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Conséquences du mauvais lotissement dans le quartier katoyi en ville de Goma

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par Fabrice Prince LUSUNGU WITANDAY
Université libre des pays des grands lacs - Licence en développement environnement 2011
  

Disponible en mode multipage

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DECLARATION

Déclaration de l'étudiant

J'affirme avec certitude que ce travail est original et n'a jamais été présenté en vue de l'obtention d'un quelconque grade académique dans une autre institution supérieure et universitaire.

LUSUNGU WITANDAY Prince Fabrice

Déclaration des superviseurs

Nous attestons avoir dirigé ce travail en qualité de Directeur et d'Encadreur pour le compte de l'université libre des pays des grands lacs/Goma

Le directeur

Prof Dr KAMBALE KARAFULI

L'encadreur

Assistant KAKULE THASI CHADRACK

TABLE DES MATIERES

DECLARATION I

TABLE DE MATIERES II

LISTE DE TABLEAUX IV

DEDICACE VI

REMERCIEMENTS VII

SIGLES ET ABRÉVIATIONS VIII

RESUME DU TRAVAIL IX

ABSTRACT X

SOMMAIRE XI

I. Chapitre Premier : INTRODUCTION GENERALE 1

I.1. PRÉSENTATION DU MILIEU D'ÉTUDE 1

I.1.1. Historique de la ville de Goma et du Quartier Katoyi 1

I.1.2. Aspect administratif et politique1(*) 2

I.1.3. Relief 3

I.1.4. Hydrographie 4

I.1.5. Végétation et sol 4

I.1.6. Aspect démographique 4

I.1.7. Historique du foncier et du lotissement dans la ville de Goma 5

I.1.8. Sous l'Etat indépendant du Congo (EIC) 1885-1908 6

I.1.9. Sous le régime Belge 1908-1960 6

I.1.10. Sous le Congo indépendant 7

I.1.11. Le Quartier Katoyi 8

I.2. Problématique de l'étude 11

I.3. Questions de recherche 6

I.4. Hypothèses 17

I.5. Objectifs 18

I. 6. Choix et intérêt du sujet 18

I. 7. Délimitation du sujet 19

I. 8. Définition des concepts 20

II. CHAPITRE DEUXIEME : REVUE DE LA LITTERATURE 24

II.1. Les conséquences du mauvais lotissement sur l'environnement 26

II.2. Conséquences du mauvais lotissement sur les comportements de la population..................29

I.4. CADRES DE RECHERCHE 31

I.9. Définition opérationnelle des variables 32

III. CHAPITRE TROISIEME : APPROCHE MEHODOLOGIQUE 34

III.1. Type d'étude 34

III.2. Population d'étude 34

III.3. Population cible 35

III.4. Détermination de la taille d'échantillon 35

III.5. Techniques et outils de récolte des données 36

III.6. Saisie, traitement et analyse des données 37

III.7. Difficultés rencontrées 38

III.8. Considérations d'ordre éthique 38

IV. CHAPITRE QUATRIEME : PRENTATION DES RESULTATS 39

V. CHAPITRE CINQUIEME. DISCUSSION DES RESULTATS 55

V.1. Réalisation de l'enquête 55

V.2. Caractéristiques du répondant 56

V.3. Conséquences du mauvais lotissement sur l'environnement 56

V.4. Les conséquences du mauvais lotissement sur les comportements de la population du Quartier Katoyi 63

VI. CHAPITRE SIXIEME. CONCLUSION ET SUGGESTIONS 65

BIBLIOGRAPHIE 71

ANNEXES 73

LISTE DES TABLEAUX

Tableau 1: Nombre d'écoles et effectif scolaire dans le quartier Katoyi Erreur ! Signet non défini.

Tableau 2 : Population du quartier Katoyi Erreur ! Signet non défini.

Tableau 3 : Répartition de l'échantillon de 353 ménages du Quartier Katoyi................. Erreur ! Signet non défini.

Tableau 4 : Sexe du répondant Erreur ! Signet non défini.

Tableau 5 : Age du répondant Erreur ! Signet non défini.

Tableau 6 : Niveau d'étude du répondant dans le Quartier Erreur ! Signet non défini.

Tableau 7 : Durée d'installation du répondant dans le Quartier Erreur ! Signet non défini.

Tableau 8 : Profession du répondant Erreur ! Signet non défini.

Tableau 9. Taille du ménage Erreur ! Signet non défini.

Tableau 10. Répartition des répondants selon la connaissance sur la parcelle Erreur ! Signet non défini.

Tableau 11. Répartition des répondants sur la possession des installations sanitaires Erreur ! Signet non défini.

Tableau 12. Répartition selon le type d'installations sanitohygiéniques qu'ils possèdent Erreur ! Signet non défini.

Tableau 13. Répartition des répondants selon la qualité des installations sanitaire Erreur ! Signet non défini.

Tableau 14. Répartition des répondants selon les causes du mauvais état des installations sanitaires Erreur ! Signet non défini.

Tableau 15. Répartition des répondants selon l'affirmation de se retrouver dans un environnement propice Erreur ! Signet non défini.

Tableau 16. Répartition des répondants selon les conséquences d'un environnement non propice dans leur quartier Erreur ! Signet non défini.

Tableau 17. Répartition des répondants selon lesquelles l'environnement du quartier est menacé Erreur ! Signet non défini.

Tableau 18. Répartition des répondants selon l'attitude prise pour protéger l'environnement en danger Erreur ! Signet non défini.

Tableau 19. Répartition des répondants selon l'affirmation d'une servitude de 3m de la rue des parcelles du quartier Katoyi Erreur ! Signet non défini.

Tableau 20. Répartition des répondants selon l'explication de la situation des parcelles à servitude inférieures à 3m dans le quartier Katoyi. Erreur ! Signet non défini.

Tableau 21. Répartition des répondants selon la connaissance des acteurs impliqués dans les morcellements des parcelles dans le quartier Katoyi. Erreur ! Signet non défini.

Tableau 22. Répartition des répondants selon la connaissance des répercutions de cette situation sur les comportements de la population du quartier Katoyi Erreur ! Signet non défini.

Tableau 23. Répartition des répondants selon la connaissance de la finalité de ces répercutions sur les comportements de la population du quartier. Erreur ! Signet non défini.

Tableau 24. Répartition des répondants selon l'observation de dérapage au sein de la population Erreur ! Signet non défini.

Tableau 25. Répartition des répondants selon l'existence des conflits intercommunautaires enregistrés dans le quartier suite aux morcellements des parcelles Erreur ! Signet non défini.

Tableau 26. Répartition des répondants selon le nombre de cas déjà enregistrés Erreur ! Signet non défini.

Tableau 27. Répartition des répondants selon les types d'immoralité dans le quartier du au mauvais lotissement dans le quartier. Erreur ! Signet non défini.

Tableau 28. Répartition des répondants selon lesquels les comportements malsains de la population sont dus au mauvais lotissement. Erreur ! Signet non défini.

Tableau 29. Répartition des répondants selon la connaissance sur l'impact de mauvais logement sur la santé ......................................................................................... Erreur ! Signet non défini.

DEDICACE

Aller, aller de l'avant les enfants,...transformez ce monde et apportez du nouveaux !

A ma mère Léocadie MISSANZILA et à mon père Joseph Martyr LUSUNGU LONGANGI,

AUX familles LUSUNGU d'ici et d'ailleurs, MATENDA et KAHONGYA pour leur soutien tant moral que matériel pour la réalisation de ce travail.

A mes soeurs, frères et dulcinée SIFA, WEMA, KILUNGU, NYASSA, MIMI, MATENDA et MUGHOLE

A vous mes collègues, amis et connaissances dont les bienfaits immenses resteront toujours gravés au fond de moi.

REMERCIEMENTS

A l'Eternel Dieu tout puissant pour tous ses bienfaits à ma faveur.

A la Famille MATENDA et LUSUNGU, auxquelles j'adresse sincèrement mes remerciements pour tout leur bienfait ;

Frères, soeurs et amis pour les coups de pouce qu'ils ne cessaient d'apporter ;

Au corps académique de l'université libre des pays des grands lacs, particulièrement le Prof Dr KAMBALE KARAFULI et l'Assistant KAKULE THASI Chadrack respectivement Directeur et encadreur de ce travail, pour leurs conseils scientifiques ; FATAKI serge et KASONGO SHABANI Shamasdes ;

Merci infiniment.

LUSUNGU WITANDAY Fabrice Prince

Sigles et abréviations

CO2 : gaz carbonique

CEPAC : Communauté des Eglises Pentecôtiste en Afrique Centrale

ENEFF : Enquête Nationale Envers les Femmes en France

ETC : et autres (etceteri etcetera)

FAO : Foof and A grulture Organisation

FMN  : Fonds Mondial pour la Nature

FSDC : Faculté de Santé et Développement Communautaires

IFDC : International Fertilizer Développement Center

GESOM : Groupe d'Entraide pour la Solidarité Médicale

HAP  : Huminitarian Action Plan

HCR  : Haut-Commissariat des Nations Unies pour les Réfugiés

IST : Infection Sexuellement Transmissible

KM : Kilomètre

MST : Maladies Sexuellement Transmissibles

OCHA :Organisation des Nations Unies pour la Coordination Humanitaire

OMS : Organisation Mondiale de la Santé

ONU : Organisation des Nations Unies

ONG : Organisation Non Gouvernementale

PNUD : Programme des Nations Unis pour le Développement

PW : Pas de sondage

RDC : République Démocratique du Congo

ULPGL : Université Libre des Pays des Grands Lacs

UNICEF: United Notions International Children Fund

%  :Pourcentage

RESUME

Ce travail porte sur les conséquences du mauvais lotissement dans le quartier Katoyi en ville de Goma. L'objectif fixé pour cette étude est de déterminer les conséquences du mauvais lotissement dans le quartier Katoyi en ville de Goma.

Etant une étude évaluative, descriptive et transversale avec des approches qualitative et quantitative, pour aboutir aux résultats escomptés nous avons utilisé un échantillon de 377 ménages sur une population cible de 20360.

De ces résultats ressort ce qui suit :

Concernantl'hypothèse selon laquelle le manque d'espaces pour les installations sanitaires et hygiéniques, détérioration de l'espace écologique, accumulation des déchets domestiques et plastiques ; 77,9%, soit 277 répondants, attestent que l'environnement du quartier est menacé par manque d'espace pour les installations sanitaires et hygiéniques. Pour la détérioration de l'espace écologique (vert), 94,3%, soit 356 répondants, ont affirméque l'espace écologique du quartier est détérioré, 40,4%, soit 144 répondants, affirmé avoir difficile à planter les arbres par manque d'espace, 31,1%, soit 112 répondants, ont affirmé qu'il y a accumulation des déchets domestiques dans les rues et 56,8%, soit 202 personnes, ont affirmé que la sensibilisation est la conduite à tenir pour sauver cet environnement dans les 100% d'enquêtés.

Concernantl'hypothèse selon laquelle l'accès à la route ou rue dans le quartier (vol de servitude et viol des accords entre voisin), conflits sociaux, Immoralité (sexualité exagérée et alcoolisme), Ignorances des notions de lotissement, indifférence face aux initiatives de changement de comportement ; 39,6%, soit 74 répondants ont affirmé que c'est le chef du quartier qui est impliqué dans les morcellements des parcelles, 64,1%, soit 228de répondants, ont affirmé avoir déjà enregistré un cas de conflit lié au morcellement parcellaire, 38,7%, soit 91 répondants, ont affirmé que la collaboration étroite avec les autorités pour organiser des rencontres de mobilisation communautaire est l'attitude à adopter dans l'ensemble des ménages enquêtés.

SOMMAIRE

Au terme de cette étude portant sur les conséquences du mauvais lotissement dans le quartier Katoyi en ville de Goma. Le choix de ce sujet se justifie alors par notre désire d'éclairer les problèmes des conséquences du mauvais lotissement dans le Quartier Katoyi. De là nous nous sommes posé une question générale, à savoir :

Quelles sont les conséquences du mauvais lotissement dans le quartier Katoyi en ville de Goma?

De cette question deux autres questions spécifiques sont découlé :

Ø Quelles sont les conséquences du mauvais lotissement sur l'environnement dans le Quartier Kayoyi ?

Ø Quelles sont les conséquences du mauvais lotissement sur les comportements de la population du quartier Katoyi ?

Comme réponses provisoires, nous avons formulé les hypothèses suivantes :

1. Le manque d'espaces pour les installations sanitaires et hygiéniques (poubelles publiques, latrines publiques,...), la détérioration de l'espace écologique, l'accumulation des déchets domestiques et plastiques, les mauvaises conditions de vie (étouffement de l'environement) seraient les conséquences du mauvais lotissement sur l'environnement du quartier Katoyi en ville de Goma.

2. Accès à la route ou rue dans le quartier (vol de servitude, viol des accords entre voisons), conflits sociaux, immoralité (sexualité exagérée et alcoolisme), ignorances des notions de lotissement, indifférence face aux initiatives de changement de comportement seraient les conséquences du mauvais lotissement sur les comportements de la population du quartier Katoyi

Ainsi l'objectif général est de déterminer les conséquences du mauvais lotissement dans le quartier Katoyi en ville de Goma. De cet objectif deux autres spécifiques s'y sont sorti :

Ø Identifier les conséquences du mauvais lotissement sur l'environnement du Quartier Katoyi ; 

Ø Identifier les conséquences du mauvais lotissement sur les comportements de la population du quartier Katoyi 

Pour mener à bien cette recherche, un questionnaire a été administré à 377 personnes du Quartier Katoyi. A l'issue de la récolte des données, celles-ci ont été saisies et analysées puis traitées au moyen du logiciel SPSS. Les résultats ont été présentés à travers des tableaux pour en faciliter la compréhension.

De ce qui précède, nous avons abouti aux résultats ci-après :

Concernantl'hypothèse selon laquelle le manque d'espaces pour les installations sanitaires et hygiéniques, détérioration de l'espace écologique, accumulation des déchets domestiques et plastiques ; 77,9%, soit 277 répondants, attestent que l'environnement du quartier est menacé par manque d'espace pour les installations sanitaires et hygiéniques. Pour la détérioration de l'espace écologique (vert), 94,3%, soit 356 répondants, ont affirmé que l'espace écologique du quartier est détérioré, 40,4%, soit 144 répondants, affirmé avoir difficile à planter les arbres par manque d'espace, 31,1%, soit 112 répondants, ont affirmé qu'il y a accumulation des déchets domestiques dans les rues et 56,8%, soit 202 personnes, ont affirmé que la sensibilisation est la conduite à tenir pour sauver cet environnement dans les 100% d'enquêtés.

Concernantl'hypothèse selon laquelle l'accès à la route ou rue dans le quartier (vol de servitude et viol des accords entre voisin), conflits sociaux, Immoralité (sexualité exagérée et alcoolisme), Ignorances des notions de lotissement, indifférence face aux initiatives de changement de comportement ; 39,6%, soit 74 répondants ont affirmé que c'est le chef du quartier qui est impliqué dans les morcellements des parcelles, 64,1%, soit 228de répondants, ont affirmé avoir déjà enregistré un cas de conflit lié au morcellement parcellaire, 38,7%, soit 91 répondants, ont affirmé que la collaboration étroite avec les autorités pour organiser des rencontres de mobilisation communautaire est l'attitude à adopter dans l'ensemble des ménages enquêtés.

Eu égard à ce qui précède, nous formulons les recommandations suivantes :

Ø Aux autorités politico administratives :

ü De mettre en place une politique efficace de mise en place des systèmes d'information des activités du quartier et de la mairie en rapport avec le foncier à toute la population du quartier Katoyi.

ü De définir les stratégies de réhabilitation ou de la modernisation des espaces mal lotis au départ en ville et de prendre des mesures pour les espaces non lotis dans les milieux périphériques.

ü Que le service de l'urbanisme et habitat mette en place un système d'actualisation de la cartographie de la ville de Goma et la mettre à disposition des chefs des quartiers pour éviter le pur dans les jours à venir.

ü Que le principe de la tolérance zéro soit appliqué à tous les niveaux pour limiter ou mettre fin aux conflits des terres en ville de Goma ;

Ø A la population du quartier Katoyi

ü De respecter le circuit normal ou le processus normal d'accession à une terre et de s'informer tout autour pour limiter les conflits

ü De participer aux initiatives de développement de leur quartier quand bien même mal lotis au départ pour changer l'image du milieu où elle passe leur vie

ü D'inviter tous les jeunes à devenir des cadres en leur interpellant à aimer les études et non les immoralités

Ø A la population du monde en général et de la République Démocratique du Congo :

ü A toute personne qui lira ce travail, d'appliquer le « Reading by learning and doing ».

Chapitre premier

INTRODUCTION GENERALE

Dans ce premier chapitre, nous allons aborder les points relatifs aux informations de notre milieu d'étude tout en partant du niveau international jusqu'au point de notre étude.

I.1. Présentation du milieu d'étude

Le Quartier Kotoyi est situé à l'Est de la République Démocratique du Congo dans la province du Nord Kivu. Le Quartier Katoyi est un de 18 Quartiers de la ville de Goma situé dans la commune de Karisimbi en diagonale du quartier Kasika.

Pour traiter de l'évaluation des conséquences du lotissement sur le logement dans le quartier Katoyi, il est indispensable de circonscrire ce milieu d'étude. Nous retraçons d'abord l'historique de la ville de Goma et du quartier Katoyi, de la question foncière et du lotissement avant de présenter les données sociales, économiques, démographiques et géographiques.

I.1.1. Historique de la ville de Goma et du Quartier Katoyi

Traditionnellement, le terme Goma est la déformation du mot « NGOMA » qui signifie en swahili tambour. Ce mot résulterait en référence du bruit assimilable au son du tambour provoqué par l'éruption volcanique2(*).

C'est ainsi qu'en rapport avec ce bruit, le premier village implanté fut surnommé « ngoma » .Selon cette version l'on a tendance à affirmer qu'après l'éruption volcanique primitive, ce village aurait disparu et ses habitants se seraient dispersés pour ériger trois nouveaux villages à savoir Mungoma actuel Goma, Matcha, la cité de Sake, Muni, le village de Munigi3(*).

Dans les mêmes perspectives, vers 1930, le site actuel correspondait aux camps des travailleurs du chemin de fer d'état (CFE) qui auraient été initialement établis au bord du lac Kivu vers l'Est du site4(*).

