Année 2012-2013
DEPARTEMENT DE GEOGRAPHIE
D.U. Systèmes d'Information Géographique et
Méthodes de l'Analyse Géographique
MICRO PROJET
TRANSPORTS ET DEPLACEMENTS SUR LIGUGE :
ELEMENTS CARACTERISTIQUES ET OPTIMISATION DU PLAN DE
DEPLACEMENTS
URBAINS DU GRAND POITIERS
Présenté par :
Diana BARNA
Kadidia BOUARE
Patrick Koulntè SIMMALA
|
Sous la direction de Régis BARRAUD
|
2
SOMMAIRE
SOMMAIRE 2
Liste des principaux sigles et acronymes 4
INTRODUCTION 5
PARTIE 1. CADRE CONCEPTUEL ET INTERETS DU TRAVAIL
7
CHAPITRE 1. LES INTERETS DU TRAVAIL 8
I. Problématique 8
II. Les concepts mobilisés 9
III. L'intérêt du travail 11
IV. Les objectifs du travail 11
CHAPITRE 2. LA REVUE DE LA LITTERATURE 12
I. Littérature générale et
transports routiers 12
II. Littérature spécifiées et
politique de transports urbains 15
PARTIE 2. LE TERRITOIRE ETUDIE ET L'ANALYSE DES
RESULTATS DE
L'ENQUETE 18
CHAPITRE 3. LA COMMUNE DE LIGUGE ET LE GRAND POITIERS
19
I. Grand Poitiers et Ligugé :
l'intercommunalité 20
II. L'intercommunalité et l'offre de transport
à Ligugé 22
CHAPITRE 4. UNIVERS D'ETUDE ET METHODOLOGIE DE
TRAITEMENT DES
DONNEES 25
I. Univers d'étude et composition de
l'échantillon 25
II. Le traitement des données de
l'enquête : moyens et outils 28
CHAPITRE 5. ANALYSE DE L'ENQUETE ET VARIABLES TRAITEES
29
I. Les équipements des ménages
29
II. Les déplacements 30
III. Les perceptions 38
CONCLUSION 42
BIBLIOGRAPHIE 43
ANNEXES 47
Annexe 1. Caractéristiques Socio-Professionnelles
(CSP) des Personnes de Référence dans chaque
ménage enquêté 48
Annexe 2. Quartier de travail des Personnes de
référence 48
3
Annexe 3. Quartier de travail des Personnes de
référence 49
Table des cartes 50
Table des tableaux 50
Table des figures 50
TABLE DES MATIERES 51
4
Liste des principaux sigles et acronymes
ADEME Agence de l'Environnement et de la
Maîtrise de l'Énergie
ARENE Agence Régionale de l'Environnement et
des Nouvelles Énergies
AOT Autorité Organisatrice des
Transports
CG Conseil Général
CR Conseil Régional
DD Développement Durable
DGF Dotation Globale de Fonctionnement
CERTU Centre d'études sur les Réseaux,
les Transports, l'Urbanisme et les constructions
publiques
CDCI Commission Départementale de la
Coopération Intercommunale
CGCT Code général des
collectivités territoriales
EPCI Établissement Public de Coopération
Intercommunal
GART Groupement des Autorités Responsables des
Transports
LAURE Loi sur l'Air et l'Utilisation Rationnelle de
l'Énergie, n° 96 - 1236 du 30 décembre
1996.
LOTI Loi d'Orientation des Transports
Intérieurs, n°82-1153 du 30 décembre 1982
PDA Plan de Déplacements
d'Administration
PDE Plan de Déplacements d'Employés (PDE
est aussi employé pour Plan de
Déplacements d'Entreprise ou
d'Établissement ou d'Étudiants)
PDU Plan de Déplacements Urbains
PLD Plan Local de Déplacements
PLU Plan Local d'Urbanisme
PMR Personnes à Mobilité
Réduite
PTU Périmètre de transport
urbain
SNDD Stratégie nationale du
développement durable
SNCF Société Nationale des Chemins de
Fer Français
SRU Loi Solidarité et Renouvellement Urbain,
n° 2000 - 1208 du 13 décembre 2000.
TAD Transport à la demande
TC Transports collectifs
TCSP Transports Commun en Site Propre
TPU Taxe Professionnelle Unique
VP Voiture Particulière
VLS Vélo en Service Libre
VT Versement (de) Transport.
5
INTRODUCTION
L'évolution croissante et complexe des
déplacements en France due, à l'extension spatiale des villes et
de leurs couronnes périurbaines ainsi qu'à la multiplication des
zones d'activités pour l'accueil des entreprises depuis plus d'un
demi-siècle, a des impacts sur la qualité de vie (consommation
d'espace et d'énergie non renouvelable, congestion du réseau
routier, pollution de l'air...), sur l'effet de serre et sur la santé.
La plupart des activités se concentrent aujourd'hui dans les centres
villes et les lieux de travail sont dissociés des lieux d'habitation des
employés. Ceci a pour effet d'accroître le recours à la
voiture particulière pour les trajets domicile-travail des
employés.
Il y a lieu de reconsidérer autrement ces
problèmes afin de préserver l'environnement et promouvoir le
développement durable des sociétés. Pour cela, des actions
plus concrètes et plus ciblées doivent être menées
à l'encontre de l'utilisation abusive de la voiture particulière
qui reste, à l'heure actuelle, la principale source d'émission de
CO2 et autres gaz polluants dans le secteur des transports. De nouveaux moyens
de gestion de la mobilité prennent ainsi forme depuis quelques
années afin de maîtriser les mobilités des employés,
réduire la pollution urbaine et améliorer le cadre de vie de la
population locale. Il s'agit des plans de déplacements urbains (PDU) qui
proposent d'améliorer les transports collectifs, de développer
les modes doux, et de maîtriser le trafic automobile et les
stationnements sur un territoire. Ils s'inscrivent dans la logique de la loi de
programmation relative à la mise en oeuvre du Grenelle de
l'environnement publiée le 3 août 20091 par le
gouvernement français et qui vise à Lutter contre le changement
climatique, préserver la biodiversité et réduire les
émissions de gaz à effet de serre (GES) dont le CO2.
En adoptant son Plan de Déplacement Urbain (PDU) en
2001 sur un périmètre de transport urbain regroupant 10
communes2 puis étendu en 2005 sur 2 autres (Béruges et
Croutelle), la Communauté d'Agglomération de Grand Poitiers s'est
engagée dans une politique volontariste visant à transformer les
modes de déplacements, notamment en réduisant la place de la
voiture individuelle au profit des transports en commun, de la marche à
pied ou du vélo.
L'intégration aujourd'hui à la
collectivité de la commune de Ligugé, et par conséquent
l'extension du PDU du grand-Poitiers posent un certain nombre
d'inquiétudes en termes d'identification réelles des pratiques de
mobilité et des besoins d'offres de transports
1 Loi n° 2009-967 du 3 août 2009
2 Biard, Buxerolles, Chasseneuil-du-Poitou,
Fontaine-le-Comte, Mignaloux-Beauvoir, Migné-Auxances, Montamisé,
Poitiers, Saint-Benoît, Vouneuil-sous-Biard.
6
alternatives à la voiture particulière. C'est
dans cette quête de dissipation de ces inquiétudes que s'inscrit
ce présent microprojet qui, partant d'une enquête
déplacements sur la commune de Ligugé, doit aboutir
à la définition claire des différentes offres et
stratégies de transport alternatives à la voiture
particulière que devra apporter la collectivité.
Deux parties structurent le contenu de ce document et se
détaillent comme suit :
? Parti1 : Le cadre conceptuel et la
méthodologie de concept de données
À travers ses chapitres 1 et 2, la partie 1
présente respectivement le cadre conceptuel et méthodologique de
ce microprojet
? Partie2 : Ligugé et le PDU du
grand-Poitiers.
Cette partie sera consacrée à l'étude des
variables concourant à l'observation des pratiques actuelles de
déplacement sur Ligugé.
7
PARTIE 1. CADRE CONCEPTUEL ET INTERETS DU TRAVAIL
8
CHAPITRE 1. LES INTERETS DU TRAVAIL
I. Problématique
Les multiples déplacements des hommes
nécessitent une bonne structuration de l'espace par la mise en place des
systèmes de transport. Ces systèmes de transport se sont
modernisés et se sont perfectionnés suivant les progrès
techniques et scientifiques, répondant ainsi aux besoins et aux
exigences des économies. L'évolution des infrastructures et
surtout des moyens de transport a été impressionnante dans le
monde. Le développement du transport de personnes et de marchandises est
depuis la révolution industrielle, indissociable de la croissance
économique de nos sociétés.
Le transport de voyageurs progresse particulièrement
depuis des décennies à un rythme nettement supérieur
à celui de la production. Avec la concentration de la population dans
les villes et le phénomène de l'étalement urbain, les
besoins de mobilité quotidienne sont eux aussi en augmentation continue.
La dissociation géographique croissante entre lieux de résidence,
de travail, de loisirs et d'accès aux services oblige les hommes
à recourir de plus en plus à la voiture particulière. Les
conséquences sur l'environnement sont désastreuses. Tout compte
fait, il est à noter que la demande de transport urbain a beaucoup
évolué depuis les années 1970 en se complexifiant et dans
le même temps, le transport urbain est devenu une question
éminemment politique et stratégique pour les
agglomérations tant il est clair que les enjeux qui y sont
associés, l'accessibilité et la mobilité pour tous,
l'équité sociale, la réduction de la consommation des
énergies fossiles, la protection de l'environnement... sont structurants
pour leur avenir. Ces enjeux qui constituent une des préoccupations
majeurs de la communauté d'agglomération de Poitiers (plus
couramment Grand-Poitiers) sont sérieusement pris en compte dans les
différents projets territoriaux comme en témoigne celui de
l'extension du service de transports urbain Vitalis à
la commune de Ligugé dans le cadre de son PDU. Mais que
savons-nous des PDU ?
Le diagnostic territorial en termes de déplacements qui
sous-tend ce projet en constitue le principal axe de rédaction de ce
microprojet qui doit répondre à un certain nombre de questions
qui sont entre autres :
? Comment se déplacent les habitants de
Ligugé ?
