LANG Christel
2eannée DUT Animations Sociales et
Socioculturelles
LA TECHNO :
MODE DE VIE ET FAÇON DE
PENSER.
La techno : mouvement culturel avec ses codes, son
mode de vie et sa façon de penser.
251654144
REMERCIEMENTS
INTRODUCTION GÉNÉRALE
La Techno et la House constituent les mouvements
musicaux les plus importants des années 80-90 et ne cessent de se
développer à vitesse grand V, en ce moment en France. Le cercle
des adeptes s'agrandit de semaines en semaines, grâce à un
phénomène nouveau appelé Rave Party. Ces manifestations
réunissent, chaque week-end, des milliers de personnes dans des endroits
différents et originaux.
Les raves ont vu le jour en 1987, en Angleterre, puis se
sontpropagées et développées en Europe et aux USA. Plus
qu'une mode, la Techno est un phénomène sociologique qui
réunit des gens culturellement et socialement opposés. Ce qui les
unit et la passion de cette musique capable de les faire passer d'un stade
émotionnel à l'autre en l'espace de quelques minutes
La musique la plus internationale qui soit, la Techno,
est réalisée, uniquement, par des DJ's qui créent,
produisent leurs titres, remixent ceux des autres. Ces créateurs jouent
dans les raves parties à travers l'Europe. Ceci leur permet de tester
leurs disques, leurs nouveaux sons et les nouvelles tendances en permanence,
donc de faire évoluer et progresser le mouvement.
Olivier PLANEIX.
INTRODUCTION
La musique électronique, dansante telle qu'on la
connaît maintenant, est née en 1986 grâce à la
House-music produite dans le club Warehouse à Chicago
créée par le précurseur Frankie Knukles. Ainsi, la house
music possède des mélodies répétitives
fabriquées à l'aide des premiers sampleurs1(*), cette musique était
qualifiée de « faite maison ». Depuis, la musique
électronique a évoluée et s'est diversifiée en
différents types de musique électronique.
Ainsi, Fréderic Beigbeder notait dans Vacances dans
le coma que dans une
société
hédoniste
aussi
superficielle
que la nôtre, les
citoyens
du
monde
entier
ne s'
intéressent
qu'à une
chose :
la
fête.
En effet, on peut qualifier les fêtes techno comme des
fêtes-véritables, celle ou les participants sont libres de tester
les limites de leur corps et d'aimer la vie en communauté lors de ces
rassemblements. Par ailleurs, on peut noter aussi l'effet de
fête-spectacle ou la consommation et le profit des organisateurs
remplacent le plaisir individuel comme le note Beauchet Anthony, dans son
mémoire d'ethnologie de la culture techno « Entre raves et
réalité ».
En effet, depuis de nombreuses années, l'univers de la
musique techno m'attire et me passionne. Ainsi, en l'espace de quatorze ans,
j'ai pu découvrir la techno sous diverses formes, mais aussi tout ce qui
en découle, notamment les modes de festivités.
Auparavant clubbeuse2(*)j'ai été amenée à partir en
Club Technoou Rave Partyafin d'apprécier les performances
musicales de grand DJs internationaux tel que Carl Cox, Jeff Milles, Monika
Kruse, Chris Liebing ou encore Dj Rush en France en Moselle (ma région
d'origine) ou encore en Belgique et Allemagne. Cet univers m'a attiré de
1999 à 2003, période où j'ai découvert le milieu
techno underground3(*)avec ses free-party et
sesteknivals4(*).
Cette période est toujours d'actualité, même si depuis
quelques temps, les soirées trance (qui sont différentes
du monde des free-party) m'attirent beaucoup plus.
Ainsi, pendant toutes ces années de teuf5(*) j'ai pu suivre un
sound-système6(*) de Moselle : les Oblyk/d.Froké (des
activistes dans le milieu) et j'ai tout naturellement fait partie d'un
sound-système : les Youpis système, qui ont
changé de nom une fois l'association déclarée en
préfecture : Global Sound. Par ailleurs, depuis mon arrivée
à Bordeaux, je suis devenue un peu moins active dans le milieu de
free-party.
Baignant dans ce milieu depuis près de dix ans,
écumant les free-party depuis de nombreuses années, je
souhaitais faire mon mémoire sur ce sujet, sachant que c'est une chose
difficile pour moi étant donné que je suis une « enfant
de la free ».
Ce mémoire doit m'apporter un regard autre et critique
de la free-party. Sachant que la free7(*) est une communauté underground, je me
suis demandé si les free-party étaient une sous-culture
(subculture comme beaucoup de sociologues l'appellent) ou simplement une
culture en pleine démocratisation.
Par ailleurs, je me suis rapidement posé ces
questions :
- La techno est-elle un mouvement social et/ou
culturel ?
- Y'a-t-il un ou plusieurs public techno ?
- La techno est-elle un mode de vie ?
- Quels sont les différents types de
fêtetechno ?
Pour se faire, je me suis entretenue avec des personnes
pratiquant ce type de soirées, j'ai effectué un questionnaire
auprès de diverses personnes. J'ai bien entendu fait une observation
participative lors de diverses soirées en Moselle durant
l'été 2011 et en Gironde en 2012, ainsi que tout ce que j'ai pu
observer et constater dans ma pratique personnelle au court de toutes ces
années.
Les hypothèses qui peuvent être émises
doivent répondre aux questionnements à savoir de quel milieu
vient le public, comment sont représentées les fêtes
techno, si la techno est un mouvement culturel, quels sont
les codes de ce mouvement, quel est le mode de vie des teuffeurs.
SOMMAIRE
CHAP I : Les Raves-party et Free-party
I) La Techno : naissance d'une musique
électronique
À la fin des années 70, début des
années 80 les dj's las de passer des vinyls les uns
après les autres notamment de disco afin de faire danser le public en
discothèque ; ils décident de mixer, c'est à
dire mélanger, plusieurs disques en même temps.
La musique électronique telle qu'on la connaît
aujourd'hui est née à Chicago et à Detroit aux Etats-Unis
en 1984. C'est à Chicago, dans un club à tendance black et
gay : le Wahrehouse que va s'imposer un nouveau son, une nouvelle
tonalité, un nouveau rythme qui va donner naissance à la
House Music.
Par ailleurs, à Detroit, les dj's Derrick May, Kevin
Saunderson et Juan Atkins influencés par le groupe allemand Kraftwerk
s'emparent de la House music et l'arrangent à leur manière. Ces
dj's développent une musique plus radicale et plus rapide uniquement
instrumentale à la rythmique répétitive qu'ils nommeront
Techno music.Ainsi, la House music descend du Disco et la Techno music
descend de la House music.
Par ailleurs, la techno de Detroit se diffuse assez
rapidement à la fin des années 80 en Europe, grâce au
Trésor de Berlin (Allemagne) et à l'Hacienda de Manchester
(Angleterre). En France, le pionnier de la musique techno est Laurent
Garnier.La techno s'élabore grâce à des machines
et à partir desamples8(*), ce qui révolutionne le monde de la musique
populaire car ont été supprimés les voix et les
orchestres, et il n'y a plus de chanson.Répétitive et robotique,
la techno symbolise le passage de la société
industrielle à la société technologique. Ainsi, elle s'est
peu à peu imposer comme un phénomène culturel et
mondial.
Assez rapidement, divers styles de musique électronique
descendante de la techno music vont apparaître, tel que :
l'acide,l'ambient, le dub, l'électro, la
hard techno, le hardcore, la trance,la jungle, la
drum&bass. Ainsi chacun de ces styles ont des variantes qui leurs sont
propres.
II) Les Raves-Party / Free-Party : un lieu de
fête
A) La fête : Définition
La fête est un événement organisé
pour célébrer quelque chose, et elle est définie comme un
lieu de divertissement où chaque personne peut se divertir à sa
manière. Ainsi, il existe différents type de fête :
fêtes religieuses, fêtes loisirs...
Par ailleurs, une fête est toujours un
événement attendu par les individus avec un but commun :
l'amusement. Les fêtes rassemblent les individus de classes sociales
différentes autour d'un même intérêt commun. Ainsi,
les fêtes tendent à favoriser les relations entre les individuscar
c'est un lieu de rencontre où toutes les classes sociales se
confondent.
