Analyse
des résultats:
Analyse
générale:
Le tableau 5 récapitulatif des besoins et buts des
séjours touristiques montre que la génération Y de la
Suisse romande est la plus sensible au prix et à la possibilité
de découvertes culturelles, comme la revue de la littérature
l'avais identifie(Richards, 2007) (Euromonitor, 2010).Le test d'ANOVA
ci-dessous permet de voir la différence entre les trois
générations au niveau de leur perception du prix.
«Lorsque vous réservez/planifiez vos vacances, quelle
importance accordez-vous aux points suivants?-Le prix »
|
Somme des carrés
|
ddl
|
Moyenne des carrés
|
F
|
Signification
|
Inter-groupes
|
60,554
|
2
|
30,277
|
51,645
|
,000
|
Intra-groupes
|
334,750
|
571
|
,586
|
|
|
Total
|
395,303
|
573
|
|
|
|
Duncana,b
|
Quel âge avez-vous?
|
N
|
Sous-ensemble pour alpha = 0.05
|
1
|
2
|
3
|
49-67 ans
|
125
|
3,53
|
|
|
33-48 ans
|
157
|
|
3,89
|
|
23-32 ans
|
292
|
|
|
4,33
|
Signification
|
|
1,000
|
1,000
|
1,000
|
Un autre élément de la revue de la
littérature confirmé se rapporte à la
génération X avec leur besoin en hébergement de
qualité et à la possibilité de relaxation (Coupland, 1993)
(Euromonitor, 2010).Le tableau concernant la non-participation au tourisme
durable permet de confirmer de nombreux éléments de la revue de
la littérature. En effet, toutes les générations de la
Suisse romande mettent les mêmes éléments dans les 3
premières positions. Le concept semble donc vraiment manquer de
visibilité et de clarté auprès de la population(Atout
France, 2010).
Grâce à la 4ème position du prix pour la
génération Y,il est possible de confirmer leurs petits budgets et
ceci est très cohérent avec le fait qu'ils plaçaient le
prix comme élément très important au tableau sur leurs
besoins et buts des séjours touristiques(Euromonitor, 2010).
Malgré tout, il est surprenant que le prix ne ressorte pas plus haut
dans le classement, car la revue de la littérature montrait que la
population associait ce tourisme à un tourisme du luxe(TUI, 2010)
(Euromonitor, 2010). Bien que les participants semblent être conscients
que ces démarches durables aient un impact positif, ils ne veulent pas
forcément faire des efforts surtout lors de leurs vacances comme
démontré par la revue de la littérature(Euromonitor,
2010)(TUI, 2010). Enfin, la génération X montre encore une fois
son besoin en confort(Coupland, 1993).
Le test d'ANOVA identifie une différence entre la
génération Y et les baby-boomers au niveau de la
responsabilité des touristes par rapport aux effets dommageables du
tourisme, car les baby-boomers se responsabilisent plus.
ANOVA à 1 facteur
|
« Selon vous, a qui incombe la responsabilité
d'atténuer les coûts et effets potentiellement dommageable du
tourisme. »
|
Duncana,b
|
Quel âge avez-vous?
|
N
|
Sous-ensemble pour alpha = 0.05
|
1
|
2
|
22-32 ans
|
292
|
4,02
|
|
33-48 ans
|
157
|
4,14
|
4,14
|
49-67 ans
|
126
|
|
4,27
|
Signification
|
|
,251
|
,213
|
Analyses de
hypothèses:
H1:
A : La génération Y est la
génération la plus sensible aux impacts environnementaux tant au
niveau du séjour que dans la vie quotidienne.
Test: ANOVA et moyenne
1. Aux 2questions qui identifient l'importance de l'aspect
environnemental au niveau des séjours effectués et au niveau du
tourisme en général, le test de l'ANOVA montre qu'il n'y a pas de
différence entre les groupes. Malgré tout, la
génération Y présente la moyenne la plus
élevée.