? Comment sont-ils équipés en moyens de
transports ?
? Qu'est-ce qui justifient leurs déplacements
?
·
9
Comment se présente l'offre de transport (tout
mode confondu sur le territoire de Ligugé) ?
· Quels sont les problèmes identifiables
dans les pratiques de déplacement des habitants de Ligugé
?
Les réponses à ces questions nécessitent
probablement une brève réappropriation et compréhension de
certains concepts mobilisés dans cette rédaction
II. Les concepts mobilisés
1. Plan de Déplacement Urbain (PDU)
3
Le PDU ou Plan de Déplacements Urbain est un outil
d'aide à l'organisation des déplacements à
l'intérieur du périmètre de transports urbains (PTU). Le
Plan de déplacements urbains « définit les principes
d'intervention de l'organisation des transports de personnes et de
marchandises, de la circulation et du stationnement. Il vise à assurer
un équilibre durable entre les besoins en matière de
mobilité et de facilité d'accès, d'une part, et la
protection de l'environnement et de la santé, d'autre part. Il a comme
objectif :
· L'usage cordonné et équilibré
des différents modes de déplacements notamment par une
affectation appropriée de la voirie;
· La promotion des modes moins polluants et
économes en énergie.4 »
3 L'application effective des plans de
déplacements urbains (PDU) aujourd'hui par les collectivités
territoriales en France ne s'est pas décidée en un seul jour.
Plus outils y ont concouru :
· La LOTI ou Loi d'orientation sur les
transports intérieurs du 30décembre 1982 qui confère
à tous les citoyens le droit au transport, notamment par la mise en
oeuvre de moyens de transports collectifs. Cette loi a initié les
premiers outils du PDU en faveur d' « une utilisation plus rationnelle de
la voiture » et d'« une bonne insertion des piétons, des deux
roues et des transports en commun ». L'objectif premier de cette
première génération de PDU visait en fait une
amélioration des transports publics aux plans fonctionnel,
institutionnel et financier.
· La LAURE ou Loi sur l'air et
l'utilisation rationnelle de l'énergie du 30 décembre 1996 a
relancé les PDU en leur donnant comme objectif « la
définition et la mise en oeuvre d'une politique globale de
déplacements », déclinée en orientations.
· La loi SRU ou Loi relative à
la solidarité et au renouvellement urbain du 13 décembre 2000 a
modifié le contenu des PDU. Les orientations inscrites dans la LAURE
sont devenues des prescriptions et les liens entre les documents de
planification urbaine (SCOT, PLU, PLH ...) et les politiques de
déplacements ont été renforcés. Par
conséquent, tous les PDU désormais obligatoires pour les
collectivités de plus de 100000 habitants, devaient être conforme
avec la loi SRU avant le 13 décembre 2003.
4 Article28 de la Loi d'orientation des transports
intérieurs du 30 décembre 1982
10
2. Moyens de transport
Se dit de ce qui permet de transmettre, de propager, de faire
déplacer d'un lieu à un autre une information, des marchandises,
des personnes. Dans le cas de notre étude, nous nommons moyens de
transport tout ce qui est véhicule de transports (bus, train, moto,
taxi, vélo).
3. Motifs de déplacement
C'est la raison, la justification d'un déplacement, le
facteur qui déclenche la réaction de se mouvoir soit par la
marche ou par moyen de déplacement d'un lieu à un autre. Par
motif, on entend travail, démarches administratives, course,
santés, domicile, loisirs, visites, ....
4. Déplacements
Le déplacement est le mouvement d'une personne d'un
lieu de départ vers un lieu d`arrivée. Il se caractérise
par un motif et un seul. Un déplacement peut recouvrir l'usage d'un ou
plusieurs modes de transport, c'est pourquoi aller prendre un moyen de
transport n'est pas un motif de déplacement. Tout changement de motif
entraîne un changement de déplacement. Deux déplacements
successifs peuvent avoir le même motif.
5. Accessibilité
Dans le domaine des transports l'accessibilité renvoie
vers deux définitions distinctes. L'accessibilité dans les
transports définit la possibilité pour tous d'accéder aux
systèmes de transport qui renvoie en partie à la question des
personnes à mobilité réduite. La loi française du
11 février 2005 impose que soit traitée
l'intégralité de la chaîne du déplacement. Ainsi, la
question de l'accessibilité dans les déplacements est
traitée de façon globale, en liant la question des transports
avec la question de l'urbanisme et celle de la voirie.
III. 11
L'intérêt du travail
L'intérêt de ce travail est multiple. En
premier, il vise à cerner les pratiques de déplacements des
habitants de la commune de Ligugé à travers les trajectoires
utilisées ainsi que les modes de déplacements (modes doux,
transports publiques, etc.). Deuxièmement, il représente un
support d'aide à la décision dans le cadre du projet d'extension
et d'adaptation de l'offre de transports du Plan de Déplacement Urbain
(PDU).
IV. Les objectifs du travail
1. L'objectif général
L'objectif principal de ce travail est de connaître les
perceptions et les pratiques de déplacements des ménages de la
commune de Ligugé.
2. Les objectifs spécifiques
Création de données sur la mobilité des
personnes de la commune. Les objectifs spécifiques se déclinent
en quatre points.
a. Caractéristiques sociodémographiques des
ménages
b. Identification des équipements des
ménages/possessions
c. Pratiques :
Dans la réalisation de l'enquête, il s'agit
d'identifier:
· les motifs (raisons) de déplacements
· les moyens de transport (bus, voiture, vélo,
...),
· les parcours (les trajectoires = les principales OD
(origine-destination)),
· les temps de parcours.
d. Perceptions : Il s'agit d'identifier
· les problèmes liés au stationnement,
· les besoins en matière de transports publics,
· le coût des transports (publics et
particuliers),
· les raisons des choix des moyens de transports,
12
CHAPITRE 2. LA REVUE DE LA LITTERATURE
Les transports sont plus qu'incontournables dans la vie et
l'organisation de nos sociétés. Véritables catalyseurs de
développement social et économique, les transports ont, à
travers les installations et les progrès techniques enregistrés
au niveau des différents modes et moyens, façonné la
physionomie des territoires traversés et rythmé la vie des
sociétés humaines. Et cela est loin de s'arrêter. Il suffit
d'apprécier le nombre de déplacements journaliers des hommes dans
ce seul pays qu'est la France, le nombre de kilomètres de terre
déblayée pour de nouvelles routes au cours de la même
durée, les centaines de millions d'euros perdus pour une quelconque
panne affectant le système d'un trafic... pour mieux comprendre
l'énormité du phénomène et l'importance des
transports dans l'orientation de notre vie de tous les jours.
Les questions relatives au problématiques des
transports urbains, des politiques publiques de transports, de
l'intercommunalité et du développement durable des
territoires,... sont au coeur des préoccupations de certains chercheurs
qui, à travers leurs ouvrages, dénoncent unanimement la non
application de la gouvernance locale, une véritable arme pour combattre
« l'ego » des décideurs, la non élaboration de bonnes
politiques et documents planificateurs des transports urbains et la promotion
du DD des territoires. N'étant pas les premiers à s'y interroger,
nous estimons qu'un bref rappel non exhaustif de la littérature sur ces
problématiques mériterait d'être aborder pour
contextualiser l'enquête déplacement menée sur
Ligugé et ce, à travers deux niveaux.
I. Littérature générale et transports
routiers
En analysant l'économie des transports dans les
programmes de développement, P. BOURRIERES (1964) fait
l'historique des transports et ne manque pas de parler des progrès
techniques dans tous les systèmes de transport (voiture, train, navire,
avion). Examinant l'évolution technique et commerciale des transports,
l'auteur insistait déjà à cette époque sur la
coordination des différents modes. Soulevant dans les trois derniers
chapitres de son livre les problèmes de financement et de
rentabilité des transports, BOURRIERES insiste également sur la
formulation des règles nécessaires à
l'établissement d'un plan rationnel de transport, qui
pour nous, est une ébauche des plan de déplacements
actuels ; il n'oublie pas non plus d'aborder la question de
l'économie des transports dans les programmes de développement
par rapport aux implications politiques qui peuvent en découler et fait
donc de cet ouvrage un
13
instrument de travail de plus grande importance pour une
meilleure appréhension des problèmes de développement.
Dans une autre approche, E. MERENNE (2003),
dans son ouvrage « Géographie des transports,
contraintes et enjeux », aborde les problématiques de
l'importance des transports qui se traduit par une expansion des besoins des
hommes, fruit de leur croissance exponentielle à la surface de la terre,
des progrès techniques à travers leurs impacts sur la
réduction du temps et du coût des trajets des transports....
Réactualisant et étoffant le précédent manuel paru
chez Nathan en 1995, l'auteur fait à nouveau le point sur l'état
actuel du secteur des transports en constante évolution. D'une
façon descriptive et analytique, l'auteur aborde dans le chapitre 2 de
la deuxième partie les questions de la mobilité en milieu urbain.
Passant au peigne fin les modes et les moyens de déplacements, les
réseaux urbains, il ne manque pas de préciser que la gestion de
ces transports urbains passe par l'élaboration de plan de
déplacements, la culture d'une politique de marketing, le renforcement
des rapports entre les acteurs (État, utilisateurs, riverains,
investisseurs et gestionnaires). Poussant sont analyse jusqu'aux
problèmes de circulation en milieux urbains, imputables à la
croissance démographique, à l'étalement urbain, à
la croissance de la demande des transports et du parc auto, l'auteur
préconise des solutions pratiques et des politiques innovantes à
suivre, fonction de l'avenir qu'on voudrait construire. Il présente la
coordination entre les modes et moyens de transports, le partenariat entre
acteurs... comme autre solutions tangible de l'amélioration de l'offre
de mobilité en milieux urbains.
