Résumé étendu
Pour une utilisation optimale, le bois doit être
séché en suivant des conditions bien définies afin de lui
conférer des propriétés mécaniques stables.
L'objectif de ce travail est de caractériser expérimentalement
les bois camerounais afin de ressortir leur spécificité. Quatre
essences venues du Cameroun et ayant des couleurs et des densités
différentes ont été utilisées (ayous, fraké,
lotofa et sapelli).
Un séchoir semi industriel avec des conditions d'air
légèrement fluctuantes et une étuve permettant d'avoir des
conditions aérodynamiques et thermophysiques de l'air très
stables ont été utilisés pour déterminer les
cinétiques de séchage de nos bois.
Les vaporimètres sont utilisés pour
déterminer les coefficients de diffusion de la vapeur d'eau en
régime permanent de nos bois (en absorption et en désorption)
portés à des teneurs en eau moyennes de 10% et des
températures sèches de 33°C. Les mêmes
échantillons sont utilisés pour estimer les
perméabilités gazeuses de nos bois.
Nous avons estimé les différents retraits de
nos bois en utilisant en moyenne 20 échantillons par essence. Les fibres
de bois sont utilisées pour estimer les isothermes de sorption
(adsorption et désorption) de nos bois à 20°C et à
40°C.
Enfin, la méthode `'Flying Wood'' a été
testée sur le bois de fraké seulement (à cause de la non
disponibilité du matériel végétal) afin de
maîtriser la manipulation qui peut être utilisée pour
établir les tables de séchage des essences camerounaises qui
n'ont pas encore fait l'objet d'une étude sérieuse.
Il ressort de cette étude que :
*L'origine des bois doit forcement influencer les
propriétés de ceux-ci, ces bois étant de la même
espèce ou non ;
*Plus le bois est dense, plus son coefficient de diffusion est
faible. Le coefficient de diffusion décroit exponentiellement en
fonction de la masse volumique basale du bois. Les bois très denses ont
des coefficients de diffusion en désorption très proches de ceux
en absorption ;
*L'utilisation des fibres de bois semblent n'être pas
appropriées pour estimer les isothermes de sorption du bois car, en plus
d'avoir obtenu une légère différence entre les isothermes
de nos bois, nous avons constaté que la température n'influence
pas ces isothermes ;
*Les perméabilités gazeuses des bois obtenues
sont plus faibles que celles des bois résineux. Une corrélation
n'a pas pu être dégagée entre cette grandeur, le
coefficient de diffusion et la densité de nos bois car, la
perméabilité gazeuse peut fortement varier entre deux
échantillons issus d'une même planche, surtout si cette
dernière est un débit qui n'appartient pas à une
même direction anatomique du bois (cas des directions mixtes sur un
même débit).
Ce stage m'a permis d'assister à plusieurs
activités pédagogiques intéressantes.
Bien que les résultats obtenus soient
intéressants pour simuler numériquement le séchage des
bois d'étude ou pour simuler les transferts à travers les parois
de maisons à ossature bois, ces résultats doivent être
confirmés en utilisant des échantillons issus de plusieurs arbres
de la même espèce. Il est également souhaitable que les
échantillons aient des teneurs en eau importantes au début de
l'étude afin d'avoir toutes les phases de séchage sur les
cinétiques.
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