvement et avant leur approbation
par les autorités, qui n'ont ni la possibilité, ni souvent la
volonté de le faire respecter (UNESCO 1998).

2
III.2. LA CONCENTRATION SPATIALE DES VARIABLES
Carte 2 : La concentration spatiale des restes
alimentaires (X1)

ég Légende
Concentration non significative
Concentration forte
Concentration faible
La concentration spatiale des déchets
biodégradables « les restes alimentaire » présente les
indices de concentration qui varient de 0,718 à 1,153. Ceux-ci se
répartissent de telle manière que les communes de LIMETE,
KISENSO, MATETE, LEMBA, MASINA, NSELE, BUMBU, KINTAMBO, LINGWALA et GOMBE ne
présentent pas de concentration soit les indices inférieurs
à un, les communes de KIMBANSEKE, NGABA, SELEMBAO, KASAVUBU,
BANDALUNGWA, MAKALA, BARUMBU, KINSHASA et NGALIEMA présentent une
concentration faible et les communes de NDJILI, MONT NGAFULA, NGIRI-NGIRI et
KALAMU ont une concentration forte.
Carte 3 : La concentration spatiale des
matières plastiques (X2)

é
Légende
Concentration non significative
Concentration forte
Concentration faible

3
Les indices de concentration de la variable déchets
biodégradables « matière plastiques » varient de 0,853
à 1,138. Les concentrations non significatives sont rencontrées
dans les communes de MATETE, MASINA, SELEMBAO, BUMBU, BANDALUNGWA, MAKALA,
KINTAMBO, LINGWALA, BARUMBU, KINSHASA et NGALIEMA ; les concentrations faibles
sont rencontrées dans les communes de KISENSO, LEMBA, NDJILI,
KIMBANSEKE, NSELE, NGABA, MONT-NGAFULA, NGIRI-NGIRI, KASAVUBU, GOMBE et KALAMU,
celles - ci varient de 1,004 à 1,101 et seule la commune
de LIMETE présente un concentration forte de 1,138.

4
Carte 4 : La concentration spatiale des verres
(X3)

Lég
égende
Concentration non significative
Concentration forte
Concentration faible
Les indices de concentration de la variable «
déchets recyclables » qui sont les verres présentent les
concentrations qui varient de 0,766 à 1,196. Les fortes concentrations
ne sont rencontrées dans aucune communes (NGALIEMA, MONT-NGAFULA,
KINSHASA, LINGWALA, NGIRI NGIRI, KALAMU, MAKALA, KINTAMBO, LIMETE, KISENSO,
MASINA, KIMBANSEKE ET NSELE par contre, les concentrations non significatives
sont rencontrées dans 13 communes soit 56,5%. Ceci peut se justifier par
le fait qu'on ne trouve pas dans les différentes communes de Kinshasa
des fortes concentrations de verres dans les décharges.
Les communes de MATETE LEMBA SELEMBAO BUMBU soit 17,2%
présentent une concentration faible et 6 communes soit 25,8 %
présentent une concentration moyenne qui varie de 1,146 à 1,202 ;
ce sont les communes de GOMBE, BARUMBU, BANDALUNGWA, KASAVUBU, NGABA et NDJILI.
Cet aspect des choses peut se justifier par la présence notamment des
industries brassicoles dans la commune de Barumbu.

5
Carte 5 : La concentration spatiale des papiers et
cartons (X4)

Lég
égende
Concentration non significative
Concentration forte
Concentration faible
Les déchets recyclables « papiers » ont pour
indices de concentration variant de 0,818 à 1,164. Onze communes soit
47,8 présentent les indices de concentration non significatives, ce sont
les communes de MASINA, BUMBU, NGIRI-NGIRI, KASAVUBU, BANDALUNGWA, MAKALA,
KINTAMBO, LINGWALA, KINSHASA, KALAMU et NGALIEMA, six communes soit 25,8 %
présentent les indices de concentration faible c'est-à-dire moins
représentés que les autres, ce sont les communes de MATETE,
KIMBANSEKE, NGABA, SELEMBAO, MONT-NGAFULA et BARUMBU et enfin les communes de
LIMETE KISENSO LEMBA NDJILI et NGOMBE soit 21,5% présentent des indices
moyennes qui varient de 1,107 à 1,164. La présence de l'indice
moyen dans ces communes peut se justifier par la présence de la grande
université je cite l'Université de Kinshasa et la plus populaire
dans la commune de Lemba et certaines papeteries dans les communes de la Gombe
et de Limete.
Carte 6 : La concentration spatiale des
matières organiques (X5)

Lé
égende
Concentration non significative
Concentration forte
Concentration faible

6
Les indices de concentration des matières organique
comme déchets recyclable varient de 0,573 à 1,148. Les
concentrations non significatives sont rencontrées dans 9 communes soit
39,1%. Ceci concerne les communes de KISENSO, MATETE, LEMBA, MASINA, KASAVUBU,
BARUMBU, KINSHASA, GOMBE et NGALIEMA. Les communes de LIMETE, NDJILI,
KIMBANSEKE, NSELE, NGABA, BUMBU, NGIRI-NGIRI, KINTAMBO, LINGWALA et KALAMU soit
43,4% ont un indice de concentration faible et 4 communes soit 17,2%
présentent un indice de concentration moyen ce sont les communes de
SELEMBAO, MONT-NGAFULA, BANDALUNGWA et MAKALA.

7
Carte 7 : La concentration spatiale des métaux
(X6)

Lég
égende
Concentration non significative
Concentration forte
Concentration faible
La lecture de la concentration spatiale des déchets
recyclables, que sont les métaux, présente les indices de
concentration qui varient de 0,378 à 1,143. Douze communes soit 52,1 %
ont une concentration non significative. Ce sont les communes de : LIMETE,
KISENSO, MATETE, LEMBA, KINTAMBO, NGABA, MONT-NGAFULA, NGIRI-NGIRI,
BANDALUNGWA, GOMBE, KALAMU et NGALIEMA.
Les concentrations fables sont rencontrées dans deux
communes urbaines soit 8,6%, ce sont les communes de NSELE et KASAVUBU, tandis
que les concentrations moyennes sont rencontrées dans 9 communes soit
39,1%, ce sont les communes de MASINA, NDJILI, KIMBANSEKE, SELEMBAO, MONT
NGAFULA, MAKALA, LINGUALA, BARUMBU et KINSHASA.
Il faut signaler que la concentration la plus basse (0,378)
est rencontrée dans la commune de NGALIEMA, par contre la commune de
BARUMBU présente un indice de concentration le plus élevé
de la chaine (1,342).

8
Carte 8 : La concentration spatiale des
décharges ultimes « les DTQD » (X7)

Lég
égende
Concentration non significative
Concentration forte
Concentration faible
Les indices de concentration de la variable «
déchets ultimes » « DTQD » présentent les
concentrations qui varient de 0,635 à 1,256. Les concentrations non
significatives sont présente dans les 12 communes soit 52,1% ce sont les
communes de LIMETE, MATETE, MASINA, NGABA, SELEMBAO, MONT-NGAFULA, BUMBU, NGIRI
NGIRI, KASAVUBU, MAKALA, LINGWALA et BARUMBU.
Les concentrations faibles sont rencontrées dans quatre
communes soit 17,2 %, ce sont les communes de la GOMBE, BANDALUNGUA, LINGWALA,
KINSHASA et NDJILI.
Les concentrations moyennes sont rencontrées dans 7
communes 30,1 % sur l'ensemble de la ville, ce sont les communes de NSELE,
KIMBANSEKE, NDJILI, KISENSO, KALAMU, NGALIEMA et KINTAMBO.

9
Carte 9 : La concentration spatiale des
Déchets Industriels Spéciaux » (X8)

Concentration non significative
Concentration faible
Concentration forte
Lég
égende
La lecture de la concentration spatiale des déchets
ultimes qui sont les DID (Déchets Industriels Spéciaux)
présente les indices de concentration qui varient de 0,361 à
1,395. Douze communes soit 52,1 % ont une concentration non significative. Ce
sont les communes de : MASINA, SELEMBAO, MAKALA, BUMBU, KASAVUBU, LINGWALA,
KINSHASA, KINTAMBO, NGABA, MONT-NGAFULA, BANDALUNGWA, GOMBE et KALAMU.
Les concentrations fables sont rencontrées dans trois
communes urbaines soit 12,9 %, ce sont les communes de MATETE, NGALIEMA et
BARUMBU, tandis que les concentrations moyennes sont rencontrées dans 8
communes soit 34,4 %, ce sont les communes de NSELE, NDJILI, KIMBANSEKE,
KISENSO, LEMBA, NGABA, LIMETE et NGIRI NGIRI.

10
Carte 10 : La concentration spatiale des DEEE
(X9)

ég Légende
Concentration non significative
Concentration forte
Concentration faible
Concentration très forte
Les indices de concentration spatiale des déchets
ultimes (DEEE) varient de 0,282 à 2,213. Les concentrations non
significatives sont rencontrées dans 12 communes soit 52,1%. Ceci
concerne les communes de NSELE, KIMBANSEKE, NDJILI, KISENSO, MAKALA, MASINA,
SELEMBAO, LIMETE, KALAMU, KASAVUBU, BANDALUNGWA et MONT-NGAFULA. Les communes
de BARUMBU, KINSHASA, NGIRINGIRI et KINTAMBO soit 17,2% ont un indice de
concentration faible de l'ordre de 1,071 et 5 communes soit 21,5%
présentent un indice de concentration forte, ce sont les communes de
MATETE, LEMBA, NGABA, BUMBU et NGALIEMA.
Il faut signaler que tous les indices de concentration sont
représentés dans cette variable, ils partent de l'indice de
concentration le plus bas qui est de 0,282, retrouvé dans la commune de
LIMETE, à l'indice de concentration très forte rencontré
dans la commune de la GOMBE(2,213).
Carte 11 : La concentration spatiale des
déblais et gravats (X10)

Lé
égende
Concentration non significative
Concentration forte
Concentration faible
Concentration très forte

11
Les déblais et gravats ont pour indices de
concentration variant de 0,246 à 3,011. Quatorze communes soit 60,8%
présentent les indices de concentration non significatifs, ce sont les
communes de MASINA, NSELE, KIMBANSEKE, NDJILI, LIMETE, KALAMU, KASAVUBU, NGIRI
NGIRI, BUMBU, SELEMBAO, BANDALUNGWA, LINGUALA, BARUMBU et NGALIEMA. Trois
communes, soit 12,9 % présentent les indices de concentration faible, ce
sont les communes de MATETE, KISENSO et KINTAMBO. Les communes de LEMBA, NGABA,
MAKALA et MONT-NGAFULA soit 17,2 % présentent des indices de
concentrations forts. Seule la commune de la Gombe pour cette chaine, a un
indice de concentration le plus élevé du maillon avec 3,011. Ceci
trouve une explication probablement par les travaux de réhabilitation et
les grands chantiers de construction rencontrés dans cette partie de la
ville.

12
Carte 12 : La concentration spatiale de pollution des
cours d'eau (X11)

Légende
Concentration non significative
Concentration nulle
Concentration faible
Concentration forte
La lecture de la concentration spatiale de la pollution des
cours d'eau par les décharges présentent les indices de
concentration qui varient de 0 à 3,391. Treize communes soit 56,5 % ont
une concentration nulle. Ce sont les communes de : MASINA, SELEMBAO, MAKALA,
BUMBU, KASAVUBU, NGIRI NGIRI, LINGWALA, KINSHASA, BARUMBU, MONT-NGAFULA,
NDJILI, GOMBE et KISENSO.
Les concentrations non significatives sont rencontrées
dans cinq communes soit 21,5 %, ce sont les communes de LEMBA, KALAMU,
BANDALUNGUA, NGALIEMA et KINTAMBO, une seule commune présente une
concentration forte, c'est la commune de la N'sele.
Par contre les communes de KIMBANSEKE, MATETE, LIMETE et NGABA
soit 17,2% présentent les indices de concentrations forte du maillon.

13
Carte 13 : La concentration spatiale de l'état
pollué des places publiques (X12)

Lé
égende
Concentration non significative
Concentration forte
Concentration faible
La concentration spatiale de l'état pollué des
places publiques présente les indices de concentration qui varient de
0,714 à 1,252. Dix communes soit 43,4 présentent les indices de
concentration non significatifs, ce sont les communes de MASINA, KINSHASA,
NGOMBE, NGABA, LEMBA, KISENSO, MATETE, NDJILI, KALAMU et KIMBANSEKE.
Cinq communes soit 21,5 % présentent les indices de
concentration faibles, il s'agit des communes de NSELE,
LIMETE, BARUMBU, KASAVUBU et NGALIEMA.
Enfin les communes de MONT-NGAFULA, SELEMBAO, MAKAKA, BUMBU,
NGIRI NGIRI, KINTAMBO, BANDALUNGWA et LINGWALA soit 34,4 % présentent
des indices forts, c'est-à-dire que ce sont les communes qui sont
présentent une forte pollution des places publiques.

