I
EPIGRAPHE
« Depuis près de 40 ans, les radios
communautaires ont au Coeur de leur mission d'ancrage, l'information locale et
la participation citoyenne. En tant que plaque tournante des communications de
leurs collectivités, elles participent activement au
développement local. La société de l'information du Canada
présente des grandes opportunités pour les radios communautaires
de renforcer leur rôle au sein de leurs communautés. Elles sont
donc particulièrement bien positionnées pour favoriser
l'appropriation des nouvelles plates formes de diffusion par les
citoyens ».
ARCQ
Association des radiodiffuseurs Communautaires du
QUEBEC
II
DEDICACE
A toi ma très chère mère KABWE
Rebecca, pour ton amour, ton soutien et tes bénédictions.
A vous mes très frères et soeurs,
ALUMBATENDA SAIDI Benjamin, MWADJUMA BARAKA Christine, KASA MUHOTA, KALONDA
MUHOTA Emmanuel, KASA ANJELANI.
A vous Papa KAFIMBO KYESSA François, Maman MUTENI
KETILA Aimée et toute la famille.
A Toi l'Eternel, mon DIEU et mon SECOURS.
A vous tous qui me soutenez d'où que vous soyez.
Je dédie ce modeste travail.
MUHOTA BUZILU Norbert
III
IN MEMORIAM
A toi mon regretté ami KABENZE YONGWA
Stéphane, toi qui nous as quitté en cours de chemin ; que
ton âme repose en paix et que la terre de tes pères te soit douce,
légère et agréable.
MUHOTA BUZILU Norbert
IV
AVANT-PROPOS
Ce travail qui couronne nos trois années
d'études universitaires en Sciences de l'information et de la
communication sait qu'il n'a pas tout dit sur le domaine qu'il aborde ; il
n'en a présenté qu'une synthèse superficielle.
Ces fruits que nous commençons à produire
aujourd'hui dans le monde scientifique ont été arrosés par
plusieurs personnes à qui nous devons une grande gratitude.
Nos sentiments de gratitude vont d'bord tout droit
à l'endroit de notre très chère mère KABWE Rebecca
qui, malgré ses insuffisances s'est donnée pour que nous
puissions rester assidu aux études;
Merci à notre frère ALUMBATENDA SAIDI
Benjamin pour nous avoir soutenu depuis les humanités jusqu' à
l'université ; merci également à notre très
chère soeur MWADJUMA BARAKA Christine pour tout ce qu'elle a pu faire
pour nous tout au long de ce premier cycle d'études
universitaires.
Nous sommes également redevables au professeur
Marcel KALUNGA MWELA-UBI et au chef de travaux Maurice KITOKO pour avoir
assuré, respectivement, la direction et la codirection de la
présente analyse.
Nous disons aussi merci de tout coeur à Papa
KAFIMBO KYESSA François et Maman MUTENI KETILA Aimée pour leur
très grande assistance que nous ne cessons de bénéficier
d'eux ;
A tous les condisciples de la promotion, plus
particulièrement, Eric MUDIZI, Denise NKANGA KIMANGA, Gabin ILUNGA
MWAMBA et aussi David MWAMBA SONGA MALOBA, nous restons marqués par
votre franche collaboration.
Enfin, merci à vous tous que nous n'avons pas pu
citer ici mais qui reconnaissez dans ces lignes votre contribution.
MUHOTA BUZILU Norbert
V
SIGLES ET ABREVIATIONS
PAREC: Programme oecuménique de paix, transformation
des conflits et réconciliation
UNESCO: Organisation des Nations Unies pour la Science, la
Culture et l'Education
ARCQ: Association des Radiodiffuseurs Communautaires du
QUEBEC
UNICEF: Fond des Nations Unies pour l'Enfance
PROVAH: Promotion des Valeurs Humaines
AMRC: Association Mondiale des Radiodiffuseurs
Communautaires
ONG: Organisations Non Gouvernementales
RDC : République Démocratique du
Congo
RCK : Radio communautaire du Katanga
O. INTRODUCTION GENERALE
0.1. Choix et
Intérêt du sujet
Les medias sont aujourd'hui un domaine qui
bénéficie de très nombreuses recherches.
