UNIVERSITE ABDERRAHMANE MIRA DE
BEJAIA.
FACULTE DES SCIENCES ECONOMIQUES, COMMERCIALES ET DES
SCIENCES DE GESTION
Département des Sciences Commerciales
Mémoire de fin de Cycle
Pour l'obtention du diplôme de Master en Sciences
Commerciales
Option : Finance et Commerce International
Thème
Le Financement et le Risque du Commerce
Extérieur :
Etude comparative entre le crédit documentaire et
la remise documentaire Au niveau de la BNA 356
Réalisé par :
Encadreur : Mme KHEBBACHE Nawel
Mr. HANNACHI Mehdi Mr. HELLAL
Karim
Devant le jury composé de :
Président : Mr. BENNACER Examinateur : Mr. SOUILEH
1ère Promotion 2013
Remerciements
Nous remercions Dieu le tout puissant de nous avoir
accordé la santé et la volonté pour accomplir ce
travail.
Nous remercions également :
? Mme K/-IEBBAC/-IE de nous avoir encadré et
orienté vers la réalisation de ce travail
? Mme BOUROUINA, notre encadreur pour son aide
précieuse et sa disponibilité durant la période de
stage.
? Aux personnels de la DRE pour leur sympathie.
? A tous ceux qui ont contribué de près ou de
loin à la réalisation de ce modeste travail.
Dédicaces
Je dédie ce travail à tous ceux qui sont chers
à mon égard :
? A cette femme courageuse généreuse et
merveilleuse qui est ma mère qui a su par sa tendresse et sa patience me
propulser encore plus loin dans mon parcours, puisse ce travail être la
récompense de tes soutiens moraux et sacrifices. Que dieu te garde et
t'accorde santé et bonheur pour que tu restes la splendeur de ma
vie
? A mon père
? A mes soeurs OUARDA ET SAMIRA
? A mon frère YACINE
? A mon neveu ABDOU
KARIM
Dédicaces
Je dédié ce modeste travail à Mes
très chers parents Mes frères et ma soeur Tous mes
amis Et mon petit neveu YAZIDE Et surtout au souvenir de ma
défunte tante GHANIA Et à ses enfants LAMIA, FARID,
Fayçal
MEHDI
Liste des tableaux
N°
|
Titre
|
Page
|
1
|
Répartition des couts selon l'incoterm
négocié dans le contrat
|
17
|
2
|
La chronologie du crédit documentaire à l'import
|
51
|
3
|
Constitution de la commission de domiciliation du crédit
documentaire
|
96
|
4
|
Comptabilisation des commissions du crédit documentaire
|
100
|
5
|
Constitution de la commission de domiciliation de la remise
documentaire
|
106
|
6
|
Comptabilisation de la commission de transfert de la remise
documentaire
|
108
|
7
|
Comparaison entre le CREDOC et la REMDOC
|
111
|
8
|
Comparaison des commissions entre le REDOC et la REMDOC
|
114
|
9
|
Comparaison des différents intervenants et composants
|
115
|
10
|
Synthèse des résultats comparatifs
|
116
|
Liste des figures
N°
|
Titre
|
Page
|
1
|
Mécanisme de déroulement d'une remise
documentaire
|
41
|
2
|
Mécanisme de déroulement d'un crédit
documentaire
|
50
|
3
|
La réalisation du contre remboursement
|
55
|
4
|
le déroulement d'un crédit fournisseur
|
58
|
5
|
le déroulement d'un crédit acheteur
|
60
|
6
|
Schéma d'une garantie directe
|
78
|
7
|
Schéma d'une garantie indirecte
|
79
|
8
|
Organisation de l'agence BNA 356 Bejaia
|
90
|
9
|
Organisation du service étranger
|
92
|
10
|
Schéma récapitulatif de déroulement du
crédit documentaire
|
102
|
11
|
Schéma récapitulatif de déroulement de la
remise documentaire
|
109
|
Liste d'abréviations
Abbreviation
|
Signification
|
BADR
|
banque algérienne de développement rural.
|
BCB
|
bon de cession bancaire.
|
BNA
|
Banque National d'Algerie.
|
CAGEX
|
compagnie algérienne de garantie des exportations.
|
CCI
|
chambre de commerce international.
|
CREDOC
|
Crédit documentaire.
|
CVIM
|
contrat de vente international de marchandise.
|
D/A
|
document contre acceptation.
|
D/P
|
document contre paiement.
|
D10
|
document douanier pour l'importateur.
|
D3
|
document douanier exemple banque.
|
D6
|
document douanier pour l'exportateur.
|
DA
|
dinar algérien.
|
DLVI
|
duplicata de lettre de voiture international.
|
DMFE
|
direction des mouvements financiers extérieurs.
|
DOD
|
Direction des opérations documentaire.
|
DRE
|
direction réseaux d'exploitation.
|
EUR
|
Europe.
|
FDI
|
fiche de contrôle des importations à délai
normale.
|
FDIP
|
fiche de contrôle des importations à délai
spéciale.
|
Formule 4
|
formule de règlement de la banque centrale.
|
Incoterms
|
international commercial termes.
|
JO
|
journal officiel.
|
LFC
|
lois de finance complémentaire.
|
LTA
|
lettre de transport aérien.
|
LTR
|
lettre de transport routier.
|
NIF
|
numéro d'identification fiscale.
|
PREG
|
provision retenue en garantie.
|
PST
|
primex stell trading.
|
REMDOC
|
remise documentaire.
|
RUU
|
règle et usances uniformes.
|
SARL
|
société à responsabilité
limité
|
SBOF
|
Service back-office étranger.
|
SCM/CD
|
section change manuel et comtes devises.
|
SWIFT
|
society for worldwide inter-bank
|
TTC
|
Tout taxes comprise.
|
USD
|
United States dollars.
|
? SOMMAIRE
Introduction générale 1
Chapitre I: les fondements du commerce
extérieur
Introduction 4
Section 1 : Présentation du commerce international 5
Section 2 : les éléments fondamentaux des
opérations du commerce international 10
Section 3 : La domiciliation bancaire 27
Conclusion 33
Chapitre II: le financement du commerce
extérieur
Introduction 34
Section 1 : Les instruments de paiement 34
Section 2 : le financement des importations 36
Section 3: le financement des exportations 56
Conclusion 63
Chapitre III : les risques et les garanties du commerce
extérieur
Introduction 64
Section 1: les risques liés au financement du commerce
International 65
Section 2 : les risques de non-paiement 69
Section 3 : les garanties bancaire 70
Section 4 : la couverture du risque de change 80
Conclusion 87
Chapitre IV : Etude comparative entre le CREDOC et la
REMDOC
Introduction 88
Section 1 : présentation de l'organisme d'accueil 88
Section 2 : le déroulement d'une opération de
crédit documentaire à l'import 94
Section 3 : Le déroulement d'une opération de
remise documentaire à l'import 104
Section 4 : Résultats comparatifs entre le crédit
documentaire et remise documentaire 110
Recommandations 118
Conclusion 119
Conclusion générale 120
Bibliographie Annexe
Page | 1
? Introduction générale
Le commerce extérieur est né du besoin ressenti
par les hommes de faire des échanges au-delà des
frontières géographiques, linguistiques, raciales ou religieuses
en raison de la diversité dans la répartition des richesses.
C'est ainsi que Les échanges internationaux se sont développer et
ont pris de l'ampleur jour après jour. Des millions de produits sont
commandés, vendus et acheminés par voie aérienne, maritime
ou terrestre.
Toutefois, cette évolution s'accompagne d'un
accroissement des risques liés aux conditions de financement des
importations à l'encaissement et à la mobilisation des
créances nées des exportations. Ce risque est d'autant plus
important lorsque les parties en présence sont géographiquement
éloignées et que les relations qu'elles ont nouées
comportent une part d'incertitude surtout si l'un ou l'autre des pays souffre
de restrictions douanières ou monétaires.
Pour parier à ces risques et établir une
sécurité des transactions, divers moyens de paiement
internationaux ont été mis en place. Ainsi, Lors des
négociations commerciales, les modalités financières du
contrat prennent une importance primordiale. Elles concernent, entre autres, la
monnaie de facturation, les délais de règlement, le mode de
paiement (la forme matérielle sous laquelle le paiement sera
effectué), les techniques de paiement ou procédures de
recouvrement dont certaines sont spécifiques au commerce international,
telles que les remises documentaires et les crédits documentaires
L'exportateur, s'il est désireux d'obtenir de nouveaux
marchés à l'étranger, a pour souci majeur de se faire
payer de ses clients. Les exportateurs recherchent le mode et la technique de
paiement adéquats, parmi de nombreuses possibilités plus ou moins
complexes et contraignantes, qui n'offrent pas les mêmes
sécurités pour le créancier. Il faut insister sur la
nécessité de concilier les intérêts divergents des
contractants. Les intérêts de l'importateur et de l'exportateur
sont pour partie contradictoires. Le premier souhaite recevoir sa marchandise
au meilleur prix et la payer le plus tard possible, tandis que le second veut
vendre en dégageant un bénéfice et n'expédier la
marchandise qu'après règlement de l'acheteur1.
En raison de certains impératifs commerciaux
(conquête d'un nouveau marché, accroissement de sa part de
marché sur un pays, distribution sélective), l'exportateur ne
dispose pas souvent d'une position de force suffisante, susceptible de lui
permettre d'imposer
1 LEGRAND (G) et MARTINI (H): Gestion des
opérations import-export, édition DUNOD, Paris, 2008,
p.128.
Page | 2
? Introduction générale
ses conditions de paiement. Un mauvais choix peut engendrer
des conséquences financières et commerciales graves pour
l'entreprise exportatrice. Ainsi, une trop grande frilosité
financière risque de faire perdre des marchés, tandis qu'une
attitude laxiste pourra provoquer une perte financière en cas de
défaillance du débiteur. Face à une concurrence
commerciale accrue, l'exportateur se doit de bien connaître les
différents outils dont il dispose, afin d'adapter son choix selon le
pays, voire selon le client. À l'importation, l'acheteur dispose d'une
panoplie d'instruments dont l'utilisation suit les mêmes exigences
qu'à l'exportation.
Pour répondre aux exigences des deux opérateurs,
les banques n'ont pas cessé d'imaginer des techniques de paiement et de
financement, de plus en plus sophistiquées visant à
sécuriser les opérateurs du commerce extérieur et de
proposer des techniques de couverture adaptées à chaque
risque.
Parmi ces techniques, nous distinguons l'encaissement simple
de l'encaissement documentaire. Dans le premier cas, le paiement par l'acheteur
se fait contre marchandise à l'expédition ou après
l'expédition. Dans le second cas, le paiement à vue ou à
échéance se fait contre des documents préalablement
définis qui transitent par les banquiers. Ces derniers peuvent donner un
engagement irrévocable de paiement comme dans le crédit
documentaire.
A partir de ce qu'a été dit, il serait
intéressant de poser La question pivot pour laquelle nous essayerons de
porter un éclairage sur les contraintes nombreuses et parfois complexes
qui entourent la concrétisation des transactions du commerce
extérieur, en apparence très simple. Certes il existe plusieurs
techniques et modalités de paiements et de financements qui pourraient
s'offrir aux opérateurs, mais, comment apprécier les mieux
adaptées et les plus avantageuses pour une activité d'importation
ou d'exportation ?
A partir de cette question centrale d'autres sous questions
peuvent être posées :
· Quels sont les documents et les règles usuels du
commerce extérieur ?
· Quelles sont les techniques de paiement du commerce
international offertes par les banques algériennes ?
· Quels sont les principaux risques auxquels sont
confrontés les opérateurs lors de leur opération
commerciale à l'international ? Comment y faire face ?
· Comment la banque BNA procède-elle à la
réalisation d'une opération d'importation par crédit
documentaire et par remise documentaire ?
Page | 3
? Introduction générale
Pour guider notre travail, nous avons émis les
hypothèses suivantes :
· Le crédit documentaire procure une
sécurité optimale pour l'importateur et l'exportateur.
· Le crédit documentaire est plus coûteux
que la remise documentaire.
· la procédure de la remise documentaire est
moins complexe par rapport au crédit documentaire.
Afin de répondre à notre principale question, et
vérifié aussi nos hypothèses, nous avons consulté
différentes sources d'informations (ouvrages, journaux, internet,
mémoires projet de LFC 2009, 2011,...), et nous avons effectué un
stage pratique au niveau de l'agence BNA 356, dont l'objectif principale est de
comparer entre le crédit documentaire et la remise documentaire.
Pour mener à bien notre travail, nous avons
structuré notre travail en quatre chapitres comme suit :
Dans le premier chapitre : nous aborderons les fondements
relatifs aux opérations du commerce extérieur qui sont
préalables à l'exécution de toute transaction
internationale
Dans le deuxième chapitre : sera consacré
à mettre en évidence les différents modes de financement
du commerce extérieur.
Dans le troisième chapitre : quant à lui portera
sur les principaux risques et garanties liés au commerce
extérieur.
Enfin, dans le quatrième chapitre : qui constitue le
cas pratique, nous allons comparer deux cas pratique, l'un concerne la
réalisation d'une importation par un crédit documentaire, et
l'autre porte sur la réalisation d'une remise documentaire à
l'importation, au niveau de l'agence BNA 356.
? Chapitre I: Les Fondements du Commerce
Extérieur
Introduction
L'évolution des échanges internationaux
s'accompagne d'un accroissement des risques qui sont d'autant plus importants
lorsque les parties concernées sont géographiquement
éloignées.
Afin de se prémunir de ces aléas, connaitre les
éléments fondamentaux des opérations du commerce
international est fondamental. Ceci permettra de limiter les risques et de
faire face aux éventuels conflits. Par ailleurs la maîtrise de ces
éléments permet de mieux mener les négociations des
contrats internationaux.
L'établissement d'un contrat international est une
tâche complexe. Cette complexité tient du fait que les
différences culturelles, juridiques, linguistiques, peuvent influencer
très fortement la négociation, la rendant parfois longue et
difficile. Ainsi, étant donnés les différents
systèmes de droit et de culture des parties, les clauses du contrat
doivent être fortement explicites, de manière à limiter les
interprétations divergentes. Une fois les différentes obligations
des parties définies, il reste à veiller à leur
exécution conforme (respect des délais et des termes convenus)
par l'exploitation des documents commerciaux requis.
Enfin, pour le cas de l'Algérie, qu'il s'agisse
d'importation ou d'exportation, les
contractants doivent maîtriser les notions de
domiciliation qui constitue l'élément fondamental
préalable à toute opération commerciale internationale
(sauf exception limitées par la réglementation
algérienne).
Ce présent chapitre se compose de trois sections. La
première consiste à donner un aperçu sur le commerce
international et l'ensemble des théories d'échanges que nous
estimons utile pour comprendre le contexte dans lequel évolue le monde.
La seconde section abordera les éléments fondamentaux qui
permettent la concrétisation d'une opération du commerce
extérieur. Et enfin la troisième section abordera en
détail la domiciliation bancaire.
? Chapitre I: Les Fondements du Commerce
Extérieur
Page | 4
? Chapitre I: Les Fondements du Commerce
Extérieur
Section 1 : Présentation du commerce
international
Les différences de dotation en ressources naturelles
entre les pays et la répartition géographique inégale de
ces ressources sont deux éléments essentiels pour expliquer le
commerce international.
Le commerce international comprend toutes les
opérations sur le marché mondial. Il est l'organe regroupant les
divers pays du monde engagés dans la production des biens
destinés aux marchés étrangers.
Par ailleurs, le commerce international désigne
l'ensemble des activités commerciales requises pour produire,
expédier et vendre des biens et des services sur la scène
internationale ; terme qui inclut, l'importation et l'exportation de biens et
des services, la concession de licences dans d'autres pays et les
investissements étrangers. En l'occurrence, ce dernier permet à
un pays de consommer plus qu'il ne produit, notamment par ses ressources
propres, ou d'élargir ses débouchés afin d'écouler
sa production
Ce type de commerce existe depuis des siècles, mais il
connaît un essor récent du fait de la mondialisation, dont il est
une composante majeure.
1.1. Le commerce extérieur
Le commerce extérieur désigne l'ensemble des
échanges de biens et services entre un pays et le reste du monde. Les
échanges avec le reste du monde portent sur des marchandises, mais aussi
sur des services et des capitaux.
1.1.1. L'importation
Le terme « importation »
désigne en économie l'ensemble des achats de marchandises
à l'extérieur d'un pays, qu'il s'agisse de biens destinés
à la consommation (biens de consommation) ou de biens destinés
à servir à l'investissement (biens de capital)1.
1.1.2. L'exportation
Le terme « exportation »
désigne en économie l'ensemble des ventes de marchandises
à l'extérieur d'un pays, qu'il s'agisse de biens destinés
à la consommation (biens de consommation) ou de biens destinés
à servir à l'investissement (biens de capital).
1
http://economie.trader-finance.fr/importation/
consulté le 25/05/2013 à 08h44
Page | 5
L'exportation est un moyen crucial pour acquérir des
devises. 1.2. Les théories du commerce international
Les théories du commerce international tentent
d'expliquer la spécialisation des pays dans la production d'une gamme de
biens et services vendus sur le marché national et exportés sur
les marchés étrangers en échange d'une autre gamme de
biens et services importés.
Par ailleurs, un pays se spécialise dans les biens pour
lesquels il possède un avantage, c'est-à-dire dans lequel il est
plus efficace que les autres pays dans la production de ces biens. Les
théories diffèrent essentiellement dans l'explication de
l'origine de cet avantage.
1.2.1. La théorie des avantages absolus d'Adam
Smith (1776)
Adam Smith explique l'échange entre les pays par des
différences des coûts de production, par comparaison des
coûts absolus : un pays importe un bien si sa production nationale est
plus coûteuse que son importation2.
Cherchant à défendre l'idée du
libre-échange, Adam Smith démontre, en 1776, qu'un pays ne doit
pas hésiter à acheter à l'extérieur ce que les
producteurs étrangers peuvent produire à meilleur coût que
les producteurs nationaux. Le pays qui vend un certain produit moins cher
possède ainsi un avantage absolu dans ce produit. Smith indique alors
qu'un pays doit se spécialiser dans la production de ce bien et acheter
le reste de l'étranger.
1.2.2. La théorie des avantages comparatifs de
David Ricardo (1817)
La théorie de l'avantage comparatif (ou relatif) a
été développée au XIXe siècle par
l'économiste britannique David Ricardo (1772-1823). On peut la
résumer de la manière suivante : chaque pays a
intérêt à se spécialiser dans la production du ou
des biens pour lesquels il dispose d'un avantage comparatif par rapport aux
autres pays et à acheter les biens qu'il n'a pas produits.
L'avantage est dit « comparatif » parce qu'il est
envisagé par rapport aux autres pays et surtout par rapport aux autres
biens que le pays est susceptible de produire.
2 RAINELLI (Michel) : le commerce
International, édition LA DECOUVERTE, paris, 2003, p. 25.
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? Chapitre I: Les Fondements du Commerce
Extérieur
Cette théorie montre donc que les pays ont
intérêt à se spécialiser même s'ils ne
disposent d'aucun avantage absolu. C'est une théorie en faveur d'une
division internationale du travail et du libre-échange. La
spécialisation de chaque pays permet une économie de facteur
travail favorisant les gains de productivité et la hausse du volume
produit3.
1.2.3. La théorie d'HOS (Hecksher, Ohlin et
Samuelson)
Cette théorie met l'accent sur la différence de
dotation, ainsi que les prix relatifs des facteurs entre deux pays pour
expliquer le commerce.
Dans ce modèle, chaque pays doit se spécialiser
dans la production en utilisant les facteurs de production (travail, capital,
terre) dont il dispose en abondance et donc peu coûteux. Puis il
cherchera à importer des biens produits avec des facteurs qu'il
possède en moindre quantité. La spécialisation s'explique
ainsi par les dotations factorielles de chaque pays.
1.2.4. Paradoxe de W. Léontief
Wassili Leontief (1906-1999), prix Nobel en 1973, teste en
1954 la validité empirique du modèle HOS
(Heckscher-Ohlin-Samuelson), qui explique les déterminants du commerce
international : chaque pays aurait intérêt à se
spécialiser dans les productions qui incorporent massivement le facteur
dans lequel il est le mieux doté (capital ou travail, facteurs
naturels).
Leontief s'intéresse à la structure du commerce
extérieur des États-Unis pour vérifier cette approche dite
« des dotations factorielles ». Il analyse alors le contenu en
capital et en travail des exportations américaines. Or le
résultat est l'inverse de celui espéré : les
États-Unis exportent massivement des biens largement dotés en
facteur travail et importent des biens plus capitalistiques. Le paradoxe fut
alors expliqué en termes de division du travail qualifié et non
qualifié. Les américains seraient riches en travail
qualifié.
1.2.5. Le cycle de vie du produit de Vernon
(1966)
Dans sa théorie du cycle de vie du produit, Vernon
montre que le commerce international s'explique par la dynamique du monopole
d'innovation.
Cette approche suggère qu'au début du cycle de
vie du produit, toutes les composantes
3 http://www.lemonde.fr/ consulté le 24/05/2013
à 18h35.
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? Chapitre I: Les Fondements du
Commerce Extérieur
et tout le travail associé au produit proviennent du
pays et de la région dans lesquels il a été
inventé. Lorsque le produit est adopté, et utilisés sur
les marchés mondiaux, la production s'éloigne progressivement de
son point d'origine. Il devient même un produit importé par le
pays d'origine de l'invention.
Vernon (1966) identifie quatre phases dans le cycle de vie d'un
produit :
9 Première phase, l'innovation :
le produit est intensif en recherche-développement et la firme
innovatrice, qui est la seule à le produire (monopole), l'introduit sur
le marché. Les séries de fabrications sont limitées. Le
prix est élevé. Le bien est essentiellement consommé par
de riches consommateurs du pays innovateur
9 Deuxième phase, la croissance
: La production intensive en capital se fait en grande série. Le
prix de vente diminue. De nouveaux consommateurs achètent le produit,
notamment dans les pays suiveurs (l'Europe et le Japon) et les ventes
progressent. Des firmes imitatrices apparaissent dans le pays d'origine du
monopole.
9 Troisième phase, maturité
: Le produit se banalise. La production devient intensive en travail non
qualifié. La consommation du bien devient courante. Les firmes se
livrent à une concurrence par les prix. Le pays innovateur importe le
produit en provenance des pays industrialisés suiveurs.
9 Quatrième phase, déclin
: De nouveaux produits substituts apparaissent sur le marché.
L'intensité en travail non qualifié s'accentue. Le marché
se trouve en surcapacité. La production se déroule maintenant
dans les pays en développement (PED) qui exportent ces produits vers les
pays industrialisé.
1.2.6. La théorie de l'écart
technologique
Posner qui en 1961 remarque que des pays à dotations
relatives factorielles proches, voire identiques, commercent malgré tout
ensemble. Ceci peut s'expliquer par l'innovation : l'avance technologique que
peut avoir un pays dans un domaine, lui permet d'être en situation de
monopole d'exportation pour le domaine concerné. Cet avantage dû
à un écart technologique peut durer tant qu'il existe une demande
dans les pays étrangers et disparaît peu à peu quand les
producteurs de ces pays se lancent dans la fabrication de mêmes
biens4.
4
http://www.glossaire-international.com
consulté 07/05/2013 à 21h25.
Page | 8
? Chapitre I: Les Fondements du Commerce
Extérieur
1.3. Présentation de la Chambre de Commerce
international (CCI)
Fondée en 1919, la chambre de commerce international
est une organisation non gouvernementale agissant aux services des milliers
d'affaires internationales. Elle rassemble des milliers de groupements
économiques et d'entreprises aux intérêts internationaux
dans plus de 130 pays. La mission de la CCI est de promouvoir le commerce et
l'investissement internationaux. Elle établit les règles qui
régissent les échanges commerciaux internationaux. Elle offre des
services pratiques essentiels5.
Par ailleurs, l'une des tâches principales de la CCI est
de faciliter les échanges commerciaux internationaux et contribuer ainsi
au développement du commerce international
Par ce fait, la CCI organise des conférences, des
séminaires de formation et de nombreuses réunions
spécialisées.
En outre, elle publie des règles relatives aux
transactions et aux paiements, sous forme de brochures, dont celles relatives
aux :
9 Crédits documentaires.
9 Encaissements documentaires.
9 Termes commerciaux internationaux (Incoterms).
9 Remboursement de banque à banque.
9 Garanties et cautions internationales.
1.3.1. Les services de la CCI
La CCI se charge essentiellement de :
9 La commission des pratiques commerciales internationales.
9 La cour internationale d'arbitrage.
9 Le bureau maritime international.
9 Le bureau contre le crime commercial.
9 Le bureau d'enquête sur la contrefaçon.
9 L'institut des droits des affaires internationales.
5
http://www.iccwbo.org/about-icc/
consulté le 25/05/2013 à 09h14.
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? Chapitre I: Les Fondements du Commerce
Extérieur
Section 2 : les éléments fondamentaux des
opérations du commerce international
En raison de leur éloignement géographique, de
leurs différences culturelles, linguistiques, politiques et juridiques,
les partenaires dans une opération de commerce extérieur sont
confrontés à de multiples risques. Une bonne connaissance des
éléments fondamentaux des opérations du commerce
extérieur est indispensable pour limiter ces risques et faire face aux
éventuels conflits. Par ailleurs la maîtrise de ces
éléments permet de mieux conduire les négociations.
2.1. Le contrat du commerce international
Le contrat international de vente s'appuie sur
différentes règles ayant pour objectif d'harmoniser et de
faciliter les échanges internationaux. Le droit de la vente
internationale est régi par la convention des Nations unies sur les
contrats de vente internationale de marchandises (CVIM), dite convention de
Vienne.
Celle-ci, élaborée sous l'égide des
Nations unies, a été signée en avril 1980. Elle compte
aujourd'hui plus de 70 pays signataires. Elle réglemente notamment les
échanges internationaux de marchandises. Elle ne donne pas une
définition générale du contrat de vente, mais, dans
différents articles, elle définit les obligations
générales du vendeur et de l'acheteur.
2.1.1. Définition du contrat commercial
international
« Le contrat est un accord de volonté qui
crée des obligations à la charge de ceux qui y sont partis
»6. Est considéré contrat de commerce
international, tout contrat qui implique une opération de mouvement
transfrontalier de biens ou de services mettant en jeu des ordres juridiques
différents.
2.1.2. L'offre commerciale
L'accord des deux parties dépend de l'offre commerciale
faite par le vendeur, de ses conditions générales de vente et de
l'acceptation de l'acheteur.
Ainsi, le contrat entre en vigueur à la signature des
deux parties, généralement après avoir rempli certaines
conditions préalables (paiement des acomptes, mise en place d'une
garantie de restitution d'avance...).
6CHAUVIER (Stéphane) : le contrat
international, édition VUIBERT, paris, 2007, p.5.
Page | 10
? Chapitre I: Les Fondements du
Commerce Extérieur
2.1.3. Effets du contrat de commerce
international
Les effets du contrat concernent les obligations des parties
et le transfert de propriété et de risque.
2.1.3.1. Obligations des parties Nous pouvons
distinguer7 :
a) Obligations du vendeur
9 Garantir la conformité des
marchandises aux spécifications du contrat ; 9 Livrer
la marchandise dans les délais fixés, au lieu prévu ;
9 Remettre les documents se rapportant aux
marchandises à livrer ;
b) Obligations de l'acheteur 9 L'obligation de
payer le prix
9 L'obligation de prendre livraison de la chose
9 Vérifier la conformité des biens
2.1.3.2. Transfert de propriété et de
risques Nous pouvons distinguer :
a) Transfert de propriété
Ce transfert intervient, en règle
générale, une fois l'acheteur acquitté, auprès de
sa banque, de la totalité de la somme due.
b) Transfert de risques
Le transfert de risques est généralement
associé au transfert de propriété. Cependant, vu la
complexité des contrats de commerce international, le transfert de
propriété ne vaut pas nécessairement transfert
intégral de tous les risques.
Aussi, le recours aux « Incoterms », qui
définissent sans ambiguïté le lieu de transfert des risques
selon le choix des parties et le mode de transport à utiliser, constitue
la meilleure solution.
7 BOUCHATAL (Sabiha) : Le commerce international :
paiement, financement et risques y afférant, mémoire DESB,
Ecole Supérieur des Banques, Alger, 2003, P.8.
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? Chapitre I: Les Fondements du
Commerce Extérieur
2.1.4. Les clauses du contrat de vente
international
Le contrat de commerce international regroupe
généralement quatre types de clauses8.
2.1.4.1. Des clauses générales
9 Préambule exposant un
résumé du projet ;
9 Identité des contractants ;
9 Nature et objet du contrat ;
9 Définition de certains termes afin
d'éviter toute mauvaise interprétation ;
9 Liste des documents contractuels.
2.1.4.2. Des clauses techniques et
commerciales
9 Nature du produit : sa composition, ses
spécifications techniques, sa qualité...
9 Nature de l'emballage ;
9 Délais d'exécution et mode de
traitement des pénalités de retard ; 9 Protocole
de contrôle et d'examen de conformité ;
9 Conditions de modification du contrat, par
voie d'avenants.
2.1.4.3. Des clauses financières
9 Quantité, prix et montant total, ferme
ou révisable, en indiquant dans ce dernier
cas-là Formule de révision ;
9 Frais inclus dans le prix, l'incoterm
utilisé ;
9 Mode de paiement ainsi que la monnaie de
facturation et de paiement ;
9 Garanties bancaires à mettre en place
;
9 Données fiscales et
douanières.
2.4.1.4. Des clauses juridiques (liés à
l'exécution du contrat)
9 Date de mise en vigueur du contrat ;
9 Conditions de transfert des risques et de
propriété ainsi que les données concernant la livraison de
la marchandise ;
9 Conditions juridiques liées aux
garanties bancaires ;
8 AMLOUKKAS (A), GUEDDOUDJ (F) et ZELOUCHE (K) :
Credoc comme seul instrument de paiement en Algérie,
mémoire de licence, HEC, Alger, 2011, P.8.
