Mémoire de fin de formation en Analyse et Evaluation de
Projets / IVème Promotion Master II Page i
Evaluation d'impacts socioéconomiques de l'interdiction
de l'utilisation des sachets plastiques « Leyda » dans la ville de
N'Djaména-Par SELSOUBE SOUABE
Sommaire
Sommaire i
DEDICACE iii
REMERCIEMENTS iv
LISTE DES TABLEAUX v
LISTE DES GRAPHIQUES ET PHOTOS vi
ABREVIATIONS ET SIGLES vii
INTRODUCTION GENERALE 1
Ière Partie: 10
LA DESCRIPTION DE L'ENVIRONNEMENT SOCIOECONOMIQUE DU CHAMP DE
L'ETUDE 10
Chapitre I : L'ETAT DES LIEUX 12
Section 1: La présentation de la ville de N'Djamena 12
1.1. La situation géographique et administrative. 12
1.2.La situation socioéconomique 16
Section2 : La présentation du visage de la ville de
N'Djaména et description des comportements des
habitants avant l'action de la municipalité. 18
2.1. L'image des quartiers et des voies publiques 19
2.2. La description de comportements des ménages et les
habitudes dans les marchés 21
2.3. La gestion des déchets urbains par les producteurs de
déchets 22
Chapitre II :LES FONDEMENTS DE L'INTERDICTION DE L'UTILISATION
DES 27
SACHETS PLASTIQUES DANS LA VILLE DE N'DJAMENA
Section1 :La place de l'assainissement et de l'hygiène
dans la politique du gouvernement 28
tchadien 28
1.1. La propreté, l'hygiène et santé
à travers les actions gouvernementales 28
1.2.La politique spécifique de la mairie de N'Djamena
relative au secteur d'hygiène et
d'assainissement 32
Section2 : La description de l'action et stratégie
adoptées par l'autorité publique 39
en matière de l'assainissement et de l'hygiène
39
2.1. Les actions menées 39
2.2. Les stratégies et moyens utilisée 41
IIème Partie : 46
L'EVALUATION D'IMPACTS SOCIOECONOMIQUES 46
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Evaluation d'impacts socioéconomiques de l'interdiction
de l'utilisation des sachets plastiques « Leyda » dans la ville de
N'Djaména-Par SELSOUBE SOUABE
Chapitre I : LA METHODOLOGIE MISE EN OEUVRE 48
Section 1 : La démarche méthodologique et
description de l'évaluation 48
1.1. La démarche méthodologique
48
1.2. La description de l'évaluation 52
Section 2 : Les résultats des enquêtes 55
2.1. L'enquête auprès des ménages 55
2.2. L'enquête auprès de commerçants 62
Chapitre II :L' EVALUATION D'IMPACTS SOCIOECONOMIQUES 68
Section 1 : L'analyse et interprétation des
résultats obtenus 68
1.1. Le bilan global de l'action 68
1.2. L'analyse conceptuelle et évaluative de
l'action municipale 69
Section 2 : Les impacts socioéconomiques, la
durabilité de l'action et proposition des
recommandations 73
1.2. Les impacts socioéconomiques 73
2.2. La durabilité de l'action 80
CONCLUSION GENERALE 83
BIBLIOGRA PHIE 88
Annexes 90
TABLES DES MATIERES 100
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DEDICACE
Je dédie ce mémoire
À mon père et à tous les membres de ma
famille.
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de l'utilisation des sachets plastiques « Leyda » dans la ville de
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REMERCIEMENTS
Ce mémoire est le fruit de la contribution de plusieurs
personnes. Je voudrais par la présente opportunité exprimer ma
gratitude à tous ceux qui ont participé à la
réalisation de ce travail.
Tout particulièrement, je dis merci à mon
Directeur de mémoire, Dr YEMADJI NDIEKOR, qui m'a guidé tout au
long de ce travail. Je remercie mon encadreur technique, M. LAOUKOUNDA ALLAOU
pour son bon encadrement qui m'a permis de compléter mes acquis
théoriques et de finaliser ce travail.
J'adresse mes remerciements à tout le staff
administratif de l'ISTA pour leur effort consenti au profit de notre
formation.
Je remercie tous les enseignants qui ont intervenus pour
assurer notre formation notamment :
CLAUDIO ARAUJO, Maître de Conférences,
chargé du cours d'évaluation de risque de projet
Dr Ange NAMBILA, chargé du cours d'informatique
Dr MOWANGUE Placide, chargé du cours de techniques
quantitatives
Dr AYINDA Jean Marie, chargé du cours d'analyse technique
de projet
Dr BOTATA Guy Jean Bruno, chargé du cours d'analyse
avantages-coûts
Dr ETOUNDI Gilles, chargé du cours d'étude de
marché des projets d'investissement
Dr Hervé Pascal NDONGO, chargé du cours de
financement international de projets
Dr NEMB Pierre Samuel, chargé du cours d'étude
d'impact environnemental de projet
Dr NTOUTOUME Jean Marie, chargé du cours de droit
communautaire
KOMLAN SEDZRO Ph. D, chargé du cours d'évaluation
financière et choix d'investissement
Nathalie DROUIN Ph. D, chargée du cours de gestion de
projets
Pr FOUZI MOURJI, chargé du cours d'évaluation
d'impacts de projets
Pr Georges KOBOU, chargé du cours de méthodologie
de recherche
Pr ONDO Magloire, chargé du cours de négociation et
passation des marchés publics
Pr Symphorien ENGONE MVE, chargé du cours
d'économie publique
Mes remerciements vont également à l'endroit des
agents et autorités de la mairie de N'Djaména pour leur franche
collaboration avec moi durant mon stage chez eux.
A toute ma famille, mes parents et amis je dis merci pour leur
soutien.
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Evaluation d'impacts socioéconomiques de l'interdiction
de l'utilisation des sachets plastiques « Leyda » dans la ville de
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LISTE DES TABLEAUX
Tableau
|
Titre
|
Page
|
Tableau N°1
|
Le tableau du climat
|
13
|
Tableau N°2
|
Le nombre de comités d'assainissement
|
23
|
Tableau N°3
|
La composition pondérale actualisée des
déchets produits dans la ville
|
33
|
Tableau N°4
|
les dépenses pour obtenir une unité de
pavé de sol
|
36
|
Tableau N°5
|
Les types de sacs vendus et leurs
caractéristiques
|
41
|
Tableau N°6
|
La répartition des arrondissements de la commune de
N'Djaména
|
48
|
Tableau N°7
|
La population enquêtée
|
49
|
Tableau N°8
|
Le nombre de fiches d'enquête
|
55
|
Tableau N°9
|
La proportion des ménages utilisant les sachets
plastiques « Leyda »
|
56
|
Tableau N°10
|
Le danger des déchets plastiques pour la
nature
|
57
|
Tableau N°11
|
L'implication des populations dans la gestion des
déchets de la ville
|
58
|
Tableau N°12
|
La proportion des ménages utilisant des sachets
plastiques « Leyda »
|
58
|
Tableau N°13
|
Les types d'emballages utilisés actuellement à
N'Djaména
|
60
|
Tableau N°14
|
L'impact de cette action sur certaines habitudes d'achat
des parents pour leurs enfants
|
61
|
Tableau N°15
|
Les nombres de fiches récupérées
|
62
|
Tableau N°16
|
La proportion des vendeurs des sachets plastiques «
Leyda »
|
63
|
Tableau N°17
|
La proportion des commerçants utilisant des sachets
plastiques « Leyda
|
63
|
Tableau N°18
|
Les opinions des commerçants sur la dangerosité
des déchets plastique
|
63
|
Tableau N°19
|
Le nombre de commerçants qui continuent à
vendre les sachets plastiques « Leyda »
|
65
|
Tableau N°20
|
Les types d'emballages commercialisés
actuellement
|
65
|
Tableau N°21
|
La gratuité des emballages après
l'action
|
65
|
Tableau N°22
|
Les moyens de communication utilisés à
l'égard des commerçants
|
66
|
Tableau N°23
|
Les appréciations du paysage de la ville par les
commerçants
|
67
|
Tableau N°24
|
Le cadre logique de l'action
|
68
|
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LISTE DES GRAPHIQUES ET PHOTOS GRAPHIQUE
Graphique
|
Titre
|
Page
|
Graphique N°1
|
L'opinion des ménages sur le danger des déchets
plastiques
|
56
|
Graphique N°2
|
les perceptions des déchets plastiques par les
ménages
|
57
|
Graphique N°3
|
Les moyens de communication qui ont permis d'informer les
ménages
|
58
|
Graphique N°4
|
L'opinion des ménages sur la décision
|
59
|
Graphique N°5
|
L'appréciation des nouveaux emballages par les
ménages
|
60
|
Graphique N°6
|
L'appréciation du paysage de la ville par les
ménages
|
60
|
Graphique N°7
|
Comparaison des dépenses hebdomadaires par
ménage avant et après l'action
|
61
|
Graphique N°8
|
L'opinion des commerçants sur le danger des
déchets plastiques pour la nature
|
64
|
Graphique N°9
|
L'appréciation de la décision par les
commerçants
|
66
|
Graphique N°10
|
Impact de la mesure sur le chiffre d'affaire des
commerçants
|
67
|
PHOTOS
Photo
|
Titre
|
Page
|
Photo N°1
|
les déchets plastiques jonchant un caniveau de la
ville de N'Djaména
|
19
|
Photo N°2
|
les déchets plastiques flottant sur les branches
d'arbre au bord d'une voie publique
|
20
|
Photo N°3
|
le parc automobile du service de la propreté
|
31
|
Photo N°4
|
Les divers moules utilisés
|
35
|
Photo N°5
|
les pavés de sol
|
35
|
Photo N°6
|
Stock de pavés terminés
|
36
|
Photo N°7
|
Vue d'une allée pavée
|
36
|
Photo N°8
|
Une équipe de nettoyage des rues, constat aucun
déchet plastique n'est présent parmi les déchets qu'elle
enlève
|
71
|
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ABREVIATIONS ET SIGLES
ABN : Autorité du Bassin du Niger
AFD : Agence Française de Développement
AGRITCHAD : Agence Générale de Réalisation
et d'Ingénierie du Tchad
APLFT : Association pour les Libertés Fondamentales au
Tchad
ASTBF : Association Tchadienne pour le Bien Etre Familial
ATP : Agence Tchadienne de Presse
BAC : Banque Agricole et Commerciale
BCC : Banque Commerciale du Chari
BCCA : Bureau de Coordination des Comités
d'Assainissement
BCEOM : Bureau de Conseil et d'Etude d'Outre Mer
BDT : Brasseries du Tchad
BEAC: Banque des Etats de l'Afrique Centrale
CA: Comité d'Assainissement
CAD : Comité d'Aide au Développement
CAPAQ : Cellule d'Appui aux Projets d'Aménagement des
Quartiers
CBLT: Commission du Bassin du Lac Tchad
CBT: Commercial Bank Tchad
CEBEVIRHA : Commission Economique du Bétail, de la Viande
et
des Ressources Halieutiques
CELIAF : Cellule de Liaison et d'Information des Associations
Féminines
CEMAC : Communauté Economique et Monétaire de
l'Afrique Centrale
CERVALD : Centre d'Etude et de Recherche pour la Valorisation des
Déchets
CILSS : Comité Inter Etat pour la Lutte contre la
Sécheresse au Sahel
CNS : Conférence Nationale Souveraine
COOPEC : Coopération d'Epargne et de Crédit
CST: Compagnie Sucrière du Tchad
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DSTM: Direction des Services Techniques Municipaux
HYSACAM: Hygiène et Salubrité du Cameroun
INADES-Formation : Institut Africain pour le
Développement Economique et Social
ISTA : Institut Sous Régional Multisectoriel de
Technologie Appliquée de Planification
et d'Evaluation de Projets
OANET : Organisation des Acteurs Non Etatiques du Tchad
OCDE: Organisation de Coopération et de
Développement Economique
OIM: Organisation Internationale pour les Migrations
OMD: Objectif du Millénaire pour le
Développement
OMS: Organisation Mondiale pour la Santé
ONG: Organisation Non Gouvernementale
PAM : Programme Alimentaire Mondiale
PDM: Partenariat pour le Développement Municipal
PNUD: Programme des Nations Unies pour le
Développement
QRAC: Quartier Résidentiel, Administratif et
Commercial
SATOM: Société Anonyme des Travaux d'Outre
Mer
SDEA : Schéma Directeur de l'Eau et de
l'Assainissement
SMIR : Section Mobile d'Intervention Rapide
SNE: Société Nationale des Eaux
SNER : Société Nouvelle d'Etude et de
Réalisation
SNRP : Stratégie Nationale pour la Réduction de
la Pauvreté
STE: Société Tchadienne d'Electricité
UNESCO: Organisation des Nations Unies pour la Science,
l'Education et la Culture
UNFPA: Fonds des Nations Unies pour l'Appui à la
Population
UNICEF: Fonds des Nations Unies pour l'Enfance
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de l'utilisation des sachets plastiques « Leyda » dans la ville de
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INTRODUCTION GENERALE
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Evaluation d'impacts socioéconomiques de l'interdiction
de l'utilisation des sachets plastiques « Leyda » dans la ville de
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La pollution est devenue, de nos jours, un problème
très délicat pour les villes. Ses causes sont très
variées. Elles sont fonctions du statut de l'agglomération. Pour
les villes industrielles, la pollution est le plus souvent causée par
les machines qui dégagent d'importante quantité de gaz ou des
déchets toxiques. Pour les villes administratives qui, ne disposant pas
d'industrie ou pas assez de machines, leur source provient des déchets
urbains notamment les déchets plastiques. Avec l'explosion
démographique et l'évolution du mode de vie de la population, la
gestion de ces déchets devient un grand problème pour le
développement et plus précisément pour les responsables
communaux dans les milieux urbains.
Les déchets plastiques proviennent de la mauvaise
utilisation que fait la population des sachets plastiques appelés
communément « Leyda » par les tchadiens. Leur appellation
varie d'un milieu à un autre milieu. Ainsi ils sont baptisés
ironiquement « le drapeau irlandais » en Irlande, appelés
« les fleurs nationales » en Afrique du sud » car il est
fréquent de les voir flotter sur les arbres, sur les murs. Ces sachets
sont omniprésents dans toute transaction commerciale puisqu'ils sont
jugés très pratiques et accessibles à tout le monde. Les
commerçants les trouvent incontournables pour servir leurs clients qui
les apprécient bien. Leur dispersion excessive entraine une pollution
extrême de la ville.
Avec l'apparition de ces sachets fabriqués en
polyéthylène il y a environ quatre décennies, les villes
sont envahies par ceux-ci. Après leur usage sous forme de paniers, sacs
ou autres, ces sachets se trouvent très visibles partout dans les rues,
les caniveaux, sur les câbles électriques ou
téléphoniques de la ville. Ces sachets sont très
résistants et ne se décomposent pas rapidement. Cela produit une
grande pollution car leur processus de destruction est très lent. Il
faut 100 à 4001 ans pour qu'ils se détruisent. Leur
durée de vie dépasse de très loin la durée de vie
de leurs utilisateurs. Ce phénomène fait augmenter leur volume au
fil du temps de surcroît le nombre des leurs utilisateurs augmente.
Pour faciliter la compréhension du problème
central, certains de ses termes nécessitent de précision.
L'évaluation c'est la production d'un jugement de
valeur concernant une politique publique. Elle vise à produire des
connaissances sur les actions publiques, notamment quant à leurs effets,
dans le double but de permettre aux citoyens d'en apprécier la valeur et
d'aider les décideurs à en améliorer la pertinence,
l'efficacité, l'efficience, la cohérence et les
impacts.2
L'impact est une mesure des effets tangibles et intangibles,
positifs et négatifs qu'un incident, un accident, un changement, un
problème ou un mouvement a, ou pourrait avoir, sur son environnement.
1 A quand la fin des sacs plastiques, le nouvel
observateur, 2050, 19 février 2004
2 Définition tirée du « Rapport
Viveret» au Premier Ministre ; cf Patrick Viveret «
l'évaluation des politiques et des actions publiques »,
Documentation française, Paris 1989.
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Evaluation d'impacts socioéconomiques de l'interdiction
de l'utilisation des sachets plastiques « Leyda » dans la ville de
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Le terme socioéconomique signifie l'aspect social en
rapport avec l'aspect économique de l'objet de l'étude.
Le sachet plastique communément appelé «
leyda » est un petit sac en polyéthylène, matière
produit à partir du pétrole. Il se ramollit à la chaleur,
ce qui lui permet de prendre de formes variées. Il est léger,
imperméable, résistant, réutilisable, esthétique,
sans nocivité pour l'homme. Il y avait sept formes différentes de
ces sachets qu'utilisait la population de la capitale.
Ces sachets ne sont pas toxiques pour l'homme s'ils sont bien
utilisés. Mais leurs mauvaises utilisations créent des situations
désastreuses pour la santé des habitants et la qualité de
leur environnement. De ce fait, ses conséquences sont nombreuses et
diffèrent d'une localité à une autre : le blocage du
ruissellement des eaux, l'obstruction des caniveaux et conduits
d'évacuation des eaux usées qui dégagent des odeurs
fétides, polluent l'air et favorisant la prolifération des
moustiques et des microbes, vecteurs des maladies telles que le paludisme, le
choléra et la diarrhée. L'utilisation des sachets plastiques
« Leyda » comme combustibles, par la plupart des ménages pour
la cuisine, se révèle très néfaste pour la
santé. En effet, les fumées dégagées sont toxiques
et elles provoquent des cancers, des bronchites et d'autres maladies
respiratoires et de la peau. Une telle situation, contribue à des pertes
de vies humaines. Il existe tant d'autres conséquences sur divers
plans.
Sur le plan écologique, les sacs en plastique
représente un danger pour les grands organismes marins (tortues,
cétacés, thons...) en provoquant leur étouffement ou leur
étranglement lorsqu'ils les absorbent en les confondant avec des proies.
Ils modifient aussi l'écosystème marin
Selon une étude d'Ifremer de 19953, qui fait
le bilan des macro-déchets gisant sur les fonds marins au large de
certaines zones côtières françaises, les déchets
solides sont de plus en plus nombreux dans la mer et 95 %4 d'entre
eux seraient des sacs plastiques. Même les animaux domestiques sont
touchés par ce danger. Certains pays d'élevage comme le Tchad
perdent une partie de leur cheptel car les déchets plastiques sont
très dangereux pour les ruminants. Leur ingestion provoque chez ces
derniers une altération progressive et rapide de leur santé,
suivie d'une mort violente. Les animaux périssent en consommant ces
sachets abandonnés et se trouvant dans les pâturages.
Du point de vue économique, la fabrication des sacs en
plastiques contribue à l'épuisement des réserves
naturelles du pétrole, source d'énergie fossile donc non
renouvelable, que la nature a mis des millions d'années à
fabriquer. Ce gaspillage de ressources naturelles va à l'encontre de
l'idée du développement durable tant débattu par de
nombreux pays du monde. Les partisans de ce courant de pensée, ont
défendu que pour une bonne gestion des ressources naturelles, les
consommateurs présents doivent utiliser rationnellement les ressources
naturelles disponibles de manière à ce que les
générations futures n'en souffrent pas de sa rareté.
3 Les déchets nous envahissent, Paris Normandie, 3 mars
2004 4Les déchets nous envahissent, Paris Normandie, 3 mars
2004
Mémoire de fin de formation en Analyse et Evaluation de
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Evaluation d'impacts socioéconomiques de l'interdiction
de l'utilisation des sachets plastiques « Leyda » dans la ville de
N'Djaména-Par SELSOUBE SOUABE
Les déchets plastiques font perdre les beaux paysages
de la ville, les rendant vilaines. C'est ainsi que se réduit le taux de
fréquentation des touristes pour les villes touristiques ; entrainant
une diminution de revenu national des pays qui dépendent beaucoup plus
des recettes du tourisme tel que l'Irlande.
Conscients de ce problème majeur de pollution et de
dégradation de l'environnement, plusieurs gouvernements à travers
le monde ont établi des lois pour réduire ou interdire la
consommation des sacs en polyéthylène.
La question centrale est de savoir si l'interdiction de
l'utilisation des sachets plastiques « Leyda » concourt à la
réduction de la pollution de la ville et au bien être de sa
population.
En d'autres termes, si l'interdiction de l'utilisation des
sachets plastiques « Leyda » dans la ville a permis de changer le
visage de la ville.
En termes d'hypothèse, l'application adéquate de
cette mesure aurait pour impact de créer une réputation de ville
propre tout en améliorant le beau paysage.
De manière générale, il existe une
tendance mondiale vers l'élimination des sacs en plastique, et le nombre
de pays et villes ayant adopté des mesures visant à accomplir ce
but s'accroit rapidement. Parmi les pays interdisant l'utilisation des sachets
plastiques « Leyda », il y a des pays occidentaux (France en 2010,
Belgique en juillet 2007), asiatiques (Irlande en mars 2002, Chine le
1er juin 2008 Inde (ville de Bombay en 2005), (Canada (ville de Leaf
Rapids en avril 2007, Huntingdon le 1er janvier 2008, Toronto le 02
décembre 2008)), américains (ville de San Francisco en mars 2007)
et africains (Ouganda en juillet 2007)5 .
Les mesures ont été prises de façon
différente car il ya plusieurs options pour éliminer les sachets
plastiques « Leyda ». Certains trouvent qu'il faut interdire
strictement la production ou la commercialisation et l'utilisation. D'autres
pensent qu'il suffira d'imposer de taxe sur la commercialisation de ces
sachets. Une troisième catégorie émet l'idée de
recyclage des sacs en plastiques. Mais l'objectif est unique c'est faire
disparaitre les sachets plastiques.
C'est ainsi que certains pays comme la Chine et l'Inde ont
banni l'utilisation des sachets plastiques tandis que d'autres tels que
l'Irlande et la Belgique appliquent des taxes sur leurs distributions. Et
d'autres encore comme les Etats- Unis d'Amériques et le Québec
optent pour le recyclage.
La ville de N'Djaména, à l'instar des autres
grandes villes du monde, est aussi touchée par ce fléau. Une
mesure d'interdiction de l'importation des sachets plastiques « Leyda
» a été prise par les autorités municipales de la
ville pour résoudre ce problème de pollution. Après
analyse de cette action, nous montrons par la présente étude que
« l'interdiction de l'utilisation des sachets plastiques «
Leyda » contribue significativement à la réduction de la
pollution de la ville et au bien être de la population.
»
5 Projet d'interdiction des sacs plastiques à
Sainte-Anne-de-Bellevue
Mémoire de fin de formation en Analyse et Evaluation de
Projets / IVème Promotion Master II Page 5
Evaluation d'impacts socioéconomiques de l'interdiction
de l'utilisation des sachets plastiques « Leyda » dans la ville de
N'Djaména-Par SELSOUBE SOUABE
Faire de N'Djamena la vitrine de l'Afrique centrale est le
souhait du gouvernement tchadien et c'est sans nul doute source de
fierté de tous les tchadiens. C'est pour cela que beaucoup de chantiers
sont lancés dans la capitale. Il est inadmissible de vivre dans des
édifices de luxe en étant dans la l'insalubrité car la
population est désireuse de vivre dans un environnement sain et
agréable.
Or les quartiers de N'Djamena se trouvent envahis par les
sachets plastiques abandonnés après usage par la population, on
les rencontre partout sur les rues, les arbres et dans les caniveaux. Ils
rendent alors la ville très sale malgré le travail des services
techniques municipaux car ces déchets sont très difficiles
à traiter. Or la mauvaise gestion des ordures et déchets augmente
les risques graves comme la pollution de l'eau de surface, de l'eau souterraine
et de l'environnement en générale.
La ville produit en moyenne 8006 tonnes de
déchets par jour. Le volume de déchets croit avec
l'évolution de la population. Les sachets plastiques représentent
3 à 7% de cette masse journalière7. Cette situation a
poussé le gouvernement du Tchad à faire du secteur assainissement
et la promotion d'hygiène l'une de ses priorités pour la
réduction de la pauvreté. Ces deux éléments sont
considérés comme des facteurs importants dans la
prévention des maladies et des épidémies. Aussi les
nuisances des déchets plastiques comptent désormais au nombre des
majeurs de la pollution de l'espace n'djamenois, surtout là où se
trouvent les plus fortes concentrations des populations et des
déchets.
Mais avant d'arriver à cette situation, l'Etat avait
engagé des actions à l'encontre de l'utilisation des sachets
plastiques « Leyda » il y a 17 ans. C'est dans ce cadre que beaucoup
d'actions ont été menées par le gouvernement pour lutter
contre la pollution des sachets et emballages plastiques. Il s'agit tout
d'abord de l'action du ministère du commerce et de la promotion de
l'industrie à travers l'arrêté N°007/MPCI/SE/DG/TC/DES
du 22 mai 1993 signé par le Ministre du Commerce et de la Promotion de
l'Industrie qui a demeuré sans conséquence. Et ensuite celle du
Ministère de Développement Touristique par la note circulaire
N°08/MDT/SG/DEP du 07 septembre 2004 portant interdiction de l'importation
et de l'utilisation de sachets plastiques « leyda » toujours en
vigueur mais aussi sans effet.
Au niveau de la municipalité, il existe une bonne
volonté de réduire l'état d'insalubrité de la
ville. Elle a en premier lieu, réalisé une étude afin de
chercher des moyens pour réduire le volume des déchets plastiques
par le recyclage. Ensuite elle a amélioré sa stratégie
pour débarrasser régulièrement toute la ville des
déchets. Mais toutes ses actions se sont avérées
inefficaces face à l'état d'insalubrité de la capitale.
Eu égard de tout ce qui précède, les
autorités municipales ont décidé de déclarer la
guerre à la commercialisation et à l'utilisation des sachets en
plastique dans la capitale.
6 Mairie de N'Djaména, 2011
7 Programme « gestion durable des
déchets et de l'assainissement urbain », Projet de recherche :
« Tri sélectif et valorisation des déchets urbains de la
ville de N'Djaména », février 2003
Mémoire de fin de formation en Analyse et Evaluation de
Projets / IVème Promotion Master II Page 6
Evaluation d'impacts socioéconomiques de l'interdiction
de l'utilisation des sachets plastiques « Leyda » dans la ville de
N'Djaména-Par SELSOUBE SOUABE
Pourquoi ont-elles fait cette option alors qu'il y en a
d'autres ? Compte tenu du contexte socioéconomique et politique
particulier du pays, la mairie n'a pas opté pour la taxation car
l'incivisme est remarquable ici, ni pour le recyclage car d'une part le Centre
d'Etude et de Recherche pour la Valorisation des Déchets (CERVALD) n'a
pas été à mesure de réduire le volume de
déchets plastiques. Elle ne peut continuer avec cette option car la
situation de pollution s'empire. D'autre part, elle a adhéré
à l'idée de la plupart des industriels qui s'accordent à
penser que cette opération n'est rentable ni économiquement, ni
écologiquement. Selon Eco-emballage, les sacs plastiques sont trop
légers pour être recyclé. De plus ce procédé
consommerait plus de ressources qu'il n'en restituerait.
N'Djaména a le statut de capitale administrative et
politique. Son contexte socioéconomique est différent des autres
villes où cette mesure a été appliquée. C'est
pourquoi les termes de sa mesure d'éliminer ces sachets en plastique
sont différents. Si les pays producteurs de sachets plastiques ont
décidé d'interdire la production, la ville de N'Djaména ne
peut qu'interdire son importation et sa commercialisation car elle n'en
fabrique pas. L'échec des premières actions des différents
ministères illustre une faiblesse d'incivisme des citoyens et un manque
de vigilance de la part des autorités publiques. Pour rendre une
décision efficace au pays, il faudrait beaucoup de stratégies
pour son application car sans stratégies adéquates, celle-ci sera
sans effet et les résultats seront nuls.
La mise en oeuvre de cette décision nécessite
tout d'abord à faire comprendre à la population les dangers
qu'entraine la mauvaise utilisation des sachets plastiques. Car certains sont
réticents à cette décision par ignorance. Les
autorités municipales ont donc la charge d'amener toute la population
à comprendre qu'elle est responsable de sa propreté et de la
propreté de son environnement. L'application de cette action
nécessite également la volonté et le bon sens de la
municipalité puisque les premières actions entreprises par les
différents ministères n'ont pas réussi non pas seulement
parce que la population a refusé de se soumettre mais aussi parce que
les autorités gouvernementales n'ont pas été
elles-mêmes sincères dans leur comportement lors de l'application
de la décision. Ce fait témoigne que le contexte
socioéconomique du pays n'est pas trop propice pour ce genre d'action.
La réussite de pareille mesure demande beaucoup de stratégies, de
volonté et de la fermeté dans l'exécution.
L'application de cette action produira évidemment
d'effets qui peuvent être positifs ou négatifs. C'est ce qui
créera un changement dans la vie de la population. Ce changement sera
apprécié différemment selon la conception de diverses
personnes qui constituent la population de la ville. A l'aide des outils
adéquats, il est possible de regrouper ou de résumer ces effets
ressentis par le grand ensemble constituant le champ de l'application de la
mesure.
Par son intervention dans le renforcement de la promotion
d'hygiène et d'assainissement et la lutte contre les déchets
plastiques, la mairie contribuera à l'amélioration des
indicateurs du secteur de la santé. Cette action peut aussi être
considérée comme une mesure de prévention contre les
maladies.car les agents vecteurs et de transmission des maladies se trouvent
dans les déchets urbains. Rendre la ville propre, c'est aussi la
débarrasser des germes de maladies ou encore c'est mettre la population
à l'abri des risques de maladies. Cette mesure permettra à la
ville de retrouver son beau visage qui attire des touristes. Même le
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Projets / IVème Promotion Master II Page 7
Evaluation d'impacts socioéconomiques de l'interdiction
de l'utilisation des sachets plastiques « Leyda » dans la ville de
N'Djaména-Par SELSOUBE SOUABE
secteur de l'artisanat aura son propre compte. Avec le retour
à la source, les récipients traditionnels seront
revalorisés. Donc cette action contribuera également à
l'amélioration des recettes du ministère de tourisme, à la
réduction du chômage des artisans.