La fête renforce le sentiment d'appartenance à un
groupe social, et s'inscrit dans les traditions en se transférant de
génération en génération. Ainsi, la fête
s'inscrit chez l'individu comme un élément festif pour sortir de
la vie quotidienne et ainsi pouvoir extérioriser le stress
accumulé. Ainsi, comme le définit Freud9(*), la fête est un
excès permis, une violation solennelle d'une prohibition. C'est
pourquoi, la fête sert à améliorer le quotidien de la
société car elle permet de libérer les pulsions des
individus.
Dans la société actuelle, les fêtes sont
plus vues comme des manifestations culturelles : spectacles, concerts,
bals, etc..qui rassemblent les individus autour d'un but collectif le temps de
quelques heures et permet ainsi à l'individus de s'évader de sa
vie quotidienne.
B) Différence entre Rave-Party et Free-Party
Les médias évoquent souvent le terme de
rave-party lorsqu'ils veulent parler des free-party. En
effet, je pense qu'il est important de définir ces deux termes.
La rave-party est une fête qui diffuse des
musiques électroniques et des spectacles de lumières, tel un
concert. Ce type d'événement désigne principalement des
soirées de type musical : hard techno, hardcore ou encore
trance qui se passent habituellement dans de grandes salle de
spectacle et qui sont bénéfiques aux organisateurs car elles sont
majoritairement à un prix fixé au préalable.
Ainsi, très souvent, on y retrouve des grands artistes
connus qui ont fait vibrer la scène électronique underground. On
appelle les participants des « raveurs »10(*).
251655168Ainsi, en mars 2011, l'association « Les
Impulsives » a organisé une rave au nom éponyme :
« R.A.V.E » au Rocher Palmer à Cenon (Gironde).
Etaient présent : Manu le Malin, Laurent Hò, Micropoint ou
encore Crystal Distortion. Tous sont de grands artistes hardcore ayant une
réputation internationale. Par ailleurs, cette association a fait appel
à un sound système girondin : les Arakneed pour animer la
deuxième salle. Donc pour une quinzaine d'euros, les raveurs
ont pu profiter de deux salles avec deux ambiances différentes.
Le terme rave vient du mot anglais « to
rave » qui peut se traduire par délirer, divaguer, ou encore
s'extasier.11(*)
La free-party dont l'expression est apparue en 1995
et a définitivement remplacée celle de « rave
gratuite » est quant à elle le même
procédé qu'une rave, mais prône la fête libre. Le
terme « free » désigne la liberté et la
gratuité. Or ce type de fête fonctionne souvent sur le principe de
la donation grâce à un prix libre, le teufeur12(*) - personne participant
à ce type de soirée - donne ce qu'il peut, ou ce qu'il estime que
la soirée vaut.
Les free-party se déroulent souvent en pleine
nature comme dans des champs, des forêts ou encore dans des usines ou
hangars désaffectés.
C'est pourquoi, les Arakneed13(*) avaient investi il y'a quelques années un
squat, quai de Queyries pour en faire avec d'autres squatteurs un lieu
alternatif artistique au nom de « La bonne étoile »
(fermé en 2008) où ils organisaient plusieurs fois par semaine
des free-party réunissant des centaines de teufeurs en
plein Bordeaux.
Ainsi, la rave-party et la free-party ont
des points communs notamment la musique et bien souvent on y retrouve les
même participants. Mais l'esprit n'est pas identique, en effet,
aujourd'hui les raves-party se font bien plus rares et signifie le
plus souvent des fêtes règlementées dans des salles
spécialisé et payantes. Par ailleurs, les free-party se
basent principalement sur la gratuité ou semi-gratuité, et
surtout prône la fête libre. N'oublions pas que les
free-party sont des fêtes clandestines qui se diffusent de
bouche à oreille entre teufeurs.
C) Les Free-Party
Les Free-Party sont nées à la fin des
années 80 en Angleterre. En effet, une tribu anglaise : Spiral
Tribe a importé ce mouvement en Europe puis aux Etats-Unis. Suite aux
mesures drastiques du gouvernement anglais de Margareth Thatcher dans les
années 90, les Spi14(*) ont décidé de sortir des clubs et des
raves payantes afin de prôner la fête libre.
L'émergence des Free-party
Dans les années 80, la techno qui vient des
Etats-Unis franchit l'océan atlantique pour surgir en Angleterre et
rencontre un franc succès auprès des jeunes. Très vite,
l'Angleterre est sous l'influence d'un nouveau courant musical, l'Acide
House15(*)
symbolisé par le fameux smiley jaune ().Les raveurs se rejoignaient
dans des raves payantes dans les Wahrehouse16(*) dans les banlieues
londoniennes.
Par ailleurs, la loi anglaise obligeait les
clubs17(*)
à fermer à 2 heures du matin, laissant ainsi les
clubbeurssans la possibilité de faire la fête. Aucun lieu
festif n'était accessible au-delà de cette heure, c'est pourquoi,
ils étaient obligés soit de rentrer chez eux, soit d'aller en
after18(*)chez
des personnes rencontrées. Ce qui va pousser les clubbeurs
à continuer leur fête de façon clandestine grâce aux
rave-party, ce qui engendrera plus tard les Free-Party.
La Spiral Tribe : Pionnier des
Free-Party
Une paire de jeunes raveurs londoniens en quête de
sensations plus forte que la répression qui sévit dans en
Angleterre dont la fermeture des clubs à 2 heures du matin, ont
été les pionniers des free-party.
Avec pour premier nom « Spiral
Eye »19(*)et qui
à l'été 1990 a été renommé en
la« Spiral Tribe ». Sound-système
britannique venu de Londres et formé à la fin des années
80 est née de la rencontre de diverses personnes qui
fréquentaient les mêmes lieux festifs, les mêmes squats.
Comme le raconte Debbie une des membres des Spi « [..] C'est
bizarre parce qu'on était tous là, sans se connaître :
Mark, Simone etc. On s'était rencontrés fin 89 avec Mark et on se
voyait de temps en temps »20(*).
Le groupe est composé de DJ's et de
livers21(*) plus
ou moins autodidactes, qui jouent principalement de la techno,
acidecore, du hardcore, du breakbeat ou encore de la
tribe.
Par ailleurs en 1989, le Royaume-Unis est soumis à des
restrictions concernant les fêtes. En effet, les fêtes
illégales non déclarées sont interdites avec un risque
d'une amende de 20.000 livres et une peine de deux ans de prison en cas de non
déclaration, ce qui a beaucoup ralenti les soirées londoniennes
clandestines.22(*)
Ainsi, les Spi organisent leur première fête en
1990 dans un squat à Londres et vont crescendo dans leur ascenssion.
Puis au printemps 1991, ils décident d'acheter un peu plus de
matériel, dont 4kw de sono et un camion acquis et très vite, ils
se rapprochent des travelers23(*)c'est le début du nomadisme techno24(*).Ils se produisent ainsi
dans divers free festivals.
« Dans les festivals, il y'avait d'autres sons
qui faisaient comme nous : DIY25(*) et Free Party People, mais c'était
plutôt des travellers devenus ravers. Nous étions des ravers
devenus travellers, teknotravellers, bien
sûr ! »26(*).
En mai
1992, le sound
system participe au festival de Castlemorton qui attire environ 30 000
personnes, le plus grand événement de ce type à
l'époque. À la fin du festival, les membres des Spiral sont
arrêtés et inculpés sous la charge de « conspiration
en vue de créer un trouble à l'ordre public » («
conspiracy to cause public nuisance »). Le procès qui a lieu en
1994 est l'un des
plus longs et coûteux de l'histoire britannique, s'étendant sur
près de quatre mois. À l'issue du procès, tous les
accusés sont acquittés.27(*)
Les free-party étant de plus en plus
médiatisées, les médias s'emparent assez rapidement du
phénomène et demandent aux autorités à ce que des
mesures soient prisent contre les nuisances engendrées par les raves
party illégales. Ainsi en 1994, le gouvernement anglais adopte le
« Criminal Justice and Public OrderAct » qui est
dirigé principalement vers le milieu techno et qui puni les
rassemblements festifs en plein air.