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? Chapitre I: Les Fondements du
Commerce Extérieur
9 Droit applicable au contrat accepté
par les deux parties : il ne doit pas être contradictoire avec les
dispositions prévues par les réglementations des deux pays. Il
constitue le recours en cas de litige ;
9 Règlement des différends :
outre la possibilité de règlement à l'amiable, une clause
compromissoire (qui fait appel généralement à l'arbitrage
international) ; dois être prévue obligatoirement dans le contrat
;
9 Clause de force majeure : la force majeure
se définit comme étant un événement
imprévisible, irrésistible et insurmontable qui exonère la
partie concernée des sanctions prévues par le contrat. Toutefois
cette notion qui diffère d'une législation à une autre,
est souvent à l'origine de plusieurs litiges. Aussi il convient de
prévoir dans le contrat une énumération assez limitative
d'événements constitutifs de la force majeure ;
9 Clause de résiliation : cette clause
intervient pour régler les cas de mauvaise exécution ou de
non-exécution du contrat.
Parmi les éléments que doit contenir un contrat,
nous citons « l'incoterm à utiliser » qui sert à
définir le partage des risques et des frais pour acheminer la
marchandise et « la liste des documents » en vue de s'assurer de
l'exécution des obligations de chaque partie.
2.2. Les incoterms
Les Incoterms ( International commercial terms) sont des
termes normalisés qui ont pour but de répartir les risques, les
frais et les tâches associés aux contrats commerciaux visant la
vente de marchandises et de déterminer le lieu de livraison légal
de ces marchandises. La règlementation applicable est
édictée et publiée par la Chambre de commerce
internationale (cci) à Paris. La dernière réglementation,
entrée en vigueur au 1er janvier 2011, s'appelle Incoterms®
2010.
À cet effet, les Incoterms s'expriment par une
abréviation anglophone en trois lettres suivies de trois petits points.
Les trois petits points définissent le lieu exact où s'applique
la règle Incoterms négociée, cette précision
géographique est très importante.
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? Chapitre I: Les Fondements du
Commerce Extérieur
En effet, les incoterms prévoient la répartition
des frais entre acheteur et vendeur ainsi que le moment du transfert de
risques, selon un langage codifié. Leur usage est fortement
conseillé pour éviter les malentendus sur ces deux points
essentiels du contrat de vente.9
Enfin, conformément à l'article 27 du
règlement paru au Journal officiel algérien N° 15 du 13 mai
2007, l'ensemble des termes commerciaux (incoterms) repris dans les
règles et usance de la chambre de commerce international peut être
inscrit dans les contrats commerciaux.
2.2.1. Définitions des Incoterms
Les Incoterms résultent d'une codification des
modalités d'une transaction commerciale mise en place par la Chambre de
Commerce Internationale. Chaque modalité est codifiée par trois
lettres et est indissociable du lieu de livraison auquel elle s'applique.
Le but des Incoterms est de fournir une série de
règles internationales pour l'interprétation des termes
commerciaux les plus couramment utilisés en commerce extérieur.
Ces termes définissent les obligations du vendeur et de l'acheteur lors
d'une transaction commerciale, le plus souvent internationale. Ils concernent
essentiellement les obligations des parties à un contrat de vente, en ce
qui concerne la livraison de la marchandise vendue, la répartition des
frais et des risques liés à cette marchandise, ainsi que la
charge des formalités d'export et d'import10.
A cet effet, il existe 11 incoterms qui définissent les
obligations de l'acheteur et du vendeur et sont présenter comme suite
:
? EXW (Ex Works)
Le vendeur remplit son obligation dès lors que les
marchandises ont été mises à disposition de l'acheteur
dans les locaux propres du vendeur ou dans un lieu dûment
désigné. L'acheteur doit assumer tous les frais et risques pour
l'acheminement des marchandises depuis l'endroit désigné,
jusqu'au lieu de livraison désigné.
9 LEGRAND (G) et MARTINI (H): Gestion des
opérations Import-Export, DUNOD, paris, 2008, p.111.
10 http://www.douane.gouv.fr/ consulté le
25/05/2013 à 09h59.
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? Chapitre I: Les Fondements du
Commerce Extérieur
? Chapitre I: Les Fondements du
Commerce Extérieur
9 FCA (Free Carrier)
Le vendeur remplit son obligation de livraison quand il a
remis la marchandise, dédouanée à l'exportation, au
transporteur désigné par l'acheteur au point convenu.
9 FAS (Free Alongside Ship)
Le vendeur remplit son obligation de livraison quand la
marchandise a été placée le long du navire, sur le quai au
port d'embarquement convenu. L'acheteur doit supporter tous les frais et
risques de perte, de dommage que peut courir la marchandise.
9 FOB (Free On Board)
Le vendeur a rempli son obligation de livraison quand la
marchandise est placée à bord du navire au port d'embarquement
désigné. Le vendeur dédouane la marchandise à
l'exportation. L'acheteur choisit le navire et paye le fret maritime. Le
transfert des frais et des risques se place au passage du bastingage du navire
au port d'embarquement.
9 CFR (Cost and Freight)
Le vendeur livre les marchandises à bord du navire
où se procurent les marchandises déjà livrées. Il y
a transfert des risques pour perte des marchandises ou dommages subis par
celles-ci, au moment où les marchandises sont mises à bord du
navire. Le vendeur doit s'engager par contrat à payer les frais
nécessaires pour assurer l'acheminement des marchandises jusqu'au port
de destination désigné.
9 CIF (Cost, Insurance and Freight)
Le vendeur a les mêmes obligations qu'en CFR, toutefois,
il doit en plus souscrire une assurance au nom de l'acheteur, contre le risque
de perte ou de dommage que peut courir la marchandise.
9 CPT (Carriage Paid)
Le vendeur assume les frais du transport maritime jusqu'au
port de destination. Le transfert de risque est établi lorsque les
marchandises sont mises à la disposition du premier transporteur. Ainsi,
les frais d'assurance sont à la charger de l'acheteur11.
11 http://www.douane.gouv.fr/ consulté le
25/05/2013 à 10h11.
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9 CIP (Carriage and Insurance Paid)
Les conditions sont les mêmes que pour CPT. Le vendeur
doit fournir une assurance couvrant pour l'acheteur, le risque de perte ou de
dommage que la marchandise peut courir pendant le transport12. Le
vendeur dédouane la marchandise à l'exportation. Le vendeur est
seulement tenu de prendre une couverture d'assurance minimale.
9 DAT (Delivered At Terminal)
Le vendeur a rempli son obligation dès lors que les
marchandises, une fois déchargées du moyen de transport, sont
mises à disposition de l'acheteur au terminal désigné dans
le port ou au lieu de destination convenu. Le terme « Terminal »
comprend tout type lieu (terminal aérien, maritime, routier,
entrepôt...). Le vendeur assume tous les risques liés à
l'acheminement des marchandises et à leur déchargement au
terminal du port ou au lieu de destination convenu.
9 DAP (Delivered At Place)
Le vendeur a rempli son obligation dès lors que les
marchandises sont mises à disposition de l'acheteur sur le moyen de
transport d'approche prêt pour le déchargement au lieu de
destination convenu. Le vendeur a la charge de tous les risques liés
à l'acheminement des marchandises jusqu'au lieu de destination.
9 DDP (Delivered Duty Paid)
À l'inverse du terme EXW à l'usine, ce terme
désigne l'obligation maximum du vendeur. Le vendeur fait tout, y compris
le dédouanement à l'import et le paiement des droits et taxes
exigibles. Le transfert des frais et risques se fait à la livraison chez
l'acheteur, lorsque les marchandises sont prêtes pour le
déchargement au lieu de destination convenu. Le déchargement
incombe en frais et risques à l'acheteur.
2.2.2. Rôles des Incoterms
Les incoterms remplissent de nombreux rôles, nous citons
:
9 Première fonction : dans le cadre de
contrats de commerce international et nationaux, ces termes définissent
les responsabilités et les obligations d'un vendeur et d'un
12 http://www.douane.gouv.fr/ consulté le
25/05/2013 à 10h14.
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? Chapitre I: Les Fondements du Commerce
Extérieur
acheteur, notamment en matière de chargement, de
transport, de type de transport, des assurances et de la livraison.
? Le deuxième rôle est de
déterminer le lieu de transfert des risques.
? La troisième fonction concerne la
fourniture des documents et des informations.
Tableau N° 01: Répartition des coûts
selon l'Incoterm négocié dans le contrat
LIBELLES
Incoterm /
Coût
|
Départ usine
EXW
|
Transport acquitté
FCA
|
principal par le vendeur
FAS
|
non
FOB
|
Transport par le vendeur
CFR
|
principal
CIF
|
acquitté
CPT
|
CIP
|
supportés vendeur jusqu'à
DAT
|
Frais d'acheminement
par le
DAP
|
destination
DDP
|
Emballage
|
V
|
V
|
V
|
V
|
V
|
V
|
V
|
V
|
V
|
V
|
V
|
Chargement à l'usine
|
A
|
V
|
V
|
V
|
V
|
V
|
V
|
V
|
V
|
V
|
V
|
Pré
acheminement
|
A
|
V
|
V
|
V
|
V
|
V
|
V
|
V
|
V
|
V
|
V
|
Douane
|
A
A A
|
V
A A
|
V
A A
|
V
|
V
|
V
|
V
|
V
|
V
|
V
|
V
|
t
Manutention
au départ
|
V
|
V
|
V
|
V
|
V
|
V
|
V
|
V
|
Transport principal
|
A
|
V
|
V
|
V
|
V
|
V
|
V
|
V
|
Assurance transport
|
A
|
A
|
A
|
A
|
A
|
V
|
A
|
V
|
V*
|
V
|
V
|
Manutention à
l'arrivée
|
A A
A
|
A A
A
|
A A
A
|
A A
A
|
A A
A
|
A A
A
|
A A
A
|
A A
A
|
V A
A
|
V A
A
|
V
|
Douane
|
V
|
Post
acheminement
|
V
|
Déchargement usine
|
A
|
A
|
A
|
A
|
A
|
A
|
A
|
A
|
A
|
A
|
V
|
Source :
http://www.suddefrance-developpement.com
consulté 14/04/2013 à 15h38
V: Coût à la charge du vendeur
A : Coût à la charge de l'acheteur
* non obligatoire
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? Chapitre I: Les Fondements du Commerce
Extérieur
2.2.3. Les différents modes de classement des
Incoterms
On peut classifier les incoterms selon le type de vente, par
famille et par mode de transport.
2.2.3.1. Le classement selon le type de vente
a) Les ventes au départ : la
marchandise voyage au risque de l'acheteur sur le transport principal. Les
Incoterms ventes au départ sont au nombre de 8 (EXW, FCA, FAS, FOB, CPT,
CIP, CFR, CIF).
b) Les ventes à l'arrivée : le
vendeur prend en charge le risque jusqu'au lieu de destination. Les Incoterms
ventes à l'arrivée sont au nombre de 3 (DAT, DAP, DDP).
2.2.3.2. Le classement par « famille
»
a) La famille des « F » : comme
Free ou Franco. La marchandise voyage aux risques et frais de l'acheteur. Elle
comprend les Incoterms FCA, FAS, FOB.
b) La famille des « C » : est la
plus nombreuse avec CPT, CIP, CFR et CIF. « C » signifie soit
Carriage (transport) soit Cost (Coût). La marchandise voyage toujours aux
risques de l'acheteur, le transport est à la charge du vendeur.
c) La famille des « D : comme Delivered
s'est réduite avec les Incoterms 2010, elle se compose de deux nouveaux
(DAT, DAP) et d'un plus ancien (DDP). La marchandise circule aux risques et
charges du vendeur.
2.2.3.3. Le classement par mode de transport
13
a) Les Incoterms multimodaux (tous les modes de transport) :
sont au nombre de 7 (EXW, FCA, CPT, CIP, DAT, DAP, DDP).
b) Les Incoterms maritimes et fluviaux : sont pour leur part 4
(FAS, FOB, CFR, CIF) 2.2.4. Le choix de l'incoterm
Le choix de l'incoterm résulte de la négociation
entre les intéressés, mais aussi de facteurs extérieurs
(habitudes du marché, pratique des entreprises concurrentes) et de la
capacité de l'entreprise à mettre en oeuvre une politique
logistique. En fait, le choix de
13 BOUCHATAL (Sabiha) :op.cit., P.14.
Page | 18
? Chapitre I: Les Fondements du
Commerce Extérieur
l'incoterm a des conséquences juridiques (obligations
qui en découlent pour le vendeur et l'acheteur) et
pratiques14.
2.2.5. Les limites des Incoterms
Les Incoterms mentionnent uniquement les droits et les devoirs
à la charge des parties concernant les modalités d'acheminement,
mais ne garantissent pas la bonne exécution du contrat commercial et ne
précisent pas le moment du transfert de propriété entre
l'acheteur et le vendeur.
Par ailleurs, les Incoterms présentent la
caractéristique d'être d'adoption volontaire ; elles sont donc
d'ordre facultatif et ne suppléent pas les volontés des
parties.
2.3. Les Documents utilisés dans le commerce
international
L'utilisation des documents dans le commerce international est
née de la méfiance entre les partenaires qui trouve son
explication dans :
9 Leur méconnaissance réciproque
et leur éloignement géographique ;
9 Les différences en matière de
lois et de législations dans leurs pays respectifs ; 9
Les différences culturelles et linguistiques.
C'est ainsi que pour dissiper cette méfiance il est
d'une importance capitale d'élaborer avec soin les documents commerciaux
qui doivent clarifier les obligations et les droits des contractants.
Compte tenu de l'importance de ces documents, il nous a paru
utile de présenter les plus fréquents d'entre eux:
2.3.1. Les documents de prix
Ce sont notamment, les différents types de factures qui
doivent mentionner :
9 L'identité des contractants.
9 L'adresse et le numéro d'inscription au
registre de commerce.
9 Le pays d'origine et de provenance des
marchandises.
9 La nature des marchandises ou des services
fournis.
9 Leur qualité, prix unitaire et le
montant global.
14 LEGRAND (G) et MARTINI (H):op.cit.,
P.26.
Page | 19
? Chapitre I: Les Fondements du
Commerce Extérieur
? Chapitre I: Les Fondements du Commerce
Extérieur
9 La monnaie de facturation et la monnaie de
règlement.
9 La décomposition en part
transférable et part payable en DA.
9 Date d'établissement de la facture
et délais de livraison.
9 Conditions de vente et de livraison.
9 Autres informations jugées utiles
par les deux parties.
Quant aux types de factures, on peut citer :
2.3.1.1. La facture Pro forma
C'est un devis établi sous forme de facture anticipant
la facture définitive qui sera établie avec la réalisation
de l'opération commerciale. Elle permet, généralement
à l'acheteur (importateur) d'accomplir certaines démarches
administratives qui nécessite une opération d'importation
(domiciliation, ouverture d'un CREDOC, REMDOC)15.
Elle doit reprendre les caractéristiques de la
marchandise : la qualité, le prix ainsi que les modalités de
paiement.
2.3.1.2. La facture commerciale
(définitive)
C'est l'élément de base qui concrétise
toute transaction commerciale. Elle est établie par le Vendeur. La
Facture présentée pour la domiciliation doit obligatoirement
comporter les mentions suivantes16 :
9 Les noms et adresses des co-contractants ;
9 Le pays d'origine, de provenance et de
destination des biens ou services ;
9 La nature des biens et services ;
9 La quantité, la qualité et les
spécifications techniques ;
9 Le prix de cession des biens et des services
dans la monnaie de facturation et de
paiement du contrat ;
9 Les délais de livraison pour les biens
et de réalisation pour les services ;
9 Les clauses du contrat pour la prise en charge
des risques et autres frais accessoires
9 Les conditions de paiement.
9 Incoterms
15 AMLOUKKAS (A), GUEDDOUDJ (F) et ZELOUCHE (K) :
Credoc comme seul instrument de
paiement en Algérie, mémoire de licence,
HEC, Alger, 2011, P.14.
16 Ibid.
Page | 20
2.3.1.3. La facture consulaire
Ce document, doit mentionner la description
détaillée de la marchandise dans la langue nationale du
destinataire et suivant le tarif douanier de ce pays. Il doit également
indiquer la valeur, le poids brut et net, et certifier l'origine de la
marchandise. Il doit ensuite être légalisé par le Consul du
pays importateur17.
2.3.1.4. Les documents douaniers
Les déclarations en douane sont visées par
l'administration douanière du pays importateur et sont établies
sur des imprimés spécifiques. Il s'agit principalement des
formulaires D6 pour l'exportation et D10 pour l'importation. Ces documents
comportent notamment le tarif douanier, la date de dédouanement et la
valeur de la marchandise sous douane.
2.4. Les documents de transport
(expédition)
Les documents de transport constituent des
éléments fondamentaux qui assurent la prise en charge de la
marchandise par le transporteur. Ces documents diffèrent selon le mode
de transport utilisé pour l'acheminement de la marchandise en
question.
2.4.1. Le Connaissement maritime (bill of
lading)
Près de 90 % des échanges internationaux des
marchandises s'effectuent par les transports maritimes ; à cet effet, un
document de valeur particulier, appelé « connaissement maritime
» est utilisé. Le connaissement maritime est le plus ancien des
documents de transport. Il est délivré par le capitaine du navire
qui reconnaît avoir pris possession de la marchandise et s'engage
à l'acheminer jusqu'au port de débarquement.
« Le connaissement maritime est donc un titre de
propriété envers le transporteur, il est négociable ; une
originale de ce titre signé par la compagnie sera demandée au
port de destination pour retirer les marchandises embarquées.18
»
17 BERNET (ROLLANDE) : principe de technique
bancaire, 25 éditions DUNOD, paris, 2008, p.355.
18 MONOD (Didier-Pierre) : Moyens et techniques de
paiement internationaux, édition ESKA, Paris, 1999, P.226.
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? Chapitre I: Les Fondements du
Commerce Extérieur
2.4.1.1. Les particularités du connaissement
maritime Ce document possède la particularité
d'être à la fois :
9 Un titre de propriété
9 Récépissé
d'expédition pour le chargeur.
9 Contrat de transport.
2.4.1.2. Les mentions du connaissement
maritime
En égard à son importance, le connaissement
maritime doit comporter certaines
informations, à savoir19 :
9 Le nom du navire.
9 Le port d'embarquement.
9 Le port de déchargement.
9 Le nom de la compagnie de transport ou celui
du capitaine du navire.
9 La description de la marchandise
transportée.
9 Les conditions de transport (en portée,
en col, en chambre froide...).
9 Les conditions de paiement.
9 Le terme de vente (Incoterm).
9 La date d'expédition.
9 La mentions « clean on board ».
9 La signature du capitaine du navire.
Il est à noter également qu'un connaissement
peut comporter d'autres mentions expressément demandées par
l'importateur, telles que :
9 Received for shipement (reçu pour
embarquement) : cette mention n'atteste pas l'embarquement effectif de
la marchandise, elle n'atteste que sa prise en charge par la compagnie de
transport.
9 Celan on bord ou chargé à bord
: cette mention atteste que la marchandise est effectivement
chargée à bord du navire
9 Dirty (surcharge) : ce connaissement
comporte des réserves de la compagnie sur la qualité ou
l'état des marchandises chargées est entreposé sur un
espace non couvert du navire.
19 BAAZIZ (R), et BENDAOUD (S) : Financement des
opérations du commerce extérieur par la remise et le
crédit documentaire, mémoire de licence, INC, Alger, 2007,
P.35.
Page | 22
? Chapitre I: Les Fondements du
Commerce Extérieur
? Chapitre I: Les Fondements du Commerce
Extérieur
9 Transbordement (autorise/interdit) : le
connaissement peut porter une mention concernant l'autorisation ou
l'interdiction du transbordement ; le chargement ou le déchargement des
marchandises d'un navire a un autre en cours du transport maritime.
Le connaissement peut-être établi soit :
9 Au porteur (bearer) : le porteur devient
propriétaire de la marchandise.
9 A personne dénommée (straight
consigned) : il désigne nominativement la personne qui doit
prendre possession des marchandises (dans ce cas il n'est pas endossable).
9 A ordre (to order) : établi à
l'ordre de l'importateur ou de son banquier qui peuvent le transmettre par
endossement.
En Algérie, le connaissement doit porter la mention
« clean » et « on board » pour qu'il soit accepté
dans les remises et les crédits documentaires cependant la mention
« received for shipment" (reçu pour embarquement) qui ne constitue
pas la preuve de l'expédition, est strictement interdite.
En l'absence du connaissement, la banque de l'importateur
délivre un document appelé « lettre de garantie
» afin de lui permettre de prendre possession des
marchandises.
2.4.2. La lettre de transport aérien
(LTA)
« Toute marchandise expédiée par avion doit
être attestée par une lettre de transport aérien « LTA
»20. La LTA est un récépissé
d'expédition non négociable, car elle est nominative de plus elle
ne représente pas un titre de propriété.
Dès l'arrivée des marchandises à
l'aéroport, la compagnie aérienne adresse un avis
d'arrivée au propriétaire de celles-ci, qui ne peut les retirer
qu'après présentation de la LTA.
Dans le cas où cet avis serait établi au nom de
la banque, celle-ci doit à son tour établir un bon de cession
bancaire (BCB) à l'importateur pour lui permettre de prendre possession
de sa marchandise. Sur la LTA sont généralement mentionnés
: le nom et la signature du transporteur, l'aéroport de départ,
l'aéroport d'arrivée et la date d'expédition. Notons que
la LTA atteste non seulement la prise en charge de la marchandise en bon
état apparent, mais elle certifie également son expédition
effective.
20 Convention de Varsovie du 12.10.1929.
Page | 23
2.4.3. La lettre de transport routier (LTR)
La LTR est un document de transport par route, émis par
le chargeur qui est généralement le transporteur; qui s'engage
à livrer la marchandise au point de destination convenu. Comme pour la
LTA, la LTR atteste d'une part la prise en charge de la marchandise en bon
état et d'autre part son expédition effective dès la
signature par le transporteur. La LTR n'est pas négociable et ne
constitue pas un titre de propriété21.
2.4.4. Le duplicata de lettre de voiture international
(DLVI)
C'est un récépissé d'expédition de
marchandise par la voie ferroviaire (convention Internationale de Rome 1933).
Ce document est constitué de six feuilles dont l'un, timbré
à date de la gare de départ, porte la surcharge « duplicata
de lettre de voiture » et constitue la preuve de l'expédition de la
marchandise.
Il est établi par l'expéditeur et la compagnie
de transport, à personne dénommée. Il n'est donc pas
endossable, de plus il ne constitue pas un titre de propriété.
2.4.5. Le récépissé postal (bulletin
d'expédition)
C'est un document établi par les services des postes
à personne dénommée. Il concerne l'expédition des
marchandises n'excédant pas vingt (20) kilogrammes.
2.4.6. Document de transport combiné
Il est fait appel à ce document lorsqu'il s'agit de
l'utilisation de plusieurs modes de transport pour acheminer la marchandise. Il
est émis par l'entrepreneur de transport combiné en vue
d'attester la prise en charge en bon état de la marchandise.
2.5. Les documents d'assurance
La marchandise qui voyage court de nombreux risques de
destruction, détérioration, perte, vol, etc. Ces accidents
doivent être assurés soit au profit du vendeur, soit au profit de
l'acheteur selon que c'est l'un ou l'autre qui court le risque du transport.
L'attestation d'assurance certifie de la couverture des
risques mentionnés. Précisons tout de suite que, selon le type de
contrat (CAF - FOB, etc.), la marchandise voyage soit aux risques et frais du
vendeur, soit aux risques et frais de l'acheteur, soit à risques
partagés. Par
21 BAAZIZ (R), et BENDAOUD (S) :op.cit.,
P.37.
Page | 24
? Chapitre I: Les Fondements du
Commerce Extérieur
simplification, c'est le vendeur qui souscrit la plupart du
temps le contrat d'assurance dont le bénéficiaire peut
être, selon le cas, lui-même ou l'acheteur en fonction de la
répartition des risques22. En Algérie, tout
importateur se trouve dans l'obligation d'assurer sa marchandise auprès
d'une compagnie d'assurance algérienne conformément aux articles
172 et 181 de la loi 80-07 du 09/08/1980.
Parmi les principaux documents d'assurance, on peut citer :
2.5.1. La police d'assurance
Il s'agit d'un contrat établi entre l'assureur et
l'assuré, fixant les obligations de chacun. Cette police peut-être
23:
9 Une police au voyage : couvre une
expédition donnée, pour un trajet bien déterminé.
9 Une police à alimenter : couvre plusieurs
expéditions de marchandise de même nature pour une durée
indéterminée.
9 Une police flottante ou d'abonnement :
couvre toutes les expéditions d'un même exportateur, et ce quels
que soient les marchandises et les modes de transport utilisés.
9 Une police tierce- chargeur : souscrite par
un transitaire ou un transporteur, couvre les marchandises que les chargeurs
demandent d'assurer pour leur compte. C'est un cas de figure très
fréquent en transport aérien.
2.5.2. Le certificat d'assurance
Ce document atteste l'existence d'une police d'assurance pour
les marchandises concernées.
2.6. Documents divers
En plus des documents présentés
précédemment, d'autres pièces peuvent être
exigées. Elles concernent essentiellement la qualité et la nature
de la marchandise.
2.6.1. Les documents douaniers
Ces documents concernent les déclarations en douane,
faites sur des imprimés spécifiques, qui sont visés par
l'administration douanière que ce soit à l'import ou à
l'export en certifiant que la marchandise a été
expédiée dans les conditions convenues.
22BERNET ROLLANDE (Luc) :op.cit., p.355. 23
BOUCHATAL (Sabiha) :op.cit., P.19.
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? Chapitre I: Les Fondements du Commerce
Extérieur
? Chapitre I: Les Fondements du Commerce
Extérieur
2.6.2. Listes de colisage et de poids
Elles fournissent des indications concernant les
différentes caractéristiques des colis constituants
l'expédition, notamment du nombre de colis, le contenu de chaque colis,
le Poids24.
2.6.3. Le certificat de provenance
C'est un document établi dans le seul cas ou les
marchandises doivent transiter par un pays tiers. Il atteste la provenance
réelle des marchandises25.
2.6.4. Le certificat d'origine
C'est un document établi par l'administration des
douanes, par une chambre de commerce ou par des experts convenus entre les
parties, en vue d'attester le pays d'origine des marchandises,
c'est-à-dire le pays où elles ont été
produites26.
2.6.5. Le certificat sanitaire
Il atteste du caractère sain des marchandises d'origine
animale. Il est établi par un vétérinaire ou par un
organisme sanitaire officiel.
2.6.6. Le certificat phytosanitaire
Ce document garantit la bonne santé des produits
d'origine végétale importés pour la consommation ou la
culture dans le domaine agricole. Il est établi par un organisme
médical spécial.
2.6.7. Le certificat d'analyse ou de
qualité
Ce document certifie la qualité ou la composition d'un
produit. Il est établi par un
Laboratoire ou par un expert, essentiellement utilisé
pour les métaux précieux et les produits cosmétiques.
24 AMLOUKKAS (A), et GUEDDOUDJ (F), et ZELOUCHE (K)
:op.cit., 2011, P.18.
25 Ibid., P.19.
26 Idem.
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Section 3 : La domiciliation bancaire
Conformément à l'article 30 du règlement
paru au Journal officiel algérien N° 31 DU 13 mai 2007, relatif aux
règles applicables aux transactions courantes avec l'étranger et
aux comptes devises, « La domiciliation consiste en l'ouverture d'un
dossier qui donne lieu à l'attribution d'un numéro de
domiciliation par l'intermédiaire agréé domiciliataire de
l'opération commerciale. Ce dossier doit contenir l'ensemble des
documents relatifs à l'opération commerciale.
Par ailleurs, l'opérateur choisit
l'intermédiaire agréé auprès duquel il s'engage
à effectuer toutes les procédures et formalités bancaires
liées à l'opération. »
Ainsi, la domiciliation est préalable à tout
transfert/rapatriement de fonds, engagement et/ou au dédouanement.
3.1. La domiciliation des Importations
La domiciliation bancaire d'un contrat d'importation ou
d'exportation de biens ou Service consiste en l'ouverture d'un dossier qui
donne lieu à l'attribution d'un numéro de domiciliation par la
banque domiciliataire.
Et conformément à l'article 29 du
règlement paru au journal officiel algérien N°31 DU 13 mai
2007, relatif aux règles applicables aux transactions courantes avec
l'étranger et aux comptes devises, toute transaction de commerce
extérieur Import/Export doit obligatoirement
faire l'objet de domiciliation auprès d'un
intermédiaire Agrée, cet intermédiaire, choisi par
l'importateur s'engage à effectuer les opérations et les
formalités bancaires prévues par la règlementation du
commerce extérieur et de change à l'exception des
éléments mentionnées dans les dispensées de la
domiciliation bancaire selon les dispositions de l'article 33, du
règlement paru au journal officiel algérien N° 31 DU 13 mai
2007.
3.1.1. Conditions préalables à la
domiciliation
Avant de procéder à toute opération de
domiciliation, il y a lieu de vérifier que :
9 l'importateur possède une autorisation d'importation
pour certains produits ; 9 l'objet de l'importation à un rapport avec
l'activité de l'importateur ;
9 l'importateur n'est frappé d'aucune restriction en
matière de commerce extérieur ; 9 la marchandise n'est pas
frappée d'une mesure d'interdiction ;
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? Chapitre I: Les Fondements du Commerce
Extérieur
9 les engagements financiers au titre de l'opération
sont couverts soit par des
provisions constituées, soit par des autorisations de
crédit ;
9 le pays d'origine a des relations commerciales avec
l'Algérie,
9 la surface financière et les garanties de
solvabilité que le client présente ;
9 la capacité du client à mener l'opération
dans les meilleures conditions et
conformément aux règles internationales ;
9 la régularité de l'opération au regard de
la réglementation.