L'américain Harold H. Lasswell avait, dans les années 1940,
formulé un programme de recherche à leur propos à partir
de cinq grandes interrogations : Qui ? dit quoi ? A
qui ? Par quel canal ? Et avec quels effets ? Ces
recherches sont parties des effets immédiats des medias à leurs
effets complexes.
Les radios communautaires qui sont une nouvelle forme des
medias font, elles aussi, l'objet de plusieurs études.
Cette étude revêt, pour nous, une importance
capitale ; en effet, non seulement elle couronne la fin de notre premier
cycle universitaire, elle nous permet aussi d'acquérir un meilleur
approfondissement des théories apprises dans le domaine de la
communication, notamment en ce qui concerne la radio communautaire.
Au-delà de ce choix et cet intérêt tout à fait
personnels, nous pensons que tout chercheur ou tout autre curieux pourra
découvrir dans ces pages de ce travail une information
intéressante sur le rôle de la radio communautaire en
général et, de façon particulière, dans un milieu
extra coutumier.
0.2. Etat de la question
Nul n'ignore qu'aujourd'hui les médias font un domaine
d'actualité à la manière de la production technologique.
En effet, le fait d'avoir part à l'information (sportive ou autre),
devient un besoin indéniable pour tous. Aucune communauté
humaine, dans ce 21è siècle, ne peut se passer des medias. Dans
ces productions médiatiques, paraissent plusieurs problèmes qui
ont déjà préoccupé plusieurs travaux scientifiques.
Nous nous proposons, quant à nous, de nous pencher sur le rôle de
la radio communautaire dans un milieu extra-coutumier.
Disons-le immédiatement, il existe des études
similaires à la nôtre au sein de notre institution. Nous pensons
particulièrement au du travail de KYABU KYUNGU Pierre,
intitulé : « L'apport de la radio PAREC
à la population de la localité LUMBWE ».
Dans l'appréciation des résultats de son
enquête, l'auteur affirme, après analyse, que 98% de la population
rurale de LUMBWE connaissent la radio PAREC grâce à son programme
bien élaboré1(*). Cette radio joue bien son rôle dans le milieu
rural du fait qu'elle est en contact des réalités locales,
proche(s) des préoccupations quotidiennes de cette population.
Un autre travail de fin de cycle presque semblable au
précité est l'oeuvre de Trésor NSENGA de
l'Université de Lubumbashi2(*). Dans cette analyse dont le titre est
«L'impact des radios communautaires dans les milieux
ruraux », l'auteur débouche par conclure que l'influence
de la radio communautaire du Katanga au sein du village Mimbulu est une
réalité vivante. Et il poursuit en disant que « la RCK
permet à la population rurale d'accéder facilement à
l'information, la formation et au divertissement. Elle participe
également à la promotion des valeurs citoyennes de la
communauté »3(*).
S'agissant de notre étude, elle cherche à
comprendre, à la différence de ces deux auteurs, le rôle de
la radio communautaire dans un milieu extra-coutumier. En d'autres
termes, notre analyse se focalise dans un milieu cosmopolite afin de savoir
quel pourrait y être le rôle des medias du troisième
secteur.
0.3.
Problématique
Sans devoir remonter trop loin dans le temps, il convient de
signaler que la pauvreté et les injustices sociales ont
été les catalyseurs des premières expériences de la
création de la radio communautaire.
Au fil des temps, cette radio a connu un essor important. Dans
plusieurs pays, au moins chaque communauté cherche à avoir une
station de radio. Très souvent avec un personnel non qualifié,
les médias du troisième secteur éprouvent de
sérieux problèmes pour se placer dans son contexte. Parmi ces
problèmes figure le rôle que la radio communautaire est
censée jouer, notamment, dans un milieu extra coutumier.
A ce niveau précis de l'étude, il sied de
rappeler avec Malemba N'sakila que la « problématique est la
formulation du problème central ou de la question principale qui guide
la recherche »4(*). Le contenu de la problématique résume
donc l'ensemble des problèmes que soulève l'objet sous
étude parmi lesquels les préoccupations, les attentes que la
recherche entend résoudre.
C'est autour du questionnement fondamental suivant que gravite
notre problématique :
Quel est, en général, le rôle d'une radio
communautaire et, de manière particulière, dans un milieu extra
coutumier ?
