REPUBLIQUE
DEMOCRATIQUE DU CONGO
MINISTERE DE L'ENSEIGNEMENT SUPERIEUR
ET UNVERSITAIRE
UNIVERSITE LIBRE DE KINSAHASA
FACULTE DES SCIENCES ECONOMIQUES ET DE
GESTION
DEPARTEMENT DE GESTION ET TECHNIQUES DES
ASSURANCES
![](Evaluation-des-provisions-techniques-dans-les-entreprises-dassurances-cas-de-la-sonas-en-rdc1.png)
15ème Rue
Limete/Industriel
B.P. 1333
EVALUATION DES PROVISIONS TECHNIQUES
DANS UNE ENTREPRISE D'ASSURANCE :
« Cas de la Sonas, de 2004 à
2009 »
Glory
KIBOTI YANGA
Gradué en
Gestion et Techniques des Assurances
Mémoire Présenté en vue de
l'obtention du titre de Licencié en Gestion et Techniques des
Assurances.
Directeur.: Prof. LOKOLE KATOTO SHUNGU,
Ph.D.
Co-directeur.: C.C. KISHALA MWAPE
Année Académique : 2010 -
2011
EPIGRAPHE
« Le succès vient à ceux qui
persévèrent »
Martin Luther King
« New York n'est pas la création
des hommes, mais celle des assureurs. Sans les assurances, il n'y aurait pas de
gratte-ciel, car aucun ouvrier n'accepterait de travailler à une
pareille hauteur, en risquant de faire une chute mortelle et de laisser sa
famille dans la misère. Sans les assurances, aucun capitaliste
n'investirait des millions pour construire de pareils immeubles, qu'un simple
mégot de cigarettes peut réduire en cendres. Sans les assurances
personne ne circulerait en voiture à travers les rues. Un bon chauffeur
est conscient de ce qu'il court à chaque instant le risque de renverser
un piéton ».
Henri FORD
DEDICACE
A Dieu, le Tout-Puissant et créateur de toute chose.
A Théophile KIBOTI, Simone KODI, et
Thérèse MBALA, à mes frères et soeurs, ainsi que
toutes les filles et tous les fils de la grande famille KODI, où qu'ils
se trouvent ; je dédie ce travail.
Glory KIBOTI YANGA
REMERCIEMENTS
Nous n'aurions pu achever notre parcours universitaire sans le
concours combien encourageant de beaucoup des personnes. Leur concours nous a
aidés à surmonter nombreuses difficultés qui jalonnent le
parcours universitaire.
C'est dans ce cadre que nous tenons à témoigner
notre profonde gratitude au Très Haut pour son souffle de vie et des
facultés intellectuelles qu'il nous a accordées.
Nous remercions très vivement, le Professeur LOKOLE
KATOTO SHUNGU, Directeur de ce mémoire. Nous avons
bénéficié de toute sa longue expérience
scientifique. Nous en sommes fiers. Que le Chargé des Cours Claude
KISHALA, qui ne s'est fatigué en aucun moment, de donner des
orientations et suggestions pendant la rédaction de ce travail, trouve
ici notre profonde gratitude, en sa qualité de rapporteur.
Nos remerciements s'adressent également à tous
les professeurs, Chefs de Travaux, Assistant et Chargés des Cours de
l'Université Libre de Kinshasa, et en particulier ceux de la
Faculté des Sciences Economiques et de Gestion.
Notre reconnaissance va également vers Mr NKAKALA LAYI
et tous les amis de la coordination des écoles conventionnées
salutistes Kinshasa Centre et Ouest, à toute la grande famille salutiste
pour tous les bienfaits et leur attention soutenue qu'ils n'ont jamais
cessé de manifester.
Nous disons également merci à Evariste MWEPU,
Michel MPIBWE, Trésor SESANGA, Erick FELE, Herschella BAKULA, Lisa
MVEMBA, Giresse MWINDA, Jeer NSAMBI et Samuel VASSA pour le soutient total.
A toi Priscille MABWIDI, pour l'amour que tu n'as jamais
cessé de témoigner à mon égard.
A tous les étudiants de L2 Economie Monétaire,
Economie de Développement, Gestion Financière, Gestion des
Assurances, à tous ceux dont leurs noms ne figurent pas ici, loin de
dire que nous les avons oubliés. A toutes et à tous, nous disons
encore merci.
Glory KIBOTI YANGA
LISTE DES ABREVIATIONS
- B.I.F. : Banques et Institutions
Financières
- C.A. : Chiffre d'Affaires
- C.P. : Capitaux Permanents
- D.C.T. : Dettes à Court
Terme
- FC : Franc Congolais
- F.P. : Fonds Propres
- I.A.R.D. : Incendie, Accidents et
Risques Divers
- N° : Numéro
- Ord-L : Ordonnance - Loi
- P.C. : Prime Commerciale
- P.M. : Provision
Mathématique
- P.M.R. : Provision
Mathématique des Réassurances
- P.P. : Prime Pure
- P.R. : Prime de Risque
- P.R.E.C. : Provision pour Risques en
Cours
- P.S.A.P. : Provision pour Sinistre
à Payer
- P.T. : Provisions Techniques
- R.C. : Responsabilité
Civile
- R.D.C. : République
Démocratique du Congo
- R.E.C. : Risques en Cours
- S.A.P. : Sinistres à Payer
- SONAS : Société
Nationale d'Assurances
- T.F.R. : Tableau de Formation de
Résultat
- T.V.E. : Titres et Valeurs
Engagés
- U.L.K : Université Libre de
Kinshasa
- USD : Dollar Américain
- V.E. : Valeur d'Exploitation
- V.D. : Valeur Disponible
- V.I.N. : Valeur d'Immobilisation
Nette
- V.R. : Valeur Réalisable
LISTE DES TABLEAUX
N°
|
INTITULE
|
Pages
|
1
2
3
4
5
6
7
8
9
10
11
12
13
14
15
16
17
18
19
20
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Eléments constitutifs des Provisions Techniques
Composition de la prime pure
Bilans condensés de la Sonas de 2004 à 2009
Bilans cristallisés de la Sonas de 2004 à 2009
Bilans synthétiques de la Sonas de 2004 à 2009
TFR condensés de la Sonas de 2004 à 2009
Evolution des provisions SAP de la Sonas de 2004 à 2009
Evolution des provisions REC de la Sonas de 2004 à 2009
Evolution des Prov. mathématiques de la Sonas de 2004
à 2009
Evolution des Prov. Techniques de la Sonas de 2004 à
2009
Evolution des T.V.E de la Sonas de 2004 à 2009
Evolution des B.I.F de la Sonas de 2004 à 2009
Poids des P.M. dans le C.A. de la Sonas de 2004 à 2009
Evolution de ratio SAP/REC de la Sonas de 2004 à 2009
Poids des P.T. dans le C.A. de la Sonas de 2004 à 2009
Ratios de l'autonomie financière
Ratios de la protection des assurés
Ratios de placements
Ratios des P.T. à charges des réassureurs
Ratios de gestion
|
23
25
35
36
36
37
39
41
43
45
47
49
51
53
55
57
58
59
59
60
|
LISTE DES FIGURES
N°
|
INTITULE
|
Pages
|
1
2
3
4
5
6
7
8
9
|
Allure de la courbe de l'évolution des indices des Prov.
SAP
Allure de la courbe de l'évolution des indices des Prov.
REC
Allure de la courbe de l'évolution des indices des Prov.
Math.
Allure de la courbe de l'évolution des indices des Prov.
Techn.
Allure de la courbe de l'évolution des indices des
T.E.V
Allure de la courbe de l'évolution des indices des
B.I.F.
Allure de la courbe de l'évolution des indices des poids
des P.M dans le C.A
Allure de la courbe de l'évolution des indices du ratio
SAP/REC
Allure de la courbe de l'évolution des indices des poids
des P.T. dans le C.A.
|
40
42
44
46
48
50
52
54
56
|
INTRODUCTION GENERALE
« Lorsque le passé n'éclaire plus l'avenir,
l'esprit marche dans les ténèbres»
C'est par cette phrase que nous pouvons résumer
l'objectif de notre travail de mémoire qui consiste à
évaluer les provisions techniques d'une entreprise d'assurance.
En effet, faire une évaluation permet d'avoir une
information spécifique sur la valeur de l'entreprise.
Ainsi, notre travail débutera par la présente
introduction générale consistant à fixer le lecteur sur la
problématique et les hypothèses, le choix et intérêt
du sujet, la délimitation du sujet, le choix des techniques et
méthodes utilisées, les difficultés rencontrées et,
en dernier lieu, la subdivision du travail.
1. Problématique et
Hypothèses
Lorsqu'une entreprise souhaite commercialiser son nouveau
produit ou service, elle fixe son prix de vente en regard de son prix de
revient. La seule inconnue reste alors le chiffre d'affaires, qui est fonction
des quantités des biens ou services qui vont être vendus.
L'assurance est le seul secteur économique dans lequel ce processus est
inversé. La société d'assurance fixe a priori sa prime
(prix de vente) et vend ses contrats. Elle connait donc son chiffre d'affaires
avant de constater a posteriori les montants des sinistres et frais
afférents (prix de revient). Les primes doivent être fixées
en fonction d'estimations statistiques des montants futurs de sinistres1(*).
La particularité du secteur d'assurance par rapport au
reste du secteur économique réside dans le processus de la
production et de la vente. Cette particularité engendre des obligations
réciproques des parties au contrat, obligations qui dureront un certain
temps plus ou moins long.
Dans le secteur économique général, les
obligations des parties prennent aussitôt fin dès la
réalisation de la vente.
Dans le secteur des assurances, la vente du produit
d'assurance inaugure la période de l'obligation des prestations de
l'entreprise d'assurance envers les assurés en contre partie de la prime
d'assurance perçue de lui. Cette période dure le temps de la
validité du contrat d'assurance.
Dans une compagnie d'assurance, la notion de fonds de
roulement n'est d'aucune utilité et la notion de la couverture des
certains passifs par les éléments d'actif est imposée par
le principe des engagements réglementés qui disposent que les
provisions techniques doivent à toute époque être
représentées par des actifs équivalents2(*).
Le rôle de l'assureur, c'est-à-dire la compagnie
d'assurance, consiste à recevoir les clients et de leurs proposer
moyennant un paiement, de les indemniser dans le cas où un risque leur
survenait.
Pendant cette période, la compagnie d'assurance est
détentrice des sommes importantes, formées par accumulation des
primes ou cotisations perçues des souscripteurs des contrats
d'assurance.
Les dites sommes constituent l'épargne des
assurés, destinées pour leur grande part, au seul paiement des
sinistres pour leur consommation définitive.
Les provisions techniques constituent les garanties de la
certitude d'exécution, par les entreprises d'assurance de leurs
engagements envers les assurés, les souscripteurs et les
bénéficiaires des contrats d'assurance.
Dans notre travail, il a été question d'aborder
l'évaluation des provisions techniques et le coût de revient qui
constituent les produits et les charges de l'entreprise.
A ce sujet, la préoccupation de notre étude est
celle d'analyser le comportement des provisions techniques et de
décortiquer les différents problèmes qui se posent en
matière de leur gestion.
Ainsi, les principales questions de notre travail se
résument comme suit :
Ø Comment se sont comportées les provisions
techniques de la Sonas ?
Ø Les règles prudentielles de la gestion des
provisions techniques à la Sonas sont-elles respectées ?
Ø S'il faut comparer les provisions techniques et ses
représentations en actif, la société est-elle
solvable ?
Les éléments de réponse à notre
problématique constituent nos hypothèses qui sont, nous le savons
bien, des réponses anticipées à tout travail de recherche
qu'il faut infirmer ou confirmer selon le cas.
Pour répondre à notre problématique, nous
sommes partis des hypothèses suivantes :
Ø Le comportement des provisions techniques de la Sonas
dégagent une tendance vers la baisse ;
Ø Les règles prudentielles de la gestion des
provisions techniques ne sont pas respectées car les provisions
techniques sont utilisées pour d'autres fins ;
Ø La mauvaise gestion des provisions techniques ne
rassure pas sa solvabilité.
2. Choix et Intérêt du
sujet
La RDC, avec sa seule compagnie d'assurance, la Sonas qui
oeuvre dans une situation de monopole au lieu d'être en excédent
de trésorerie, de liquidité, serait en déficit au point de
ne même pas payer régulièrement les sinistres, qu'elle
s'engage pourtant à couvrir auprès des assurés.
D'où le choix de ce sujet qui porte sur l'évaluation des
provisions techniques.
La prestation représente toujours un coût
financier pour l'assureur, inconnu au début de la période
d'assurance (alors que la prime a déjà été
payée).
Dans l'industrie, lorsqu'un nouveau produit est mis sur le
marché, on connaît avec précision le montant
consacré à sa mise au point et, partant, son prix de revient.
Au contraire, lorsque l'assureur fixe la prime, il ne
connaît pas avec précision le montant des sinistres et les frais
de gestion occasionnés par ceux-ci, principe de l'inversion du cycle de
production3(*).
Du fait que le secteur de l'assurance se caractérise
par la longueur et l'inversion du cycle de production, l'évaluation des
provisions techniques nous paraît utile.
3. Délimitation du sujet
Tout travail scientifique doit être
délimité dans le temps, dans l'espace et dans le domaine. Notre
travail porte sur l'évaluation des provisions techniques d'une
entreprise d'assurance. Nous étudions le cas de la Sonas pour la
période étalée sur cinq ans, à savoir de 2004
à 2009.
4. Choix et techniques du travail
La pertinence de tout travail scientifique dépend en
partie de l'utilisation d'un certain nombre des méthodes et techniques
appropriées à l'objet de l'étude.