3.1.2. Procédure de domiciliation
La domiciliation d'une opération d'importation se fait
sur présentation d'une facture Pro-Forma ou d'un contrat commercial et
une lettre d'engagement à l'importation signée par l'importateur
et le Directeur de l'agence.
3.1.3. Ouverture du dossier
La domiciliation d'une importation donne lieu à
l'ouverture d'une fiche de contrôle model FDI pour les importations
à délai normal et model FDIP pour les importations à
délai spécial.
9 Modèle FDI : pour les importations
à délai normal qui sont réalisées dans un
délai de six (6) mois à partir de la date de domiciliation ;
9 Modèle FDIP : pour les importations
à délai spécial qui sont réalisées dans un
délai supérieur à six (6) mois.
3.1.4. Attribution d'un numéro de
domiciliation
Pour chaque type de domiciliation, il est attribué un
numéro qui doit être porté sur les factures, les fiches de
contrôle, les formules statistiques de règlement et sur tout autre
document relatif à l'opération
traitée27.
Le numéro de domiciliation est réparti sur six
cases :
Source : Les documents internes de la BNA.
27 Les documents internes de la BNA.
? Chapitre I: Les Fondements du Commerce
Extérieur
Page | 28
Case A : Wilaya : deux chiffres
correspondants au lieu d'implantation géographique de
l'agence bancaire.
Case B : Agrément deux chiffres
correspondant au code agrément de la banque.
Case C : Guichet : deux chiffres
correspondant au code attribué par la banque d'Algérie au
siège domiciliataire.
Case D : Année : quatre chiffres
correspondants à l'année.
Case E : trimestre : un chiffre relatif au
trimestre concerné.
Case F : Nature : deux chiffres correspondant
à la nature de contrat.
Case G : Numéro d'ordre : Cinque
chiffre indiquant le numéro d'ordre chronologique des
dossiers ouverts durant un trimestre selon qu'il s'agisse de
court terme ou de long terme.
Case H : Devise : trois lettres selon le code
IZO
Exemple de domiciliation de Banque Nationale
d'Algérie
16
|
01
|
35
|
2010
|
4
|
10
|
00014
|
EUR
|
Source : Les documents internes de la BNA.
3.1.5. Gestion et suivi du dossier de
domiciliation
La période de gestion du dossier de domiciliation
import se situe entre la date d'ouverture et la date d'apurement du dossier.
Durant cette période, l'agence opère un suivi et intervient, en
cas de besoin, auprès de son client pour un complément
d'information ou pour réclamer des documents éventuellement
manquants au dossier.
Cette vérification se fait suivant les délais
prévus par la fiche de contrôle (de 6 mois, 8mois, 9 mois et 10
mois après la date d'ouverture). Si le client fait parvenir à
l'agence une copie du document douanier (Exemplaire déclarant « D10
») et que celle-ci ne reçoit pas l'exemplaire banque, elle doit
adresser un courrier à l'inspecteur des douanes pour le
réclamer.
3.1.6. Apurement de la domiciliation
Au sens des dispositions de l'article 39, du règlement
paru dans le journal officiel algérien N° 31 DU 13 mai 2007 relatif
aux règles applicables aux transaction courantes avec
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? Chapitre I: Les Fondements du
Commerce Extérieur
l'étranger et aux comptes devises, L'apurement du
dossier de commerce extérieur consiste, pour l'intermédiaire
agréé, à s'assurer de la régularité et de la
conformité de la réalisation des contrats commerciaux et du bon
déroulement des flux financiers auxquels ils donnent lieu au regard de
la réglementation des changes en vigueur.
Pour ce faire, les documents suivants sont pris en
considération :
La facture définitive; les documents douaniers (D10) et la
formule de règlement (F4).
Selon le niveau de cohérence entre ces documents, le
banquier classe le dossier soit :
9 Dossier apuré : lorsque
l'opération se réalise comme convenu c'est à dire qu'il y
a réunion des documents suscités et concordance des montants
(celui de la formule de règlement F4, celui du document douanier D10 et
celui de la facture commerciale) ;
9 Dossier en insuffisance de règlement :
si le montant de la formule de règlement est inférieur
à celui du document douanier ;
9 Dossier en excédant de règlement :
si le montant de la formule de règlement est supérieur
à celui du document douanier ;
9 Dossier non utilisé ou annulé :
il s'agit de dossier qui ne comporte ni règlement (F4), ni
justificatif douanier (D10). Il contient, dans la plupart des cas, une demande
d'annulation du client.
3.2. La domiciliation des exportations
Conformément à l'article 29 du règlement
paru dans le journal officiel algérien N° 31 Du 13 mai 2007,
relatif aux règles applicables aux transactions courantes avec
l'étranger et aux comptes devises
La domiciliation consiste en l'ouverture d'un dossier qui
donne lieu à l'attribution d'un numéro de domiciliation par
l'intermédiaire agréé domiciliataire de l'opération
commerciale. Ce dossier doit contenir l'ensemble des documents relatifs
à l'opération commerciale.
Par ailleurs, les exportations de marchandises en vente ferme
ou en consignation (expédiées à un Concessionnaire) ainsi
que les exportations de services sont soumises à l'obligation de
Domiciliation préalable à l'exception des éléments
mentionnés dans les dispensées de la domiciliation bancaire selon
les dispositions de l'article 33, du règlement N° 31 DU 13 mai
2007.
? Chapitre I: Les Fondements du
Commerce Extérieur
Page | 30
3.2.1. Traitement de l'opération
Comme pour les importations, la domiciliation des exportations
est subordonnée à la présentation par le client de la
demande d'ouverture de dossier de domiciliation exportation, du contrat
commercial ou de la facture commerciale. Après vérification
matérielle de ces documents, le banquier appose le cachet de «
domiciliation exportation » et procède ensuite à
9 L'attribution d'un numéro d'ordre
chronologique.
9 La remise à l'exportateur des
exemplaires de factures dûment domiciliées.
9 L'établissement de la fiche de
contrôle réglementaire pour l'enregistrement des renseignements
concernant les conditions de la transaction.
3.2.2. Gestion du dossier de domiciliation
La période de gestion du dossier de domiciliation est
comprise entre la date de son ouverture et sa date d'apurement. Pendant cette
période, l'agence domiciliataire doit suivre le dossier et intervenir
autant que de besoin. Elle doit s'assurer également du rapatriement du
produit de l'exportation le cas échéant et cela
conformément à l'article 11 du règlement 9113 de la Banque
d'Algérie.
3.2.3. Apurement du dossier de domiciliation
Au sens des dispositions de l'article 39, du règlement
paru dans le journal officiel algérien N° 31 DU 13 mai 2007,
relatif aux règles applicables aux transactions courantes avec
l'étranger et aux comptes devises,
L'apurement consiste à réunir, dans les
délais fixés, les différents documents que doit comporter
le dossier à son échéance soit : la facture
définitive domiciliée, le document douanier « D3 »
exemplaire banque, les exemplaires des formules 4 (cession devises).
On distingue trois cas d'apurement possibles :
9 Les dossiers apurés (exportations
réalisées physiquement et financièrement) ; 9
Les dossiers non apurés ;
9 Les dossiers sans documents.
Durant cette phase, l'agence doit faire les
déclarations des comptes rendus à la Banque d'Algérie sur
des formulaires qui doivent être datés, cachetés et
signés par les personnes habilitées de l'agence.
Page | 31
? Chapitre I: Les Fondements du Commerce
Extérieur
3.2.4. Conservation des dossiers
Au vu des instructions du règlement 91-12 relatif
à la domiciliation des importations, les banques sont tenues de
conserver les dossiers apurés durant une période de cinq ans.
3.3. Les dispensés de la domiciliation
bancaire
Conformément à l'article 33 du règlement
N° 31 DU 13 mai 2007 est dispensé de la domiciliation bancaire :
9 Les importations / exportations dites sans paiements
réalisées par les voyageurs pour leurs usages personnels,
conformément aux dispositions des lois de finances.
9 Les importations dites sans paiements réalisés
par les nationaux immatriculés auprès des représentations
diplomatiques et consulaires algériennes à l'étranger lors
de leur retour définitif en Algérie conformément aux
dispositions des lois de finances ;
9 Les importations dites sans paiements réalisés
par les agents diplomatiques et consulaires et assimilés ainsi que ceux
des représentations des entreprises et des établissements publics
à l'étranger lors de leur retour en Algérie.
9 Les importations /exportations d'une valeur
inférieure à la contre-valeur de 100,000 DA en valeur FOB.
9 Les importations/exportations d'échantillons, de dons
et marchandises reçus dans le cas de la mise en jeu de la garantie.
Page | 32
? Chapitre I: Les Fondements du Commerce
Extérieur
Conclusion
À travers les éléments traités
dans ce premier chapitre et en guise de conclusion, nous constatons qu'une
importance particulière doit être accordée à
l'établissement du contrat international qui doit contenir les clauses
essentielles de nature à prévenir les sources de litiges.
Aussi, le contrat constitue l'élément de base de
toute transaction et doit être élaboré avec soins en
accordant une attention particulière aux clauses matérialisant
l'accord de volonté des contractants. Ce contrat constitue une
protection juridique efficace pour les parties en préservant leurs
intérêts selon le maximum de cas de figures envisageables.
Ainsi, ce contrat doit faire référence à
l'incoterm choisi afin d'éviter les litiges concernant la
répartition des frais et des risques entre l'importateur et
l'exportateur.
Par ailleurs, les documents commerciaux servent
également d'appui pour les autres intervenants (banquiers, douanes,
assurances...). Ils constituent souvent, pour le banquier, les faits
générateurs des paiements ou des financements des
opérations de ses clients.
Enfin, la domiciliation bancaire qui est préalable
à toute opération du commerce international permet au banquier de
procéder à une première estimation de l'opération
commerciale de son client, après avoir examiné tous les
éléments du contrat.
Après avoir exposé la structure des
échanges commerciaux internationaux, nous verrons dans le chapitre
suivant, les outils et les techniques de paiement proposés par les
banques algériennes en générale et la Banque National
d'Algérie (BNA) en particulier.
Page | 33
? Chapitre II : le Financement du Commerce Extérieur
Introduction :
Les modalités de financement des opérations de
commerce international concernent le financement des importations et des
exportations. L'exportateur cherchera une forme qui lui offrira le maximum de
sécurité et de rapidité de paiement. L'importateur
cherchera quant à lui, une forme de paiement qui lui permet d'examiner
la marchandise avant de payer tout en voulant que le coût bancaire de
l'opération soit le moindre possible.
Afin de mener dans de bonnes conditions les transactions
commerciales internationales, les banques n'ont pas cessé d'imaginer des
techniques de paiement et de financement de plus en plus sophistiquées,
visant à sécuriser les opérateurs du commerce
international, et de proposer des techniques de couvertures adaptés
à chaque risque.
Dans le souci de faciliter aux opérateurs le choix
d'une technique de financement déterminée selon la nature du
besoin, ce chapitre a été structuré de manière
à présenter en première section les instruments de
paiements à l'international, en deuxième section le financement
des importations, et enfin en troisième section le financement des
exportations.
Section 1 : Les instruments de paiement
Il existe dans tout contrat commercial deux obligations
impératives, à savoir de déterminer les conditions de
livraison et de paiement. Ce dernier représente donc un acte essentiel
au dénouement du contrat. Il résulte de l'entrée en
créance qui n'est pas forcement lié au moment de livraison. Il
existe plusieurs instruments de paiement qui s'adaptent à la fois au
moment contractuel prévu pour le règlement, ainsi qu'un niveau de
sécurité accepté par le vendeur. À l'importation,
l'acheteur dispose d'une panoplie d'instruments dont l'utilisation suit les
mêmes exigences qu'à l'exportation.
Dans ce qui suit, nous allons présenter ces instruments de
paiements : 1.1.Le chèque
Le chèque est un ordre écrit et inconditionnel
de paiement à vue, en faveur d'un bénéficiaire, ce moyen
de paiement peut être utilisé tant à l'importation
qu'à l'exportation, libellé en monnaie nationale ou en devises
étrangères. Peu coûteux et très rependu dans le
Page | 34
? Chapitre II : le Financement du Commerce Extérieur
monde, le chèque se caractérise par de nombreux
inconvénients1. L'inconvénient majeur de cet
instrument réside dans l'acheminement postal qui rallonge les
délais d'encaissement et accroît les risques de perte du
chèque.
1.2.Les effets de commerce
Pour garantir le paiement à l'échéance,
le vendeur peut exiger la remise d'un document appelé « effet de
commerce », qui présente les trois caractéristiques
suivantes :
- il représente une créance d'argent d'un montant
déterminé et exigible à court terme ; - il ne peut
être payé qu'à celui qui détient
matériellement le document ;
- il est négociable, c'est-à-dire qu'il peut se
transmettre par endossement : cette qualité constitue sa principale
utilité en rendant sa circulation rapide et facile, en distingue la
lettre de change, le billet à ordre, le warrant.
1.2.1. La lettre de change
La lettre de change appelée également «
traite » est un écrit par lequel une personne (le tireur) donne
l'ordre à une autre (le tiré) de payer à une certaine
échéance une somme déterminée à un
bénéficiaire en général le tireur lui-même.
Dans la pratique le tireur, souvent bénéficiaire, expédie
la traitre au tiré pour que celui- ci la lui retourne acceptée,
c'est-à-dire signée 2.en effet, ces avantages
matérialise une créance qui peut être escompte
auprès d'une banque et détermine précédemment la
date de paiement. L'inconvénient de cet instrument reste soumis à
l'acceptation de l'acheteur.
1.2.2. Le billet à ordre
C'est un écrit par lequel un souscripteur (le
débiteur) s'engage à payer au créancier (le
bénéficiaire) une somme fixée à une date et
à un lieu donnés .son avantage principal est sa simplicité
et la possibilité d'une mobilisation immédiate par l'escompte
.les limites du billet à Ordre sont fortes, il fait courir en
particulier les risques non négligeable de non-paiement, de non
transfert des fonds, d'émission tardive de d'autre et d'erreurs quant
à la somme, la date ou le lieu. Cet instrument est peu utilisé
dans les transactions importantes à l'international.
1 LEGRAND (G) et MARTINI (H): Gestion des
opérations import-export, édition DUNOD, Paris, 2008, p.
128.
2 OULOUNIS (Samia) : Gestion financière
internationale, office des publications universitaires, Alger, 2005,
p.11.
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? Chapitre II : le Financement du Commerce Extérieur
? Chapitre II : le Financement du Commerce
Extérieur
1.2.3. Le warrant
Le warrant est un billet à ordre par lequel le
souscripteur s'engage à payer une certaine somme à une certaine
échéance. Il se distingue du billet à ordre ordinaire par
le fait qu'il constitue, en outre, nantissement (garantie) au profit du
créancier sur des marchandises déposées dans un magasin
général ou dans des entrepôts dont le stock est
contrôlé par des sociétés de vérification des
stocks.3
1.3.Le virement bancaire
un virement bancaire est une opération d' envoi
(transfert) ou de réception (rapatriement) d'argent entre deux comptes
bancaires: La personne physique ou morale qui demande l'émission du
virement est dénommé le donneur d'ordre, celle qui reçoit
l'argent le bénéficiaire.4
1.4.Le virement Swift
C'est l'instrument de règlement le plus utilisé.
Le débiteur (l'acheteur / importateur) donne l'ordre à son
banquier de payer son créancier (l'exportateur) par virement. Il s'agit
d'un moyen peu coûteux, très rapide et fiable.
Le bénéficiaire du virement disposera toujours
d'un acquit Swift qui prouve la réalisation du transfert. Les conditions
de vente de l'exportateur pourraient indiquer : payable par virement Swift
à 30 jours date de facture ou date de document de transport.
L'inconvénient majeur de cet instrument est le Risque de change si le
virement est libellé en devises5.
Section 2 : le financement des importations
Les technique de financement des importations utilisées
dans les transactions commerciales internationales sont nombreux et
présentent des caractéristiques différentes (avantages,
inconvénients, sécurité, rapidité, coûts...).
Le choix de telle ou telle technique de financement dépend des
possibilités (législation et réglementation des changes
offertes par le pays de l'importateur et celui de l'exportateur). Il
dépend aussi des négociations commerciales entre les deux parties
(importateur/exportateur).
3 BERNET (Rolande) : principe de technique
bancaire, 25 éditions DUNOD, paris, 2008, p.258.
4
http://www.becompta.be/modules/dictionnaire
consulté le 14/04/2013 à 17h49.
5 LEGRAND (G) et MARTINI (H):op.cit., p.129.
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Par ailleurs, les techniques de financement les plus
élaborées et les plus adéquates dans ce cas sont "le
crédit documentaire, remise documentaire et le transfert libre.
2.1. La remise documentaire (l'encaissement
documentaire)
L'encaissement documentaire est un mode de règlement
beaucoup moins compliqué, il est recommandé lorsque :
9 Il y a une confiance et de bonnes relations
d'affaire entre les partenaires.
9 La situation politique, économique et
monétaire du pays de l'importateur est stable.
9 La marchandise peut facilement être
revendue sur place en cas de désistement de
l'importateur.
9 L'importateur a la possibilité
d'inspecter la marchandise avant de procéder au règlement.
2.1.1. Définition
La remise documentaire est une procédure de
recouvrement dans laquelle une banque a reçu mandat d'un exportateur (le
vendeur) d'encaisser une somme due par un acheteur contre remise des documents.
Le vendeur fait établir les documents de transport à l'ordre
d'une banque. Cette banque doit remettre les documents commerciaux et de
transport à l'acheteur, contre paiement ou acceptation d'effets de
commerce. La remise documentaire est soumise à des règles et
usances6.
" Le terme «encaissement documentaire» peut signifier
soit :
Documents commerciaux accompagnés de documents financiers
Documents commerciaux non accompagnés de documents
financiers"7.
Nous entendons par :
Documents commerciaux : documents relatifs au
prix, au transport.
Documents financiers : tous les instruments de
paiement, chèques, effets de commerce.
6 La chambre de commerce internationale a
édité des brochures relatives aux règles et usances
uniformes et
notamment :
- la brochure n° 522 relative à la remise
documentaire,
- la brochure n° 382 relative à l'arbitrage,
- la brochure n° 600 relative aux crédits
documentaires (révision de 2007),
7 Article 2.d. des RUU relatives aux encaissements.
Publication CCI n° 522. Paris. Révision de 1995.
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? Chapitre II : le Financement du Commerce Extérieur
2.1.2. Cadre Règlementaire de la remise
documentaire
Dans la « Loi de Finance Complémentaire 2011»
publiée dans le JO N °40 en date du 20 juillet 2011, l'article 23
modifie désormais l'article 69 de la LFC 2009, il est stipulé que
:
« Les entreprises productrices de biens et services
peuvent payer les importations d'équipements et d'intrants et autres
produits utilisés pour la production ainsi que les produits
stratégiques à caractère d'urgence par remise documentaire
ou crédit documentaire ».
2.1.3. Les intervenants
La remise documentaire fait généralement
intervenir les parties suivantes : 2.1.3.1. Le donneur
d'ordre
C'est le vendeur (exportateur) qui donne mandat à sa
banque. Il rassemble les documents relatifs à l'encaissement et les
transmet à sa banque avec l'ordre d'encaissement.
2.1.3.2. La banque remettante
C'est la banque de l'exportateur. Elle exécute ses
instructions d'encaissement en remettant les documents à son
correspondant dans le pays de l'acheteur afin de recouvrer la
créance8.
2.1.3.3. La banque chargée de
l'encaissement
C'est une banque correspondante de la banque remettante. La
banque chargée de l'encaissement doit se trouver dans le pays de
l'acheteur9.
2.1.3.4. La banque présentatrice : (banque de
l'acheteur)
C'est la banque à l'étranger chargée de
l'encaissement qui effectue la présentation des documents à
l'acheteur et ne les remettra que si elle reçoit le règlement ou
une traite, Conformément aux instructions reçues de la banque
remettante.
2.1.3.5.Le tiré
C'est l'importateur qui est partie redevable du montant,
à qui la présentation des documents doit être faite contre
paiement ou acceptation d'une ou plusieurs traites.
8 AMLOUKKAS (A), GUEDDOUDJ (F) et ZELOUCHE (K) :
Credoc comme seul instrument de paiement en Algérie,
mémoire de licence, HEC, Alger, 2011, P.41.
9 Idem.
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? Chapitre II : le Financement du Commerce
Extérieur
2.1.4. Formes de réalisation
La remise documentaire se réalise suivant plusieurs
formes10. 2.1.4.1. Document contre paiement
(D/P)
La banque présentatrice informe l'acheteur de la
réception des documents et ne les remet que contre le paiement
immédiat de la somme due.
2.1.4.2. Documents contre acceptation (D/A)
Correspond à documents contre acceptation. Dans Ce cas, la
banque présentatrice ne donne les documents à l'acheteur que
contre l'acceptation par ce dernier d'une ou plusieurs traites payables
à une échéance ultérieure.
2.1.4.3. Document contre acceptation et aval (garantie,
caution)
Pour pallier le risque d'insolvabilité de l'importateur et
disposer d'une garantie de règlement, l'exportateur, en plus de
l'acceptation des traites par son client, peut exiger un aval de la banque de
l'importateur sur ces traites.
2.1.5. Les caractéristiques d'une remise
documentaire
L'encaissement documentaire est régi, conformément
aux Règles et Usances Uniformes de la CCI relatives aux encaissements
522 de la CCI.
Ces règles reprennent les dispositions
générales, la présentation, le paiement, les
responsabilités, les commissions et intérêts.
Il y a lieu de noter les observations suivantes :
9 Une banque qui reçoit un ordre
d'encaissement est libre de ne pas le traiter, mais elle
est dans l'obligation d'informer sans retard la partie qui lui a
confié l'encaissement. 9 Le devoir d'une banque dans
une opération d'encaissement se limite à11 :
? Exécuter les instructions reçues par son
mandant.
10 BOUCHATAL (Sabiha) : Le commerce international :
paiement, financement et risques y afférant, mémoire DESB,
Ecole Supérieur des Banques, Alger, 2003, P.43.
11 AMLOUKKAS (A), GUEDDOUDJ (F) et ZELOUCHE (K)
:op.cit., P.44.
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? Chapitre II : le Financement du Commerce
Extérieur
y' Vérifier que les documents reçus ont l'apparence
de ceux énumérés dans l'ordre
d'encaissement en signalant, sans retard, tout document manquant
à la partie qui lui a
transmis l'ordre d'encaissement.
9 L'exportateur ne doit jamais expédier sa
marchandise directement à l'adresse
d'une banque sans l'accord préalable de celle-ci.
9 L'ordre d'encaissement doit contenir les informations
suivantes :
y' les coordonnées complètes des banques remettante
et présentatrice ;
y' les coordonnées complètes du donneur d'ordre et
du tiré ;
y' le(s) montant(s) à encaisser et dans quelle(s)
monnaie(s) ;
y' la liste des documents joints et le nombre d'exemplaires pour
chacun ;
y' les termes et conditions selon lesquels le paiement doit
être obtenu ;
y' les frais et intérêts à encaisser ;
y' le mode de paiement ;
y' la démarche à suivre en cas de non-paiement ou
de non-respect des instructions.
2.1.6. Mécanisme de déroulement d'une
remise documentaire
L'exportateur indique l'ensemble de ses instructions à
la banque remettante dans un document intitulé «
Lettre d'instructions ». Celle-ci, en
précisant la nature et le nombre des documents exigés, le montant
de la remise et les modalités d'encaissement et de transfert, constitue
l'élément de base pour le traitement de la remise.
Par ailleurs, ce document comprend éventuellement des
instructions complémentaires, et de préciser les mesures que doit
prendre la banque présentatrice si le règlement donne lieu
à des difficultés.
L'avis de sort est le document par lequel la
banque présentatrice informe le donneur d'ordre (le vendeur) du paiement
ou de l'acceptation de la remise documentaire, ou des raisons invoquées
par l'acheteur pour retarder ou refuser le règlement.
On distingue huit étapes de déroulement de
de la remise documentaire :
1. le vendeur (exportateur) et l'acheteur (importateur)
concluent le contrat commercial en définissant les conditions de
paiement.
2. le vendeur expédie la marchandise vers le pays de
l'acheteur et fait établir les documents de transport et d'assurance
à l'ordre de la banque présentatrice (banque à
l'étranger).
Page | 40
? Chapitre II : le Financement du Commerce Extérieur
Cette précaution doit permettre d'éviter que
l'acheteur puisse entrer en possession de la marchandise avant de l'avoir
réglée ;
3. les documents sont remis à la banque remettante,
banque de l'exportateur.
4. la banque remettante transmet les documents et la lettre
d'instruction à la banque présentatrice,
généralement son correspondant dans le pays de l'acheteur ;
5. la banque présentatrice remet les documents à
l'acheteur, soit contre paiement, soit contre acceptation d'une ou plusieurs
traites.
5'. L'acheteur paie ou accepte l'effet en contrepartie des
documents remis.
6. Présentation des documents au transporteur pour
prendre possession de la marchandise.
7. La banque présentatrice procédera à son
tour au règlement de la banque remettante.
8. la banque remettante effectue enfin le paiement de
l'exportateur.
Figure N° 01 : Mécanisme de
déroulement d'une remise documentaire
Les étapes de la remise documentaire sont retracées
dans ce schéma suivant :
Banque présentatrice de l'importateur
5' 5
Importateur
6
Transporteur
7
1
4
2
Banque remettante de l'exportateur
3
Exportateur
8
Source : LEGRAND (G), et MARTINI (H): commerce
international, 3éme édition DUNOD, Paris, 2010,
p.146.
? Chapitre II : le Financement du Commerce
Extérieur
Page | 41
2.1.7. Avantages et inconvénients de la remise
documentaire
La remise documentaire présente plusieurs avantages et
plusieurs inconvénients 2.1.7.1. Les avantages de la remise
documentaire
a) Pour l'importateur
9 la procédure est plus souple que le
crédit documentaire, moins formaliste, moins rigoureuse sur le plan des
documents et des dates.
9 L'importateur peut dans certains cas
inspecter la marchandise avant de payer ou d'accepter une traite.
9 Le coût bancaire plus faible qu'un
crédit documentaire.
b) Pour l'exportateur
9 Le vendeur est assuré que l'acheteur
ne peut prendre possession de la marchandise sans avoir réglé
à la banque le montant de la facture.
9 Possibilités d'escompte de la
remise.
c) Pour la banque
9 les banques prennent moins de risques,
puisque cette opération n'implique pas l'engagement financier des
banques, sauf dans le cas d'une remise documentaire contre acceptation et aval
;
2.1.7.2. Les inconvénients de la remise
documentaire
a) Pour l'importateur
9 Dans la pratique, le seul
inconvénient qui puisse arriver à l'importateur dans le cas d'une
remise documentaire, c'est quand l'importateur commande une telle marchandise,
mais l'exportateur lui délivre une autre marchandise qui n'est pas
signée dans le contrat.
b) Pour l'exportateur
9 Si le client ne se manifeste pas, la
marchandise est immobilisée, il faudra la vendre sur place à bas
prix ou la rapatrier et donc payer à nouveau des frais de transport.
9 L'acheteur peut invoquer de nombreux motifs
pour ne pas payer.
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? Chapitre II : le Financement du Commerce Extérieur
Cette pratique favorise la renégociation à la
baisse des prix par l'acheteur (risque de marchandage).
2.2. Crédit documentaire (Credoc)
Du fait de l'éloignement géographique, acheteur
et vendeur ne se connaissent souvent pas et il leur est difficile de se faire
confiance à la première opération.
L'exportateur hésite à entreprendre la
fabrication d'un produit s'il n'est pas sûr de se faire payer. De son
côté, l'importateur hésite à verser des fonds
à l'exportateur, avant d'être sûr que l'expédition
est bien conforme aux clauses du contrat. Les intérêts des deux
parties étant divergents, l'introduction d'un intermédiaire (une
banque généralement) afin de rassurer et de satisfaire les deux
parties est nécessaire12.
La technique de paiement la plus élaborée et la
plus adéquate dans ce cas est "le crédit documentaire".
2.2.1. Définition
Le crédit documentaire est l'engagement pris par la
banque d'un importateur de garantir à l'exportateur le paiement des
marchandises (ou l'acceptation d'une traite) contre la remise de documents
attestant de l'expédition et de la qualité des marchandises
prévues au contrat.13
Le Crédit Documentaire est soumis aux Règles et
Usances Uniformes de la Chambre de Commerce Internationale dont la
dernière révision date du 1er juillet 2007 (RUU 600).
2.2.2. Cadre règlementaire
L'article 69 de la Loi de Finances Complémentaire (LFC)
parue au Journal Officiel n° 44 du 26 juillet 2009 introduit une nouvelle
obligation en matière de paiement des importations qui doit s'effectuer
obligatoirement par Crédit documentaire.
Par ailleurs, dans la « Loi de Finance
Complémentaire 2011» publiée dans le JO n°40 en date du
20 juillet 2011, l'article 23 modifie désormais l'article 69 de la LFC
2009, il est stipulé que :
12 BOUCHATAL (Sabiha) :op.cit., P.43.
13 BERNET (Rolland) : principe de technique
bancaire, 25 éditions DUNOD, paris, 2008, p.358.
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? Chapitre II : le Financement du Commerce
Extérieur
Les importations destinées à la vente en
l'état s'effectue obligatoirement au moyen du seul crédit
documentaire.
Ainsi, Les entreprises productrices de biens et services peuvent
payer les importations d'équipements et d'intrants et autres produits
utilisés pour la production ainsi que les produits stratégiques
à caractère d'urgence par remise documentaire ou crédit
documentaire.
