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L'impact du PRAPE sur la sécurité alimentaire dans la zone rurale. Cas du territoire de Bumba.

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par Nicolas BAIBOLAKA BOBATO
Université Catholique du Congo - Graduat 2011
  

Disponible en mode multipage

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IV. PLAN PROVISOIRE

IV. PLAN PROVISOIRE

INTRODUCTION GENERALE

Chapitre Premier : DE L'AGRCULTURE A LA SECURITE ALIMENTAIRE

1.0 Introduction

1.1 Notions sur l'agriculture rurale

1.1.1 Concept de l'agriculture rurale

1.1.2 Importance de l'agriculture rurale

1.1.3. Agriculture : facteur important pour une économie de ménage

1.2 Notions sur la sécurité alimentaire

1.2.1 Concept et notions

1.2.2 Causes de l'insécurité alimentaire

1.2.3 Dimension de la sécurité alimentaire

1.2.4 Dimension de la faim

1.2.5 Bilan d'approvisionnement alimentaire

1.3 Conclusion

Chapitre deuxième : APPROCHE THEORIQUE

2.0 Introduction

2.1 Présentation du territoire du Bumba

2.1.1 Historique

2.1.2 Conditions climatiques

2.1.3 Concentration démographique

2.2 Présentation de PRAPE

2.2.1 Historique

2.2.2 Objectifs et finalités

2.2.3 Bilan du PRAPE

2.2.4 Stratégie du PRAPE

2.2.5 FIDA : genèse, historique et finalités

2.4 Conclusion

Chapitre troisième : ETUDE EMPIRIQUE DE L'IMPACT DU PRAPE SUR LA SECURITE ALIMENTAIRE

3.0 Introduction

3.1 PRAPE et la production agricole

3.1.1 Taux de croissance du PIB réel par habitant

3.1.2 Taux de croissance du PIB réel agricoleA puiser dans Agriculture et croissance Economique II page 31-32

3.2 PRAPE et l'évolution de l'IDHA puiser dans Agriculture et croissance Economique II page 13

3.3 Action du PRAPE sur les ménages

3.4 Préalables solutions du problème alimentairePuiser dans Agriculture et croissance économique II page 15

INTRODUCTION GENERALE

0.1 PROBLEMATIQUE

Devenu indépendante en 1960, la République Démocratique du Congo, comme bon nombre de pays africains, s'est spécialisée dans les produits primaires notamment les produits agricoles. Cette spécialisation entre en droite ligne avec d'une part, les théories du développement, selon lesquelles un pays, dans les premières phases de son développement, amorce celui-ci dans les activités du secteur primaire, et d'autre part, la théorie de l'avantage comparatif1(*). La RDC présente de nombreuses diversités qui lui ont fait valoir le qualificatif de ?Paradis terrestre», ?scandale géologique». ?Le sol congolais est riche en matière organique que le sol d'une région tempérée»2(*). En RDC, selon Tumba, "Il fait bon vivre toute l'année sous le soleil de l'Equateur, et plus particulièrement au Congo, un pays qui, sans exagération aucune, évoque le paradis sur terre."3(*)

Ces diversités vont de même pour ses provinces, particulièrement la province de l'Equateur et plus précisément le territoire de Bumba, situé dans la partie nord de la province de l'Equateur, et précisément dans le district de la Mongala à une altitude de 420 mètres. Cependant une enquête de la DSRP juge le territoire dans une situation de pauvreté alarmante. Un programme pour relancer l'agriculture PRAPE sera conçu par le gouvernement national, pour une période de cinq ans, en vue d'accroître l'économie pour assurer la sécurité alimentaire. A ce niveau, la question est de savoir : quelles sont les stratégies mises en place par ce programme pour arriver à la finalité lui assignée par le gouvernement central ; au bout de cinq ans, soit de 2005 à 2010, a-t-il apporté un plus à l'économie de cet territoire ? Autrement dit, quel est son apport sur la sécurité alimentaire dans la province de l'Equateur en général et dans le territoire de Bumba en particulier ? Autant de questions possibles que nous allons nous déployer pour fournir des réponses tout au long de notre parcours scientifique.

0.2 HYPOTHESE DU TRAVAIL

En effet, parler de l'apport de l'agriculture -de PRAPE- sur la sécurité alimentaire en milieu rural trouverait sa raison d'être dans le sens où le congolais demeurerait dans l'insécurité alimentaire la plus prononcée. Ainsi sortir de cette insécurité alimentaire demeure une préoccupation pour tout le monde d'autant plus que ?L'homme, loin d'être le produit de son milieu géographique, influence et transforme celui-ci afin d'accroître, en quantité et en qualité, les ressources disponibles»4(*). C'est même une urgence. Car réunis à Rome, les chefs d'Etat et de gouvernements déclarent : ?Nous insistons sur l'urgence de prendre des mesures dès maintenant pour nous acquitter de notre responsabilité d'assurer la sécurité alimentaire des générations présentes et futures».5(*)

Ainsi les réponses aux questions précédemment posées s'avère impérieux d'autant plus qu'elles vont constituer le corps même de notre travail.

0.3 METHODE ET DIVISION DU TRAVAIL

A l'heure qu'il est, tout travail qui se veut scientifique, ne peut pas ne pas être élaboré en suivant telle ou telle méthode. Celle que suivra notre travail est analytique. Justement parce qu'il nous sera question de mettre sous analyse les fruits du PRAPE dans le vécu quotidien des habitants de Bumba. Nous allons aussi recourir à la technique d'interview, parce qu'il nous sera question d'interviewer - de près ou de loin - un échantillon de la population de Bumba pour se rendre compte réellement des fruits de PRAPE sur leur sécurité alimentaire.

Chapitre premier : DE L'AGRICULTURE A LA SECURITE ALIMENTAIRE

Introduction

L'agriculture, au regard intéressé de nombreux locataires de cette planète, reste un moyen avec lequel on peut compter si l'on veut voir accroître son économie. Elle est une activité non moins négligeable quant à l'assurance de la sécurité alimentaire.

Ainsi, faut-il entendre par l'agriculture, l'ensemble des opérations de culture et mise en valeur du sol ayant pour but d'obtenir le produit végétal ou animal utilisé par l'homme6(*). Dans le cadre de ce travail la production animale n'est pas prise en compte, nous avons seulement abordé l'aspect végétal de l'agriculture.

Dans la Province de l'Equateur, l'agriculture est destinée à rester longtemps encore la base de l'économie et pour le gouvernement tant national que provincial, un important objet de planification et de politique générale. Sans aucune intention de minimiser l'importance s'attachant au développement de l'industrie qui doit aller plus ou moins de pair avec celui de l'agriculture.

Constatons que la population de la RDC en général et de la Province de l'Equateur en particulier -précisément celle du territoire du Bumba- est encore rurale, que l'agriculture occupe environ 70 % de la population et est la source importante de revenu.

En effet, parler de l'agriculture à la sécurité alimentaire -du moins en ce qui nous concerne dans ce parcours scientifique- reviendrait à mettre sur tapis les notions de l'agriculture rurale et celles de la sécurité alimentaire. Ainsi, prenons la biche par les cornes, c'est-à-dire par le commencement qui est les notions sur l'agriculture rurale.

Section 1 : Notions sur l'agriculture rurale

Etant une des plus anciennes activités de l'homme sur la terre, l'agriculture est pratiquée tant au niveau urbaine que rurale. Ainsi, avons-nous l'agriculture rurale et urbaine. Cette dernière se définie brièvement comme étant "la pratique des activités agricoles dans le milieu intra urbain."7(*) Elle regroupe l'ensemble des activités en zones urbaines et périurbaines de culture. Elle est pratiquée pour subvenir aux besoins alimentaires de l'homme. C'est dans ce sens que, en distinguant les cultures vivrières de cultures agro-industrielles, le professeur Tumba dira : "les premiers [les cultures vivrières] désignent les productions agricoles de subsistances, réalisées traditionnellement et artisanalement par les populations locales, autour des cases ou des villages, ou dans l'hinterland des grandes villes"8(*).

Mais comme dirait-on «qui trop embrasse mal étreint?, nous allons plus nous focaliser sur l'agriculture rurale. Ainsi, parlerons-nous de cette agriculture comprise comme un facteur important pour une bonne économie de ménage et de son importance. Tous ceci précédés d'une étude conceptuelle de l'agriculture rurale.

1.1. Concept de l'agriculture rurale

L'agriculture dans son acception large désigne "l'activité économique ayant pour objet la transformation et la mise en valeur du milieu naturel afin d'obtenir les produits végétaux (...) utiles à l'homme, en particulier ceux qui sont destinés à son alimentation."9(*) Parlant cette fois-ci de l'agriculture rurale, professeur Tumba affirme qu'elle "se réfère aux productions nécessitant une concentration des capitaux et une forte mécanisation, et qui sont généralement destinées à l'exportation après éventuellement une premières transformation industrielle sur place."10(*) Cet aspect mieux cette manière de comprendre les choses nous amène à une vision purement économique.

Du point de vue économique, l'agriculture représente un secteur d'activité, mieux, une activité génératrice de revenu à partir de l'exploitation des terres, de la culture des animaux, etc. A ce titre, elle contribue à la formation du revenu national et emploie de la main d'oeuvre. Tout ceci concourt à une bonne sécurité alimentaire du congolais en général et de l'équatorien en particulier précisément de celui de Bumba.

Les principes d'économie politique peuvent donc s'appliquer à l'agriculture afin de comprendre les différents mécanismes qui concourent à son fonctionnement en tant qu'activité économique. Il s'agit des mécanismes de production, de maximisation du profit, de formation des prix, d'écoulement du produit, etc. C'est un secteur d'activité doté d'un caractère spécifique pour l'économie d'un pays, pour l'économie d'un territoire ; il répond au besoin le plus important de l'être humain : l'alimentation.

L'activité agricole est dotée de nombreuses spécificités non moins négligeables dont il faut tenir compte pour comprendre son fonctionnement :

1.1.1. La Terre

La Terre joue un rôle particulier dans l'activité agricole. Les techniques agricoles exigent d'être développées sur des grandes étendues de Terre, les superficies des exploitations agricoles se mesurent souvent en hectares. Comparativement à l'activité industrielle quasi inexistante dans le territoire de Bumba, la Terre est un facteur de production important pour la pratique de l'activité agricole. Par ailleurs, l'abondance ou non des Terres peut justifier le système de production pratiqué. Ainsi, dans les zones où le facteur Terre est limitant, l'activité agricole sera plus intense en capital ou en travail. Contrairement aux zones dans lesquelles ce facteur est abondant où l'activité sera extensive.

1.1.2. Les conditions naturelles et les saisons

La dépendance de l'agriculture vis-à-vis des conditions naturelles et des saisons est très marquée à l'Equateur et précisément dans le territoire de Bumba. Elle l'est davantage dans les territoires où la maîtrise des techniques sophistiquées n'est pas encore un acquis et où les ONGD brillent par leurs absences. Cette dépendance entraîne certaines conséquences : la saisonnalité de l'emploi des facteurs et le risque. La saisonnalité des facteurs, même si elle n'est pas spécifique à l'agriculture impose à la fonction de production agricole des caractéristiques particulières. On parle par exemple de tomates pluviales, de tomates irriguées ; du riz irrigué et du riz de montagne. Etant une des activités humaines, l'agriculture ne peut pas ne pas manquer des risques.

Quant au risque, aucune activité économique n'y échappe. En agriculture, au risque classique qui provient de l'incertitude quant au prix auquel une marchandise sera vendue, s'ajoute une incertitude sur la quantité de produits obtenus avec des moyens de production de bord et une technique de production donnée. Un orage peut par exemple ravager l'ensemble des résultats, une pluviométrie peu abondante peut entraver le développement normal des plantes, une épidémie peut détruire la production d'un élevage.

1.1.3. La rigidité de la demande

Concernant la demande des produits alimentaires, elle est peu sensible aux prix (loi de KING)11(*) et au revenu (loi d'ENGEL)12(*). Mais, il faut tout de même faire la distinction entre produit alimentaire et produit agricole. Tout produit alimentaire n'est pas agricole et tous les produits agricoles ne sont pas alimentaires. Cependant, il apparaît que la rigidité de la demande alimentaire se transmet pour l'essentiel à la demande des produits agricoles. Cette situation a pour effet une difficile intégration de l'agriculture dans une économie en croissance. Ce qui revient à dire que l'agriculture rurale est plus qu'important dans une croissance économique en vue de garantir et de sécuriser la sécurité alimentaire d'un peuple.