14
Carte 14 : La concentration spatiale de pollution de
la nappe phréatique par les décharges (X13)

Légende
Concentration non significative
Concentration nulle
Concentration faible
Concentration forte
La lecture des la matrice des indices de concentration et de
la carte montre que la concentration spatiale de la pollution des eaux par les
décharges présente les indices de concentration qui varie de 0
à 5,482.
Les concentrations nulles sont rencontrées dans plus de
la moitié des communes de la ville, soit au total 14 communes qui
représentent 60,8%. Les communes concernées sont celles de
MASINA, NDJILI, MONT-NGAFULA, NGALIEMA, SELEMBAO, BUMBU, MAKALA, NGIRI NGIRI,
KALAMU, KASAVUBU, LINGWALA, KINSHASA, BARUMBU et GOMBE.
Cinq communes soit 21,5 % présentent une concentration
non significative, il s'agit des communes de NSELE, KISENSO, LEMBA, BANDALUNGWA
et KINTAMBO. La commune de KIMBANSEKE a un indice de concentration fort, soit
4,3 % de l'ensemble de ville.

15
Les plus fortes concentrations de pollution des eaux
souterraines par les décharges sont rencontrées dans les communes
de LIMETE, NGABA et MATETE, soit 12,9. Ce ci se justifie par les
présences de la zone industrielle dans la commune de LIMETE.
Carte 15 : La concentration spatiale des nuisances
par les odeurs des décharges (X14)

Lég
égende
Concentration non significative
Concentration forte
Concentration faible
Les nuisances produites par les odeurs produites par les
décharges, lues sur cette carte n°15 montre montrent que trois
types d'indices de concentration peuvent être décelés, et
ceux-ci varient de 0,566 à 1,172.
Les concentrations non significatives sont rencontrées
dans 12 communes soit 52,1 %, les communes concernées sont celles de
NSELE, KIMBANSEKE, MATETE, NGABA, KALAMU, BARUMBU, KINSHASA, LINGWALA, GOMBE,
BANDALUNGWA, KINTAMBO et NGALIEMA.
Huit communes soit 34,4% présentent les indices de
concentration faible. Ce sont les communes de MASINA, KISENSO, LIMETE,
KASAVUBU, NGIRI NGIRI, BUMBU, MAKALA, SELEMBAO et KINTAMBO. Les communes de
NDJILI, LEMBA et MONT-NGAFULA ont des indices de concentration forts.

16
Carte 16 : La concentration spatiale des nuisances
par « les fumées
nocives »(X15)

ég Légende
Concentration non significative
Concentration moyenne
Concentration faible
Concentration forte
La lecture de la carte sur la concentration spatiale des
nuisances par les fumées nocives présente une forte concentration
dans la commune de MASINA avec un indice de concentration de 1,524. La commune
de NGALIEMA vient en deuxième position avec un indice de concentration
moyen.
Treize communes soit 56,5% ont des indices de concentration
faibles, ce sont les communes de GOMBE, BARUMBU, KINSHASA, LINGWALA,
BANDALUNGWA, KINTAMBO, KASAVUBU, NGIRI NGIRI, KALAMU, BUMBU, MAKALA, SELEMBAO
et MONT-NGAFULA.
Les communes de NSELE, KIMBANSEKE, NDJILI, KISENSO, MATETE,
LEMBA, NGABA et LIMETE soit 34,4% sont celles qui ont les indices de
concentration non significatifs.

17
Carte 17 : La concentration spatiale de
l'évacuation des décharges par « les services publics
»(X16)

Légende
Concentration non significative
Concentration nulle
Concentration faible
Concentration forte
La concentration spatiale de l'évacuation des
décharges urbaines par les services publics présente les indices
qui varient de 0 à 7,345. Cette variable est la moins
représentative par le fait que dans beaucoup de communes
enquêtées, il n'ya pas de services publics qui gèrent les
déchets.
C'est ce qui justifie la présence des 12 communes qui
ont des concentrations nulles. Il s'agit des communes de NGALIEMA,
MONT-NGAFULA, BANDALUNGWA, KASAVUBU, NGIRI NGIRI, KALAMU, LIMETE, MASINA,
BUMBU, MAKALA, NGABA, SELEMBAO, LEMBA, MATETE, KISENSO, NDJILI et KIMBANSEKE.
La commune de NSELE présente une concentration faible de l'ordre de
1,801. Trois communes KINTAMBO, KINSHASA et BARUMBU soit 13% présentent
une concentration faible. Les fortes concentrations d'évacuation des
décharges par les services publics sont rencontrées dans les
communes de GOMBE et LINGWALA. Soit 8,6%. Cela peut s'expliquer par le fait que
ce sont des communes ou on trouve les sièges des institutions.

18
Carte 18 : La concentration spatiale de
l'évacuation des décharges par « les
ONG »(X17)

Légende
Concentration non significative
Concentration nulle
Concentration faible
Concentration forte
La lecture de la carte ci-dessus présente quatre
indices de concentration en ce qui concerne l'évacuation des
décharges urbaines par les ONG. Les indices de concentration varient de
0 à 10,02. C'est cette variable qui regorge les valeurs les plus
élevées des tous les indices de concentration. Dans la commune de
la GOMBE l'indice est de 10,02. Ceci se justifie par l'omniprésence de
l'ONG PAUK qui s'est chargée de la gestion des décharges urbaines
dans cette commune. Les trois communes LINGWALA, KINSHASA et BARUMBU soit 13%
viennent en deuxième position c'est -à- dire ont un indice forte,
car elles bénéficient aussi des services du PAUK.
Les communes de NGALIEMA, KALAMU et MATETE présentent
une concentration faible, Huit communes ont respectivement un indice de
concentration non significatifs et des indices de concentration nuls, ce sont
les communes de : KINTAMBO, BANDALUNGWA, KASAVUBU, NGIRI NGIRI,

19
BUMBU, SELEMBAO, MONT NGAFULA, MAKALA, NGABA, LEMBA, KISENSO,
NDJILI, KIMBANSEKE, LIMETE, MASINA et NSELE.
Carte 19 : La concentration spatiale de
l'évacuation des décharges par « incinération
»(X18)

Légende
Concentration non significative
Concentration nulle
Concentration faible
Concentration forte
Dans la ville de KINSHASA, les ménages qui
incinèrent les décharges sont rencontrés dans les communes
de KISENSO, BUMBU et LIMETE, soit 13% ont des indices de concentrations fortes
qui varient de 7, 452 à 4,461. Les communes de MASINA, KINSHASA et GOMBE
ont respectivement des indices concentrations faibles de l'ordre de 1,005,
1,143 et 1,299. La commune de MATETE a une concentration moyenne de l'ordre de
2,026.
Neuf communes (NDJILI, KIMBANSEKE, NSELE, NGABA, KASAVUBU,
BANDALUNGWA, KINTAMBO, LINGWALA ET NGALIEMA) et sept autres communes ont
respectivement des concentrations non significatives et faible, il s'agit des
communes de BARUMBU, KALAMU, NGIRI NGIRI , MONT NGAFULA, SELEMBAO, MAKALA et
LEMBA.

20
Carte 20 : La concentration spatiale des
ménages sans mode d'évacuation des décharges
(X19)

Lég
égende
Concentration non significative
Concentration forte
Concentration faible
La concentration spatiale des ménages n'utilisant aucun
mode d'évacuation présente des indices de concentration qui
varient de 0,345 à 1,180. Les concentrations non significatives sont
rencontrées dans les communes de LIMETE, MATETE, LEMBA, NGABA, BUMBU,
NGIRI NGIRI, NGALIEMA, KINTAMBO, LINGWALA, KINSHASA, BARUMBU et GOMBE soit
52,1%. Les concentrations faibles sont rencontrées dans les communes de
KASAVUBU, KALAMU, MAKALA, KISENSO, NDJILI, MASINA, KIMBANSEKE et NSELE. Les
concentrations fortes sont rencontrées dans trois communes soit 13%, ce
sont les communes de MONT-NGAFULA, SELEMBAO et BANDALUNGWA.

21
Carte 21 : La concentration spatiale de la
destination des déchets dans « les décharges non
contrôlées »(X20)

Lég
égende
Concentration non significative
Concentration forte
Concentration faible
La lecture de cette carte n°21 montre que la
concentration spatiale de la destination des déchets dans la ville de
Kinshasa présente les indices de concentration qui varient de 0,133
à 1,376.
Les concentrations non significatives sont rencontrées
dans les communes de GOMBE, BARUMBU, KINSHASA, LINGWALA, BANDALUNGWA, LIMETE,
NGABA, LEMBA et NDJILI. Les communes de MASINA, MATETE, MAKALA, BUMBU, NGIRI
NGIRI, KASAVUBU et KINTAMBO ont des indices de concentration faibles.
Sept communes soit 30,1% présentent des concentrations
fortes, il s'agit des communes de NSELE, KIMBANSEKE, KISENSO, MONT-NGAFULA,
SELEMBAO, NGALIEMA et KALAMU. Ce tableau noir montre l'absence des
décharges contrôlées ou bonne gestion des décharges
urbaines à Kinshasa.

22
III.3. LA MATRICE D'AUTOCORRELATIONS SPATIALES DES
VARIABLES
La matrice d'autocorrélations spatiales (tableau
n°9 en annexe) servira à expliquer la distribution spatiale ou le
déroulement d'un phénomène par celle d'un ou de plusieurs
autres. Le phénomène à expliquer représente les
décharges qui sont dépendantes et les différentes
variables explicatives en ce qui concerne le thème en étude. Ce
qui veut dire que dans les corrélations, il sera question de mesurer le
degré des liaisons qui existe entre variables liées. Selon cette
méthode, toutes les variables sont inter corrélés, et la
matrice d'autocorrélation servira à définir les structures
significatives. La matrice des corrélations est une matrice qui
présente toutes les combinaisons possibles des 20 variables. Les paires
constituent des points de convergences des valeurs.
L'examen du tableau 9 (en annexe) fait apparaître 4
paires fondamentales d'autocorrélation qui sont
caractérisées par le fait que chacune de ses deux variables est
en corrélation plus forte avec l'autre qu'avec toute autre variable. Les
paires constituent des points de convergences des valeurs et leur rôle
premier est de former un ensemble. Les autres variables qui ne forment pas une
paire fondamentale sont rattachées à la paire fondamentale avec
un élément dont sa corrélation est la plus forte de
manière à appartenir à un ensemble (PETER HAGGETT
1973).
Les 4 ensembles décelés dans cette matrice
d'autocorrélation sont les suivants :
? L'ensemble des variables qui se regroupent autours de la
paire fondamentale X5 (Déchets organiques) et X19 aucune destination
finale. A cette paire fondamentale sont rattachées les variables :
X1(restes alimentaires) qui est directement rattachée à la
variable X1, et X20 (Décharge sauvage) rattachée directement
à la variable X19 (aucune destination). Une autre paire fondamentale est
rattachée à la première via la variable X12(place
publique). Cette paire lie les variables X17 (les ONG) et X16(service public) ;
à cette paire est rattachée à travers la variable X12, la
variable X15(fumées nocives). C'est la chaine la plus longue car elle
regroupe en son sein 8 variables soit 40% sur l'ensemble et 2 paires
fondamentales. C'est l'état de
l'environnement.
? Le deuxième ensemble ou chaine se constitue autours
de la paire fondamentale regroupant les variables X2 (plastiques) et
X14(odeurs), à travers elle, quatre variables sont rattachées ;
ce sont les variables X6 (métaux), X3 (verres), X4 (papiers) et X8 (DIS,
Déchets industriels spéciaux). Ce deuxième ensemble est le
second du groupe par le fait qu'il réunit en son sein

23
six variables soit 30 % de l'ensemble et une paire
fondamentale. C'est l'ensemble des nuisances
? Le troisième ensemble est constituée d'une
paire fondamentale reliant les variables X13 (pollution des eaux) et X11 (cours
d'eau) autours de laquelle deux variables sont rattachées, ce sont les
variables X7 (DTQD, déchets Toxiques en Quantité
Dispersées) et X18 (incinération). C'est le troisième
ensemble ou la troisième chaine du fait qu'il met ensemble quatre
variables soit 20% des variables. C'est la
pollution.
? La quatrième chaine et la dernière met en
exergue une paire fondamentale qui relie les variables X9(DEEE,
Déchets d'Equipement Electriques et Electroménagers) et X10
(gravats). Ce sont les déchets inertes.