En 1945, Goma fonctionne comme poste d'Etat dépendant du territoire de Rutshuru. Apres cette période, ce poste est devenu entité autonome détachée de la juridiction de Rutshuru. Par la suite Goma grandissait rapidement avec une population de 1.000 habitants en 19485(*).

C'est ainsi que le décret du 8 septembre 1945 donna à la ville de Goma le statut du centre extra coutumier avec une population estimée à 8.600 habitants6(*).

Le 14 Août 1962, Goma devint le chef-lieu de la province du Nord Kivu, avec comme premier Gouverneur feu MOLEY Bénezet. Mais suite à la contestation des territoires de Goma et de Rutshuru, les organes délibérants et exécutifs fonctionnèrent à Kirotshe puis à Sake ; Denis PALUKU assuma alors l'intérim du gouverneur à l'absence du titulaire et deviendra plus tard gouverneur en 1965.

Actuellement la ville de Goma compte deux communes séparées par la grand-route qui mène de Goma vers Sake. La première occupe la partie sud de la ville ainsi que quelques parties de l'Est et Ouest. Elle abrite presque la totalité des affaires politiques et administratives, limité au Sud par le lac Kivu, à l'Est par la République rwandaise, au Nord par la commune de Karisimbi et à l'ouest par le territoire de Masisi avec comme superficie de 33.245 .

Tandis que la deuxième commune s'étend sur une superficie de 33.372 245 de l'aéroport international de Goma jusqu'à la limite de Nyabushongo ; il est essentiellement résidentiel avec peu des boutiques et magasin, la commune compte en son sein 11 quartiers à savoir : Murara, Ndosho, Virunga ; Bujovu, Mugunga, Kasika, Mabanga Nord, Mabanga Sud, Majengo, Katoyi, et Kahembe subdivisé aussi en 39 cellules et 209 avenues7(*).

I.1.2.Aspect administratif et politique8(*)

Au terme de l'article 5 de l'ordonnance n°89-127 du 1989 fixant le nombre, la limitation des communes de la ville de Goma ainsi que ses quartiers, comprend la commune de Karisimbi et celle de Goma dont chacune d'elle sont subdivisée en quartiers, dans l'ensemble la ville à 18 quartiers.

L'autorité et l'exécutif du Nord Kivu ont signé en date du 11 novembre 1998, l'arrêté n° 01/085/CAB/GP-NK/98 qui a sanctionné le découpage des quartiers de la manière suivante :

- le quartier Katoyi a été scindé en deux quartiers dont KASIKA et Katoyi

- le quartier Mabanga, scindé en deux quartiers dont Mabanga Nord et Mabanga Sud

- le quartier Mikeno, aussi scindé en deux parties : Mikeno et celui de Mapendo

- en fin le quartier Katindo scindé en deux Katindo et Himbi.1

En date du 12 novembre 1998, le gouvernement a signé l'arrêté n° 01/037/CAB/GP-NK/98 portant création d'un nouveau quartier dans la ville de Goma et particulièrement dans la commune de Karisimbi, celui de Bujovu.qui englobe les cellules de Byahi et Tyazo qui relevaient respectivement des quartiers Majengo et Virunga.

Par ailleurs depuis sa création, la ville de Goma a été dirigée par les différentes personnalités qui se sont succédé de la manière suivante :

1. Kanga guizangamana de 1989-1991,

2. Migale Mwene Malibu en 1991 pendant quelques mois seulement

3. Athanase Kahanya Kimuha Tassi de 1991à 1993

4. Mashako Mamba Sebi de 1996-1998

5. Kisuba Shebaeni de 1996-1998

6. Fr Xavier Nzabara Matsesa de 1998-2005

7. Polydore Wundi Kwavwira du 18/07/2005-08/8/2008

8. Rachid Tumbula 2008-2010

9. Jean Busanga Malihaseme de 2011 à Juillet 2012

10. KUBUYA NDOOLE Naason du 14 Juillet 2012 à nos jours9(*)

I.1.3. Relief10(*)

Le relief de la ville de Goma est accidenté suite aux catastrophes naturelles volcaniques répétées qu'a connues cette ville vers les années 1800, 1997, et 2002 couvrant toute ou en moitié la ville de laves volcaniques faisant disparaître son hydrographie le lac Kivu qui a aussi connu un découpage vers Saké dans les années 6011(*).

I.1.4. Hydrographie12(*)

La ville de Goma est baignée dans la partie Sud par le lac Kivu. Elle n'est pas traversée par aucune autre rivière ni cours d'eau.

I.1.5. Végétation et sol13(*)

La végétation de Goma située à côté du lac Kivu, est caractérisée par une savane herbeuse, qui pousse sur des étendues rocheuses volcaniques sablonneuses favorisant ainsi une meilleure production agricole à partir des jardins des cultures maraîchères, vivrières, plantation des arbres fruitiers et autres.

I.1.6. Aspect démographiques14(*)

Toutes les tribus autochtones de la province du Nord Kivu sont représentées dans la ville de Goma, à savoir :

- les Hunde et les hutu, originaires des territoires de Masisi et de Rutchuru

- les Nande originaires des territoires des Lubero et Beni

- les Tutsi, originaires des territoires de Rutshuru et Masisi

- les Nyanga, originaires du territoire de Walikale

- les Tembo, originaires des territoires de Walikale, Masisi et kalehe

- les Kano, originaires du territoire de Walikale.

Les tribus en provenance du reste du territoire national et les étrangers africains, européens, asiatiques, américains et océaniques y vivent. Il est à noter que la diversité des tribus dans la ville de Goma avec des cultures économiques différentes a un impact négatif sur la promiscuité de logement et des conséquences sur la santé publique de la population.

I.1.7. Historique du foncier et du lotissement dans la ville de Goma15(*)

La terre constitue le support matériel de grande importance pour la production des denrées alimentaires, I 'habitat, l'échange, bref; pour la survie de l'être humain. Néanmoins, avec la pression humaine sur cette ressource, on aboutit à des conflits d'ordre foncier auxquels on assiste tant dans la ville que dans les campagnes.

Pour arriver à régler ces conflits, la société conçoit des mesures de régulation qui varient suivant les sociétés et les époques.

Notre pays, la République Démocratique du Congo, a connu ces adaptations foncières aux différentes étapes de son histoire au cours de laquelle la question foncière a évolué en fonction de différentes perturbations qui se sont produites. Malgré les modifications des lois foncières au cours de ces étapes, nous avons relevé les caractéristiques principales de ces lois durant les trois périodes historiques couramment retenues pour I `histoire de la R. D. C. depuis son contact avec la civilisation européenne.

I.1.8. Sous l'Etat indépendant du Congo (EIC) 1885-190816(*)

Certains actes de l'ordonnance de l'Administrateur général de l'E.I.C. relative à l'occupation des terres à travers tous les nouveaux territoires ont attribué à l'Etat toutes les terres vacantes et interdit leur occupation sans titre (prof. KALAMBA Y. cité par MUNIHIRE B. 1988/89).

Durant cette période, trois sortes de propriétés foncières étaient reconnues, comme le note TH. HEYSE (1947):

- les terres occupées par les autochtones (indigènes), collectivement et/ou individuellement pour les activités agricoles et I 'habitation. Qui régies par la coutume.

- les terres en possession des non-indigènes occupées par les Européens (hollandais, Portugais et anglais) et sous contrats passés avec les chefs indigènes.

- les terres vacantes qui composaient le domaine de l'Etat.

La question foncière à cette époque avait déjà le caractère dualiste: la coexistence des terres régies par les lois/ actes et celles régies par la coutume. Néanmoins, on peut noter malgré tout, la reconnaissance de l'autorité coutumière dans cette question.

I.1.9. Sous le régime Belge 1908-196017(*)

Le Congo fut annexé à la Belgique par le traité de cession du 28 novembre 1907. La charte coloniale fut promulguée en date du 18 octobre 1908. Et la Belgique s'était engagée à respecter les droits acquis pendant la période de l'E. I. C. avec toutes les obligations de I 'Etat18(*). C'est durant cette période que la distinction entre les biens domaniaux situés dans les circonscriptions rurales et les biens de circonscriptions urbaines apparaît. L'autorité sur ces biens revenait au gouverneur général19(*).

Bien que l'on constate l'existence durant cette période d'enregistrement pour les européens et la propriété précaire pour les autochtones; on peut tout de même estimer que la coutume a été prise en compte bien que ce fut par souci de domination et d'exploitation.

I.1.10. Sous le Congo indépendant20(*)

En matière de politique foncière, cette période connaît deux grands moments. Jusqu'en 1966, comme le note PALUKU M « notre législation foncière ne différait en rien de celle en vigueur avant l'accession du pays à l'indépendance » parce que le régime en place devait faire face à la crise politique d'après l'indépendance21(*).

La loi foncière n°073-021 du 20 juillet 1973, modifiée par la suite, par la loi foncière n° 80-008 du 18 juillet 1980, a le seul mérite d'avoir remis tous les citoyens au même niveau et avoir supprimé la propriété foncière des particuliers pour leur laisser la jouissance. Ainsi, comme le note PALUKU « la loi foncière a rendu toutes les terres domaniales, reconnaissant l'exigence des droits de jouissance que les communautés locales exercent sur le sol qu'elles occupent »22(*).

Par ailleurs, comme signalé plus haut, depuis l'époque coloniale jusqu'à ce jour, les terres sont subdivisées au Congo en terres rurales et terres urbaines.

Concernant les milieux urbains, il est à constater, comme le soulignent divers auteurs, que « les villes du tiers-monde à l'occurrence celles d'Afrique ont été façonnées par le fait colonial (...), car avant la colonisation, les villes n'étaient que des entrepôts et des relais sur les routes (...). Rarement elles ont abrité plus de dix ou vingt mille habitants. Elles ont servi de base à l'exploitation coloniale directe23(*).

Les travaux d'urbanisation débutés au moment de la colonisation, se sont poursuivis et accentués durant la période d'après l'indépendance. Cela se fait remarquer pour la R.D.C. non seulement par le nombre de villes : de 4 villes en 1958 à 10 villes en 1970 de plus de 100 000 habitants à aujourd'hui, 19 villes de plus de 300 000 habitants et divers centres commerciaux de plus de 100 000 habitants, mais aussi par leurs extensions. Les villes ne cessent de croître24(*).

La ville de Goma n'échappe pas à cette réalité nationale : « Elle a été érigée en chef-lieu de la sous-région du Nord-Kivu depuis 1950 suivant l'ordonnance (ord.) N° 217-27 ». Elle a évolué ainsi jusqu'en 1988 quand, avec la création de la région du Nord-Kivu, ses limites se sont vues déplacées sur les milieux ruraux environnants: sa superficie est passée de 45 Km2 (en 1981) à 66,824 Km2 actuellement25(*).

Avec cette extension de la ville celle-ci n'a cessé de croître et a vu ses espaces vides se réduire du jour le jour avec l'arrivée massive des migrants. L'on peut ainsi dire que l'urbanisation a évolué aux cotés de la loi foncière qui est la référence des services fonciers. Néanmoins, elle a changé d'orientation avec l'évolution du pays dans le temps.

I.1.11. Le Quartier Katoyi dans la ville de goma

a. Considération administrative

Le quartier katoyi, est l'un des 18 quartiers de la ville de Goma, c'est une entité administrative décentraliséecréée par l'ordonnance loi N°89 du 27/05/1999 et restructurée par l'arrêté N° 01/103CABIGP.NK du 14/07/2000. Le bureau est dirigé par un chef de quartier titulaire et deux adjoints (l'un chargé des affairesadministratives et l'autre des affaires sociales),plus un secrétaire administratif et un agent recenseur26(*).

b. Aspects socioculturels

Le quartier Katoyi étant caractérisé par une forte population à la suite de l'exode rural dû aux multiples crises tribales et guerres récurrentes, ses activités économiques sont concentrées dans le commerce de subsistance le long des artèreset rues des coins des parcelles. Ce genre de commerce se manifeste par une prédominance féminine les hommes s'adonnent aux occupations comme l'enseignement, la menuiserie, la maçonnerie en vue de subvenir aux besoins du ménage27(*).

Ces marchés constituent le lieu d'approvisionnement en produits de consommation courante et manufacturés où des commerçants s'approvisionnent en vivres en provenance de BENI, MASISI, RUTSHURU, LUBERO, OUGANDA, RWANDA, LODJA, KINDU, KENYA, les Emirats Arabes Unis (DUBAI...) et d'autres pays par l'effort des grossistes qui ont des grandes boutiques et alimentations28(*).

Outres ces activités économiques, le quartier Katoyi dispose des infrastructures sanitaires et scolaires et des services de base pour satisfaire les besoins de la population.

Infrastructures scolaires29(*):

Le Quartier Katoyi dispose des écoles officielles, privées et conventionnées publiques et privées. Ces écoles sont réparties en divers niveaux: maternel, primaire, secondaire et supérieur.

Tableau 1: Nombre d'écoles et effectif scolaire dans le quartier Katoyi

NOMBRE/NIVEAU

ECOLES

CLASSES

EFFECTIFS

MATERNEL

6

21

436

PRIMAIRE

18

203

13 646

SECONDAIRES

10

97

4 511

PROFFESSIONNEL

3

6

-

UNIVERSITE

1

10

1 880

Source : Rapport annuel de la Mairie de Goma 2010

Il ressort de ce tableau que l'effectif des scolarisés jusqu'au niveau secondaire est de 18593 soit un taux de scolarité de 5,35 % de la ville de Goma.

Notons que la majorité de ces écoles sont privées (58%). La population estudiantine représente moins de 1% de la population totale.

Mentionnons aussi que suivant que les écoles sont viables, elles enregistrent plus d'élèves que les autres. Mais aussi la commune de Karisimbi compte plus d'écoles que la commune de Goma dans l'ensemble de ville de Goma.

Infrastructures sanitaires30(*):

Dans ce cadre, le quartier Katoyi comprend deux centres de santé de référence (CSR), 12 centres de santé (CS) et de 8 postes de santé (PS) agréés. A ces structures sanitaires publiques et agréées, s'ajoutent des dispensaires privés qui sont, pour la plupart, moins viables et un centre nutritionnel thérapeutique. En fait, on peut considérer que le quartier Katoyi compte un CSR équipés plus ou moins de la même manière que I 'Hôpital Général de Référence.

Par rapport à la population totale à desservir, ces infrastructures sanitaires sont insuffisantes pour le quartier s'il faut considérer les principes arrêtés à la conférence d'ALMA ATA concernant les personnes à desservir.

Services de base31(*):

Il s'agit de l'approvisionnement en eau et en électricité, le transport et l'habitat. La population du quartier Katoyi utilise l'eau du Lac Kivu pour la majorité de ses usages. L'eau potable est fournie par la REGIDESO. Elle fournit environ 72 089 m3 d'eau par semaine soit 3 758 926,429 m3 d'eau par an dans toute la ville. Certains quartiers accèdent aux installations d'approvisionnement en eau à peine suite au manque de courant électrique pouvant faire marcher les machines de la Regideso, tel que : KATOYI, NDOSHO, MUGUNGA, LAC VERT et KESHERO. Ces quartiers utilisent directement l'eau du lac chlorée avec l'aide du Comité International de la Croix Rouge (C. I. C. R.), la Solidarité Internationale et UZIMA. Actuellement, le quartier Katoyi a bénéficié d'un tank construit par le CICR pour l'approvisionnement et la conservation de l'eau potable en cas de problème d'ordre technique mais elle ne suffit pas pour cette population. D'où la population coure le risque à des moments tardifs et nocturnes en allant jusqu'au lac puiser une eau sale pour se servir. Quant à l'électrification du quartier Katoyi, elle n'atteint pas non plus toutes les cellules. Et là où elle semble être effective, certaines maisons n'y accèdent pas et/ou le courant est irrégulier et avec une faible tension.

L'habitat du quartier Katoyi se fait pour la majeure partie, spontanément et en planche (donc sans aucune autorisation de bâtir), d'où un important problème de logement et des conditions de vie médiocres et un environnement malsain avec un risque élevé d'incendies des maisons.

c. Aspect démographique32(*)

La population du quartier Katoyi est à majorité composée des femmes à 53%33(*). C'est aussi une population jeune dont plus de 40% est constitué de jeunes filles et garçons de moins de 25 ans et un taux élevé des mariages précoces liés aux conditions de vie de cette population.

Tableau 2 : Population du quartier Katoyi

CELLULE

HOMMES

FEMMES

GARCONS

FILLES

TOTAL

1

Camp de tirs

5876

5410

6959

6384

24629

2

Kibwe

9724

8690

8544

6853

33811

3

De l`unité

5252

3338

5644

4984

19218

4

Nyabushongo

14565

13642

19706

16951

64864

TOTAL GENERAL

 

35417

31080

40853

35172

142522

%

 

24,8501986

21,80716

28,6643467

24,678295

100

Source : Fiche d'enregistrement du quartier Katoyi 2011

I.2. Problématique de l'étude

Dans la plupart des pays africains, l'urbanisation est mal maîtrisée. Cela se remarque par d'insolubles problèmes liés soit à l'homme, soit aux infrastructures, soit aux revenus ou encore à d'autres problèmes sociaux. Partant de la domanialité des terres, les autochtones sont laissés pour compte et subissent les effets pervers du lotissement qui est instrumentalisé34(*).

Devant l'accroissement de la population urbaine et l'insuffisance de l'espace, l'Etat qui se trouve sans moyens, s'investit dans un système de vente des terrains aux plus offrant au détriment de certains groupes de la population. Ce développement urbain réduit à des actions urbanistiques de lotissement, se heurte aux réalités locales; ce qui engendre des problèmes au niveau des individus, du milieu local, de la région et même de la nation35(*).

Pour protéger l'environnement, les populations doivent être impliquées dans sa gestion. Cette réalité a été comprise par certains pays africains qui ont élaboré un cadre juridique en vue de la participation des populations à la gestion de leurs ressources naturelles malheureusement qui reste toujours très limitée.