L'atteinte de l'objectif fixé et la réalisation
des résultats escomptés dépendent des stratégies
utilisées vis-à-vis de la population et aussi de la
réaction de celle-ci face au changement créée par
l'action.
Certes, cette action est appréciable par tous les
habitants mais l'accepter n'est pas facile. Abandonner les sachets plastiques
« Leyda » qui servent d'emballage pour tout achat donnait de la peine
aux usagers.
En effet, les résultats de l'action à l'encontre
de l'utilisation des sachets plastiques ont été assez
satisfaisants dans d'autres pays et villes. Ils varient selon les contextes
socioéconomiques et les objectifs visés par les
décideurs de l'action.
En Chine, l'interdiction d'utiliser les sachets plastiques a
permis de réduire la pollution et d'économiser du
pétrole8.Du 1er juin 2008 au 12 juillet 2008, la
consommation
chinoise de sacs plastiques a diminué de 2/39.
La population est ainsi mieux sensibilisée aux
problèmes environnementaux causés par les sacs
plastiques. Cette mesure a donc permis de résoudre le problème de
développement durable. Pour ce pays, l'application de la mesure a
été facile et efficace puisque c'est lui-même qui les
produit. Il n'y a pas lieu d'importer. L'action vise plus directement les
industries de production.
En Belgique, la réduction de la consommation des sacs
en plastiques se traduisit par une baisse des recettes récoltées
par le gouvernement. Celle-ci passa de plus d'un million d'euros en 2008
à moins de deux cents milles euros en 200910. La distribution
fut réduite de 80% par rapport à l'année
200311. Un changement de comportement fut observé chez les
grands distributeurs.
En Irlande, le nombre de sacs distribués a
été réduit de 90 %12, et le gouvernement a
obtenu des revenus de plusieurs millions d'euros par an qui sont
destinés à financer plusieurs projets environnementaux. Les
effets négatifs de l'utilisation des sachets sont également
réduits d'une grande proportion.
En Inde, les sacs en plastique ont disparu du décor. Le
succès du règlement a été immédiat.
Aujourd'hui, pour porter leurs achats, les clients utilisent des sacs
réutilisables faits de jute et de plastique épais. Lorsqu'ils ont
besoin d'emballer, les commerçants utilisent du papier journal. La
règlementation fonctionne bien, la qualité de vie ne cesse de
s'améliorer. Et les touristes apprécient. Fort de cette
première réussite verte, le gouvernement a décidé
de pousser plus loin son expérience : depuis deux ans, dans tout
l'État du Sikkim, il est interdit
8 Paula Quilez, Karim Amatoury, Maximum Chambreuil,
Projet N°17 : Sacs plastiques, 5 avril 2011 9Paula
Quilez, Karim Amatoury, Maximum Chambreuil, Projet N°17 : Sacs
plastiques, 5 avril 2011
10 Paula Quilez, Karim Amatoury, Maximum
Chambreuil, Projet N°17 : Sacs plastiques, 5 avril 2011
11 Paula Quilez, Karim Amatoury, Maximum
Chambreuil, Projet N°17 : Sacs plastiques, 5 avril 2011
12 The Guardian et de Ravi Agarwal de Toxics Link, en
Inde
www.toxicslink.org
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Evaluation d'impacts socioéconomiques de l'interdiction
de l'utilisation des sachets plastiques « Leyda » dans la ville de
N'Djaména-Par SELSOUBE SOUABE
de jeter quoi que ce soit dans la rue, sous peine
d'emprisonnement. Des poubelles ont poussé à tous les coins de
rue.13
En Afrique du sud, suite à l'interdiction d'utiliser
des sacs fins en plastique. Les clients qui achètent dans les magasins
payent pour des sacs en plastique plus robustes qui peuvent être
réutilisés et sont plus faciles à recycler. Les
conséquences qui ont suivi cette décision sont : la
réduction des déchets ; la fermeture de nombreuses usines car
elles ne peuvent pas fabriquer les sacs en plastique épais d'où
une perte d'emplois. Les gens qui réalisent des articles à partir
de sacs en plastique doivent maintenant les acheter et font donc moins de
profit.14
Pour ce travail d'évaluation d'impacts
socioéconomiques, nous avons dans un premier temps collecté des
documents et informations relatifs à l'interdiction de l'utilisation des
sachets plastiques dans la ville de N'Djamena. Cette collecte a
été réalisée dans les services techniques
municipaux.
Ces informations ont été
complétées par les entretiens avec les autorités
municipales, initiatrices de l'action. Un stage pratique nous a
été accordé. Durant cette période, nous avons
découvert l'organisation des services de la Direction des Services
Techniques Municipaux et nous avons réalisé des entretiens avec
le Directeur, les chefs de services et ses agents. Cela nous a permis d'avoir
un aperçu général sur la situation socioéconomique
du champ de l'étude et aussi d'appréhender la manière dont
les déchets urbains sont traités avant cette mesure.
Afin d'avoir des résultats fiables, nous avons ensuite
mené des enquêtes auprès des ménages et des
commerçants de la ville de N'Djaména. Cette enquête
comprend des questionnaires adressés aux ménages et aux
commerçants sur la situation avant la mesure et après la mesure.
Nous avons choisi un échantillon de 142 ménages non
commerçants et 75 commerçants de la ville. Par cette
enquête nous avons pu recueillir des informations sur leur conception de
la mesure et leur réaction.
Nous avons également Visité les décharges
contrôlées de la mairie et quelques quartiers de la ville. Lors du
stage nous avons aussi eu l'occasion de travailler avec les équipes de
nettoyage des boulevards et avenues de la capitale afin de faire des
observations directes.
Puis les résultats de ces enquêtes ont
été traités sur la base des outils statistiques. Ce
traitement a consisté à faire ressortir les variables
qualitatives et quantitatives afin d'appliquer les critères
d'évaluation.
13 The Guardian et de Ravi Agarwal de
Toxics Link, en Inde
www.toxicslink.org
14 The Guardian et de Ravi Agarwal de Toxics Link, en
Inde
www.toxicslink.org
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Evaluation d'impacts socioéconomiques de l'interdiction
de l'utilisation des sachets plastiques « Leyda » dans la ville de
N'Djaména-Par SELSOUBE SOUABE
Enfin, en se servant des critères d'évaluation
de l'action publique, l'analyse a porté sur les différentes
données issues des documentations municipales, des entretiens et des
enquêtes.
Cette évaluation, nous a permis de dire que les
résultats de l'interdiction de l'utilisation des sachets plastiques
« Leyda » dans la ville de N'Djaména sont satisfaisants par
rapport aux objectifs et aux résultats attendus.
L'objectif global visé par la présente
étude est de mettre en évidence les enjeux quantitatifs et
qualitatifs du point de vue socioéconomiques que procure l'interdiction
de l'utilisation des sachets plastiques « Leyda » dans la ville de
N'Djamena.
De manière spécifique, il s'agit de :
- analyser et apprécier les progrès
réalisés de la mise en oeuvre de la décision par rapport
aux résultats attendus au cours des deux premières années
(2010-2011) ;
- identifier les facteurs de succès et les limites des
stratégies de la mise en oeuvre de cette décision ;
- apprécier le niveau de prise de conscience
individuelle et collective sur l'importance de l'assainissement et de
l'hygiène;
- analyser l'impact de l'accroissement des ressources
allouées à la mise en oeuvre de cette mesure sur le bien
être socioéconomique de la population ;
- formuler les recommandations et tirer les leçons de
la mise en oeuvre pour les années à venir et/ou dans le reste du
pays.
Notre travail est reparti en deux grandes parties. La
première partie intitulée description de l'environnement
socioéconomique du champ de l'étude. Cette partie permet de
comprendre le contexte dans lequel la décision a été
prise, les raisons de cette mesure et son application. Il sera
présenté également dans cette partie, la situation de
salubrité et de la gestion des déchets avant l'interdiction de
l'utilisation des sachets plastiques « Leyda » dans la ville de
N'Djaména. Beaucoup d'emphases ont été mises sur la
présentation de la ville dans
tous ses aspects avant cette action, afin de comparer à
la situation après la mesure. Elle comprend deux chapitres :
chapitre 1 :l'état des lieux et le chapitre 2 : le
fondement de l'interdiction de l'utilisation des sachets plastiques dans la
ville de N'Djamena.
La seconde partie, l'évaluation d'impacts
socioéconomiques, permettra de mettre en évidence les
impacts socioéconomiques à travers une démarche
méthodique avec l'appui des outils appropriés. Elle comporte
aussi deux chapitres, le chapitre1 : la méthodologie mise en oeuvre
et le chapitre 2 :l'évaluation d'impacts
socioéconomiques.
Mémoire de fin de formation en Analyse et Evaluation de
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Evaluation d'impacts socioéconomiques de l'interdiction
de l'utilisation des sachets plastiques « Leyda » dans la ville de
N'Djaména-Par SELSOUBE SOUABE
Ière Partie:
LA DESCRIPTION DE L'ENVIRONNEMENT
SOCIOECONOMIQUE DU CHAMP DE L'ETUDE
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Evaluation d'impacts socioéconomiques de l'interdiction
de l'utilisation des sachets plastiques « Leyda » dans la ville de
N'Djaména-Par SELSOUBE SOUABE
Ce travail concerne l'interdiction de l'utilisation des
sachets plastiques « Leyda » dans la ville de N'Djaména.
Avant d'aborder l'évaluation d'impacts
socioéconomiques proprement dite de cette action publique, il est
nécessaire de connaitre l'environnement socioéconomique du champ
de l'étude qui est la ville de N'Djaména. Cette première
partie sera consacrée à cette description. Elle permet de
présenter le contexte dans lequel cette mesure a été
décidée. Et aussi de passer au crible les contours de cette
action, en d'autres termes d'expliquer les raisons et les stratégies de
la mise en oeuvre de la mesure de l'interdiction de l'utilisation des sachets
plastiques « Leyda » dans la capitale tchadienne. Cette
première partie s'articule autour de deux chapitres.
Le premier chapitre intitulé l'état des
lieux présente la ville de N'Djaména comme milieu dans
lequel l'action a lieu. Cette présentation est axée sur l'aspect
géographique et économique. Il sera abordé dans ce
chapitre le paysage physique de la ville avant l'interdiction de l'utilisation
des sachets plastiques « Leyda », la gestion des déchets par
leurs producteurs.
Le chapitre deuxième qui ayant pour titre, les
fondements de l'interdiction de l'utilisation des sachets plastiques «
Leyda», évoquent les motifs de cette décision. Il est
question de mettre en exergue la part du gouvernement en général
et celle spécifique des autorités de la municipalité. Il
fait aussi état de la description de l'action, des moyens
utilisés et des stratégies adoptées afin d'aboutir aux
résultats attendus.
Mémoire de fin de formation en Analyse et Evaluation de
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Evaluation d'impacts socioéconomiques de l'interdiction
de l'utilisation des sachets plastiques « Leyda » dans la ville de
N'Djaména-Par SELSOUBE SOUABE
Chapitre I : L'ETAT DES LIEUX
Pour mener à bien cette étude, il est utile de
connaitre l'environnement dans lequel l'action a eu lieu. Cette connaissance
permet de dégager les interactions entre le milieu et l'action d'une
part et de faciliter leur compréhension, d'autre part.
Dans ce chapitre, il convient de faire une description de
l'aspect physique et humain sera faite en premier lieu ensuite la description
de la situation de la ville de N'Djaména avant l'interdiction de
l'utilisation des sachets plastiques « Leyda » et le traitement des
déchets urbains par les producteurs de déchets
eux-mêmes.
Section 1: La présentation de la ville de
N'Djamena
L'objet de cette section est de faire la présentation
de l'aspect géographique, administratif et socioéconomique de la
ville de N'Djaména. Cette présentation permettra
de localiser le champ de notre présente étude.
1.1. La situation géographique et
administrative.
1.1.1. L'aspect géographique
N'Djaména, capitale politique et administrative de la
République du Tchad, est située au sud ouest du pays, sur la rive
droite du fleuve Chari, à sa confluence avec le fleuve Logone, au sud du
Lac Tchad. La ville de N'Djaména se trouve à 475 km de Moundou,
la capitale économique et deuxième ville du pays. Elle est
à 1500Km de Douala (Cameroun), le port maritime le plus proche.
La ville de N'Djamena a été fondée le 29
mai 1900 par Émile Gentil sur l'emplacement d'un petit village kotoko.
Avant 1973, elle s'appelait Fort-Lamy, en souvenir du commandant
François Joseph Amédée Lamy, décédé
à la bataille de Kousseri le 22 avril 1900. Le 06 novembre 1973, le
Président de la République de l'époque l'a renommé
N'Djaména, du nom d'un village arabe voisin Am Djamena, signifiant
« le lieu où l'on se repose ».
N'Djaména est située dans la plaine alluviale du
lac Tchad le long du fleuve Chari à une altitude comprise entre 293 et
298 mètres. L'absence de pente est l'une des caractéristiques
principales du site. Les faibles pentes observées sont mal
orientées, en direction contraire à l'écoulement
gravitaire vers le fleuve, ce qui renforce les risques d'inondation.
Les formations végétales qui se
développent à l'intérieur de la zone dans laquelle la
ville de N'Djaména est installée sont de type
sahélo-soudaniennes. La formation caractéristique est la savane
arbustive où prédominent les acacias. Cependant, l'augmentation
de la population et les effets induits de la déforestation ont fait
disparaitre la quasi-totalité des arbres dans un périmètre
toujours plus important autour de la ville.
Son sous-sol est composé d'alluvions quaternaires de
l'ancien lac Tchad superposées au sol cristallin précambrien. Les
sols sont tous de type argilo-sableux à argileux (argile gonflante) et
contiennent des nodules calcaires.
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Evaluation d'impacts socioéconomiques de l'interdiction
de l'utilisation des sachets plastiques « Leyda » dans la ville de
N'Djaména-Par SELSOUBE SOUABE
Le climat observé à N'Djaména est de type
sahélo-soudanien tropical sec. Il est caractérisé par la
prédominance d'une saison sèche longue et d'une saison humide
courte. Les précipitations y sont abondantes pendant cinq mois allant de
mi- mai à mi- octobre. Le reste du temps de l'année reste sec. Il
y fait extrêmement chaud durant la grande partie de l'année. La
température moyenne est de :
· 14°C la nuit et 33°C le jour, pour le mois le
plus frais de l'année, en décembre ;
· 23°C la nuit et 42°C le jour, pour le mois le
plus chaud, en avril. Le relevé météorologique se
présente comme suit dans le tableau ci-après : Tableau
N°1 : Le tableau du climat
Mois
|
J
|
F
|
M
|
A
|
M
|
J
|
J
|
A
|
S
|
O
|
N
|
D
|
Température maximale moyenne ne
°C
|
33
|
36
|
39
|
41
|
40
|
37
|
33
|
31
|
33
|
36
|
36
|
33
|
Température minimale moyenne en
°C
|
14
|
16
|
21
|
24
|
25
|
24
|
23
|
22
|
22
|
22
|
17
|
14
|
Hygrométrie en %
|
20
|
19
|
26
|
29
|
59
|
58
|
72
|
84
|
72
|
49
|
26
|
24
|
Pluviométrie en mm
|
0
|
0
|
0
|
0
|
30
|
65
|
150
|
215
|
105
|
25
|
0
|
0
|
|
Source :
www.mfe.org ,2010
Située dans la zone sahélienne à
12°7' de latitude Nord et 15°3' de longitude Est, elle a une
superficie de 7 000 ha15.
La prédominance des vents s'explique par le
déplacement en cours d'année de la zone d'affrontement
appelée « zone de convergence intertropicale » qui
sépare les masses maritimes humides équatoriales (la mousson) et
les masses d'air continental sec (l'harmattan).
1.1.2. L'aspect administratif
La ville de N'Djaména en sa qualité de capitale
politique et administrative monopolise les pouvoirs politiques et
administratifs.
Elle a le titre d'une Région mais elle est
régie par un statut particulier16.Elle comprend dix
arrondissements, chaque arrondissement correspond à une
Sous-préfecture. Les arrondissements sont subdivisés en
quartiers, à l'intérieur des quartiers se trouvent des
carrés séparés par des rues. Les quartiers
périphériques de la ville en pleine expansion, ne sont pas encore
bien structurés en carrés.
15 Mairie de N'Djaména 2011
16 Le Décret N°419/PR/MAT/02
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N'Djaména-Par SELSOUBE SOUABE
Elle abrite tous les ministères et les services
centraux de l'Etat. Afin de répondre aux exigences des conditions de
pays démocratique, les sièges des trois pouvoirs en
démocratie, à savoir la Présidence de la
République, le Palais de l'Assemblée Nationale et la Cour
Constitutionnelle sont localisés dans la capitale.
En matière de coopération internationale, les
représentations des institutions et organisations internationales dont
le Tchad est membres telles que le PNUD, l'UNICEF, l'UNFPA, l'OMS, l'UNESCO,
l'OIM, le PAM, la Banque Mondiale, la représentation de l'Union
Européenne, le bureau de liaison de l'Union Africaine, s'y trouvent.
Sur le plan d'intégration sous régionale,
N'Djaména est également la ville où se trouent les
représentations des organisations et institutions sous régionales
et les résidences de leurs représentant :
-les institutions de la CEMAC : la BEAC, la Cour de la
justice de la CEMAC, la CEBEVIRHA ;
-les autres organisations et institutions sous régionales
: la CBLT, l'ABN et le CILSS.
Sont aussi installées dans la capitale tchadienne les
représentations diplomatiques et résidences des ambassadeurs et
consuls des pays amis et alliés du Tchad.
Les ONG internationaux : World Vision, Care International
Tchad, INADES-Formation, Oxfam, les Médecins Sans Frontières.
Les représentations nationales des
sociétés civiles du pays telles que l'ASTBF, l'APLFT, la CELIAF
etc. Et également les ONG nationaux comme l'OANET et la Croix Rouge du
Tchad sont également présentes.
Dans le domaine de l'éducation, la commune de
N'Djaména compte 390 établissements d'enseignement primaires don
109 publics 218 privés et 63 communautaires. L'effectif global est de
179 594 élèves dont 87 889 garçons et 97 705
filles17. Le ratio élève/maître est de 60 dans
le public et 40 dans le privé. Le ratio pour l'ensemble est de
4818.
Elle dispose d'établissements d'enseignement moyen
avec un effectif global de 60 373 élèves parmi lesquels il y a 36
421 garçons et 23 952 filles19. Le ratio
élève/classe pédagogique est de 6020
élèves par classe.
A l'enseignement secondaire général, le nombre
d'établissements est de 110 établissements dont 30 publics et 80
privés comprenant un effectif global de 40 594 élèves dont
12 255 garçons et 28 339 filles21. Le ratio
élève/classe pédagogique est de 65
22élèves par classe.
17 DREN-CN, rapport de la rentrée de
l'année scolaire 2009-2010
18 DREN-CN, rapport de la rentrée de
l'année scolaire 2009-2010
19 DREN-CN, rapport de la rentrée de
l'année scolaire 2009-2010
20 DREN-CN, rapport de la rentrée de
l'année scolaire 2009-2010
21 DREN-CN, rapport de la rentrée de
l'année scolaire 2009-2010
22 DREN-CN, rapport de la rentrée de
l'année scolaire 2009-2010
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Evaluation d'impacts socioéconomiques de l'interdiction
de l'utilisation des sachets plastiques « Leyda » dans la ville de
N'Djaména-Par SELSOUBE SOUABE
Dans l'enseignement technique, il y a11 établissement
d'enseignement technique commercial dont 1public et 10 privés avec 3050
élèves dont 1360 garçons et 1690 filles23. Le
ratio élève/classe pédagogique est de 4224. Il
y a un seul établissement d'enseignement technique industriel public
disposant d'un effectif global de 425 élèves dont 394
garçons et 31 filles25. Le ratio élève/classe
pédagogique est de 2826.
Pour les études supérieures, deux
universités y sont ouvertes à savoir l'université de
N'Djaména (publique) dont le nouveau site est en chantier à
Toukoura (environ 15 km de la ville) et l'université Roi Fayçal
(privée) s'occupe de l'enseignement universitaire.
Dans le domaine de la formation professionnelle, de nombreux
instituts supérieurs et grandes écoles publics et privés
se trouvent dans la capitale. Ceux qui sont publics sont : l'Ecole Nationale
des Travaux Publics, l'Ecole Nationale des Agents Sociaux et Sanitaires, l'
Institut Supérieur des Sciences de l'Education, l'Ecole Nationale
d'administration et de Magistrature, l'Institut Supérieur de la Jeunesse
et des Sports, le Centre de Formation Technique et Professionnelle, l'Ecole
Normale des Instituteurs Bilingues, la chambre de commerce, le Centre Technique
d'Apprentissage.
Les grandes écoles et instituts privés sont :
l'Institut Supérieur de Gestion, l'Institut évangélique
Polytechnique, les Hautes Etudes Economiques, Comptables, Commerciales et de
Communication du Tchad, l'Ecole Supérieure d'Informatique
appliquée à la Gestion, l'Ecole Supérieure
d'électronique et d'Informatique, l'Institut Supérieur
Polytechnique, l'Ecole Supérieure de Théologie Evangélique
Shalom, l'Ecole Normale des Instituteurs « la nourricière »,
l'Ecole Normale des Instituteurs « Saint Ignace LOYALA », l'Ecole
Privée des Arts et des Métiers se sont installées dans la
ville. La liste n'est pas exhaustive.
Pour l'épanouissement de la population, quelques
centres culturels sont ouverts. Il s-agit notamment de : Centre de Culture
Evangélique, l'Institut Français, Centre de Lecture et
d'Animation Culturel, Centre Culture Al Mouna, la Maison de Culture Baba
Moustapha, Centre Don Bosco, Centre Emmanuel, Centre Catholique Universitaire,
Centre culturel libyen Markas-al-Nour et l'Espace culturel Talino Manou.
En structures sanitaires, l'hôpital
général de référence national est localisé
dans la capitale. Et il y a également un centre de santé urbain
dans chaque arrondissement.
Pour atteindre les OMD, il faudrait 2,3 médecins,
infirmiers, sages-femmes pour 1 000 habitants. La commune de N'Djaména
est en retard par rapport à ce critère car elle compte 0,24
médecins pour 1000 habitants et 0,71 infirmiers pour 1 000 habitants.
Elle dispose en nombre de 241 médecins, 701 infirmiers, 124
sages-femmes, 5 dentistes ,50 pharmaciens, 242 techniciens de la santé,
94 autres prestataires de la santé, 175 autres techniciens et
gestionnaires, 599 personnes d'appui. Soit un personnel total de 2231. Elle
dispose de 35% des infirmiers et sages-femmes, 65% de
médecins27du pays.
Pour l'ensemble du pays, il y a 0,04 médecins pour 1000
habitants.
23 DREN-CN, rapport de la rentrée de
l'année scolaire 2009-2010
24 DREN-CN, rapport de la rentrée de
l'année scolaire 2009-2010
25 DREN-CN, rapport de la rentrée de
l'année scolaire 2009-2010
26 DREN-CN, rapport de la rentrée de
l'année scolaire 2009-2010
27 DRH/MSP/2009
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Evaluation d'impacts socioéconomiques de l'interdiction
de l'utilisation des sachets plastiques « Leyda » dans la ville de
N'Djaména-Par SELSOUBE SOUABE
1.2. La situation socioéconomique
1.2.1. La démographie
La ville de N'Djaména est peuplée de 993 492
habitants28. Sa population représente
8%29 de la population totale du pays. Elle occupe
une place à part dans le réseau urbain tchadien, cette population
représente 41%30 des citadins du pays.
La population tchadienne croit, en général,
à un rythme de 3,6% par an31 (2009) ce qui engendre une
urbanisation anarchique et une multiplication d'action de production de
déchets.
On y rencontre toute sorte de culture tchadienne car toutes
les couches ethniques y sont représentées. Elle est de ce fait le
carrefour des civilisations Arabo-musulmane et Négro-africaine. Les
groupes ethniques les plus représentés sont les suivants
classés par ordre d'importance :
Ngambay , Arabes ,Ouaddaï, Hadjarai , Daza, Bilala
,Kanembou ,Marba ,Kanouri , Gore, Kouka, Toupouri , Sarah,
Barma.32
L'habitat observé à N'Djaména est le
fruit d'un passé colonial et d'une capitale africaine en expansion
où se côtoient les logements modernes et les habitats
traditionnels en banco ou en « poto poto ». La population s'active
actuellement dans la construction des habitats modernes.
La capitale tchadienne est une ville qui bouge, une ville qui
se construit tel un oiseau tissant sa toile. L'électrification, le
bitumage des routes, la voirie, les canaux d'adduction d'eau ont fait de
N'Djaména une destination enviée. La capitale tchadienne est
à l'heure de la modernisation. La plus grande ville du Tchad se pare de
ses plus beaux joyaux afin de devenir en 2020, l'une des plus belles capitales
d'Afrique, sinon, la « vitrine de l'Afrique centrale » en terme
d'opportunités, d'investissement, d'infrastructures modernes et aux
normes internationales. Déjà, des immeubles poussent à
travers la ville comme des champignons. Les quartiers s'agrandissent avec
à la clé les commodités nécessaires.
1.2.2. Les activités
économiques
Comme dans les autres grandes villes africaines, les
activités économiques les plus
dominantes sont celles du secteur tertiaire. La population
active de N'Djaména est concentrée à 78,5% dans le secteur
tertiaire33.
Dans le domaine bancaire et financier, la Direction Nationale
de la Banque Centrale de la sous région (BEAC) est présente. Les
multinationales telles que l'Ecobank, la Société
Générale Tchad, la Banque Sahélo-saharienne pour
l'Investissement et le Commerce, la Commercial Bank Tchad, l'Orabank, la Banque
Commerciale du Chari (BCC), la Banque
28 RGPH2, 2009
29 RGPH2, 2009
30 RGPH2, 2009
31 RGPH2, 2009
32 RGPH1, 1993
33 Système urbain du Tchad, Direction de
la Coordination des Activités en Matière de Population,
Ministère du Plan et de la Coopération
Mémoire de fin de formation en Analyse et Evaluation de
Projets / IVème Promotion Master II Page 17
Evaluation d'impacts socioéconomiques de l'interdiction
de l'utilisation des sachets plastiques « Leyda » dans la ville de
N'Djaména-Par SELSOUBE SOUABE
Agricole et Commerciale sont présentes avec plusieurs
de leurs agences dans les quartiers. Les institutions de microcrédits en
occurrence la COOPEC d'Habéna (Amana), la COOPEC de Chagoua, la COOPEC
de Moursal occupent également une place importante dans le domaine de
financement des petits projets d'investissement.
En hôtellerie, les hôtels ayant de plus grande
renommée sont : le Méridien Chari, le Novotel la Tchadienne, le
Kempinski, Santana hôtel, suivis des petits hôtels qui sont : le
Sahara hôtel, Asia hôtel, hôtel Shangaï, hôtel
Victoria, hôtel Sahel, hôtel Tropical, Toumaï hôtel. A
côté de ceux-ci il existe dans tous les coins des quartiers du sud
de la capitale des bars, alimentations et restaurants.
En matière de transport, N'Djaména est
dotée d'un aéroport international, l'aéroport Hassane
Djamous, qui a servi de base aérienne stratégique aux
français lors de la deuxième guerre mondiale. Cet aéroport
assurent les liaisons de N'Djaména à d'autres villes
étrangères et quelques grandes villes tchadiennes. Mais la voie
la plus empruntée pour relier la capitale à d'autres villes du
pays est la voie terrestre. Une vingtaine d'agences de voyage assurent
quotidiennement le transport routier reliant la capitale aux provinces. Des
taxis, des taxis-bus et taxis motos communément appelés «
clandos » s'occupent de transport commun en milieu urbain grâce aux
324 km34 de voie bitumée de la ville.
Dans le domaine de télécommunication, deux
multinationales sont présentes : Airtel qui a connu à plusieurs
reprises de changement d'appellation et de propriétaire et Tigo. A
coté des deux, il existe des compagnies nationales : Tawali et Salam qui
couvrent toute la capitale.
En communication, le domaine de l'audio est partagé
entre la radio nationale et les stations des radios privées. Ces
stations privées sont : la FM Liberté, Dja FM, Harmonie FM, Ngato
FM, la Voix de l'espérance, Arc-en-Ciel FM, FM AL Nassour.
N'Djaména se trouve très en retard dans le domaine de
télévision car il ya une seule chaîne de
télévision nationale qui y est installée.
En matière de commerce, N'Djaména, la capitale
comprend trois grands marchés classiques : le marché central, le
marché à mil et le marché de Dembé. De nombreuses
épiceries sont ouvertes dans tous les quartiers. Il n'y a pas de super
marché, mais il existe des établissements d'importation et
d'exportation des marchandises qui se constituent en forme de
société. Des stations d'Oilibya, de Total et de la
Société des Hydrocarbures du Tchad sont présentes dans la
ville pour la distribution des produits pétroliers.
En entreprenariat, plusieurs entreprises de construction de
bâtiments et des travaux publics partagent ce domaine. Les plus
importantes sont la Société Anonyme des Travaux d'Outre Mer
(SATOM), la Société Africaine de Construction et la
Société Nouvelle d'Exploitation Routière (SNER).
Des ateliers de menuiserie de métal et bois se
trouvent implantés un peu partout dans les quartiers. Ils fabriquent des
meubles pour l'équipement des bureaux et des habitations.
34 Ministère des Infrastructures et du
Transport, 2011
Mémoire de fin de formation en Analyse et Evaluation de
Projets / IVème Promotion Master II Page 18
Evaluation d'impacts socioéconomiques de l'interdiction
de l'utilisation des sachets plastiques « Leyda » dans la ville de
N'Djaména-Par SELSOUBE SOUABE
Les activités du secteur secondaire sont
également à signaler. Il s'agit de quelques industries qui se
sont installées dans la ville. Ce sont les Brasseries du Tchad (BDT), la
Compagnie Sucrière du Tchad (CST), les abattoirs frigorifiques de
Fracha, la Société Tchadienne d'Electricité (STE), la
Société Nationale des Eaux (SNE), des boulangeries et les usines
de fabrication des eaux minérales. Les artisans occupent d'importante
place dans ce secteur.