Titrant leur ouvrage de la même manière
qu'E. MERENNE, J-J BAVOUX et al,
(2005), dans «Géographie des transports
», établissent un lien entre les transports et le
façonnement des sociétés. Ils mettent en lumière
l'importance des dernières innovations intervenues dans le domaine des
transports en rapport avec les changements socio-économiques, politiques
et culturels qu'ils ont provoqués. Abordant les questions respectives de
mobilité et de vitesse dans les deux premiers chapitres, les auteurs
insistent dans le troisième chapitre sur le coté juridique de
l'accessibilité aux transports qui est un droit pour toutes personnes
selon la LOTI (loi d'orientation des transports intérieurs du 30
décembre 1982, renforcée par la loi ACCESS de 20055).
Cette situation se traduit bien évidemment par le service minimum qui
est assuré au niveau des différents modes de transports pendant
les périodes de grèves ou d'intempéries naturelles... Ils
poussent leur insistance sur cet aspect contradictoire qu'implique
l'accessibilité des territoires qui, dans un premier temps consiste
à résorber les
5 Loi n° 2005-101 du 11 février 2005 pour
« l'égalité des droits et des chances, la participation et
la citoyenneté des personnes handicapées »
14
dysfonctionnements répétés des
systèmes de transports émergents dans les zones à forte
densité urbaine, et dans un second temps, de donner des chances
comparables de développement aux territoires urbains et ruraux par une
amélioration substantielle de leur accessibilité. Est-ce le cas
pour la commune de Ligugé ?
Dans les chapitres 7 et 8 où il est question de
planification et de financement des transports, les chercheurs soulignent les
postures que peuvent prendre les pouvoirs publics à travers une
inévitable intervention, soit en tant que gestionnaires en direct du
réseau des transports, soit en tant qu'autorité organisatrice des
transports (AOT), soit en tant qu'instance concédante encadrant l'action
de concessionnaires privés (délégation). Ils n'omettent
pas de souligner l'importance capitale d'associer politiques de transport et
politiques d'aménagement du territoire et d'urbanisme. Évoquant
les transports comme lien social essentiel, les auteurs rappellent les
objectifs que veulent atteindre les collectivités (favoriser
l'accès à un ou plusieurs marchés de l'emploi,
volonté de traitement équitable des utilisateurs, volonté
de desserte de l'ensemble du territoire géré par la
collectivité, volonté d'offrir une tarification
attractive), soucieuses des difficultés de mobilité de
leurs populations à niveau financier bas quand elles s'engagent à
gérer la compétence transport sur leurs territoires.
Présentant, pour boucler ce chapitre, les effets des différentes
formes de frontières entre territoires sur les transports et
l'incomplémentarité entre les différents modes de
transports gérés par chaque AOT, les auteurs proposent des
solutions qui sont soit institutionnelles (visant à harmoniser les modes
de gestion et de financement des transports), soit techniques (visant à
surmonter les disparités de normes ou de régularité, des
différentes formes d'interconnexion entre modes de transport à la
reconfiguration technique). A travers une analyse et une interprétation
succinctes, les auteurs abordent dans le chapitre 9 l'impact des transports sur
l'environnement notamment en termes de pollution atmosphérique,
consommation d'énergie et d'espace, de nuisances sonores en milieux
urbains, de modification des paysages... avec au passage les différents
protocoles internationaux de plus en plus contraignants pour réduire ces
impacts. Le dernier en date fut le sommet de Copenhague tenu entre les 7 et 18
décembre 2009 dans la capitale Danoise et qui vise à
renégocier un accord international de lutte contre le
réchauffement climatique prolongeant les engagements de Kyoto qui
prennent fin début 2013. Mais le Sommet de Copenhague s'est
achevé sur un échec, aboutissant à un accord à
minima juridiquement non contraignant et qui ne prolongera pas le Protocole de
Kyoto. Soulignant, face à cette situation, la nécessité de
gérer conjointement les différents modes de transports, la
promotion des modes doux, la mise en place de transports collectifs en site
propre (tramways, métros) et des péages urbains, les auteurs
interpellent les différents acteurs impliqués dans l'organisation
et la mise en
15
place des transports sur la prise en compte de la
démarche prospective et de la gouvernance dans l'élaboration des
différentes politiques de mobilité des biens et des personnes sur
un territoire.
II. Littérature spécifiées et
politique de transports urbains
Des travaux plus ciblés et plus localisés ont
été réalisés pour une meilleure
compréhension des questions de transports urbains au sein des
collectivités territoriales. C'est le cas de F. MANCEBO (2006)
qui, dans son ouvrage intitulé « le
Développement Durable », étudie entre autre la
question de la gouvernance territoriale et multi-acteurs. Abordant dans une
première partie de cet ouvrage l'état des lieux sur l'origine
même du concept (DD) qui, pour lui, est postérieur aux
préoccupations que connaît le monde, le chercheur dénonce
les différentes interprétations et usages qu'en font les acteurs
du concept du développement durable. Il affirme que le concept a perdu
au fil des conférences tout son sens en raison de l'absence de mesures
concrètes et contraignantes à son application et de la
déroute de ses objectifs initiaux. Identifiant les difficultés
d'articulation des échelles des territoires et d'intégration des
véritables impératifs pour l'application d'actions de DD,
l'auteur soutient la mise en oeuvre d'agendas 21 locaux comme
référentiels pour concilier les préoccupations
environnementales, économiques et sociétales, le tout construit
sur les base de la prospective stratégique, concept que P.
MOCELLIN et L. FAUCHARD identifient bien dans leur
ouvrage intitulé « Conduire une démarche de
prospective territoriale », paru chez les éditions
Harmattan en février 2010. Le DD est aujourd'hui, comme le souligne F.
MANCEBO, incontournable de la gouvernance locale. Le chercheur affirme donc que
la mise en application des actions relevant du DD sur les territoires doit se
faire dans les règles de la gouvernance locale qui allient
démocratie participative et représentative ; c'est-à-dire
une articulation entre les différentes échelles des
décisions et la diffusion de l'information entre les différents
acteurs. En d'autres termes, la gouvernance locale implique une association
à la gestion des affaires publiques, des acteurs de toute nature,
publics et privés, de tout échelon territorial (local), au
travers de processus de participation, de coordination, de concertation, de
partenariat et de négociation. Cette démarche conférant
à la gouvernance ce statut d'instrument de renforcement de la
libéralisation économique, de l'excellence et de la performance
territoriale. Le DD allie à la gouvernance locale les concepts de
durabilité forte ou faible et la disponibilité des ressources.
La seconde partie de l'ouvrage est une succession de
proposition d'actions pour promouvoir le DD et qui sont entre autres :
16
? La prise en compte de l'Homme comme élément
centrale du DD ;
? Le bon usage des ressources humaines, financières et
naturelles ;
? La définition de stratégies d'actions
concertées et coordonnées entre Acteurs.
La gouvernance locale pour promouvoir le DD, est
également abordée par P.
MOCELLIN et L. FAUCHARD. Dans cet ouvrage les auteurs
développent les démarches d'anticipation dites d'intelligence
collective axées sur la prospective territoriale pour promouvoir le DD,
au regard des incertitudes économiques actuelles et des mutations
territoriales que continue de subir le territoire français. La
prospective est donc considérée comme un outil, facilitant le
renouvellement à l'échelle d'un territoire donné les
démarches de projet en anticipant sur les changements
socio-économiques locaux. Elle vise donc à accompagner les
décideurs publics dans la gestion et le management des politiques
locales afin d'éviter d'agir, de façon systématique, dans
l'urgence, face aux évolutions pressenties de l'environnement
territorial.
Cette démarche, comme on aurait pu le constater, a
été l'outil indispensable depuis plus d'une dizaine
d'année, à la mise en place de différents documents
stratégiques et contractuels
notamment les SCOT, les PDU, les PLH, les Agendas 21 locaux,
favorisés par les lois PASQUA, CHEVENMENT, VOYNET. Ces derniers,
établis selon les principes de DD supposant la mise en oeuvre d'outils
de management stratégique des territoires. On pourrait par rapport
à cette vision de la démarche, parler plus de prospective
stratégique, une notion qui renvoie à une action de recherche
prospective pourvue d'ambitions et de finalités stratégiques pour
toute collectivité publique ou entreprise privée qui
l'entreprend. Les deux termes, selon M. GODET, (2004), sont indissociables et
conditionnent l'intelligence collective qui permet de rassembler les acteurs
locaux et les énergies autours d'objectifs partagés et de
« réhabiliter la politique dans sa fonction la plus
noble qui est d'être porteuse d'un projet mobilisateur pour un territoire
».6
M. GODET et P. DURANCE, (2008), dans «
la prospective stratégique », remarquent d'avantage que ces
exercices de prospective conduits par les différents niveaux de
collectivités, intègrent une démarche de Co-construction
et rompent progressivement les frontières entre différentes
autorités au nom d'une cohérence globale dans
l'application des décisions publiques7.
Si l'échelon intercommunal se définit comme le
territoire d'actions privilégiées de cette démarche
prospective stratégique facilitant l'émergence de
réflexions d'avenir innovantes
6 Hugues de JOUVENEL, cité par Philippe
MOCELLIN et Liam FAUCHARD, Conduire une démarche de prospective
territoriale, 2010
7 Cités par Philippe MOCELLIN et Liam
FAUCHARD, Conduire une démarche de prospective territoriale, 2010
17
impliquant différents acteurs publics comme
privés, il s'affirme donc comme le cadre idéal d'application de
la Gouvernance locale couvrant un champ d'action transversal comme horizontal
dans la mise en place de politiques publiques. A l'heure actuelle, peu
d'ouvrages généraux abordent avec précision ces
problématiques pour le compte de la commune de Ligugé. Par
contre, des rapports d'activités, des études des partenaires au
développement, des structures chargées de mobilité urbaine
et de développement durable,... en font de plus en plus allusion.
Le référentiel d'évaluation et de suivi
des politiques environnementales des collectivités territoriales
RESPECT (2000), produit conjointement par le réseau des
collectivités européennes dont la région Poitou-Charentes
et la ville de Niort, souligne dans son chapitre 2, paragraphe 4, la
nécessité d'une organisation axée sur le partenariat entre
les différents acteurs impliqués dans cette évaluation.
