INSTITUTO SENECA MADRID
MEMOIRE DE FIN D'ETUDE Master Communication
Corporativa
Sujet :
Développement et Application des Technologies
de l'Information et de la communication(TIC) dans les pays africains
(Maghreb, francophone, anglophone, lusophone)
1
Réalisé par:
Mr. JOACHIM KOUAME N'GUESSAN Session juin
2011
2
Remerciements
J'aimerais avant tout remercier
l'unique « Dieu » pour tous ses bienfaits.
Tout au long de cette formation, j'ai été
très bien entouré par des personnes qui m'ont guidé,
inspiré, encouragé, critiqué et surtout, qui m'ont permis
d'avancer.
A ce titre je tiens à remercier mon professeur
Mme. Annie Ugarte,
Ma reconnaissance va également à l'ensemble des
enseignants d'INSTITUTO SENECA, qui m'ont conduit, grâce à leur
savoir et à leur persévérance, au terme de mon cursus
universitaire,
Enfin, je dédie ce travail à mes très
chers parents. Ainsi qu'à Mme. Isabella Stasi Castriota
pour sa générosité envers moi.
A mes chère frères et soeurs, à mon
amour et À toute ma famille.
3
Tables des matières
Introduction Generale 3
CHAPITRE 1 : Approche théorique des technologies
de l'information et de la communication en
Afrique 4
1. Définition 4
2. Historique et naissance des nouveaux systèmes de
communication dans les entreprises
Africaines 4
2.1 Les différents supports de communication dans les
entreprises africaines
..................................................................5
2.2. Communication
interne....................................................................................................................................6
2.2.1 L'Intranet 6
2.3 Communication
Externe....................................................................................................................................6
2.3.1 La messagerie instantanée ou le
chat.......................................................................................................6
2.3.2 Le
E-mailing.....................................................................................................................................6
2.3.3 La voix sur IP
.....................................................................................................................................7
2.3.4 Les réseaux sociaux
............................................................................................................................7
2.3.5 Le
marketing......................................................................................................................................8
Conclusion 8
CHAPTRE 2: Impact des Technologies de
l'Information et de la communication sur le développement des
pays
africains 9
1. Développement et Application des Technologies de
l'Information et de la communication en Afrique....................10 1.1 Cas
du Maghreb exemple
Maroc........................................................................................................11
1.2 Cas des pays francophone exemple La Cote
d'Ivoire..............................................................................15
1.3 Cas des pays anglophone exemple le
Ghana........................................................................................19
1.4 Cas des pays lusophone exemple Guinée
Bissau...................................................................................20
2. Les contraintes de développement des Technologies
de l'information et de la communication dans les pays
africains..............................................................................................................................................23
Conclusion Générale 24
Bibliographie 25
4
Introduction générale
Nul n'échappe à cette forme d'évolution
des nouveaux Medias.
De nombreuses actions sont développées pour
intégrer l'Afrique dans le monde des NTIC.
Le sommet de l'organisation de l'Unité Africaine qui
s'est tenu le 23 octobre 2001 à Abuja, qui réunissait cinq chefs
d'Etats africains (Afrique du sud, Algérie, Egypte, Nigeria,
Sénégal), ont adopté la création d'un partenariat
pour sortir l'Afrique de la crise.
La fusion de ces initiatives a donné lieu à la
Nouvelle Initiative Africaine qu'on a baptisé le NEPAD1
(nouveau partenariat pour le développement de l'Afrique). Le NEPAD
englobe tous les secteurs notamment le développement économique ;
la bonne gouvernance basée sur l'Etat de droit et la transparence ; le
domaine de la santé avec la lutte contre les grandes endémies
telles que le SIDA et enfin les TIC (Technologie de l'information et de la
Communication.)
L'Association pour le Développement de l'Education en
Afrique (ADEA) (Valérien, Guidon, Wallet & Brunswic, 2003) et la
Banque Mondiale (Murphy, Anzalone, Bosch & Moulton, 2002) signalaient le
potentiel des technologies de l'information et de la Communication (TIC) pour
relever de nombreux défis.
L'Afrique s'inscrit donc dans cette nouvelle tendance
d'évolution en favorisant avec une nouvelle forme de communication, que
ce soit en interne ou en externe.
Cette forme de communication qui se définit par le
fait, d'établir une relation avec autrui, de transmettre un message
à quelqu'un, qui pourrait aussi designer l'ensemble des moyens et
techniques permettant la diffusion d'un message auprès d'une audience
plus ou moins vaste et hétérogène. Mais encore, l'action
pour quelqu'un ou une organisation d'informer et de promouvoir son
activité auprès d'un public, d'entretenir son image, par tout
procédé médiatique.
Apres avoir défini le concept de la communication. Nous
présenterons d'une part les Nouvelles Technologies de l'Information et
de la communication(TIC) partie I et d'autre part l'impact de ces Technologies
sur le développement des pays africains partie II.
1 NEPAD: Le Nouveau Partenariat pour le Développement de
l'Afrique (NEPAD) est un programme de l'Union Africaine adopté à
Lusaka en Zambie, en 2001.Le NEPAD est, fondamentalement, une nouvelle
intervention conduite par les leaders africains pour mener à bien de
nouvelles approches et priorités pour la transformation politique et
socio-économique de l'Afrique.
http://www.nepad.org/fr/nepad?page=7
5
CHAPITRE 1 : Approche théorique des technologies
de l'information et de la communication en Afrique
1. Définition d'Internet :
Internet est un système d'interconnexion, le
réseau des réseaux. Il constitue le réseau informatique
mondial. Il permet, de se déplacer, communiquer, acheter, de rencontre
... sans se déplacer, d'aller au-delà des frontière.
Internet aujourd'hui est un outil incontournable dans les
systèmes de fonctionnement des entreprises. Il est devenu le moyen de
communication le plus adéquat dans toutes les conversations. Il est
utilisé sous plusieurs formes mais il se présente
généralement sous la forme de sites web.
Un site web est composé d'un ensemble de documents
structurés, nommés pages web, stockées
(hébergées) sur un ordinateur (serveur) connecté au
réseau mondial (internet).Une page web contient essentiellement du texte
et est souvent enrichie d'images, de sons, de vidéos et de liens vers
d'autres pages web. C'est une vitrine de communication pour les entreprises et
les internautes.