Si seulement la radio PAREC ne parvenait pas à assumer
sa mission en tant que radio communautaire, que devrait-elle faire pour
réussir ?
0.4. Hypothèses
Aux questions formulées ci-haut, nous proposons
quelques réponses provisoires que le développement de nos
analyses pourront soit confirmer, soit infirmer totalement ou partiellement.
Encore une fois, nous sommes d'avis avec Malemba N'sakila, que
l'hypothèse se présente comme « une idée
directrice, une tentative d'explication des faits formulés au
début de la recherche, et destinée à orienter
l'investigation »5(*).
Ceci étant, nous pensons que la radio communautaire, de
façon générale, aurait pour rôle d'accorder la
parole à ceux qui en sont privés, de permettre aux citoyens de
faire connaitre leurs points de vue, amplifier les efforts de
développement de la communauté et valoriser le processus de
démocratie. Dans un milieu extra coutumier, la radio communautaire, de
manière précise, devrait avoir pour rôle de donner la voix
aux groupes et mouvements culturels qui sont négligés par les
grands médias, leur permettre l'accès à la communication
et à l'information.
Au cas où la radio communautaire PAREC n'assumerait pas
ces missions d'une vraie radio communautaire, elle devrait prendre connaissance
de la conception philosophique de ce type de radio afin de se placer dans le
contexte de celle-ci.
0.5. Méthodes et
Techniques
Toute étude scientifique se doit de trouver des
solutions aux problèmes dans la société. Aussi, pour
atteindre cet objectif, le chercheur doit-il recourir à des
méthodes et techniques.
0.5.1. Méthodes
La méthode dans une recherche scientifique est
« la voie à suivre pour atteindre le but qu'on s'est
fixé »6(*).
Elle fixe les processus et les formes de raisonnement ainsi que de perception,
applicables au sein d'une science, et devant rendre accessible la
réalité à saisir. « Elle arrête et trace
des voies pratiques que suit le chercheur qui s'inscrit dans une
discipline »7(*).
Deux méthodes principales ont été
adoptées dans la présente étude : la méthode
heuristique, d'une part et la méthode dynamiste, d'autre part.
L'heuristique cherche à réunir toute la
documentation susceptible de nous renseigner sur le sujet de la
recherche8(*). Grâce
à elle, le chercheur peut se de se documenter pour réaliser une
bonne synthèse.
La méthode dynamiste, pour sa part, cerne le fait dans
son évolution dans le temps, c'est-à-dire dans le processus que
le fait a subi dès son origine jusque dans son état actuel.
Notons que ces deux méthodes nous ont été
particulièrement utiles dans la réalisation de cette analyse.
0.5.2. Techniques
Il n'est pas toujours aisé d'entreprendre une
étude scientifique sans se buter aux obstacles sur son chemin. Le
chercheur est alors tenu d'user de quelques manoeuvres pour accéder aux
données. Ces manoeuvres correspondent à des techniques, qui sont
à comprendre comme des moyens qu'utilise le chercheur pour identifier
les pistes et récolter les renseignements dont il a besoin en vue
d'atteindre les objectifs qu'il s'est assignés.9(*)
Dans la collecte des données, les techniques suivantes
nous ont été d'un grand secours : l'échantillonnage,
l'entrevue ainsi que le questionnaire.
Le questionnaire est la technique qui consiste
à administrer une liste ou une série de questions à un
enquêté ; celui-ci est invité à y
répondre par écrit en l'absence de l'enquêteur ou en dehors
de son contrôle.
L'interview, de son côté, est une
technique de recherche qui consiste à récolter des données
sur une matière grâce à la communication verbale directe
que l'enquêteur assure avec l'enquêté10(*).
La technique d'échantillonnage, quant à
elle, consiste à déterminer la partie de la population sur
laquelle se limite l'observation ; cette partie est appelée
« échantillon »11(*). En effet, observer tout un univers peut être
fastidieux, coûteux ou superficiel ; d'où, selon le cas ou
les besoins de la recherche, on peut faire une étude en choisissant une
partie de l'univers (ensemble).