1
2
Décharges sauvages (X20) Restes alimentaires
(X1)
Destination aucune (X19) Déchets organiques
(X5)
Métaux(X6)
Déchets plastiques (X2)
Verres (X3)
Place publique (X12)
Les ONG (X17)
Papiers (X4)
Odeurs (X14)
Fumées nocives(X15)
Service public (X16)
DIS (X8)
3
4
|
|
DTQD (X7)
|
|
Pollution des eaux (X13)
|
|
Incinération(X18)
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
Cours d'eau (X11)
|
|
|
DEEE (X9)
|
GRAVAT(X10)
|
: Paire fondamentale : Liaison simple
Figure 9 : les chaines d'associations
maximales

24
III.4. L'IMPACT ENVIRONNEMENTAL DES DECHARGES URBAINES
A KINSHASA
L'état de gestion des décharges urbaines
à Kinshasa génère des impacts négatifs directs sur
l'environnement et sur la morphologie urbaine. Ces effets peuvent être
résumés comme suit :
> Pollution de l'atmosphère et dégagement des
odeurs nauséabondes dues notamment aux vapeurs de méthane
provenant des décharges et de brulage des déchets ;
> Pollution chimique et biologique des ressources en eau
qui deviennent un milieu propice à la reproduction des moustiques et de
la vermine, et représente ainsi une menace pour la santé, soit
directement à travers leur consommation, soit indirectement à
travers la consommation de produits agricoles irrigués avec des eaux
polluées ;
> Dégradation de l'esthétique de la ville et
immobilisation des terres productives en raison de la présence de
produits non biodégradables (exemple : sachets en plastique,
déchets de démolition, etc...) ;
> Libre accès, à la décharge, des
animaux notamment le gros bétail, ce qui le conduit à
ingérer des matières solides et toxiques ;
> Le sous sol de la zone de la décharge urbaine peut
indiquer des failles sur ce site par lesquelles les eaux de surface/lixiviat
pourraient s'infiltrer. Les analyses faites dans la décharge de la ville
de Tanger ont montré une contamination des eaux souterraines en
particulier par le cadmium, le plomb et le chrome en provenance de la
décharge (Plan de gestion des Déchets solides ville de Tanger :
Ministère de l'Aménagement du territoire, de l'eau et de
l'environnement et la Coopération technique Allemande (2006) rapport
provisoire;
> Le sol peut également monter une pollution avec
des métaux lourds, surtout avec le nickel, le cadmium, le chrome, le
zinc et le fer. Selon les caractéristiques des polluants, la pollution
des sols est plutôt à la surface (As, Zn), ou au contraire elle
pénètre dans les sols (Cd).
Les impacts et nuisances environnementales concernent surtout
les anciennes décharges non étanches et non
contrôlées.
De très nombreuses décharges industrielles et
urbaines ont été oubliées en zone rouge et lors de la
reconstruction après les guerres mondiales, de nombreuses
décharges ont pu recevoir des gravats mal triés pouvant contenir
des munitions non explosées. Les décharges émettent du
méthane puissant Gaz à effet de serre, et elles peuvent
brûler, voire exploser. Il faut dans ce cadre différencier
décharges compactées, inondées, ou couvertes d'une couche
d'argile et celles qui ne sont pas compactées ; ces dernières, en
raison du taux d'oxygène de l'air qui y circulent permettent une
dégradation aérobie qui ne produit que très peu de
méthane, à la différence des décharges
compactées

25
Entre autres maux, la collecte et l'élimination des
décharges ne sont que dans de rares occasions assurées et
constituent des facteurs aggravants de la dégradation de l'environnement
urbain. Les décharges jonchent les chaussées, obstruent les
caniveaux empêchant l'écoulement des eaux usées ou
pluviales, se consument souvent lentement en provoquant l'émanation de
certains gaz nocifs. Pour la ville de Kinshasa, la gestion des décharges
souffre de multiples contraintes comme :
+ le manque de données fiables sur les flux produits ;
+ le relief accidenté de certains quartiers
périphériques qui accueillent une population démunie ;
+ l'insuffisance de voirie limitant la circulation automobile
;
+ l'allongement des distances en raison de l'extension des
quartiers ;
+ le recouvrement partiel de la taxe ou de la redevance de
collecte, insuffisante pour assurer les coûts de fonctionnement ;
+ l'insuffisance, voire la suspension, des subventions de l'Etat
;
+ l'absence de schéma local de gestion de
l'environnement urbain ; + la multiplication des acteurs de la collecte (ONG,
PME, services
techniques) sans coordination, ce qui complique la mise en
place
d'objectifs précis ;
+ l'absence d'une réglementation locale et de textes
juridiques.
La mauvaise gestion des décharges urbaines dans la
ville province de Kinshasa peuvent entrainer une dégradation des
écosystèmes et du sol (p. ex. érosion, compaction,
changements dans le drainage, etc.). La dégradation du sol est
particulièrement problématique lorsque les sols sont fins ou
faibles ou ont des cycles de drainage et de fertilité complexes. Les
pluies torrentielles et les pentes abruptes posent également
problème. Tout ceci conduits aux diverses inondations qui sont
rencontrées lorsqu'il ya des pluies qui s'abattent dans la capitale
entrainant une défiguration du relief et de la morphologie de la
ville.
Dégradation de l'esthétique de la ville et
immobilisation des terres
productives en raison de la présence de produits non
biodégradables (exemple : sachets en plastique, déchets de
démolition, etc.
Dans la ville de Kinshasa, l'élimination des
déchets se limite à la collecte primaire assurée par des
associations, des ONG ou des PME. La collecte secondaire, souvent sous la
responsabilité des services techniques du PNA, est mal assurée
par manque de matériels roulants adaptés opérationnels. Le
site de regroupement à la périphérie de quartiers est
alors l'exutoire final qui, compte tenu de l'extension de la ville, se retrouve
au milieu de nouvelles zones d'habitation.
Les activités des décharges urbaines peuvent
influer sur l'environnement humain et naturel par le fait que :

26
? Des conflits ayant trait à l'utilisation des terres,
aux activités et aux infrastructures actuelles ou prévues (tant
« légales » qu'« illégales ») peuvent
survenir ;
? Des nuisances (p. ex. bruit, mauvaises odeurs,
poussières en suspension, trafic), des risques pour la santé
(transmission de maladies) et des risques d'accidents peuvent découler
de l'initiative ;
? Une dégradation du sol (p. ex. stabilité,
structure, caractéristiques de drainage, etc.) et l'érosion
peuvent survenir ;
? Une dégradation des écosystèmes et des
habitats peut se produire, surtout si le sol est dénudé ou si on
enlève la végétation.
? La qualité de l'eau (tant de surface que souterraine)
peut diminuer et la santé des écosystèmes aquatiques peut
s'en trouver dégradée en raison d'une sédimentation
accrue, de l'eutrophisation et du ruissellement possible des déchets.
CONCLUSION
Il a été question dans ce chapitre de
présenter les données sur les décharges urbaines à
Kinshasa et leur impact environnemental, L'analyse faite montre qu'à
Kinshasa au vu d'un grand nombre de scénarii de gestion des
décharges et sans vouloir être exhaustif est la conséquence
d'une gestion chaotique de la filière d'élimination des
décharges qui fait rarement appel au secteur privé ; absence de
schéma directeur national et de schéma local qui permettent de
projeter sur le moyen et le long terme ; un financement insuffisant et non
planifié ; une réglementation insuffisante et inappliquée
; une incertitude quant à l'évaluation des impacts
environnementaux évités ou générés.
Visiblement, les responsables ne font pas la part des choses,
concernant la gestion de décharges urbaines, notamment industrielles et
hospitalières. Des mesures à l'échelle de la ville doivent
obliger une gestion rigoureuse de ces décharges. Il a été
remarqué à Kinshasa que dans les différentes
décharges urbaines, le tri n'est pas effectué, ce qui fait que
les déchets industriels ne soient pas triés à la source
pour les séparer des produits banals et, des autres plus dangereux. Tous
les déchets aboutissent à la même décharge sauvage,
ce qui compliquerait la réhabilitation pour le volet traitement des
lixiviats.

27
CHAPITRE IV : LE MODELE THEORIQUE ET LA PROPOSITION
D'AMENAGEMENT DURABLE DE KINSHASA
INTRODUCTION
Ce chapitre consistera à proposer, partant des
résultats des enquêtes, le modèle théorique de la
gestion des décharges urbaines à Kinshasa. Ceci partira des
quelques réalités de terrain pour voir comment les appliquer pour
concrétiser le modèle afin de proposer un aménagement
durable de la ville.
IV.1. LE MODELE THEORIQUE DE LA GESTION DES DECHARGES
POUR LA VILLE DE KINSHASA
1. Première étape : définir le projet et
fixer les objectifs, il est question de délimiter le sujet
c'est-à-dire, décrire l'environnement géographique qui
constituerait le cadre de l'étude, ainsi que le contexte. Il faudrait
aussi signaler qu'il est question de fixer les objectifs qui seraient
réalisables dans ce travail.
1. Deuxième étape : faire l'analyse spatiale des
variables, est celle au cours de laquelle, il a été fait le choix
des différents éléments qui constitueraient la base de la
matrice d'informations géographiques. Après le choix de ces
variables, une sélection est faite pour prendre en compte des variables
qui sont significatives, tout en précisant leurs relations internes et
les relations envers l'environnement géographique de la ville de
Kinshasa. Et enfin déterminer les agencements entre différentes
composantes qui regroupent les variables. Ce qui a fait qu'on répartisse
les décharges selon qu'elles contiennent des déchets industriels,
des déchets ménagers, des déchets des marchés, des
déchets des abattoirs, des déchets inertes et des déchets
hospitaliers.
Ces données vont conduire à la
réalisation de la concentration spatiale
des variables et démonter les différentes
corrélations qui existent entre ces
variables.

Décharges industrielles
Récupération des
matériaux valorisables par les
récupérateurs
Décharges ménagères
Centres de transfert et tri dans les différentes
zones de Kinshasa
Filière de recyclage
Mise en décharges publiques urbaines à
Kinshasa
Décharges des marchés
Décharge des abattoirs
Les matières putrescibles
Les poussières et divers
Les papiers et cartons
Décharges inertes
Les plastiques
Les métaux
Les sachets
Les textiles
Les verres
Décharges hospitalières
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28
Figure 10 : dessin du modèle
2. La troisième étape c'est le cadre
institutionnel et la subdivision de la ville en zones fédérales
elle est celle au cours de laquelle, il est question de déterminer les
différents Ministères qui interviennent dans le domaine de
gestion des décharges. On peut citer :
? Le Ministère de l'Intérieur, car elle assure
la tutelle hiérarchique de l'Hôtel de ville et des communes, leurs
budgets et leurs investissements sont toutes fois soumis au contrôle du
Ministère de l'intérieur. C'est à ce niveau qu'il sera
proposé de subdiviser la ville en trois zones fédérales de
gestion des décharges.
? Le Ministère de la santé, elle est
l'autorité compétente pour la gestion des hôpitaux et des
centres des soins sur tout le territoire national ;
? Le Ministère de l'environnement, il va assurer la
coordination, la collecte des données, des études,
l'élaboration des lois, de la réglementation et des normes et
directives ayant trait à l'environnement ;
? Le Ministère de l'Aménagement du territoire et
de l'urbanisme : il gère le territoire et propose la politique de
décentralisation et le cas échéant, le
fédéralisme et l'autonomie des communes.
? Le ministère de l'industrie et du commerce : est
l'autorité de tutelle des activités commerciales et
industrielles, à ce titre, il a un rôle de conseil

29
pour l'élimination des décharges et pour la mise
en place de filière de valorisation ;
IV.1.1. La proposition du plan de gestion des
décharges urbaines à Kinshasa
La proposition du plan particulier de la gestion des
décharges urbaines à Kinshasa doit naturellement passer par les
étapes ci-après :
1. Subdiviser la ville de Kinshasa en trois zones
fédérales délimitées selon leur regroupement
géographique pour assurer au mieux la gestion des différentes
décharges :
y' La zone Est : Composée des communes de : LIMETE,
KISENSO, MATETE, NDJILI, MASINA, KIMBANSEKE, NSELE et MALUKU
y' La zone centre : Constituée des communes de :
KALAMU, NGIRI-NGIRI, BUMBU, MAKALA, NGABA, LEMBA, SELEMBAO et MONT-NGAFULA ;
y' La zone Ouest : Composée des Communes de : GOMBE,
BARUMBU, KINSHASA, LINGWALA, BANDALUNGUA, KASAVUBU, KINTAMBO et NGALIEMA.
2. Proposer les taxes aux communes et habitants de Kinshasa
pour le prélèvement des tels ou tels autres types des
déchets dépendant du volume des déchets à
évacuer ;
3. Proposer les différents modèle et couleurs
des sacs poubelles à utiliser dans chaque zone c'est-à-dire que
les trois zones auront chacune des sacs poubelles couleurs appropriées
qui seront fournis par les sociétés de PLASTICA ;
4. Chaque zone aura une autonomie qui lui sera donnée
par un Décret Ministériel pour la gestion des décharges de
sa circonscription ;
5. Participation de tous les acteurs oeuvrant dans le domaine
de la gestion des décharges.