4.1. Techniques utilisées
Selon Jeannot WINGENGA, la technique est définie comme
« l'ensemble des moyens et des procédés qui permettent au
chercheur de rassembler des données et des informations sur son sujet de
recherche ».4(*)
Durant notre recherche, les techniques suivantes ont
été utilisées:
· Technique documentaire : Cette
technique nous a permis de fouiller systématiquement tout ce qui est
écrit ayant une liaison avec le domaine des assurances: des ouvrages,
des brochures, des documents inédits, des rapports, des bilans, des
archives, etc.... Ici, il faut ajouter l'Internet dont l'usage nous a permis
l'accès aux données plus récentes.
· Technique d'interview : Cette
technique nous a aidé à recueillir des informations orales
auprès des agents de la Sonas.
4.2. Méthodes utilisées
Notre recherche a fait recours aux méthodes suivantes :
la méthode historique, la méthode analytique, la méthode
synthétique et la méthode statistique.
· Méthode analytique : Cette
méthode nous a aidés à analyser les bilans et les comptes
de résultat de la Sonas dans le but de faire des
interprétations.
· Méthode synthétique :
après avoir décomposé le bilan en grandes masses, nous
avons recouru à la méthode synthétique pour arranger tous
ces détails, les mettre ensemble pour formuler un pronostic sur deux
dimensions qui sont la solvabilité et la rentabilité de la
Sonas.
· Méthode statistique : Cette
méthode nous a aidés à présenter les
résultats sous forme de graphiques et de tableaux.
5. Difficultés
rencontrées
Comme il est de coutume pour toute oeuvre humaine, notre
démarche dans la collecte des données n'était pas
aisée ; nous avons rencontré d'énormes
difficultés telles que refus par beaucoup de services de nous fournir
certaines informations liées à cette recherche, manque du temps
ou indisponibilité des responsables et agents de la Sonas de nous
remettre les données voulues en temps opportun, indisponibilité
liée à leurs occupations professionnelles. Nous tenons toutefois
à les remercier pour les informations mises à notre disposition
qui nous ont aidés à élaborer ce travail.
6. Subdivision du travail
Notre travail est subdivisé en une introduction
générale, trois chapitres et une conclusion
générale.
Le premier chapitre est consacré aux
considérations théoriques. Ce chapitre nous permet de comprendre
les différents concepts utilisés dans ce travail.
Le second chapitre présente en bref la Sonas, qui est
notre cas pratique. Pour faire cette évaluation, il nous a paru utile de
la placer d'abord dans son environnement.
Le troisième chapitre traite de l'évaluation des
provisions techniques au sein de la Sonas.
CHAPITRE I : CONSIDERATIONS THEORIQUES
Dans ce chapitre, il est question d'abord de définir
les différents concepts de base de notre sujet, avant de parler dans la
deuxième section nous aurons à parler des provisions
techniques.
Section 1 : Définition des principaux concepts du
sujet
Dans cette section, 6 concepts
sont définis à savoir : assurance, évaluation,
provisions, provisions techniques, entreprise et entreprise d'assurances
1.1 Assurance :
D'une manière générale, l'assurance peut
être définie comme une réunion de personnes qui, craignant
l'arrivée d'un événement dommageable pour elles, cotisent
pour permettre à ceux qui seront frappés par cet
événement, de faire face à ses conséquences.
D'une manière plus précise, selon M. Joseph
Hémard : l'assurance est une opération par laquelle une
partie, l'assuré, se fait promettre, moyennant une
rémunération (la prime), pour lui ou pour un tiers, en cas de
réalisation d'un risque, une prestation par une autre partie, l'assureur
qui, prenant en charge un ensemble de risques, les compenses aux lois de la
statistique5(*).
1.2 Evaluation :
L'évaluation est l'action qui consiste à
déterminer la valeur ou le prix d'un bien6(*).
Etant donné que l'évaluation des entreprises
n'est pas un problème simple à résoudre, des nombreux
acteurs de la vie économique : épargnants, banquiers,
traiteurs, dirigeants, administrateur fiscal, chercheurs et experts,...,
s'intéressent chacun dans un but particulier pour des raisons
spécifiques sur la valeur de l'entreprise. Un même objectif des
connaissances avec une multitude des points de vue7(*).
Dans la théorie financière, deux grands courants
des pensées ont existé :
- Le courant de la structure optimale qui conduit à la
maximisation de la valeur ;
- Le courant de la structure neutre où, il ya
séparation entre valeur et structure du bilan.
1.3 Provisions8(*) :
Somme qu'il faut mettre en réserve pour la couverture
de risques en cours.
1.4 Provisions Techniques9(*) :
Sont les épargnes des assurés constitués
par l'assureur à partir des primes perçues. Elles sont
destinées au paiement des dettes de l'assureur envers les assurés
et autres bénéficiaires des contrats d'assurances.
1.5 Entreprise10(*) :
Est un ensemble de moyens utilisé pour la
réalisation au profit et sous la responsabilité d'une même
personne juridique, les opérations commerciales ou financières
pendant une période plus ou moins longue.
Selon l'approche universelle, l'Entreprise est une
organisation qui met en oeuvre différents facteurs de production (des
hommes, des capitaux, des machines du savoir faire, des matières
premières...) et les combine de façon optimale (recherche de
l'efficacité dans tous le domaine) pour produire les biens et
services.
Cette définition est universelle, elle s'applique en
effet quelque soit la taille, le domaine d'action, le statut juridique, le
régime politique et le niveau de développement du pays de
l'entreprise.
Par ailleurs, Michel GERVAIS définit l'entreprise comme
étant un système finalisé et adapté. La notion de
finalité traduit le fait que l'entreprise n'est pas entièrement
déterminée par son environnement mais qu'elle a la
possibilité de choisir des buts, des objectifs et des moyens
déterminant ses comportements futurs.
En tant que système finalisé et adaptif,
l'entreprise doit assurer sa pérennité. D'après P.
Alphonse VERHULST, l'entreprise est définie en tant que sujet
d'activité économique comme : une cellule économique
où sont combinés à l'initiative et sous la
responsabilité de l'entrepreneur les facteurs : nature travail et
capital, en vue de la production des biens et services dans le but de lucre.
L'entreprise étant par définition l'agent
économique, exerce sont activité soit dans le secteur agricole,
commercial et industriel.
1.6 Entreprise
d'Assurance :
Nous pouvons définir une entreprise d'assurance
à partir de ces fonctions. Il s'agit de ses fonctions essentielles au
sein de l'entreprise d'assurance, celles qui constituent sa raison
d'être, c'st-à-dire la constitution, la gestion et le maintien
à l'équilibre de la mutualité des risques
transférés par les assurés. Ces fonctions sont donc de
trois sortes :
Ø Rédaction et émissions des contrats
d'assurances
Ø Gestion et liquidation des sinistres
Ø Surveillance de portefeuille, statistique et
prévision11(*).
L'entreprise d'assurance peut également être
définie comme une unité économique autonome produisant des
services et distribuant des revenus en contrepartie de l'utilisation des
facteurs et dont la finalité est de permettre l'indemnisation des
dommages survenus aux biens et aux personnes grâce à la prise en
charge d'un ensemble de risques et à leur compensation, moyennant le
paiement d'une prime par l'assuré à l'assureur12(*).
Section 2 : Les Provisions Techniques
Dans une compagnie d'assurance, la notion de fonds de
roulement n'est d'aucune utilité et la notion de la couverture des
certains passifs par les éléments d'actif est imposée par
le principe des engagements réglementés qui disposent que les
provisions techniques doivent à toute époque être
représentées par des actifs équivalents.
En vue de garantir la sécurité des
assurés, la société d'assurance doit constituer des
réserves (provisions techniques) à partir de tout ou partie des
primes. Ces provisions lui permettront de régler les sinistres et
constituent donc une dette envers les assurés. L'assureur pourrait
être tenté de diminuer le montant de ces réserves de
manière à dégager du résultat, en attendant
effectivement les sinistres. Une telle politique mettrait en péril la
continuité de la société et au travers d'elle les
intérêts des assurés. Dans l'intérêt des
assurés, la capacité des sociétés d'assurances
à faire face à leurs engagements doit être
contrôlée13(*).
Les provisions techniques qui sont un compte de passif sont
constituées pour faire face aux sinistres futurs pour les risques dont
la prime a déjà été encaissée. Elles doivent
répondre au principe imposé par le législateur qui est
celui des engagements réglementés et doivent à tout
instant être représentées par des actifs
équivalents.
C'est le poste le plus spécifique de l'assurance, le
plus important du passif (60% à 80% du total), le plus délicat
à établir, et en même temps, clé de voûte du
bilan dans son ensemble puisque ces provisions doivent être
représentées à l'actif parc des valeurs
réglementées.
Le montant des provisions techniques est
déterminé de manière à ce que la
société soit en mesure de régler les sinistres.
Ces engagements qu'elle devra exécuter dans l'avenir
prennent la forme de provisions techniques (au passif du bilan). En
représentation de ces provisions, la compagnie d'assurance doit
effectuer des placements mobiliers et immobiliers (actif du bilan). D'où
l'existence à coté d'une fonction proprement technique d'une
fonction financière qui joue un rôle essentiel dans
l'équilibre et la croissance de l'entreprise14(*).
L'assureur est par définition un opérateur qui
détient des sommes des assurés destinées au financement
des prestations en leur faveur à la survenance des sinistres. Les dites
sommes sont constituées des parties des primes d'assurance
versées par les assurés à l'assureur.
L'existence de ces sommes auprès de l'assureur est
liée d'une part, à la durée de vie du contrat d'assurance,
et d'autre au temps de règlement des sinistres.
Pendant cette durée, l'assureur a l'obligation de
justifier soit :
v L'existence des dites sommes en attente de la survenance
des sinistre ou à leur règlement ;
v Leur utilisation pour des prestations en faveur des
assurés et autres bénéficiaires des contrats
d'assurance.
La durée des contrats d'assurances ainsi que le temps
de règlement des sinistres peut être long. Pendant ce temps,
l'assureur regroupe, garde et gère ces sommes sous l'appellation des
provisions technique. Ces dernières sont en réalité
l'épargne des assurés constituée par l'assureur à
partir des primes perçues d'eux. Elles ne doivent pas être
assimilées à une réserve ou épargne des
actionnaires devant servir à leur bénéfice15(*).
Elles doivent être constituées pour faire face
aux engagements envers les assurés et les bénéficiaires du
contrat et leur montant doit être suffisant pour le règlement
intégral de ces engagements. De ce fait, elles font l'objet d'une
surveillance particulièrement attentive de la part de l'autorité
de contrôle.
Elles sont calculées au brut de la réassurance,
c'est-à-dire sans tenir compte de ce qu'une partie du risque n'a
été cédée16(*).
Les dettes de l'assureur naissent à la survenance des
sinistres et sont constituées des sinistres en cours de
règlement et ceux non encore connus. Ceux-ci font l'objet d'une
évaluation correcte à la fin de chaque exercice comptable.
Ladite évaluation aboutit à la constitution des
provisions techniques destinées à l'exercice qui suit l'exercice
échu, pour le financement des prestations des sinistres chevauchant les
deux exercices.
La constitution des provisions techniques correctes permet de
connaître :
v La situation financière de la
société ;
v Le prix de revient de risque exploité.
Les provisions techniques constituent la garantie de la
parfaite exécution par l'assureur des engagements envers les
assurés pour les prestations à la survenance des sinistres.
Les provisions techniques font l'objet d'un contrôle
sévère et rigoureux de la part de l'autorité de
contrôle, aussi bien pour leur constitution que pour leur
gestion17(*).
Les provisions techniques sont multiples et sont
regroupées en deux catégories en fonction des branches
d'assurances les ayants générées. Il s'agit des :
v Provisions techniques des sociétés d'assurance
accidents et dommages généralement appelées
sociétés d'assurances non vie ;
v Provisions techniques des sociétés
d'assurances vie.
2.1. PROVISIONS TECHNIQUES DES
SOCIETES D'ASSURANCES
ACCIDENTS ET DOMMAGES
Le code des assurances cadre juridique soutenant la technique
d'assurance prescrit aux sociétés d'assurances non vie, la tenue
des provisions techniques suivantes :
§ Provision mathématique des rentes ;
§ Provision pour risque en cours ;
§ Provision pour sinistres à payer ;
§ Provision pour risques croissants ;
§ Provision pour égalisations ; et
§ Provision mathématique des réassurances
vie.
2.1.1 Provision mathématique des rentes
La provision mathématique des rentes est l'ensemble des
ressources financières correspondant à la valeur des engagements
de la société en matière des rentes mises à charge,
c'est-à-dire des dettes en faveur des tiers victimes d'accidents
couverts par les assurances de responsabilité civile ou d'accident de
travail, payables par tranches.
2.1.2 Provision pour risques en cours, REC en sigle
La provision pour risques en cours est l'ensemble des
ressources financières destinées à couvrir les prestations
potentielles et frais de gestion afférent à chacun des contrats
d'assurances à prime payable d'avance pour la période comprise
entre la date d'inventaire (31 décembre) et la date de la prochaine
échéance, ou à défaut le terme fixé par le
contrat.
2.1.3 Provision pour sinistres à payer
La provision pour sinistres à payer est l'ensemble des
ressources financières représentant la valeur estimative des
dépenses des prestations et des frais internes et externes
nécessaires pour le règlement de tous les sinistres à
savoir :
· Les sinistres réglés, mais non encore
payés ;
· Les sinistres en instance de règlement ;
· Les sinistres non encore connus mais
éventuels.
2.1.4 Provision pour risques croissants
Les risques croissants sont ceux dont la probabilité de
réalisation croit ou augmente avec le temps. C'est le cas de risques
maladie et invalidité dont les probabilités de
réalisations augmentent avec le vieillissement.
Les assurances qui exploitent les risques croissants
perçoivent des primes dites nivelées. Ces primes nivelées
sont celles qui, par rapport à la probabilité de
réalisation du risque au moment de leur perception, contiennent soit des
excédents, soit des insuffisances, pendant un temps de la période
de validité du contrat d'assurance.
