0. INTRODUCTION GENERALE
0.1. PROBLEMATIQUE
Depuis des milliers d'années, l'eau douce a toujours
posé problème dans le monde ; vu sa répartition
inégale à la surface de la terre et son utilisation qui semble
être abusivepar les consommateurs, entre autres l'homme dans ses
activitéstant domestiques, agricoles qu'industrielles.
Les activités humaines influent donc sur la
quantité et la qualité des ressources en eau et de l'eau
souterraine en particulier.
Les statistiques nous font croire tout d'abord que, sur
l'ensemble des eaux de la surface terrestre, seulement 3% sont
constitués d'eaux douces et 97% d'eaux salées. D'autre part,
l'eau souterraine représente 30% de ses réserves en eau douce, la
plus grande partie étant représentée par les glaciers.
L'eau souterraine constitue donc la plus grande réserve
en eau douce liquide de la planète ; c'est l'une des
matières premières les plus vitales pour l'homme et pour
l'ensemble de l'économie.
L'eau souterraine est beaucoup plus précieuse car elle
est meilleure que les eaux de surface. Elle est souvent là, invisible,
inaudible...à couler lentement à 5, 10, 100...mètres sous
nos pieds et pourtant elle fait, dans beaucoup des cas, partie
intégrante de notre vie de tous les jours, directement quand on ouvre le
robinet, ou encore indirectement, quand on déguste un fruit qui lui doit
en partie sa saveur et son éclat, voire sa survie, pour avoir
été arrosé à bon escient durant sa maturation.
Dans plusieurs parties du monde, en effet, les populations
exploitent l'eau souterraine comme elles exploiteraient une mine,
c'est-à-dire jusqu'à l'épuisement de la ressource. Dans
ces cas-là, lorsque l'eau souterraine ne suffit plus, la solution
consiste souvent à recourir à des transferts coûteux de
gros volumes d'eaux sur des distances qui peuvent parfois atteindre plusieurs
centaines de kilomètres, entrainant des gaspillages d'eau et des
surcoûts importants.
L'eau douce sous terre en quantité consistante coule
à des profondeurs variables et devrait satisfaire à des besoins
humains accrus. A cet effet, il est nécessaire de capter cette eau, de
l'extraire dans le sous-sol pour alimenter les populations et satisfaire
à tel ou tel autre besoin humain. Ceci étant fait, ce patrimoine
précieux et commun ne pourra être véritablement
préservéque lorsque chacun aura vraiment pris conscience,
à tous les niveaux, des enjeux et, notamment, de la fragilité de
ce capital et de la portée des conséquences des actions
quotidiennes de tous à son égard. La préservation des
ressources en eau est l'affaire de tous. Il convient de changer à la
fois les mentalités et comportements, collectifs et individuels. C'est
la condition d''un développement durable, soutenable et largement
partagé.
0.2. CHOIX ET INTERET DU
SUJET
Le but de notre travail est d'exposer des concepts de base de
l'hydrogéologie, l'acquisition de connaissances scientifiques et
techniques de base indispensables à la pratique de
l'hydrogéologie sur terrain, de décrire les mécanismes
aboutissant au stockage de l'eau dans le sous-sol, de connaître les
moyens de capter et d'extraire cette eau dans le sous-sol ainsi que de
préconiser les moyens de gestion de ce patrimoine pour mieux garantir sa
qualité et sa quantité.
0.3. SUBDIVISION DU
TRAVAIL
Outre l'introduction et la conclusion générale,
notre travail s'articule autour de trois chapitres dont le premier aborde les
généralités, le deuxième traite du captage et de
l'exploitation des eaux souterraines et enfin le troisième se consacre
à la gestion de l'eau souterraine en montrant les différents
types de pollution et les moyens de dépollution des nappes d'eau
souterraine.
Chapitre 1 :
GENERALITES
I.1.CYCLE DE
L'EAU
La question de la disponibilité et d'accès
à l'eau est sans aucun doute un des problèmes majeurs auquel
devra faire face l'humanité durant le siècle à venir.
Aujourd'hui on estime en effet qu'un habitant sur cinq de la planète n'a
pas accès à l'eau en suffisance et un sur trois à une eau
de qualité. Dans ce contexte, il semble peut-être utile de
rappeler que "la mesure quantitative et qualitative des éléments
du cycle hydrologique et la mesure des autres caractéristiques de
l'environnement qui influent sur l'eau constituent une base essentielle pour
une gestion efficace de l'eau"1(*). De fait, la compréhension et
l'analyse du cycle de l'eau est la base de toute étude et
réflexion au sujet de la gestion des eaux.
L'
eau
est la source principale et originelle de toute vie. Elle se présente,
dans la nature, sous trois états :
· Solide : neige et glace.
· Liquide : eau chimiquement pure ou chargée en
solutés.
· Gazeux : à différents degrés de
pression et de saturation.
Le changement de phase de l'eau dépend essentiellement
de la température et de la pression mais aussi du degré de
pollution de l'atmosphère. La figure suivante donne les
différentes conditions de pression et de température pour les
trois états de l'eau, ainsi que les transformations de phase.
Fig I.1 - Diagramme de phase de l'eau2(*).
L'eau se retrouve sous ses trois formes dans
l'atmosphère terrestre. Elle est en constante circulation sur la terre
et subit des changements d'état. L'importance de ces modifications fait
de l'eau le principal agent de transport d'éléments physiques,
chimiques et biologiques. L'ensemble des processus de transformation et de
transfert de l'eau forme le cycle hydrologique.
Le cycle hydrologique est un concept qui englobe
les phénomènes du mouvement et du renouvellement des eaux sur la
terre3(*).
Cette définition implique que les mécanismes régissant le
cycle hydrologique ne surviennent pas seulement les uns à la suite des
autres, mais sont aussi concomitants. Le cycle hydrologique n'a donc ni
commencement ni fin.
Sous l'effet du rayonnement solaire, l'eau
évaporée à partir du sol, des océans et des autres
surfaces d'eau, entre dans l'atmosphère. L'élévation d'une
masse d'air humide permet le refroidissement général
nécessaire pour l'amener à saturation et provoquer la
condensation de la vapeur d'eau sous forme de gouttelettes constituant les
nuages. Puis la vapeur d'eau, transportée et temporairement
emmagasinée dans les nuages, est restituée par le biais des
précipitations aux océans et aux continents. Une partie de la
pluie qui tombe peut être interceptée par les
végétaux puis être partiellement restituée sous
forme de vapeur à l'atmosphère.
La pluie non interceptée atteint le sol. Suivant les
conditions données, elle peut alors s'évaporer directement du
sol, s'écouler en surface jusqu'aux cours d'eau (ruissellement de
surface) ou encore s'infiltrer dans le sol. Il peut aussi y avoir
emmagasinement temporaire de l'eau infiltrée sous forme
d'humidité dans le sol, que peuvent utiliser les plantes. Il peut y
avoir percolation vers les zones plus profondes pour contribuer au
renouvellement des réserves de la nappe souterraine. Un
écoulement à partir de cette dernière peut rejoindre la
surface au niveau des sources ou des cours d'eau. L'évaporation à
partir du sol, des cours d'eau, et la transpiration des plantes
complètent ainsi le cycle.
Le cycle de l'eau est donc sujet à des processus
complexes et variés parmi lesquels nous citerons les
précipitations, l'évaporation, la transpiration (des
végétaux), l'interception, le ruissellement, l'infiltration, la
percolation, l'emmagasinement et les écoulements souterrains qui
constituent les principaux chapitres de l'hydrologie. Ces divers
mécanismes sont rendus possibles par un élément moteur, le
soleil, organe vital du cycle hydrologique.
I.2. COMPOSANTES DU CYCLE
I.2.1. Les
précipitations
Sont dénommées
précipitations
toutes les eaux météoriques qui tombent sur la surface de la
terre, tant sous forme liquide (bruine, pluie, averse) que sous forme solide
(neige, grésil, grêle) et les précipitations
déposées ou occultes (rosée, gelée blanche,
givre,...)4(*).Elles sont
provoquées par un changement de température ou de pression.
La vapeur d'eau de l'atmosphère se transforme en
liquide lorsqu'elle atteint le point de rosée par refroidissement ou
augmentation de pression. Pour produire la condensation, il faut
également la présence de certains noyaux microscopiques, autour
desquels se forment des gouttes d'eau condensées. La source de ces
noyaux peut être océanique (chlorures, en particulier NaCl produit
par l'évaporation de la mer), continentale (poussière,
fumée et autres particules entraînées par des courants
d'air ascendants) ou cosmiques (poussières météoriques).
Le déclenchement des précipitations est
favorisé par la coalescence des gouttes d'eau. L'accroissement de poids
leur confère une force de gravité suffisante pour vaincre les
courants ascendants et la turbulence de l'air, et atteindre le sol. Enfin, le
parcours des gouttes d'eau ou des flocons de neige doit être assez court
pour éviter l'évaporation totale de la masse. Les
précipitations sont exprimées en intensité (mm/h) ou en
lame d'eau précipitée (mm) (rapport de la quantité d'eau
précipitée uniformément répartie sur une
surface).
I.2.2.
L'évaporation/l'évapotranspiration
L'évaporationse
définit comme étant le passage de la phase liquide à la
phase vapeur, il s'agit de l'évaporation physique. Les plans d'eau et la
couverture végétale sont les principales sources de vapeur d'eau.
On parle de sublimation lors du passage direct de l'eau sous forme solide
(glace) en vapeur. Le principal facteur régissant l'évaporation
est la radiation solaire.
Le terme
évapotranspiration
englobe l'évaporation et la
transpirationdes
plantes.
L'évaporation
est une des composantes fondamentales du cycle hydrologique et son étude
est essentielle pour connaître le potentiel hydrique d'une région
ou d'un bassin versant. En général, des analyses
spécifiques d'évaporation devront être faites pour des
études de bilan et de gestion de l'eau par les plantes. Cependant, ces
analyses approfondies sont moins nécessaires pour les études de
projets d'aménagement où l'eau est plutôt
considérée sous un aspect d'agent dynamique.
I.2.3.
L'interception et le stockage dans les dépressions
La pluie (ou dans certains cas la neige) peut être
retenue par la végétation, puis redistribuée en une partie
qui parvient au sol et une autre qui s'évapore. La partie n'atteignant
jamais le sol forme
l'interception.
