3.1.4.2. Evolution des forêts claires
De 1996 à 2006, la superficie des forêts claires
est passée de 181 ha à 120 ha soit une diminution de près
de 34 %. Le taux annuel de régression est de 3,4 %. L'examen de la
matrice de transition montre qu'une partie de la forêt claire (61 ha) a
été convertie en champs et jachères.
3.1.4.3. Evolution des savanes boisées
De 1996 à 2006, la superficie des savanes
boisées est passée de 20108 ha à 3017 ha soit une
diminution de 84 %. Le taux annuel de régression est de 8,4 %. L'examen
de la matrice de transition montre qu'une grande partie des savanes
boisées a été transformée en champs et
jachères (16910 ha) et qu'une petite partie en plantations (176 ha).
3.1.4.4. Evolution des savanes arborées
Entre 1996 et 2006, la superficie des savanes arborées
est passée de 8295 ha à 7363 ha soit un taux de diminution de
11,23 %. Le taux de régression est de 1,12 %. L'examen de la matrice de
transition montre que cette formation a perdu 928 ha au profit des champs et
jachères et 4 ha pour les plantations.
3.1.4.5. Evolution des savanes arbustives
En dix ans les savanes arbustives sont passées de 7614
ha à 4441 ha soit une diminution de 41,67 % pour un taux de
régression de 4,16 %. Les champs et jachères ont pris 2875 ha et
les plantations 378 ha.
3.1.4.6. Evolution des savanes saxicoles.
Seule cette formation n'a subi de transformation en dix ans de
mise en oeuvre du plan d'aménagement.
34
De toutes ces analyses on déduit que toutes les
formations naturelles à l'exception des savanes saxicoles ont connu
d'importantes diminutions de leurs superficies au profit surtout des champs et
jachères et dans une moindre mesure des plantations et des
agglomérations.
En conclusion la cartographie de la dynamique des formations
végétales et des autres unités d'occupation du sol a
permis d'analyser les états du couvert végétal entre 1996
et 2006 et d'en dégager la tendance évolutive. Entre 1992 et 1996
la physionomie de la forêt classée de TTK était
dominée par les formations végétales naturelles. En 2006
après la mise en oeuvre du plan d'aménagement cette tendance
s'est totalement inversée avec la dominance des champs et de
jachères, des plantations et des agglomérations.
Au total, les formations végétales naturelles de
la FCTTK ont connu une évolution régressive pendant la
période de mise en oeuvre du plan confirmant ainsi les résultats
recueillis lors de nos enquêtes auprès des acteurs
impliqués dans la gestion de la forêt.
3.1.5 Impact socio économique de l'existence des
forêts classées de TTK
Les forêts classées de TTK permettent à la
population de satisfaire ses besoins fondamentaux. Le tableau 10 nous
présente l'impact socio économique de la forêt sur la
population. Ainsi les populations grâce aux revenus qu'ils tirent de
leurs diverses activités à l'intérieur des forêts
arrivent à se nourrir, se loger, se vêtir, se soigner et mettre
leurs enfants à l'école. Cet impact a été
soulevé par 51 % des enquêtés. Au nombre de ces
activités qui leur permet de joindre les deux bouts on peut citer
l'agriculture, la pêche, la chasse, la cueillette et l'élevage.
Une partie des acteurs soit 20,69 % des enquêtés
reconnaissent que les activités menées dans le cadre de
l'aménagement des forêts ont permis à la population
riveraine d'avoir de l'emploi. Ces emplois sont souvent liés aux
activités d'enrichissement, d'entretien, d'ouverture de pare feu et
aussi de collecte des fonds d'aménagement. Les ressources de la
forêt classée de TTK selon 18,62 % des enquêtés ont
également permis à d'autres d'améliorer qualitativement
leur condition de vie. Par contre près de 9 % des enquêtés
pense que la forêt n'a entrainé aucun effet sur leurs conditions
économique et sociale.
Tableau 9: Impact socioéconomique de
l'existence de la forêt sur la population riveraine
Impacts socio économique
|
Pourcentage des acteurs enquêté%
|
Satisfaction des besoins fondamentaux
|
51,72
|
Emploi
|
20,69
|
Amélioration des conditions de vie
|
18,97
|
Aucun impact
|
8,62
|
35
L'analyse du tableau 10 montre que l'impact des forêts
classées sur la population est diversifié et dépend de
l'activité que mène chaque individu dans ladite forêt.
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