En artisanat la maroquinerie traditionnelle est
pratiquée par certains professionnels autour des marchés et dans
certains quartiers.
Pour le secteur primaire, quelques activités agricoles
sont observées au bord du fleuve Chari. Les riverains pratiquent les
cultures maraichères et de tubercules comme le manioc pour ravitailler
la ville. Ils profitent en saison sèche de la proximité de l'eau
pour l'irrigation. La pêche est quelque fois pratiquée dans le
tronçon du Chari qui passe à N'Djaména. Il s'agit de la
pêche traditionnelle non organisée avec des outils rudimentaires
tels que les filets. Les pêcheurs se déplacent avec des
pirogues.
Le secteur informel est également omniprésent
à coté du secteur formel. Ces activités sont
observées dans tous les coins de la ville. Dans ce domaine, les femmes
appelées communément « Mosso » font la
commercialisation des poissons, de légumes, de tubercules. Des
élèves, pendant leurs vacances, se déguisent en
colporteurs. Ils traversent la frontière pour aller acheter des
marchandises à Kousseri la ville voisine du Cameroun puis les vendent au
pays. Il y a aussi dans ce secteur des pharmaciens de l'informel appelés
« Docteurs Choukou » dans le jargon tchadien qui font le commerce
illicite des médicaments.
Presque toutes les activités de ces entités
génèrent des déchets dont la gestion incombe la
municipalité.
Section2 : La présentation du visage de la ville de
N'Djaména et description des comportements des habitants avant l'action
de la municipalité.
Dans cette section, il sera présenté la
situation de la ville de N'Djaména avant la prise de la décision.
Il sera plus précisément question du visage de la ville, du
comportement de ceux qui y habitent. Ces observations permettront d'identifier
ce qui ternie l'image de la ville, ce qui la rend malsaine et
désagréable.
La comparaison de cette situation à la situation
actuelle c'est-à-dire après l'interdiction de l'utilisation des
sachets plastiques « Leyda » permet de mettre en évidence les
impacts socioéconomiques de cette mesure.
Mémoire de fin de formation en Analyse et Evaluation de
Projets / IVème Promotion Master II Page 19
Evaluation d'impacts socioéconomiques de l'interdiction
de l'utilisation des sachets plastiques « Leyda » dans la ville de
N'Djaména-Par SELSOUBE SOUABE
2.1. L'image des quartiers et des voies
publiques
2.1.1. Visage des quartiers
Photo N°1 : les déchets plastiques
jonchant un caniveau de la ville de N'Djaména.
Source : Programme « gestion
durable des déchets et de l'assainissement urbain »
Projet de recherche : « Tri sélectif et
valorisation des déchets urbains de la ville de N'Djaména »,
février 2003.
Il n'était pas évident de séjourner
à N'Djaména sans remarquer la présence excessive de
déchets plastiques. Dans les quartiers, les sachets plastiques flottent
partout sur les branches d'arbres. Or un seul sac
abandonné suffit à dégrader la beauté du paysage de
la ville.
Lors de fréquents travaux de terrassement et de
nivellement des rues de N'Djaména par la mairie ce sont des «
forêts » de sachets plastiques qui apparaissent après le
rasage des engins à tel point que l'on se demande si ces rues sont bien
en terre ou en plastique.
Les rues, les places publiques, les terrains vides, et surtout
les décharges publiques de la capitale tchadienne, N'Djaména,
sont tapissés de ces déchets plastiques qui parfois vous sautent
au visage sans aucun égard.
Ces déchets plastiques trainent partout à terre.
Mêmes ceux qui sont déposés dans les bacs à ordures,
lorsqu'ils n'y sont pas bien arrangés avec soin un tout petit vent
suffit pour les faire disperser dans les quartiers.
Les canaux d'évacuation des eaux usées se trouvent
très souvent bouchés par les déchets plastiques. Ce qui
favorise la forte multiplication des moustiques et la prolifération des
insectes dans la ville.
N'Djaména est situé dans une zone à deux
saisons, une saison de pluie et une saison sèche. Si les eaux
usées sont bien évacuées au temps opportun, il n'y aura
pas de forte
Mémoire de fin de formation en Analyse et Evaluation de
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Evaluation d'impacts socioéconomiques de l'interdiction de
l'utilisation des sachets plastiques « Leyda »
dans la ville de N'Djaména-Par SELSOUBE SOUABE
multiplication des moustiques en saison pluvieuse et alors il ne
devrait pas avoir de moustique pendant l'autre saison.
Ce qui est le plus souvent observé dans certains
quartiers, est qu'il y a la présence des moustiques quelle que soit la
saison.
2.1.2. Le visage des voies publiques
Photo N°2 : les déchets
plastiques flottant sur les branches d'arbre au bord d'une voie
publique.
Source : Agence Tchadienne de
Presse
La présence des déchets plastiques est
très remarquable sur les voies publiques. Très souvent, le vent
les soulève et les emporte. Cela perturbe quelque fois la vue des
conducteurs causant des accidents dans les circulations routières.
Lorsque ces sachets plastiques sont emportés, ils s'accrochent partout
sur les branches d'arbres, les poteaux électriques,
téléphoniques se trouvant aux bords des rues. En voyant cette
pollution, le sentiment exprimé par la population est le
dégoût car ils défigurent le beau paysage de la ville.
Les caniveaux qui doivent normalement permettre de faire
passer les eaux de ruissellement des voies bitumées vers les canaux
d'évacuation se trouvaient très fréquemment bouchés
par les sachets en plastique. Cette situation crée quelque fois
l'inondation de certains quartiers de la capitale.
Mémoire de fin de formation en Analyse et Evaluation de
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Evaluation d'impacts socioéconomiques de l'interdiction
de l'utilisation des sachets plastiques « Leyda » dans la ville de
N'Djaména-Par SELSOUBE SOUABE
Lors de nos entretiens avec les agents de nettoyage des rues,
ceux-ci nous ont fait comprendre que les sachets plastiques « Leyda »
occupaient, avant la prise de la mesure, le premier rang en volume des
déchets qu'ils ont l'habitude d'enlever.
Les ordures qui trainent par terre se trouvaient couvertes
par les déchets plastiques. Ce qui accentue leur décomposition
surtout en saison pluvieuse. Ces tas d'ordures font dégager des odeurs
très nauséabondes et favorise aussi la multiplication des
bactéries plus d'autres microbes nuisibles.
2.2. La description de comportements des
ménages et les habitudes dans les marchés
2.2.1. Les habitudes au marché
L'apparition des sachets plastiques a inculqué de
nouvelle habitude à la population n'djaménoise de telle sorte
qu'elle n'arrive à ne rien réaliser sans « Leyda ».
Les comportements ont profondément changé dans
les actions au marché. Toute transaction commerciale fait
obligatoirement intervenir les sachets plastiques. Les paniers faits à
base des végétaux et autres récipients ont disparu dans la
vie des ménages laissant place aux « Leyda »
Les tchadiennes ont épousé des nouvelles
habitudes à travers la modernisation du mode de vie liée au
développement industriel. Avec l'évolution de la
société, elles se font l'illusion qu'elles ont une nouvelle
civilisation et que leur propre ancienne civilisation n'a plus de sens. Elles
se rendent donc au marché les mains vides comme si porter son panier en
raphia de la maison au marché est devenu une honte. Les
ménagères tchadiennes ont délaissé les
traditionnels paniers en raphia pour le sac en plastique « Leyda ».
C'est sur le marché que les clients s'approprient des paniers à
usage unique pour leur achat. Et cela se répète à chaque
fois que la personne se rend au marché. Il arrive parfois qu'à
chaque achat d'article correspond un sachet en plastique.
Lorsque le client fait un achat important, le marchand lui
sert les produits achetés avec des sachets gratuitement. Pour des petits
achats, le client est contraint de payer les sachets en
polyéthylène qu'il trouve d'ailleurs moins cher.
Les marchands et clients apprécient beaucoup plus ces
sachets car ils les trouvent très pratiques et à la portée
de tout le monde.
Par leur forme et leurs dimensions multiples, ils conviennent
à n'importe quel article. Ces sachets ont même dans la pratique,
remplacé les bouteilles et les calebasses. Certains détaillants
s'en servent pour vendre du sel, du riz, du sucre, du lait, de l'huile des
petits légumes, des condiments, etc. Presque tous les articles
achetés sont emballés dans les sachets plastiques. Dans un sac
noir porté par une ménagère, peuvent souvent se trouver 4
à 5 petits sacs transparents. Il arrive fréquemment que ces
plastiques soient utilisés pour l'emballage des repas chauds comme les
beignets et les patates frites. Or, la chaleur de ces mets pourrait conduire
à la libération des composés chimiques qui constituent le
plastique et qui seront, en même temps, ingérés avec les
repas. Nos parents les emballaient avec des feuilles des plantes.
Mémoire de fin de formation en Analyse et Evaluation de
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Evaluation d'impacts socioéconomiques de l'interdiction
de l'utilisation des sachets plastiques « Leyda » dans la ville de
N'Djaména-Par SELSOUBE SOUABE
Cette pratique a dévalorisé les
activités de tissage des paniers en palmier-doum. Elle a aussi
supprimé les habitudes qu'avaient les femmes d'utiliser les paniers
durables.
2.2.2. La description du comportement de la
population
Les sachets plastiques « Leyda » ne sont pas
mauvais car s'ils sont utilisés avec précaution, ils ne
présentent aucun risque à la santé de l'homme. Mais c'est
la mauvaise utilisation qu'en font les ménages qui les rendent
mauvais.
Une fois arrivés à la maison avec les produits
contenus dans les sachets en plastiques, la plupart des ménages
enlèvent leurs articles et abandonnent ces sacs en plastique à la
merci de la nature. Ces sacs en polyéthylène abandonnés
trainent par terre. Un petit vent suffit pour les emporter. Ensuite, ils
atterrissent là où le vent les amène soit sur les branches
d'arbre, sur les poteaux électriques, poteaux
téléphoniques, dans les caniveaux, dans les rues. C'est ainsi que
les déchets plastiques se trouvent anarchiquement dispersés dans
les quartiers. Il est très fréquent de les voir flotter dans tous
les endroits de la ville. Très peu de déchets plastiques
aboutissent dans les bacs à ordures, ce qui veut dire en d'autres termes
que quantitativement, le gros lot du volume de déchets d'emballage se
trouve gérer par la nature.
Certaines personnes ont l'habitude de manger en marchant, ils
jettent les emballages de leur nourriture qui sont le plus souvent des «
leyda » dans les rues.
Une autre très mauvaise pratique est que certains
citoyens qui ne disposent pas de latrine chez eux, emballent leurs
excréments dans les « leyda » puis les jettent au bord de la
rue.
Les pratiques qui viennent d'être décrites sont
quotidiennes et à longueur de la journée. Cela pollue
énormément les quartiers.
Or si et seulement si ces sachets en
polyéthylène sont rassemblés par leurs utilisateurs et
déposés dans les bacs à ordures avec précaution,
ils ne causeraient pas assez de dégâts. Aucun ménage ne
prend soin de séparer les déchets plastiques des autres ordures.
Or les déchets plastiques nécessitent un traitement particulier
car ils ne se décomposent pas vite. Ils sont plus polluants que les
autres déchets.
2.3. La gestion des déchets urbains par les
producteurs de déchets
La gestion des déchets urbains est une obligation de
la mairie mais les producteurs des déchets y trouvent aussi leur part de
responsabilité. Toutes les populations sont impliquées dans la
collecte et quelque fois dans l'évacuation des déchets car ils
représentent des nuisances pour elles.
2.3.1. La gestion des déchets par les
ménages
Avant mars 2009, le système de gestion des
déchets est différent de celui pratiqué aujourd'hui car
avant cette date, la mairie ne disposait pas de matériels importants.
C'est en 2009 que la municipalité de N'Djaména a adopté un
nouveau système en lançant l'opération
Mémoire de fin de formation en Analyse et Evaluation de
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Evaluation d'impacts socioéconomiques de l'interdiction
de l'utilisation des sachets plastiques « Leyda » dans la ville de
N'Djaména-Par SELSOUBE SOUABE
« N'Djaména Nadif35 » avec les
matériels qu'elle a acquis en mars 2009. Ce changement a
également modifié la participation des ménages dans ce
domaine.
2.3.1.1. L'organisation dans les quartiers avant
l'opération de « N'Djaména Nadif »
L'intervention des populations dans les quartiers en
matière de collecte des ordures ménagères s'effectuait
principalement à travers des comités d'assainissement (CA). Ces
comités sont apparus de façon spontanée dans les
différents quartiers de N'Djaména. Ils se sont constitués
grâce à la volonté des populations de s'organiser à
la carence des services municipaux en matière d'hygiène et
d'assainissement. Ces comités d'assainissement assurent la
pré-collecte des ordures des ménages puis les déposaient
à la décharge de transit. Dans chaque quartier se trouvaient des
décharges de transit construits en 199436. Certains
ménages déposent eux-mêmes directement leurs ordures dans
ces décharges de transit.
Les services municipaux s'en chargent donc d'enlever les
déchets déposés dans les décharges de transit puis
de leur évacuation vers la décharge finale. Ces comités
d'assainissement sont repartis comme indiqué dans le tableau
ci-après :
Tableau N°2: Nombre de
comités d'assainissement par arrondissement et par quartier
Arrondissements
|
Quartiers
|
Nombre de
comités
|
Nom du comité
|
1er arrondissement
|
|
|
|
|
Milézi
|
1
|
CAMI
|
|
2
|
Jardin d'Essai (CAJE) CA Farcha
|
|
1
|
Ardep timan (CAAT)
|
|
0
|
|
|
1
|
SAQRAC
|
2ème arrondissement
|
|
|
|
|
Klémat
|
1
|
CAK
|
|
1
|
CAB
|
|
1
|
CAMD
|
|
1
|
CAD
|
|
1
|
CAG
|
3ème arrondissement
|
|
|
|
|
Gardolé
|
1
|
CAQG
|
|
1
|
Ambasatna Nadif (CAN)
|
|
1
|
CAK
|
|
1
|
CAAD
|
|
1
|
CASAB
|
4ème arrondissement
|
|
|
|
|
Repos
|
3
|
CA Repos I,
Association Tchadienne des Volontaires du Progrès,
|
|
35 « N'Djaména Nadif » terme arabe, signifie
N'Djaména propre ou N'Djaména ville propre.
36 Etudes sur l'amélioration de gestion des
déchets solides de la ville de N'Djaména
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Evaluation d'impacts socioéconomiques de l'interdiction
de l'utilisation des sachets plastiques « Leyda » dans la ville de
N'Djaména-Par SELSOUBE SOUABE
|
|
|
UCARDAK
|
|
5
|
Association bon voisinage
CA Leclerc1 (CAL1)
CA Leclerc2 (CAL2)
CA Quartier Centre (CAQC)
CA Quartier Ancien Combattant
(CAQAC)
|
|
1
|
Association Tchadienne des
Volontaires du Progrès
|
|
Blabline
|
2
|
CAC Blabline
Association Bon Voisinage
|
5ème arrondissement
|
|
|
|
|
Ridina
|
1
|
CA et de Salubrité de Ridina (CASAR)
|
|
1
|
CAAMRIG
|
6ème arrondissement
|
|
|
|
|
Paris Congo
|
1
|
CA d'Action pour le
Développement et l'Assainissement de Paris Congo
(CADAPC)
|
|
4
|
ASCC Moursal
Union des Jeunes pour le Progrès(UJP)
Association Système Assainissement et Environnement
Comité du Carré7
|
7ème arrondissement
|
|
|
|
|
Dembé
|
1
|
Association Tchadienne
d'Entretien et d'Encadrement des Commerçants (ATEEC)
|
|
3
|
Association des Volontaires
Tchadiens (AVT) CA d'Entretien et de Gestion de Chagoua (CEGC)
CA du Carré 5
|
8ème arrondissement
|
|
|
|
|
Diguel
|
4
|
Union des CA Repos, Diguel Angabo, Alkoudou (UCARDAK)
Association Source de
Développement Educatif et Culturel (ASDEC)
Association d'Entretien du Marché (ASEM)
Association des Jeunes pour l'Assainissement et la Protection
de l'Environnement
|
|
1
|
CA de N'Djari
|
|
Mémoire de fin de formation en Analyse et Evaluation de
Projets / IVème Promotion Master II Page 25
Evaluation d'impacts socioéconomiques de l'interdiction
de l'utilisation des sachets plastiques « Leyda » dans la ville de
N'Djaména-Par SELSOUBE SOUABE
Source : Etude sur
l'amélioration de la gestion des déchets solides urbains à
N'Djaména.
A la tête de l'ensemble de ces comités
d'assainissement se trouve le Bureau de Coordination des Comités
d'Assainissement (BCCA).
Ces comités d'assainissement ne disposent pas de
matériels importants et sophistiqués. Les outils mis à
leur disposition sont très variables d'un comité à
l'autre. Dans la plupart des cas, ils ne disposaient que, de pousse-pousse,
brouettes, pelles, pioches, ballais, fourches, gants et masques pour effectuer
leurs travaux.
2.3.1.2. Après le lancement de «
N'Djaména Nadif »
Avec la nouvelle dotation en matériels, la mairie a
changé son système de collecte et d'évacuation des
déchets urbains. Cette innovation a permis la suppression des
décharges de transit qui étaient implantées dans les
quartiers. La présence des décharges de transit est aussi mal
ressentie par la population des quartiers, car ces décharges ne sont pas
vidées de façon régulière.
La municipalité a prévu 13 00037
bacs à ordures pour l'ensemble de la population de la capitale en raison
d'un bac à ordure par concession. Un bac à ordures devrait
être placé devant chaque concession où chaque ménage
pourra déposer quotidiennement ses ordures. Mais la disponibilité
actuelle de la mairie en bac à ordures est de 3 00038.
Certains ménages achètent eux-mêmes leurs bacs à
ordures. L'équipe de collecte de la municipalité passent de porte
à porte avec la benne pour enlever les ordures ménagères.
Les ménages sont chargés de déposer les déchets
qu'ils produisent dans les bacs à ordures placés juste devant
leur concession.
2.3.2. L'Organisation des autres producteurs de
déchets
La mairie de N'Djaména se limite seulement à la
collecte et à l'évacuation des déchets produits dans les
ménages et dans les marchés. Les autres producteurs de
déchets de la ville assurent eux-mêmes ce service mais ils
utilisent la même décharge contrôlée que la
municipalité.
2.3.2.1. La gestion des déchets par les
structures sanitaires
La gestion des déchets varie avec la taille et les moyens
de la structure sanitaire.
Les grands centres de santé : l'hôpital
Général de Référence National.
Les grands hôpitaux sont en effet équipés
d'incinérateurs dans lesquels sont éliminés tous les
déchets hospitaliers présentant des risques importants notamment
les seringues. Les autres déchets issus des salles des soins comme les
pansements, les champs opératoires, les sondes sont mis dans les sacs
plastiques et sont brulés au sein de l'hôpital.
37 Mairie de N'Djaména, 2011
38 Mairie de N'Djaména, 2011
Mémoire de fin de formation en Analyse et Evaluation de
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Evaluation d'impacts socioéconomiques de l'interdiction
de l'utilisation des sachets plastiques « Leyda » dans la ville de
N'Djaména-Par SELSOUBE SOUABE
L'hôpital Général de
Référence National bénéficie du service de la
mairie pour l'évacuation des autres déchets. Comme il a une
capacité d'accueil de (500 lits)39, les malades
hospitalisés produisent des déchets. Le service de la
propreté a mis à sa disposition une trentaine de bacs à
ordures qu'il vient enlever le contenu chaque jour.
Les Hôpitaux de District et les centres de
santé urbains
En revanche, les petits établissements de soins ne
disposent pas d'incinérateur. Ils brûlent dans un four les
seringues usagées. Quant au reste de déchets, il est vidé
dans le dépotoir construit au sein de centre avec les autres
déchets ménagers sans autres précautions
particulières.
Etant donné les centre de santé urbain n'ont
pas la capacité d'hospitaliser les malades, ils retiennent certains
patients pour de courte observation, la production de déchets est donc
faible dans ces centres de santé. Environ trois lits sont
réservés à cette fin par chaque centre.
Les hôpitaux de district quant à eux, ils
disposent d'une capacité d'hospitaliser une dizaine de patients, les
déchets produits par ceux-ci sont évacués par les services
de la mairie.
2.3.2.2. La gestions des déchets par les
industriels
Aucune collecte des déchets solides industriels n'est
organisée. Chaque société se charge elle-même de la
gestion de ses déchets sans réglementations particulières.
Différents moyens sont utilisés par ces industriels pour traiter
leurs déchets :
-évacuation vers la décharge sauvage la plus
proche ; -incinération à ciel ouvert dans l'enceinte de la
société.
2.3.2.3. Dans les abattoirs frigorifiques de
Farcha
Les abattoirs de Farcha produisent 2 tonnes40 de
déchets par jour car ils ont une capacité de 1000 têtes par
jour41. De plus les cornes et les os qui sont brulés sur le
terrain de l'abattoir qui causent d'énormes nuisances surtout olfactives
aux occupants. Le sang et les eaux usées qui sont produits par
l'activité d'abattage, sont évacués dans le fleuve Chari
sans aucun traitement préalable. Les « cas dessaisis »,
c'est-à-dire les animaux présentant des signes de maladie et
considérés comme impropres à la consommation sont
incinérés après abattage.
2.3.2.4. La gestion des déchets par les
hôtels
Ne bénéficiant pas d'un service municipal de
collecte des déchets, les grands hôtels comme le Méridien
Chari, Hôtel Shangaï, ont recours aux services privés pour
évacuer les déchets générés par leurs
activités. Les déchets produits par les petits hôtels tels
que Asia Hôtel, Santana hôtel sont enlevés et évacuer
par les services de la mairie.
La municipalité est entrain de chercher à
récupérer l'ensemble du marché de service de collecte des
déchets urbains. A longue, elle envisage être monopole dans ce
domaine.
39Etude sur l'amélioration de la gestion
des déchets solides urbains à N'Djaména 40Etude
sur l'amélioration de la gestion des déchets solides urbains
à N'Djaména 41 Etude sur l'amélioration de la
gestion des déchets solides urbains à N'Djaména
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Evaluation d'impacts socioéconomiques de l'interdiction
de l'utilisation des sachets plastiques « Leyda » dans la ville de
N'Djaména-Par SELSOUBE SOUABE
Tous ces producteurs de déchets qui se sont
engagés dans la collecte et l'évacuation des déchets
urbains ne réservent pas de soins particuliers pour les sachets
plastiques. Ils traitent les déchets plastiques comme les autres
déchets. Seule la mairie qui disposait d'une équipe
chargée de séparer les déchets plastiques des autres
déchets.
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de l'utilisation des sachets plastiques « Leyda » dans la ville de
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Chapitre II : LES FONDEMENTS DE L'INTERDICTION DE
DE L'UTILISATION DES SACHETS PLASTIQUES DANS LA VILLE
DE N'DJAMENA
Pour ce chapitre, il est tout d'abord question de
présenter la position du gouvernement en général dans le
domaine d'assainissement et d'hygiène et celle spécifique de la
mairie. Puis il sera présenté la manière avec laquelle la
décision d'interdire l'utilisation des sachets plastiques « Leyda
» a été prise et aussi les stratégies et moyens
déployés pour son application.
Deux sections constituent ce chapitre, la première
section fait état de la place de l'assainissement et de l'hygiène
dans la politique du gouvernement tchadien d'une part et celle
spécifique de la mairie de N'Djamena d'autre part. La deuxième
présente la description de l'action et des stratégies
adoptées par les autorités municipaux.
Section1 : La place de l'assainissement et de
l'hygiène dans la politique
du gouvernement tchadien
Plusieurs actions du gouvernement à travers
différents ministères montrent qu'il a la volonté de
réduire la pollution des déchets plastiques. Mais toutes ces
actions n'ont pas été efficaces c'est pourquoi jusqu'à la
veille de la décision des autorités municipales, les sachets
plastiques inondent les marchés de la capitale.
La question d'assainissement et d'hygiène occupe une
importante place dans la politique du gouvernement. L'assainissement et
l'hygiène contribuent à la prévention des populations
contre les maladies. Ils font partie de la santé préventive. Or
la santé est classée parmi les priorités de l'Etat.
Des dispositions ont été prises pour faciliter
la gestion des déchets urbains. Plus particulièrement, la
pollution des déchets plastiques a été
considérée comme un grand danger pour les populations depuis la
Conférence Nationale Souveraine(CNS) de 1993. Voici quelques faits
exprimant la disponibilité du gouvernement dans ce domaine :
1.1. Propreté, hygiène et santé
à travers les actions gouvernementales
Plusieurs actions ont été menées par le
gouvernement en vue d'éliminer les sachets plastiques « Leyda
» dans la vie de la population. C'est à travers
différent ministères que ces actions ont été
opérées.
1.1.1. La volonté à travers le
Ministère du Commerce et de la Promotion industrielle
L'interdiction d'importation et d'utilisation des sachets plastiques
est une affaire de longue date au Tchad.
La question des sachets plastiques a occupé une large
place lors des débats de la conférence nationale souveraine de
1993 puisque ces plastiques sont devenus les seuls emballages utilisées
par les hommes et les femmes.
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de l'utilisation des sachets plastiques « Leyda » dans la ville de
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Conformément à l'une des résolutions de
cette conférence, le Ministère du Commerce et de la Promotion
Industrielle a interdit l'importation des sachets plastiques « Leyda
» qui viennent du Nigeria voisin. Cette décision a
été prise par l'arrêté N°007/MCPI/SE/DG/DC/DCE,
portant interdiction de l'importation des emballages plastiques non
biodégradables dans toute l'étendue du territoire national
signé le 22 mai 1993 par le Ministre du Commerce et de la Promotion
Industrielle de l'époque.
Au lendemain de cette prise de décision, les agents du
ministère ont ainsi saisi plusieurs tonnes de sachets plastiques qu'ils
ont entreposé dans les magasins des douanes de Nguéli, quartier
sud de N'Djaména, frontalier avec la ville camerounaise Kousseri.
Lorsque les agents se sont présentés le
lendemain au magasin pour procéder à l'incinération des
sachets saisis, ils avaient tous disparu. Les commerçants
propriétaires avaient, entre temps, fait usage de leurs carnets
d'adresses pour faire sortir, nuitamment, toute la marchandise qui s'est
immédiatement retrouvée sur les marchés de
N'Djaména et des provinces voisines.
1.1.2. La volonté à travers le
ministère de développement touristique
Le ministère de développement touristique fait
également partie des ministères qui ont oeuvré dans la
politique de lutte contre les déchets plastiques.
C'est ainsi que le 07 septembre 2004, la note circulaire
N°08/MDT/SG/DEP, portant interdiction de l'importation et de l'utilisation
des sachets plastiques « Leyda » a été signée
par le ministre de l'époque.
En effet, le département ministériel de
développement touristique est chargé veiller à rendre la
ville saine et agréable afin d'attirer les visiteurs extérieurs.
Or il se trouve que les déchets plastiques défigurent le beau
visage de la ville de N'Djaména. La première image la plus
remarquable par les visiteurs à N'Djaména était les
déchets plastiques qui se trouvaient partout. En dépit des
importantes décorations qui ont été effectuées dans
la ville, les déchets plastiques avaient demeuré dominants. Les
objets d'art placés dans les places publiques se trouvent très
souvent envahis par la pollution des déchets plastiques.
Mais cette note circulaire a demeuré longtemps sans
produire d'effet positif à la ville.
1.1.3. La volonté à travers le
Ministère de l'environnement
Après les deux ministères, ce fut le tour du
ministère de l'environnement de s'impliquer dans le problème des
déchets plastiques.
Une étude sur l'inventaire des sachets plastiques a
été menée par le ministère de l'environnement en
partenariat avec l'Agence Française de Développement(AFD) en
2007.
L'objectif global de cette étude était
d'évaluer de manière quantitative l'impact des déchets
plastiques sur la vie humaine, animale et sur l'environnement en vue de
proposer des mesures visant une utilisation rationnelle de ces matériaux
et partant assurer la salubrité des villes.
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Plus spécifiquement, ces inventaires ont pour principaux
objectifs :
· Fournir des informations récentes et
précises sur les différentes sources d'importation, de
distribution et l'utilisation des sachets plastiques à base de
polyéthylène, leur nature et leur quantité ;
· Déterminer la quantité et la
qualité des déchets plastiques à base de
polyéthylène et autres déchets plastiques
constitués des emballages générés annuellement au
niveau du Tchad ;
· Déterminer la quantité des
déchets plastiques à base de polyéthylène et autres
déchets plastiques soumise à la transformation, à
l'enfouissement et à l'incinération ;
· Identifier les différents acteurs
impliqués ainsi que leurs rôles à jouer ;
· Identifier et localiser les point de ramassage, de
décharge, d'enfouissement et d'incinération des déchets
plastiques ; collecter et analyser les textes législatifs et
réglementaires existants traitant de la gestion des déchets
plastiques ;
· Identifier les besoins en renforcement des
capacités des institutions de recherche, des Comités
d'Assainissement (CA) et des associations concernées.
Elle a concerné quelques principales villes du pays :
Abéché, Bol, Bongor, Kélo, Mao, Moundou, N'Djaména
et Pala/Léré en raison de leur proximité à
côté des frontières avec les pays voisins. Ces
localités constituent les portes d'entrée au pays des sachets et
autres emballages plastiques
Cette étude a été réalisée
conjointement par le Bureau d'ingénierie de France, (BCEOM) et l'Agence
Générale de Réalisation et d'Ingénierie du Tchad
(AGRI Tchad).