Son importance est difficile à évaluer et souvent marginale sous
nos climats, donc souvent négligée dans la pratique.
Le
stockage dans les dépressionsest, tout comme l'interception, souvent
associé aux pertes. On définit l'eau de stockage comme l'eau
retenue dans les creux et les dépressions du sol pendant et après
une averse5(*).
La quantité d'eau susceptible d'être
interceptée varie considérablement. Si la
végétation offre une grande surface basale ou foliaire, donc un
important degré de couverture, la rétention d'eau peut atteindre
jusqu'à 30% de la précipitation totale pour une forêt
mixte, 25% pour les prairies et 15% pour les cultures. L'effet respectif de
l'interception et du stockage dans les dépressions est
très variable et diminue au cours de l'averse. Il provoque en
générale un retard dans le démarrage et la réaction
hydrologique qui peut être perçue à l'exutoire du bassin.
I.2.4.
L'infiltration et la percolation
L'infiltrationdésigne
le mouvement de l'eau pénétrant dans les couches superficielles
du sol et l'écoulement de cette eau dans le sol et le sous-sol, sous
l'action de la gravité et des effets de pression.
La
percolation représente plutôt l'infiltration profonde dans le
sol, en direction de la nappe phréatique. Le taux d'infiltration est
donné par la tranche ou le volume d'eau qui s'infiltre par unité
de temps (mm/h ou m3/s). La capacité d'infiltration ou
l'infiltrabilité est la tranche d'eau maximale qui peut s'infiltrer par
unité de temps dans le sol et dans des conditions données.
L'infiltration est nécessaire pour renouveler le stock d'eau du sol,
alimenter les eaux souterraines et reconstituer les réserves
aquifères. De plus, en absorbant une partie des eaux de
précipitation, l'infiltration peut réduire les débits de
ruissellement.
I.2.5.
Les écoulements
De par la diversité de
ses formes, on ne peut plus aujourd'hui parler d'un seul type
d'écoulement mais bien des écoulements. On peut distinguer en
premier lieu les écoulements rapides des écoulements souterrains
plus lents. Les écoulements qui gagnent rapidement les exutoires pour
constituer les crues se subdivisent en
écoulement
de surface (mouvement de l'eau sur la surface du sol) et
écoulement
de subsurface(mouvement de l'eau dans les premiers horizons du sol).
L'écoulement
souterrain désigne le mouvement de l'eau dans le sol. On peut encore
ajouter à cette distinction les écoulements en canaux ou
rivières qui font appel à des notions plus hydrauliques
qu'hydrologiques.
Le cycle
hydrologique peut être influencé à des degrés divers
par les activités humaines. En effet, l'homme agit directement sur le
processus de transformation de l'eau, et cela de plusieurs façons :
la construction de réservoirs, le transport de l'eau pour des besoins
industriels, le captage des eaux phréatiques, l'irrigation, le drainage,
la correction des cours d'eau, l'utilisation agricole des sols, l'urbanisation,
les pluies provoquées, etc., sont des exemples de l'intervention
humaine.
I.3. L'EAU DE SURFACE ET DU
SOUS-SOL
I.3.1. Propriétés
de l'eau
L'eau a une molécule rigide à liaison
hydrogène de masse volumique de 999,8 à 0° C et 958,4
à 100° C (maximale à 3,98° ; 999,972
kg/m3)6(*).
L'eau pure est inodore et sans goût. Elle a une teinte
bleuâtre, qui peut être perçue uniquement lorsqu'elle forme
une couche épaisse. Sous une pression atmosphérique normale
(760 mm de mercure ou 760 torr), le point de congélation de
l'eau est de 0 °C et son point d'ébullition est de
100 °C. L'eau atteint sa densité maximale à une
température de 4 °C et se dilate en se congelant. Comme la
plupart des autres liquides, l'eau peut se trouver dans un état
surfondu, c'est-à-dire qu'elle peut rester à l'état
liquide à une température inférieure à son point de
congélation : elle peut facilement être refroidie à
- 25 °C sans se congeler. L'eau surfondue se congèle
lorsque sa température est abaissée ou lorsqu'un cristal de glace
ou une autre particule lui est ajouté.
Ses propriétés physiques ont fait de
l'eau un étalon pour les échelles de température et pour
la définition originale de l'unité de masse dans le
système métrique, le gramme.
L'eau est l'un des agents ionisants les
plus connus. Comme la plupart des substances sont solubles dans l'eau, on
l'appelle fréquemment le solvant universel. L'eau s'allie avec certains
sels pour former des hydrates et réagit avec des oxydes de métaux
pour former des acides. Elle est utilisée comme catalyseur dans de
nombreuses réactions chimiques importantes.
I.3.2. Les différents
types d'eau souterraine
Sous l'aspect
hydrogéologique, une roche contient de l'eau sous différentes
formes :7(*)
· Eau de constitution entrant
dans la structure cristalline des minéraux (le gypse par exemple a pour
formule CaSO4.2H2O) ;
· Eau adsorbée
à la surface des minéraux par des interactions
électrostatiques ;
· Eau non-libre située
dans les pores fermés et inclusions fluides ;
· Eau libre circulant dans
les pores et les fissures.
I.3.3. Systèmes et temps
de résidence
Un sous-système est une
partie discrète d'un système plus grand. Par exemple un
océan est un sous-système du cycle hydrologique global. On parle
généralement du temps de résidence de l'eau dans un
sous-système particulier. Si ce sous système est très
grand et la vitesse d'échange de l'eau avec les autres
sous-systèmes est lente, le temps de résidence d'une
molécule sera élevé. A l'inverse, si la vitesse
d'échange est grande et le sous-système petit ; le temps de
résidence sera faible. On définit ainsi :
Temps de résidence =
volume du sous-système / vitesse d'échange
Par exemple :
Le volume total des océans
est d'environ 1,35.109 km3. La vitesse d'échange
avec l'atmosphère et les rivières est d'environ
3,7.104 km3 par an. Le temps de résidence est donc
de l'ordre de 36500 ans. Le volume de l'atmosphère est d'environ
3,7.104 km3. Le flux moyen annuel d'évaporation
est de 4,2.105 km3, cela donne un temps moyen de
résidence de 0,031 an soit 11 jours8(*).
Ce concept est important en
hydrogéologie car un aquifère est souvent de grande taille et le
flux vers d'autres aquifères ou vers la surface est relativement faible.
Cela signifie que les eaux souterraines ont des temps de résidence
variant entre quelques jours et plusieurs milliers d'années. En
comparaison, les rivières et l'atmosphère ont des temps de
résidence de quelques jours à quelques semaines. Ainsi, il est
beaucoup plus facile et rapide de dépolluer une rivière qu'un
aquifère où il faudra plusieurs années pour chasser les
polluants.
I.3.4. Les réservoirs
d'eau à la surface du globe
Océans : 97%
Calottes polaires et glaciers :
2,14%
Ainsi, la fonte de l'antarctique
correspondrait à une montée des océans de 65m. Cette
hauteur serait de 6m pour la fonte des glaces du Groenland et de 2m pour la
fonte de tous les autres glaciers9(*).
Eaux souterraines : 0,61%
Eaux de surface : 0,009%
Lacs salés et mers
intérieures : 0,008%
Humidité du sol :
0,0005%
Atmosphère : 0,001%
I.3.5. Nappes d'eau
souterraines
a. Origines des eaux souterraines
La plupart des eaux souterraines
ont une origine météorique, c'est-à-dire proviennent des
précipitations (pluies, neige) et de leur infiltration dans le sous-sol.
Dans les aquifères de grande taille, l'eau peut provenir de
périodes où le climat était différent et peut donc
servir d'indicateur de paléoclimats.
Les eaux connées : les
eaux que l'on trouve en profondeur dans la croûte terrestre (à
partir de 1 à 2 km) sont dérivées des réservoirs
d'eaux météoriques qui ont réagi avec les roches
environnantes. Souvent ces eaux sont relativement salées. Les eaux
connées peuvent contribuer à l'hydrologie de formations
géologiques qui se sont enfouies très récemment (Gulf
Coast aux USA) ou bien rester piégées dans des roches dont la
perméabilité est très faible et dont toute l'eau n'a pas
été expulsée. Souvent cette eau est présente depuis
la formation de la roche.
Les eaux juvéniles :
Ces eaux sont libérées directement par des processus magmatiques
en profondeur. Elles sont difficilement distinguables des eaux situées
en profondeur, par exemple l'eau remplissant le forage profond (11 km) dans la
péninsule de Kola en Russie. Les processus magmatiques peuvent
relâcher en plus de l'eau, des composés gazeux (CO2 par
exemple).
b. Constituants des eaux
souterraines10(*)
Les eaux souterraines contiennent
des molécules d'eau autour desquelles sont dissous des ions (majeurs,
mineurs, et traces), des gaz dissous (oxygène, gaz carbonique) et
parfois de la matière organique dissoute. Les origines de ces composants
sont diverses et proviennent de sources naturelles ou anthropiques
(déchets, activités industrielles, agriculture, mines...). Si
certains de ces composants présentent un danger pour la santé
humaine et pour l'environnement, ils sont considérés comme des
polluants. On classe les eaux selon le degré de pureté et les
polluants qu'elles contiennent.
|
GRILLE DE QUALITE MULTI-USAGES
|
Classe 1A
|
Elle caractérise les eaux
exemptes de pollution
|
Classe 1B
|
D'une qualité
légèrement moindre, ces eaux peuvent néanmoins satisfaire
tous les usages.
|
Classe 2
|
La qualité est
passable : suffisante pour l'irrigation, les usages industriels, la
production d'eau potable après un traitement poussé. L'abreuvage
des animaux est généralementtoléré. Le poisson y
vit normalement mais sa reproduction peut être aléatoire. Les
loisirs liés à l'eau y sont possibles lorsqu'ils
nécessitent que des contacts exceptionnels avec elle.
|
Classe 3
|
La qualité est
médiocre : juste après l'irrigation, au refroidissement et
à la navigation. La vie piscicole peut subsister dans ces eaux, mais
cela est aléatoire en période de faibles débits ou de
fortes températures par exemple.
|
Hors classe
|
Eaux dépassant la valeur
maximale tolérée en classe 3 pour un ou plusieurs
paramètres. Elles sont considérées comme inaptes à
la plupart des usages et peuvent constituer une menace pour la santé
publique et pour l'environnement.
|
Les particules solidesen suspension entre 1 micron et 1 mm
(bactéries, grains, floculats) sont traitées par
sédimentation ou par filtration, et les colloïdes (argiles, oxydes,
virus) selon la taille des particules, sont éliminés par
différentes méthodes de filtration lors de la purification.