Pour réaliser notre enquête, nous avons recouru
aux procédés probabilistes dans lesquels le choix
opéré est principalement aléatoire, fondé sur le
hasard. Néanmoins, il est intéressant de relever que ce choix de
hasard est, ici, fait de manière scientifique et
mathématique ; c'est dire qu'en aucun cas il ne peut signifier
qu'il repose sur la fantaisie. En termes plus clairs, l'échantillon de
probabilité retenu ici se justifie par le fait qu'il nous, pratiquement,
est impossible d'avoir les statistiques du public de Kalemie et de ses
environs.
0.6. Délimitation du
sujet
Du point de vue spatial, la présente étude se
limite à la ville de Kalemie, mais plus précisément au
quartier KAITE que nous avons retenu comme notre univers spatial
d'investigation. Cependant, le public choisi comme échantillon
d'enquête ne sera pas pour le quartier KAITE mais pour la ville de
Kalemie.
Quant à la délimitation temporelle, elle
correspond à la période allant de janvier à
décembre 2011. Notons que cette période correspond
également à une période électorale dans notre pays.
Relevons, au passage, que le mois de janvier, précisément le 15
janvier 2011, fut la date à laquelle le président de la
République Joseph KABILA KABANGE initie la révision de la
constitution de 2006 ; cette proposition est adoptée par le
parlement congolais.
0.7. Subdivision du
Travail
Mises à part l'introduction et la conclusion
générales, ce travail s'articule en trois chapitres.
Le premier chapitre traite des considérations
générales, c'est-à-dire des cadres conceptuel et
théorique. Ici se trouvent définis les concepts clés
relatifs au sujet traité afin de faciliter la compréhension du
travail. Nous y faisons aussi le point sur la/les théories de
communication applicable(s) au domaine de radiodiffusion communautaire tout en
justifiant les raisons de leur application dans la présente analyse.
Le deuxième chapitre porte sur le cadre
d'investigation. Nous avons passé, ici, en revue l'historique, les
missions, les objectifs de l'ONG PAREC ainsi que les motivations qui ont
conduit de ces radios dans différents milieux post-conflits.
Le troisième chapitre, enfin, porte sur le profil
communautaire de la radio PAREC. Nous tentons, à ce stade du travail,
d'analyser et de comprendre si l'identité et le contenu de la radio
PAREC répondent au profil d'une vraie radio communautaire. Cette analyse
et ainsi que cette compréhension repose sur un travail de terrain au
cours duquel un questionnaire approprié avait été soumis
au public cible afin d'une part de comprendre ce que celui-ci pense de la radio
PAREC et, d'autre part, d'analyser le rôle de cette radio dans un milieu
extra coutumier.
CHAPITRE PREMIER :
LES CONSIDERATIONS
GENERALES
I.0. INTRODUCTION
Comme annoncé plus haut, nous reprenons dans ce
chapitre quelques définitions des concepts clés de même que
quelques lignes sur les théories qui sou tendent la présente
analyse.
I.1 ELUCIDATION DE CONCEPTS
C'est pour faciliter la compréhension de la
réflexion développée ici que nous présentons
à ce stade notre entendement de quelques concepts de base
utilisés dans le travail.
I.1.1. La radiodiffusion
A. Définition
La radiodiffusion est l'émission de signaux par
l'intermédiaire d'ondes électroniques destinées à
être reçues directement par le public en
général ; elle s'applique, à la fois, à la
réception individuelle et à la réception communautaire.
Ce service peut comprendre des émissions sonores, des émissions
de télévision ou d'autres genres d'émissions. Il s'agit
donc de la radiocommunication.12(*)
Avant de définir le concept radio, il est
souhaitable de rappeler que plusieurs définitions ont été
élaborées par différents penseurs : communicologues,
ingénieurs, sociologues...
Le concept radio est d'après le Larousse
illustré, l'abréviation de : radiodiffusion, radiographie,
radiotéléphonie ; un poste récepteur de
radiodiffusion sonore13(*). Le terme radio est souvent utilisé pour
désigner toute chaîne de conception et de réalisation
d'émissions de radio, la transmission avec des émetteurs radios
que la réception au travers des postes radio.
