3. Les contraintes de développement des
Technologies de l'information et de la communication dans les pays africains
Les TIC en Afrique rencontrent d'énormes
difficultés sur plusieurs aspects même s'il faut souligner que des
différences significatives existent parfois entre les pays Anglophones,
souvent plus avancés que les pays francophones.
Ainsi, l'Afrique doit faire face à plusieurs
difficultés spécifiques : notamment des risques côtiers en
(Côte d'Ivoire) qui exigent une planification côtière
(Guinée-Bissau).
La couverture du réseau souvent insuffisante qui
privilégie le plus souvent les bordures côtières fortement
densifiées et urbanisées au détriment du reste du
territoire.
La faiblesse régulière de la vitesse des
connexions internet est liée à l'indigence des infrastructures de
télécommunications.
Le coût élevé de la connexion, qui
s'explique principalement par la charge des liaisons longue distance et
l'étroitesse du marché rend difficile la réalisation
d'économies d'échelle significatives.
Outre les freins à l'expansion mentionnés ici,
les principaux obstacles à la croissance de l'Internet en Afrique
demeurent la faiblesse du pouvoir d'achat, une trop longue négligence
des politiques
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publiques à l'égard des nouvelles technologies
(encore aggravée par la faiblesse des moyens mis en oeuvre) et un
rapport de force le plus souvent en faveur des grands opérateurs
privés.
Sans oublier aussi la faiblesse du pouvoir d'achat d'une
grande majorité des populations, la maîtrise de ces techniques
assure aux pouvoirs qui en disposent une capacité quasi illimitée
de surveillance et de contrôle
Un système d'accès aux connaissances trop
ludique empêche d'atteindre le stade de la pensée formelle
souhaitée. Avec le jeu des médias, la domination de l'aspect
amusant, divertissant et facile, semble au contraire générer une
plus grande incapacité à fournir l'effort de lecture et
d'information nécessaire, qu'on le veuille ou non, indispensable
à l'acquisition d'une véritable connaissance.
En Afrique, le risque peut venir du fait qu'en accord avec une
vision utopique de ces médias, et la prédominance de solutions
conçues ailleurs, le développement des NTIC induise un
désinvestissement des systèmes d'éducation habituels, au
demeurant coûteux et insuffisants, et bloque la recherche de solutions
originales, au profit de techniques qui ne peuvent tenir leurs promesses.
Enfin la diminution drastique de l'aide publique au
développement depuis le milieu des années 1990, il existe bel et
bien un besoin de recherche locale en matière des TIC mais cela reste
quasi inexistant dans presque tous les pays d'Afrique.
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