Les excédents des primes sont destinés à
constituer l'épargne appelée à supplier les insuffisances
des primes.
L'épargne formée avec les excédents
constitue la provision pour risques croissants, et se définit comme la
différence des valeurs actuelles des engagements respectivement pris par
l'assureur et les assurés.
2.1.5 Provision pour égalisation
La provision pour égalisation est l'ensemble des
ressources financières destinées à couvrir les charges
exceptionnelles des prestations à la survenance des sinistres des
risques caractérisés par des fortes irrégularités
pour leur réalisation, à l'instar de : risque atomique,
risque RC pollution et risques dus à des éléments naturels
(tempête, éruption volcanique).
2.1.6 Provision mathématiques des réassurances
vie
La compagnie d'assurance non vie peut accepter en
réassurance des risques d'une compagnie d'assurance vie. Dans ce cas,
elle doit participer dans la constitution des provisions mathématique de
la compagnie d'assurance non vie.
La provision mathématique des réassurances vie
est l'ensemble des ressources financières d'une compagnie d'assurance
non vie destinées à couvrir sa part dans les provisions
mathématiques de la compagnie d'assurance vie dont elle a accepté
les risques en réassurance.
2.2 PROVISIONS TECHNIQUES DES
SOCIETES D'ASSURANCE VIE
Les provisions techniques des sociétés
d'assurance vie sont multiples. Les plus constituées sont :
§ la provision mathématique ;
§ la provision pour participation aux
excédents ; et
§ la provision pour égalisation.
2.2.1 Provision mathématique, PM en sigle
Ces sont les provisions techniques afférents aux
assurances sur la vie. Il faut noter que les compagnies IARD en constituent
également, pour faire face aux règlements des rentes
consécutives aux accidents. Ces provisions sont
« calculées selon les méthodes actuarielles qui
appartiennent aux sciences mathématiques »18(*).
Elles représentent la différence entre les
valeurs actuelles de dettes de l'assureur (paiement ultérieur des
sinistres) et de l'assuré (paiement ultérieur des primes).
Expliquons cette définition qui parait quelque peut
hermétique, les primes annuelles en assurance vie, devraient aller en
croissance, la probabilité de décès augmentant avec les
années.
Cependant, pour des raisons commerciale et psychologique, on
va faire payer à l'assuré de même montant.
Par ce nivellement, l'assuré paye des primes trop
fortes les premières années et trop faible à la fin. La
compagnie doit donc mettre en réserve ces excédents apparaissant
pendant la première phase du contrat pour combler les insuffisances
ultérieures.
2.2.2 Provision pour participation aux excédents
La provision pour participation aux excédents est le
montant des bénéfices à attribuer aux
bénéficiaires des contrats d'assurance lorsque ces
bénéfices ne sont pas payables immédiatement âpres
la liquidation de l'exercice les ayants produits.
2.2.3. Provision pour
égalisation
Il s'agit des montants provisionnés pour permettre les
fluctuations des taux des sinistres pour les années à venir dans
le cadre des opérations d'assurance du groupe contre les risques
décès.
2.2.4. Les Autres
Provisions19(*)
Ces provisions comprennent les provisions pour risques
croissants au titre des risques maladie et invalidité (risque
constant) ; la provision mathématique de rentes à servir au
titre de contrat RC, et la provision pour risques d'exigibilité des
engagements techniques.
En définitive, ce chapitre a été d'une
importance capitale dans le sens qu'il nous a permit de comprendre les
différents concepts clés de la matière à traiter.
Dans les lignes qui suivent, nous présenterons la
Société Nationale d'Assurances, qui est notre champ
d'application.
CHAPITRE II : PRESENTATION DE LA SONAS
Dans ce chapitre, nous allons
présenter la Société Nationale d'Assurances. Ainsi, la
première section de ce chapitre consistera à détailler les
organes de la Sonas ; et la deuxième section parlera du
préambule (la présentation proprement dite).
Section 1 : ORGANES DE LA SOCIETE
A la clôture des comptes
2009, la structure organique de la Sonas est à cheval entre l'ancienne
et la nouvelle présentation préfigurant la prochaine entreprise
commerciale.
Cette mutation a
déjà été annoncée par le décret
n°09/11 du mois d'Avril 2009.
La configuration de l'organe
statutaire de la prochaine entreprise transformée en
société commerciale sera nettement différente de
l'actuelle.
Elle comprendra les organes
suivants :
Ø l'Assemblée
Générale ;
Ø le Conseil
d'Administration ;
Ø la Direction
Générale ; et
Ø le Collège des
Commissaires aux Comptes.
A la date de l'arrêté
des comptes 2009, les organes en place se présentent encore de la
manière suivante :
1.
Le Conseil d'Administration
Ø Président : Mr.
BITIJULA MAHIMBA Martin
Ø Membres Administrateurs
:
o Madame AGITO AMELA Carole
o Monsieur MIKA KIBUMBU
Toussaint
o Monsieur KISSIMBA LUTEMO
Augustin
o Le représentant du
Ministre des Finances
o Le représentant du
Ministre du portefeuille
2.
Direction Générale
Ø Administrateur Directeur
Général :
Ø Administrateur Directeur
Général Adjoint : Mme AGITO AMELA Carole
1. Collège des
Commissaires en Comptes
Ø KASEREKA KAMUHA
Jean-Pierre
Ø BANDA NTANGOBONGO
Nicolas
Ø KANIONGA TSHISEKEDI
Jean-Denis
2. Comité de
Gestion
3. Directions du
Siège
4. Agences
Provinciales (à Kinshasa et en Provinces)
Section 2 : PREAMBULE
1.
Présentation de la Sonas
Dotée de la
personnalité juridique, la Société Nationale d'Assurance
« SONAS » est une entreprise publique instituée par
l'Ordonnance-Loi n°66-622 du 23 Novembre 1966.
L'Ordonnance-Loi n° 78/194 du
05 Mai 1978, lui confère le statut d'une entreprise à
caractère technico-commercial.
Elle est régit par les
dispositions générales édictées par la loi n°
78-002 du 06 Janvier 1978 portant dispositions générales
applicables aux entreprises publiques et par les dispositions
particulières relevant de son statut.
A sa création l'Etat lui a
conféré l'objet ci-dessous :
v Toutes les opérations
d'assurances ;
v Les opérations de
coassurance et de réassurance avec les sociétés
d'assurances établies à l'étranger ;
v Toutes les opérations
relatives à la gestion immobilière, notamment l'achat, la vente
ou la location des immeubles appartenant en propre à la Sonas ou aux
particuliers et dont la gestion lui est confiée ;
v Le service spécial de
contrôle technique des véhicules automoteurs.
En autant d'années de
monopole, la Sonas n'a pas pu exploiter judicieusement certains avantages lui
conférés par le 1er Législateur qui incarnait
l'Etat Congolais. Il s'agit notamment :
Ø De la gestion
immobilière si elle a été un appui important aux finances
de l'entreprise, cet organe ne joue plus qu'un rôle insignifiant dans
l'ensemble des programmes d'exploitation de l'entreprise.
Ø Quant au service
spécial de contrôle des véhicules, ce service n'a jamais
fonctionné à la Sonas.
Il va s'en dire qu'à la
transformation de la société et à l'ouverture du
marché à la concurrence, les opérations de coassurance et
de réassurance seront exécutées même par les
nouvelles sociétés qui seront basées au pays.
Notons qu'en plus des produits
traditionnels de base exploités en monopole depuis 1966, année de
sa fondation : Assurances vie individuelles et groupes, Assurances
Automobiles, Assurances transports fluviaux, maritimes et aériens,
Assurance Incendie, Assurances des accidents et risques divers, la Sonas a
procédé en 2008 au lancement à titre expérimental
d'une gamme de nouveaux produits pour une plus grande pénétration
du marché des assurances.
Il s'agit de :
Ø Assurance santé
Ø Assurance
obsèques
Ø Assurance de
téléphones portables
Ø Assurance perte de loyer
bailleur
Ø Assurance globale des
banques
Ø Assurance perte de
l'indemnité journalière
Ø Assurance multirisques
habitation
Ø Assurance de
l'étudiant
Ø Assurance de protection
juridique
Ø Assurance groupe Axa
Ø Assurance crédit
commercial
Ø Assurance automobile au
kilomètre
Ø Assurance taxi à
prime journalière
Ø Assurance des pertes
d'exploitation
Ø Assurance globale de
collectivités locales
Ø Assurance
tontinières
Ø Assurance bris de
machines
Ø Assurance tous risques
informatique
Ø Assurance des chambres
froides, entrepôts et frigorifiques
Ø Assurance tous risques
matériels électroniques, électriques et installation
à courant faible
Ø Assurance de PME et
PMI
Ø Assurance tous risque
d'exploitations portuaires
Ø Assurance
responsabilité civile des mandataires sociaux
Ø Assurance RC vélo
et charrettes à bras (pousse-pousse)
Ø Assurance
éducation
Ø Assurance globale des
industries minières
Ø Assurance globale des
exploitations forestières
Ø Assurance multirisques
professionnelles
Ø Assurance tous risques
exposition et manifestation foraines
Ø Assurance multirisque
agricole
Ø Assurance individuelle
occupant auto
Ø Assurance tous risque
exposition
Ø Assurance
responsabilité civile propriétaire des chiens
Ø Assurance
responsabilité civile coureur cycliste
Ø Assurance
responsabilité civile hippique
Ø Assurance
propriétaire d'immeuble
Ø Assurance
responsabilité civile hôteliers avec ou sans restauration
Ø Assurance
responsabilité civile des professions de la santé
Ø Assurance multirisque
industrielle
Ø Assurance
responsabilité civile exploitation
Ø Assurance
responsabilité civile garantie
Ø Assurance
responsabilité civile société pétrolière
Ø Assurance
responsabilité civile transporteur urbain des marchandises par route
Ø Assurance multirisques
dommages
Ø Assurance
responsabilité civile station service
Ø Assurance
dégâts des eaux
Ø Assurance tous risques
montage essai
Ø Assurance
responsabilité civile propriétaire de navire
Ø Assurance corps de navire
plaisance
Ø Assurance individuel
accident
Ø Assurance corps
aéronefs
Ø Assurance transport
(facultés)
Ø Assurance
responsabilité civile chef de famille
Ø Assurance bris de
glace
Ø Assurance exploitation
night club
Ø Assurance
responsabilité civile association sportive
Ø Assurance
responsabilité civile avitaillement
Ø Assurance
responsabilité civile citernier
Ø Assurance
responsabilité civile décennale
2.
Dispersion Géographique
Le siège de la Sonas est
établi à Kinshasa/Gombe au sein de l'immeuble SANKURU
situé au croisement de l'avenue Bandundu et le Boulevard du 30 juin.
La Sonas a toujours cherché
à mieux assurer la maitrise de la proximité d'assurances.
C'est ainsi que ses
activités couvrent tout le territoire de la République
Démocratique du Congo à travers ses représentations en
provinces.
Dans ce cadre, onze (11) nouvelles
agences ont été ouvertes en 2009, ramenant le nombre
d'entités décentralisées à soixante quatorze (74),
dont vingt sept (27) à Kinshasa et quarante sept (47) en provinces.
Suivant l'ordre de service n°
138/2009 en application de l'extrait des décisions du Conseil
d'Administration du 08 et 12 Janvier 2009, les Agences sont regroupées
en quatre (4) Directions Régionales :
- Direction régionale de
Kinshasa
- Direction régionale du
Bas-Congo
- Direction Régionale du
Katanga, Kasaï Occidental, Kasaï Oriental, Nord-Kivu, Sud-Kivu et
Maniema
- Direction Régionale de
l'Equateur, Bandundu et de la Province Orientale
Elles sont composées
chacune des agences reprises dans les ressorts respectifs.
a) Direction Régionale de
Kinshasa
o Agence de Limete
o Agence de Gombe
o Agence de Bandalungwa
o Agence de Kasa-Vubu
o Agence de N'djili
o Agence de Lemba
o Agence de Ngaliema
o Agence de DGI/Gombe
o Agence Commercial du 30 juin
o Agence de Ngaba
o Agence de Kintambo
o Agence de Ndolo/Kingabwa
o Agence de Kinsunka
o Agence de Funa
o Agence de Mont-Ngafula
o Agence de Masina
o Agence de FIKIN
o Agence de Libération
o Agence de Sendwe
o Agence de Maluku (N'sele)
o Agence du Commerce
o Agence Sainte
Thérèse
o Agence des Huileries
o Agence de Kimbanseke
o Agence de Barumbu
o Agence de Matete
o Agence de Ngiri-Ngiri
b) Direction Régionale
Ouest
o Agence de Matadi
o Agence de Boma
o Agence de Mbanza-Ngungu
o Agence de Moanda
o Agence de Tshela
c) Direction Régionale
Sud-est
c.1. Province du Katanga
o Agence de Lubumbashi
o Agence de Carrefour
o Agence de Kampemba
o Agence de Likasi
o Agence de Kasumbalesa
o Agence de Kolwezi
o Agence de Kalemie
o Agence de DPI/Lubumbashi
o Agence de Kamina
o Agence de Sakania
o Agence de Kongolo
o Agence de Kipushi
o Agence du Golf
o Agence de Katuba
o Agence de Ruashi
c.2. Province du Kasaï
Oriental
o Agence de Mbuji-Mayi
o Agence de Dibindi
o Agence de mwene-Ditu
o Agence de Lodja
o Agence de Kabinda
c.3. Province du Kasaï
Occidental
o Agence de Kananga
o Agence de Tshikapa
o Agence d'Ilebo
c.4. Province du Nord-Kivu
o Agence de Goma
o Agence de Butembo
o Agence de Beni
c.5. Province du Sud-Kivu
o Agence de Bukavu
o Agence d'Uvira
c.6. Province de Maniema
o Agence de Kindu
d) Direction régionale
Nord-est
d.1. Province Orientale
o Agence de Kisangani
o Agence de Bunia
o Agence d'Isiro
o Agence de Buta
o Agence de Watsa
o Agence d'Aru
o Agence de Mahagi
d.2. Province de l'Equateur
o Agence de Mbandaka
o Agence de Gemena
o Agence de Bumba
o Agence de Gbadolite
d.3. province de Bandundu
o Agence de Kikwit
o Agence de Nioki
3.