Selon Francis BALLE, la radio est un ensemble des
procédés et des techniques permettant la transmission
instantanée, et plus ou moins loin, de sons, quels qu'ils soient
après analyse, codage et transformation en ondes14(*). La radio est encore comprise
comme un support d'information « aveugle » ; mais elle
peut éveiller l'imagination, à tel point qu'au moindre son d'une
voix jaillissant du poste, l'auditeur cherche à en visualiser la source
et à se faire une représentation imaginaire de l'auteur de cette
voix.15(*)
B. Bref aperçu
historique de la Radio
L'invention de la radio, est l'oeuvre de l'allemand HERTZ. Le
Français E. BRANLY, au cours du 19e siècle, conçoit le
premier détecteur d'ondes hertziennes qui sera perfectionné par
le russe POPOV qui inventa à son tour l'antenne.16(*)
Le 26 juin 1896, MARCONI dépose son premier brevet
de radioélectricité et réalise en 1899 la première
émission de radiotélégraphie entre la France et
l'Angleterre et l'Italie. Toute fois, ce premier succès qui marque
vraiment la naissance de la radio ne fut pas divulgué. La
première transmission de la voix humaine est réalisée par
l'inventeur canadien Reginald FESSENDEN le 23 décembre 1990. Celui-ci
réalise la première transmission transatlantique
bidirectionnelle puis, le 24 décembre 1906, diffuse la première
émission radio de voix et musique, soit la première radio
transmission publique.
L'historien Eric HOBSBAWM rapporte qu'USA, ce medium,
quasiment inconnu au sortir de la première guerre mondiale, touchait dix
millions de foyers en 1929 ; plus de vingt sept millions en 1939 et plus
de quarante en 1950 ; et il ajoute : « la radio
transforma la vie des pauvres, et surtout des ménagères, comme
rien ne l'avait encore fait. Désormais, les plus solitaires ne devaient
plus être seuls. Ils avaient à leur disposition toute la gamme de
ce qui pouvait se dire, se chanter, se jouer ou s'exprimer autrement par la
voix.17(*)
En Afrique, les stations de radio furent d'abord
implantées dans les zones anglophones, notamment en Afrique du Sud et au
Kenya. Dans les zones francophones, elles sont installées avec un grand
retard. En République Démocratique du Congo, l'implantation des
radios était l'apanage des pères blancs (les jésuites). La
radio en Afrique était, dans un premier temps, implantée par les
colonisateurs et les missionnaires. Après, les autochtones ont
emboîté leur pas ; le premier apport des radios
communautaires concerne la démocratisation de la parole publique.
C. Fonctions de la radio
En tant que média, la radio remplit principalement
trois fonctions, à savoir : informer, former et
divertir.
Ø Informer
Depuis toujours, l'homme éprouve la
nécessité de savoir. La curiosité et surtout le grand
besoin de connaître le poussent à rester en interaction avec le
monde qui l'entoure. De ce fait, la radio constitue le moyen efficace
d'information. Elle permet donc par cette fonction (d'informer) à
l'homme de ne pas être débranché de son environnement et du
monde.
Ø Former ou éduquer
La radio est ce média utilisé facilement et
économiquement pour atteindre les régions écartées
et pour communiquer dans des nombreuses langues.18(*)
C'est donc par des émissions à caractère
éducatif, médical, social, scolaire, culturel... que la radio
éduque.19(*)
Ø Divertir
Aujourd'hui, la radio est le média le plus
écouté de la planète ; mais si seulement l'auditeur
passait toute la journée en écoutant que les informations, cela
pourrait devenir encombrant. C'est pourquoi, pour ne pas dénaturer son
attention, la radio lui propose quelques moments de détente qui peuvent
être du genre musical, poses musicales, des comédies
théâtrales, des émissions ludiques,...
D. Typologie de la radio
La radio présente quelques types selon la distance, la
conception, les objectifs poursuivis...Ainsi, parle-t-on, notamment, des radios
privées et commerciales, des radios communautaires, des radios
nationales, internationales etc.
1. La radio internationale
C'est l'application donnée à un
opérateur de diffusion sonore dont la vocation est d'atteindre des
auditeurs dans un ou deux continents et dans la mesure du possible tous les
cinq continents.20(*) Les
radios internationales émettent très souvent dans la gamme des
ondes courtes et diffusent des programmes internationaux, tel que c'est le cas
pour la Radio France Internationale, en France.