2. A la variable sur l'impact environnemental lors des
séjours touristiques l'ANOVA montre que la génération Y et
X prêtent toutes deux moins d'importance à cet aspect que
lesbaby-boomers.
« Lorsque vous réservez/planifiez vos
vacances, quelle importance accordez-vous aux points suivants?-L'impact
environnemental du séjour »
Duncana,b
|
Quel âge avez-vous?
|
N
|
Sous-ensemble pour alpha = 0.05
|
1
|
2
|
23-32 ans
|
290
|
2,94
|
|
33-48 ans
|
157
|
3,14
|
|
49-67 ans
|
125
|
|
3,42
|
Signification
|
|
,080
|
1,000
|
3. Il existe une différence significative, entre les
générations, au niveau de faire des efforts financiers pour
l'amélioration des aspects environnementaux. Le test Duncan montre que
les 3générations répondent différemment, mais la
moyenne d'importance accordée par la génération Y est la
plus basse.
ANOVA à 1 facteur
|
« Vous êtes prêts à payer plus pour
participer à des séjours touristique axés sur la
préservation de l'environnement. »
|
|
Somme des carrés
|
ddl
|
Moyenne des carrés
|
F
|
Signification
|
Inter-groupes
|
10,240
|
2
|
5,120
|
4,585
|
,011
|
Intra-groupes
|
638,710
|
572
|
1,117
|
|
|
Total
|
648,950
|
574
|
|
|
|
4. Au niveau de l'attitude dans la vie quotidienne par rapport
aux éléments environnementaux, le test de l'ANOVA permet de noter
une différence au niveau des modes de transports utilisés. En
effet, la génération Y accorde une grande importance à cet
aspect.
« Lorsque vous voyagez, favorisez-vous le transport
ferroviaire plutôt qu'aérien pour vos déplacements lors de
vos séjours ? »
Duncana,b
|
Quel âge avez-vous?
|
N
|
Sous-ensemble pour alpha = 0.05
|
1
|
2
|
33-48 ans
|
157
|
2,20
|
|
49-67 ans
|
126
|
|
2,40
|
23-32 ans
|
292
|
|
2,41
|
Signification
|
|
1,000
|
,909
|
Discussion:
Grâce aux articles académiques et aux
précédentes recherches, la génération Y a pu
être identifiéecomme très sensible aux aspects
environnementaux. En effet, comme l'explique Euromonitor «Budget and value
are the key selling points for this group, although
sustainability/responsibility plays a surprisingly high role in decision
making» (Euromonitor, 2010). De plus, aucune étude ne mentionnait
un intérêt particulier des autres générations pour
cette dimension. Aux vues des analyses, il est clairement possible de voir un
réel intérêt pour la génération Y envers
l'environnement. Malgré tout, ce sont les baby-boomers qui demeurent
comme les plus sensibles et les plus actifs à ce niveau.
B:Les aspects environnementaux interpellent
davantage les touristes que les aspects
socio-culturels et économiques.
Test : Analyse des moyennes :
Pour cette hypothèse aucun test statistique n'a pu
être effectué, l'analyse est une comparaison des moyennes entre
les questions. L'analyse descriptive montre que malgré le fait que les
éléments liés à l'environnement touchent toutes les
générations, comme le montre la moyenne la plus
élevée au niveau du tri des déchets, les
éléments socio-culturels sont plus importants. En effet, le
classement des 3 éléments ressort toujours comme suit: 1)
socio-culturel, 2) environnement, 3) économique. Ce classement se
retrouve au niveau des tableaux 4 et 8 qui montrent l'importance
accordée aux 3 dimensions, aussi bien qu'avec le tableau
récapitulatif des buts/attitudes lors des séjours. Ce classement
peut aussi être identifié au niveau de leur propension aux efforts
lors de leurs voyages (tableau 10). En conclusion, malgré le fait que la
population est plus sensible aux tris des déchets qu'aux aspects
économiques ou socio-culturels dans notre pays, elle n'intègre
pas forcément toutes les valeurs liées à la protection de
l'environnement lors de ses vacances.