Les résultats de cette étude ont montré
que la situation de la ville de N'Djaména est insupportable. C'est ce
qui a contribué la création du service de la propreté
rattaché à la Direction des Services Techniques de la
Municipalité par l'Arrêté N°235/M/SG/2007.
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1.1.4. La volonté à travers l'appui
matériel à la mairie
Photo N°3 : le parc automobile du
service de la propreté
Sources : l'auteur
Une étude effectuée par le BCEOM en 1998 a
révélé qu'il est unanimement reconnu que les personnels
municipaux sont compétents et motivés, malgré la faiblesse
de leurs salaires et des moyens techniques mis à leur
disposition.42
Conscient de cette position de la mairie, le gouvernement a
doté la Direction des Services Techniques de la Municipalité des
matériels adéquats pour leurs activités. Ce lot de
matériels est composé de 70 camions bennes, des balayeuses, des
tracteurs et autres43. Cette dotation devrait permettre à la
mairie de débarrasser la ville des déchets. Mais aucun
véritable changement n'est observé car la présence
excessive des sachets plastiques « Leyda » aggrave la situation
d'insalubrité de la ville.
1.1.5. A travers le Document de Stratégie
Nationale de Réduction de la Pauvreté.
En rédigeant le Document de Stratégie Nationale
de réduction de la Pauvreté, le Tchad s'engage à atteindre
les Objectifs du Millénaire pour le Développement (OMD) à
l'horizon 2015. Or le septième OMD vise à assurer un
environnement durable. Le Tchad a spécifié ces
42Source
: Etudes sur l'amélioration de gestion
des déchets à N'Djaména, réalisée en 1998.
43 Source : Mairie de N'Djaména 2011
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OMD à son tour en ces termes : accroitre
l'accès aux services et équipement de base : eau, assainissement,
énergie et routes.
La situation d'assainissement est telle que, le taux
d'accès aux services d'assainissement est encore relativement
très bas. En 1990, seulement 7% 44de la population avait
accès de façon durable à des services d'assainissements.
Il y a eu très peu de progrès depuis lors, et cette proportion se
situe autour de 9% en 200445.
Avec la Stratégie Nationale de Réduction de la
Pauvreté de deuxième génération (SNRP2), l'Etat a
réitéré son engagement à améliorer le
secteur de l'assainissement. Le gouvernement a élaboré un
Schéma Directeur de l'Eau et de l'Assainissement au Tchad (SDEA) pour la
période de 2003-2020. L'objectif de la SDEA est de contribuer à
la croissance et à la réduction de la pauvreté en
améliorant l'accès à l'eau potable et à
l'assainissement.
1.1.6. Le cadre légal et
institutionnel
Le cadre réglementaire régissant les
déchets solides et liquides est actuellement très succinct. Seule
la loi N°14/PR/98 définit les principes généraux de
la protection de l'environnement « contre toutes les formes de
dégradation, afin de sauvegarder et valoriser les ressources naturelles
et d'améliorer les conditions de vie de la population » à
laquelle les déchets ménagers sont susceptibles de participer en
l'absence d'un service bien organisé et contrôlé par les
autorités qui sont chargées d'exercer cette compétence.
Cette loi stipule dans son article 56 que : « les
déchets doivent faire l'objet d'une réduction au maximum possible
à la source et d'un traitement adéquat, afin d'éliminer ou
de réduire leurs effets nocifs ou infectieux pour la santé de
l'homme, les sources naturelles, la faune et la flore ou la qualité de
l'environnement en général ».
1.2. La politique spécifique de la mairie de
N'Djamena relative au secteur d'hygiène et d'assainissement
A côté du gouvernement, la municipalité
à aussi sa part de responsabilité. Raison pour laquelle, elle a
engagé plusieurs actions pour résoudre le problème de
gestion des déchets urbains. La municipalité a
réalisé une étude pour la réduction des
déchets plastiques. Pour elle, la valorisation des déchets
plastiques permettra de diminuer son volume et la pollution pourra être
réduite. La municipalité a aussi fait de reforme au niveau du
service d'assainissement et d'hygiène pour les mêmes fins.
La volonté de la mairie à prioriser ce secteur
s'est manifestée à travers les actions suivantes :
1.2.1. Les recherches en vue de réduction des
déchets plastiques
La déclaration d'Abidjan de 1996, a conduit la Mairie
a élaboré une stratégie concertée. Elle a entrepris
des actions qui s'articulent selon les quatre étapes suivantes :
44 SNRP2
45 SNRP2
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Première étape : élaboration
d'un plan d'action et mise en oeuvre sous la supervision d'un comité de
pilotage depuis 1998 élaboré conjointement par les mairies de
N'Djaména et de Toulouse ;
Deuxième étape : réalisation
d'un « livre blanc » et d'une étude de cadrage et de
proposition, confiée au Bureau d'étude spécialisé
(avril 1999/mars 2001) ;
Troisième étape : engagement d'actions
pilotes pour tester les options retenues (depuis 1999) ;
Quatrième étape : finalisation d'un
Plan Directeur et de l'assainissement, accompagné d'un programme
prioritaire d'intervention, destiné à servir de base à un
dossier de requête de financement (non encore engagé).
Par rapport à la deuxième étape, une
étude réalisée par le Bureau d'ingénierie de
France, BCEOM a donné les résultats suivants :
- la ville produit 600 tonnes de déchets par jour soit
0,8 kg par personne46 ;
- les services techniques municipaux sont dans
l'impossibilité par manque de moyens financiers et roulant de curer
correctement l'ensemble des caniveaux et d'évacuer la totalité
des déchets produits par les ménages et les marchés ;
- la mairie ne dispose pas de décharge
officialisée et aménagée.
La même étude réalisée par BCEOM a
permis de définir la composition pondérale des déchets
produits sur l'ensemble de la ville résumé dans ce tableau :
Tableau N°3 : Composition
pondérale actualisée des déchets produits dans la
ville
N°
|
Composants
|
Pourcentages
|
Poids en tonne/jour
|
1
|
Sables/cendres
|
45%
|
360
|
2
|
Matières putrescibles
|
25,33%
|
203
|
3
|
Bois, paille, feuilles
|
14,83%
|
119
|
4
|
Plastiques
|
5,67%
|
45
|
5
|
Papiers/cartons
|
2,67%
|
21
|
6
|
Métaux ferreux
|
1,83%
|
15
|
|
46 Programme « gestion durable des déchets et de
l'assainissement urbain », Projet de recherche : « Tri
sélectif et valorisation des déchets urbains de la ville de
N'Djaména »
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Evaluation d'impacts socioéconomiques de l'interdiction
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7 Textiles
|
1,5%
|
12
|
8 Cuirs et os
|
1,5%
|
12
|
9 Verres
|
1%
|
8
|
10 Caoutchouc
|
0,67%
|
5
|
Total
|
100%
|
800
|
|
Source : Programme « gestion durable
des déchets et de l'assainissement urbain »
Projet de recherche : « Tri sélectif et
valorisation des déchets urbains de la ville de N'Djaména
»
L'analyse de ce tableau montre que les cinq premiers postes
constituent environ 93,5% soit 748 tonnes/jours. Des actions visant à
réduire ces volumes permettraient de diminuer, de manière
significative, les charges d'acquisition et de fonctionnement des
matériels roulants de transport et de mise en décharge des
déchets collectés, à évacuer. Ce qui a conduit la
mairie à l'idée de création du CERVALD.
1.2.2. La création d'un Centre municipal d'Etudes
et de Recherche pour la Valorisation des Déchets (CERVALD)
Une étude faite par la mairie avec ses partenaires a
permis de créer un Centre municipal d'Etudes et de Recherche pour la
Valorisation des Déchets (CERVALD) en 2001. C'est plus
précisément par la décision N°09/M/SG/DSTM/01 en date
du 19 novembre 2001, que la mairie de N'Djaména l'a créé
et a recherché des partenaires pour financer son installation et son
fonctionnement.
Donc la création du CERVALD correspond à la
troisième étape des actions entreprises par la mairie
après la première étude. La création d'un CERVALD
et de la concession de son fonctionnement à une structure privée
découle de ce constat et de la volonté de démontrer que le
recyclage des déchets pouvait véritablement être
générateur d'activités créatrices d'emplois et des
ressources. Ce centre a pour mission de :
· collecter toutes les données relatives à
la production annuelle des déchets urbains en poids, volume, pour
l'ensemble de la ville par arrondissement, par quartier ;
· classifier cette production par :
- catégories de déchets produits (ménagers,
industriels et autres).
- Types de composants : déchets verts, plastiques,
papiers cartons, terre/cendres,
métaux, verres et autres,
- Dangerosité : déchets toxiques ou non,
- Possibilité de recyclage.
Le CERVALD a aussi pour mission d'étudier les divers
procédés de transformation, ainsi que les outillages qui en
résultent, former les hommes à ces techniques, étudier
les
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marchés potentiels pour la consommation des produits
CERVALD, engager les analyse utiles, notamment en matière de
métaux lourds, produits toxiques et radioactifs, ainsi que tous les
produits présentant une dangerosité pour l'environnement et la
santé humaine.
Partant des missions qui lui sont assignées, le CERVALD
s'est fixé les objectifs suivants :
Objectif principal : mettre en
place une filière de commercialisation des sous produits terres/sables,
papiers/cartons, sacs plastiques et matières compostables, de la
collecte à la revente, en passant par les opérations de
fabrication, de test de qualité, de mise en place des circuits de
commercialisation et de sensibilisation.
Objectifs particuliers : diminuer
le volume des déchets de N'Djaména par le tri des
catégories des déchets suivants : sables/terres, papiers/cartons,
sacs plastiques et matières putrescibles.
Les résultats de l'étude du BCEOM a permis au
CERVALD d'élaborer des plans de transformer chaque type de
déchets recyclables :
- Pour les papiers/cartons, une des orientations, reprise et
améliorée par le CERVALD est de transformer les papiers/cartons,
après macération, moulage et séchage, en buchette, servant
de combustibles pour les ménagères et les fours pour la cuisson
des briques de terre, en veillant à en garantir la non-toxicité
;
-Pour les matières putrescibles, CERVALD a
élaboré un plan de leur transformation en compost. Ce sous
produit qui sera vendu aux jardiniers, à la municipalité pour ses
espaces verts, ou aux fleuristes.
-Pour les sachets plastiques « Leyda », le centre a
réalisé une étude de faisabilité pour leur
transformation en ardoise d'écoliers ou en pavé de sol. La masse
de déchets plastiques est estimée à deux tonnes par jour.
Les études entreprises ont permis de démontrer qu'il était
possible de les transformer, par fusion, avec adjonction de sable ou non, en
divers produits d'excellente qualité, comme des ardoises pour
écoliers, des panneaux de signalisation, des pavés de sol, des
revêtements de citernes et des terrains de sport.
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Photo N°4 : Les divers moules utilisés
Photo N°5 : les pavés de sol
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Photo N°6 . Stock de pavés terminés
Photo N°7 . Vue d'une allée pavée
Source . Programme « gestion durable des
déchets et de l'assainissement urbain », Projet de recherche .
« Tri sélectif et valorisation des déchets urbains de la
ville de N'Djaména »
Voici les dépenses pour obtenir une unité de
pavé de sol : Tableau N°4 . les dépenses pour
obtenir une unité de pavé de sol
Coût de d'un pavé de sol (main d'oeuvre,
matériels)
|
83,04 FCFA
|
Coût tri matière première pour un
pavé
|
3,20 FCFA
|
Coût d'énergie buchette papier pour un
pavé
|
88,67 FCFA
|
Estimation du coût de sable y compris transport pour un
pavé
|
15,60 FCFA
|
Coût total pour un pavé
|
190,51 FCFA
|
|
Source : CERVALD
Le coût total de fabrication d'un pavé de sol
est de 191 FCFA. Le prix au m2 hors taxe de pavé
fabriqué à base de plastique est sans recherche de
réduction de prix, plus cher de près de 2/3 par rapport à
celui de pavé à base de ciment. Il est à signaler que le
ciment est importé au Tchad et que la différence peut se
justifier comme une prime à la protection de l'environnement. Ce
résultat confirme la pensée de certains industriels selon
laquelle le recyclage est plus couteux, il n'est donc pas économiquement
rentable.
1.2.3. La réforme du service d'assainissement et
d'hygiène
Avant de devenir deux entités différentes, le
service de la propreté et celui d'hygiène-santé
constituaient un seul service dénommé service d'assainissement et
d'hygiène. Ces services sont rattachés à la Direction des
Services Techniques Municipaux. Cette réorganisation a été
opérée pour améliorer la situation d'insalubrité de
la ville.
1.2.3.1. Le service d'hygiène et
santé
C'est un service de prévention des maladies. Ses
activités sont :
- la lutte contre les vecteurs de transmission des maladies ;
- la promotion de l'hygiène alimentaire,
l'hygiène de l'habitat, hygiène scolaire (corporelle des
élèves, des bâtiments et latrines scolaires) ;
- la lutte contre les polluants.
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de l'utilisation des sachets plastiques « Leyda » dans la ville de
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Ce service comprend trois types de sections : la section de
dispensaire, la section de pompe et funèbre et la section
d'hygiène et santé des arrondissements. Les tâches sont
reparties entre ces différentes sections.
La section de dispensaire est chargée des soins en
santé de l'ensemble du personnel de la mairie.
La section de pompe et funèbre s'occupe de la
surveillance et de la protection des tous les cimetières de la capitale.
Il lui est associé une équipe mobile qui a pour activités
de s'occuper des dépouilles mortelles des cadavres
égarés.
Il y a une section d'hygiène et santé par
arrondissement. Elles ont chacune, dans leur circonscription respective, la
charge de l'éducation de la population en matière
d'hygiène, de veiller sur les conditions d'hygiène des aliments
consommées dans les milieux publics tels que les établissements
scolaires, les hôtels les restaurants, les marchés, les
grillades.
Ce service a été véritablement
impliqué dans la sensibilisation de la population des
inconvénients de la mauvaise utilisation des sachets plastiques «
Leyda ».
1.2.3.2. Le service de la
propreté
Le chemin directeur de ce service a été
initié conjointement par les mairies de N'Djaména et celle de
Toulouse en 199847. Cela fait partie de la première
étape des quatre actions entreprises par la mairie après
l'étude réalisée avec ses partenaires. Mais il a fallu une
autre étude faite par le ministère de l'environnement pour que le
service soit rendu opérationnel en juillet 2007 par un
arrêté N°235/M/SG/2007.
La mairie, conformément à ses obligations, est
chargée d'assurer la collecte des ordures ménagères
déposées par la population. Elle a confié cette charge au
service de la propreté.
Ce service a pour mission de :
- collecter tous les déchets urbains ;
- évacuer les déchets à la
décharge contrôlée qui deviendra par la suite Centre
d'Enfouissement Technique ;
- nettoyer les avenues, les boulevards et les places publiques ;
-traiter et valoriser les déchets.
Un projet a été élaboré par le
CERVALD pour la création d'une Installation des Protections pour
l'Environnement. Ce centre sera très modernisé de manière
à bien traiter les
47 Programme « gestion durable des déchets et de
l'assainissement urbain », Projet de recherche : « Tri
sélectif et valorisation des déchets urbains de la ville de
N'Djaména », Février 2003.
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déchets urbains. La phase de mise en oeuvre de ce
projet devrait aller de 2006 à 2009. Mais le constat sur le chantier est
différent. Ces travaux de construction n'ont pas encore pris fin.
Jusqu'à présent, le traitement des
déchets se fait simplement par incinération et enfouissement dans
un endroit situé à 20 km de la ville.
Après la réception des matériels de la
part du gouvernement, le service de la propreté a lancé une
opération appelée « N'Djaména Nadif » ce qui
signifie N'Djaména propre. Ses activités se présentent de
la façon décrite ci-après.
L'Organisation du service de la
propreté
C'est un service qui est rattaché directement à
la Direction des Services Technique Municipaux. Il comprend un
secrétariat quatre sections qui sont : la section de suivi de
propreté des arrondissements, la section de suivi de la décharge,
la section de recouvrement et de sensibilisation et la section de suivi et
contrôle des matériels.
La section de suivi de propreté des arrondissements,
chargée de collecter les ordures ménagères comprend une
équipe de collecte, une équipe de nettoyage des rues
bitumées et une équipe de collecte des redevances. Leurs
activités se déroulent dans le périmètre urbain.
Au niveau de l'équipe de collecte des ordures, pour
faciliter leur organisation, les dix arrondissements de la capitale sont
repartis en secteur. A l'heure actuelle, les circuits sont bien définis
dans les six premiers arrondissements. La répartition se présente
comme suit :
- au premier arrondissement il y a trois secteurs ;
- au deuxième arrondissement il y a onze secteurs ;
- au troisième arrondissement il existe cinq secteurs
;
- au quatrième arrondissement il y a onze secteurs ;
- au cinquième arrondissement il y a huit secteurs ;
- au sixième arrondissement il y a six secteurs.
Dans les deux arrondissements suivants c'est-à-dire le
septième et le huitième, les circuits de collecte des
déchets sont en voie d'être définis. Toute fois le service
y intervient avec quelques bennes. Pour les deux derniers arrondissements, il
se trouve que les déchets n'y sont pas importants car ce sont des
quartiers situés à la périphérie de la ville. Les
chantiers de construction sont très fréquents. Les ménages
se servent des ordures dans ce milieu comme de remblai pour les trous qu'ils
créent lors des constructions des habitations.
Le mode de collecte est celui de porte à porte
où chaque chauffeur accompagné de deux agents ripeurs passe
devant les concessions pour enlever les ordures ménagères. Puis
ils vont déposer à la décharge contrôlée. Les
chefs de secteur qui à moto, passent dans les arrondissements repartis
en secteur pour assurer le contrôle de la rotation des chauffeurs et
agents ripeurs. Il y a un chef de chauffeurs qui établit le programme de
sortie des camions. Le
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de l'utilisation des sachets plastiques « Leyda » dans la ville de
N'Djaména-Par SELSOUBE SOUABE
chef des éboueurs s'en charge de leur
répartition dans les différents secteurs. La collecte des ordures
au niveau des grands marchés s'opère de manière
particulière. Ainsi une benne est affectée au marché de
Dembé, deux au marché à mil et une au marché
central.
Parallèlement à cela, deux autres petites
sociétés interviennent dans la collecte des déchets
urbains. Mais elles ne disposent pas de centre d'enfouissement technique. Elles
utilisent donc la même décharge contrôlée de la
mairie. Ces sociétés sont « BIBO Ville propre » qui
enlève les déchets dans les sociétés privées
et Etablissement « Mallah» qui s'occupe d'une partie du marché
de Dembé.
L'équipe de nettoyage des avenues et boulevards est
composée de cinq superviseurs. Cette équipe comprend trente et
deux divisions dirigées chacune par un chef de division. Ceux-ci font
chaque jour le tour de la ville pour vérifier les activités des
petites divisions des agents nettoyeurs des rues. Chaque petite division
comporte en moyenne vingt et cinq agent formés pour la plupart des
femmes.
L'équipe de collecte des redevances est composée
de dix agents du service de la propreté auxquels sont associés
deux agents des services des arrondissements. Ils sont chargés de
collecter les redevances que doivent les ménages en contre partie du
service d'enlèvement des déchets. Ce taux est fixé
mensuellement à 1500FCFA par concession.
A partir du 08 août 2009 la mairie de N'Djaména
avait sollicité les prestations d'une société
camerounaise, dénommée société d'Hygiène et
de Salubrité du Cameroun (HYSACAM), spécialisée dans les
nettoyages, ramassage et dépôt des ordures
ménagères. Le contrat de cette prestation a pris fin en
février 2010.
Le service d'hygiène et santé et celui de la
propreté ont été très impliqués dans
l'application de la mesure interdisant l'utilisation des sachets plastiques.
Section2 : La description de l'action et stratégie
adoptées par l'autorité publique
en matière de l'assainissement et de
l'hygiène
Malgré la mise en place du CERVALD et le lancement de
l'opération « N'Djaména Nadif » la situation
d'insalubrité de la ville s'aggrave. A cela s'ajoutent les coûts
associés au nettoyage des espaces publics victimes de la pollution
visuelle causée par les sacs en polyéthylène qui
réduisait la qualité de vie des citoyens. Face à cette
situation, les autorités municipales ont alors décidé
d'adopter une autre option, celle d'interdire l'utilisation des sachets
plastiques « Leyda » dans la ville de N'Djaména.
2.1. Les actions menées
Pour amener toute la population de la capitale à ne plus
utiliser des sachets plastiques « Leyda », des actions
stratégiques ont été menées à l'aide de
différents moyens.
Mémoire de fin de formation en Analyse et Evaluation de
Projets / IVème Promotion Master II Page 40
Evaluation d'impacts socioéconomiques de l'interdiction
de l'utilisation des sachets plastiques « Leyda » dans la ville de
N'Djaména-Par SELSOUBE SOUABE
2.1.1. La prise de décision
Les autorités municipales, ayant constaté les
faits suivants :
- les premières actions du gouvernement à travers
différents ministères ont échoué ;
- le CERVALD n'a pas été efficace car il
n'arrive pas à faire réduire la quantité des
déchets de la ville ;
- de surcroit les résultats de l'opération
« N'Djaména Nadif », en dépit de leur effort
très consenti ne sont pas visibles dans la ville ;
ont décidé de prendre un arrêté
pour une fois de plus, interdire l'importation et l'utilisation des sachets
plastiques dans le périmètre urbain.
Cette action a été lancée par
l'arrêté N°194/M/SG/2008, portant interdiction de
l'importation et de la vente des emballages en plastiques non
biodégradables dans la ville de N'Djaména en date du 08
août 2008.
Des stratégies ont été adoptées
par les autorités de la mairie afin d'éviter le risque
d'échec comme les autres actions précédemment
engagées dans le même domaine.
2.1.2. Le contenu de la décision
La Marie de N'Djaména s'est trouvée dans
l'impossibilité d'enlever toutes les ordures ménagères de
la ville. Ses moyens financiers et matériels se sont
révélés insuffisants pour faire face à la
production des déchets. Elle n'arrive à enlever que moins de 40%
de ces déchets. A cette difficulté s'ajoutent les déchets
plastiques qui sont très polluants. Ce qui a rendu l'insalubrité
de la ville insupportable. La ville de N'Djaména est classée de
ce fait parmi les villes les plus insalubres de l'Afrique. C'est pour
améliorer cette situation que la décision a été
prise.
Cette décision a pour objectif principal de lutter
contre la pollution des déchets plastiques et les conséquences
inhérentes. En d'autres termes, réduire l'insalubrité de
la ville car les déchets plastiques sont plus polluants que les autres
déchets urbains.
De manière spécifique, elle vise à
éliminer les sachets plastiques dans la ville de N'Djaména
d'où le slogan de « N'Djaména Nadif » : `'zéro
leyda».
Les résultats attendus de cette action sont :
`'zéro leyda» observés et ville propre.
Pour ce faire, l'importation et la vente des emballages
plastiques non biodégradables « Leyda », sont formellement
interdites dans la ville de N'Djaména. Tout commerçant,
industriel, artisan, est tenu d'utiliser les emballages biodégradables.
Les contrevenants seront soumis à des amendes prévues par les
textes en vigueur.
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Evaluation d'impacts socioéconomiques de l'interdiction
de l'utilisation des sachets plastiques « Leyda » dans la ville de
N'Djaména-Par SELSOUBE SOUABE
2.1.3. Les types de sachets plastiques visés par
cette mesure
Il y avait sept types de sachets plastiques « Leyda »
visés par cette action. Tableau N°5 : Types de
sacs vendus et leurs caractéristiques
Dénomination
|
Poids à l'unité
|
Prix de vente au détail
|
Prix par kg48
|
Sac bleu et blanc49
|
21,5g
|
50F
|
2 325F
|
Noir et jaune50
|
4,6Fg
|
25F
|
5 435F
|
Noir « normal »
|
2,75g
|
10F
|
3 636F
|
Noir « non normal
alléger »
|
2,5g
|
10F
|
4 000F
|
Noir 1/2format
|
1,15g
|
5F
|
4 347F
|
Petit sac transparent
|
0,7g
|
3,33F
(3sacs à 10F)
|
4 757F
|
Petit sac transparent brillant
|
0,7
|
3,33F
(3sacs à 10F)
|
4 757F
|
|
Source : CARE INERTNATIONAL TCHAD, Enquête
sur l'importation des sacs « Leyda » au Tchad, Août
1999
- Le prix de vente en gros des sacs noirs est 350FCFA pour
275grammes soit 1 272FCFA/kilogramme.
2.2. Les stratégies et moyens
utilisés
Plusieurs stratégies et moyens ont été
employés par les autorités municipales pour atteindre ou toucher
toute la population urbaine.
2.2.1. Sur les ondes des radios et
télévision
Pour informer les populations de la décision et leur
faire comprendre ses fondements, la municipalité a sollicité les
services des stations des radios et télévision de la place. Les
stations de radios les plus écoutées de la capitale en occurrence
la radio de diffusion nationale, et les deux radios privées la FM
Liberté et Ngatto FM ont fait passer les spots publicitaires. A travers
ces diffusions, le message à faire passer est celui d'informer les
populations de l'application immédiate de la décision et
également de les convaincre des méfaits de la mauvaise
utilisation des sachets plastique « Leyda ».
Le même genre de spots publicitaires se passe sur
l'unique chaine de télévision nationale, la
télé-Tchad. Et ceci se passe dans les deux langues nationales le
Français et l'Arabe ainsi que dans plusieurs langues nationales.
48 Le prix par kilogramme est le prix d'un kilogramme de sac
vendu au détail.
49 Sac rayé à deux couleurs (bleu et blanc)
50 Sac rayé à deux couleurs (noir et jaune)
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Evaluation d'impacts socioéconomiques de l'interdiction
de l'utilisation des sachets plastiques « Leyda » dans la ville de
N'Djaména-Par SELSOUBE SOUABE
Cette stratégie a été adoptée
pour éviter que personne ne puisse se justifier qu'il n'avait pas eu
d'accès à cette information. Si la télévision n'est
pas accessible à certain, néanmoins les postes de radio sont
à la portée de tout le monde.
Quelques 10 000 CD Rom51 de sensibilisation aux
méfaits environnementaux du plastique ont été
distribués par la mairie.
2.2.2. Dans les établissements
scolaires
Les établissements scolaires sont des milieux les
mieux indiqués pour sensibiliser la population. Raison pour laquelle les
écoles, les collèges et lycées ont été
ciblés par la mairie pour passer l'information de sa mesure prise dans
la ville. En effet, si les élèves ont déjà
l'information, il est certain que leurs parents, leur entourage ont aussi
déjà reçu la même information. Car il est
très évident que les élèves sont souvent fiers de
raconter ce qui se passe lors des cours à leurs parents et proches du
quartier. Il a donc été demandé aux différents
chefs d'établissement et professeurs de prendre cinq minutes
régulièrement pour expliquer aux élèves le danger
que représentent les sacs plastiques.
2.2.3. Dans les quartiers
Après les spots publicitaires, la distribution de CD
Rom et la sensibilisation dans les établissements scolaires la mairie a
adopté une stratégie bien rodée. Elle a fait de la
communication de proximité, en allant de porte en porte.
Dans certains quartiers, la sensibilisation a
été rapide et efficace. L'exemple le plus remarquable est celui
des quartiers où il existe des Cellules d'Appui aux Projets
d'Aménagement des Quartiers (CAPAQ). Les membres de cette organisation
ont mené des campagnes de sensibilisation auprès des
ménages en leur apportant des explications sur les raisons de cette
action publique. C'étaient donc des sensibilisations de porte à
porte.
Pour d'autres quartiers, la municipalité a
organisé des théâtres, des forums et des conférences
pour amener les populations à prendre elles aussi conscience de la
gravité de la situation des déchets plastiques.
2.2.4. Dans les marchés
Pour transmettre l'information aux commerçants dans
les différents marchés, les autorités municipales se sont
servies de l'intermédiaire des délégués de
marché. L'arrêté portant l'interdiction de l'utilisation a
été envoyé à tous les délégués
de marché afin qu'ils puissent faire véhiculer le contenu aux
autres commerçants se trouvant au marché.
2.2.5. La répression de la police
Aux actions précédentes il a été
associé la répression. Les agents de l'ordre ont
été impliqués pour appuyer la Mairie dans cette action. Un
groupe mixte de contrôle a été formé. Composé
des policiers municipaux, surtout la Section Mobile d'Intervention Rapide
(SMIR), département de la police municipale, des gendarmes et douaniers.
Ils sont chargés de faire appliquer la mesure à la lettre. Leur
action a été en grande partie menée à
l'égard des marchands. Leur stratégie est de descendre
inopinément sur les marchés et dans les épiceries
51 Mairie de N'Djaména, 2010
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Evaluation d'impacts socioéconomiques de l'interdiction
de l'utilisation des sachets plastiques « Leyda » dans la ville de
N'Djaména-Par SELSOUBE SOUABE
pour le contrôle de la présence des sachets
plastiques « Leyda ». Toutes les trente minutes, ils partent faire
des rondes dans les différents quartiers de la ville. S'ils trouvent des
sachets plastiques « Leyda », ils les confisquent et leur
propriétaire est systématiquement emmené au poste de
police. A la suite de leur contrôle, quantité de sachets
plastiques « Leyda » a été saisie chez les
commerçants.
Tous les deux mois, les sacs en plastiques « Leyda
» saisis sont présentés à l'hôtel de ville puis
brûlés en dehors du périmètre urbain. Les
détenteurs de sachets plastiques à l'époque sont paisibles
d'une amende de 50 000 à 300 000 FCFA (76 à 457
euros)52 et de trois mois de prison. De lourde peine ont
été souvent réservées aux récidivistes.
Un délai de deux mois a été
accordé aux usines de fabrication des eaux minérales qui sont
installées dans la ville pour qu'elles cessent de vendre de l'eau dans
les sachets en plastique. A cet effet, un arrêté
N°138/M/SG/2010, portant interdiction de la vente d'eau minérale
dans les emballages plastiques « Leyda » dans la ville de
N'Djaména a été signé le 08 juin 2010 par le Maire
de l'époque.
