2. Organisation
La REGIDESO est pilotée par un Conseil d'administration
et gérée par un comité de Gestion, présidé
par un Administrateur Directeur Général (ADG). L'entreprise a
connue une réorganisation en 2004 ayant entraîné un
redéploiement des cadres de direction et une redéfinition des
missions et attributions des directions opérationnelles. L'organigramme
général actuel de l'entreprise s'article autour d'une
administration directionnelle générale à laquelle se
rattachent des directions d'Etat-Major, des directions opérationnelles
et des directions provinciales (DP) de qui relèvent les centres
d'exploitations.
Sur le plan opérationnel, la REGIDESO s'organise donc
sur trois niveaux hiérarchiques :
- La direction générale (DG) à Kinshasa
- Les 10 Directions provinciales (DP) et
- Les 94 centres d'Exploitation (« Centres secondaires
»).
![](La-problematique-de-l-approvisionnement-en-eau-et-son-impact-sur-les-maladies-d-origine-hydrique-da15.png)
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3. Centre Secondaire de Mwene-Ditu
Population : Environ 628 219 habitants Borne
fontaines(BF) : 90 (dont 38 actives) Abonnés : 1.721 (dont
141 actifs)
Compteurs : 1.925 (dont 206 actifs)
Effectif : 4 agents et 4 journaliers surveillants. Source
: Direction CS Mwene-Ditu
Le centre de la REGIDESO à Mwene Ditu inauguré
en 1988 est de taille moyenne car desservant potentiellement environ 628.219
personnes. Le centre a connu une situation particulièrement difficile en
Octobre 2006 et février 2007 quand il était en arrêt total.
Il a redémarré timidement entre février et mai 2007 sans
pour autant fonctionner normalement par manque un moment du carburant (gasoil),
d'intrant pour le traitement de l'eau ou des problèmes techniques.
Organisation, ressources humaines, processus internes
Le personnel, au nombre de 5 agents, se compose comme suit :
1 chef de centre à l'Intérim et en même tant
chef d'Usine, 1 chef commercial combinant le comptable et le caissier, 1
Pompiste pour la station de pompage,
1 chef de réseau.
+ 4 journaliers surveillants
Vu les besoins du centre et le nombre des abonnés
potentiels, le centre est évidemment confronté à
l'insuffisance du personnel. Faute de moyens, il est aussi à noter
l'itinéraire professionnel des agents au sein de l'entreprise n'a pas
évolué depuis très longtemps. De plus, le fait que les
quatre soient en sous-effectif signifie qu'il n'y a pas de remplaçants.
Chaque employé est indispensable le privant ainsi de prendre ses
congés. Cette situation n'est pas encourageante en vue d'une motivation
des employés.
Les points forts de cette équipe sont :
Le chef de centre à l'intérim a une excellente
connaissance de tous les problèmes du centre et gère au mieux en
tenant compte des problèmes techniques, d'approvisionnement, et en
cumulant la fonction du chef d'usine de traitement, il donne l'impression de
bien connaître son travail et se distingue par un sens de
responsabilité et de vastes connaissances spéciales.
![](La-problematique-de-l-approvisionnement-en-eau-et-son-impact-sur-les-maladies-d-origine-hydrique-da16.png)
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Les surveillants ont démontré des
facultés en dehors de leur domaine de
compétence et assistent les employés dans le
domaine commercial et recouvrement.
L'agent commercial assure en même temps les fonctions de
comptable et caissier, ce qui est totalement incompatible du point de vue
déontologique.
La distribution d'eau se fait actuellement pendant 3 à
4 heures 2 fois par semaine et de la manière alternative par secteur du
centre grâce à une chambre à vanne permettant
d'arrêter la distribution dans n'importe quelle direction et
d'alimenter par contre une autre. Ainsi le réseau de la
ville est scindé en trois secteurs :
Secteur1 : il couvre les quartiers MAKOTA, Kamanye et Kalonji
pour la commune de Bondoyi et Bukasa pour la commune de Musadi.
Secteur 2 : il dessert uniquement le quartier Tshibangu de la
commune de Bondoyi.
Secteur 3 : il couvre les quartiers Musampi et Musaula
appartenant à la commune de Mwene Ditu.
En plus de celui-ci le château d'eau constitue un point
de vente d'eau de 580m3 et cela pendant une heure. L'eau y est
vendue à 100 FC le bidon de 20 litres, un bassin de 30 litres à
150Fc ou 1m3 coûte 4000Fc.
Dans ces trois secteurs, l'eau est desservie aussi bien aux
particuliers qu'aux bornes fontaines. Le centre de Mwene Ditu est entrain
d'expérimenté 2 modes de la vente de l'eau : la vente à
crédit ou paiement après consommation et la vente au comptant,
c'est-à-dire vente directe ou vente à la prise,
IL ressort de toutes ces pratiques que la vente à
crédit (abonnés au réseau) pose d'énormes
problèmes au niveau du recouvrement alors que le deuxième mode de
vente est plus encourageant même s'il faut encore des
améliorations au niveau
de la saisie des volumes d'eau vendus par l'apport des
appareils de comptage d'eau fiables.
Comme indiqué ci haut, la production est apparemment
supérieure à la livraison. Il devrait y avoir un stock non
signalé et non disponible. Il peut être déduit qu'il s'agit
de la quantité qui reste dans les canalisations qui constituent le
stock.
Faute d'absence d'un service informatique de facturation et du
service commercial, le centre Mwene-Ditu fait traiter ses données et
tirer ses factures à la DP de Mbujimayi. Ce « périple »
demande quatre jours auquel s'ajoutent les frais de transport et de logement de
l'agent commercial. La facturation elle-même est établie dans un
délai d'une semaine après réception des données.
![](La-problematique-de-l-approvisionnement-en-eau-et-son-impact-sur-les-maladies-d-origine-hydrique-da17.png)
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Pour les ZS de la ville de Mwene-Ditu (Makota et Mwene-Ditu),
nous avons consulté le rapport épidémiologique de
morbidité de quelques maladies liées à l'eau.
De ce fait, le recouvrement ne peut se faire qu'après
un délai considérable de 10 à 15 jours après la
consommation. Selon les informations recueillies à Mwene-Ditu, il faut
(au moins) 2 jours de relevé d'index, 2 jours d'analyse des
données prélevées et 7 jours à Mbujimayi.
Il est évident que la transmission des documents du
centre de Mwene-Ditu à la DP, le traitement des factures et la
retransmission constituent une perte de temps qui se répercute sur
l'encaissement (recouvrement) au niveau du centre.
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