Discussion:
Malgré que la population de la Suisse romande soit plus
sensible aux tris des déchets qu'aux aspects économiques ou
socio-culturels dans notre pays, elle ne véhicule pas forcément
ces valeurs lors de leurs séjours touristiques. Cette hypothèse
est, par conséquent, non-validée.
H2: La génération Y est la
seule génération révélée sensible aux
aspects économiques des populations locales.
Tests: ANOVA
1. Le test d'ANOVA permet de distinguer une différence
significative entre les groupes au niveau de l'importance accordée
à la dimension économique lors de leurs voyages (Graphique 4). La
génération Yprésente la moyenne la plus importante,
ce qui signifie qu'elle accorde plus d'intérêt à cette
dimension que les autres générations. Or ceci ne se retrouve pas
au niveau du tableau 8, qui indique l'importance des 3 dimensions au niveau du
tourisme en général.
« Prenez-vous en considération les aspects
économiques du tourisme durable lors de vos séjours
touristiques? »
Duncana,b
|
Quel âge avez-vous?
|
N
|
Sous-ensemble pour alpha = 0.05
|
1
|
2
|
49-67 ans
|
126
|
1,49
|
|
33-48 ans
|
157
|
|
1,64
|
23-32 ans
|
292
|
|
1,74
|
Signification
|
|
1,000
|
,051
|
2. En ce qui concerne leurs attitudes lors de leurs voyages et
l'importance des retombées économiques (tableau 5), le test
d'ANOVA montre une différence entre les générations. La
génération Y présente la moyenne la plus basse. Ceci est
contraire à l'hypothèse.
« Lorsque vous réservez/planifiez vos
vacances, quelle importance accordez-vous aux points suivants?-Les
retombées économiques aux populations locales . »
Duncana,b
|
Quel âge avez-vous?
|
N
|
Sous-ensemble pour alpha = 0.05
|
1
|
2
|
3
|
23-32 ans
|
292
|
2,86
|
|
|
33-48 ans
|
157
|
|
3,08
|
|
49-67 ans
|
126
|
|
|
3,40
|
Signification
|
|
1,000
|
1,000
|
1,000
|
3. Il existe une différence significative entre les
générations par rapport au fait de faire des efforts financiers
relatifs à l'amélioration des aspects économiques lors des
séjours touristiques. Le test Duncan montre que les trois
générations répondent différemment, mais la moyenne
d'importance accordée par la génération Y est la plus
basse.
« Vous êtes prêts à payer plus
(et/ou) à changer votre comportement pour participer à des
séjours touristiques axés sur le soutien des économies
locales. »
|
|
|
Somme des carrés
|
ddl
|
Moyenne des carrés
|
F
|
Signification
|
Inter-groupes
|
8,354
|
2
|
4,177
|
3,865
|
,022
|
Intra-groupes
|
618,161
|
572
|
1,081
|
|
|
Total
|
626,515
|
574
|
|
|
|
4. Il n'existe pas de différence significative entre
les générations par rapport à leur comportement dans la
vie quotidienne du point de vue économique.
Revue de la littérature:
Il est surprenant de voir que les générations
placent en dernière position l'importance des retombées
économiques pour les populations locales et l'impact sur
l'environnement, car ceci estcontraire à la revue de la
littérature et par conséquent contraire aux hypothèses H1A
et H2. Leurs moyennes, très faibles, montrent qu'ils n'apportent pas
d'importance à cet élément.
Discussion:
Comme le démontrent les analyses, l'aspect
économique n'est pas une priorité pour la
génération Y. Cette hypothèse avait été
établie par car la génération Y prête une grande
importance à l'utilisation des ressources locales et préconise le
logement auprès de structures locales (Beckendorff, Moscardo, &
Pendergast, 2010). De plus, aucun élément ne montrait
l'intérêt des deux autres générations à cet
égard. Malgré tout, comme expliqué en H1B, toutes les
générations placent en dernière position les aspects
économiques. Cette hypothèse est donc non-validée.