2. La radio publique ou nationale
Ce type de radio est, généralement
administré, par une entité statuaire qui est, souvent mais pas
nécessairement, une société d'Etat ou de droit public. Sa
politique générale et sa programmation sont placées sous
le contrôle d'un organisme public, un conseil ou une autorité
instituée en vertu d'une loi. Cet organisme veille à ce que la
radio offre des programmes d'information, de formation et de divertissement aux
citoyens et à la société en général,
indépendamment du gouvernement, des partis politiques ou d'autres
groupes d'intérêt.21(*) Les frais de fonctionnement proviennent pour
l'essentiel de la redevance acquittée par les auditeurs qui ont des
postes récepteurs à la maison. La radio publique est comprise
comme celle qui s'adresse à un ensemble plus vaste.
3. La radio de proximité
La radio de proximité est celle qui dispose d'un
« auditoire pénitentiel situé dans un rayon de quelques
dizaines de kilomètres autour de studio. C'est un type de radios dont
les programmes s'appuient sur des émissions de services,
d'interactivité.
4. La radio privée ou commerciale
La radio privée ou commerciale est celle qui propose
des programmes dont l'objectif premier est de réaliser des profits
à partir des rentrées publicitaires ; elle appartient
à des personnes privées qui la contrôlent ou à des
entreprises commerciales.
5. La radio communautaire
A. Définition
Il existe une multitude de définitions de la radio
communautaire. Le terme de radio communautaire suppose que le titre de
propriété et de contrôle de la station sont clairement et
indiscutablement entre les mains de la communauté dont elle
défend les intérêts. Ce type de radio est un moyen de
communication sans but lucratif qui appartient à une communauté
particulière qui la gère, en général, par le biais
d'une société, d'une fondation, ou d'une association.22(*)
Selon l'Association mondiale des radios communautaires, la
radio communautaire est définie comme comportant trois principaux
aspects23(*) :
Ø Celui d'une activité sans but
lucratif ;
Ø Contrôlée par la communauté qui
en est propriétaire,
Ø Caractérisée par une participation
massive de la communauté.
La radio communautaire est donc un organisme de communication
indépendant, à but non lucratif, à propriété
collective, géré et soutenu par la communauté. Elle est un
outil de communication et d'animation qui a pour but d'offrir des
émissions de qualité, répondant aux besoins d'information,
d'éducation, de développement et de divertissement de la
communauté dont elle est issue.
B. Historique de la radio communautaire
C'est en Amérique latine qu'ont eu lieu, il y a 50 ans,
les toutes premières expériences qui ont abouti à la forme
actuelle de la radio communautaire. A ses débuts, deux associations
distinctes ont utilisé la radio pour accroître leur influence et
contribuer au développement de leurs communautés. Il s'agit de la
radio SUTATENZA en Colombie, créée en 1947 par le père
Joaquin SALCEDO, dans le village Andin de Sutatenza et de la radio des mineurs
en Bolivie connue sous l'appellation des « voix des
mineurs »24(*).
Ces expériences en Bolivie et en Colombie ont
inauguré une tendance, même si le concept de radio communautaire a
beaucoup évolué de nos jours. Les radios des mineurs en Bolivie
se sont développées dans des décennies marquées par
l'affrontement idéologique entre le racisme et le Capitalisme. Il s'en
suit que leur objectif principal était d'unir les mineurs pour la
revendication des conditions de travail meilleures et plus
équilibrées. Ces radios étaient, en général,
considérées comme des radios des syndicats, quand bien même
c'étaient les mineurs eux-mêmes qui finançaient l'achat
des matériels et les frais d'exploitation.
Bien que l'Amérique latine ait été le
terreau de ce concept, c'est en Europe que la radio communautaire a connu son
essor, en se positionnant comme une alternative ou une voix critique face aux
médias dominants. Les premiers défis lancés aux
médias de service public contrôlés par l'Etat, remonte aux
années 1960- 1970 lorsque les activités provocatrices ont
illégalement investi les ondes tout en augmentant le nombre d'auditeurs
qu'ils parvenaient à détourner des monopoles précieusement
couvés par l'Etat.