1.2. Importance de l'agriculture rurale

Aux yeux de quiconque examine l'agriculture avec des lunettes économiques, se rendra compte qu'elle est un outil capital pour la relance de l'activité économique. Ayant compris cela, Merlin dira : "Les pays qui sont devenus riches ont commencé par construire une agriculture prospère ; ceux qui ont voulu d'abord construire une industrie lourde ont échoué dans leur politique de développement."13(*) Elle se donne pour objectif, la croissance économique. Cela surtout dans un pays en développement. Ainsi, Mboso - parlant du Zaïre - dira : "L'agriculture doit devenir le secteur moteur de développement et de la croissance économique. Après avoir couvert les besoins alimentaires de nos populations, le secteur agricole doit assurer l'essor de l'agro-industrie et locale et ensuite développer l'exportation des produits transformés et améliorés."14(*) Cette croissance contribue massivement à la sécurité alimentaire.

Ainsi, allons-nous parler de cette pertinence de l'agriculture en s'appuyant sur la croissance économique, fruit de l'agriculture ; mais aussi de service que l'agriculture rend au reste de l'économie d'autant plus que "L'agriculture est [et demeure] parmi les secteurs de croissance économique les plus important dans le pays. Cela est particulièrement vrai pour une économie en développement comme celle du Zaïre [Congo] où 78% de la population relèvent du monde rural."15(*)

1.2.1 Croissance économique

Lorsqu'on parle de croissance dans le sens courant, on entend par là un accroissement, une augmentation. La croissance traduit le fait d'apporter à ce qui existe une valeur supplémentaire.

En économie, "la croissance économique [désigne] l'accroissement durable de la production globale d'une économie."16(*) Par cette définition, il faut entendre un aspect quantitatif ou mesurable. Comme pour dire, le lexique d'économie en fournit une définition plus quantitative. Il la définit comme une augmentation sur une longue période du Produit National Brut (PNB) par tête. L'idée de longue période permet de faire ressortir la caractéristique évolutive de la croissance, ce qui la distingue de l'expansion dans ce sens. La croissance est ainsi une notion quantitative qui se distingue du développement à résonance plus qualitative.

La question de la croissance économique est une préoccupation pour tout le gouvernement. Elle est nécessaire pour faire face à la croissance de la population ainsi qu'à la croissance des besoins de cette population. Par le besoin, nous entendons dire ici le besoin de l'alimentation. Elle est un préalable à tout développement économique, et les politiques économiques en font un de leurs objectifs précis. Ainsi, cette croissance n'est rendue possible -du moins pour ce qui concerne le territoire du Bumba - que par le secteur primaire, mieux par l'agriculture rurale.

La notion de croissance économique est ainsi devenue une préoccupation pour les économies car au-delà de la satisfaction des besoins17(*) de la population, l'objectif de l'économie est aussi de connaître la phase de croissance et de développement économique.

L'agriculture, en tant que secteur d'activité de l'économie peut contribuer à la croissance de celle-ci. Dans la théorie économique, la contribution de l'agriculture à la croissance économique se fait selon plusieurs points de vue. Le caractère "primaire" des activités agricoles en fait souvent un secteur en amont des autres. Il est donc un secteur d'activité au service des autres secteurs dans le processus du développement. Mais au-delà de ce rôle de secteur en amont du développement, d'autres auteurs estiment que le développement du secteur agricole pour lui-même offre aussi des gages d'un véritable développement. Les sections suivantes ont pour objet d'exposer ces différentes approches.

1.2.2 Agriculture au service de l'économie

L'élément central des modèles de développement expliquant le rôle de l'agriculture sur la croissance est la notion de surplus, généré dans le secteur agricole. A cet effet, les physiocrates reconnaissaient que l'importance d'un surplus agricole était essentielle pour la bonne santé des finances publiques et le niveau de l'activité économique.

Trois préoccupations majeures ressortent de la littérature sur le rôle de l'agriculture dans la croissance et le développement économique18(*) :

· les déterminants de la génération d'un surplus dans le secteur agricole à travers des gains de productivité dus à l'investissement et aux innovations ;

· les différents mécanismes de transfert de ce surplus ;

· l'utilisation de ce surplus pour réaliser le développement industriel via les investissements publics, lorsque ce surplus est transféré par les taxes.

Avant 1950, de nombreux auteurs affirmaient que la croissance du secteur agricole a précédé ou peut être la cause de la révolution industrielle. En 1767, à l'aube de la révolution industrielle, J. S. MILL affirmait que la productivité de l'agriculteur limite la taille du secteur industriel. Les historiens de la révolution industrielle ont noté la récurrence d'une certaine logique par laquelle la révolution agricole a précédé la révolution industrielle par un décalage de cinquante à soixante années.

Mais à partir de 1950, l'intérêt était porté sur la croissance résultant dans le secteur non agricole. Le secteur agricole devait fournir à ce dernier les éléments nécessaires à son expansion.

En s'inscrivant dans cette logique, l'économiste KUZNETS (1964) distingue quatre voies par lesquelles l'agriculture concourt au développement économique19(*) :

a. Le marché

Le secteur agricole peut constituer une demande de biens industriels et de services. Une amélioration de la productivité dans ce secteur devrait permettre l'amélioration des revenus du monde paysan et par conséquent l'accroissement de leur consommation. Le secteur agricole peut ainsi faciliter l'émergence de nouvelles débouchées pour les industries.

b. Les devises

L'exportation de produits agricoles est une source de devises pour l'économie. Dans un contexte où l'activité agricole est importante, ces devises peuvent servir à l'importation des machines et matières premières dont a besoin l'industrie pour se développer. D'un autre côté, l'agriculture peut permettre l'économie de devises en produisant des denrées qui étaient autrefois importées. Tel fut le cas à l'aube de l'émergence de l'économie chinoise pour qui "l'agriculture était aussi perçue comme une source appréciable de devises par le biais des exportations."20(*)

c. Facteurs de production

L'agriculture fournit aux autres secteurs le surplus de main d'oeuvre dont elle dispose.

Ces analyses de KUZNETS21(*) se retrouvent dans différents travaux des économistes du développement d'alors. L'accent était mis sur le développement industriel, car lui seul était à même de fournir des conditions d'un véritable développement économique. Cette fascination pour la modernisation leur a fait avoir une "doctrine de primauté de l'industrialisation sur le développement agricole, qui a sapé du même coup les possibilités de contribution de l'agriculture au développement global"22(*).

d. Les produits

Un secteur agricole productif fournira des produits bon marché, d'où une amélioration du niveau de rémunération réel et donc une possibilité d'accumulation pour les autres secteurs. Il fournit à l'industrie les matières premières. Il a un effet positif dans le calcul du PIB. Cela dans le sens où l'augmentation de la production agricole a un effet sur la croissance du PIB. L'ayant ainsi compris, Masangu dira : "Lorsqu'on analyse l'origine de la croissance du PIB [congolais] de 2001-2006, on constate que l'agriculture y participe malgré tout pour plus de 50%."23(*) Il fournit également la nourriture permettant d'alimenter les travailleurs des autres secteurs. Car, à en croire Merlin, "L'agriculture a d'abord pour rôle de promouvoir à la nourriture des habitants."24(*)

Au regard des points ci-haut traiter, nous affirmons encore une fois avec Mulongo que s'il y a "un secteur en particulier qui ne doit pas être négligé à très court terme dans l'effort de reconstruction et de modernisation de la structure économique congolaise, c'est celui de l'agriculture."25(*) Ainsi disons-nous que l'agriculture est plus qu'important dans la vie des ménages. Cela se justifie par le fait que l'agriculture subvient au besoin le plus important de l'homme : l'alimentation.

1.3. Agriculture : facteur important pour une économie de ménage.

«Ventre creux n'a point d'oreille? dit un adage populaire. Cela paraît logique dans la mesure où l'homme affamé perd ses forces et par conséquent il ne saura pas travailler. Comme pour dire, il faut que les ménages soient bien entretenus pour répondre aux besoins (alimentaires) de l'homme. Car ce dernier "doit manger suffisamment ni trop peu ni trop, des aliments d'une qualité organoleptique, sanitaire et nutritionnelle satisfaisante du point de vue individuel et social."26(*) La voie la mieux indiquée pour cette fin reste valablement l'agriculture. Ainsi, au court d'un des ses sommets, la FAO déclare que : "Si les ménages manquent des produits alimentaires, mais possèdent des terres, les efforts visant à accroître la production - fourniture de facteur de production et des techniques réduisant l'effort humain, stabilité de la propriété foncière - devraient se traduire par un accroissement de la consommation."27(*) Voilà pourquoi "Quelques semaines seulement après la prise du pouvoir, le président Mobutu lance l'opération «Retroussons les manches?."28(*) Le feu président Mobutu voulait tout simplement, par ce slogan, inviter et inciter les congolais au travail manuel et précisément à l'agriculture. Celle-ci avait pour finalité d'assurer une bonne économie des ménages et y garantir l'autosuffisance alimentaire qui, aux yeux de Masangu "est un défi capital pour l'avenir du pays, et de l'Afrique dans son ensemble."29(*)

Ainsi, une offre de produits alimentaires en qualité et en quantité en provenance du secteur agricole, couplé de politiques de redistribution, augmente les chances d'avoir des travailleurs en bon état de santé et donc plus productifs. Faisant nôtre cette pensée chinoise, nous disons «le rôle fondamentale de l'agriculture dans la stratégie économique nationale est d'assurer l'approvisionnement alimentaire de la nation?30(*) tout en commençant par résoudre les problèmes alimentaires des ménages.

La ration alimentaire d'un individu est un indicateur direct de son bien être, et elle peut expliquer de façon indirecte ses aptitudes et capacités au travail. La théorie du capital humain développée entre autres par SCHULTZ et BECKER présente la composante santé de l'individu comme un élément contribuant à augmenter sa productivité. Cet état de santé est largement tributaire de nombreux éléments dont la qualité des aliments consommés par l'individu. A propos de la qualité des aliments, Pierre Merlin dit que "celle-ci [nourriture] doit impérativement contenir trois grandes catégories d'éléments, les calories pour donner à chacun l'énergie dont il a besoin, les protéines qui permettent de reconstituer à tout instant les divers organes du corps, et les minéraux et vitamines nécessaires à un bon fonctionnement de l'organisme, et sans lesquels par conséquent, il y aurait de graves carences ou maladies."31(*)

Certes, l'offre de produits alimentaires peut provenir des importations, sans que le secteur agricole n'y contribue énormément. Mais dans les premières phases du développement, les économies manquent d'assez de ressources financières ; le secteur agricole doit ainsi produire abondamment pour subvenir aux besoins de ménages et donc permettre une bonne sécurité alimentaire. Ainsi, de nombreuses études ont prouvé que l'impact de la croissance économique sur la réduction de la faim dépend autant de la nature du développement agricole et rural que de son ampleur et de sa rapidité. Par exemple, une analyse de données concernant l'inde effectuée par la Banque mondiale a montré que la croissance en milieu rural et dans le secteur agricole avait eu un impact bien plus fort sur la réduction de la faim que la croissance industrielle et urbaine. D'autres études portant sur la relation entre la croissance et la réduction de la faim ont mis en évidence un modèle similaire. Ces exemples parmi tant d'autres appuient la conclusion selon laquelle la croissance économique dans le secteur agricole et rural a un impact bien plus marqué que celle de l'industrie et des zones urbaines sur la réduction de la faim et l'atteinte de l'autosuffisance alimentaire.

Section 2 : Notions sur la sécurité alimentaire

La sécurité alimentaire préoccupe plus d'une personne en RDC en générale et dans la province de l'Equateur en particulier. C'est ce qui justifie d'ailleurs la présence de nombreuses ONGD disséminées et dispatchées un peu partout dans les pays en développement.