30
Carte 22 : Proposition de subdiviser la ville en 3
zones fédérales de gestion des décharges

3. La quatrième étape :
utiliser le modèle, enfin, le modèle tel que proposé et
testé, peut être utilisé sur l'ensemble de la ville de
Kinshasa, et prétendre un plan modèle pour la gestion des
décharges urbaines dans l'aménagement durable pour toute ville
qui se veut insalubre et protectrice de l'environnement.
? La conception appropriée pour la
collecte
La fréquence des collectes des déchets dans la
ville de Kinshasa présente les contraintes telles :
Les conditions naturelles et urbanistiques rendent difficile
les opérations de collecte et de nettoiement et imposent des formes de
collecte à main d'oeuvre abondante ou à conteneurisation
stationnaire si l'on veut éviter la conteneurisation de transport
contestée à tous les niveaux.
L'emplacement des caissons dans des zones à forte
densité ou près des voies de circulation témoigne de la
nécessité de changement de ce mode de collecte par les odeurs et
les nuisances multiples que leu présence occasionne à la
population ;
La multiplication des points noirs qui sont
générés par la difficulté de gestion, les
débordements, le manque d'ouvriers, la rapidité de remplissage,
etc.;

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La présence des caissons sans ouvriers pour le
remplissage et l'entretien, la faible sensibilisation de la population et le
retard des multibennes participent pour donner des situations des vraies
décharges sauvages dans les terrains environnant les caissons ;
Absence de nettoiement quotidien.
Toutes ces raisons cis-évoquées, poussent en en
ce qui concerne la collecte des déchets, que l'accent soit mis par
rapport à la fréquence de, ce qui revient à dire que :
> La collecte va partir des domiciles ou le premier tri
serait déjà fait et les déchets entreposés dans les
différents sacs ;
> Il y aura un sac pour les verres, un sac pour les papiers
et cartons et un sac pour les restes alimentaires ;
> Chaque parcelle ou chaque ménage va s'arranger
à placer dehors (sur la rue) les sacs poubelles des types des
déchets qui seront évacués cette journée là
;
> L'évacuation s'effectuera quotidiennement soit
tous les jours impairs ;
> Les vélomoteurs avec les caisses de 2m3
passeront devant chaque parcelle pour récupérer ces
déchets ;
> Ces déchets une fois
récupérés, seront entreposés sur les sites
proposés pour les décharges de transit ;
> Sur ces sites, un tri se fera pour pouvoir séparer
les déchets qui ne seraient pas bien triés au niveau des
différents ménages ;
> Une fois le tri terminé, les camions bennes
passeront pour évacuer ces déchets vers la décharge
finale.

PRODUCTION DES DECHETS
Collecte primaire
Collecte secondaire
SITE DE
REGROUPEMENT
CENTRE DE TRAITEMENT
Ménages Bennes
Marchés Dépotoirs Décharges
controlées
Artisans et commerçants Décharges sauvages
Tri / CET /Compostage
Industries et hôpitaux
incinérateurs
Figure 11 : la conception pour la
collecte

32
IV.1.2. LES ACTEURS
1. La population
Kinshasa est une ville qui déborde d'activités
de différentes sortes et de diverses origines : activités
quotidiennes des ménages et celles liées à l'urbanisation
ainsi qu'à l'industrialisation. A titre d'exemple : Kinshasa, en 2004,
comptait 538 300 unités de production informelles dans les secteurs
marchands telles que le commerce (63,2 %), l'industrie (14,8 %), les services
(12,3 %), les activités agricoles (7,5 %) et la construction (2,2 %)
(Ministère du Plan, 2005). Le secteur informel était donc
dominant avec 70,9% des emplois. Ces 538 300 unités de production
informelles ont créée 692 000 emplois. Et c'est le commerce,
activité produisant beaucoup de déchets, qui occupait la
première place, soit 56,7% des emplois créés par les
entreprises privées informelles (Ministère du Plan, op.cit).
Kinshasa s'est spécialisée dans deux types de commerce : le
formel et l'informel ; tout comme dans l'industrie. Ce secteur informel se
caractérise par une grande précarité des conditions
d'activité. Plus de 50 % d'unités de production informelles ne
disposent pas des locaux spécifiques et 36,2 % exercent leurs
activités à domicile. Le secteur informel est massivement
constitué de micro-unités (Ministère du Plan, op.cit).
Toutes ces activités informelles génèrent
beaucoup de décharges urbaines de différents types qui polluent
l'environnement. Ils sont de différentes sortes : déblais,
gravats, décombres et débris issus des travaux publics et
privés, déchets des établissements artisanaux, industriels
et commerciaux, cadavres d'animaux domestiques, épaves de
véhicules, carcasses d'appareils électroménagers,
déchets d'abattoirs, produits d'élagage, etc. La ville en produit
quotidiennement des tonnes, parfois jetés pêle-mêle à
même les trottoirs. Et, l'autorité urbaine éprouve
d'énormes difficultés pour les évacuer. De tous ces
déchets solides, les ordures ménagères sont les plus
visibles et encombrantes.
La population kinoise gère les décharges
ménagères comme elle l'entend et selon les possibilités
qui lui sont offertes.
Il ya une bonne partie qui évacue les déchets
dans une poubelle parcellaire ; une autre catégorie évacue les
déchets dans un trou creusé dans la parcelle, d'autres
incinèrent carrément les déchets, d'autres les jettent les
déchets sur les places et lieux publics, une autre catégorie
jettent les déchets dans un ravin et enfin une dernière
catégorie s'est abonnée à des ONG chargée de
gérer les déchets et d'assainir le milieu.
Ce la pousse à croire que la population de la ville de
Kinshasa n'a pas une éducation en matière de la gestion des
décharges, surtout qu'elle n'est pas

33
semble -t-il, informé des conséquences
néfastes que peuvent engendrer la mauvaise gestion des
déchets.
2. Les ONG
Les ménages de la ville, pour les uns, se sont
abonnés à certains services privés d'évacuation des
déchets comme KIN BOPETO, qui viennent récupérer les
déchets à domicile pour aller les déposer soit dans un
ravin ou encore dans un cours d'eau, sans pour autant se rendre compte des
conséquences environnementales qui peuvent subvenir.
PAUK, qui est un projet de l'Union Européenne, qui a
pour objectif général la lutte contre la pauvreté des
populations les plus vulnérables de la ville-province de Kinshasa en
améliorant le cadre de vie des habitants des quartiers
particulièrement défavorisés de la capital.
Au travers de sont son objectif spécifique, il vise
à améliorer l'assainissement dans deux bassins versants
(Bitshakutshaku et fleuve Congo) en se concentrant sur le contrôle de
l'évacuation des eaux pluviales et usées, la gestion des
déchets ménagers (collecte primaire, reprise et transfert,
traitement final). Pour ce faire, le PAUK utilise la méthodologie
d'action suivante :
- Eradication des points noirs d'immondices existants ;
- Nettoyage du domaine public pour mettre en état de
salubrité meilleure les espaces publics collectifs ;
- Mise à disposition des collecteurs primaires
institutionnels ou informels de stations de pré-stockage des
déchets collectés ;
Photo 5 : Les travaux dans les sites de transfert du
PAUK

Source : photo Holy (2010)

34
- Transfert des déchets, à partir des stations de
pré-stockage, vers une
décharge provisoire dans un premier temps et
définitive par la suite, mises à la disposition du projet par
l'Hôtel de ville de Kinshasa.
Photo 6 : Les sites d'enfouissement du
PAUK

Source : photo Holy (2010)
On a remarqué que la gestion du site de la
décharge de PAUK est anarchique par la fait les déchets sont
déversés dans des endroits différentes de la
décharge et ne sont ni compactés, ni recouverts par une couche de
terre ou de gravats. Ce qui fait que les déchets contiennent de grosses
cavités (manque de compactage), par lesquelles l'oxygène
pénètre. Cela favorise la prolifération des rongeurs et
des insectes dans la décharge, et augmente les risques d'incendie, ainsi
que la congère des matières légères. La mise en
place des ordures est effectuée par le personnel sans protection, dans
un nuage de poussière et au milieu des odeurs des déchets.
Il faut signaler que la méthodologie de la gestion des
déchets solides appliquée par le PAUK ne suit pas la
procédure normale celle consistant à trier première les
déchets avant de les évacuer. Toutes les catégories de
déchets sont déversées dans la décharge sans aucun
tri en amont, on y trouve mélangé, les ordures
ménagères, déchets industriels, médicaux..., ce qui
se traduit par une multitude de nuisances de divers ordres. Donc PAUK doit
avant l'entreposage des immondices, organisés un service de tri, pour
séparer les déchets qui peuvent être valorisable et ceux
qui ne les sont pas.
LA R.A.T.P.K. (Régie d'Assainissement
et des Travaux Publics de Kinshasa. Est un service technique de l'hôtel
de ville chargé de l'assainissement et de la gestion des
décharges dans la ville de Kinshasa.

35
Malheureusement, ce service a limité ses action juste
au niveau des quelques communes seulement et ces actions ne sont pas vraiment
perceptible. Il faudra pour cela, financer à un niveau que ce soit, ce
service pour le permettre d'assumer ses responsabilités en rendant la
ville plus saine et propre.
3. LES SERVICES PUBLICS
Avant l'ordonnance n°77/022 du 22 février 1977
portant transfert des directions et services du département de l'ECNT,
les activités d'assainissement du milieu étaient encore
dispersées dans plusieurs Ministères du Gouvernement.
Aujourd'hui, la gestion des décharges urbaines est
partiellement organisées et de façon formelle par le Programme
National d'Assainissement (PNA).
En République Démocratique du Congo en
général, et dans la ville province de Kinshasa en particulier,
l'assainissement du milieu est une tache dévolue au Programme National
d'Assainissement (PNA), placé sous la tutelle du Ministère de
l'Environnement, Conservation de la Nature et tourisme. Le PNA fut crée
par arrêté Ministériel n° 014/DENT/CEE/81 de
février 1981 portant organisation du service National d'Assainissement.
Enfin, l'article 191 alinéa 1er, l'ordonnance loi n° 82-006 de la
25/02/1982 portante organisation territoriale, politique et administrative de
la république confirme la responsabilité du Programme de
planifier et de coordonner les activités relatives à la
salubrité publique par le biais du Programme National
d'Assainissement.
Le PNA a pour mission d'améliorer les conditions
physiques du milieu ambiant de l'homme par une gestion rationnelle des
activités d'assainissement en vue de réduire
généralement les taux de mortalité et de morbidité
dus aux maladies liées à l'état d'insalubrité du
milieu.
A ce titre, le service intervient sur le terrain pour
maintenir les meilleures conditions de vie. Le service planifie et coordonne
les interventions relatives à la salubrité publique et celles de
lutte contre toutes les formes de nuisances.
Il faut signaler que la mission du PNA s'inscrit dans la
définition que l'OMS donne sur l'assainissement du milieu : c'est
l'ensemble des techniques visant à améliorer toutes les
conditions qui , dans le milieu physique de la vie de l'homme, sont
susceptibles d'influer directement ou indirectement, de manière
défavorable, sur la santé de ce dernier, c'est-à-dire le
bien être physique, mental et social.