En Afrique, l'instauration de la radio communautaire s'est
transformée, dans un sens plus large, en revendication sociale
après la fin du régime d'Apartheid en Afrique du Sud. Celle-ci
à ouvert la voix à la démocratisation, à la
décentralisation et à une forme d'ajustement structurelle
ailleurs sur le continent. Le gouvernement kenyan a été le
premier à répondre favorablement à la proposition de
l'UNESCO de créer une radio communautaire. En mai 1982, la radio
communautaire de HOMA BAY, au bord du lac Victoria recevait un
émetteur Mallard de 10 watts et d'autres équipements radios.
C. Spécificités de la radio communautaire
La spécificité de la radio communautaire est
l'élément participatif et sa gestion par la communauté
qu'elle sert25(*). En
effet, ces faits constituent l'élément clef des radios
communautaires. A la différence des médias traditionnels,
l'information dans une radio communautaire n'est pas traitée comme un
fait isolé ou événement unique, elle fait plutôt
partie intégrante d'un processus continu et en devenir qui sert de
terreau au changement et au développement de la communauté. Les
divertissements, sont proposés sous forme d'expression culturelle,
collective, plutôt que présentés par des artistes
sophistiqués, professionnels. L'éducation consiste davantage,
ici, à partager les expériences et à échanger
mutuellement des connaissances au sein de la communauté que
d'écouter parler un expert ou un professeur.26(*)
Pour la radio communautaire, ces concepts prévoient
que :
Ø La communauté participe à
l'élaboration des plans et des politiques de la radio, à la
définition des objectifs, des processus de gestion et de la
programmation.
Ø La communauté participe aux décisions
concernant le contenu, la durée et les horaires des programmes.
Ø L'existence d'une interaction permanente entre les
producteurs (émetteurs) et les récepteurs ; la radio,
elle-même, jouant le rôle de principal canal ou médiateur
dans cette interaction.
Ø La communauté participe à la
création, à la gestion, à l'administration et au
financement de station radio.27(*)
Ø La radio permette de démocratiser la
communication et l'accès à l'information,
Ø Elle valorise les cultures locales.
Sur le plan éditorial, les radios communautaires sont
indépendantes du gouvernement central et local, des partis politiques,
des entreprises commerciales et des institutions privées et religieuses
en ce qui concerne l'élaboration des politiques des radios
communautaires et la programmation. L'indépendance fait de la radio
communautaire une vraie radio au service de la communauté. Elle permet
à cette dernière de proposer à son public une information
exacte et équilibrée.
D. Fonctions de la radio communautaire
La partie consacrée aux fonctions porte sur le
rôle de la radio communautaire considérée comme reflet de
l'identité et de la culture, source d'une diversité de voix,
d'opinions, de programmes et de contenu des émissions.
La radio communautaire a pour mission de remplir les fonctions
suivantes :
Ø Refléter et promouvoir l'identité, la
personnalité et la culture.
Par cette fonction, la radio communautaire diffuse des
programmes spécifiques de l'identité et de la personnalité
de la communauté. Voilà pourquoi ses programmes sont
essentiellement basés sur l'actualité locale qui est l'image dont
la communauté se fait d'elle-même et renvoie aux autres. Elle
traduit la manière dont la communauté et chacun des ses membres
expriment leurs rêves, espoirs, pensées, parlent de leur
passé et avenir28(*). Les langues et les expressions locales sont la
matière première qui nourrit la radio communautaire.
Ø Instaurer la diversité de vues et d'opinions
de l'antenne.
La radio communautaire, en s'ouvrant aux différents
secteurs et populations de la communauté, instaure une diversité
de voix et d'opinions à l'antenne. Il existe, en effet, des points de
désaccord dans toutes les communautés.
Ces désaccords résultent, dans la plupart des
cas, de la différence des centres d'intérêts, d'ethnies,
d'appartenance linguistique et religieuse ou encore d'une querelle antique.
C'est dans ce cadre qu'intervient la mission de la radio communautaire, celle
d'essayer d'animer une discussion en faisant ressortir les différents
points de vue et tout en évitant de prendre parti.29(*)
Ø Offrir une diversité de programmes et de
contenus
La radio communautaire se propose d'offrir une
diversité de programmes et de contenus, sous des formats et des styles
variés parmi lesquels : des émissions interactives, des
causeries, des directes sur les réunions de la communauté,...