Suite à cette loi, les Spi, quittent leur pays fuyant
la répression et débarquent en France en 1993. Ainsi, la France
voit arriver sur son territoire une nouvelle vague de fête. Les
raves-partys payantes étaient déjà bien
présente et pour un prix généralement compris entre 150 et
200 Frs. Ce type de fête a très vite attiré beaucoup de
jeunes curieux à ce nouveau courant musical. Très vite
installé en région parisienne, ils organisent plusieurs
free clandestines. Et instaurent un nouveau type de fête, la
fête libre et gratuite. Très vites sous leur influence viennent
les premiers teknivals28(*)comme celui de Fontainebleau (1994), Millau
(1994), Tarnos (1995).
Le terme « free party » dans le sens de la
gratuité est très vite abandonné, pour plus se rapprocher
de l'esprit de liberté. Ainsi, « free-party »
désigne désormais le fait de fête libre. Par ailleurs, les
termes « teknival » et
« free-party » deviennent usuels pour ce type
d'événements musicaux festifs.
Par ailleurs, la Spiral Tribe a constitué une grande
source d'inspiration pour les sound-systèmes français
comme les Heretik, Tomahawk, Troubles Fêtes, Infrabass, TNT, etc...
Les Heretik : pionniers français des
free-partys
Suite à l'émergence des Spi, dans toute
l'Europe des collectifs se forment et revendiquent le droit à la
fête libre.
Les Heretik est un sound-système
français considéré comme un des pilier de la scène
« underground » c'est à dire des free
party.
D) Déroulement d'une
free-party vu par un teufeur.
Je me suis intéressée à la population qui
hante ce type de soirée et j'ai pu constater que les teufeuses
sont en minorités on compte un tiers de femmes dans ce milieu. Par
ailleurs, on peut décrire ce milieu comme un « monde
d'homme » car les teufeurs représentent à peu
près les deux tiers des individus présents en
teuf29(*).
Par ailleurs, suite à mon observation participante,
j'ai pu constater que la moyenne d'âge est d'environ 24 ans sachant qu'il
y'a un écart d'âge allant de 16 à 30 ans entre les
participants. Je me suis aussi entretenue avec des individus lors des
soirées effectuées et beaucoup sont scolarisés, sans
emploi, ou encore ayant un emploi en intérim. Toutefois beaucoup ont
découvert ce milieu festif à l'adolescence vers 16/17 ans
grâce à des personnes initiés à ce type de courant
musical festif.
Mais, lors de mon enquête auprès des individus
pratiquant ce type de soirée, il s'est avéré que les
personnes ayant répondu à mon questionnaire avaient une moyenne
d'âge de 30 ans. Pourtant, je n'avais pas ciblé mon enquête
sur ce qu'on peut appeler « les anciens ». J'ai
apposé mon questionnaire sur différents sites
spécialisés dans le domaine des free-party en y laissant
le libre choix aux membres d'y répondre.
Ainsi une quinzaine de personnes ont cordialement
répondu à l'appel de mon questionnaire. Cependant, toutes les
personnes ayant répondu à mon questionnaire ont tous une
situation professionnelle, on y trouve une enseignante, un commercial, un
ouvrier, un militaire, un intermittent du spectacle, un auto-entrepreneur, deux
étudiants, un cadre, un éducateur spécialisé, un
dj, un formateur, un maître-nageur sauveteur, et un technicien chercheur
dans l'aéronautique.
Une free-party est rappelons-le une fête techno
libremais surtout une fête mobile qui ne se déroule jamais au
même endroit, elle peut se faire dans divers lieux insolites ou non. Bien
souvent, les teufeurs se retrouvent dans des champs, des forêts
ou encore des bâtiments désaffectés afin de s'y retrouver
pour faire la fête. Mais pour trouver le lieu, il faut user de
différents stratagèmes.
251656192Effectivement, les teufeurs souhaitant
participer à une free-party doivent au préalable
s'informer du lieu de la fête. Ainsi, grâce à
l'émergence des nouvelles technologies comme internet, on a pu voir
apparaître des forums spécialisés dans la techno
undergroundqui proposent des free-party ou des
raves-party grâce au biais des « agenda »
des soirées proposant les plateaux avec les Djs présents. Ce type
de forum est très surveiller par les différents
modérateurs, ainsi, les internautes sont triés et filtrés
afin de ne pas laisser les informations passer à de
« mauvaises personnes » car ce sont des forum très
surveillés par la maréchaussée.
Flyer Tribes Gathering : Fuck the subculture, we are
one culture
251657216Cependantgrâce à l'émergence des
réseaux sociaux comme Facebook il est de nos jours de plus en plus
simple s'être informé. En effet, grâce à la
création d'événement sur Facebook chaque semaine, un
teufeur peut être invité à participer à des
soirées. Une fois l'invitation envoyée avec le descriptif de la
soirée tel que le type de musique joué, le(s)
sound(s)-système(s) présents, le département ou
se déroule la soirée, il faut avoir des connexions dans le milieu
car les infolines30(*) ne
sont plus divulguées sur la toile. En effet, une free-party est
rappelons-le une fête sauvage clandestine, ce qui équivaut
très souvent au jeu du « chat et de la souris » avec
les représentants des forces de l'ordre.
Avant l'apparition de ces nouvelles technologies,
lesteufeurs étaient informés par un système de
flyers31(*)
distribués lors de soirées techno avec une infoline
à contacter pour savoir le lieu de la fête. Ces flyers
étaient très souvent des photocopies en noir et blanc, contenant
le département, le code de l'infoline, le nom des
sounds-systèmes, la date et très souvent un slogan
antisocial (fuck the subculture we are one culture = music32(*)) contrairement à
ceux des raves qui étaient la plupart du temps en couleur et de
grande qualité.
251658240Ainsi, ces flyers étaient
distribués la plupart du temps dans d'autres fêtes pour
éviter le surnombre de participant.
Il fallait alors téléphoner à une
boîte vocale payante dont le numéro était le 3672, puis
après avoir taper sur la touche étoile, il fallait entrer le code
indiqué sur le flyer qui correspondait à toute une
série de chiffre, bien souvent c'était la date de la
soirée, puis terminer par la touche dièse. Une fois fait, on
pouvait entendre l'enregistrement d'un des membres de l'organisation nous
dévoiler le lieu et les directions à prendre pour aller faire la
fête.
Flyer à « l'ancienne » d'une
soirée Teknomad faite en 2000.
Ces infolines sont débloquées au
dernier moment, une fois que les organisateurs aient fini de s'installer.
Dans le documentaire des Heretik, wehad a dream33(*), on voit bien Léo un
des membres des Heretik donner une info pour leur soirée
mémorable dans la piscine Molitor à Paris (16e
arrondissement) :« Periph' exterieur, vous venez par le
périph' exterieur [..] Vous sortez porte de Passi, au feu à
droite direction hippodrome, première à gauche en suivant le lac,
toujours tout droit, puis à l'hippodrome vous vous enfoncez dans la
pince porte de Bourgogne ».
Voilà le type d'information que l'on peut avoir sur une
boite vocale, ou sur le répondeur d'un téléphone portable.
Car de nos jours, un teufeur pour faire la fête a uniquement
besoin d'un téléphone portable, ainsi les informations concernant
la soirée en question, lui arrive directement par message texto
grâce à sa connexion d'amis. Les boîtes vocales payantes ne
sont quasiment plus utilisées, et les sounds-systèmes
privilégient maintenant le téléphone portable et son
répondeur.
Bien que l'on trouve souvent des free-party dans les
campagnes, quelques-unes sont dans les villes, mais toujours assez
éloignées des habitations afin de ne pas éveiller les
soupçons d'une fête clandestine. Les participants pour se
déplacer ont besoin d'un véhicule, bien souvent on note la
présence de voiture ou encore de camion34(*). En effet, les teufeurs font très
souvent du covoiturage, car tous ne sont pas titulaires du permis de conduire
ou d'un véhicule, mais ils se déplacent souvent à
plusieurs pour réduire les frais liés au déplacement et
surtout pour le plaisir de se retrouver entre amis.