Les ions majeurs (~100-
104mg/l) :
Cations majeurs : calcium
(Ca2+), magnésium (Mg2+), sodium (Na+),
potassium (K+).Anions majeurs: chlore (Cl?), bicarbonate
(HCO3-), sulfate (SO42-).
Dans les saumures (eaux fortement salées), le strontium
(Sr2+) et les ions bromures (Br?-) peuvent aussi avoir
des concentrations élevées. Dans les eaux naturelles on trouve
aussi de la silice (SiO3-2), du fer (Fe2+),
éventuellement des nitrates (NO3?).
Les concentrations de ces ions majeurs sont utilisées
pour déterminer le type d'eau, par exemple une eau du type
Na-HCO3 ou Na-Cl. Il n'y a pas de définition rigoureuse de
ces types d'eaux, mais on les utilise pour différencier les eaux
provenant de réserves différentes telle que les aquifères,
les précipitations ou l'eau océanique.
La dureté totale d'une eau est produite par les sels de
calcium et de magnésium qu'elle contient. On distingue :
· Une dureté carbonatée qui correspond
à la teneur en carbonates et bicarbonates de Ca et Mg.
· Une dureté non-carbonatée produite par les
autres sels.
La dureté de l'eau influe essentiellement sur
l'état des canalisations et des appareils de chauffage, et sur le lavage
du linge. Une eau dure donne des dépôts de tartre dans les
canalisations, les bouilloires et chauffe-eau, ainsi que dans les filtres des
robinets. D'autre part, ces dépôts carbonatés ont un effet
bénéfique en protégeant les conduites de la corrosion. Ces
eaux dures pourront être adoucies par le distributeur ou par
l'utilisateur (échange d'ions sur résine).
En revanche, une eau trop douce est agressive vis-à-vis
des canalisations ; en particulier la corrosion des canalisations en plomb
devient dangereuse pour la santé du consommateur. Le traitement se fera
ainsi par reminéralisations.
Les sulfates contenus dans les eaux souterraines proviennent
de la dissolution du gypse qui est un sulfate de calcium hydraté
faiblement soluble (7 g/l dans les conditions normales).
Les ions mineurs (~10-1- 101mg/l):
Alors que les ions majeurs se retrouvent dans la plupart des
eaux souterraines, des eaux d'aquifères peuvent avoir des teneurs en
ions mineurs différentes. On trouve les ions suivants : nitrates
(NO3?), ammonium (NH4+), silice
(SiO3-2), fer (Fe2+), manganèse
(Mn2+), aluminium (Al3+), strontium (Sr2+),
bore (BO43-), bromure (Br? -).
Les Eléments traces (~10-4-
10-1mg/l) et gaz dissous :
Les espèces dissoutes à très faible
concentration représentent les métaux lourds et composants
organiques. Leur concentration est souvent inférieure au mg/l ou
même au ug/l.
· Métaux traces (zinc, chrome, cuivre, nickel,
arsenic, mercure, cadmium, plomb).
· Traces d'hydrocarbures
Les gaz dissous (méthane, CO2,
oxygène, hydrogène, sulfite) représentent aussi des
composants fréquents des eaux souterraines. Ils apportent souvent des
informations sur les processus physiques et chimiques qui se produisent dans un
aquifère.
c.Notion d'aquifère
Un aquifère est au sens strict une formation
géologique perméable qui contient de l'eau par opposition
à un aquitard ou un aquiclude qui sont tous deux peu
perméables.
Un aquitard désigne une formation géologique peu
perméable par comparaison avec une formation considérée
comme perméable alors qu'un aquiclude désigne une formation
imperméable ; le caractère perméable d'une formation
géologique étant relatif.
Un aquifère (du latinaqua=eau et ferere=porter) se
définit comme étant une formation hydrogéologique
perméable permettant l'écoulement significatif d'une nappe d'eau
souterraine et le captage de quantités d'eau appréciables par des
moyens économiques11(*).
L'écoulement de l'eau souterraine peut être
non-confiné (libre) ou confiné (captif). La base de
l'aquifère (substratum) est constituée par une formation
hydrogéologique imperméable. Le toit est de trois types :
· Hydrodynamique à fluctuations libres
(aquifère à nappe libre) : le niveau de la surface libre de
l'écoulement souterrain peut se déplacer verticalement sans
limite vers le haut, jusqu'à la surface topographique.
· Géologique imperméable (aquifère
à nappe captive) : la présence d'un niveau peu
perméable ne permet pas l'élévation du niveau de la
surface supérieure.
· Géologique semi-perméable
(aquifère à nappe semi-captive).
1° Aquifère à
nappe libre
C'est le premier aquifère
rencontré sous la surface du sol. Son niveau est à une altitude
appelée niveau piézométrique ou niveau hydrostatique (NH),
mesuré dans de petits ouvrages appelés piézomètres.
Sa nappe est dite phréatique (du grec phreas : puits).
Il s'agit d'une nappe comprise
dans un terrain recevant l'eau par toute sa surface, c'est-à-dire, que
le terrain qui la renferme n'est recouvert en aucun point par une roche
imperméable empêchant l'eau d'y arriver par infiltration directe
à partir de la surface. Dans la nappe libre l'eau peut y prendre
librement la forme qui lui convient d'où le nom de nappe libre.
2° Aquifère à
nappe captive
L'aquifère à nappe
captive est celui limité par deux formations imperméables. Il
existe une pression verticale de haut en bas égale au poids des terrains
sus-jacents. Cette pression est équilibrée par la pression de
pore ou de couche régnant à l'intérieur de
l'aquifère d'où on l'appelle aussi aquifère sous pression.
Le potentiel hydraulique est supérieur ou égal à
l'altitude du mur de la formation située au-dessus de
l'écoulement. L'aquifère est entièrement saturé en
eau.
Si un sondage perce le toit de
l'aquifère, il ya chute de pression dans l'aquifère et expulsion
d'eau. Le niveau se stabilise à une altitude qui représente le
niveau piézométriquedéterminé par la
différence de charge entre la zone d'alimentation et l'ouvrage
considéré. En cas d'artésianisme, l'eau jaillit
naturellement.
On rencontre parfois des
aquifères qui passent de l'état libre à l'état
captif.
3° Aquifère à nappe semi-captive ou à
drainance
Son toit et/ou son substratum est constitué par une
formation semi-perméable. Il en résulte des échanges d'eau
avec l'aquifère sus- et sous-jacent, appelés drainance. La
formation est incorporée à un aquifère multicouche.
I.3.6. Cartes
hydrogéologiques
Les cartes représententles formations
hydrogéologiquement importantes, les contours géologiques
correspondant aux contacts géologiques de différentes formations.
Les formations imperméables (argiles,
éventuellement limons) sont indiquées par un remplissage continu
d'une couleur choisie, les formations perméables sont indiquées
en pointillé (sable), brique (souvent formations calcaires
perméables) ou autre.
Les niveaux du toit et du substratum imperméable
peuvent être données en cas de connaissance et
d'intérêt sous forme de courbes de niveaux. On peut alors trouver
jusqu'à quatre types de courbes de niveaux différentes (dans
l'ordre de profondeur du bas vers le haut) :
· Courbes de niveau du substratum
imperméable ;
· Courbes hydroisohypses ;
· Toit de l'aquifère s'il ya des formations
imperméables superposées ;
· Indications topographiques.
I.4.CARACTERISTIQUESDES
RESERVOIRS
I.4.1. Porosité
Tableau. Valeurs typiques de porosité de drainage pour
plusieurs typesdes sols12(*)
Matériaux
|
Maximum
|
Minimum
|
Moyen
|
Argile
|
5
|
0
|
2
|
Argile sableuse
|
12
|
3
|
7
|
Silt
|
19
|
3
|
18
|
Sable fin
|
28
|
10
|
21
|
Sable moyen
|
32
|
15
|
26
|
Sable grossier
|
35
|
20
|
27
|
Sable et gravier
|
35
|
20
|
25
|
Gravier fin
|
35
|
20
|
25
|
Gravier moyen
|
26
|
13
|
23
|
Gravier grossier
|
26
|
13
|
22
|
Les milieux fissurés :
· Systèmes à fissures courtes (par rapport
à l'échelle d'intérêt) et interconnectés,
avec un nombre statistiquement important des fissures à grande
ouverture : En ce cas, les systèmes sont homogènes et
répondent donc, tels les aquifères fluviatiles, à la loi
de Darcy.
· Fissures longues par rapport à l'échelle
d'intérêt, partiellement interconnectés et/ou
présence rare de grands chenaux. Ce genre de milieu fissuré est
plus complexe et de moins prévisible. Les écoulements ne peuvent
être prédits que très difficilement vu qu'on ne connait
généralement pas les chenaux principaux où passe la
majorité de l'eau. Elle peut s'écouler sur plusieurs niveaux dans
des directions différentes. La recherche d'eau (puits de forage) ainsi
que la réalisation de projets géotechniques impliquent des
surprises difficilement prédictibles et parfois dangereuses (chutes
d'eau lors du creusement de tunnels).
On rencontre ce genre de fissuration dans les massifs
cristallins. Ces roches (granites, gneiss, amphibolites, micaschistes) ne
forment pas de grottes souterraines par dissolution
préférentielle en profondeur comme les calcaires. Les fractures
résultent donc principalement des contraintes tectoniques et sismiques.
Les prédictions des écoulements peuvent être
facilitées par la détermination des directions
privilégiées des fracturations, des fissurations,
d'érosions par l'étude géologique et/ou analyse d'images
satellites.
I.4.2.
Perméabilité
La perméabilité est l'une des
caractéristiques essentielles d'une formation hydrogéologique.
En effet, la perméabilité est l'aptitude d'un
réservoir à conduire l'écoulement de l'eau, dans des
conditions hydrodynamiques imposées ; ce qui permet le classement
en trois catégories des formations : perméables,
semi-perméables et imperméables.