2. Historique et naissance des nouveaux systèmes
de communication dans les entreprises Africaines.
Internet s'est développé à partir du
réseau Arpanet, conçu en 1969 par l'Agence pour les
Projets de Recherche Avancée (ARPA, Advanced Research
Project Agency) pour les besoins du
département américain de la Défense.
Destiné au départ exclusivement à l'usage de
l'armée, le réseau Arpanet a été progressivement
introduit au cours des années 1970 au sein des administrations et des
universités américaines, notamment en Californie. Arpanet a
été connecté en 1990 à d'autres réseaux
basés sur le même protocole de communication (TCP/IP). Cette
étape majeure marque la naissance d'internet.
Internet met actuellement en liaison des centaines de millions
d'internautes à travers le monde. Ainsi nait une nouvelle forme de
communication à travers les nouveaux outils découlant de cette
fulgurante progression des technologies nouvelles.
L'Afrique ne reste pas en marge de cette progression. En 2006, le
Malien
Cheick Modibo Diarra, à la direction de Microsoft
Afrique prouve que le continent africain malgré la faiblesse de son
économie et de sa pauvreté ne se place pas, surtout ne peut pas
être écarté du progrès des technologies nouvelles de
l'information et de la communication (TIC).
6
Cette décision vient renforcer celle adoptées au
préalable par des dirigeants africains en 1994 ou ils présentent
leur vision des TIC. Ils engagent à la fois dans une campagne de
sensibilisation de leurs ressortissants à la priorité de cette
thématique et dans la mise en place d'Internet.
A l'occasion de la cérémonie d'ouverture de
Telecom en 1995, à l'UIT (Union Internationale des
Télécommunications à Genève, Nelson Mandela inscrit
la problématique des télécommunications dans un cadre
politique de développement global affranchi des lois du marché et
débordant donc le seul secteur commercial. Il souhaite que le secteur
TIC constitue la préoccupation de la coopération au
développement.
En octobre 1996, à Genève, Alpha Oumar
Konaré, alors président du Mali, préconise un partenariat
en matière des TIC basé sur la reconnaissance africaine des
enjeux
Socio-économiques de celles-ci et sur un Internet qui
véhiculerait le contenu africain préalablement
préparé par les Africains. Les rencontres régionales sur
les TIC et le développement, notamment celle de la CEA, qui a produit
l'Initiative de la Société Africaine de l'Information (ISAI),
celles de Bamako 2000 et 2002, celles d'Afrinet 1999 et 2000, insistent sur la
particularité africaine comme voie d'accès à la
société de l'information et la communication.
Dans la plupart de nos sociétés africaine
aujourd'hui, elles ont besoin d'informer les environnements dans lesquelles
elles évoluent de leurs activités et vice versa. De là, la
nécessité de communiquer de la part de ces entreprises devient
indispensable. Cette communication se fait aux moyens des outils médias
(télévision, la radio, la presse écrite, l'affichage,
etc.) et hors média (promotion des ventes, marketing direct,
publicité sur le lieu de vente, etc.). Toutefois, l'utilisation de ces
moyens commencent à être révolues, voire obsolète
pour certaines entreprises.
Les entreprises africaines se tournent de plus en plus vers le
nouveau média Internet. Ce dernier apparait comme une aubaine pour les
entreprises qui veulent atteindre leurs objectifs de communication. Ainsi pour
les atteindre, les entreprise entreprennent d'être visible sur le web,
ceci à travers plusieurs opérations : La création d'un
site web qui lui est propre et celle d'un compte sur des réseaux sociaux
(Facebook, Twitter,...etc.)
L'ensemble de ces opérations est gérée
par une personne travaillant généralement au sein de la cellule
de communication de l'entreprise.
2.1. Les différents supports de communication dans
les entreprises africaines :
Chaque entreprise a une vision personnelle pour accroitre ces
revenus. A cet effet, plusieurs politiques de communication sont misent en
jeux. Internet devient très vite un facteur incontournable avec le
marketing virtuel, Les chats instantanés, les réseaux sociaux.
L'Afrique face à cette croissance va adopter des
stratégies nouvelles lui permettant d'établir le lien de
communication local ou international.
7
Ainsi on retrouve dans les entreprises africaines de nouveaux
systèmes de communication à savoir la visioconférence
(VOIP) et l'intranet.
Enfin il existe différents supports de communication
interne ou externe basés sur les nouveaux outils de Technologies de
l'Information et de la Communication(TIC) adoptés par les entreprises
africaines que nous allons présenter plus amplement.
2.2 Communication Interne
2.2.1. L'intranet
Plusieurs entreprises africaines aujourd'hui ont compris
l'utilité de l'intranet. Il constitue un outil des nouvelles
technologies permettant aux entreprises qui l'utilisent d'être plus
réactivités et de répondre plus efficacement aux clients.
L'Internet comme l'intranet accélère les flux d'informations. Ces
outils donnent un meilleur dynamisme par rapport à la concurrence. La
mise en place d'une base de données de documents commerciaux, marketing,
comptables ou techniques permet d'optimiser la circulation de l'information.
Les documents sont disponibles sur le réseau interne tout en filtrant le
type d'informations disponibles, chacun disposant de la même source
évitant de faire circuler de l'information qui ne serait plus à
jour.
2.3 Communication Externe
2.3.1. La messagerie instantanée ou le chat
La messagerie instantanée, le chat ou le tchat
désigne un mode de communication bien précis qui permet
l'échange de messages textuels, audio ou vidéo entre plusieurs
ordinateurs connectés à Internet. Le dialogue est donc
interactif.
La plupart du temps, l'utilisation de la messagerie
instantanée requiert l'emploi d'un logiciel spécifique
appelé Messenger (ex : MSN Messenger de Microsoft) qui se connecte
à un serveur de messagerie instantanée.
La plupart des Messenger permet l'échange de fichiers
en temps réel. Ce logiciel est donc pratique pour envoyer des fichiers.
Cependant reste une problématique. Il convient donc d'éviter
d'envoyer des fichiers sensibles.
2.3.2. : L'e-mailing
Un e-mail est un courrier électronique envoyé
par un expéditeur à des destinataires (adresse email).
L'action d'envoyer un grand nombre d'e-mail à des
destinataires en ayant fait la demande au préalable (opt in) est
appelée campagne d'e-mailing.