Pour le réseau, il est judicieux pour un meilleur partenariat, d'asseoir
une transversalité au sein de la structure engageant tous les niveaux
d'action.
Dans le recueil des réflexions mené par le
l'Assemblée des Communautés de France et Veolia transport:
« Mobilité Durable : un engagement communautaire,
Enjeux et innovations des politiques intercommunales de déplacements
» (2009), l'Urbaniste Marc WIEL fait une
introduction sur la cohérence territoriale entre transports et
intercommunalité. Présentant en exemple les TCSP comme des «
projets fétiches » par lesquels se construisait la nouvelle
conscience d'appartenir à un territoire commun, il en déduit que
les transports collectifs on été « faiseurs » de
l'intercommunalité à côte d'une concurrence industrielle
qui fracturait la société ; eux-mêmes «
façonnés » par cette même intercommunalité que
la LOTI, la loi Chevènement...ont instaurées. Il souligne au
passage que cette intercommunalité a été à la base
du changement de référentiel pour l'action publique et pour une
conduite d'une politique de déplacements urbains dans la mesure
où elle se préoccupait du management de la mobilité et de
l'urbanisme. Rappelant l'un des objectifs du grenelle de l'environnement qui
est de lutter contre l'étalement urbain par une liaison entre transports
et urbanisme, l'auteur revient sur la nécessité des
communautés à mettre en place des stratégies de desserte
des zones d'activités économiques par le biais des PDE, rendus
obligatoire par le grenelle 1 de l'environnement, en rapport avec les PDU.
18
PARTIE 2. LE TERRITOIRE ETUDIE ET L'ANALYSE DES
RESULTATS DE L'ENQUETE
19
CHAPITRE 3. LA COMMUNE DE LIGUGE ET LE GRAND
POITIERS
Préalable à toute procédure territoriale
et de développement, le diagnostic du territoire de Ligugé
s'opère dans le cadre de l'intégration de cette commune dans
Grand Poitiers au 1er janvier 2013. A la demande du maire et de son conseil
municipal, cette commune est la 13ème a intégré
Grand Poitiers, ancienne Communauté d'Agglomération de Poitiers
(CAP) jusqu'au 1er mai 2010. Sans occulter les questions d'ordre institutionnel
et politique tel les avantages et les inconvénients pour les habitants
de Ligugé en matière d'impôt fiscal et autres, notre
recherche porte sur la mobilité des habitants de cette commune.
Il s'agit de connaître et de comprendre les pratiques
de déplacements des ligugéens. Comment soutenir et proposer des
alternatives à la voiture particulière (l'usage des transports
collectifs) ?
Le questionnement porte sur l'analyse des
potentialités de développement des réseaux de transports
collectifs, celle des potentialités de développement urbain,
ainsi que celle de leurs interactions. Notre travail porte sur l'étude
de la mobilité et des préférences des individus, l'analyse
de l'offre de transport public centrée sur le bus urbain, interurbain et
les modes doux (vélos, marche à pied), l'étude des
dynamiques du développement urbain, ainsi que celle du cadre
institutionnel et des procédures en jeu dans la coordination des
politiques urbaines et des politiques de transport. Les méthodes
mobilisées relèvent de l'analyse territoriale qui consiste ici
à caractériser le champ d'étude (Ligugé) au regard
des interrelations que les ligugéens entretiennent avec le
système de transport et avec d'autres territoires.
Les différentes formes de mobilités, leur
imbrication les unes dans les autres ainsi que le rôle des transports
dans leur adaptation quotidienne, ont servi de cadre de référence
pour relier les différentes informations et connaissances spatiales sur
les habitudes de déplacement des habitants de Ligugé : une
approche conjointe des transports et des mobilités des individus.
Traiter de manière imbriquée et
interdépendante de mobilités et de systèmes de transport
se justifie tout autant par les réalités du terrain que d'un
point de vue théorique. Les différentes circulations
observées s'enchevêtrent les unes dans les autres et font
évoluer les systèmes de transport, tout comme ceux-là
influencent en retour les motifs et les modalités de déplacement.
Comme le souligne plusieurs chercheurs dans le guide « construire une
offre locale de transport » (2009), l'analyse des besoins,
élément d'aide à la décision, est un
préalable nécessaire à toute réflexion sur la
construction d'une offre de mobilité.
Instrument majeur dans l'organisation volontariste de
l'espace, le transport joue un rôle indispensable dans sa structuration
au travers de ses effets externes, et n'apparaît pas moins
20
primordial pour le développement urbain. La ville
source d'emplois, lieu de contact, de créativité, de pouvoir et
de décision, est sans cesse soumise à des flux de
déplacements. Les distances parcourues par jour et par personne ne
cessent de croître et les « territoires du quotidien toujours
plus étendus » (Orfeuil, 1994 : 41).
La ville, comme le dit Chalas (2000), n'est pas immobile.
Elle se transforme au fil du temps dans sa forme, faisant allusion aux paysages
et à l'esthétique, mais aussi dans sa structure, son
organisation, ses modes de vie, etc. Elle est une perpétuelle
réinvention, au sens où elle est le résultat
matériel de l'action humaine et pas uniquement d'un héritage du
passé. Les communes de Ligugé et de Poitiers n'échappent
pas à cette situation et avec l'intégration économique
mondiale, des communes se connectent de plus en plus entre elles.
I. Grand Poitiers et Ligugé :
l'intercommunalité
En France, suite à différentes politiques
d'aménagement du territoire, nous avons un développement de
l'intercommunalité. La commune de Ligugé n'échappe pas
à cette tendance. Au contraire, compte tenu de la configuration
géographique entre Ligugé et des communes voisines
Fontaine-Le-Comte, Croutelle, Saint-Benoît (cf. carte 1) qui ont toutes
intégrées Grand Poitiers.
Autrefois District, la Communauté
d'agglomération Grand Poitiers s'est constituée le 28 septembre
1965 et comprenait au départ 6 communes. Actuellement, elle se compose
de 13 communes, dont la dernière, Ligugé, a intégré
l'agglomération au 1er janvier 2013.
21
Tableau 1. Les communes de Grand Poitiers
Code INSEE
|
Commune
|
Population (habitants)
|
Superficie (ha)
|
Densité (hab./k m2)
|
Date
d'intégration
|
86194
|
Poitiers
|
89 000
|
4 211
|
2 037
|
28 sept. 1965
|
86027
|
Biard
|
1 597
|
747
|
214
|
28 sept. 1965
|
86041
|
Buxerolles
|
10 000
|
910
|
1 098
|
28 sept. 1965
|
86062
|
Chasseneuil-du-Poitou
|
4 104
|
1 761
|
233
|
28 sept. 1965
|
86157
|
Mignaloux-Beauvoir
|
4 201
|
2 280
|
185
|
28 sept. 1965
|
86214
|
Saint-Benoît
|
7 008
|
1 300
|
539
|
28 sept. 1965
|
86158
|
Migné-Auxances
|
5 805
|
2 895
|
200
|
1968
|
86163
|
Montamisé
|
3 135
|
3 171
|
99
|
1972
|
86100
|
Fontaine-le-Comte
|
3 200
|
1 865
|
171
|
Janv. 1997
|
86297
|
Vouneuil-sous-Biard
|
4 341
|
2 560
|
170
|
Janv. 1997
|
86088
|
Croutelle
|
678
|
150
|
551,4
|
1er janv. 2005
|
86024
|
Béruges
|
1 321
|
3 230
|
41
|
1er janv. 2005
|
86133
|
Ligugé
|
2 990
|
2 272
|
185
|
1er janv. 2013
|
TOTAUX
|
13 communes
|
130 424
|
27 352 ha 273,52 km2
|
477
|
|
|
Source : données INSEE, 2009
Carte 1. Situation des différentes communes
dans Grand Poitiers
22
Avec ses 13 communes, la communauté
d'agglomération Grand Poitiers se développe constamment sur des
valeurs fortes, telles que l'attractivité économique et le
rayonnement culturel ; le développement durable et la solidarité
ou encore la concertation et la proximité, qui guident chacune de ses
actions.
Par sa situation géographique, Grand Poitiers a vu se
développer sur son territoire un tissu économique et commercial
dynamique, avec une forte attractivité touristique grâce à
un passé de plus de 2000 ans d'Histoire...Tous les modes de transport
(autoroute, TGV, aéroport) sont présents sur ce territoire.
A travers son organisation dans un EPCI8, Grand
Poitiers est doté des compétences que l'Etat lui a
transférées par les lois de la décentralisation. Parmi ces
compétences, nous rappelons le développement économique et
l'aménagement de l'espace, notamment l'organisation des transports
urbains.
II. L'intercommunalité et l'offre de transport
à Ligugé
1. Avant 2013, une offre de transport limitée
à l'inter-urbain
Jusqu'au 31 décembre 2012, la commune de Ligugé
était desservie par deux réseaux de transports, organisés
par la Région et le Département.
Le service organisé par le Conseil
Régional Poitou-Charentes, TER Poitou-Charentes, dessert la
commune de Ligugé. La ligne Poitiers-Angoulême, qui offre aux
habitants de la commune des voyages sur de plus longues distances, compte 6
allers-retours de et vers Poitiers. Leurs heures de passage sont directement
liées aux heures de pointes d'embauche ou de débauche des
habitants. Deux allers-retours sur six sont concernés par un changement
à Vivonne ce qui expliquent de temps de trajets élevés,
d'environ 1h.
Le coût pour ce service s'élève en moyen
à 2,30 euros le déplacement, prix normal hors abonnement ou carte
de réductions.
Le département de la Vienne met en
place le service de transport voyageur par route (par car), souvent confondu
par les habitants de la commune de Ligugé avec le transport scolaire. Le
service assuré par le département de la Vienne relie la commune
de Ligugé à Poitiers, mais aussi à d'autres communes du
département tel que : Smarves, Croutelle, Vivonne, Iteuil, Marnay ou
Couhé.
8 Etablissement Public de Coopération
Intercommunale
23
Dans la semaine, 8 allers sont assurées, en moyenne, de
Ligugé vers Poitiers, et 6 retours de Poitiers vers Ligugé.
