IV.
PLAN PROVISOIRE
IV. PLAN PROVISOIRE
INTRODUCTION GENERALE
Chapitre Premier : DE L'AGRCULTURE A LA SECURITE
ALIMENTAIRE
1.0 Introduction
1.1 Notions sur l'agriculture
rurale
1.1.1 Concept de l'agriculture rurale
1.1.2 Importance de l'agriculture rurale
1.1.3. Agriculture : facteur important pour une
économie de ménage
1.2 Notions sur la sécurité
alimentaire
1.2.1 Concept et notions
1.2.2 Causes de l'insécurité alimentaire
1.2.3 Dimension de la sécurité alimentaire
1.2.4 Dimension de la faim
1.2.5 Bilan d'approvisionnement alimentaire
1.3 Conclusion
Chapitre deuxième : APPROCHE THEORIQUE
2.0 Introduction
2.1 Présentation du territoire du
Bumba
2.1.1 Historique
2.1.2 Conditions climatiques
2.1.3 Concentration démographique
2.2 Présentation de PRAPE
2.2.1 Historique
2.2.2 Objectifs et finalités
2.2.3 Bilan du PRAPE
2.2.4 Stratégie du PRAPE
2.2.5 FIDA : genèse, historique et
finalités
2.4 Conclusion
Chapitre troisième : ETUDE EMPIRIQUE DE
L'IMPACT DU PRAPE SUR LA SECURITE ALIMENTAIRE
3.0 Introduction
3.1 PRAPE et la production agricole
3.1.1 Taux de croissance du PIB réel par
habitant
3.1.2 Taux de croissance du PIB réel agricoleA puiser dans
Agriculture et croissance Economique II page 31-32
3.2 PRAPE et l'évolution de l'IDHA puiser dans Agriculture
et croissance Economique II page 13
3.3 Action du PRAPE sur les ménages
3.4 Préalables solutions du problème
alimentairePuiser dans Agriculture et croissance économique II page
15
INTRODUCTION GENERALE
0.1 PROBLEMATIQUE
Devenu indépendante en 1960, la République
Démocratique du Congo, comme bon nombre de pays africains, s'est
spécialisée dans les produits primaires notamment les produits
agricoles. Cette spécialisation entre en droite ligne avec d'une part,
les théories du développement, selon lesquelles un pays, dans les
premières phases de son développement, amorce celui-ci dans les
activités du secteur primaire, et d'autre part, la théorie de
l'avantage comparatif1(*).
La RDC présente de nombreuses diversités qui lui ont fait valoir
le qualificatif de ?Paradis terrestre», ?scandale géologique».
?Le sol congolais est riche en matière organique que le sol d'une
région tempérée»2(*). En RDC, selon Tumba, "Il fait bon vivre toute
l'année sous le soleil de l'Equateur, et plus particulièrement au
Congo, un pays qui, sans exagération aucune, évoque le paradis
sur terre."3(*)
Ces diversités vont de même pour ses provinces,
particulièrement la province de l'Equateur et plus
précisément le territoire de Bumba, situé dans la partie
nord de la province de l'Equateur, et précisément dans le
district de la Mongala à une altitude de 420 mètres. Cependant
une enquête de la DSRP juge le territoire dans une situation de
pauvreté alarmante. Un programme pour relancer l'agriculture PRAPE sera
conçu par le gouvernement national, pour une période de cinq ans,
en vue d'accroître l'économie pour assurer la
sécurité alimentaire. A ce niveau, la question est de
savoir : quelles sont les stratégies mises en place par ce
programme pour arriver à la finalité lui assignée par le
gouvernement central ; au bout de cinq ans, soit de 2005 à 2010,
a-t-il apporté un plus à l'économie de cet
territoire ? Autrement dit, quel est son apport sur la
sécurité alimentaire dans la province de l'Equateur en
général et dans le territoire de Bumba en
particulier ? Autant de questions possibles que nous allons nous
déployer pour fournir des réponses tout au long de notre parcours
scientifique.
0.2
HYPOTHESE DU TRAVAIL
En effet, parler de l'apport de l'agriculture -de PRAPE- sur
la sécurité alimentaire en milieu rural trouverait sa raison
d'être dans le sens où le congolais demeurerait dans
l'insécurité alimentaire la plus prononcée. Ainsi sortir
de cette insécurité alimentaire demeure une préoccupation
pour tout le monde d'autant plus que ?L'homme, loin d'être le produit de
son milieu géographique, influence et transforme celui-ci afin
d'accroître, en quantité et en qualité, les ressources
disponibles»4(*). C'est
même une urgence. Car réunis à Rome, les chefs d'Etat et de
gouvernements déclarent : ?Nous insistons sur l'urgence de prendre
des mesures dès maintenant pour nous acquitter de notre
responsabilité d'assurer la sécurité alimentaire des
générations présentes et futures».5(*)
Ainsi les réponses aux questions
précédemment posées s'avère impérieux
d'autant plus qu'elles vont constituer le corps même de notre travail.
0.3
METHODE ET DIVISION DU TRAVAIL
A l'heure qu'il est, tout travail qui se veut scientifique, ne
peut pas ne pas être élaboré en suivant telle ou telle
méthode. Celle que suivra notre travail est analytique. Justement parce
qu'il nous sera question de mettre sous analyse les fruits du PRAPE dans le
vécu quotidien des habitants de Bumba. Nous allons aussi recourir
à la technique d'interview, parce qu'il nous sera question d'interviewer
- de près ou de loin - un échantillon de la population de
Bumba pour se rendre compte réellement des fruits de PRAPE sur leur
sécurité alimentaire.
Chapitre premier : DE L'AGRICULTURE A LA SECURITE
ALIMENTAIRE
Introduction
L'agriculture, au regard
intéressé de nombreux locataires de cette planète, reste
un moyen avec lequel on peut compter si l'on veut voir accroître son
économie. Elle est une activité non moins négligeable
quant à l'assurance de la sécurité alimentaire.
Ainsi, faut-il entendre par l'agriculture, l'ensemble des
opérations de culture et mise en valeur du sol ayant pour but
d'obtenir le produit végétal ou animal utilisé par
l'homme6(*). Dans le cadre de ce travail la production animale
n'est pas prise en compte, nous avons seulement abordé l'aspect
végétal de l'agriculture.
Dans la Province de l'Equateur, l'agriculture est
destinée à rester longtemps encore la base de l'économie
et pour le gouvernement tant national que provincial, un important objet de
planification et de politique générale. Sans aucune intention de
minimiser l'importance s'attachant au développement de l'industrie qui
doit aller plus ou moins de pair avec celui de l'agriculture.
Constatons que la population de la RDC en
général et de la Province de l'Equateur en particulier
-précisément celle du territoire du Bumba- est encore rurale, que
l'agriculture occupe environ 70 % de la population et est la source importante
de revenu.
En effet, parler de l'agriculture à la
sécurité alimentaire -du moins en ce qui nous concerne dans
ce parcours scientifique- reviendrait à mettre sur tapis les notions de
l'agriculture rurale et celles de la sécurité alimentaire. Ainsi,
prenons la biche par les cornes, c'est-à-dire par le commencement qui
est les notions sur l'agriculture rurale.
Section 1 : Notions sur l'agriculture rurale
Etant une des plus anciennes activités de l'homme sur
la terre, l'agriculture est pratiquée tant au niveau urbaine que rurale.
Ainsi, avons-nous l'agriculture rurale et urbaine. Cette dernière se
définie brièvement comme étant "la pratique des
activités agricoles dans le milieu intra urbain."7(*) Elle regroupe l'ensemble des
activités en zones urbaines et périurbaines de culture. Elle est
pratiquée pour subvenir aux besoins alimentaires de l'homme. C'est dans
ce sens que, en distinguant les cultures vivrières de cultures
agro-industrielles, le professeur Tumba dira : "les premiers [les cultures
vivrières] désignent les productions agricoles de subsistances,
réalisées traditionnellement et artisanalement par les
populations locales, autour des cases ou des villages, ou dans l'hinterland des
grandes villes"8(*).
Mais comme dirait-on «qui trop embrasse mal
étreint?, nous allons plus nous focaliser sur l'agriculture rurale.
Ainsi, parlerons-nous de cette agriculture comprise comme un facteur important
pour une bonne économie de ménage et de son importance. Tous ceci
précédés d'une étude conceptuelle de l'agriculture
rurale.
1.1.
Concept de l'agriculture rurale
L'agriculture dans son acception large désigne
"l'activité économique ayant pour objet la transformation et la
mise en valeur du milieu naturel afin d'obtenir les produits
végétaux (...) utiles à l'homme, en particulier ceux qui
sont destinés à son alimentation."9(*) Parlant cette fois-ci de l'agriculture rurale,
professeur Tumba affirme qu'elle "se réfère aux productions
nécessitant une concentration des capitaux et une forte
mécanisation, et qui sont généralement destinées
à l'exportation après éventuellement une premières
transformation industrielle sur place."10(*) Cet aspect mieux cette manière de comprendre
les choses nous amène à une vision purement économique.
Du point de vue économique, l'agriculture
représente un secteur d'activité, mieux, une activité
génératrice de revenu à partir de l'exploitation des
terres, de la culture des animaux, etc. A ce titre, elle contribue à la
formation du revenu national et emploie de la main d'oeuvre. Tout ceci concourt
à une bonne sécurité alimentaire du congolais en
général et de l'équatorien en particulier
précisément de celui de Bumba.
Les principes d'économie politique peuvent donc
s'appliquer à l'agriculture afin de comprendre les différents
mécanismes qui concourent à son fonctionnement en tant
qu'activité économique. Il s'agit des mécanismes de
production, de maximisation du profit, de formation des prix,
d'écoulement du produit, etc. C'est un secteur d'activité
doté d'un caractère spécifique pour l'économie d'un
pays, pour l'économie d'un territoire ; il répond au besoin
le plus important de l'être humain : l'alimentation.
L'activité agricole est dotée de nombreuses
spécificités non moins négligeables dont il faut tenir
compte pour comprendre son fonctionnement :
1.1.1. La Terre
La Terre joue un rôle particulier dans l'activité
agricole. Les techniques agricoles exigent d'être
développées sur des grandes étendues de Terre, les
superficies des exploitations agricoles se mesurent souvent en hectares.
Comparativement à l'activité industrielle quasi inexistante dans
le territoire de Bumba, la Terre est un facteur de production important pour la
pratique de l'activité agricole. Par ailleurs, l'abondance ou non des
Terres peut justifier le système de production pratiqué. Ainsi,
dans les zones où le facteur Terre est limitant, l'activité
agricole sera plus intense en capital ou en travail. Contrairement aux zones
dans lesquelles ce facteur est abondant où l'activité sera
extensive.
1.1.2. Les conditions naturelles
et les saisons
La dépendance de l'agriculture vis-à-vis des
conditions naturelles et des saisons est très marquée à
l'Equateur et précisément dans le territoire de Bumba. Elle l'est
davantage dans les territoires où la maîtrise des techniques
sophistiquées n'est pas encore un acquis et où les ONGD brillent
par leurs absences. Cette dépendance entraîne certaines
conséquences : la saisonnalité de l'emploi des facteurs et
le risque. La saisonnalité des facteurs, même si elle n'est pas
spécifique à l'agriculture impose à la fonction de
production agricole des caractéristiques particulières. On parle
par exemple de tomates pluviales, de tomates irriguées ; du riz
irrigué et du riz de montagne. Etant une des activités humaines,
l'agriculture ne peut pas ne pas manquer des risques.
Quant au risque, aucune activité économique n'y
échappe. En agriculture, au risque classique qui provient de
l'incertitude quant au prix auquel une marchandise sera vendue, s'ajoute une
incertitude sur la quantité de produits obtenus avec des moyens de
production de bord et une technique de production donnée. Un orage peut
par exemple ravager l'ensemble des résultats, une pluviométrie
peu abondante peut entraver le développement normal des plantes, une
épidémie peut détruire la production d'un
élevage.
1.1.3. La rigidité de la
demande
Concernant la demande des produits alimentaires, elle est peu
sensible aux prix (loi de KING)11(*) et au revenu (loi d'ENGEL)12(*). Mais, il faut tout de
même faire la distinction entre produit alimentaire et produit agricole.
Tout produit alimentaire n'est pas agricole et tous les produits agricoles ne
sont pas alimentaires. Cependant, il apparaît que la rigidité de
la demande alimentaire se transmet pour l'essentiel à la demande des
produits agricoles. Cette situation a pour effet une difficile
intégration de l'agriculture dans une économie en croissance. Ce
qui revient à dire que l'agriculture rurale est plus qu'important dans
une croissance économique en vue de garantir et de sécuriser la
sécurité alimentaire d'un peuple.
1.2.