« Dans la conception juridique bantoue la propriété des terres n'est jamais individuelle, elle est plutôt collective36(*). Dans cette conception, la terre appartient à la communauté, à la famille; et personne ne dispose du pouvoir individuel sur elle. Le décuplement, en moins de 100 ans, de la population totale et donc de densités moyennes, implique un bouleversement total de l'occupation de l'espace, des établissements humains, des échanges, des relations entre I `homme et l'environnement, des structures sociales, etc.37(*)

De la propriété collective; non seulement l'accroissement l'a modifiée avec le concours juridique, mais aussi a fait évoluer deux mondes qui cohabitent avec des forces et atouts différents : monde rural et urbain. On est arrivé à la propriété individuelle. Bien que ces deux mondes (rural et urbain) évoluent en interdépendance, le rapport de force entre eux est différent car le monde urbain bénéficie de certains avantages que le monde rural mais aussi, comme le souligne J. P. DIEHL, « hectare après hectare, la ville grignote le territoire qui l'entoure », la ville ne cesse de s'étendre au détriment de la campagne.38(*)

En République Démocratique du Congo (RDC), cette problématique de lotissement reste préoccupante dans le sens que son risque sur les conditions de vie des populations peut dégénérer un problème environnemental et de santé, qui semblent être ignorés par les autorités politico administratives, et par la population elle-même39(*).

En somme, le problème central auquel est confrontée l'urbanisation est « la distorsion entre une croissance très faible des activités et des emplois. La ville croît plus vite que ne croît la majorité des infrastructures de base »40(*).

Dans ce cadre, les villes de la République Démocratique du Congo connaissent une prolifération des habitations qui ne cessent de combler tous les interstices des quartiers populaires (constructions anarchiques) et ne cesse de s'étendre sur des quartiers environnants pendant que les équipements de base restent à l'état initial41(*).

La population urbaine croit beaucoup plus vite que la population rurale. Par-delà de l'évolution dite « naturelle », l'exode rural et les migrations diverses, la population urbaine augmente de 4,3% par an dans le tiers monde42(*). Cette augmentation a été de 4,1% pour l'année 1999 et actuellement de 6,7%43(*).

La province du Nord Kivu, en général, et en ville de Goma en particulier, cherche à valoriser ses étendues en réduisant l'espace environnemental au détriment des espaces habitables44(*).

Ce phénomène du mauvais lotissement se voit partout et entraîne une forte concentration des gens dans des quartiers dits « populaires » particulièrement dans les quartiers Katoyi, Birere et Mabanga, où prolifèrent des constructions anarchiques qui rendent difficile la circulation des gens, l'évacuation des eaux de pluie et des eaux usées ainsi que des déchets domestiques,...

Cette situation s'observe avec une particularité dans le quartier Katoyi où les familles sont exposées à des problèmes sanitaires de tout genre causés par la promiscuité de l'habitat due au mauvais lotissement.

Cependant, comme le souligne Paul AUGE, « l'effectif humain se marque visuellement à la surface de la terre beaucoup moins par le fourmillement des hommes que par les faits d'habitat (...) »45(*). Ceci est vrai car tout homme cherche à utiliser une portion de terre à sa disposition dans le profond souci d'avoir un « chez soi ».

Au quartier Katoyi, un ménage compte en moyenne cinq personnes ou plus ; soit 72% des ménages. Par rapport aux capacités de la parcelle, dans l'ensemble de la ville, les ménages disposent en moyenne de trois pièces à usage d'habitation dans leurs logements. Quant au quartier Katoyi, plus de 50% des parcelles ont une superficie moyenne de 10m sur 15m qui ne répondent pas aux normes de l'urbanisation46(*).

Le nombre moyen de chambre à coucher est de deux ; mais 18% de ménages n'ont qu'une chambre à coucher. La promiscuité dans les parcelles est aussi importante en milieu rural qu'en milieu urbain : 2 ménages sur 5 habitent dans des logements à une chambre et 6 personnes sur 10 dorment à 4 ou plus par chambre à coucher47(*).

En milieu urbain, la proportion des logements à une chambre s'est accrue entre 2001(43%) et 2009(74%), tandis que celle des logements à 4 chambres ou plus a baissée, passant de 15 à 7% pendant cette même période48(*).

Ce phénomène touche plus de 60% de la population du quartier Katoyi, soit la majorité de la population dans tout le quartier en général et celle de la cellule Nyabushongo, dans le quartier Katoyi en particulier. Elle est due à la fois à la pauvreté des individus et la faiblesse institutionnelle du pays en matière de politique de l'urbanisme et habitat49(*).

En effet la politique de l'Etat dans le domaine de l'habitat se caractérise par d'énormes carences institutionnelles et réglementaires ; ce qui justifie la fréquence de morcellement des parcelles et des constructions anarchiques dans les avenues du quartier Katoyi, favorisée par les autorités de l'urbanisme et de l'habitat ainsi que des titres fonciers, qui se mettent à distribuer et à morceler les parcelles sans respecter les normes d'urbanisation qui s'expriment à partir de 15m sur 20m pour avoir un titre foncier, qui occasionne des constructions souvent anarchiques et en matériaux non durable, et dans des zones parfois à mauvais lotissement ou non loties dépourvue des infrastructures sanitaires de base50(*).

En outre, cette population du quartier Katoyi vit dans une situation d'insécurité liée aux conditions de lotissement dont cette recherche nous aidera à bien les dégager.

I.3. Questions de recherche

1.3.1 Question générale

Quelles sont les conséquences du mauvais lotissement dans le quartier Katoyi en ville de Goma?

1.3.2 Questions spécifiques

- Quelles sont les conséquences du mauvais lotissement sur l'environnement dans le Quartier Kayoyi ?

- Quelles sont les conséquences du mauvais lotissement sur les comportements de la population du quartier Katoyi ?

C'est autour de ces réflexions que se focalise notre recherche et pour lesquelles nous allons émettre quelques hypothèses.

I.4. Hypothèses

Ø Le manque d'espaces pour les installations sanitaires et hygiéniques (poubelles publiques, latrines publiques,...), la détérioration de l'espace écologique, l'accumulation des déchets domestiques et plastiques, les mauvaises conditions de vie (étouffement de l'environnement) seraient les conséquences du mauvais lotissement sur l'environnement du quartier Katoyi en ville de Goma.

Ø Accès à la route ou rue dans le quartier (vol de servitude, viol des accords entre voisons), conflits sociaux, immoralité (sexualité exagérée et alcoolisme), ignorances des notions de lotissement, indifférence face aux initiatives de changement de comportement seraient les conséquences du mauvais lotissement sur les comportements de la population du quartier Katoyi

I. 5. Objectifs

1.5.1 Objectif général

Identifier les conséquences du mauvais lotissement dans le quartier Katoyi en ville de Goma.

1.5.2 Objectifs spécifiques.

- Evaluer les conséquences du mauvais lotissement sur l'environnement du Quartier Katoyi ; 

- Evaluer les conséquences du mauvais lotissement sur les comportements de la population du quartier Katoyi 

I.6. Choix et intérêt du sujet

Notre choix s'appuie sur la considération du lotissement qui est une question qui tend à être ignorée par divers acteurs de développement communautaire alors que ces acteurs devraient plaider la cause des populations autochtones qui se retrouvent dépossédées de leurs terres sans aucune indemnisation. Ensuite, il a été motivé par notre souci, en tant qu'agent de développement, d'interpeller les différents acteurs pour prendre en compte le développement (rural et urbain) en partant des problèmes qui découlent des conséquences du mauvais lotissement dans le quartier Katoyi.

Par nos observations sur terrain nous avons été fortement touché par la sur occupation des personnes au sein d'un logement familial dans le quartier Katoyi, fruit de la qualité du lotissement et occasionnant la multiplicité des parcelles hors normes c'est ainsi que nous nous sommes décidé de mener une étude scientifique dans ce quartier en espérant que les résultats de celle-ci contribueront à l'amélioration des conditions de vie de la population de Katoyi touchée par un mauvais lotissement, mais aussi au problème de la santé communautaire et environnementale liés à cet effet dans ce quartier en particulier et dans toute la ville de Goma en général.

L'intérêt de ce travail réside dans le fait que :

- Le mauvais lotissement étant un problème presque nouveau qui évolue très rapidement en provoquant des conséquences dans divers domaines, ce travail en évalue les incidences et propose des pistes pour sa meilleure application ;

- Il constitue un travail scientifique, intéressant les acteurs de l'urbanisme et habitants ainsi que ceux du ministère des affaires foncières. Il est susceptible d'éveiller ou d'affermir l'attention des acteurs de développement pour aider la population marginalisée du quartier urbain et suburbain, aussi les conséquences du mauvais lotissement sont très nécessaires dans le cadre d'aider les planificateurs de l'urbanisation et l'expert en santé communautaire et publique de prendre les mesures appropriées pour améliorer les conditions de logement dans leurs activités de construction d'une ville.

En outre, les résultats de cette étude pourraient aussi être un document de référence pour les études de ce genre qui seront menées dans les jours à venir.

I.7. Délimitation spatiotemporelle

Notre recherche portant sur les conséquences du mauvais lotissement s'étend directement sur tout le quartier Katoyi en particulier, avec un aperçu global sur toute la ville de Goma en général et elle part du mois de Février 2012 à Mars 2013 pour pouvoir refléter à fond l'image du mauvais lotissement et voir son impact sur la population vivant dans ce milieu étant donné que ce problème reste en tout un phénomène environnemental.

I.8. Définition des conceptsclés

v Conséquence :

C'est une sorte de résultat obtenu après avoir entamé une action quelconque sur quelqu'un, quelque chose ou sur soi-même.

v Lotissement :

Le lotissement est une concrétisation de l'urbanisation motivée par divers facteurs d'ordre social, économique, politique, technique et juridique jouant ainsi sur l'environnement si ceux-ci influent négativement51(*).

v Mauvais lotissement :

C'est quand cette concrétisation de l'urbanisation est bafouée par des facteurs sociaux, économiques, politiques et qui affecte directement à l'environnement humain.

Chapitre deuxième

REVUE DE LA LITTERATURE

Notre revue de la littérature s'articule sur les points suivants :

1. Les conséquences du mauvais lotissement sur l'environnement

2. Conséquences du mauvais lotissement sur les comportements de la population

2.1. Les conséquences du mauvais lotissement sur l'environnement

Le lotissement étant un fait coordonné de l'homme sur l'espace, est une concrétisation de l'urbanisation motivée par divers facteurs d'ordre social, économique, politique, technique et juridique jouant ainsi sur le l'environnement si ceux-ci influent négativement.

Au niveau mondial, il convient de mentionner l'article 11 du pacte sur les droits économiques, sociaux et culturels de 1966: « les états parties au présent pacte reconnaissent le droit de toute personne à un niveau de vie suffisante pour elle-même sa famille y compris une nourriture, un vêtement et un logement convenable à la santé et qu'à une amélioration constante de ses conditions d'existences »52(*). D'où le manque d'espace pour les installations sanitaires.

2.1.1. La détérioration de l'espace écologique

La raison sociale et culturelle du lotissement, comme disent les responsables des services des affaires foncières, est de trouver des espaces d'habitations pour les populations qui s'ajoutent aux citadins des quartiers populaires, mais aussi d'assurer l'embellissement de la ville pour avoir un environnement sain et protecteur. Comme nous dit KALEGAMIRE Jean, c'est la modernisation des quartiers à lotir qui est une mesure d'atténuer la pression sur les espaces déjà habités. La société étant en train d'augmenter, les hommes cherchent toujours à avoir des espaces où ériger leurs maisons et faire ainsi leur vie53(*). L'environnement de la ville de Goma dans les années 1980 était propice et vivant mais aujourd'hui suite à l'explosion démographique due d'une part à l'augmentation normale de la population issue des nouvelles naissances et d'autre part aux différentes guerres causant ainsi des déplacements massifs des populations faisant des espaces jadis non lotis, des milieux où les conditions de vie deviennent douteuses compte tenu de morcellement des parcelles qui font place à des parcelles sans poubelles ni latrines et dont l'espace des jeux pour enfants se trouva dans les rues séparant les quartiers et avenues entrainant ainsi la détérioration grave de l'environnement se caractérisant la prolifération des déchets domestiques et des entreprises humaines faisant de l'environnement un danger pour les enfants et les personnes sans occupation54(*).

2.1.2. Manque d'espaces pour les installations sanitaires et hygiéniques

Partir d'un échec, on aboutit à rien dit-on.

HEYSE Théophile, dit que le lotissement des quartiers périphériques de la ville de Goma concerne des terres rurales qui sont devenues urbaines par l'ordonnance présidentielle n° 88-170 fixant les chefs-lieux des régions issues du découpage de l'ancienne région du Kivu55(*).

Ce lotissement devient alors un acte juridique à exécution quoi que la population autochtone n'a pas été indemnisée ni informée des conséquences subséquentes lors de ladite décision de transfert des terres rurales aux terres urbaines. C'est ainsi que par un taux élevé de demandedes terres par la population, il se crée un climat de ventre illicite des terres sans tenir compte des normes de lotissement, ce qui amène certains milieux à manque même des espaces pour les jardins publiques, le zoo, voire même des endroits où mettre des installations sanitaires56(*).

La motivation technique peut se résumer au fait que les services urbains et fonciers veulent appliquer ou faire appliquer les normes urbanistiques contemporaines sur tout l'espace de la ville57(*). Et ceci fait à ce que la ville ainsi que ces quartiers subissent des conséquences énormes en matière de lotissement.58(*)

L'environnement de la ville de Goma dans les années 1980 était propice et vivant mais aujourd'hui suite à l'explosion démographique due d'une part à l'augmentation naturelle de la population issue des nouvelles naissances et d'autre part aux différentes guerres causant ainsi des déplacements massifs des populations faisant des espaces jadis bien lotis, des milieux où les conditions de vie deviennent douteuses compte tenu de morcellement des parcelles qui font place à des parcelles sans poubelles ni latrines et dont l'espace des jeux pour enfants se trouva dans les rues séparant les quartiers et avenues59(*).

Le manque d'espaces pour les installations sanitaires et hygiéniques sont les conséquences du mauvais lotissement sur l'environnement dans les quartiersde la ville de Goma notamment les quartiers Birere, Katoyi, Mabanga et Nyabushongo où plus de 60% des structures sanitaires de base (dispensaires, pharmacies, centres de santé et autres structures paramédicales : médecine traditionnelle,...) restent mêlées et entourées de logements, restaurants, buvettes, chambres de prières voire des moulins où les services disponibles sont difficiles à être rendu et aussi difficiles d'être acceptés par les bénéficiaires60(*). Dans le quartier Katoyi, les bornes fontaines et autres installations hygiéniques (latrines publiques, poubelles publiques) demeurent des milieux de cultures favorables pour le développement des germes pathogènes et lieux des jeux et repos pour les enfants et autres jeunes toxicomanes par les faits que ces installations ne sont pas protégées et restent confondues avec les maisons par manque d'espaces suffisantes pour ce faire61(*).

2.1.4. La mauvaise condition de vie (étouffement de l'environnement)

La raison économique, pour l'Etat, est d'élargir la ville pour ainsi étendre le pouvoir urbain et renforcer le budget de la ville et/ou de la province. Et, pour certaines personnes, un moyen d'investir dans l'immobilier et d'atteindre les nouveaux marchés créés par le mauvais lotissement62(*).

Les services fonciers sont motivés par le lotissement partant des transactions foncières qu'ils vont effectuer au détriment de la population et de l'Etat, malgré l'illégalité de cette pratique. Outre ces raisons, on peut aussi noter que le lotissement étend le marché économique et augmente le nombre de consommateurs et de contribuables et la population trouve de quoi mener les deux bouts du mois63(*). Au quartier Katoyi, le lotissement est encore loin d'être un phénomène purement économique pour l'Etat, mais il reste encore un système d'auto financement pour certaines personnes leaders qui vendent et lotissent des parcelles et des avenues sans l'accord de l'autorité étatique à des fins vitales et entraine ainsi de conséquences néfastes sur l'environnement du quartier. Cette situation amène plus de 70% des ménages du Quartier Katoyi à rester pendant longtemps sans titre foncier et sans certificat d'enregistrement compte tenu d'une part d'achat d'une parcelle par arrangement et d'autre part à cause de la petitesse de la parcelle (7m sur 10m) avec tout cette parcelle a comme conséquence sur la qualité de l'environnement humain64(*).

L'économie du pays étant aussi affectée par la crise économique mondiale et touchée par des guerres causant des déplacements massifs de populations des milieux des conflits vers les villes. C'est qui a fait du Quartier Katoyi un milieu des peuples fuyant les guerres (de retour). Un peuple pauvre et traumatisé, pour qui le seul moyen de relancer leurs activités d'auto prise en charge est de morceler leurs terres petites soient-elles afin de renforcer leur économie65(*).

Dans la Quartier Katoyi, la pauvreté influe sur le lotissement et a des conséquences énormes sur le l'environnement : manque de rues faisant couloirs d'entrer dans les avenues, absence d'endroits où construire des latrines et des réserves d'eau potable, manque de place pour les poubelles familiales par la vente illégale des concessions de l'Etat (marchés, terrains de loisir, ...) et l'escroquerie par certains agents du cadastre et d'urbanisme et habitat66(*).

Un lotissement non convenable qui ne remplit pas les conditions est à l'origine de beaucoup de maladies dont souffre beaucoup de populations à travers le monde. La nature de lotissement a des répercussions sur la santé environnementale, un bon lotissement de qualité protège ses habitants. Lorsqu'elle est contrainte et durable comme dans des prisons, dans les bidonvilles, dans des quartiers et un appartement surpeuplé ; la promiscuité est un puissant facteur de maladies, de stress et souvent d'agressivité dans ce milieu mal loti67(*).

2.3. Conséquences du mauvais lotissement sur les comportements de la population

2.3.1 Conflits sociaux

Les cultures de différentes sociétés au Congo causent problème. Certaines populations bien que provenant des villages différents mais le fait d'être d'un même territoire, les rendent indissociable car ayant toutes des trais socio-culturels communs. C'est ainsi que le lotissement du Quartier Katoyi est actuellement devenu un fait non coordonné par l'homme d'autant plus qu'il agit d'une manière incohérente sur l'environnement de son logement et rend son Quartier défectueux donnant porte d'entrée à toutes les maladies possibles pouvant provenir d'un logement et un environnement malsain et inadapté.