36
D'une manière spécifique, les actions du PNA ont
pour objectifs :
> la lutte anti-vectorielle ;
> le contrôle et l'évacuation des déchets
solides et liquides ;
> le contrôle des conditions de potabilité de
l'eau ;
> le traitement et l'évacuation des excrétas
;
> la prévention et la lutte contre la pollution
> l'hygiène de l'habitat ;
> l'éducation et la sensibilisation de la population
aux problèmes de la
salubrité.
La PNA bénéficie du Gouvernement congolais de
deux catégories de ressources : le budget annexe qui assure son
fonctionnement et la rémunération des agents sous contrats ; en
marge de ces ressources officielles, ce service réalise des recettes
informelles provenant de vidanges de fosses septiques, de la location des bacs,
bennes et pelles mécaniques, ainsi que l'enlèvement des
immondices à domicile.
Les matériels utilisés par le PNA sont de deux
catégories à savoir : les matériels statiques,
matériels de laboratoires et petits matériels d'assainissement
(pelles, brosses dures etc.) ;
les pesticides (insecticides).
Ces matériels sont gérés par le bureau de
l'intendant et le transport coordonné par un chef de bureau.
En 1989, le PNA avait bénéficié d'un don
important du Japon en charroi automobile en vue de lui permettre d'atteindre
ses objectifs. Ce charroi automobile, d'une valeur d'environ 7 500 000$ US,
était constitué de trois pelles chargeuses, 15 camions
porte-bacs, 30 véhicule à compression, 10 basculantes, 6
Land-cruiser, 20 brouettes motorisées (dumpers), 300 chariots de 160
bacs à ordures de 5 m2.
Mais, en ce jour, le service étatique officiel
chargé de la gestion des décharges a failli à sa mission
faute des moyens adéquats pour s'y prendre.
IV.1.3. La prise en considération des us et
coutumes de la population locale vis-à-vis des déchets
Sur un autre plan, les questions culturelles, des habitudes et
les coutumes doivent êtres suffisamment étudiées pour
être prises en compte dans les stratégies d'assainissement et,
pourtant, elles conditionnent les comportements et donc le choix des
équipements et des techniques.

37
Le rôle de la commune n'est pas aujourd'hui bien
clarifié dans le domaine de l'assainissement, souvent la
responsabilité de ce service public est diluée entre l'Etat
(différents ministères), les communes, les sociétés
d'Etat, etc.
Il y a lieu de repositionner les administratifs en fonction
des municipalités et cela peut être bien défini dans le
cadre de la décentralisation en cours en RDC.
Le diagnostic de la situation actuelle révèle
d'importantes actions de sensibilisation qu'il faille menées au travers
la population de la ville de Kinshasa en matière de déchets, et
ceci doit concerner tous les acteurs et intervenants dans ce secteur au profit
du grand public et des agents communaux...
Mais il s'est révélé qu'il ya :
? Manque de communication entre les citoyens et les communes,
d'une part, et entre les communes et industriels, d'autres parts ;
? Insuffisance de la participation de la population dans
l'amélioration de la qualité de la collecte des déchets et
le maintien de la propreté des lieux publics ;
? Absence d'actions de sensibilisation et d'éducation
du public en parallèle avec les campagnes de propreté qui sont
organisées ;
? Manque de programme d'éducation et de sensibilisation
des élèves dans les écoles.
IV.2. PROPOSITION D'AMENAGEMENT
IV.2.1. L'aménagement des sites pour les bacs
La ville de Kinshasa est soumise à certaines
contraintes naturelles du fait qu'elle a en son sein deux sites :
Ville Basse, constituée de la plaine et la ville des
collines constituée d'un relief dominé par les collines. Ces deux
zones soumettent cette ville à des difficultés énormes sur
l'aménagement des sites pour les caissons.
La topographie, l'état de la voirie, la nature du tissu
urbain et ses formes résultant des bidonvilles durcifiées ou
clandestin rendent difficile les opérations d'aménagement des
sites pour les bacs. Tout ceci pousse à considérer tous les
croissements des grandes artères comme étant des sites potentiels
pour les bacs.
IV.2.2. L'aménagement des sites pour les
décharges finales
La ville de Kinshasa étant une mégapole, la
bonne gestion des décharges doit passer nécessairement par
l'aménagement des décharges contrôlées qui est un
moyen de gestion des déchets solides, dont le principe de fonctionnement
est l'enfouissement sanitaire, c'est-à-dire le recouvrement

38
des déchets par une couche de matériaux
après leur compactage et leur séchage éventuel pour en
diminuer le taux d'humidité.
En ce qui concerne Kinshasa, trois sites potentiels
décharges contrôlées finales méritent d'être
retenus vue l'immensité de la ville :
Une première décharge contrôlée
sera installée à Mpasa, dans la commune de la N'sele pour pouvoir
recevoir les déchets provenant des communes de la zone Est. Cette
décharge sera placée à 2 Km de la Nationale n°1 ;
avec une superficie de 50000 m2 soit 500 m de longueur et 100 m de
largeur dont les coordonnées géographiques se présentent
comme suit :
Tableau 3: les coordonnées
géographiques de la décharge de l'Est
Latitude
|
Longitude
|
Altitude
|
04°22'03,6»
|
15°32'13,6»
|
381 m
|
04°22'06,6»
|
15°32'23,6»
|
390 m
|
04°22'02,4»
|
15°32'24,8»
|
390 m
|
04°22'01,7»
|
15°32'13,3»
|
383 m
|
Une deuxième décharge contrôlée
sera installée dans l'entre quartier Cogelos et Tchad dans la commune de
Mont-Ngafula, pour pouvoir recevoir les déchets provenant des communes
de la zone Centre. Cette décharge sera placée à 3Km et
demi de l'Université de Kinshasa; avec une superficie de 30000
m2 soit 300 m de longueur et 100 m de largeur dont les
coordonnées géographiques se présentent comme suit :
Tableau 4 : les coordonnées
géographiques de la décharge du centre
Latitude
|
Longitude
|
Altitude
|
04°27'18,6»
|
15°18'8,46»
|
415 m
|
04°27'26,9»
|
15°18'8,56»
|
431 m
|
04°27'30,9»
|
15°18'8,83»
|
428 m
|
04°27'28,3»
|
15°18'9,19»
|
433 m
|
Une troisième décharge contrôlée
sera installée à Lutendele, dans la commune de Ngaliema pour
pouvoir recevoir les déchets provenant des communes de la zone Ouest.
Cette décharge sera placée à 3Km de la carrière
SAFRICAS; avec une superficie de 60000 m2 soit 400 m de longueur et
200 m de largeur dont les coordonnées géographiques se
présentent comme suit :

39
Tableau 5: les coordonnées
géographiques de la décharge de l'Ouest
Latitude
|
Longitude
|
Altitude
|
04°22'7,09»
|
15°11'04,8»
|
297 m
|
04°22'7,08»
|
15°11'04,9»
|
297 m
|
04°22'6,89»
|
15°11'07,6»
|
296 m
|
04°22'7,09»
|
15°11'05,8»
|
296 m
|
Carte 23 : Proposition des sites potentiels des
décharges finales

IV.2.3. Les principes directeurs de la décharge
Les principes directeurs de mises pour l'emplacement des
décharges finales sont utiles pour éviter des effets
environnementaux négatifs associés au choix de l'emplacement,
à la planification et à la conception. Il s'agit notamment de
faire une proposition des emplacements qui doit:
Tenir compte de la densité de la population, des
caractéristiques de l'occupation et de l'utilisation des terres (p.
ex. la proximité des
résidences), des pratiques actuelles de gestion des décharges
(intégrer les pratiques informelles de valorisation, de
réutilisation, de recyclage et de compostage), des capacités
socioéconomiques et de production technique des collectivités
ainsi que des caractéristiques du

40
sol (p. ex. stabilité, texture, drainage,
perméabilité, etc.), de la proximité des plans d'eau, de
la topographie et des conditions climatiques au moment de choisir le site des
installations de gestion des décharges et de concevoir le système
;
Tenir compte de la nature et de la quantité des
décharges à gérer (par catégorie, comme les
déchets organiques et compostables, les déchets dangereux, les
déchets recyclables, etc.) au moment de concevoir le système de
gestion des décharges et veiller à une collecte, à un
traitement et à une élimination séparés des
déchets dangereux ;
Éviter les zones susceptibles aux désastres ou
aux dangers naturels (p. ex. inondations, pluies torrentielles, fortes
tempêtes, tremblements de terre, glissements de terrain, etc.).
Éviter d'empiéter sur des sites
vulnérables ou d'une importance économique, écologique,
culturelle, archéologique ou historique (p. ex. plans ou cours d'eau,
pentes abruptes, régions boisées, zones côtières,
terres humides, zones de forte biodiversité, habitats d'espèces
en péril, plaines inondables, etc.).
Éviter les changements inacceptables aux modes de vie
et aux réalités culturelles (p. ex. pour les populations
autochtones, des établissements humains non contrôlés et
imprévus, etc.).
Éviter les sites qui accentueraient les
inégalités sociales (p. ex. le choix d'un site
d'élimination ou de valorisation des déchets solides dans des
zones marginales urbaines plus pauvres, sans avoir auparavant consulté
ou impliqué les résidents) ou occasionneraient des
déplacements inacceptables de la population (p. ex. migrations,
expropriations, éviction de locataires ou de squatters en raison de
l'appropriation du site pour les des décharges ou des nuisances
associés à un tel site).
Éviter les sites qui mèneraient à des
utilisations incompatibles des terres et des ressources, à des conflits
sociaux inacceptables, à des conflits de valeurs et à des
conflits touchant les droits de propriété et le régime
foncier ainsi qu'à des changements inacceptables à la
qualité visuelle (esthétique) du paysage et à la valeur
des propriétés avoisinantes (p. ex. interférence avec
d'autres services, résidences, attractions touristiques; en raison des
mauvaises odeurs, du bruit et du trafic; entre les propriétaires des
terres et les locataires ou squatters; etc.).
Prévoir des mesures de conservation et de restauration
environnementales (p. ex. lutte contre l'érosion, plantation d'arbres,
restauration de sites dégradés, création de zones tampons;
promotion de la réduction, de la valorisation, de la
réutilisation, du recyclage et du compostage des déchets;
etc.).
Veiller au respect des politiques, des normes et des lois
locales, nationales et internationales (p. ex. emplacement, conception et
fonctionnement des installations de gestion des décharges ;
déchets dangereux et toxiques; utilisation des terres; zones
protégées; santé et sécurité; qualité
de l'eau, etc.).

41
IV.2.4. L'aménagement des voies d'accès aux
décharges
La bonne gestion des décharges contrôlées
proposées doit passer hic et nunc par l'aménagement des
voies d'accès à celles-ci, pour permettre aux engins transporteur
des déchets d'accéder facilement à la décharge.
En ce qui concerne les trois décharges pour la ville de
Kinshasa,
? L'accessibilité à la décharge de l'Est
est facilité par la Nationale n°1, jusqu'au niveau du quartier
Mpasa dans la commune de N'sele. De la, une route en terre battue d'environs 5
Km conduira jusqu'à la décharge ;
? L'accessibilité à la décharge de
Cogelos est possible soit par la route By pass, soit par la route de Kimwenza,
soit encore par l'avenue de l'Université jusqu'au niveau du plateau des
résidents en passant par l'Université de Kinshasa, de là,
une route en terre battue d'environ 3,5 Km conduit jusqu'à la
décharge ;
? Enfin l'accessibilité à la troisième
décharge passe par l'avenue du fleuve en passant par Binza pompage pour
prendre le terminus au niveau des installations de la SAFRICAS, de là,
une route en terre battue d'environs 3 Km conduit jusqu'à la
décharge.
Il est à cet effet important de signaler que,
l'accessibilité aux sites des décharges est possible ;
néanmoins, il nécessite quelques réaménagements et
réhabilitation des certains tronçons en état de
délabrement avancé.
Carte 24 : Kinshasa : voies d'accès aux
décharges


42
IV.2.5. L'aménagement des zones d'enfouissement
Dans la ville de Kinshasa, le stockage des déchets ne
répond pratiquement jamais aux garanties nécessaires pour
éviter non seulement la pollution des eaux, des sols ou de l'air mais
également pour assurer une gestion efficace du site. Plus souvent
décharges « sauvages » que centre technique, les sites de
stockage ont été implantés sans appréhension
suffisante des problèmes qu'ils pouvaient engendrer.
Par manque d'investissement et, très souvent par
ignorance ou inconscience, l'enfouissement des décharges dans la ville
de Kinshasa se résume à combler un trou ou un bas-fond, et le
tour est joué, quand ce n'est pas simplement les répandre en
pleine campagne le plus loin possible des centres-villes. Le
développement d'outils et l'accumulation de données sont
primordiales pour plusieurs aspects : la caractérisation des conditions
minimales d'implantation d'un site et d'enfouissement des déchets ; le
contrôle des flux gazeux et liquides ; l'exploitation et le suivi du
site. Ces données permettront en outre la réalisation d'un guide
méthodologique pour la réhabilitation des anciens sites et pour
l'installation des nouveaux
En effet dès la conception, les critères
d'installation doivent se décliner en termes de :
+ conditions d'implantation (nature, accessibilité et
capacité du site) ;
+ contrôles des impacts environnementaux
(Etanchéification, gestion des lixiviats et du biogaz, envols des
déchets, couverture...) ;
+ mesures pour l'exploitation et le suivi de l'installation.
Ils doivent prendre en compte également
différents aspects : réglementaire, technologique, humain,
financier et économique.
Le centre d'enfouissement technique, doit être
conçu en tenant compte des aspects définis
précédemment (conditions d'implantation, contrôle des
impacts environnementaux, et mesures de suivi et d'exploitation), il doit
également répondre généralement à trois
stratégies : > le stockage en casier étanche, qui évite
la génération d'effluents liquide et gazeux (modèle1) ;
> le stockage en casier contrôlé, qui permet
de récupérer et traiter ces effluents dans le long terme
(modèle 2) ;
> le stockage en casier non étanche autorisant un
relargage possible des effluents dans l'environnement (modèle 3).