Pendant le weekend un seul trajet relie les deux communes, le samedi, avec le
départ de Ligugé vers 13h30 et retour de Poitiers vers 18h00.
Pour les voyageurs occasionnels, le prix d'un ticket est de 2
euros, pendant que pour les voyageurs réguliers des tarifications plus
intéressantes sont proposées.
2. Une meilleure connectivité au territoire
urbain
Vitalis sur le territoire de
l'agglomération
Jusqu'au 31 décembre 2012, le territoire de
l'agglomération de Poitiers était composé par 12 communes
: Béruges, Biard, Buxerolles, Chasseneuil-du-Poitou, Croutelle,
Fontaine-le-Comte, Mignaloux-Beauvoir, Migné-Auxances, Montamisé,
Poitiers, Saint-Benoît et Vouneuil-sous-Biard.
Ce territoire bénéficie des offres de
transports urbaines, des lignes régulières, du transport à
la demande, de service de Vélo, CAP `Vélo, ou auto-partage, etc.
Le service est assuré par Vitalis, La Régie des transports
Poitevins. Avec un réseau long de 250 km et 1128 points d'arrêts,
Vitalis exploite aujourd'hui 17 lignes régulières, sans compter
les lignes à vocation scolaire et les lignes particulières telles
que Handibus ou Pti'Bus. En 2011, 14,8 millions de voyageurs ont
été transportés par les services offerts par Vitalis, dont
70% des personnes de moins de 26 ans.
Depuis le 1er janvier 2013, la commune de
Ligugé bénéficie du service de transport urbain de
voyageur que Vitalis assure pour le compte de la communauté
d'agglomération. De ce fait, la Régie s'engage à franchir
les 15 millions de voyageurs annuels, grâce à la ligne qui relie
les deux communes.
? Une ligne régulière et un service à
la demande
Depuis le début de cette année, une ligne de
bus relie la gare de Ligugé au centre ville de Poitiers, du lundi au
samedi tous les 25 minutes environ. Des nouveaux points d'arrêts ont
été installés sur la nouvelle ligne. Du lundi au vendredi,
8 allers-retours sont proposés aux voyageurs et en heures creuses le
service est complété par 7 allers et 6 retours assurés par
le Pti'bus. Le samedi, le service est assure par un aller-retour
systématiquement, complété de 3 allers-retours en
Pti'bus.
Les hameaux et les quartiers excentres de Ligugé sont
desservis par le service à la demande, avec des points d'arrêts et
horaires pré-définis. Le TAD fait du rabattement sur la
24
ligne 5c et la ligne 4, ce qui permet une meilleure
coordination et gestion des moyens financiers, techniques et humains.
? Des services spécifiques
Les personnes dont l'âge ou le handicap ne leur permet
pas d'accéder aux lignes régulières du réseau
disposent d'un service de transport, appelé Handibus, qui leur permet de
se déplacer tous les jours, dans la limite d'un aller-retour par
jour.
Les collégiens et les lycéens qui ont
acquitté le montant de l'abonnement scolaire CG86 disposeront du service
jusqu'à la fin de l'année scolaire. A partir de la rentrée
scolaire 2013/2014 l'abonnement scolaire sera celui de Grand Poitiers. Il leur
permettra ainsi l'accès à l'ensemble du réseau Vitalis,
les dessertes scolaires étant désormais assurées par la
régie.
Ces nouveaux services de transports urbains sur la commune de
Ligugé pourront induire de nouveaux comportements en matière de
mobilités et déplacements et changer la donne de l'utilisation de
la voiture. Pour ce faire, la communauté d'agglomération
souhaitait connaître les habitudes des ménages pour ajuster
l'offre des transports collectifs aux besoins des habitants de cette commune
nouvellement intégrée par le Grand Poitiers.
25
CHAPITRE 4. UNIVERS D'ETUDE ET METHODOLOGIE DE
TRAITEMENT DES
DONNEES
I. Univers d'étude et composition de
l'échantillon9
La population est constituée par
l'ensemble des sujets, unités ou objets qui sont potentiellement
concernés par l'enquête. En fonction de l'étude, la
population peut être constituée d'un ensemble de
personnes, d'organisations ou d'objets
matériels. Notre étude sur les Enquêtes
Ménages Déplacement (EMD), s'adresse aux habitants de la commune
de Ligugé.
Ville française située dans le
département de la Vienne et la région du Poitou-Charentes, la
commune s'étend sur 22,8 km2 et compte 2 990 habitants depuis
le dernier recensement de la population datant de 2009. Avec une densité
de 131,3 habitants par km2, Ligugé a connu une nette hausse
d'environ 11% de sa population par rapport à 1999.
Ligugé est entouré par les communes de Smarves,
Iteuil et Croutelle. Située à 89 mètres d'altitude, le
Clain est le principal cours d'eau qui traverse la commune de Ligugé.
Partant du fait qu'il est généralement
impossible, voire inutile, d'effectuer le recueil de données sur
l'ensemble de la population, notre étude sur les Enquêtes
Ménages Déplacements (EMD) a porté sur les individus de
plus de 15 ans ayant une résidence principale dans la commune de
Ligugé. C'est sur cette sélection d'une partie de la population -
l'échantillon - qu'à porter effectivement
l'enquête.
Cet échantillon doit être
représentatif de la population, c'est-à-dire
présenter des caractéristiques semblables, qualitativement et
proportionnellement, pour que les conclusions de l'enquête puissent
être généralisées à l'échelle de la
population. La généralisation relève de
l'inférence : on infère que les résultats obtenus sur un
échantillon particulier sont les mêmes que ceux que l'on aurait
obtenus auprès de l'ensemble de la population correspondante. Dans le
cadre des recherches scientifiques, l'inférence est
outillée par des tests statistiques. Partant de cette réflexion,
notre échantillon est il représentatif de la population de
Ligugé ?
9 Les tableaux proviennent des enquêtes de
terrain menées de novembre à décembre 2012. Dans le cas
contraire, nous indiquons la source chaque fois que les données
proviennent d'une autre source.
26
Tableau 2. Représentativité de
l'échantillon par rapport à la population totale de la commune
de Ligugé
ECHANTILLON
|
POPULATION TOTALE
|
CLASSES D'AGE
|
Pourcentage
|
CLASSES D'AGE
|
Pourcentage
|
0-14 ans
|
19,32
|
0-14 ans
|
14,1
|
15-24 ans
|
8,45
|
15-29 ans
|
13,7
|
25-59 ans
|
40,10
|
30-44 ans
|
18,8
|
60 ans et plus
|
27,78
|
45-59 ans
|
23,8
|
Sans réponse
|
4,35
|
60-74 ans
|
17,5
|
|
75-89 ans
|
9,6
|
|
2,6
|
|
Source : Enquêtes de terrain,
novembre-décembre 2012 ; données INSEE, 2009
De ce tableau, nous constatons que notre échantillon
est assez représentatif de la population totale de Ligugé
à travers le découpage par classe d'âge. Les 0-14 ans
représentent 19, 32 % de notre échantillon et dans la population
totale, cette tranche d'âge en allant de 0 à 19 ans
représente 19,9 % (source INSEE, 2009). Les 20-64 ans d'après les
données de l'INSEE représentent 58,2 % de la population totale,
ce qui est en corrélation avec notre échantillon où les
25-59 ans représentent 40,10 %. Cette représentativité de
notre échantillon nous a épargné de faire appel à
la méthode de redressement statistique.
Parmi les 154 ménages enquêtés (cf. figure
1), les actifs à temps plein représentent la part majoritaire de
l'échantillon (33,57%) suivis par les retraités qui
représentent 27,78 %. La part des élèves et
étudiants est de 23,43%.
27,78%
4,83%
0,24%
0,48% 0,24% 5,56%
33,57%
20,78%
2,66%
2,90%
0,97%
Elève
Etudiant
Sans emploi
Au foyer
Actif temps plein
Actif temps partiel
Retraité
Intérim
Autre (Intérim, Invalidité)
Invalidité
Pas de réponse
Figure 1. Caractéristiques
socio-professionnelles de l'échantillon
27
L'univers de cette enquête correspond à la
commune de Ligugé, située à 8 km au sud de Poitiers.
L'échantillon total visé est de 154
enquêtes. Ces 154 enquêtes ont été reparties dans la
commune de Ligugé dans les zones d'habitation. L'échantillonnage
est choisi de façon aréolaire et est représentatif de la
population mère.
Les enquêteurs se sont présentés chez les
enquêtés le lendemain d'un jour choisi au préalable pour
recenser les déplacements des individus du ménage.
Dans la commune de Ligugé chaque enquêteur
était muni d'une liste des ménages à enquêter,
précisant leur nom et leur adresse (préalablement rempli par
l'enquêteur). Chaque enquêteur avait à sa disposition un
extrait de photographie aérienne sur lequel étaient
indiqués les immeubles/maisons à enquêter.
Carte 2. Emplacement et nombre des questionnaires
effectués dans la commune de
Ligugé
28
L'enquête a été réalisée
pendant une période de deux mois de novembre à décembre
2012. Elle s'est déroulée sur plusieurs jours, types et
atypiques, de la semaine pour avoir une meilleure
représentativité des déplacements pendant une semaine.
II. Le traitement des données de l'enquête :
moyens et outils
Pour la réalisation de cette enquête, plusieurs
étapes ont été nécessaires, de la collecte des
données sur le terrain au traitement des données par
différents logiciels. La première étape s'identifie
à l'étape de collecte de l'information sur le terrain
(accomplissement des questionnaires auprès des ménages).
Après cette phase de collecte, la deuxième étape a
porté sur la saisie de l'information sur un tableur Excel et son
nettoyage. Le logiciel de traitement statistique SAS nous a permis d'avancer
sur le traitement des données. Pour les supports graphiques et
cartographiques, nous avons utilisé les logiciels Excel, Arc Gis et
Adobe Illustrator.
