CONCLUSION ET SUGGESTIONS
Ce travail ainsi achevé a porté sur la
morbi-mortalité du diabète sucré chez l'adulte de
Kisangani. Cette étude avait porté sur 128 patients
diabétiques hospitalisés dans les services de médecine
interne des hôpitaux suivants : hôpital général
de référence de Makiso ; hôpital général
de référence de Kabondo et les cliniques universitaires de
Kisangani. Nous nous sommes assigné comme objectifs:
1. Déterminer la prévalence hospitalière
du diabète sucré à Kisangani ;
2. Déterminer les caractéristiques des sujets
atteints ;
3. Déterminer le taux de mortalité du
diabète sucré
Nous avons mené une étude descriptive et
transversale. Nous avons utilisé un échantillonnage exhaustif
comme technique d'échantillonnage. Nous avons trouvé les
résultats suivants :
· La prévalence hospitalière du
diabète sucré chez l'adulte de Kisangani est de 3,95% ; la
prévalence la plus élevé est à l'HGR Kabondo.
· Le diabète type II (63,28%) est la forme la plus
fréquente, le diabète type I représente 36,72% de
cas ;
· Les deux sexes sont touchés de la même
manière avec un sex-ratio de 1,09 ; la différence entre les
sexes est non significative.
· La tranche d'âge la plus touchée est
celle de sujets de 40 à 60 ans suivit par celle de moins de 20; la
différence entre les tranches d'âges est significative ;
· les motifs de consultation les plus fréquentes
est la polyurie-polydipsie 43,75% ; suivit de la polyphagie 23,43% ;
19,53% ont consulté pour amaigrissement et 17,18% pour une prise de
poids.
· 42,19% de patient ont présenté des
complications. De toutes les complications observées ; les
complications aigues 41,86% sont les plus fréquentes. Les complications
chroniques représentent 27,32%. De toutes les complications aigues, les
infections représentent 27,33% et les complications métaboliques
aigues 14,83%.
· La durée moyenne d'hospitalisation est de 15,6
jours avec des extrêmes allant de 1 à 67 jours et un
écart type de 173,85
· la mortalité globale dans les services de
médecine interne est de 14,34%, sa prévalence est
élevé aux CUKIS ; la mortalité proportionnelle
liée au diabète est de 3,01% avec une fréquence
élevée à l'HGR Kabondo (5,47%). Nous avons trouvé
une mortalité spécifique de 4,3 décès pour 1000
personnes diabétiques avec la fréquence la plus est
élevée à l'HGR Kabondo (6,07%) et une
létalité de 10,93%, avec la fréquence la plus
élevée à l'HGR Makiso.
Au vu de ces résultats, voici nos
recommandations :
1. Aux autorités publiques et leurs
partenaires :
- De créer des centres spécialisés pour
la prise en charge du diabète sucré ;
- De renforcer les équipements et les moyens de prise
en charge dans ces mêmes structures par le biais de subventions
spécialement dédiées à cette population ;
- D'organiser la formation continue de l'équipe
médicale sur les nouvelles recommandations internationales en
matière de prise en charge du diabète sucré.
2. Aux soignants :
- D'améliorer la prise en charge du diabète
sucré dans les structures hospitalières par le
dépistage précoce des complications en particulier en faisant un
FO annuel, un ECG de repos, un dosage de l'albuminurie et de la
créatininémie tous les ans et la réalisation d'un bilan
lipidique annuel.
- De sensibiliser la population sur les méfaits de la
sédentarité et de l'obésité, facteurs
diabétogènes importants ;
- De bien éduquer les diabétiques et leurs
familles afin d'améliorer la prise en charge du diabète
sucré et de prévenir la survenue des complications ;
3. Aux diabétiques et leurs familles :
- De respecter les mesures
hygiéno-diététiques pour retarder la survenue des
complications, améliorant ainsi la surveillance médicale du
diabète sucré ;
- De se faire dépister précocement s'il ya un
antécédent du diabète dans la famille ou l'existence d'un
facteur de risque.
A ce prix nous pouvons espérer une régression,
sinon retarder la survenue du diabète et/ou de ses complications qui en
font une maladie dont la morbidité et la mortalité sont accrues
par rapport à la population générale.
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