8
Les entreprises utilisent l'e-mail afin de promouvoir leurs
produits ou services, d'informer leurs abonnés sur leurs
actualités ou pour promouvoir des actions de communication ou de
promotion limitée dans le temps (présence sur salon, jeux
concours etc.)
L'envoi d'e-mail étant gratuit, une campagne
d'e-mailing peut très bien être montée en interne par une
entreprise et constitue ainsi un avantage budgétaire non
négligeable par rapport au courrier papier.
Cependant, au bout d'un certain nombre d'e-mails
envoyés sur la toile par la même adresse (une centaine en
général), il se peut que l'e-mail d'expédition soit
considéré comme un spam ou blacklisté et donc n'atteint
pas son destinataire. Pour un grand nombre d'envoi ,il vaut mieux donc faire
appel à des professionnels de l'e-mailing ou embaucher une personne
connaissant bien toutes les caractéristiques de ce type de campagne et
plus généralement le web.
2.3.3. : La Technologie VOIP
La voix sur IP est une technique qui permet de communiquer par
la voix sur des réseaux compatibles IP, qu'il s'agisse de réseaux
privés ou d'Internet, filaire (cable/ADSL/optique) ou non (satellite,
wifi, GSM) . Cette technologie est notamment utilisée pour prendre en
charge le service de téléphonie sur IP Ex : Skype
2.3.4. Les réseaux sociaux :
Un réseau social est un ensemble d'entités
uniques (individu, entreprise, association, organisation etc.) reliées
entre elles par une interaction sociale.
Ce terme désigne l'ensemble des sites permettant de se
constituer un réseau d'amis, de collègues de travail, de
connaissances professionnelles etc...en intégrant des outils interactifs
(ex : le mur de Facebook et les commentaires associables).
Les réseaux les plus connus sont : Facebook, Twitter,
Linkedin et Viadéo. Leur audience les a d'ailleurs transformés en
supports publicitaires efficaces et surtout peu coûteux, l'inscription
étant gratuite pour créer un profil.
Les principaux réseaux sociaux ont
développé des liens publicitaires permettant de cibler la
diffusion d'une publicité en fonction de sa cible.
2.3.5. Le Marketing :
Toute entreprise pour sa croissance a besoin d'une
stratégie de marketing.
Aujourd'hui, l'internet touche un public plus important que la
télévision autrefois. Ainsi, l'internet permet aux entreprises de
trouver une cible consommatrice de proximité ou internationale.
9
En diffusant des informations à forte valeur
ajoutée sur leur serveur, les entreprises captent l'attention d'une
cible de clients potentiels. L'utilisation d'un formulaire électronique
rempli par les visiteurs permet de les qualifier. L'entreprise accroît
ainsi un fichier qui lui permet ensuite de déclencher des
opérations de marketing : lancement d'études de marché
ciblées, diffusions d'informations complètes sur les produits,
organisations de promotion personnalisées selon le profil et les achats
des clients. Les services en ligne de géomarketing permettent ensuite
une analyse de consommation, de potentiels de marché, de typologies de
consommateurs, ou encore de comportements d'achat. L'internet a une forte
valeur ajoutée en matière commerciale. Il permet d'ouvrir les
portes de l'exportation aux PME/PMI.
Conclusion:
De nos jours, la science et la technologie se
développent rapidement. L'internet est une application des technologies
nouvelles. Il est un outil de communication externe, un outil de communication
interne, un outil de marketing.
Ces outils de communication permettent la création de
liens et favorisent la communication instantanée quel que soit l'heure
ou le lieu. Internet favorise aussi la communication simultanée entre
plusieurs internautes et devient un outil puissant pour le marketing.
Cependant, comment est-il perçu par les pays africains
? Est-il en mesure de se substituer aux autres supports de communication dits
conventionnels ?
Quel est son développement et son application au sein des
pays africains ?
Ainsi, dans le second chapitre, nous montrerons les impacts de
ces Technologies de l'Information et de la Communication(TIC) sur le
développement des pays africains.
10
Chapitre 2 : Impact des Technologies de l'Information
et de la Communication sur le développement des pays africains
INTRODUCTION
Les (TIC) Technologies de l'Information et de la Communication
sont considérées aujourd'hui comme un facteur incontournable pour
accélérer le développement. Dans toutes les instances
internationales, dans tous les discours de chefs d'Etats ou de responsables
politiques, dans la plupart des journaux et des médias est
proclamée la nécessité pour les pays africains de se
connecter aux grands réseaux mondialisés.
Mais si les discours et les écrits à
caractère prescriptif convergent vers cette décision, on
connaît mal la réalité des processus d'insertion de ces
outils et leurs impacts en particulier sur les reconfigurations du pouvoir et
des territoires. En effet, le développement de ces technologies pose un
défi dans la mesure où elles diffèrent profondément
des réseaux matériels de communication sur lesquels s'est
fondé le développement industriel des pays africains. Elles
modifient profondément les règles de fonctionnement des
sociétés et des territoires. La téléphonie mobile
ou satellitaire et internet comportent le risque d'un contournement du
territoire
de l'Etat: Par le haut, en raison de la
dématérialisation des ces systèmes et par le bas, si ces
outils prolifèrent dans les réseaux de l'immense secteur dit
"informel" qui fonctionne à l'échelle internationale. Aux
facteurs proprement techniques qui peuvent jouer sur la remise en cause du
rôle de l'Etat, s'ajoute le facteur économique et politique
global.
Pour argumenter cette hypothèse, on s'appuiera sur des
exemples de pays d'Afrique francophone (la Côte d'Ivoire), anglophone (le
Ghana), lusophone (la Guinée Bissau) et Magrébin (le Maroc) qui
promeuvent le développement de ces nouveaux outils de nouvelles
Technologies de l'Information de la Communication.
1. Le contexte :
Depuis quelques années en effet, les Technologies de
l'Information et de la Communication connaissent un essor remarquable.