Slogan sur un site. Source :
http://www.eclektiksons.com
251661312
251660288La free-party est rappelons-leune fête
clandestine et sauvage, un teufeur lorsqu'il va en soirée, il y va
principalement pour y trouver des sensations fortes et surtout une fête
qui sort de l'ordinaire avec un but précis l'hédonisme.
« Perso quand j'vais en teuf, c'est pour m'éclater,
danser et y être avec mes amis, puis je revois des gens au fur et
à mesure des soirées, du coup j'rencontre pleins de nouvelles
têtes et ça me permet de me faire de nouveaux
amis »35(*)
Ainsi en général, le teufeur y trouve
un style de musique qu'il apprécie et qu'il ne retrouve pas ailleurs en
dehors de chez lui.
Les styles de musique les plus présents sont :
Techno minimale, Hard techno, Hardcore et tous ses
dérivés, Drum& Bass, et depuis peu de la
Trance. Ce sont des musiques différentes à celles que
l'on peut écouter en discothèque. Ainsi ce qui les
différencies chacune l'une de l'autre c'est le nombre de
BPM36(*) qui
définit le rythme du type de musique. « Pour ma part ce
que je kiff c'est la hardtech, ça me fait l'effet d'un planage total,
par contre ce que j'aime moins c'est le hardcore, trop bourrin à mon
gout et pas assez festif »37(*).
Néanmoins, les soirées techno, sont
principalement dédiées aux habitués du milieu underground,
les novices de ces soirées ont l'opportunité d'entendre des
nouveaux styles musicaux, ceux qu'on entend ni à la radio, ni en
discothèque. « J'ai 19 ans, avant j'allais en boîte
avec mes amis, jusqu'au jour où un ami m'a fait découvrir le son
de teuf, j'y suis allée par curiosité, au début, je m'y
sentais pas bien, je n'avais pas l'habitude de ce style de musique et puis les
gens me paraissaient bizarres. Mais je m'y suis habitué et depuis
dès qu'il y'a possibilité, je vais en teuf avec mes
potes. »38(*)
Le style vestimentaire est très aléatoire
étant donné que le teufeur ne sait jamais à
l'avance où il va faire la fête. La tenue peut être
différente s'il va dans un espace naturel, ou s'il va dans un
entrepôt, mais elle change aussi suivant la météo
annoncée.
Cependant la tenue dite de camouflage est très
prisée car sombre, elle est un moyen de reconnaissance entre
teufeurs. Les hommes sont très souvent vêtus de
treillis39(*) ou de
baggy40(*), ou encore de
sarouel, de skate shoes41(*) et de hauts à manches longues et larges. Comme
l'explique E.Grynszpan « Ils tentent de former un groupe
homogène et distinct du reste de la société ainsi que des
autres ravers »42(*)
Les treillis, sont pratiques car ils possèdent un grand
nombre de poches ce qui permet à l'individu d'y mettre tous ses
objets : tabac, feuilles (ou paquets de cigarettes), briquet, drogues,
téléphone portable... Cependant chacun est libre de s'habiller
comme il le souhaite.
Les filles adoptent des tenues similaires aux hommes, mais
récemment j'ai pu observer un démarquage vestimentaire. Ainsi,
les filles ont des tenues de plus en plus colorées. Par ailleurs, le
style vestimentaire est lié au pays d'appartenance des
teufeurs. Par exemple en Italie au teknival43(*), en 2006, j'ai pu voir que les
filles, sont en tenue très légère avec des mini jupes, des
rangers44(*) et des haut
très courts. En Allemagne, les teufeurs sont très
colorés.
« En France le cliché du teufeur
est : bagguy, sweat à capuche, casquette avec des pics, baskets et
piercing plein le visage. »45(*)
Mais ce que l'on peut constater c'est que bien souvent, les
individus sont des adeptes des modifications corporelles comme les piercings et
les tatouages.
En revanche, j'ai pu constater que en teuf, il y'a
une forte concentration canine. Beaucoup de teufeurs possèdent
des chiens et les amènent avec eux lors des soirées. Beaucoup
sont de races croisées, il y'a très peu de chiens de pure race,
ils sont très souvent lié au phénomène des
« punk à chien »46(*). Ainsi, on peut croiser
beaucoup deteufeurstypé punk à chiensfaisant la
manche afin de pouvoir s'offrir une soirée et leurs drogues.
Le parking est bien souvent un lieu de rencontre. Il est
généralement excentré par rapport au dancefloor,
ainsi, on peut parler sans être obliger de « crier »
ou de parler fort pour se faire entendre.
Mais, j'ai pu aussi constater que c'est un lieu, ou beaucoup
de drogue circule. En effet, dans ce type de milieu festif, la drogue circule
assez librement. Pour une dizaine d'euros, il est possible d'acquérir un
produit qui va faire tenir le teufeur toute la nuit.
Les principales drogues que l'on peut voir défiler
sont : la Marijuana, la résine de cannabis, les ecstasys,
l'amphétamine, le LSD, la cocaïne, la drogue la moins
présente ou la plus discrète reste l'héroïne. Dans
certaines régions de France, l'héroïne en teufest
un sujet tabou. Sur quelques personnes sondées au court de ma pratique
personnelle, peu avouent prendre de l'héroïne, malgré que
cette substance soit bien présente.
Les teufeursqui
« squattent »47(*) le parking, c'est principalement pour se reposer,
discuter avec les personnes rencontrées, et se ravitailler en
stupéfiants.
A la question posée à Jé48(*) « est-ce que quand
tu vas en teuf, tu te drogues automatiquement ? » sa
réponse a été immédiate :
« Lorsque je vais en teuf, je viens d'abord pour écouter
du pur son, pour me détendre de ma semaine, et aussi pour planer. Sinon
comment je ferais pour tenir toute une nuit à danser la tête dans
les caissons ? Il faut ce qu'il faut... là tu vois, j'ai pris un
peu de bédo49(*),
et je me suis pris un petit gramme de speed50(*), que je partagerais avec mes amis, c'est
convivial !! ».
Ainsi, le parking peut être perçu comme un
supermarché de la drogue ou une économie souterraine s'effectue
transgressant ainsi les lois.
E) Déroulement d'une free-party vu par un
organisateur
Sur le site de planète tekno51(*), on y trouve une description
sur comment organiser une rave en bonne et due forme. Voici le B-A-BA de la
création d'une rave-party :
Le Lieu
Chapiteaux, Hangars, ou toute salle, il est plus simple de
louer une salle conforme aux normes de sécurité que de faire
passer une commission, bien que les deux ne soit pas incompatibles, tout
dépend de la taille de votre événement.
Dès 1000 personnes, il se peut que, même si
votre salle est agréée, il y ait une
commission
de sécurité.
Du choix de l'endroit dépendra le statu de votre
soirée, publique ou privée. Si elle est publique, vous devrez
avoir toutes les
autorisations
nécessaires (encore que dès fois, la veille, c'est toujours
insuffisant).Etant organisateur, vous êtes responsable des gênes
occasionnées, et vous n'êtes pas à l'abri d'un PV pour
tapage nocturne.
La préfecture de police peut également
décider de mettre en place une compagnie de CRS pour assurer "l'Ordre
Public" (pas le vôtre vous devez avoir votre propre
service
de sécurité) et il vous en coutera la
modique somme d'environ 50.000 Francs par compagnie.
Si tout cela vous effraye, organisez votre party à
la maison, personne ne vous demandera rien si vous n'ameutez pas tout le
quartier. Pensez à prévenir vos voisins, après tout, tout
le monde a droit de féter son anniversaire !!!Dans ce cas, vous n'aurez
pas accès aux média, mais rien ne vous empêche d'organiser
une grande soirée privée, il suffit que tous les invités
possèdent un carton d'invitation qui peut être une PAF
(Participation Aux Frais).
Vous pouvez organiser une soirée en nom propre,
mais il est tout de même préférable de créer une
association loi de 1901, c'est mieux et plus crédible. Il vous en
coutera environ 250 Francs, les formalités sont simples, renseignez-vous
à la préfecture dont vous dépendez.