Ainsi, considérant la nécessité que revêt cette notion, nous aimerions l'aborder tout en cherchant à comprendre c'est que veut dire cette notion, les dimensions de la sécurité alimentaire et la faim, bilan d'approvisionnement alimentaire et l'insécurité alimentaire. Tous ces points seront bel et bien précédés d'un effort de compréhension non seulement conceptuelle, mais aussi notionnelle de la sécurité alimentaire.

2.1 Concept et notions

La sécurité alimentaire s'inscrit dans le cadre de la déclaration universelle des droits de l'homme en 1948 et particulièrement dans la déclaration de Rome en 1996. Elle a pour objectif de permettre à tout être humain, un accès physique et économique, à tout moment, à une nourriture suffisante, saine et nutritive lui permettant de satisfaire ses besoins énergétiques et ses préférences alimentaires pour une vie saine et active. C'est dans ce sens que diront Rastoin et Ghesi : "le droit à une alimentation adéquate est un droit de l'homme, inhérent à tous ceux qui figure dans la Déclaration Universelle des droits de l'homme."32(*) Cela suppose que tout être humain ou une unité de population qui peut s'étendre au ménage doit pouvoir se nourrir convenablement en période de crise alimentaire. Sous un autre registre de mots nous disons que ce droit se définit comme le droit d'avoir un accès régulier, permanent et libre, soit directement, soit au moyen d'achat monétaire à une nourriture qualitativement et quantitativement adéquate et suffisante, correspond aux traditions culturelles.

Parlant toujours de la genèse de notions sur la sécurité alimentaire, Ghesi et Rastoin reviennent en force et martèlent en disant que "ce qui fonde le concept de sécurité alimentaire a été défini par le sommet mondial de l'alimentation tenu sous les auspices de la FAO à Rome en 1996, puis repris par les Nations Unies en 2002 dans le cadre de l'article 11 du Pacte international relatif aux droits économiques, sociaux et culturels."33(*)

En effet, depuis l'avènement de la dure et longue sécheresse des années de 1968 à 1973, la crise alimentaire des pays africains s'est cristallisée en conquérant l'opinion internationale. Ce concept faisait suite aux craintes de pénuries alimentaires chroniques et de famine de masse consécutive à la montée des cours internationaux de céréales et au retard accusé par la production alimentaire dans plusieurs pays à faible revenu de l'Asie et de l'Afrique au début des années 1970.  Au cours des années 2007-2008, la FAO s'est alarmée de la hausse des prix mondiaux des denrées alimentaires et de la baisse des stocks.

Selon la FAO, après une hausse moyenne de 37 % de la facture des importations céréalières des pays les plus pauvres en 2007, la hausse devrait atteindre les 56% en 2008. Aujourd'hui, d'après Henri Josserand « L'alimentation représente environ 10 à 20% des dépenses de consommation dans les pays en voie de développement dont beaucoup d'importateurs nets de produits alimentaires. » Une autre estimation de la FAO en Avril 2008, présente 37 pays qui sont confrontés à des crises alimentaires dont 21 pays se trouvent en Afrique.

Ayant compris, puissions-nous passer en revue quelques concepts qui chevauchent avec l'insécurité alimentaire.

v Famine : Alors qu'il existe une abondante littérature sur la manière de définir les famines, chacun peut aisément la diagnostiquer, comme un feu ou une inondation, même s'il n'est pas armé d'une définition précise34(*). Cependant, la pluralité de définitions permet de dégager un ensemble de six facteurs qui cernent le phénomène de famine et permettent de le distinguer des autres formes de carences énergétiques.

Ces six facteurs sont les suivants35(*) :

Ø L'absence de denrées alimentaires ou l'impossibilité d'y accéder,

Ø Le grand nombre d'individus concernés,

Ø La menace sur l'existence même des individus et de la mort massive,

Ø La longue durée du phénomène,

Ø Une zone géographique donnée,

Ø L'absence de toute organisation économique ou sociale permettant une assistance.

Ainsi, la famine est définie comme une forme de malnutrition générale, prolongée et persistante, qui dure plusieurs mois et affectant la majorité d'une population rurale sur une zone plus ou moins étendue et qui provoque une totale désorganisation économique et sociale et la mort massive par inanition.

v Inanition : Correspond à une privation totale ou partielle d'aliment.

v Malnutrition : Ce concept désigne une insuffisance ou un déséquilibre dans l'apport de nutriment. Ainsi distingue-t-on la malnutrition chronique, saisonnière et quotidienne.

Ø La malnutrition chronique : se caractérise par la permanence d'un régime alimentaire déficient en certains nutriments (souvent les protéines et les vitamines) nécessaires à une activité physique normale (Kinkela (2001)36(*). On parle aussi de situation d'insécurité alimentaire chronique pour décrire les groupes de population souffrant en permanence d'un régime alimentaire déficient.

Ø la malnutrition saisonnière : se caractérise par une déficience temporaire du régime alimentaire. On parle alors d'insécurité alimentaire pour décrire l'impossibilité temporaire de certains groupes de population à accéder à des régimes alimentaires adéquats.

Ø la malnutrition quotidienne et fluctuante : caractérise certains groupes de population urbaine dans beaucoup de pays en voie de développement. Ces groupes souffrent

v Faim : La faim s'explique par une sensation douloureuse ou inconfortable causée par le besoin d'aliment.

Ces concepts étant clairement définis, loin de nous la tentation de les confondre avec l'insécurité alimentaire.

Par ailleurs, comprendre le concept et notion de l'insécurité alimentaire est une chose. Mais une autre est de comprendre sa genèse et ses conséquences.

2.2 L'insécurité alimentaire : genèse et conséquences

L'insécurité alimentaire est comprise comme étant une situation qui existe lorsque les personnes n'ont pas un accès sûr à des denrées alimentaires sûres et nutritives en quantité suffisantes qui garantiront une croissance et un développement normaux et une vie active et saine. Elle peut résulter de l'absence de denrées, d'un pouvoir d'achat insuffisant, d'une mauvaise distribution, ou d'une mauvaise utilisation des aliments au niveau domestique. L'insécurité alimentaire peut être chronique, passagère, saisonnière ou transitoire.

a. L'insécurité alimentaire chronique

 L'insécurité alimentaire est généralement qualifiée de " chronique " lorsqu'une personne ne parvient pas à obtenir normalement les quantités suffisantes d'aliments. Et lorsqu'elle est chronique, elle provoque la dénutrition37(*). Cette insécurité alimentaire chronique, et donc cette dénutrition, est la conséquence directe et à long terme d'une consommation insuffisante d'aliments. Dans une telle situation, les ménages courent continuellement le risque de ne pouvoir couvrir les besoins alimentaires de chacun de leurs membres. Ce pourrait être le cas des ménages qui n'ont pas accès à une terre fertile ou qui sont confrontés à des contraintes permanentes qui limitent leur production.

b. L'insécurité alimentaire transitoire ou saisonnière

On parle de l'insécurité alimentaire transitoire, lorsqu'il s'agit d'une réduction temporaire dans la consommation suffisante d'aliments. Elle est repérable par la mesure de la consommation alimentaire à différents moments de l'année. La cyclicité de l'insécurité alimentaire est surtout due aux variations d'une année à l'autre du niveau de la production en particulier dans le secteur agricole et souvent en conséquence des variations climatiques. Cette insécurité alimentaire est de courte durée mais elle se vit à répétition.

c. Insécurité alimentaire passagère

Elle est souvent qualifiée de transitoire. Les accidents subits qui provoquent cette insécurité alimentaire peuvent être passagers dans la mesure où la situation retournera à la normale au cours de la période suivante. Cela sous-entend que la crise est temporaire et de courte durée. Selon la FAO (1999), les accidents les plus courants de ce type là sont les sécheresses, les inondations et les épidémies qui causent la perte de récoltes.

2.2.1. Causes de la crise [insécurité] alimentaire38(*)

D'entrée de jeu, il est mieux de rappeler que nous avions soutenu ci-haut et tout haut que l'agriculture est, à la mesure du possible, la seule source d'aliment de congolais. Voilà pourquoi en voulant chercher les causes de la crise alimentaire ou de l'insécurité alimentaire, nous jugeons opportun de situer la place de l'agriculture mieux sa contribution dans la formation du PIB. Cette démarche nous allons la faire en s'inspirant largement de l'article publier par Moloto.

Tout est parti de la contribution décroissante de l'agriculture commercialisée au PIB.

A la veille de l'indépendance - 1959 - la contribution de l'agriculture commercialisée au PIB fut élevée à 38%. A l'accession à l'indépendance, cette contribution de la veille connaître pas mal des recules.

v La décennie 60, marquée par les troubles qui ont suivis l'indépendance, verra la contribution de l'agriculture baissée dans la formation du PIB. A en croire Mbala "à fin de 1969, elle est passée de 38% à 25%."39(*) Et à Mulumba Lukonji de renchérir : "entre 1959 et 1966, il y a eut une diminution du PIB au coût des facteurs concurrence de 11% ; un des secteurs les plus touchés fut l'agriculture commercialisée qui a enregistré une régression de la production de l'ordre de 11%."40(*)

v A la fin de la décennie 70, suite à la zaïrianisation (1973), à la rétrocession (1976) ainsi qu'à la démonétisation (1979), l'apport de l'agriculture passera de 25% à 20% du PIBC. Cela dans la mesure où ces événements malheureux ont touché les revenus de ceux qui sont devenus depuis l'indépendance du Congo les principaux agents du transfert du surplus agricole congolais.41(*)

v La décennie 80, tout en étant celle des programmes d'ajustements sectoriels (P.A.S), a vu la contribution du secteur agricole au PIBC diminuée à 10%.

v La décennie 90, suite aux différentes guerres, et conformément au rapport de la FAO, la production globale nationale (agricole y compris) a connue une régression de 10%.42(*)

Source : Moloto

La graphique montre clairement que la cause de l'insécurité alimentaire provient de la baisse de la production agricole au profit de l'exploitation minière.

2.2.2. Conséquences de la crise alimentaire

L'insécurité alimentaire est une des principales causes de la souffrance humaine. Elle entraîne des pertes de productivité et de faibles rendements du travail ; elle réduit la capacité d'acquérir des connaissances et limite les résultats scolaires des jeunes. Les personnes qui souffrent de la faim à cause de leur pauvreté sont des êtres humains, dotés de qualités non explorées, d'un talent qui n'est pas mis à profit, et qui vivent souvent isolés des progrès de l'humanité. Plus d'un milliard de personnes vivent actuellement dans la pauvreté et dans l'insécurité alimentaire. La moitié d'entre elles ont faim et souvent souffrent d'une " faim chronique ". A en croire la FAO "15 enfants meurent toutes les minutes en raison d'un manque d'aliments, d'eau propre ou d'assistance médicale élémentaire."43(*) La demande alimentaire est supérieure à l'offre, notamment dans les pays en développement, où les problèmes de malnutrition sont aigus. Au regard de ce qui précède, l'insécurité alimentaire telle qu'elle est malheureusement vécu dans le monde et particulièrement en RDC, ne va pas sans incidences sur la vie sociale. Parmi ces incidences, nous citons la faim.

2.2.3. Dimension de la faim

Selon la FAO, il y a 186 millions de personnes affamées en Afrique44(*). Le problème de la faim en Afrique doit être vu sous deux angles: le long et le court terme.

Dans le long terme les populations pauvres ont des revenus limités et ne peuvent pas acheter ou produire, de manière continue, la quantité et la qualité d'aliments nécessaires pour garantir une bonne santé. Cette condition chronique est mieux mesurée par un indicateur appelé «retard de croissance», défini comme la taille d'un enfant par rapport à la taille normale d'un enfant de son âge. La situation de l'Afrique Sub-saharienne où le pourcentage d'enfants qui souffre d'une croissance retardée varie entre 15% et 45%, est celle de la RDC. Ceci indique que dans le long terme un grand nombre d'enfants sont physiquement et mentalement sous-développés à cause d'un régime alimentaire insuffisant.

D'autre part, l'insécurité alimentaire à court-terme, souvent le résultat de crises ou de pénuries alimentaires saisonnières, est mesurée par un indicateur appelé «amincissement» ou le poids d'un enfant par rapport à sa taille. Le pourcentage d'enfants amincis et qui, ainsi, courent des risques sérieux de malnutrition à court terme, généralement varie entre 5% et 10%. Le niveau de l'amincissement est entrain de croître dans presque chaque pays dont la RDC en fait, malheureusement membre. Ce qui est clair, c'est que la malnutrition aussi bien que la pauvreté est plus prononcée dans les zones rurales des pays pour lesquels des données existent.