L'actualité du sujet s'impose à tous, le marché du
numérique affiche une forme olympique et tous les utilisateurs des TIC
sont confiants en l'avenir au regard de la cadence du renouvellement des
modèles grand public. De plus, ces nouvelles technologies se
développent dans tous les domaines de la vie et ne peinent pas à
séduire les foules, les particuliers comme les entreprises. Dans le
contexte qui nous concerne, à savoir les TIC dans leur
développement et application, ne font pas toujours bon ménage car
les acteurs qui sont censés prendre les décisions pouvant
conduire à l'adhésion à ce type de technologies dans les
pays africains sont eux même incapables d'écrire un SMS. Il faut
accepter que l'entrée dans un monde structuré, régi,
fonctionnel, ne soit pas une idée partagée par ceux-ci. Il leur
faudrait renoncer au système de corruption dans lequel ils sont plus que
ravis de s'embourber. La lutte contre la pauvreté demeurant la
préoccupation principale des dirigeants
11
des Etats africains, cet objectif prime sur l'expansion des
TIC. Néanmoins, pour peu que l'on se donne la force de croire en une
orientation de développement par les TIC, nous osons croire que ces
technologies innovantes peuvent être la source de nouveaux emplois et
favoriser la croissance économique. Prenons l'hypothèse que l'on
essaie de combler la distance entre l'Europe et l'Afrique, c'est un vaste
chantier que l'on se doit de bâtir, mais de manière consentie et
mûrement réfléchie. Les TIC sont actuellement d'une part
des créateurs d'emploi beaucoup plus que les autres activités
économiques et d'autre part des facteurs de développement humain.
La construction de sociétés du savoir constitue à notre
avis, une vision des sociétés centrée sur les personnes et
privilégiant le développement, où l'accès à
l'information et à la communication permet à tous les gens de se
développer et d'atteindre leur potentiel, voire les Objectifs de
Développement du Millénaire.
Les TIC pour l'emploi sont l'un des facteurs clés qui
pourront par exemple permettre à l'Organisation Internationale du
Travail (OIT) et à ses partenaires d'obtenir des emplois décents
et productifs dans le respect de la liberté, de l'équité,
de la sécurité et de la dignité humaines. Ainsi, favoriser
le travail via internet peut permettre aux citoyens, en particulier dans les
pays en développement, les PMA2 et les petits pays de vivre
dans leur environnement et de travailler partout où besoin se fait
sentir, ce qui concourt à accroître les possibilités
d'emploi au profit des femmes et des personnes vulnérables. Pour ainsi
dire, on peut se poser la question de savoir si « les Technologies de
l'Information et de la Communication (TIC) seraient à l'origine de
nouveaux métiers? » Les TIC sont devenus un instrument
indispensable dans la lutte contre la pauvreté dans le monde.
D'après une déclaration du PNUD, « les pays qui
réussissent à tirer le meilleur parti des TIC peuvent
espérer enregistrer une croissance économique fortement accrue,
une protection sociale considérablement améliorée et des
formes de gouvernement plus démocratiques ».
1. Développement et Application des Technologies
de l'Information et de la communication en Afrique
1.1 Cas du Maghreb (exemple Maroc)
a) - Présentation du Maghreb
Le Maghreb est constitué de cinq pays africains,
à savoir l'Algérie, la Libye, le Maroc, la Mauritanie ainsi que
la Tunisie dont le siège du secrétariat général est
situé au Maroc à Rabat Cette union est dénommée UMA
Union de Maghreb Arabe.
2 PMA: Le
Programme alimentaire mondial (PAM, en anglais WFP World
Food Programme) est l'organisme d'aide alimentaire de l'ONU. Plus grande
organisation humanitaire du monde, le PAM fournit principalement de la
nourriture aux personnes souffrant de la faim, au prix de multiples acrobaties
: achats des denrées au meilleur prix, transport en zones
reculées, course contre la météo.
http://fr.wikipedia.org/wiki/Programme_alimentaire_mondial
12
Graphique 1 : UMA union de Maghreb Arabe
b) - Historique et développement des TIC au
Maroc
Le Maroc fait partie des pays du Maghreb en voie de
développement. Il est situé dans le nord de l'Afrique. La
politique interne a permis au Maroc de suivre les tendances de la progression
des Nouvelles Technologies de l'Information et de la Communication. «
...Le monde aujourd'hui vit des évolutions civilisationnelles,
scientifiques et technologiques fondamentales. Chaque jour qui passe nous
apporte son lot de nouveautés. Parmi les éléments les plus
marquants de ces changements, la mutation des systèmes de production et
des modèles de consommation, l'émergence des nouvelles
technologies de l'information et de la communication et le développement
rapide des services vont amplifier la mondialisation, la globalisation des
marchés et l'internationalisation des acteurs. La mise en place de cette
société de communication annonce un monde où l'information
représente la ressource de base des économies et des
sociétés. Cette évolution fait de plus en plus appel aux
technologies des entreprises et des économies » a
déclaré Feu Sa Majesté le Roi Hassan II en s'adressant aux
participants des 2èmes journées Nationales des
Télécommunications tenues en 1994.
Le Maroc a adopté de grandes stratégies afin de
rattraper les retards en termes d'infrastructures constituant ainsi la
principale caractéristique de la première décennie du
règne de SM.
Le Roi Mohammed VI qui pose les bases du développement
économique et social. De nouveaux projets structurants sont mis en
oeuvre dans les secteurs des Technologies de l'Information et la Communication.
Une restructuration fondamentale du secteur a été mise en oeuvre
dès 1998. Elle a consisté essentiellement en une scission de
l'ex-Bureau national des postes et des télécommunications (ONPT)
en deux entités distinctes, Itissalat Al-Maghrib (IAM) et Barid
Al-Maghrib et la création de l'Agence Nationale de Réglementation
des Télécommunications (ANRT).La libéralisation du secteur
des Télécommunications a permis une amélioration du
13
volume des investissements, du taux de croissance du secteur
et du taux de pénétration de la téléphonie et de
l'Internet.
Suite aux Orientations royales, le Maroc a défini en
2001, lors du Symposium national, la stratégie du développement
électronique-Maroc à qui vise l'insertion du Maroc dans
la société de l'information et du savoir, une stratégie
visant la généralisation des TIC dans le système
éducatif, l'administration, l'entreprise et la société.
Dans le cadre de cette stratégie, le développement de
l'administration électronique a été initié par la
création, en 2003, d'une commission dans le but de conduire et
d'assister les plans d'informatisation spécifiques aux différents
ministères, de développer des services en ligne destinés
aux citoyens et de moderniser la gestion des affaires de l'Etat.
Le Maroc a adopté une stratégie qui vise la
réduction de la fracture numérique dans le but d'assurer un
accès équitable à la société de
l'information à toute la population marocaine et d'éviter la mise
en place d'une société numérique à deux vitesses.