2.3. Les difficultés majeures
immédiates
Tout projet, toute action publique produit de changement. Le
changement qui en résulte est souvent difficile à
gérer.
Pour cette décision d'interdiction d'utilisation des
sachets plastiques « Leyda » dans la ville de N'Djaména,
beaucoup de voix se sont levées à son encontre. Certains
ménages et commerçants ont été très
réticents face à cette mesure. Quelques uns ont adressé
des lettres à la Présidence de la République ou à
la Primature demandant l'annulation de cet arrêté de la
municipalité, d'autres ont écrit au Maire. Pour ceux qui n'ont
pas opté pour la demande de l'annulation de l'acte, quelques uns d'entre
eux ont exigé des substituts aux sachets plastiques « Leyda »
car ils sont très habitués à l'utilisation de ces
emballages ; et d'autres ont demandé que du temps leur soit
accordé. Voici deux extraits de leur réaction :
Encadré N°1 :
Propos d'une ménagère relatif à la décision de la
municipalité
«Une décision irréfléchie
»
C'est bien de prendre la décision d'interdire la
circulation des «leyda» pour rendre propre la ville de
N'Djaména. La propreté avant tout, mais le maire oublie que tout
le monde n'a pas le même niveau de vie. Il est vrai que les
«leyda» polluent la ville mais interdire sans préparer
l'esprit des gens n'est pas normal. Cette décision a été
prise sans réflexion car des aliments comme les spaghettis, sont
emballés dans les plastiques. Que feront-ils pour ces types de produits
? Ils ont donné l'occasion à certains militaires et agents
municipaux d'escroquer les gens à cause d'un plastique de 5 F. Je pense
qu'il faut que la mairie revoie sa décision au lieu de faire comme Zen
Bada. Mariam Adam, ménagère
Source : Agence Tchadienne de Presse
52 Mairie de N'Djaména, 2010
Evaluation d'impacts socioéconomiques de l'interdiction
de l'utilisation des sachets plastiques « Leyda » dans la ville de
N'Djaména-Par SELSOUBE SOUABE
Encadré N°2 :
Propos d'un commerçant relatif à la décision de la
municipalité
« Il faut nous accorder un peu de temps »
La mairie a pris la décision d'interdire la
circulation des «leyda» dans la ville. Mais elle ne nous a pas
accordé peu de temps pour nous permettre d'évacuer ce qu'on a
dans nos boutiques. Certains agents de la mairie viennent nous surprendre et
nous font payer des amendes qu'on ne comprend pas et qui n'arrivent même
pas dans les caisses de l'Etat. Parfois certains commerçants sont
tabassés. On se pose la question de savoir si ce n'est pas une
façon de nous escroquer. Dans des pays bien développés
plus que le Tchad, il y a des «leyda» mais la mairie s'organise pour
rendre la ville propre d'une manière douce. Il faut donc nous accorder
un peu de temps au lieu de nous harceler par des amendes et des passages
à tabac. Saleh Ahmed, commerçant
Source : Agence Tchadienne de Presse
2.4. Les solutions proposées par les
autorités municipales
Après la réception des lettres des
ménages et commerçants mécontents de l'action de la
municipalité, la Présidence de la République n'a pas
tardé de demander des explications auprès des autorités
municipales, auteur de l'action. Celles-ci ont aussitôt répondu.
Pour cela, elles ont rédigé un document contenant les biens
fondés de leur acte. Ce document a pu convaincre la Présidence de
la République qui a permis à la mairie de continuer ses actions
dans le domaine.
Quant à ceux qui exigent des substituts aux sachets
plastiques « Leyda », les autorités municipales leur ont tout
simplement demander de repartir à la source c'est-à-dire
recommencer à utiliser les paniers et autres récipients qu'ils
avaient l'habitude d'utiliser avant l'apparition des sachets plastiques car
c'est vers les années 80 que le « Leyda » a été
introduit au Tchad. Ce retour à la source permettra plutôt de
revaloriser les activités artisanales.
Mémoire de fin de formation en Analyse et Evaluation de
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Mémoire de fin de formation en Analyse et Evaluation de
Projets / IVème Promotion Master II Page 45
Evaluation d'impacts socioéconomiques de l'interdiction
de l'utilisation des sachets plastiques « Leyda » dans la ville de
N'Djaména-Par SELSOUBE SOUABE
Conclusion partielle
Vu la situation d'insalubrité insoutenable de la
ville, plusieurs actions ont été engagées par le
gouvernement. Cela a été lancé par la Conférence
Nationale Souveraine (CNS) de 1993, au cours de laquelle plusieurs
résolutions ont été établies. La volonté du
gouvernement d'enrayer ce phénomène est exprimée à
travers différents ministères qui ont intervenu par des prises de
décisions, des arrêtés et des études.
Après l'échec de ceux-ci, la
municipalité s'est mise à rechercher à résoudre ce
problème de sachets plastiques en essayant plusieurs options. La
première option a été l'étude pour le recyclage des
sachets plastiques. Cette option n'a pas pu répondre à ce
problème. La mairie a donc été contrainte de
privilégier l'option d'interdiction de commercialisation et
d'utilisation des sachets dans la ville.
L'échec des différents ministères dans
la lutte contre les déchets plastiques a servi de leçon à
la mairie. C'est pourquoi elle a fortement appuyé sa décision par
plusieurs stratégies.
Bref, cette première partie nous a permis de comprendre
les circonstances qui ont amené la municipalité à
interdire l'utilisation des sachets plastiques « Leyda » dans le
périmètre urbain. Elle nous a également permis de
comprendre la manière dont cette décision a été
menée pour réaliser sa bonne application.
Mémoire de fin de formation en Analyse et Evaluation de
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Evaluation d'impacts socioéconomiques de l'interdiction
de l'utilisation des sachets plastiques « Leyda » dans la ville de
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IIème Partie :
EVALUATION D'IMPACTS SOCIOECONOMIQUES
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Evaluation d'impacts socioéconomiques de l'interdiction
de l'utilisation des sachets plastiques « Leyda » dans la ville de
N'Djaména-Par SELSOUBE SOUABE
Après la description de l'environnement
socioéconomiques de la ville de N'Djaména comme
référentiel de l'étude dans la première partie, il
convient maintenant d'aborder l'évaluation dans cette deuxième
partie. Cette étude consiste à porter un jugement de valeur sur
l'action entreprise il y a un an et demi par l'autorité municipale. Pour
cette étude, une méthodologie appropriée sera
utilisée. Les outils et les instruments constituent les bases de cette
étude.
Les éléments fondamentaux, la description de
l'évaluation et la présentation des résultats feront
l'objet du premier chapitre. Ces éléments fondamentaux sont les
données, les outils ou instruments. La description de la
méthodologie permettra d'orienter le travail.
Une fois que ces éléments sont mis en place, il
sera question de passer à l'évaluation. Les données
collectées lors des recherches documentaires, des entretiens, des
enquêtes et des observations directes seront exploitées selon les
critères d'évaluation choisies pour cette étude. En
d'autres termes, l'analyse se fera sur la base des éléments
disponibles répertoriés dans le chapitre
précédent.
La délimitation de l'étendue du champ dans le
temps et dans l'espace nous permettra de prendre une position bien
déterminée pour une bonne organisation de l'évaluation.
Mémoire de fin de formation en Analyse et Evaluation de
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Evaluation d'impacts socioéconomiques de l'interdiction
de l'utilisation des sachets plastiques « Leyda » dans la ville de
N'Djaména-Par SELSOUBE SOUABE
Chapitre I : LA METHODOLOGIE MISE EN OEUVRE
Ce chapitre est consacré à la description de la
méthodologie. Pour réaliser cette évaluation, il faut
avant tout définir et choisir les outils nécessaires à
utiliser puis décrire la démarche à entreprendre pour
l'évaluation. Car sans outils adéquats l'évaluation ne
peut être fiable. Et aussi sans démarche justifiée,
l'évaluation ne sera pas évidente. La mise en place des outils et
le choix de la démarche à adopter constituent des
préalables indispensables pour ce travail d'évaluation. La
méthodologie à suivre pour ce travail est la suivante :
- recueil des données et informations par la recherche
documentaire, observations directes, entretiens et enquêtes menées
auprès des vendeurs et utilisateurs des sachets plastiques « Leyda
» ;
- analyse et appréciation des résultats de
l'action selon les six critères d'évaluation retenus et
identification des leçons apprises et acquises de l'action puis
formulation de recommandations en vue de leur pérennisation dans le
cadre d'une éventuelle extension de l'action dans les autres villes du
pays.
Ce chapitre comporte deux sections, dans la première
se trouvent la démarche méthodologique et la description de
l'évaluation puis dans la deuxième il y les résultats des
enquêtes.
Section 1 : La démarche méthodologique et
description de l'évaluation
La description de la démarche méthodologique
permet de démontrer les procédures suivies pour collecter les
informations, de s'assurer de leur qualité et de leur validité,
d'établir progressivement les étapes entre les observations
(données brutes), les constatations (indicateurs élaborés,
ratios), les jugements portés et les conclusions auxquelles ils
aboutissent.
1.1. La démarche méthodologique
1.1.1. La méthode d'évaluation d'impacts
socioéconomiques
1.1.1.1. La délimitation du champ de
l'étude
La décision de l'autorité municipale
interdisant l'utilisation des sachets plastiques « Leyda » concerne
seulement le périmètre urbain c'est-à-dire les dix
arrondissements de la ville de N'Djaména. Cette mesure concerne toutes
les couches de la population de la capitale sans distinction de
catégorie socioprofessionnelle, ni de l'appartenance religieuse. Le
champ d'étude correspond donc aux dix arrondissements de la ville
comportant les quartiers contenus dans le tableau ci-après :
Tableau N°6: La
répartition des arrondissements de la commune de N'Djaména en
quartier
Arrondissements
|
Quartiers
|
1er arrondissement
|
Farcha, Milézi, Coq ville, Majorio, Djougoulier,
Djambal Ngato, Am Ziméné, Karkandjer, Guinebou, Guilmeyé,
Zaraf.
|
|
Evaluation d'impacts socioéconomiques de l'interdiction
de l'utilisation des sachets plastiques « Leyda » dans la ville de
N'Djaména-Par SELSOUBE SOUABE
2ème arrondissement
|
QRAC53, Mardjan Dafack, Bololo, Klemat, Goudji ,
Djambal Barh.
|
3ème arrondissement
|
Ardep Djoumal, Ambasatna, Kabalaye, Sabangali,
Gardolé.
|
4ème arrondissement
|
Repos I et II, Naga I et II, Blabline.
|
5ème arrondissement
|
Am Riguébé, Champ de fil, Ridina.
|
6ème arrondissement
|
Moursal, Paris-Congo.
|
7ème arrondissement
|
Chagoua, Dembé, Habbéna, Atrone, Boutalbagara,
Amtoukouin, Gassi I et II, Ambatta, Kilwiti, Kourmounadji, Digo, Madjafak.
|
8ème arrondissement
|
Diguel, Zafai I et II, N'Djari, Gaoui, Gozator, Machaga.
|
9ème arrondissement
|
Digangali,Nguéli, Kabé, Toukoura, Walia.
|
10ème arrondissement
|
Goudji, Charafa, Lamadji, Ouroula, Hilé Hoiudjadje
|
|
Source : Mairie de N'Djaména
Les sachets plastiques «Leyda » sont
commercialisés par les commerçants et utilisés par les
ménages ou par les commerçants eux-mêmes pour servir leurs
clients. Pour cette évaluation, une série de fiches
d'enquête a été administrée aux ménages et
une autre série a été destinée aux
commerçants.
Pour l'enquête auprès des ménages, quatre
quartiers ont été choisis en vue d'assurer une meilleure
représentation possible de toute la ville. Ces quartiers
sélectionnés sont : Klémat (2ème
arrondissement), Ardep Djoumal (3ème arrondissement), Moursal
(6ème arrondissement), Chagoua (7ème
arrondissement). Le nombre de ménages ciblés est de 142, repartis
comme suit :
Tableau N° 7:
Population enquêtée
Arrondissement
|
quartier
|
Nombres de ménages
enquêtés
|
2ème arrondissement
|
Klémat
|
35
|
3ème arrondissement
|
Ardep- Djoumal
|
36
|
6ème arrondissement
|
Moursal
|
36
|
7ème arrondissement
|
Chagoua
|
35
|
Total
|
142
|
|
A propos de l'enquête à l'égard des
commerçants, deux marchés classiques ont été choisi
et quelques commerçants de quartiers ont été
ciblés. Il s'agit du marché de Dembé et du marché
central. Le nombre des commerçants enquêté est de 30 au
marché de Dembé, 30 au marché centrale et 15 aux
commerçants de quartiers ou épiciers.
Les autorités municipales sont initiatrices et
certains de ses agents sont chargés de l'application de cette mesure. A
cet effet, ils font partie, du groupe ciblé pour cette
évaluation. A leur égard, il ne s'agit pas d'enquête
écrite comme ce fut le cas avec les ménages et les
commerçants, c'est plutôt des entretiens.
Mémoire de fin de formation en Analyse et Evaluation de
Projets / IVème Promotion Master II Page 49
53QRAC : Quartier Résidentiel, Administratif et
Commercial
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Evaluation d'impacts socioéconomiques de l'interdiction
de l'utilisation des sachets plastiques « Leyda » dans la ville de
N'Djaména-Par SELSOUBE SOUABE
1.1.1.2. La détermination de la
période d'application de l'action à
évaluer
Cette mesure a été prise le 08 août 2008,
mais elle est entrée véritablement en vigueur en mars 2010 il ya
donc environ un an et demi que la capitale devrait observer un changement dans
sa vie .L'application de la mesure a commencé immédiatement
après la diffusion de la décision par les autorités
municipales.
Etant donné que toute la population de la capitale est
concernée par cette mesure, il n'existe pas de groupe de population qui
n'est pas sous la mesure pour être considéré comme groupe
de comparaison. C'est en considérant ce contexte que cette étude
se fera sur la base de deux périodes.
La première période commence de l'introduction
des sachets plastiques « Leyda » au Tchad, jusqu'à la date de
la prise de décision de la mairie interdisant son utilisation. Cette
période correspond plus précisément l'intervalle de 1980
à mars 2010.
La seconde période va du premier jour d'entrée
en vigueur de l'action de la municipalité jusqu'à la date du
début de cette étude c'est-à-dire de mars 2010 à
juillet 2011.
La différence observée entre les deux
périodes constituera le résultat observé de l'action
entreprise par la mairie en matière de lutte contre la pollution des
déchets plastiques dans la ville de N'Djaména.
1.1.2. L'approche de l'étude
Sans données pertinentes, il est impossible
d'établir des rapports entre une action ou projet et ses
résultats.
1.1.2.1. Les sources de données
Les données sont issues des documents de la
municipalité, des études précédentes de la mairie
et des autres institutions, de l'enquête auprès des ménages
et des commerçants, des entretiens avec les autorités agents
municipaux et des observations directes.
1.1.2.2. Les données des documents de la
municipalité, des études
précédentes
En recherchant des voies et moyens pour résoudre le
problème d'insalubrité de la capitale, la mairie a
réalisée des études. Les résultats de ces
recherches se trouvent parmi les documents de la municipalité. Certaines
de ces données anciennes nous ont permis de faire des comparaisons avec
les réalités actuelles. D'autres nous ont servi d'orientation.
Les plus récentes nous servent des sources pour notre présente
évaluation. Ce travail de recherche de données et informations
s'est déroulé pendant la même période que celle du
stage.
1.1.2.3. Les données de l'enquête
auprès des ménages et des commerçants
Dans le contexte d'une évaluation, les enquêtes
sont des moyens systématiques de collecte des données primaires,
quantitatives, qualitatives ou les deux sur une action et sur ses
résultats auprès des personnes. C'est dans cette optique que des
enquêtes ont été menées auprès des
utilisateurs et vendeurs des sachets plastiques « Leyda » qui ne sont
autres que les
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Projets / IVème Promotion Master II Page 51
Evaluation d'impacts socioéconomiques de l'interdiction
de l'utilisation des sachets plastiques « Leyda » dans la ville de
N'Djaména-Par SELSOUBE SOUABE
ménages et commerçants de la ville de
N'Djaména. Il s'agit des données transversales qui sont
quantitatives et qualitatives.
Le questionnaire destiné aux ménages et aux
commerçants est subdivisé en deux parties. La première
partie avec des questions relatives à la situation avant l'interdiction
de l'utilisation des sachets plastiques « Leyda », la deuxième
partie comporte des questions pour permettre d'illustrer la situation
après la mesure. Les réponses à ces questions permettront
de comprendre leur niveau de prise de conscience de la situation de pollution
des déchets plastiques, leur capacité à s'adapter au
changement intervenu dans leur vie de société et également
de comprendre leur perception de cette action.
Du 10 au 20 septembre 2011, en vue d'assurer une meilleure
représentation de toute la ville de N'Djaména, 14254
ménages soit 1/1000 de la population de la capitale sont entrés
en possession des fiches d'enquête.
Le questionnaire adressé aux commerçants
comporte 6 questions à la première partie et 11 questions
à la deuxième partie. Cette enquête s'est
déroulée après celle opérée auprès
des ménages. Elle a eu lieu du 21 au 28 septembre 2011. Au total 75
commerçants ont reçu chacun un questionnaire.
1.1.2.4. Les données des entretiens avec les
autorités agents municipaux et des observations directes.
Les entretiens avec les autorités et agents de la
municipalité nous ont permis de recueillir certaines données et
informations afin de compléter celles des enquêtes.
Etant donné que l'observation directe apporte des
preuves plus convaincantes que les sources secondaires. C'est un moyen
très efficace de recueillir des données et informations. Nous
sommes descendus sur le terrain pour recueillir des informations et
données primaires.
Lors de notre stage nous avons accompagné
l'équipe de collecte dans certains quartiers pour enlever les ordures.
Nos observations se sont focalisées sur l'identification des composantes
des déchets actuels, afin de constater si les déchets plastiques
sont encore présents ou absents dans la ville. Sur les voies
bitumées de la ville c'est-à-dire les boulevards et avenues, nous
avons travaillé avec les agents de nettoyage des rues. Cela nous a
permis de constater les éléments qui constituaient les
déchets enlevés.
Avec l'équipe de la décharge
contrôlée, nous avons fait les mêmes activités pour
vérifier la présence ou l'absence des déchets plastiques
sur l'ensemble des ordures enlevées quotidiennement.
La collecte des données et informations auprès
des autorités et agents de la municipalité s'est effectuée
pendant la période du stage c'est-à-dire du 25 juillet au 09
septembre 2011.
54 La population totale de la ville de N'Djaména est de
993 492 habitants, la taille moyenne d'un ménage tchadien est de 7
personnes par ménage .Sur cette base de calcul, nous avons 142 000
ménages.
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Evaluation d'impacts socioéconomiques de l'interdiction
de l'utilisation des sachets plastiques « Leyda » dans la ville de
N'Djaména-Par SELSOUBE SOUABE
1.1.2.5. Les outils utilisés
Pour exploiter ces données, les outils statistiques
sont très indispensables. Les instruments de caractéristique de
tendance centrale, les éléments de caractéristiques de
dispersion, les tableaux statistiques et les graphiques ont été
utilisés. Ces outils sont utilisés pour faire une description ou
faire des inférences.
Les outils que nous avons utilisés sont :
- pour la caractéristique de tendance centrale, la
moyenne arithmétique est utilisée. La moyenne d'une variable
aléatoire est une mesure de tendance centrale de cette variable. C'est
l'indicateur le plus communément usité, dans le sens de moyenne
arithmétique ;
- l'élément de caractéristique de
dispersion, l'écart- type nous servira à résumer
l'étendue de la dispersion. Il correspond donc à la mesure dans
laquelle les résultats de chaque ménages ou commerçant se
rapproche de la moyenne arithmétique c'est-à-dire de la normale.
Plus l'écart est petit par rapport à la normale, moins la
dispersion est étendue. L'écart type mesure la dispersion d'une
série de valeurs autour de leur moyenne. L'écart type est la
mesure de dispersion, ou étalement, la plus couramment utilisée
en statistique lorsqu'on emploie la moyenne pour calculer une tendance
centrale. Il mesure donc la dispersion autour de la moyenne ;
- les tableaux statistiques permettront de présenter
des données quantitatives et qualitatives de façon succincte que
révélatrice ;
- en représentations graphiques, l'histogramme est
utilisé. C'est un outil « visuel » qui permet de
détecter certaines anomalies ou de faire un diagnostic avant d'engager
une démarche d'amélioration. Utilisé dans ce cadre,
l'histogramme est un outil « qualitatif ». L'histogramme est un moyen
rapide pour étudier la répartition d'une variable. Les diagrammes
circulaires ou camemberts sont également utilisés pour
représenter les résultats des enquêtes. Un camembert est un
graphique circulaire divisé en parts destiné à illustrer
des données statistiques. Nous avons aussi fait recours aux tuyaux
d'orgue pour représenter certaines données qualitatives des
enquêtes.
1.2. La description de l'évaluation
Pour cette section, il s'agit de décrire l'analyse et
l'appréciation des données recueillies à la lumière
des critères d'évaluation. Notre étude concerne
l'évaluation d'impacts socioéconomiques alors que les
critères d'évaluation sont interdépendants. Les quatre
premiers critères constituent des préalables pour les impacts. Ce
sont des éléments d'analyse conceptuelle de l'action. Celui qui
vient après le critère d'impact est aussi très utile car
il permet de dire si l'action peut être pérenne et/ou peut
être étendue dans les autres villes du pays.
1.2.1. Les critères d'évaluation
utilisés
1.2.1.1. La pertinence de l'action publique
Elle examine le bien-fondé de l'action conduite au
regard des objectifs et des enjeux déterminés au départ.
Elle vérifie également la conformité de l'action avec les
orientations
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Evaluation d'impacts socioéconomiques de l'interdiction
de l'utilisation des sachets plastiques « Leyda » dans la ville de
N'Djaména-Par SELSOUBE SOUABE
générales du gouvernement. L'objectif de cette
action des autorités municipales est de lutter contre la pollution des
déchets plastiques. En interdisant la population d'utiliser les sachets
plastiques pourra t- on éviter la pollution des déchets
plastiques ?
1.2.1.2. L'efficacité de cette
action
Ce critère permet d'apprécier le degré
de réalisation des objectifs ainsi que ses éventuels effets non
attendus. Dans le cas présent, il s'agit de vérifier si les
sachets plastiques « Leyda »sont encore présents dans les
transactions commerciales, ou encore si la population a pris conscience des
effets néfastes des déchets plastiques pour leur santé et
celle de son environnement.
1.2.1.3. L'efficience
Elle étudie la relation entre les moyens mis en oeuvre
et leurs coûts, d'une part, et les réalisations financées
d'autre part. En d'autres termes, c'est l'analyse
coût/réalisation. Elle cherche à établir, puis
à apprécier le rapport coût-efficacité au regard des
enjeux et des finalités de l'action. Nous vérifierons si les
autorités municipales ont été rationnelles dans la
réalisation de cette action.
1.2.1.4. La cohérence
Elle apprécie les rapports entre les
éléments constitutifs de l'action. Elle se subdivise en deux :
cohérence interne et cohérence externe.
La cohérence interne concerne la concordance des
moyens et instruments mobilisés pour concourir à la
réalisation des objectifs.
Quant à la cohérence externe, elle concerne la
concordance avec les actions entreprises par les organisations internationales
et les bailleurs multilatéraux, les politiques des partenaires.
1.2.1.5. Les impacts
Ils jugent les retombés de l'action à moyen et
long terme en étudiant les effets de celle-ci dans un champ plus vaste.
Pour notre présente étude, il s'agit d'énumérer les
avantages issus de cette action. Le rôle de toute action publique est de
contribuer au bien être de la population. A cet effet, nous chercherons
à déterminer la contribution de cette décision au bien
être de la population de la capitale de manière quantitative et
aussi qualitative.
1.2.1.6. La viabilité/la
durabilité
Ce critère examine si l'atteinte des objectifs et les
résultats ainsi que les impacts obtenus sont de nature à se
maintenir, voire à s'amplifier, dans la durée, et si oui à
quelles conditions.
1.2.2. Les indicateurs
Un indicateur est la mesure d'un objectif à atteindre,
d'une ressource mobilisée, d'un effet obtenu, d'un élément
de qualité ou d'une variable du contexte. Nous retenons trois types de
principaux indicateurs pour ce présent travail d'évaluation.
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Evaluation d'impacts socioéconomiques de l'interdiction
de l'utilisation des sachets plastiques « Leyda » dans la ville de
N'Djaména-Par SELSOUBE SOUABE
1.2.2.1. Les indicateurs de
l'évaluation
Les indicateurs de suivi se composent des indicateurs de
réalisation et des indicateurs des résultats. Ils se rapportent
directement à l'action mise en oeuvre. Ils informent sur les
modalités de mise en application de l'action concernée et sur ses
effets. Ils ont pour fonction de suivre en continu la réalisation de
l'action publique engagée. Plus précisément :
· Les indicateurs de réalisation
Ils servent à vérifier si les actions
programmées ont été ou non réalisées et pour
quel coût. Les indicateurs que nous avons retenus dans notre contexte
sont les suivants :
-l'effectivité de l'application de la mesure dans la
ville de N'Djaména ;
- l'atteinte ou non des populations par les moyens de
communication utilisés par la municipalité pour faire passer le
message.
· Les indicateurs de résultats
Les indicateurs de résultats servent à
identifier le produit immédiat d'une action ou d'une série
d'actions. Ils se rapportent aux objectifs opérationnels visés et
aux résultats attendus.ils sont directement associés aux
critères d'efficacité et d'efficience.
Les indicateurs choisis pour cette évaluation sont :
-l'absence ou la présence des sachets plastiques «
Leyda » dans le périmètre urbain ; -l'amélioration du
visage des quartiers et des voies publiques.
1.2.2.2. Les indicateurs d'effets ou
d'impacts
Ces indicateurs se rapportent aux objectifs finaux et aux
orientations stratégiques de l'action. Ils servent à mesurer les
effets des programmes d'action et ont une portée plus
générale. Ils constituent l'un des outils appropriés pour
évaluer la politique publique. Ces indicateurs mesurent des
évolutions à moyen et long termes. Ils permettent de voir en quoi
les actions menées ont pu contribuer à une amélioration ou
à une dégradation de la situation initiale. Ils ont pour fonction
principale de mesurer les effets structurels de l'action menée. Les
indicateurs quantitatifs d'effets ou d'impacts ne suffisent pas à une
bonne analyse. Ils peuvent être complétés par une
démarche qualitative. Celle-ci sert à apprécier les
premiers résultats quantitatifs de l'évaluation. L'objet est de
comprendre, au regard des résultats observés par les indicateurs
quelles causes ou facteurs ont pu aussi contribuer à atteindre ou non
des objectifs.
Les indicateurs d'impacts que nous considérons pour la
présente évaluation sont :
- les dépenses hebdomadaires moyennes pour l'achat des
emballages par ménage, avant la mesure et après la mesure ;
- la prise de conscience des populations du danger des
déchets plastiques pour les êtres humains et la nature ;
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Evaluation d'impacts socioéconomiques de l'interdiction
de l'utilisation des sachets plastiques « Leyda » dans la ville de
N'Djaména-Par SELSOUBE SOUABE
- la valeur moyenne hebdomadaire de la vente des sachets par
les commerçants avant et après la mesure ;
- l'appréciation de la qualité de l'environnement
actuel des populations par elles-mêmes ;
- la variation des dépenses allouées par la
municipalité à l'enlèvement et à
l'évacuation des déchets urbains.
1.2.2.3. Les indicateurs de
contexte
Les indicateurs de contexte servent pour leur par à
établir des constats sur les réalités locales si possible
en amont puis en aval de l'action publique. Ils ont un caractère
descriptif. Ces indicateurs ont deux fonctions :
- d'une part, ils aident à apporter des
éléments de diagnostic sur un territoire
- d'autre part, ils peuvent être utilisés pour
établir des comparaisons dans le temps et ainsi mesurer des
évolutions.
Pour la présente évaluation, les indicateurs de
contexte utilisés concernent :
- la perception de la mesure par la population ;
- le niveau d'adaptation des populations à la mesure prise
par les autorités municipales.
Section 2 : Les résultats des enquêtes
L'évaluation portera sur deux niveaux : les ménages
et les commerçants.
2.1. L'enquête auprès des
ménages
2.1.1. Le déroulement de
l'enquête
Il a été question de passer de porte à
porte avec les fiches d'enquête que nous avons élaboré. Si
lors de notre passage nous trouvons qu'un membre de la famille est
disposé à nous fournir des informations dans l'immédiat
sur la fiche, nous patientons et nous récupérons aussitôt
la fiche remplie. Si aucun membre du ménage n'est prêt à
répondre à notre questionnaire, nous laissons une fiche de
questionnaire dans le ménage puis nous repassons le lendemain pour le
chercher.
2.1.2. Le résultat de la collecte des fiches
d'enquête
Malgré la stratégie adoptée, toutes les
fiches distribuées n'ont pas été
récupérées. Voici le nombre des fiches remplies
retournées envers nous :
Tableau N°8 : Nombre de fiches
d'enquête récupérées par arrondissement et par
quartier
Arrondissement
|
Quartiers
|
Nombre de fiches
distribuées
|
Nombres de fiches remplies et récupérées
|
2ème arrondissement
|
Klémat
|
35
|
33
|
3ème arrondissement
|
Ardep- Djoumal
|
36
|
29
|
6ème arrondissement
|
Moursal
|
36
|
31
|
7ème arrondissement
|
Chagoua
|
35
|
32
|
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Evaluation d'impacts socioéconomiques de l'interdiction
de l'utilisation des sachets plastiques « Leyda » dans la ville de
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2.1.3. La portée des enquêtes
Nous présentons les résultats qui nous paraissent
plus importants pour notre évaluation. Certaines questions
étaient introduites dans le questionnaire juste pour permettre la
meilleure compréhension des autres questions par les
enquêtés.