Assurances
Prenez une Assurance Responsabilité
Civile, ça ne coute pas trop cher et vous serez couvert en cas
d'accident. On ne sait jamais, un projecteur peut tomber et blesser quelqu'un.
Ne risquez pas votre avenir pour économiser des bouts de chandelles.
Vous êtes responsable des gens qui viennent à vos soirées,
alors pensez à eux. Cette assurance pourra en outre couvrir certains
dommages occasionnés au lieu de votre manifestation.
Autorisations
Le dépot d'un dossier de
sécurité varie. Normalement vous devrez le
déposer 2 mois avant votre événement. Dans les 15 jours
vous recevrez une réponse, si elle est positive elle sera
stipulée ainsi: "Avis favorable sous réserve du passage de la
commission de sécurité". C'est là qu'est le piège:
si votre soirée est dans le collimateur des autorités, elle
n'aura pas lieu même avec un avis favorable !!
Commission de
sécurité
Comme nous venons de le voir, la commission de
sécurité c'est la hantise de tout organisateur qui se respecte.
Pour une salle qui n'est pas habilitée à
recevoir du public, une démarche essentielle est la
déclaration à la Préfecture. Il faut
constituer un dossier hyper complet qu'il faudra envoyer à diverses
instances. Préfecture de Police, Préfet, Maire, Caserne des
Pompiers, Commissariat de Police, Services Techniques de la ville seront vos
interlocuteurs.
Votre dossier comprendra 3 parties:
· L'une vous concernant et vous
présentant: Indiquez votre nom, statut, adresse, le
nom de la soirée, les partenaires, la nature de
l'événement, la date, le lieu, ... Cette partie vous concerne,
ne la négligez pas, si vous avez des références
n'hésitez pas à les mettre.
· La deuxième présentera toutes
les caractéristiques de l'événement avec
les plans des installations: Définissez exactement l'encadrement de
votre
Service
d'ordre, l'espace que vous utiliserez, les diverses
mesures de sécurité, les moyens dont vous disposez (extincteurs,
signalétique de secours, téléphone, sécurité
incendie, antenne médicale, ...). Précisez également les
aménagements (podiums, estrades, bars, ...)
· La dernière concerne vos
prestataires et vos certificats de conformité: S'il y
a des machines à fumer, des lasers, etc ,procurez-vous les certificats
d'homologation.
Il existe des sociétés qui peuvent vous
aider à monter et présenter votre dossier, elles sont
généralement tenues par d'anciens pompiers, mais attention,
ça coute très cher (environ 10.000 Francs).
La phase finale, c'est le jour J, le passage de la
commission de sécurité. Une dizaine de personnalité font
le tour du propriétaire, vérifiant si votre dossier correspond
bien à votre installation. Si quelqu'un essaie de secouer un projecteur,
bruler un morceau de chiffon, c'est normal.Ne jouez pas au con et soyer poli,
car vous n'aurez jamais le dernier mot.
Taxes
Lorsqu'il y a transactions d'argent, l'Etat veille ...
Vous voulez vendre des boissons, il vous faut une licence
temporaire que vous demanderez aux services des Douanes.
Sachez que toute déclaration à la
Préfecture entraine inévitablement une déclaration de
chiffre d'affaires à la SACEM, qui vous taxera à hauteur de 8
à 11% de votre chiffre d'affaires. Si vos DJ's jouent des White Labels,
essayer de négocier, c'est toujours possible.
Service d'Ordre
Pour le service d'ordre, ne prenez pas vos amis,
même s'ils sont courageux, il faut des professionnels. Essayez de trouver
des gens compétents et agréables. Les
Happy
Peoples sont là pour s'amuser, et les looks genre
gardien de prison, antipathiques et patibulaires, ils n'aiment pas trop, alors
prenez des diplomates et surtout faites fouiller les filles par des filles.
Les gens ont le droit de refuser la fouille, mais vous
êtes en droit de ne pas les laisser entrer. Confisquer ou ne faites pas
entrer tout détenteur d'objet dangereux, prévoyez des sachets
avec des tickets de vestiaires.
Face à un dealer, pas d'hésitations, dehors
! Ne confisquez surtout pas car vous devenez alors recéleur de
stupéfiants. (
Voir aussi notre
dossier sur les drogues)
Un bon service d'ordre résout les problèmes,
un excellent service d'ordre les évite. Un bon agent de
sécurité coute de 600 à 1000 Francs, sachez qu'en principe
on en compte un ou deux par 100 personnes.
Happy People
Où trouver votre public ? Dans les autres
fêtes, évidemment mais pas uniquement. Laissez vos
flyers
partout où les gens s'amusent.
Booking
Entre Hardcore, House, Jungle, ... ne mélangez pas
tout, vous risquez de proposer une soupe insipide. Sachez doser intelligemment
en prenant des
DJ's
intelligent et qui n'ont pas le culte de la personnalité.
Vous n'avez pas de contact, pas de problème. Il y a
une fête où joue un DJ que vous aimez, passez le voir et branchez
le. Téléphonez aux autres organisateurs, aux radios (pensez au
Play List), aux
disquaires,
à la presse, ...
Déco et Visuel
Déco et visuels sont souvent négligés
et cependant essentiels. Les gens doivent baigner dans une atmosphère
hors de l'ordinaire.
Une déco pas chère, c'est possible:
récupérez tout ce qui traine, faîtes décharges et
chantiers, choisissez avec gout, et n'oubliez pas que c'est
éphémère. Préférez les structures aux
toiles, dans une salle sombre un mobil sera plus visible qu'une toile sauf si
elle est fluo et bien arrosée de lumière noire.
N'utilisez que des matériaux ignifugés, et
n'hésitez pas à demander les certificats à vos
fournisseurs, ils vous seront nécessaire pour la
commission
de sécurité.
Les visuels vidéo, c'est la cerise sur le
gâteau. Murs de moniteurs ou écran géant vous pouvez
projeter des K7 vidéo, ou mieux faire appel à des groupes de
Vidéo Jockeys.
Son et Light
Le son, c'est le nerf de la guerre, il faut que ça
tape. Que ce soit un petit ou un gros système, préoccupez-vous de
la qualité, souvent les tarifs ne varient pas beaucoup et la
qualité n'est forcément plus chère. Et rappelez-vous
qu'à systèmes identiques de bons réglages font souvent la
différence. Adressez-vous à des sonorisateurs qui ont l'habitude
de la Techno.
Eparpillez votre son plutot que de mettre une grosse
façade. La quantification se fait en kilowatt, le prix du kilo varie de
600 à 2000 Francs selon le système.
Si vous voulez un laser, essayer d'opter pour un
multicolore plutôt qu'un sempiternel laser vert, qui est
complétement dépassé.
Quant à l'éclairage, selon votre budget,
vous pouvez aller du conventionnel aux robotisés les plus
perfectionnés, tout en sachant bien qu'une bonne lumière ne
dépend pas du nombre de projecteurs mais de la façon dont ils ont
été installés.
Billeterie
Une billeterie n'est légale qu'à condition
qu'elle porte le nom de l'organisation le nom de l'imprimeur, la date et le
lieu de l'événement, le prix. Elle doit être
composée de 3 volets pour la comptabilité :
· Un pour la souche
· Un pour le contrôle
· Un pour le consommateur
Vous pouvez les faire imprimer à vos couleurs, les
prix généralement constatés sont de 1 francs par billet.
Vous pouvez aussi acheter une billetterie toute prête chez certains
papetiers, mais n'oubliez pas de tamponner chaque billet avec les informations
énoncées ci-dessus. Enfin, pour les invités, remplacer le
prix par GRATUIT.
Flyer
Le tract sur lequel on trouve toutes les infos
nécessaires concernant la party. Là vous avez le champ libre:
classique imprimé offset, dessiné à la main, transparents,
plaque de métal, CD, ..., à vous d'être créatif.
Soyez honnête et ne promettez pas monts et
merveilles pour attirer du monde, si vous avez l'intention de refaire des
fêtes.52(*)
Cependant l'organisation d'une free-party est un peu
plus complexe, son organisation nécessite une grande maîtrise du
terrain.
