Recherche qualitative:
Baby-boomers:
Suite à l'analyse du tableau de synthèse, nous
observons que la destination est l'élément le plus important lors
de la réservation ou la planification des vacances. Les
éléments qui sont liés à la destination sont
principalement la nature et la culture. Les participants portent en effet une
grande importance à l'échange avec la communauté locale
ainsi qu'à la découverte de la culture et à la nature du
pays. «Oui, alors on y a été dans le but de la
découverte d'une autre civilisation. Donc on voulait aller loin,
voilà... découvrir une autre population» (Marina, 2013).Il
est possible de voir l'importance de la dimension socio-culturelle ressortir
ici et aussi dans leur choix de la dimension la plus importante. Ceci confirme
donc l'hypothèse H4.
Comme l'indiquait la revue de la littérature, leur
connaissance sur le conceptest très limitée(Sicsic, 2004)(Muller
& Cleaver, 2010)(Accor, 2011).En effet, seule 2 personnes sur 5 en avaient
une vision plus ou moins complète.
De plus, même les répondants ne connaissent pas
la théorie du tourisme durable ils y participent. Principalement d'un
point de vue économique et lorsqu'elle estproposée.
Enfin, les 5 interviewés expliquent vouloir participer
au tourisme durable dans le futur si cela leur est proposé. Ils ne
feront donc pas encore l'effort de chercher des offres par eux-mêmes.
«Oui exactement, si je le vois, si j'ai le choix, alors je le prends. Mais
sinon je cherche pas» (Claudia, 2013).
En conclusion, même s'ils ne connaissent pas
l'appellation officielle, ils sont déjà bien engagés dans
le tourisme durable surtout si on le leur propose. Enfin, la dimension
économique et socio-culturelle les interpelle plus que le
côté environnemental. Ceci confirme encore une fois
l'hypothèse H4.
Génération
X:
A contrario de la génération Y, la
génération X se trouve en milieu professionnel etelle se dit
fatiguée. Les personnes interviewées partent majoritairement en
vacancespour se relaxer ou pour faire une coupure avec la vie quotidienne comme
décrit dans la revue de la littérature (Euromonitor, 2010). Les
éléments déterminants sont cette fois très
variés. La variable du prix reste toutefois encore assez
présente, mais ceci peut être attribué au fait que cette
génération compte souvent des enfants, ce qui alourdit de
manière conséquente le budget des vacances. Un
élément surprenant est que soit ils connaissent parfaitement le
concept, mais n'y participent pas particulièrement, soit ils ne le
connaissent pas, mais y participent. «Oui alors c'est plutôt des
principes que je vais garder dans tout ce que je fais et notamment dans le
tourisme. Mais ce n'est pas, enfin je ne vais pas partir faire du tourisme avec
ça comme but, mais c'est plutôt une ligne directive»
(Thierry, 2013).
A nouveau, les réponses concernant l'importance des
piliers sont très contrastées, donc aucun élément
ne ressort réellement comme le plus important. Ce contraste des
réponses se retrouve encore une fois au niveau de leur envie de
participer au tourisme durable dans le futur. Il est intéressant de voir
qu'après la revue de la littérature aucune hypothèse
n'avait pu être définie concernant cette
génération et ceci se confirme après les interviews. En
effet, les réponses des interviews sont trop aléatoires et ne
permettent pas de générerdes hypothèses tout comme il
l'était expliqué dans la revue de la littérature.
Génération
Y:
Tout d'abord, et sans surprise, l'élément qui
ressort majoritairement comme étant déterminant est le prix. En
effet, comme identifié dansla revue de la littérature le budget
de cette génération est moins important, car ils sont soit en
début de carrière soit étudiant (Euromonitor,
2010).«Et quand je réserve pour moi, quand je suis parti à
Shyen, quand c'est moi qui paie, ben c'est sûr que tu regardes plus au
prix, mais tu essaies quand même d'avoir un truc bien» (Nicolas,
2013).
En réalité, la destinationest le premier
élément déterminant suivi par le prix. Ils dormiront alors
dans des auberges de jeunesse ou backpack pour pouvoir réaliser leur
séjour. «Ensuite, pour le logement vu que c'était un
backpacking tour, c'était forcément des logements les moins chers
possibles. Donc entre US$1 et 5 la nuit» (Léa, 2013).
Cette génération est la plus renseignée
sur le tourisme durable, car ils en ont une définition très clair
et complète. Leur participation est plus involontaire, car leur mode de
voyage correspond aux principes du tourisme durable. Ils aiment être en
contact avec les populations locales et être hébergés dans
des structures locales plutôt que d'être dans un grand hôtel.
Ce qui confirme l'hypothèse H3. Par contre, il ressort très
nettement qu'ils veulent participer au tourisme durable, afin d'aider le
tourisme et les locaux. Il est peut être identifier l'hypothèse
H2, dans ces réponses. Enfin, le pilier le plus important à leurs
yeux est le côté environnemental, comme identifié dans
l'hypothèse H1A.
En conclusion, cette génération ressort comme la
plus renseignée et engagée dans le tourisme durable mais semble
être freinée par le prix.
Général :
Grâce au tableau récapitulatif il est possible de
voir que la dimension environnementale est la plus importante en
général. Cette information confirme l'hypothèse H1B qui
explique que les 3 générations sont plus sensibles à cet
aspect qu'aux autres dimensions.
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