La perméabilité se mesure par la quantité
d'eau gravifique passant à travers l'unité de section dans
l'unité de temps sous une charge déterminée. Elle se
marque, en fait par la vitesse de filtration, si la porosité de la roche
est connue.
a. Expérience de Darcy
En 1856 HENRY DARCY a publié une expérience de
transfert d'eau à travers un milieu poreux dans un livre
intitulé« les fontaines publiques de la ville de
Dijon ». Dans son expérience il a mesuré le flux d'eau
à travers un filtre composé de sable. Darcy a relié le
flux à la section (aire) du filtre et au gradient hydraulique. Il a
appelé conductivité hydraulique la constante qui relie ces
paramètres.
L'équation obtenue empiriquement par Darcy,
énonce que la quantité d'eau Q du sol déchargée
à travers une portion donnée de l'aquifère est
proportionnelle à l'aire A qui sectionne le flux, au gradient
hydraulique i et à la conductivité hydraulique K.
Soit I, la hauteur d'une colonne de terrain (voir fig. ),
L'altitude constante au-dessus d'un plan de référence. Le poids
de la colonne d'eau de hauteur H est la charge hydraulique h exprimée en
mètres de hauteur d'eau.
K
Charge hydraulique constante
Q
O
Colonne de sable
Section
Totale référence
H=h
Ligne de courant
Niveau constant
Q
Plan fixe de référence
K
251670528251669504251661312251663360Fig. I.2.
Expérience de Darcy. Schéma du dispositif
expérimental13(*)
Volume d'eau
Les résultats de l'expérience de Darcy sont les
suivants :
1. Q est proportionnel à la surface A du filtre
2. Q est proportionnel à H=h
3. Q est inversement proportionnel à la longueur du
filtre
4. La constante de proportionnalité(K) dépend du
matériau poreux.K dépend de la taille des grains et de
connectivité des pores.
b. Mesure du gradient hydraulique
Le gradient du potentiel
hydraulique est la différence de niveau d'eau dans deux puits recoupant
la même nappe, divisée par la distance entre les puits. Il est
à l'origine du déplacement des masses d'eau allant du potentiel
le plus haut vers le potentiel le plus bas.
En ramenant la section A
à l'unité, le rapport entre le débit Q et le gradient
hydraulique i est la conductivité hydraulique K.
Q=K.A.i
Où K= Conductivité hydraulique (en m/s) ;
le terme perméabilité étant réservé à
l'industrie pétrolière.
A= Section totale de la colonne (en m2)
Q= Débit (en m3/s)
I= Gradient hydraulique (sans unité)
c. Diffusion et dispersion dans un
aquifère
La diffusion moléculaire
implique un mouvement aléatoire des molécules suite à
leurs vibrations thermiques. Ce phénomène est
généralement négligeable tenant compte de l'échelle
des aquifères et les vitesses d'écoulements.
La dispersion implique des
changements de direction (et de vitesses) des molécules d'eau induit par
l'obligation de ceux-ci de contourner les blocs constituant l'aquifère
tels que les cailloutis.
Si l'aquifère n'est ni
isotrope, ni homogène ; il se pose le problème de chenaux
d'écoulements souterrains préférentiels. En effet, des
anisotropies verticales vont affecter les directions d'écoulement en
profondeur.
La prédiction de
l'écoulement uniquement par l'observation des axes d'écoulement
peut alors donner des résultats complètement erronés.
Cette notion permet de prédire des zones de risques de pollution d'un
aquifère basés sur les tracés des axes
d'écoulements.
d. Application de la loi de Darcy
La loi de Darcy permet de
résoudre plusieurs problèmes hydrogéologiques,
notamment :
- Le calcul de la surface
piézométrique ;
- La mesure de rabattement dans des puits en nappe libre et
puits artésien en nappe captive ;
- L'évaluation des paramètres importants d'un
aquifère ;
- L'analyse du réseau d'écoulement dans le cas
où la ligne piézométrique n'est pas horizontale.
L'équation de Darcy
permet de prédire en première approximation :
- La distribution de la charge hydraulique sur toute une nappe
à partir des points isolés ;
- Les directions principales de propagation de
l'eau ;
- Analyses des données concernant le pompage dans un
aquifère et estimer les réserves ;
- Les chemins de circulations de fluides et les vitesses
présentes et futures ;
- Les dépôts de minerais, les réservoirs
d'hydrocarbures et les chemins de migration anciens ;
- Evaluation et lutte contre une pollution, gérer les
ressources en eau ;leseffets d'un pompage,
prédire le transport d'une pollution, trouver les stratégies de
dépollution d'un aquifère.
CHAPITRE II : CAPTAGE
ET EXPLOITATION DES EAUX SOUTERRAINES
II.1. Captage des sources
II.1.1. Définition
Une source est un lieu d'apparition et d'écoulement
d'eau souterraine à la surface du sol, elle est toujours liée
à l'existence d'une nappe et peut être située au mur ou au
toit du réservoir aquifère.14(*)
Les sources présentent généralement les
qualités de l'eau souterraine, tout en permettant une exploitation
aisée. Leur présence est étroitement liée à
la géologie du terrain :
· Un plancher rocheux imperméable, tel qu'un
gisement d'argile est à la base d'une couche de sol ou roche
saturée, alors, une source tendra à apparaitre sur la pente
où la couche d'argile affleure.
· Les roches plutoniques sont également
imperméables à l'eau, pourtant elles sont souvent
fragmentées et les sources apparaissent généralement
là où ces ruptures viennent en surface.
II.1.2. Différents types
des sources
a) les sources d'affleurement
Les sources d'affleurement sont celles qui apparaissent
à l'endroit où affleure le substratum imperméable. Si
l'aquifère est perméable en petit, il existera le long de la
ligne d'affleurement de la zone imperméable des suintements continus et,
par suite, très faibles.
Si l'aquifère est perméable en grand, les
ouvertures donnant l'eau seront plus rares mais de débits plus
importants.
b) les sources d'émergence
Les sources d'émergence sont celles qui apparaissent
là où la surface topographique recoupe la surface
piézométrique d'un aquifère. Ces sources apparaissent dans
les fonds des vallées.
c) les sources filoniennes
Autrement dites «sources de cassure», sont celles
qui prennent naissance là où les cassures et les filons
perméables, partant de la surface du sol, atteignent le toit d'une nappe
aquifère sous pression. De telles sources sont parfois
artésiennes.
d) les sources vauclusiennes
Une source vauclusienne est en réalité
l'affleurement d'un cours d'eau souterrain en terrains karstifiés.
e) les sources d'éboulis
Il peut arriver qu'une source soit couverte d'éboulis.
L'eau qui sort de la source entre dans l'éboulis et n'apparait que plus
loin au pied de l'éboulis.Elle est appelée « source
d'éboulis » et la source originelle couverte par
l'éboulis est alors appelée « source
géologique ».
II.1.3. Aménagement
d'une source
La nappe d'eau qui sort toute seule du sol
constitue une source. En général, une telle eau est bonne
à boire. Cependant cette eau peut être polluée à sa
sortie du sol. Afin d'éviter un tel danger, on doit aménager la
source.
Trois grands types d'aménagements de sources peuvent
être envisagés dans un contexte nécessitant le recours
à des techniques à faible coût :
· un aménagement très simple ;
· un aménagement avec un réservoir ;
· un aménagement avec un réservoir et
filtre ;
a) L'aménagement simple de source
Schéma d'aménagement simple d'une source15(*)
L'aménagement simple de source doit débuter par
un nettoyage de l'endroit où l'eau sort du sol. Il faut :
· faire une tranchée horizontale sur plusieurs
mètres pour rechercher l'eau un peu plus loin ;
· remplir la tranchée de gros cailloux pour que
l'eau circule facilement ;
· reboucher la tranchée ;
· à l'extrémité, sceller un tuyau
par lequel l'eau s'écoulera. Le tuyau doit être scellé dans
un mur fait en ciment, en parpaing ou en pierre ;
· le sol, à l'endroit où le tuyau sort,
doit être nivelé et recouvert de cailloux pour éviter qu'il
y ait formation d'un bourbier ;
· réaliser une rigole qui évacue au loin
l'eau sale.
b) Aménagement avec réservoir
Schéma d'aménagement avec
réservoir16(*)
Il est nécessaire de construire une chambre
maçonnée qui permet de récupérer et de stocker
l'eau de la source.
L'aménagement extérieur est identique à
celui de l'aménagement simple.
c) Aménagement avec réservoir et filtre
Schéma d'aménagement avec
réservoir17(*)
Cet aménagement comprend une chambre
maçonnée divisée en deux parties, une partie qui contient
le filtre en gravier et en sable et une autre partie qui constitue le
réservoir. La sortie de l'eau est identique aux aménagements
précédents.
II.2.4. Entretien des sources
Il est fréquent que la productivité des ouvrages
de captage présente une dégradation au cours du temps. Cette
évolution dépend des conditions d'exécution du captage, de
la composition chimique de l'eau souterraine et du mode d'exploitation de
l'ouvrage.
Dans le cas de sources, la perte de débit
résulte généralement du colmatage, dont les origines
peuvent être diverses :
· physico-mécanique : lorsque c'est
l'entrainement des particules fines du terrain qui diminue l'ouverture des
barbacanes ou l'indice de vide du matériau drainant ;
· physico-chimique : lorsque l'obstruction est
réalisée par un dépôt qui résulte de la
précipitation des carbonates ou des sulfates de calcium ou de
magnésium, ou encore d'hydroxydes de fer ;
· biochimique : lorsque le colmatage provient des
boues gélatineuses résultant du cycle biologique de certains
micro-organismes, en particulier lorsque les eaux contiennent des sels de fer
(bactéries ferriques).
Des améliorations sensibles peuvent
généralement être obtenues par des entretiens
réguliers, lorsque les ouvrages sont visitables. S'ils sont en majeure
partie constitués par des massifs drainant dépourvus de regards,
les possibilités d'intervention y sont réduites. Il est donc
fondamental de prévoir les possibilités de son entretien
ultérieur, lors de la conception de l'ouvrage.De même convient-il
de ne pas végétaliser un champ de captage et d'y enlever
régulièrement la végétation arbustive ou
arborée qui s'y implante naturellement, car les racines offrent une
très forte capacité de pénétration jusqu'aux
barbacanes et aux massifs drainants, où elles facilitent en outre la
précipitation de dépôts chimiques.