Cette stratégie ambitionne la réduction de la fracture
numérique à travers la généralisation de
l'infrastructure télécoms, l'accès équitable aux
services de l'économie du savoir et l'émergence d'une
administration de proximité numérique.
Le gouvernement a également signé avec la
profession du secteur un contrat-programme
2006-2012, relatif à la mise en oeuvre d'une vision
stratégique pour le développement du secteur des TIC. Ce
contrat-progrès ambitionne de porter le chiffre d'affaires du secteur
à près de 60 MMDH en 2012 et créer plus de 33.000 emplois.
Cette même vision tente d'intégrer les TIC à près de
50.000 entreprises d'ici 2012 en vue d'améliorer leur
compétitivité et faire profiter 1,8 million d'abonnés
à l'Internet d'ici 2012. Sur ce même registre, la
Fédération de l'information, des Télécommunications
et de l'Offshoring avait récemment annoncé le lancement
du fonds de soutien à l'innovation dans le domaine des TIC.
14
Graphique 2 : Plan des stratégies et de
développement des TIC au Maroc
De même, le gouvernement s'est engagé à
porter la part du budget de l'Etat réservée aux TI de 1 à
2%. Il a aussi adapté le cadre de passation des marchés pour
favoriser la participation des entreprises nationales.
A cet effet, un nouveau cadre institutionnel, appelé
«Pacte de mobilisation positive» a été
créé. Il vise le rapprochement entre les besoins des grands
donneurs d'ordre et les entreprises du secteur des TI.
Un plan impact 2009-2013 est mis en place par le gouvernement
et vise la promotion du secteur des TIC à travers la promotion de
l'industrie du logiciel, le développement de la
compétitivité des pépinières locales des TIC, le
renforcement de la sécurité informatique et
l'accélération de la cadence du déploiement de l'usage des
TI dans les PME.
Conclusion
Les pays Maghrébins ont pris une part importante dans
le développement des Technologies de l'Information et de la
Communication.
Au Maroc, notre cas spécifique du Maghreb au regard des
multiples avantages du secteur des TIC, la nécessité s'est fait
sentir de construire un modèle mettant en évidence la
contribution de ce secteur dans l'économie marocaine.
Ainsi, avec la forte présence des TIC et cette
émergence de l'économie, la communication via les nouveaux media
prend donc de l'ampleur au Maroc tant au niveau des entreprises que les
particuliers.
Nous allons voir par la suite comment les TIC se sont
développées et sont utilisées en Côte d'ivoire.
2.2 Cas des pays francophones (exemple de La Côte
d'Ivoire)
a) - Présentation des pays francophones
d'Afrique
Un pays dit francophone est un pays dont une grande partie de la
population parle le français. Les pays francophones d'Afrique sont ceux
où la langue officielle est le français.
Nous avons 31 pays africains qui sont issus de la colonisation
française.
Certains ont adopté la langue française comme
langue officielle et d'autres ont privilégié leurs langues
locales et en second lieu la langue française.
15
Graphique 3 : Les pays francophone d'Afrique
16
La Côte d'Ivoire fait partie des pays francophones et
fait l'objet de notre étude sur le développement des Technologies
de l'Information et de la Communication.
Elle est située dans l'hémisphère nord
entre le Tropique du Cancer et l'Equateur. Elle donne sur l'Océan
l'Atlantique dans le Golfe de Guinée. Plus précisément,
ses coordonnées sont comprises entre 10° et 4° de latitude
nord et 10° et 0° de longitude ouest.
La Côte d'Ivoire a 3 110 kilomètres de
frontières communes avec 5 pays :
- le Libéria à l'Ouest, 716 km
- la Guinée un peu plus au Nord, 610 km
- le Mali, 532 km et le Burkina Faso, 584 km
- le Ghana à l'Est, 668 km
Capitale administrative : Yamoussoukro (environ 120 000
habitants)
Capitale économique : Abidjan (environ 1 850 000
habitants)
b) - Historique et développement des TIC en
Côte d'Ivoire
La Côte d'Ivoire est l'un des rares pays africains
à avoir commencé la promotion et l'utilisation des Technologies
de l'Information et de la Communication dès les années 70. A cet
effet, elle a créé la Commission Nationale pour l'Informatique
(CNI), le Secrétariat Général de l'Informatique (SGI) et
la Commission Ministérielle de l'Informatique(CMI).
Le Conseil national de la normalisation qui fut
créé en vue, entre autres objectifs, de normaliser la
terminologie de TI, des appels d'offres en TI et autres activités
connexes.
Le Centre Informatique Régional de Côte d'Ivoire
(CIRC), placé sous la tutelle du Ministère de l'enseignement
technique et de la formation professionnelle, était chargé des
TIC dans les secteurs de l'enseignement supérieur et de la recherche.
Les principales institutions actives en matière de réseaux et de
TIC sont:
- Institut National Supérieur de l'Enseignement
Technique (INSET) à Yamoussoukro, est également l'administrateur
du domaine de premier niveau (TLD).
- Institut National Polytechnique Houphouët-Boigny
(INP-HB) et l'autre centre majeur de réseautage dans le secteur
académique;
- Institut Africain pour le Développement Economique et
Social (INADES) gère des centres d'information informatisés et
participe à la formation en TIC.
La libéralisation des services à valeur
ajoutée a permis aux prestataires de services Internet privés
d'entrer sur scène. Il en existait 6.AfricaOnline
étant le plus ancien et le plus important d'entre eux. Les
autres Fournisseurs d'accès à Internet étaient :
Acces Telecom (Globe Access) qui est une joint-venture avec la
société française Omnes; Netafric
; Comafric (Comett); AfNet et CI-Telecom
(Aviso).
Longtemps secouée par la crise politique, La Côte
d'Ivoire met en oeuvre d'ambitieux projets IT pour rattraper son retard dans le
domaine des TIC. Il s'agit de lancer une stratégie nationale dans
17
les domaines prioritaires pour créer les conditions
d'une économie numérique. Ainsi rentrent en jeu les grands
contrats de partenariat avec le géant MICROSOFT Afrique afin de soutenir
les projets <<e-éducation>> et
<<e-gouvernement>> .Entre autres projets d'automatisation
de l'administration de l'Etat, les besoins des marchés
d'équipements, d'infrastructures, de logiciels de gestion . . .
connaitront une accélération très rapide dans les
prochains mois.