Importance de l'agriculture rurale
Aux yeux de quiconque examine l'agriculture avec des lunettes
économiques, se rendra compte qu'elle est un outil capital pour la
relance de l'activité économique. Ayant compris cela, Merlin
dira : "Les pays qui sont devenus riches ont commencé par
construire une agriculture prospère ; ceux qui ont voulu d'abord
construire une industrie lourde ont échoué dans leur politique de
développement."13(*) Elle se donne pour objectif, la croissance
économique. Cela surtout dans un pays en développement. Ainsi,
Mboso - parlant du Zaïre - dira : "L'agriculture doit devenir le
secteur moteur de développement et de la croissance économique.
Après avoir couvert les besoins alimentaires de nos populations, le
secteur agricole doit assurer l'essor de l'agro-industrie et locale et ensuite
développer l'exportation des produits transformés et
améliorés."14(*) Cette croissance contribue massivement à la
sécurité alimentaire.
Ainsi, allons-nous parler de cette pertinence de l'agriculture
en s'appuyant sur la croissance économique, fruit de
l'agriculture ; mais aussi de service que l'agriculture rend au reste de
l'économie d'autant plus que "L'agriculture est [et demeure] parmi les
secteurs de croissance économique les plus important dans le pays. Cela
est particulièrement vrai pour une économie en
développement comme celle du Zaïre [Congo] où 78% de la
population relèvent du monde rural."15(*)
1.2.1 Croissance
économique
Lorsqu'on parle de croissance dans le sens courant, on entend
par là un accroissement, une augmentation. La croissance traduit le fait
d'apporter à ce qui existe une valeur supplémentaire.
En économie, "la croissance économique
[désigne] l'accroissement durable de la production globale d'une
économie."16(*) Par
cette définition, il faut entendre un aspect quantitatif ou mesurable.
Comme pour dire, le lexique d'économie en fournit
une définition plus quantitative. Il la définit comme une
augmentation sur une longue période du Produit National Brut (PNB) par
tête. L'idée de longue période permet de faire ressortir la
caractéristique évolutive de la croissance, ce qui la distingue
de l'expansion dans ce sens. La croissance est ainsi une notion quantitative
qui se distingue du développement à résonance plus
qualitative.
La question de la croissance économique est une
préoccupation pour tout le gouvernement. Elle est nécessaire pour
faire face à la croissance de la population ainsi qu'à la
croissance des besoins de cette population. Par le besoin, nous entendons dire
ici le besoin de l'alimentation. Elle est un préalable à tout
développement économique, et les politiques économiques en
font un de leurs objectifs précis. Ainsi, cette croissance n'est rendue
possible -du moins pour ce qui concerne le territoire du Bumba - que par le
secteur primaire, mieux par l'agriculture rurale.
La notion de croissance économique est ainsi devenue
une préoccupation pour les économies car au-delà de la
satisfaction des besoins17(*) de la population, l'objectif de l'économie est
aussi de connaître la phase de croissance et de développement
économique.
L'agriculture, en tant que secteur d'activité de
l'économie peut contribuer à la croissance de celle-ci. Dans la
théorie économique, la contribution de l'agriculture à la
croissance économique se fait selon plusieurs points de vue. Le
caractère "primaire" des activités agricoles en fait souvent un
secteur en amont des autres. Il est donc un secteur d'activité au
service des autres secteurs dans le processus du développement. Mais
au-delà de ce rôle de secteur en amont du développement,
d'autres auteurs estiment que le développement du secteur agricole pour
lui-même offre aussi des gages d'un véritable
développement. Les sections suivantes ont pour objet d'exposer ces
différentes approches.
1.2.2 Agriculture au service de
l'économie
L'élément central des modèles de
développement expliquant le rôle de l'agriculture sur la
croissance est la notion de surplus, généré dans le
secteur agricole. A cet effet, les physiocrates reconnaissaient que
l'importance d'un surplus agricole était essentielle pour la bonne
santé des finances publiques et le niveau de l'activité
économique.
Trois préoccupations majeures ressortent de la
littérature sur le rôle de l'agriculture
dans la croissance et le développement économique18(*) :
· les déterminants de la génération
d'un surplus dans le secteur agricole à travers des gains de
productivité dus à l'investissement et aux innovations ;
· les différents mécanismes de transfert de
ce surplus ;
· l'utilisation de ce surplus pour réaliser le
développement industriel via les investissements publics, lorsque ce
surplus est transféré par les taxes.
Avant 1950, de nombreux auteurs affirmaient que la croissance
du secteur agricole a précédé ou peut être la cause
de la révolution industrielle. En 1767, à l'aube de la
révolution industrielle, J. S. MILL affirmait que la productivité
de l'agriculteur limite la taille du secteur industriel. Les historiens de la
révolution industrielle ont noté la récurrence d'une
certaine logique par laquelle la révolution agricole a
précédé la révolution industrielle par un
décalage de cinquante à soixante années.
Mais à partir de 1950, l'intérêt
était porté sur la croissance résultant dans le secteur
non agricole. Le secteur agricole devait fournir à ce dernier les
éléments nécessaires à son expansion.
En s'inscrivant dans cette logique, l'économiste
KUZNETS (1964) distingue quatre voies par lesquelles l'agriculture concourt au
développement économique19(*) :
a. Le marché
Le secteur agricole peut constituer une demande de biens
industriels et de services. Une amélioration de la productivité
dans ce secteur devrait permettre l'amélioration des revenus du monde
paysan et par conséquent l'accroissement de leur consommation. Le
secteur agricole peut ainsi faciliter l'émergence de nouvelles
débouchées pour les industries.
b. Les devises
L'exportation de produits agricoles est une source de devises
pour l'économie. Dans un contexte où l'activité agricole
est importante, ces devises peuvent servir à l'importation des machines
et matières premières dont a besoin l'industrie pour se
développer. D'un autre côté, l'agriculture peut permettre
l'économie de devises en produisant des denrées qui
étaient autrefois importées. Tel fut le cas à l'aube de
l'émergence de l'économie chinoise pour qui "l'agriculture
était aussi perçue comme une source appréciable de devises
par le biais des exportations."20(*)
c. Facteurs de production
L'agriculture fournit aux autres secteurs le surplus de main
d'oeuvre dont elle dispose.
Ces analyses de KUZNETS21(*) se retrouvent dans différents travaux des
économistes du développement d'alors. L'accent était mis
sur le développement industriel, car lui seul était à
même de fournir des conditions d'un véritable développement
économique. Cette fascination pour la modernisation leur a fait avoir
une "doctrine de primauté de l'industrialisation sur le
développement agricole, qui a sapé du même coup les
possibilités de contribution de l'agriculture au développement
global"22(*).
d. Les produits
Un secteur agricole productif fournira des produits bon
marché, d'où une amélioration du niveau de
rémunération réel et donc une possibilité
d'accumulation pour les autres secteurs. Il fournit à l'industrie les
matières premières. Il a un effet positif dans le calcul du PIB.
Cela dans le sens où l'augmentation de la production agricole a un effet
sur la croissance du PIB. L'ayant ainsi compris, Masangu dira :
"Lorsqu'on analyse l'origine de la croissance du PIB [congolais] de 2001-2006,
on constate que l'agriculture y participe malgré tout pour plus de
50%."23(*) Il fournit
également la nourriture permettant d'alimenter les travailleurs des
autres secteurs. Car, à en croire Merlin, "L'agriculture a d'abord pour
rôle de promouvoir à la nourriture des habitants."24(*)
Au regard des points ci-haut traiter, nous affirmons encore
une fois avec Mulongo que s'il y a "un secteur en particulier qui ne doit pas
être négligé à très court terme dans l'effort
de reconstruction et de modernisation de la structure économique
congolaise, c'est celui de l'agriculture."25(*) Ainsi disons-nous que l'agriculture est plus
qu'important dans la vie des ménages. Cela se justifie par le fait que
l'agriculture subvient au besoin le plus important de l'homme :
l'alimentation.
1.3.
Agriculture : facteur important pour une économie de
ménage.
«Ventre creux n'a point d'oreille? dit un adage
populaire. Cela paraît logique dans la mesure où l'homme
affamé perd ses forces et par conséquent il ne saura pas
travailler. Comme pour dire, il faut que les ménages soient bien
entretenus pour répondre aux besoins (alimentaires) de l'homme. Car ce
dernier "doit manger suffisamment ni trop peu ni trop, des aliments d'une
qualité organoleptique, sanitaire et nutritionnelle satisfaisante du
point de vue individuel et social."26(*) La voie la mieux indiquée pour cette fin reste
valablement l'agriculture. Ainsi, au court d'un des ses sommets, la FAO
déclare que : "Si les ménages manquent des produits
alimentaires, mais possèdent des terres, les efforts visant à
accroître la production - fourniture de facteur de production et des
techniques réduisant l'effort humain, stabilité de la
propriété foncière - devraient se traduire par un
accroissement de la consommation."27(*) Voilà pourquoi "Quelques semaines seulement
après la prise du pouvoir, le président Mobutu lance
l'opération «Retroussons les manches?."28(*) Le feu président Mobutu
voulait tout simplement, par ce slogan, inviter et inciter les congolais au
travail manuel et précisément à l'agriculture. Celle-ci
avait pour finalité d'assurer une bonne économie des
ménages et y garantir l'autosuffisance alimentaire qui, aux yeux de
Masangu "est un défi capital pour l'avenir du pays, et de l'Afrique dans
son ensemble."29(*)
Ainsi, une offre de produits alimentaires en qualité et
en quantité en provenance du secteur agricole, couplé de
politiques de redistribution, augmente les chances d'avoir des travailleurs en
bon état de santé et donc plus productifs. Faisant nôtre
cette pensée chinoise, nous disons «le rôle fondamentale de
l'agriculture dans la stratégie économique nationale est
d'assurer l'approvisionnement alimentaire de la nation?30(*) tout en commençant par
résoudre les problèmes alimentaires des ménages.
La ration alimentaire d'un individu est un indicateur direct
de son bien être, et elle peut expliquer de façon indirecte ses
aptitudes et capacités au travail. La théorie du capital humain
développée entre autres par SCHULTZ et BECKER présente la
composante santé de l'individu comme un élément
contribuant à augmenter sa productivité. Cet état de
santé est largement tributaire de nombreux éléments dont
la qualité des aliments consommés par l'individu. A propos de la
qualité des aliments, Pierre Merlin dit que "celle-ci [nourriture] doit
impérativement contenir trois grandes catégories
d'éléments, les calories pour donner à chacun
l'énergie dont il a besoin, les protéines qui permettent de
reconstituer à tout instant les divers organes du corps, et les
minéraux et vitamines nécessaires à un bon fonctionnement
de l'organisme, et sans lesquels par conséquent, il y aurait de graves
carences ou maladies."31(*)
Certes, l'offre de produits alimentaires peut provenir des
importations, sans que le secteur agricole n'y contribue
énormément. Mais dans les premières phases du
développement, les économies manquent d'assez de ressources
financières ; le secteur agricole doit ainsi produire abondamment
pour subvenir aux besoins de ménages et donc permettre une bonne
sécurité alimentaire. Ainsi, de nombreuses études ont
prouvé que l'impact de la croissance économique sur la
réduction de la faim dépend autant de la nature du
développement agricole et rural que de son ampleur et de sa
rapidité. Par exemple, une analyse de données concernant l'inde
effectuée par la Banque mondiale a montré que la croissance en
milieu rural et dans le secteur agricole avait eu un impact bien plus fort sur
la réduction de la faim que la croissance industrielle et urbaine.
D'autres études portant sur la relation entre la croissance et la
réduction de la faim ont mis en évidence un modèle
similaire. Ces exemples parmi tant d'autres appuient la conclusion selon
laquelle la croissance économique dans le secteur agricole et rural a un
impact bien plus marqué que celle de l'industrie et des zones urbaines
sur la réduction de la faim et l'atteinte de l'autosuffisance
alimentaire.
Section 2 : Notions sur la
sécurité alimentaire
La sécurité alimentaire préoccupe plus
d'une personne en RDC en générale et dans la province de
l'Equateur en particulier. C'est ce qui justifie d'ailleurs la présence
de nombreuses ONGD disséminées et dispatchées un peu
partout dans les pays en développement.
Ainsi, considérant la nécessité que
revêt cette notion, nous aimerions l'aborder tout en cherchant à
comprendre c'est que veut dire cette notion, les dimensions de la
sécurité alimentaire et la faim, bilan d'approvisionnement
alimentaire et l'insécurité alimentaire. Tous ces points seront
bel et bien précédés d'un effort de compréhension
non seulement conceptuelle, mais aussi notionnelle de la sécurité
alimentaire.