A cet effet, je me suis entretenue avec Tony un des membres
des Youpis, l'ancien sound système Mosellan dont je faisais partie avant
mon arrivée à Bordeaux.
Il m'a expliqué sa démarche afin d'organiser une
free-party.
« On se réunit au moins une fois par
mois et on décide à quelle date on a l'intention de faire la
teuf, ensuite, on charge quelques personnes à la recherche d'un terrain,
très souvent on part dans la campagne Lorraine, dès qu'on trouve
un terrain potable, on tente de contacter le paysan et on lui demande une
autorisation, si il accepte, on va se renseigner auprès de la mairie du
village pour savoir si c'est OK ! Mais très souvent on se retrouve
face à des refus. Et même si nous voulons faire des free-party
légales, nous sommes très souvent obliger de faire dans
l'illégalité car peu acceptent l'idée de fête libre
et gratuite. Beaucoup ont des préjugés sur ce milieu :
musique bruyante, drogues, danger, teufeurs, terrain sale, champs
devastés...
Une fois le site trouvé, il faut s'organiser chacun
d'entre nous a un peu de matériel : câbles, platines,
caissons, tonnelles... on se coordonne, et on fait un convoi vers le site.
Après vient le moment de l'installation, il faut tout placer avant que
les teufeurs arrivent. Une fois fait, on balance l'infoline sur un portable que
l'on a acheté uniquement pour les balancer sur le répondeur.
Beaucoup nous envoient des textos pour savoir le lieu de la teuf. En
général quand les premiers arrivent le son est déjà
balancé ! »
Comme on peut le constater, organiser une free n'est
pas une mince affaire. En effet, bien souvent les
sounds-systèmes voulant faire dans la légalité
sont face à des refus des propriétaires de terrain car ce type de
fête à une mauvaise image. Comme le cite E. Grynszpan
définit la free comme une source de conflits : «
Sources de conflits que sont consommation importante de drogue,
insécurité des lieux, non-respect de la législation sur le
droit d'auteur, sur les débits de boisson et la propriété
privée, économie parallèle, nomadisme et
marginalité »53(*) Car bien souvent les organisateurs, ne sont pas des
professionnel du spectacle et peuvent créer des évènements
allant jusqu'au millier de participants.
La free-party est rappelons-le basée sur le
principe de la gratuité et de la liberté, chacun est libre de
sonner ce qu'il souhaite afin de participer à la soirée (argent,
drogue, essence pour le groupe électrogène...) et ainsi devient
le temps d'une soirée un monde anticonsumériste.
En effet, pour organiser une free, il faut d'abord
partir à la recherche d'un terrain adéquat, c'est à dire
qu'il faut qu'il soit assez grand pour contenir le
sound-système, le dancefloor54(*), et surtout le parking. C'est
ce qu'on appelle le « repérage ».
Pour ce faire, il faut souvent sillonner les routes de
campagne et de s'écarter bien souvent de son lieu d'habitation. Puis,
une fois trouvé, il faut demander une autorisation au
propriétaire du terrain. Une fois l'accord de ce dernier, il faut
l'autorisation du Maire de la commune ou est situé le terrain. Puis en
dernier, il faut faire une déclaration au préalable à la
Préfecture et prévenir la Maréchaussée.
En 2001, le député Thierry Mariani, a fait voter
un amendement inscrit dans la « loi sur la sécurité
quotidienne » (LSQ) autorisant les forces de l'ordre à saisir
le matériel des sound-systèmes dans les
free-party dépassant 250 personnes et n'étant pas
déclaré en Préfecture. Comme on peut le voir ci-dessous au
Chapitre IV article 2155(*).
Il en va de la survie des sound-systèmes car
dans la majorité des cas, le matériel de sonorisation leur
appartient. Par ailleurs, le Décret n° 2006- 334 du 21 mars
2006 modifiant le décret n° 2002- 887 du 3 mai 2002 pris pour
l'application de l'article 23- 1 de la loi n° 95- 73 du 21 janvier 1995 et
relatif à certains rassemblements festifs à caractère
musical a ramené le nombre de participants à 500 (et
modifié quelque termes de l'amendement dit « Mariani » de la
Loi
sur la sécurité quotidienne (LSQ)).56(*)
Projet de loi relatif à
la sécurité quotidienne (lecture définitive)
Après l'échec de la commission mixte paritaire du 5
juin 2001 ce projet de loi sur lequel le gouvernement avait
déclaré l'urgence a été examiné en nouvelle
lecture par l'Assemblée nationale les 26 et 27 juin et par le
Sénat les 16 et 17 octobre 2001. Principaux articles du
projet de loi modifiés par le Sénat en nouvelle
lecture: Chapitre 1er A Rétablissement
par le Sénat d'une série de dispositions supprimées par
l'Assemblée en nouvelle lecture augmentant les pouvoirs du maire en
matière de sécurité : Article 1er D
: Compétences du maire en matière de tranquillité
publique dans les communes soumises au régime de la police
d'Etat. Article 1er H : Création du conseil départemental
de sécurité réunissant dans chaque département les
représentants des maires, celui de l'Etat, les procureurs de la
République et le président du conseil
général. Article 1er I : Possibilité pour le
procureur de la République, sur demande du maire, d'habiliter en
qualité d'agents de police judiciaire des policiers
municipaux. Article 1er L : " Pour des motifs tenant à la
protection des mineurs, à la sécurité et à la
tranquillité publique, le maire peut décider, pour une
période déterminée, sur tout ou partie du territoire de la
commune, l'interdiction aux mineurs de moins de treize ans de circuler sur la
voie publique entre 23 heures et 6 heures du matin sans être
accompagnés par une personne titulaire de l'autorité parentale ou
une personne à qui ils ont été confiés. " Les
mineurs contrevenant à cette interdiction sont reconduits à leur
domicile ou, à défaut, remis au service de l'Aide sociale
à l'enfance ". Chapitre 1er
B Rétablissement par le Sénat de dispositions
relatives à la délinquance des mineurs : Article 1er P
: Possibilité de prononcer une amende civile contre les parents qui
ne répondent pas aux convocations lors d'une procédure judiciaire
concernant leur enfant. Article 1er U : Possibilité de prononcer
une peine non privative de liberté à l'encontre des mineurs de 10
à 13 ans. Article 1er Z : Possibilité de placer les mineurs
de 13 ans et plus sous contrôle judiciaire. Toutefois, pour les mineurs
de 16 ans et moins les faits motivant le contrôle doivent être
passibles de 3 ans d'emprisonnement. Chapitre
1er Modification du régime des matériels de guerre,
armes et munitions : Article 1er : Limitation par le Sénat des cas
de retrait d'autorisation préfectorale pour les établissements de
vente d'armes au détail prévus par le texte de
l'Assemblée. Article 2 : Suppression de l'obligation de prendre
livraison chez un armurier des armes de chasse achetées à un
particulier. Aricle 2 bis : Rétablissement de cet article qui
subordonne l'accès à la profession d'armurier à
l'obtention d'une autorisation. Chapitre II ter Le
gouvernement a introduit par amendement au Sénat en nouvelle lecture une
série de dispositions renforçant la lutte contre le terrorisme
: Article 6 quater (nouveau) : " Afin de disposer des moyens
impérieusement nécessaires à la lutte contre le terrorisme
alimenté notamment par le trafic de stupéfiants et les trafics
d'armes et qui peut s'appuyer sur l'utilisation des nouvelles technologies de
l'information et de la communication, les dispositions du présent
chapitre sont adoptées pour une durée allant jusqu'au 31
décembre 2003. Le Parlement sera saisi par le gouvernement, avant
cette date, d'un rapport d'évaluation sur l'application de l'ensemble de
ces mesures ". Article 6 quinquies (nouveau) : Possibilité de
procéder à des fouilles de véhicules sur
réquisitions écrites du procureur de la
République. Article 6 sexies (nouveau) : Possibilité de
perquisitionner sans le consentement de la personne concernée dans le
cadre d'une enquête préliminaire pour certaines infractions sur
autorisation du juge des libertés. Articles 6 septies et 6 octies
(nouveaux) : Modification du code de l'aviation civile et du code des ports
maritimes afin de permettre dans certaines conditions le contrôle des
passagers et des bagages par des agents de sécurité
privée. Article 6 nonies (nouveau) : Possibilité pour les
agents de sécurité privée agréés et
habilités de procéder à des fouilles de bagages et
palpations de sécurité. Article 6 decies (nouveau)
: Possibilité de consulter les données personnelles
gérées par les services de police judiciaire dans le cadre
d'enquête administrative sur des candidats à des missions de
sécurité. Article 6 undecies (nouveau) : Les fournisseurs
d'accès à Internet peuvent être soumis à
l'obligation de conserver les données personnelles dont ils disposent et
de les mettre à disposition de l'autorité judiciaire. Article
6 terdecies (nouveau) : Obligation pour les personnes qui fournissent des
prestations de cryptologie de remettre les conventions de déchiffrement
de données qu'elles ont fournies. Article 6 quaterdecies (nouveau)
: Possibilité d'utiliser des moyens audiovisuels au cours de la
procédure pénale (auditions, interrogatoires,
confrontations). Article 6 quindecies (nouveau) : Dispositions tendant
à réprimer le financement du terrorisme. Chapitre
IV Ce chapitre rassemble des dispositions diverses : Article 21
: Rétablissement de la déclaration préalable des
rassemblements festifs à caractère musical organisés par
des personnes privées dans des lieux non aménagés à
cette fin. Possibilité pour le préfet de l'interdire si les
mesures prévues sont insuffisantes ou si la tenue du rassemblement
présente des risques graves pour l'ordre public. Possibilité
pour les officiers de police judiciaire de saisir le matériel
utilisé en cas de violation de l'interdiction ou à défaut
d'une déclaration préalable. Article 32 bis (nouveau)
: Possibilité pour les entreprises de transports non
spécialisées dans le transport de fonds de convoyer des " sachets
de premiers euros " (dans la limite de 2 000 sachets de 15,25 € par
transport) vers les débits de tabacs jusqu'au 17 février 2002.