II.2. Captage par puits
II.2.1. Définition
Un puits est un ouvrage de captage qui pénètre
verticalement dans la nappe18(*).Il offre généralement un
diamètre (de 1 à 5-6 m) et une profondeur limitée à
quelquesmètres ou quelques dizaines de mètres, mais certains
peuvent atteindre la centaine de mètres en terrain rocheux.
|
II.2.2.Différents types
de puits
On distingue trois principaux types de puits : le puits
ordinaire, le puits foncé et le puits foré.
a) Puits ordinaire
C'est un puits creusé manuellement à l'aide
d'une pioche, d'une pelle et de tout autre matériel d'excavation. Il
peut être de forme carrée ou circulaire.
b) Puits foncé
Il existe plusieurs méthodes de fonçage de
puits : fonçage par battage de tube perforé, fonçage
par injection d'eau et fonçage par havage.
· Fonçage par battage : c'est une
méthode qui consiste à chasser dans le sol, à l'aide d'un
mouton, un tube à l'extrémité inférieure duquel est
fixé un embout conique. Le fonçage s'arrête à
quelques mètres au-dessous de la surface libre de la nappe. Les puits
foncés par battage ont en général un diamètre de
2,5 à 100mm et ne peuvent être utilisés que dans les
formations dépourvues de pierres, de roches ou d'argile compacte et
là où la profondeur de la nappe est faible.
· Fonçage par injection d'eau : cette
méthode permet d'atteindre très rapidement des profondeurs
considérables. Elle consiste à creuser à l'emplacement
prévu pour le trou de 1,5 à 2m de profondeur, sur lequel on monte
un trépied portant un tourillon creux ; à ceci se fixe un
tubage dont l'extrémité inférieure munie d'un couteau
pénètre dans le trou. Cette méthode convient dans des
sables et des alluvions et pour les puits de diamètre allant de 38
à 380 mm et de profondeurs de 50 à 100 m.
· Fonçage par havage : ce
procédé permet de construire dans des sols meubles, des puits de
grand diamètre mais de faible profondeur (15 à 20 m). De ce fait,
on dispose sur le sol une couronne métallique triangulaire formant une
trousse circulaire coupante.
c) Puits foré
Ce type de puits a un diamètre relativement
réduit, il est foré à la main ou à l'aide de divers
accessoires grâce auxquels on peut atteindre de grandes profondeurs et
extraire de plus grandes quantités d'eau que le puits creusé
à la main. Il peut donner lieu à un puits artésien.
II.2.3. Aménagement d'un
puits
Il est possible de creuser un puits, si la nappe d'eau
souterraine se situe à moins de 25 m de profondeur. Si par contre il
faut descendre plus profondément pour trouver l'eau, c'est la technique
de forage qui est recommandée. Notons que le creusement d'un puits est
limité par la profondeur de la nappe. Dès qu'elle est atteinte,
il devient difficile de poursuivre la fouille du sol, mais par contre, le
forage peut se poursuivre même en-dessous de la nappe.
Un puits aménagé comprend deux parties :
· Le puits proprement dit qui se situe dans le sol,
· Le captage qui s'enfonce dans le sol sous le niveau de
la nappe phréatique et à travers lequel l'eau suinte pour remplir
le fond.
Le puits est donc une construction fixe et définitive,
installée dans le sol et dont le captage, qui est la base mobile, glisse
dans l'orifice du puits et s'enfonce dans le sol au fur et à mesure que
l'on creuse le fond du puits.
La hauteur du puits et du captage dépend de la position
de la nappe. Le puits sera donc profond, si la nappe est située en
profondeur. La hauteur du captage dépend aussi de la configuration du
terrain et de l'épaisseur de la nappe à exploiter pour avoir un
débit suffisant. Cette hauteur peut varier avec le temps puisqu'il est
possible, en cas de nécessité, de surcreuser le puits et
d'ajouter un ou plusieurs buses perforées au sommet du captage, qui le
fera descendre au fur et à mesure du surcreusement sous l'effet de son
propre poids.
II.2.4. Entretien des puits
L'aménagement d'un ouvrage de captage est un
investissement coûteux et des plus importants. Il faut donc prendre les
précautions nécessaires pour assurer la salubrité et le
bon fonctionnement d'un système individuel d'approvisionnement en eau
potable. Le propriétaire d'un tel captage doit donc être vigilant
quant à la qualité de l'eau (apparence, goût, odeur) qui
provient du puits et procéder à une observation des lieux et
ultimement à une analyse dès qu'un changement suspect se
manifeste.
Afin de maintenir l'intégrité de l'eau
captée, le puits et ses abords devraient être inspectés
régulièrement. Les points suivants devraient faire l'objet d'une
vérification systématique :
1) le coulisseau est solidement fixé et bien
étanche;
2) l'évent est libre de toute obstruction;
3) le drainage des eaux de surface avoisinantes se fait dans la
direction opposée au puits;
4) l'absence d'eau stagnante à proximité du
puits;
5) l'absence de débris à la surface de l'eau du
puits;
6) l'absence de fissures dans le tubage ou entre les joints
d'étanchéité des tubages de puits de surface qui
laisserait de l'eau de surface ou des débris entrer dans le puits;
7) l'absence d'animaux et de feuilles mortes près du
puits.
II.3. Captage par forage
II.3.1. Définition
Le forage est une technique ou opération permettant le
creusement de trous généralement verticaux19(*).
L'eau du forage est purifiée par un long parcours
à travers le sol, les possibilités de pollution sont donc
réduites, et surtout si l'extraction de l'eau se fait au moyen de pompe.
Raison pour laquelle l'eau de forage est en général la meilleure
pour la consommation humaine.
II.3.2. Principales techniques
de forage
a) le forage à la tarière
Il consiste à un ensemble d'allonges en acier qui est
tourné par une poignée. Différents types de
tarières peuvent être fixés à
l'extrémité des allonges. Les tarières sont
tournées dans le sol jusqu'à ce qu'elles se remplissent et sont
ensuite sorties du trou pour être vidées. Le modèle des
tarières varie en fonction du type de formation (type de sol) à
forer. Généralement au-dessus du niveau statique, le trou du
forage reste ouvert sans avoir besoin d'être soutenu. Une fois dans la
nappe, un pré-tubage temporaire peut être utilisé pour
empêcher l'effondrement des parois du trou de forage. Le fonçage
se poursuit à l'intérieur de ce pré-tubage à l'aide
d'une tarière de mise en eau jusqu'à ce que la profondeur
désirée soit atteinte. Puis, le tubage permanent est
installé et le pré-tubage temporaire remonté à la
surface. Le forage à la tarière peut être utilisé
jusqu'à une profondeur d'environ 15 à 25 mètres, cela
dépend de la géologie.
· Avantage : facile à utiliser au-dessus
du niveau de la nappe. Equipements bon marché.
· Inconvénient : il est parfois
très difficile d'enlever le pré-tubage temporaire.
· Application géologique : sables, limons
et argiles tendres.
b) le forage à la boue
Le forage à la boue (ou forage rotatif à boue
lorsqu'unmouvement de rotation de l'outil de fonçage est
actionné) utilisela circulation de l'eau pour faire remonter à la
surface du sol lesmatériaux forés. Le train de tiges de forage
est actionné de haut enbas. Pendant la descente des tiges, le choc
créé par le trépan fixéau bout du train de tiges
fragmente les matériaux du sol et,pendant le mouvement de
remontée, l'extrémité du train de tiges estobturée
avec la main (effet de soupape), créant ainsi une aspirationde l'eau et
des débris qu'elle contient jusqu'à la surface. Au cours
dumouvement de descente suivant, la main est retirée du train de tigeset
l'eau gicle dans le bassin préalablement creusé à
coté du forage.Dans ce bassin de décantation, les débris
se séparent de l'eau pourse déposer au fond du bassin alors que
l'excédent d'eau redescendà nouveau dans le trou. La pression de
l'eau sur les parois du forage évite l'effondrement de ces
dernières. Le forage à boue (avec ousans rotation) peut
être utilisé jusqu'à une profondeur d'environ
35mètres.
· Avantage : simple d'utilisation et pas besoin
de pré-tubage.
· Inconvénient : le niveau d'eau dans le
trou doit être maintenu toutau long de l'opération de
fonçage. Le niveau de lanappe n'est pas connu avec précision
pendantle forage.
· Application géologique : sables,
limons, argiles, argiles dures et desformations légèrement
consolidées (latérite altérée).
c) Le forage au lançage à l'eau
Il est également basé sur la circulation et la
pression de l'eau. A la différence du forage à boue, l'eau est
désormais injectée à l'intérieur du train de tiges
et la boue (eau et débris) remonte le long des parois du forage. Afin
d'obtenir une pression d'eau suffisante, on utilise une motopompe. On peut
laisser l'extrémité inférieure du tuyau de forage
simplement ouverte, ou on peut y rajouter un outil de fonçage
(trépan). On peut également faire tourner totalement ou
partiellement le train de tiges. Un fluide de forage (additif) peut être
mélangé à l'eau pour éviter l'effondrement des
parois du trou et la perte incontrôlée de l'eau par infiltration.
La technique du lançage à l'eau (avec rotation) peut être
utilisée jusqu'à une profondeur d'environ 35-45 mètres.
· Avantage : très rapide dans le
sable.
· Inconvénient : nécessite
beaucoup d'eau à la fois. Le niveau de la nappe d'eau n'est pas connu
avec précision pendant le forage.
· Application géologique : limitée
aux sables et fines couches d'argile tendre.
d) le forage àpercussion
Le forage à percussion utilise un lourd trépan
(ou cuiller) attaché à une corde ou un câble, lequel est
descendu dans le trou duforage ou à l'intérieur d'un
pré-tubage. Un trépied (ou chèvre) est
engénéral utilisé pour suspendre l'équipement. En
actionnant la cordeou le câble de haut en bas, le trépan ameublie
et fragmente le solou la roche consolidée dans le trou de forage, dont
les débris sontensuite extraits grâce à la
cuillère.
Comme pour le forage à la tarière, un
pré-tubage en métal ou PVCpeut être utilisé pour
éviter l'effondrement du trou. Une fois le tubagedéfinitif
(tuyaux et crépines en PVC) installé, le pré-tubage doit
êtreenlevé. Le forage à percussion est
généralement utilisé jusqu'à uneprofondeur de 25
mètres.