En effet, la situation telle que décrite ci-haut, prouve à suffisance que la faim occupe une dimension - malheureusement - non moins négligeable en Afrique, en RDC, à l'Equateur.

Conclusion

En guise de conclusion, il nous paraît juste et digne de rappeler qu'il a été question pour nous, au long de ce chapitre, de parler du lien existant entre l'agriculture et la sécurité alimentaire. Ainsi, avions-nous prouvé que l'agriculture - rurale - bien pratiquée, aide à la croissance économique. Ceci dans la mesure où sa production non seulement crée une source de devise, mais aussi un surplus pour les ménages et les autres secteurs de production.

Aussi avions-nous montré que ce genre d'agriculture favorise et garantisse la sécurité alimentaire. En cherchant les causes de l'insécurité alimentaire, nous avions montré que si cette dernière avait eu lieu ou a lieu, c'est parce que l'agriculture était ou est négligée.

S'étant rendu compte de cette situation chaotique qui guette le genre humain, les esprits avertis et plein de bonne foi vont s'y mettre. Ainsi sera créé PRAPE pour venir en aide à l'équatorien de Bumba en RDC.

Chapitre deuxième : CADRE THEORIQUE

Dans la quête du bien être de la population de l'Equateur et en particulier du territoire de Bumba, un projet : PRAPE verra jour. Ce dernier aura pour objectif principal de diminuer le niveau de la pauvreté en luttant contre l'insécurité alimentaire. "Car la pauvreté entraîne une insécurité alimentaire au sein des populations concernées, qui mal nourries n'arrivent pas à développer pleinement toutes leurs facultés."45(*) Cette lutte se fera en observant les propos d'un sage physiocrate qui souhaitait «Que le souverain et la nation ne perdent jamais de vue que la terre est l'unique source de richesse et que c'est l'agriculture qui les multiplie?46(*).

Ainsi, ce chapitre renferme trois sections. D'abord la présentation du PRAPE. Il nous sera ici question de son historique ; de ses objectifs, ses finalités et ses champs d'activités ; de sa structure fonctionnelle et organique ; de ses bailleurs de fonds. Puis du bilan du PRAPE et enfin de la présentation du territoire de Bumba.

Section 1 : Présentation du PRAPE47(*)

La présentation est comprise comme  une déclinaison de l'identité afin de faire connaitre quelqu'un, quelque chose à un autre. De ce fait, qu'il nous soit permis de commencer par arborer la petite histoire du PRAPE.

1.1. Historique

Comme nous avions eu à le souligner plus haut, le PRAPE est un programme conçu, cousu et mis en place par le gouvernement central. Ceci, en vue de venir en aide à la population de la province de l'Equateur et spécialement celle du territoire de Bumba.

Comme tout ouvrage humain a un début et une fin, le PRAPE doit sa naissance dans les actes du gouvernement. Son acte fondateur relève de l'accord Prêt n° 632-ZR conclu en date du 15 juillet 2004 entre le Fonds International de Développement Agricole (FIDA) et le gouvernement de la RDC. Cet accord fut rendu public et officiel par le décret gouvernemental n°05/065 du 22 juillet 2005.

En effet, cet accord de Prêt est accompagné d'un don du Fonds Belge de Survie (FBS) n° BG 39-ZR qui intervient dans le secteur de la santé, de l'éducation et de l'eau potable.

Le PRAPE, dans son évolution, a une certaine chronologie non moins négligeable. Parmi ses dates, il sied de signaler que celles-ci sont les plus importantes d'autant plus qu'elles marquent les grands événements du projet.

Ø Date d'approbation : 29 novembre 2004

Ø Date d'entrée en vigueur : 11 octobre 2005

Ø Dates atelier de lancement : 08 au 10 décembre 2005

Ø Date de clôture : 30 juin 2011

Comme nous pouvons bien le comprendre, partant de dates ci-haut citée, le projet a une survie de cinq ans. Pour permettre une bonne élaboration du projet, il a été prévu une période de contrôles.

Ø La revue à mi- parcours : 13 septembre au 10 octobre 2009.

1.2. Objectifs, finalités et stratégies du PRAPE

Ne pas avoir un objectif ou une finalité pour un projet humain, c'est comparable à un navire dans la haute mer sans boussole ni gouvernail. Ainsi, pour mieux cerner ses activités, PRAPE non seulement se fixe une finalité, mais aussi et d'abord un objectif.

1.2.1 Objectifs du PRAPE

Lutter pour le bien être de la population, voilà l'objectif final du PRAPE. Pour en arriver, PRAPE contribue à l'amélioration de la sécurité alimentaire et des conditions de vie des ménages ruraux par des moyens d'existences durables.

Par moyen d'existence durable, il faut entendre :

Ø L'accès aux biens et sévices dont les bénéficiaires ont besoin pour améliorer leurs niveaux de vie ;

Ø L'accès à l'information par la création d'une radio rurale au siège du programme. Cette radio a pour rôle : la vulgarisation sur la manière de concevoir la lutte contre l'insécurité alimentaire notamment en privilégiant les caractéristiques d'une alimentation équilibrée. En effet, une alimentation équilibrée, selon Dupriez et De leener doit comporter "les glucides ; les protéines ou protides ; les vitamines ; les sels minéraux."48(*)

Etant un projet bien structuré, PRAPE organise ses objectifs en fonction de ses composantes. En clair, chaque composante de PRAPE a ses objectifs. Nous, dans le cadre de notre travail, nous n'allons focaliser notre regard scientifique que sur la composante A, celle qui s'occupe de la recapitalisation et de la relance de l'économie agricole.

En conséquence, pour recapitaliser et relancer l'économie agricole, le projet commence non seulement par restaurer et améliorer les capacités de production agricole mais aussi par faciliter l'accès au marché. Ainsi, sur le plan opérationnel, il y a :

v Restructuration et capacitation du mouvement paysan (OPA, UOPA, FUOPA) ;

v Utilisation du matériel végétale amélioré de principales cultures (riz, maïs, arachide, manioc) ;

v Approvisionnement régulier en intrants agricoles (outillages, fertilisants, pesticides, microcrédit) ;

v Encadrement technique adéquat ;

v Amélioration des circuits de commercialisation (routes, dépôts, transformation, information sur le prix, marchés, ventes groupées).

1.2.2 Finalités de PRAPE

En tout état de chose, il sied de signaler que, comme dans le cas des objectifs, les finalités se classent selon les différentes composantes. Encore une fois, ne voulant pas nous séparer de notre texte et contexte, nous ne parlerons que de la composante A. Ainsi, atteindre les réalisations ci-dessous était là la finalité que s'était fixée PRAPE.

Ø 678 OPA, 55 UOPA et 1 FUOPA mises en place à Bumba ;

Ø  50.000 ménages agricoles dans le territoire de Bumba recapitalisés en kits outillage agricole (Machette, hache, houe et lime) ;

Ø 30.000 ménages agricoles dans le Territoire de Bumba recapitalisés en semences améliorées de Riz, Maïs, Arachide et Manioc.

Ø 10.000 Pêcheurs, dont 5000 dans l'hinterland de Mbandaka et 5000 dans le Territoire de Bumba, seront bénéficiaires de l'action du Programme ;

Ø  5000 ménages agricoles (Pygmées, démunis, déplacés de guerres,...)

Ø  700 Km de routes de desserte agricole et 92 ponceaux réhabilités à Bumba ;

Ø 55 dépôts de stockage de produits construits à Bumba.

Par ailleurs, une question reste pendante eu égard la production cis- mentionné. Autrement dit, ces réalisations nous amènent à comprendre une chose. Le Projet a certes réussi à mettre en place une certaine stratégie.

1.2.3 Stratégies de PRAPE

" Qui veut aller loin prépare sa monture" dit-on. Pour tenir longtemps et atteindre son objectif, PRAPE a monté une certaine stratégie. On y trouve :

Ø L'Organisation de Producteurs Agricoles (OPA)

Il est ici question de structurer les producteurs en une organisation enfin de bien veiller sur la production. On compte au jour d'aujourd'hui 616 OPA regroupées en 55 Union formant ainsi une Fédération.

Ø Les Agri multiplicateurs

Dans le souci de faire produire davantage, le PRAPE procède par la formation et le regroupement des agri-multiplicateurs. Ceux-ci reçoivent de la part du Projet des semences. Ils se mettent au travail à fin de multiplier, comme d'ailleurs le précisent bien leur nom, la semence. Une fois produit, les agri multiplicateurs vont procéder à la vente de produit de leurs labeur. Et l'acheteur c'est le PRAPE. Cette opération a pour finalité d'avoir la semence en grande quantité. Une fois fini cette étape, le Projet procède par la distribution de ces semences aux ménages ciblés et préparés d'avance.

Ø Les entreprises d'achat

Le PRAPE va signer des accords avec la société MOGHA et CDCB. Ces accords ont pour finalité, aider les ménages bénéficiaires de projet de se jouir de produit de leurs récoltes et par conséquent sortir de l'insécurité alimentaire. Sur ce, ils vendent leurs produits auprès de sociétés susmentionnées.

Ø Construction des dépôts

Produire est une chose ; conserver, un casse tête. Juste pour pallier cette situation, le PRAPE fera construire des grandes salles d'entreposage. Ces dernières trouvent leur raison d'être dans la bonne conservation des produits en attendant la vente.

Ø Les Animateurs communautaires

Ceux-ci sont souvent formés par des ingénieurs agronomes. A leur tour, ils vont à la suite des agri multiplicateurs dans le seul souci de les encadrer afin que la production réponde aux normes voulues par le Projet. Ils fournissent des conseils d'ordre technique. Les animateurs communautaires se font aider par les auxiliaires agricoles formés.

1.3. Structure fonctionnelle et organique

Tout en ayant pour tutelle le ministère de l'agriculture, pêche et élevage, le PRAPE est piloté par un comité constitué :

Ø Des secrétaires généraux des ministères de l'Agriculture, de l'Intérieur, du Plan, du Budget, des Finances, de Développement rural, des Travaux publics et Infrastructures, de Santé, de l'Enseignement Primaire, Secondaire et Professionnel ;

Ø Des représentants de bénéficiaires locaux.

Quant à la gestion du programme, on note la présence d'une unité composée de :

Ø Coordonnateur National ;

Ø Responsable Administratif et Financier ;

Ø Responsable Suivi-Evaluation ;

Ø Responsable de la Relance de l'Economie Agricole ;

Ø Responsable de la Relance de l'Economie Halieutique et Chef d'Antenne ;

Ø Responsable des Services Sociaux de base ;

Ø Responsable de l'Unité Technique de Gestion des Infrastructures.

Voulant bien servir la population, le projet se structure en quatre composantes que voici :

· Composante A : elle s'occupe de la recapitalisation et la relance de l'économie agricole ;

· Composante B : elle se donne pour mission la recapitalisation et la relance de l'économie halieutique ;

· Composante C : elle se veut être la restauration et l'amélioration de l'accès aux services sociaux de bases ;

· Composante D : elle est là juste pour la coordination et la gestion du programme.

Organigramme

Unité Technique et Gestion des Infrastructures

Services Sociaux de Base

Relance d'Eco. Agri.

Suivi-Evaluation

Administration et Finance

Comité de Gestion

FIDAFRIQUE

Unité Technique et gestion des infrastructures

Services sociaux de base

Relance de l'Economie Halieutique

Administration et Finance

Relance d'Eco. Agri.

Suivi-Evaluation

Coordonnateur National

Secrétaires Généraux

Représentant des bénéficiaires

PRAPE

Gouvernement. Minist. De l'Agri P. & Elevage

FIDAFRIQUE

1.4. Bailleurs des fonds

Elaborer ou mettre en place un projet est un problème. Mais trouver le financement, voilà un autre qui, d'ailleurs est le plus capital. Sur ce, pour mieux répondre à ses préoccupations, PRAPE recours aux certains organismes. Autrement dit, le coût global, tel que puisé auprès de ses bailleurs se présente comme suit :

v Coût global : 22.581.800 USD

v Financement par bailleurs :

1. Prêt FIDA  : 14.704.400 USD (65,11%)

2. Don FBS  : 6.009.200 USD (26,61%)

3. Gouvernement de la RDC : 1.459.400 USD (6,46%)

4. Bénéficiaires : 408.800 USD (1,80%)

Source : PRAPE

Avec ce fonds, PRAPE couvre une étendue de 15.598 Km² soit tout le territoire de Bumba.