Partenariat
Tenant compte de l'espace
géographique de notre pays et des habitudes du secteur, la Sonas
exploite aussi le marché des assurances grâce au concours de
plusieurs partenaires locaux et étrangers notamment :
- Les courtiers locaux et
étrangers
- Les réassureurs
- Les producteurs
indépendants
Ce chapitre, est aussi utile,
puisqu'il faut limiter le travail dans l'espace, et nous avons choisi la Sonas
puisqu'elle est l'unique entreprise qui exploite les assurances dites
traditionnelles ou classiques dans notre pays, et ensuite, elle nous a servi du
champ de bataille.
CHAPITRE III: EVALUATION
DES PROVISIONS TECHNIQUES
AU SEIN DE LA SONAS
Après avoir parcouru les deux premiers chapitres
consacrés essentiellement à la prise des connaissances des
considérations théoriques et du champ d'application de notre
travail, le présent chapitre constitue le pilier de notre recherche. Il
est fondé sur le diagnostic de la constitution des provisions techniques
dans la première section, de leurs évaluations dans la
deuxième section et ensuite des problèmes posés et pistes
des solutions dans la troisième section.
Section 1: La constitution
des provisions techniques
Rappelons que les provisions techniques sont des provisions
imposées par la législation d'assurance destinées à
permettre le règlement intégral des engagements pris par
l'assureur envers les assurés et les bénéficiaires de
contrat.
Ce sont des engagements réglementés que
l'entreprise d'assurances doit à tout instant être à mesure
de justifier l'évaluation20(*).
En ce qui concerne la constitution des provisions techniques,
l'entreprise d'assurances, en l'occurrence la Sonas, doit constituer ces
dernières en se référant aux éléments
contenus au tableau ci-dessous :
Tableau III.1. : Eléments Constitutifs des
Provisions Techniques
Nature de la provision
|
Assurance vie et capitalisation
|
Assurance non vie (IARD)
|
Provisions des primes pour sinistres à survenir
|
Provisions mathématiques
|
Provisions R.E.C
|
Provisions pour sinistres
|
Provisions pour sinistres restant à payer
|
Provisions S.A.P
|
Autres
|
|
prov. Mathématiques de réassurances ;
|
Source : Tiré du cours de
Comptabilité des entreprises d'assurances
Ces provisions doivent être calculées sans
déductions des réassurances cédées car l'assureur
direct reste le seul responsable vis-à-vis de l'assuré. Elles
doivent suffisamment être constituées afin de permettre le
règlement intégral des engagements de l'assureur.
Elles sont calculées à partir21(*) :
v des règles légales et réglementaires,
lesquelles sont plus ou moins précises selon les attentes du
législateur ;
v de principes de place, relevant du « bon
usage » ;
v des règles mathématiques, issues d'une
modélisation, d'un point de vue statistique et probabiliste, des
engagements de l'assureur.
Elles doivent en principe être placées dans des
emplois financiers définis par la règlementation et assurant le
maximum de sécurité et de liquidité (emprunt d'Etat
notamment). Elles correspondent à une part très importante du
passif du bilan des compagnies d'assurances, et leur évaluation annuelle
a donc un impact important sur le résultat de la compagnie
d'assurances22(*).
Avant de passer complètement aux éléments
constitutifs des provisions techniques, nous allons d'abord voir comment la
prime payée se décompose pour enfin constituer les provisions
techniques.
Le tableau n° III.2 ci-dessous nous présente la
composition de la prime pure
Tableau n° III.2. : Composition de la Prime
Pure
Eléments de la prime
|
Rôle
|
(%)
|
Prime Commerciale
|
Prime du risque
|
Prime pure
|
Frais face aux sinistres
Coût statistique du risques et frais directement
imputables aux dossiers : expertise et frais judiciaires
|
66
|
Chargements
|
Faire face aux frais généraux de
l'entreprise
|
|
gestion des risques pendant la période de garantie
|
6
|
|
Etablissement des contrats et des quittances ;
Rémunération du capital (bénéfice
de l'entreprise)
|
6
2
|
Faire face aux frais d'acquisition : commissions aux
intermédiaires
|
20
|
|
TOTAL
|
|
100
|
Source : Cours de Comptabilité des
entreprises d'assurances
Toute fois, en ce qui concerne la Sonas, nous allons parler
que de trois (3) types des provisions techniques fondamentales à
savoir :
251655680Les provisions Risques en Cours (R.E.C)
Assurance non vie
Les provisions Sinistres à Payer (S.A.P)
251656704Les provisions Mathématiques
Assurance vie
1.1 Méthodes de calcul
des provisions pour Risque en Cours(R.E.C)
La provision pour risque en cours, R.E.C. en sigle se calcule
uniquement pour tout contrat d'assurance dont la période de
validité chevauche sur deux exercices comptables successifs.
Elle se comprend comme la portion de la prime perçue
d'avance non consommée lors de l'exercice de perception. Elle est
destinée à être transférée à
l'exercice succédant celui de sa perception.
La provision REC repose sur la connaissance de 2
éléments fondamentaux et se calcule à l'aide de 3
méthodes possibles.
a. Eléments fondamentaux de calcul de la provision
REC
Les éléments fondamentaux pour le calcul de la
provision REC sont :
v L'assiette des primes ou les primes à
reporter ;
v La prime d'inventaire.
a.1.Assiette des primes
L'assiette des primes appelée aussi primes à
reporter est l'ensemble des primes perçues d'avance au cours d'un
exercice dont une partie est appelée à être
transférée à l'exercice succédant celui de leur
perception.
L'assiette des primes ou les primes à reporter est
obtenue par la sélection des contrats d'assurance dont les
périodes de validité chevauchent sur 2 exercices comptables
successifs. Il s'agit des contrats d'assurance de durée :
· Annuelle pour ceux souscrits après le 1
janvier ;
· Semestrielle pour ceux souscrits au second
semestre ;
· Trimestrielle pour ceux souscrits au quatrième
trimestre ;
· Mensuelle pour ceux souscrits au mois de
décembre.
a.2. Prime d'inventaire
La prime d'inventaire est la portion de la prime commerciale
destinée au financement des prestations et des frais de gestion durant
la période de validité du contrat d'assurance.
Si la période de la validité s'étend sur
2 exercices comptables successifs, la prime d'inventaire doit se repartir sur
les deux exercices de façon proportionnelle.
La prime d'inventaire est égale à la prime
commerciale diminuée de ses composantes consommables à la
souscription du contrat d'assurance, et qui sont :
· Les frais d'acquisition des contrats
d'assurance ;
· Les frais de quittance et de recouvrement de
primes ;
· La rémunération du capital.
La prime d'inventaire est formée de la prime pure et
des frais de gestion.
b. Formule de calcul de la provision REC
La formule de calcul de la provision REC exploite les deux
éléments fondamentaux comme suit :
PRC = Assiette des primes (primes à
reporter) x Prime d'inventaire
Prime commerciale
c. Applications de la formule de calcul de la provision
REC
La formule de calcul de la provision REC est appliquée
par 3 méthodes possibles à savoir :
v La méthode police par police ou prorata
temporis ;
v La méthode forfaitaire ou minimale de 36% ;
v La méthode suffisante de 1/24.
c.1 Méthode police par police ou prorata
temporis
Cette méthode est obtenue par la sommation de celles
obtenues par chaque police concernée.
Elle engendre un travail administratif fastidieux et un
coût e gestion très lourd. Elle ne connait pas encore une
application généralisée.
c.2 Méthode forfaitaire ou minimale de 36%
Elle se construite sur les valeurs standard des composantes de
la prime commerciale pour la rentabilité d'une compagnie d'assurance.
L'expérience a révélé les valeurs
standards des composantes de la prime commerciale pour une exploitation
rentable comme suit :
Ø La prime pure : 66%
Ø Les frais de gestion : 6%
Ø Les frais de quittance : 6%
Ø La rémunération du capital : 2%
Ø Les frais d'acquisitions : 20%
La prime d'inventaire selon le standard est de 72% la prime
commerciale.
La forfaitaire ou minimale du calcul de la provision REC pose
deux préalables pour son application à savoir :
Ø Les contrats d'assurances générant
l'assiette des primes ont tous leur échéance le 1er
juillet ;
Ø Les composantes de la prime commerciale ont des
valeurs standard et la prime d'inventaire est de 72%.
La première condition repartit la période de
validité de chaque contrat d'assurance de façon égale
à chaque année impliquée dans la période de
validité du contrat. La part de la période revenant à
chaque année est de 6/12.
Le taux de la prime d'inventaire revenant à chaque
année implique dans la période de validité du contrat
d'assurance devient :
72% x 6/12 = 36%
Alors dans ce cas, la formule de calcule de la provision REC
devient :
PREC = Assiette des primes (primes à
reporter) x 36%
c.3 Méthode suffisante de 1/24
La méthode suffisante a pour base d'application le mois
de souscription de tout contrat d'assurance concerné par le calcul de la
provision REC.
L'échéance d'un tel contrat est fixée au
15 du mois. Le mois est divisé en 2 périodes de 15 jours, et
l'année en 24 périodes de 15 jours chacune.
Le report des primes est fait en tenant compte du nombre des
périodes de 15 jours sur 24 impliquées dans le transfert de la
prime à l'année succédant celle de sa perception.
Les contrats d'assurances concernés par le calcul de la
provision REC sont regroupés par mois de souscription pour la sommation
de leurs primes et la détermination du nombre des périodes de 15
jours sur 24 concerné pour le transfert d'une partie de leurs
primes.
Les primes à reporter sont calculées mois par
mois en multipliant leur somme mensuelle par le nombre des périodes de
15 jours à reporter, et en divisant le produit ainsi obtenu par 24. Les
primes à reporter calculées mois par mois sont sommées
pour former l'assiette des primes de l'année. Cette dernière
ainsi obtenue sera multipliée par la prime d'inventaire pour l'obtention
de la provision REC.
1.2. Méthodes de calcul
des provisions pour Sinistre à Payer (S.A.P.)
Les provisions pour sinistres à payer SAP en sigle, se
calcule par exercice entendu comme suit :
v L'année de souscription de contrat d'assurance pour
les assurances transport, maritime et aviation ;
v L'année de survenance des sinistres pour les autres
branches d'assurances.
Les provisions SAP se calcule par application de l'une des
méthodes suivantes :
v La méthode de base ou dossier par dossier ;
v La méthode de la cadence de
règlement ;
v La méthode coût moyen ;
v La méthode forfaitaire ou minimale ou de blocage des
primes.
a. Méthode de base ou dossier par dossier
Cette méthode recense tous les dossiers sinistres non
encore payés, et calcule chacun d'eux l'indemnité à payer
en s'appuyant sur les données ci-après :
Ø Les renseignements déjà disponibles sur
les sinistres ;
Ø Le coût des sinistres analogues payés
dans un passé proche ;
Ø La conjoncture économique ;
Ø Le montant de l'arrêt de la justice.
La provision SAP pour la branche est obtenue par la sommation
des indemnités déterminées pour l'ensemble des dossiers
sinistres.
b. Méthode de la cadence de règlement
La cadence de règlement est le rythme de paiement des
sinistres d'un exercice donné de chaque branche. Elle
révèle 2 informations importantes sur la liquidation des
sinistres survenus lors d'un même d'exercice à savoir :
Ø Le nombre d'années impliquées dans la
liquidation de ces sinistres ;
Ø Le pourcentage de paiement des sinistres pour chaque
année.
La cadence de règlement des sinistres est
établie sur base des statistiques élaborées suivant le
rythme des paiements des sinistres. L'élaboration des statistiques
fiables exige le paiement régulier des sinistres conformément aux
clauses contractuelles.
La cadence de règlement fait correspondre au montant
des indemnités payées au cours d'un exercice impliqué dans
le paiement des sinistres, un pourcentage calculé sur l'ensemble
d'indemnités payées pour les sinistres dudit exercice.
Le pourcentage des indemnités payées et le
montant des indemnités payées au titre d'un exercice et le rang
de l'année de paiement par rapport à l'année de
référence constituent les données nécessaires pour
le calcul de la provision pour sinistres à payer pour l'exercice de
paiement.
Avec ces données, la formule de calcul de la provision
SAP est :
PSAP = montant des indemnités payées
x le % des indemnités restant à payer
Le % des indemnités
payées pour l'exercice du paiement
Le montant des indemnités payées au cours d'un
exercice donné comparé au montant total des indemnités
payées pour l'ensemble des sinistres du même exercice de
référence permet de calculer le pourcentage de paiement de
l'exercice de paiement. L'ensemble des pourcentages de paiement des sinistres
calculés pour chaque exercice impliqué dans le paiement des
sinistres forme la cadence de règlement.
Cette méthode exige pour son efficacité, la
régularité dans les procédures de paiement des
sinistres.
c. Méthode de coût moyen
Le coût moyen est la moyenne des dépenses des
sinistres d'un exercice donné. Ce coût s'obtient par la division
de la somme formée par le montant des indemnités payées et
le montant de la provision pour sinistre à payer par le nombre de
sinistres.
Le coût moyen d'un exercice donné peut servir de
base de calcul de la provision SAP pour l'exercice qui lui succède
lorsque les données suivantes de cet exercice sont disponibles :
Ø Le pourcentage de variation des prix entre les 2
exercices ;
Ø Le montant des indemnités payées pour
l'exercice concerné dans le calcul de la provision SAP ;
Ø Le nombre des sinistres de l'exercice concerné
par le calcul de la provision SAP ;
Ø Le montant des indemnités payées au
cours de l'exercice qui précède celui concerné par le
calcul de la provision SAP,
Ø La provision SAP pour l'exercice qui
précède celui concerné par le calcul de la SAP ;
Ø Le nombre des sinistres de l'exercice
précédent celui concerné par le calcul de la provision
SAP.