Les conséquences socio culturelles du mauvais lotissement sur l'environnement se traduisent par la présence d'une ethnie majoritaireau détriment des autres qui entraine un manque de rigueur dans l'application des lois et principes sur le chef des populations. Le Quartier Katoyi étant à prédominance occupé par les NANDE, HUTU et TSUSI de Masisi et HUNDE, solidairement, les uns et les autres veulent donner des morceaux de leur parcelles à leurs semblables et vice versa. Ce qui fait de ce quartier un milieu à environnement déplorable avec poubelles et latrines dans les rues. D'où la présence des conflits intercommunautaires dans ce milieu où les uns font appliquer la loi au détriment des autres sur les problèmes soit de servitude entre les parcelles ou soit de vente des terrains68(*).

La raison sociale et culturelle du lotissement, comme disent les responsables des services des affaires foncières, est de trouver des espaces d'habitations pour les populations qui s'ajoutent aux citadins des quartiers populaires, mais aussi d'assurer l'embellissement de la ville pour avoir un environnement sain et protecteur.

Le lotissement est donc une mesure sociale en faveur des migrants et des populations habitants des lieux impropres.

C'est la modernisation des quartiers à lotir et une mesure d'atténuer la pression sur les espaces déjà habités. La société étant entrée d'augmenter, les hommes cherchent toujours à avoir des espaces où ériger leurs maisons et faire ainsi leur vie.

2.3.2 Ignorances des notions de lotissement

Plus de trois millions d'enfants de moins de cinq ans meurent chaque année de suite d'affections liées à l'ignorance de certaines notions de base de lotissement69(*). La promiscuité des logements compte ainsi parmi les facteurs les plus souvent à l'origine des décès d'enfants dont le nombre dépasse 10 millions par an et influe énormément aussi sur la santé et le bien-être des mères et les conséquences du mauvais lotissement en fait autant70(*) ; les jeunes et les responsables des ménages deviennent de plus en plus agressifs compte tenu de cette situation et le plus souvent s'observe dans le quartier Katoyi où un bon nombre de jeunes, suite au manque d'espace dans leur propre ménage s'adonnent à des pratiques inhumaines et dégradantes exposant un bon nombre à afficher des comportements assez agressifs à tout action de changement71(*). La pollution atmosphérique et la pollution de l'air à l'intérieur des habitations, la contamination de l'eau, l'absence de système d'assainissement, la présence des substances toxiques, les vecteurs de la maladie, le rayonnement ultraviolet et la dégradation de l'écosystème ; sont autant des facteurs de risque environnementaux pour les enfants et la plupart du temps pour leurs mères résultant du mauvais lotissement dans le quartier Katoyi72(*).

2.3.3 Immoralité (sexualité exagérée et alcoolisme),

Une ville bien lotie, préserve la santé, la quiétude, l'environnement des personnes qui y vivent. Au contraire, les conséquences du mauvais lotissement entrainent des problèmes graves sur le comportement de la population. Ces phénomènes entrainent les populations à vivre une situation d'immoralité, fruit d'un mauvais lotissement car ils manquent où poser les déchets domestiques et humains causant ainsi des conséquences énormes sur l'état de la santé de la population, le poussant ainsi à des pratiques allant à l'encontre de la dignité humaine : l'irritabilité, le vagabondage sexuel, l'oisiveté et l'ignorance fasse aux actions de développement.

Les mères qui préparent les repas ou se tiennent près de foyer après l'accouchement sont plus exposées aux risques de maladies respiratoires chroniques.

Le paludisme, de son côté, favorisé par une megestion et une mauvaise conservation de l'eau, la précarité de logement, la déforestation et l'appauvrissement de la biodiversité, fait chaque année d'après les estimations plus d'un million de victimes de moins de cinq ans, principalement en Afrique et surtout en RDC73(*). Près de 300.000 d'enfants meurent chaque année de traumatismes physiques accidentels qui peuvent être lies aux dangers de l'environnement domestique ou communautaire ; 60 000 enfants meurent de noyades, 40.000 d'incendie, 16.000 d'une chute, 16.000 d'une intoxication 50.000 dans un accident de la route et plus de 100.000 d'autres traumatismes accidentel des domiciles74(*). Et actuellement, dans la ville de Goma, compte tenu d'un mauvais lotissement caractérisé par une promiscuité exagérée des parcelles et ménages, plus de 134 personnes ont perdu leur vie suite aux incendies dont les causes étaient ignorées et plus de 1000 maisons ont pris feu. Au quartier Katoyi, ce phénomène est vécu au quotidien. Dans certains coins ou avenues de ce Quartier, c'est tout simplement par manque de voies d'entrée pour le secours que beaucoup d'habitants perdent leur vie et leurs biens. Ce qui affecte la santé de cette population par des traumas75(*).

Des symptômes de stress, d'anxiété, d'irritabilité, de dépressions et même des conduites agressives (violences, vandalismes), l'altération des facultés d'attention à l'école chez les enfants peut être associée à des mauvaises conditions de lotissement. Il est également admis aujourd'hui que certaines conditions de lotissement peuvent aggraver les pathologies psychiatriques persistantes.

Le sommeil est essentiel à la vie humaine mais il peut être sévèrement perturbé par des bruits, les perturbations aigues du sommeil affectent l'état général de l'individu et avec une alternance propre à chacun affectent aussi les performances qualitatives et quantitatives ; plus de 10% des adultes de la ville de Goma surtout dans les quartiers à fort peuplement souffrant de troubles chroniques du sommeil nécessitent un traitement et au moins 10% supplémentaires ont des problèmes du sommeil ou des troubles occasionnels la nuit76(*).

2.3.4 Indifférence face aux initiatives de changement de comportement

Aujourd'hui, plus d'un milliard de personnes n'ont pas d'accès à un approvisionnement d'eau de qualité et 2.4 milliards ne bénéficient pas de conditions de sommeil correct suite à la promiscuité dans les logements fruit du mauvais lotissement.

L'individu n'a aucune prise de décision sur certains de ses risques, telle les flambées épidémiques. En revanche, il peut en aggraver ou en atténuer d'autres comme les tabagismes ou autres pratiques qui nuisent à la santé.

L'obligation de réduire les risques autant que possible pour vivre longtemps et en bonne santé incombe à la fois aux individus à l'ensemble de la population et aux gouvernements.

Selon l'Organisation Mondiale de Santé (OMS), les conditions de vie comme les logements et le travail ont d'avantage d'impact sur la santé que les services de santé.

En France, même après avoir fourni toute une liste de menaces potentielles pour la santé causés par le mauvais lotissement dans les ban lieux (bruit extérieur, humidité, et présence des acariens...) plus de trois quarts d'habitants ne pensent pas que leur santé est aujourd'hui menacée dans leur foyer. Cette sérénité est majoritaire dans toute catégorie socioprofessionnelle confondue, due au mauvais lotissement.

Selon Norman King et Jo Anne Simrd, il n'existe que peu de données sur l'ampleur du problème de lotissement dans la région Montréalaise ; des logements à Montréal seraient mal entretenus.

En janvier 2009, La berge et Al présentaient des chiffres sur les variations géographiques et annuelles de l'asthme au Québec, ont établi qu'il y a 102.551 visites à l'urgence pour l'asthme en 2000, il indique également que les visites en urgences et les hospitalisations due à l'asthme augmentent dans les territoires avec un niveau social économique défavorisé. Tout ceci résulte d'un lotissement mal opéré.

Des études américaines appuient cette tendance et démontrent également que les enfants des quartiers défavorisés sont plus à risque de développer de l'asthme ; les chercheurs identifient les conditions de logement avec promiscuité partant du mauvais lotissement comme un des facteurs qui expliqueraient ce phénomène77(*).

Il n'est pas surprenant dans ces conditions de constater que dans bien de villes africaines les entreprises de lotissement et les logements ne subsistent que grâce à leur propre arrachement et d'observer la quasi inexistence des services publics en dehors des quartiers favorisés.

Une prolifération de bidonvilles et d'installation périurbaine en résulte (la promiscuité, l'insalubrité et illégale) abritant la moitié ou le trois quarts de la population des villes africaines.

Les enfants résidents dans des bidonvilles de Nairobi, par exemple, sont soumis à des risques extraordinairement plus élevés que ceux de leurs paires vivant ailleurs dans les mêmes villes ou dans les zones rurales78(*).

Au Ghana, les réponses aux questionnaires sur les indicateurs clé de bien être de 2003 a suggéré la considération non seulement de l'organisation ou de l'utilisation de services de santé, mais aussi d'autres risques qui sont en jeu tels que la médiocrité de l'assainissement des quartiers lotis ou l'insécurité alimentaire79(*).

Comme nous venons de le dire ci-haut, les comportements de la population face à la qualité du lotissement dans la ville de Goma en général et dans le quartier Katoyi en particulier, sont nombreux et les plus frappants dans le quartier Katoyi restent les conflits inter communautaires (fonciers, de concessions et d'héritage) entrainés par le mauvais lotissement.

L'accès à la littérature nous a permis d'identifier les conséquences et comportements affichés par la population de la ville de Goma relatives au mauvais lotissement, nous avons voulu appréhender comment les autres auteurs l'ont abordé travers le monde.

Par cette occasion, notre attention est restée marquée par les conséquences du mauvais lotissement dans le milieu urbain comparativement aux populations des pays industrialisés, les risques environnementaux et sanitaires seraient restés jusqu'alors plus faiblement perçus dans les pays en développement.

1.6 Cadre de recherche

1.6.1 Variables dépendantes

Cadre conceptuel

Ø Conséquences du mauvais lotissement sur l'environnement

Ø Conséquences du mauvais lotissement sur les comportements de la population

Variable indépendante

Ø Mauvais lotissement

1.6.2. Variables dépendantes

Variable indépendante

Cadre opérationnel

Ø conséquences du mauvais lotissement sur l'environnement

- Manque d'espaces pour les installations sanitaires et hygiéniques

- Détérioration de l'espace écologique

- Accumulation des déchets domestiques et plastiques

Ø Comportement de la population face à la qualité du lotissement

- Accès à la route ou rue dans le quartier

- Conflits sociaux

- Immoralité (sexualité exagérée et alcoolisme),

- Ignorances des notions de lotissement

- indifférence face aux initiatives de changement de comportement

Ø Mauvais lotissement

1.6.3. Définition opérationnelle des variables

A. Variables dépendantes

1. Conséquences du mauvais lotissement sur l'environnement

- La détérioration de l'espace écologique (vert) ; c'est le fait d'une population ou une communauté, ménage ou individu de s'attaquer à l'environnement d'une manière incontrôlée jusqu'à porter atteinte à la qualité de l'écologie.

- L'accumulation des déchets domestiques ; c'est la propagation des déchets humains ou domestiques dans un milieu qui n'est pas adapté ou approprié au rejet de ces déchets et ces derniers s'observent à large spectre dans la surface ;

- le manque d'espaces pour les installations sanitaires et hygiéniques, c'est le fait de n'avoir pas de place où mettre les infrastructures de base pour un ménage ou une communauté et ces installations sont constituées de latrines, poubelles, douches,...

2. Conséquences du mauvais lotissement sur les comportements de la population

- les conflits sociaux : c'est l'ensemble de mal entendus causés par un fait quelconque d'intérêt individuel ou communautaire pouvant entrainer des graves réactions dans le chef de ces personnes et entrainant des accrochages entre eux 

- Immoralité : c'est un défaut général de connaissance, manque d'instruction occasionnée par un environnement étouffé par des boites de nuit, maisons de tolérance sexuelle et des locaux des boissons hautement alcoolisées amenant les jeunes filles et garçons à afficher certains comportement, d'immoralité compte tenu de la présence de ces lieuxau-devant de leurs maisons ou dans leurs parcelles ;

- ignorance : c'est un défaut de connaissance ou d'expérience dans un domaine déterminé causée par le fait que la population du Quartier Katoyi bien qu'un bon nombre serait instruit mais compte tenu d'un environnement mal sain elle devient retissant à toute action

- indifférence face aux initiatives de changement : c'est le fait qu'affiche la population de Katoyi à tout processus de développement ou toute action de changement positif car déjà noyée et dépassée par les événements (alcoolisme, sexualité, violences, vol,...)

B. Variable indépendante

Mauvais lotissement dans le quartier Katoyi en ville de Goma.

Chapitre troisième

APPROCHE MEHODOLOGIQUE

Dans ce chapitre, les éléments suivants seront traités, type d'étude, population d'étude, population cible, détermination de la taille de l'échantillon ainsi que différents outils et techniques à l'utiliser lors de la collectes des données.

III. 1. Type d'étude

- Evaluative : car elle cherche à évaluer les faits tels que vécus par la population à un endroit bien précis en rapport avec le mauvais lotissement.

- Transversale : car cette étude est faite en le découpant dans le temps ainsi que ses résultats ;

- Descriptive : car elle décrit les faits tels que vécus par la population dans l'espace et dans le temps.

- Approche quantitative : car à partir du questionnaire d'enquête administré auprès des ménages, en particulier les responsables des ménages, nous allons obtenir les données chiffrées

- Approche qualitative : car nous allons tenir compte de certaines réponses qui seront fournies par les informateurs clés.

III.2. Population d'étude

La population d'étude est de 377 personnes représentant 37780(*) ménage dans le Quartier Katoyi, composées par les chefs des ménages, les autorités de l'urbanisme et habitat et autres personnes en âge de représenter un ménage c.à.d. adulte et faisant partie du ménage. Cette population de Katoyi est évaluée à 142522.81(*) Sur base de la moyenne de personne à enquête par ménage est estimé à 7 par ménages et l'on estime appliquer la formule : = 20360,28 ménages qui est à peu près 20360 ménages.

P : population

XM  : taille de la population par ménage

III.3. Population cible

La population cible est composée de 353 responsables des ménages de tout le Quartier Katoyi.

III.4. Echantillonnage

Action d'échantillonner, série d'échantillons, collection d'échantillon, choix d'échantillon82(*).

III.4.1. Détermination de la taille d'échantillon

Pour déterminer la taille de l'échantillon de cette étude nous nous sommes servi de la formule de LYNCH83(*)

N= Population totale

p= prévalence qui est de 0,05

n= taille de l'échantillon

d= marge d'erreur qui est de 0,05

z= valeur de variation normale qui est de 1,96

on aura :

III.4.2. Type d'échantillonnage

Pour mieux choisir l'échantillon proprement-dit de la population cible, nous aurons à utiliser l'échantillonnage aléatoire systématique en appliquant la formule du pourcentage des ménages dans les collectivités (No/Nt×100)

Pas de sondage : PW=N/n

PW : pas de sondage

N : population d'étude (ménages)

n : échantillon

PW =8806/353= 24,9 soit 25 ménages

Tableau N°3 Répartition de l'échantillon de 353 ménages selon les cellules du Quartier Katoyi.

cellule

Effectif de la population des cellules

Tot ménage

Proportion

ménage à enquêter

pas de sondage

Champ de tir

24629

3518

0,172789784

65,14174853

54,00530504

kibwe

33811

4830

0,237229862

89,43565815

54,00530504

De l'unité

19218

2745

0,134823183

50,82833988

54,00530504

nyabushongo

64864

9266

0,455108055

171,5757367

54,00530504

Tot

142522

20360

0,999950884

376,9814833

54,00795769

 

 

 

 

 

 

III.5. Techniques et outils de récolte des données

Nous avons utilisé les techniques suivantes :

III.5.1. Interview auprès des informateurs clés

C'est un entretien avec une personne pour l'interroger sur ses actes, ses idées etc.84(*) Cette technique nous a permis d'échanger avec les autorités politico administratives, les ONGs de droit de l'homme ainsi qu'avec les personnes cibles du Quartier Katoyi sur les conséquences du mauvais lotissement dans leur milieu de vie.

C'est ainsi que nous avons interviewé 7 informateurs clés dans le quartier Katoyi sur la problématique du mauvais lotissement dans leur milieu.

III.5.2. Recrutement et formation des enquêteurs

Pour couvrir toute l'entité sélectionnée, il nous sera obligé de recruter 16 personnes dans tout le quartier Katoyi. Le critère de recrutement a été basé sur la jeunesse dynamique ayant au minimum un niveau d'étude de 6 ème année secondaire. La formation a été basée sur l'explication des contextes du questionnaire en faveur de ces 16 personnes sélectionnées en leur expliquant les étapes et consignes à suivre pendant l'enquête, cette formation prendra au maximum une journée.

III.5.2.1. Pré test

Pour tester notre questionnaire qu'enquête, un pré-test était réalisé à Himbi qui est un quartier presque à caractéristiques similaires. Les résultats du pré-test nous ont aidé à ajuster notre questionnaire d'enquête avant de l'administrer à nos enquêtés.

III.5.3. Outils de collecte de données

III.5.3.1. Questionnaire

C'est une liste des questions auxquelles on doit répondre par écrit.85(*)

Ici nous avons largué sur terrain un protocole (questionnaire) d'enquête pour entrer en profondeur de la manière à dégager les conséquences du mauvais lotissement dans ce quartier en particulier et dans la ville en général.

III.5.3.2 Guide d'interview

Ce protocole nous a permis d'enquêter sur les conséquences du mauvais lotissement dans le quartier Katoyi auprès de 7 personnes composées des autorités locales et quelques responsables des ménages du Quartier Katoyi en ville de Goma (en annexe).

III.6. Saisie, traitement et analyse des données

Ces données obtenues ont été saisies, traité et analysé avec le logiciel Epi info statistique, sous le logiciel Microsoft Excel. La rédaction du document final était faite à l'ordinateur sur un total de 377 questionnaires disponibles. Après les avoir administrés, les 175 questions représentent un taux des répondants de 100% dont les résultats sont donnés sous forme des tableaux et qui sont relatifs à la considération éthique.

III.7. Difficultés rencontrées

Nous nous sommes confrontés aux difficultés suivantes pour avoir l'audience dans les différents établissements dont la direction leur était confiée, certaines familles composées en majorité des illettrés étaient pour nous très difficile à atteindre. Pour y arriver, il nous a fallu passer un moment.

III.8. Considérations d'ordre éthique

Les autorités académiques de l'Université Libre des Pays des Grands Lacs, nous ont donné une attestation de recherche que nous avons présenté aux autorités du quartier Katoyi et celle de l'urbanisme et habitat, et qui nous ont donné l'accord de faire cette étude dans leur entité administrative.

Le consentement libre et éclairé, a été obtenu auprès des enquêtés, avant le début de l'enquête. Ils ont été rassurés de la confidentialité et l'anonymat des données récoltées.