Section 2 : Bilan du PRAPE

2.1 Les réalisations de PRAPE

A la fin de son quinquennale, PRAPE a réalisé dans sa composante A (Recapitalisation et Relance de l'économie agricole) ce qui suit :

Ø 616 OPA, 55 UOPA et 1 FUOPA mises en place à Bumba ;

Ø 127 OPP, 12 UOPP et 2 FUOPP et 17 OPM mise en place (Mbandaka et Bumba) ;

Ø  45.000 ménages agricoles dans le territoire de Bumba recapitalisés en kits outillage agricole (Machette, hache, houe et lime) ;

Ø  30.000 ménages agricoles dans le Territoire de Bumba recapitalisés en semences améliorées de Riz, Maïs, Arachide et Manioc ;

Ø  10.000 Pêcheurs, dont 5000 dans l'hinterland de Mbandaka et 5000 dans le Territoire de Bumba, seront bénéficiaires de l'action du Programme ;

Ø  5000 ménages agricoles (Pygmées, démunis, déplacés de guerres,...) autour de Mbandaka, touchés directement ou indirectement des actions du PRAPE ;

Ø 18.336 ménages recapitalisés en semences améliorées (riz, maïs, arachides et manioc) ; 

Ø 14.400 ménages recapitalisés en kits agricoles sur les 30.000 kits acquis;

Ø 285 Km de routes de desserte agricole et 92 ponceaux réhabilités à Bumba. 

Ø 79.600 Membres structurés en OPA dont 36.270 actifs à ces jours ;

Ø 228 Agri multiplicateurs, 120 Animateurs communautaires, 118 Auxiliaires agriculteurs formés ;

Ø 08 Motos dotées à l'Inspection territoriale de l'agriculture et du développement rural, à la FUOPA et à la FUOPP ;

Ø Radio rurale communautaire juste pour des émissions visant l'éducation agricole et sanitaire;

Ø 02 accords signés entre le Projet et deux grandes entreprises de la place : Ets MOGHA S.P.R.L. et CDCB. Ces accords ont pour objectif de permettre aux bénéficiaires de solder et bien évacuer leurs produits.

Section 3 : Présentation du territoire de Bumba

3.1. Bref aperçu historique

Le territoire de Bumba est l'un des territoires qui composent la Province de l'Equateur. Il se situe dans la partie nord de l'Equateur, district de la Mongala à une altitude de 420 mètres. C'est un grand centre commercial. Le Territoire de Bumba possède des villages tel que Bandala, Yamisiko, Yapaka, Yakenge, Bonzo, Kwanza, Monzamboli, Manga, Ebonda, Yaligimba, Yakoma et beaucoup d'autres dont Ekonda qui est un centre missionnaire de protestant. Le territoire de Bumba est habité par les Budjas. Ces derniers sont venus de Bas-Uele, où ils ont été poussé à migrer par les Azandes, les Babenza et les Babati eux-mêmes poussés par les Arabes au XVIIIe siècle. Ils sont souvent assimilés aux Bangalas.49(*) Le territoire de Bumba bénéficie des bonnes conditions climatiques favorisant les activités agricoles.

3.2. Les conditions climatiques50(*)

Les conditions climatiques sont un facteur non moins négligeable dans toutes activités humaines. De ce fait, dans le cas sous étude (sécurité alimentaire partant de la production agricole), il est impérieux de les prendre en considération. Ceci se justifie par le fait que "les sols sont les véritables habitats des végétaux, étant donné qu'ils favorisent le substrat et les éléments nutritifs qui leurs sont nécessaires."51(*)

La province de l'Equateur est particulièrement privilégiée par la nature. Elle a un climat très favorable pour la culture. Tel est le cas aussi pour le territoire du Bumba. Situé au nord du fleuve, il bénéficie d'un climat favorable à l'activité agricole.

En effet, son climat est de type Am52(*). Ce climat est caractérisé par une saison sèche d'une durée inférieure à un mois. Bien que se situant dans cette zone, Bumba présente une exception. On y observe deux saisons sèches d'une durée respective d'un mois et demie (mi-juin à fin juillet) et quatre mois (mi-novembre à mi-mars).

Par ailleurs, la moyenne annuelle de température maxima journalière se maintiennent partout aux environ de 30°C. Brièvement, les conditions climatiques à Bumba se présentent comme suit :

· Grande saison de pluie : avril à mi-novembre ;

· Petite saison de pluie : mi-mars à mi-juin ;

· Grande saison sèche : mi-novembre à mi-mars ;

· Petite saison sèche : mi-juin à mi-juillet ;

· Précipitation mensuelle : 150 mm ;

· Précipitation annuelle : 1.801 mm ;

· Nombre approximatif de jours de pluie : 114 ;

· T° Minimum : 20,7°C ;

· T° Maximale : 30.7°C ;

· T° Journalière moyenne : 25,7°C ;

· Humidité relative : 87%.

Toutes ces descriptions climatiques font de la terre de Bumba un sol varié, riche non seulement en propriété physique mais aussi en propriété chimique. Car, "Les propriétés physiques d'un sol sont fonction de la teneur en éléments tels que l'argile, le sable, les limons, le calcaire et l'humus. Les propriétés chimiques sont quant à elle déterminées par l'équilibre et la teneur du sol en azote (N), en phosphore (P), en potasse (K) et en chaux (Ca)."53(*)

Parlant des conditions climatiques du territoire de Bumba et du district de la Mongala, qu'il nous soit permis de mentionner, ne fut-ce qu'en passant, le calendrier agricole de ce coin. Ainsi, il se présente comme suit :

CALENDRIER AGRICOLE DU TERRITOIRE DE BUMBA

Période

Saison

TRAVEAUX A REALISER

Saison A

Saison B

Choix du terrain

Sémis et plantation

Entretien

Récolte

Grande

Saison

Sèche

Janvier

 

Février

Petite

Saison de

Pluie

Grande

Saison de

Pluie

Mars

 

Avril

 

Choix du terrain

Et

Préparation du sol

Mai

 

Juin

Juillet

Semi et

plantation

Août

 

Entretiens et

Stade de

croissance

Septembre

 

Octobre

Décembre

Novembre

 

Source : Inspection agricole du district de la Mongala.

A dire vrai, le territoire de Bumba dispose suffisamment d'atouts pour s'imposer sur le plan agricole. Ses potentialités naturelles et un capital humain peuvent permettre à l'agriculture de jouer un rôle de premier plan dans la sécurisation de l'alimentation du congolais de ce coin.

3.3. Les conditions socio-démographiques

A en croire Louis, "La démographie est une science ayant pour objet l'étude des populations humaines, et traitant de leur dimension, de leur structure, de leur évolution et de leurs caractères généraux envisagés principalement d'un point de vue quantitatif"54(*). Ainsi, ce point se veut être une étude sur la population du territoire de Bumba selon une optique purement quantitative tout en touchant la qualité.

Nous rappelons qu'il nous est question de la production agricole comme moyen de lutter contre l'insécurité alimentaire. Il va de soit que nous puissions nous intéresser de la démographie de ce territoire sous étude.

Considérant la pyramide d'âge à Bumba, l'on se rend bien compte que Bumba a une population très active. 53,8% de la population sont constituées de la population dont l'âge varie entre 15 et 60 ans ; 7,8% la population de 60 ans et plus ; et le reste, soit 38,4% sont constituées de ceux dont l'âge est comprise entre 0 et 15 ans55(*). {Voir le tableau n°1}

Ces détails nous amènent à dire que la population définie comme économiquement active s'élèverait, si l'on considère la tranche de la population comprise entre 15 - 60 ans à 1.248.533 hommes et 1.395.540 femmes soit un total de 2.440.073 personnes qui représentent 53% de la population totale. Dans cet effectif de la population, il convient de noter la part de la population effectivement rurale. Cette catégorie observée entre 2005-2010, s'élève à 4.726.210 dont 2.288.942 hommes et 2.437.268 femmes. La part de la population active dans la population rurale est de 2.513.869 dont 1.187.051 hommes et 1.326.818 femmes. La population active dans le secteur rural représente 53% de la population rurale et 50,70% de la population totale. Ces chiffres font une exception par rapport à la situation que traverse actuellement la RDC. Car dans les milieux ruraux, "les jeunes s'en vont, laissant seuls les vieux et les personnes adultes. Il y a plusieurs conséquences qui en résultent : une baisse de la production agricole, alors que ce sont les ruraux qui sont appelés à nourrir les villes. "56(*)

Les chiffres ci-haut présentés, se trouve résumé dans les tableaux ci-dessus :

Tableau n° 1 : Répartition de la population de Bumba

Age de la population

Pourcentage

Pourcentage cumulé

0-15 ans

38,4

38,4

15-60 ans

53,8

92,2

60 ans et plus

7,8

100,0

TOTAL

100

 

Pyramide représentant la population de Bumba selon les tranches d'âge en %

CONCLUSION

En tout état de chose, il nous est un devoir impérieux de rappeler ce qu'a été notre parcourt le long de ce chapitre.

Il s'agissait de présenter, dans le cadre théorique, non seulement le PRAPE, mais aussi son bilan et le territoire dans lequel il travail : Bumba. S'agissant du PRAPE, nous avions montré qu'il a été mis en place par le gouvernement de la RDC en partenariat avec FIDA pour lutter contre l'insécurité alimentaire. Sur ce, des différentes stratégies ont été mises en oeuvre pour atteindre les finalités et les objectifs fixées d'avance par les bailleurs des fonds. Quant au territoire de Bumba, nous avions dit qu'il occupe la partie nord de la province de l'Equateur, précisément dans le district de la Mongala. Ses conditions climatiques ont fait de lui un territoire répondant aux critères d'une bonne agriculture.

Par ailleurs, puisque les conditions climatiques sont favorables à la production agricole, il reste à savoir si, PRAPE avec ses stratégies a apporté un plus dans la lutte contre l'insécurité alimentaire. Autrement dit, l'apport du PRAPE est-il bénéfique et important pour la population de Bumba ?

Chapitre troisième : ETUDE SUR L'APPORT DU PRAPE POUR UNE BONNE SECURITE ALIMENTAIRE

Introduction

La sécurité alimentaire tient une place non moins négligeable dans la vie de l'homme, et par conséquent, dans tout projet de société. Car, comme le dira une maxime populaire : "ventre affamé n'a point d'oreille" ; ou encore "il vaut mieux aller au boulanger qu'au médecin". En claire, la ration alimentaire d'un individu est un indicateur direct de son bien être, et elle peut expliquer de façon indirecte ses aptitudes et ses capacités au travail.

En effet, les besoins alimentaires vont croissants. Et lorsqu'ils vont grandissant, il est impératif que la production se doit d'évoluer à un rythme au moins égal. Au cas contraire, des risques de survenance d'une crise alimentaire se font plus grands. L'offre de produits alimentaires émanant du secteur agricole a ainsi un rôle pour contribuer à assurer la sécurité alimentaire. S'étant rendu compte de cette réalité, le PRAPE va multiplier de stratégies pour répondre à ce besoin primordiale de l'équatorien de Bumba. Nous avions eu le temps de le montrer à travers les chapitres précédents.

Ainsi, au long de ce présent chapitre, nous allons nous concentrer à exposer, mieux, nous allons tester, à notre niveau, la contribution du PRAPE dans la vie socio-économique, spécifiquement, dans la recherche de l'équilibre alimentaire des habitants du territoire de Bumba.

Sur ce, nous allons partir de la production agricole sous la conduite de PRAPE. A ce niveau, parler de la population agricole de Bumba encadrée par PRAPE et de l'évolution de la production vivrière sous l'emprise du même projet, sera là notre préoccupation profonde. Outre ce point, nous allons aussi parler de l'influence de PRAPE sur les ménages agricoles et tester en se basant du critérium que doit avoir tout projet qui se veut pour objet la lutte contre l'insécurité alimentaire.