2.2.3. Les intervenants
Le crédit documentaire fait intervenir 04 parties 14:
2.2.3.1. Le donneur d'ordre
Il s'agit de l'importateur qui donne à sa banque des
instructions d'ouverture du crédit documentaire en faveur de son
fournisseur (exportateur) en précisant les documents qu'il exige et le
mode de réalisation du crédit documentaire
2.2.3.2. La banque émettrice
C'est la banque de l'acheteur qui, après avoir reçu
des instructions de son client, émet le crédit documentaire,
c'est-à-dire procède à son ouverture
2.2.3.3. La banque notificatrice
C'est la banque correspondante de la banque émettrice dans
le pays du vendeur. Elle va notifier au vendeur l'ouverture du crédit
documentaire en sa faveur. La banque notificatrice peut être
invitée à confirmer le crédit documentaire. On parle alors
de banque confirmante.
2.2.3.4. Le bénéficiaire
Il s'agit du l'exportateurs qui bénéficier de
l'engagement bancaire.
2.2.4. Les différentes formes de crédit
documentaire
Il existe différentes types du crédit documentaire,
classées selon trois grands critères :
9 Le critère'
`'sécurité'
9 Le critère `'mode de
réalisation" 9 Et le critère" financement"
14 BOUCHATAL (Sabiha) :op.cit., P.32.
Page | 44
? Chapitre II : le Financement du Commerce Extérieur
2.2.4.1. Selon le critère de
sécurité
Il existe trois sorts de crédits documentaires qui
définissent le degré d'engagement des banques et protège
d'une manière croissante l'exportateur :
a) Le crédit documentaire
révocable
Un crédit documentaire révocable peut
être à tout moment amendé ou annulé par la banque
émettrice sans avertissement préalable tant que les documents ne
sont pas présentés. Ce type de crédit est très
rarement utilisé, car il n'apporte aucune sécurité pour le
vendeur.15
b) Le crédit documentaire
irrévocable
La banque émettrice est seule engagé au
paiement et ne peut modifier ou annuler son Engagement sans l'accord de toutes
les autres parties (l'acheteur, le vendeur et la banque notificatrice) ce type
de Credoc protège l'exportateur du risque de non-paiement ou risque
commercial. Cependant l'exportateur demeure tributaire de la banque
émettrice à l'étranger et doit supporter le risque
politique, risque de non-transfert de fond (cessation de paiement du fait d'une
catastrophe naturelle dans le pays ou d'un changement de la politique de change
suspendant par conséquent les transferts de devise vers
l'étranger, voire d'un coup d'état)16.
c) Le crédit documentaire irrévocable et
confirmé
Ce crédit assure à l'exportateur un double
engagement de paiement, celui de la banque émettrice et celui d'une
banque dans le pays de l'exportateur (banque confirmatrice), qui est
généralement la banque notificatrice.
Cette confirmation est demandée soit par la banque
émettrice sur instructions de l'importateur, soit sollicitée par
l'exportateur auprès d'une banque de son pays.
Ce crédit est le plus sûr, car il couvre les
risques de non-transfert, les risques politiques, tout en réduisant les
délais de paiement. Il constitue, cependant, la forme la plus
coûteuse pour l'importateur17.
15 (Article 8 des RUU).
16 OULOUNIS (Samia) :op.cit., P.18.
17 BOUCHATAL (Sabiha) :op.cit., P.34.
? Chapitre II : le Financement du Commerce Extérieur
Page | 45
2.2.4.2. Selon le critère Modes de
réalisation
La réalisation d'un crédit documentaire
correspond à l'acte par lequel la banque réalise Ces engagements
vis -à- vis du bénéficiaire lorsque celui-ci utilise le
crédit.
L'article 10 du RUU 500 et l'article 6 du RUU 600 distinguent
quatre modes de Réalisation18 :
a) Le crédit réalisable par paiement
à vue
Le vendeur reçoit le paiement de ses documents par
l'établissement financier désigné dès que celui-ci
les a reconnus conformes.
b) Le crédit réalisable par paiement
différé
Dès la réception des documents conformes, la
banque désignée donnera son engagement ferme et écrit de
payer le bénéficiaire à la date d'échéance
fixée dans le crédit.
c) Le crédit réalisable par acceptation de
traite
Pour ce cas, l'exportateur qui accorde à l'importateur
des délais de paiement préfère se prémunir contre
les éventuels risques en exigeant aussitôt la contrepartie de sa
créance sous la forme d'une traite mobilisable tirée sur la
banque émettrice, confirmatrice ou encore toute autre banque. Cette
forme de crédit implique l'acceptation de la traite dès la
présentation des documents et le paiement à
l'échéance fixée
d) Le crédit réalisable par
négociation
En fonction de ses considérations propres,
l'exportateur souhaite parfois le paiement avant l'arrivée à
échéance de la traite. Il devra recourir dans ce cas à la
négociation de sa traite, avec la banque, en vue d'aboutir à
l'escompte de cette dernière, L'exportateur bénéficiera
alors du paiement par anticipation moyennant déduction des
intérêts négociés dus à la banque.
Pour mettre en oeuvre ce type de crédit, l'exportateur
remet à la banque notificatrice les documents accompagnés d'une
traite tirée sur la banque émettrice.
2.2.5. Selon le critère de financement
Afin de permettre de répondre à une
préoccupation majeure concernant le financement du commerce
extérieur, plusieurs crédits documentaires spécifiques
peuvent répondre aux besoins de financement du commerce
extérieur.
18 AMLOUKKAS (A), GUEDDOUDJ (F) et ZELOUCHE (K)
:op.cit., p.59.
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? Chapitre II : le Financement du Commerce Extérieur
2.2.5.1. Crédit documentaire revolving
Ce type de crédit porte sur un montant renouvelable
dans la limite d'un plafond convenu. Il permet donc le règlement de
plusieurs expéditions successives, sans qu'il soit nécessaire de
procéder à l'ouverture d'un crédit documentaire distinct
pour chacune d'entre elles
2.2.5.2. Le crédit documentaire
transférable
C'est une autorisation que donne l'importateur et sa banque
à l'exportateur pour transférer tout ou partie du crédit
documentaire en faveur d'un ou plusieurs seconds bénéficiaires
dans son propre pays ou à l'étranger. Il est utilisé
généralement lorsque l'exportateur emploie des sous-traitants et
divers fournisseurs.
2.2.5.3. Le crédit RED Clause
Ce crédit comporte une clause spéciale
autorisant la banque notificatrice ou confirmatrice à effectuer une
avance au bénéficiaire, contre son engagement d'effectuer
l'expédition et de présenter ultérieurement les documents
prévus. Cette clause, insérée à la demande du
donneur d'ordre, précise le montant de l'avance
autorisée.19
2.2.5.4. Le crédit documentaire adossé ou
back to back
C'est un second crédit documentaire donné par la
banque et dont le donneur d'ordre est bénéficiaire d'un
crédit documentaire initial, et ce pour permettre la réalisation
de la transaction. Le vendeur, en tant que bénéficiaire du
premier crédit, l'offre à la banque notificatrice en «
garantie » de l'émission du second crédit20. En
qualité de donneur d'ordre pour ce second crédit, il est
responsable vis-à-vis de cette banque du remboursement des paiements,
qu'il soit lui- même réglé ou non, dans le cas du premier
crédit.
2.2.6. Les caractéristiques du crédit
documentaire
Compte tenu de son importance et de sa fréquence
d'utilisation, le crédit documentaire fait l'objet des "Règles et
Usances Uniformes" (RUU) édictées par "la Chambre de Commerce
Internationale" (CCI) Ces règles précisent les obligations et
responsabilités de chaque partie, les documents utilisés, les
formes du crédit documentaire....
19 LEGRAND (G) et MARTINI (H):op.cit., p.150.
20 Revue trimestrielle BNA finance N° 06, les
moyens de paiement : le crédit documentaire, Mr SI AMEUR :
Directeur des mouvements financiers avec l'étranger (BNA),
octobre-décembre 2003, page14.
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? Chapitre II : le Financement du Commerce Extérieur
2.2.6.1. Le crédit documentaire possède la
particularité d'être à la fois :
9 Un arrangement bancaire pour le règlement des
transactions commerciales internationales.
9 Une garantie pour les parties.
9 Un engagement conditionnel c'est à dire une garantie
de paiement pour l'exportateur, sous réserve du respect des clauses et
conditions du crédit.
9 Une garantie pour l'acheteur, quant à
l'accomplissement par le vendeur de ses obligations contractuelles.
9 Un mode de paiement fondé sur la circulation des
documents et non point sur celle de la marchandise.
2.6.1.2. Le Cadre juridique selon Usances Uniformes
relatives aux crédits documentaires 9 L'exécution des
opérations de crédit documentaire repose sur les "Règles
et Usances
Uniformes Relatives aux Crédits Documentaires" (RUU).
9 De par leur nature, les crédits documentaires sont
indépendants des contrats de vente Ou autres contrats sur lesquels ils
peuvent reposer (cf. art. 4 RUU 600).
9 En matière de crédit documentaire, les parties
s'intéressent aux documents et non aux Marchandises, services et/ ou
autres prestations auxquelles ils se rapportent (cf. art. 5 RUU 600).
9 Les instructions d'émission doivent être
complètes et précises. Il faut éviter d'y inclure Trop de
détails.
9 La banque notificatrice a notamment l'obligation de
vérifier l'apparence d'authenticité Du crédit documentaire
(cf. art. 9b RUU 600).
9 Les banques n'assument aucune responsabilité quant
à la forme, l'exhaustivité, L'authenticité et l'effet
juridique des documents ou quant à la désignation, la
quantité, Le poids, la qualité, l'existence, etc., des
marchandises représentées par les documents (cf. art. 34 RUU
600).
9 La date de validité et le lieu de présentation
des documents doivent impérativement Être mentionnés (art.
6 RUU 600).
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? Chapitre II : le Financement du Commerce Extérieur
2.2.7. Mécanisme de déroulement d'un de
crédit documentaire Une opération de crédit
documentaire se déroule comme suit :
1. L'acheteur et le vendeur concluent un contrat commercial,
dans lequel ils prévoient le crédit documentaire comme technique
de paiement.
2. L'acheteur (donneur d'ordre) demande à sa banque
(banque émettrice) d'ouvrir un crédit documentaire en faveur du
vendeur (bénéficiaire) sur la base d'un ensemble d'instructions
précises.
3. La banque émettrice ouvre le crédit en
transmettant la lettre d'émission à une banque située
habituellement dans le pays du vendeur afin que cette dernière notifie,
avec ou sans sa confirmation, le crédit documentaire au
bénéficiaire.
4. La banque notificatrice (ou éventuellement
confirmatrice) informe le vendeur de l'émission du crédit
documentaire.
5. Le vendeur expédie les marchandises selon le mode
de transport et l'incoterm prévu au contrat.
6. En contrepartie de la prise en charge des marchandises, le
transporteur remet au vendeur le titre de transport.
7. Le vendeur transmet tous les documents exigés dans
les conditions du crédit (y compris ceux attestant l'expédition
des marchandises) à la banque désignée.
8. A la réception des documents d'expédition,
la banque notificatrice (confirmante) vérifie leur conformité Si
ces documents satisfont aux conditions du crédit la banque
réglera alors le vendeur dans la forme prévue au crédit
(acceptation ou engagement de paiement à échéance).
9. La banque notificatrice (confirmante), transmet tous les
documents à la banque émettrice.
10. La banque émettrice reçoit et
vérifie les documents afin de s'assurer qu'ils ont l'apparence de
conformité au crédit documentaire (à ce stade,
l'exportateur peut être payé ou bien les documents peuvent
être acceptés pour un paiement différé) ; elle
rembourse la banque confirmante (notificatrice).
11. La banque émettrice remet les documents à
l'acheteur (importateur) après satisfaction par ce dernier des
modalités de règlement convenues entre eux.
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? Chapitre II : le Financement du Commerce Extérieur
12. L'acheteur est alors en mesure de prendre livraison des
marchandises en remettant les documents de transport au transporteur.
Figure N° 02 : Mécanisme de
déroulement d'un crédit documentaire
Les étapes du déroulement d'un crédit
documentaire sont retracées dans ce schéma suivant :
6
12
5
Transporteur
4
2 11
8
7
Importateur Donneur d'ordre
Exportateur Bénéficiaire
1
9
10
3
Banque émettrice (Banque
de l'importateur)
Banque notificatrice (Banque
de l'exportateur)
Source: http://entreprises.bnpparibas.fr/ 20/04/2013 à
20h15.
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? Chapitre II : le Financement du Commerce Extérieur
2.2.7.1. La chronologie du crédit documentaire
à l'import
Ce tableau explique d'une manière chronologique le
déroulement du crédit documentaire.
Tableau N° 02 : La chronologie du crédit
documentaire à l'import
Demande d'ouverture
par l'importateur
|
À partir de l'offre du fournisseur, l'importateur
rédige sa demande d'ouverture de crédit documentaire à
partir d'un formulaire fourni par la banque ou par le biais d'un extranet
(Credoc Internet). Le contenu de la demande :
Bénéficiaire, donneur d'ordre, les banques
intervenantes, montant, durée
De validité, termes de paiement, date limite
d'expédition, port de départ et d'arrivée, la nature de la
marchandise décrite de façon sommaire, les documents requis qui
doivent être cohérents avec l'incoterm...
|
Ouverture du crédit par la banque émettrice
|
La banque émettrice rédige un avis d'ouverture
selon un message Swift MT 700/701 (si le texte est très long). Le
télex est très peu utilisé. Le crédit indique entre
autre le montant, la date de validité, le type de crédit et son
mode de réalisation.
La banque émettrice peut demander ou autorise la banque
notificatrice à ajouter sa confirmation.
|
La définition des
documents
|
Le texte du crédit précise les documents requis en
fonction de la demande d'ouverture. En théorie, importateur et
fournisseur ont négocié
les termes et conditions du crédit et donc les documents.
L'importateur
peut être tenté d'exiger beaucoup de documents
pour se protéger. L'important est d'exiger les documents utiles qui
apportent une preuve
documentaire du respect par le fournisseur de ses
obligations contractuelles.
|
Réalisation du
crédit
|
Les documents doivent être déposés dans les
délais fixés dans le crédit (généralement
dans les 21 jours de la date d'expédition) et les banques les examinent
dans les délais prévus dans les RUU 600 (5 jours ouvrés
à compter du lendemain de la réception des documents). Soit les
documents sont conformes et les banques procèdent aux règlements
à vue
|
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? Chapitre II : le Financement du Commerce Extérieur
|
|
ou donnent un engagement de paiement à
échéance selon le mode de
réalisation du crédit. En cas
d'irrégularités documentaires constatées par les banques,
le bénéficiaire est dépendant de leur acceptation par
l'acheteur
et la banque émettrice sinon il y a rejet des
documents.
|
Coûts du
documentaire
|
crédit
|
L'importateur devra supporter des commissions liées au
déroulement du crédit : frais d'ouverture, commission
d'engagement, frais de levée de documents, frais de correspondance... et
dans certains cas tous les frais pris par les banques dans le pays du
fournisseur si le crédit stipulé
|
|
|
« frais hors de pays à la charge du donneur d'ordre
».
|
Source : LEGRAND (G) et MARTINI. (H): Gestion des
opérations import-export, édition DUNOD, Paris, 2008,
p.181.
2.2.8. Avantages et inconvénients des
crédits documentaires
Le Credoc comporte plusieurs avantages et plusieurs
inconvénients. 2.2.8.1. Les avantages du crédit
documentaire
a) Pour l'importateur
9 Une sécurité : les fonds ne seront remis au
vendeur s'il fournit les documents prouvant qu'il a réellement
expédié une marchandise conforme.
9 L'importateur bénéficié d'une garantie
documentaire.
9 Le fournisseur étranger pourra accorder un
délai de paiement plus ou moins long avec plus facilité si le
Credoc dont il est bénéficiaire est confirmé par une
banque dans son pays.
b) Pour l'exportateur
9 Une facilité de recouvrement des créances sur
l'étranger.
9 Une sécurité satisfaisante en cas de
crédit documentaire irrévocable et une sécurité
totale si le crédit est irrévocable et confirmé.
9 Rapidité de paiement : possibilité d'être
payé dès l'expédition des marchandises.
Page | 52
c)
? Chapitre II : le Financement du Commerce
Extérieur
Pour la banque
Une rémunération due à (ouverture de
crédit, transfert de fonds et documents). 2.2.8.2. Les
Inconvénients du crédit documentaire
a) Pour l'importateur
9 Cout élevé surtout, lorsqu'il
s'agit d'un montant important.
9 Lourdeur, complexité et formalisme
rigoureux de la procédure.
b) Pour l'exportateur
9 Formalisme rigoureux : la moindre erreur ou
disparité au niveau des documents remet en causes l'engagement
bancaire.
9 Risque de non-paiement pour l'exportateur,
dû à l'insolvabilité de la banque émettrice ou autre
risque politique si le crédit n'a pas été
confirmé.
2.3. L'encaissement simple (transfert libre)
Le crédit documentaire et l'encaissement documentaire
sont les techniques de paiements les plus courantes dans le commerce
international compte tenu le degré de sécurité qu'elles
apportent aux opérateurs. Toutefois, lorsqu'il y a une confiance totale
entre l'acheteur et le vendeur, aucun formalisme n'est nécessaire pour
effectuer leur transaction. Ils optent généralement pour la
technique d'encaissement simple (transfert libre).
2.3.1. Définition
L'encaissement simple est une technique de paiement qui
consiste à faire encaisser par la banque du vendeur des documents
financiers (une traite dans la majorité des cas). Cette procédure
permet à l'exportateur d'expédier directement à son
importateur tous les documents relatifs aux marchandises tels que factures,
documents de transport et d'autres, et de tirer une traite à vue sur
lui, qu'il transmet à son banquier pour encaissement. L'acheteur paie
ainsi directement l'exportateur dès réception des documents
conformes et non des marchandises21.
Cette technique de règlement utilisée entre
partenaires entretenant des relations de confiance, pour des raisons de
souplesse, d'économie de temps et de frais.
21
http://www.algomtl.com/l
consulté le 05/05/2013 à 06h16.
Page | 53
? Chapitre II : le Financement du Commerce
Extérieur
2.3.2. Cadre réglementaire
Dans la « Loi de Finance Complémentaire 2011»
publiée dans le JO n°40 en date du 20 juillet 2011, l'article 23
modifie désormais l'article 69 de la LFC 2009, il est stipulé que
:
« Les entreprises productrices peuvent recourir au
transfert libre des importations des intrants et de pièces de rechange
et des équipements nouveaux aidant à la hausse de la
productivité des entreprises de production, à condition que ces
importations répondent exclusivement aux impératifs de production
et que les commandes annuelles cumulées opérées dans ce
cadre n'excèdent pas le montant de quatre (4) millions de dinars pour la
même entreprise ».
2.3.3. Déroulement de
l'opération22
9 Tout d'abord, l'acheteur et le vendeur
concluent un contrat commercial dans lequel ils prévoient le
règlement par encaissement simple.
9 Avant tout paiement, l'acheteur
reçoit de la part du vendeur la marchandise accompagnée des
documents d'expédition, en son nom, pour lui permettre d'en prendre
possession auprès du transporteur.
9 A la réception de la marchandise,
l'acheteur ordonne le transfert du règlement à sa banque pour le
compte du vendeur.
Donc, le règlement du vendeur par cette technique n'est
en aucun cas conditionné par la remise à la banque de documents
destinés à prouver qu'il a rempli ses obligations concernant
l'expédition de la marchandise.
Notons, par ailleurs, que cette technique n'engage pas la
responsabilité des banques car ces dernières n'agissant
qu'à titre d'intermédiaire pour faciliter l'opération.
2.3.4. Avantages et inconvénient de l'encaissement
simple
L'encaissement simple comporte plusieurs avantages et plusieurs
inconvénients.
2.3.4.1. Avantage
Cette opération se caractérise par la :
9 Simplicité de la procédure;
22 BOUCHATAL (Sabiha) :op.cit., P.48.
Page | 54
? Chapitre II : le Financement du Commerce
Extérieur
9 Modération des coûts ; 9
Rapidité et souplesse.
2.3.4.2. Inconvénients
Cette opération renferme cependant deux
inconvénients de taille.
9 Elle apporte peu d'assurance à
l'exportateur qui est exposé au risque de non-paiement puisque
l'acheteur prend possession des biens avant de payer ;
9 De plus, en n'étant pas basé sur
des documents, elle ne prévoit aucune garantie pour se Couvrir contre le
non-paiement.
2.4. Le contre remboursement
Le contrat remboursement consiste à ne livrer la
marchandise que contre son paiement, l'encaissement étant confié
aux transporteurs ou transitaires. Cette technique s'utilise pour des
opérations de faible montant. Le règlement peut s'effectuer soit
en espèces, soit par chèque ou par acceptation de
traitre.23
Figure N° 03 : la réalisation du contre
remboursement
Ce schéma illustre la réalisation du contre
remboursement
Expédition Expédition
Transporteur Transitaire
Client Etranger
Exportateur
Paiement Paiement
Source : PASCO (Corine) : Commerce International
6ème édition DUNOD, paris, 2006, p .115.
2.4.1. Inconvénient du contre
remboursement
Le risque principal qu'encourt l'exportateur est que ses
marchandises soient refusées par l'acheteur. Plusieurs raisons
pourraient expliquer ce refus :
9 Les marchandises sont endommagées
9 Les marchandises ne sont pas conformes
à ce qui avait été commandé
23 PASCO (Corine) :op.cit., p 115 et p. 116.
Page | 55
? Chapitre II : le Financement du Commerce Extérieur
? Chapitre II : le Financement du Commerce
Extérieur
Section 3 : le financement des exportations
La nécessité de favoriser l'exportation et de
permettre aux entreprises d'affronter la concurrence étrangère
génère un besoin en financement inhérent du fait que le
vendeur accorde un délai de paiement plus au moins long à ses
clients étrangers.
Afin de couvrir les besoins de financement, les exportateurs
peuvent trouver auprès des banques plusieurs solutions de financement
telle que : Le crédit de préfinancement, crédit
fournisseur et acheteur, les avances en devises à l'export, la
mobilisation de créances nées sur l'étranger,
l'affacturage voire le forfaiting pour les opérations de montant
unitaire élevé.
3.1. Le crédit fournisseur
Crée par la pratique bancaire et les industriels des
pays développés, le crédit fournisseur a pour objectif
d'améliorer la capacité de vente des exportateurs face à
une concurrence vive sur les marchés internationaux.
3.1.1. Définition
Le crédit fournisseur est un crédit bancaire
accordé directement au fournisseur (exportateur) qui a lui-même
consenti un délai de paiement à son partenaire étranger
(importateur). Ce crédit permet à l'exportateur d'escompter sa
créance et d'encaisser, au moment de la livraison partielle ou totale de
l'exportation, le montant des sommes qui lui sont dues par
l'acheteur.24
3.1.2. Caractéristiques
9 L'objet du crédit fournisseur est de financer des biens
d'équipements ainsi que
les services qui leurs sont liés.
9 La durée est :
? comprise entre 18 mois et 7 ans, lorsque le crédit est
à moyen terme;
? supérieure à 7 ans quand le crédit est
à long terme.
9 Le crédit fournisseur peut être payé
progressivement : " procédures des paiements
progressifs " .
24 MANNAI (S) et SIMON (Y) : Technique
Financière International, 7ème édition
ECONOMICA, paris, 2001, P.580.
Page | 56
9 Le montant du crédit, en principal
et intérêts, est égal au montant de la créance
payable à terme.
9 Le remboursement de la banque
prêteuse s'effectue souvent par semestrialités égales en
procédant à l'encaissement des effets du principal et des
intérêts.
3.1.3. Déroulement du crédit
fournisseur
La procédure d'un crédit fournisseur
s'établit comme suit 25:
Tout d'abord, l'exportateur exprime à sa banque sa
volonté d'accorder un délai de paiement à son client et
l'interroge sur les délais, le taux et la part finançable.
Après accord mutuel, l'exportateur se couvre auprès d'un
organisme d'assurance.
Par la suite, l'exportateur et l'importateur
établissent le contrat commercial fixant en outre les conditions
financières. L'exportateur expédie la marchandise et remet les
documents à
sa banque accompagnés des effets tirés sur
l'acheteur selon le nombre de semestrialités de remboursement. Ces
effets sont transmis à la banque de l'importateur en vue de leur
acceptation par l'acheteur et aval, le cas échéant, par cette
dernière.
Enfin, la banque de l'importateur transmet ces effets,
acceptés par son client, à la banque de l'exportateur qui
procédera ensuite à leur escompte.
25 BOUCHATAL (Sabiha) :op.cit., P.60.
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? Chapitre II : le Financement du Commerce
Extérieur
Figure N° 04 : le déroulement d'un
crédit fournisseur
Ce schéma retrace les différentes étapes du
crédit fournisseur
1. Contrat commercial
Exportateur
Importateur
4. Paiement des effets 5.paiement à
l'échéance
3. Remise
Banque
6. Refinancement
Assurance- crédit
2 .Effet de commerce
Source : LEGRAND (G) et MARTINI (H) : Gestion des
opérations import-export ,7ème édition
DUNOD, Paris,
2003, p 150.
3.1.4. Avantages et inconvénients
Le crédit fournisseur comporte une panoplie d'avantages et
inconvénient 3.1.4.1. Les avantage
9 La négociation donne lieu à un
seul contrat reprenant les aspects commerciaux, techniques et financiers.
9 La simplicité et la rapidité de
la mise en oeuvre. 9 Le financement peut porter sur 100% du
contrat.
9 L'importateur n'a qu'un seul interlocuteur, le
fournisseur, qui est en même temps
producteur, exportateur et financier.
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? Chapitre II : le Financement du Commerce
Extérieur
3.1.4.2. Les inconvénients
9 Il est contraint de supporter les risques
commerciaux et politiques s'il ne se couvre pas auprès d'un organisme
d'assurance (si l'acheteur ne paye pas, le fournisseur reste débiteur de
la banque).
9 La préparation, le montage et la
gestion du dossier crédit sont à sa charge. 3.2.
Crédit acheteur
Le crédit acheteur s'analyse, pour le vendeur, comme un
paiement au comptant et fait l'objet de la signature de deux contrats distincts
contrat commercial et le contrat financier, contrairement au crédit
fournisseur où il n'y a qu'un seul contrat.
3.2.1. Définition
Le crédit acheteur est un financement directement
consenti à l'acheteur étranger par une banque ou un pool
bancaire, afin de permettre à l'importateur de payer au comptant le
fournisseur26.
3.2.2. Caractéristiques
9 Ce type de crédit est utilisé
lorsqu'il s'agit d'exportation de biens d'équipement ou de
quantités importantes de matières premières.
9 Le crédit acheteur finance
généralement 85 % du montant total du contrat
commercial, étant donné que l'emprunteur est
obligé de verser un acompte de 15 %. 9 Les
modalités de paiement du vendeur sont expressément prévues
par le
contrat commercial.
9 Le remboursement se fait
généralement par des semestrialités successives.
9 La durée de remboursement varie de 2
à 12 ans selon le montant de l'opération, la nature du produit et
le pays de destination.
3.2.3. Le déroulement du crédit
acheteur
Le contrat commercial est conclu entre l'exportateur national
et l'acheteur étranger ; il a pour but de définir les obligations
respectives des deux parties : prestations à fournir, prix, délai
de livraison... Le contrat de crédit est signé entre la banque
prêteuse et l'acheteur étranger.
26 LAUTIER (D) et SIMON Yves : op.cit., p 680.
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? Chapitre II : le Financement du Commerce
Extérieur
La banque s'engage à payer le fournisseur national (en
général 85 % du contrat) tandis que l'acheteur accepte de
rembourser à la banque les sommes réglées au fournisseur
selon des modalités précisées dans le contrat
(période de remboursement, taux, durée, garanties.
L'acheteur étranger paie directement à
l'exportateur les acomptes représentant le plus souvent 15 % du contrat.
Cet accord est parfois couvert par un crédit financier.
Figure N° 05 : Le déroulement du
crédit acheteur
1. Contrat commercial
Exportateur
2. Acompte
4. Paiement déduction Des acomptes versés
par
L'importateur 3. Convention
De crédit
Banque
Importateur
Source : LEGRAND (G) et MARTINI (H) : Gestion des
opérations import-export ,7ème édition
DUNOD, Paris,
2003, p 151.
3.2.4. Avantages et inconvénients du crédit
acheteur
Ce crédit est le mode de financement le plus
utilisé, il présente de nombreux avantages : 3.2.4.1. Les
avantage
9 Le crédit acheteur peut permettre de
proposer à un acheteur étranger un financement à taux plus
attractif que celui qu'il aurait pu obtenir dans son propre pays.
9 L'acheteur peut en outre
bénéficier d'une durée de crédit plus longue que
celle offerte par les banques de son pays,
9 L'exportateur est dégagé du
risque d'impayées qui est transféré à la banque
prêteuse.
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? Chapitre II : le Financement du Commerce Extérieur
3.2.4.2. Les inconvénients
9 La longue durée du crédit crée le risque
de change.
9 Seules les grandes entreprises peuvent bénéficier
de ce type de financement.
3.3. Les autres types de financement des
exportations
Il existe d'autres types de financement des exportations qui sont
représenté de la manière suivante :
3.3.1. Le crédit de
préfinancement
L'exportateur peut bénéficier d'un crédit de
préfinancement entre la date de conclusion du marché (à la
réception de la commande) et la date d'expédition de la
marchandise.
Les crédits de préfinancement d'exportations sont
des crédits de trésorerie consentis par un banquier à une
entreprise, afin de lui permettre de financer les besoins courants ou
exceptionnels résultant de son activité
exportatrice.27
3.3.2. L'avance en devise à
l'exportation
L'avance en devise consiste à emprunter à une
banque la valeur en devise de la facture jusqu'à son
échéance. L'exportateur bénéficie donc d'une
trésorerie équivalente à la valeur de la facture et se
prémunit contre le risque de change. A l'échéance,
l'exportateur reçoit de son client étranger la somme
nécessaire au remboursement de l'avance. Le cout de l'avance en devise
dépend du taux de l'eurodevise considérée et de la
durée de l'avance. Les intérêts sont payables à
l'échéance (ce qui fait courir à l'importateur un risque
de change résiduel sur le montant des
intérêts28.