H3: La génération Y est la
génération la plus en recherche de contacts authentiques avec les
populations locales.
H4: La génération des
baby-boomers est en quête d'une expérience culturelle et
authentique avec les populations locales.
Test: ANOVA
1. Aux deux questions qui identifient l'importance de l'aspect
socio-culturels lors des séjours touristiques et du tourisme en
général (graphique 4 et 8), le test de l'ANOVA montre qu'il n'y a
pas de différence entre les groupes. Toutefois, la
génération Y accorde plus d'importance à cet aspect que
les autres générations.
2. Les questions reprenant les attitudes des
générations lors de leurs voyages (Tableau 5) ne montrent aucune
différence significative en ce qui concerne l'importance accordée
aux aspects socio-culturels.
3. Une différence significative est visible par rapport
aux changements potentiels de comportement des générations pour
l'amélioration des aspects socio-culturels lors de leurs voyages
(Tableau 12). Le test de Duncan montre un lien entre la
génération X et les baby-boomers. La génération Y
donne, elle, une importance beaucoup plus forte à cet aspect.
« Vous êtes prêts à changer votre
comportement pour participer à des séjours touristiques
axés sur le respect et la conservation du patrimoine culturel, des
traditions et des valeurs locales. »
Duncana,b
|
Quel âge avez-vous?
|
N
|
Sous-ensemble pour alpha = 0.05
|
1
|
2
|
49-67 ans
|
126
|
4,03
|
|
33-48 ans
|
157
|
4,05
|
|
23-32 ans
|
292
|
|
4,22
|
Signification
|
|
,820
|
1,000
|
4. Enfin, une différence significative existe entre les
trois générations au niveau de leurs implications dans des
actions humanitaires. Malgré tout, la génération Y
présente la moyenne la plus basse.
« Dans votre vie quotidienne, participez-vous à
des actions humanitaires ou bénévoles? »
|
Duncana,b
|
Quel âge avez-vous?
|
N
|
Sous-ensemble pour alpha = 0.05
|
1
|
2
|
3
|
23-32 ans
|
292
|
1,80
|
|
|
33-48 ans
|
157
|
|
1,99
|
|
49-67 ans
|
126
|
|
|
2,29
|
Signification
|
|
1,000
|
1,000
|
1,000
|
Discussion:
Ces deux hypothèses ont été
établies sur la base d'articles académiques présentant ces
deux générations comme toutes deux très investies dans la
recherche de contact authentique avec la population et la culture du pays
visité. Comme le pointe Euromonitor dans son rapport: The generation Y
«Seek authentic experiences/connect with local people» (Euromonitor,
2010). D'autre part, le livre «Conquérir le marché des
baby-boomers» affirmait aussi l'intérêt des baby-boomers
concernant la culture locale et les populations locales (Serrière F. ,
2006). Malgré tout, aucun article ne démontrait
unedifférence entre les deux ou trois générations et ne
pouvait donc déterminer quelle génération était
réellement la plus sensible. Malheureusement, une fois encore les
analyses ne permettent pas de déterminer la génération la
plus sensible aux aspects socio-culturels. En effet, les analyses montrent la
génération des baby-boomers et la génération Y
comme identiquement sensibles aux aspects socio-culturels. Ces deux
hypothèses sont donc non-validées ou combinées.
Tests
complémentaires
Les hypothèses ont été basées sur
3 variables indépendantes: l'attitude, l'âge et les buts du
séjour touristique. Les tests effectués pour vérifier les
hypothèses indiquaient quelle génération de la Suisse
romande était la plus sensible à chacune des dimensions du
tourisme durable. Ceci a permis de voir que la génération des
baby-boomers est plus sensible à chacune des dimensions.
Or, le but de ces tests complémentaires est de voir si
les trois variables indépendantes influencent la participation au
tourisme durable.
