Tourisme et pauvreté à marrakech: etude de cas de deux quartiers: douar belaàąguid et douar moulay el mahdi( Télécharger le fichier original )par aicha KNIDIRI Université Cadi Ayyad - Master tourisme, patrimoine et développement durable 2010 |
Section2 : Données socio-économiquesMarrakech compte environ 1070838 d'habitants (recensement 2004), 227263 en milieu rural et 843575 en milieu urbain, répartis sur une superficie de 2562 km² avec une densité démographique de 447 habitants/km2. Elle représente près du tiers (34,5%) des habitants de la région. La population active représente 54% avec un taux de chômage de 8,3% qui reste au dessus de la moyenne nationale qui était, en 2002, de 11,6%. Néanmoins, dans l'aire urbaine de Marrakech le taux de chômage atteint 15%, ce qui montre que le taux d'activé est réparti de façon inégale, selon le lieu de résidence et aussi selon le sexe et l'âge. Aussi, il a été remarqué à partir de toutes les enquêtes disponibles que l'incidence du chômage parmi les pauvres est plus importante tant en milieu urbain qu'en milieu rural.
Par secteur d'activité économique, il paraît que la majorité des personnes actives travaillent dans le secteur de l'agriculture, forêt et pêche qui absorbe 54.4 % de la main d'oeuvre régionale. Le secteur des services vient en seconde position avec 28.3%, puis de loin vient l'industrie avec 9,5%. Dans le milieu urbain, la plupart travaille dans le secteur des services, près de 3 personnes sur 4 ; alors que dans la campagne plus de neuf personnes et demie sur dix oeuvrent pour le secteur de l'agriculture, forêt et pêche (595137 personnes). En ce qui concerne le PIB, la valeur ajoutée produite dans la région reste faible, elle représente 8,1 du PIB national. Avec une population totale de 10,3%, le poids de sa contribution à la production de la richesse nationale est ainsi inférieur à celui de sa population. Toutefois, la région se positionne première avec 35,4% de la valeur ajoutée dans le secteur des hôtels et restaurants durant la période 1998-2007 et avec un taux de croissance annuelle moyen de 12%, ce qui lui permet de s'approprier la place de leader national dans le secteur.
« L'instruction est un vecteur fondamental d'insertion et d'intégration sociales. Le modèle d'enseignement adopté par un pays est un révélateur de son niveau de développement, les formes de scolarisation renvoyant nécessairement à son modèle de société. C'est ainsi, qu'au Maroc, elles sont l'exact reflet de la stratification sociale. L'accès inégal à la scolarisation est constitutif des inégalités sociales. »3(*) L'éducation, l'enseignement et la formation soit des caractéristiques majeures dans le processus du développement du Maroc et sont en étroite relation avec l'indice de développement humain. La région de Marrakech-Tensift-Al Haouz est parmi celles qui souffrent encore de l'analphabétisme d'une grande frange de leur population. L'analphabétisme dans la région s'élève à 52%, plus que la moitié de la population. Selon les résultats du recensement de 2004, le taux cache de grandes inégalités entre le milieu urbain avec 32,2% et le milieu rural avec 65,5%, ainsi qu'entre les hommes avec 40,4% et les femmes avec 63,2%. En ce qui concerne l'âge, le taux augmente assez régulièrement, pour les personnes âgées de 10 à 14 ans c'est 7,1%, de 15 à 24 c'est 39,7%, de 25 à 34 ans c'est 50,8%, ceux âgées de 35 à 49 c'est 65% pour atteindre sont maximum chez les générations de plus de 50 ans avec 81,1%. La mesure du taux d'alphabétisation ne se réfère qu'à la population âgée de 10 ans et plus4(*). Le niveau d'étude de la population alphabète, montre que 51,2% n'ont aucun niveau de formation et que 45,7% de la population ont un niveau au moins égal ou supérieur au primaire, dont 3,2% niveau préscolaire, 25,6% niveau primaire, le niveau secondaire collégial est de 10,2%, le secondaire qualifiant est à 6,3% quant au niveau supérieur seule 3,6% a atteint ce niveau surtout en milieu urbain car la proportion est quasiment nulle en campagne (0,7%). S'agissant des infrastructures de l'éducation durant l'année scolaire 2006-2007, Marrakech compte 199 établissements de l'enseignement primaire public dont 58 dans le milieu rural, pour l'enseignement secondaire collégial public, il y a 48 collège dont 13 dans la compagne et 25 de l'enseignement secondaire qualifiant public dont une dans le milieu rural. Enfin, pour l'enseignement supérieur, la région compte une faculté relevant de l'université Al Quaraouine et l'université Cadi Ayyad-Marrakech qui abrite cinq facultés, deux écoles nationales des sciences appliquées et une école supérieure de technologie, une faculté poly disciplinaire. Par rapport aux infrastructures de la santé de Marrakech, ils se composent d'un hôpital général et quatre hôpitaux spécialisés avec une capacité de 1638 lits et en ce qui concerne les centres de santé et les dispensaires la part de Marrakech est de 18,05% bien après El Kalaâ, El Haouz et Essaouira contrairement à l'effectifs total des médecins où Marrakech s'accapare de 66,02% du nombre total de la région avec 1360 habitants par Médecin. Pareillement, le règlement appliqué dans certains hôpitaux publics, imposant aux pauvres de payer 50 % du prix des soins, ainsi que la rareté des médicaments disponibles et l'attitude généralement peu aimable des employés ne fait qu'aggraver l'inégalité face aux soins pour la population indigènes. Seuls 45% des malades pauvres consultent le système public de santé, contre 77% des malades aisés. Ces proportions sont respectivement de 60% et 80% en milieu urbain et de 40% et 74% en milieu rural Dans la région, la production d'eau potable est assurée par l'ONEP (Office National d'Eau Potable), premier producteur et distributeur de l'eau potable au Maroc. La part de la population urbaine, dans la préfecture de Marrakech, disposant de l'eau potable à domicile est passée à 89,5% en 2004, sans tenir compte de la partie issue des Douars périurbains et des bidonvilles situés au coeur du tissu urbain qui reste non branchée et alimentée par des bornes-fontaines. Par ailleurs, les zones rurales sont à un taux d'accès à l'eau potable de 78%. Pour ce qui est de la production et la distribution de l'électricité, elles sont assurées par l'Office National de l'Electricité. La région compte deux usines hydrauliques, situés aux barrages de Lalla Takarkouste et de Moulay Youssef. En 2006 la consommation de l'électricité a atteint 33,5 millions de KWh. En 2004, 90,3% des ménages occupent un logement pourvu d'électricité. * 2°/-« Caractéristiques démographiques et socio-économiques : Région de Marrakech-Tensift- Al Haouz », recensement général de la population et de l'habitat de 2004, Haut Commissariat au plan, P : 27. * 3°/- Cinquantenaire de l'Indépendance du Royaume du Maroc : Pauvreté et Facteurs d'Exclusion Sociale, Op cit, P : 24. * 4°/- « Caractéristiques démographiques et socio-économiques : Région de Marrakech-Tensift- Al Haouz », Op cit, P : 19. |
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