3.3.3. La mobilisation de créances nées sur
l'étranger
La mobilisation de créances nées sur
l'étranger est souvent dénommée cession Dailly Export.
Cette procédure permet aux Vendeurs qui ont accordé des
délais de paiement d'obtenir le financement du montant total de leurs
Créances, à condition qu'elles existent juridiquement et soient
matérialisées par une traite tirée par l'exportateur sur
la banque ou (billet à ordre
27 GARSUAUT (P) et PRIAMI (S) : les
opèrerons bancaires à l'international, édition CFPB,
paris, 2001, P.181.
28 PASCO (Corine):op.cit. P.135.
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? Chapitre II : le Financement du Commerce Extérieur
avalisés par la banque) puis escompté29.
Le crédit est remboursé à l'échéance par les
fonds versés par le client étranger.
3.3.4. L'affacturage
Les banques et certains établissements financiers
proposent depuis de nombreuses années une technique séduisante,
appelée factoring ou « affacturage ».
L'opération d'affacturage consiste en un transfert de
créance commerciales, surtout à l'exportation, de leur titulaire
à un factor qui se charge d'en opérer le recouvrement et qui en
garantie la bonne fin, même en cas de défaillance
momentanée ou permanente du débiteur. Le factor peut
régler par anticipation tout ou partie du montant des créances
transférées.
L'affacturage est donc à la fois un
procédé de recouvrement, une technique de garantie des risques
et, éventuellement, un moyen de financement des créances. 30
3.2.5. Le forfaitage
Le forfaitage, est une technique de financement ayant quelques
caractéristiques relevant du crédit acheteur et d'autres du
crédit fournisseur. Appelé également rachat forfaitaire de
créances ou escompte à forfait.
Cette technique consiste pour un exportateur, ayant
accordé des délais de paiement à son client, de
céder les créances détenues sur ce dernier à un
organisme qui peut être sa banque ou une société de
forfaiting en contrepartie du paiement immédiat des valeurs nominales de
ces créances diminuées des commissions d'escompte. Les effets
sont centralisés auprès de la société de forfaitage
qui délivre une garantie de paiement irrévocable et cessible.
L'entreprise peut solliciter cette garantie pour se refinancer.31
3.2.6. Le crédit-bail international
(leasing)
Le crédit-bail est un mode de financement des biens
d'équipement à usage professionnel utilisant des avantages de la
location.il consiste pour le bailleur
(société de leasing) à acquérir auprès d'un
fournisseur un ou plusieurs équipement sur instruction de l'importateur
(le preneur) auquel il va céder l'usage de l'équipement sans la
propriété.
29 LEGRAND (G), MARTINI (H): op.cit. P.203.
30 GARSUAUT (P) et PRIAMI (S) :op.cit., P.193.
31
http://www.trader-finance.fr/lexique-finance
consulté le 05/05/2013 à 05h48.
Page | 62
? Chapitre II : le Financement du Commerce Extérieur
Conclusion
A travers ce chapitre, sont mises en évidence les
différences que présentent les techniques de financement suivant
le niveau de sécurité garanti dans le recouvrement des fonds.
C'est ainsi que les plus sûres sont les plus difficiles à mettre
en place et les plus coûteuses. Donc une préférence d'une
technique ou d'une autre ne peut être fondée car chacune d'entre
elles s'applique à une situation bien précise. Le choix d'une
technique ou d'une autre repose sur :
9 Les caractéristiques de la relation acheteur- vendeur :
nouvelle, ancienne, entreprises
connues ou non.
9 Les renseignements sur le pays de l'acheteur.
9 La situation de la trésorerie des deux parties
contractantes.
9 Les garanties bancaires apportées par le fournisseur en
faveur de son client.
Ainsi, Plusieurs procédures existent en matière
de financement des importions réalisées avec l'extérieur
.le crédit documentaire et remise documentaire, système de
financement des importations, demeurent les méthodes puisées en
raison du niveau de sécurité qu'ils procurent pour
l'exportateur.
Par ailleurs, d'autre méthodes sont utilisées
pour encourager les exportations tel que le crédit acheteur et le
crédit fournisseur.
Dans le prochain chapitre nous allons passer en revue les
différentes techniques de couverture des principaux risques
inhérents au commerce international.
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? Chapitre III : Les Risques et Les Garanties du Commerce
Extérieur
Page | 64
INTRODUCTION
Les opérations du commerce international, au sens large
du terme, comportent de façon inéluctable un ensemble de risques.
La distance géographique et culturelle ne constitue qu'une des causes
explicatives. L'importateur et l'exportateur sont confrontés à de
nombreux risques dans la gestion de leurs opérations du commerce
international. Ces risques peuvent être liés aux modes de
financement du commerce international, aux opérations de change, ou
encore aux risques de non-paiement.
A cet effet, et afin de se protéger contre tous ces
risques il appartient à l'importateur et à l'exportateur de se
prémunir contre ces risques par tous les moyens dont ils disposent.
Ainsi, pour plus de sécurité, certaines clauses
doivent être reprisent dans le contrat telles celles relatives aux
garanties. Ces dernières sont destinées à procurer une
sécurité aux intervenants.
En conséquence, L'objet de ce chapitre consiste en
première section d'identifier les risques liés au financement du
commerce extérieur, en deuxième section sera consacrée au
risque de non-paiement et sa couverture. En troisième section nous
allons voir en détail les cautions et les garanties bancaires à
l'international. Enfin dans, la dernière section nous évoquerons
la couverture du risque du change mise à disposition de l'importateur et
de l'exportateur.
? Chapitre III : Les Risques et Les Garanties du Commerce
Extérieur
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? Chapitre III : Les Risques et Les Garanties du
Commerce Extérieur
? Chapitre III : Les Risques et Les Garanties du Commerce
Extérieur
? Chapitre III : Les Risques et Les Garanties du Commerce
Extérieur
Section 1 : les risques liés au financement du
commerce International
Le financement du commerce international est toujours soumis
à des risques majeurs, résultant soit par le crédit
à l'importation, soit par le crédit à l'exportation.
1.1. Les risques liés au financement des
importations
Les risques associés d'une opération
d'importation sont généralement dus à deux types de
financement : la remise documentaire et le crédit documentaire.
1.1.1. Les risques associés à la remise
documentaire
Dans le cadre d'une remise documentaire, les banques de
l'exportateur et de l'importateur interviennent comme mandataires de leurs
clients respectifs : elles exécutent leurs instructions mais ne
s'engagent ni à vérifier la conformité des documents ni
à les payer à réception.
1.1.1.1. Risque pour l'importateur
Le risque dans ce cas est lié directement à la
marchandise non conforme à la commande du point de vue de la
quantité et/ou de sa qualité.
Pour éliminer ce risque, l'importateur peut faire
contrôler la marchandise avant son expédition par un
représentant ou par un tiers qui sera sur place.
1.1.1.2. Risque pour l'exportateur
a) Un risque majeur pour l'exportateur qui pourrait surgir si
l'importateur venait à refuser le paiement ou le retrait de la
marchandise. Un tel événement entraînerait sans aucun doute
des frais supplémentaires (frais rapatriement).Selon la nature et la
valeur de cette marchandise, il peut être amené à la vendre
sur place à moindre prix (risque commercial).
? Pour se prémunir contre ce risque, l'exportateur
peut négocier avec son client un acompte, afin de couvrir les frais
éventuels de retour et de stockage.
b) Un risque de non-paiement encouru par l'exportateur. Dans
le cas d'une remise documentaire contre acceptation, après
libération de la marchandise l'exportateur ne dispose, comme garantie,
que de la traite acceptée par l'importateur. En effet, si
Page | 66
l'acheteur a levé les documents contre acceptation
d'une traite, l'entrer en possession des documents lui permet également
de prendre possession de la marchandise, mais « accepter n'est pas payer
» et la traite accepté (non avaliser) peut donc rester
impayée alors que l'acheteur à retirer la marchandise. Il encourt
donc le risque de non-paiement pour cause de faillite ou d'insolvabilité
momentanée de l'importateur, voire même le risque politique.
? Pour prémunir des risques encourus
lors d'un encaissement documentaire, il est possible de faire établir le
connaissement à l'ordre de la banque présentatrice de sort que
celle-ci conserve le contrôle de la marchandise tant que l'acheteur n'a
pas payé au comptant ou accepter un effet de commerce. A ce moment le
connaissement est adossé à son ordre pour lui permettre d'entrer
en possession des marchandises à l'arrivée du navire. Ceci n'est
pas possible s'il ne s'agit pas de transport maritime, les documents de
transport n'étant pas alors négociables.
1.1.1.3. Risque pour la banque du vendeur
En cas de simple notification, la banque doit faire attention
en examinant les documents avant de les transmettre, en revanche, en cas de
confirmation, la banque engage directement sa responsabilité, d'un point
de vue financier, elle couvre le risque d'insolvabilité de la banque
émettrice, dans la situation de conformité des documents, elle
devra payer le vendeur.
1.1.2. Les risques associés au crédit
documentaire
Dans une opération de crédit documentaire,
chaque intervenant est exposé à un certain nombre de risques :
1.1.2.1. Le risque pris par la banque
émettrice
La banque s'engage à régler des documents qui
sont en conformité avec la demande initiale, quelle que soit la
situation financière de son client. Elle couvre ainsi le risque
d'insolvabilité de son client1.
1 GARSUAULT (P) et PRIAMI
(S) : Les opérations bancaires à
l'international, Ed. Banque- Editeur, Paris, 1999. P.123.
Page | 67
1.1.2.2. Le risque pris par la banque du vendeur
(notificatrice)
En cas de simple notification, la banque doit faire diligence
en examinant les documents avant de les transmettre, en notant les
éventuelles réserves. Cela étant, elle n'a pas
d'obligation absolue de vérification. Son risque financier est donc nul
dans la mesure où le crédit reste payable aux caisses de la
banque émettrice sur laquelle repose le risque final.
En revanche, en cas de confirmation, la banque engage
directement sa responsabilité sur deux aspects .d'un point de vue
financier, elle couvre le risque d'insolvabilité de la banque
émettrice ou le risque pays de non transfert. Dans la situation ou les
documents remis seraient conformes, elle devra payer le vendeur2.
Par ailleurs, elle court un risque technique lié
à l'étude des documents .si la banque ne relève pas une
réserve majeure et paye son client, la banque émettrice peut
refuser de la rembourser si son propre client n'accepte pas de lever la
réserve.
1.1.2.3. Risque pris par l'acheteur
Pour l'acheteur, le risque est lié à la
conformité de la marchandise. Le règlement étant
basé sur la conformité des documents, des produits en apparence
conformes peuvent s'avérer de qualité inférieure.
Afin de palier ce risque, l'acheteur peut recourir à
une garantie de bonne exécution de plus, il a également la
faculté de déléguer des experts internes ou externes pour
contrôler la marchandise avant son expédition.
1.1.2.4. Risque pris par le vendeur
Le risque que peut supporter l'exportateur est le risque de
nom paiement, qui résulte de l'insolvabilité de la banque
émettrice ou notificatrice, ou dans le cas où l'importateur
n'accomplit pas son engagement de paiement.
2 GARSUAULT (P) et PRIAMI
(S): op. cit., P.125.
Page | 68
1.2. Les risques liés au financement des
exportations
Le financement des exportations peut être
opéré soit par un crédit acheteur soit par crédit
fournisseurs. Les risques sont donc plus ou moins importants, pour l'un et
l'autre des opérateurs du commerce extérieur selon le mode de
financement.3
1.2.1. Les risques associés au crédit
acheteur
Il existe deux types de risques associés au crédit
acheteur. 1.2.1.1. Les risques de fabrication
Le risque de fabrication se défini par
l'impossibilité pour l'exportateur de poursuivre l'exécution de
ses obligations contractuelles notamment la fabrication des fournitures qui lui
ont été commandées. Donc, c'est un risque qui se produit
lors d'interruption du marché (incapacité du fournisseur de mener
à terme son contrat) pour des raisons techniques ou
financières.
Dans d'autre cas il se peut que l'acheteur annule ou modifie
les commandes, tout en laissant à la charge de l'exportateur des frais
déjà engagés pour l'exécution de son contrat. Le
risque concerne la période allant de la date de conclusion de contrat
à celle de livraison.4
1.2.1.2. Le risque de crédit
Ce risque intervient lorsque la livraison a été
effectuée. La période pendant laquelle l'acheteur doit effectuer
le règlement de prix de contrat est entamé : le non-paiement des
échéances constitue le risque de crédit alors que les
obligations prévues au contrat ont été respectées
par l'exportateur.
1.2.2. Les risques associés au crédit
fournisseur
Les risques associés au crédit fournisseur
comportent trois risques majeurs. 1.2.2.1. Le risque de
fabrication
Le risque de fabrication est un risque qui peut se produire
pendant la période de fabrication des commandes. L'industriel qui a mis
en fabrication des biens destinés à une
3 LEGRAND (G) et MARTINI (H) : Gestion des
opérations Import-export, DUNOD, Paris, 2008, p. 222.
4 LEGRAND (G) et MARTINI (H) : Ibid., P.223.
? Chapitre III : Les Risques et Les Garanties du Commerce
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? Chapitre III : Les Risques et Les Garanties du Commerce
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installation peut se trouver confronter durant la
période avant la livraison des marchandises à
l'inexécution du contrat commercial qui peut être troublé
par une interruption du marché pour des raisons différentes tel
que :
9 Un fait politique dans le pays de l'acheteur
9 Pénurie de moyens de transport à
l'étranger
9 Annulation arbitraire de la commande ou modification ; dans
ce cas-là, le fournisseur se trouve avoir engagé des
dépenses qui ne pourront être récupérées de
l'acheteur ni par la vente à un autre utilisateur.
1.2.2.2. Le risque de crédit
Ce risque apparait après l'expédition de la
commande dont le client est défaillant pour une partie ou la
totalité de sa dette.
1.2.2.3. Le risque d'insolvabilité
Ce risque résulte de l'insolvabilité du
débiteur c'est-à-dire l'incapacité de ce dernier de
rembourser les fonds empruntés auprès d'un banquier qui est
lui-même débiteur à l'égard des déposants.
SECTION 2 : les risques de non-paiement
Exporter avec succès des marchandises ou des services hors
de son pays ne représente pas une opération commerciale
réussie, il faudra encore sécuriser le paiement du prix et se
prémunir contre le "risque de non-paiement" (risque crédit).
Pour se faire, l'exportateur doit réfléchir
à une politique de gestion du risque crédit sur la base d'une
analyse (évaluation) des différents déterminants de ce
dernier.
Toutefois, avant de parler de gestion du risque crédit, il
faudra tout d'abord identifier ce risque, en exposant les différentes
formes que peut revêtir ce crédit.
2.1. Définition
Le Risque de non- paiement est une exposition à un danger
dont on ne sait pas s'il se produira mais dont on sait qu'il sera susceptible
de se produire, inhérent à une situation ou
Page | 70
une activité. Le risque de non-paiement est
généralement une exposition à une créance
impayée quand elle n'a pas été réglée
à la date exacte initialement convenue5.
2.1.1. Identification du risque
Le risque de non-paiement ou du crédit est un risque
auquel sont exposés les exportateurs après livraison de leurs
marchandises. Il s'agit de défaut de paiements qui prend l'une des
formes suivantes :
2.1.1.1. Risque commercial
Le risque commercial concerne l'acheteur lui-même, il
résulte de la dégradation de la situation financière de
l'acheteur, il est appelé risque de carence. L'acheteur étant de
ce cas incapable d'exécuter ses obligations
contractuelles6.
2.1.1.2. Risque politique (risque pays)
Ce risque est indépendant de l'importateur. Le risque
politique résulte, soit d'un fait politique proprement dit (guerre
civile ou étrangère, émeutes, révolutions,
changement brutal de régime politique), soit d'une catastrophe naturelle
survenue dans le pays de l'acheteur (cyclone, inondation, volcan, tremblement
de terre...etc.).
a) Le risque politique (au sens strict)
Qui est un risque lié à des
événements indépendant da la volonté de l'acheteur
qui empêche le paiement. Ces événements peuvent survenir de
la situation économique ou politique de pays de l'acheteur ou d'un
événement naturel (catastrophe naturelle, changement politique,
guerre,...)7.
b) Le risque de non transfert
Qui provient des événements politique ou
économiques dans le pays ou hors le pays de l'acheteur, qui
empêche ou retardent le transfert des fonds, versé par le
débiteur.
5 http://www.carf.com/ consulté le 29/05/2013
à 22h52.
6 PASCO (Corinne) : commerce international,
6eme édition DUNOD, paris, 2006, p.123.
7 BOUCHATAL (Sabiha) : Le
commerce international : paiement, financement et risques y afférant,
mémoire DESB, Ecole Supérieur des Banques, Alger, 2003,
P.85.
Page | 71
c) Le risque bancaire
Qui est lié à la solvabilité de la banque de
l'acheteur (faillite de la banque...). 2.1.2. La prévention du
risque
Sur la base de l'information économique et
financière, l'exportateur peut détecter les mauvais clients
2.1.2.1. Nouveaux clients
S'agissant de nouveaux clients, l'exportateur procède
à une recherche d'informations fiables sur ses acheteurs
étrangers en faisant une recherche autonome auprès des
conseillers du commerce international, des clubs d'exportations ou des
syndicats professionnels...
2.1.2.2. Anciens clients
Pour les clients connus, il y a lieu de faire une mise
à jour de dossiers de chaque client en effectuant un suivi des comptes
client, du déroulement des paiements et des informations relatives
à la santé financière du client (à travers la
presse, les rapports des agents ou des exportateurs du même secteur). Il
y a aussi un suivi du risque politique qui se base sur des facteurs politiques
et d'autres économiques8.
2.1.3. La couverture du risque de non-paiement (risque du
vendeur)
Après avoir identifié le risque du crédit
en étudiant tous les partenaires qui influencent sur son
intensité, il y a lieu de le gérer, en suivant plusieurs
démarches. La couverture de ce risque peut être interne ou externe
:
2.1.3.1. La couverture interne
Il existe deux types de couverture interne.
a) Le choix des instruments et technique de
paiement
Le risque crédit a une relation étroite avec les
techniques de paiement choisies.
8 BOUCHATAL (Sabiha) :op.cit., P.85.
Page | 72
En effet, plus la technique est sécurisante plus le
coût est élevé et plus la procédure est complexe.
b) La clause de réserve de
propriété
La clause de réserve de propriété
prévoit la suspension du transfert de propriété de la
marchandise jusqu'au paiement intégral du prix convenu.
Cette clause permet à l'exportateur de revendiquer la
marchandise dans le cas où le débiteur ne pourrait honorer son
engagement pour une raison ou une autre.
c) Les mesures comptables
"L'entreprise n'a pas toujours la possibilité
d'utiliser les instruments de son choix. Il en résulte que parfois elle
est amenée à assumer un risque résiduel par une dotation
aux provisions pour clients douteux ou par une affectation des résultats
en réserves pour auto-assurance"9.
Le but de cette technique réside essentiellement dans
l'amortissement des chocs provoqués par le non-paiement des
créances sur la trésorerie.
2.1.3.2. La couverture externe
Ce sont des moyens de techniques qui sont externe à
l'entreprise, elles fonts appel à ces techniques pour mieux se
protégées contre le risque de non-paiement.
a) Le recoure aux assurances
Le risque de non-paiement peut être
transféré aux compagnies d'assurances.
L'exportateur a donc la possibilité de couvrir son
risque de non-paiement par la souscription d'assurance au près des
assureurs crédit, qui présentent des gains de police
d'assurance-crédit, contre paiement d'une prime d'assurance.
b) Le recoure aux sociétés
d'affacturage
L'entreprise exportatrice peut transférer son risque de
crédit à un organisme financier pour le court terme, la technique
qui permet ce transfert est l'affacturage.
9 PASCO (Corine) : Commerce international,
Ed. DUNOD, Paris, 2002, P.126.
Page | 73
Elle permet à l'exportateur d'alléger à
la fois sa trésorerie et sa gestion des comptes clients.
L'opération consiste à confier le recouvrement des factures
à l'organisme financier, qui en garantit la bonne fin, tout en se
chargeant de la gestion des comptes-clients.
c) Le recours aux banques
Les garanties mises en place dans le commerce international
sont dans leur majorité, émises en faveur des acheteurs.
Toutefois, les exportateurs peuvent parfois exiger de leurs acheteurs des
garanties, afin de s'assurer de la couverture du paiement.
d) La garantie de paiement
C'est l'engagement pris par la banque garante (banque de
l'importateur) à rembourser ou à garantir le paiement du montant
du contrat dans le cas où l'acheteur serait défaillant à
échéance. Son montant correspond à tout ou à une
partie du montant du contrat. Cette garantie entre en vigueur à la date
de son émission et reste valable jusqu'à la date prévue
pour le paiement, augmentée d'un délai afin de pouvoir constater
l'impayé par l'importateur.
e) La lettre de crédit « stand-by
»
Les lettres de crédit stand-by sont nées de
l'interdiction faite aux banques américaines de se porter garante, c'est
une activité réservé uniquement aux compagnies d'assurance
et aux sociétés de cautionnement. La lettre de crédit
stand-by donne lieu à règlement à titre
d'indemnité, dans l'éventualité de la défaillance
du donneur d'ordre vis-à-vis du bénéficiaire.
En pratique, les lettres de de crédit stand-by peuvent
servir10 :
9 Soit de moyen d'indemnisation
9 Soit de garantie du paiement d'un prix.
SECTION 3 : les garanties bancaire
Les garanties relatives aux marchés à
l'étranger sont devenues un outil important du commerce international.
Ce phénomène résulte du développement des
exportations, mais aussi des exigences accrues des acheteurs. En effet, un
certain nombre de garanties ont été mises en place afin de
gérer les risques auxquels, l'exportateur ainsi que les banques et
les
10 GARSUAULT (P) et PRIAMI
(S): op.cit. p.161.
Page | 74
établissements de crédit sont exposés, et
leurs permet de tenir leurs place sur la scène internationale.
Au cours de cette section, nous examinons les garanties mises
en faveur des opérations du commerce extérieur.
3.1. Distinction entre le cautionnement et la
garantie
Le terme caution est souvent utilisé à tort en
matière des garanties internationales, donc tout d'abord, il y a lieu de
différencier entre une garantie et un cautionnement à travers
leurs définitions.
3.1.1. Le cautionnement
"Le cautionnement est un contrat par lequel une personne
garantit l'exécution d'une obligation, en s'engageant envers le
créancier à satisfaire à cette obligation si le
débiteur n'y satisfait pas lui-même".11
Le cautionnement est donc un engagement par lequel une
personne (caution) est tenue de payer une somme déterminée en
faveur d'une autre personne (bénéficiaire) en cas de
défaillance du donneur d'ordre.
3.1.2. La garantie
Afin de remédier à l'inconvénient du
cautionnement et être payé immédiatement, on peut faire
appel aux "garanties bancaires".
En effet, La garantie est un engagement par lequel une banque
(le garant) s'oblige à payer pour le compte de son client fournisseur
(donneur d'ordre) une somme déterminée, permettant à
l'acheteur (bénéficiaire) d'être indemnisé en cas de
défaillance du fournisseur. Ainsi, La garantie se distingue tant par son
caractère principal et irrévocable que par son caractère
d'engagement autonome et indépendant de l'obligation principale.
Par ailleurs, La garantie peut être à
première demande (inconditionnelle) payable dès son appel en jeu
par le bénéficiaire sans fourniture d'aucun motif et sans tenir
compte de
11 Article 644 du code civil algérien, 2007.
Page | 75
l'opposition éventuelle du donneur d'ordre. Elle peut
être aussi documentaire (conditionnelle) payable sur présentation
de documents cités dans l'acte de garantie.
3.2. Les garanties en faveurs de
l'importateur
Ses garanties permettent aux importateurs de s'assurer de bon
déroulement de l'opération commerciale, on distingue quatre types
:
3.2.1. La garantie de soumission (BID BOND)
Dans le cadre de grands projets, les entreprises recourent aux
procédures « d'appel d'offre » ou « adjudication »,
afin de recenser les différents fournisseurs étrangers
potentiels, et choisir la meilleure offre pour l'exécution du
marché. On entend par garantie de soumission ou d'adjudication,
l'engagement que prend une Banque sur demande de son client vis-à-vis de
l'émetteur de l'offre.
Par cette garantie, l'importateur pourra être
indemnisé d'un certain montant (entre 2 à5% de la valeur
estimée du contrat) dans le cas où l'adjudicataire retirerait son
offre durant la période de l'examen des propositions12.
3.2.2. La garantie de bonne exécution (Performance
Bond)
Appelée aussi garantie de bonne fin ; elle engage la
banque à payer une somme forfaitaire en cas de manquement du vendeur
à ses obligations contractuelles. Elle est donnée lors de la
signature du contrat et garantie à l'acheteur que la livraison ou le
montage sera mené à terme dans des bonnes conditions. Le montant
garanti varie de 5 à 10% de la valeur du contrat. L'effet de la garantie
d'exécution cesse lors de la réception provisoire des travaux par
le maitre d'ouvrage (dans certains cas, à la réception
définitive).13
3.2.3. La garantie de restitution d'acompte (advance
payement bond)
Les conditions de paiement de commandes à l'exportation
prévoient généralement que l'acheteur doit verser un
acompte.
12 AMLOUKKAS (A) et GUEDDOUDJ (F), et ZELOUCHE (K)
: Credoc comme seul instrument de paiement en Algérie,
mémoire de licence, HEC, Alger, 2011, P.66.
13 DUPHIL (F) et PAVEAU (J) : Pratique du commerce
international », 21eme édition, FOUCHER, Vanves, 1998.
p.476.
Page | 76
Cependant, l'acheteur ne versera l'avance (ou l'acompte)
prévu que s'il reçoit une garantie de restitution d'avance
destinée à lui assurer le remboursement ou la restitution de tout
ou d'une partie de cette avance en cas où l'exportateur ne remplirait
pas ses engagements contractuels.
Son montant correspond à celui de l'acompte qui varie
en général entre 5 et 15%. Elle entre en vigueur au versement de
l'acompte et s'éteint à la livraison de l'objet du contrat.
3.2.4. La garantie de retenu de garantie
Appelée aussi «garantie de dispense de retenue de
garantie », elle permet à l'exportateur de recevoir le paiement de
la partie du prix contractuel que l'acheteur aurait dû retenir à
titre de garantie afin de s'assurer de toute éventuelle mauvaise
exécution.
Cette mauvaise exécution peut être
constatée par la livraison de matériel ou de prestations fournies
non conformes aux stipulations contractuelles.
Le montant de cette garantie représente
généralement 10% du montant du contrat. Elle prend le relais de
la garantie de bonne exécution, elle intervient donc pendant la
période d'essai qui se situe entre la réception provisoire et la
réception définitive, c'est à dire à la fin de
l'exécution parfaite des obligations du donneur d'ordre.
3.3. Les garanties en faveur de l'exportateur
L'exportateur verse des sommes d'argent pour garantir la
performance de sa vente, il peut à son tour exigé de son client
des garanties à sa faveur pour se couvrir contre les risques qui peuvent
l'affecter.
3.3.1. Lettre de crédit STAND-BAY
La lettre de crédit (STAND BY OF CREDIT) est une
garantie émise en faveur de l'exportateur par la banque de
l'importateur. C'est l'acheteur (importateur) donneur d'ordre qui demande
à sa banque d'émettre une lettre de crédit en faveur du
vendeur (exportateur). Par cette garantie, la banque s'engage à payer le
vendeur à première demande si l'acheteur est
défaillant .la lettre de crédit autorise
également l'exportateur à tirer une traitre documentaire sur la
banque ou sur un autre établissement de crédit
désigné à cet effet14.
3.3.2. Le crédit documentaire
Le crédit documentaire s'est développé en
raison du besoin de sécurité qu'éprouvent
simultanément l'exportateur et l'importateur.
A cet effet, La technique du crédit documentaire s'est
dégagée progressivement de la pratique bancaire en vue de
satisfaire les besoins de sécurité qu'implique le commerce
internationale. Le crédit documentaire est une garantie de paiement
émise par une banque en faveur d'un exportateur .les termes de cette
garantie sont définis par l'importateur et sont exprimés dans une
« ouverture de crédit documentaire 15 ».le principe
de base du crédit documentaire est le troc : l'échange de
documents contre un paiement16.
3.3.3. Les autres garanties
Nombreuses garanties peuvent entrer en vigueur pour assurer le
financement du commerce international telles que les garanties directes,
indirects et l'assurance-crédit.
3.3.3.1. Les garanties directes
Si la garantie est établie par la banque du vendeur
directement au profit de l'acheteur étranger, il s'agit d'une garantie
directe.17
Page | 77
14 SIMON (Y) et LAUTIER (D) : finance
internationale, 9ème édition, ECONOMICA, paris,
2005, P.719.
15 Les règles et usances uniformes relatives au
crédit documentaire.
16 SIMON (Y) et LAUTIER (D) :Ibid., P.713.
17 LEGRAND (G) et MARTINI (H) : commerce
internationale, 3ème édition, DUNOD, Paris, 2010,
P.181.
? Chapitre III : Les Risques et Les Garanties du Commerce
Extérieur
Page | 78
Figure N° 06 : Schéma d'une garantie
directe
Ce schéma explique la mise en place d'une garantie
directe
1
Contrat commerciale
Exportateur Donneur d'ordre
Demande Garantie
2
3
D'émission
Banque notificatrice
Banque garante Banque du vendeur
Acheteur
Bénéficiaire
Source : LEGRAND (G), et MARTINI (H) : commerce internationale,
3ème édition, DUNOD, Paris, 2010, P.181.