Chapitre quatrième

PRENTATION DES RESULTATS

Dans ce chapitre, nous allons présenter les différentes données obtenues sur terrain après nos enquêtes selon nos différents thèmes qui sont :

a) Caractéristiques de l'enquêtée ;

b) Conséquences du mauvais lotissement sur l'environnement du quartier Katoyi

c) Conséquences du mauvais lotissement sur les comportements de la population du quartier Katoyi

Voici comment se présentent ces données dans les tableaux :

IV.1. caractéristiques des enquêtés

Tableau 4 : Sexe du répondant

sexe

Effectif

%

Masculin

146

38,7

Féminin

231

61,3

Total

377

100

Dans ce tableau, 61,3% de répondants, soit 231 personnes, sont du sexe féminin dans un total de 377 personnes ciblées par la recherche soit 100% 

Tableau 5 : Age du répondant

Age

Effectif

%

15-24 ans

72

18,9

25-34 ans

108

28,6

35-60 ans

129

34,2

60 et plus

68

18,1

Total

377

100

Dans ce tableau, 18,9% de répondants soit 72 personnes sont âgés de moins de 24 ans, 108 personnes soit 28,6% entre 25 et 34 ans, 128 personnes soit 34,2% entre 35 et 60 ans et 18,1% soit 68 personnes sont de plus de 60 ans. C'est ce qui nous fait 100% de répondant à notre étude dans le Quartier Katoyi.

Tableau 6 : Niveau d'étude du répondant dans le Quartier

Niveau d'étude

Effectif

%

Non réponse

62

16,2

D4

7

1,8

Diplômé d'Etat

142

37,8

Graduat

64

17,1

Licencié

3

0,9

Sans étude

92

24,3

Secondaire non fini

7

1,8

Total

377

100

A travers ce tableau, nous trouvons que 92 personnes soit 24,3% du quartier Katoyi sont sans étude, 17,1% soit 64 sont gradués, 1,8% n'ont pas fini l'étude secondaire et 142 personnes soit 37,8% sont des diplômés dans le total de 377 personnes enquêtées constituant les 100% de l'échantillon de notre étude. Nous signalons aussi la présence de 16,2% de non répondants.

Tableau 7 : Durée d'installation du répondant dans le Quartier

Niveau d'étude

Effectif

%

Une année

57

16,2

2 ans

77

21,8

3 ans

158

44,9

3 ans et plus

61

17,1

Total

377

100

Ce tableau nous donne dans les 100% des personnes enquêtées, 16,2% soit 57 personnes ont déjà une année de vie dans ce quartier, 21,8% de personnes,soit 77 personnes, ont déjà 2 ans de vie dans ce quartier, 44,9% de personnes soit 158 enquêtées ont déjà 3 ans de vie dans ce milieu d'étude et 61 personnes y vivent il y a plus de 3ans.

Tableau 8 : Profession du répondant

Profession

Effectif

%

Agriculteur

66

17,5

Enseignant

132

35

Pasteur

58

15,3

Autre à préciser

121

32,2

Total

377

100

Dans ce tableau, nous voyons 66 personnes, soit 17,5% qui sont des agriculteurs dans ce quartier et exercent leurs activités agricoles dans la périphérie du quartier plus au Nord, 132 personnes soit 35% sont des enseignants, 58 personnes soit 15,3% sont des pasteurs et 121 personnes ont affirmés faire autres professions (commerçants, motard, taximan, fonctionnaires de l'Etat,... dans un total de 377 personnes questionnées, soit 100%.

IV.2. Les conséquences du lotissement sur l'environnement du quartier Katoyi

Q7. Vivez-vous à combien dans votre ménage?

Tableau 8. Taille du ménage

Taille de ménage

Effectif

%

3

102

27,1

4

146

38,7

5

41

10,8

Plus de 6

88

23,4

Total

377

100

Ce tableau nous montre que 146 personnes, soit 38,7%, vivent à 4 personnes dans le ménage, 102 personnes, soit 27,1%, vivent à 3 personnes dans le ménage et 88 personnes soit 23,4% vivent à plus de 6 personnes dans le ménage sur un total de 377 personnes enquêtées.

Q8. Ets-vous propriétaire de la parcelle ?

Tableau 9. Répartition des répondants selon la connaissance sur la parcelle

 

Effectif

%

Oui

285

75,7

Non

92

24,3

Total

377

100

Dans ce tableau, 285 personnes, soit 75,7%, ont affirmé être propriétaires de la parcelle où elles ont été enquêtées et 92 personnes soit 24,3% ont affirmé être des locataires, dans les 100% des personnes enquêtées.

Q9. Si oui, possédée-elle d'installations sanitaires ?

Tableau 10. Répartition des répondants sur la possession des installations sanitaires dans la parcelle

Réponse

Effectif

%

Oui

128

45

Non

157

55

Total

285

100

Ce tableau nous montre que 128 répondants soit 45% ont affirmé avoir des installations hygiéniques dans leur parcelles et 157 personnes soit 55% ont quant à elles affirmé que leurs parcelles ne possèdent pas d'installations sanitaires sur les 285 personnes questionnées.

Q10. Si oui, quel type d'installations sanitaires ?

Tableau 11. Répartition des répondants selon le type d'installations sanitaires et hygiéniques qu'ils possèdent

Type d'installations sanitaires et hygiéniques

Effectif

%

Latrine, douche, poubelle, robinet

86

30

Douche, latrine, poubelle

47

16,9

Latrine

137

48

Autres à préciser

15

5,1

Total

285

100

Dans ce tableau, 86personnes soit 30% ont affirmé avoir des installations sanitaires et hygiéniques dans leurs parcelles (latrine, douche, poubelle et robinier), et 47 personnes, soit 16,9%, ont affirmé avoir une douche, une latrine et une poubelle, et 137 autres personnes soit 48% ont dit aussi qu'elles possèdent seulement la latrine.

Q11. Ces installations sont dans quelles conditions ?

Tableau 12. Répartition des répondants selon la qualité des installations sanitaires

Conditions d'installations sanitaires et hygiéniques

Effectif

Percent

Bonnes

36

12,7

Moyennes

62

21,7

Mauvaises

187

65,6

Total

285

100

Ce tableau nous donne dans les 36 personnes questionnées, 12,7% des personnes ont des installations sanitaires en bon état dans leurs parcelles, 21,7% des personnes, soit 62 ont des installations sanitaires en moyen état et 65,6% personnes soit 187 ont des installations sanitaires en état très critique dans le quartier Katoyi.

Q12. Si ces installations sont dans une mauvaise condition, cela est dû à quoi ?

Tableau 13. Répartition des répondants selon les causes du mauvais état des installations sanitaires

Réponse

Effectif

%

Ma parcelle est trop petite

110

38,7

Ma parcelle a beaucoup de maisons

118

41,3

Je ne pas assez de moyens

57

20

Total

285

100

Ce tableau nous montre que sur les 285 ménages questionnés, 110 ménages soit 38,7% ont affirmé que leurs parcelles étaient trop petites et 118 ménages soit 41,3% ont quant à eux affirmé que leurs parcelles avaient beaucoup de maisons et 57 ménages soit 20% ont dit qu'ils n'avaient pas assez de moyens dans le quartier Katoyi.

Q13. Avec ces genres des parcelles dans ton Quartier, vous vous retrouvez vivre dans un environnement propice ?

Tableau 14. Répartition des répondants selon l'affirmation de se retrouver dans un environnement propice

Réponse

Effectif

%

oui

21

5,7

non

356

94,3

Total

377

100

Ce tableau montre que 21 personnes questionnées, soit 5,7%, ont affirmé qu'avec ce genre des parcelles dans leur quartier, ils se retrouvent dans un bon environnement et 356ménages quant à eux ont affirmé se retrouvé dans un mauvais environnement soit 94,3% dans les 377 ménages enquêtés.

Q14. Si non, que peuvent être les conséquences de cet état dans ton milieu de vie (quartier) ?

Tableau 15. Répartition des répondants selon les conséquences d'un environnement non propice dans leur quartier

Conséquences d'un environnement non propice

Effectif

%

Accumulation des déchets domestiques dans les rues

112

31,5

Diminution de la fertilité du sol suite aux déchets plastiques

36

 

10

Difficulté de canalisation des eaux usées

64

18,1

Difficulté de planter les arbres dans ma parcelle

144

40,4

Total

356

100

Les résultats chiffrés de ce tableau nous montrent que 112 personnes, soit 31,5%, sur le total de 356 personnes enquêtées ont affirmé que les conséquences de cet environnement non propice est l'accumulation des déchets domestiques dans les rues, 36 personnes, soit 10%, ont affirmé que la diminution de la fertilité du sol suite aux déchets plastiques, 64 personnes, soit 18,1% ont aussi affirmé que la difficulté de canalisation des eaux de ruissellement dans le quartier.

Q16. Ces conséquences ci-dessus, prouvent-elles que l'environnement du Quartier Katoyi est menacé ?

Tableau 17. Répartition des répondants selon lesquelles l'environnement du quartier est menacé

 

Effectif

%

Oui

277

77,9

Non

79

22,1

Total

356

100

Il ressort de ce tableau que la majorité soit 277 personnes (77,9%) ont affirmé que l'environnement quartier est menacé et 79 personnes quant à elles ont dit que ce n'est pas un menace sur les 356 personnes questionnées dans le quartier Katoyi.

Q17. Si oui, quelle attitude prenez- vous pour protéger cet environnement en danger ?

Tableau 18. Répartition des répondants selon l'attitude prise pour protéger l'environnement en danger

 

Effectif

%

sensibilisation

202

56,8

Education pour le changement de comportement

71

19,8

Plaidoyer auprès des autorités locales

10

2,8

aucune

57

16

Je ne sais pas

16

4,6

Total

356

100

Les chiffres donnés dans ce tableau, montrent que 56,8% des répondants, soit 202 personnes, ont dit que la sensibilisation est une bonne conduite à tenir pour protéger l'environnement du quartier, 71 personnes, soit 19,8% ont affirmé que l'éducation pour le changement de comportement est la bonne conduite à tenir pour protéger l'environnement du quartier menacé, 2,8%, soit 10 répondants quant à elles ont affirmé que le plaidoyer auprès des autorités locales est l'attitude à tenir pour sauver l'environnement en danger et enfin 16 personnes soit 4,6% ont affirmé qu'elles ne savent rien à cet effet sur les 356 personnes enquêtées.

Selon le chef de ménage du quartier Katoyi conformément au premier objectif de cette recherche en ce qui les conséquences du lotissement sur l'environnement du quartier Katoyi, lors de nos enquêtes, nous rapportons ce qui suit :

La forte concentration de la population dans le quartier Katoyi, fruit d'exode rural causé par les différentes guerres en répétition dans les périphéries de la ville de Goma, a fait de ce quartier soit un milieu d'accueil pour plusieurs.

Avec une forte croissance démographique, les us et les coutumes, la pauvreté et la géo politique, l'environnement du quartier Katoyi se trouve menacé et étouffé par des morcellements incontrôlés, le non-respect des normes foncières du lotissement et la corruption de part et d'autres des autorités politico administratives et la population civile au départ du mauvais lotissement, ceux-ci ont entrainé des sérieux problèmes sur la gestion des déchets domestiques, les installations hygiéniques,...

Bref, les conséquences du lotissement sur l'environnement affectent l'intégrité et la dignité humaine.

Selon les propos recueillis auprès du pasteur de l'Eglise adventiste du 7e jour, en rapport avec les conséquences du mauvais lotissement sur l'environnement, à son point parlant de la prolifération des déchets domestiques dans les rues du quartier Katoyi, nous rapportons ce qui suit.

La bonne santé étant une aspiration pout tous reste toujours menacée par des efforts volontaires et conscients de la population du quartier Katoyi. Jadis, le lotissement était bien respecté et personne n'allait en dehors des conditions du lotissement. Actuellement, avec le mauvais lotissement observé au départ, la prolifération des parcelles d'arrangement et non cadastrées, beaucoup de nos familles souffrent de graves maladies dues à la prolifération des déchets domestiques et autres produits très dangereux, fruit du manque d'espaces pour les poubelles et autres installations d'intérêt public. Le mauvais lotissement dans le quartier Katoyi entraine aussi la diversité des centres médicaux et des dispensaires qui ne remplissent pas les conditions en donnant ainsi chemin à la distribution des maladies hydriques et nosocomiales dans le chef de la population.

IV.3. Les conséquences du mauvais lotissement sur le comportement de la population du Quartier Katoyi

Q18. Ta parcelle a-t-elle une servitude ou a accès à la rue principale recommandée (3 m) ?

Tableau 19. Répartition des répondants selon l'affirmation d'une servitude de 3m de la rue des parcelles du quartier Katoyi

Réponse

Effectif

%

Oui

158

44,5

Non

198

55, 5

Total

356

100

Les résultats chiffrés issus de ce tableau révèlent que 158 sur 356 répondants soit 44,5% ont répondu affirmativement que leurs parcelles ont une servitude de 3m en allant vers la rue et 198 personnes soit 55,5% ont affirmé que leurs parcelles n'ont pas de servitude de 3m en allant vers la rue.

Q19. Si non, pourquoi cette situation ?

Tableau 20. Répartition des répondants selon l'explication de la situation des parcelles à servitude inférieures à 3m dans le quartier Katoyi.

Réponse

Effectif

%

Morcellement par arrangement

121

61

Non-respect des règles du lotissement du quartier

69

35,1

Non-respect des autorités locales

8

3,9

Total

198

100

Il ressort de ce tableau que 61% des répondants, soit 121 personnes, sur les 198 questionnées affirment que c'est le morcellement par arrangement qui est la cause des parcelles à servitude inférieure à 3m, 69 personnes soit 35,1% quant à elles ont dit que c'est le non-respect des règles du lotissement du quartier qui fait qu'il n'y ait pas de servitude de 3m vers la rue et enfin 3,9% soit 8 personnes questionnées, affirment que c'est le non-respect des autorités locales qui est la cause.

Q20. Quisont les acteurs impliqués dans les morcellements des parcelles dans ton Quartier ?

Tableau 21. Répartition des répondants selon la connaissance des acteurs impliqués dans les morcellements des parcelles dans le quartier Katoyi.

Acteurs impliqués

Effectif

%

Chef de quartier

74

20,7

Chef d'avenue

141

39,6

10 maisons

67

18,9

Leaders locaux

45

12,7

La police du quartier

26

7,3

Tout le monde

3

0,8

Total

356

100

Les chiffres donnés dans ce tableau montre que 74 personnes, soit 20,7%, ont répondu que c'est le chef de quartier qui est l'acteur impliqué dans ce phénomène, 141 personnes soit 39,6% ont affirmé que c'est plutôt le chef d'avenue qui en est l'auteur, 18,9% soit 67 personnes demandées ont affirmé que c'est « le 10 maisons » qui en sont auteurs, 12,7% parmi les 356 personnes enquêtées 12,7% ont affirmé que c'est les leaders locaux qui en sont auteurs, 7,3% quant à elles ont affirmées que c'est la police du quartier qui en est l'auteur et enfin 3 personnes soit 0,8% ont affirmé que c'est toutes personnes du quartier Katoyi qui sont impliquées.

Q21.Cette situation ci-haut, a-t-elle des répercutions sur les comportements de la population de ton quartier ?

Tableau 22. Répartition des répondants selon la connaissance des répercutions de cette situation sur les comportements de la population du quartier Katoyi

Réponse

Effectif

%

J'ignore

115

32,2

Oui

180

50,7

Non

61

17,1

Total

356

100

Les résultats de ce tableau montre que sur les 356 personnes soit 100%, 115 personnes soit 32,2 % ont répondu qu'elles ignorent que cette situation peut avoir des répercussions sur les comportements de la population du quartier, 180 personnes soit 50,7% affirment que cette situation à des répercutions sur les comportements de la population du quartier et 17,1% de personnes questionnées, soit 61 ménages, ont infirmé que cette situation n'a pas de retombées sur les comportements de la population du quartier Katoyi.

Q22. Si oui, quels en sont leur finalité ?

Tableau 23. Répartition des répondants selon la connaissance de la finalité de ces répercutions sur les comportements de la population du quartier.

 

Effectif

%

Parquet

62

31,3

Rupture de relation sociale

54

27,2

Heine

38

19,4

blessures

10

5,2

meurtre

14

7,1

arrangement

20

9,8

Total

198

100

Ce tableau révèle que dans les 100% des personnes questionnées, 62 personnes soit 31,3% affirment que la finalité est le parquet, 27,2% soit 54 personnes affirment de leur côté que la finalité est la rupture de relation sociale entre les parties au conflit, 19,4% soit 38 personnes questionnées ont dit que la finalité est la haine, 10 personnes soit 5,2% quant à elles affirment que la finalité est le meurtre et 9,8% soit 20 personnes enfin ont affirmé que l'arrangement est la finalité des problèmes des parcelles dans le quartier Katoyi.

Q23. Si oui, quelle sorte de dérapage comportemental avez-vous déjà observé ?

Tableau 24. Répartition des répondants selon l'observation de dérapage au sein de la population

 Sorte de dérapage observé

Effectif

%

immoralité

46

23

Conflits sociaux

51

26 

Indifférence aux initiatives de changement de comportement

81

41 

Ignorance des notions de lotissement

20

10 

Total

198

100

De ce tableau il ressort que 23,0% soit 46 personnes ont affirmé que l'immoralité est le dérapage observé au sein du quartier, 51 personnes soit 26% ont affirmé que le conflit social est le dérapage observé, 81 personnes soit 41% quant à eux ont affirmé que l'indifférence aux initiatives de changement de comportement est le dérapage observé et 20 personnes soit 10% ont affirmé que c'est l'ignorance des notions de lotissement dans les 198 personnes enquêtées.

Q24. Il y a-t-il déjà eu des conflits intercommunautaires enregistrés suite aux disputes des morcellements des parcelles ?

Tableau 25. Répartition des répondants selon l'existence des conflits intercommunautaires enregistrés dans le quartier suite aux morcellements des parcelles

Réponse

Effectif

%

Oui

228

64,1

non

128

35,9

Total

356

100

De ce tableau, 228 personnes, soit 64,1%, ont répondu qu'il existe des conflits intercommunautaires enregistrés suite aux morcellements des parcelles et 128personnes soit 35,9% ont affirmé qu'il n'existe pas des conflits intercommunautaires à cet effet dans les 356 personnes questionnées.

Q25. Si oui, combien avez-vous déjà enregistré ?

