I.1.10. Le secteur informel
Nous considérons comme activités informelles,
les activités qui sont organisées par les entreprises qui, sur le
plan juridique ne sont pas immatriculées au nouveau registre de
commerce. Et, dans la ville de Goma, parmi ces entreprises nous rangeons celles
recensées à l'IPMEA et qui fonctionnent sous le régime de
patente et d`autres qui exercent illicitement les activités
commerciales.
On les retrouve dans les six natures d'activités
économiques qu'on trouve dans notre pays :
Les activités d'importation ; Les activités
d'exportation ; Le commerce de gros ; Le commerce de demi-gros.
Le commerce de détail et les services
réputés commerciaux par la loi.
Dans les activités d'importations, nous avons les
opérateurs économiques qui dans le cadre de
débrouillardise se rendent à l'étranger et amènent
des marchandises à petite quantité qu'ils écoulent
clandestinement auprès des opérateurs économiques
sédentaires d'autres écoulent dans l'entremise de colporteur
Dans le cadre de l'exportation, bien des produits surtout
vivriers sont écoulés à la direction du Rwanda et Uganda
par les handicapés physiques et par quelques citoyens congolais par leur
camionnette et souvent ces derniers se déguisent en cultivateur
producteur pour éviter le Fisc.
Dans le commerce de gros, on rencontre les commerçants
clandestins qui ont importé et qui distribuent aux autres
commerçants.
Les demi-grossistes et détaillants, on les rencontre
dans les quartiers ; les unes opèrent dans l'ombre et les autres
sont implantés et se couvrent par la patente. Ce cas est plus
remarquable chez les boutiquiers opérant sur avenue du commerce de
Karisimbi et dans l'avenue Butembo.
Les informels du secteur de détail sont les plus
nombreux de tous les secteurs, car celui égorge le petit commerce, petit
service et l'artisanat.
Une partie des entreprises y opérant, payent la patente
et sont facilement identifiées et une autre partie ne paye pas et fouie
à tout moment les agents de l'Etat.
Dans ce secteur nous rangeons : les boutiques, kiosques,
pharmacie, quincaillerie, taxi moto et les étalages sur la voie
publique, etc.
L'informel constitue la base de survie à Goma, chaque
famille essaye d'organiser une petite activité commerciale afin de se
prendre en charge, le salaire étant inexistant ou insuffisant.
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