Avant l'interdiction de l'utilisation des sachets
plastiques « Leyda » dans la ville de N'Djaména
1. Aviez-vous l'habitude d'utiliser les sachets
plastiques « Leyda » ? Tableau N°9 :
Proportion des ménages utilisant les sachets plastiques « Leyda
»
Réponse
|
Nombre enquêtés
|
de
|
ménages
|
Pourcentage
|
Oui
|
118
|
|
|
94,40 %
|
Non
|
7
|
|
|
5,60 %
|
Total
|
125
|
|
|
100 %
|
118 sur 125 soit 94,40 % des enquêtés ont
déclaré avoir utilisé les sachets plastiques « Leyda
» avant l'interdiction de l'utilisation.
Graphique N° 1:
L'opinion des ménages sur le danger des déchets
plastiques
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de l'utilisation des sachets plastiques « Leyda » dans la ville de
N'Djaména-Par SELSOUBE SOUABE
Sur 125 enquêtés, 96 enquêtés soit
76,80% des ménages enquêtés trouvent que les sachets
plastiques sont dangereux pour leur santé.
7. Pensez-vous que les déchets plastiques
« Leyda » soient dangereux pour la nature ? Tableau
N°10 : Danger des déchets plastiques pour la nature
Réponse
|
Nombre enquêtés
|
de
|
ménages
|
Pourcentage
|
Oui
|
111
|
|
|
88,80 %
|
Non
|
14
|
|
|
11,20 %
|
Total
|
125
|
|
|
100 %
|
Graphique N° 2:
les perceptions des déchets plastiques par les ménages
Personne parmi les enquêtés n'apprécie la
présence des déchets plastiques.
9. Sentez vous concerné par la gestion des
déchets de la ville de N'Djaména et les problèmes qui y
sont liés ?
Tableau N°11 : Implication des populations dans
la gestion des déchets de la ville
Réponse
|
Nombre enquêtés
|
de
|
ménages
|
Pourcentage
|
Oui
|
117
|
|
|
93,60 %
|
Non
|
8
|
|
|
6,40 %
|
Total
|
125
|
|
|
100 %
|
Après l'interdiction de l'utilisation des
sachets plastiques « Leyda » dans la ville de
N'Djaména
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Evaluation d'impacts socioéconomiques de l'interdiction
de l'utilisation des sachets plastiques « Leyda » dans la ville de
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10. Utilisez-vous toujours les sachets plastiques «
Leyda » ?
Tableau N° 12 : Proportion des ménages
utilisant des sachets plastiques « Leyda »
Réponse
|
Nombre enquêtés
|
de
|
ménages
|
Pourcentage
|
Oui
|
00
|
|
|
00 %
|
Non
|
125
|
|
|
100 %
|
Total
|
125
|
|
|
100 %
|
Graphique N°3 : Les
moyens de communication qui ont permis d'informer les ménages
Evaluation d'impacts socioéconomiques de l'interdiction
de l'utilisation des sachets plastiques « Leyda » dans la ville de
N'Djaména-Par SELSOUBE SOUABE
Graphique N° 4:
L'opinion des ménages sur la décision
13. Quel emballage utilisez-vous à la place des
sachets plastiques « Leyda » ? Tableau N°
13: Types d'emballages utilisés actuellement
à N'Djaména
Types de sac utilisé
|
Nombre de ménages enquêtés
|
Pourcentage
|
Sac moyen
|
125
|
100 %
|
Sac de format 1/2
|
86
|
68,80 %
|
Sac de format 1/4
|
125
|
100 %
|
Papier, feuilles des journaux
|
108
|
86,40 %
|
Enveloppe en papier
|
43
|
34,40 %
|
Dans le sac moyen de la ménagère peuvent se
trouver 2 à 3sacs de format 1/4 et des feuilles des journaux ou des
enveloppes en papier. Les ménages utilisent plusieurs types et formats
d'emballages à la fois.
A la suite de la décision de l'interdiction d'utiliser
les sachets plastiques, les populations ne sont pas reparties à la
source. Ils ont trouvé autres substituts aux sachets plastiques «
Leyda ».
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Evaluation d'impacts socioéconomiques de l'interdiction
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Graphique N° 5:
L'appréciation des nouveaux emballages par les ménages
83 ménages enquêtés soit 66,40 %
déclarent que ces emballages nouveaux leur rendent le même que les
sachets plastiques « Leyda ».
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Graphique N° 6:
L'appréciation du paysage de la ville par les ménages 2
enquêtés sur 125 soit 1,6% trouvent que N'Djaména est
toujours sale.
18. En rentrant du travail ou d'une promenade certains
parents ont l'habitude d'acheter de beignets, fruits et autres pour leurs
enfants. L'interdiction de l'utilisation des sachets plastiques a-elle
changé cette habitude chez vous ?
Tableau N°14 Impact de
cette action sur certaines habitudes d'achat des parents pour leurs
enfants
Réponse
|
Nombre enquêtés
|
de
|
ménages
|
Pourcentage
|
Oui
|
59
|
|
|
47,20 %
|
Non
|
66
|
|
|
52,80 %
|
Total
|
125
|
|
|
100 %
|
52% des ménages enquêtés ont
déclaré que cette décision n'a pas changé cette
habitude en eux.
47,20% des ménages enquêtés ont
déclaré que cette action a changé cette habitude chez
eux.
Comparaison des dépenses hebdomadaires (en
FCFA) consacrées à l'achat des emballages
Graphique N°7 :
Comparaison des dépenses hebdomadaires par ménage
avant et après l'action
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de l'utilisation des sachets plastiques « Leyda » dans la ville de
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Avant l'interdiction, la dépense hebdomadaire moyenne
qu'un ménage consacrait à l'achat des emballages est de 520
FCFA55 avec un écart-type de 326,9156.
Après la mesure, la dépense hebdomadaire moyenne
qu'un ménage consacrait à l'achat des emballages est de 685
FCFA57 avec un écart-type de 464,8358.
2.2. L'enquête auprès de
commerçants
2.2.1. Le déroulement de
l'enquête
Nous avons administré au total 75 questionnaires aux
commerçants des deux marchés et aux épiciers des quartiers
en les rencontrant chacun d'eux dans son local.
Pour les épiciers des quartiers, nous passons
d'épiceries en épiceries avec les fiches d'enquête. A ceux
qui sont disposés à nous donner des informations dans
l'immédiat nous les faisons remplir les fiches d'enquête
aussitôt .pour ceux qui ne sont pas disposer à nous fournir
immédiatement des informations nous leur laissons des fiches afin de
récupérer le jour suivant.
Au niveau de marché central et celui de Dembé,
nous demandons aux commerçants de nous remplir les fiches
aussitôt. Pour ceux qui ne sont pas disposés à nous servir
dans l'immédiat nous les quittons puis nous passons chez le
commerçant suivant.
2.2.2. Le résultat de la collecte des
fiches
Nous avons enquêté les vendeurs des habits, des
légumes, des produits de premières nécessités
telles que savon, sucre, lait. Le nombre des fiches distribuées et
récupérés est présenté dans le tableau
ci-après :
Tableau N°15 : Nombres
de fiches récupérées
Lieu
|
Arrondissement
|
Nombres des fiches
distribuées
|
Nombres des fiches récupérées
|
Epiceries des
quartiers
|
|
15
|
15
|
Marché central
|
|
30
|
30
|
Marché de Dembé
|
|
30
|
30
|
Total
|
75
|
75
|
2.2.3. La portée des enquêtes
Nous présentons les résultats qui nous semblent
pertinents, nous n'avons pas mentionné certaines réponses qui ont
pour rôle de permettre aux enquêtés de mieux comprendre le
questionnaire.
55 Annexe 7
56 Annexe 7
57 Annexe 7
58 Annexe 7
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Evaluation d'impacts socioéconomiques de l'interdiction
de l'utilisation des sachets plastiques « Leyda » dans la ville de
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Avant l'interdiction de l'utilisation de sachet plastique
dans la ville de N'Djaména 1. Aviez-vous l'habitude de vendre les
sachets plastiques « Leyda » ?
Tableau N° 16:
Proportion des vendeurs des sachets plastiques « Leyda »
Réponse
|
Nombre de commerçants enquêtés
|
Pourcentage
|
Oui
|
26
|
34,67 %
|
Non
|
49
|
65,33 %
|
Total
|
75
|
100 %
|
2. Avez-vous l'habitude de servir vos clients avec des
sacs plastiques gratuitement ? Tableau N°
17:Proportion des commerçants utilisant des
sachets plastiques « Leyda »
Réponse
|
Nombre de commerçants enquêtés
|
Pourcentage
|
Oui
|
67
|
89,33 %
|
Non
|
8
|
10,67 %
|
Total
|
75
|
100 %
|
3 .Combien de sachet plastique « Leyda
»avez-vous l'habitude de vendre quotidiennement ?
D'après nos calculs sur la base des données de nos
enquêtes auprès de commerçants, la vente moyenne
quotidienne des sachets plastiques « Leyda » est de 1378,08 FCFA soit
1380 FCFA.
4. Combien aviez-vous l'habitude d'utiliser
quotidiennement de sachet plastiques « Leyda » pour servir vos
clients?
A cette question, la réponse donnée par les
commerçants enquêtés est qu'ils servent les sachets
plastiques « Leyda » à leurs clients en fonction de ce qu'ils
arrivent à vendre quotidiennement.
5. Pensez-vous que les déchets plastiques soient
dangereux pour vous ?
Tableau N°
18: Opinion des commerçants sur la
dangerosité des déchets plastiques pour la santé
humaine
Réponse
|
Nombre de commerçants enquêtés
|
Pourcentage
|
Oui
|
48
|
64 %
|
Non
|
27
|
36 %
|
Total
|
75
|
100 %
|
64 % sont conscients du danger des déchets plastiques pour
leur santé.
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de l'utilisation des sachets plastiques « Leyda » dans la ville de
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Graphique N° 8:
L'opinion des commerçants sur le danger des déchets plastiques
pour la nature.
96% des commerçants sont conscients du
danger des déchets plastiques pour la nature. Après
l'interdiction de l'utilisation des sachets plastiques
7. Vendez -vous toujours les sachets plastiques «
Leyda » ?
Tableau N° 19: Nombre de
commerçants qui continuent à vendre les sachets plastiques «
Leyda »
Réponse
|
Nombre de commerçants enquêtés
|
Pourcentage
|
Oui
|
00
|
00 %
|
Non
|
75
|
100 %
|
Total
|
00
|
100 %
|
|
Aucun commerçant ne vend les sachets plastiques «
Leyda » après la mesure.
8. Quel emballage vendez- vous à la place des
sachets plastiques « Leyda » ? Tableau N°
20: Les types d'emballages
commercialisés actuellement
Type d'emballage
|
Nombre des commerçants enquêtés
|
Pourcentage
|
Gros sac
|
56
|
74,67 %
|
Sac de format 1/2
|
53
|
70,67 %
|
Sac de format 1/4
|
61
|
81,33 %
|
Enveloppe de format A3 et A4
|
27
|
36 %
|
Papiers, feuille des journaux
|
33
|
44 %
|
Mémoire de fin de formation en Analyse et Evaluation de
Projets / IVème Promotion Master II Page 65
Evaluation d'impacts socioéconomiques de l'interdiction
de l'utilisation des sachets plastiques « Leyda » dans la ville de
N'Djaména-Par SELSOUBE SOUABE
9. Combien d'emballage vendez-vous par jour
?
Selon nos calculs basés sur les données de nos
enquêtes auprès des commerçants, la vente moyenne
quotidienne des emballages actuels est de 637,6 FCFA soit 640 FCFA.
10. Utilisez-vous toujours les sachets plastiques «
Leyda »pour servir gratuitement vos clients ?
Tableau N° 21:
La gratuité des emballages après l'action
Réponse
|
Nombre de commerçants enquêtés
|
Pourcentage
|
Oui
|
00
|
00 %
|
Non
|
75
|
100 %
|
Total
|
75
|
100 %
|
|
11. Quel emballage utilisez-vous à la place
des sachets plastiques « Leyda » pour servir gratuitement vos
clients?
La plupart des commerçants ont déclaré ne
plus servir les articles à leurs clients dans des emballages. Certains
continuent à servir les produits achetés dans des emballages,
mais ceci pour les achats de plus de 5 000 FCFA.
Les emballages que les commerçants nous ont
déclaré servir gratuitement aux clients sans condition sont les
pages des journaux et les enveloppes en papier.
14. Comment avez-vous appris la décision de
l'interdiction de l'utilisation des sachets plastiques ?
Tableau N° 22 : Les
moyens de communication utilisés à l'égard des
commerçants
Sources d'information
|
|
Nombre des commerçants enquêtés
|
Pourcentage
|
Par la radio
|
|
51
|
68 %
|
|
Par la télévision
|
|
25
|
33,33
|
%
|
par la campagne
sensibilisation
|
de
|
21
|
28 %
|
|
par la police municipale
|
|
25
|
33,33
|
%
|
Evaluation d'impacts socioéconomiques de l'interdiction
de l'utilisation des sachets plastiques « Leyda » dans la ville de
N'Djaména-Par SELSOUBE SOUABE
Graphique N° 9:
L'appréciation de la décision par les commerçants
76% soit plus de 2/3 des commerçants apprécient
positivement cette action. 16. Comment trouvez- vous le paysage de la
ville de N'Djaména maintenant? Tableau N°
23: Appréciations du paysage de la ville
par les commerçants
Appréciations
|
|
|
Nombres des commerçants enquêtés
|
Pourcentage
|
Très propre
|
|
|
2
|
2,67 %
|
Propre
|
|
|
37
|
49,33 %
|
Amélioré, changement
|
peu
|
de
|
28
|
37,33 %
|
Sale
|
|
|
8
|
10,67 %
|
Total
|
|
|
75
|
100 %
|
Mémoire de fin de formation en Analyse et Evaluation de
Projets / IVème Promotion Master II Page 66
Mémoire de fin de formation en Analyse et Evaluation de
Projets / IVème Promotion Master II Page 67
Evaluation d'impacts socioéconomiques de l'interdiction
de l'utilisation des sachets plastiques « Leyda » dans la ville de
N'Djaména-Par SELSOUBE SOUABE
Graphique N°10:
L'impact de la mesure sur le chiffre d'affaire des
commerçants
Plus de 2/3 des commerçants enquêtés
trouvent que l'interdiction de l'utilisation des sachets plastiques n'influence
pas leur vente. Le reste estime que les clients reportent parfois leurs achats
s'ils trouvent qu'ils ne disposent pas d'emballage au moment où ils se
trouvent devant un article.
Mémoire de fin de formation en Analyse et Evaluation de
Projets / IVème Promotion Master II Page 68
Evaluation d'impacts socioéconomiques de l'interdiction
de l'utilisation des sachets plastiques « Leyda » dans la ville de
N'Djaména-Par SELSOUBE SOUABE
Chapitre II : L'EVALUATION D'IMPACTS
SOCIOECONOMIQUES
L'action d'interdire l'utilisation des sachets plastiques
« Leyda » dans la commune de N'Djaména a déjà
fait effectivement un an et demi. Les résultats à court terme
apparaissent déjà clairs mais il faudrait attendre pour les
résultats à long terme.
Ce chapitre présente les résultats de cette
action et les impacts socioéconomiques à la lumière des
différents critères d'évaluation et grâce aux
indicateurs appropriés. Il permet de dégager la perception de
cette action par les populations et fait ressortir les gains
socioéconomiques que celles-ci en ont tirés. Ce chapitre
constitue donc la synthèse des enjeux de cette action entreprise par la
municipalité.
Il comporte deux sections : la première présente
le cadre logique et l'analyse conceptuelle et évaluative de l'action
entreprise par la municipalité, la deuxième section
présente les impacts positifs et négatifs d'une part et les
possibilités de la pérennisation et de l'extension de cette
mesure d'autre part.
Section 1 : L'analyse et interprétation des
résultats obtenus
1.1. Le bilan global de l'action
Cette action menée par les autorités municipales
ne dispose pas de cadre logique. Nous allons donc la reconstituer pour
faciliter notre évaluation car il n'est pas évident de faire
l'évaluation d'une action publique sans cadre logique. Le cadre logique
nous permet de nous orienter et de nous positionner.
1.1.1. La reconstitution du cadre logique de
l'action
Sur la base des informations que nous avons reçues lors
de nos entretiens avec les agents de la mairie et de la documentation qui
était à notre disposition, le cadre logique de cette action peut
se présenter comme suit :
Tableau N°24 : Le cadre
logique de l'action
Paramètre de
l'action
|
indicateurs
|
Moyens de
vérification
|
Suppositions critiques
|
Finalité : lutte contre
la pollution des déchets plastiques
|
-ville propre
(absence d'indicateurs d'insalubrité)
|
-observation directe
de la ville
-appréciation des habitants
|
Si la mesure est
appliquée
|
Objectifs : -empêcher
l'utilisation des sachets plastiques ;
-empêcher la commercialisation des sachets plastiques
|
-absence des sachets plastiques « Leyda »
dans la vie des ménages de la ville -absence des
sachets plastiques « Leyda » dans les marchés de la commune
|
-contrôle et/ou
enquête
-contrôle et/ou
enquête
|
-si les populations
sont informées et/ou sensibilisées
-si les populations
sont informées et/ou sensibilisées
|
Livrables : ville
propre
|
-absence des déchets plastiques ;
|
-Observations
directes et enquêtes
|
-si la décision est
suivie par tous les
|
Mémoire de fin de formation en Analyse et Evaluation de
Projets / IVème Promotion Master II Page 69
Evaluation d'impacts socioéconomiques de l'interdiction
de l'utilisation des sachets plastiques « Leyda » dans la ville de
N'Djaména-Par SELSOUBE SOUABE
Environnement des
habitants agréable et sain
|
-environnement des habitants agréable.
|
auprès des habitants de la ville
|
habitants de la
commune de N'Djaména
|
Activités :
|
-publier de l'arrêté ;
|
-contrôle ;
|
-si l'arrêté est
|
|
-faire passer des
spots publicitaires à
la radio et à la télévision ;
|
-enquête ;
|
diffusé ;
-si le message est compris ;
|
|
-mener des
campagnes de
sensibilisation ;
|
-enquête ;
|
-si les populations ne sont pas réticentes.
|
|
-vérifier les
marchandises des
commerçants sur les marchés ;
|
-contrôle et/ou
enquête ;
|
|
|
-contrôler les
importations à
l'entrée, au niveau
du pont Nguéli.
|
-contrôle et/ou
enquête.
|
|
Ressources :
|
|
Inexistence d'une
|
-si les différents
|
-Mairie :
|
-Montant (en FCFA)
|
rubrique ou de ligne
|
stakholders honorent
|
-Gouvernement : -Don :
|
indéterminé
|
budgétaire destinée à cette action.
|
leur engagement
|
-Total :
|
|
|
|
1.2. L'analyse conceptuelle et évaluative de
l'action municipale
L'évaluation se caractérise par une
investigation de type systémique qui vise à rendre compte des
multiples facettes de l'action publique en interrogeant simultanément
sur plusieurs « angles » qui se traduisent par autant de
questionnements évaluatifs. Afin de respecter la démarche
évaluative, nous sommes amenés à utiliser les six
critères d'évaluation. Si nous nous limitons seulement aux
impacts c'est que nous ne suivons pas la démarche évaluative et
nous nous trouverons dans le cadre d'une technique particulière.
1.2.1. La pertinence de l'action
Au regard des objectifs poursuivis par les autorités
municipales, il apparait clairement que cette décision d'interdire
l'utilisation des sachets plastiques « Leyda » dans la ville de
N'Djaména est pertinente. Cette action a fait des contributions
importantes dans le cadre de la propreté de la ville.
Nous estimons que cette action cadre bien avec la politique du
gouvernement en matière de lutte contre la pollution causée par
les déchets plastiques. La volonté du gouvernement à faire
disparaitre les sachets plastiques « Leyda » remonte à de
longue date. Cette mesure vient renouveler et parachever la décision du
22 mai 1993 prise par le Ministère du Commerce et de la Promotion de
l'Industrie.
Mémoire de fin de formation en Analyse et Evaluation de
Projets / IVème Promotion Master II Page 70
Evaluation d'impacts socioéconomiques de l'interdiction
de l'utilisation des sachets plastiques « Leyda » dans la ville de
N'Djaména-Par SELSOUBE SOUABE
L'assainissement et la protection de l'environnement sont
inscrits à la politique actuelle du gouvernement
précisément dans la Stratégie Nationale de
Réduction de la Pauvreté de la deuxième
génération (SNRP2).
Lors de nos entretiens avec les autorités municipales,
elles nous ont fait entendre que leur objectif est atteint. Cette affirmation
confirme nos conclusions relatives à la pertinence de l'action
vis-à-vis du problème de pollution des déchets
plastiques.
1.2.2. L'efficacité de l'action
Au regard des résultats effectifs, nous pouvons dire
que cette action a été efficace pour faire disparaitre la
pollution des déchets plastiques de la ville de N'Djaména.
Avant la décision, 94,40 % des ménages de la
capitale utilisent des sachets plastiques « Leyda ». Cette action a
amené toutes les populations à abandonner l'utilisation de ces
emballages. Le premier résultat est l'absence totale des sachets
plastiques dans la vie des ménages et des commerçants. Avant
l'interdiction, hommes et femmes ne pouvaient pas se passer des sachets
plastiques dans les transactions commerciales. Aucun commerçant ne vend
maintenant des sachets plastiques dans la ville. D'après nos
enquêtes auprès des commerçants, 0% de commerçant
vend des sachets plastiques. Selon nos enquêtes auprès des
ménages personne n'utilise de sachet plastique « Leyda »
après la mesure.
Le deuxième résultat est la disparition
progressive des déchets plastiques dans les rues, les places publiques
et les caniveaux. Les déchets plastiques ne peuvent pas disparaitre
complètement dans l'immédiat car ils ne sont pas
biodégradables et ne se décomposent pas si rapidement.
Les résultats attendus sont donc effectifs : l'absence
des sachets plastique dans la ville et la disparition des déchets
plastiques.
De plus 22,40 % des ménages ont employé les
termes : l'image de la ville a changé, le paysage de la ville s'est
amélioré. Les appréciations ont été
très diverses. Certains commerçants que nous avons
rencontrés lors de nos enquêtes, ont déclaré que
mêmes les marchés sont devenus propres à la suite de la
mesure.
Mémoire de fin de formation en Analyse et Evaluation de
Projets / IVème Promotion Master II Page 71
Evaluation d'impacts socioéconomiques de l'interdiction
de l'utilisation des sachets plastiques « Leyda » dans la ville de
N'Djaména-Par SELSOUBE SOUABE
Photo N° 8: Une équipe de
nettoyage des rues, constat aucun déchet plastique n'est
présent
parmi les déchets qu'elle enlève.
Sources : l'auteur
· L'efficacité des moyens utilisés
pour faire passer le message
Les moyens utilisés ont été efficaces
dans l'ensemble car la décision est observée par tous les
habitants de la capitale.
Le moyen qui a le plus contribué à la
réussite de cette action est la radio, 77,60% des ménages que
nous avons enquêté ont déclaré avoir suivi
l'interdiction par la radio.
Certains habitants de la ville affirment qu'ils ont
été informés à la fois par la radio et par la
répression de la police.
28,80% ont déclaré être
réprimés par le comité mixte. Ce taux élevé
signifie que la sensibilisation a été insuffisante et peu
convaincante d'une part. Les premiers moyens utilisés n'ont pas
été suffisants pour leur faire comprendre le bien fondé de
cette décision d'interdiction d'utilisation des sachets plastiques
« Leyda ». D'autre part cette intervention importante de
comité mixte traduit le degré de réticence et le niveau
d'incivisme élevé de certains citoyens.
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Evaluation d'impacts socioéconomiques de l'interdiction
de l'utilisation des sachets plastiques « Leyda » dans la ville de
N'Djaména-Par SELSOUBE SOUABE
La campagne de sensibilisation dans les
établissements, les quartiers et marchés a touché 12,60 %
des ménages et 28 % des commerçants.
Les délégués de marché ont
été très efficaces dans la sensibilisation des
commerçants dès qu'ils ont reçu la note d'interdiction de
l'utilisation des sachets plastiques « Leyda » de la part des
autorités municipales, ils ont à leur tour véhiculé
l'information à travers tout le marché. D'après les
déclarations de certains commerçants et celles de deux des
délégués du marché central que nous avons
rencontré.
Ce n'était pas le cas au marché de
Dembé, le constat est décevant. Nos entretiens avec les
commerçants du marché de Dembé, permettent de souligner
que les délégués de ce marché n'ont pas
été actifs dans cette campagne de sensibilisation.
1.2.3. L'efficience de l'action
Les autorités municipales ont déclaré
n'avoir pas réservé une rubrique spécifique pour
comptabiliser les ressources allouées à la réalisation de
cette action. C'est ce qui est reflété par l'absence du cadre
logique de l'action entreprise. Nous ne pouvons pas nous prononcer avec
exactitude sur l'adéquation des ressources affectées à
cette action et les objectifs visés. Néanmoins, nous pouvons
évaluer les moyens utilisés en termes de qualité par
rapport aux résultats obtenus.
D'après nos entretiens avec les autorités
municipales, les moyens qu'elles ont déclarés utilisé sont
:
- les spots publicitaires à la radio et à la
télévision ; - 10 000 CD Rom de sensibilisation
distribués.
Nous trouvons que ces moyens utilisés correspondent
bien à de telle action publique. Si les autorités municipales
sont rationnelles dans la gestion de leurs ressources, les dépenses que
devraient occasionner la prestation de ce service et ces objets pour faire
passer le message sont aussi proportionnelles à l'action.
Pour les autres actions menées par la
municipalité c'est à dire la campagne de sensibilisation dans les
établissements scolaires et les quartiers et la répression des
comités mixtes (policiers, gendarmes, douaniers), nous estimons qu'elles
n'occasionnent pas de dépenses hormis les amortissements des moyens de
déplacement et les carburants.
Nous estimons que les autorités municipales ont
été rationnelles en choisissant ces moyens pour mettre en oeuvre
leur action d'interdiction de l'utilisation des sachets plastiques dans la
ville de N'Djaména.
1.2.4. La cohérence de l'action
Il existe plusieurs options pour lutter contre la pollution
des sachets plastiques. Par exemple, la taxation de la vente et le recyclage.
Si elles optent pour la taxation, il y aura réduction de la consommation
des sachets plastiques. Les petites quantités de sachets plastiques
s'accumuleront et continueront à polluer la ville. La pollution
continuera donc son
Mémoire de fin de formation en Analyse et Evaluation de
Projets / IVème Promotion Master II Page 73
Evaluation d'impacts socioéconomiques de l'interdiction
de l'utilisation des sachets plastiques « Leyda » dans la ville de
N'Djaména-Par SELSOUBE SOUABE
chemin. La taxation n'est donc pas une bonne option pour la
ville de N'Djaména. Vu les difficultés qu'a rencontrées le
CERVALD pour réduire les déchets plastiques, elles ne pourront
pas revenir à l'option de recyclage. De plus le recyclage est
très coûteux.
En considérant toutes ces réalités, nous
pouvons dire que la voie utilisée par les autorités municipales
pour réduire la pollution des déchets plastiques est bien
appropriée. La cohérence des activités entreprises par la
municipalité avec les objectifs fixés est vérifiée.
Pour faire disparaitre les déchets plastiques, l'interdiction d'utiliser
les sources des déchets plastiques est recommandée. Les
autorités municipales ont exploité la relation « cause
à effet » pour résoudre ce problème
d'insalubrité.
Section 2 : Les impacts socioéconomiques, la
durabilité de l'action et proposition des recommandations
1.2. Les impacts socioéconomiques
Nous distinguons deux types d'impacts
socioéconomiques: les impacts positifs qui peuvent être
considérés comme des gains et les impacts négatifs.
2.1.1. Les impacts socioéconomiques
positifs
Par cette action, les autorités municipales visent
à faire disparaitre les déchets plastiques, à
améliorer le visage de la ville et à améliorer
l'environnement des habitants. Par conséquent, certains des impacts
socioéconomiques positifs tels que l'amélioration du cadre de vie
des populations, l'amélioration du paysages de la ville sont
considérés comme des impacts prévisibles. Les autres sont
inattendus, ils peuvent être considérés comme des effets
d'entrainement ou des impacts imprévisibles.
· Le développement social : prise de
conscience de la pollution, du danger des déchets plastiques pour
l'homme et la nature
Presque toutes les populations de la commune de
N'Djaména ont compris la nécessité d'abandonner
l'utilisation des sachets plastiques « Leyda ». Ils sont maintenant
conscients que si les sachets plastiques sont mal utilisés, ils
deviennent dangereux pour leur santé. D'après nos enquêtes,
76,80% ménages pensent que les déchets plastiques sont dangereux
pour leur santé. 88,80% des ménages sont également
conscients du danger des déchets plastiques à l'égard de
la nature. Même si l'élevage n'est pas pratiqué dans la
capitale, les plantes y sont présentes.
Cette décision les a amenés aussi la population
à comprendre que les sachets plastiques mal utilisés peuvent
entrainer la perte des animaux domestiques. Pour la flore, aucune plante ne
peut pousser ou se développer là où se trouvent les
déchets plastiques. Certains enquêtés ont
témoigné avoir vu leur arbre périr parce que ses racines
ont rencontré des déchets plastiques dans le sous sol.
Aussi, les ménages ont changé leur façon
de gérer les déchets. 60,80 %ménages déclarent
jeter les emballages usés dans la poubelle ou dans les bacs à
ordures. 46,40% ont déclaré utiliser les sachets usés pour
allumer le feu contre 50,40 % avant l'action.