Tableau 26. Répartition des répondants selon le nombre de cas déjà enregistrés

Réponse

Effectif

%

1 cas

122

53,6

2cas

40

17,4

3cas

23

10

Plus de 3 cas

43

19

Total

228

100

De ce tableau, 122 personnes enquêtées, soit 53,6%, ont répondu qu'elles ont déjà enregistré 1 cas de conflit, 40 personnes soit 17,4% ont affirmé qu'elles ont enregistré 2 cas, 10% de ces personnes questionnées ont affirmé déjà enregistrées 3 cas et 43 personnes soit 19% ont quant à elles affirmé qu'elles ont déjà enregistré plus de 3 cas.

Q26. Quelstypes d'immoralité avez-vous déjà observé dans ton quartier du aux conséquences du mauvais lotissement ?

Tableau 27. Répartition des répondants selon les types d'immoralité dans le quartier du au mauvais lotissement dans le quartier.

Réponse

Effectif

%

Sexualité des jeunes adolescents

99

43,2

alcoolismes

123

54,1

Je ne sais pas

6

2,7

Total

228

100

Ce tableau révèle que 98 personnes soit 43,2% ont répondu que la sexualité est l'immoralité due au mauvais lotissement, 123 personnes soit 54,1% ont affirmé que l'alcoolisme est le type d'immoralité observée et 6 personnes soit 2,7% quant à elles ont affirmé qu'elles n'en savent rien sur ça sur les 228 personnes enquêtées.

Q27. Avec tous ces éléments cités ci-haut, prouvent-ils que les comportements malsains de la population de ton quartier sont dus au mauvais lotissement ?

Tableau 28. Répartition des répondants selon lesquels les comportements malsains de la population sont dus au mauvais lotissement.

Réponse

Effectif

%

Oui

234

65,8

Non

122

34,2

Total

356

100

Il ressort de ce tableau que 234 personnes, soit 65,8%, ont affirmé que les comportements malsains sont dus au mauvais lotissement du quartier et 122 personnes soit 34,2% quant à elles affirment que non parmi les 353 personnes questionnées.

Q28. Sioui, quelles attitudes pouvez-vous adopter pour aider cette population ?

Tableau 29. Répartition des répondants selon la connaissance sur l'impact de mauvais logement sur la santé

Réponse

Effectif

%

Sensibilisation sur la prise de conscience

93

40

Education des jeunes aux respects de la loi foncière

50

21,3

Collaboration étroite avec les autorités pour organiser des rencontres de mobilisation communautaire

91

38,7

Total

234

100

Les résultats chiffrés dans ce tableau montrent que 50 personnes, soit 21,3%, ont répondu que la sensibilisation sur la prise de conscience est l'attitude à adopter, 93 personnes soit 40% ont affirmé que l'éducation des jeunes au respect de la loi foncière est l'attitude à adopter et 91 personnes soit 38,7% que la collaboration étroite avec les autorités pour organiser des rencontres de mobilisation communautaire est l'attitude à adopter dans les 234 personnes questionnées.

De ce qui est des données recueillies auprès de 3 chefs de ménage du quartier Katoyi, conformément à l'objectif concernant les conséquences du mauvais lotissement sur les comportements de la population du quartier Katoyi, nous rapportons ce qui suit :

Avec la vente illégale des terres, les morcellements incontrôlés qui ne respectent pas les normes cadastrales, ainsi que les cultures, ... la plupart des parcelles du quartier Katoyi se retrouvent avec plus d'un logement et dont les conditions de vie des ménages dedans deviennent de plus en plus difficiles et compliquées et les logements deviennent de plus en plus pléthoriques. On observe à des logements où plus de 2 personnes partagent une petite chambre. Ce phénomène entraine une forte promiscuité de logement causant des problèmes sérieux sur la vie de la population du quartier Katoyi en réduisant l'intimité des parents tout en entrainant une adaptation comportementale immorale et grave pour la société (sexualité, alcoolisme, indifférence aux initiatives de changement,...)

Chapitre cinquième

DISCUSSION DES RESULTATS

Dans ce chapitre du travail, il nous est question de confronter les résultats obtenus de nos enquêtes à ceux de nos prédécesseurs des études antérieures :

Sur ce, dans ce chapitre nous allons traiter quatre points :

Ø Réalisation de l'enquête ;

Ø Caractéristiques du répondant

Ø Conséquences du mauvais lotissement sur l'environnement

Ø Conséquences du mauvais lotissement sur les comportements de la population

V.1. Réalisation de l'enquête

Comme toute autre étude, notre recherche s'est effectuée dans quatre cellules du quartier Katoyi qui sont : Champ de tir, De l'unité, Nyabushongo et Kibwe dans la ville de Goma.

Signalons que la participation des enquêtées dans la présente étude a été un grand succès et massive.

Pour y arriver, nous avions passé d'abord une interview guidée, orientée seulement chez les responsables des ménages et leaders locaux (7 informateurs clés) s'occupant de l'administration du quartier, de l'église et responsable de la famille. C'est après que nous y sommes passés une fois pour une enquête orientée chez les responsables des ménages des cellules du quartier Katoyi.

La forte participation des autorités de différentes avenues a poussé à la bonne réalisation de notre enquête en expliquant favorablement aux répondants l'importance et la qualité de cette étude. Ceci est aussi attribuable à la qualité, aux compétences des enquêteurs ainsi qu'à la méthodologie utilisée qui favoriserait la confidentialité.

V.2. Caractéristiques du répondant

Pour l'échantillonnage selon le niveau d'étude, la majorité de nos enquêtés soit 61,3% étaient de sexe féminin et la minorité, soit 38,7%, était de sexe masculin.

Concernant l'âge de nos répondants, 34,2% avaient l'âge variant entre 35 et 60 ans et la minorité soit 18,1% à plus de 60 ans. Parlant du niveau d'étude des répondants, la majorité soit 37,8% était diplômé, 24,3% sans étude et la minorité soit 0,9% était licencié dans le quartier Katoyi.

En ce qui concerne la durée d'installation dans le quartier Katoyi, la majorité, soit 44,9%, avait déjà fait 3 ans dans ce quartier et la minorité soit 16,2% une année seulement. Pour la profession, la majorité de l'échantillon soit 32,2%, faisaient autres professions (commerce, affaires privées, taxi, motards,...) et la minorité, soit 15,3%, était pasteurs des églises.

V.3. Conséquences du mauvais lotissement sur l'environnement

Les cultures de différentes sociétés au Congo causent problème. Certaines populations qui proviennent des différents villages, pour eux le fait d'être d'un même territoire fait de cette population un ensemble indissociable car ayant des trais socio-culturelscommuns. C'est ainsi que les conséquences du mauvais lotissement sur l'environnement se présente à travers les points suivants.

V.3.1. manque d'espaces pour les installations sanitaires et hygiéniques

Les résultats obtenus dans notre étude présente, en ce qui concerne la taille du ménage, 148 personnes soit 38,7% vivent à 4 personnes dans le ménage, 102 personnes soit 27,1% vivent à 3 personnes dans le ménage et 88 personnes soit 23,4% vivent à plus de 6 personnes dans le ménage sur un total de 377 personnes enquêtées.

Ici nous voyons que ces résultats ci haut représentent le standard de l'étude de la taille de la population qui varie entre 5 et 7 personnes par ménage dans le calcul de la taille de ménage tel que dit dans le plan d'action Humanitaire 2012 de la République Démocratique du Congo86(*). Et ces données donnent une image sur l'évolution de la population du quartier Katoyi.

Pour la certification de l'acquisition de la parcelle, 285 personnes soit 75,7% ont affirmées être propriétaire de la parcelle où elles ont été enquêtées et 92 personnes soit 24,3% ont affirmées être des locataires dans le 100% des personnes enquêtées. A ce sujet, notons que les résultats obtenus ressemblent fortement à ceux du rapport annuel du quartier Katoyi 2011 et aussi du rapport des activités de descente sur terrain effectuées par les étudiants de l'ULPGL-Goma 2011.

Pour ce qui est de la possession des installations sanitaires et hygiéniques dans les parcelles, nous avons constaté 128 répondants soit 45% ont affirmées avoir de les installations hygiéniques dans leur parcelles et 157 personnes soit 55% ont quant à elles affirmées que leurs parcelles ne possèdent pas d'installations sanitaires parmi les 285 personnes questionnées. Ces informations recueillies nous montrent que dans le quartier Katoyi, beaucoup de ménages n'ont pas d'installations sanitaires et comme selon le rapport WHO-EURO ; a montré qu'un logement dans un milieu à lotissement non convenable pouvait avoir des effets direct et indirect sur la santé physique et mentale de ses occupants, malgré que le bien être mental est plus difficile à conceptualiser par rapport au bien-être physique et fait appel à des notions complexes ou s'entremêlent les dimensions sociales, culturelles et individuelles. Ces résultats montrent ouvertement que le fait de manque d'installations sanitaires et hygiéniques à des répercutions sur la santé de la population87(*).

Dans ce même angle d'idée, 86 personnes, soit 30%, ont affirmé avoir des installations sanitaires et hygiéniques dans leurs parcelles (latrine, douche, poubelle et robinier), et 7personnes soit 16,9% ont affirmé avoir une douche, une latrine et une poubelle, et 137 autres personnes soit 48% ont dit aussi qu'elles possèdent seulement la latrine. Toutes ces données reviennent toujours à consolider l'affirmation selon laquelle : « une bonne condition d'hygiène fait appel à une bonne santé »88(*). En enrichissant toujours ces résultats sur les conditions hygiéniques et sanitaires dans les parcelles du quartier Katoyi,sur 36 personnes questionnées, 12,7% des personnes ont des installations sanitaires en bonne état dans leurs parcelles, 21,7% des personnes, soit 62 répondants ont des installations sanitaires en moyen état et 65,6% personnes soit 187 ont des installations sanitaires en état très critique dans le quartier Katoyi. Ici ces résultats nous donnent la vraie photo du quartier et ces informations restent conformes à celles des différents rapports des descentes sur terrain ULPGL-Goma 2011.

De notre côté, les résultats obtenu ont montré que dans les 285 ménages questionnés, 110 ménages soit 38,7% ont affirmé que leurs parcelles étaient trop petites et 118 ménages, soit 41,3%, ont quant à eux affirmé que leurs parcelles avaient beaucoup de maisons et 57 ménages, soit 20%, ont dit qu'ils n'avaient pas assez de moyens dans le quartier Katoyi.

Nous référant à ce qu'a dit CICIBA, ces résultats confirment ses allégations sur l'exode rural et l'agglomération car ici nous voyons que c'est à force d'être très concentré dans un endroit, nous pousse à faire des morcellements et ceci a des influences négatives sur le bien-être de la population de ce milieu à environnement menacé89(*).

V.3.2. Détérioration de l'espace écologique

A ce point en rapport avec la qualité de l'environnement auquel la population du quartier Katoyi se trouve, 21 personnes questionnées soit 5,7% ont affirmées qu'avec ces genre des parcelles dans leur quartier, ils se retrouvent dans un bon environnement et 356 ménages quant à eux ont affirmés se retrouvés dans un mauvais environnement soit 94,3% dans les 377 ménages enquêtés.

Toujours dans cet angle d'idée, le résultat obtenu montre ouvertement que le mauvais lotissement entraine la petitesse des parcelles et cette dernière occasionne des conséquences graves sur l'environnement selon lesquelles la majorité, 112 personnes soit 31,5% dans le total de 356 personnes enquêtées ont affirmées que les conséquences de cet environnement non propice est l'accumulation des déchets domestiques dans les rues, 36 personnes, soit 10%, ont affirmé que la diminution de la fertilité du sol suite aux déchets plastiques, 64 personnes, soit 18,1%,ont aussi affirmé que la peut-être la difficulté de canalisation des eaux de ruissellement dans le quartier.

Devant l'accroissement de la population urbaine et l'insuffisance de l'espace, l'Etat qui se trouve sans moyens, s'investit dans un système de vente des terrains aux mieux offrant, au détriment de démunis. Ce développement urbain, réduit à des actions urbanistiques de lotissement, se heurte aux réalités locales; ce qui engendre des problèmes au niveau des individus, du milieu local, de la région et même de la nation. De par les résultats obtenus, nous trouvons qu'il y a des ressemblances avec CICIBA quant à ce. Ces données obtenues montrent clairement à quel point l'environnement ou l'espace écologique du quartier est menacé et que les conséquences sont dévastatrices à moyen, court et long terme90(*).

V.3.3. Mauvaises conditions de vie

Un lotissement non convenable qui ne remplit pas les conditions est à l'origine des beaucoup des maladies dont souffre beaucoup de populations à travers le monde, la nature de lotissement a des répercussions sur la santé environnementale, un bon lotissement de qualité protège ses habitants. Lorsqu'elle est contrainte et durable comme dans des prisons, dans les bidonvilles, dans des quartiers et un appartement surpeuplé ; la promiscuité est un puissant facteur de maladies, de stress et souvent d'agressivité dans ce milieu à lotissement mauvais.

Comme nous venons de voir dans les résultats précédents, la détérioration de l'espace écologique a des retombés sur les conditions de vie de la population.Il ressort de ce fait que la majorité soit 277 personnes (77,9%) ont affirmés que l'environnement quartier est menacé et 74 personnes quant à elles ont dit que ce n'est pas un menace dans les 333 personnes questionnées dans le quartier Katoyi.

Les chiffres donnés par ces résultats montrent que 56,8% des répondants soit 201 personnes ont dit que la sensibilisation est une bonne stratégie à tenir pour protéger l'environnement du quartier. 79 personnes ont affirmé que l'éducation pour le changement de comportement est encouragée pour protéger l'environnement du quartier menacé, 2,8% quant à elles ont affirmé que le plaidoyer auprès des autorités locales est recommandée pour sauver l'environnement en danger et enfin 16 personnes, soit 4,6%, ont affirmé que qu'elles ne savent rien à cet effet sur les 356 personnes enquêtées.

La population urbaine croit beaucoup plus vite que la population mondiale. Par-delà l'évolution dite « naturelle » l'exode rural et les migrations diverses, la population urbaine augmente de 4,3% par an dans le tiers monde. Cette augmentation a été de 4,1% pour l'année 1999 et actuellement de 6,7%, c'est qui entrave les conditions de vie de la population urbaine91(*).

Après analyse de ces résultats ci hauts obtenus, nous acceptons notre première hypothèse selon laquelle le manque d'espaces pour les installations sanitaires et hygiéniques (poubelles publiques, latrines publiques,...), la détérioration de l'espace écologique, la prolifération des déchets domestiques et plastiques, mauvaises conditions de vie seraient les conséquences du mauvais lotissement sur l'environnement du quartier Katoyi en ville de Goma.

V.4. Les conséquences du mauvais du mauvais lotissement sur les comportements de la population du Quartier Katoyi

Des symptômes de stress, d'anxiété, d'irritabilité, de dépressions et même des conduites agressives (violences, vandalismes), l'altération des facultés d'attention à l'école chez les enfants peuvent être associée à des mauvaises conditions de lotissement. Il est également admis aujourd'hui que certaines conditions de lotissement peuvent aggraver les pathologies psychiatriques persistantes.

Le sommeil est essentiel à la vie humaine mais il peut être sévèrement perturbé par des bruit, les perturbations aigues du sommeil affectent l'état général de l'individu avec une alternance propre à chacun affectent aussi les performances qualitatives et quantitatives ; plus de 10% des adultes de la ville de Goma surtout dans les quartiers à fort peuplement souffrent des troubles chroniques du sommeil nécessitant un traitement et au moins 10% supplémentaire ont de problèmes du sommeils ou des troubles occasionnels la nuit.

Les résultats révèlent que 158 sur 356 répondants, soit 44,5%, ont répondu affirmativement que leurs parcelles ont une servitude de 3m en allant vers la rue et 198 personnes, soit 55,5%, ont affirmé que leurs parcelles n'ont pas une servitude de 3m en allant vers la rue.

Tout ceci car le lotissement a été problématique au départ dans ce quartier et ceci entraine la présence des parcelles sans accès à la rue voire dans tout le sens.

Ces résultatsen rapport avec les causes du non accès à la rue, montent que 61% des répondants, soit 121 personnes sur les 198 questionnées, affirment que c'est le morcellement par arrangement qui est la cause des parcelles à servitude inférieure à 3m, 69 personnes, soit 35,1%, quant à elles ont dit que c'est le non-respect des règles du lotissement du quartier qui fait qu'il n'y ait pas de servitude de 3m vers la rue et enfin 3,9% soit 8 personnes questionnées, affirment que c'est le non-respect des autorités locales qui est la cause. Ce même phénomène est signalé dans le rapport de l'UNICEF, qui nous parle des comportements des enfants en situation de non accès aux structures de base (écoles, toilettes, bornes fontaines) tout simplement car il existe des milieux en République Démocratique du Congo où le lotissement a été mal fait où non respecter par la population92(*).  

En ce qui concerne ce point, après analyse de résultat obtenu, 74 personnes soit 20,7% ont répondu que c'est le chef de quartier qui est l'acteur impliqué dans ce phénomène, 141 personnes soit 39,6% ont affirmé que c'est plutôt le chef d'avenue qui en est l'auteur, 18,9% soit 67 personnes demandées ont affirmé que c'est « les 10 maisons » qui en sont auteurs, 12,7% parmi les 356 personnes enquêtées 12,7% ont affirmé que c'est les leaders locaux qui en sont auteurs, 7,3% quant à elles ont affirmé que c'est la police du quartier qui en est l'auteur et enfin 3 personnes soit 0,8% ont affirmé que c'est toutes personnes du quartier Katoyi qui sont impliquées. Ce même sujet, nous avons eu 115 personnes, soit 32,2 %, qui ont répondu qu'elles ignorent si cette situation peut avoir des répercussions sur les comportements de la population du quartier, 180 personnes, soit 50,7%, affirment que cette situation à des répercutions sur les comportements de la population du quartier et 17,1% de personnes questionnées soit 61 ménages, ont infirmé que cette situation n'a pas de retombées sur les comportements de la population du quartier Katoyi.

En République Démocratique du Congo (RDC), cette problématique de lotissement reste préoccupante dans le sens que son risque sur les conditions de vie des populations peut dégénérer un problème environnemental et le comportemental des populations. Et ces problèmes semblent être ignorés des autorités politico administratives, et par la population elle-même. En ce point nous trouvons que les comportements de la population sont influencés par beaucoup de choses tant naturelles que socioculturelles93(*).