Les données sus-évoquées permettent le
calcul de la provision SAP de l'exercice, en effectuant les opérations
suivantes :
v Calcul du coût moyen de l'exercice :
Coût moyen de l'exercice précédent
x % de variation des prix
v Calcul des dépenses des sinistres de
l'exercice :
Coût moyen calculé de l'exercice x nombre
des sinistres
v Provision SAP :
Dépenses des sinistres calculés - le
montant des indemnités payées
d. Méthode forfaitaire au minimale ou de blocage des
primes
Cette méthode affecte, après déduction de
toutes les dépenses d'un exercice donné, les primes acquises
nettes d'annulation et des taxes à la provision pour sinistres à
payer.
L'application de cette méthode nécessite la
disponibilité des données ci-après de l'exercice
concerné par le calcul de la provision SAP à savoir :
Ø Le montant des primes émises nettes
d'annulation ;
Ø Le montant des indemnités payées pour
les sinistres de l'exercice et des exercices antérieurs ;
Ø Le montant dépensé pour les frais
généraux et les commissions de l'exercice ;
Ø Le montant de la provision REC de l'exercice
précédent.
La Provision SAP sera obtenue à la suite des
opérations suivantes :
§ Calcul du chiffre d'affaires de
l'exercice :
Primes émises nettes d'annulations de
l'exercice + provision REC de l'exercice précédent - provision
REC de l'exercice.
§ Calcul de la prime pure acquise de l'exercice
Prime acquise de l'exercice - frais
général et commissions de l'exercice
§ Calcul de la provision SAP
Prime pure acquise de l'exercice - le montant
payé des sinistres aux cours de l'exercice
1.3 Les Provisions
Mathématiques23(*)
1.3.1.
Définition
Les provisions mathématiques sont à
l'époque de l'évaluation la différence entre d'une part la
valeur actuelle probable des engagements pris par l'assureur et des charges de
gestion liées aux contrats en cours, et d'autre part la valeur actuelle
probable des engagements pris par les souscripteurs.
On parle à ce propos de conception prospective parce
qu'on examine pour le calcul des engagements, uniquement ce qui peut se passer
après l'époque d'évaluation. Bien que la notion soit
collective (on ne peut envisager des valeurs probables que pour la
mutualité), on parle couramment des provisions au pluriel, parce que
dans la pratique on doit effectuer le calcul contrat par contrat et que la
première étape est l'évaluation d'une provision
mathématique individuelle.
Il faut noter que les engagements dont on parle ici sont en
fait ceux qui découlent des intentions formulées par les parties
aux contrats, mais ils ne s'exécuteront pas forcement. En effet les
payeurs de primes périodiques ne sont pas totalement liés :
ils peuvent cesser leurs versements à tout moment au risque de voir
alors la garantie de l'assureur modifiée. Ainsi, les PM sont
calculées comme si les contrats devraient se poursuivre jusqu'à
leur terme normal (décès donnant lieu au sinistre, ou
échéance finale). Les chutes de contrats par cessation de
versements de primes ou rachats, les modifications ultérieures de
garanties par accord des parties, ne sont pas envisagés. Il importera de
vérifier que ces événements ou des conséquences
financières dont la valeur est inférieure ou égale aux
provisions constituées.
1.3.2. La conception
prospective des provisions
A la souscription, pour tout contrat d'assurance, la valeur
actuelle probable de l'engagement de l'assureur + la valeur actuelle probable
des dépenses de gestion est égale à la valeur actuelle
probable de l'engagement du payeur des primes. A toute époque
ultérieure la somme des 2 première éléments devient
supérieure ou égale au troisième. Donc à un instant
donné, pour l'ensemble des contrats d'une société, la
valeur actuelle probable des engagements de l'assureur et coût de gestion
qui leur sont liés est supérieure ou égale à la
valeur actuelle probable des engagements des payeurs de prime. Autrement dit la
dette actualisée moyenne qu'a l'assureur envers les assurés est
au moins égale à la créance actualisée moyenne sur
les payeurs de prime. En supposant que ceux-ci ne mettent pas fin
prématurément aux contrats. On pourrait envisager d'inscrire ces
deux termes évalués respectivement au passif et à l'actif
du bilan (le passif est supérieur à l'actif), mais la
créance probable sur les assurés pourrait se
révéler irrécouvrable, dans la mesure où les
contractants peuvent toujours interrompre le paiement des primes. Comme ces
écritures passives et actives sont indissolublement liées dans
les contrats, on peut faire leur compensation et le solde qui est une dette
résiduelle figure au passif sous la rubrique « provisions
mathématiques ».
1.3.3. La conception
rétrospective
Pour que la provision mathématique puisse être
constituée. Il est nécessaire que l'assureur dispose
préalablement en moyenne d'excédent des primes. Il est alors
naturel d'envisager la constitution de la provision mathématique
à partir de la capitalisation des excédents annuels des primes
par rapport aux besoins de couverture. On se heurte parfois à une
difficulté au moment de l'affectation des sommes ; en effet,
à un instant donné t, l'engagement résiduel de l'assureur
peut prendre a priori des valeurs différentes suivant les circonstances
et il doit alors être couvert par des provisions différentes.
1.3.4. La conception
comptable
La définition prospective de la PM implique que la
valeur actuelle probable du résultat d'exploitation d'un contrat
d'assurance jusqu'à son terme, apprécié à tout
instant, doit être nulle, si la mortalité et les taux
d'intérêts effectifs ont bien été pris en compte
dans la tarification. Il en résulte que la valeur actuelle probable du
résultat sur un intervalle de temps quelconque
(t, t+t') doit être nulle.
Section 2 :
Présentation des Matériels d'analyse
Cette section sera consacrée à la
présentation des différents matériels d'analyse qui va
nous permettre de bien évaluer les provisions techniques. Il s'agit
notamment de :
- Bilans condensés ;
- Bilans condensés cristallisés ;
- bilans synthétiques ; et
- tableaux de formation des résultats
2.1. Bilan Condensé de
la Sonas
Tableau n° III.3. : Bilans condensés de la
Sonas de 2004 à 2009 en 103USD
Années
|
2004
|
2005
|
2006
|
2007
|
2008
|
2009
|
Rubriques
|
Actif
V.I.N
V.E
V.R
V.D
|
4.999,15
2.606,32
16.083,60
239,80
|
6.411,02
4.758,08
11.849,00
635,00
|
8.739,30
1663,80
18.795,00
1.119,00
|
6.722,50
1.177,30
17.618,30
859,00
|
5795,03
793,00
22.758,12
1351,25
|
8.907,00
1.552,50
59.493,31
5.883,00
|
Total
|
23.938,87
|
23.653,10
|
30.317,10
|
26.371,10
|
30.697,40
|
75.835,81
|
Passif
F.P.
P.T.
D.C.T.
|
4.428,54
6.178,60
13.321,76
|
6.374,12
979,40
16.300,00
|
5.051,40
955,60
24.268,30
|
3.422,00
315,13
19.804,00
|
2.377,21
2.507,00
25.813,41
|
4.044,00
3.398,00
68.394,35
|
Total
|
23.938,87
|
23.653,10
|
30.317,10
|
26.371,10
|
30.697,40
|
75.835,81
|
Source : Elaboré par nous sur base du Bilan
de la Sonas
Nous remarquons que la masse bilantaire de la Sonas est
passée de 23.938,87$ en 2004 à 75.835,81$ en 2009, soit une
progression de l'ordre de 216%.
2.2.
Bilan Condensé Cristallisé de la Sonas
Tableau n° III.4. : Bilan condensé
cristallisé de la Sonas de 2004 à 2009
Années
|
2004
|
2005
|
2006
|
2007
|
2008
|
2009
|
Rubriques
|
Actif
V.I.N
V.E
V.R
V.D
|
21
11
67
1
|
27
20
50
3
|
29
5
62
4
|
25
5
67
3
|
19
3
74
4
|
12
2
78
8
|
Total
|
100
|
100
|
100
|
100
|
100
|
100
|
Passif
F.P.
P.T.
D.C.T.
|
18
26
56
|
27
4
69
|
17
3
80
|
13
12
75
|
8
8
84
|
5
5
90
|
Total
|
100
|
100
|
100
|
100
|
100
|
100
|
Source : Elaboré par nous sur base du Bilan
condensé de la Sonas
Le tableau ci-haut nous montre que les dettes à court
terme de la Sonas sont supérieures aux provisions techniques.
2.3. Bilan Synthétique
de la Sonas
Tableau n° III.5 : Bilan synthétique
de la Sonas de 2004 à 2009 en 103 USD
Années
|
2004
|
2005
|
2006
|
2007
|
2008
|
2009
|
Rubriques
|
Actif
V.I.N
V.C.
|
4.999,15
18.929,73
|
6.411,02
16.972,08
|
8.739,30
21.755,80
|
6.722,50
19.654,6
|
5.795,03
24.902,37
|
8.907,00
66.928,41
|
Total
|
23.938,87
|
23.653,10
|
30.317,10
|
26.371,10
|
30.697,40
|
75.835,81
|
Passif
C.P.
D.C.T.
|
10.067,14
13.321,76
|
7.353,52
16.300,00
|
6.007,00
24.268,30
|
3.737,13
19.804,41
|
4.884,21
25.813,41
|
7.442,00
66.928,81
|
Total
|
23.938,87
|
23.653,10
|
30.317,10
|
26.371,10
|
30.697,40
|
75.835,81
|
Source : Elaboré par nous à partir
du Bilan condensé de la Sonas
Nous remarquons que la masse bilantaire de la Sonas est
passée de 23.938,87$ en 2004 à 75.835,81$ en 2009, soit une
progression de l'ordre de 216%
2.4. Tableau du Formation des
Résultats
Tableau n°III.6 : T.F.R. condensé de
la Sonas de 2004 à 2009 en 103 USD
Années
|
2004
|
2005
|
2006
|
2007
|
2008
|
2009
|
Comptes
|
70
|
20.696,6
|
24.508,3
|
28.330,8
|
35.180,2
|
31.323,9
|
48.691,8
|
60
|
8.061,1
|
5.551,6
|
6.517,3
|
8.467,1
|
8.747,1
|
14.404,1
|
80
|
12.635,5
|
18956,8
|
21.813,5
|
26.712,3
|
22.576,0
|
34.287,6
|
80
|
12.635,5
|
18956,8
|
21.813,5
|
26.712,3
|
22.576,0
|
34.287,6
|
71
|
72,5
|
872,3
|
204,0
|
168,1
|
165,1
|
137,2
|
73
|
-
|
0,33
|
1,3
|
-
|
0,25
|
1,1
|
61
|
1.124,3
|
1.532,7
|
2.079,8
|
2.604,0
|
1.807,2
|
3.997,5
|
62
|
206,1
|
429,0
|
542,4
|
613,4
|
480,7
|
966,4
|
63
|
2.065,4
|
2.470,1
|
3.872,1
|
4.116,1
|
4.332,5
|
7.711,6
|
81
|
9.312,6
|
15.397,6
|
15.524,3
|
19.546,7
|
16.121,2
|
21.749,7
|
81
|
9.312,6
|
15.397,6
|
15.524,3
|
19.546,7
|
16.121,2
|
21.749,7
|
74
|
-
|
3.745,5
|
2.569,2
|
168,1
|
1.045,2
|
19.299,7
|
77
|
3.330,8
|
4,1
|
4.3
|
2.8
|
0,8
|
6,2
|
64
|
20140,3
|
2.522,4
|
37.451,2
|
1.929,2
|
3.303,5
|
5.577,9
|
65
|
7.625,3
|
10.184,8
|
12.354,4
|
17.145,8
|
15.731,6
|
34.209,2
|
66
|
2.435,1
|
12,2
|
80,5
|
132,5
|
33,8
|
59,1
|
67
|
19,3
|
9,1
|
3,3
|
59,1
|
98.3
|
490,5
|
69
|
6,1
|
-
|
-
|
-
|
-
|
-
|
82
|
2.559,8
|
6.418,6
|
531,3
|
451,0
|
1.039,5
|
1.469,4
|
82
|
2.559,8
|
6.418,6
|
531,3
|
451,0
|
1.039,5
|
1.469,4
|
78
|
-
|
60,1
|
-
|
-
|
3.039,5
|
750,4
|
68
|
2.538,8
|
6.452,1
|
508,6
|
599,1
|
980,0
|
1.444,3
|
83
|
20,9
|
27,0
|
22,5
|
148,1
|
60,0
|
25,2
|
83
|
20,9
|
27,0
|
22,5
|
148,1
|
60,0
|
25,2
|
85
|
20,9
|
27,0
|
22,5
|
148,1
|
60,0
|
25,2
|
86
|
-
|
12,7
|
9.1
|
-
|
24,0
|
10,1
|
87
|
-
|
16,0
|
13,5
|
148,1
|
35,9
|
15,1
|
Source : Elaboré par nous à partir
des Tableaux de Formation des Résultats de
La Sonas
Le T.F.R. de la Sonas nous renseigne ce qui suit :
- la Valeur ajoutée de la Sonas est passée de
9.312,6$ en 2004 à 21.749,7$ en 2009, soit une progression de
133% ; et
- le résultat brut d'exploitation est passé de
2.559,8 en 2004 à 1.469,4$ en 2009 soit une baisse de -43% par rapport
à l'année de base.
Section 3 : Evaluation
des Provisions Techniques
Cette section consacrée à `évaluation des
provisions techniques est répartie en deux points : (1) analyse du
comportement des provisions techniques et ses représentations en actif
et (2) calcul des différents ratios en rapport avec les provisions
techniques.