Pesée et contrôle identification
Volume
Tonnage
% déchets interdits
Piézomètres : nombre
Qualité des eaux souterraines : contrôle oui/non
Qualité des eaux de surface : contrôle oui/non
Pollution des sols : contrôle oui/non
Pollution des eaux et des sols
Enfouissement
Alvéole : volume, hauteur Casier : volume Compactage : %,
T/m2 Etanchéification : type Passive, active
Drainage lixiviat : type Drainage biogaz : type Couverture :
type
Autres impacts
-odeurs - bruits
Bilan hydrique : P , ETR, FC%, H%, R
Modèle ; HELP, autre Débit lixiviat : m3/j Stockage
: m3 Traitement : type biologique Physico-chimique
Lixiviat
Récupération : oui/non Flux, modèles
Composition :%CO2, %CH4, autres Traitement : type
Biogaz

43
Figure 12 : La méthodologie d'expertise de
l'enfouissement
IV.3. L'EBAUCHE DU PLAN PARTICULIER D'EVACUATION ET
D'EXPLOITATION DES DECHARGES URBAINES A KINSHASA
La ville peut être considérée comme un
écosystème qui pour vivre, croître et se
régénérer extrait du milieu naturel des ressources et les
rejette dans le même milieu : ses besoins sont énormes compte tenu
de sa croissance exponentielle. Dans une perspective de développement
durable, la ville devra prélever le moins possible et réduire ses
rejets de toute sorte, gazeux, liquides et solides. Pour y parvenir, il est
urgent de créer les conditions d'une éco-gestion des ressources
naturelles, des déchets et des rejets, de l'énergie et de
l'environnement en général, qui repose sur :
? la gestion des espaces naturels et des ressources ;
? la limitation de la consommation d'énergie non
renouvelable et la promotion de nouvelles sources d'énergie renouvelable
(soleil, vent) ;
? la réduction des déchets et leur valorisation
par le recyclage, le réemploi ou la réutilisation ;
? le contrôle des rejets aqueux domestiques et
industriels ;
? la limitation des rejets gazeux.
Par insuffisance de moyens et d'appuis aux équipes
locales, peu de recherches appliquées exhaustives sont
réalisées sur ces questions, même si les besoins sont
évidents : études scientifiques et techniques, bases de

44
données, outils méthodologiques adaptés
pour les choix de filière d'élimination des déchets
solides et d'assainissement des quartiers. Pour la gestion des déchets
solides municipaux, ces outils opérationnels d'aide à la
décision pour le choix de filières d'élimination sont
indispensables pour : l'évaluation du flux et de la composition des
déchets solides ; le paramétrage des systèmes de
traitement des déchets (compostage, incinération) et leurs
expertises ; l'établissement des contraintes minimales d'enfouissement ;
la mesure des impacts environnementaux. Ces outils ont été
élaborés et sont en cours de validation par des études de
terrain.
Pour la gestion des effluents liquides, il est tout autant
nécessaire que les autorités urbaines mettent en place des
schémas d'assainissement des tous les quartiers, lequel schéma va
reposer sur l'évaluation scientifique des systèmes
d'épuration habituellement proposés. Au fur et à mesure
que la ville de Kinshasa se développe et que la population prend de plus
en plus conscience des relations entre la qualité de la vie et celle de
l'environnement, les gestionnaires de ces secteurs sont devenus contraints
à fournir un cadre environnemental meilleur pour les
générations actuelles et futures.
L'objectif ici est de proposer les actions concrètes et
précises, nécessaires pour l'amélioration de la gestion
des décharges urbaines à Kinshasa. Le schéma technique de
la figure 15, montre le cheminement qu'il faudrait envisager et les actions
à faire, avec une analyse critique sur la faisabilité de chaque
action.
Au préalable à ce plan technique, on
suggère un plan d'action orienté vers les aspects
réglementaires, de communication et sensibilisation des producteurs des
déchets, à savoir les citoyens, les industriels et les
hôpitaux.
Les lignes directrices de l'ébauche du plan de gestion
des décharges urbaines à Kinshasa sont les suivantes :
y' améliorer, à court terme, les objectifs de
qualité de gestion des
décharges urbaines pour obtenir des retombées
positives sur le niveau
de vie des populations et de l'environnement de la ville ; y'
maitriser, à cours terme, les couts de gestion des décharges ;
y' se préparer à la promulgation de la loi sur les
décharges (à court
terme) et son applicabilité, à moyen terme ;
y' diminuer la production des déchets ménagers,
industriels et hospitaliers pour réduire les couts de leur gestion ;
y' optimiser les moyens humains et matériels de gestion
des décharges ; y' traitement des décharges dans le respect de la
protection de l'environnement ;
y' professionnalisation des services de gestion des
décharges.

Décharges Spécifique aux
déchets industriels
Centre de traitement CNEDS
Déchets ménagers
spéciaux
Décharges Spéciales
Tri à la source
Décharges Ménagères
Décharges Dangereuses
Décharges Industrielles non valorisables
Centre de transfert/ centre de tri/décharge
publique
Décharges Organiques
Déchets industriels Valorisables
Décharges Hospitalières
Décharges Industrielles
Tri
Tri
Décharges Assimilées
Déchets non organiques
Autoclavage ou enfouissement sanitaire
Décharges Infectieuses

Décharges Valorisables
Déchets non Valorisables
Compost
Compostage
Filières de valorisation
Enfouissement sanitaire

45
Figure 15 : La
chaine de traitement retenue préférentiellement pour la
gestion des décharges urbaines à Kinshasa
Source : proposition personnelle (Holy 2012)

46
CONCLUSION
Les types de « centre de stockage des décharges
» que l'on rencontre dans la ville de Kinshasa, varient au gré de
l'absence de réglementation. On peut citer quelques grands types :
? la décharge non contrôlée, brute, sans
aucun contrôle des déchets entrants, ni de la
récupération des effluents émis ; cette décharge,
abandonnée aux récupérateurs locaux et aux animaux est le
cas le plus fréquent ;
? la décharge contrôlée, un peu plus
organisée, clôturée et semi-exploitée pour la
récupération des recyclables ou du compost mais sans gestion des
effluents et sans contrôle des impacts environnementaux.
Ce qui a fait que cette partie du travail soit consacré
à certaines proposition pour l'installation des sites potentiels pour
les décharges contrôlées ainsi que toutes les
prérogatives leur révolues.
Le modèle théorique proposé va aider,
s'il est mis en pratique, à réglementer la gestion des
décharges urbaines à Kinshasa. Donc, la gestion des
décharges urbaines à Kinshasa doit passer par un système
de tri et de collecte sélectif qui doit s'installer progressivement sur
l'ensemble de la ville et cela doit être accompagné d'un
développement de la conscience environnementale et des filières
de valorisation et de traitement.

47
CONCLUSION GENERALE
Le bilan de la gestion des décharges à Kinshasa
dans l'aménagement de l'espace urbain est loin d'être positif ;
étant donné que les principaux acteurs concernés pour la
prise en charge des décharges se recroquevillent.
Les causes sont connues : en premier lieu, l'exode rural et la
métropolisation de la ville de Kinshasa avec leurs conséquences
dans les domaines de l'habitat, de l'éducation, de la santé et de
l'environnement, et, en deuxième lieu, la mauvaise gouvernance.
Confrontées à des problèmes de planification, de gestion
et de financement, les autorités urbaines n'ont pas pu maîtriser
l'implantation des décharges contrôlées dans le but d'un
aménagement durable.
Ceci est dû au fait à plusieurs
difficultés rencontrées telles que : la présence des
infrastructures urbaines inopérantes (voirie, réseau
téléphonique et électrique, adduction d'eau et
assainissement, collecte de déchets) ; un financement très
irrégulier ou quasi inexistant des dépenses pour la gestion des
décharges urbaines ; des problèmes de fonctionnement et de
maintenance des équipements de base ; des personnels sous
qualifiés ; et, enfin, du manque chronique de données locales.
La ville peut être considérée comme un
écosystème qui, pour vivre, croître et se
régénérer extrait du milieu naturel des ressources et les
rejette dans le même milieu : ses besoins sont énormes compte tenu
de sa croissance exponentielle. Dans une perspective d'aménagement
durable, la ville de Kinshasa devra prélever le moins possible et
réduire ses rejets de déchets. Pour y parvenir, il est urgent de
créer les conditions d'une éco-gestion des décharges et de
l'environnement en général, qui repose sur :
i. la réduction des décharges et leur
valorisation par le recyclage, le réemploi ou la réutilisation
;
ii. la mise en place des structures adéquates de
gestion des décharges en restructurant le réseau routier et la
disponibilisation des matériels indispensables.
Ces outils opérationnels d'aide à la
décision pour le choix de filières d'élimination sont
indispensables pour :
? l'évaluation du flux et de la composition des
décharges urbaines ;
? le paramétrage des systèmes de traitement des
déchets (compostage, incinération) et leurs expertises ;
? l'établissement des contraintes minimales
d'enfouissement ;
? la mesure des impacts environnementaux.
Ces outils ont permis en ce qui concerne la ville de Kinshasa,
de proposer une gestion fédérale des décharges, qui va
reposer sur la subdivision de la ville en trois sites (site de Kinshasa Est, le
site de Kinshasa centra et le site de Kinshasa Ouest) sur lesquels va abriter
les décharges contrôlées ou les centres d'Enfouissement
Technique(CET).

48
Selon la conférence de Rio de Janeiro : « une
gestion écologique
des déchets doit aller au-delà de simple
élimination ou récupération des déchets produits et
chercher à s'attaquer à la cause première du
problème en essayant de changer le mode de production et de
consommation. Cela suppose l'application de gestion intégrée de
cycle de vie des décharges, qui représente une occasion unique de
concilier développement et protection de l'environnement ».
La réduction de la production des déchets doit
être envisagée à la source, en agissant sur le
procédé de fabrication, la distribution des produits et le mode
de consommation.
· Un système de tri et de collecte
sélectif doit être installé dans la ville de Kinshasa
accompagné d'un développement de la conscience environnementale
et de filière de valorisation et de traitement ;
· Le système de collecte doit être
modernisé en équipement spécifique et couvrir tous les
quartiers de la ville. La gestion déléguée des services de
la collecte et de nettoiement des déchets au niveau des communes doit
permettre de capitaliser l'expérience vécue sous d'autres
cieux;
· La ville de Kinshasa doit être dotée des
centres de tri équipés, d'une usine de compostage si
l'étude de faisabilité prouve sa viabilité
économique et technique pour les déchets organiques et d'un
système de traitement des déchets hospitaliers ;
· La gestion des décharges industrielles passera
d'abord par une action de minimisation de ceux-ci à la source ;
· Pour les décharges spéciales, la ville,
en concertation avec les industriels, pourrait prévoir dans les trois
décharges proposées, une zone d'enfouissement à part, les
industriels contribueraient (principe pollueur-payeur) à la mise en
place de cette zone d'enfouissement. Les couts de mise en place de la zone
spécifique aux déchets industriels est à comparer avec le
cout d'élimination dans le futur ;
· L'enfouissement technique ou les décharges
contrôlées doivent être la destination finale des
déchets non valorisables ;
· Les déchets inertes peuvent être
valorisés dans l'amélioration de l'exploitation de la
décharge de PAUK, sa réhabilitation et le recouvrement des
déchets dans les futures décharges contrôlées ;
· Que la gestion des décharges soit
considérée dans les politiques urbaines en rapport avec les
dégâts qu'elle cause, comme une menace collective sur la
santé de la population. Ce la revient à dire que si nous voulons
d'une ville de Kinshasa avec une population en bonne santé, il nous faut
collectivement, montrer plus de bon sens et d'intelligence dans la façon
de traiter les décharges urbaines.

