Tourisme et pauvreté à marrakech: etude de cas de deux quartiers: douar belaàąguid et douar moulay el mahdi( Télécharger le fichier original )par aicha KNIDIRI Université Cadi Ayyad - Master tourisme, patrimoine et développement durable 2010 |
Section3 : Les causes de la pauvretéCette dernière section aborde les causes de la pauvreté (graphe 2) :
78 fois sur un total de 371, « la mauvaise répartition des richesses de notre pays » a été évoquée par les gens sondé comme étant la principale cause derrière la pauvreté. Ils constatent que les inégalités sont très grandes et que les politiques publiques du développement social et économique -jugées comment étant parmi les principes causes aussi (16,4% des enquêtés)- ne font que pousser ces injustices sociales. 61 fois les gens ont évoqué « l'exclusion de la population vulnérable dans la participation à la prise de décision » parmi les causes capitales de la pauvreté. On me précise, plusieurs fois, qu'au Maroc il n'y a pas des lois qui protègent les pauvres et qui leur assurent leurs droits. Les pauvres sont exclus de toute prise de décisions même celles qui les concernent directement. Ils sont préoccupés plus par leur lutte quotidienne contre la misère. 13,2% (avec un nombre total de citations de 49 fois) accusent les secteurs économiques d'inefficacité, car ils n'offrent pas des emplois capables de diminuer le taux de chômage et d'engendrer des conditions de travail plus stables et confortables, autrement dit un emploi « convenablement productif et équitablement rémunéré »24(*). « Le manque des libertés et des droits de l'homme » est cités 47 fois. Le tableau croisé avec le niveau d'étude montre encore, que ce sont principalement les gens éduqués qui pensent ainsi. Pour eux, l'absence des libertés et des droits conduit à d'autres formes de pauvreté non seulement matérielle mais aussi culturelle. 5,9% seulement classent « le manque d'encadrement et d'équipements sociaux comme cause de la pauvreté », mentionnée 22 fois. Cela prouve que les enquêtés donnent une plus grande importance à l'emploi, au secteur économique et à la réparation des richesses. Ils ont tendance à donner de la valeur à l'argent, à l'indépendance financière et au revenu, et non à l'aide et aux établissements étatiques. Aussi, il n'y a que 4,9% qui accusent les consciences individuelles et collectives vis-à-vis des personnes en situation difficile et comme déjà motionné, les Marocains se sentent solidaires. Enfin, parmi les causes mentionnées, on trouve la providence divine, c'est Dieu qui propose et dispose, ce qui peut s'expliquer par le fatalisme des gens. On m'a aussi évoqué l'ignorance, que les gens ignorent leurs droits et donc se laissent faire ; le système corrompu à tous les niveaux et la délinquance, alors on vit dans la jungle où le plus fort dévore le plus faible. En conclusion, les opinions diffèrent, parfois ils s'opposent et parfois convergent dans la même direction. En général, les gens enquêtés pense que la pauvreté c'est la lutte quotidienne contre des conditions difficiles pour survivre. Elle se manifeste dans leur quartier par les enfants de la rue qui sont livrés à eux-mêmes, par les gens qui sont poussés à des actions jugés immoraux, tel la prostitution, par les sans logement et les mendiants qui remplissent nos rues. Enfin parmi les causes principales évoquées de la pauvreté, il y a la mal réparation des richesses, l'exclusion de la population vulnérable dans la participation à la prise de décision, l'inefficacité des politiques publiques du développement social et économique, et aussi manque d'offres d'emplois et incapacité des secteurs économiques, dans cette région représenté par le secteur touristique. * 24°/- « Approche Multidimensionnelle de la Pauvreté: Présentation Théorique et Application au Cas de la Ville de Marrakech », présenté par Touhami Abdelkhalek and Fouzia Ejjanoui, novembre 2009, P : 7. |
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