2.1 Concept et notions
La sécurité alimentaire s'inscrit dans le cadre
de la déclaration universelle des droits de l'homme en 1948 et
particulièrement dans la déclaration de Rome en 1996. Elle a pour
objectif de permettre à tout être humain, un accès physique
et économique, à tout moment, à une nourriture suffisante,
saine et nutritive lui permettant de satisfaire ses besoins
énergétiques et ses préférences alimentaires pour
une vie saine et active. C'est dans ce sens que diront Rastoin et Ghesi :
"le droit à une alimentation adéquate est un droit de l'homme,
inhérent à tous ceux qui figure dans la Déclaration
Universelle des droits de l'homme."32(*) Cela suppose que tout être humain ou une
unité de population qui peut s'étendre au ménage doit
pouvoir se nourrir convenablement en période de crise alimentaire. Sous
un autre registre de mots nous disons que ce droit se définit comme le
droit d'avoir un accès régulier, permanent et libre, soit
directement, soit au moyen d'achat monétaire à une nourriture
qualitativement et quantitativement adéquate et suffisante, correspond
aux traditions culturelles.
Parlant toujours de la genèse de notions sur la
sécurité alimentaire, Ghesi et Rastoin reviennent en force et
martèlent en disant que "ce qui fonde le concept de
sécurité alimentaire a été défini par le
sommet mondial de l'alimentation tenu sous les auspices de la FAO à Rome
en 1996, puis repris par les Nations Unies en 2002 dans le cadre de l'article
11 du Pacte international relatif aux droits économiques, sociaux et
culturels."33(*)
En effet, depuis l'avènement de la dure et longue
sécheresse des années de 1968 à 1973, la crise alimentaire
des pays africains s'est cristallisée en conquérant l'opinion
internationale. Ce concept faisait suite aux craintes de pénuries
alimentaires chroniques et de famine de masse consécutive à la
montée des cours internationaux de céréales et au retard
accusé par la production alimentaire dans plusieurs pays à faible
revenu de l'Asie et de l'Afrique au début des années 1970.
Au cours des années 2007-2008, la FAO s'est alarmée de la hausse
des prix mondiaux des denrées alimentaires et de la baisse des
stocks.
Selon la FAO, après une hausse
moyenne de 37 % de la facture des importations céréalières
des pays les plus pauvres en 2007, la hausse devrait atteindre les 56% en 2008.
Aujourd'hui, d'après Henri Josserand « L'alimentation
représente environ 10 à 20% des dépenses de consommation
dans les pays en voie de développement dont beaucoup d'importateurs nets
de produits alimentaires. » Une autre estimation de la FAO en Avril 2008,
présente 37 pays qui sont confrontés à des crises
alimentaires dont 21 pays se trouvent en Afrique.
Ayant compris, puissions-nous passer en revue quelques
concepts qui chevauchent avec l'insécurité alimentaire.
v Famine : Alors qu'il existe une
abondante littérature sur la manière de définir les
famines, chacun peut aisément la diagnostiquer, comme un feu ou une
inondation, même s'il n'est pas armé d'une définition
précise34(*).
Cependant, la pluralité de définitions permet de dégager
un ensemble de six facteurs qui cernent le phénomène de famine et
permettent de le distinguer des autres formes de carences
énergétiques.
Ces six facteurs sont les suivants35(*) :
Ø L'absence de denrées alimentaires ou
l'impossibilité d'y accéder,
Ø Le grand nombre d'individus concernés,
Ø La menace sur l'existence même des individus et
de la mort massive,
Ø La longue durée du phénomène,
Ø Une zone géographique donnée,
Ø L'absence de toute organisation économique ou
sociale permettant une assistance.
Ainsi, la famine est définie comme une forme de
malnutrition générale, prolongée et persistante, qui dure
plusieurs mois et affectant la majorité d'une population rurale sur une
zone plus ou moins étendue et qui provoque une totale
désorganisation économique et sociale et la mort massive par
inanition.
v Inanition : Correspond à une
privation totale ou partielle d'aliment.
v Malnutrition : Ce concept
désigne une insuffisance ou un déséquilibre dans l'apport
de nutriment. Ainsi distingue-t-on la malnutrition chronique,
saisonnière et quotidienne.
Ø La malnutrition chronique : se
caractérise par la permanence d'un régime alimentaire
déficient en certains nutriments (souvent les protéines et les
vitamines) nécessaires à une activité physique normale
(Kinkela (2001)36(*). On
parle aussi de situation d'insécurité alimentaire chronique pour
décrire les groupes de population souffrant en permanence d'un
régime alimentaire déficient.
Ø la malnutrition saisonnière : se
caractérise par une déficience temporaire du régime
alimentaire. On parle alors d'insécurité alimentaire pour
décrire l'impossibilité temporaire de certains groupes de
population à accéder à des régimes alimentaires
adéquats.
Ø la malnutrition quotidienne et fluctuante :
caractérise certains groupes de population urbaine dans beaucoup de pays
en voie de développement. Ces groupes souffrent
v Faim : La faim s'explique par une
sensation douloureuse ou inconfortable causée par le besoin
d'aliment.
Ces concepts étant clairement définis, loin de
nous la tentation de les confondre avec l'insécurité
alimentaire.
Par ailleurs, comprendre le concept et notion de
l'insécurité alimentaire est une chose. Mais une autre est de
comprendre sa genèse et ses conséquences.
2.2
L'insécurité alimentaire : genèse et
conséquences
L'insécurité alimentaire est comprise comme
étant une situation qui existe lorsque les personnes n'ont pas un
accès sûr à des denrées alimentaires sûres et
nutritives en quantité suffisantes qui garantiront une croissance et un
développement normaux et une vie active et saine. Elle peut
résulter de l'absence de denrées, d'un pouvoir d'achat
insuffisant, d'une mauvaise distribution, ou d'une mauvaise utilisation des
aliments au niveau domestique. L'insécurité alimentaire peut
être chronique, passagère, saisonnière ou transitoire.
a. L'insécurité alimentaire
chronique
L'insécurité alimentaire est
généralement qualifiée de " chronique "
lorsqu'une personne ne parvient pas à obtenir normalement les
quantités suffisantes d'aliments. Et lorsqu'elle est chronique, elle
provoque la dénutrition37(*). Cette insécurité alimentaire
chronique, et donc cette dénutrition, est la conséquence directe
et à long terme d'une consommation insuffisante d'aliments. Dans une
telle situation, les ménages courent continuellement le risque de ne
pouvoir couvrir les besoins alimentaires de chacun de leurs membres. Ce
pourrait être le cas des ménages qui n'ont pas accès
à une terre fertile ou qui sont confrontés à des
contraintes permanentes qui limitent leur production.
b. L'insécurité
alimentaire transitoire ou saisonnière
On parle de l'insécurité alimentaire
transitoire, lorsqu'il s'agit d'une réduction temporaire dans la
consommation suffisante d'aliments. Elle est repérable par la mesure de
la consommation alimentaire à différents moments de
l'année. La cyclicité de l'insécurité alimentaire
est surtout due aux variations d'une année à l'autre du niveau de
la production en particulier dans le secteur agricole et souvent en
conséquence des variations climatiques. Cette insécurité
alimentaire est de courte durée mais elle se vit à
répétition.
c. Insécurité alimentaire
passagère
Elle est souvent qualifiée de transitoire. Les
accidents subits qui provoquent cette insécurité alimentaire
peuvent être passagers dans la mesure où la situation retournera
à la normale au cours de la période suivante. Cela sous-entend
que la crise est temporaire et de courte durée. Selon la FAO (1999), les
accidents les plus courants de ce type là sont les sécheresses,
les inondations et les épidémies qui causent la perte de
récoltes.
2.2.1. Causes de la crise
[insécurité] alimentaire38(*)
D'entrée de jeu, il est mieux de rappeler que nous
avions soutenu ci-haut et tout haut que l'agriculture est, à la mesure
du possible, la seule source d'aliment de congolais. Voilà pourquoi en
voulant chercher les causes de la crise alimentaire ou de
l'insécurité alimentaire, nous jugeons opportun de situer la
place de l'agriculture mieux sa contribution dans la formation du PIB. Cette
démarche nous allons la faire en s'inspirant largement de l'article
publier par Moloto.
Tout est parti de la contribution décroissante de
l'agriculture commercialisée au PIB.
A la veille de l'indépendance - 1959 - la contribution
de l'agriculture commercialisée au PIB fut élevée à
38%. A l'accession à l'indépendance, cette contribution de la
veille connaître pas mal des recules.
v La décennie 60, marquée par les troubles qui
ont suivis l'indépendance, verra la contribution de l'agriculture
baissée dans la formation du PIB. A en croire Mbala "à fin de
1969, elle est passée de 38% à 25%."39(*) Et à Mulumba Lukonji de
renchérir : "entre 1959 et 1966, il y a eut une diminution du PIB
au coût des facteurs concurrence de 11% ; un des secteurs les plus
touchés fut l'agriculture commercialisée qui a enregistré
une régression de la production de l'ordre de 11%."40(*)
v A la fin de la décennie 70, suite à la
zaïrianisation (1973), à la rétrocession (1976) ainsi
qu'à la démonétisation (1979), l'apport de l'agriculture
passera de 25% à 20% du PIBC. Cela dans la mesure où ces
événements malheureux ont touché les revenus de ceux qui
sont devenus depuis l'indépendance du Congo les principaux agents du
transfert du surplus agricole congolais.41(*)
v La décennie 80, tout en étant celle des
programmes d'ajustements sectoriels (P.A.S), a vu la contribution du secteur
agricole au PIBC diminuée à 10%.
v La décennie 90, suite aux différentes guerres,
et conformément au rapport de la FAO, la production globale nationale
(agricole y compris) a connue une régression de 10%.42(*)
Source : Moloto
La graphique montre clairement que la cause de
l'insécurité alimentaire provient de la baisse de la production
agricole au profit de l'exploitation minière.
2.2.2. Conséquences de la
crise alimentaire
L'insécurité alimentaire est une des principales
causes de la souffrance humaine. Elle entraîne des pertes de
productivité et de faibles rendements du travail ; elle
réduit la capacité d'acquérir des connaissances et limite
les résultats scolaires des jeunes. Les personnes qui souffrent de
la faim à cause de leur pauvreté sont des êtres humains,
dotés de qualités non explorées, d'un talent qui n'est pas
mis à profit, et qui vivent souvent isolés des progrès de
l'humanité. Plus d'un milliard de personnes vivent actuellement
dans la pauvreté et dans l'insécurité alimentaire. La
moitié d'entre elles ont faim et souvent souffrent d'une " faim
chronique ". A en croire la FAO "15 enfants meurent toutes les minutes en
raison d'un manque d'aliments, d'eau propre ou d'assistance médicale
élémentaire."43(*) La demande alimentaire est supérieure
à l'offre, notamment dans les pays en développement, où
les problèmes de malnutrition sont aigus. Au regard de ce qui
précède, l'insécurité alimentaire telle qu'elle est
malheureusement vécu dans le monde et particulièrement en RDC, ne
va pas sans incidences sur la vie sociale. Parmi ces incidences, nous
citons la faim.
2.2.3.
Dimension de la faim
Selon la FAO, il y a 186 millions de personnes affamées
en Afrique44(*). Le
problème de la faim en Afrique doit être vu sous deux angles: le
long et le court terme.
Dans le long terme les populations pauvres ont des revenus
limités et ne peuvent pas acheter ou produire, de manière
continue, la quantité et la qualité d'aliments nécessaires
pour garantir une bonne santé. Cette condition chronique est mieux
mesurée par un indicateur appelé «retard de
croissance», défini comme la taille d'un enfant par rapport
à la taille normale d'un enfant de son âge. La situation de
l'Afrique Sub-saharienne où le pourcentage d'enfants qui souffre d'une
croissance retardée varie entre 15% et 45%, est celle de la RDC. Ceci
indique que dans le long terme un grand nombre d'enfants sont physiquement et
mentalement sous-développés à cause d'un régime
alimentaire insuffisant.
D'autre part, l'insécurité alimentaire à
court-terme, souvent le résultat de crises ou de pénuries
alimentaires saisonnières, est mesurée par un indicateur
appelé «amincissement» ou le poids d'un enfant
par rapport à sa taille. Le pourcentage d'enfants amincis et qui,
ainsi, courent des risques sérieux de malnutrition à court terme,
généralement varie entre 5% et 10%. Le niveau de l'amincissement
est entrain de croître dans presque chaque pays dont la RDC en fait,
malheureusement membre. Ce qui est clair, c'est que la malnutrition aussi bien
que la pauvreté est plus prononcée dans les zones rurales des
pays pour lesquels des données existent.
En effet, la situation telle que décrite ci-haut,
prouve à suffisance que la faim occupe une dimension - malheureusement -
non moins négligeable en Afrique, en RDC, à l'Equateur.
Conclusion
En guise de conclusion, il nous paraît juste et digne de
rappeler qu'il a été question pour nous, au long de ce chapitre,
de parler du lien existant entre l'agriculture et la sécurité
alimentaire. Ainsi, avions-nous prouvé que l'agriculture - rurale - bien
pratiquée, aide à la croissance économique. Ceci dans la
mesure où sa production non seulement crée une source de devise,
mais aussi un surplus pour les ménages et les autres secteurs de
production.
