IV.2. DISCUSSION
Selon Dr LEE Jong-wook, ancien directeur de l'OMS; «
L'eau et l'assainissement sont indispensables à la santé
publique, je dis souvent qu'ils en constituent la base, car lorsqu'on aura
garanti à tout un chacun, quelles que soient ses conditions de vie,
l'accès à une eau salubre et à un assainissement correct,
la lutte contre un grand nombre de maladies aura fait un bond énorme
».
Pour Mr Patrick Achi, Ministre des infrastructures
économiques en Côte d'Ivoire ; « L'eau est source de vie,
dit-on. Malheureusement elle est devenue une denrée rare en Côte
d'Ivoire ou tout le monde n'a pas accès à l'eau potable
».
D'après les normes de l'OMS sur l'eau potable ; une
personne doit utiliser au minimum 20 litres d'eau par jour pour ses besoins.
Mais nous avons trouvé que la REGIDESO en fournit moins. Et par
conséquent la quantité ne suffit pas pour les besoins des
habitants de la ville de Mwene-Ditu, Soit 6,3 litres par personne et par jour
pour l'ensemble de la population de Mwene-Ditu.
Ce chiffre est inferieur à ces normes, ce qui prouve
que pour la moindre population qui a accès à l'eau potable de la
REGIDESO chaque jour, 76% de la population enquêtée est en dessous
de la quantité d'eau à consommer exigée par l'OMS, soit 2
à 17 litres par personne et par jour ; donc 24 % respectent les
normes.

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Par rapport à la population desservie par la REGIDESO
régulièrement, 17% soit 5 quartiers ; et 29% soit 17 quartiers
ont de l'eau potable une à deux fois par semaine ou par mois par manque
d'un deuxième château qui pouvait aussi bien conserver de l'eau et
la desservir. Et pour le reste, 37 quartiers, soit 54% manquent le
réseau de la REGIDESO.
Pour l'eau de boisson, dans les ménages
enquêtés, ceux qui utilisent l'eau potable de la REGIDESO, ont
fait un record de 91%, et 9% boivent l'eau à risque.
Concernant les différents besoins de la cuisine, 58%
des ménages enquêtés utilisent l'eau potable, tandis que
42% utilisent l'eau à risque.
Quand à la protection de l'eau de boisson, 89% des
ménages enquêtés protègent bien leur eau de boisson,
et 11% ne le font pas.
La détermination de l'impact de l'eau consommée
sur les maladies d'origine hydrique, d'après les rapports de la
surveillance épidémiologique de la Zone de Santé de
Mwene-Ditu, en dehors du paludisme, les maladies d'origine hydrique occupent
une place prépondérante :
- Diarrhées : 9079 cas, soit 27% ;
- Fièvre typhoïde : 8624 cas, soit 26% ;
- Amibiase : 7869 cas, soit 23% ;
- Schistosomiase : 432 cas, soit 1,2% ; etc. Et nous ignorons
beaucoup d'autres cas qui `étaient livrés à
l'automédication et au traitement traditionnel.
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