Autrefois considérée comme le poumon
économique de l'Afrique de l'Ouest, la Côte d'Ivoire
représentait près de 40% de l'activité économique
de l'Union Economique et Monétaire de l'Afrique de l'Ouest (UEMOA)
composée de 8 pays. Mais la longue crise politique a quelque peu
freiné ce dynamisme économique.
Le mobile ne connait pas la crise. Véritable indicateur
de la vitalité économique des pays, le secteur des TIC a
été fortement impacté par cette crise à bien des
égards. Même si les TIC ont généré
près de 1,3 milliard d'€ de chiffre d'affaires au cours de
l'année 2008-2009, représentant ainsi 6 à 8 % du PIB
ivoirien, force est de constater qu'un grand nombre de projets
d'investissements dans le secteur ont été gelés ou
reportés du fait de l'incertitude entretenue par cette situation
politique qui a précédé la longue crise
postélectorale.
Graphique 3 : Évolution du nombre de lignes
de téléphone fixe (beige), mobile (bleu) et d'utilisateurs
d'internet (rouge) : 1998-2007 Source: UIT
En revanche, le secteur mobile n'a pas connu la crise avec un
taux de pénétration qui s'établit à près 80%
(16 millions d'utilisateurs mobile sur une population totale de 20 millions
d'habitants) malgré la trop forte atomicité du marché
mobile du fait de la présence de 7 opérateurs de
télécommunications. Les investissements avoisinent aujourd'hui
les 150 millions d'€. En principe, ces investissements devraient
normalement doubler, mais les insuffisances liées notamment au cadre
réglementaire inadapté aux enjeux du développement d'une
économie numérique freinent les investissements.
18
A cela s'ajoute aussi un retard important dans la mise en
oeuvre des réseaux de nouvelle génération de service (NGN,
3G...). « Du coup, l'offre de services de contenus locaux est
resté très faible », diagnostique André
Apete, directeur de cabinet du ministre ivoirien de la Poste et des
TIC à l'occasion d'une communication à CCI de Paris sur les TIC
en Côte d'Ivoire.
La pénétration d'Internet reste également
très faible dans les foyers, et les entreprises
ivoiriennes. Si le réseau mobile connait un vrai
dynamisme malgré la crise, l'Internet, lui, tarde à
décoller avec seulement 5,3% de pénétration pour la
téléphonie filaire.
A ce jour, on ne dénombre que 100 000
téléphones fixes avec une timide offre ADSL qui s'établit
à 60 000 abonnés. Cette offre reste très dépendante
de l'opérateur historique, Côte d'Ivoire Télécom. Le
taux d'équipement informatique est faible entrainant ainsi une
insuffisante appropriation par les populations et groupes sociaux de
l'utilisation des TIC en général, sans parler des
problèmes récurrents de cybercriminalité.
Conclusion
La Côte d'Ivoire pays de l'Afrique francophone disposait
des stratégies pour l'émergence des Technologies de l'Information
et de la Communication.
Malgré la crise qui a affaiblit son économie et
le retard accumulé dans l'évolution de certains secteurs, ce pays
reste déterminé à apporter de très grandes
innovations.
Cependant, beaucoup reste à faire du côté
des stratégies de prix et de sensibilisation car l'internet reste encore
un outil de luxe pour la population.
Ainsi, la Cote d'Ivoire reste encore sous l'emprise des outils
anciens (téléphone filaire, analogique, réseau GSM) pour
l'établissement de ces communications d'entreprise.
Nous allons voir par la suite le cas du développement
et des applications des Technologies de l'Information et de la Communication
dans les pays anglophones, plus précisément au Ghana.
19
2.3 Cas des pays anglophones (exemple le Ghana)
a) - Présentation des pays anglophone d'Afrique
Les pays anglophones sont les anciennes colonies britanniques en
Afrique.
Nous comptions 19 pays en Afrique à savoir Afrique du
Sud, Botswana, Ethiopie, Gambie, Ghana, Kenya, Lesotho, Libéria, Malawi,
Maurice, Namibie, Ouganda, République-Unie de Tanzanie, Seychelles,
Sierra Leone, Soudan, Swaziland, Zambie, Zanzibar et Zimbabwe.
Le Ghana fait l'objet de notre étude sur le
développement des Technologies nouvelles à savoir les TIC. Le
Ghana constitue une enclave anglophone de 238.000 km2 dans un
ensemble de pays francophones, avec au nord le Burkina Faso, à l'ouest
la Cote d'Ivoire. Il compte 24 millions d'habitants sur une superficie de
238.537 km2, sa capitale est Accra.
Graphique 4 : Situation géographique du
Ghana en Afrique
b) - Historique et développement des TIC au
Ghana
Le Ghana est rentré dans le système des
Nouvelles Technologie de l'Information et de la Communication avec la
création de Ghana Telecom en 1995 pour substituer la division des
télécommunications de Ghana Posts and
Télécommunications Corporation.
Quelque temps après le secteur est
libéralisé. Cela s'intègre dans la politique du
gouvernement car le Ghana avait besoin de promouvoir le secteur des TIC. Ainsi
une deuxième licence pour l'exploitation nationale a vu le jour
.L'opérateur indépendant (Westel) en est le
bénéficiaire.
Ghana télécom a été
privatisé en 1996, un consortium dirigé par la Malaisie (Telecom
Malaysia) ayant pris une participation de 30% dans l'entreprise. Les licences
délivrées autorisent les deux sociétés à
fournir des services nationaux et internationaux de
télécommunications à l'intérieur du
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Ghana: téléphonie classique lignes
louées, taxiphones, télégraphe et télex,
données, mobilophonie et communications à valeur
ajoutée.
La plupart des Ministères et administrations sont
informatisées compte tenu de la politique interne de communication
établit par les pouvoirs en place afin de tirer profit des Nouvelles
Technologies de l'Information et de la Communication. Ainsi, nous pouvons
constater une forte utilisation des TIC dans les entreprises et organisations
ghanéennes, relativement élevées par rapport à
l'ensemble de l'Afrique. Mais la pénétration des internautes
reste faible. Elle est inférieure à 10% de la population, compte
tenu du mauvais état du réseau national fixe et le coût
élevé de la connectivité.