Section 1 : PRAPE et la production agricole

Nous l'avions dit et nous ne le dirons jamais assez, PRAPE a, à travers son programme quinquennal, lutter pour la promotion de la sécurité alimentaire dans le territoire de Bumba en réduisant le niveau de la pauvreté. Ses efforts ont été couronnés par une grande production agricole.

Ainsi, partant de ce point, nous allons montrer comment a évolué cette production. Autrement dit, parler de l'étendue de terre cultivée et de rendement qui s'en est sorti sera là notre préoccupation. Toute fois, nous nous donnons pour point de départ une petite comparaison ou parallélisme entre la population totale et la population agricole.

1.1 La population totale et la population agricole

La population agricole du territoire de Bumba est très minime par rapport à la population totale. Cette inégalité est due par le fait que la majorité de ce peuple se donne plus aux activités commerciales qu'agricole. Cette attitude peut bien s'expliquer par ces faits : le peuple budja, comme d'ailleurs la plus part de population congolaise, aime la facilité. Travailler la terre est vu par d'aucun comme chemin détourné. Beaucoup ont été appelé par PRAPE, cependant peu seulement ont répondu. D'où l'inégalité telle que la graphique ci-dessous va nous le montrer.

Source : SNSA

Par rapport au graphique, l'on se rend compte que le nombre de la population agricole va décroissante. Cela se justifie par le fait qu'après la guerre, la population n'avait plus assez de ressources. Ainsi avec l'avènement du PRAPE et grâce à sa stratégie, la population a su s'auto prendre en charge. Sur ce, un grand nombre d'entre eux, a préféré abandonner l'agriculture pour le commerce.

1.2 La production vivrière

Sous l'emprise et l'encadrement du PRAPE, la production vivrière dans le territoire du Bumba a évolué de manière à satisfaire et à répondre aux besoins alimentaire de cette population.

Outre les produits vivriers tels que le manioc, le maïs, l'arachide, le riz nous allons aussi parler de la production du café cultivé en vue d'être exporté.

1.2.1. Le manioc

Il est l'un des aliments principaux de budja. Il est cultivé pour ses tubercules mais aussi pour ses feuilles. Il est consommé par quasi population du territoire. Sa production sous le PRAPE se présente comme suit :

Source : FIDA/PRAPE et SNSA

Nous remarquons qu'au début du projet en 2006, la production était moindre que les autres années. Il saute aussi aux yeux que les deux dernières années du projet ont connu une baisse dans la production. Les raisons sont claires : au début la population cherchait à comprendre les stratégies du projet, mais aussi le projet multipliait des stratégies pour stimuler la population au travail.

En revanche, la baisse de deux dernières années est dû par le fait qu'ayant reçu un capital, certains parmi les bénéficiaires ont du se cassé pour d'autres activités.

1.2.2. Le Maïs

Le maïs, céréale de grande dimension, cultivé non pas seulement pour l'alimentation humaine, mais aussi pour l'alimentation animale. Dans le territoire de Bumba, le maïs est cultivé plus pour le commerce que pour l'alimentation locale. Ce produit, en plus de la consommation finale à l'état, entre en consommation intermédiaire dans de nombreuses productions. Ainsi sa production en rapport avec l'étendue terrestre se présente comme suit :

Source : FIDA/PRAPE et SNSA

1.2.3. Le Riz

Céréale des régions chaudes, cultivée sur un sol humide ou submergé et dont le grain est très utile dans l'alimentation humaine57(*). Le riz est très cultivé à Bumba. Il est produit aussi pour la vente que pour la consommation. Par rapport à la production du riz, Bumba est le principal centre. Cela à tel enseigne qu'à lui seul, il a produit à la fin de 2010 33% de la production provinciale58(*). Sa production conformément à l'espace terrestre s'échelonne de la manière que voici :

Source : FIDA/PRAPE et SNSA

1.2.4. L'Arachide

Légumineuse cultivée dans les régions chaudes, l'arachide enterre ses fruits après la fécondation. Ses graines sont bonnes pour l'alimentation humaine. Elles fournissent une huile alimentaire qui est consommée après la torréfaction. A Bumba, l'arachide est cultivée pour la consommation locale mais plus pour la vente en dehors du territoire, voire de la province. Voici comment se présente sa production eu égard l'étendue terrestre.

Source : FIDA/PRAPE et SNSA

La culture pérenne dans le territoire de Bumba se trouve résumé dans le tableau suivant :

Tableau n° : 01

Rendement par produit de culture vivrière

Culture

Rendement par hectare

Rendement moyen

Catégorisation

Ha

Tonne

Tonne

Manioc

33449

40177 - 53277

46727

Maïs

31320

21198 - 25461

23330

Riz

34894

31500 - 34697

33099

Arachide

12221

8236 - 9082

8659

1.3 La production agro industrielle

La production agro industrielle dans le territoire de Bumba est plus représentée par la culture de caféier, du cacaoyer et du palmier. Néanmoins, dans le cadre de ce travail, nous n'allons nous limiter seulement qu'à la production du café ; car c'est bien ici le champs d'action du PRAPE. Dans ce domaine, le PRAPE a joué un rôle très capital. Grâce à son appui et son encadrement, un grand nombre de la population s'est octroyé un capital propre les aidant à entamer les activités commerciales.

1.3.1. Le caféier

Le système de paysannat introduit par le colonisateur a beaucoup joué sur la production du café. Cette production s'est vue favorisée grâce aux conditions écologiques. Ces dernières ont fait à ce que le caféier robusta soit vite rependu dans la province jusqu'au territoire de Bumba.

La reprise de ses cours sur le marché international et la suspension de la mesure contingente par l'OIC ont stimulé la relance d'une production qui était en baisse. Cette relance est aussi stimuler, pour le cas de Bumba, par les stratégies mises en place par le PRAPE. Le nombre de planteur va grandissant. Il se présente comme suit :

Source : - Division de la statistique agricole

- Inspections provinciales des districts de l'Agriculture Equateur

Section 2 : Action du PRAPE sur les comportements des ménages

L'objectif et la finalité du PRAPE est, l'avions-nous dit, de promouvoir le bien être de la population de Bumba en luttant contre l'insécurité alimentaire. Dans cette optique, il le fait en collaboration avec les ménages de ce coin. De ce fait, notre préoccupation dans cette section partira des variables socioéconomiques qui seront utilisées pour la caractérisation des ménages. Cette caractérisation se fera en deux étapes. D'abord les chefs de ménage et enfin scruter cet apport dans la couverture des besoins alimentaires théoriques de cette agriculture par rapport à l'alimentation de la population sous étude.

2.1. Caractéristique des chefs des ménages (CM)

Le chef de ménage exerce une influence et un pouvoir de décision non moins négligeable au sein du ménage. Ainsi, les caractéristiques de celui-ci pourraient vraisemblablement rendre compte de l'image réelle du ménage tout entier. Raison pour laquelle les détailles sur les caractéristiques socioéconomiques du ménage vont concerner en grande partie les chefs de ménage.

2.1.1. Répartition des chefs de ménage selon le sexe

Tableau 02: Répartition des CM selon le sexe

Sexe

Couche A

Couche B

Féminin

2 %

2 %

Masculin

98 %

98 %

Source : Données de l'enquête

Dans toutes les couches, nous avons un faible taux des femmes chef de ménage (2%). Cela s'explique par la difficulté de leur identification par les enquêteurs. Les habitations sont groupées par les noms des chefs de famille (Famille Ligbeta, Famille Bizebaka etc.). La femme porte, dans la plus part de cas, un autre nom que celui de son mari. D'où difficulté aux enquêteurs de les identifier.

2.1.2. Répartition des Chefs de ménage selon l'activité principale

Par activité principale, nous entendons celle qui est la première source d'entrée financière dans les ménages. Ces genres de décisions sont souvent pris par le chef de ménage. Le tableau suivant donne cette répartition.

Tableau 03: Répartition des chefs de ménage selon l'activité principale

Activité principale

Couche A

Couche B

Moyenne

Agriculture

73 %

78 %

75,5%

Elevage

11 %

9 %

10%

Maraîchage

1 %

2 %

1,5%

Commerce

15 %

11%

13%

Source : Données de l'enquête

Le tableau 03 montre que 73% des CM de la couche A sont des agriculteurs et dans la couche B cela représente 78% des CM soit une moyenne de 75,5% pour l'échantillon. Pour l'élevage, on a 11% des CM de la couche A qui ont pour activité principale l'élevage et 9% de la couche B soit une moyenne de 10% des CM enquêtés. Le maraîchage représente une moyenne de 1,5% tendis que le commerce représente13%.

En se basant sur ces résultats, on pourrait affirmer que plus de 75% des Chefs de ménage enquêté sont des producteurs et moins de 25% sont presque des consommateurs (ils ont plus recours au marché pour leur alimentation). Cette situation se justifie par le fait que la majorité de chef de ménage a subit l'influence du PRAPE. Le pourcentage un peu élevé de CM commerçants se justifie par le fait qu'après la vente de leurs récoltes, grâce à l'appui et à l'encadrement du PRAPE, un bon nombre de CM s'était trouvé un fonds propre avec lequel il font du commerce. La majorité de CM étant des agriculteurs, cela nous laisse deviner qu'ils nourrissent leurs familles de produits de leurs labeurs. La grande question reste celle de savoir si l'alimentation qu'ils offrent à leurs ménages est équilibrée. Autrement dit, que ce qu'il faut pour qu'une alimentation soit équilibrée ?

2.2. Pour une équilibre alimentaire

Promouvoir et garantir la sécurité alimentaire, c'est lutter pour une restauration ou une alimentation équilibrée. Ce qui revient à dire que la nourriture doit comporter un certain nombre d'élément jugé digne pour une bonne alimentation. Ainsi, outre les éléments qu'elle doit impérativement contenir, elle doit être disponible, stable, accessible.

v Disponibilité alimentaire

La disponibilité alimentaire au niveau national est déterminée par la production agricole nationale et par la capacité à importer la nourriture en quantités suffisantes selon les besoins. Au niveau ménage, la disponibilité des aliments dépend de la production agricole du ménage (si c'est un agriculteur) et de la disponibilité des aliments sur les marchés locaux (pour tous les autres)59(*).

v Stabilité alimentaire

La stabilité repose sur les possibilités d'approvisionner régulièrement les consommateurs en produits suffisants quantitativement et qualitativement, ce qui implique l'accroissement continu et la diversification des productions, le désenclavement des zones de production et le développement des marchés.

v Accessibilité alimentaire

L'accès aux aliments reflète la capacité des ménages d'accéder à une quantité suffisante de nourriture, soit à travers la production ou l'achat sur les marchés, les transferts et/ou les dons, soit (le plus souvent) à travers un mélange de ces différents mécanismes d'accès. L'accessibilité physique aux aliments dépend de l'infrastructure de transport et l'enclavement qui peuvent faciliter ou entraver l'approvisionnement des marchés. L'accessibilité économique, enfin, dépend du pouvoir d'achat des ménages, qui lui-même dépend des niveaux de revenus et des prix des aliments sur le marché.

Ayant rassemblé ces paramètres, il va de sois que nous puissions parler de la contenance d'un régime alimentaire.

En effet, un régime alimentaire équilibré contient tous les nutriments essentiels et l'énergie dont une personne a besoin pour grandir, se développer et rester en bonne santé. En d'autres mots, une "alimentation équilibrée comprend une série d'éléments dont les plus importants sont : les glucides, les protéines ou protides, les vitamines, les sels minéraux."60(*)

Avoir un régime alimentaire équilibré signifie avoir des repas également équilibrés, c'est-à-dire qui contiennent chacun une partie des nutriments nécessaires quotidiennement à une personne. Ainsi, chaque repas devrait fournir entre un tiers et la moitié des nutriments dont une personne a besoin chaque jour. Il est donc composé de plantes alimentaires et de produit animal.

Il existe deux grandes catégories de plantes alimentaires: celles qui sont consommées comme aliments de base traditionnels, telles que le manioc, l'igname, la banane plantain, la patate douce, le mil et le sorgho, et celles qui servent d'ingrédients dans les plats d'accompagnement et les sauces, notamment de nombreux fruits, légumes, légumineuses et graines oléagineuses.