Aussi avions-nous montré que ce genre d'agriculture
favorise et garantisse la sécurité alimentaire. En cherchant les
causes de l'insécurité alimentaire, nous avions montré que
si cette dernière avait eu lieu ou a lieu, c'est parce que l'agriculture
était ou est négligée.
S'étant rendu compte de cette situation chaotique qui
guette le genre humain, les esprits avertis et plein de bonne foi vont s'y
mettre. Ainsi sera créé PRAPE pour venir en aide à
l'équatorien de Bumba en RDC.
Chapitre deuxième : CADRE THEORIQUE
Dans la quête du bien être de la population de
l'Equateur et en particulier du territoire de Bumba, un projet : PRAPE
verra jour. Ce dernier aura pour objectif principal de diminuer le niveau de la
pauvreté en luttant contre l'insécurité alimentaire. "Car
la pauvreté entraîne une insécurité alimentaire au
sein des populations concernées, qui mal nourries n'arrivent pas
à développer pleinement toutes leurs facultés."45(*) Cette lutte se fera en
observant les propos d'un sage physiocrate qui souhaitait «Que le
souverain et la nation ne perdent jamais de vue que la terre est l'unique
source de richesse et que c'est l'agriculture qui les multiplie?46(*).
Ainsi, ce chapitre renferme trois sections. D'abord la
présentation du PRAPE. Il nous sera ici question de son
historique ; de ses objectifs, ses finalités et ses champs
d'activités ; de sa structure fonctionnelle et organique ; de
ses bailleurs de fonds. Puis du bilan du PRAPE et enfin de la
présentation du territoire de Bumba.
Section 1 : Présentation du PRAPE47(*)
La présentation est comprise comme une
déclinaison de l'identité afin de faire connaitre quelqu'un,
quelque chose à un autre. De ce fait, qu'il nous soit permis de
commencer par arborer la petite histoire du PRAPE.
1.1.
Historique
Comme nous avions eu à le souligner plus haut, le PRAPE
est un programme conçu, cousu et mis en place par le gouvernement
central. Ceci, en vue de venir en aide à la population de la province de
l'Equateur et spécialement celle du territoire de Bumba.
Comme tout ouvrage humain a un début et une fin, le
PRAPE doit sa naissance dans les actes du gouvernement. Son acte fondateur
relève de l'accord Prêt n° 632-ZR conclu en date du 15
juillet 2004 entre le Fonds International de Développement Agricole
(FIDA) et le gouvernement de la RDC. Cet accord fut rendu public et officiel
par le décret gouvernemental n°05/065 du 22 juillet 2005.
En effet, cet accord de Prêt est accompagné d'un
don du Fonds Belge de Survie (FBS) n° BG 39-ZR qui intervient dans le
secteur de la santé, de l'éducation et de l'eau potable.
Le PRAPE, dans son évolution, a une certaine
chronologie non moins négligeable. Parmi ses dates, il sied de signaler
que celles-ci sont les plus importantes d'autant plus qu'elles marquent les
grands événements du projet.
Ø Date d'approbation : 29 novembre 2004
Ø Date d'entrée en vigueur : 11 octobre
2005
Ø Dates atelier de lancement : 08 au 10
décembre 2005
Ø Date de clôture : 30 juin 2011
Comme nous pouvons bien le comprendre, partant de dates
ci-haut citée, le projet a une survie de cinq ans. Pour permettre une
bonne élaboration du projet, il a été prévu une
période de contrôles.
Ø La revue à mi- parcours : 13 septembre au
10 octobre 2009.
1.2.
Objectifs, finalités et stratégies du PRAPE
Ne pas avoir un objectif ou une finalité pour un
projet humain, c'est comparable à un navire dans la haute mer sans
boussole ni gouvernail. Ainsi, pour mieux cerner ses activités, PRAPE
non seulement se fixe une finalité, mais aussi et d'abord un
objectif.
1.2.1
Objectifs du PRAPE
Lutter pour le bien être de la population, voilà
l'objectif final du PRAPE. Pour en arriver, PRAPE contribue à
l'amélioration de la sécurité alimentaire et des
conditions de vie des ménages ruraux par des moyens d'existences
durables.
Par moyen d'existence durable, il faut entendre :
Ø L'accès aux biens et sévices dont les
bénéficiaires ont besoin pour améliorer leurs niveaux de
vie ;
Ø L'accès à l'information par la
création d'une radio rurale au siège du programme. Cette radio a
pour rôle : la vulgarisation sur la manière de concevoir la
lutte contre l'insécurité alimentaire notamment en
privilégiant les caractéristiques d'une alimentation
équilibrée. En effet, une alimentation équilibrée,
selon Dupriez et De leener doit comporter "les glucides ; les
protéines ou protides ; les vitamines ; les sels
minéraux."48(*)
Etant un projet bien structuré, PRAPE organise ses
objectifs en fonction de ses composantes. En clair, chaque composante de PRAPE
a ses objectifs. Nous, dans le cadre de notre travail, nous n'allons focaliser
notre regard scientifique que sur la composante A, celle qui s'occupe de la
recapitalisation et de la relance de l'économie agricole.
En conséquence, pour recapitaliser et relancer
l'économie agricole, le projet commence non seulement par restaurer
et améliorer les capacités de production agricole mais aussi par
faciliter l'accès au marché. Ainsi, sur le plan
opérationnel, il y a :
v Restructuration et capacitation du mouvement paysan (OPA,
UOPA, FUOPA) ;
v Utilisation du matériel végétale
amélioré de principales cultures (riz, maïs, arachide,
manioc) ;
v Approvisionnement régulier en intrants agricoles
(outillages, fertilisants, pesticides, microcrédit) ;
v Encadrement technique adéquat ;
v Amélioration des circuits de commercialisation
(routes, dépôts, transformation, information sur le prix,
marchés, ventes groupées).
1.2.2
Finalités de PRAPE
En tout état de chose, il sied de signaler que, comme dans
le cas des objectifs, les finalités se classent selon les
différentes composantes. Encore une fois, ne voulant pas nous
séparer de notre texte et contexte, nous ne parlerons que de la
composante A. Ainsi, atteindre les réalisations
ci-dessous était là la finalité que s'était
fixée PRAPE.
Ø 678 OPA, 55 UOPA et 1 FUOPA mises en place à
Bumba ;
Ø 50.000 ménages agricoles dans le territoire
de Bumba recapitalisés en kits outillage agricole (Machette, hache, houe
et lime) ;
Ø 30.000 ménages agricoles dans le Territoire de
Bumba recapitalisés en semences améliorées de Riz,
Maïs, Arachide et Manioc.
Ø 10.000 Pêcheurs, dont 5000 dans l'hinterland de
Mbandaka et 5000 dans le Territoire de Bumba, seront
bénéficiaires de l'action du Programme ;
Ø 5000 ménages agricoles (Pygmées,
démunis, déplacés de guerres,...)
Ø 700 Km de routes de desserte agricole et 92
ponceaux réhabilités à Bumba ;
Ø 55 dépôts de stockage de produits
construits à Bumba.
Par ailleurs, une question reste pendante eu égard la
production cis- mentionné. Autrement dit, ces réalisations nous
amènent à comprendre une chose. Le Projet a certes réussi
à mettre en place une certaine stratégie.
1.2.3
Stratégies de PRAPE
" Qui veut aller loin prépare sa monture" dit-on.
Pour tenir longtemps et atteindre son objectif, PRAPE a monté une
certaine stratégie. On y trouve :
Ø L'Organisation de Producteurs Agricoles
(OPA)
Il est ici question de structurer les producteurs en une
organisation enfin de bien veiller sur la production. On compte au jour
d'aujourd'hui 616 OPA regroupées en 55 Union formant ainsi une
Fédération.
Ø Les Agri multiplicateurs
Dans le souci de faire produire davantage, le PRAPE
procède par la formation et le regroupement des agri-multiplicateurs.
Ceux-ci reçoivent de la part du Projet des semences. Ils se mettent au
travail à fin de multiplier, comme d'ailleurs le précisent bien
leur nom, la semence. Une fois produit, les agri multiplicateurs vont
procéder à la vente de produit de leurs labeur. Et l'acheteur
c'est le PRAPE. Cette opération a pour finalité d'avoir la
semence en grande quantité. Une fois fini cette étape, le Projet
procède par la distribution de ces semences aux ménages
ciblés et préparés d'avance.
Ø Les entreprises d'achat
Le PRAPE va signer des accords avec la société
MOGHA et CDCB. Ces accords ont pour finalité, aider les ménages
bénéficiaires de projet de se jouir de produit de leurs
récoltes et par conséquent sortir de l'insécurité
alimentaire. Sur ce, ils vendent leurs produits auprès de
sociétés susmentionnées.
Ø Construction des dépôts
Produire est une chose ; conserver, un casse tête.
Juste pour pallier cette situation, le PRAPE fera construire des grandes salles
d'entreposage. Ces dernières trouvent leur raison d'être dans la
bonne conservation des produits en attendant la vente.
Ø Les Animateurs communautaires
Ceux-ci sont souvent formés par des ingénieurs
agronomes. A leur tour, ils vont à la suite des agri multiplicateurs
dans le seul souci de les encadrer afin que la production réponde aux
normes voulues par le Projet. Ils fournissent des conseils d'ordre technique.
Les animateurs communautaires se font aider par les auxiliaires agricoles
formés.
1.3.
Structure fonctionnelle et organique
Tout en ayant pour tutelle le ministère de
l'agriculture, pêche et élevage, le PRAPE est piloté par un
comité constitué :
Ø Des secrétaires généraux des
ministères de l'Agriculture, de l'Intérieur, du Plan, du Budget,
des Finances, de Développement rural, des Travaux publics et
Infrastructures, de Santé, de l'Enseignement Primaire, Secondaire et
Professionnel ;
Ø Des représentants de
bénéficiaires locaux.
Quant à la gestion du programme, on note la
présence d'une unité composée de :
Ø Coordonnateur National ;
Ø Responsable Administratif et Financier ;
Ø Responsable Suivi-Evaluation ;
Ø Responsable de la Relance de l'Economie
Agricole ;
Ø Responsable de la Relance de l'Economie Halieutique
et Chef d'Antenne ;
Ø Responsable des Services Sociaux de base ;
Ø Responsable de l'Unité Technique de Gestion
des Infrastructures.
Voulant bien servir la population, le projet se structure en
quatre composantes que voici :
· Composante A : elle s'occupe de la
recapitalisation et la relance de l'économie agricole ;
· Composante B : elle se donne pour mission la
recapitalisation et la relance de l'économie halieutique ;
· Composante C : elle se veut être la
restauration et l'amélioration de l'accès aux services sociaux de
bases ;
· Composante D : elle est là juste pour la
coordination et la gestion du programme.
Organigramme
Unité Technique et Gestion des
Infrastructures
Services Sociaux de Base
Relance d'Eco. Agri.
Suivi-Evaluation
Administration et Finance
Comité de Gestion
FIDAFRIQUE
Unité Technique et gestion des
infrastructures
Services sociaux de base
Relance de l'Economie Halieutique
Administration et Finance
Relance d'Eco. Agri.
Suivi-Evaluation
Coordonnateur National
Secrétaires Généraux
Représentant des
bénéficiaires
PRAPE
Gouvernement. Minist. De l'Agri P. &
Elevage
FIDAFRIQUE
1.4.
Bailleurs des fonds
Elaborer ou mettre en place un projet est un problème.
Mais trouver le financement, voilà un autre qui, d'ailleurs est le plus
capital. Sur ce, pour mieux répondre à ses préoccupations,
PRAPE recours aux certains organismes. Autrement dit, le coût global, tel
que puisé auprès de ses bailleurs se présente comme
suit :
v Coût global : 22.581.800 USD
v Financement par bailleurs :
1. Prêt FIDA : 14.704.400 USD (65,11%)
2. Don FBS : 6.009.200 USD (26,61%)
3. Gouvernement de la RDC : 1.459.400 USD
(6,46%)
4. Bénéficiaires : 408.800 USD
(1,80%)
Source : PRAPE
Avec ce fonds, PRAPE couvre une étendue de 15.598
Km² soit tout le territoire de Bumba.