En plus, la croissance du secteur des TIC reste encore
fortement entravée par le manque de compétences et d'absence de
développement des infrastructures. Le développement du secteur
local des TIC dépendra dans une grande mesure des efforts
déployés par les secteurs public et privé pour
répondre aux carences vitales de compétence en matière de
TIC.
Cependant, les développements ont désormais
accéléré l'introduction de la 3G sans fil et des
technologies mobiles à large bande et sans fil tels que HSPA, WiMAX et
iBurst, et l'arrivée de trois nouvelles liaisons à fibres
optiques internationales entre 2010 et 2012,
Cette politique d'innovation occasionnée par le
ministre des TIC a permis de réduire les tarifications très
élevés des coûts de la connexion internet. Mais
l'accès à internet reste encore très difficile aux
entreprises et aux particuliers.
De plus, outre le programme de développement
accélère (ADP 2000) pour le secteur des
télécommunications, le pays pourrait tirer profit d'une politique
intégrée des TIC.
Kofi Annan Centre d'excellence est une
initiative conjointe Ghana / Inde. Le projet a été
commandé avec la responsabilité de produire les capacités
humaines nécessaires pour l'industrie émergente des TIC au Ghana.
Le Centre multimédias a aussi pour but de servir les nouvelles
entreprises privées de l'industrie. Son transfert au centre de
technologie d'affaire est prévu dans la zone libre de Tema
Par exemple, le programme Ghana Vision 2020 reconnait la
nécessité de déploiement des TIC pour le
développement socio-économique, mais l'adoption d'une approche du
développement intégré basé sur les TIC pourrait
beaucoup aider le pays à relever les défis
socio-économiques auxquels il est confronté. Ce qui serait une
étape vers la création d'une économie de l'information et
de la connaissance.
Conclusion
Les pays anglophones Africains sont souvent plus avancés
dans le domaine des Technologies de l'Information et de la Communication par
rapport aux pays des autres colonies.
En face des multitudes avantages, utilisations et impacts que
représente le secteur des TIC dans la quasi-totalité des
domaines, la nécessité s'est fait sentir de construire un
modèle mettant en évidence la contribution de ce secteur dans
l'économie Ghanéens.
Cependant, beaucoup reste à faire du côté de
la stratégie de pénétration de l'internet dans les
entreprises et les foyers Ghanéenne.
Nous allons voir par la suite le cas du développement et
des applications des technologies de l'Information et de la Communication dans
les pays lusophones précisément en Guinée Bissau.
2.4 Cas des pays lusophones (exemple Guinée
Bissau)
a) - Présentation des pays lusophones
d'Afrique
Le Portugal, autrefois connue sous le nom de
Lusitanie, était à l'origine
le pays des Lusitaniens. C'est ainsi que ceux qui parlent le
portugais sont appelés des lusophones.
La CPLP (La Communauté des Pays de Langue Portugaise) a
été créée le 17juillet 1996 et regroupe 8 pays qui
ont des liens avec le Portugal. Nous citons 5 pays africains qui en font partie
(Angola, Cap-Vert, Guinée-Bissau, Mozambique, São
Tomé-et-Príncipe).
21
Graphique 5 : Les pays africains lusophone
22
La Guinée Bissau qui fait l'objet de notre étude
du développement des Technologies de l'Information et de la
Communication pour les pays lusophones se présente ainsi.
C'est un Pays d'Afrique de l'Ouest , limité au nord par
le Sénégal, à l'est et au sud par la République de
Guinée (Conakry). De par sa situation géographique, la
Guinée-Bissau est donc enclavée en Afrique francophone, entre la
Guinée et le Sénégal, sa capitale est Bissau, et
s'étend sur 36 125 km2, dont 28 000 km2 de terre.
Elle peuplé d'environ 1,59 millions d'habitants.
La Guinée-Bissau est classée 172ème sur
177 pays selon le Programme des Nations Unies, avec 88% de la population vivant
avec moins d'un dollar 1 $ par jour. L'agriculture est le secteur
économique dominant et engage 82% de la population active. Les 18%
restants se déclinent dans les secteurs industriels et les services.
L'industrie contribue pour environ 15% du PIB.
Graphique 6 : la Guinée Bissau
b) - Historique et développement des TIC en
Guinée Bissau
La Guinée Bissau a pris un énorme retard sur le
développement des Technologies de l'Information et de la
Communication.
En 2003, on comptait 10.600 lignes téléphoniques
principales, soit moins que les 13 120 en 1997. La baisse s'explique par la
destruction de l'infrastructure téléphonique pendant la guerre.
En 2005, le nombre d'aborné a de nouveau augmenté et il y avait
67.0004 téléphones mobiles en usage, soit une moyenne de 49 pour
1000 personnes. L'accès Internet est disponible uniquement à
Bissau, la capitale, où de nombreux cybercafés offrent à
basse vitesse la connexion. Les jeunes sont principalement les utilisateurs
occasionnels de l'Internet. En 2006, la Guinée-Bissau avait environ
30.000 utilisateurs d'Internet. Il n'y a pas de couverture nationale des
réseaux de téléphonie mobile. Seulement Bissau, la
capitale, possède deux opérateurs:
Areeba et Telecel. En outre, il existe un nombre limité
de lignes fixes dans les autres grandes villes et localités. Il n'y a
aucune infrastructure téléphonique, fixe ou mobile, ou d'internet
dans les zones rurales.
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Le taux de pénétration d'internet dans les
entreprises et les foyers reste quasi nul.
Après l'intégration de la Guinée Bissau
dans l'UEMOA (Union Economique et Monétaire Ouest-Africaine) en 1996 un
prêt de 7 milliards de FCFA, a été accordé par la
Banque ouest-africaine de développement (BOAD) et Ecobank, Ainsi la
Guinée-Bissau compte relancer et moderniser ses deux
sociétés publiques de télécommunications,
Guinétel et Guinétélécom.
L'économie de la Guinée Bissau est basée
sur l'agriculture. Les Nouvelles Technologies de l'Information et de la
Communication n'ont pas assez d'influence sur sa croissance.
Conclusion
Les pays lusophones en Afrique sont en général
des pays pauvres où la population vit sous le seuil de la
pauvreté (moins d'un dollar/jour).Les Etats sont plus concentrés
à combattre les problèmes de famine. Ainsi, les Technologies de
l'information et de la Communication font face à une énorme
difficulté quant à leur développement et application dans
les structures. Bien que cela puisse apporter une croissance dans
l'évolution de leur économie.