3.3.3.2. Les garanties indirectes
Si la garantie est montée par une banque locale dans le
pays de l'acheteur avec la contre-garantie de la banque du vendeur, on parle de
garantie indirecte.
La garantie est souvent de droit local et constitue encore un
facteur plus protecteur pour le bénéficiaire de la
garantie.18
18 LEGRAND (G) et MARTINI (H) : commerce
internationale, op.cit., P.181.
? Chapitre III : Les Risques et Les Garanties du Commerce
Extérieur
Page | 79
Figure N° 07 : Schéma d'une garantie
indirect
Ce schéma explique la mise en place d'une garantie
indirecte
Demande
D'émission Garantie
Exportateur Donneur d'ordre
2
Banque contre garante Banque du
garantie
vendeur contre garantie
Contrat commerciale
1
3
Banque garante local Banque
de l'acheteur
Bénéficiaire
Acheteur
4
Source : LEGRAND (G), et MARTINI (H) : commerce internationale,
3ème édition, DUNOD, Paris, 2010, P.181.
3.3.3.3. L'assurance-crédit
L'assurance-crédit permet de garantir les entreprises
exportatrices contre le risque de non-paiement de l'acheteur étranger
auquel elle a consentie un crédit.
Cette assurance s'applique aux risques d'interruption de
marché pendant la période de la fabrication et elle permet
l'indemnisation de l'assuré en cas de perte à la revente de
produits spécifiques.
C'est une garantie importante du fait qu'elle permet de
réduire non seulement les risques d'interruption du marché mais
aussi le risque de crédit, le risque politique et de fabrication.
? Chapitre III : Les Risques et Les Garanties du Commerce
Extérieur
Page | 80
. SECTION 4 : la couverture du risque de
change
Les entreprises sont confrontées au risque de change,
car elles effectuent des opérations d'exportation et d'importation
facturées dans des devises différentes de celles utilisées
pour l'établissement de leurs bilans et de leurs comptes de
résultat. Dans la mesure ou les taux de change ne sont pas stables, ces
fluctuations peuvent être à l'origine de gains ou de pertes
très importants et l'entreprise doit alors se poser le problème
de la gestion du risque de change.
4.1. Définition du risque de change
Le risque de change est le risque lié à la
variation du cours d'une devise par rapport à une autre monnaie de
référence. Une baisse des cours de change peut entraîner
une perte de valeur d'avoir libellés en devises
étrangères. De même, la hausse des taux de change peut
entraîner une hausse de valeur en monnaie nationale pour des engagements
libellés en devises étrangères.19
« Le taux de change se définit comme un risque
associé à toute transaction sensible aux variations de la valeur
d'une monnaie par rapport à une autre »20.
4.1.1. La position de change
La notion de risque de change est fortement liée
à la notion de position de change. Elle correspond à la
différence entre les devises possédées (ou à
recevoir) et les devises dues (ou à livrer).
Ainsi, si les dettes l'emportent sur les créances, on
dit que la position est courte, à l'inverse on dira que la position est
longue.
Les positions sont tenues devise par devise. Pour une
même devise, on peut faire la distinction par type d'opération (au
comptant, à terme) par échéance (court terme, long
terme).
19
http://www.trader-finance.fr/lexique-finance/
consulté le 22/05/2013 à 07h12
20 LEGRAND (G) et MARTINI (H):Gestion des
Operations import-export, op.cit., P.107.
? Chapitre III : Les Risques et Les Garanties du Commerce
Extérieur
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? Chapitre III : Les Risques et Les Garanties du Commerce
Extérieur
? Chapitre III : Les Risques et Les Garanties du
Commerce Extérieur
4.2. La naissance du risque de change
La transaction internationale se caractérise
généralement par les phases suivantes : l'offre d'un catalogue,
la commande, la facturation, l'expédition et le paiement.
Durant ces différentes périodes, on ne peut
parler du risque certain de change (risque économique de change) qu'une
fois le contrat commercial est signé. C'est à dire que
l'entreprise connaît la devise retenue, le montant du contrat et souvent
les délais de paiement et de livraison.
4.2.1. Risque de change à
l'exportation
Lorsqu'un exportateur fait des propositions de prix ou
présente un devis libellé en devises étrangères, il
se trouve en risque aléatoire de change car il ne sait pas si un contrat
commercial va naître suite à cette proposition. Il en est de
même lorsque l'entreprise pratique la vente à l'export sur
catalogue, elle se trouve en risque aléatoire de change tout au long
de
l'année21.
4.2.2. Risque de change à
l'importation
Lorsqu'une entreprise importe des produits semi-ouvrés
ou des matières premières, libellés en devises, elle doit
gérer son risque de change entre la date de facturation et la date de
règlement. Si les produits importés rentrent dans la production
de produits finis, destinés, par exemple, à l'exportation, une
mauvaise gestion du risque de change import peut provoquer une augmentation du
coût de revient et donc une perte de compétitivité à
l'export22.
4.3. La couverture interne du risque de
change
La gestion interne du risque de change a pour objet soit
d'éliminer de façon préventive le risque de change, soit
de permettre au niveau global la gestion du risque de change.
Plusieurs possibilités existent dans ce
contexte23.
21 LEGRAND (G) et MARTINI (H) : Gestion des
Operations import-export, op.cit., P108.
22 Ibid., p.108.
23 FONTAINE (Patrice) : marché des
changes, PEARSON EDUCATION, paris, 2009.P.133.
Page | 82
4.3.1. Le choix de la monnaie de facturation
La monnaie de facturation est la devise dans laquelle sera
libellé le contrat d'achat ou de vente internationale. Les parties au
contrat, qui ont la liberté de choisir cette monnaie de facturation,
peuvent choisir une devise plutôt qu'une autre afin de minimiser le
risque de change.
4.3.1.1. La facturation en monnaie nationale
Pour éviter le risque de change, de nombreuses
entreprises, notamment les PME, choisissent de ne facturer ou de n'accepter que
des transactions en monnaie national. Cette situation fait peser le risque de
change sur la partie étrangère.
4.3.1.2. La facturation en une monnaie
étrangère
Dans ce cas, l'importateur préfère une
facturation dans une devise faible, ayant une tendance à se
déprécier par rapport à sa monnaie nationale. De son
côté l'exportateur préfère une facturation dans une
devise forte, ayant une tendance à s'apprécier par rapport
à sa monnaie nationale24.
4.3.2. La compensation des flux
Cette technique consiste à utiliser les mêmes
devises à l'export et à l'import afin de réduire
naturellement l'exposition au risque de change dans une devise. Ainsi une
entreprise Contrainte d'acheter ses matières premières en Dollar
proposera une facturation en Dollar à Ses clients à l'export.
Elle diminue de cette façon le recours au marché des changes et
réalise Des économies.
4.3.3. Le TERMAILLAGE (LEADING AND LAGGING)
Le termaillage consiste pour une entreprise à
accélérer ou à retarder ses paiements en devises
étrangères selon les prévisions et les évolutions
de hausse ou de baisse des cours de change25.
24 GARSUAULT (P) et PRIAMI
(S) : Les opérations bancaires à
l'international, Ed. Banque- Editeur, Paris, 1999.p.
25PRISSERT (P), GARSUAULT (P) e t PRIAMI (S) :
Les opérations bancaires avec l'étranger, La revue
banque éditeur, paris, 1995, p.117.
Page | 83
Le principe de cette technique consiste à 26 :
? Accélérer le remboursement
des dettes et le recouvrement des créances libellées en devise
pouvant s'apprécier (dettes) ou se déprécier
(créances) par rapport à la monnaie nationale, et retarder le
remboursement des dettes et le recouvrement des créances
libellées en devises pouvant se déprécier (dettes) ou
s'apprécier (créances) par rapport à la monnaie
nationale.
4.3.4. Le NETTING
Le netting est une pratique courante dans les grands groupes
internationalisés qui permet de supprimer les transferts
inter-sociétés par l'utilisation des techniques de Compensation.
Cela implique la création d'un centre de netting qui organise le cycle
de compensation, centralise l'information et calcule la
compensation27.
Par ailleurs, le netting a deux impacts importants. Il
réduit d'une part l'exposition au risque de change de chacune des
filiales .il diminue, d'autre part, le montant des flux financiers qui doivent
être transférés entre deux entités du groupe
multinational28.
4.3.5. POOLING
Le pooling C'est la centralisation la plus large des
opérations en devises des différentes entités du Groupe.
Tous les flux de trésorerie en devises, qu'ils soient entre
sociétés du groupe ou entre sociétés du groupe et
sociétés externes au groupe, sont centralisés. Les
excédents en devises de certaines filiales sont utilisés pour
financer les besoins en devises d'autres Filiales. La gestion de
trésorerie est totalement centralisée29.
4.4. Les techniques faisant appel aux banques
Les techniques faisant appel aux banques ont pour objet
d'assurer l'équilibre de la trésorerie de l'entreprise et
permettent ainsi de faire face aux dépenses courantes de
l'activité.
26 DEBELS (V), DESMULIERS (G) et DUBUS (B) : les
risques financiers de l'entreprise, édition ECONOMICA, paris
1992.P.205.
27 FONTAINE (Patrice) : marché des
changes, PEARSON EDUCATION, paris, 2009.P.134.
28 SIMON (Y) et LAUTIER (D) :op.cit.,
P.887.
29 FONTAINE (Patrice) : op.cit., P.136.
? Chapitre III : Les Risques et Les Garanties du Commerce
Extérieur
Page | 84
4.4.1. La couverture à terme
C'est une technique qui permet de se protéger contre
les variations des cours de changes en fixant à l'avance le cours de
vente ou d'achat d'une devise sur une opération ultérieure.
Pour l'importateur, s'il fixe le cours d'achat pour un
règlement ultérieur, il sera garantie une hausse des cours des
devises pourrait renchérir son coût d'achat.
Pour l'exportateur, s'il fixe le cours de vente de sa devise
qu'il recevra ultérieurement, il est garanti contre une baisse des
devises qui minorait le prix de sa vente30.
4.4.2. Les avances en devises
Il s'agit d'un prêt en devises accordé par une
banque à un client exportateur pour couvrir une créance dont
l'échéance est plus ou moins proche31.
En effet, Les avances en devises sont des techniques bancaires
de financement des transactions en devises qui protègent les
sociétés contre les variations futures du cours des devises
à compter de la date de signature du contrat avec la banque.
Par ailleurs, Les avances en devises peuvent être faites
au profit d'un importateur. Les devises sont alors affectées
immédiatement et directement au règlement du fournisseur
étranger. Cette avance est réalisée dans la devise dans
laquelle l'importateur attend des décaissements32.
4.4.3. L'option de change
L'option de change est un contrat donnant à son
acquéreur le droit (et non l'obligation) d'acheter ou de vendre un
montant donné de devises à une date (ou pendant une
période) déterminée et à un cours fixé par
avance appelé prix d'exercice, moyennant le paiement d'une prime. Le
droit d'acheter une quantité de devises contre une autre est un
call (option d'achat). Le droit de vendre est un put
(option de vente)33.
30 BORONARD (V) et MASSABI (F) : Commerce
international techniques et management des opérations, 2eme
édition, Bréal, Rosny, 1998, p.244.
31 LEGRAND (G) et MARTINI (H): Gestion des
opérations import-export, op.cit., p.215.
32
http://www.trader-finance.fr/lexique-finance/
consulté le 22/05/2013 à 09h04
33 DESBRIERES (P) et POINCELOT (E) : Gestion de
trésorerie, Ed. Management, Paris, 1999, P. 127.
? Chapitre III : Les Risques et Les Garanties du
Commerce Extérieur
Page | 85
4.4.4. SWAPS en devises
Il s'agit d'une opération par laquelle deux parties
échangent leur endettement respectif de même montant et de
même durée, en deux monnaies différentes.
Les swaps permet d'échanger immédiatement une
monnaie contre une autre au cours comptant, avec la certitude de pouvoir
refaire l'opération inverse à une date et un cours à terme
définis au moment du premier échange.
Les swaps de change son très utiles pour gérer le
risque de change à longue terme tout en se garantissant contre ce
risque.
4.4.5. L'affacturage
L'affacturage est un service financier dont le fonctionnement
est relativement simple. Contre le paiement d'un coût, l'exportateur vend
à un factor (une banque ou un établissement financier
spécialisé) l'intégralité des créances
à l'exportation qu'il détient sur les acheteurs étrangers
qui ont été agréés par le factor. En contrepartie,
celui-ci procède au recouvrement des créances, prend en charge le
risque de non-paiement et paie comptant des créances .celle-ci
concernent des ventent dont les délais de règlement ne
dépasse pas 180 jours34.
4.4.6. L'assurance de change
L'entreprise peut se couvrir contre le risque de change via
des assurances que proposent des organismes externes. Ces assurances ont pour
objet de permettre aux entreprises exportatrices d'établir leurs prix de
vente et de passer des contrats en devises sans encourir le risque de variation
des cours de change.
Ces assurances sont multiples :
9 Elles concernent aussi bien des
opérations ponctuelles que des courants d'affaires régulier ;
9 Elles peuvent couvrir les variations de
change sur un courant d'affaire à l'import ou l'export pendant la
période de facturation jusqu'au paiement ;
34 SIMON (Y) et LAUTIER (D) :op.cit.,
P.754.
? Chapitre III : Les Risques et Les Garanties du Commerce
Extérieur
Page | 86
? Ces assurances comprennent parfois des clauses permettant de
bénéficier de l'évolution favorable de la devise, le cours
garanti pouvant être modifié pendant la période de
facturation.
Pour la compagnie d'assurance algérienne « CAGEX
» elle ne couvre pas encore le risque de change.
? Chapitre III : Les Risques et Les Garanties du Commerce
Extérieur
Page | 87
Conclusion
Tous les opérateurs qui effectuent des transactions
au-delà de leurs frontières sont exposés à une
série de risques qui différent selon leur position d'importateur
ou d'exportateur.
Dans le présent chapitre nous avons essayé de
passer en revue les principaux risques rencontrés et les méthodes
de couvertures les plus couramment utilisées.
S'agissant de l'importateur il doit veiller à la
conformité de la marchandise commandée par rapport aux
stipulations convenues dans le contrat de vente. Les couvertures
préventives peuvent être résumées par l'une des
solutions suivantes :
9 Demander des garanties bancaires à son fournisseur.
9 Retenir, comme technique de paiement, le crédit
documentaire en raison du degré de sécurité qu'il
présente pour les deux parties au contrat.
9 Exiger l'inspection de la marchandise avant son
expédition (quantité et qualité)
Le vendeur, quant à lui, risque de subir des
contretemps liés au paiement. On dit alors qu'il est confronté au
risque de non-paiement auquel il doit faire face, soit :
9 en le transférant aux sociétés
d'assurances, d'affacturages...
9 en se couvrant soi-même en optant pour un choix judicieux
des instruments et des techniques de paiement.
Par ailleurs, la volatilité des cours de change oblige
acheteurs et vendeurs à se préoccuper davantage de la couverture
du risque de change grâce aux techniques internes ou externes
précitées.
Pour le cas de l'Algérie, les opérateurs ne
disposent pas de techniques de couverture aussi efficaces et font recours le
plus souvent au choix de la monnaie de facturation et tentent d'agir sur les
délais de paiement. Devant ces méthodes assez intuitives qui sont
loin d'être satisfaisantes, l'instauration d'autres techniques plus
modernes s'avère indispensable.
? Chapitre IV : Etude comparative entre le CREDOC et la REMDOC
Page | 88
Introduction
Afin de mieux comprendre les techniques de financement des
importations qui sont traitées au niveau d'une structure fonctionnelle,
nous avons effectué un stage pratique au sein du Service Commerce
Extérieur de l'agence BNA 356 qui a pour but de comparer, de
manière plus au moins détaillée, le traitement pratique du
crédit documentaire et remise documentaire.
A cet effet, nous examinerons d'abord le déroulement de
deux opérations de financement des importations : la première est
effectuée par crédit documentaire et la seconde par remise
documentaire. Ensuite, nous essayerons de faire ressortir les points de
divergence et de convergence entre ces deux techniques de financement.
Section 1 : présentation de l'organisme
d'accueil
Notre stage s'est déroulée au niveau de l'agence
BNA 356 de Bejaia. Dans cette section, nous évoquerons brièvement
l'historique de la BNA depuis sa création, la présentation ainsi
que l'organisation de l'agence d'accueil et enfin la présentions du
service de commerce extérieur.
1.1. Présentation de la Banque national
d'Algérie BNA
La BNA (Banque Nationale d'Algérie) a été
créée en 1966 sur ordonnance n°66-178 du 13 juin 1966 et fut
la première banque commerciale nationale. Elle était
orientée au financement de l'agriculture jusqu'à la
création d'une banque spécialisée dans ce domaine en
l'occurrence la (BADR) en 1982.
A cet effet, la BNA exerce toutes les activités d'une
banque de dépôts, elle assure notamment le service financier des
groupements professionnels, des entreprises. Elle traite toutes les
opérations de banque, de change et de crédit dans le cadre de la
législation et de la réglementation des banques. Au mois de juin
2009, le capital de la BNA a été augmenté. Il a
été porté de 14 600 milliards de dinars à 41 600
milliards de dinars par l'émission de 27 000 nouvelles actions de 01
million de dinars chacune, souscrites et détenues par le Trésor
Public.
? Chapitre IV : Etude comparative entre le
CREDOC et la REMDOC
A ce jour, le réseau de la BNA est composé de
plus de 200 agences réparties sur 17 directions régionales
d'exploitation (DRE). L'effectif est ainsi passé de 5.347 agents en 1998
à 5.720 en 2006.
1.2. Direction régionale d'exploitation DRE Bejaia
191
La DRE de Bejaia 191 est un organe régional de
décision, de gestion, de contrôle, de coordination et d'animation.
Il veille tant sur l'application des orientations que sur la rentabilité
des sièges.
En effet, Chaque D.R.E a un pouvoir hiérarchique sur un
nombre d'agences, celle de
BEJAIA, sise dans la zone industrielle, boulevard Krim Blkacem
Ihaddaden, a le
Pouvoir hiérarchique sur certaines agences qui sont
organisées comme suite :
9 Agence BEJAIA -356 : Cité Tobbal - BP
60 Ter - Bejaia Liberté - 06000 Bejaïa
9 Agence BEJAIA -588 : 4 Place du 1er Novembre -
BP 86 - 06000 Bejaïa Ville
9 Agence IHADDADEN -587 : Bd Krim Belkacem -
Ihaddaden - Béjaia
9 Agence JIJEL -671 : 1 Ave. Emir Abdelkader -
BP 92 - 18000 Jijel
9 Agence EL KSEUR -585 : Rue Abdelkader Mohamed
- El Kseur - Bejaïa
9 Agence TAZMALT -586 : Cité des 602
Logts - n°15 - Tazmalt -Bejaïa
9 Agence AOKAS -589 : Route de la Gendarmerie -
BP 05 - 06130 Aokas -Bejaïa 1.3. L'organisme d'accueil BNA 356
Bejaia
L'agence BNA 356 est une structure
d'exploitation chargée d'assurer la politique commerciale de la banque,
elle est responsable du choix des priorités de la clientèle et de
la mise en oeuvre des moyens nécessaires pour atteindre des objectifs et
satisfaire la clientèle, quel que soit sa nature et son secteur
d'activité .
Par ailleurs, la BNA 356 exerce toutes les activités
d'une banque de dépôts : elle assure notamment le service
financier des groupements professionnels et des entreprises, elle traite toutes
les opérations de banque, de change et de crédit dans le cadre de
la législation et de la réglementation des banques et peut
notamment :
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9 Recevoir des dépôts de fonds.
? Chapitre IV : Etude comparative entre le CREDOC et la REMDOC
9 Effectuer et recevoir tout paiement en espèce, par
chèque, virements, domiciliation, lettre de crédits et autres
activités de banques.
9 Souscrire, escompter, prendre en pension ou acheter tout effet
de commerce
9 Financement des opérations du commerce
extérieur.
9 Traiter toutes les opérations de change, au comptant ou
à terme, contracter tous emprunts, prêts.
1.3.1. Organisation de l'agence BNA 356
L'agence 356 de Bejaia s'est dotée d'une organisation
représentée d'une manière sommaire par l'organigramme
ci-dessous :
Figure N ° 08: organisation de l'agence 356
Bejaia
Sécurité gardiennage
Directeur d'agence
Secrétariat générale
Directeur adjoint
Secrétariat administratif
Chef de service caisse
Chef de service étranger Marchandises
Chef de service caisse
Chef de service caisse
Source : Agence BNA 356.
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? Chapitre IV : Etude comparative entre le
CREDOC et la REMDOC
Page | 91
1.3.2. Le rôle de service
étranger
A la différence des autres services de l'agence
bancaire, le service étranger est chargé des opérations
liant les agents nationaux à leurs correspondants étranger. A ce
titre, le service étranger assure les opérations suivantes :
9 Assurer l'exécution des transferts
ordonnés en faveur de la clientèle.
9 Recevoir les rapatriements provenant de
l'étranger en faveur de sa clientèle.
9 Domicilier et apurer toutes les
opérations d'import-export.
9 Traiter les opérations de
crédits et de remise documentaire sollicitées par la
clientèle. 9 Intervenir dans le processus d'accord
préalable de transfert des contrats et assurer leur immatriculation,
leur suivi.
9 Tenir des états statistiques à
destination de la hiérarchie.
Cependant, l'accomplissement de ces tâches doit se faire
en conciliation entre trois contraintes majeures :
9 La réglementation en vigueur
constitue de la réglementation algérienne et de la
législation internationale (conventions, règles et usance
uniformes...etc.).
9 La gestion propre de la banque qui fixe des
objectifs à atteindre.
9 La satisfaction de la clientèle.
1.3.3. Organisation de service
étranger
La structure et organisation du service des relations
extérieur différent d'une agence à une autre selon le
volume des transactions et l'intensité de la clientèle.
? Chapitre IV : Etude comparative entre le CREDOC et la REMDOC
Dans l'agence BNA 356, le service étranger est
organisé comme le montre l'organigramme ci-après :
Figure N ° 09: Organisation de service
étranger
Service étranger
Service front office étranger
|
Service back office étranger
|
Section
domiciliation/ apurement
Section change manuel/compte devise
Section Credoc
Section Remdoc
Section transfert /rapatriement
Section
comptes devise (statistique)
Source : BNA 356
1.3.3.1. Service front office étranger
(S.F.O.E)
Il a pour charge de recevoir la clientèle, la renseigner
et prend ses ordres en matières d'exécution des opérations
de domiciliation de change manuel, de versement, de retrait et de
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? Chapitre IV : Etude comparative entre le CREDOC et la REMDOC
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virements sur les comptes devises. SFOE est subdivisé en
deux sections qui sont :
a) Section domiciliation apurement : elle a
pour tâche :
9 La domiciliation préalable des opérations
d'importation et d'exportation des biens et services réalisée par
les opérateurs économiques nationaux avec l'étranger.
9 L'apurement des dossiers de domiciliation et la
transmission des comptes rendus à la banque d'Algérie.
9 L'élaboration des statistiques destinées
à la hiérarchie.
b) Section change manuel et comtes devises SCM/CD
: elle pour tâche de : 9 Exécuter les opérations
d'achats et de vente d'instruments de paiement en devises.
9 Gérer et suivre les comptes « situation de
change »et « contre-valeur situation de change ».
9 Exécuter les opérations de retrait, de
versement et de virement effectuées par les titulaires de comptes
devises.
1.3.3.2. Service back -office étranger
(S.B.O.E)
Elle a pour charge de prendre les ordres de la
clientèle en matière d'opération de remise documentaire de
crédit documentaire de transfert et de rapatriement et de gestion des
financements extérieurs. (S.B.O.E) est subdivisé
en quatre sections qui sont :
a) Section crédit documentaires : est
chargée notamment de :
9 Recevoir, contrôler et traiter les ordres d'ouverture,
ou de modification des crédos. 9 Transmettre les dossiers d'ouverture de
Credoc à la hiérarchie (D.O.E).
9 Contrôler les documents de réalisation des
Credoc reçus des correspondants et aviser l'ordonnateur de leur
arrivée.
9 Traiter les ordres de transferts entrant dans le cadre des
Credoc à l'importation.
b) Section remise documentaire : chargée
notamment de : 9 L'ouverture des remises documentaires à l'import et
l'export
9 La vérification des remises reçues des
correspondants étrangers
9 Transmission des remises aux clients contre règlement ou
acceptation
c)
? Chapitre IV : Etude comparative entre le CREDOC et la
REMDOC
Page | 94
Section transfert /rapatriement : Les
tâches de cette section se résument à 9 Gestion des
rapatriements en faveur de la clientèle.
9 Gestion des comptes spéciaux.
d) Section de compte devise : Les tâches
de cette section se résument : 9 Gestion des comptes devises
9 Gestion des opérations de change
A l'instar des autres services qui composent une agence
bancaire, un modèle d'organisation appliqué au service
étranger ne saurait être efficace, s'il ne répond pas aux
besoins de l'activité qu'il permet de réaliser.
SECTION 2 : le déroulement d'une
opération de crédit documentaire à l'import
Afin d'éclairer la différence entre le
traitement et la réalisation du crédit documentaire et de la
remise documentaire, nous allons présenter et illustrer par un cas
pratique le déroulement d'une opération de crédit
documentaire à travers laquelle nous mettrons en évidence la
complexité de cette opération ainsi que les coûts qu'elle
engendre.
Il s'agira en particulier de montré comment se
réalise un contrat commercial entre un importateur et un exportateur,
l'ouverture d'un dossier de domiciliation bancaire et d'un dossier de
crédit documentaire et l'apurement de dossier de domiciliation.
2.1. Présentation du contrat
Il s'agit d'une entreprise résidente dans la ville de
Bejaïa (SARL SA) spécialisée dans
l'industrie boulonnière. Elle a signé un contrat d'achat d'une
marchandise (FIL MACHINE QUALITE SAE 1006, DIAMETRE 5,5 MM ,2000 MT
MAXIMUM) à un fournisseur allemand (PRIMEX STEEL
TRADING GMBH).
Le contrat est signé le 14/02/2013 entre
les deux parties, il stipule que :
9 La livraison de cette marchandise doit être faite au
plus tard le : 21/03/2013 date d'échéance
d'embarquement.
9 Le prix de cette marchandise a été fixé
à un montant de : 1 427 528,76 USD.
9 La marchandise doit être expédiée au :
port de Bejaïa.
? Chapitre IV : Etude comparative entre le CREDOC et la REMDOC
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9 Les conditions de règlement : paiement par
crédit documentaire irrévocable et confirmé payable
à vue.
9 Incoterms : CFR
2.2. L'ouverture du dossier de domiciliation au niveau de
la banque BNA, agence 356.
L'ouverture d'un dossier de domiciliation s'effectue sur une
présentation des documents par l'importateur auprès de sa banque,
les documents fournis sont :
9 Une demande d'ouverture de dossier de domiciliation (annexe
1).
9 Une facture pro-forma (annexe 2).
9 Un engagement d'importation signé par l'importateur
(pour les marchandises destiné à la production et les services)
(annexe 3).
9 La carte NIF (numéro d'identification fiscal
exigé afin de s'assurer que le client est enregistré au registre
de commerce.
9 Une attestation de taxe de domiciliation bancaire sur une
opération d'importation.
En cas d'importation des biens destinent à la revente
en état, l'importateur présente ce document après avoir
payé une taxe de 10 000,00 da. Dans l'autre cas l'importateur est
prié de signé un engagement qui lui interdit la revente des
produits en question en l'état. 1
Au niveau de l'agence, l'agent chargé de l'étude
procède à la vérification de la conformité des
documents, c'est-à-dire la conformité des signatures et de
l'opération avec la règlementation des changes et du commerce
extérieur.
2.2.1. L'attribution d'un numéro de
domiciliation
La demande est acceptée, alors l'agent chargé de
l'étude procède à l'ouverture du dossier de domiciliation
en attribuant un numéro d'ordre chronologique.
1 NB: Dans la demande d'ouverture de dossier de domiciliation,
le client dégage la BNA le risque de change éventuel pouvant en
découler jusqu'à bonne fin de l'opération,
c'est-à-dire si le taux de change augmente cette augmentation sera
répercutée sur le client.
? Chapitre IV : Etude comparative entre le CREDOC et la REMDOC
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Le cachet de domiciliation est composé de :
N° du guichet de
domiciliation
|
Année/trimestre
|
Nature de
l'opération
|
N° d'ordre
chronologique
|
Codification de la devise
|
060101
|
2013/1
|
10
|
00019
|
USD
|
Source : BNA 356
2.2.2. L'ouverture d'une fiche de
contrôle
L'agent classe les documents fournis par l'importateur dans
une fiche de contrôle modèle F.D.I (annexe 4), qui est
conservé au niveau de l'agence pour le suivi et contrôle. Cette
fiche comporte un ensemble d'information identifiant le type, la nature et la
réalisation de l'importation à savoir :
9 Nom de la banque domiciliataire
9 Numéro guichet intermédiaire
9 Nom de l'exportateur.
9 Nom et adresse de l'importateur.
Le but de cette dernière, étant le suivi et la
gestion du dossier domicilie jusqu'à l'apurement. 2.2.3. La
constitution de la commission de domiciliation
On procède au niveau de l'agence à la
comptabilisation des commissions et taxes de la domiciliation en effectuant les
écritures suivantes :
Tableau N° 03 : La constitution de la commission de
domiciliation
Désignation
|
Montant
|
Commission de domiciliation (fixe)
|
1 500,00 da
|
Taxe 17%
|
225,00 da
|
Total commission domiciliation (TTC)
|
1 725,00 da
|
Source : réalisé par nous-même à
partir des données de la banque BNA
En fin, Le compte client sera débité de 1725,00 da
lors de sa domiciliation auprès de la BNA.