29
CHAPITRE 5. ANALYSE DE L'ENQUETE ET VARIABLES
TRAITEES
Cette enquête Ménage Déplacement (EMD) a
fait l'objet d'une demande de la part du Grand Poitiers et c'est pour cette
raison que nous avons essayé de traiter les variables qui
intéressaient le plus la collectivité.
I. Les équipements des ménages
Tableau 3. Possession du permis de conduire des 154
personnes de référence
|
Permis Auto
|
Permis Moto
|
Permis BSR
|
Oui
|
94,81%
|
8,44%
|
3,25%
|
Non
|
5,19%
|
91,56%
|
96,75%
|
|
Nous constatons que presque 95 % des personnes
enquêtées possèdent le permis B. Les détenteurs de
permis moto et BSR sont quant à eux minoritaires. Cela peut s'expliquer
par un faible taux de personnes enquêtées s'inscrivant dans la
classe d'âge 15-24 ans (3,90 %), et par un taux plus élevé
des actifs à temps plein et des retraités. Ceci renvoie à
la structuration actuelle des territoires en termes de dissociation entre lieux
de vie et autres lieux (lieux de travail, de loisirs, de courses, etc.).
33
11 10
18
2
3
5
1
Aucun Un Deux Trois Quatre Cinq Sept
Voiture
Voiture de fonction
Voiture sans permis
Velo
Velo Electrique
Deux Roues
180
160
140
120
100
80
60
40
20
0
Figure 2. Nombre d'équipement
possédé par les ménages enquêtés.
30
La figure 3 illustre le nombre important des
équipements notamment des voitures qui représentent les
équipements possédés par les ménages
enquêtés. Parmi les 154 menages questionnés 82
possèdent 2 voitures et seulement 2 ménages ont affirmé
n'ayant aucune voiture. En ce qui concerne les modes doux, 33 ménages
possèdent chacun 2 vélos.
Figure 3. Nombre d'abonnement aux transports
collectifs
9
5
Nombre d'abonnement
12
6
7
Lignes en Vienne
Vitalis
Scolaire
Lignes en Vienne scolaire
TER
Pour les déplacements réalisés en
transports en commun, nous observons que le nombre des abonnements
possédés par les ménages concerne plutôt les
scolaires, soit plus de la moitié des personnes possédant un
abonnement.
II. Les déplacements
1. Les principaux modes de
déplacements
Tableau 4. Principaux modes de déplacements
pour les 154 personnes de références
questionnées
|
|
Deux roues
|
|
|
Bus
|
|
|
|
Voiture
|
motorisées
|
Covoiturage
|
Vélo
|
urbain
|
Bus
|
|
|
|
|
|
|
|
Interurbain
|
Train
|
Oui
|
94,81%
|
7,14%
|
6,49%
|
16,23%
|
7,14%
|
0,65%
|
6,49%
|
Non
|
5,19%
|
92,86%
|
93,51%
|
83,77%
|
92,86%
|
99,35%
|
93,51%
|
|
On corrélation avec la possession du permis B, la
voiture est le principal moyen de déplacement pour les personnes de
référence de cette enquête. Le vélo est le
deuxième moyen de déplacement avec 16,23 %. Cependant, ce moyen
reste utilisé que pour des déplacements liés aux sports et
aux loisirs. Le bus interurbain reste le moins utilisé, manque
d'informations, il est souvent confondu avec le transport scolaire.
31
Figure 4. Les moyens de déplacement par rapport
au cumul des déplacements sur 24 heures (les déplacements
recensés des 154 personnes de références)
En tenant compte que des déplacements recensés
le jour précédent l'enquête, la voiture reste le moyen le
plus utilisé pour les déplacements des habitants de
Ligugé, à 87,94 %, suivi par la marche à pied, à
6,72 %.
Après les modes de transports utilisés pour les
déplacements, nous avons voulu connaître les raisons qui incitent
à leur utilisation.
Figure 5. Motifs de déplacements
Dans la plupart des motifs évoqués pour les
déplacements, le travail et les études y représentent une
part importante à eux seuls 55 % par rapport aux autres. Les courses et
les achats génèrent environ 26% des déplacements. Avec les
Nouvelles Technologies d'Information et de Communication (NTIC), les
démarches administratives ne représentent qu'une faible part des
raisons évoquées pour se déplacer (1,95 %).
32
Figure 6. Les motifs de déplacement par rapport
au cumul des déplacements sur 24 heures
Faisant référence toujours aux
déplacements réalisés le jour précédent
l'enquête, le motif le plus souvent rencontré est le retour
à la maison. Se rendre à la maison après le travail, les
cours, le sport, etc. représente 33,60 % des réponses. Le
deuxième motif le plus fréquent pour les déplacements
reste le travail/études avec 16 %.
Tableau 5. Rapport entre les motifs de
déplacement et le type d'activité
|
Rentrer à la maison
|
Petits achats
|
Grosses courses
|
Education
|
Travail
|
Sports/Loisirs
|
Santé
|
Visite amis/ Famille
|
Autres
|
TOTAL
|
Part de déplacements par
type d'activité (100%)
|
Elève
|
1
|
-
|
-
|
1
|
-
|
1
|
-
|
-
|
-
|
3
|
0,60
|
Etudiant
|
2
|
1
|
-
|
1
|
1
|
-
|
-
|
-
|
-
|
5
|
1,01
|
Sans emploi
|
6
|
4
|
2
|
1
|
-
|
3
|
-
|
-
|
-
|
16
|
3,22
|
Au foyer
|
4
|
2
|
1
|
1
|
1
|
3
|
-
|
-
|
-
|
12
|
2,41
|
Actif temps plein
|
84
|
12
|
12
|
27
|
65
|
24
|
6
|
8
|
12
|
250
|
50,30
|
Actif temps partiel
|
13
|
3
|
5
|
14
|
9
|
6
|
4
|
2
|
3
|
59
|
11,87
|
Retraité
|
61
|
24
|
21
|
1
|
5
|
18
|
5
|
9
|
8
|
152
|
30,58
|
TOTAL
|
171
|
46
|
41
|
46
|
81
|
55
|
15
|
19
|
23
|
497
|
100,00
|
Part de
déplacements par motif (100%)
|
34,41
|
9,26
|
8,25
|
9,26
|
16,30
|
11,07
|
3,02
|
3,82
|
4,63
|
100,00
|
|
|
Il résulte que les actifs à temps plein
effectuent 50% des déplacements recenses, suivi par les retraites qui se
déplacent principalement pour faire des petits achats, grosses courses
ou pour faire du sport. Le motif principal de déplacements des actifs
à temps plein est le travail, suivi par l'éducation (accompagner
les enfants à l'école) et le sport ou les loisirs. Le retour
à la
33
maison présente toujours un taux plus
élevé de déplacements, car la maison est
généralement le lieu de départ du premier
déplacement de la journée, et le lieu d'arrivée à
la fin de la journée, pendant que les autres destinations peuvent varier
en fonction des besoins.
2. Lieux de destination
Commune de 22,77 km 2, Ligugé est un
territoire organisé avec un centre-bourg et deux principaux quartiers :
Virolet et La Brassaise. Dans cette organisation spatiale, comment se
structurent les espaces d'activités et où vont travailler les
ligugéens ?
En dehors des enquêtés qui n'ont pas
souhaité répondre sur leur destination de travail, environ 30% de
l'échantillon vont travailler dans la commune de Poitiers. Ceci montre
l'interconnexion et surtout l'attrait de la commune de Poitiers en
matière de mobilité domicile-travail/études pour les
ligugéens. Sur la commune de Ligugé, 11,59 % seulement des
enquêtés restent sur place pour le travail. L'identification de la
commune de travail, explicitée dans le tableau « Communes de
travail et d'étude des ménages enquêtés »
et représentée sur la carte « Communes de travail
et d'étude des ménages enquêtés »
décrivent clairement l'organisation des déplacements sur le
territoire de Ligugé et de Grand Poitiers.
Tableau 6. Communes de travail et d'étude des
ménages enquêtés
COMMUNE DE TRAVAIL
|
Nombre de personnes des ménages
enquêtés
|
Part des personnes
(%)
|
SANS REPONSE
|
177
|
42.75
|
BIARD
|
2
|
0.48
|
BLASLAY
|
1
|
0.24
|
BUXEROLLES
|
4
|
0.97
|
CHASSENEUIL-DU- POITOU
|
11
|
2.66
|
CHATELLERAULT
|
1
|
0.24
|
CHAUVIGNY
|
1
|
0.24
|
GENCAY
|
2
|
0.48
|
ITEUIL
|
2
|
0.48
|
LIGUGE
|
48
|
11.59
|
MIGNALOUX- BEAUVOIR
|
2
|
0.48
|
MIGNE-AUXANCES
|
1
|
0.24
|
MONTMORILLON
|
1
|
0.24
|
PINDRAY
|
1
|
0.24
|
POITIERS
|
124
|
29.95
|
SAINT-BENOIT
|
27
|
6.52
|
SEVRES-ANXAUMONT
|
1
|
0.24
|
SMARVES
|
3
|
0.72
|
VIVONNE
|
4
|
0.97
|
VOUNEUIL-SOUS- BIARD
|
1
|
0.24
|
|
Source : données INSEE, 2009 ;
www.grandpoitiers.fr
Carte 3. Déplacements
domicile-travail/études à l'échelle du département
de la Vienne
A. Déplacements exprimés en
taux.
B. Déplacements exprimés en
nombre.
34
(par niveau de ménage)
100% des déplacements sont effectués en France,
dont presque 97% dans le département de la Vienne. Nous avons
constaté que presque 30% des déplacements
domicile-travail/études ont été effectués au sein
de la commune de Poitiers.
Cependant, les données peuvent être
faussées par des personnes qui n'ont pas souhaité répondre
à la question et par les personnes à la retraite.
Sur le Grand Poitiers, à une échelle plus fine,
nous remarquons une forte attractivité du centre ville de Poitiers qui
se traduit par un taux de déplacement domicile-travail/études de
9 ,18 % de la population ayant déclaré travailler/étudier
à Poitiers. Deux autres quartiers présentent des flux moins
intenses de 4 % et 2 %. Il s'agit respectivement de Gibauderie et de
Poitiers-Sud. Ces taux sont calculés par rapport à la
totalité des membres des ménages.
