Les enjeux de l'implantation des médias en zone de crise. Cas de la fondation hirondelle( Télécharger le fichier original )par Lydie Muanji Kashala Université de Kinshasa - Licence 2012 |
CONCLUSION PARTIELLELe présent chapitre a constitué la charpente de notre étude. Nous avons, à travers ces lignes, démontré le rôle et la fonction qu'un média peut jouer dans une situation de crise. Analyse qui a été enrichie par les entretiens fructueux que nous avons eus avec différents journalistes et chefs d'entreprises qui ont une expérience remarquable en matière des médias en temps de guerre. Ils nous ont fourni des informations vitales qui nous ont permis de confirmer notre hypothèse. Il ressort de ces entretiens que les médias en zone de crise collaborent à l'émergence des sociétés. Ils appuient les sociétés dans la reconstruction à travers des programmes d'éducation, de santé et de divertissement pour favoriser l'intégration des populations à la vie nouvelle .De cela, en est sorti des suggestions pour les perspectives d'avenir. Lesquelles suggestions aideraient ceux qui voudront travailler dans le secteur médiatique en temps de guerre ou en situation de crise. CONCLUSION GENERALELa recherche d'une bonne compréhension sur les enjeux des médias en zone de crise a été le leitmotiv de ce travail. Nous sommes partie de l'idée selon laquelle la sortie d'une crise impliquait plusieurs disciplines et le journalisme en fait partie. Il est admis que l'apport des acteurs médiatiques contribue à véhiculer les informations sur le processus démocratique de sortie de crise. A cet effet, pour mieux mener cette étude, nous l'avons subdivisée en trois chapitres et chaque chapitre comprend deux sections. Dans le premier chapitre, nous avons défini les mots clés, les concepts de base qui ont constitué l'ossature de notre travail et également circonscris la théorie qui nous a permise d'établir les lignes de conduites sur lesquelles notre mémoire a trouvé des réponses scientifiques y afférentes. Dans le deuxième, nous avons présenté la Fondation Hirondelle en première section et, en seconde,, nous avons évoqué les zones où la Fondation Hirondelle est intervenue. Nous avons démontré les résultats combien louables de l'évolution d'une société en crise après qu'un média de la Fondation Hirondelle soit implanté. Enfin, dans le troisième chapitre, nous nous sommes investies, primo à énumérer les enjeux de l'implantation des médias en zone de crise. Ce qu'un média peut apporter en zone de crise et comment il peut s'y prendre. Secundo, nous avons présenté les résultats de l'entretien et s'en est suivie une interprétation pour asseoir notre hypothèse. Une question a motivé notre recherche à savoir : quels sont les enjeux de l'implantation des médias en zone de crise ? Ce qui a donné lieu à des sous questions telles que : quels sont les objectifs poursuivis par ces médias ? Et comment contribuent-ils à l'essor démocratique ? Nous avons scientifiquement prouvé notre hypothèse sur base de la théorie fonctionnaliste prônée par A. LASSWEL, WILBUR SCHRAMM et les autres. Ce concept de fonctionnalisme donne lieu à plusieurs dimensions où il faut d'abord comprendre la fonction d'un média dans une société et ensuite déterminer le rôle qu'il joue auprès de la population de cette société. Le modèle envisage également la relation entre un média et son public. En outre, il importe pour ces médias d'outrepasser cette dimension d'informer seulement. A la limite, il faudrait communiquer avec les populations victimes des guerres. Dans son essai « informer n'est pas communiquer», Dominique WOLTON voit la communication comme une cohabitation. (42(*)) L'information doit toujours être prise ensemble avec la communication parce que la première est contenue dans la seconde. L'auteur est d'avis que c'est dans cette conception que le récepteur devient plus présent et participatif. En effet, il a été question des médias qui peuvent oeuvrer au service de la paix. Ces médias travaillent afin de promouvoir des sociétés ayant des valeurs différentes, étant donné que la diversité est un fait. Il est donc urgent de rendre aux médias leur place dans la reconstruction des sociétés paralysées ou mutilées par les guerres, ou par des régimes dictatoriaux et corrompus. Cela passe par des prises de conscience politiques et par des arbitrages budgétaires. Mais, cela passe aussi par un questionnement professionnel des journalistes, en revenant aux fondamentaux du journalisme : l'exactitude pointilleuse des faits, la défiance à l'égard des partis pris , un sélection rigoureuse de l'information en fonction des intérêts du public, un minimum de maîtrise des dossiers, la mise en contexte, un regard critique et non déférent sur les puissants du moment. Ce n'est qu'ainsi que les médias pourront asseoir leur crédibilité et leur succès auprès du public. Et, ils pourront, de ce pas, oeuvrer en faveur d'une paix durable. Car, les guerres prennent naissance dans les esprits des hommes et c'est dans les esprits des hommes que doivent être soulevées les défenses de la paix.[...].(43(*)). Les contraintes dont doit faire face la presse sont multiples, mais elle doit simplement s'adapter à toutes les circonstances. En définitif, les medias en de crise est un service essentiel pour la population, mais aussi pour le gouvernement d'un pays. Ils travaillent au service de la paix. Nous pensons également que les médias ont une importance fondamentale en zone de crise, en ce sens qu'ils contribuent à l'instauration d'une sphère indispensable à la survie de la démocratie. Les médias doivent servir la paix et non son contraire. Ils peuvent jouer en faveur de la prévention des crises et du traitement des conflits. En renforcement notamment la paix, la promotion de droit de l'homme, la lutte contre le racisme et l'impunité, à condition qu'ils soient appuyés par les institutions étatiques. * 42 WOLTON D., informer n'est communiquer, Paris, Découvertes, 1995. * 43 Préambule de l'acte constitutif de l'Unesco. |
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