49
L'objectif général et les objectifs
spécifiques assignés à cette étude ont
été
atteints par le fait qu'on a :
- proposé un plan particulier de gestion des
décharges urbaines ;
- identifié1061 décharges dans la ville de
Kinshasa ;
- localisé trois sites potentiels pour les
décharges contrôlés.
De ce qui précède, la bonne
gestion des décharges urbaines peut effectivement conduire à un
aménagement durable de la ville de Kinshasa si et seulement si tous les
acteurs impliqués y prennent conscience. Mais si ceci n'est pas
d'application, la mauvaise gestion des décharges urbaines conduit
à une dégradation de l'esthétique de la ville et
immobilisation des terres productives en raison de la présence de
produits non biodégradables (exemple : sachets en plastique,
déchets de démolition, etc.), une source des diverses pollutions
de la nappe phréatique et de l'atmosphère et une source de
beaucoup de maladies.
Pour ce faire, la sensibilisation autours des actions
définies doit constituer l'une des composantes prioritaires dans tout
programme de ce plan. Cette sensibilisation doit être bien
élaborée, améliorée continuellement et
confiée à des professionnels en la matière, afin que les
décharges soient ancrées dans la conscience collective comme un
vrai problème à responsabilité partagée, et non
comme un produit dont on se débarrasse pour qu'il soit
géré par l'autre maillon de la chaine.
Donc, le manque des structures adéquates de gestion
des décharges dans la ville de Kinshasa serait à la base de la
présence des plusieurs décharges non contrôlées, et
ces décharges peuvent être considérées comme de la
matière première pouvant conduire à un aménagement
durable de la ville.
BIBLIOGRAPHIE
·

50
Antoine BAILLY et Jean Marie HURIOT: ville et croissances ;
éd. Anthropos Paris France 275 pages.
· BEAUJEU-GARNIER, J. et CHABOT, G. : Traité de
géographie urbaine, Paris, A. Collins 1963,493p.
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paysage urbains ; éd. Somogy Paris 2010.
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
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
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
53

54

55
TABLE DES MATIERES
SOMMAIRE Erreur I Signet non
défini.
DEDICACE Erreur ! Signet non
défini.
LIMINAIRE Erreur I Signet non défini.
AVANT PROPOS ET REMERCIEMENTS Erreur I Signet non
défini.
LES SIGLES Erreur I Signet non défini.
1. LE CONTEXTE ET L'INTERET DE L'ETUDE Erreur I Signet
non défini.
2. LA PROBLEMATIQUE DE L'ETUDE SUR KINSHASA Erreur I
Signet non défini.
3. LES OBJECTIFS DE L'ETUDE Erreur I Signet non
défini.
4. LES HYPOTHESES DE RECHERCHE Erreur I Signet non
défini.
5. LES METHODES ET TECHNIQUES DE RECHERCHE Erreur I
Signet non défini.
6. L'OSSATURE DU TRAVAIL Erreur I Signet non
défini. PARTIE I : LES GENERALITES CONCEPTUELLES ET
METHODOLOGIQUES .... Erreur I Signet non
défini.
CHAPITRE I : LES GENERALITES SUR LES DECHARGES URBAINES
Erreur I Signet non défini.
INTRODUCTION Erreur I Signet non
défini.
I.1. LE CONCEPT DE DECHARGE URBAINE ET SA PROBLEMATIQUE EN RDC
.. Erreur I Signet non défini.
I.1.1. LA TYPOLOGIE DES DECHARGES Erreur I
Signet non défini.
? Les déchets dangereux Erreur I Signet
non défini.
? Les catégories de déchets dangereux
Erreur I Signet non défini.
? Les Déchets Inertes Erreur I Signet non
défini.
? Cas particuliers Erreur I Signet non
défini.
I.2. L'EXPLOSION DEMOGEOGRAPHIQUE DANS LA VILLE DE KINSHASA .
Erreur I Signet non défini.
I.2.1. L'explosion démographique à Kinshasa
Erreur I Signet non défini.
I.2.2. L'explosion spatiale à Kinshasa
Erreur I Signet non défini.
I.2.3. La crise urbaine à Kinshasa
Erreur I Signet non défini.
I.3. LA GESTION DES DECHARGES URBAINES Erreur I
Signet non défini.
I.3.1. Historique de la gestion des décharges dans le
monde Erreur I Signet non défini.
I.3.2. Les considérations actuelles sur la gestion
des décharges dans le monde . Erreur I Signet non
défini.
I.3.3. La ville de Kinshasa et la production des
décharges Erreur I Signet non défini.
I.4. LE TRAITEMENT DES DECHETS Erreur I Signet
non défini.
I.4.1. Les décharges contrôlées
Erreur I Signet non défini.
I.4.2. Les décharges non contrôlées
Erreur I Signet non défini.
I.4.3. L'incinération Erreur I Signet non
défini.
I.4.4. L'enfouissement Erreur I Signet non
défini.
I.4.5. La valorisation des déchets Erreur
I Signet non défini.
I.4.6. Le compostage Erreur I Signet non
défini.
1.5. LES TRANSFORMATIONS DES DECHARGES URBAINES
Erreur I Signet non défini.
I.5.1. Le recyclage des déchets Erreur I
Signet non défini.
I.5.2. Le recyclage du verre Erreur I Signet non
défini.
I.5.3. Le recyclage du plastique Erreur ! Signet non
défini.
I.5.4. Le recyclage des déchets végétaux
Erreur ! Signet non défini.
I.5.5. Le recyclage de l'aluminium Erreur ! Signet non
défini.
CONCLUSION Erreur ! Signet non défini.
CHAPITRE II : LA METHODOLOGIE DE LA RECHERCHE ET LA
PRESENTATION DES
DONNEES Erreur ! Signet non
défini.
INTRODUCTION Erreur ! Signet non
défini.
II.1. LES METHODES DE RECHERCHE UTILISEES
Erreur ! Signet non défini.
II.1.1. Les méthodes statistiques Erreur
! Signet non défini.
II.1.2. Les méthodes descriptives Erreur
! Signet non défini.
II.1.3. L'analyse systémique Erreur !
Signet non défini.
II.2. LES TECHNIQUES ET LA COLLECTE DES DONNEES Erreur !
Signet non défini.
II.2.1. l'enquête bibliographique ou l'observation
indirecte Erreur ! Signet non défini.
II.2.2. La recension Erreur ! Signet non
défini.
II.2.3. Les enquêtes et interviews dans le cadre de
l'observation directe .. Erreur ! Signet non
défini.
II.2.4. L'imagerie satellitaire Erreur ! Signet
non défini.
II.2.5. La cartographie thématique
Erreur ! Signet non défini.
II.2.6. L'utilisation du SIG (Map Info) Erreur ! Signet
non défini.
II.2.7. La modélisation Erreur
! Signet non défini.
II.3. LA PRESENTATION DES DONNEES Erreur !
Signet non défini.
II.3.1. Le choix des variables et leur justification
Erreur ! Signet non défini.
II.4. L'ANALYSE MULTIVARIEE DES DONNEES D'ENQUETES
Erreur ! Signet non défini.
II.4.1. La matrice d'informations géographiques
Erreur ! Signet non défini.
II.3.2. La matrice d'indices de concentration
Erreur ! Signet non défini.
CONCLUSION Erreur ! Signet non défini.
PARTIE II : IMPACTS ENVIRONNEMENTAUX DES DECHARGES
URBAINES ET L'ANALYSE
SPATIALE DES DONNEES 1 CHAPITRE III : LA
PRESENTATION DES DONNEES SUR LES DECHARGES URBAINES ET LEUR
IMPACT ENVIRONNEMENTAL A KINSHASA 1
INTRODUCTION 1
III.1. LA PRESENATION DES VARIABLES A KINSHASA 1
III.2. LA CONCENTRATION SPATIALE DES VARIABLES 2
III.3. LA MATRICE D'AUTOCORRELATIONS SPATIALES DES VARIABLES
22
III.4. L'IMPACT ENVIRONNEMENTAL DES DECHARGES URBAINES A KINSHASA
24
CONCLUSION 26
CHAPITRE IV : LE MODELE THEORIQUE ET LA PROPOSITION
D'AMENAGEMENT DURABLE
DE KINSHASA 27
INTRODUCTION 27
IV.1. LE MODELE THEORIQUE DE LA GESTION DES DECHARGES POUR LA
VILLE DE
KINSHASA 27
IV.1.1. La proposition du plan de gestion des
décharges urbaines à Kinshasa 29
? La conception appropriée pour la collecte 30
IV.1.3. La prise en considération des us et coutumes de
la population locale vis-à-vis
des déchets 36
IV.2. PROPOSITION D'AMENAGEMENT 37
IV.2.1. L'aménagement des sites pour les bacs
37
IV.2.2. L'aménagement des sites pour les
décharges finales 37
IV.2.3. Les principes directeurs de la décharge
39
IV.2.5. L'aménagement des voies d'accès aux
décharges 41
IV.2.6. L'aménagement des zones d'enfouissement
42
IV.3. L'EBAUCHE DU PLAN PARTICULIER D'EVACUATION ET
D'EXPLOITATION DES
DECHARGES URBAINES A KINSHASA 43
CONCLUSION 46
CONCLUSION GENERALE 47
BIBLIOGRAPHIE 50
TABLE DES MATIERES 53
ANNEXES 56
PHOTO DES DECHARGES DANS L'ENVIRONNEMENT URBAIN DE KINSHASA
i
LISTE DES CARTES v
LISTE DES PHOTO ET IMAGES vi

56
ANNEXES

Pollution des eaux
Décharges sauvages
Pollution des eaux Fumées nocives
Décharges le long du chemin de fer
Décharges sur le lieu de résidence

i
PHOTO DES DECHARGES DANS L'ENVIRONNEMENT URBAIN DE
KINSHASA

Bouchon sous un pont Décharges sur le lieu de
résidence
Décharges sauvages
Pollution des eaux
Déchets médicaux
Déchets industriels : verres
ii

Remblai de la parcelle marécageuse
Déchets médicaux
Dépôt des déchets par les agents de
l'ONG
Remblai d'un ravin
Remblai d`un ravin
Pollution des eaux par les lixiviats
iii

Déchets industriels : sachets Pollution des
eaux
Décharges le long du chemin de fer Tri sur une
décharge sauvage
Bouchon d'un caniveau par les déchets Transport
des déchets dans un charriot
iv