Parlant de finalité des conflits liés aux morcellements de parcelles, sur les 100% des personnes questionnées, 62 personnes, soit 31,3%, affirment que la finalité est le parquet, 27,2% soit 54 personnes affirment de leur côté que la finalité est la rupture de relation sociale entre les parties au conflit, 19,4% soit 38 personnes questionnées ont dit que la finalité est la haine, 10 personnes, soit 5,2%, quant à elles affirment que la finalité est le meurtre et 9,8% soit 20 personnes enfin ont affirmé que l'arrangement est la finalité des problèmes des parcelles dans le quartier Katoyi.

Ces résultats vont de pair avec les affirmations des informations reçues lors des interviews auprès des responsables des ménages du quartier Katoyi et quelques chefs des églises. Et prouvent en quelque sorte les dires des gens en ce sujet. Et suite toujours à cet effet ci haut, nous avons eu encore comme résultats, 23,0% soit 46 personnes ont affirmé que l'immoralité est le dérapage observé au sein du quartier, 51 personnes, soit 26%, ont affirmé que le conflit social est le dérapage observé, 81 personnes, soit 41%, quant à eux ont affirmé que l'indifférence aux initiatives de changement de comportement est le dérapage observé et 20personnes soit 10% ont affirmé que c'est l'ignorance sur les 198 personnes enquêtées.

Là où il y a des problèmes des terres il ne manque pas des conflits. C'est ainsi qu'à notre niveau, nous avons constaté que 228 personnes, soit 64,1%, ont répondu qu'il existe des conflits intercommunautaires enregistrés suite aux morcellements des parcelles et 128 personnes, soit 35,9%, ont affirmé qu'il n'existe pas des conflits intercommunautaires à cet effet dans les 356 personnes questionnées.

Les résultats concernant les cas des conflits déjà observés dans le chef de la population nous ont montré que 122 personnes enquêtées, soit 53,6%, ont répondu qu'elles ont déjà enregistré 1 cas de conflit, 40 personnes soit 17,4% ont affirmé qu'elles enregistrent 2 cas, 10% de ces personnes questionnées ont affirmé déjà enregistré 3 cas et 43 personnes, soit 19%, ont quant à elles ont affirmé qu'elles ont déjà enregistré plus de 3 cas.

Ce phénomène du mauvais lotissement se voit partout et entraîne une forte concentration des gens dans des quartiers dits populaires particulièrement dans les quartiers Katoyi, Birere et Mabanga, où prolifèrent des constructions anarchiques qui rendent difficile la circulation des gens, l'évacuation des eaux de pluie et des eaux usées ainsi que des déchets domestiques,...

Cette situation s'observe avec une particularité dans le quartier Katoyi où les familles sont exposées à des problèmes sanitaires de tout genre causés par la promiscuité de l'habitat due au mauvais lotissement.

Cependant, comme le souligne Paul AUGE « l'effectif humain se marque visuellement à la surface de la terre beaucoup moins par le fourmillement des hommes que par les faits d'habitat (...) ». Ceci est vrai car tout homme cherche à utiliser une portion de terre à sa disposition dans le profond souci d'avoir un « chez soi ». C'est ce qui entraine des conflits au sein de la communauté. Ces propos de Paul AUGE cadrent directement avec les résultats de notre étude à ce point94(*).

Ces effets observés au sein de la population cités ci haut, nous ont fait le types d'immoralité selon lesquelles99 personnes, soit 43,2%, ont répondu que la sexualité est l'immoralité due au mauvais lotissement, 123 personnes, soit 54,1%, ont affirmé que l'alcoolisme est le type d'immoralité observée et 6 personnes, soit 2,7%, quant à elles ont affirmé qu'elles n'en savent rien sur ça dans les 356 personnes enquêtées.

Et nous avons remarqué que départ tous ces éléments liés aux comportements de la population dans le quartier Katoyi que 234 personnes, soit 65,8%, ont affirmé que les comportements malsains sont dus au mauvais lotissement du quartier et 122 personnes soit 34,2% le contraire sur les 356 personnes questionnées.

Ces résultats coïncident avec les éléments du rapport des activités de descente sur terrain 2010-2011 au quartier Katoyi qui dit que la plupart des parents n'ont pas le temps de s'occuper de l'éducation de leurs enfants, au contraire c'est l'éducation diffuse qui prime chez les jeunes de ce quartier, due par manque d'intimité entre les occupants d'un logement car les enfants sont obligés d'assister parfois à des actes intimes de leurs parents, les grandes filles et grands garçons passent la nuit ensemble au salon, favorisant ainsi le viol, la prostitution et les actes inhumains et qui affichent en vrai les comportements de la population dus au mauvais lotissement et qui a des retombées sur la qualité de la parcelle, logement et le mode de vie.

Si la majorité de répondants affirment que ces comportements sont dus au mauvais lotissement, l'attitude à tenir pour aider cette population était pour93 personnes, soit 40%, ont répondu que la sensibilisation sur la prise de conscience est l'attitude à adopter, 50 personnes, soit 21,3%, ont affirmé que l'éducation des jeunes au respect de la loi foncière est l'attitude à adopter et 91 personnes, soit 38,7%, quant à elles que la collaboration étroite avec les autorités pour organiser des rencontres de mobilisation communautaire est l'attitude à adopter dans les 356 personnes questionnées.

Ceci nous amène à confirmer notre deuxième hypothèse qui dit que la conflictualité (conflits intercommunautaires et interhumaines), la difficulté de circulation (servitude des parcelles est inférieure au standard), indifférence face aux initiatives d'urbanisation seraient les conséquences du mauvais lotissement sur les comportements de la population du quartier Katoyi.

Chapitre sixième

CONCLUSION ET SUGGESTIONS

Au terme de cette étude portant sur les conséquences du mauvais lotissement dans le quartier Katoyi en ville de Goma. L'objectif fixé durant cette étude était de déterminer les conséquences du mauvais lotissement dans le quartier Katoyi en ville de Goma. De cet objectif deux autres objectifs spécifiques se sont dégagés:

Ø Déterminer les conséquences du mauvais lotissement sur l'environnement du Quartier Katoyi ; 

Ø Identifier les conséquences du mauvais lotissement sur les comportements de la population du quartier Katoyi 

De là, nous nous sommes posés une question générale suivantes :

« Quelles sont les conséquences du mauvais lotissement dans le quartier Katoyi en ville de Goma? »

De cette question générale, nous avons dégagé deux autres questions spécifiques à savoir :

Ø Quelles sont les conséquences du mauvais lotissement sur l'environnement dans le Quartier Kayoyi ?

Ø Quelles sont les conséquences du mauvais lotissement sur les comportements de la population du quartier Katoyi ?

Les méthodes évaluative, qualitative et quantitative, nous ont permis de réalisé la présente étude, la technique d'interview, recrutement et formation des enquêteurs et la réalisation du pré test. Toutes ces méthodologies et techniques utilisées nous ont été utiles pour mieux faire faire la récolte des données.

Notre étude a un échantillon de 377 enquêtés. Après récolte des données, celles-ci ont été traitées à l'aide des logiciels Excel et SPSS.

De ce qui précède, nous avons abouti aux conclusions ci-après ;

Pour ce qui est d'identification des répondants, plus de la moitié sont de sexe féminin et moins de la moitié soit du sexe masculin. Plus du tiers, étaient des enquêtés de la tranche d'âge variant entre 35 et 60 ans, et moins du ¼ ont plus de 60 ans. Plus de 1/3 de répondants avait un niveau du diplômé suivi moins de 1/4 qui était sans étude, moins de 1/6 avait un niveau de graduat et seul moins du dixième avait un niveau d'études universitaires du second cycle. Environ la moitié ont déjà passé 3ans dans leur quartier, plus du sixième ont déjà fait plus de 3ans et seul moins de la moitié ont déjà passé une année. 1/3 de nos enquêtés étaient des enseignants, moins du quart ont opté pour autres travaux, la moitié du 1/3 sont des pasteurs.

Pour ce qui est des conséquences du mauvais lotissement sur l'environnement, à l'issu de notre enquêté selon l'analyse faite de nos résultats nous constatons :

En abordant le point relatif au manque d'espaces pour les installations sanitaires et hygiéniques ;

Plus de la moitié de nos enquêtés confirment vivre à 4 personnes dans leurs ménages et le 1/4 des répondants ont affirmé vivre à plus de 6 personnes dans le ménage. De ce qui est de la propriété de la parcelle, plus de la moitié de répondants ont affirmé qu'ils sont propriétaires de leurs parcelles et moins de la moitié soit de ¼ avaient infirmé être propriétaires leurs parcelles. Pour ce qui est de la possession des installations sanitaires et hygiéniques dans les parcelles, moins de la moitié soit de 1/3 de répondants ont affirmé qu'ils les possèdent et plus de la moitié soit 1/10 ont affirmé qu'ils ne les possèdent pas. De notre côté le résultat obtenu a montré que la moitié de répondants ont la latrine dans leurs parcelles et moins de 1/3 de répondants ont affirmé avoir une latrine, une bouche et un robinet dans leurs parcelles et 1/6 de répondant ont affirmé avoir une latrine, une douche et une poubelle dans les parcelles et enfin moins de la moitié soit de 1/8 ont affirmé possédés autres installations sanitaires et hygiéniques autres que la latrine, la douche, la poubelle,... Dans ce même angle d'idée sur les installations sanitaires et hygiénique, plus de la moitié soit de 1/3 de répondants avaient confirmé que ces installations bien qu'ils les possèdent sont en mauvais état et moins de la moitié soit de 1/5 ont confirmé que leurs installations sont en bon état. Parlant toujours de la condition des installations sanitaires et hygiéniques dans les parcelles du quartier Katoyi, moins de la moitié soit de 1/3 de répondants ont affirmé que ces mauvais états des installations sanitaires et hygiéniques sont dus à la petitesse des parcelles et moins de la moitié soit de 1/8 ont affirmé quant à eux que c'est plutôt la présence de beaucoup de maisons dans la parcelle et enfin 1/5 manquent de moyen.

En abordant le point relatif au manque d'espace écologique et de mauvaises conditions de vie, le résultat de l'étude nous a montré que plus de 3/4 répondants ont confirmé de se retrouver dans un environnement non propice partant de tout ce précède. Moins de la moitié soit de 1/5 de répondants ont affirmé que la conséquence d'être dans un mauvais environnement est la difficulté de planter les arbres dans la parcelle, moins de la moitié soit de 1/4 ont affirmé que la conséquence est l'accumulation des déchets domestiques dans les rues, moins de la moitié ont confirmé que c'est la difficulté de canalisation des eaux usées et 1/10 ont confirmés que c'est la diminution de la fertilité du sol suite aux déchets plastiques.

Avec toutes ces conséquences citées ci haut, plus de la moitié de répondants ont affirmé que leur environnement est menacé et moins de la moitié de répondants ont infirmé que ces conséquences ne prouvent pas être une menace pour leur environnement. En allant toujours dans ce même champ d'idée, plus de la moitié soit de 1/6 de répondants ont affirmé que la sensibilisation est l'attitude à tenir pour sauver leur environnement déjà menacé, moins de moitié soit de 1/3 de répondants ont affirmé sur l'éducation pour le changement de comportement et moins du quart de la moitié soit de 1/5 de répondants ont affirmé que les plaidoyers auprès des autorités locales est l'attitude à tenir pour sauver l'environnement en danger.

En abordant les points relatifs aux conséquences du mauvais lotissement sur les comportements de la population, disons que notre enquête prouve pour ce qui est de notre étude que moins de la moitié soit de répondants affirment que leurs parcelles ont de servitude de 3m en allant vers la rue et plus de la moitié affirment que leur parcelles n'ont pas de servitude valable dans le quartier Katoyi.

Quant à nous, nous avons abouti aux résultats qui suivent : plus de la moitié soit de 1/3 ont affirmé que les morcellements par arrangement des parcelles expliquerait l'existence de servitude de moins 3m en allant vers la rue, moins de la moitié soit de 1/3 ont affirmé que c'est le non-respect des règles du lotissement dans le quartier et moins du quart de la moitié soit de 1/6 de répondants ont affirmé que le non-respect des autorités locales.

Quant à nous, nous avons abouti aux résultats qui suivent : moins de la moitié soit de 1/6 ont affirmé que ce sont les chefs d'avenues qui sont à la base de morcellement des parcelles, 1/5 de répondants ont affirmé que ce sont les 10 maisons qui en sont acteurs dans ces affaires de morcellement parcellaire dans le quartier et moins de la moitié soit de 1/12 de répondants ont affirmé que c'est la police locale qui est l'auteur des morcellements des parcelles.

Pour ce point nous avons abouti aux résultats selon lesquels la ½ de répondants ont affirmé que cette situation a des répercussions sur les comportements de la population du quartier, moins de la moitié soit de 1/6 ignorent les répercussions de cette situation sur les comportements de la population et moins de 1/2 de la moitié de répondants affirment qu'il n'y a aucunerépercussion sur les comportements de la population du quartier.

Pour ce qui est de la finalité de cette situation, moins de la moitié soit le 1/3 de répondants ont affirmé que c'est le parquet (justice), moins de la moitié soit de 1/2 affirment que c'est la rupture des relations sociale et haine, moins de la moitié soit de 1/2 ont affirmé pour l'arrangement et moins de la moitié soit de 1/10 ont affirmés que c'est le meurtre qui est comme finalité des conflits dans le quartier. Avec cette finalité, moins de la moitié soit de 1/8 de répondants ont affirmé que l'indifférence face aux initiatives de changement est le comportement déjà observé dans le chef de la population du quartier, moins de la moitié de répondants soit de1/2 ont affirmés que l'immoralité et le conflit social sont les comportements observés à cet effet dans le quartier et moins de la moitié soit de 1/10 ont affirmé que c'est l'ignorance de notions du lotissement qui est le comportement de la population à cet effet dans le quartier. Compote tenu de cette situation, plus de la moitié soit de 1/8 de répondants ont affirmé avoir déjà enregistrés un cas de conflit liés au morcellement de parcelle et moins de la moitié soit de 1/3 ont affirmé qu'ils n'ont jamais enregistrés de cas de conflit. Pour les répondants qui ont affirmé avoir déjà vécu des cas des conflits liés à la problématique à cette partie, la moitié soit 1/2 de répondants ont affirmé avoir enregistré un cas, moins de la moitié soit de 1/3 ont affirmé avoir enregistré plus de deux cas et moins de la moitié soit de 1/5 ont affirmé enregistrer plus de 3 cas dans leur quartier.

Pour le type d'immoralité observé dans le quartier Katoyi, plus de la moitié soit le 1/13 ont confirmé l'alcoolisme, moins de la moitié soit le 1/10 ont confirmé la sexualité des jeunes adolescents, moins de la moitié soit de moins 1/3 ont affirmé qu'ils ne connaissent pas aucun type d'immoralité. Avec ces comportements, nos résultats à nous donnent plus de moitié soit le 1/3 de répondants ont affirmé que ces comportements sont dus au mauvais lotissement du quartier et moins de la moitié soit le 1/3 ont affirmé que ces comportements ne sont pas dus au mauvais lotissement du quartier. Et afin comme signalé ci haut, mois de la moitié soit de 2/3 de répondants ont affirmé que l'éducation des jeunes au respect de loi foncière est l'attitude à adopter aider la population et moins de la moitié soit de 1/2 ont affirmé que la sensibilisation sur la prise de conscience est l'attitude à adopter pour aider la population du quartier Katoyi.

A notre avis, vus ces résultats et la gravité de ce problème qui est le mauvais lotissement, après analyse des fréquences des répondants, nous concluons qu'il existe des problèmes actuellement liés aux conséquences du mauvais lotissement sur l'environnement et aussi sur les comportements de la population qui s'aggraveront dans les jours à venir, mais que la population de ce quartier en particulier et de la ville de Goma en général ignorent encore.

Ainsi, pour pallier ces conséquences du mauvais lotissement, nous suggérons ce qui suit :

Ø Aux autorités politico administratives :

ü De mettre en place une politique efficace de mise en place des systèmes d'information des activités du quartier et de la mairie en rapport avec le foncier à toute la population du quartier Katoyi.

ü De définir les stratégies de réhabilitation ou de la modernisation des espaces mal lotis au départ en ville et de prendre des mesures pour les espaces non lotis dans les milieux périphériques.

ü Que le service de l'urbanisme et habitat mette en place un système d'actualisation de la cartographie de la ville de Goma et la mettre à disposition des chefs des quartiers pour éviter le pur dans les jours à venir.

ü Que le principe de la tolérance zéro soit appliqué à tous les niveaux pour limiter ou mettre fin aux conflits des terres en ville de Goma ;

A la population du quartier Katoyi

ü De respecter le circuit normal ou le processus normal d'accession à une terre et de s'informer tout autour pour limiter les conflits

ü De participer aux initiatives de développement de leur quartier quand bien même mal lotis au départ pour changer l'image du milieu où elle passe leur vie

ü D'inviter tous les jeunes à devenir des cadres en leur interpellant à aimer les études et non les immoralités

Ø A la population du monde en général et de la République Démocratique du Congo :

ü A toute personne qui lira ce travail, d'appliquer le « Reading by learning and doing ».

BIBLIOGRAPHIE

Ouvrage :

- AUGER, Peter., Grand mémento encyclopédique Larousse, éd. Larousse, Paris, 1936, T.l, 1035p

- CICIBA, Facteurs culturels et projets de développement rural en Afrique central. Éd Le Harmattan, Paris, 1989,182p.

- ELA, J.M, Afrique l'irruption des pauvres, éd. L 'Harmattan, Paris, 1994, 266p.

- HEYSE, Théophile, Grandes lignes du régime des terres du Congo-Belge et du Rwanda- Burundi et leurs applications (1940-46), s.m. 1947

- M. P. S, L'explosion urbaine: Chaos ou maîtrise?, Berger-Levraut et A. M. P. S, 1936, 249p.