Une fois tous les accords obtenus, en général
il faut préparer la fête.
Bien souvent les sound-systèmes sont bien
organisés. Au fur et à mesure de leur ascension et en fonction de
leurs moyens financiers, ils achètent leur matériel de
sonorisation et comme ils forment une « famille »57(*) ils mettent en commun leurs
biens. Ainsi un tel peu avoir les platines, l'autre les haut-parleurs, d'autres
les câbles permettant de raccorder tout le matériel de
sonorisation, puis les divers accessoires attenant au montage de structure
comme la décoration, les tonnelles en cas de pluie, des structures
métallique...
Personne n'a de fonction définit au sein du montage,
chacun y va de sa volonté et de ses connaissances.
Par ailleurs, les sound-systèmes prônent
le « Do It Yourself » (abrégé sous
la forme de DIY), ainsi, les décorations et bien souvent la
création des caissons basse sont l'oeuvre des membres du
sound-système. En effet, en cherchant bien sur internet, on
trouve assez facilement des fiches techniques pour fabriquer du matériel
comme les caissons basse ou encore des décorations comme par exemple le
string art58(*)que l'on rencontre très souvent en
soirée Trance.
«Je fais partie des RDS un sound-système de
Moselle, et comme je n'ai aucune connaissance dans le domaine musical, je
m'occupe de la décoration du son. Je fais des peintures
psychédéliques sur tentures pour égayer la teuf, et je
fais aussi des trucs que l'on pourrait nommer des sculptures que je pose un peu
partout près du son. Je travaille en ce moment sur une tenture et sur
une approche un peu plus psychédélique au niveau
décoration, j'aimerais bien m'essayer aux fils tendus que l'on commence
à voir apparaître de plus en plus en
teuf. »59(*)
Une fois tout le matériel d'installer, vient le moment
de mettre les informations concernant le lieu de déroulement de la
soirée. En général une personne est affectée
à cette tâche. Comme cité plus haut, les
téléphones portables sont de plus en plus prisés
grâce à leur messagerie vocale qu'ils peuvent changer au
gré des soirées. Les informations sont toujours données au
dernier moment afin d'éviter tout problème de contrôles
policier.
Comme lors d'une observation participative, en juillet 2011,
une free-party légale y avait été organisé
par les SkyzologiK60(*),
ce sound-système avait toutes les autorisations
nécessaires au bon déroulement de la soirée, les gendarmes
étaient déjà sur place afin de procéder à
divers contrôles, notamment des tests d'alcoolémie et des tests
salivaires61(*) et sous
l'influence des gendarmes, le propriétaire et le maire se sont
rétracter quant aux autorisations qui avaient été
accordées. Le maire a effectué un arrêté municipal
afin que la soirée se termine sur le champ. Ce qui n'a pas
empêcher les teufeurs présents de se révolter, et
de faire perdurer la soirée jusqu'au petit matin, malgré
l'interdiction de faire la fête. Beaucoup sont partis et ont
trouvé un autre lieu de festivité.
Pour rentabiliser leurs frais de carburant, on trouve de plus
en plus souvent des sound-systèmes qui demandent une donation.
En effet, le principe de la donation, repose sur le fait que
le teufeur donne ce qu'il veut pour pouvoir assister au spectacle. On
peut y donner des pièces (1€, 2€..), de la drogue, du
carburant...
Par ailleurs, beaucoup de
sound-systèmesproposent une partie « bar »
en proposant des cannettes de bières à 1€ ou 1,5€, des
bouteilles d'eau qu'ils ont au préalable acheté afin de
rentabiliser leur déplacement.
ANNEXES :
Techno : La techno est un genre
musicale crée vers la fin des années 80 à Detroit
(Etats-Unis) par Juan Atkins, Derrick May et Kevin Saunderson. Ce mouvement
musical porte ce nom, car il est réalisé avec des instruments
électroniques et a comme caractéristique la
répétition en boucle de pistes sonores, avec un tempo allant de
120 à 500 BPM.
BPM : Les battements par minutes
(BPM) sont une unité de mesure servant à traduire le tempo ou le
rythme de la musique. Ainsi, il existe différentes techno et chaque type
de techno a un BPM approprié.
DJ : Le Disc Jockey (DJ) est une
personne qui sélectionne et diffuse de la musique au public. Pour ce
faire, il utilise des platines vinyles ou platines compact disc.
Clubs Techno : Les
« clubs » sont généralement des
discothèques où les Djs sont payés pour venir
« jouer » leurs mix. Les entrées des clubs sont
payantes.
Sound-système :
littéralement, ce terme signifie : matériel de sonorisation.
Il est employé pour décrire les personnes membre d'une
association déclarée ou non, qui organisent les fêtes.
Le « son »:
est le matériel utilisé pour la diffusion de la musique :
enceintes, amplificateur, caisson de basses.
Free-partie : est une fête
techno qui se déroule bien souvent en milieu naturel (bois, champs...)
elle a pour esprit la fête libre. Bien souvent ce type de soirée
est gratuit pour les participants ou moyennant un prix libre (donation).
Teuf : est le
« verlan » de fête.
Teufeur : est une personne
participant à des free ou raves parties.
Clubbeur : est une personne
allant en soirée techno en club ou discothèque.
Raves-parties : est une
fête ou un concert techno réglementée avec
généralement un prix fixe.
Les Platines Dj : est le
matériel sur lequel le Disc Jockey joue les vinyles lors de mixes
Les Machines Dj : est
élément matériel électronique avec lequel les Disc
Jockey composent leur musique.
Un Mix : un mix est la production
d'un Disc Jockey, à comprendre un mélange de deux voir trois ou
quatre disques vinyles, en accordant les tempos de façon à
créer une musique homogène.
Le Live : un live est la
production en direct d'un « liveur » qui mixe
généralement les compositions qu'il a crée depuis son
ordinateur ou ses machines
Teknival : (ou Tekos) est la
contraction de Techno et de festival, il se distingue de la rave partie par sa
durée et sa gratuité. Dans les teknivals, plusieurs
sound-systèmes se rassemblent pour plusieurs jours installant librement
leur « son » sur un terrain.