? Chapitre IV : Etude comparative entre le
CREDOC et la REMDOC
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? Chapitre IV : Etude comparative entre le
CREDOC et la REMDOC
? Chapitre IV : Etude comparative entre le
CREDOC et la REMDOC
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? Chapitre IV : Etude comparative entre le CREDOC et la REMDOC
L'agent (le banquier) remet à l'importateur les
exemplaires de la facture dûment domiciliée, en opposant sur la
facture le cachet de domiciliation, ainsi qu'un exemplaire de la demande
d'ouverture de dossier de domiciliation datée et signée.
2.3. L'ouverture du crédit documentaire
import
L'ouverture du CREDOC est effectuée par la BNA 356 sur
demande de son client (SARL SA). Au terme du contrat entre le client et son
fournisseur (PRIMEX STEEL TRADING GMBH), ce dernier a exigé d'être
payé par crédit documentaire irrévocable et
confirmé. Cette ouverture consiste :
2.3.1. Pour l'importateur
L'importateur (SARL SA) afin d'ouvrir le CREDOC en faveur de
son fournisseur (PRIMEX STEEL TRADING GMBH), a présenté à
la banque BNA les documents suivants :
9 Une facture pro-forma domiciliée
(annexe 2).
9 La carte NIF (numéro d'identification
fiscal).
9 Il a rempli aussi une demande d'ouverture
du Credoc import (annexe 5), Ce formulaire contient des clauses reprenant les
instructions du client (donneur d'ordre) comme suit :
1. Nom/raison sociale de l'importateur (donneur d'ordre) :
SARL SA
2. Le nom et l'adresse de la banque émettrice :
BNA 356
3. Mode de règlement : Credoc irrévocable
et confirmé payable à vue.
4. La validité de Credoc : 05/04/2013
5. Montant de l'opération en lettre et en chiffre :
1 428 000,00 USD, un million quarte cent vingt-huit mille dollars
(USD).
6. Le nom de bénéficière :
PRIMEX STEEL TRADING GMBH.
7. Le nom et l'adresse de la banque de notificatrice
: BHF BANK, FRANKFURT.
8. Incoterms : CFR
9. Les documents exigés de fournisseur sont :
V' Facture commercial en 04 exemplaires.
V' Jeu complet de connaissement « clean on board »
établi à l'ordre de la BNA
(annexe 6).
V' Photocopie certificat de conformité
V' Photocopie Certificat d'origine
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V' Photocopie Certificat de non radio activité
V' Photocopie Certificat de quantité
V' Photocopie EUR 1
V' Photocopie liste de colisage.
V' Photocopie note de poids
V' Une attestation du bénéficiaire certifiant avoir
remis un pli cartable a la SARL SA (originaux documents requis).
10. Frais et commission nés à l'étranger
sont à la charge du bénéficiaire
11. La nature de marchandise : FIL MACHINE QUALITE
SAE 1006, DIAMETRE 5,5 MM ,2000 MT MAXIMUM
12. La date d'embarquent : le 15/03/2013.
13. Le transbordement : interdit.
14. Le port d'arrivé : port
Bejaia.
15. Achat devise : le risque de change est
supporté par l'importateur.2
Dans sa demande d'ouverture de crédit documentaire, le
client a demandé à sa banque un pli cartable, ce dernier est un
simple cartable qui contient des documents tels que (la facture d'origine, le
connaissement, le certificat d'origine...) et permettant le dédouanent
de la marchandise sans attendre que les documents parviennent par le canal
bancaire. Le pli cartable est remis par le capitaine de bord au client.
3
2.3.2. Pour le banquier
L'ouverture du crédit documentaire consiste à :
9 Vérifier soigneusement toutes les
clauses de la demande, et s'assurer de l'aspect réglementaire et
technique au regard des règles et usances, il vérifier aussi que
la demande est remplie sans rature ni surcharge.
9 Vérifier que la provision existe et
suffisante à la réalisation de l'opération.
Après ces vérifications le crédit est
ouvert par le banquier chargé de l'ouverture de crédit
documentaire en procédant comme suit :
2 NB : Le formulaire est remplit en six exemplaire,
les trois premiers sont destinés à la direction des
opérations documentaire (DOD), le 4ème et 5ème à la
banque et le 6ème est remis au client.
3 NB : L'accord de pli cartable reste à
l'appréciation de la banque.
9 L'enregistrement de l'ouverture du
crédit sur un répertoire en lui attribuant un numéro
d'ordre chronologique.
9 L'établissement d'une chemise
crédit documentaire « ET 7 », sur cette chemise sera
rapporté l'essentiel du crédit documentaire.
9 Mettre le cachet « engagement »
à l'endos des feuilles (4) et (5) de la demande d'ouverture.
2.3.2.1. La Procédure de
comptabilisation
Pour constater le blocage de la provision margé (PERG)
à 100 % du montant qui est de 1 427 528,76 USD. Contre-valeur en dinars
au cours de (78,5875) USD/DA soit
112 185 916,43 da.
Débit : compte courant client 112 185 916,43 *100 % = 112
185 916,43 da Crédit : PREG (provision reçue en garantie) = 112
185 916,43 da.
L'imprimé « OD7 » est prévu pour la
passation des écritures des frais d'ouverture et toutes les commissions
et taxes (annexe 7). 4
Le compte client (SARL SA) sera débité
comme suit :
Les commissions d'engagement représentent 6,25 pour
mille de la somme de provision reçue en garantie.
Compte courant client (112 185 916,43 da*(6.25/1000))= 694 101,71
da. Donc la commission d'engagement est de 694 101,71 da.
4 NB : Le client dégage la BNA le risque de
change éventuel pouvant en découler jusqu'à bonne fin de
l'opération, c'est-à-dire si le taux de change augmente cette
augmentation sera répercutée sur le client.
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Tableau N° 04 : Comptabilisation des
commissions
Désignation
|
Montant
|
Commission d'ouverture (fixe)
|
3 000,00 da
|
Les commissions d'engagement
|
694 101,71 da
|
Frais SWIFT (fixe)
|
2 000,00 da
|
Total Hors Taxe
|
699 101,71 da
|
Taxes (17%)
|
118 747,29 da
|
Total des commissions (TTC)
|
817 949, 00 da
|
Source : réalisé à partir des
données de la BNA
En fin, La banque a débité le compte client de
la somme 112 185 916,43 da en plus des commissions cité dans le tableau
ci-dessous en valeurs de 817 949, 00 da.
La valeur débitée total est de 113 003 865,43
da. 2.3.2.2. Emission du crédit documentaire
La banque BNA transmet par l'intermédiaire de la DOD
(direction des opérations documentaire) un SWIFT (MT 700) (annexe 10)
pour notifier à la banque confirmatrice (BHF BANK) l'ouverture d'un
CREDOC en faveur de son client (PRIMEX STEEL TRADING GMBH).
Cette émission est réalisée de la
façon suivante :
9 Le banquier établi un bordereau d'envoi et le
transmet à la DOD. Ce bordereau est constitué des trois
feuillets, ainsi que les exemplaires des factures domiciliées et une
lettre d'accompagnement de l'agence.
9 Après vérification des documents
envoyés par l'agence, la DOD valide les documents et elle procède
à la transmission de la lettre de crédit à la banque
correspondante.
? Chapitre IV : Etude comparative entre le CREDOC et la REMDOC
Page | 101
2.3.2.3. La réalisation du Credoc
L'exportateur est notifié de l'ouverture de CREDOC
à sa faveur. Il a procédé alors à
l'expédition de la marchandise (FIL MACHINE). Lorsque la marchandise est
parvenue au port de Bejaia, le client à récupérer le pli
cartable qui lui été délivré par le capitaine de
bord et il s'est présenté à la banque pour que cette
dernière endosse le connaissement (à son nom) afin qu'il puisse
dédouaner la marchandise. Le service douanier délivre un
exemplaire déclarant « D10 » au client lors de la prise en
possession de la marchandise, et fait parvenir un exemplaire banque à la
BNA cité TOBAL.
Entre temps, le fournisseur remet les documents à sa
banque ceux stipulés dans la demande d'ouverture du CREDOC. La banque
(notificatrice) les transmet à la DOD qui les vérifie s'ils sont
conformes aux termes et conditions du crédit puis elle les transmet
à son tour à la banque BNA par un bordereau d'envoi .pour qu'elle
procède au règlement. 5
Les documents étaient conformes, la banque BNA s'est
engagée à son tour à créditer le compte de la
banque confirmatrice en lui envoyant un avis de paiement par le biais de La
DMFE (direction des mouvements financiers extérieurs), qui envoi
à son tours à la banque BNA une copier SWIFT envoyée au
correspondant et une « formule 4 » qui est avis de débit
(annexe 8). 6
2.4. L'apurement du dossier de domiciliation
Toute opération de domiciliation doit être
apurée et la valeur des marchandises importées doit correspondre
au montant du transfert (les flux financiers doivent égaliser les flux
physiques). Afin d'apurer le dossier de domiciliation, le banquier à
vérifier les documents suivants
9 La facture définitive ;
9 Le D10 : document douanier qui atteste que la marchandise est
expédiée (annexe 9) 9 La « formule 4 » qui confirme que
le transfert est effectué.
5 NB : Dans le cas où l'opération
réalise sans pli cartable, le client doit attendre que les documents
parviennent par le canal bancaire pour pouvoir dédouaner sa
marchandise.
6 NB : Dès que les documents arrivent
à la banque .cette dernière demande au donneur d'ordre
(l'importateur) une levée de réserve signée qu'il lui
permettra d'effectuer le règlement.
? Chapitre IV : Etude comparative entre le CREDOC et la REMDOC
Le banquier a apuré le dossier après
vérification et il a envoyé une déclaration d'apurement
à la banque centrale.
En somme, dans une opération de CREDOC, lorsque les
documents sont conforme, la DMFE paye l'exportateur par l'intermédiaire
de sa banque et envoi un avis de débit à la banque
émettrice afin que cette dernière crédite son compte. Ce
qui assure la traçabilité de l'opération et la conclusion
du contrat jusqu'au règlement.
2.5. Récapitulatif du déroulement du
crédit documentaire
Ce schéma récapitulatif retrace l'ensemble des
étapes du déroulement d'un crédit documentaire import
entre l'importateur (SARL SA) et l'exportateur (PRIMEX STEEL
TRADING).
Figure N° 10 : Schéma récapitulatif du
déroulement du crédit documentaire
2
Banque émettrice BNA (Banque de
l'importateur)
Importateur Donneur d'ordre (SARL SA)
3
9'
10
12
3'
9
Transporteur Maritime
1
DOD
DMFE
6'
6
4
8
11
Exportateur Bénéficiaire
PRIMEX STEEL TRADING
Source : réalisé par nous même
Banque notificatrice BHF (Banque de
l'exportateur)
7
5
Page | 102
? Chapitre IV : Etude comparative entre le CREDOC et la REMDOC
Page | 103
2.5.1. Explication du schéma
1. L'importateur (SARL SA) et le vendeur (PST)
concluent un contrat d'achat d'une marchandise (FIL MACHINE QUALITE
SAE 1006) d'une valeur de 1 427 528,76 USD, dans lequel ils
prévoient le crédit documentaire comme technique de paiement.
2. L'importateur (SARL SA) se domicilié auprès
de la banque BNA 356.
3. l'importateur (donneur d'ordre) demande à sa banque
BNA (banque émettrice) d'ouvrir un crédit documentaire en faveur
du vendeur (PST ) sur la base d'un ensemble d'instructions
précises.
3'. La banque émettrice (BNA) donne
l'ordre à la DOD d'ouvrir le crédit documentaire en faveur du
vendeur (PST).
4. La DOD rédige un avis d'ouverture selon un message
SWIFT MT 700 dont sont mentionné (bénéficiaire, donneur
d'ordre, banque notificatrice, montant, durée de validité, la
nature de marchandise, les documents requis) et le transmet à la Banque
notificatrice BHF (Banque d'exportateur).
5. La banque notificatrice BHF informe son client (PST) de
l'émission du crédit documentaire en sa faveur.
6. Le vendeur (PST) expédie la marchandise selon
l'incoterm CFR
6'. En contrepartie de la prise en charge de
la marchandise, le transporteur remet au vendeur (PST) le connaissement.
7. Le vendeur (PST) transmet tous les documents exigés
dans les conditions du crédit (y compris ceux attestant
l'expédition des marchandises) à la banque notificatrice BHF.
8. A la réception des documents d'expédition,
la banque notificatrice BHF vérifie leur conformité Si ces
documents satisfont aux conditions du crédit, la banque BHF les transmet
à la DOD.
9. La DOD vérifie à son tour les documents
reçus, et les transmet à la banque émettrice (BNA).
9'. La banque émettrice (BNA)
reçoit et vérifie les documents afin de s'assurer qu'ils ont
l'apparence de conformité au crédit documentaire, ensuite elle
les remet à l'importateur (SARL SA).
10. La BNA donne l'ordre à la DMFE de payer l'exportateur
(PST).
11.
? Chapitre IV : Etude comparative entre le CREDOC et la REMDOC
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DMFE paye l'exportateur par l'intermédiaire de sa banque
BHF.
12. L'importateur est alors en mesure de prendre livraison des
marchandises en remettant les documents de transport au transporteur.
Section 3 : Le déroulement d'une
opération de remise documentaire à l'import
Après la description du déroulement d'une
opération du CREDOC, il est utile de comparer celle-ci avec celle d'une
opération de remise documentaire et ce pour mettre en évidence
les éléments de comparaison entre les deux types de financement
et pouvoir comprendre et expliquer les comportements des entreprises en
matière de choix du type de financement qui lui est approprié.
3.1. Présentation du contrat
commercial
Notre cas d'étude concerne la même entreprise
cité dans le cas du Credoc. Pour rappel, elle est
spécialisée dans l'industrie boulonnerie. Elle a signé un
contrat d'achat d'une marchandise (2500 MT fil machine). Cet
achat est effectué auprès du même fournisseur à
savoir l'allemand PRIMEX STEEL TRADING. Le contrat a été
signé entre les deux parties le 24/12/2012. Il stipule
que :
9 Le prix de cette marchandise est fixé à un
montant de : 497 580,44 euro
9 Le nom et l'adresse de la banque émettrice : BNA
356
9 Le nom et l'adresse de la banque de notificatrice : BHF
BANK
9 La marchandise doit être expédiée :
au port de Bejaia.
9 Modalité de paiement avec une : remise
documentaire par acceptation d'une
traitre à 59 jours
d'échéance.
9 Incoterms : CFR
9 Payer d'origine : Allemagne
9 Port d'expédition : port
d'Athènes
9 La marchandise doit être expédiée :
au port de Bejaia. 3.2. L'ouverture du dossier de domiciliation
Afin que le client puisse ouvrir un dossier de domiciliation,
il a fourni au banquier les documents suivants :
? Chapitre IV : Etude comparative entre le
CREDOC et la REMDOC
Page | 105
? Chapitre IV : Etude comparative entre le
CREDOC et la REMDOC
? Chapitre IV : Etude comparative entre le
CREDOC et la REMDOC
? Chapitre IV : Etude comparative entre le CREDOC et la
REMDOC
? Chapitre IV : Etude comparative entre le CREDOC et la REMDOC
9 Une demande d'ouverture du dossier de
domiciliation (annexe 11) 9 Une facture pro-forma
9 Un engagement d'importation signé par
l'importateur
9 La carte NIF (numéro d'identification
fiscal)
Au niveau de la banque, l'agent a procédé
à la vérification de la conformité des documents et de
l'opération avec la réglementation des changes et du commerce
extérieur. 7
3.2.1. Attribution d'un numéro de
domiciliation
Après l'accord du chef de service, le banquier a
procédé à l'ouverture du dossier de domiciliation en
attribuant un numéro d'ordre chronologique relevé du
répertoire du dossier d'importation domicilié.
Le cachet de domiciliation est composé de :
N° du guichet de
domiciliation
|
Année/ trimestriel
|
Nature de
l'opération
|
N° d'ordre
chronologique
|
Codification de la devise
|
060101
|
2013/1
|
10
|
00001
|
EURO
|
Source : BNA 356
3.2.2. L'ouverture d'une fiche de
contrôle
L`agent a classé les documents fournis par l'importateur
dans une fiche de contrôle (model-FDI) conservée au niveau de
l'agence pour le suivi et le contrôle.
3.2.3. Constitution de la commission de
domiciliation
On procède au niveau de l'agence à la
comptabilisation de la commission et de la taxe de domiciliation, selon les
écritures comptables suivantes :
7 NB : Contrairement au Credoc, le banquier n'est
pas obligé de vérifier le solde du compte de l'importateur dans
le cas d'une remise documentaire. Le chef de l'agence à son tour
à vérifier soigneusement toutes les informations et il a
donné son accord.
Page | 106
Tableau N° 05 : Constitution de la commission de
domiciliation
Désignation
|
Montant
|
Commission de domiciliation (fixe)
|
1 500,00 da
|
Taxe 17%
|
225,00 da
|
Total commission domiciliation (TTC)
|
1 725,00 da
|
Source : données de la BNA
En fin, Le compte client sera débité de 1 725,00
da, lors de sa domiciliation auprès de la BNA.
3.3. Le déroulement d'une remise
documentaire
La réalisation d'une opération d'importation par
une remise documentaire nécessite le passage par plusieurs étapes
:
3.3.1. La constitution du dossier d'une remise
documentaire
Afin de s'assurer du bon déroulement de
l'opération, il faut que certaines conditions soient remplies et qui
consistent :
3.3.1.1. Pour le client
9 Afin que le client réalise
l'opération d'importation avec une remise documentaire, il faut que la
commande de la marchandise qu'il a importée corresponde à son
domaine d'activité.
9 Un engagement de non revente en état
de la marchandise. 8
3.3.1.1. Pour le banquier
9 De vérifier soigneusement que la
marchandise importée rentre dans la production de cette entreprise.
9 Etablir une chemise remise documentaire
« ET12 » sur laquelle sera reportée l'essentiel de
l'opération.
8 NB : Ce client qui est spécialisé
dans l'industrie de boulonnerie ne peut utiliser la remise documentaire pour
importer des matières premières qui n'ont pas une relation avec
son activité. Cette condition est applicable aussi dans le cas de
Credoc.
Page | 107
3.3.1.2. Les documents exigés par le
client
Afin que l'importateur (SARL SA) puisse dédouaner sa
marchandise et de s'assurer de sa conformité, il a exigé à
son fournisseur de lui envoyer les documents suivants :
9 Une traite (lettre de change)
9 Jeu complet de connaissement (annexe 12)
9 Facture commerciale (annexe 13)
9 Note de poids.
9 Liste de colisage
9 Certificat d'origine
3.3.3. La réalisation d'une remise
documentaire
L'exportateur a expédié la marchandise convenue au
contrat. Entre temps, il a envoyé les documents exigés par un
courrier DHL à la BNA.
A l'arrivée des documents, le banquier a
procédé de la manière suivante :
9 Etablissement d'un accusé de
réception.
9 Vérification de la conformité
des documents. 9 Domiciliation de la facture
définitive
9 Transmission des documents à
l'importateur.
Après possession des documents, l'importateur (SARL SA)
a dédouané la marchandise. 9
A l'échéance, l'importateur a donné un
ordre de paiement à sa banque. Le banquier a donc procédé
au règlement et la comptabilisation de la commission de transfert.
9 NB : Le courrier (DHL) est utilisé au lieu du
canal bancaire pour que l'importateur prenne possession des documents le plus
vite possible.
Page | 108
Tableau N° 06 : la comptabilisation de la commission
de transfert
Désignation
|
Montant
|
Commission de transfert (2.5/1000)
|
|
129 296,15 da
|
Frais de SWIFT (fixe)
|
|
250,00 da
|
Commission acceptation (fixe)
|
|
1 000,00 da
|
Taxes
|
|
22 192,8455 da
|
Total commissions
|
=
|
152 738,9955da
|
Source : réalisé par nous même à
partir des données de la BNA.
Le prix de cette marchandise est fixé à un
montant de 497 580,44 euro contre une valeur en dinars au cours de 103,9399
DA/euro, soit 51 718 461, 1755 DA.
La banque a débité le compte client de la somme
51 718 461, 1755 da en plus des commissions cité dans le tableau
ci-dessous en valeurs de 152 738,9955 da.
La valeur débitée total est de 51 871 200,17 da.
10
3.4. L'apurement du dossier de domiciliation
L'apurement du dossier de domiciliation se réalise par la
vérification de 9 la facture définitive
9 le document douanier (D10)
9 la « formule 4 ».
Le banquier après vérification de la
conformité de ces documents il a apuré le dossier et envoie une
déclaration d'apurement à la banque d'Algérie.
10 NB : Si à l'échéance le client
ne paye pas le fournisseur, la banque présentatrice doit envoyer un avis
de souffrance à l'exportateur ou il sera mentionné les motifs de
non-paiement.
Page | 109
2.5. Récapitulatif du déroulement de la
remise documentaire
Ce schéma récapitulatif retrace l'ensemble des
étapes du déroulement d'une remise documentaire import entre
l'importateur (SARL SA) et l'exportateur PRIMEX STEEL TRADING.
Figure N° 11 : Schéma récapitulatif du
déroulement de la remise documentaire
Banque présentatrice de l'importateur
BNA
Importateur SARL SA
6
7
10
Transporteu
DMFE
1
4
2
8
Banque remettante de l'exportateur BHF
BANK
3
Exportateur PRIMEX STEEL TRADING
9
Source : réalisé par nous même
2.5.1. Explication du Schéma
1. L'exportateur (PRIMEX STEEL TRADING) et
l'importateur (SARL SA) concluent un contrat commercial
d'achat d'une marchandise (2500 MT fil machine) d'une valeur
de 497 580,44 euro, dans lequel ils prévoient la remise
documentaire comme technique de paiement.
2. L'exportateur (PST) expédie la
marchandise vers le pays de l'importateur (SARL SA) et fait
établir les documents de transport et d'assurance à l'ordre de la
banque
? Chapitre IV : Etude comparative entre le CREDOC et la REMDOC
Page | 110
présentatrice (BNA 356). Cette
précaution doit permettre d'éviter que l'acheteur puisse entrer
en possession de la marchandise avant de l'avoir réglée ;
3. les documents sont remis à la banque remettante,
banque de l'exportateur (BHF BANK).
4. la banque remettante (BHF BANK) transmet
les documents et la lettre d'instruction à la banque
présentatrice (BNA).
5. L'importateur (SARL SA) se
domicilié auprès de la banque BNA.
6. la banque présentatrice (BNA)
remet les documents à l'importateur (SARL SA).
contre paiement ou acceptation.
7. La banque présentatrice (BNA 356) donne l'ordre
à la DMFE de payé l'exportateur par l'intermédiaire de sa
banque BHF BANK.
8. La DMFE procède au règlement de la banque
BHF BANK.
9. la banque remettante (BHF BANK) informe l'exportateur
(PST) que le paiement a été effectuer en sa faveur.
10. L'importateur (SARL SA) Présente les documents au
transporteur pour prendre possession de la marchandise.
Section 4 : Résultats comparatifs entre le
crédit documentaire et remise documentaire
Les deux cas d'étude de CREDOC et REMDOC que nous nous
avons traitée dans les sections précédentes, nous
permettent d'aboutir à quelques résultats comparatifs sur
certains critères relatifs à leur déroulement.
4.1.Comparaison du déroulement du CREDOC et de la
REMDOC
Afin de comparer le déroulement entre le CREDOC et la
REMDOC nous avons jugé utile de choisir quatre critères qui
feront l'objet d'analyse de comparaison du déroulement entre ces deux
modes de financement qui sont comme suite : les étapes de domiciliation
bancaire, la procédure à suivre pour chaque mode, les documents
exigés et les commissions à payer à la banque.
? Chapitre IV : Etude comparative entre le CREDOC et la REMDOC
Nous récapitulons ces éléments de
comparaison dans le tableau suivant : Tableau N° 07 : comparaison
entre le CREDOC et la REMDOC
Critère
|
Crédit documentaire
|
Remise
documentaire
|
Observation
|
I.
L'ouverture du
dossier de
domiciliation bancaire
|
1. attribution d'un numéro de domiciliation.
2. l'ouverture d'une fiche de contrôle
3. la constitution de la
commission de domiciliation
4. l'apurement de dossier de domiciliation.
|
Les mêmes étapes
|
Les étapes d'une domiciliation
bancaire à l'import sont les même pour ces deux
modes de financement en ce qui concerne
les documents exigés, la
commission à payer et
l'apurement du dossier de
domiciliation.
|
II.
La procédure de
déroulement de l'opération
|
1. l'ouverture du Credoc
2. l'émission du Credoc
3. La réalisation du Credoc
|
1. constitution de dossier de remdoc
2. réalisation de remdoc
|
Les étapes d'un Credoc sont
différentes de celle d'une remise : le Credoc donne
lieu à
l'ouverture, l'émission et le règlement.
Chaque étape d'entre elles nécessite la réalisation de
plusieurs formalités, alors que la remise donne lieu seulement à
deux étapes : la constitution du
dossier et la réalisation du
REMDOC D'où il apparait
clairement la complexité du
traitement d'un Credoc par rapport à la remise.
En plus, dans le Credoc, une fois les documents sont
expédiés et la banque a vérifié leur
conformité le client doit payer. En revanche, dans la remise
documentaire que le paiement se fait à vue ou à
échéance, le fournisseur encours
toujours le risque de non- paiement.
|
III.
Les documents exigés :
1. pour la domiciliation
|
1.1. facture pro-forma
1.2. demande d'ouverture
du dossier de domiciliation
1.3. engagement d'importation
1.4. carte NIF
|
1.1. Idem 1.2. Idem
1.3. Idem 1.4. Idem
|
Dans l'étape de domiciliation les
documents exigés sont les mêmes pour les deux
modes de paiements.
|
Page | 111
? Chapitre IV : Etude comparative entre le CREDOC et la REMDOC
2. pour
l'ouverture du
Credoc
|
2.1. une facture pro forma Domiciliée.
2.2. la carte NIF
2.3. la demande d'ouverture de Credoc
|
néant
|
Cette étape n'existe pas dans la remise documentaire,
alors que pour le Credoc c'est une étape
très importante qui nécessite certains documents
spécifiques.
|
|
2.4. blocage de PREG
|
|
|
|
100% (dans notre cas)
|
|
|
|
|
3.1. Idem
|
|
3. Les
|
3.1. Facture commerciale
|
3.2. idem
|
Le client exige d'habitude les
|
documents
|
3.2. certificat d'origine
|
3.3. idem
|
mêmes documents de son
|
Exigés du
|
3.3. certificat de
|
3.4. idem
|
fournisseur, soit dans une remise
|
fournisseur
|
conformité
|
|
ou dans un Credoc, la seule
|
|
3.4. connaissement
|
3.5. idem
|
différence :
|
|
3.5. autres documents
|
|
Dans le Credoc le connaissement est à l'ordre de la
banque car cette dernière est engagée (afin d'éviter que
le client dédouane la marchandise et ne paye pas son fournisseur).
|
|
|
|
Dans une remdoc le
connaissement est à l'ordre de
client, la banque n'encoure
aucune responsabilité vis-à-vis du
fournisseur si le client prend procession de la marchandise et ne le paye
pas.
|
Les commissions
|
1. Commission de
|
1. commission de
|
Le Credoc coûte plus cher que la
|
|
domiciliation 1500 DA
|
domiciliation 1500
|
remise, car cela est dû à la
|
|
(fixe).
|
DA (fixe).
|
panoplie de commissions du
|
|
2. commission d'ouverture 3000 DA (fixe)
|
2. commission de transfert
|
CREDOC.
|
|
3. commission
d'engagement 6,25%o
|
2,5%0 « pour mille).
4. frais SWIFT
|
|
|
|
« pour mille »le Credoc est provisionné à
100%.
|
250,00da
|
|
|
4. commission de
règlement 1,5%0 pour mille ».
|
|
|
|
5 .frais SWIFT 2000,00 da
|
|
|
Source : réalisé par nous-mêmes
d'après l'étude des deux cas.
Page | 112
? Chapitre IV : Etude comparative entre le CREDOC et la REMDOC
Page | 113
Au final, nous avons pu ressortir de ce tableau les points
suivants :
Le CREDOC est la remise documentaire ont des points de
similitudes aux niveaux des étapes de domiciliation bancaire, ainsi
qu'au niveau des documents qu'exige l'importateur de son fournisseur. En
revanche, les différences résident dans la complexité de
la procédure du Credoc par rapport à la remise, les documents
exigés pour l'ouverture d'un CREDOC qui n'existe pas dans la remise
documentaire. En plus, la nature et le montant des commissions sont plus
élevés dans le CREDOC.
4.2.Comparaison des commissions du crédit
documentaire et remise documentaire
Vu que les montants de notre cas pratique ne sont pas
identique, et afin d'illustrer la différence des coûts au cours
d'une opération d'importations par remise documentaire ou crédit
documentaire, nous avons jugé utile de simuler deux cas pratique l'un
avec la REMDOC et l'autre avec le CREDOC.
A cet effet, le prix de la marchandise que nous avons choisi
est le même dans les deux cas, afin que nous puissions déduire la
différence des coûts de commissions pratiquées par la
banque BNA entre ces deux modes de financement.
Soit le prix de la marchandise est de : 1 000 000,00 Euro, le
cours de change est fixé
À 105,00 Euro/Da.
Donc, la valeur de la marchandise en dinars est de 1 000 000,00
*105,00 =
105 000 000,00 Da.