- MAXIMY, R. Kinshasa. Ville en suspens : dynamique de la Croissance et problèmes d'urbanisation. Approche socio- politique, ed. ORSTON, Paris, 1984, 476p

Rapports :

- Analyse de la situation, rapport de descente sur terrain première année de graduat de la faculté de santé zt développement communautaires, ULPGL - Goma, 2010-2011

- Mairie de Goma, Rapports annuels, 1996, 97, 98, 99, 2000,2010

- UN-Habitant, Rapport des Nations Unies pour l'étude de logement dans le monde, 2007 ; Pg 25-2

- UNICEF, Rapport sur l'état de logement et la survie des enfants en RDC, 2006 ; Pg 15

- UNICEF, Rapport sur la santé et l'environnement, 2006 ; Pg 34

- WHO-EURO, Population report, Génève 2009 ; Pg 13

Mémoires et Travaux de Fin de Cycle :

- JEAN BOSCO, évaluation de l'état de l'hygiène dans l'agglomération rurale de KIZIGURO, Mémoire inédit Santé publique/UO Goma février 2009 p45.

- KALEGAMIRE J. problématique de l'amélioration de l'habitat dans le territoire de KABARE, province du Sud Kivu, TFC inédit deco/UO

- MBILA WABENYA, connaissance, attitude et pratique de jeunes femmes de la ville de Goma sur la planification familiale, Mémoire inédit santé publique/ UO Goma 2007-2008, p 13-23

Notes de cours :

- FUETA P. cours d'informatique et traitement des données 2ème licence santé publique inedit/UO Goma 2009 p 32.

- MUGANGU M, S, Analyse critique des théories de développement, inédit, Cours LI I.S.D.R.-Bukavu , Bukavu, 1999-2000

- NTABE NAMEGABE. cours de méthode de recherche scientifique 2ère licence santé et développement Communautaires, ULPGL Goma 2012

Webographie

- http/ weakipedia.org : problématique de lotissement en Afrique noire. 2009. Douala

- http//www.etat de logement dans le monde.org 2012

- http//genre et logement en Afrique et Asie du sud/www.lesnouvellesdutiermonde.net 2012

ANNEXES

1. QUESTIONNAIRE D'ENQUETE

UNIVERSITE LIBRE DES PAYS DES GRANDS LACS« ULPGL »

FACULTE DE SANTE ET DEVELOPPEMENT COMMUNAUTAIRES

FSDC

B.P : 368 GOMA

Nous c'est Fabrice LUSUNGU WITANDAY étudiant en santé et développement communautaires à l'université libre des pays des grands lacs (ULPGL/Goma), nous menons une étude sur «Conséquences du mauvais lotissement dans le Quartier Katoyi en ville de Goma» cette étude s'inscrit dans le cadre de recherche de fin d'étude que nous allons réaliser qu'avec votre soutien en répondant aux questions ci-dessous.

Encerclez le numéro de la réponse correspondant au choix (l'opinion) de l'enquêté

QUESTIONNAIRE D'ENQUETE

Composante 1 Indentification du répondant

Q1

sexe de l'enquêté

1.     Féminin

 

2.     Masculin

 

Q2

Quel est votre âge ?

1.     15 à 24 ans

 

2.     25 à 34 ans

 

3.     35 à 60 ans

 

4.     60 et plus

 

Q3

Quel est votre niveau d'étude ?

1.     Primaire

complet

 

incomplet

 

2.     Secondaire

complet

 

incomplet

 

3.     Universitaire

complet

 

incomplet

 

Q4

Depuis quand vivez-vous ici ?

1.     1année

 

2.     2ans

 

3.     3ans

 

4.     Plus de 3ans

 

Q5

Quelle est votre profession ?

1.     Agriculteur

 

2.     Enseignant

 

3.     Pasteur

 

4.     Autres à préciser

 

Composante 2 : conséquences du mauvais lotissement sur l'environnement du Quartier Katoyi

Q7

Vivez-vous à combien de personnes dans votre ménage?

1.     3

 

2.     4

 

3.     5

 

4.     Plus de 6

 

Q8

Cette parcelle est-elle à vous?

1.     Oui

 

2.     Non

 

Q9

Si oui ou non, possède-elle d'installations sanitaires ?

1.     Oui

 

2.     non

 

Q10

Si oui, quel type d'installations sanitaires ?

1.     Latrine, douche, poubelle, robinet

 

2.     Douche, latrine, poubelle

 

3.     Latrine, poubelle

 

4.     latrine

 

5.     Autres à préciser

 

Q11

Ces installations sont-elles dans quelles conditions ?

1.     Bonnes

 

2.     Moyennes

 

3.     Mauvaises

 

Q12

Si ces installations sont dans une mauvaise condition, cela est du à quoi ?

1.     Ma parcelle est trop petite

 

2.     Ma parcelle a beaucoup de maisons

 

3.     Je n'ai pas de moyen

 

Q13

Avec ce genre des parcelles dans votre Quartier, vous vous retrouvez vivre dans un environnement propice ?

1.     oui

 

2.     non

 

Q14

Si non, que peuvent être les conséquences de cet état dans votre milieu de vie (quartier) ?

1.     Accumulation des déchets domestiques dans les rues

 

2.     Diminution de la fertilité du sol suite aux déchets plastiques

 

3.     Difficulté de canalisation des eaux usées

 

4.     Difficulté de planter les arbres dans ma parcelle

 

Q15

Ces conséquences ci-dessus, prouvent-elles que l'environnement du Quartier Katoyi est menacé ?

1.     Oui

 

2.     Non

 

Q16

Si oui, quelle attitude prenez- vous pour protéger cet environnement en danger ?

1.     sensibilisation

 

2.     Education pour le changement de comportement

 

3.     Plaidoyer auprès des autorités locales

 

4.     autre à préciser

 

Composante 3 : Les conséquences du mauvais lotissement sur le comportement de la population du Quartier Katoyi

Q17

Votre parcelle a-t-elle une servitude ou un accès à la rue principale recommandée (3 m) ?

1.     Oui

 

2.     Non

 

Q18

 

Si non, pourquoi cette situation ?

1.     Morcellement par arrangement

 

2.     Non-respect des règles du lotissement du quartier

 

3.     Non-respect des autorités locales

 

Q19

Qui sont les acteurs impliqués dans les morcellements des parcelles dans votre Quartier ?

1.     Chef de quartier

 

2.     Chef d'avenue

 

3.    Chef de 10 maisons

 

4.     Leaders locaux

 

5.     La police du quartier

 

6.     Tout le monde

 

Q20

 

Cette situation ci-haut, a-t-elle des répercutions sur les comportements de la population de ton quartier ?

1.     J'ignore

 

2.     Oui

 

3.     Non

 

Q22

Si oui, quels en sont leur finalité ?

1.     Parquet

 

2.     Rupture de relation sociale

 

3.     Haine

 

4.     blessures

 

5.     meurtre

 

6.     arrangement

 

Q21

Si oui, quelle sorte de dérapage comportemental avez-vous déjà observé ?

1.     immoralité

 

2.     Conflictualité

 

3.     Indifférence aux initiatives de changement

 

4.     ignorance

 

Q22

Il y a-t-il déjà eu des conflits intercommunautaires enregistrés suite aux disputes des morcellements des parcelles ?

1.     Oui

 

2.     Non

 

Q23

Si oui, combien avez-vous déjà enregistré ?

1.     1

 

2.     2

 

3.     3

 

4.     Plus de 3

 

Q24

Quels types d'immoralité avez-vous déjà observé dans votre quartier dus aux conséquences du mauvais lotissement ?

1.     Sexualité des jeunes adolescents

 

2.     alcoolismes

 

3.     Immoralité

 

4.     Je ne sais pas

 

Q25

Tous ces éléments cités ci-haut, prouvent-ils que les comportements malsains de la population de votre quartier sont dus au mauvais lotissement ?

1.     Oui

 

2.     Non

 

Q26

Si oui, quelles attitudes pouvez-vous adopter pour aider cette population ?

1.     Sensibilisation sur la prise de conscience

 

2.     Education des jeunes aux respects de la loi foncière

 

3.     Collaboration étroite avec les autorités pour organiser des rencontres de mobilisation communautaire

 

4.     J'ignore

 

5.     Autres à préciser

 

Questions ouvertes

Q27

Quels sont vos commentaires face aux conséquences du mauvais lotissement sur l'environnement dans votre quartier ?

 

Q28

Quels sont vos commentaires face aux conséquences du mauvais lotissement sur les comportements de la population de votre Quartier ?

 

2. GUIDE D'INTERVIEW

GUIDE D'INTERVIEW

Madame, Mademoiselle,

Je m'appelle Mr LUSUNGU WITANDAY Fabrice, étudiant en deuxième année de licence en Santé et Développement Communautaires, option de santé environnementale à l'Université Libre des Pays des Grands Lacs de Goma.

Dans le cadre de notre travail de fin de cycle, nous menons une étude sur les conséquences du mauvais lotissement dans le quartier Katoyi en ville de Goma.

Nous sollicitons votre contribution en répondant très sincèrement à ce questionnaire qui vise exclusivement un but scientifique. Nous vous garantissons l'anonymat.

Nous vous remercions d'avance pour votre collaboration.

1 Quels sont vos commentaires face aux conséquences du mauvais lotissement sur l'environnement dans votre quartier ?

2. Quels sont vos commentaires face aux conséquences du mauvais lotissement sur les comportements de la population de votre Quartier ?

* 1 Informations reçues auprès du garde archive de la mairie de Goma, le 25 Mars 2012.

* 2 Données recueillies auprès du chef du Quartier Katoyi, le 23 Mars 2012 : Rapport trimestriel Quartier Katoyi, 2012.

* 3 idem

* 4 Données recueillies auprès du chef du Quartier Katoyi, le 23 Mars 2012 : Rapport trimestriel Quartier Katoyi, 2012.

* 5 Données recueillies auprès du chef du Quartier Katoyi, le 23 Mars 2012 : Rapport trimestriel Quartier Katoyi, 2012.

* 6 Idem

* 7 Données recueillies auprès du chef du Quartier Katoyi, le 23 Mars 2012 : Rapport trimestriel Quartier Katoyi, 2012

* 8 Informations reçues auprès du garde archive de la mairie de Goma, le 25 Mars 2012.

* 9 Rapport trimestriel du Quartier Katoyi 2012.

* 10 Idem

* 11 Idem

* 12 Idem

* 13 Idem

* 14 Rapport trimestriel du Quartier Katoyi 2012

* 15 Rapport annuel de la mairie de Goma 2010

* 16 HEYSE, Théophile, Grandes lignes du régime des terres du Congo-Belge et du Rwanda- Burundi et leurs applications (1940-46), s.m. 1947

* 17 Idem

* 18HEYSE, Th, Grandes lignes du régime des terres du Congo-Belge et du Rwanda- Burundi et leurs applications (1940-46), s.m. 1947

* 19Idem

* 20Idem

* 21Idem

* 22PALUKU M, Cadre législatif et coutumier de la loi foncière en RDC, 1986

* 23HEYSE, Th, Grandes lignes du régime des terres du Congo-Belge et du Rwanda- Burundi et leurs applications (1940-46), s.m. 1947

* 24 Idem

* 25HEYSE Théophile, Grandes lignes du régime des terres du Congo-Belge et du Rwanda- Burundi et leurs applications (1940-46), s.m. 1947

* 26 Rapport annuel du quartier Katoyi 2011.

* 27 Idem

* 28 Idem

* 29 Idem

* 30 Rapport annuel du quartier Katoyi 2011

* 31 Données recueillies dans les rapports des activités de descente sur terrain des étudiants de L2 FSDC, ULPGL Goma 2012.

* 32 Rapport annuel du quartier Katoyi 2011

* 33 Dénombrement provincial de 2010, rapport du bureau du Quartier Katoyi.

* 34CICIBA Fernand, Facteurs culturels et projets de développement rural en Afrique central. Éd Le Harmattan, Paris, 1989.

* 35CICIBA Fernand, Facteurs culturels et projets de développement rural en Afrique central. Éd Le Harmattan, Paris, 1989,182p.

* 36CICIBA fernand, 1989. Idem 3

* 37(N. HARRIS, La terre et les hommes, 1992).

* 38J. P. DIEHL, hectare après hectare, la ville grignote le territoire qui l'entoure. 1984.

* 39 MAXIMY, R. Kinshasa. Ville en suspens : dynamique de la Croissance et problèmes d'urbanisation. Approche socio- politique, ed. ORSTON, Paris, 1984, 476p

* 40G. MASSIAH et al 1987. La croissance démographique et le développement dans le monde. Paris 1987.

* 41MAXIMY, R. Kinshasa. Ville en suspens : dynamique de la Croissance et problèmes d'urbanisation. Approche socio- politique, ed. ORSTON, Paris, 1984.

* 42Idem

* 43UNICEF, Rapport sur l'état de logement et la survie des enfants en RDC, 2006 

* 44UNICEF, Rapport sur la santé et l'environnement, 2006

* 45 Paul AUGE, l'habitat et la population au Brésil, 1936.

* 46 Données recueillies au bureau de l'urbanisme et habitant ville de Goma troisième trimestre 2011

* 47 Rapport des activités de descente sur terrain 2010-2011 quartier Katoyi, commune de Karisimbi

* 48 Données recueillies au bureau du quartier Katoyi, Rapport de l'urbanisme et habitat 2009

* 49 Données recueillies au bureau du quartier Katoyi, Rapport de l'urbanisme et habitat 2009

* 50 Rapport des activités de descente sur terrain 2010-2011 quartier Katoyi, commune de Karisimbi

* 51 Idem 23

* 52 Berger-Levraut et A. M. P. S, L'explosion urbaine: Chaos ou maîtrise?, 1936, 249p.

* 53 KALEGAMIRE Jean, problématique de l'amélioration de l'habitat dans le territoire de KABARE, province du Sud Kivu, Mémoire ULPGL Goma, 2010.

* 54 Informations et données recueillies lors de l'interview avec le chef de Quartier Katoyi, Mars, 2012.

* 55HEYSE Théophile, Grandes lignes du régime des terres du Congo-Belge et du Rwanda- Burundi et leurs applications (1940-46), s.m. 1947

* 56 http/www.wikivix.fr : la conquête d'espace. Le défi du lotissement en RDC. LA VOIS DES SANS VOIS, 2010, RDC.

* 57 JEAN BOSCO, Evaluation de l'état de l'hygiène dans l'agglomération rurale de KIZIGURO, Mémoire inédit Santé publique/UO Goma février 2009 p45.

* 58 http/www.wikivix.fr : la conquête d'espace. Le défi du lotissement en RDC. LA VOIS DES SANS VOIS, 2010, RDC.

* 59 Idem

* 60 http/www.wikivix.fr : la conquête d'espace. Le défi du lotissement en RDC. LA VOIS DES SANS VOIS, 2010, RDC.

* 61Analyse de la situation, rapport de descente sur terrain première année de graduat de la faculté de santé et développement communautaires, ULPGL - Goma, 2010-2011

* 62Berger-Levraut et A. M. P. S, L'explosion urbaine: Chaos ou maîtrise?, , 1936, 249p.

* 63HEYSE, Théophile, Grandes lignes du régime des terres du Congo-Belge et du Rwanda- Burundi et leurs applications, (1940-46), s.m. 1947

* 64 Rapport annuel du Quartier Katoyi, 2011.

* 65 Etudiant de la première année de graduat FSCD, rapport d'analyse de la situation de descente sur terrain, ULPGL - Goma, 2010-2011

* 66 Raport annuel du Quartier Katoyi, 2011.

* 67UNICEF, Rapport sur la santé et l'environnement,2006 ; Pg 34

* 68 Analyse de la situation, rapport de descente sur terrain première année de graduat de la faculté de santé et développement communautaires, ULPGL - Goma, 2010-2011

* 69MUGANGU M, S, Analyse critique des théories de développement, inédit, Cours LI I.S.D.R.-Bukavu , Bukavu, 1999-2000

* 70 MUGANGU M, S, Analyse critique des théories de développement, inédit, Cours LI I.S.D.R.-Bukavu , Bukavu, 1999-2000

* 71Analyse de la situation, rapport de descente sur terrain première année de graduat de la faculté de santé et développement communautaires, ULPGL - Goma, 2010-2011

* 72Analyse de la situation, rapport de descente sur terrain première année de graduat de la faculté de santé et développement communautaires, ULPGL - Goma, 2010-2011

* 73 Rapport human ritgh watch et de UN habitat sur la population et l'environnement en RDC, 2010

* 74Les incendies et les logements, causes à effets. Google : les conséquences de logement sur la santé. 2012. Recherche /http.google.org : les incendies et les logements, cause à effet. 2012

* 75 Propos de chef de quartier interviewé sur la thématique, descente sur terrain, Décembre 2012

* 76 Dr POLEPOLE du centre de santé mentale TULIZO LETU, interview sur l'impact des bruits et tapages nocturnes sur la santé de la population habitant dans un logement étroit. 2012

* 77 UNICEF, Rapport sur l'état de logement et la survie des enfants en RDC, 2006 ; Pg 15

* 78 WASSI FRIDAY Steven, Le mauvais lotissement, un point de départ du désordre en Afrique noire. 2010. Publication libre. P23.

* 79 Idem

* 80 Nombre obtenu avec la formule de Lunch : Recherche action, FSDC ULPGL Goma, 2012.

* 81 Rapport de l'état civil de Katoyi2e trimestre 2011

* 82 Petit la rousse p 132, édition 2010

* 83 C.T. Dr NTABE NAMEGABE, Cours de Recherche Action Approfondie, licence 2011-2012, ULPGL-Goma, FSDC

* 84 Petit la rousse p 226, édition 2010.

* 85 Petit la rousse p 341

* 86Humanitarian Action Plan -DRC-, OCHA. 2012

* 87WHO-EURO, 2004 

* 88 Idem

* 89CICIBA, Facteurs culturels et projets de développement rural en Afrique central. Éd Le Harmattan, Paris, 1989,182p.

* 90CICIBA, Facteurs culturels et projets de développement rural en Afrique central. Éd Le Harmattan, Paris, 1989,182p.

* 91UNICEF, Rapport sur l'état de logement et la survie des enfants en RDC, 2006 

* 92Rapport de l'UNICEF sur l'état de logement et la survie des enfants en RDC, 2006)

* 93MAXIMY, R : Kinshasa. Ville en suspens : dynamique de la Croissance et problèmes d'urbanisation. Approche socio- politique, Paris, 1984.

* 94AUGER, Peter., Grand mémento encyclopédique Larousse, éd. Larousse, Paris, 1936, T.l, 1035p






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"Nous voulons explorer la bonté contrée énorme où tout se tait"   Appolinaire