Plus clairement, est-ce que l'âge, l'attitude ou les
buts des séjours qui influence la participation au tourisme
durable ?
Les buts lors d'un voyage influencent-ils la participation au
tourisme durable ?
Test: T-test
1. Le T-test montre que les attitudes lors des voyages
n'influencent, en général, pas la participation au tourisme
durable. En effet, seule la possibilité de contact avec les populations
locales montre que les participants au tourisme durable ne sont pas identique
(Tableau annexe 1).
2. Une différence entre les moyennes est
identifiée au niveau de la valeur attribuée aux 3 dimensions du
tourisme durable lors de leurs voyages. Les moyennes ne sont donc pas issues de
la même population (Tableau annexe 2).
3. Cette différence ne se retrouve sur le tableau 8,
qui reprend les mêmes dimensions mais dans une perspective de tourisme
général.
Discussion :
Suite à ces analyses, il est possible d'affirmer que la
perception des trois dimensions du tourisme durable influence la participation
au tourisme durable. Plus précisément, les personnes attribuant
une importance aux trois dimensions du tourisme durable participent
généralement plus à ce concept.
L'attitude influence-t-elle la participation au tourisme
durable ?
Test: T-test
1. Aucune différence entre les moyennes n'a pu
être identifiée au niveau des questions portant sur les efforts de
comportement ou financier lors des voyages des générations.
2. L'analyse statistique identifie un degré de
signification en dessous de 0.05 au niveau du tri des déchets et de la
recherche hébergement locales plutôt qu'internationales. A nouveau
les deux moyennes de la participation au tourisme durable ne viennent pas de la
même population (Tableau annexe 3).
Discussion :
A nouveau il est possible de voir que selon certaines
attitudes des générations de la Suisse romande, ils seront plus
propices à participer au tourisme durable. En effet, les personnes
sensibles au tri des déchets et aux hébergements locaux seront
plus propices à participer au tourisme durable.
L'âge influence-t-il la participation au tourisme
durable ?
Le T-test montre qu'il existe une différence de moyenne
entre les générations et leur participation au tourisme durable.
L'âge a donc bel et bien une influence sur la participation au tourisme
durable (Tableau annexe 4).
Synthèse de
l'analyse :
Grâce à ce questionnaire ayant
comptabilisé un total de 574 réponses, un grand nombre
d'informations ont pues être relevées.
Tout d'abord, il est flagrant que même si le tourisme
durable manque de visibilité au niveau de la population de la Suisse
romande, il reste très pratiqué. En effet, les 3
générations semblent y participer sans réellement le
vouloir ou même le savoir. Ceci s'explique par le fait que les valeurs
inculquées par notre société poussent à agir ainsi.
Toutefois, comme les analyses le montrent, les générations ne se
comportent pas de la même manière. Mais toutes veulent dans une
certaine mesure prendre le tourisme durable en considération.
Les analyses ont permis de rejeter toutes les
hypothèses. Ceci peut s'expliquer par le fait qu'elles étaient
pour la plupart basées sur la génération Y, car la revue
de la littérature avait de nombreuses recherches sur cette
génération. Or, suivi de près par la
génération Y, c'est les baby-boomers qui sont les plus sensibles
aux éléments du tourisme durable. Il est aussi possible
d'attribuer cette sensibilité à l'âge des voyageurs,
à leurs attitudes et à leur but de voyage comme identifié
dans les tests complémentaires.
De plus, cette recherche a été effectuée
sur la population de la Suisse romande, il est donc possible que le rejet des
hypothèses soit dû à une différence entre les
populations étudiées. En effet, la revue de la littérature
s'est basée sur des recherches ou articles qui avaient analysés
les générations au niveau mondial ou par rapport à
d'autres population que la Suisse romande. Or, la Suisse est un pays
très différent des autres. Il est possible d'identifier cette
différence au niveau de sa stabilité économique, à
sa politique de démocratie comme peu de pays l'on. Les hypothèses
sont donc peut être rejetées par rapport au fait que la culture,
les valeurs et l'attitude de la population de la Suisse romande n'est pas
identique que celle sélectionnée dans les
précédentes recherches.