Les aliments de base sont importants pour la préparation des repas familiaux parce qu'ils constituent la principale source d'énergie et de protéines dont les individus ont besoin pour travailler, jouer, réfléchir, apprendre et mener toutes leurs activités. "Ces aliments sont constitués des céréales (riz, mil, sorgho, maïs), des fruits (bananes), des légumes feuilles (fèves), des racines tubérisées, etc."61(*)

Les autres aliments, mieux les aliments complémentaires apportent un supplément d'énergie et de protéines, ainsi que des sels minéraux et des vitamines. Ils "sont constitués de légumes, des viandes, des poissons, des oeufs, des fruits, des fromages, de lait, des champignons, etc."62(*) La viande, le poulet et le poisson fournissent beaucoup de fer et augmentent ainsi fortement la valeur en fer d'un repas. Les légumineuses comprennent les haricots, les pois, et les arachides. Elles peuvent être consommées seules ou avec des graines oléagineuses (graines de sésame ou de tournesol), de la viande, du poulet, du poisson ou des produits laitiers comme, le lait caillé ou le fromage, ou encore avec des oeufs. Les légumes et fruits apportent sels minéraux (des micronutriments), des vitamines, en particulier des vitamines A et C. La vitamine A est également fournie par l'huile de palme rouge, le maïs jaune, les patates douces de couleur orangée, le jaune d'oeuf et le foie.

Les éléments ci-haut cité, nous donne une sorte de canevas pour lutter contre l'insécurité alimentaire. A ce niveau de réflexion, nous allons nous référer largement aux propos du Professeur Chelo sur les objectifs qu'une stratégie de la sécurité alimentaire doit avoir. Subséquemment, tout projet ou tout programme qui se veut pour objet la lutte contre l'insécurité alimentaire doit63(*) :

v promouvoir la production vivrière locale de manière à couvrir la demande alimentaire intérieure avec des produits qu'il est possible et avantageux de produire sur place ;

v promouvoir les productions exportables pouvant permettre d'acquérir des moyens de paiement extérieur en vue d'importer des vivres qu'il n'est pas possible ou avantageux de produire sur place ;

v supprimer ainsi, au fur et à mesure, le besoin d'aide alimentaire.

Outre ces objectifs, il faut monter un bon système d'approvisionnement. Et ce dernier doit être stable comme l'écrit encore une fois le Professeur Chelo. Pour rendre cet approvisionnement stable en vue de lutter contre l'insécurité alimentaire, il faut :

v une bonne organisation des circuits des commercialisations, notamment en ce qui concerne les infrastructures ;

v faciliter la libre circulation des produits vivriers ;

v promouvoir une politique de stockage orienté vers l'encouragement du stockage par les privés qui peuvent l'utiliser ; car, "Le stockage des aliments permet également de renforcer la sécurité alimentaire."64(*)

v favoriser l'intégration commerciale régionale avec les pays voisins pour pouvoir stabiliser les marchés.

Le canevas ainsi attendu, forme un moule pour tout projet qui se veut promouvoir et garantir la sécurité alimentaire. Il convient donc de faire passer le PRAPE dans ce moule pour nous rendre compte effectivement de sa lutte contre l'insécurité alimentaire. Sous d'autre registre des mots nous disons qu'il sera question de scruter la contribution de PRAPE dans la nutrition da la population de Bumba pour voir s'il a réussi à sécuriser son alimentation.

Section 3 : Contribution de PRAPE dans la nutrition

L'alimentation est un des besoins fondamentaux de l'homme. Comme pour dire qu'elle tient une place très capitale dans son existence terrestre. Cela dans la mesure où "la bonne santé de l'organisme dépend de l'apport alimentaire réguliers des différents nutriments qui lui sont nécessaire."65(*) Par conséquent elle mérite une grande attention.

Ainsi, allons-nous partir du critérium ci-haut avancé pour voir si la production du PRAPE s'y conforme. Et ce n'est qu'après cela que nous allons nous prononcer sur l'apport positif ou négatif du PRAPE dans la sécurité alimentaire.

3.1 La promotion de produit vivrier local

La lutte contre l'insécurité alimentaire doit prendre en compte la promotion des produits vivriers locaux. Tel est le premier critère.

A ce niveau, le point 3.1.2 parlant de la production vivrière, nous en dit plus. Le tableau n° 01 nous montre en moyenne c'est qu'a été la production de culture pérenne dans le territoire de Bumba sous l'encadrement du PRAPE. Autrement dit, PRAPE a favorisé la production de manioc, maïs, riz, et arachide. Sur une période de cinq ans, la moyenne de la production se présente comme suit :

Tableau n° : 04

Production

ha cultivée

récolte en tonne

Manioc

7296,23

47193,6

Maïs

31102,2

23781,6

Riz

28950,4

82514

Arachide

11137,8

8328

Partant de ce tableau, nous pouvons dire que PRAPE a répondu au premier critère. Lequel critère veut qu'il y ait la promotion de la culture vivrière pour tout projet qui se veut pour finalité, la lutte contre l'insécurité alimentaire.

3.2. Promouvoir les productions exportables

A en croire ce critère, toutes stratégies de la lutte pour la sécurité alimentaire, doit encourager la production des produits facilement exportables. Ceci en vue de s'attirer des devises.

Ainsi, dans le cas de PRAPE, il ya à peine la production du café. Cette production s'élève, à 218344 tonnes.

3.3. Organiser les circuits de commercialisations et faciliter la libre circulation des produits vivriers

Lui étant impossible de vivre en vase clos, l'homme doit s'ouvrir aux autres. De même, pour promouvoir la sécurité alimentaire, l'organisme, le projet ou toute autre stratégie doit favoriser le circuit commercial et la libre circulation des produits.

Considérant cet aspect de choses, le PRAPE, l'avions-nous dit, a signé certains accords avec quelques entreprises de la place notamment l'Ets MOGHA et CDCB.

3.4. Promouvoir une politique de stockage

Etant donné que toute la production ne peut pas s'évacuer d'un clin d'oeil, le système de stockage et de conservation s'avère nécessaire. Comprenant cet impératif, PRAPE a fait construire pour la population de Bumba, une salle d'entreposage comme nous l'avions ci-haut indiquer. Avec ce dépôt, toutes les productions avant leurs évacuations se conservent sans souci.

Conclusion

En guise de conclusion, il nous est impérieux de rappeler ce qu'a été notre parcours le long de ce chapitre parlant ou testant l'apport du PRAPE sur la sécurité alimentaire dans le territoire de Bumba.

En effet, nous somme parti de la production agricole telle qu'encadrer et appuyer par le PRAPE pour jeter l'ancre sur sa contribution dans l'équilibre alimentaire en passant par ses actions sur les ménages.

A vrai dire, les cinq ans de PRAPE dans le territoire de Bumba, sont marqués par la production vivrière, notamment le manioc, le maïs, le riz et l'arachide mais aussi le café dans le cadre de la production agro industrielle. Avec ces productions, le PRAPE a joué une influence considérable dans les ménages. Se voulant une stratégie de lutte contre l'insécurité alimentaire, PRAPE a non seulement promû la production de produit vivrier et la production des produits exportable (bien qu'en petite quantité), mais aussi a su organisé le circuit commercial et la politique de stockage.

CONCLUSION GENERALE

Au terme de notre parcours scientifique, l'effort nous est de dégager, d'une manière succincte, les grandes lignes de nos articulations sur l'apport du PRAPE dans la sécurité alimentaire en milieu rural, précisément dans le territoire de Bumba. La lecture des événements, mieux l'enquête de la DSRP a jugé le territoire de Bumba dans la pauvreté alarmante. D'où la nécessité de mettre en place un programme visant la relance agricole en vue de lutter contre l'insécurité alimentaire.

En effet pour y parvenir, un certain nombre de stratégies étaient mises en place. Notre préoccupation dans ce travail était de vérifier si ces stratégies avaient permis au PRAPE de lutter contre l'insécurité alimentaire. De notre part, nous avions fait recours à la méthode analytique grâce à laquelle nous avions scruté les fruits du PRAPE pour voir s'il avait réussi à sortir la population de Bumba du marasme alimentaire. Outre cette méthode, nous avions aussi recouru à la technique d'interview qui nous a permis de se rendre compte de l'influence du PRAPE sur les ménages.

Ainsi, sommes-nous parti du lien existant entre l'agriculture et la sécurité alimentaire. Partant de la notion de l'agriculture rurale, nous avions montré que l'agriculture joue un rôle capital dans le secteur économique. Bien encadrée et mécanisée, elle contribue à la formation du revenu national et emploie de la main d'oeuvre. Elle y arrive, tout en étant une activité génératrice de revenu à partir de l'exploitation des terres, de la culture et des animaux.

L'agriculture s'est aussi avérée importante dans la croissance économique du fait qu'elle fait face à la croissance de la population ainsi qu'à la croissance des besoins de cette population spécialement le besoin de l'alimentation. Cette importance se laisse voir dans les services que l'agriculture rend à l'économie, notamment dans la création des marchés capable de procurer non seulement des devises mais aussi des divers facteurs de production.

Plongeant dans la notion sur la sécurité alimentaire, il nous a été opportun de parler de son origine dans le jargon universel. S'inscrivant dans le cadre de la déclaration universelle de droit de l'homme, l'insécurité alimentaire s'est vue revêtir d'un certain nombre d'objectif tels que : permettre à l'homme de satisfaire ses besoins énergétiques et ses préférences alimentaires pour une vie saine et active. L'insécurité alimentaire a des graves conséquences dans la société humaine. Elle entraîne des pertes de productivité et de faibles rendements du travail ; elle réduit la capacité d'acquérir des connaissances et limite les résultats scolaires des jeunes. D'où l'impératif de mettre en place un programme de lutte pour la sécurité alimentaire.

Le deuxième chapitre s'est appesanti sur les présentations non seulement du PRAPE mais aussi du territoire de Bumba. Ainsi, parlant du PRAPE, nous avions dit qu'il est issu du partenariat entre le gouvernement de la RDC et le FIDA. Sa mise en place avait pour objectif d'encadrer et de promouvoir le secteur agricole en vue de lutter contre l'insécurité alimentaire. Pour arriver à cette fin, PRAPE avait mis en place un certain nombre des stratégies. Ces dernières consistaient à former les agriculteurs et à les regrouper en organisation, union et fédération. Grâce aux stratégies montées, le bilan de PRAPE s'avère positif pour la population du territoire de Bumba.

Puisqu'il s'agit de Bumba, nous avions dit qu'il se situe dans la partie nord de la province de l'Equateur. Constitué du peuple budja venu de Bas-Uele et assimilé aux Bangala, le territoire de Bumba bénéficie des bonnes conditions climatiques. Ces conditions favorisant les activités agricoles, lesquelles activités sont pratiquées par plus ou moins 70% de la population active en vue de lutter pour la sécurité alimentaire.

En dernier ressort, le chapitre troisième s'est arrêté à parler de l'apport du PRAPE dans la sécurité alimentaire. Ainsi, PRAPE s'est distingué non seulement dans la production de produits vivriers notamment des maniocs, des maïs, des riz et des arachides ; mais aussi dans la production des cafés. Cette production a permis à PRAPE d'exercer son influence sur les comportements des ménages. Cette influence se voit dans le choix des chefs des ménages de faire des activités agricoles leur source de subsistance et d'autofinancement.

Contribuer dans l'équilibre alimentaire par la production agricole était là le champ de bataille du PRAPE. Il y est arrivé en répondant aux critères exigé pour toute stratégie qui veut combattre l'insécurité alimentaire. Il s'agit de promouvoir la production vivrière locale, les productions exportables, une politique de stockage, mais aussi d'organiser les circuits de commercialisations et de faciliter la libre circulation des produits vivriers.

De tout ce qui précède, il est à signaler qu'en mettant la dernière main sur ce travail, en tant que débutant en recherche économique, nous somme bien convaincu de nombreuses lacunes que peut comporter tout travail humain. Ainsi, toutes propositions en vue d'un amendement et un approfondissement ultérieurs seront bien prises en comptes.

BIBLIOGRAPHIE

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022. RASTOIN J-L. et GHESI G., Le système alimentaire mondiale. Concepts et méthodes, analyses et dynamiques. Paris, Ed Quae, 2010. 590 p.