Carte 4. Taux des personnes travaillant sur la commune
de Poitiers (par niveau de
ménages)
Cependant, en tenant compte que des 154 personnes ayant
répondu à notre enquête (les personnes de
référence), nous remarquons une augmentation des taux pour
Poitiers et pour Gibauderie de 11,7 % et 5,19 % et une certaine
stabilité du taux les déplacements vers Poitiers-Sud de 2,60 %
(cf. annexe 2).
36
Figure 7. Taux de déplacements domicile-travail
des personnes de référence
Des déplacements réalisés le jour
précédent l'enquête ont été recensés
afin de mieux connaître les habitudes des déplacements des
habitants de Ligugé.
Ainsi la majorité des déplacements
réalisés le jour qui précédait l'enquête ont
été effectués au sein de la commune de Ligugé, avec
un taux de réponse de 51.78% (cf. annexe 3).
Carte 5. Tous deplacements confondus effectues par les
personnes de references sur la commune de
Poitiers
37
De cette carte 5, nous notons que 26.28% du total des
déplacements ont eu comme destination la commune de Poitiers. D'autre
flux moins importants ont été identifiés vers la commune
de Saint-Benoît (5.34%), Buxerolles (1.78%) ou Chasseneuil (1.58%).
Pour les destinations concernant la commune de Poitiers, le
Centre Ville recevait 7.51% des déplacements (38 déplacements) et
Poitiers Sud 6.13% (31 déplacements).
Figure 8. Cumul des déplacements sur 24
heures
En prenant en compte les heures de départ de chaque
déplacement, deux piques importants peuvent être distingués
aux alentours de 8h du matin et 17h le soir, ce qui correspond parfaitement aux
heures d'embauche et de débauche classiques de la majorité de la
population française.
38
Tableau 7. Rapport entre le temps d'un
déplacement et le motif de déplacement
|
Rentrer à la maison
|
Petits achats
|
Grosses courses
|
Education
|
Travail
|
Sports/ Loisirs
|
Santé
|
Visite amis/ famille
|
Autres
|
Total déplace ments/ temps
|
Part du total des déplacements
|
2 à 5 minutes
|
28
|
16
|
5
|
10
|
6
|
9
|
3
|
3
|
5
|
85
|
17,17
|
6 à 10 minutes
|
37
|
8
|
20
|
19
|
16
|
9
|
1
|
1
|
5
|
116
|
23,43
|
11 à 15 minutes
|
47
|
12
|
8
|
7
|
22
|
13
|
2
|
2
|
4
|
117
|
23,64
|
16 à 20 minutes
|
29
|
4
|
4
|
4
|
16
|
9
|
4
|
2
|
5
|
77
|
15,56
|
21 à 40 minutes
|
24
|
2
|
2
|
6
|
18
|
13
|
5
|
7
|
3
|
80
|
16,16
|
41 minutes à 1h
|
3
|
2
|
2
|
-
|
1
|
1
|
-
|
2
|
1
|
12
|
2,42
|
plus de 1h
|
1
|
1
|
-
|
-
|
2
|
1
|
-
|
2
|
1
|
8
|
1,62
|
Total
déplacements/ motif
|
169
|
45
|
41
|
46
|
81
|
55
|
15
|
19
|
24
|
495
|
100,00
|
Part du total des déplacements
|
34,14
|
9,09
|
8,28
|
9,29
|
16,36
|
11,11
|
3,03
|
3,84
|
4,85
|
100,00
|
|
|
On observe que pour aller travailler le temps moyen de
déplacement se situe entre
10 et 15 minutes, dont le taux est de 23.64 du total des
temps de déplacements. La principale raison des déplacements,
« rentrer a la maison », concerne 34% des déplacements
recensés et le temps est généralement de 10 minutes.
III. Les perceptions
En prenant en compte les réponses de 7,14 % des personnes
qui utilisent les bus urbains nous pouvons dire que le temps de trajet en bus
pour 4,55 % de ces personnes se situe entre 15 et 30 minutes. Le même
taux de personnes a confirméune disposition des horaires qui
correspondent à leurs horaires de déplacement. La majorité
(6 personnes sur 11) trouve que le rapport distance-temps d'un
déplacement en bus est satisfaisant.
Figure 9. Temps des trajets Figure 10.
Horaires
39
Figure 11. Rapport distance-temps
4,50%
4,00%
2,50%
2,00%
1,50%
1,00%
0,50%
0,00%
3,50%
3,00%
Pour ceux qui n'utilisent pas les bus urbains, nous avons
voulu connaître les raisons qui justifient ce comportement.
40
Figure 12. Les raisons de non-utilisation des bus
urbains
Nous avons observé que 40 % de réponses
visaient le manque d'une « Destination non desserive ». Par cette
réponse, on sous-entend aussi que le point de départ, soit la
Ligugé, n'était pas desservie par les transports urbains. En ce
qui concerne les « horaires de passage » non adaptés, 20 % des
réponses portent sur cette raison. Le manque d'information ainsi que le
temps de trajet constituent les autres raisons importantes justifiant la non
utilisation des bus urbains.
Figure 13. Les raisons de non-utilisation du
vélo
En ce qui concerne les modes doux, le faible taux
d'utilisation du vélo s'explique en premier par la topographie
contraignante du territoire (29 % des réponses), suivie par le manque
d'équipement et le temps de trajet qui sont de l'ordre de 19 % et 18 %
respectivement.
41
Parmi les 25 personnes qui utilisent le vélo, 15 ont
connaissance du service offert par l'agglomération de Poitiers, CAP
Vélo, mais seulement une personne l'utilise ou l'a déjà
utilisé.
3. Utilisation de parkings et satisfaction de l'offre
En ce qui concerne le stationnement des voitures, 51,30 % des
questionnés ont affirmé qu'ils laissent leur voiture sur le
parking du lieu de destination et seulement 14,29 % utilisent les parkings
publics payants pour stationner. 25,97 % du même échantillon se
sont montrés peu satisfaits en ce qui concerne l'offre de stationnement
dans la commune de Poitiers et 5,84 % ont dit que l'offre leur paraissait
très satisfaisante.
42
CONCLUSION
Plus de trente ans (30 ans)10 après la
naissance des PDU, la prédominance de la voiture particulière
dans les pratiques de mobilité reste toujours une réalité
avec pour principaux motifs, les déplacements
domicile-travail/études. L'enquête qui a été
effectuée en novembre-décembre 2012 et qui couvre 154
ménages de la commune de Ligugé confirme cette forte tendance de
l'utilisation de la voiture à 95 %. Antérieur aussi à
l'ouverture de deux lignes de VITALIS (la 54 et la 5C) desservant le territoire
communal de LIGUGÉ depuis le 1er janvier 2013, cette enquête
révèle d'autres réalités qui encouragent le «
tout-automobile » :
? Le manque d'informations sur l'offre de transports et
stratégies alternatifs à l'usage de la voiture ;
? La faible densité en piste cyclable sur e territoire
;
? La faible fréquence et le faible cadencement des
transports en communs
existants ;
? L'offre importante alléchante de stationnement en
centre ville de Poitiers, sur les parkings des grandes surfaces, et sur les
lieux de travail...
Néanmoins, des efforts sont entrepris par les AOTU
(ici le Grand-Poitiers, CG, la CR et vitalis), qui essayent de mettre en place
des systèmes de transport permettant l'accessibilité et la
connectivité des territoires et répondre aux besoins des
populations. Mais sont-ils assez suffisants ?
Nous estimons, dans la continuité de ce qui est
déjà entrepris qu'un travail approfondi avec des actions
concrètes non seulement en termes des concertations, de communications,
d'accompagnements,..., mais aussi en termes de stratégies efficientes et
attractives pour les transports en commun et les modes doux, le tout sur font
de « volontés », soit conduit pour que les objectifs inscrits
du PDU du grand-Poitiers soient atteints.
10 Les PDU ont officiellement été
lancés le 30décembre 1982 par La LOTI (Loi
d'orientation sur les transports intérieurs) qui confère à
tous les citoyens le droit au transport, notamment par la mise en oeuvre de
moyens de transports collectifs. Cette loi a initié les premiers outils
du PDU en faveur d' « une utilisation plus rationnelle de la voiture
» et d'« une bonne insertion des piétons, des deux roues et
des transports en commun »
43
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participer ? Avise, janvier 2007, 21 p.-(Coll. Les Cahiers de l'Avise,
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Le transport à la demande et les dessertes souples :
finalités, clientèles et performances des principaux
systèmes/ Fors Recherche Sociale, IDF Conseils.- Paris : Fors recherche
sociale, IDF Conseil, 2001, 129 p. [téléchargeable sur le portail
documentaire du MEEDDAT.