1.1 Analyse du comportement des
Provisions Techniques
et ses représentations en actif
Cette analyse porte sur neuf points à savoir :
§ les provisions pour sinistres à payer
§ les provisions pour risques en cours
§ les provisions mathématiques
§ les provisions techniques
§ les titres et valeurs engagées
§ les banques et institutions financières
§ le poids des provisions mathématiques dans le
chiffre d'affaires
§ ratio provision SAP/REC
§ le poids des provisions techniques dans le chiffre
d'affaires
1.1.1. Provisions pour
Sinistres à Payer
Les provisions pour sinistres à payer sont reprises
dans le tableau III.7 ci-après :
Tableau n°III.7 : Evolution des Provisions
pour Sinistres à Payer de la Sonas de
2004 à
2009
Années
|
SAP (103FC
|
C.C.
|
SAP (103$)
|
Indice
|
variation
|
2004
|
1.252.065,8
|
398,30
|
3143,5
|
100
|
-
|
2005
|
932.276,9
|
473,78
|
1967,7
|
63
|
-37
|
2006
|
224.815,8
|
468,05
|
480,3
|
15
|
-75
|
2007
|
812.971,5
|
516,68
|
1573,5
|
50
|
+227
|
2008
|
1.184.188,1
|
916,46
|
1.292,1
|
41
|
-17
|
2009
|
1.104.988,1
|
851,04
|
1650,9
|
53
|
+27
|
Total
|
-
|
-
|
10.108
|
322
|
+125
|
Moyenne
|
-
|
-
|
1.684,7
|
53
|
+20,8
|
Plancher
|
224.815,8
|
-
|
480,3
|
15
|
-75
|
Plafond
|
1.404.988,1
|
-
|
3.143,5
|
100
|
+227
|
Source : Elaboré par nous sur base du bilan
de la Sonas
En examinant le tableau ci-dessus, nous constatons ce qui
suit :
- D'une année à une autre, les provisions SAP de
la Sonas se sont accrues de 20,8% en moyenne avec un plancher de -75%
observée en 2006 et un plafond de +227% enregistré en 2007.
- Par rapport à l'année de base, les provisions
SAP ont chuté de 53% en moyenne avec un plancher enregistré en
2006, soit une baisse de l'ordre de 47% et un plafond observé en 2004,
soit une égalité.
Dans l'ensemble, nous constatons que les provisions SAP
dégagent une évolution en dents de scie.
Figure n° III. 1 : Allure de la courbe de
l'évolution des indices
des provisions SAP de la
Sonas de 2004 à 2009
![](Evaluation-des-provisions-techniques-dans-les-entreprises-dassurances-cas-de-la-sonas-en-rdc2.png)
Source : Elaboré par nous à partir du
tableau n° III.7.
La courbe des indices des provisions SAP ci-dessus
présente une allure décroissante de 2004 à 2006,
semi-croissante en 2007, décroissante en 2008, puis croissante en
2009.
1.1.2. Provisions pour
Risques en Cours
Tableau n° III.8 : Evolution des Provisions
REC de la Sonas de 2004 à 2009
Années
|
REC(103FC
|
C.C.
|
REC (103$)
|
Indice
|
variation
|
2004
|
1.181.124,8
|
398,30
|
20965,4
|
100
|
-
|
2005
|
1.484.696,6
|
473,78
|
3.133,7
|
105
|
+5,6
|
2006
|
234.369,7
|
468,05
|
500,7
|
16
|
-84,1
|
2007
|
734.602,5
|
516,68
|
1.421,7
|
47
|
+183,9
|
2008
|
1.072653,7
|
916,46
|
1.170,4
|
39
|
-17,6
|
2009
|
1.305903,7
|
851,04
|
1.534,4
|
51
|
+31,1
|
Total
|
-
|
-
|
10.726,3
|
358
|
+118,9
|
Moyenne
|
-
|
-
|
1787,7
|
59
|
+19,8
|
Plancher
|
234.639,7
|
-
|
500,7
|
16
|
-84,1
|
Plafond
|
1.484.696,6
|
-
|
3.133,7
|
105
|
+183,9
|
Source : Elaboré par nous sur base du bilan
de la Sonas
En examinant ce tableau, nous constatons que :
- D'une année à une autre, les provisions REC de
la Sonas se sont accrues de 19,8% en moyenne avec un plancher de -84,1%
observé en 2006 et un plafond de +183,9% enregistré en 2007.
- Par rapport à l'année de base, les provisions
REC ont chuté de 59% en moyenne avec un plancher enregistré en
2006, soit une baisse de l'ordre de 41% et un plafond observé en 2005,
soit une hausse de 5%.
Dans l'ensemble, nous constatons que les provisions REC
dégagent une évolution en dents de scie.
Figure n° III.2 : Allure de la courbe de
l'évolution des indices
des Provisions REC de la
Sonas de 2004 à 2009
![](Evaluation-des-provisions-techniques-dans-les-entreprises-dassurances-cas-de-la-sonas-en-rdc3.png)
Source : Elaboré par nous à partir
du tableau n°III.8
La courbe des indices des provisions REC ci-haut
présente une allure décroissante de la période allant de
2005 à 2006, puis en 2008 ; et une allure croissante en 2004 ;
2007 et 2009.
1.1.3. Provisions
Mathématiques
Tableau n° III.9 : Evolution des Provisions
Mathématiques de la Sonas
de 2004 à 2009
Années
|
PM(103FC
|
C.C.
|
PM (103$)
|
Indice
|
variation
|
2004
|
27.949,9
|
398,30
|
70,1
|
100
|
-
|
2005
|
6.795,2
|
473,78
|
14,3
|
20
|
-79,6
|
2006
|
6.795,2
|
468,05
|
14,5
|
20
|
+1,3
|
2007
|
80.679,1
|
516,68
|
156,1
|
222
|
+976,5
|
2008
|
40.339,5
|
916,46
|
44,0
|
62
|
-71,8
|
2009
|
180.949,5
|
851,04
|
212,6
|
303
|
+383
|
Total
|
-
|
-
|
511,6
|
727
|
+1.209,4
|
Moyenne
|
-
|
-
|
85,3
|
121
|
+201,5
|
Plancher
|
6.795,2
|
-
|
14,3
|
20
|
-79,6
|
Plafond
|
180.949,5
|
-
|
212,6
|
303
|
+976,5
|
Source : Elaboré par nous sur base du bilan
de la Sonas
En examinant le tableau ci-dessus, nous constatons ce qui
suit :
- D'une année à une autre, les PM se sont
accrues de 201,5% en moyenne avec un plancher de -79,6% observé en 2005
et un plafond de +976,5% enregistré en 2007 ;
- Par rapport à l'année de base, les PM ont
augmenté de 121% en moyenne avec un plancher de 20% enregistré en
2005 et 2006 ; soit une hausse de l'ordre de 21% et un plafond
observé en 2009, soit une hausse de 203%.
Figure n° III.3: Allure de la courbe de
l'évolution des indices des PM
de la
Sonas de 2004 à 2009
![](Evaluation-des-provisions-techniques-dans-les-entreprises-dassurances-cas-de-la-sonas-en-rdc4.png)
Source : Elaboré par nous à partir
du tableau n°III.9.
La courbe des indices des PM présente une allure
décroissante en 2007 ; stable en 2005 et 2006, croissante en 2007,
décroissante en 2008 et enfin croissante en 2009.
1.1.4. Provisions
Techniques
Tableau n° III.10 : Evolution des Provisions
techniques de la Sonas
de 2004 à 2009
Années
|
PT(103FC
|
C.C.
|
PT (103$)
|
Indice
|
variation
|
2004
|
2.461.140,6
|
398,30
|
6.179,1
|
100
|
-
|
2005
|
2.423.768,7
|
473,78
|
5.115,7
|
83
|
-17,2
|
2006
|
465.980
|
468,05
|
995,7
|
16
|
-80,5
|
2007
|
1.628.253,1
|
516,68
|
3.151,5
|
51
|
+216,5
|
2008
|
2.297.181,5
|
916,46
|
2.506,6
|
41
|
-20,4
|
2009
|
2.891.841,5
|
851,04
|
3398,0
|
54
|
+35,5
|
Total
|
-
|
-
|
21.346,7
|
345
|
+133,9
|
Moyenne
|
-
|
-
|
3.557,8
|
57
|
+22,3
|
Plancher
|
465.980
|
-
|
995,7
|
16
|
-80,5
|
Plafond
|
2.891.841,5
|
-
|
6.179,1
|
100
|
+216,5
|
Source : Elaboré par nous sur base du bilan
de la Sonas
En examinant ce tableau, nous constatons ce qui suit :
- D'une année à une autre, les PT se sont
accrues de 22,3% en moyenne avec un plancher de -80,1% enregistré en
2005 et un plafond de +216,5% observé en 2007 ;
- Par rapport à l'année de base, les PT ont
chuté de 57% en moyenne avec un plancher enregistré en 2005, soit
une baisse de l'ordre de 43% et un plafond de +216% observé en 2004,
soit une égalité.
Dans l'ensemble, nous constatons que les PT de la Sonas
évoluent en dents de scie.
Figure n° III.4 : Allure de la courbe de
l'évolution des indices des Provisions
Techniques de la Sonas de 2004 à
2009
![](Evaluation-des-provisions-techniques-dans-les-entreprises-dassurances-cas-de-la-sonas-en-rdc5.png)
Source : Elaboré par nous à partir
du tableau n°III.10
La courbe des indices des P.T de la Sonas ci-haut
présente une allure décroissante en 2004 à
2006 ; puis en 2008 ; et croissante en 2007 et 2009.
Titres et Valeurs
engagés
Tableau n° III.11 : Evolution des Titres et
Valeurs engagés de la Sonas
de 2004 à 2009
Années
|
TVE(103FC
|
C.C.
|
TVE(103$)
|
Indice
|
variation
|
2004
|
101.494,5
|
398,30
|
254,8
|
100
|
-
|
2005
|
101.494,5
|
473,78
|
214,2
|
84
|
-15,9
|
2006
|
101.494,5
|
468,05
|
216,8
|
85
|
+1,2
|
2007
|
77.236,5
|
516,68
|
149,5
|
59
|
-31,1
|
2008
|
250.551,8
|
916,46
|
273,4
|
107
|
+82
|
2009
|
338.062,1
|
851,04
|
397,2
|
155
|
+45,2
|
Total
|
-
|
-
|
1.505,9
|
590
|
+81,6
|
Moyenne
|
-
|
-
|
250,9
|
98
|
+13,6
|
Plancher
|
77.236,5
|
-
|
149,5
|
59
|
-31,1
|
Plafond
|
338.062,1
|
-
|
397,2
|
155
|
+82
|
Source : Elaboré par nous sur base du bilan
de la Sonas
En examinant ce tableau, nous constatons ce qui suit :
- D'une année à une autre, les TVE de la Sonas
se sont accrus de +13,6% en moyenne avec un plancher de -31,1%
enregistré en 2007 et un plafond de +82% observé en 2008.
- Par rapport à l'année de base, les TVE ont
chuté de 2% en moyenne avec un plafond enregistré en 2007, soit
une baisse de l'ordre de 41% et un plafond observé en 2009, soit une
hausse de l'ordre de 55%
Dans l'ensemble, les TVE de la Sonas dégagent une
tendance haussière.
Figure n° III.5 : Allure de la courbe de
l'évolution des indices des Titres
et Valeurs
engagés de la Sonas de 2004 à 2009
![](Evaluation-des-provisions-techniques-dans-les-entreprises-dassurances-cas-de-la-sonas-en-rdc6.png)
Source : Elaboré par nous à partir
du tableau n° III.11
La courbe des indices des TEV de la Sonas présente une
allure décroissante de la période suivante : 2004 ;
2005 ; 2007 et croissante en 2006 et pour le reste de la période
(2008 ; 2009)
1.1.5. Banques et
Institutions Financières
Tableau n° III.12 : Evolution des Banques et
Institutions Financières
de
la Sonas de 2004 à 2009
Années
|
BIF (103FC
|
C.C.
|
BIF (103$)
|
Indice
|
variation
|
2004
|
63.813,2
|
398,30
|
160,2
|
100
|
-
|
2005
|
183.072,6
|
473,78
|
386,4
|
241
|
+141,1
|
2006
|
89.306
|
468,05
|
190,8
|
119
|
-50,6
|
2007
|
137.488,9
|
516,68
|
266,1
|
166
|
+39,4
|
2008
|
879.486,9
|
916,46
|
959,6
|
599
|
+260,6
|
2009
|
4.369.753,1
|
851,04
|
5.134,6
|
3.205
|
+435,1
|
Total
|
-
|
-
|
7.097,7
|
4.430
|
+786,2
|
Moyenne
|
-
|
-
|
1.182,9
|
738
|
+131,1
|
Plancher
|
63.813,2
|
-
|
160,2
|
100
|
-50,6
|
Plafond
|
4.369.753,1
|
-
|
5.134,6
|
3.205
|
+435,1
|
Source : Elaboré par nous sur base du bilan
de la Sonas
En examinant le tableau ci-dessus, nous constatons ce qui
suit :
- D'une année à une autre, le compte BIF de la
Sonas se sont accrus de +131,1% en moyenne avec un plancher de -50,6%
observé en 2006 et un plafond de +435,1% enregistré en 2009.
- Par rapport à l'année de base, le compte BIF
ont progressé de 638% en moyenne avec un plancher réaliser en
2004 soit une égalité, et un plafond enregistré en 2009,
soit une augmentation de l'ordre de 3.105%.
Dans l'ensemble nous remarquons que les comptes banques et
institutions financières de la Sonas présente une situation
tendant vers le haut.