V
LISTE DES FIGURES
Figure 1 : Le cycle de gestion des déchets solides
municipaux à Kinshasa 23
Figure 2 : La composition des déchets dans les
décharges de Kinshasa 33
Figure 3 : Recyclage des verres 35
Figure 4 : Le recyclage des plastiques 37
Figure 5 : Le recyclage des déchets
végétaux, cartons et papiers 39
Figure 6 : Le recyclage de l'aluminium .40
Figure 7 : Les étapes de la modélisation 51
Figure 8 : Les chaines d'association maximales .81
Figure 9 : Le modèle théorique 86
Figure 10 : La méthodologie d'expertise de
l'enfouissement 101
Figure 11 : La chaine de traitement retenue
préférentiellement pour la gestion
des décharges urbaines à Kinshasa .103
LISTE DES TABLEAUX
Tableau 1 : Evolution de la population de la ville de Kinshasa
14
Tableau 2 : la composition des déchets dans les
décharges de Kinshasa 33
Tableau 3 : les coordonnées géographiques de la
décharges de l'Est 96
Tableau 4 : les coordonnées géographiques de la
décharges du centre .96
Tableau 5 : les coordonnées géographiques de la
décharges de l'Ouest 97
Tableau 6 : la matrice d'Information géographique
vi
Tableau 7 : la matrice d'indices de concentration ix
Tableau 8 : la matrice des corrélations spatiales des
variables x
LISTE DES CARTES
Carte 1 : La répartition géographique des
décharges sauvages 22
Carte 2 : Concentration spatiale des restes alimentaires
..60
Carte 3 : Concentration spatiale des matières
plastiques ....61
Carte 4 : Concentration spatiale des verres .62
Carte 5 : Concentration spatiale des papiers 63
Carte 6 : Concentration spatiale des matières
organiques 64
Carte 7 : Concentration spatiale des métaux 65
Carte 8 : Concentration spatiale des déchets ultimes
« les DTQD »
|
66
|
Carte 9 : Concentration spatiale des déchets ultimes
« les DIS »
|
67
|
Carte 10 : Concentration spatiale des déchets ultimes
« les DEEE »
|
.68
|
Carte 11 : Concentration spatiale des déblais et gravats
|
69
|
Carte 12: Concentration spatiale de la pollution cours d'eau
|
70
|
Carte 13 : Concentration spatiale de l'insalubrité sur les
placespubliques
|
71
|
Carte 14 : Concentration spatiale de la pollution de la nappe .
|
72
|
Carte 15 : Concentration spatiale des nuisances par les odeurs
|
73
|
Carte 16 : Concentration spatiale des nuisances par les
fumées nocives
|
74
|
Carte 17 : Concentration spatiale de l'évacuation des
décharges par
|
|

vi
« les services publics » 75
Carte 18 :Concentration spatiale de l'évacuation des
décharges par « les ONG ».76 Carte 19 : Concentration spatiale
de l'évacuation des décharges
par « incinération » 77
Carte 20 : Concentration spatiale d'aucun mode
d'évacuation 78
Carte 21 : Concentration spatiale de la destination des
déchets dans
« les décharges sauvages » 79
Carte 22 : Proposition de subdiviserla ville en 3 zones
fédérales 88
Carte 23 : Proposition des sites potentiels des décharges
finales 97
Carte 24 : proposition des voies d'accès aux
décharges ..101
LISTE DES PHOTOS
Photo 1 : Les sites des décharges contrôlées
25
Photo 2 : Les décharges non contrôlées .27
Photo 3 : Le site d'enfouissement des déchets 28
Photo 4 : La récupération des verres à
Kinshasa .34
Photo 5 : Les travaux dans les sites de transfert du PAUK 91
Photo 6 : Les sites d'enfouissement du PAUK 92
Tableau 7 : La matrice d'informations
géographiques

i
|
COMMUNES
|
RESTES
ALIMENTAIRES
|
MATIERES
PLASTIQUES
|
VERRES
|
PAPEIRS
|
MATIERES
ORGANIQUES
|
METAUX
|
DTQD
|
DIS
|
DEEE
|
DEBLAIS ET GRAVATS
|
COURS D'EAU
|
PLACE PUBLIQUE
|
POLLUTION DES EAUX
|
ODEURS
|
FUMMEES NOCIVES
|
SERVICE PUBLIC
|
LES ONG
|
INCINERATION
|
AUCUNE
|
DECHARGE SAUVAGE
|
|
|
X1
|
X2
|
X3
|
X4
|
X5
|
X6
|
X7
|
X8
|
X9
|
X10
|
X11
|
X12
|
X13
|
X14
|
X15
|
X16
|
X17
|
X18
|
X19
|
X20
|
1
|
LIMETE
|
23
|
35
|
20
|
33
|
28
|
20
|
24
|
30
|
2
|
4
|
11
|
33
|
13
|
29
|
3
|
5
|
0
|
9
|
19
|
20
|
2
|
KISENSO
|
14
|
18
|
12
|
18
|
12
|
8
|
17
|
15
|
2
|
12
|
0
|
13
|
3
|
15
|
5
|
0
|
0
|
3
|
16
|
18
|
3
|
MATETE
|
38
|
46
|
44
|
49
|
40
|
31
|
40
|
39
|
16
|
35
|
18
|
31
|
14
|
41
|
12
|
2
|
6
|
4
|
42
|
42
|
4
|
LEMBA
|
57
|
85
|
75
|
85
|
64
|
56
|
68
|
68
|
29
|
36
|
13
|
57
|
10
|
82
|
36
|
0
|
2
|
3
|
71
|
46
|
5
|
MASINA
|
63
|
71
|
58
|
70
|
64
|
69
|
63
|
52
|
13
|
23
|
2
|
61
|
2
|
71
|
68
|
0
|
2
|
3
|
70
|
67
|
6
|
NDJILI
|
72
|
80
|
77
|
79
|
68
|
73
|
80
|
80
|
5
|
8
|
7
|
54
|
5
|
76
|
1
|
0
|
1
|
0
|
80
|
44
|
7
|
KIMBANSEKE
|
25
|
28
|
23
|
26
|
25
|
24
|
27
|
27
|
6
|
5
|
10
|
17
|
7
|
24
|
0
|
0
|
0
|
0
|
25
|
26
|
8
|
NSELE
|
26
|
44
|
28
|
42
|
37
|
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· SERVICE PUBLIC
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NDJILI
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NGABA
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BUMBU
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NGIRI NGIRI
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KASAVUBU
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|
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|
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MAKALA
|
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|
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KINTAMBO
|
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|
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|
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|
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|
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|
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0
|
0
|
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LINGWALA
|
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|
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|
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BARUMBU
|
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|
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|
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|
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|
1,075
|
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|
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|
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|
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|
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|
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|
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KINSHASA
|
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|
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|
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|
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|
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|
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|
1,070
|
1,397
|
0
|
0,942
|
0
|
0,926
|
1,261
|
3,876
|
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|
1,143
|
0,911
|
0,644
|
GOMBE
|
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|
1,071
|
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|
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|
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|
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|
1,093
|
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|
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|
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|
0
|
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|
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|
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|
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|
7,345
|
10,02
|
1,299
|
0,345
|
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|
KALAMU
|
1,131
|
1,026
|
0,842
|
0,894
|
1,082
|
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|
1,110
|
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|
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|
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|
1,154
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1,350
|
0
|
1,018
|
0,791
|
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|
1,258
|
NGALIEMA
|
1,049
|
0,963
|
0,864
|
0,870
|
0,824
|
0,378
|
1,255
|
1,061
|
1,392
|
0,450
|
1,276
|
1,070
|
0,750
|
0,946
|
1,796
|
0,659
|
1,000
|
0
|
0,931
|
1,376
|
Tableau 8 : La matrice
d'indices de concentration
X1 X2 X3 X4 X5 X6 X7 X8 X9 X10 X11 X12 X13 X14 X15 X16
X17 X18 X19 X20

3
Tableau 9: La matrice d'autocorrélations spatiales
des variables

4
X1
|
1
|
0,94
|
0,932
|
0,91
|
0,968
|
0,856
|
0,891
|
0,789
|
0,393
|
0,444
|
-0,00
|
0,908
|
-0,13
|
0,946
|
0,528
|
-0,30
|
0,049
|
-0,11
|
0,966
|
0,777
|
X2
|
0,94
|
1
|
0,956
|
0,973
|
0,967
|
0,842
|
0,93
|
0,873
|
0,526
|
0,489
|
0,222
|
0,902
|
0,057
|
0,98
|
0,433
|
-0,34
|
-0,06
|
-0,02
|
0,971
|
0,791
|
X3
|
0,932
|
0,956
|
1
|
0,937
|
0,932
|
0,886
|
0,926
|
0,855
|
0,546
|
0,485
|
0,176
|
0,828
|
0,031
|
0,939
|
0,429
|
-0,32
|
-0,00
|
-0,12
|
0,947
|
0,697
|
X4
|
0,91
|
0,973
|
0,937
|
1
|
0,929
|
0,859
|
0,94
|
0,895
|
0,56
|
0,545
|
0,289
|
0,828
|
0,125
|
0,974
|
0,358
|
-0,27
|
0,009
|
0,043
|
0,946
|
0,754
|
X5
|
0,968
|
0,967
|
0,932
|
0,929
|
1
|
0,838
|
0,883
|
0,777
|
0,466
|
0,469
|
0,09
|
0,949
|
-0,08
|
0,956
|
0,535
|
-0,31
|
-0,03
|
-0,08
|
0,98
|
0,836
|
X6
|
0,856
|
0,842
|
0,886
|
0,859
|
0,838
|
1
|
0,886
|
0,831
|
0,376
|
0,31
|
0,08
|
0,728
|
-0,08
|
0,851
|
0,421
|
-0,17
|
0,083
|
-0,11
|
0,86
|
0,622
|
X7
|
0,891
|
0,93
|
0,926
|
0,94
|
0,883
|
0,886
|
1
|
0,935
|
0,472
|
0,451
|
0,265
|
0,766
|
0,095
|
0,899
|
0,299
|
-0,18
|
0,018
|
-0,07
|
0,917
|
0,672
|
X8
|
0,789
|
0,873
|
0,855
|
0,895
|
0,777
|
0,831
|
0,935
|
1
|
0,43
|
0,355
|
0,4
|
0,64
|
0,236
|
0,842
|
0,08
|
-0,21
|
-0,02
|
-0,01
|
0,814
|
0,529
|
X9
|
0,393
|
0,526
|
0,546
|
0,56
|
0,466
|
0,376
|
0,472
|
0,43
|
1
|
0,651
|
0,241
|
0,426
|
0,114
|
0,534
|
0,422
|
0,057
|
0,241
|
0,047
|
0,439
|
0,34
|
X10
|
0,444
|
0,489
|
0,485
|
0,545
|
0,469
|
0,31
|
0,451
|
0,355
|
0,651
|
1
|
0,306
|
0,394
|
0,279
|
0,499
|
0,399
|
-0,15
|
0,044
|
0,121
|
0,484
|
0,518
|
X11
|
-0,00
|
0,222
|
0,176
|
0,289
|
0,09
|
0,08
|
0,265
|
0,4
|
0,241
|
0,306
|
1
|
-0,08
|
0,9
|
0,138
|
-0,49
|
-0,14
|
-0,21
|
0,192
|
0,123
|
0,122
|
X12
|
0,908
|
0,902
|
0,828
|
0,828
|
0,949
|
0,728
|
0,766
|
0,64
|
0,426
|
0,394
|
-0,08
|
1
|
-0,23
|
0,89
|
0,676
|
-0,24
|
0,005
|
-0,01
|
0,897
|
0,811
|
X13
|
-0,13
|
0,057
|
0,031
|
0,125
|
-0,08
|
-0,08
|
0,095
|
0,236
|
0,114
|
0,279
|
0,9
|
-0,23
|
1
|
-0,01
|
-0,51
|
-0,12
|
-0,24
|
0,332
|
-0,06
|
-0,08
|
X14
|
0,946
|
0,98
|
0,939
|
0,974
|
0,956
|
0,851
|
0,899
|
0,842
|
0,534
|
0,499
|
0,138
|
0,89
|
-0,01
|
1
|
0,467
|
-0,36
|
-0,03
|
0,051
|
0,962
|
0,798
|
X15
|
0,528
|
0,433
|
0,429
|
0,358
|
0,535
|
0,421
|
0,299
|
0,08
|
0,422
|
0,399
|
-0,49
|
0,676
|
-0,51
|
0,467
|
1
|
-0,06
|
0,186
|
-0,06
|
0,466
|
0,536
|
X16
|
-0,30
|
-0,34
|
-0,32
|
-0,27
|
-0,31
|
-0,17
|
-0,18
|
-0,21
|
0,057
|
-0,15
|
-0,14
|
-0,24
|
-0,12
|
-0,36
|
-0,06
|
1
|
0,768
|
-0,05
|
-0,37
|
-0,54
|
X17
|
0,049
|
-0,06
|
-0,00
|
0,009
|
-0,03
|
0,083
|
0,018
|
-0,02
|
0,241
|
0,044
|
-0,21
|
0,005
|
-0,24
|
-0,03
|
0,186
|
0,768
|
1
|
-0,09
|
-0,07
|
-0,31
|
X18
|
-0,11
|
-0,02
|
-0,12
|
0,043
|
-0,08
|
-0,11
|
-0,07
|
-0,01
|
0,047
|
0,121
|
0,192
|
-0,01
|
0,332
|
0,051
|
-0,06
|
-0,05
|
-0,09
|
1
|
-0,13
|
0,006
|
X19
|
0,966
|
0,971
|
0,947
|
0,946
|
0,98
|
0,86
|
0,917
|
0,814
|
0,439
|
0,484
|
0,123
|
0,897
|
-0,06
|
0,962
|
0,466
|
-0,37
|
-0,07
|
-0,13
|
1
|
0,848
|
X20
|
0,777
|
0,791
|
0,697
|
0,754
|
0,836
|
0,622
|
0,672
|
0,529
|
0,34
|
0,518
|
0,122
|
0,811
|
-0,08
|
0,798
|
0,536
|
-0,54
|
-0,31
|
0,006
|
0,848
|
1
|
Source : Calculs des données à partir
du logiciel SPSS
|
|