Section 2 : Bilan du PRAPE
2.1
Les réalisations de PRAPE
A la fin de son quinquennale, PRAPE a réalisé
dans sa composante A (Recapitalisation et Relance de l'économie
agricole) ce qui suit :
Ø 616 OPA, 55 UOPA et 1 FUOPA mises en place à
Bumba ;
Ø 127 OPP, 12 UOPP et 2 FUOPP et 17 OPM mise en place
(Mbandaka et Bumba) ;
Ø 45.000 ménages agricoles dans le territoire
de Bumba recapitalisés en kits outillage agricole (Machette, hache, houe
et lime) ;
Ø 30.000 ménages agricoles dans le Territoire
de Bumba recapitalisés en semences améliorées de Riz,
Maïs, Arachide et Manioc ;
Ø 10.000 Pêcheurs, dont 5000 dans l'hinterland
de Mbandaka et 5000 dans le Territoire de Bumba, seront
bénéficiaires de l'action du Programme ;
Ø 5000 ménages agricoles (Pygmées,
démunis, déplacés de guerres,...) autour de Mbandaka,
touchés directement ou indirectement des actions du PRAPE ;
Ø 18.336 ménages recapitalisés en semences
améliorées (riz, maïs, arachides et manioc) ;
Ø 14.400 ménages recapitalisés en kits
agricoles sur les 30.000 kits acquis;
Ø 285 Km de routes de desserte agricole et 92 ponceaux
réhabilités à Bumba.
Ø 79.600 Membres structurés en OPA dont 36.270
actifs à ces jours ;
Ø 228 Agri multiplicateurs, 120 Animateurs communautaires,
118 Auxiliaires agriculteurs formés ;
Ø 08 Motos dotées à l'Inspection
territoriale de l'agriculture et du développement rural, à la
FUOPA et à la FUOPP ;
Ø Radio rurale communautaire juste pour des
émissions visant l'éducation agricole et sanitaire;
Ø 02 accords signés entre le Projet et deux
grandes entreprises de la place : Ets MOGHA S.P.R.L. et CDCB. Ces accords
ont pour objectif de permettre aux bénéficiaires de solder et
bien évacuer leurs produits.
Section 3 : Présentation du territoire de
Bumba
3.1.
Bref aperçu historique
Le territoire de Bumba est l'un des territoires qui composent
la Province de l'Equateur. Il se situe dans la partie nord de l'Equateur,
district de la Mongala à une altitude de 420 mètres. C'est un
grand centre commercial. Le Territoire de Bumba possède des villages tel
que Bandala, Yamisiko, Yapaka, Yakenge, Bonzo, Kwanza, Monzamboli, Manga,
Ebonda,
Yaligimba,
Yakoma et beaucoup
d'autres dont Ekonda qui est un centre missionnaire de protestant. Le
territoire de Bumba est habité par les Budjas. Ces derniers sont venus
de
Bas-Uele, où ils ont
été poussé à migrer par les
Azandes, les
Babenza
et les
Babati eux-mêmes
poussés par les Arabes au
XVIIIe siècle.
Ils sont souvent assimilés aux
Bangalas.49(*) Le territoire de Bumba
bénéficie des bonnes conditions climatiques favorisant les
activités agricoles.
3.2.
Les conditions climatiques50(*)
Les conditions climatiques sont un facteur non moins
négligeable dans toutes activités humaines. De ce fait, dans le
cas sous étude (sécurité alimentaire partant de la
production agricole), il est impérieux de les prendre en
considération. Ceci se justifie par le fait que "les sols sont les
véritables habitats des végétaux, étant
donné qu'ils favorisent le substrat et les éléments
nutritifs qui leurs sont nécessaires."51(*)
La province de l'Equateur est particulièrement
privilégiée par la nature. Elle a un climat très favorable
pour la culture. Tel est le cas aussi pour le territoire du Bumba. Situé
au nord du fleuve, il bénéficie d'un climat favorable à
l'activité agricole.
En effet, son climat est de type Am52(*). Ce climat est
caractérisé par une saison sèche d'une durée
inférieure à un mois. Bien que se situant dans cette zone, Bumba
présente une exception. On y observe deux saisons sèches d'une
durée respective d'un mois et demie (mi-juin à fin juillet) et
quatre mois (mi-novembre à mi-mars).
Par ailleurs, la moyenne annuelle de température
maxima journalière se maintiennent partout aux environ de 30°C.
Brièvement, les conditions climatiques à Bumba se
présentent comme suit :
· Grande saison de pluie : avril à
mi-novembre ;
· Petite saison de pluie : mi-mars à
mi-juin ;
· Grande saison sèche : mi-novembre à
mi-mars ;
· Petite saison sèche : mi-juin à
mi-juillet ;
· Précipitation mensuelle : 150 mm ;
· Précipitation annuelle : 1.801 mm ;
· Nombre approximatif de jours de pluie : 114 ;
· T° Minimum : 20,7°C ;
· T° Maximale : 30.7°C ;
· T° Journalière moyenne :
25,7°C ;
· Humidité relative : 87%.
Toutes ces descriptions climatiques font de la terre de Bumba
un sol varié, riche non seulement en propriété physique
mais aussi en propriété chimique. Car, "Les
propriétés physiques d'un sol sont fonction de la teneur en
éléments tels que l'argile, le sable, les limons, le calcaire et
l'humus. Les propriétés chimiques sont quant à elle
déterminées par l'équilibre et la teneur du sol en azote
(N), en phosphore (P), en potasse (K) et en chaux (Ca)."53(*)
Parlant des conditions climatiques du territoire de Bumba et
du district de la Mongala, qu'il nous soit permis de mentionner, ne fut-ce
qu'en passant, le calendrier agricole de ce coin. Ainsi, il se présente
comme suit :
CALENDRIER AGRICOLE DU TERRITOIRE DE BUMBA
|
Période
|
Saison
|
TRAVEAUX A REALISER
|
Saison A
|
Saison B
|
Choix du terrain
Sémis et plantation
Entretien
Récolte
Grande
Saison
Sèche
Janvier
Petite
Saison de
Pluie
Grande
Saison de
Pluie
Mars
Choix du terrain
Et
Préparation du sol
Mai
Semi et
plantation
Août
Entretiens et
Stade de
croissance
Septembre
Décembre
Novembre
Source : Inspection agricole du district de la
Mongala.
A dire vrai, le territoire de Bumba dispose suffisamment
d'atouts pour s'imposer sur le plan agricole. Ses potentialités
naturelles et un capital humain peuvent permettre à l'agriculture de
jouer un rôle de premier plan dans la sécurisation de
l'alimentation du congolais de ce coin.
3.3.
Les conditions socio-démographiques
A en croire Louis, "La démographie est une science
ayant pour objet l'étude des populations humaines, et traitant de leur
dimension, de leur structure, de leur évolution et de leurs
caractères généraux envisagés principalement d'un
point de vue quantitatif"54(*). Ainsi, ce point se veut être une étude
sur la population du territoire de Bumba selon une optique purement
quantitative tout en touchant la qualité.
Nous rappelons qu'il nous est question de la production
agricole comme moyen de lutter contre l'insécurité alimentaire.
Il va de soit que nous puissions nous intéresser de la
démographie de ce territoire sous étude.
Considérant la pyramide d'âge à Bumba,
l'on se rend bien compte que Bumba a une population très active. 53,8%
de la population sont constituées de la population dont l'âge
varie entre 15 et 60 ans ; 7,8% la population de 60 ans et plus ; et
le reste, soit 38,4% sont constituées de ceux dont l'âge est
comprise entre 0 et 15 ans55(*). {Voir le tableau n°1}
Ces détails nous amènent à dire que la
population définie comme économiquement active
s'élèverait, si l'on considère la tranche de la population
comprise entre 15 - 60 ans à 1.248.533 hommes et 1.395.540 femmes soit
un total de 2.440.073 personnes qui représentent 53% de la population
totale. Dans cet effectif de la population, il convient de noter la part de la
population effectivement rurale. Cette catégorie observée entre
2005-2010, s'élève à 4.726.210 dont 2.288.942 hommes et
2.437.268 femmes. La part de la population active dans la population rurale est
de 2.513.869 dont 1.187.051 hommes et 1.326.818 femmes. La population active
dans le secteur rural représente 53% de la population rurale et 50,70%
de la population totale. Ces chiffres font une exception par rapport à
la situation que traverse actuellement la RDC. Car dans les milieux ruraux,
"les jeunes s'en vont, laissant seuls les vieux et les personnes adultes. Il y
a plusieurs conséquences qui en résultent : une baisse de la
production agricole, alors que ce sont les ruraux qui sont appelés
à nourrir les villes. "56(*)
Les chiffres ci-haut présentés, se trouve
résumé dans les tableaux ci-dessus :
Tableau n° 1 : Répartition de la population
de Bumba
Age de la population
|
Pourcentage
|
Pourcentage cumulé
|
0-15 ans
|
38,4
|
38,4
|
15-60 ans
|
53,8
|
92,2
|
60 ans et plus
|
7,8
|
100,0
|
TOTAL
|
100
|
|
Pyramide représentant la population de Bumba
selon les tranches d'âge en %
CONCLUSION
En tout état de chose, il nous est un devoir
impérieux de rappeler ce qu'a été notre parcourt le long
de ce chapitre.
Il s'agissait de présenter, dans le cadre
théorique, non seulement le PRAPE, mais aussi son bilan et le territoire
dans lequel il travail : Bumba. S'agissant du PRAPE, nous avions
montré qu'il a été mis en place par le gouvernement de la
RDC en partenariat avec FIDA pour lutter contre l'insécurité
alimentaire. Sur ce, des différentes stratégies ont
été mises en oeuvre pour atteindre les finalités et les
objectifs fixées d'avance par les bailleurs des fonds. Quant au
territoire de Bumba, nous avions dit qu'il occupe la partie nord de la province
de l'Equateur, précisément dans le district de la Mongala. Ses
conditions climatiques ont fait de lui un territoire répondant aux
critères d'une bonne agriculture.
Par ailleurs, puisque les conditions climatiques sont
favorables à la production agricole, il reste à savoir si, PRAPE
avec ses stratégies a apporté un plus dans la lutte contre
l'insécurité alimentaire. Autrement dit, l'apport du PRAPE est-il
bénéfique et important pour la population de Bumba ?
Chapitre troisième : ETUDE SUR L'APPORT DU PRAPE
POUR UNE BONNE SECURITE ALIMENTAIRE
Introduction
La sécurité alimentaire tient une place non
moins négligeable dans la vie de l'homme, et par conséquent, dans
tout projet de société. Car, comme le dira une maxime
populaire : "ventre affamé n'a point d'oreille" ; ou encore
"il vaut mieux aller au boulanger qu'au médecin". En claire, la ration
alimentaire d'un individu est un indicateur direct de son bien être, et
elle peut expliquer de façon indirecte ses aptitudes et ses
capacités au travail.
En effet, les besoins alimentaires vont croissants. Et
lorsqu'ils vont grandissant, il est impératif que la production se doit
d'évoluer à un rythme au moins égal. Au cas contraire, des
risques de survenance d'une crise alimentaire se font plus grands. L'offre de
produits alimentaires émanant du secteur agricole a ainsi un rôle
pour contribuer à assurer la sécurité alimentaire.
S'étant rendu compte de cette réalité, le PRAPE va
multiplier de stratégies pour répondre à ce besoin
primordiale de l'équatorien de Bumba. Nous avions eu le temps de le
montrer à travers les chapitres précédents.
Ainsi, au long de ce présent chapitre, nous allons
nous concentrer à exposer, mieux, nous allons tester, à notre
niveau, la contribution du PRAPE dans la vie socio-économique,
spécifiquement, dans la recherche de l'équilibre alimentaire des
habitants du territoire de Bumba.
Sur ce, nous allons partir de la production agricole sous la
conduite de PRAPE. A ce niveau, parler de la population agricole de Bumba
encadrée par PRAPE et de l'évolution de la production
vivrière sous l'emprise du même projet, sera là notre
préoccupation profonde. Outre ce point, nous allons aussi parler de
l'influence de PRAPE sur les ménages agricoles et tester en se basant du
critérium que doit avoir tout projet qui se veut pour objet la lutte
contre l'insécurité alimentaire.
Section 1 : PRAPE et la production agricole
Nous l'avions dit et nous ne le dirons jamais assez, PRAPE a,
à travers son programme quinquennal, lutter pour la promotion de la
sécurité alimentaire dans le territoire de Bumba en
réduisant le niveau de la pauvreté. Ses efforts ont
été couronnés par une grande production agricole.
Ainsi, partant de ce point, nous allons montrer comment a
évolué cette production. Autrement dit, parler de
l'étendue de terre cultivée et de rendement qui s'en est sorti
sera là notre préoccupation. Toute fois, nous nous donnons pour
point de départ une petite comparaison ou parallélisme entre la
population totale et la population agricole.
1.1 La
population totale et la population agricole
La population agricole du territoire de Bumba est très
minime par rapport à la population totale. Cette inégalité
est due par le fait que la majorité de ce peuple se donne plus aux
activités commerciales qu'agricole. Cette attitude peut bien s'expliquer
par ces faits : le peuple budja, comme d'ailleurs la plus part de
population congolaise, aime la facilité. Travailler la terre est vu par
d'aucun comme chemin détourné. Beaucoup ont été
appelé par PRAPE, cependant peu seulement ont répondu.