Depuis 2004, les teknivals sont appelés
« Sarkovals » dût à l'encadrement massif de
l'Etat pour ce type d'événement depuis l'entrée à
l'Elysée de Nicolas Sarkozy en tant que Ministre de
l'Intérieur.
Festival : est un
événement festif qui a lieu plus ou moins toujours à la
même date.
Pour faire ce mémoire, je vais me servir de livres de
différents auteurs sociologues et musicologues :
Emmanuel Grynszpan« Bruyante
techno », 1999, édition : Mélanie
Séteun
Lionel Pourtau « Techno :
voyage au coeur de nouvelles communautés festives »,
2009, CNRS
Lionel Pourtau « Des
technoïstes au technoïdes : sociologie d'une
subculture », 2005, édition : De Boeck
Guillaume KOSMICKI « Free
parties : Une histoire, des histoires », 2010, édition :
le Mot et le Reste
Guillaume KOSMICKI« Musiques
électroniques : Des avant-gardes aux dance floors », 2009,
édition : le Mot et le Reste.
Nicolas Dambre « Mix : Les
Musiques électroniques », 2001, édition :
Alternative
Ariel Kyrou« Techno Rebelle :
Un siècle de musiques électroniques », 2002,
édition : Denoël
Etienne Racine« Le
phénomène techno, Clubs, raves,
free-parties », 2002, édition :
Imago
N.Saunders « E comme ecstasy
mdma raves culture techno », 1998, édition : du
Lézard
Jon Savage « Machine Soul, une
Histoire de la Techno », 2011, édition : Allia
Puis des articles de :
Morgane Jouvenet : « à
l'écoute des musiques électroniques », 2004,
cités
Guillaume KOSMICKI : « Le sens musical en
free-party aujourd'hui : entre idéologie et utopie »,
2001, Sociétés
« Spiral Tribe, Un nouveau chapitre
s'ouvre », Magazine "Graff It" n°28 (Septembre/Novembre
2008)
« Fêtes techno : l'union fait la
transe », Libération (24 Juillet 2003)
« London party », magazine Rolling Stones (8
mars 2003)
« Le cercle infernal », Magazine
Nova (juillet-août 2002)
« Mes raves étaient plus belles que vos
nuits », reportages d'un monde à l'autre (sept 2001)
« La fin d'un Rêve », article de
L'Hérault du jour (20 Mai 2001)
« Le gouvernement va t'il tuer les Raves
?. », article de Libération (15 Mai 2001)
« Avec les nomades de la techno », Sound
conspiracy reportage Geo (1999)
« TechNo Future », Magazine TECHNIKART
(décembre 97)
« Au printemps fleurissent les Teknivals »,
Magazine Coda (1995)
Mais aussi, le support vidéo :
Le documentaire « Techno story »
réalisé en 2004 par Morgane Production et la chaîne
télé Histoire qui se décline en plusieurs parties :
Ce documentaire est constitué de 5 parties : 1 :
Origines et racines 2 : Le
temps des raves 3 : L'age d'or 4 : La
grande répression 5 :
L'age de raison
Le DVD « World Traveller
Adventure », 2005, réalisé par Damien
Raclot-Dauliac&KrystofGillierqui est l'histoire de quatre
sound-systèmes partis en mission humanitaire à travers
différents pays et continents.
Le DVD des Heretiks « Wehad a
dream », 2011 qui retrace les aventures des pionniers
français en matière de free-parties.
* 1 Machines permettant de faire
des échantillons de musique.
* 2 Personne fréquentant
les discothèques techno
* 3 Sous terrain
* 4 Festival techno
* 5 Verlan de fête. Une
free-party est appelée une teuf.
* 6 Système son,
désigne le matériel de sonorisation utilisé lors de
soirées, à l'origine terme qui était principalement
utilisé par les groupe reggae, mais qui s'est étendu au milieu
des free-party pour désigner un groupe.
* 7 Free-party
* 8Echantillon de musique
* 9 Freud : Totem et Tabou,
1913, édition : Petite bibliothèque Payot
* 10 Raveur : participant
à une Rave
* 11 Source wikipédia
* 12Teufeur vient du verlan de
« teuf » qui signifie la fête donc une personne
faisant la fête. Ce sont les participant à une free-party.
* 13 Sound système
girondin
* 14 Les Spiral Tribe est
souvent surnommé les Spi
* 15L'acide house est un genre
de
musique
électronique apparu à
Chicago dans les
années 1980.
Il est une variante de la musique
house, qui se
caractérise par l'usage de
générateurs de
sons simples et de filtres de résonance contrôlés par
le rythme. Le terme « acide » vient du LSD qui est un acide
et qui est très souvent utilisé pour écouter ce type de
musique.
* 16 Entrepôts /
Hangars
* 17 Discothèques
* 18 L'après
fête
* 19 Interview avec Debbie des
Spiral Tribe. Guillaume Kosmicki, Free Party : une histoire, des
histoires, p.27
* 20 Guillaume Kosmicki, Free
Party : une histoire, des histoires, p.26
* 21 Personne créant de
la Techno à l'aide de diverses machines.
* 22 Guillaume Kosmicki, Free
Party : une histoire, des histoires P 28
* 23 Le terme traveller
signifie voyageur, ce sont des nomades parcourant les pays, les régions,
afin d'écouter ou de faire de la musique électronique.
Source : Wikipédia.
* 24 Ce sont des nomades qui
suivent les différents festivals technos.
* 25 Do It Yourself -
Traduction littérale de « fait le toi-même »
qui sont des activités à créer des objets de la vie
courante par soi-même. Source : Wikipédia
* 26 Entretien avec Debbie -
Guillaume Kosmicki, Free Party : une histoire, des histoires P 30
* 27 Source :
Wikipédia.
* 28 Festival techno.
* 29La teuf désigne une
free-party
* 30 Numéro de
téléphone qu'il faut appeler pour obtenir les informations du
lieu et généralement la route à prendre pour s'y
rendre.
* 31 Tract annonçant une
soirée.
* 32 Slogan antisocial sur le
flyer de la soirée TRIBE GATHERING 6/7/8 Mars 2012 en Belgique
* 33Realisation par Damien
Raclot-Dauillac, sortie le 25 octobre 2010
* 34 Fourgons, poids lourd ou
encore bus, plus communément appelés
« camtar » ce sont des véhicules
aménagés ou non.
* 35 Entretien avec Sandra
* 36 BPM : Battements Par
Minute
* 37 Entretien avec Alex
* 38 Entretien avec Sandra
* 39 Pantalon militaire
* 40 Pantalon large
qu'utilisaient les skateurs pour cacher leurs protections sous leur
pantalon.
* 41 Baskets de skate
* 42 E. Grynszpan, Bruyante
techno, p 28
* 43 Festival Techno
* 44 Chaussures militaires
* 45 Entretien avec Paul
* 46 Le punk à chien est
une personne marginale errante apparue dans les années 90 avec le
mouvement des free-party, il est généralement accompagné
d'un ou plusieurs chiens. Source : Wikipédia.
* 47 Squattent fait
référence ici à l'utilisation du parking
* 48 Entretien avec
Jé
* 49 Correspond à la
matière pour faire un joint, soit de la marijuana ou alors de la
résine de cannabis.
* 50 Poudre
dérivée de l'amphétamine
*
51http://www.planet-tekno.com/
* 52 Le B-A-BA de
l'organisation d'une Rave party sur le site planète techno.
* 53E.Grynszpan (1999)
Opus cité, p.6
* 54 Piste de danse
* 55 Source :
http://www.assemblee-nationale.fr/11/dossiers/securite_quotidienne.asp
* 56 Source wikipédia
* 57 Les sound-systèmes
sont souvent composés d'amis qui ont décidé de mettre en
commun leur passion pour la musique.
* 58 L'art du fil tendu, est
caractérisé par un assemblement de points reliés par des
fils de couleur fluo en général afin de produire un effet
psychédélique.
* 59 Entretien avec Marion
* 60 Sound système
mosellan
* 61 Test de dépistage
des diverses drogues
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