Figure n° III.6 : Allure de la courbe de
l'évolution des indices des banques
et Institutions
Financières de la Sonas de 2004 à 2009
![](Evaluation-des-provisions-techniques-dans-les-entreprises-dassurances-cas-de-la-sonas-en-rdc7.png)
Source : Elaboré par nous sur base du
tableau n°12
La courbe des indices ci haut présente une allure
décroissante en 2005 et croissante pour le reste de la
période.
1.1.5. Poids des
Provisions Mathématiques dans le Chiffre d'Affaires
Tableau n° III.13 : Evolution de poids des
PM dans le CA de la Sonas
de 2004 à 2009 en 103 USD
Années
|
2004
|
2005
|
2006
|
2007
|
2008
|
2009
|
A. PM
B. CA (70+71)
|
70,1
20.769,1
|
14,3
25.487,8
|
14,5
28.534,8
|
156,1
35.197,3
|
44
31.489,6
|
212,6
48.828,9
|
Poids :
A/B x 100
|
0,33
|
0,05
|
0,05
|
0,44
|
0,13
|
0,43
|
Indice
|
100
|
15
|
15
|
133
|
40
|
130
|
Source : Calculs faits par nous-mêmes
à partir des bilans de la Sonas
Le tableau ci-haut nous fait remarquer que le poids des PM
dans le CA de la Sonas est faible, ce ratio varie entre 0,05 et 0,44 durant la
période sous examen. Entre autre ce ratio dégage une tendance
timidement haussière.
Figure n° III.7 : Allure de la courbe de
l'évolution des indices des poids des PM
Dans le CA de
la Sonas de 2004 à 2009
![](Evaluation-des-provisions-techniques-dans-les-entreprises-dassurances-cas-de-la-sonas-en-rdc8.png)
Source : Elaboré par nous à partir
du tableau n°13
Ce courbe présente une allure décroissante de
la période allant de 2004 et celle de 2008 ; puis croissante en
2006 et 2009
1.1.6. Ratio Provisions
SAP/REC
Tableau n° III.14 : Evolution du Ratio
SAP/REC de la Sonas de 2004 à 2009
Années
|
2004
|
2005
|
2006
|
2007
|
2008
|
2009
|
A. SAP
B.REC
|
3.143,5
2.965,4
|
1.967,7
3.133,7
|
480,3
500,7
|
1.573,5
1.421,7
|
1.292,1
1.170,7
|
1.650,9
1.534,4
|
R= A/B x 100
|
106
|
63
|
96
|
111
|
110
|
108
|
Indice
|
100
|
59
|
91
|
104
|
103
|
101
|
Source : Calculs faits par nous-mêmes
à partir des bilans de la Sonas
Ce tableau nous montre que le ratio SAP/REC de la Sonas est
faible, il varie entre 63 et 111 durant la période examinée
Figure n° III.8 : Allure de courbe de
l'évolution des indices du ratio
SAP/REC de
la Sonas de 2004 à 2009
![](Evaluation-des-provisions-techniques-dans-les-entreprises-dassurances-cas-de-la-sonas-en-rdc9.png)
Source : Elaboré par nous à partir
du tableau n°14
La courbe ci-dessus présente une courbe évoluant
en dents de scie
1.1.6. Poids des
Provisions Techniques dans le Chiffre d'Affaires
Tableau n° III.15 : Evolution du poids de PT
dans le CA
de la Sonas de
2004 à 2009
Années
|
2004
|
2005
|
2006
|
2007
|
2008
|
2009
|
A. PT
B. CA (70+71)
|
6.179,5
20.769,1
|
5.115,8
25.487,8
|
995,7
28.534,8
|
3.151,5
35.197,3
|
2.506,6
31.489,6
|
3.398
48.828,9
|
Poids :
A/B x 100
|
30
|
20
|
4
|
9
|
8
|
7
|
Indice
|
100
|
67
|
13
|
30
|
27
|
23
|
Source : Calculs faits par nous-mêmes
à partir des bilans de la Sonas
Ce tableau nous montre que le ratio des PT/CA est en moyenne
élevé, il varie entre 4 à 30% durant toute la
période examinée.
Figure n° III.9 : Allure de la courbe de
l'évolution des indices du Poids
des PT dans le CA de
la Sonas de 2004 à 2009
![](Evaluation-des-provisions-techniques-dans-les-entreprises-dassurances-cas-de-la-sonas-en-rdc10.png)
Source : Elaboré par nous en se basant au
tableau n°15
La courbe des indices du poids des PT dans le CA
présente une allure décroissante de 2004 à 2006 ;
croissante pour l'année 2005 et décroissante pour le reste de la
période.
1.2. Calculs des
Différents Ratios en rapport avec les Provisions
Techniques
Dans cette section, nous aurons à calculer les
différents ratios en relation avec les provisions techniques. C'est
ainsi, cet exercice portera sur 3 grands ratios différents :
solvabilité, structure financière et gestion.
1.2.1. Ratio de la
Solvabilité
Pour calculer ce ratio, nous allons tenir compte de deux
ratios ci-après :
1. Ratio de l'autonomie
financière
Ce ratio ce calcule par la formule suivante :
Fonds Propres
Total Passif
D'où, par rapport à notre travail, ce ratio au
sein de la Sonas se présente de la manière que voici :
Tableau n° III.16 : Ratios de l'autonomie
financière
Années
|
2004
|
2005
|
2006
|
2007
|
2008
|
2009
|
A. F.P.
B. Total Passif
|
4.428,5
23.928,8
|
6.400,6
23.752,5
|
5.051,3
30.316,8
|
3.421,7
26.377,1
|
2.377,2
30.697,2
|
4.043,8
75.836,2
|
Ratio :
A/B x 100
|
19
|
27
|
17
|
13
|
8
|
5
|
Source : Calculs faits par nous-mêmes
à partir des bilans condensés de la Sonas
Pour qu'une entreprise d'assurance soit solvable, il faut que
son ratio d'autonomie financière soit supérieur ou égal
à 30%, mais en ce qui concerne la Sonas, nous constatons que pendant la
période sous examen, ce ratio est toujours inférieur à
30%, ce qui suppose que la Sonas n'a pas une forte autonomie
financière.
Ratio de la Protection des
assurés
Pour mesurer le niveau de la protection des assurés, il
faudra que le rapport entre les provisions techniques et le total passif soit
supérieur à 70%.
D'où, ce ratio se calcul comme suit :
Provisions Techniques
Total Passif
Tableau n° III.17 : Ratios de la protection
des assurés
Années
|
2004
|
2005
|
2006
|
2007
|
2008
|
2009
|
A. P.T.
B. Total Passif
|
6.178,5
23.928,8
|
985,5
23.752,5
|
995,6
30.316,8
|
3.151,4
26.377,1
|
2.506,6
30.697,2
|
3.398,1
75.836,2
|
Ratio :
A/B x 100
|
26
|
4
|
3
|
12
|
8
|
5
|
Source : Calculs faits par nous-mêmes
à partir des bilans condensés de la Sonas
En regardant ce tableau, nous voyons que la Sonas n'est pas
solvable, puis ce que les provisions techniques étant un poste
clé du bilan d'une société d'assurance devrait avoir un
ratio supérieur à 70%, or, notre société prouve
déjà son insuffisance en matière de sa
solvabilité.
1.2.2. Le Ratio de la
Structure Financière
Ce grand ratio nous permettra de calculer :
1. Le Ratio de Placement
Nous calculerons ce ratio à partir de la formule
suivante : Placements
Provisions Techniques
Tableau n° III. 18 : Ratios de
placement
Années
|
2004
|
2005
|
2006
|
2007
|
2008
|
2009
|
a) Placements
b) P.T.
|
415
6.178,5
|
600,6
985,5
|
407,6
995,6
|
415,6
3.151,4
|
1.233
2.506,6
|
5.531,8
3.398,1
|
Ratio :
A/B X 100
|
7
|
61
|
41
|
13
|
49
|
162
|
Source : Calculs faits par nous-mêmes
à partir des bilans condensés de la Sonas
Ce tableau nous montre que pendant la période sous
examen la Sonas à belle et bien effectué des placements, et en
2005, il y a un accroissement de 54% par rapport à l'année de
base et en 2009, nous remarquons une hausse considérable du taux de
placement
2. Le Ratio des Provisions techniques
à charges des Réassureurs
Ce ratio se calcul par : dépôts
des Réassureurs
PT à
charges des Réassureurs
Tableau n° III.19 : Ratios des PT/charges
des réassureurs
Années
|
2004
|
2005
|
2006
|
2007
|
2008
|
2009
|
a) Dép. Réas
b) P.T. Réas
|
2.606,3
16
|
4.778,2
472
|
1.664
-
|
1.177
-
|
793
-
|
1.552,5
-
|
Ratio :
A/B X 100
|
162
|
10
|
-
|
-
|
-
|
-
|
Source : Calculs faits par nous-mêmes
à partir des bilans condensés de la Sonas
Ce tableau nous montre que la Sonas n'a réalisé
l'opération de réassurance que vers les deux premières
années et le reste de la période, il n'y a pas eu de
traités de réassurance.
1.2.3. Le Ratio de Gestion
Pour ce ratio, nous prendrons en compte que le ratio ayant
trait avec les provisions techniques.
D'où, on aura ce qui suit : Provisions
techniques
Chiffre d'Affaires
Tableau n° III.20 : Ratios de
gestion
Années
|
2004
|
2005
|
2006
|
2007
|
2008
|
2009
|
a) P.T.
b) C.A.
|
6.178,50
20.769,13
|
985,50
25.487,80
|
995,60
28.534,80
|
3.151,40
35.197,30
|
2.506,60
31.489,62
|
3.398,10
48.828,98
|
Ratio :
A/B x 100
|
30
|
4
|
3
|
9
|
8
|
7
|
Source : Calculs faits par nous-mêmes
à partir des bilans condensés de la Sonas
En tout état de cause, nous remarquons que les
provisions techniques de la Sonas dans son ensemble, ne permet pas à la
société de faire face à ses obligations vis-à-vis
des assurés et souscripteurs des contrats d'assurances. En effet, ce
compte est toujours inférieur à 70%.
Section 4 :
Problèmes posés et Pistes de solutions
Nous présentons d'abord les problèmes qui se
posent avant d'aborder les pistes de solutions.
4.1. Problèmes
posés
4.1.1. Problèmes
liés à la créance
Le portefeuille de la Sonas regorge des créances
difficilement recouvrables telles que les primes dues par les entreprises
publiques et le personnel. En effet, à la Sonas, la procédure de
suivi des prêts au personnel occasionne beaucoup des fuites de fonds.
Ainsi, un prêt est accordé par exemple à un agent et que ce
dernier n'a perçu qu'une partie dudit prêt, rien ne lui sera
retenue tant qu'il n'aura bénéficié la totalité.
Le poste de prêts ainsi que d'autres créances
logés dans les valeurs résiduelles demeurent souvent des valeurs
gelées au lieu d'être cyclique et donc liquidées et propres
à renflouer les caisses.
4.1.2. Problèmes
liés au non respect du principe de l'intangibilité
de la prime pure
Au sein de la Sonas, il est connu de tous que le principe de
l'intangibilité de la prime pure n'est pas respecté.
En effet, ce principe stipule que la prime pure perçue
par une compagnie d'assurance ne peut être utilisée par celle-ci
que pour ces frais de fonctionnement. C'est n'est pas le cas de la Sonas. Cette
situation à des implications sur la gestion des sinistres.
4.1.3. Problèmes
liés au non respect du principe des couvertures
des engagements
réglementés
Tant que le principe de l'intangibilité de la prime
pure n'est pas respecté, ce principe également ne le sera pas.
4.1.4. Problèmes
liés à la politique financière
La Sonas n'a pas une politique financière efficace (pas
d'investissements et de placements importants)
4.2. Pistes de Solutions
4.2.1. Concernant les
créances
Il est recommandé aux dirigeants de la Sonas de
gérer convenablement les créances surtout celles des entreprises
publiques.
4.2.2. Concernant le
principe de l'intangibilité de la prime pure
Il appartient aux dirigeants de la Sonas de respecter cette
règle d'or de gestion de toute entreprise moderne dans le secteur de
l'assurance.
C'est pour dire qu'ils doivent utiliser la prime pure pour la
constitution des provisions techniques et des placements au lieu de l'utiliser
pour les frais de fonctionnement.
4.2.3. Concernant la couverture des engagements
réglementés
Que les dirigeants de la Sonas prennent conscience de la
lourde tâche qu'ils ont, à bien gérer l'argent des
assurés tout en les plaçant selon les quotas établis par
le législateur en matière des placements.
4.2.4. Concernant la
politique financière
Les dirigeants de la Sonas doivent prendre conscience de
gérer. Bien gérer est un choix, c'est également respecter
un certains nombres de règles et de mettre en place les moyens24(*)
Ce point clôture ce troisième et dernier chapitre
de notre travail. Dans les lignes qui suivent, nous présentons la
conclusion générale de notre travail.
CONCLUSION GENERALE
Par souci d'analogie avec l'introduction
générale, la présente conclusion générale
est développée en cinq points, à savoir : la
synthèse de l'étude, les principaux résultats, les
perspectives d'avenir et suggestions, l'axe de recherches et, enfin,
l'épilogue.
1. Synthèse de l'étude
L'Evaluation des provisions techniques dans une entreprise
d'assurance, tel est le sujet de notre étude. Nous avons pris comme
cible la Société Nationale d'Assurance.
Pour ce faire, il nous a fallu présenter dans le
premier chapitre, les considérations théoriques centrées
sur la définition des concepts de base (section 1) et les
généralités sur les Provisions Techniques (section 2).
Dans le deuxième chapitre, nous avons
présenté la Sonas en donnant sa composition (organes) dans la
première section et son préambule (sa présentation) dans
la deuxième section.
Dans le troisième chapitre, noeud de notre
étude, nous avons évalué les provisions techniques de la
Sonas. C'est ainsi que la première section de ce chapitre a
été consacrée à la constitution des provisions
techniques, alors que la deuxième section a porté sur les
matériels d'analyse. La troisième section a montre les
différents ratios calculés sur base des provisions techniques et
la quatrième et dernière section a été
réservée aux problèmes posés et pistes de
solutions.