D'où l'inégalité telle que la graphique ci-dessous va nous
le montrer.
Source : SNSA
Par rapport au graphique, l'on se rend compte que le nombre de
la population agricole va décroissante. Cela se justifie par le fait
qu'après la guerre, la population n'avait plus assez de ressources.
Ainsi avec l'avènement du PRAPE et grâce à sa
stratégie, la population a su s'auto prendre en charge. Sur ce, un grand
nombre d'entre eux, a préféré abandonner l'agriculture
pour le commerce.
1.2
La production vivrière
Sous l'emprise et l'encadrement du PRAPE, la production
vivrière dans le territoire du Bumba a évolué de
manière à satisfaire et à répondre aux besoins
alimentaire de cette population.
Outre les produits vivriers tels que le manioc, le maïs,
l'arachide, le riz nous allons aussi parler de la production du café
cultivé en vue d'être exporté.
1.2.1.
Le manioc
Il est l'un des aliments principaux de budja. Il est
cultivé pour ses tubercules mais aussi pour ses feuilles. Il est
consommé par quasi population du territoire. Sa production sous le PRAPE
se présente comme suit :
Source : FIDA/PRAPE et SNSA
Nous remarquons qu'au début du projet en 2006, la
production était moindre que les autres années. Il saute aussi
aux yeux que les deux dernières années du projet ont connu une
baisse dans la production. Les raisons sont claires : au début la
population cherchait à comprendre les stratégies du projet, mais
aussi le projet multipliait des stratégies pour stimuler la population
au travail.
En revanche, la baisse de deux dernières années
est dû par le fait qu'ayant reçu un capital, certains parmi les
bénéficiaires ont du se cassé pour d'autres
activités.
1.2.2.
Le Maïs
Le maïs, céréale de grande dimension,
cultivé non pas seulement pour l'alimentation humaine, mais aussi pour
l'alimentation animale. Dans le territoire de Bumba, le maïs est
cultivé plus pour le commerce que pour l'alimentation locale. Ce
produit, en plus de la consommation finale à l'état, entre en
consommation intermédiaire dans de nombreuses productions. Ainsi sa
production en rapport avec l'étendue terrestre se présente comme
suit :
Source : FIDA/PRAPE et SNSA
1.2.3.
Le Riz
Céréale des régions chaudes,
cultivée sur un sol humide ou submergé et dont le grain est
très utile dans l'alimentation humaine57(*). Le riz est très cultivé à
Bumba. Il est produit aussi pour la vente que pour la consommation. Par rapport
à la production du riz, Bumba est le principal centre. Cela à tel
enseigne qu'à lui seul, il a produit à la fin de 2010 33% de la
production provinciale58(*). Sa production conformément à l'espace
terrestre s'échelonne de la manière que voici :
Source : FIDA/PRAPE et SNSA
1.2.4.
L'Arachide
Légumineuse cultivée dans les régions
chaudes, l'arachide enterre ses fruits après la fécondation. Ses
graines sont bonnes pour l'alimentation humaine. Elles fournissent une huile
alimentaire qui est consommée après la torréfaction. A
Bumba, l'arachide est cultivée pour la consommation locale mais plus
pour la vente en dehors du territoire, voire de la province. Voici comment se
présente sa production eu égard l'étendue terrestre.
Source : FIDA/PRAPE et SNSA
La culture pérenne dans le territoire de Bumba se
trouve résumé dans le tableau suivant :
Tableau n° : 01
Rendement par produit de culture
vivrière
|
Culture
|
Rendement par hectare
|
Rendement moyen
|
Catégorisation
|
Ha
|
Tonne
|
Tonne
|
Manioc
|
33449
|
40177 - 53277
|
46727
|
Maïs
|
31320
|
21198 - 25461
|
23330
|
Riz
|
34894
|
31500 - 34697
|
33099
|
Arachide
|
12221
|
8236 - 9082
|
8659
|
1.3 La production agro industrielle
La production agro industrielle dans le territoire de Bumba
est plus représentée par la culture de caféier, du
cacaoyer et du palmier. Néanmoins, dans le cadre de ce travail, nous
n'allons nous limiter seulement qu'à la production du café ;
car c'est bien ici le champs d'action du PRAPE. Dans ce domaine, le PRAPE a
joué un rôle très capital. Grâce à son appui
et son encadrement, un grand nombre de la population s'est octroyé un
capital propre les aidant à entamer les activités
commerciales.
1.3.1.
Le caféier
Le système de paysannat introduit par le colonisateur a
beaucoup joué sur la production du café. Cette production s'est
vue favorisée grâce aux conditions écologiques. Ces
dernières ont fait à ce que le caféier robusta soit vite
rependu dans la province jusqu'au territoire de Bumba.
La reprise de ses cours sur le marché international et
la suspension de la mesure contingente par l'OIC ont stimulé la relance
d'une production qui était en baisse. Cette relance est aussi stimuler,
pour le cas de Bumba, par les stratégies mises en place par le PRAPE. Le
nombre de planteur va grandissant. Il se présente comme suit :
Source : - Division de la statistique agricole
- Inspections provinciales des districts de
l'Agriculture Equateur
Section 2 : Action du PRAPE sur les comportements des
ménages
L'objectif et la finalité du PRAPE est, l'avions-nous
dit, de promouvoir le bien être de la population de Bumba en luttant
contre l'insécurité alimentaire. Dans cette optique, il le fait
en collaboration avec les ménages de ce coin. De ce fait, notre
préoccupation dans cette section partira des variables
socioéconomiques qui seront utilisées pour la
caractérisation des ménages. Cette caractérisation se fera
en deux étapes. D'abord les chefs de ménage et enfin scruter cet
apport dans la couverture des besoins alimentaires théoriques de cette
agriculture par rapport à l'alimentation de la population sous
étude.
2.1.
Caractéristique des chefs des ménages (CM)
Le chef de ménage exerce une influence et un pouvoir de
décision non moins négligeable au sein du ménage. Ainsi,
les caractéristiques de celui-ci pourraient vraisemblablement rendre
compte de l'image réelle du ménage tout entier. Raison pour
laquelle les détailles sur les caractéristiques
socioéconomiques du ménage vont concerner en grande partie les
chefs de ménage.
2.1.1.
Répartition des chefs de ménage selon le sexe
Tableau 02: Répartition des CM selon le
sexe
Sexe
|
Couche A
|
Couche B
|
Féminin
|
2 %
|
2 %
|
Masculin
|
98 %
|
98 %
|
Source : Données de l'enquête
Dans toutes les couches, nous avons un faible taux des femmes
chef de ménage (2%). Cela s'explique par la difficulté de leur
identification par les enquêteurs. Les habitations sont groupées
par les noms des chefs de famille (Famille Ligbeta, Famille Bizebaka etc.). La
femme porte, dans la plus part de cas, un autre nom que celui de son mari.
D'où difficulté aux enquêteurs de les identifier.
2.1.2.
Répartition des Chefs de ménage selon l'activité
principale
Par activité principale, nous entendons celle qui est
la première source d'entrée financière dans les
ménages. Ces genres de décisions sont souvent pris par le chef de
ménage. Le tableau suivant donne cette répartition.
Tableau 03: Répartition des chefs de
ménage selon l'activité principale
Activité principale
|
Couche A
|
Couche B
|
Moyenne
|
Agriculture
|
73 %
|
78 %
|
75,5%
|
Elevage
|
11 %
|
9 %
|
10%
|
Maraîchage
|
1 %
|
2 %
|
1,5%
|
Commerce
|
15 %
|
11%
|
13%
|
Source : Données de l'enquête
Le tableau 03 montre que 73% des CM de la couche A sont des
agriculteurs et dans la couche B cela représente 78% des CM soit une
moyenne de 75,5% pour l'échantillon. Pour l'élevage, on a 11% des
CM de la couche A qui ont pour activité principale l'élevage et
9% de la couche B soit une moyenne de 10% des CM enquêtés. Le
maraîchage représente une moyenne de 1,5% tendis que le commerce
représente13%.
En se basant sur ces résultats, on pourrait affirmer
que plus de 75% des Chefs de ménage enquêté sont des
producteurs et moins de 25% sont presque des consommateurs (ils ont plus
recours au marché pour leur alimentation). Cette situation se justifie
par le fait que la majorité de chef de ménage a subit l'influence
du PRAPE. Le pourcentage un peu élevé de CM commerçants se
justifie par le fait qu'après la vente de leurs récoltes,
grâce à l'appui et à l'encadrement du PRAPE, un bon nombre
de CM s'était trouvé un fonds propre avec lequel il font du
commerce. La majorité de CM étant des agriculteurs, cela nous
laisse deviner qu'ils nourrissent leurs familles de produits de leurs labeurs.
La grande question reste celle de savoir si l'alimentation qu'ils offrent
à leurs ménages est équilibrée. Autrement dit, que
ce qu'il faut pour qu'une alimentation soit équilibrée ?
2.2.
Pour une équilibre alimentaire
Promouvoir et garantir la sécurité alimentaire,
c'est lutter pour une restauration ou une alimentation
équilibrée. Ce qui revient à dire que la nourriture doit
comporter un certain nombre d'élément jugé digne pour une
bonne alimentation. Ainsi, outre les éléments qu'elle doit
impérativement contenir, elle doit être disponible, stable,
accessible.
v Disponibilité alimentaire
La disponibilité alimentaire au niveau national est
déterminée par la production agricole nationale et par la
capacité à importer la nourriture en quantités suffisantes
selon les besoins. Au niveau ménage, la disponibilité des
aliments dépend de la production agricole du ménage (si c'est un
agriculteur) et de la disponibilité des aliments sur les marchés
locaux (pour tous les autres)59(*).
v Stabilité alimentaire
La stabilité repose sur les possibilités
d'approvisionner régulièrement les consommateurs en produits
suffisants quantitativement et qualitativement, ce qui implique l'accroissement
continu et la diversification des productions, le désenclavement des
zones de production et le développement des
marchés.
v Accessibilité alimentaire
L'accès aux aliments reflète la capacité
des ménages d'accéder à une quantité suffisante de
nourriture, soit à travers la production ou l'achat sur les
marchés, les transferts et/ou les dons, soit (le plus souvent) à
travers un mélange de ces différents mécanismes
d'accès. L'accessibilité physique aux aliments dépend de
l'infrastructure de transport et l'enclavement qui peuvent faciliter ou
entraver l'approvisionnement des marchés. L'accessibilité
économique, enfin, dépend du pouvoir d'achat des ménages,
qui lui-même dépend des niveaux de revenus et des prix des
aliments sur le marché.
Ayant rassemblé ces
paramètres, il va de sois que nous puissions parler de la contenance
d'un régime alimentaire.
En effet, un régime alimentaire
équilibré contient tous les nutriments essentiels et
l'énergie dont une personne a besoin pour grandir, se développer
et rester en bonne santé. En d'autres mots, une "alimentation
équilibrée comprend une série d'éléments
dont les plus importants sont : les glucides, les protéines ou
protides, les vitamines, les sels minéraux."60(*)
Avoir un régime alimentaire équilibré
signifie avoir des repas également équilibrés,
c'est-à-dire qui contiennent chacun une partie des nutriments
nécessaires quotidiennement à une personne. Ainsi, chaque repas
devrait fournir entre un tiers et la moitié des nutriments dont une
personne a besoin chaque jour. Il est donc composé de plantes
alimentaires et de produit animal.
Il existe deux grandes catégories de plantes
alimentaires: celles qui sont consommées comme aliments de base
traditionnels, telles que le manioc, l'igname, la banane plantain, la patate
douce, le mil et le sorgho, et celles qui servent d'ingrédients dans les
plats d'accompagnement et les sauces, notamment de nombreux fruits,
légumes, légumineuses et graines oléagineuses.
Les aliments de base sont importants pour la
préparation des repas familiaux parce qu'ils constituent la principale
source d'énergie et de protéines dont les individus ont besoin
pour travailler, jouer, réfléchir, apprendre et mener toutes
leurs activités. "Ces aliments sont constitués des
céréales (riz, mil, sorgho, maïs), des fruits (bananes), des
légumes feuilles (fèves), des racines tubérisées,
etc."61(*)
Les autres aliments, mieux les aliments complémentaires
apportent un supplément d'énergie et de protéines, ainsi
que des sels minéraux et des vitamines. Ils "sont constitués de
légumes, des viandes, des poissons, des oeufs, des fruits, des fromages,
de lait, des champignons, etc."62(*) La viande, le poulet et le poisson fournissent
beaucoup de fer et augmentent ainsi fortement la valeur en fer d'un repas. Les
légumineuses comprennent les haricots, les pois, et les arachides. Elles
peuvent être consommées seules ou avec des graines
oléagineuses (graines de sésame ou de tournesol), de la viande,
du poulet, du poisson ou des produits laitiers comme, le lait caillé ou
le fromage, ou encore avec des oeufs. Les légumes et fruits apportent
sels minéraux (des micronutriments), des vitamines, en particulier des
vitamines A et C. La vitamine A est également fournie par l'huile de
palme rouge, le maïs jaune, les patates douces de couleur orangée,
le jaune d'oeuf et le foie.
