Modification des propriétés physico-chimiques du sol par les vers de terre endogés géophages: rôle des attributs fonctionnels( Télécharger le fichier original )par Yannick Diby Armel BAIDAI Université Nangui Abrogoua - Master II - Biodiversité 2012 |
IV. RESULTATS ET DISCUSSION1. Résultats1.1. Survie des populations de vers de terreLe tableau 4 consigne l'abondance des vers de terre vivants à la fin de la période d'expérimentation. Il indique qu'en dehors des traitements M. omodoei et D. terraenigrae, où les taux de survie des individus étaient supérieurs à 50 %, les autres traitements se démarquent par une mortalité des vers de terre relativement moins élevée, caractérisée par des taux de survie compris entre 24,6 % (M. omodeoi + D. terraenigrae + H. africanus) et 49 % (M. omodeoi + H. africanus). Cependant, l'estimation des biomasses moyennes finales (à l'issue de l'expérimentation) des différentes espèces inoculées, révèle une augmentation générale de ce paramètre par rapport à ses valeurs initiales. 1.2. Paramètres physiques du sol1.2.1. Vitesse d'infiltrationLes mesures de la vitesse d'infiltration dans l'ensemble des traitements ont révélé une baisse globale de l'infiltration intervenant avec le temps. Cette dynamique est caractérisée par deux stades distincts : (i) une phase de 20 à 30 minutes caractérisée par une diminution rapide de l'infiltration, légèrement irrégulière dans les traitements témoin, M. omodeoi et H. africanus ; à laquelle succède (ii) une phase en plateau (ou de très faibles variations de l'infiltration en fonction du temps) se poursuivant jusqu'à la fin de la mesure (Fig. 11). L'expérimentation a en outre, révélé que l'inoculation de vers de terre induisait généralement, une augmentation hautement significative de la vitesse moyenne d'infiltration de l'eau dans le sol (F = 5,37 ; p < 0,001) (Fig. 12). Les plus fortes valeurs de ce paramètre ont été obtenues avec les traitements monospécifiques "H. africanus" (4,98 #177; 1,18 cm.min-1) et plurispécifique "M. omodeoi + D. terraenigrae" (4,09 #177; 0,74 cm.min-1), et correspondent à des augmentations estimées respectivement à 77 et 45 % par rapport au témoin. Les associations "H. africanus + D. terraenigrae" (3,42 #177; 0,82 cm.min-1) et "M. omodeoi+ H. africanus" (3,49 #177; 0,77 cm.min-1) se signalent comme les traitements qui induisent les plus faibles augmentations de l'infiltration de l'eau dans le sol avec respectivement 22 et 24 % d'augmentation par rapport au traitement témoin. Tableau 4 : Abondance, biomasse et taux de survie des vers de terre à la fin de l'expérimentation par traitements. Mo: M. omodeoi; Ha: H. africanus; Dt: D. terraenigrae.
Vitesse d'infiltration (cm.min-1) Vitesse d'infiltration (cm.min-1) Figure 11 : Influence de l'activité des vers de terre sur la dynamique de l'infiltration de l'eau dans le sol (Te : témoin, Mo: M. omodeoi; Dt: D. terraenigrae; Ha: H. africanus). Vitesse d'infiltration (cm.min-1) Figure 12: Variation de la vitesse moyenne d'infiltration de l'eau dans le sol en fonction des traitements (Te : témoin, Mo: M. omodeoi ; Dt: D. terraenigrae ; Ha: H. africanus)1(*). * 1 Les différentes lettres indiquent les groupes homogènes identifiés par l'analyse post-ANOVA |
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