Notons que ces trois chapitres sont encadrés en amont
par une introduction générale et en aval par la présente
conclusion générale.
2. Principaux résultats
Après investigation statistique, les résultats
ci-après ont retenus notre attention :
- Les provisions techniques de la Sonas ont connu une hausse
moyenne de l'ordre de 22,3% d'une année à une autre et d'une
baisse sensible de 57% par rapport à l'année de base durant la
période allant de 2004 à 2009. Cependant, les provisions
techniques dégagent une tendance vers la baisse ;
- En ce qui concerne son ratio de solvabilité, la Sonas
n'a pas une autonomie financière suffisante, cette dernière varie
entre 5 et 27% durant toute la période examinée, son niveau de
protection des assurés est tellement faible (P.T inférieur
à 70% du total Passif). Bref, la Sonas est insolvable ;
- Quant à la gestion des provisions techniques, ce
ratio est également faible, car il est inférieur à 70%.
30% à l'année de base, et le reste de la période, ce ratio
est inférieur à 10%. Donc, la Sonas gère très mal
ces provisions techniques.
- Tous ces résultats confirment les hypothèses
de départ selon lesquelles :
- Le comportement des provisions techniques de la Sonas
dégagent une tendance vers la baisse ;
- Les règles prudentielles de la gestion des provisions
techniques ne sont pas respectées car les provisions techniques sont par
contre utilisées pour d'autres fins ;
- La mauvaise gestion des provisions techniques ne rassure pas
sa solvabilité.
3. Perspectives d'avenir et
suggestions
Suite à tout ce qui précède, nous
constatons que la Sonas est confrontée à beaucoup des
difficultés en matière de gestion des provisions techniques.
Cependant, au fur et à mesure que les dirigeants de
cette entreprise ne respectent pas le principe de l'intangibilité de la
prime pure, son niveau dégringole suite à la non
indemnisation.
Ensuite, il est impérieux de retenir les produits
existants pour ne pas faire une gamme des produits variés sans pour
autant qu'il y ait indemnisation.
La vente des anciens comme nouveaux produits implique une
action commerciale d'envergure en vue de recouvrement des créances sur
des assurés, l'amélioration des sinistres crédibilisera la
Sonas auprès du public.
Cette solution va permettre à l'entreprise de s'adapter
aux réalités de la RDC et disposer ainsi, à tout moment
des liquidités pour faire face à des pointes de trésorerie
au lieu qu'à chaque paiements des sinistres les chefs de l'entreprise se
livrent à des acrobaties financières, au point de les
empêcher de se consacrer à d'autres tâches essentielles.
En effet, on ne peut comprendre qu'une entreprise d'assurance
investisseuse institutionnelle par vocation, devienne emprunteuse de fonds au
lieu d'être prêteuse.
4. Axes de Recherche
Bien qu'arrivé au terme de notre étude, nous
aurions bien voulu si le temps le permettait, d'étendre nos recherches
sur l'évaluation des provisions techniques et de prix de revient dans
une entreprise d'assurance.
De même, la question de la libéralisation du
secteur des assurances, facteur de lutte contre la pauvreté en RDC
mérite bien des développements.
Ensuite, nous aurions voulu parler de la micro-assurance et
ses enjeux (perspectives, avantages et désavantages) pour un pays en
voie de développement. Mais, il s'agit là d'un champ plus vaste
capable de faire l'objet de tout un travail de troisième cycle.
Nous ne pouvons pas prétendre avoir exploré
toutes les facettes de ce sujet. Les limitations dues à ce que nous
soyons un observateur externe qui ne pouvons pas avoir accès à
toutes les données ont souvent handicapé notre recherche.
Il aurait été aussi intéressant
d'évaluer le prix de revient des sinistres, mais cela n'a pas
été possible faute de données. Nous invitons d'autres
chercheurs à approfondir ces sujets.
5. Epilogue
L'imperfection est inhérente à la nature humaine
et la recherche n'est pas close. Après l'élaboration de ce
modeste travail, les éventuelles erreurs, omissions, faiblesses que le
lecteur découvrira dans ce travail seront pour nous une
opportunité de nous parfaire.
Pour toutes imperfections qui se sont glissées dans
notre travail, nous sollicitons votre indulgence, vos critiques constructives
sont les bienvenues.
BIBLIOGRAPHIE
I. Ouvrages
1. COUILBAULT F. et ELIASHBERG C., Les Grands Principes de
l'Assurance, 9ème édition Argus, Paris 2009
2. LANDEL J., Lexique des termes d'Assurances,
6ème édition Argus, Paris, 1996
3. LEDUIT J. ; EWALD F. et LORENZI J.H.,
Encyclopédie de l'Assurance, édition Economica, Paris,
1998
4. PETAUTON P., Théorie et Pratique de l'Assurance
vie, 3ème édition Argus, Paris, 2001
5. SIMONET G., Comptabilité des Entreprises
d'Assurances, 3ème édition Argus, Paris, 1990
6. UZAN S., Pour Comprendre les Comptes des Entreprises
d'Assurances, édition Argus, Paris, 1980
7. YEATMAN J., Manuel International de l'Assurance,
édition Economica, Paris, 1998
II. Notes de Cours et Autres
1. KIBOTI Y., Problématique de gestion des primes au
sein d'une Entreprise d'Assurances, TFC, ULK, FASEG, 2008-2009
2. KISHALA M., Cours de Gestion Financière des
Entreprises d'Assurances, ULK, FASEG, L1 GTA, 2009-2010
3. KISHALA M., Cours de Comptabilité des Entreprises
d'Assurances, ULK, FASEG, L1 GTA, 2009-2010
4. KISHALA M., Cours de Contrôle de Gestion des
Entreprises d'Assurances, ULK, FASEG, L2 GTA, 2010-2011
5. LOKOLE K., Cours de Politique d'Entreprise, ULK, FASEG, L2
GTA, 2010-2011
6. LUKAU NK., Cours de Gestion des Assurances, ULK, FASEG, G1
GTA, 2006-2007
7. WINGENGA J., Cours des Méthodes de Recherche
Scientifique, ULK, FASEG, G2 GTA, 2007-2008
III. Webographie
1. www.cades.com
2. www.procomptable.com
3. www.wikipedia.com
Table Des
Matières
Epigraphe...............................................................................................................................................i
Dédicace.................................................................................................................................................ii
Remerciements....................................................................................................................................iii
Liste des
Abréviations..........................................................................................................................iv
Liste des
Tableaux.................................................................................................................................v
Liste des
Figures....................................................................................................................................vi
INTRODUCTION GENERALE
1
1. Problématique et
Hypothèses
1
2. Choix et Intérêt du
sujet
3
3. Délimitation du sujet
4
4. Choix et techniques du travail
4
5. Difficultés rencontrées
5
6. Subdivision du travail
5
CHAPITRE I : CONSIDERATIONS THEORIQUES
5
Section 1 : Définition des principaux
concepts du sujet
6
1.1. Assurance :
6
1.2. Evaluation :
6
1.3. Provisions :
7
1.4. Provisions Techniques :
7
1.5. Entreprise :
7
1.6. Entreprise d'Assurance :
8
Section 2 : Les Provisions Techniques
8
2.1. PROVISIONS TECHNIQUES DES SOCIETES
D'ASSURANCES
11
ACCIDENTS ET DOMMAGES
11
2.1.1 Provision mathématique des rentes
11
2.1.2 Provision pour risques en cours, REC en
sigle
12
2.1.3 Provision pour sinistres à payer
12
2.1.4 Provision pour risques croissants
12
2.1.5 Provision pour égalisation
12
2.1.6 Provision mathématiques des
réassurances vie
13
2.2 PROVISIONS TECHNIQUES DES SOCIETES
D'ASSURANCE VIE
13
2.2.1 Provision mathématique, PM en
sigle
13
2.2.2 Provision pour participation aux
excédents
14
2.2.3. Provision pour égalisation
14
2.2.4. Les Autres Provisions
14
CHAPITRE II : PRESENTATION DE LA SONAS
15
Section 1 : ORGANES DE LA SOCIETE
15
1. Le Conseil d'Administration
15
2. Direction Générale
16
3. Collège des Commissaires en
Comptes
16
4. Comité de Gestion
16
5. Directions du Siège
16
6. Agences Provinciales (à Kinshasa
et en Provinces)
16
Section 2 : PREAMBULE
16
1. Présentation de la Sonas
16
2. Dispersion Géographique
19
3. Partenariat
22
CHAPITRE III: EVALUATION DES PROVISIONS
TECHNIQUES
23
AU SEIN DE LA SONAS
23
Section 1: La constitution des provisions
techniques
23
1.1. Méthodes de calcul des
provisions pour Risque en Cours(R.E.C)
26
1.2. Méthodes de calcul des provisions pour
Sinistre à Payer (S.A.P.)
29
1.3. Les Provisions Mathématiques
33
1.3.1. Définition
33
1.3.2. La conception prospective des provisions
33
1.3.3. La conception rétrospective
34
1.3.4. La conception comptable
34
Section 2 : Présentation des
Matériels d'analyse
35
2.1. Bilan Condensé de la Sonas
35
2.2. Bilan Condensé Cristallisé de la
Sonas
36
2.3. Bilan Synthétique de la Sonas
36
2.4. Tableau du Formation des Résultats
37
Section 3 : Evaluation des Provisions
Techniques
38
3.1. Analyse du comportement des Provisions
Techniques
38
et ses représentations en actif
38
3.1.1. Provisions pour Sinistres à
Payer
38
3.1.2. Provisions pour Risques en Cours
41
3.1.3. Provisions Mathématiques
43
3.1.4. Provisions Techniques
45
3.1.5. Titres et Valeurs engagés
47
3.1.6. Banques et Institutions
Financières
49
3.1.7. Poids des Provisions
Mathématiques dans le Chiffre d'Affaires
51
3.1.8. Ratio Provisions SAP/REC
53
3.1.9. Poids des Provisions Techniques dans
le Chiffre d'Affaires
55
3.2. Calculs des Différents Ratios en
rapport avec les Provisions
57
Techniques
57
3.2.1. Ratio de la Solvabilité
57
1. Ratio de l'autonomie
financière
57
Ratio de la Protection des assurés
57
3.2.2. Le Ratio de la Structure
Financière
58
1. Le Ratio de Placement
58
2. Le Ratio des Provisions techniques
à charges des Réassureurs
59
3.2.3. Le Ratio de Gestion
59
Section 4 : Problèmes posés et
Pistes de solutions
60
4.1. Problèmes posés
60
4.1.1. Problèmes liés à la
créance
60
4.1.2. Problèmes liés au non respect
du principe de l'intangibilité
60
de la prime pure
60
4.1.3. Problèmes liés au non respect
du principe des couvertures
60
des engagements réglementés
60
4.1.4. Problèmes liés à la
politique financière
61
4.2. Pistes de Solutions
61
4.2.1. Concernant les créances
61
4.2.2. Concernant le principe de
l'intangibilité de la prime pure
61
4.2.4. Concernant la politique
financière
61
CONCLUSION GENERALE
62
1. Synthèse de l'étude
62
2. Principaux résultats
62
3. Perspectives d'avenir et suggestions
63
4. Axes de Recherche
64
5. Epilogue
64
BIBLIOGRAPHIE
65
Table Des Matières
67
* 1
www.wikipedia.com
* 2 KISHALA M. Cours de Gestion
Financière des Entreprises d'Assurances, L2 GTA ULK, inédit
* 3
www.procomptable.com
* 4 J. WINGENGA, Méthodes
de Recherche Scientifique, notes de cours, G2, ULK, 2007-2008, inédit
* 5 COUILBAUT F. et ELIASHBERG
C., Les Grands Principes de l'Assurance, 9ème
édition l'Argus, p. 53
* 6 J. LANDEL, Lexique de
termes d'Assurance, 6ème édition l'Argus, p.214
* 7 KISHALA M. Cours de Gestion
Financière des Entreprises d'Assurances, L1 Gestion des Assurances, ULK
10-11
* 8 J. LANDEL, Op. Cit. p.
428
* 9 KISHALA M. Cours de
Contrôle de Gestion des entreprises d'Assurances, L2 Gestion des
Assurances, ULK 10-11 inédit
* 10 KIBOTI Y.,
Problématique de gestion des primes au sein d'une entreprise
d'assurances, cas de l'Assurance IARD au sein de la Sonas, ULK, FASEG,
2008-2009
* 11 YEATMAN J. Manuel
International de l'Assurance, éd. Economica, Paris, P.227
* 12 PETAUTON P.,
Théorie et Pratique de l'assurance vie, 3° édition, p
25
* 13 LUKAU NK. Cours de Gestion
des Assurances, G1 GTA ULK,06-07, inédit
* 14 S. UZAN, Pour
Comprendre les comptes des entreprises d'assurances, 3ème
édition l'Argus, Paris 1980, p11
* 15 GUY Simonet,
Comptabilité des Entreprises d'Assurances, 3éme éd
l'Argus, Paris 1990, p 129
* 16 S. UZAN, Op. Cit. p.27
* 17 KISHALA M. Op.cit.
* 18 S. UZAN, Op. Cit. p.29
* 19 LEDUIT J. ; EWALD
F. ; et LORENZI J.H., Encyclopédie de l'Assurance,
éd. Economica, Paris, p. 379
* 20 KISHALA M. Cours de
comptabilité des entreprises d'assurances, L1 GTA, ULK, 2009-2010,
inédit
* 21 www.wikipédia.com
* 22 Idem
* 23 P. PETAUTON,
Théorie et Pratique de l'assurance vie, 3° édition,
p.p 137-146
* 24 LOKOLE K. Cours de
Politique d'Entreprise, ULK, FASEG, L2 GTA, 2010-2011
|