· Avantage : permet de forer dans les formations
dures.
· Inconvénient : l'équipement peut
être très lourd et relativementcher. Cette méthode est
lente en comparaison desautres méthodes.
· Application géologique : sables,
limons, argiles dures, calcaire tendre,latérite, les couches contenant
des graviers et de petits cailloux.
II.3.3. Conception du
forage
· La première et la plus importante étape
pour la conception d'un bon forage est de réaliser la coupe de
forage (détermination de la localisation exacte (profondeur) des
couches perméables (aquifères), et la localisation de toute
couche imperméable dans le forage).
A partir de la coupe de forage, on peut déterminer
précisément la profondeur et la longueur de la crépine
ainsi que la profondeur et l'épaisseur du massif filtrant et du joint
d'étanchéité sanitaire.
· Détermination du diamètre du trou de
forage : le diamètre interne du tuyau d'équipement en
PVC est choisi de manière à pouvoir contenir le diamètre
externe de la pompe quel'on va installer à l'intérieur. Le
diamètre du trou de forage est à son tour choisi en fonction du
diamètre externe du tubage en PVC.
Pour le diamètre du trou de forage, il est important
qu'il soit au moins 2 pouces (50 mm) plus grand que le diamètre
extérieur du tubage en PVC, demanière à pouvoir installer
le massif filtrant et le joint d'étanchéité
sanitaire.
Si cette règle n'est pas appliquée, et que
l'espace annulaire entre le tuyau en PVC et les parois du trou est trop
étroit, il serapresque impossible de placer le massif filtrant et le
joint d'étanchéité sanitaire à la bonne profondeur.
De plus, le remblai peutrester « coincé » à
une certaine hauteur (on appelle cela un `pontage') et finir au mauvais
endroit.
· La profondeur du forage : quandla
profondeur finale du bas de la crépine du forage dans l'aquifère
est atteinte, il faut encore forer deux mètressupplémentaires.
Cela permettra aux fines particulesde sol en suspension dans le forage
(mélangées dans l'eau)de décanter
avant et pendant l'installation de la crépine et du tuyau
d'équipement (en faisant cela, on peut être sûre que la
crépinesera installée à la profondeur
déterminée grâce à la coupe de forage), et
d'installer un décanteur.
· La finalisation du forage : enfin, avant
de remonter les outils de fonçage à la surface, un forage
réalisé avec un fluide doit être rincé avec de l'eau
propre afin d'enlever toutes les particules fines qui sont en suspension dans
le trou. Si cela n'est pas fait, ces particules vont se décanter aufond
du trou de forage (et donc influencer la profondeur d'installation finale) ou
entrer dans la crépine pendant l'équipement duforage,
commençant ainsi déjà à remplir le
décanteur.
II.4. Le développement
du forage par pompes et essais de débit
II.4.1. Les pompes pour
développement d'un forage
Plusieurs types de pompes peuvent être utilisés
pour développer un forage. Les meilleures options pour le
développement sont les pompes immergées électriques
et les compresseurs. Mais ces pompes sont chères. Il est
recommandé d'utiliser ces pompes pour des forages d'eau communautaires,
nécessitant des débits importants. Pour des forages familiaux,
qui doivent souvent être faits à moindre coût pour
être abordables, on peut utiliser des pompes manuelles pour le
développement.Une bonne option est d'utiliser une pompe immergée.
On peut ainsi obtenir des débits importants. Il est cependant
nécessaire d'avoir de l'électricité (probablement un
groupe électrogène/générateur), et la pompe et le
générateur sont chers.
Il en va de même pour les compresseurs. Les compresseurs
sont des outils de développement très appropriés, avec
lesquels on peut obtenir des débits très importants et des ondes
de choc. Il faut néanmoins un gros compresseur, ce qui coûte
cher.
Une option moins chère pour le développement,
avec des débits relativement importants, est d'utiliser une motopompe
centrifuge ou une pompe à boue. Cependant, ces pompes aspirantes de
surface ne peuvent fonctionner que si le niveau dynamique de l'eau souterraine
(le niveau de l'eau quand on pompe) est à moins de 7 mètres sous
le niveau du sol.
On peut également utiliser, pour les forages familiaux,
des pompes manuelles (qui sont moins chères), bien qu'elles soient
beaucoup moins efficaces pour le développement du forage. Quand on
utilise des pompes manuelles pour le développement des forages et
qu'elles sont utilisées à leur débit maximal pendant une
certaine période, jusqu'à ce que l'eau soit claire, elles peuvent
être suffisantes.
II.4.2.Les essais de
débit
Une fois qu'un forage a été
développé et ne contient plus de particules fines, le
débit du foragedoit être testé. Les essais de
débitdonnent des informations utiles à la fois sur le forage et
sur l'aquifère. Ils permettent notamment de savoir si la
productivité du forage sera suffisante pour son usage.
Cependant, des essais de débit fiables ne peuvent
être faits que quand le niveau del'eau est retourné à la
normale après le développement du forage. Le forage doit
êtrelaissé au repos au moins 24 heures après son
développement avant de commencer lesessais de débit.
Il existe deux manières de tester la
productivité du forage : on peut donc utiliser soit unepompe
électrique immergée ou une motopompe, soit une pompe
manuelle.Dans les deux cas, le niveau de l'eau doit être mesuré.
Pour les essais de débit mécanisés,on
peut utiliser une sonde piézométriqueélectrique
(relativement chère), qui produit unsignal électrique quand le
niveau de l'eau est atteint.
Pour le forage à faible coût avec des pompes
manuelles, on peut utiliser un simpledécamètre ou une corde de
mesure.
a) Les essais de débit avec des motopompes ou des
pompes immergées
· Etape 1 : Avant de commencer les essais de
débit, il est très important de mesurer le niveau de l'eau dans
le forage. Ce niveau est appeléniveau statique. Quand on prend
des mesures, on choisit un point de référence fixe, par exemple
le haut du tuyau d'équipementdu forage.
· Etape 2 : Descendre la pompe immergée (ou
le tuyau d'aspiration de la motopompe) jusqu'à une profondeur maximale
de 1 mètre au-dessusde la crépine.
· Etape 3 : On commence à pomper, tout
d'abord à un débit minimal (par exemple 0,2 ou 0,5 m3/h) ;
on contrôle régulièrement (avec un seau etun
chronomètre) et on écrit le débit tout en suivant
l'évolution du niveau de l'eau pendant le pompage. On continue à
pomper aumême débit jusqu'à ce que le niveau de l'eau se
stabilise. On note le niveau de l'eau, le débit et l'heure.
La différence entre le niveaustatique de l'eau (avant
le pompage), et le niveau dynamique de l'eau (tout au long du pompage) est
appelé rabattement.
· Etape 4 : On augmente le débit par
étapes. A chaque fois que l'on augmente le débit, on remarque
peut-être que l'eau devient trouble,car des particules fines sont
pompées hors du forage. On n'augmente le débit de pompage que
quand l'eau est redevenue claire etque le niveau de l'eau s'est
stabilisé. On note le niveau de l'eau, le débit et l'heure.
Le niveau de l'eau ne doit jamais descendre en-dessous du
niveau de la crépine. Si le niveau de l'eau s'est stabilisé
justeau-dessus du niveau de la crépine, le débit ne doit pas
être à nouveau augmenté.
· Etape 5 : On augmente le débit jusqu'au
débit souhaité de la pompe à installer sur le forage. En
moyenne, pour une pompe manuelle, le débitse situe autour de 1000-1500
litres par heure (1-1,5 m3/h). On pompe à ce débit pendant
plusieurs heures jusqu'à ce que le niveau del'eau dans le forage soit
stable et que l'eau soit claire.
· Etape 6 - conclusion : Si le niveau de l'eau se
stabilise au-dessus du niveau de la crépine (le niveau de l'eau ne doit
jamais descendre en-dessous de ceniveau), le débit du forage est
suffisant pour l'installation d'une pompe manuelle. Si le niveau de l'eau est
descendu en-dessous duniveau de la crépine (aux étapes 4 ou 5),
alors il faut arrêter de pomper, laisser le niveau de l'eau remonter
(attendre jusqu'à ceque le niveau de l'eau soit égal au niveau
statique mesuré auparavant, cela prendra entre quelques heures et un
jour) et ressayer de pomper à un débit plus faible.
Quand seulement un faible débit (plus bas que le
débit estimé de la pompe devant être installée) peut
être maintenu, le forage n'est pas assez productif.
b) Les essais de débit avec des pompes manuelles
· Etape 1 : Avant de commencer à pomper, il
est très important de mesurer le niveau statique de l'eaudans le forage.
En mesurant, on choisit un point de référence fixe, par exemple
le haut du tuyau d'équipement du forage. Un instrument de mesure peut
être fabriqué pourmesurer le niveau de l'eau.
Soit un morceau de tuyau galvanisé de ¾ de pouce
de 6 cm de long que l'on bouche en une extrémité en la soudant,
et on soude un anneau de fixation au-dessus. On y attache unecorde, avec un
noeud tous les mètres (comme la corde de mesure utilisée pour
vérifier la hauteur de remblayage). On bouge cet outil de haut en bas
dans le forage. Quand letuyau galvanisé touche le niveau de l'eau, on
entend un bruit de « plouf ». On compte lenombre de noeuds
pour connaître la profondeur.
· Etape 2 : On installe la pompe manuelle et on
pompe à débit constant (débit maximal) le plus longtemps
possible. On continue à pomper pendant 4 heures et on mesure le
débit toutes les heures avec un seau et un chronomètre.
· Etape 3 : On enlève rapidement la pompe et
on suit la remontée de l'eau souterraine en mesurant le niveau de l'eau
toutes les 30minutes. Plus le temps pour retrouver le niveau statique est
court, meilleur est l'aquifère. Au cours de cet essai, on note le
plusd'informations possibles (le niveau de l'eau au début et à la
fin, les heures et les débits mesurés de temps en temps).
· Etape 4 - conclusion : Si la pompe n'a pas
tourné à vide (sans eau) pendant le pompage et que le niveau de
l'eau est revenu au niveau statique (mesuréavant l'essai) en moins de
6-12 heures, alors le débit du forage sera suffisant pour installer une
pompe manuelle.