Dans le but de comparer les commissions pratiquées par
la banque BNA, nous résumons les coûts différents dans le
tableau suivant :
? Chapitre IV : Etude comparative entre le CREDOC et la REMDOC
Page | 114
Tableau N° 08 : comparaison des commissions entre
le CREDOC et la REMDOC
|
Remise Documentaire
|
Crédit Documentaire
|
Montant
|
105 000 000,00 da
|
105 000 000,00 da
|
Commission de domiciliation (fixe)
|
1 500,00 da
|
1 500,00 da
|
Commission d'ouverture (fixe)
|
/
|
3 000,00 da
|
Commission d'engagement (fixe / 6.25%0)
|
/
|
(105 000 000*6.25%0) = 656 250 da
|
Commission de règlement (fixe/ 1.5%0)
|
/
|
(105 000 000,00 *1.5%0)= 157 500,00 da
|
Commissions de transfert
(2.5%0)
|
(105 000 000,00 *2.5%0)= 262 500,00 da
|
/
|
Frais SWIFT (fixe)
|
250,00 da
|
2 000,00 da
|
Commission d'acceptation (fixe)
|
1 000,00 da
|
/
|
Total commissions Hors
Taxe
|
265 250,00 da
|
820 250,00 da
|
Taxe 17 %
|
45 092,50 da
|
139 442,5 da
|
Total
|
310 342,50 da
|
959 692,5 da
|
Source : simulation par nous même
A partir des résultats finaux de ce tableau, nous
constatons que le coût total des commissions du crédit
documentaire est de 959 692,5 da, alors que le coût total des commissions
de la remise documentaire est de 310 342,50 da. Ce qui fait que le
crédit documentaire est trois fois plus cher que la remise documentaire.
Cela s'explique par la panoplie de commissions que la banque BNA pratique au
cours d'une opération d'importation par le CREDOC, tandis que REMDOC ne
supporte pas autant de commissions, bien que le prix de la marchandise est le
même dans les deux cas.
4.3.Comparaison des différents intervenants et
composants pour la Remdoc et Credoc
Ce tableau comparatif nous permet de situer le rôle des
différents intervenants dans la procédure du crédit
documentaire et de la remise documentaire, ainsi que les risques qui en
découlent de ces deux modes de financement.
? Chapitre IV : Etude comparative entre le
CREDOC et la REMDOC
Page | 115
Tableau N° 09 : Comparaison des différents
intervenants et composants
Intervenants et composants
|
Remise documentaire
|
crédit documentaire
|
Exportateur (PST)
|
Donneur d'ordre
|
Bénéficiaire
|
Importateur (SARL SA)
|
Bénéficiaire de la remise
|
Donneur d'ordre
|
Banque de l'exportateur
(BHF BANK)
|
Banque remettante
|
Banque notificatrice ou
confirmante
|
Banque de l'importateur
(BNA)
|
Banque présentatrice
|
Banque émettrice
|
Rôle des banquiers
|
Mandat à l'occasion de la transmission des documents
mais pas d'engagement de paiement
Consiste à transmettre les documents
|
Banque
notificatrice (confirmante) :
engagement irrévocable de
paiement
|
Valeur des documents
|
documents à l'appréciation de l'importateur
|
Contrôle de la conformité
des documents aux
conditions et termes du crédit par les banques. Les
documents ont plus de valeur pour l'importateur
|
Couverture du risque de
change (SARL SA)
|
Le risque de change est
supporté par l'importateur
|
Le risque de change est
supporté par l'importateur
|
Couverture du risque de
non-paiement (PST)
|
Protection très moyenne
|
Protection bonne à
excellente selon que le
crédit est notifié ou confirmé
|
Source : réalisé par nos même
d'après les données de la BNA A partir du tableau ci-dessus nous
déduisons que :
? L'exportateur (PST) est un donneur d'ordre
dans la remise documentaire et bénéficiaire dans le CREDOC. alors
que l'importateur (SARL SA) est un bénéficiaire dans la remise
documentaire et donneur d'ordre dans le CREDOC.
? Chapitre IV : Etude comparative entre le
CREDOC et la REMDOC
Page | 116
9 Pour le CREDOC, la banque de l'exportateur
(BHF BANK) est la banque notificatrice, et la banque de l'importateur (BNA) est
la banque émettrice, tandis que dans le cas d'une remise documentaire,
la banque de l'exportateur (BHF BANK) est la banque remettante, et la banque de
l'importateur (BNA) est la banque présentatrice.
9 Le rôle du banquier dans la remise
documentaire se limite à transmettre les documents mais ne donne pas
d'engagement de paiement. Tandis que dans le CREDOC la banque s'engage à
payer.
9 La valeur des documents reste à
l'appréciation de l'importateur dans la REMDOC, alors que dans le CREDOC
la banque contrôle la conformité des documents aux conditions et
aux termes du crédit.
9 Le risque de change est supporté par
l'importateur dans les deux cas.
9 La Couverture du risque de non-paiement
procure une protection très moyenne à l'exportateur (PST) dans le
cas de REMDOC, En revanche une Protection bonne à excellente dans le
CREDOC.
4.4. Synthèse des résultats
comparatifs
Afin de mieux saisir la comparaison entre la remise
documentaire et le crédit documentaire nous déduisons les
résultats obtenus dans le tableau ci-après.
Tableau N° 10 : Synthèse des résultats
comparatifs
Type de
financement
|
Sécurité et
garantie de
paiement
|
Gestion
administrative
|
Coût
|
Acceptabilité par le client
|
CREDOC
|
Très sûr
|
Très lourde
|
Elevé
|
Mauvaise
|
REMDOC
|
moins sûr
|
Légère
|
Faible
|
Bonne
|
Source : réalisé par nous-mêmes
d'après l'étude des deux cas.
Ce tableau ci-dessous résume en détaille la
différence entre le CREDOC et la REMDOC, d'abord au niveau de
sécurité et garantie de paiement, le CREDOC présente une
sécurité de paiement sûr, par rapport au REMDOC qui procure
moins de sécurité pour l'exportateur, ensuite la gestion
administrative du CREDOC est très lourde et prend du
? Chapitre IV : Etude comparative entre le CREDOC et la REMDOC
Page | 117
? Chapitre IV : Etude comparative entre le CREDOC et la REMDOC
temps pour l'acheminement de la marchandise alors que la
REMDOC est moins formaliste et plus souple dans les échanges
internationaux.
A cet effet, la lourdeur administrative du CREDOC engendre des
coûts et des commissions bancaires, tandis que la REMDOC ne supporte pas
autant de commission.
Enfin le client voit d'un mauvais oeil l'exigence de son
fournisseur le paiement par
Le Credoc car cela est vue comme un manque de confiance de la
part du fournisseur, En revanche le paiement par la REMDOC demande un certain
niveau de confiance pour que les deux parties soient d'accord pour ce mode de
paiement.
4.5. Les avantages et les inconvénients des deux
modalités
Il existe plusieurs avantages et inconvénients qui
découlent de La remise documentaire et du crédit
documentaire.
9 La remise documentaire exige l'existence d'un certain niveau
de confiance, contrairement au CREDOC, qui est le meilleur instrument lorsqu'il
s'agit d'opération faite pour la première fois, ou lors d'une
transaction faite dans des circonstances très risqué.
9 La domiciliation d'une importation par crédit
documentaire se fait avant le déroulement de l'opération, tandis
que la domiciliation d'une importation par remise documentaire se fait
après l'expédition de la marchandise et l'arrivé des
documents définitifs.
9 Le Credoc est ouvert à l'initiative du vendeur.
9 Le CREDIT documentaire est largement plus coûteux que
la remise documentaire suite à une panoplie de commissions, tandis que
la remise documentaire supporte moins de commission.
9 Les CREDOC exigent de lourdes procédures passant par
une domiciliation, puis une demande d'ouverture de crédit qui ne se
réalise qu'à l'obtention de l'accorde de la DOD, par contre la
procédure de la remise documentaire est moins formaliste.
9 La remise documentaire n'engage en aucun cas la
responsabilité directe des banques tandis que le crédit
documentaire met en jeu la responsabilité des banques.
9 La remise documentaire est plus souple que le Credoc.
Page | 118
9 Le crédit documentaire présente plus de
garantie de paiement, du fait que la banque constitue (PREG) la provision sur
le compte de l'acheteur au moment de l'ouverture de Credoc.
Recommandation
Afin de remédier aux faiblesses détectées
au niveau de la BNA 356, nous avons pris la liberté d'élaborer
des recommandations pratiques que nous présentons ci-dessous en 5 points
essentiels :
9 Améliorer la rapidité de paiement des
opérations commerciales internationales, par le
développement du système informatique de la
banque.
9 Créer un poste qui s'occupe de la réception et
l'orientation des clients, pour ne pas
perturber les employés lors du travail
9 Établir des brochures gratuites pour mieux informer ses
clients.
9 Ouvrir des lignes vertes pour plus de communication avec les
clients.
9 Avoir recours à des équipes plus jeunes et plus
dynamiques.
9 Assouplir les procédures internes
9 Suivre en permanence le traitement des réclamations.
? Chapitre IV : Etude comparative entre le CREDOC et la REMDOC
Page | 119
Conclusion
Malgré les points négatifs du crédit
documentaire, il demeure l'instrument idéal dans les relations entre les
importateurs et les exportateurs. En effet, cette technique concilie les deux
parties. L'exportateur a l'assurance d'obtenir le règlement des
marchandises fournies, s'il respecte les exigences de son client. L'importateur
est certain que ce règlement ne se fera que contre la remise des
documents prévus, sous la forme qu'il a prescrit.
En Algérie, c'est une pratique bien établie
comme l'a démontrée la première étude de cas.
L'importateur doit choisir judicieusement les documents qu'il compte solliciter
dans son crédit documentaire. L'exportateur lui, veillera à ce
que les termes et conditions du crédit documentaire qu'il a reçu
soient strictement conformes aux clauses du contrat signé avec
l'importateur.
L'évolution du financement par crédit
documentaire a révélé des forces en matière de
procédures, de maîtrise et de bonne fin pour les contractants et
aussi des faiblesses, liées au type de crédit documentaire
utilisé et au coût élevé de ce type de financement
ainsi la lourdeur administrative qui en découle.
Par ailleurs, La remise documentaire est un moyen de paiement
efficace et plus simple que le crédit documentaire dans le cas où
il existe une certaine confiance entre les parties contractantes. Dans le cas
contraire elle devient un moyen incertain et expose l'exportateur à de
grands risques. Le banquier devra alors se prémunir au maximum en
engageant sa responsabilité.
En outre, la pratique commerciale nous montre que toutes ces
techniques sont utilisées, bien que le choix de la technique à
utiliser dépende de l'acheteur, du vendeur, de leurs pays respectifs, et
du contexte économique dans lequel la transaction est conclue.
Enfin, le court séjour durant lequel nous avons
effectué cette étude, pourrait en biaiser certains points, du
fait que certains aspects aient pu échapper à notre connaissance,
en vertu de la grande confidentialité dont ont fait preuve certains de
nos interlocuteurs.
Page | 120
? Conclusion générale
Nous avons essayé tout au long de ce travail
d'éclairer une partie d'un vaste domaine du commerce extérieur,
en étudiant profondément le crédit documentaire ainsi que
la remise documentaire comme techniques de paiement à
l'international.
L'importance des transactions commerciales oblige les deux
parties de prendre leurs précautions lors de la négociation du
contrat commercial et de se mettre d'accord sur ses conditions. C'est de ce
point qu'apparaît la nécessité d'outil d'aide pour
gérer les relations commerciales internationale qui fait naître
les techniques de paiement dont le crédit documentaire appartient et
présente la technique la plus sécurisée.
Le transfert libre est une technique de paiement fondée
sur la base d'une confiance totale, tandis que la remise documentaire ne couvre
pas les risques sur acheteur (non-paiement) et sur la marchandise (risque sur
qualité de la marchandise), ces deux risques sont suffisamment couverts
en cas de réalisation de paiement par crédit documentaire.
Dans notre étude théorique nous avons
essayé de définir le cadre général du commerce
extérieur ainsi que ses procédures, c'est dans le but d'expliquer
et évaluer ces dernières. Ainsi nous avons mis l'accent sur
l'étude du crédit documentaire et la remise documentaire comme
moyens de paiement. Nous avons arrivé à ces résultats :
· Chacune des techniques de paiement présente des
avantages et des inconvénients alors que le crédit documentaire
présente la technique la plus sécurisante.
· La remise documentaire est un moyen de règlement
plus souple et moins coûteux que Celui du crédit documentaire.
Elle est basé sur la confiance total les deux parties contractants.
· la procédure de la remise documentaire est
moins complexe par rapport au crédit documentaire.
· Le crédit documentaire couvre le risque
d'insolvabilité de l'acheteur ainsi que les risques sur la
marchandise.
Dans l'illustration de l'exemple pratique au niveau de la BNA
agence « 356 », nous avons constaté que le crédit
documentaire occupe une place très importante dans le financement du
commerce extérieur , car il offre d'une part, l'assurance à
l'exportateur que le montant de la marchandise commandée sera
réglé dans les délais et avec la devise convenue
Page | 121
? Conclusion générale
dans le contrat de vente, il offre d'une autre part, la
garantie à l'importateur de recevoir la marchandise commandée
avant paiement, dans les délais conclus, en tenant compte de la
qualité précisée dans le contrat de vente.
Toutefois, il existe certains risques au moment d'effectuer
une transaction commerciale avec l'étranger, malgré l'utilisation
du crédit documentaire, qui sont liés impérativement
à la déstabilisation politique et économique, les
catastrophe naturelles ou la faillite des banques intermédiaires
agrées qui restent très rares à se réaliser dans la
pratique, mais qui demande d'être vigilant pour ne pas se retrouver dans
des situations non souhaitables pour l'importateur et l'exportateur.
En guise de recommandations, il est vivement conseillé
aux opérateurs d'accorder la plus grande attention à la
rédaction des contrats et de solliciter l'expertise des banquiers
préalablement à toute transaction même en apparence
simple.
Cette coopération étroite avec des banques, doit
se traduire, sans aucun doute, par un choix judicieux des paiements et
financements possibles les plus avantageux à l'acheteur.
? Bibliographie
Ouvrage
9 BERNET (Rolande) : principe de technique bancaire, 25
éditions DUNOD, paris, 2008.
9 BORONARD (V) et MASSABI (F) : Commerce international
techniques et management des opérations, 2eme édition,
BRÉAL ROSNY, 1998.
9 CHAUVIER (Stéphane) : le contrat international,
édition VUIBERT, paris, 2007.
9 DEBELS (V), DESMULIERS (G) et DUBUS (B) : les risques
financiers de l'entreprise, édition ECONOMICA, paris 1992.
9 DESBRIERES (P) et POINCELOT (E) : Gestion de
trésorerie, Ed. Management, Paris, 1999.
9 DUPHIL (F) et PAVEAU (J) : Pratique du commerce
international », 21eme édition, FOUCHER, Vanves,
9 FONTAINE (Patrice) : marché des changes,
PEARSON EDUCATION, paris, 2009. 9 GARSUAUT (P) et PRIAMI (S) : les
opèrerons bancaires à l'international, édition CFPB,
paris, 2001.
9 LEGRAND (G) et MARTINI (H) : commerce internationale,
3ème édition, DUNOD, Paris, 2010.
9 LEGRAND (G) et MARTINI (H): Gestion des opérations
Import-Export, DUNOD, paris, 2008.
9 MANNAI (S) et SIMON (Y) : Technique Financière
International, 7ème édition ECONOMICA, paris,
2001.
9 MONOD (Didier-Pierre) : Moyens et techniques de paiement
internationaux, édition ESKA, Paris, 1999.
9 OULOUNIS (Samia) : Gestion financière
internationale, office des publications universitaires, Alger, 2005.
9 PASCO (Corine) : Commerce International
6ème édition DUNOD, paris, 2006.
9 PRISSERT (P), GARSUAULT (P) et PRIAMI (S) : Les
opérations bancaires avec l'étranger, La revue banque
éditeur, paris, 1995.
9 RAINELLI (Michel) : le commerce International,
édition LA DECOUVERTE, paris, 2003.
9 SIMON (Y) et LAUTIER (D) : finance internationale,
9ème édition, ECONOMICA, paris, 2005.
Mémoires et thèses
9 AMLOUKKAS (A), GUEDDOUDJ (F) et ZELOUCHE (K) : Credoc comme
seul instrument de paiement en Algérie, mémoire de licence,
HEC, Alger, 2011.
? Bibliographie
9 BAAZIZ (R), et BENDAOUD (S) : Financement des
opérations du commerce extérieur par la remise et le
crédit documentaire, mémoire de licence, INC, Alger,
2007.
9 BOUCHATAL (Sabiha) : Le commerce international :
paiement, financement et risques y afférant, mémoire DESB,
Ecole Supérieur des Banques, Alger, 2003.
9 ZOURDANNI (Safia) : le financement du commerce
extérieur en Algérie, mémoire magister, tizi ouazou,
2012.
Autres documents
9 Règles et usances uniformes de la CCI relatives au
crédit documentaire, RUU 600, the world business organisation,
révision 2007.
Textes et loi
9 code civile algérien, 2007. 9 LFC, 2009, 2011.
Sites internet
9
www.carf.com/.
9 www.douane.gouv.fr/
9
www.douane.gov.dz/rappstat
fichiers/rapp09.pdf
9
www.economie.trader-finance.fr/importation/
9 www.eur-export.com/
9
www.eur-export.com/francais/apptheo/logistique/transport/incoterms.htm
9
www.iccwbo.org/about-icc/
9
www.interex.fr/fr/methodes/preparer-un-contrat-de-vente-international
9 www.lemonde.fr/
9
www.lexinter.net/JF/definition_du_contrat.htm
9
www.suddefrance-developpement.com
9
www.trader-finance.fr/lexique-finance
? Table des matières
Introduction générale 1
Chapitre I: Les fondements du commerce
extérieur
Introduction 4
Section1 : Présentation du commerce
extérieur 5
1.1. Le commerce extérieur ..5
1.1.1. L'importation 5
1.1.2. L'exportation 5
1.2. Les théories du commerce international .6
1.2.1. La théorie des avantages absolus d'Adam Smith 6
1.2.2. La théorie des avantages comparatifs de David
Ricardo (1817) .....6
1.2.3. La théorie d'HOS (Hecksher, Ohlinet Samuelson)
7 1.2.4. Paradoxe de Leontief 7
1.2.5. Le cycle de vie du produit de Vernon (1966) 7
1.2.6. La théorie de l'écart technologique 8
1.3. Présentation de la Chambre de Commerce international
(CCI) 9
1.3.1. Les services de la CCI .9
Section 2 : les éléments fondamentaux des
opérations du commerce international 10
2.1. Le contrat du commerce international 10
2.1.1. Définition du contrat commercial international
..10
2.1.2. L'offre commerciale 10
2.1.3. Effets du contrat de commerce international 11
2.1.4. Les clauses du contrat de vente international 12
2.2. Les incoterms 13
2.2.1. Définitions des Incoterms 14
2.2.2. Rôles des Incoterms 16
2.2.3. Les différents modes de classement des Incoterms
18
2.2.4. Le choix de l'incoterm 18
2.2.5. Les limites des Incoterms 19
2.3. Les Documents utilisés dans le commerce international
19
2.3.1. Les documents de prix 19
2.4. Les documents de transport (expédition) .21
2.4.1. Le Connaissement maritime (bill of lading) .21
2.4.2. La lettre de transport aérien (LTA) 23
2.4.3. La lettre de transport routier (LTR) 24
2.4.4. Le duplicata de lettre de voiture international (DLVI)
24
2.4.5. Le récépissé postal (bulletin
d'expédition) 24
2.4.6. Document de transport combiné 24
2.5. Les documents d'assurance 24
2.5.1. La police d'assurance 25
2.5.2. Le certificat d'assurance 25
2.6. Documents divers .25
2.6.1. Les documents douaniers 25
? Table des matières
2.6.2. Listes de colisage et de poids 26
2.6.3. Le certificat de provenance 26
2.6.4. Le certificat d'origine ..26
2.6.5. Le certificat sanitaire 26
2.6.6. Le certificat phytosanitaire .26
2.6.7. Le certificat d'analyse ou de qualité ....26
Section 3 : La domiciliation bancaire
...27
3.1. La domiciliation des Importations 27
3.1.1. Conditions préalables à la domiciliation
...27
3.1.2. Procédure de domiciliation .28
3.1.3. Ouverture du dossier 28
3.1.4. Attribution d'un numéro de domiciliation
..28
3.1.5. Gestion et suivi du dossier de domiciliation 29
3.1.6. Apurement de la domiciliation .29
3.2. La domiciliation des exportations 30
3.2.1. Traitement de l'opération 31
3.2.2. Gestion du dossier de domiciliation 31
3.2.3. Apurement du dossier de domiciliation .31
3.2.4. Conservation des dossiers 32
3.3. Les dispensés de la domiciliation bancaire 32
Conclusion 33
Chapitre II: le financement du commerce
extérieur
Introduction 34
Section 1 : Les instruments de paiement
34
1.1. Le chèque 34
1.2. Les effets de commerce 35
1.2.1. La lettre de change 35
1.2.2. Le billet à ordre 35
1.2.3. Le warrant .36
1.3. Le virement bancaire 36
1.4. Le virement Swift .36
Section 2 : le financement des importations
36
2.1. La remise documentaire (l'encaissement documentaire)
.37
2.1.1. Définition 37
2.1.2. Cadre Règlementaire de la remise documentaire
38
2.1.3. Les intervenants 38
2.1.4. Formes de réalisation 39
2.1.5. Les caractéristiques d'une remise documentaire
...39
2.1.6. Mécanisme de déroulement d'une remise
documentaire 40
2.1.7. Avantages et inconvénients de la remise
documentaire 42
2.2. Crédit documentaire (Credoc) 43
2.2.1. Définition 43
? Table des matières
2.2.2. Cadre règlementaire 43
2.2.3. Les intervenants .44
2.2.4. Les différentes formes de crédit
documentaire 44
2.2.5. Selon le critère de financement 46
2.2.6. Les caractéristiques du crédit
documentaire .47
2.2.7. Mécanisme de déroulement d'un
crédit documentaire 49
2.2.8. Avantages et inconvénients des crédits
documentaires ....52
2.3. L'encaissement simple (transfert libre) 53
2.3.1.Définition .53
2.3.2. Cadre réglementaire 54
2.3.3. Déroulement de l'opération .54
2.3.4. Avantages et inconvénient de l'encaissement
simple .54
2.4. Le contre remboursement ..55
2.4.1. Inconvénient du contre remboursement 55
Section 3: le financement des exportations
.56
3.1. Le crédit fournisseur 56
3.1.1. Définition 56
3.1.2.Caractéristiques 56
3.1.3. Déroulement du crédit fournisseur .57
3.1.4. Avantages et inconvénients 58
3.2. Crédit acheteur 59
3.2.1. Définition .59
3.2.2. Caractéristiques 59
3.2.3. Le déroulement du crédit acheteur
....59
3.2.4. Avantages et inconvénients du crédit
acheteur 60
3.3. Les autres types de financement des exportations 61
3.3.1. Le crédit de préfinancement ..61
3.3.2. L'avance en devise à l'exportation 61
3.3.3. La mobilisation de créances nées sur
l'étranger 61
3.3.4. L'affacturage .62
3.2.5. Le forfaitage 62
3.2.6. Le crédit-bail international (leasing) 62
Conclusion .63
Chapitre III: les risques et les garanties du commerce
extérieur
Introduction 64
Section 1: les risques liés au financement du
commerce International ....65
1.1. Les risque liés au financement des importations
..65
1.1.1. Les risque associés à la remise
documentaire 65
1.1.2. Les risque associés au crédit
documentaire 66
1.2. Les risques liés au financement des exportations
.68
1.2.1. Les risques associés au crédit acheteur
..68
1.2.2. Les risques associés au crédit
fournisseur ..68
? Table des matières
Section 2 : les risques de non-paiement
68
2.1. Définition .69
2.1.1. Identification du risque .70
2.1.2. La prévention du risque 70
2.1.3. La couverture du risque de non-paiement (risque du
vendeur) ..70
Section 3 : les garanties bancaire 73
3.1. Distinction entre le cautionnement et la garantie
.....74
3.1.1. Le cautionnement 74
3.1.2. La garantie .74
3.2. Les garanties en faveurs de l'importateur .75
3.2.1. La garantie de soumission (BID BOND) 75
3.2.2. La garantie de bonne exécution (Performance
Bond) 75
3.2.3. La garantie de restitution d'acompte (advance payement
bond) 75
3.2.4. La garantie de retenu degarantie 76
3.3. Les garanties en faveur de l'exportateur 76
3.3.1. Lettre de crédit STAND-BAY 76
3.3.2. Le crédit documentaire ..77
3.3.3. Les autres garanties 77
Section 4 : la couverture du risque de change
...80
4.1. Définition du risque de change 80
4.1.1. La position de change 80
4.2. La naissance du risque de change 81
4.2.1. Risque de change à l'exportation 81
4.2.2. Risque de change à l'importation 81
4.3. La couverture interne du risque de change 81
4.3.1. Le choix de la monnaie de facturation 82
4.3.2. La compensation des flux 82
4.3.3. Le TERMAILLAGE (LEADING AND LAGGING) 82
4.3.4. Le NETTING .83
4.3.5. POOLING .83
4.4. Les techniques faisant appel aux banques .83
4.4.1. La couverture à terme 84
4.4.2. Les avances en devises 84
4.4.3. L'option de change 84
4.4.4. SWAPS en devises .85
4.4.5. L'affacturage .85
4.4.6. L'assurance de change 85
Conclusion 87
Chapitre IV : Etude comparative entre le CREDOC et la
REMDOC
Introduction 88
Section 1 : présentation de l'organisme
d'accueil 88
? Table des matières
1.1. Présentation de la Banque national d'Algérie
BNA .88
1.2. Direction régionale d'exploitation DRE Bejaia 191
.89
1.3. L'organisme d'accueil BNA 356 Bejaia ..89
1.3.1. Organisation de l'agence BNA 356 89
1.3.2. Le rôle de service étranger 91
1.3.3. Organisation de service étranger 91
Section 2 : le déroulement d'une opération
de crédit documentaire à l'import ..94
2.1. Présentation du contrat ..94
2.2. L'ouverture du dossier de domiciliation au niveau de la
banque BNA, agence 356 95
2.2.1. L'attribution d'un numéro de domiciliation 95
2.2.2. L'ouverture d'une fiche de contrôle 96
2.2.3. La constitution de la commission de domiciliation 96
2.3. L'ouverture du crédit documentaire import ..97
2.3.1. Pour l'importateur 97
2.3.2. Pour le banquier .98
2.4. L'apurement du dossier de domiciliation 101
2.5. Récapitulatif du déroulement du crédit
documentaire 102
2.5.1. Explication du schéma .103
Section 3 : Le déroulement d'une opération
de remise documentaire à l'import ..104
3.1. Présentation du contrat commercial 104
3.2. L'ouverture du dossier de domiciliation ....104
3.2.1. Attribution d'un numéro de domiciliation ...105
3.2.2. L'ouverture d'une fiche de contrôle 105
3.2.3. Constitution de la commission de domiciliation 105
3.3. Le déroulement d'une remise documentaire .106
3.3.1. La constitution du dossier d'une remise documentaire
106
3.3.3. La réalisation d'une remise documentaire 107
3.4. L'apurement du dossier de domiciliation 108
2.5. Récapitulatif du déroulement de la remise
documentaire 109
2.5.1. Explication du Schéma 109
Section 4 : Résultats comparatifs entre le
crédit documentaire et remise
documentaire 110
4.1. Comparaison du déroulement du CREDOC et de la REMDOC
110
4.2. Comparaison des commissions du crédit documentaire et
remise documentaire 113
4.3. Comparaison des différents intervenants et composants
pour la Remdoc et Credoc 114
4.4 Synthèse des résultats comparatifs 116
4.5. Les avantages et les inconvénients des deux
modalités ..117
Recommandation 118
Conclusion .119
Conclusion générale .120
Bibliographie Annexe
Résumé
Le commerce extérieur désigne l'ensemble des
transactions commerciales (exportation et importation) réalisées
entre un pays donné et le reste du monde. Ces transactions engendrent
une importante circulation de flux réels et monétaires, ce qui
présente de nombreux risque ; d'où la nécessité
d'utiliser des modes de financement offrant un maximum d'assurance aux
importateurs et aux exportateurs.
Notre étude porte initialement sur la définition
des aspects relatifs au commerce extérieur, les exigences du contrat
international et les techniques de paiement et de financement utilisés,
en mettant l'accent sur le crédit documentaire et la remise
documentaire, ainsi que les principaux risques auxquels sont confrontés
les opérateurs lors de l'opération commerciale à
l'international. Le but est de vérifier leurs efficacités en
matières de sécurité, coût, et évaluer leurs
avantages et inconvénients et d'analysé les résultats
comparatif entre les deux modes.
Enfin, la domiciliation bancaire qui est préalable
à toute opération du commerce international permet au banquier de
procéder à une première estimation de l'opération
commerciale de son client, après avoir examiné tous les
éléments du contrat.
Mots clés : Crédit documentaire, remise
documentaire, importation, exportation, les techniques de paiements a
l'international, risques, incoterms, le contrat international, la domiciliation
bancaire.
Abstract
International trade refers to the set of trade (export and
import) transactions between a country and the rest of the world. These
transactions generate high flow of goods and services and capital, which
presents many risks. where the need to use modes of financing offering a
maximum of insurance this transaction.
Our study initially examines the definition of aspects related
to international trade, the requirements of the international contract and
payment and financing techniques used with a zoomed in on the documentary
credit and the furnishing of documentary, as well as the main risks to which
face the operators during commercial operation at the international. The
purpose is to verify their effectiveness in matters of security, cost, and
assess their advantages and disadvantages and analysis the comparative results
between the two modes.
Finally, the direct debit that is prior to any operation of
international trade allows the banker to a first estimate from the business of
its customer, having considered all the elements of the contract.
Keywords: Documentary credit, documentary techniques,
payment instruments, international payment techniques, security of
international payment, Incoterms, direct debit, foreign trade.
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