Mémoire de fin de formation en Analyse et Evaluation de
Projets / IVème Promotion Master II Page 74
Evaluation d'impacts socioéconomiques de l'interdiction
de l'utilisation des sachets plastiques « Leyda » dans la ville de
N'Djaména-Par SELSOUBE SOUABE
Ces mêmes questions ont été
adressées aux commerçants. Presque l'ensemble des
commerçants a aussi pris conscience du danger des déchets
plastiques pour leur propre santé et pour la nature.
· La réduction de la pollution : une
amélioration du paysage de la ville
Les déchets plastiques ont défiguré
profondément le visage de la commune de N'Djaména.
L'amélioration du paysage de la ville fait partie intégrante des
résultats attendus de cette action municipale.
Lors de nos descentes dans les quartiers avec les
équipes de collecte et de nettoyage des rues, nous avons profité
pour faire des observations directes. Les indices de pollution des
déchets plastiques que nous avons retenus pour nos observations directes
sont : présence visibles des déchets plastiques. Nous avons
constaté qu'il n'existe plus de déchet plastique accroché
aux poteaux électrique ou téléphoniques, ni flotter sur
les arbres. Nous avons également observé qu'il n'y a plus de
déchet plastique récent par terre, sauf les traces des anciens
qui ne sont pas encore totalement enlevés. Parmi les déchets
enlevés par les agents de nettoyage des boulevards et avenues, il
n'existe plus des déchets plastiques.
Des changements sont aussi observés au niveau de la
décharge contrôlée. Durant nos 5 jours de
vérifications avec cette équipe, nous avons trouvé que les
déchets plastiques sont absents.
La suppression de l'équipe chargée uniquement
d'enlever les déchets plastiques par les services municipaux confirment
nos observations relatives à l'absence des déchets plastiques
dans la ville.
Les agents de nettoyage des avenues et boulevards ressentent
un peu de soulagement dans l'exercice de leurs activités après
cette action. Ils trouvent qu'il n'existe plus de déchets plastiques
parmi les déchets qu'ils enlèvent quotidiennement. Les
déchets plastiques qu'ils avaient l'habitude d'enlever renfermaient
parfois d'autres déchets très mauvais à voir tels que les
excréta humains.
Certains enquêtés témoignent qu'ils ne
rencontrent plus des déchets plastiques dans les circulations. Or avant
cette action, il était très fréquent de voir le vent
soulever les déchets plastiques et barrer les visages des citoyens en
circulation causant parfois d'accident.
La plupart des commerçants que nous avons
rencontrés lors de nos enquête soit 49,33 % trouvent que la ville
est propre même les marchés qui étaient autre fois
très sales sont débarrassés des déchets
plastiques.
A partir des différentes appréciations des
populations enquêtées, nos estimons que globalement il y a de
changement positif du visage de la ville de N'Djaména après cette
mesure. Cette action a véritablement contribué à
l'amélioration du visage de la ville puis que les autorités
municipales ont accompagné cette décision avec la création
des espaces verts. Tous les endroits publics qui étaient tapissés
des déchets plastiques sont recouverts
Mémoire de fin de formation en Analyse et Evaluation de
Projets / IVème Promotion Master II Page 75
Evaluation d'impacts socioéconomiques de l'interdiction
de l'utilisation des sachets plastiques « Leyda » dans la ville de
N'Djaména-Par SELSOUBE SOUABE
actuellement des plantes vertes. Ces espaces sont plus beaux
à admirer que les déchets plastiques d'autre fois, estiment
certains enquêtés.
Mais le degré de changement n'est certes pas encore
très appréciable du fait de la défaillance de la mairie
à assurer l'évacuation régulièrement de la
totalité des autres déchets urbains. La propreté parfaite
de la ville nécessite une autre action supplémentaire.
· Un gain en termes de bien être de la
population : une amélioration du cadre de vie des habitants
L'un des résultats attendus de cette action est la
contribution au bien être de la population à travers
l'amélioration de cadre de vie de celle-ci.
Le changement du visage de la ville de N'Djaména
après cette action est très remarquable. La quasi-totalité
des populations ressent ce changement. Cela fait la fierté de tous ceux
qui habitent la capitale.
D'après les appréciations des habitants de la
capitale, 22,40 % trouvent que la situation d'insalubrité de leur
environnement et l'image de la ville se sont améliorées. Certains
nous ont déclaré que les déchets plastiques dans les rues
et les places publiques leur faisait honte, les mettait mal à l'aise.
Ils sont maintenant fiers de l'aspect actuel de la ville.
13,60 % des citoyens de N'Djaména trouvent qu'il y a
un changement net, la ville est devenue propre. Ils affirment qu'ils sentent
maintenant la présence de la mairie car ses actions sont devenues
visibles grâce à cette mesure. Avant l'interdiction de
l'utilisation des sachets plastiques « Leyda », la ville de
N'Djaména ressemblait à une ville sans commune.
Ces appréciations varient d'un endroit à un
autre. Dans les milieux où les ordures sont régulièrement
collectées et enlevées, ses habitants trouvent que leur
environnement est déjà propre puisqu'il n'ya plus des
déchets plastiques, de plus les autres déchets étant
régulièrement enlevés. S'ils n'ont pas vu
l'insalubrité des autres coins de la ville, ils trouvent que toute la
ville est propre.
Dans les localités où les déchets ne
sont pas à chaque fois évacués, ses habitants trouvent
qu'il ya un peu de changement ou bien qu'il ya amélioration. Pour eux,
il n'y a plus de déchets plastiques mais le problème des autres
déchets n'est pas résolu. Ils trouvent que la ville est moins
insalubre qu'avant l'action.
Nous estimons que cette action a été efficace
pour réduire l'insalubrité. Les déchets plastiques ont
effectivement disparu. Cette action visait plus particulièrement
à faire disparaitre les déchets plastiques et de ce fait
contribuer à l'amélioration du visage de la ville.
L'environnement immédiat des habitants est amélioré.
Aujourd'hui, il n'ya plus lieu de parler de la pollution par les déchets
plastiques à N'Djaména car cette action a véritablement
contribué à l'amélioration du paysage actuel de la
capitale.
Mémoire de fin de formation en Analyse et Evaluation de
Projets / IVème Promotion Master II Page 76
Evaluation d'impacts socioéconomiques de l'interdiction
de l'utilisation des sachets plastiques « Leyda » dans la ville de
N'Djaména-Par SELSOUBE SOUABE
Si la ville n'est pas encore très propre comme la
trouvent certains enquêtés, c'est parce que le problème
d'évacuation des autres déchets n'est pas entièrement
résolu. Pour rendre la commune de N'Djaména parfaitement propre,
il faudrait mener une autre action appropriée.
Les mauvaises pratiques de défécation dans les
sachets plastiques ont fortement diminué dans la ville. Les habitations
des ménages présentent moins d'indice d'insalubrité
(présence de déchets plastiques, les eaux usées stagnantes
dans les caniveaux)
Les services de collecte des déchets urbains n'arrivent
pas à couvrir toute la commune. De surcroit, certains coins de la ville
sont inaccessibles en saison de pluie. Donc certaines concessions ne
bénéficient pas du service de la mairie pour cette raison.
Si tous les quartiers urbains sont régulièrement
débarrassés des déchets qu'ils produisent, la ville pourra
paraître totalement propre.
· La promotion de l'intégrité
sociale
Les populations vivaient la stigmatisation et la
marginalisation de la part de leurs visiteurs. Pour les étrangers qui
ont été une fois à N'Djaména, ils rentrent avec les
mauvais souvenirs des déchets plastiques. Les n'djaménois ne
pouvaient pas parler des merveilles de leur ville car elles sont ternies par
les déchets plastiques. Maintenant que les déchets plastiques ont
disparu, ils peuvent parler de la beauté de leur capitale sans honte.
· La réduction de la dépense de la
municipalité
Les services municipaux avaient une équipe
chargée de collecter uniquement les déchets plastiques dans la
ville. Cette équipe sillonnait tous les coins des quartiers pour enlever
les déchets plastiques qui se trouvaient dans les caniveaux. Elle
enlevait également ceux qui sont dans les décharges sauvages,
ceux qui flottaient sur les poteaux électriques et
téléphoniques. Elle était chargée d'enlever tous
les déchets plastiques de la capitale puis personne d'autre en dehors de
la mairie ne s'intéressait à séparer les déchets
plastiques des autres déchets.
Après l'interdiction de l'utilisation des sachets
plastiques, les déchets plastiques ne sont plus visibles dans la ville.
Ils ont presque disparu, sauf qu'il reste certaines traces qui disparaitront
avec le temps. Alors les services de la municipalité ont trouvé
que cette équipe de collecte des déchets plastiques n'a plus
d'activité. Ils ont dû supprimer cette équipe. Cette
suppression leur permet de faire d'économie en moyen financier et de
matériels. Le salaire qui devrait être versé aux agents de
collecte des déchets plastiques et les matériels qu'ils devraient
utiliser revienne à la mairie comme gain de l'action entreprise.
Pour éviter le chômage, ces agents ont
été reversés dans l'équipe de collecte des
déchets et d'autres ont été reversés dans
l'équipe de nettoyage des rues.
· Une évolution de la
créativité et création d'emploi
Les autorités municipales attendaient à ce que
les populations reprennent les anciennes pratiques avant l'introduction des
sachets plastiques « Leyda » au Tchad. Mais les ménages
Mémoire de fin de formation en Analyse et Evaluation de
Projets / IVème Promotion Master II Page 77
Evaluation d'impacts socioéconomiques de l'interdiction
de l'utilisation des sachets plastiques « Leyda » dans la ville de
N'Djaména-Par SELSOUBE SOUABE
ont trouvé que cette habitude est
dépassée et démodée puisque le monde évolue.
Les n'djaménois ont créé des emballages nouveaux
surnommés « Marie-Thérèse ». Ce surnom provient
du nom du maire de la ville de la période. Ces sachets sont
réutilisables plusieurs fois. Ils sont conçus à base des
sacs moyens en provenance du Nigeria. Leur volume est le quart du panier
moyen.
La confection de ces petits paniers pour les ménages
occupe un certains nombre de citoyens et leur procure de revenu. L'interdiction
de l'utilisation des sachets plastiques « Leyda » leur a permis
d'exprimer leur créativité en confectionnant des emballages
nouveaux. Mais l'importation des matières premières du Nigeria ne
leur permet pas de réaliser assez de profit.
· La motivation pour la propreté
Après la décision de la municipalité,
chaque ménage s'arrange à avoir un bac à ordures pour son
habitation. La quantité des bacs à ordures offerte par la mairie
ne couvre pas le besoin de toute la ville. Certains ménages
achètent des bacs à ordures avec leurs propres moyens. Ils y
déposent tous les déchets qu'ils produisent quotidiennement.
Maintenant aucun déchet ménager ne traine dans les cours des
ménages. Lors de nos enquêtes, nous avons constaté que les
indices d'insalubrité se sont améliorés dans les cours des
ménages et à proximité de leurs habitations.
93,60 % des ménages enquêtés ont
estimés qu'ils sont concernés par la gestion des déchets
de la ville de N'Djaména et des problèmes qui y sont liés.
Cela renforce leur engagement individuel dans la gestion des déchets
urbains. Il y avait des comités d'assainissement dans presque tous les
quartiers. Certains continuent à oeuvrer dans la collecte des
déchets urbains. Maintenant, les ménages individuellement
trouvent que l'insalubrité de la ville n'est pas seulement l'affaire des
services municipaux. Les ménages se sont donc impliqués plus
fortement dans cette gestion avec la mairie.
· Les impacts à long terme
La réduction de la dépense de la
santé
Nous ne sommes pas à mesure de nous prononcer avec
certitude sur les impacts à long terme mais en nous fondant sur les
relations de cause à effet nous pouvons estimer les impacts futurs
probables. Pour la vérification de ces impacts il faudrait du temps pour
les observer.
La lutte contre la pollution des déchets plastiques
est une mesure préventive pour la santé de la population.
S'il est admis d'une part que, les déchets plastiques
contribuent à la prolifération des maladies diarrhéiques,
du paludisme et d'autres maladies et d'autre part que les fumées
produites par l'utilisation des sachets plastiques « Leyda » comme
combustible par les ménages engendre des maladies respiratoires. Alors
il est très évident que leur absence induira une réduction
de la prévalence de ces maladies.
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Evaluation d'impacts socioéconomiques de l'interdiction
de l'utilisation des sachets plastiques « Leyda » dans la ville de
N'Djaména-Par SELSOUBE SOUABE
La réduction de la prévalence des maladies qui
y sont liées entrainera également la réduction de la
dépense pour la santé.
50,40 % des ménages enquêtés ont
déclaré allumer le feu avec les sachets plastiques. Comme les
sachets plastiques n'existent plus, ils sont donc à l'abri du danger
qu'ils encouraient en les utilisant dans la cuisine. Cette mesure constitue une
véritable mesure de prévention des populations contre les
maladies respiratoires et le cancer.
1.2.2. Les impacts socioéconomiques
négatifs
Les impacts socioéconomiques négatifs peuvent
aussi être considérés comme des impacts
imprévisibles. Ce sont des résultats inattendus. Ils pouvaient
être évités ou atténués si les
autorités municipales avaient élaboré un plan de
management des risques. La vérification des documents de la
municipalité relatifs à cette décision et nos entretiens
avec les autorités et agents de la mairie nous ont permis d'indiquer que
cette action n'a pas de Plan de Management de Projet (PMP).
· Les dépenses des ménages pour les
emballages
Cette mesure a amené les ménages à
dépenser relativement plus pour l'achat des emballages. La
dépense hebdomadaire moyenne par ménage avant l'interdiction de
l'utilisation des sachets plastiques « Leyda » est de 485
FCFA59. Elle se trouve maintenant à 620 FCFA60
après l'action.
Cette variation se justifie d'une part, par le fait que les
nouveaux paniers sont plus chers que les anciens sachets plastique « Leyda
»61 et d'autre part par le fait que les clients ne
bénéficient plus de la gratuité des emballages
auprès des commerçants. Les commerçants trouvent que les
paniers sont chers et ne peuvent être offert gratuitement aux clients
surtout pour des petits achats c'est - à- dire des achats de moins de 5
000 FCFA.
L'écart-type de la dépense hebdomadaire est
actuellement de 417,5062. La dépense hebdomadaire minimale
par ménage est actuellement de 100 FCFA et La dépense
hebdomadaire maximale par ménage est actuellement de 2000 FCFA et Cette
valeur d'écart-type s'explique par les différents comportements
des ménages. Les ménages les plus aisés et les
irrationnels, dépensent plus pour l'achat des paniers car ils les
achètent à chaque fois qu'ils se rendent au marché ou bien
à chaque fois qu'ils font des achats. Ils ne réutilisent pas les
paniers après le premier usage.
L'étendue des dépenses hebdomadaires
destinées à l'achat des sachets plastiques « Leyda »
avant cette décision est de 160063. Elle est de
200064 après cette action municipale.
59 Annexe7
60 Annexe7
61Actuellement l'emballage le moins cher coûte
25FCFA contre 5FCFA avant la mesure
62 Annexe7
63 Le calcul de l'étendue, avant l'action :
1700 - 100 = 1600
64 Le calcul de l'étendue, après
l'action : 2100 - 100 = 2000
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Evaluation d'impacts socioéconomiques de l'interdiction
de l'utilisation des sachets plastiques « Leyda » dans la ville de
N'Djaména-Par SELSOUBE SOUABE
Or les ménages démunis, font plusieurs fois des
achats avec les mêmes paniers. Après un premier usage, ils lavent
les paniers puis les réutilisent pour les achats ultérieurs.
· La suppression de la gratuité des sachets
offerts par les commerçants
Les commerçants ne servent plus leurs clients
gratuitement avec des emballages car les paniers qu'ils utilisent actuellement
coûtent plus chers. Depuis cette interdiction, l'épicier, le
pâtissier, le boulanger sont désormais assujettis à servir
leurs clients sans emballages. Tant pis pour le client qui ne dispose pas d'un
panier !
D'après nos enquête, aucun des
commerçants que nous avons enquêtés n'a
déclaré servir gratuitement les emballages aux clients
après la décision de la municipalité interdisant les
sachets plastiques « Leyda ».
Pour le reste des commerçants qui continuent à
servir les marchandises à leurs clients gratuitement dans des emballages
ce sont :
- soit des grossistes qui servent leurs clients dans des
sachets de formats moyens ou de format 1/2 exceptionnellement pour des achats
de plus de 5 000FCFA ;
- soit des détaillants spécialisés dans
la vente des denrées alimentaires ou les bouchers qui servent
gratuitement les articles à leurs clients dans les pages des journaux et
les enveloppes en papiers.
Les emballages les plus servis aux clients après les
achats sans contrepartie sont les pages de journaux et des enveloppes en
papier. 87% des commerçants enquêtés nous ont
déclaré qu'ils servent les marchandises dans des pages de
journaux et des enveloppes en papier.
Ces détaillants trouvent que la confection des petits
sachets avec du papier leur prend assez du temps et leur coûte
chère. Alors que les grossistes ne ressentent presque pas cette charge.
Certains commerçants trouvent comme de soulagement car ils
dépensent maintenant moins pour acheter des emballages afin de servir
les clients. S'ils servaient gratuitement les emballages aux clients
c'était comme s'ils leur accordaient des rabais
supplémentaires.
· La réduction de la vente des emballages
chez les commerçants
Après de cette action, écouler un stock de
paniers prend du temps car certains ménages n'achètent pas chaque
jour d'emballage. Très souvent ils viennent avec les paniers de chez eux
pour faire les achats. La vente journalière de paniers en volume est
faible par rapport à la vente des sachets plastiques « Leyda »
avant la décision. D'après les résultats de nos
enquêtes auprès des commerçants, la quantité moyenne
des sachets plastiques « Leyda » vendue avant l'action est de1380. La
vente quotidienne moyenne de nouveaux emballages est de 640. Un panier peut
être utilisé plusieurs fois c'est ce qui explique la faible
fréquence d'achat d'emballage par les ménages.
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Evaluation d'impacts socioéconomiques de l'interdiction
de l'utilisation des sachets plastiques « Leyda » dans la ville de
N'Djaména-Par SELSOUBE SOUABE
· L'utilisation des emballages non
hygiéniques
Avec la suppression des sachets plastiques « Leyda
», les commerçants sont contraints de servir des articles à
leurs clients dans des feuilles des journaux, des pages des vieux cahiers, des
enveloppes en papier. Ces emballages sont le plus souvent remplis
d'écriture et /ou d'images ne sont pas hygiéniques,
d'après certains ménages que nous avons rencontrés. Les
produits emballés dans ces emballages sont généralement
des pâtes d'arachides, des beignets, de la viande.
Les tâches d'encres se trouvent très souvent
déposées sur les articles qui ont été servis dans
ces emballages par les commerçants. Pour de la viande, les
ménagères prennent leur temps pour les laver avec soin. Pour les
autres articles tels que les beignets et les pâtes d'arachides, il n'est
pas évident de les laver. Afin de ne pas les perdre, les consommateurs
sont quelques fois obligés de les manger avec les tâches
d'encres.
Dans certaines épiceries, les marchandises sont servies
sans emballage. Si le client n'a pas prévu d'emballage pour ses achats,
il est contraint de prendre ses produits en mains.
2.2. La durabilité de l'action
Cette action pourra se maintenir car les populations se sont
déjà adaptées parfaitement au changement intervenu dans
leur vie. D'une part, elles ont réussi à trouver d'autres
substituts qui sont parfaits aux sachets plastiques « Leyda ». Ces
substituts sont faciles à utiliser, selon la plupart d'entre elles.
66,40% des ménages déclarent que les emballages actuels c'est
à dire les paniers de différents formats, les servent exactement
comme les sachets plastiques « Leyda ». D'autre part, presque
l'ensemble des populations a pris conscience de la dangerosité des
déchets plastiques pour leur santé et pour la nature. A travers
les enquêtes, 76,80 % des ménages sont conscients du danger que
les déchets plastiques représentent pour eux. 88 % des
ménages sont conscient des méfaits des déchets plastiques
pour les animaux et les plantes. Pour les commerçants, les
résultats sont relativement pareils. 64 % des commerçants savent
maintenant que les déchets plastiques sont nuisibles à leur
santé et 96 % des commerçants savent aussi que les déchets
plastiques ont des inconvénients pour la nature.
Les populations souhaitent vivement la pérennité
de cette action dans la ville de N'Djaména et son extension dans les
autres villes du pays. Elles conçoivent mal que cette décision
soit seulement appliquée dans la capitale et non pas dans les
provinces.
90,40 % des ménages non commerçants trouvent que
la décision d'interdire l'utilisation des sachets plastiques est une
bonne décision. Certains vont un peu plus loin dans leur
appréciation en précisant que c'est la meilleure solution pour se
débarrasser des déchets plastiques.76 % commerçants
trouvent que la décision d'interdire l'utilisation des sachets
plastiques est une bonne décision. Cette appréciation exprime
leur volonté et souhait de vivre sans sachets plastiques. Ils sont donc
contents de voir la ville sans déchets plastiques.
Certains citoyens affirment qu'ils ont même
déjà oublié les sachets plastiques et souhaitent que
l'action soit maintenue et étendue sur toute l'étendue du
territoire national. Cela montre le degré de leur adaptation à la
situation actuelle.
Mémoire de fin de formation en Analyse et Evaluation de
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Evaluation d'impacts socioéconomiques de l'interdiction
de l'utilisation des sachets plastiques « Leyda » dans la ville de
N'Djaména-Par SELSOUBE SOUABE
2.3. La proposition des recommandations pour la
pérennisation et l'extension de l'action
2.3.1. Des recommandations pour la
pérennisation de l'action
Pour la pérennisation de cette action dans la ville de
N'Djaména nous recommandons une campagne de sensibilisation
répétée. Si la répression de la police a
été utilisée pour 28, 80 % des ménages non
commerçants et 33 % commerçants cela veut dire qu'en absence de
ces comités l'ordre ne sera pas respecté. Or si tous les citoyens
ont pris conscience du danger des déchets plastiques, personne ne
chercherait à utiliser les sachets plastiques « Leyda ». Avec
la situation actuelle où la répression a contribué
significativement à la réussite de cette action, il y a risque
d'utilisation clandestine des sachets plastiques « Leyda » dans
certains endroits la ville.
Une vigilance est recommandée aux autorités
municipales car s'il a fallu l'intervention des forces de l'ordre pour que
toutes les populations obéissent à la décision c'est que
certains sont vraiment réticents à l'action publique. Si les
autorités en charge de l'application de cette action ne sont pas
vigilantes, certains insubordonnés ou mal intentionnés vont
reprendre l'utilisation des sachets interdits. Même s'ils ne les
utilisent pas aux vues du public, ils risqueront de le faire clandestinement
puis ça pourra probablement prendre d'ampleur.
Si certains n'ont pas cessé d'utiliser des sachets
plastiques « Leyda » après avoir appris par la radio mais ils
ont attendu l'usage de la force. Cela signifie que cette sensibilisation n'a
pas été très efficace. Nous recommandons
l'amélioration de la sensibilisation par les médias afin que tous
les citoyens soient individuellement convaincus de la dangerosité des
déchets plastiques.
Ce ne sont pas seulement les déchets plastiques qui
rendent la ville insalubre. Mais seulement ils sont plus polluants que les
autres déchets. La divergence des appréciations des habitations
relatives au paysage de la ville indique que l'insalubrité de la ville
n'est pas seulement causée par les déchets plastiques mais aussi
par les autres déchets.
Pour rendre la ville complètement propre, nous
recommandons une amélioration de prestation des services municipaux.
Cette amélioration sera possible grâce à la volonté
de l'ensemble des agents de la mairie à se donner davantage à
leur service. Nous leur suggérons de voir leur prestation dans les
domaines suivants :
- sur le plan matériel : le renouvellement,
l'entretien, l'augmentation de leurs matériels d'évacuation des
déchets et également l'augmentation de l'approvisionnement de
leurs camions benne en carburant. Il n' ya que 36 camions bennes
opérationnels sur les 70 qui étaient mis à leur
disposition en 200965. La quantité de carburant mise
quotidiennement à la disposition des chauffeurs ne leur permet pas de
faire actuellement plus d'une rotation par jour. La quantité
insuffisante des bacs à ordures déposés devant les
concessions, il y a 3 000 bacs à ordures sur 13 000 bacs à
ordures prévus pour toute la commune66. Certains
achètent les bacs à ordures avec leur propre moyen. Pour ceux qui
n'ont pas de moyen pour s'en
65 Mairie de N'Djaména, 2011
66 Mairie de N'Djaména, 2011
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Evaluation d'impacts socioéconomiques de l'interdiction
de l'utilisation des sachets plastiques « Leyda » dans la ville de
N'Djaména-Par SELSOUBE SOUABE
approprier versent les déchets ménagers par
terre. Cette pratique rend le travail difficile aux agents chargés de
collecter les ordures urbaines.
- sur le plan organisationnel : l'augmentation du nombre de la
rotation pour l'enlèvement des déchets urbains. Avec une
fréquence d'une rotation par jour, l'équipe chargée
d'évacuer les déchets n'arrive pas à couvrir la ville.
Actuellement la quantité de déchets enlevés
quotidiennement est de 20 à 30 % de la quantité totale produite
chaque jour par la commune67. Or si les ordures ne sont pas
évacuées à temps elles s'accumulent et débordent
les bacs à ordures. Les ménages éprouvent souvent de peine
à les gérer. Ils finissent par les déposer par terre, ceci
rend l'endroit insalubre.
Nous recommandons également que cette mesure soit
appliquée sur toute l'étendue du territoire nationale. En effet,
certains colis en provenance d'autres villes (où la mesure n'y est pas
prise) sont emballés dans des sachets plastiques « Leyda ».
Cette pratique introduit les sachets plastiques « Leyda » dans la
capitale car les bagages des voyageurs ne sont pas contrôlés
à l'entrée de la ville.
2.3.2. Des recommandations pour l'extension de
l'action
Pour mener cette action dans d'autres villes du pays,
l'amélioration des moyens utilisés est nécessaire. Les
moyens les plus adéquats pour la mise en oeuvre de telle action sont les
spots publicitaires à la radio, à la télévision et
la campagne de sensibilisation dans les quartiers, les lieux publics. Mais leur
efficacité dépend de la manière dont ils sont
utilisés. Si les initiateurs les trouvent inefficaces, ils ont tendance
à faire recours à la force. Il faudrait donc bien appliquer les
premiers moyens pour réussir l'action envisagée.
Certains habitants que nous avons rencontrés lors de
nos enquêtes, ont estimé que la municipalité ne leur a pas
accordé de temps pour exécuter l'action. Pour faciliter la
réalisation du changement, il faudrait laisser un bref délai aux
populations afin qu'elles puissent s'adapter progressivement. Sinon elles
n'arriveront pas à exprimer clairement leur conception de l'action ou
bien elles trouveront que la décision est brutale.
Déjà deux autres villes tchadiennes,
Abéché et Moundou ont imité la commune de N'Djaména
en entreprenant la même action. Nous estimons que cette même action
pourra bien s'étendre sur toute l'étendue sur territoire
nationale s'il y a amélioration des moyens utilisés pour une
meilleure sensibilisation.
En dépit de l'apparition des impacts
imprévisibles qui ont causé un peu d'obstacle à cette
mesure, les impacts socioéconomiques sont remarquables et très
profitables aux habitants de la capitale.
67 Mairie de N'Djaména, 2011
Evaluation d'impacts socioéconomiques de l'interdiction
de l'utilisation des sachets plastiques « Leyda » dans la ville de
N'Djaména-Par SELSOUBE SOUABE
CONCLUSION GENERALE
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Evaluation d'impacts socioéconomiques de l'interdiction
de l'utilisation des sachets plastiques « Leyda » dans la ville de
N'Djaména-Par SELSOUBE SOUABE
L'interdiction de l'utilisation des sachets plastiques «
Leyda » dans la ville de N'Djaména en 2008 est une initiative des
autorités municipales. La mairie a constaté que la situation
d'insalubrité de la ville était insupportable. Les déchets
les plus polluants selon elle, sont les déchets plastiques.
Les moyens utilisés pour l'exécution de leur
action ont été les campagnes de sensibilisation dans les
quartiers, les spots publicitaires à la radio et à la
télévision. Les forces de l'ordre ont été
également impliquées pour renforcer les premiers moyens afin
d'empêcher la commercialisation et l'utilisation des sachets plastiques
« Leyda » dans le périmètre urbain. De manière
générale, ces moyens ont été efficaces.
Cette mesure découle de la volonté des
autorités publiques en générale et celui de la
municipalité de manière spécifique à assurer le
bien être des populations. L'évaluation est nécessaire pour
toute action publique. Elle permet d'apprécier les impacts de l'action
publique, de comprendre et de produire de la connaissance, d'améliorer
la qualité et le fonctionnement des services.
La méthode d'évaluation des actions publiques a
été utilisée à cette fin. Des entretiens ont
été effectués aussi avec les autorités et agents
municipaux.
Le contexte socioéconomique dans lequel l'action s'est
réalisée est complexe. C'est pour cette raison que les
décisions qui ont été prises pour réduire la
pollution des déchets plastiques ont échoué. Les
activités économiques que pratiquent les habitants de la capitale
sont très génératrices de déchets. Le secteur
tertiaire occupe une grande partie de la population active. Avant cette
décision municipale, les sachets plastiques « Leyda », sources
de pollution étaient omniprésents dans les transactions
commerciales.
D'après les entretiens que nous avons eu avec les
autorités, les agents de la municipalité, cette action est
pertinente pour faire disparaitre les déchets plastiques. Cette
pertinence se justifie également à travers les premiers
résultats de cette action : absence totale des déchets plastiques
dans les endroits où il était très fréquent de les
voir.
L'hypothèse selon laquelle, cette action devrait
permettre de rendre la ville propre, saine et agréable pour la vie de
ses habitants, est totalement avérée. Pour obtenir ces
résultats attendus, les sachets plastiques « Leyda » ne
devraient plus être présents dans les transactions
commerciales.