CHAPITRE III : GESTION
DES EAUX SOUTERRAINES
III.1. Aspects quantitatifs et
qualitatifs de l'eau souterraine
III.1.1. Aspects
quantitatifs
Les réserves mondiales d'eau souterraine sont dix fois
plus importantes que les réserves d'eau de surface20(*). En raison de son abondance,
de sa qualité et de sa proximité avec le lieu de consommation,
l'eau souterraine constitue la source d'approvisionnement en eau de
consommation la plus abordable. Cependant, Les eaux souterraines sont
menacées au plan quantitatif, lorsque la capacité
d'emmagasinement des aquifères et/ou leur section d'écoulement
vient à être réduite et lorsque les niveaux
piézométriques des nappes d'eaux souterraines sont rabattus de
manière durable. De plus, l'augmentation de l'imperméabilisation
des sols réduit l'alimentation des nappes d'eaux souterraines.
L'apport d'eaux souterraines provenant des aquifères
dépend des caractéristiques de l'aquifère et du volume de
l'alimentation qui renouvelle l'aquifère. Par exemple,
· Les formations de sable et de gravier épaisses,
ou les substratums rocheux perméables qui s'étendent sur une
vaste superficie, peuvent alimenter les puits à grande capacité
qui fournissent des millions de litres d'eau par jour ;
· Les formations minces qui occupent une petite
superficie peuvent fournir seulement quelques centaines ou quelques milliers de
litres par jour.De même, pour les dépôts à texture
fine, ou les aquifères dans les substratums rocheux aux fractures mal
formées, fournissent peu d'eau souterraine ;
III.1.2. Aspects
qualitatifs
Les processus naturels et les activités humaines
peuvent avoir une incidence sur l'eau souterraine. La différence entre
les deux est que les processus naturels peuvent soit augmenter la
qualité de l'eau souterraine, soit détériorer ses
qualités esthétiques mais la plupart des activités
humaines contaminent l'eau souterraine.En voici quelques exemples :
· lessivage d'engrais (p. ex. nitrate) et de produits
phytosanitaires (p. ex. herbicides) sur des surfaces agricoles, des jardins et
des terrains de sport ;
· épandage de purin, lors de fortes
précipitations ou de gel, en dehors de la période de
végétation ou, par exemple, en région karstique, à
proximité de gouffres ou de dolines ;
· infiltration dans le sous-sol des eaux de lixiviation
de sites contaminés ;
· pertes de collecteurs d'eaux usées, de fosses
à purin et de réservoirs non étanches (bactéries et
polluants) ;
· entraînement de polluants atmosphériques
dans le sous-sol (p.ex. solvants, nutriments, produits phytosanitaires,
additifs de carburant) ;
· accidents conduisant à des pertes de polluants
dans le sous-sol.
Les polluants non ou difficilement dégradables
(persistants) sont particulièrement dangereux pour les eaux
souterraines, lorsqu'ils parviennent à traverser le sol et les couches
de couverture.
La détérioration de la qualité de l'eau
est appréciée par des mesures des paramètres
physico-chimiques et bactériologiques. Dans le cas d'une
détérioration jugée importante, l'eau ne sera plus
considérée comme potable pour la consommation humaine. Elle
pourra être utilisée pour d'autres fins (irrigation...) ou devra
subir un traitement approprié pour retrouver sa potabilité. L'eau
des nappes n'est donc pas à l'abri de la pollution et
l'autoépuration naturelle n'est pas complète dans toutes les
nappes et vis-à-vis de certaines substances.
Les qualités essentielles d'une eau de consommation
sont celles d'une eau :
· Salubre : c'est-à-dire saine et
qui contribue à la santé ;
· Potable : c'est-à-dire propre
à être bue, fraîche, incolore, inodore, aérée,
légèrement minéralisée et exempte de matière
organique.
III.2. Pollution des nappes
d'eau souterraines
Signalons que la pollution des nappes d'eau souterraines est
la contamination de l'eau d'une nappe par des substances indésirables
qui provoquent des nuisances et qui rendent l'eau impropre pour certaines
utilisations.
III.2.1. Origine de la
pollution
a) Origine domestique : dans le cas d'un assainissement,
collectif ou individuel, défectueux, des substances indésirables
contenues dansles eaux vannées, les eaux ménagères,
peuvent être transférées à la nappe. Les ordures
ménagères accumulées dans des décharges sauvages
libèrent également des lixiviats riches en polluants.
b) Origine industrielle : les polluants de cette origine
sont très variés selon le type d'activité
(substancesorganiques, hydrocarbures, métaux lourds...). Les pollutions
ici sont exceptionnelles et insidieuses. Un cas particulier est celui des
exploitations minières. L'extraction des granulats en plaine alluviale
met en contact l'eau de la nappe avec les polluants éventuels.
c) Origine agricole : la pollution est étendue
dans l'espace et dans le temps. En effet, elle est influencée par les
pratiques de cultures (utilisation massive des engrais et produits chimiques de
traitement des plantes, l'irrigation), de l'élevage (élevage
intensif des porcs, bovins et volailles).
d) Origine urbaine et routière : les risques de
pollution apparaissent à la construction des réseaux routiers
puis à leur exploitation (métaux lourds libérés par
les véhicules, substances dangereuses échappées par
accident).
III.3. Protection des nappes
contre la pollution
La protection des nappes contre les pollutions peut se faire
de diverses manières, entre autres par la mise en place des
périmètres de protection des captages d'eau potable.
Les périmètres de protection d'un captage sont
définis après une étude hydrologique. Leur but est de
protéger les abords immédiats de l'ouvrage et son voisinage. Pour
un captage ou un champ captant, trois zones concentriques sont définies
dans lesquelles des contraintes plus ou moins fortes sont instituées
pour éviter la dégradation de l'eau.
III.3.1.
Périmètre de protection immédiate
Ce premier périmètre contient le captage
lui-même. Sa surface est limitée à quelques dizaines de
mètres carrés (environ 30 m sur 30). La collectivité
locale est propriétaire du terrain qu'elle doit clôturer, sauf en
cas d'impossibilité. Toutes les activités y sont interdites, sauf
celles consacrées à l'exploitation et l'entretien des
équipements. Son rôle est d'empêcher la dégradation
des ouvrages ou l'introduction directe des substances polluantes dans l'eau.
III.3.2.
Périmètre de protection rapprochée
Il doit protéger le captage de la migration des
substances polluantes. Sa surface dépend des caractéristiques
locales ; elle varie entre 1 à 10 hectares. Toutes les
activités, installations et dépôts susceptibles de nuire
directement ou indirectement à la qualité des eaux sont
interdits. Il s'agit généralement de :
· La réalisation de forage et puits autre que ceux
nécessaires à l'extension ou à la surveillance du champ
captant ;
· L'exploitation des carrières, le remblaiement
d'excavations ;
· Le dépôt des déchets et de tous
produits et matières susceptibles d'altérer la qualité des
eaux ;
· L'installation des canalisations, réservoirs ou
dépôts d'hydrocarbures, des produits chimiques et d'eau
usée ;
· L'épandage ou l'infiltration des lisiers et des
eaux usées d'origine domestique ou industrielle.
III.3.3.
Périmètre de protection éloignée
Ce dernier périmètre n'est pas obligatoire, il
renforce le précédent. Sa surface est très variable,
réglementée par les activités, dépôts ou
installations qui présentent un danger de pollution pour les eaux
prélevées, par la nature et la quantité des produits
polluants mis en jeu ou par l'étendue des surfaces qu'ils affectent.
III.4. Moyens de traitement
des nappes polluées
Les procédés de décontamination des
nappes font appel à des voies physiques, chimiques et biologiques.
Les voies physiques comprennent le pompage de l'eau,
l'écrémage du polluant surnageant, la ventilation par bullage
dans la nappe, la filtration par membrane.
Les voies chimiques font appel aux réactions
d'oxydation par O3, H2O3 (avec U.V) ou
réduction par le fer.
Les voies biologiques utilisent l'action des micro-organismes
du sol dont l'activité est stimulée par adjonction des
nutriments.
Ces différentes voies sont généralement
associées. Les traitements de décontamination peuvent être
réalisés :
· In situ : il consiste à
dépolluer les terres et les eaux en place dans le milieu naturel ;
c'est-à-dire, le polluant est traité sur place, dans la zone non
saturée et la zone saturée.
· On site : il s'agit d'extraire les eaux
du milieu naturel, par excavation ou pompage, pour les dépolluer sur le
site même, c'est-à-dire, l'eau est pompée, traitée
en surface puis réinjectée dans l'aquifère.
· Hors site : c'est un traitement
extérieur qui consiste à extraire les eaux du milieu naturel, par
excavation ou pompage, pour les traiter au centre spécialisé.
III.5. Défenses
naturelles contre les pollutions
III.5.1. Rôle protecteur
des sols
Le sol constitue un puissant moyen d'épuration et de
recyclage des eaux. Les argiles, les hydroxydes et la matière organique
adsorbent les cations (Ca, Mg, K, Na, métaux lourds) et certaines
molécules organiques. Les molécules à moins de 6 carbones
sont entrainées vers la nappe mais les cycles benzéniques sont
retenus.
Le contenu microbiologique du sol peut épurer le sol de
ses substances indésirables : minéralisation des
composés azotés, dénitrification, dégradation des
micropolluants organiques (pesticides). Les germes pathogènes introduits
dans le sol sont éliminés quand les conditions de survie sont
défavorables : UV, compétition avec la microflore
indigène du sol.
III.5.2. Rôle
épurateur du couvert végétal et des organismes
Les plantes accumulent des éléments
minéraux et servent donc de zone de stockage, en particulier pour les
nitrates. La déforestation, le retournement des prairies libèrent
une grande quantité d'azote. La végétation des zones
humides et des bords de rivières ont un effet épurateur
remarquable (dénitrification dans les zones hydromorphes
anaérobies).
III.5.3. Rôle protecteur
des berges des cours d'eau
Les dépôts vaseux situés au fond des cours
d'eau et latéralement à proximité de la berge, riches en
bactéries, sont le siège du processus de biodégradation
des hydrocarbures et de l'accumulation des métaux lourds (Zn, Pb, Cd,
As, Mn) qui se fixent sur les particules argileuses des alluvions.