La communication reste archaïque car ces entreprises
utilisent toujours les anciens systèmes (le téléphone
analogique et les lettres) pour communiquer en interne ou en externe.
Pour répondre à ce grand besoin, la
Guinée Bissau doit adopter des stratégies d'innovation.
3. Les contraintes de développement des
Technologies de l'information et de la communication dans les pays africains
Les TIC en Afrique rencontrent d'énormes
difficultés sur plusieurs aspects même s'il faut souligner que des
différences significatives existent parfois entre les pays Anglophones,
souvent plus avancés que les pays francophones.
Ainsi, l'Afrique doit faire face à plusieurs
difficultés spécifiques : notamment des risques côtiers en
(Côte d'Ivoire) qui exigent une planification côtière
(Guinée-Bissau).
La couverture du réseau souvent insuffisante qui
privilégie le plus souvent les bordures côtières fortement
densifiées et urbanisées au détriment du reste du
territoire.
La faiblesse régulière de la vitesse des
connexions internet est liée à l'indigence des infrastructures de
télécommunications.
Le coût élevé de la connexion, qui
s'explique principalement par la charge des liaisons longue distance et
l'étroitesse du marché rend difficile la réalisation
d'économies d'échelle significatives.
Outre les freins à l'expansion mentionnés ici,
les principaux obstacles à la croissance de l'Internet en Afrique
demeurent la faiblesse du pouvoir d'achat, une trop longue négligence
des politiques
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publiques à l'égard des nouvelles technologies
(encore aggravée par la faiblesse des moyens mis en oeuvre) et un
rapport de force le plus souvent en faveur des grands opérateurs
privés.
Sans oublier aussi la faiblesse du pouvoir d'achat d'une
grande majorité des populations, la maîtrise de ces techniques
assure aux pouvoirs qui en disposent une capacité quasi illimitée
de surveillance et de contrôle
Un système d'accès aux connaissances trop
ludique empêche d'atteindre le stade de la pensée formelle
souhaitée. Avec le jeu des médias, la domination de l'aspect
amusant, divertissant et facile, semble au contraire générer une
plus grande incapacité à fournir l'effort de lecture et
d'information nécessaire, qu'on le veuille ou non, indispensable
à l'acquisition d'une véritable connaissance.
En Afrique, le risque peut venir du fait qu'en accord avec une
vision utopique de ces médias, et la prédominance de solutions
conçues ailleurs, le développement des NTIC induise un
désinvestissement des systèmes d'éducation habituels, au
demeurant coûteux et insuffisants, et bloque la recherche de solutions
originales, au profit de techniques qui ne peuvent tenir leurs promesses.
Enfin la diminution drastique de l'aide publique au
développement depuis le milieu des années 1990, il existe bel et
bien un besoin de recherche locale en matière des TIC mais cela reste
quasi inexistant dans presque tous les pays d'Afrique.
Conclusion générale :
Les différentes méthodes employées nous
ont permis d'avoir une vision globale sur le développement et
application des TIC en Afrique francophone, anglophone lusophone et le Maghreb
les TIC étant le reflet de modèle de vie actuel en Occident.
En effet, Nous avons choisi d'introduire notre recherche par
une présentation théorique des Technologies de l'Information et
des Communications ainsi que leurs différents supports. Par la suite
nous avons montré l'impact de cette nouvelle technologie de
l'information sur le continent l'africain.
Compte tenu de la progression économique de certains
pays africains, nous pouvons déduire que les Nouvelles Technologies de
l'Information et de la Communication ont un impact sur l'ensemble des pays
africains même si cette progression reste faible pour certains.
Cependant, certains pays d'Afrique présentent une
absence d'environnement favorable au développement des TICs ce qui
conduit à un accroissement du fossé qui les sépare des
pays riches. Les TICs introduisent de nouvelles cartes et constituent un outil
permettant d'accroître la productivité et la capacité
d'innovation, de stimuler la croissance, de favoriser l'employabilité et
la création des emplois et d'améliorer la qualité de vie
des populations africaines.
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Partout dans le monde, on constate que les plus fortes valeurs
ajoutées dépendent des techniques mises en oeuvre pour la
production et pour l'échange, ce qui fait des TIC les meilleurs moyens
d'échanges en matière de communication d'entreprises.
La remarque est que de nos jours, la communication en Afrique
reste et est encore fortement dominée par l'oralité. Il y aurait
plus d'avantages à disposer de messageries électroniques et
d'autres applications de l'Internet qui exploitent davantage l'oral et le
visuel. Les écrans tactiles, les logiciels de reconnaissance vocale, les
sites de traduction et la téléphonie sur Internet à
moindre frais.
Pour ce faire, les Etats africains doivent mettre en place des
stratégies permettant aux populations de disposer des TICs,
réduire les coûts de communication pour briser la fracture
numérique, sensibiliser et former les populations à l'usage des
TICs, enfin, encourager les initiatives populaires d'appropriation de ces
TICs.
Bibliographie :
Ouvrage
-
Communication-politique-et-communication-electorale-sur-l-internet5.html#toc9
.Mémoire présenté par Marjorie PONTOISE
Articles
Tic ; le Maroc Par Ghita Ismaïli (
http://www.afd.fr/home/pays/afrique/geo-afr/guinee-bissau#.UFdecrLN-Zc
)
· Choisir sa connexion Internet, pp 2. Par Antoine Paci
Webographie Site web
http://www.itu.int/TELECOM/wt95/pressdocs/mandst-f.html
http://www.itu.int/newsarchive/press
releases/1995/ITU95-25-fr.html
http://www.reseauafricanet.org/anais/ARTICLES/ARTICLE50.HTML
http://www.codesria.org/spip.php?article841&lang=en
http://fr.wikipedia.org/wiki/Union
du Maghreb arabe
http://www.aufaitmaroc.com/actualites/economie/2012/6/28/le-maroc-roi-de-loffshoring-en-2012
181373.html
26
http://fr.wikipedia.org/wiki/Pays
francophone
http://www.fratmat.info/accueil/economie/15720-developpement-des-tic-microsoft-renforce-son-engagement-aux-cotes-de-la-cote-divoire.html
http://www.cipaco.org/spip.php?article836
http://news.abidjan.net/h/435489.html
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