Les éléments ci-haut cité, nous donne une
sorte de canevas pour lutter contre l'insécurité alimentaire. A
ce niveau de réflexion, nous allons nous référer largement
aux propos du Professeur Chelo sur les objectifs qu'une stratégie de la
sécurité alimentaire doit avoir. Subséquemment, tout
projet ou tout programme qui se veut pour objet la lutte contre
l'insécurité alimentaire doit63(*) :
v promouvoir la production vivrière locale de
manière à couvrir la demande alimentaire intérieure avec
des produits qu'il est possible et avantageux de produire sur place ;
v promouvoir les productions exportables pouvant permettre
d'acquérir des moyens de paiement extérieur en vue d'importer des
vivres qu'il n'est pas possible ou avantageux de produire sur place ;
v supprimer ainsi, au fur et à mesure, le besoin d'aide
alimentaire.
Outre ces objectifs, il faut monter un bon système
d'approvisionnement. Et ce dernier doit être stable comme l'écrit
encore une fois le Professeur Chelo. Pour rendre cet approvisionnement stable
en vue de lutter contre l'insécurité alimentaire, il
faut :
v une bonne organisation des circuits des commercialisations,
notamment en ce qui concerne les infrastructures ;
v faciliter la libre circulation des produits
vivriers ;
v promouvoir une politique de stockage orienté vers
l'encouragement du stockage par les privés qui peuvent l'utiliser ;
car, "Le stockage des aliments permet également de renforcer la
sécurité alimentaire."64(*)
v favoriser l'intégration commerciale régionale
avec les pays voisins pour pouvoir stabiliser les marchés.
Le canevas ainsi attendu, forme un moule pour tout projet qui
se veut promouvoir et garantir la sécurité alimentaire. Il
convient donc de faire passer le PRAPE dans ce moule pour nous rendre compte
effectivement de sa lutte contre l'insécurité alimentaire. Sous
d'autre registre des mots nous disons qu'il sera question de scruter la
contribution de PRAPE dans la nutrition da la population de Bumba pour voir
s'il a réussi à sécuriser son alimentation.
Section 3 : Contribution de PRAPE dans la nutrition
L'alimentation est un des besoins fondamentaux de l'homme.
Comme pour dire qu'elle tient une place très capitale dans son existence
terrestre. Cela dans la mesure où "la bonne santé de l'organisme
dépend de l'apport alimentaire réguliers des différents
nutriments qui lui sont nécessaire."65(*) Par conséquent elle mérite une grande
attention.
Ainsi, allons-nous partir du critérium ci-haut
avancé pour voir si la production du PRAPE s'y conforme. Et ce n'est
qu'après cela que nous allons nous prononcer sur l'apport positif ou
négatif du PRAPE dans la sécurité alimentaire.
3.1
La promotion de produit vivrier local
La lutte contre l'insécurité alimentaire doit
prendre en compte la promotion des produits vivriers locaux. Tel est le premier
critère.
A ce niveau, le point 3.1.2 parlant de la production
vivrière, nous en dit plus. Le tableau n° 01 nous montre en
moyenne c'est qu'a été la production de culture pérenne
dans le territoire de Bumba sous l'encadrement du PRAPE. Autrement dit, PRAPE a
favorisé la production de manioc, maïs, riz, et arachide. Sur une
période de cinq ans, la moyenne de la production se présente
comme suit :
Tableau n° : 04
Production
|
ha cultivée
|
récolte en tonne
|
Manioc
|
7296,23
|
47193,6
|
Maïs
|
31102,2
|
23781,6
|
Riz
|
28950,4
|
82514
|
Arachide
|
11137,8
|
8328
|
Partant de ce tableau, nous pouvons dire que PRAPE a
répondu au premier critère. Lequel critère veut qu'il y
ait la promotion de la culture vivrière pour tout projet qui se veut
pour finalité, la lutte contre l'insécurité
alimentaire.
3.2.
Promouvoir les productions exportables
A en croire ce critère, toutes stratégies de la
lutte pour la sécurité alimentaire, doit encourager la production
des produits facilement exportables. Ceci en vue de s'attirer des devises.
Ainsi, dans le cas de PRAPE, il ya à peine la
production du café. Cette production s'élève, à
218344 tonnes.
3.3.
Organiser les circuits de commercialisations et faciliter la libre
circulation des produits vivriers
Lui étant impossible de vivre en vase clos, l'homme
doit s'ouvrir aux autres. De même, pour promouvoir la
sécurité alimentaire, l'organisme, le projet ou toute autre
stratégie doit favoriser le circuit commercial et la libre circulation
des produits.
Considérant cet aspect de choses, le PRAPE,
l'avions-nous dit, a signé certains accords avec quelques entreprises de
la place notamment l'Ets MOGHA et CDCB.
3.4.
Promouvoir une politique de stockage
Etant donné que toute la production ne peut pas
s'évacuer d'un clin d'oeil, le système de stockage et de
conservation s'avère nécessaire. Comprenant cet impératif,
PRAPE a fait construire pour la population de Bumba, une salle d'entreposage
comme nous l'avions ci-haut indiquer. Avec ce dépôt, toutes les
productions avant leurs évacuations se conservent sans souci.
Conclusion
En guise de conclusion, il nous est impérieux de
rappeler ce qu'a été notre parcours le long de ce chapitre
parlant ou testant l'apport du PRAPE sur la sécurité alimentaire
dans le territoire de Bumba.
En effet, nous somme parti de la production agricole telle
qu'encadrer et appuyer par le PRAPE pour jeter l'ancre sur sa contribution dans
l'équilibre alimentaire en passant par ses actions sur les
ménages.
A vrai dire, les cinq ans de PRAPE dans le territoire de
Bumba, sont marqués par la production vivrière, notamment le
manioc, le maïs, le riz et l'arachide mais aussi le café dans le
cadre de la production agro industrielle. Avec ces productions, le PRAPE a
joué une influence considérable dans les ménages. Se
voulant une stratégie de lutte contre l'insécurité
alimentaire, PRAPE a non seulement promû la production de produit vivrier
et la production des produits exportable (bien qu'en petite
quantité), mais aussi a su organisé le circuit commercial et la
politique de stockage.
CONCLUSION GENERALE
Au terme de notre parcours scientifique, l'effort nous est de
dégager, d'une manière succincte, les grandes lignes de nos
articulations sur l'apport du PRAPE dans la sécurité alimentaire
en milieu rural, précisément dans le territoire de Bumba. La
lecture des événements, mieux l'enquête de la DSRP a
jugé le territoire de Bumba dans la pauvreté alarmante.
D'où la nécessité de mettre en place un programme visant
la relance agricole en vue de lutter contre l'insécurité
alimentaire.
En effet pour y parvenir, un certain nombre de
stratégies étaient mises en place. Notre préoccupation
dans ce travail était de vérifier si ces stratégies
avaient permis au PRAPE de lutter contre l'insécurité
alimentaire. De notre part, nous avions fait recours à la méthode
analytique grâce à laquelle nous avions scruté les fruits
du PRAPE pour voir s'il avait réussi à sortir la population de
Bumba du marasme alimentaire. Outre cette méthode, nous avions aussi
recouru à la technique d'interview qui nous a permis de se rendre compte
de l'influence du PRAPE sur les ménages.
Ainsi, sommes-nous parti du lien existant entre l'agriculture
et la sécurité alimentaire. Partant de la notion de l'agriculture
rurale, nous avions montré que l'agriculture joue un rôle capital
dans le secteur économique. Bien encadrée et
mécanisée, elle contribue à la formation du revenu
national et emploie de la main d'oeuvre. Elle y arrive, tout en étant
une activité génératrice de revenu à partir de
l'exploitation des terres, de la culture et des animaux.
L'agriculture s'est aussi avérée importante
dans la croissance économique du fait qu'elle fait face à la
croissance de la population ainsi qu'à la croissance des besoins de
cette population spécialement le besoin de l'alimentation. Cette
importance se laisse voir dans les services que l'agriculture rend à
l'économie, notamment dans la création des marchés capable
de procurer non seulement des devises mais aussi des divers facteurs de
production.
Plongeant dans la notion sur la sécurité
alimentaire, il nous a été opportun de parler de son origine dans
le jargon universel. S'inscrivant dans le cadre de la déclaration
universelle de droit de l'homme, l'insécurité alimentaire s'est
vue revêtir d'un certain nombre d'objectif tels que : permettre
à l'homme de satisfaire ses besoins énergétiques et ses
préférences alimentaires pour une vie saine et active.
L'insécurité alimentaire a des graves conséquences dans la
société humaine. Elle entraîne des pertes de
productivité et de faibles rendements du travail ; elle
réduit la capacité d'acquérir des connaissances et limite
les résultats scolaires des jeunes. D'où l'impératif de
mettre en place un programme de lutte pour la sécurité
alimentaire.
Le deuxième chapitre s'est appesanti sur les
présentations non seulement du PRAPE mais aussi du territoire de Bumba.
Ainsi, parlant du PRAPE, nous avions dit qu'il est issu du partenariat entre le
gouvernement de la RDC et le FIDA. Sa mise en place avait pour objectif
d'encadrer et de promouvoir le secteur agricole en vue de lutter contre
l'insécurité alimentaire. Pour arriver à cette fin, PRAPE
avait mis en place un certain nombre des stratégies. Ces
dernières consistaient à former les agriculteurs et à les
regrouper en organisation, union et fédération. Grâce aux
stratégies montées, le bilan de PRAPE s'avère positif pour
la population du territoire de Bumba.
Puisqu'il s'agit de Bumba, nous avions dit qu'il se situe
dans la partie nord de la province de l'Equateur. Constitué du peuple
budja venu de
Bas-Uele et assimilé
aux Bangala, le territoire de Bumba bénéficie des bonnes
conditions climatiques. Ces conditions favorisant les activités
agricoles, lesquelles activités sont pratiquées par plus ou moins
70% de la population active en vue de lutter pour la sécurité
alimentaire.
En dernier ressort, le chapitre troisième s'est
arrêté à parler de l'apport du PRAPE dans la
sécurité alimentaire. Ainsi, PRAPE s'est distingué non
seulement dans la production de produits vivriers notamment des maniocs, des
maïs, des riz et des arachides ; mais aussi dans la production des
cafés. Cette production a permis à PRAPE d'exercer son influence
sur les comportements des ménages. Cette influence se voit dans le choix
des chefs des ménages de faire des activités agricoles leur
source de subsistance et d'autofinancement.
Contribuer dans l'équilibre alimentaire par la
production agricole était là le champ de bataille du PRAPE. Il y
est arrivé en répondant aux critères exigé pour
toute stratégie qui veut combattre l'insécurité
alimentaire. Il s'agit de promouvoir la production vivrière locale, les
productions exportables, une politique de stockage, mais aussi d'organiser les
circuits de commercialisations et de faciliter la libre circulation des
produits vivriers.
De tout ce qui précède, il est à
signaler qu'en mettant la dernière main sur ce travail, en tant que
débutant en recherche économique, nous somme bien convaincu de
nombreuses lacunes que peut comporter tout travail humain. Ainsi, toutes
propositions en vue d'un amendement et un approfondissement ultérieurs
seront bien prises en comptes.
BIBLIOGRAPHIE
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013. HULSE, J., Science, agriculture et
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Pierre Le Beller. Paris, Prestige, 2009. 230p.
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016. MINISTERE DE L'AGRICULTURE, La Chine dans
l'économie mondiale, Pekin, Ed Française, 2009. 520 p.
017. MOKILI DANGA KASSA, J., Politiques agricoles et
promotion rurale (1885-1997). Préface d'Eric Tollens.
(Zaïre-Histoire et Société). Paris-Montréal,
L'Harmattan, 1998. 654 p.
018. NICHOLA STERN, H., Le rôle de l'Etat dans le
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019. NORTON, D., Politiques de développement
agricole: concepts et expériences. FAO, Rome, 2005. 120 p.
020. KAKONDE MUKADI, E., Sécurité alimentaire
au Congo-Kinshasa : production, consommation et suivie.
(Congo-Zaïre - histoire et société). Kinshasa,
L'Harmattan, 2001. 478 p.
021. OMOMBO OMANA, Adrien, Pour une économie
durable de la République démocratique du Congo. Une approche
méthodique. Kinshasa, CEDI, 2000. 428 p.
022. RASTOIN J-L. et GHESI G., Le système
alimentaire mondiale. Concepts et méthodes, analyses et dynamiques.