Sites internet utiles
? http://www.ademe.fr/
?
http://www.curacaoproject.eu
? http://www.certu.fr/
·
46
http://www.legrenelle-environnement.fr/grenelle-environnement/
·
http://portail.documentation.developpement-durable.gouv.fr
·
http://portail.documentation.developpement-durable.gouv.fr
· www.grandpoitiers.fr/
·
www.predit.prd.fr
· www.passim.info
·
www.raee.org
· www.vitalis-poitiers.fr/
47
ANNEXES
48
Annexe 1. Caractéristiques
Socio-Professionnelles (CSP) des Personnes de Référence dans
chaque ménage enquêté
TYPEACTIVITE
|
TYPEACTIVITE
|
Fréquence
|
Pourcentage
|
Fréquence cumulée
86
|
Pourcentage cumulé
20.77
|
Elève
|
86
|
20.77
|
Etudiant
|
11
|
2.66
|
97
|
23.43
|
Sans emploi
|
12
|
2.90
|
109
|
26.33
|
Au foyer
|
4
|
0.97
|
113
|
27.29
|
Actif temps plein
|
139
|
33.57
|
252
|
60.87
|
Actif temps partiel
|
20
|
4.83
|
272
|
65.70
|
Retraité
|
115
|
27.78
|
387
|
93.48
|
Intérim
|
2
|
0.48
|
389
|
93.96
|
Autre (Intérim, Invalidité)
|
1
|
0.24
|
390
|
94.20
|
Invalidité
|
1
|
0.24
|
391
|
94.44
|
Pas de réponse
|
23
|
5.56
|
414
|
100.00
|
Annexe 2. Quartier de travail des Personnes de
référence
QUARTIERDETRAVAIL
|
QUARTIERDETRAVAIL
|
Fréquence
|
Pourcentage
|
Fréquence cumulée
38
|
Pourcentage cumulé
9.18
|
CENTRE-VILLE
|
38
|
9.18
|
POITIERS-SUD
|
9
|
2.17
|
47
|
11.35
|
TROIS CITES
|
6
|
1.45
|
53
|
12.80
|
GIBAUDERIE
|
19
|
4.59
|
72
|
17.39
|
BEAULIEU
|
3
|
0.72
|
75
|
18.12
|
SAINT-ELOI
|
2
|
0.48
|
77
|
18.60
|
COURONNERIES
|
1
|
0.24
|
78
|
18.84
|
FAUBOURG OUEST
|
2
|
0.48
|
80
|
19.32
|
POITIERS NORD- OUEST
|
5
|
1.21
|
85
|
20.53
|
SANS REPONSE
|
329
|
79.47
|
414
|
100.00
|
49
Annexe 3. Commune de travail des Personnes de
référence
LIEUDESTINATIONCOMMUNE
|
LIEUDESTINATIONCOMMUNE
|
Fréquence
|
Pourcentage
|
Fréquence cumulée
1
|
Pourcentage cumulé
0.20
|
Béruges
|
1
|
0.20
|
Biard
|
4
|
0.79
|
5
|
0.99
|
Bignoux
|
2
|
0.40
|
7
|
1.38
|
Blaslay
|
1
|
0.20
|
8
|
1.58
|
Buxerolles
|
9
|
1.78
|
17
|
3.36
|
Châteauroux
|
1
|
0.20
|
18
|
3.56
|
Chapelle-Montreuil
|
1
|
0.20
|
19
|
3.75
|
Chapelle-Moulière
|
1
|
0.20
|
20
|
3.95
|
Chasseneuil
|
8
|
1.58
|
28
|
5.53
|
Châtellerault
|
2
|
0.40
|
30
|
5.93
|
Chenevelle
|
1
|
0.20
|
31
|
6.13
|
Croutelle
|
1
|
0.20
|
32
|
6.32
|
Châtellerault
|
7
|
1.38
|
39
|
7.71
|
Iteuil
|
5
|
0.99
|
44
|
8.70
|
Jaunay-Clan
|
1
|
0.20
|
45
|
8.89
|
Ligugé
|
262
|
51.78
|
307
|
60.67
|
Mignaloux-Beauvoir
|
1
|
0.20
|
308
|
60.87
|
Migné-Auxances
|
3
|
0.59
|
311
|
61.46
|
Neuville-de-Poitou
|
1
|
0.20
|
312
|
61.66
|
Niort
|
4
|
0.79
|
316
|
62.45
|
Poitiers
|
133
|
26.28
|
449
|
88.74
|
Quinçay
|
1
|
0.20
|
450
|
88.93
|
Roches-Prémarie-Andillé
|
1
|
0.20
|
451
|
89.13
|
Saint-Benoît
|
27
|
5.34
|
478
|
94.47
|
Tournon-Saint-Martin
|
1
|
0.20
|
479
|
94.66
|
Orléans
|
1
|
0.20
|
480
|
94.86
|
Smarves
|
6
|
1.19
|
486
|
96.05
|
Vivonne
|
5
|
0.99
|
491
|
97.04
|
Vouneuil-sous-Biard
|
6
|
1.19
|
497
|
98.22
|
sans réponse
|
9
|
1.78
|
506
|
100.00
|
50
Table des cartes
CARTE 1. SITUATION DES DIFFERENTES COMMUNES DANS GRAND
POITIERS 21
CARTE 2. EMPLACEMENT ET NOMBRE DES QUESTIONNAIRES EFFECTUES
DANS LA COMMUNE DE LIGUGE 27
CARTE 3. DEPLACEMENTS DOMICILE-TRAVAIL/ETUDES A L'ECHELLE DU
DEPARTEMENT DE LA VIENNE (PAR
NIVEAU DE MENAGE) 34
CARTE 4. TAUX DES PERSONNES TRAVAILLANT SUR LA COMMUNE DE
POITIERS (PAR NIVEAU DE MENAGES) 35
CARTE 5. TOUS DEPLACEMENTS CONFONDUS EFFECTUES PAR LES
PERSONNES DE REFERENCES SUR LA
COMMUNE DE POITIERS 36
Table des tableaux
TABLEAU 1. LES COMMUNES DE GRAND POITIERS 21
TABLEAU 2. REPRESENTATIVITE DE L'ECHANTILLON PAR RAPPORT A LA
POPULATION TOTALE DE LA COMMUNE
DE LIGUGE 26
TABLEAU 3. POSSESSION DU PERMIS DE CONDUIRE DES 154 PERSONNES
DE REFERENCE 29
TABLEAU 4. PRINCIPAUX MODES DE DEPLACEMENTS POUR LES 154
PERSONNES DE REFERENCES QUESTIONNEES
30
TABLEAU 5. RAPPORT ENTRE LES MOTIFS DE DEPLACEMENT ET LE TYPE
D'ACTIVITE 32
TABLEAU 6. COMMUNES DE TRAVAIL ET D'ETUDE DES MENAGES ENQUETES
33
TABLEAU 7. RAPPORT ENTRE LE TEMPS D'UN DEPLACEMENT ET LE MOTIF
DE DEPLACEMENT 38
Table des figures
FIGURE 1. CARACTERISTIQUES SOCIO-PROFESSIONNELLES DE
L'ECHANTILLON 26
FIGURE 2. NOMBRE D'EQUIPEMENT POSSEDE PAR LES MENAGES
ENQUETES. 29
FIGURE 3. NOMBRE D'ABONNEMENT AUX TRANSPORTS COLLECTIFS 30
FIGURE 4. LES MOYENS DE DEPLACEMENT PAR RAPPORT AU CUMUL DES
DEPLACEMENTS SUR 24 HEURES (LES
DEPLACEMENTS RECENSES DES 154 PERSONNES DE REFERENCES) 31
FIGURE 5. MOTIFS DE DEPLACEMENTS 31
FIGURE 6. LES MOTIFS DE DEPLACEMENT PAR RAPPORT AU CUMUL DES
DEPLACEMENTS SUR 24 HEURES 32
FIGURE 7. TAUX DE DEPLACEMENTS DOMICILE-TRAVAIL DES PERSONNES
DE REFERENCE 36
FIGURE 8. CUMUL DES DEPLACEMENTS SUR 24 HEURES 37
FIGURE 9. TEMPS DES TRAJETS FIGURE 10. HORAIRES 39
FIGURE 11. RAPPORT DISTANCE-TEMPS 39
FIGURE 12. LES RAISONS DE NON-UTILISATION DES BUS URBAINS
40
FIGURE 13. LES RAISONS DE NON-UTILISATION DU VELO 40
51
TABLE DES MATIERES
SOMMAIRE 2
Liste des principaux sigles et acronymes 4
INTRODUCTION
PARTIE 1. CADRE CONCEPTUEL ET INTERETS DU TRAVAIL
CHAPITRE 1. LES INTERETS DU TRAVAIL
I. Problématique
II. Les concepts mobilisés
|
|
5
7
8
8
9
|
1. Plan de Déplacement Urbain (PDU)
|
9
|
|
2. Moyens de transport
|
10
|
|
3. Motifs de déplacement
|
10
|
|
4. Déplacements
|
10
|
|
5. Accessibilité
|
10
|
|
III. L'intérêt du travail
|
|
11
|
IV. Les objectifs du travail
|
|
11
|
1. L'objectif général
|
11
|
|
2. Les objectifs spécifiques
|
11
|
|
CHAPITRE 2. LA REVUE DE LA LITTERATURE
|
|
12
|
I. Littérature générale et
transports routiers
|
|
12
|
II. Littérature spécifiées et
politique de transports urbains
|
|
15
|
PARTIE 2. LE TERRITOIRE ETUDIE ET L'ANALYSE DES RESULTATS
DE
L'ENQUETE 18
CHAPITRE 3. LA COMMUNE DE LIGUGE ET LE GRAND POITIERS
I. Grand Poitiers et Ligugé :
l'intercommunalité
II. L'intercommunalité et l'offre de transport
à Ligugé
|
|
19
20
22
|
1. Avant 2013, une offre de transport limitée à
l'inter-urbain
|
22
|
|
2. Une meilleure connectivité au territoire urbain
|
23
|
|
CHAPITRE 4. UNIVERS D'ETUDE ET METHODOLOGIE DE TRAITEMENT
DES
|
|
|
DONNEES
|
|
25
|
I. Univers d'étude et composition de
l'échantillon
|
|
25
|
II. Le traitement des données de l'enquête
: moyens et outils
|
|
28
|
|
CHAPITRE 5. ANALYSE DE L'ENQUETE ET VARIABLES TRAITEES
|
|
29
|
I. Les équipements des ménages
|
|
29
|
II. Les déplacements
|
|
30
|
|
1. Les principaux modes de déplacements
|
30
|
|
2. Lieux de destination
|
33
|
|
III. Les perceptions
|
|
38
|
3. Utilisation de parkings et satisfaction de l'offre
|
41
|
|
52
CONCLUSION 42
BIBLIOGRAPHIE 43
ANNEXES 47
Annexe 1. Caractéristiques
Socio-Professionnelles (CSP) des Personnes de Référence dans
chaque ménage enquêté
48
Annexe 2. Quartier de travail des Personnes de
référence 48
Annexe 3. Commune de travail des Personnes de
référence 49
Table des cartes 50
Table des tableaux 50
Table des figures 50
TABLE DES MATIERES 51
|