III.5.4. Autoépuration
biologique des eaux souterraines
Les organismes vivants et non toxiques (bactéries,
petits invertébrés) sont présents dans les eaux
souterraines même à grande profondeur. Ils peuvent
métaboliser les polluants introduits dans la nappe. Les polluants
organiques toxiques comme polychlorobiphénols (PCB) sont lentement
transformés. Les nitrates sont détruits en milieu
anaérobie (cas des nappes captives).
CONCLUSION GENERALE
Partout où des eaux souterraines accessibles et
exploitables ont été reconnues, il a été compris
qu'elles étaient des sources d'approvisionnement plus extensives et plus
stables que les eaux de surface, surtout dans les régions du monde
où celles-ci sont rares et irrégulières, tout
particulièrement en zones arides et semi-arides, et plus à la
portée de nombreux usagers. Aussi, l'exploitation et l'utilisation des
eaux souterraines ont-elles une forte spécificité dans
l'économie de l'eau.
Bien qu'elle soit difficile à récupérer,
l'eau souterraine est cherchée pour sa qualité. Comme celle des
rivières, l'eau souterraine peut contenir des microbes et poisons, mais
plus souvent, elle s'en débarrasse après un long trajet dans les
roches. Donc les roches poreuses (grès, sables...) filtrent l'eau et la
purifie. Les eaux souterraines sont en général plus pures que les
eaux de surface et sont en général potables sans qu'on ait besoin
de les traiter en usine.Ce sont donc les aspects qui nous ont
intéressé pour la réalisation de ce travail.
Tout au long de ce travail, nous nous sommes
préoccupé à fournir des notions de base
d'hydrogéologie visant le captage, l'exploitation et la gestion des eaux
souterraines. La démarche a consisté à comprendre les
différents processus de la mise en place des aquifères,
c'est-à-dire du stockage de l'eau dans le sous-sol, en se basant
sur la notion du cycle hydrologique ; de décrire les différentes
méthodes de captage, donc, l'extraction de l'eau dans le sous-sol afin
de s'en servir dans différentes activités humaines, mais aussi
d'expliquer les différents processus de pollution pour enfin
préconiser la protection et une bonne gestion de cette importante
ressource.
Dans tous les cas, nous avons compris que l'eau souterraine
relève d'un grand intérêt pour l'homme, vu ses
réserves estimées à plus de 10 fois celle de l'eau de
surface, et est indispensable pour les activités et la consommation
directe ou indirecte par ce dernier.
L'acquisition de connaissances en hydrogéologie est
donc importante pour répondre aux besoins en eau (potable) dans une
région, surtout en milieu rural. D'où, notre souhait serait que
les populations comprennent à travers des ouvragesce que c'est l'eau
souterraine et comment s'en servir ; c'est alors que l'on pourra obvier
à certaines maladies relatives aux pollutions et également obvier
aux pénuries en eau douce, car l'eau potable est sans doute,
« le plus beau cadeau que l'humain peut offrir à son
semblable ».
BIBLIOGRAPHIE
A. Musy : Cours
d'hydrologie générale, ISTE/HYDRAM, 2005.
1. Anonyme : La technique de l'eau
et de l'assainissement, revue européenne d'expression française
(mai 1967), n°245, pp 481-482.
2. Comité Interafricain d'Etudes
hydrauliques, Utiliser une pompe manuelle -Manuel de formation des formateurs
villageois - Le point d'eau au village : aménagement ;
utilisation ; entretien - série hydraulique villageoise livret 2,
GH Géohydraulique, CINAM - date non signalée.
3. Déclaration de Dublin,
1992.
4. Eric Gilli. :
Hydrogéologie (objets, méthodes et applications), Dunod, 2004,
Paris.
5. François Renard: Cours
d'hydrogéologie, UJF-Grénoble, France, Octobre 2002.
6. Intiomale M.M, Cours
d'hydrogéologie, 3ème graduat géologie, UNIKIN, 2011.
7. Jean Margat : Exploitations et
utilisations des eaux souterraines dans le monde, Unesco et BRGM, 2004,
Paris.
8. KATANGA K.A, Cours d'hydrologie
souterraine, Ier génie Environnement, ISTA/Kinshasa, 2007.
9. LUKIDIA L.B., Cours de travaux
miniers et forage, UNIKIN, inédit.
10. M. Renald
McCormack : Les puits, Revue du ministère de l'environnement,
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11.
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rurales : Les Puits, Pratiques de gestion optimale, Ontario, Canada,
1997.
12. OFEFP:
Instructions pratiques pour la protection des eaux souterraines. Office
fédéral de l'environnement, des forêts et du paysage,
Berne. 2004.
13. Ramade F :
dictionnaire encyclopédique des sciences de l'eau, Edscience, France,
1998.
TABLE DES MATIERES
0. INTRODUCTION GENERALE
1
0.1. PROBLEMATIQUE
1
0.2. CHOIX ET INTERET DU SUJET
2
0.3. SUBDIVISION DU TRAVAIL
2
Chapitre 1 : GENERALITES
3
I.1.CYCLE DE L'EAU
3
I.2. COMPOSANTES DU CYCLE
3
I.2.1. Les précipitations
3
I.2.2.
L'évaporation/l'évapotranspiration
3
I.2.3. L'interception et le stockage dans les
dépressions
3
I.2.4. L'infiltration et la percolation
3
I.2.5. Les écoulements
3
I.3. L'EAU DE SURFACE ET DU SOUS-SOL
3
I.3.1. Propriétés de l'eau
3
I.3.2. Les différents types d'eau
souterraine
3
I.3.3. Systèmes et temps de
résidence
3
I.3.4. Les réservoirs d'eau à la
surface du globe
3
I.3.5. Nappes d'eau souterraines
3
I.3.6. Cartes hydrogéologiques
3
I.4.CARACTERISTIQUES DES RESERVOIRS
3
I.4.1. Porosité
3
I.4.2. Perméabilité
3
CHAPITRE II : CAPTAGE ET
EXPLOITATION DES EAUX SOUTERRAINES
3
II.1. Captage des sources
3
II.1.1. Définition
3
II.1.2. Différents types des sources
3
II.1.3. Aménagement d'une source
3
II.1.4. Entretien des sources
3
II.2. Captage par puits
3
II.2.1. Définition
3
II.2.2.Différents types des puits
3
II.2.3. Aménagement d'un puits
3
II.2.4. Entretien des puits
3
II.3. Captage par forage
3
II.3.1. Définition
3
II.3.2. Principales techniques de forage
3
II.3.3. Conception du forage
3
II.4. Le développement du forage par
pompes et essais de débit
3
II.4.1. Les pompes pour développement d'un
forage
3
II.4.2. Les essais de débit
3
CHAPITRE III : GESTION DES EAUX
SOUTERRAINES
3
III.1. Aspects quantitatifs et qualitatifs
de l'eau souterraine
3
III.1.1. Aspects quantitatifs
3
III.1.2. Aspects qualitatifs
3
III.2. Pollution des nappes d'eau
souterraine
3
III.2.1. Origine de la pollution
3
III.3. Protection des nappes contre la
pollution
3
III.3.1. Périmètre de protection
immédiate
3
III.3.2. Périmètre de protection
rapprochée
3
III.3.3. Périmètre de protection
éloignée
3
III.4. Moyens de traitement des nappes
polluées
3
III.5. Défenses naturelles contre
les pollutions
3
III.5.1. Rôle protecteur des sols
3
III.5.2. Rôle épurateur du couvert
végétal et des organismes
3
III.5.3. Rôle protecteurs des berges des
cours d'eau
3
III.5.4. Autoépuration biologique des eaux
souterraines
3
CONCLUSION GENERALE
3
BIBLIOGRAPHIE
3
TABLE DES MATIERES
3
* 1Déclaration de Dublin,
1992
* 2A. Musy : Cours
d'hydrologie générale, ISTE/HYDRAM, 2005
* 3A. Musy : cours
d'hydrologie générale, ISTE/HYDRAM, 2005.
* 4A. Musy : cours
d'hydrologie générale, ISTE/HYDRAM, 2005
* 5A. Musy : cours
d'hydrologie générale, ISTE/HYDRAM, 2005.
* 6Microsoft Encarta :
encyclopédie, 2009
* 7François R. :
Cours d'hydrogéologie, UJF-Grénoble, France, 2002, p.4.
* 8François R. :
Cours d'hydrogéologie, UJF-Grénoble, France,2002, p.5.
* 9François R. :
Cours d'hydrogéologie, UJF-Grénoble, France, 2002, p.5.
* 10François R. :
Cours d'hydrogéologie, UJF-Grénoble, France, 2002, p.6.
* 11Intiomale M.M, Cours
d'hydrogéologie, 3ème graduat géologie, Unikin,
2011. p.6.
* 12KATANGA K.A, Cours
d'hydrologie souterraine, Ier génie Environnement,
ISTA/Kinshasa,2007.
* 13Intiomale M.M, Cours
d'hydrogéologie, 3ème graduat géologie, Unikin,
2011. p.33.
* 14Ramade F :
dictionnaire encyclopédique des sciences de l'eau, Edscience, 1998.
* 15Comité
Interafricain d'Etudes hydrauliques, Utiliser une pompe manuelle -Manuel de
formation des formateurs villageois - Le point d'eau au village :
aménagement ; utilisation ; entretien - série
hydraulique villageoise livret 2, GH Géohydraulique, CINAM - date
non signalée.
* 16Comité
Interafricain d'Etudes hydrauliques, Utiliser une pompe manuelle -Manuel de
formation des formateurs villageois - Le point d'eau au village :
aménagement ; utilisation ; entretien - série
hydraulique villageoise livret 2, GH Géohydraulique, CINAM - date
non signalée.
* 17Comité
Interafricain d'Etudes hydrauliques, Utiliser une pompe manuelle -Manuel de
formation des formateurs villageois - Le point d'eau au village :
aménagement ; utilisation ; entretien - série
hydraulique villageoise livret 2, GH Géohydraulique, CINAM - date
non signalée.
* 18 Eric G. :
Hydrogéologie (objets, méthodes et applications), Dunod, 2004,
Paris.
* 19LUKIDIA L.B., cours de
travaux miniers et forage, inédit.
* 20M. Renald McCormack :
Les puits, revue du ministère de l'environnement, Québec,
2003.