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C. ARTICLES ET AUTRES PUBICATIONS
023. MBOSO N'KODIA MPWANGA, Programme économique
du MPR, dans Quelle économie pour le Zaïre. (Afrique
et développement) Actes de la XIème semaine scientifique
Kinshasa, du 03 au 06 mai 1996. Kinshasa, FCK, 1996. P 247-259.
024. MUSHI MUGUMO, Ferdinand, Réussites et
échecs inhérents à la conception, à
l'élaboration et à la formulation des projets de
développement, dans Naissance, vie et mort des projets de
développement. Acte du Vème Semaine scientifique de
Kinshasa (du 17 au 29 mars 1992). Kinshasa, FCK, 1994, pp. 39 - 58.
025. NGANDA AFUMBA, Jean-Pierre, Agriculture et
sécurité alimentaire. Est-il possible de libérer la
population de la faim ?, dans Revue de la faculté de
l'administration des affaires et sciences économiques 7(2005), pp.
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026. La Bible, traduction oecuménique de la
Bible (TOB). Paris, Cerf-Société Biblique Française,
1988.
D. WEBOGRAPHIE
http://www.fao.org
http://www.statistiques-mondiales.com/Congo-Kinshasa.htm
http://www.pnud.org
http://www.fidafrique.net/rubrique
124htm/
E. MEDIAGRAPHIE
TABLE DES MATIERES
INTRODUCTION GENERALE
1
0.1 PROBLEMATIQUE
1
0.2 HYPOTHESE DU TRAVAIL
2
0.3 METHODE ET DIVISION DU TRAVAIL
3
Chapitre premier : DE L'AGRCULTURE A LA
SECURITE ALIMENTAIRE
4
Introduction
4
Section 1 : Notions sur l'agriculture
rurale
5
1.1. Concept de l'agriculture rurale
6
1.1.1. La Terre
7
1.1.2. Les conditions naturelles et les
saisons
7
1.1.3. La rigidité de la demande
8
1.2. Importance de l'agriculture rurale
9
1.2.1 Croissance économique
10
1.2.2 Agriculture au service de
l'économie
11
1.3. Agriculture : facteur important pour une
économie de ménage.
15
Section 2 : Notions sur la
sécurité alimentaire
17
2.1 Concept et notions
17
2.2 L'insécurité alimentaire :
genèse et conséquences
21
2.2.1. Causes de la crise
[insécurité] alimentaire
23
2.2.2. Conséquences de la crise
alimentaire
25
2.2.3. Dimension de la faim
25
Conclusion
27
Chapitre deuxième : CADRE THEORIQUE
28
Section 1 : Présentation du PRAPE
28
1.1. Historique
29
1.2. Objectifs, finalités et
stratégies du PRAPE
30
1.2.1 Objectifs du PRAPE
30
1.2.2 Finalités de PRAPE
31
1.2.3 Stratégies de PRAPE
32
1.3. Structure fonctionnelle et organique
34
1.4. Bailleurs des fonds
37
Section 2 : Bilan du PRAPE
38
2.1 Les réalisations de PRAPE
38
Section 3 : Présentation du territoire
de Bumba
39
3.1. Bref aperçu historique
39
3.2. Les conditions climatiques
40
3.3. Les conditions
socio-démographiques
43
Chapitre troisième : ETUDE SUR L'APPORT
DU PRAPE POUR UNE BONNE SECURITE ALIMENTAIRE
46
Introduction
46
Section 1 : PRAPE et la production
agricole
47
1.1 La population totale et la population
agricole
47
1.2 La production vivrière
48
1.2.1. Le manioc
49
1.2.2. Le Maïs
50
1.2.3. Le Riz
51
1.2.4. L'Arachide
52
1.3 La production agro industrielle
53
1.3.1. Le caféier
53
Section 2 : Action du PRAPE sur les
comportements des ménages
54
2.1. Caractéristique des chefs des
ménages (CM)
55
2.1.1. Répartition des chefs de
ménage selon le sexe
55
2.1.2. Répartition des Chefs de
ménage selon l'activité principale
55
2.2. Pour une équilibre alimentaire
57
Section 3 : Contribution de PRAPE dans la
nutrition
61
3.1 La promotion de produit vivrier local
61
3.2. Promouvoir les productions exportables
62
3.3. Organiser les circuits de commercialisations
et faciliter la libre circulation des produits vivriers
62
3.4. Promouvoir une politique de stockage
63
Conclusion
63
CONCLUSION GENERALE
65
BIBLIOGRAPHIE
68
TABLE DES MATIERES
71
* 1 D. RICARDO Cours
dans J-Y CAPUL - O GARNIER, Dictionnaire d'économie et de
sciences sociales. Paris, Hatier, 2002, p. 238.
* 2 A. ONOMBO OMANA, Pour
une croissance économique durable de la République
démocratique du Congo. Une approche méthodologique,
Kinshasa, 2000, p. 248.
* 3 TUMBA Bob Matamba, Le
développement du Congo. Promesses, faillites et défis.
Kinshasa, Camec, 2006 p. 150.
* 4 E. WAUTHY e.a, Principes
d'économie politique, NamurBruxelles, 1964, p. 54.
* 5 http : //
www.fao.org_Déclaration
de Rome. La sécurité alimentaire. Consulté le 02
mars 2012 à 14h10.
* 6 CORNU G., Vocabulaire
juridique, Paris, PUF, 2008. p. 15.
* 7 OLANREWAJU e.a,
Développement durable de l'agriculture urbaine en Afrique
francophone, Paris, Quae, 2004, p. 81.
* 8 TUMBA Bob Matamba, Le
développement du Congo. Promesses, faillites et défis.
Kinshasa, Camec, 2006. p41.
* 9 Le Petit Larousse
illustré, Paris, Ed Larousse, 2010.
* 10 TUMBA Bob Matamba,
O.C., p.41.
* 11 Selon cette loi : le
prix augmente en progression géométrique lorsque la
quantité diminue en progression arithmétique.
* 12 La loi d'Engel est une loi
empirique avancée en
1857 par le
statisticien
allemand
Ernst Engel.
D'après cette loi, la part du
revenu allouée aux
dépenses
alimentaires (ou coefficient d'Engel) est d'autant plus faible que le revenu
est élevé.
* 13 P. MERLIN, L'Afrique
peut gagner, Paris, Karthala, 2001, p.27.
* 14 MBOSO N'Kodia Pwanga,
Programme économique du MPR, dans Quelle économie
pour le Zaïre, p.249.
* 15 Ibidem, p.251.
* 16 J-Y CAPUL et O. GARNIER,
Dictionnaire d'économie et de sciences sociales, Paris, Hatier,
2003. p.109.
* 17 Le besoin - selon
Antonietta et Lisiane dans Les ménages et les entreprises,
p.11- naît d'une sensation désagréable, voire
pénible : la faim crée le besoin de manger, la fatigue
crée le besoin de se reposer, la maladie crée le besoin de se
faire soigner.
* 18WINTERS P., DE JANVRY A.,
e.a, The role of agriculture in economic development: visible and invisible
surplus transfers, p. 2.
* 19 BRASSEUL J.,
Introduction à l'économie du développement,
Armand Colin, Paris, 1989.
* 20Ministère de
l'Agriculture, La Chine dans l'économie mondiale, Pekin, Ed
Française, 2009. p. 69.
* 21 KZUNET Cité par
GHONEMY M.R e.a., Etude sur la reforme agraire et la pauvreté
rurale, Rome, FAO, 1984, p. 81.
* 22 R. NORTON, Politiques
de développement agricole: concepts et expériences, p. 3
* 23 J-C. MASANGU Mulongo,
Pourquoi je crois au progrès de l'Afrique, Paris, Prestige,
2009, p.149.
* 24 P. MERLIN, O.C.
p.29.
* 25 J-C. MASANGU Mulongo,
Ibidem.
* 26 J-L. RASTOIN, et G. GHESI,
Le système alimentaire mondial, Paris, Quae, 2010, p. 407.
* 27 FAO,
Intégration de la nutrition dans les projets de développement
agricole et rural, p. 5.
* 28 MOKILI Danga Kassa,
Politiques agricoles et promotion rurale au Congo-Zaïre
(1885-1997), p.300.
* 29J-C. MASANGU Mulongo,
Ibidem.
* 30Ministère de
l'agriculture, La Chine dans l'économie mondiale, Pekin, Ed
Française, 2009, p. 69.
* 31P. MERLIN, O.C.,
p.29.
* 32J-L RASTOIN et G. GHESI,
Ibidem, p. 408.
* 33 J-L RASTOIN, et G.
GHESI, Ibidem, p. 407. [Adoptée par l'Assemblée
générale des Nations Unies dans sa résolution 2200 A (XXI)
du 16 décembre 1966. Ce pacte est entré en vigueur le 03 janvier
1976. Il a été complété, notamment par la
déclaration de rapporteur de Nations Unies sur le droit à
l'alimentation, en 2002. Bien que l'application du pacte soit plus
inégales dans le monde, il a la vertu d'indiquer des engagements dans le
cadre d'un traité international].
* 34 AMARTYA Sen, Un
nouveau modèle économique, Paris, Ed. Odile Jacob, 2000. p.
22.
* 35 PAM, La faim est le
rôle des marchés, Rome, Earthscan, 2009, p. 128.
* 36 NKIKELA Cité par F.
NTUNGILA, Pratiques populaires liées à la production et
à l'appropriation de l'espace en périphérie de la ville de
Kinshasa (RD Congo), Louvain, PUL, 2010, p. 120.
* 37 La
" dénutrition " caractérise l'état
de personnes qui, en permanence, consomment une quantité d'aliments
insuffisante pour couvrir leurs besoins en matière de calories.
* 38 MOLOTO mwa Lopanza,
Production agricole et sécurité alimentaire en RDC, dans
Economie de guerre, bonne gouvernance et développement en RDC,
Kinshasa, UPC, 1999, pp.96-99.
* 39 KAKWENDA Mbaya, Les
conditions de décollage économique au Zaïre ;
cité par MOLOTO Mwa Lopanza, Ibidem, p. 96.
* 40 MULUMBA Lukonji,
Investissement et développement économique au Zaïre,
dans Zaïre-Afrique, n°178.
* 41 MOLOTO Mwa Lopanza,
Ibidem, p. 97.
* 42 Document FAO,
Stratégie pour le développement agricole national, horizon
2010, 1996, Rome.
* 43
http://acmoti.com/L%20INSECURITE%20%20ALIMENTAIRE.htm.
Consulter mardi le 01 février 2012 à 23h42'
* 44
http://aec.msu.edu/fs2/africanhunger/wolgin_fr4.html.
Consulter jeudi le 03 février 2012 à 09h12'
* 45 T. CHELO, La politique
de sécurité alimentaire, Kinshasa, Cedesurk, 2011, pp
38-39.
* 46 F. QUESNAY cité
par J-Y CAPUL et O. GARNIER, Dictionnaire d'économie et de sciences
sociales, p.518.
* 47 Les informations sur
PRAPE sont globalement puisées sur
www.IFAD.org
Consulté le12 avril 2012 à 20h27.
* 48H. DUPRIEZ, et DE LEENER,
Jardin et vergers d'Afrique, Paris, L'Harmattan, 1987, p.293.
* 49 L'appellation qu'on donne
à tous les habitants limitrophes du fleuve.
* 50 Ministère de
l'environnement, tourisme et conservation de la nature, monographie sur la
province de l'Equateur.
* 51T. CHELO, La politique
de sécurité alimentaire, Kinshasa, Cedesurk, 2011, p.31.
* 52 Selon la classification de
Kôppen, à l'Equateur on trouve trois types de zones climatiques.
Zone Af ; Zone Am ; Zone Aw
* 53T. CHELO,
Ibidem.
* 54L. HENRY,
Démographie : analyse et modèles, Paris, Ed de
l'Institut National d'études démographiques, 1984, p.15.
* 55 Division provinciale
de l'Institut National de la Statistique Equateur.
* 56 La question
démographique en République Démocratique du Congo,
Kinshasa, Ed Saint Paul, 1998. p.42.
* 57 Le Petit Larousse
illustré, Paris, Larousse, 2010.
* 58 Inspection agricole du
district de la Mongala.
* 59
http://www.fao.org/DOCREP/005/Y3969F/y3969f03.htm.
Consulté le 09 mai 2012 à 22h 11.
* 60 CHELO T., La politique
de sécurité alimentaire, Kinshasa, Cedesurk, 2011, p.39.
* 61 Ibidem, p.41.
* 62 Idem.
* 63 Sur les objectifs des
stratégies de lutte contre l'insécurité alimentaire, lire
le Professeur CHELO dans La politique de sécurité
alimentaire, pp.41-42
* 64
http://www.fao.org/DOCREP/005/Y3969F/y3969f03.htm.
Consulté le 09 mai 2012 à 22h 30.
* 65 DUPIN, H.,
Alimentation et nutrition humaine, Paris, ESF, 1992, p.77.
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