Limites du
questionnaire:
Il est difficile d'établir un questionnaire auquel les
participantsrépondront avec une totale sincérité. En
effet, même si un questionnaire est anonyme les participants ne veulent
pas se sentir jugé et veulent répondre ce qui est politiquement
correct. De ce fait, le questionnaire a été élaboré
de manière à pouvoir contrôler les réponses
recueillies. Même avec un «système de contrôle»,
les participants peuvent fausser les résultats et donc apporter une
analyse biaisée.
De plus, un questionnaire comme celui-ci ne permet pas aux
participants de développer leurs propos. Un cadre est apporté
grâce aux réponses suggérées qui ne correspondent
peut être pas à ce qu'ils voulaient précisément
répondre.
Concernant le nombre de réponses, la recherche a certes
eu un grand succès, comptant un total de 574 réponses, mais si un
plus large échantillon avait été récolté,
celui-ci serait peut-être pu devenu représentatif de la population
de la Suisse romande.
Le questionnaire en ligne comprend d'autres limites telles que
le fait que les participants ne peuvent pas poser de questions s'ils ne
comprennent pas un élément du questionnaire. Ils peuvent de ce
fait mal interpréter la demande ou simplement répondre au hasard.
Les participants peuvent aussi mentir aux deux premières questions
servant de filtre, et par conséquent, influencer et fausser les
résultats. Un autre élément se référant
à la participation des trois générations est la
répartition de leur participation qui n'est pas identique. La
génération Y représente à elle seule 51% des
réponses. Il aurait été plus intéressant d'avoir
une représentation des générations équitablement
pondérée.
Il aurait été plus pertinent de faire des
questions par dimension. Ceci aurait permis d'effectuer des analyses plus
rapidement et de regrouper les informations par thème afin de
présenter les résultats de manière plus claire et
compréhensible. Il aurait aussi été plus
intéressant de demander l'âge précis des participants et
non leur génération, dès lors il aurait été
possible de voir s'il existe des sous-groupes au seindes trois
générations.
Enfin, comme expliqué à la fin de la revue de la
littérature, il n'existe pas de recherches antérieures qui
comparaient les trois générations sur le tourisme durable. Il
était donc difficile d'établir des hypothèses sur la
simple base d'analyses d'articles académiques. C'est peut expliquer
pourquoi les hypothèses ont toutes été rejetées.
Recommandations
Il serait intéressant pour les différents
acteurs du secteur touristique d'approfondir cette étude par une seconde
recherche quantitative. En effet, ces recherches exploratoires ont pu apporter
des éléments distinctifs pour chaque génération de
la Suisse romande, mais elles ne permettent pas encore de tirer des conclusions
très précises. La recherche descriptive ne peut en effet pas
être utilisée comme réponse définitive, c'est
pourquoi cette recherche est un précurseur aux vues d'études
quantitatives plus spécifiques(Shuttleworth, 2008).
Il serait pertinent de faire une seconde recherche plus
précise sur les attentes environnementales des
générations de la Suisse romande: Que veulent-ils savoir au
niveau environnemental sur leur hôtel pour le sélectionner ?
Quels aspects environnementaux les interpellent le plus ? (Pollution, tris
des déchets, gaspillage d'eau, etc.) Que sont-ils prêt à
modifier au niveau de leur comportement pour participer au tourisme
durable ? Le but serait donc d'identifier de manière précise
les actions et besoins des clients au niveau environnemental.
Le côté environnemental est plus simple a
étudier car c'est un sujet au coeur de l'actualité, auquel toutes
les entreprises doivent faire attention et il touche la population mondiale.
Bien entendu, afin d'avoir une analyse complète, il
serait aussi très pertinent de réaliser une recherche plus
approfondie des deux autres dimensions du tourisme durable.
|