Les appréciations des populations sont globalement
positives. Si bien qu'il y a un peu de divergence dans leurs
appréciations. Ces divergences se situent tout simplement au niveau de
degré d'appréciations. Si certains trouvent que la ville est
déjà propre, d'autres trouvent qu'elle est
améliorée. Il y a donc un changement positif
appréciable.
Du point de vue conceptuel, nous estimons que les
autorités municipales ont fondamentalement raison de mener cette action.
La ville de N'Djaména a bien mérité une telle mesure pour
l'amélioration de sa propreté. Il est clair que la lutte contre
la pollution des déchets plastiques constitue une mesure de santé
préventive de la population. L'idée de cette action est
née depuis la conférence nationale de 1993, mais c'est
l'exécution qui n'a pas été
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Evaluation d'impacts socioéconomiques de l'interdiction
de l'utilisation des sachets plastiques « Leyda » dans la ville de
N'Djaména-Par SELSOUBE SOUABE
efficace. Cela se justifie par le fait que
l'arrêté de 1993 est cité dans le préambule de
l'acte officiel de la présente décision. Cette action devrait
permettre à la mairie de réduire ses charges. La commune a une
grande part de responsabilité dans la gestion des déchets
urbains. Son intervention par cette mesure justifie sa volonté à
répondre avec zèle à ses obligations.
Sur le plan économique, certains pays ont tiré
d'important profit de l'interdiction de l'utilisation des sachets plastiques
« Leyda ». Ce n'est pas le cas pour cette action à
N'Djaména puisqu'aucune usine n'en fabrique ici. Même les
substituts aux sachets plastiques interdits sont importés ou
confectionnés à base des matières premières
importées du Nigeria. Il manque d'initiative et de politique efficace
dans le domaine industriel. Sinon l'Etat aurait dû profiter en
lançant la fabrication des substituts à partir des usines
installées à l'intérieur du pays.
Il y a des gains socioéconomiques probables et
prévisibles à long
terme.il est très tôt de les
évaluer maintenant.
Les impacts socioéconomiques positifs importants que
nous avons relevés de cette action municipale sont :
y' La réduction de la pollution des déchets
plastiques, l'amélioration du visage de la ville. N'Djaména est
devenu une ville propre sans déchets plastiques.
y' Un gain en termes de bien-être de la population,
l'amélioration du cadre de vie, cette action a fait disparaitre les
déchets plastiques dans les habitations, les rues et les caniveaux.
y' La réduction de la dépense de la
municipalité, la mairie ne dépense plus pour collecter et
évacuer les déchets plastiques.
y' Le développement de l'intégration sociale,
N'Djaména ne fait plus honte à ses habitants.
Les impacts socioéconomiques négatifs remarquables
sont :
y' l'augmentation des dépenses des ménages pour
l'achat des emballages, après cette décision, les ménages
dépensent relativement un peu plus pour l'achat des emballages ;
y' l'utilisation des emballages non hygiéniques, les
substituts aux sachets plastiques « Leyda », surtout les pages de
journaux et laissent des tâches d'encres sur les articles servis aux
clients.
En comparant les impacts positifs par rapport aux impacts
négatifs, nous estimons qu'il a été nécessaire que
cette action soit menée. Les impacts positifs sont plus importants que
les impacts négatifs en termes de pertinence et d'utilité pour
les populations.
Mémoire de fin de formation en Analyse et Evaluation de
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Evaluation d'impacts socioéconomiques de l'interdiction
de l'utilisation des sachets plastiques « Leyda » dans la ville de
N'Djaména-Par SELSOUBE SOUABE
Les objectifs fixés par les autorités
municipales ont été atteints car les sachets plastiques «
Leyda » ne sont plus présents dans les transactions commerciales.
De plus il n'y a plus des déchets plastiques dans le
périmètre urbain.
Mais il est à déplorer l'inexistence du cadre
logique et notre inaccessibilité aux certaines données telles que
les ressources allouées à cette action.
Il n'y a pas eu de véritable suivi-évaluation de
cette action sinon les distorsions que nous avons relevées seraient
déjà corrigées. Le suivi que la mairie a mené est
partiel. C'est un suivi que nous pouvons qualifier de contrôle. Les
agents de la municipalité se contentaient seulement de vérifier
si les sachets plastiques « Leyda » sont encore commercialisés
ou utilisés dans la commune urbaine. Ils ne se sont pas
intéressés à chercher la cause de réticence des
populations à l'égard de leur décision.
Cette action est appréciée par la
majorité des populations. Elles souhaitent mêmes vivement sa
pérennité car elles sont déjà habituées avec
l'utilisation des nouveaux paniers. Au début il leur a été
difficile de s'adapter au changement. Par la suite, ils ont fini par comprendre
la nécessité. Ceci surtout avec les premiers résultats,
l'absence des sachets plastiques « Leyda » qui, avant la
décision, flottaient partout sur les poteaux électriques et
jonchaient toutes les rues de la capitale.
Il est donc souhaitable que cette action soit maintenue et
étendue à d'autres villes du pays. Les populations de la capitale
se sont déjà adaptées à ce changement et la
majorité apprécie positivement cette décision.
Mais les autorités municipales ont intérêt
d'être vigilants d'une part, pour la minorité qui n'approuve pas
cette décision et d'autre part à l'égard de ceux qui ont
été réticents, puisqu'il a fallu l'intervention des forces
de l'ordre. Si tous les citoyens ne sont pas convaincus du bien fondé de
cette action publique, ils risquent de tenter de frauder en utilisant
clandestinement les sachets interdits.
Nous estimons que la ville a connu une amélioration sur
le plan de salubrité mais elle n'est pas encore totalement propre. Les
déchets plastiques sont absents dans le périmètre urbain
après cette action. L'évacuation régulière des
déchets urbains est indispensable pour obtenir la propreté
parfaite de la commune de N'Djaména.
Cette action a connu plus de succès par rapport aux
actions précédentes engagées par le gouvernement pour
lutter contre la pollution des déchets plastiques. Cette action a eu ses
forces dans l'organisation de l'application, dans les moyens utilisés.
Ses forces proviennent aussi de la détermination et de la motivation des
autorités et agents de la municipalité.
Pour la pérennisation de cette action dans la ville de
N'Djaména, nous recommandons la vigilance des autorités
municipales et une nouvelle campagne de sensibilisation
améliorée.
Pour son extension dans d'autres villes du pays, nous
recommandons une amélioration des moyens à utiliser pour faire
passer le message. Egalement un délai raisonnable pour permettre aux
ménages de prendre de précaution afin de s'adapter
progressivement au changement. Cela
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Evaluation d'impacts socioéconomiques de l'interdiction
de l'utilisation des sachets plastiques « Leyda » dans la ville de
N'Djaména-Par SELSOUBE SOUABE
permettra aussi aux commerçants d'éviter de
pertes des stocks invendus et incinérés après la
répression.
Certains de ces impacts socioéconomiques
négatifs peuvent être atténués. Pour l'utilisation
des pages de journaux non hygiéniques, nous proposons aux populations de
ne pas utiliser ces papiers pour emballer les articles tels que la viande et la
pâte d'arachides. Elles peuvent utiliser d'autres récipients
à la place de ceux-ci.
Pour éviter les dépenses exorbitantes des
ménages destinées à l'achat des emballages, nous
recommandons la rationalité aux ménages quelle que soit leur
catégorie sociale.
Nous estimons enfin que l'installation d'une industrie de
fabrication des emballages non polluant au pays pourra réduire ces
impacts négatifs. La création de cette usine pourra avoir des
impacts positifs sur l'économie nationale en réduisant
l'importation et en créant de nouveaux emplois aux chômeurs. Elle
constituera une source de revenu supplémentaire pour l'économie
nationale.
Nous estimons que si nos recommandations sont toutes prises en
compte, cette action se maintiendra dans la capitale et son application dans
d'autres villes du pays se réalisera sans difficulté.
Ce travail modeste que nous présentons serait plus
intéressant si les moyens financiers et le temps accordé sont
suffisants.
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[9] REMY Jean, VOYE Liliane : La ville : vers une nouvelle
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[10] ZUNIGA, Ricardo, l'évaluation dans l'action :
choix de buts et choix de procédures, Montréal : Librairie de
l'Université de Montréal, 1992.
2. ARTICLES ET REVUES
[11] Méthode d'évaluation des programmes : mesure
et attribution des résultats des programmes, troisième
édition, revue gouvernementale et service de qualité,
secrétariat du conseil du trésor Canada.
[12] Tchad et culture N°239, septembre 2005
[13] Télescope, Revue d'analyse en administration
publique, vol 13, N°1, Printemps-été 2006
3. DOCUMENTS INTERNES DE LA MAIRIE DE
N'DJAMENA
[14] (PDM) TAThu Thuy, Pour une gestion efficiente des
déchets dans les villes africaines : les mutations à
conduire -Janvier 1998
[15] CARE INTERNATIONAL TCHAD, Enquête sur
l'importation des sacs plastiques « Leyda » au Tchad, août
1999.
Mémoire de fin de formation en Analyse et Evaluation de
Projets / IVème Promotion Master II Page 89
Evaluation d'impacts socioéconomiques de l'interdiction
de l'utilisation des sachets plastiques « Leyda » dans la ville de
N'Djaména-Par SELSOUBE SOUABE
[16] EPSO 2000 Environnement, Tri sélectif et
valorisation des déchets urbains de la ville de N'Djaména,
février 2003.
[17] Mairie de N'Djaména en coopération avec celle
de Toulouse, Plan d'action de gestion durable des déchets urbains et
de l'assainissement de la ville de N'Djaména, octobre 1998.
[18] OXFAM, Evaluation d'une activité urbaine : la
question de l'hygiène et l'assainissement à N'Djaména,
avril 1996.
[19] Société Française d'Ingénierie
BCEOM et AGRITchad, Etudes sur l'amélioration de la gestion des
déchets solides à N'Djaména, avril 199/mars 2001.
[20] Société Française d'Ingénierie
BCEOM, Rationalisation de la gestion des déchets solides -Janvier
1992
4. SITES INTERNET
http://www.actu-environnement.com
http://www.algalita.org/research.html
http://www.amiterre.tg.dechets_plastiques.html
http://www.cleanuptheworld.org/PDF/fr/plastic-bags-sacs-plastiquesf.pdf
http://www.grandslacs.info
http://www.lalibre.be
http://www.notre-planete.info
http://www.novethic.fr
http://www.plasticdebris.org/
http://www.sfc.fr/données/mater/pe/POLYETHYLENE%5B1/5D%5B1%5D.htp
http://www.sig.ville.gouv.fr/
http://www.territoires.gouv.fr
http://www.tsr.ch
http://www2.canoe.com/infos/environnement/archives/2008/09/20080919-185529.html
Mémoire de fin de formation en Analyse et Evaluation de
Projets / IVème Promotion Master II Page 90
Evaluation d'impacts socioéconomiques de l'interdiction
de l'utilisation des sachets plastiques « Leyda » dans la ville de
N'Djaména-Par SELSOUBE SOUABE
Annexe 1 : QUESTIONNAIRE MENAGE FICHE D'ENQUETE N°
Identification de l'enquêté (e)
Quartier Carré N° Concession N°
Sachets
FCFA
NON
NON
Genre : H
|
F
|
Age : 18-30
|
31 ou plus
|
Taille du ménage
|
Personnes
|
Niveau d'instruction : Non scolarisé(e)
|
1aire
|
2ndaire
|
Universitaire
|
Autre
|
I. Avant l'interdiction de l'utilisation des sachets plastiques
(Leyda) dans la ville de N'Djaména
1. Aviez-vous l'habitude d'utiliser les sachets plastiques
(Leyda) ? OUI
|
NON
|
2. Si oui, combien de sachets utilisiez-vous en moyenne
quotidiennement ?
4. Réutilisez-vous ces sachets après le
premier usage ? OUI
NON
6. Si oui, comment ? Emballer Allumer le
charbon
7. Combien dépensiez-vous par semaine pour acheter les
emballages ?
8. Pensez-vous que les déchets plastiques soient
dangereux pour votre santé ? OUI
10. Pensez-vous que les déchets plastiques
soient dangereux pour la nature ? OUI
12. Quel sentiment vous procure la vue des
déchets plastiques dans les rues ou sur les places publiques
?
14. Sentez-vous concerné par la gestion des
déchets de la ville de N'Djamena et les problèmes qui y sont
liés ?
NON
II. Maintenant après l'interdiction de l'utilisation
des sachets plastiques « Leyda » dans la ville de
N'Djaména
2. Utilisez-vous toujours les sachets plastiques (leyda) ?
OUI
3. Comment avez-vous appris la décision de l'interdiction
des sachets plastiques (Leyda) ?
Par la radio
|
la télévision
|
une campagne de sensibilisation
|
La police municipale
|
|
4. Comment trouvez-vous l'interdiction de l'utilisation des
sachets plastiques (Leyda) ?
5. Quel sachet utilisez-vous à la place des sachets
plastiques (leyda) ?
6. Ces emballages vous servent exactement comme les sachets
plastiques (Leyda) ? OUI
|
NON
|
|
7.
FCFA
Combien dépensez-vous pour acheter les emballages par
semaine ?
8. Certains ont l'habitude de jeter les emballages
usés dans les rues, les caniveaux, qu'en faites-vous ?
Allumez charbon Jeter dans les rues ou caniveaux Jeter dans
la poubelle
9. Comment trouvez-vous le paysage de la ville de N'Djamena
maintenant ?
10. En rentrant du travail ou d'une promenade, certains
parents ont l'habitude d'acheter des beignets, des fruits.....pour leurs
enfants.
NON
L'interdiction de l'utilisation des sachets plastiques
a-t-elle changé cette habitude chez vous ? OUI
Evaluation d'impacts socioéconomiques de l'interdiction
de l'utilisation des sachets plastiques « Leyda » dans la ville de
N'Djaména-Par SELSOUBE SOUABE
Annexe 2 : QUESTIONNAIRE COMMERÇANT
FICHE D'ENQUETE N°
IDENTIFICATION DU COMMERCANT
Marché de Boutique N°
I. Avant l'interdiction de la commercialisation des
sachets plastiques « Leyda »
1. Aviez-vous l'habitude de vendre les sachets plastiques
(leyda) ? OUI
|
NON
|
|
2.
NON
Aviez-vous l'habitude de servir vos clients avec des sachets
plastiques gratuitement ? OUI
3. Combien aviez-vous l'habitude de vendre quotidiennement des
sachets plastiques ?
|
Sachets
|
4.
Sachets
Combien aviez-vous l'habitude d'utiliser quotidiennement des
sachets plastiques pour servir vos clients ?
5. Pensez-vous que les déchets plastiques soient
dangereux pour votre santé ? OUI
|
NON
|
|
6. Pensez-vous que les déchets plastiques soient
dangereux pour la nature ? OUI NON
II. Après interdiction de la commercialisation des
sachets plastiques « Leyda »
7. Vendez-vous toujours les sachets plastiques(Leyda) ? OUI
NON 8 .Sinon, quels emballage vendez-vous à la place des sachets
plastiques « Leyda » ?
9. Combien vendez- vous d'emballage par jour ? Emballages
10. Utilisez-vous à toujours les sachets plastiques
(leyda) pour servir vos clients ? OUI
|
NON
|
|
11. Sinon, quel emballage utilisez-vous à la place des
sachets plastiques (Leyda) ?
12.
NON
Servez-vous toujours vos clients avec des emballages gratuitement
? OUI
13. Combien d'emballage servez- vous gratuitement à vos
clients par jour ? Emballages
14. Comment avez-vous appris la décision de
l'interdiction des sachets plastiques (Leyda) ?
Par la radio
|
la télévision
|
une campagne de sensibilisation
|
La police municipale
|
|
15. Comment trouvez-vous la décision d'interdiction de
l'utilisation des sachets plastiques (Leyda) ?
16. Comment trouvez-vous le paysage de la ville de N'Djamena
?
Mémoire de fin de formation en Analyse et Evaluation de
Projets / IVème Promotion Master II Page 91
17. L'interdiction d'utilisation des sachets plastiques a-t-elle
fait réduire votre chiffre d'affaire ? OUI
Mémoire de fin de formation en Analyse et Evaluation de
Projets / IVème Promotion Master II Page 92
Evaluation d'impacts socioéconomiques de l'interdiction
de l'utilisation des sachets plastiques « Leyda » dans la ville de
N'Djaména-Par SELSOUBE SOUABE
Annexe3 : GUIDE D'ENTRETIEN AVEC LE DIRECTEUR DES
SERVICES TECHNIQUES MUNICIPAUX
Thème : Evaluation d'impacts
socioéconomiques de l'interdiction de l'utilisation des sachets
plastiques (Leyda) dans la ville de N'Djaména.
1. A quelle date cette mesure d'interdiction de
commercialisation et d'utilisation des sachets plastiques « Leyda »
est - elle effectivement entrée en vigueur dans la ville de
N'Djaména ?
2. Quels sont vos objectifs visés par cette action ?
3. Quel ont été vos moyens mis en oeuvre pour
l'exécution de cette action ?
4. Quelles ont été vos stratégies pour la
réussite de cette action ?
5. Quels résultats attendez-vous de cette action ?
6. Quelles difficultés avez-vous rencontré lors de
l'application de cette mesure ?
7. Pensez vous que vos objectifs ont été atteints
?
Annexe4 : GUIDE D'ENTRETIEN AVEC LE CHEF DE
SERVICE DE LA PROPRETE
Thème : Evaluation d'impacts
socioéconomiques de l'interdiction de l'utilisation des sachets
plastiques (Leyda) dans la ville de N'Djaména.
1. Quels sont les textes officiels interdisant l'utilisation et
la commercialisation des sachets plastiques « Leyda » dans la ville
de N'Djamena ?
2. Quelle est la finalité de cette action ?
3. Quels sont les objectifs de cette interdiction ?
4. Quelles sont les stratégies que vous avez
adoptées pour mener cette action ?
a .envers les ménages
b .à l'égard des commerçants
5. Quels sont les moyens que vous avez utilisés pour la
mise en oeuvre de cette mesure (financiers et matériels) ?
6. Quels sont les résultats attendus ?
7. Quelles sont les difficultés que vous avez
rencontrées lors de l'exécution de cette action ?
8. Quel est le budget annuel alloué à votre service
?
a. avant cette mesure
b. actuellement
9. Pensez-vous que vos objectifs ont été atteints
?
10. Comment traitez-vous les sachets plastiques ?
11. Avez-vous entendu parler de la transformation des sachets
plastiques en pavé ?
12. Si oui, pour quelle raison n'avez-vous pas opté pour
cette solution ?
Mémoire de fin de formation en Analyse et Evaluation de
Projets / IVème Promotion Master II Page 93
Evaluation d'impacts socioéconomiques de l'interdiction
de l'utilisation des sachets plastiques « Leyda » dans la ville de
N'Djaména-Par SELSOUBE SOUABE
Annexe5 : GUIDE D'ENTRETIEN AVEC LE CHEF DE SERVICE
D'HYGIENE ET
SANTE
Thème : Evaluation d'impacts
socioéconomiques de l'interdiction de l'utilisation des sachets
plastiques (Leyda) dans la ville de N'Djaména.
1. Certains pays ont interdit l'utilisation des sachets
plastiques « Leyda » pour des raisons économiques, sanitaires
et environnementales. Pour vous à N'Djaména, quel est l'objectif
de cette interdiction ?
2. Selon vous, les déchets plastiques provoquent
-elles de maladie à l'homme ?
3. Si oui, quelles sont les maladies que peuvent provoquer
les déchets plastiques ?
4. Quelle stratégie avez-vous adopté pour faire
comprendre la nécessité de cette interdiction à la
population de la ville ?
5. Comment traitez-vous les déchets plastiques ?
6. Quelle est la situation hygiénique et sanitaire de
la ville de N'Djaména avant et après cette action ?
Annexe 6 : GUIDE D'ENTRETIEN AVEC LES AGENTS DE
NETTOYAGE DES AVENUES ET BOULEVARDS
Thème : Evaluation d'impacts
socioéconomiques de l'interdiction de l'utilisation des sachets
plastiques (Leyda) dans la ville de N'Djaména.
1. Avant l'interdiction de l'utilisation des sachets
plastiques « Leyda », quels genres des déchets nettoyez-vous
?
2. Quelle était approximativement la proportion des
déchets plastiques dans les déchets que vous enlevez ?
3. Que faites vous des déchets que vous enlevez ?
4. Séparez-vous les différents types de
déchets ?
5. Trouvez-vous toujours des déchets plastiques parmi
les déchets que vous enlevez ?
6. Cette mesure a-t-elle réduit les difficultés
de l'exécution de vos activités de nettoyage des avenues et
boulevards ?
Mémoire de fin de formation en Analyse et Evaluation de
Projets / IVème Promotion Master II Page 94
Evaluation d'impacts socioéconomiques de l'interdiction
de l'utilisation des sachets plastiques « Leyda » dans la ville de
N'Djaména-Par SELSOUBE SOUABE
Annexe 7 : Présentation de quelques calculs des
moyennes et des écart-types.
A. Dépense des ménages pour l'achat des sachets
plastiques « Leyda » avant la décision Tableau de calculs
Classes
|
Effectifs (ni)
|
Centres des classes (xi)
|
nixi
|
nixi 2
|
[100-500[
|
78
|
300
|
23400
|
7020000
|
[500-900[
|
31
|
700
|
21700
|
15190000
|
[900-1300[
|
11
|
1100
|
12100
|
13310000
|
[1300-1700[
|
5
|
1500
|
7500
|
11250000
|
Total
|
125
|
|
64700
|
46770000
|
XA=6400/125
XA=517,6 soit 520
a2=1/n? nixi 2 -
X2 aA2= (46770000/125) -
(517,6)2
óA 2
= 106870,15 soit óA= 326,91
B. Dépense des ménages pour l'achat des sachets
plastiques « Leyda » après la décision Tableau de
calculs
Classes
|
Effectifs (ni)
|
Centres des classes (xi)
|
nixi
|
nixi 2
|
[100-500[
|
59
|
300
|
17700
|
5310000
|
[500-900[
|
34
|
700
|
23800
|
16660000
|
[900-1300[
|
16
|
1100
|
17600
|
19360000
|
[1300-1700[
|
10
|
1500
|
15000
|
22500000
|
1700-2100[
|
6
|
1900
|
11400
|
21660000
|
Total
|
125
|
|
85500
|
85490000
|
XB =1/n? nixi
XB=85500/125
XB=684 soit 685 FCFA
a2=1/n? nixi 2 -
X2 aB2= (85490000/125) -
(684)2
óB 2
|
= 216066,93 soit óB= 464,83
|
Evaluation d'impacts socioéconomiques de l'interdiction
de l'utilisation des sachets plastiques « Leyda » dans la ville de
N'Djaména-Par SELSOUBE SOUABE
Annexe 8 : Ville de N'Djaména : secteur de
collecte des ordures ménagers
Source : Mairie de N'Djaména
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Projets / IVème Promotion Master II Page 95
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Projets / IVème Promotion Master II Page 96
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de l'utilisation des sachets plastiques « Leyda » dans la ville de
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Annexe 9 : Arrêté
N°194/M/SG/ 2008, portant interdiction de l'importation et de la vente des
emballages en plastique non biodégradables dans la ville de
N'Djaména.
Mémoire de fin de formation en Analyse et Evaluation de
Projets / IVème Promotion Master II Page 97
Evaluation d'impacts socioéconomiques de l'interdiction
de l'utilisation des sachets plastiques « Leyda » dans la ville de
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Annexe 10 : Arrêté
N°138/M/SG/2010, portant interdiction de la vente d'eau minérale
dans les emballages en plastique « Leyda » dans la ville de
N'Djaména.
Mémoire de fin de formation en Analyse et Evaluation de
Projets / IVème Promotion Master II Page 98
Evaluation d'impacts socioéconomiques de l'interdiction
de l'utilisation des sachets plastiques « Leyda » dans la ville de
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Annexe 11: Lettre de recommandation pour le stage
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de l'utilisation des sachets plastiques « Leyda » dans la ville de
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Annexe 12 : Autorisation et calendrier de stage
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de l'utilisation des sachets plastiques « Leyda » dans la ville de
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TABLES DES MATIERES
Sommaire i
DEDICACE iii
REMERCIEMENTS iv
LISTE DES TABLEAUX v
LISTE DES GRAPHIQUES ET PHOTOS vi
ABREVIATIONS ET SIGLES vii
INTRODUCTION GENERALE 1
Ière Partie: 10
DESCRIPTION DE L'ENVIRONNEMENT SOCIOECONOMIQUE DU CHAMP DE
L'ETUDE 10
Chapitre I : L' ETAT DES LIEUX 12
Section 1:La présentation de la ville de N'Djamena 12
1.1. La situation géographique et administrative. 12
1.1.1.L'aspect géographique 12
1.1.2. L'aspect administratif 13
1.2. La situation socioéconomique 16
1.2.1. La démographie 16
1.2.2. Les activités économiques 16
Section2 : La présentation du visage de la ville de
N'Djaména et description des comportements des
habitants avant l'action de la municipalité. 18
2.1. L'image des quartiers et des voies publiques 19
2.1.1. Le visage des quartiers 19
2.1.2. Le visage des voies publiques 20
2.2. La description de comportements des ménages et les
habitudes dans les marchés 21
2.2.1. Les habitudes au marché 21
2.2.2. La description du comportement de la population 22
2.3. La gestion des déchets urbains par les producteurs de
déchets 22
2.3.1. La gestion des déchets par les ménages 22
2.3.2.L'organisation des autres producteurs de déchets
25
Chapitre II : LES FONDEMENTS DE L'INTERDICTION DE L'UTILISATION
DES 28
SACHETS PLASTIQUES DANS LA VILLE DE N'DJAMENA 28
Section1 : La place de l'assainissement et de l'hygiène
dans la politique du gouvernement 28
tchadien 28
1.1. La propreté, hygiène et santé
à travers les actions gouvernementales 28
Mémoire de fin de formation en Analyse et Evaluation de
Projets / IVème Promotion Master II Page 101
Evaluation d'impacts socioéconomiques de l'interdiction
de l'utilisation des sachets plastiques « Leyda » dans la ville de
N'Djaména-Par SELSOUBE SOUABE
1.1.1. La volonté à travers le Ministère du
Commerce et de la Promotion industrielle 28
1.1.2. La volonté à travers le
ministère de développement touristique 29
1.1.3. La volonté à travers le Ministère de
l'environnement 29
1.1.4. La volonté à travers l'appui
matériel à la mairie 31
1.1.5. A travers le Document de Stratégie
Nationale de Réduction de la Pauvreté. 31
1.1.6. Le cadre légal et institutionnel
32
1.2. La politique spécifique de la mairie de N'Djamena
relative au secteur d'hygiène et
d'assainissement 32
1.2.1. Les recherches en vue de réduction des
déchets plastiques 32
1.2.2. La création d'un Centre municipal d'Etudes et de
Recherche pour la Valorisation des
Déchets (CERVALD) 34
1.2.3. La réforme du service d'assainissement et
d'hygiène 36
Section2 : La description de l'action et stratégie
adoptées par l'autorité publique 39
en matière de l'assainissement et de l'hygiène
39
2.1. Les actions menées 39
2.1.1. La prise de décision 40
2.1.2. Le contenu de la décision 40
2.1.3. Les types de sachets plastiques visés par
cette mesure 41
2.2. Les stratégies et moyens utilisée 41
2.2.1. Sur les ondes des radios et télévision 41
2.2.2. Dans les établissements scolaires 42
2.2.3. Dans les quartiers 42
2.2.4. Dans les marchés 42
2.2.5. La répression de la police 42
2.3. Les difficultés majeures immédiates 43
2.4. Les solutions proposées par les autorités
municipales 44
Conclusion partielle 45
IIème Partie : 46
L'EVALUATION D'IMPACTS SOCIOECONOMIQUES 46
Chapitre I : LA METHODOLOGIE MISE EN OEUVRE 48
Section 1 : La démarche méthodologique et
description de l'évaluation 48
1.1. La démarche méthodologique
48
1.1.1. La méthode d'évaluation d'impacts
socioéconomiques 48
1.1.2. L'approche de l'étude 50
1.2.La description de l'évaluation 52
Mémoire de fin de formation en Analyse et Evaluation de
Projets / IVème Promotion Master II Page 102
Evaluation d'impacts socioéconomiques de l'interdiction
de l'utilisation des sachets plastiques « Leyda » dans la ville de
N'Djaména-Par SELSOUBE SOUABE
1.2.1. Les critères d'évaluation utilisés
52
1.2.2. Les indicateurs 53
Section 2 : Les résultats des enquêtes 55
2.1. L'enquête auprès des ménages 55
2.1.1. Le déroulement de l'enquête 55
2.1.2. Le résultat de la collecte des fiches
d'enquête 55
2.1.3. La portée des enquêtes 56
2.2. L'enquête auprès de commerçants 62
2.2.1. Le déroulement de l'enquête 62
2.2.2. Le résultat de la collecte des fiches 62
2.2.3. La portée des enquêtes 62
Chapitre II : L' EVALUATION D'IMPACTS SOCIOECONOMIQUES 68
Section 1 : L'analyse et interprétation des
résultats obtenus 68
1.1. Le bilan global de l'action 68
1.1.1. La reconstitution du cadre logique de l'action
68
1.2. L'analyse conceptuelle et évaluative de
l'action municipale 69
1.2.1. La pertinence de l'action 69
1.2.2. L'efficacité de l'action 70
1.2.3. L'efficience de l'action 72
1.2.4. La cohérence de l'action 72 Section 2 : Les
impacts socioéconomiques, la durabilité de l'action et
proposition des
recommandations 73
1.2. Les impacts socioéconomiques 73
2.1.1. Les impacts socioéconomiques positifs 73
2.2. La durabilité de l'action 80
2.3. La proposition des recommandations pour la
pérennisation et l'extension de l'action 81
2.3.1. Des recommandations pour la pérennisation de
l'action 81
2.3.2. Des recommandations pour l'extension de l'action
82
CONCLUSION GENERALE 83
BIBLIOGRA PHIE 88
Annexes ..89
TABLES DES MATIERES 100
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