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023. MBOSO N'KODIA MPWANGA, Programme économique du MPR, dans Quelle économie pour le Zaïre. (Afrique et développement) Actes de la XIème semaine scientifique Kinshasa, du 03 au 06 mai 1996. Kinshasa, FCK, 1996. P 247-259.

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025. NGANDA AFUMBA, Jean-Pierre, Agriculture et sécurité alimentaire. Est-il possible de libérer la population de la faim ?, dans Revue de la faculté de l'administration des affaires et sciences économiques 7(2005), pp. 449 - 465.

026. La Bible, traduction oecuménique de la Bible (TOB). Paris, Cerf-Société Biblique Française, 1988.

D. WEBOGRAPHIE

http://www.fao.org

http://www.statistiques-mondiales.com/Congo-Kinshasa.htm

http://www.pnud.org

http://www.fidafrique.net/rubrique 124htm/

E. MEDIAGRAPHIE

TABLE DES MATIERES

INTRODUCTION GENERALE 1

0.1 PROBLEMATIQUE 1

0.2 HYPOTHESE DU TRAVAIL 2

0.3 METHODE ET DIVISION DU TRAVAIL 3

Chapitre premier : DE L'AGRCULTURE A LA SECURITE ALIMENTAIRE 4

Introduction 4

Section 1 : Notions sur l'agriculture rurale 5

1.1. Concept de l'agriculture rurale 6

1.1.1. La Terre 7

1.1.2. Les conditions naturelles et les saisons 7

1.1.3. La rigidité de la demande 8

1.2. Importance de l'agriculture rurale 9

1.2.1 Croissance économique 10

1.2.2 Agriculture au service de l'économie 11

1.3. Agriculture : facteur important pour une économie de ménage. 15

Section 2 : Notions sur la sécurité alimentaire 17

2.1 Concept et notions 17

2.2 L'insécurité alimentaire : genèse et conséquences 21

2.2.1. Causes de la crise [insécurité] alimentaire 23

2.2.2. Conséquences de la crise alimentaire 25

2.2.3. Dimension de la faim 25

Conclusion 27

Chapitre deuxième : CADRE THEORIQUE 28

Section 1 : Présentation du PRAPE 28

1.1. Historique 29

1.2. Objectifs, finalités et stratégies du PRAPE 30

1.2.1 Objectifs du PRAPE 30

1.2.2 Finalités de PRAPE 31

1.2.3 Stratégies de PRAPE 32

1.3. Structure fonctionnelle et organique 34

1.4. Bailleurs des fonds 37

Section 2 : Bilan du PRAPE 38

2.1 Les réalisations de PRAPE 38

Section 3 : Présentation du territoire de Bumba 39

3.1. Bref aperçu historique 39

3.2. Les conditions climatiques 40

3.3. Les conditions socio-démographiques 43

Chapitre troisième : ETUDE SUR L'APPORT DU PRAPE POUR UNE BONNE SECURITE ALIMENTAIRE 46

Introduction 46

Section 1 : PRAPE et la production agricole 47

1.1 La population totale et la population agricole 47

1.2 La production vivrière 48

1.2.1. Le manioc 49

1.2.2. Le Maïs 50

1.2.3. Le Riz 51

1.2.4. L'Arachide 52

1.3 La production agro industrielle 53

1.3.1. Le caféier 53

Section 2 : Action du PRAPE sur les comportements des ménages 54

2.1. Caractéristique des chefs des ménages (CM) 55

2.1.1. Répartition des chefs de ménage selon le sexe 55

2.1.2. Répartition des Chefs de ménage selon l'activité principale 55

2.2. Pour une équilibre alimentaire 57

Section 3 : Contribution de PRAPE dans la nutrition 61

3.1 La promotion de produit vivrier local 61

3.2. Promouvoir les productions exportables 62

3.3. Organiser les circuits de commercialisations et faciliter la libre circulation des produits vivriers 62

3.4. Promouvoir une politique de stockage 63

Conclusion 63

CONCLUSION GENERALE 65

BIBLIOGRAPHIE 68

TABLE DES MATIERES 71

* 1 D. RICARDO Cours dans J-Y CAPUL - O GARNIER, Dictionnaire d'économie et de sciences sociales. Paris, Hatier, 2002, p. 238.

* 2 A. ONOMBO OMANA, Pour une croissance économique durable de la République démocratique du Congo. Une approche méthodologique, Kinshasa, 2000, p. 248.

* 3 TUMBA Bob Matamba, Le développement du Congo. Promesses, faillites et défis. Kinshasa, Camec, 2006 p. 150.

* 4 E. WAUTHY e.a, Principes d'économie politique, NamurBruxelles, 1964, p. 54.

* 5 http : // www.fao.org_Déclaration de Rome. La sécurité alimentaire. Consulté le 02 mars 2012 à 14h10.

* 6 CORNU G., Vocabulaire juridique, Paris, PUF, 2008. p. 15.

* 7 OLANREWAJU e.a, Développement durable de l'agriculture urbaine en Afrique francophone, Paris, Quae, 2004, p. 81.

* 8 TUMBA Bob Matamba, Le développement du Congo. Promesses, faillites et défis. Kinshasa, Camec, 2006. p41.

* 9 Le Petit Larousse illustré, Paris, Ed Larousse, 2010.

* 10 TUMBA Bob Matamba, O.C., p.41.

* 11 Selon cette loi : le prix augmente en progression géométrique lorsque la quantité diminue en progression arithmétique.

* 12 La loi d'Engel est une loi empirique avancée en 1857 par le statisticien allemand Ernst Engel. D'après cette loi, la part du revenu allouée aux dépenses alimentaires (ou coefficient d'Engel) est d'autant plus faible que le revenu est élevé.

* 13 P. MERLIN, L'Afrique peut gagner, Paris, Karthala, 2001, p.27.

* 14 MBOSO N'Kodia Pwanga, Programme économique du MPR, dans Quelle économie pour le Zaïre, p.249.

* 15 Ibidem, p.251.

* 16 J-Y CAPUL et O. GARNIER, Dictionnaire d'économie et de sciences sociales, Paris, Hatier, 2003. p.109.

* 17 Le besoin - selon Antonietta et Lisiane dans Les ménages et les entreprises, p.11- naît d'une sensation désagréable, voire pénible : la faim crée le besoin de manger, la fatigue crée le besoin de se reposer, la maladie crée le besoin de se faire soigner.

* 18WINTERS P., DE JANVRY A., e.a, The role of agriculture in economic development: visible and invisible surplus transfers, p. 2.

* 19 BRASSEUL J., Introduction à l'économie du développement, Armand Colin, Paris, 1989.

* 20Ministère de l'Agriculture, La Chine dans l'économie mondiale, Pekin, Ed Française, 2009. p. 69.

* 21 KZUNET Cité par GHONEMY M.R e.a., Etude sur la reforme agraire et la pauvreté rurale, Rome, FAO, 1984, p. 81.

* 22 R. NORTON, Politiques de développement agricole: concepts et expériences, p. 3

* 23 J-C. MASANGU Mulongo, Pourquoi je crois au progrès de l'Afrique, Paris, Prestige, 2009, p.149.

* 24 P. MERLIN, O.C. p.29.

* 25 J-C. MASANGU Mulongo, Ibidem.

* 26 J-L. RASTOIN, et G. GHESI, Le système alimentaire mondial, Paris, Quae, 2010, p. 407.

* 27 FAO, Intégration de la nutrition dans les projets de développement agricole et rural, p. 5.

* 28 MOKILI Danga Kassa, Politiques agricoles et promotion rurale au Congo-Zaïre (1885-1997), p.300.

* 29J-C. MASANGU Mulongo, Ibidem.

* 30Ministère de l'agriculture, La Chine dans l'économie mondiale, Pekin, Ed Française, 2009, p. 69.

* 31P. MERLIN, O.C., p.29.

* 32J-L RASTOIN et G. GHESI, Ibidem, p. 408.

* 33 J-L RASTOIN, et G. GHESI, Ibidem, p. 407. [Adoptée par l'Assemblée générale des Nations Unies dans sa résolution 2200 A (XXI) du 16 décembre 1966. Ce pacte est entré en vigueur le 03 janvier 1976. Il a été complété, notamment par la déclaration de rapporteur de Nations Unies sur le droit à l'alimentation, en 2002. Bien que l'application du pacte soit plus inégales dans le monde, il a la vertu d'indiquer des engagements dans le cadre d'un traité international].

* 34 AMARTYA Sen, Un nouveau modèle économique, Paris, Ed. Odile Jacob, 2000. p. 22.

* 35 PAM, La faim est le rôle des marchés, Rome, Earthscan, 2009, p. 128.

* 36 NKIKELA Cité par F. NTUNGILA, Pratiques populaires liées à la production et à l'appropriation de l'espace en périphérie de la ville de Kinshasa (RD Congo), Louvain, PUL, 2010, p. 120.

* 37 La " dénutrition " caractérise l'état de personnes qui, en permanence, consomment une quantité d'aliments insuffisante pour couvrir leurs besoins en matière de calories.

* 38 MOLOTO mwa Lopanza, Production agricole et sécurité alimentaire en RDC, dans Economie de guerre, bonne gouvernance et développement en RDC, Kinshasa, UPC, 1999, pp.96-99.

* 39 KAKWENDA Mbaya, Les conditions de décollage économique au Zaïre ; cité par MOLOTO Mwa Lopanza, Ibidem, p. 96.

* 40 MULUMBA Lukonji, Investissement et développement économique au Zaïre, dans Zaïre-Afrique, n°178.

* 41 MOLOTO Mwa Lopanza, Ibidem, p. 97.

* 42 Document FAO, Stratégie pour le développement agricole national, horizon 2010, 1996, Rome.

* 43 http://acmoti.com/L%20INSECURITE%20%20ALIMENTAIRE.htm. Consulter mardi le 01 février 2012 à 23h42'

* 44 http://aec.msu.edu/fs2/africanhunger/wolgin_fr4.html. Consulter jeudi le 03 février 2012 à 09h12'

* 45 T. CHELO, La politique de sécurité alimentaire, Kinshasa, Cedesurk, 2011, pp 38-39.

* 46 F. QUESNAY cité par J-Y CAPUL et O. GARNIER, Dictionnaire d'économie et de sciences sociales, p.518.

* 47 Les informations sur PRAPE sont globalement puisées sur www.IFAD.org Consulté le12 avril 2012 à 20h27.

* 48H. DUPRIEZ, et DE LEENER, Jardin et vergers d'Afrique, Paris, L'Harmattan, 1987, p.293.

* 49 L'appellation qu'on donne à tous les habitants limitrophes du fleuve.

* 50 Ministère de l'environnement, tourisme et conservation de la nature, monographie sur la province de l'Equateur.

* 51T. CHELO, La politique de sécurité alimentaire, Kinshasa, Cedesurk, 2011, p.31.

* 52 Selon la classification de Kôppen, à l'Equateur on trouve trois types de zones climatiques. Zone Af ; Zone Am ; Zone Aw

* 53T. CHELO, Ibidem.

* 54L. HENRY, Démographie : analyse et modèles, Paris, Ed de l'Institut National d'études démographiques, 1984, p.15.

* 55 Division provinciale de l'Institut National de la Statistique Equateur.

* 56 La question démographique en République Démocratique du Congo, Kinshasa, Ed Saint Paul, 1998. p.42.

* 57 Le Petit Larousse illustré, Paris, Larousse, 2010.

* 58 Inspection agricole du district de la Mongala.

* 59 http://www.fao.org/DOCREP/005/Y3969F/y3969f03.htm. Consulté le 09 mai 2012 à 22h 11.

* 60 CHELO T., La politique de sécurité alimentaire, Kinshasa, Cedesurk, 2011, p.39.

* 61 Ibidem, p.41.

* 62 Idem.

* 63 Sur les objectifs des stratégies de lutte contre l'insécurité alimentaire, lire le Professeur CHELO dans La politique de sécurité alimentaire, pp.41-42

* 64 http://www.fao.org/DOCREP/005/Y3969F/y3969f03.htm. Consulté le 09 mai 2012 à 22h 30.

* 65 DUPIN, H., Alimentation et nutrition humaine, Paris, ESF, 1992, p.77.






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