La radio tient compte des préférences des
auditeurs dans le choix des formats à retenir. Quant aux contenus, ils
couvrent de nombreux sujets et reflètent également les
aspirations et les besoins du public. Il est pour l'essentiel, fonction de mode
de vie, des ressources de la communauté et des difficultés
auxquelles elle est confrontée.
Ø Favoriser un large dialogue et le
développement de la démocratie.
L'invention de la démocratie revient aux Grecs antiques
qui menaient les débats politiques sur la place publique. Il s'agissait
des réunions ouvertes à tous, auxquelles quiconque le souhaitait
pouvait exprimer son point de vue. Aujourd'hui, suite au nombre des citoyens,
cette exercice devient purement et simplement impossible. Les distances
s'installent, et une fois élus, les hommes politiques limitent leurs
contacts avec les lecteurs et prennent des décisions sans consulter ces
derniers.
La radio communautaire a pour mission d'être une tribune
indépendante ouverte aux échanges concernant les
préoccupations et les décisions importantes pour la
communauté. Cette démarche s'inscrit dans les processus de
démocratisation actuellement en cours dans des nombreux pays, et dont le
but est de rapprocher le plus possible la prise de décision
démocratique des populations qu'elle concerne30(*).
Ø Promouvoir le développement et le
progrès social.
Les populations des communautés ont une vision
fataliste de leurs situations. Elles ont toutes une perception individuelle sur
laquelle aucun développement ne peut reposer. Elles doivent concevoir
une approche collective des réalités locales et des moyens qui
permettraient de les améliorer. La radio communautaire constitue une
tribune idéale pour mener ces genres de débats et faire jaillir
un sentiment collectif sur la situation.
Ø Stimuler la bonne gouvernance.
Dans les communautés défavorisées, les
autorités locales et les hommes politiques prennent facilement
l'ascendance sur leurs citoyens ; qu'il s'agisse d'individus ou de groupes
parce que marginalisés ou opprimés, n'ont aucune voie de recours.
Les radios communautaires aident ainsi les populations à faire respecter
leurs droits en leur offrant une tribune pour exposer leurs griffes, donner la
parole aux « sans voix ».
Au sein des nombreuses sociétés
traditionnelles, les femmes et les jeunes, de même que les
minorités ethniques et linguistiques sont presque toujours tenues
à l'écart des affaires de la communauté. Et pourtant,
aucune communauté ne peut connaitre le développement sans la
participation des femmes, des jeunes et des groupes minoritaires.
Pour l'UNESCO, la radio communautaire a pour rôle, ou
mieux but, d'accorder la parole à ceux qui en sont privés, de
servir de porte-voix aux populations marginalisées ; elle se situe
au coeur du processus de communication et de démocratisation des
sociétés.
I.1.2. Milieu
Le terme Milieu dans le contexte de cette
étude équivaut à l'espace géographique, culturel,
environnemental. Il est, selon le Larousse illustré, un ensemble de
caractéristiques naturelles (relief, climat) et humaines (environnement
politique, économique) influant sur la vie des hommes ; un
entourage social, groupe de personnes parmi lesquelles quelqu'un vit
habituellement.31(*)
I.1.3. Milieu
extra-coutumier
Nous entendons par « milieu
extra-coutumier » celui qui est habité par différents
peuples, différents groupes ethniques ou linguistiques ; ce milieu
est cosmopolite et donc ouvert à toutes les civilisations, aux
différentes coutumes.
I.1.4. Communautaire
Pour le Larousse illustré, communautaire est ce qui
relève de la communauté, qui a trait à une
communauté culturelle, linguistique.32(*)
I.2. CADRE THEORIQUE
Il est impérieux que nous soutenions la présente
réflexion sur le rôle de la radio communautaire dans un milieu
extra coutumier par une ou des théories de communication. A cet effet,
nous ne cherchons pas seulement à savoir quel est le rôle de la
radio communautaire, mais également à comprendre comment se
réalise le processus de communication dans ce domaine de radiodiffusion
communautaire.
La communication dans une radio communautaire ne se limite pas
à la seule transmission de l'information, de l'Emetteur vers le
Récepteur (E-R) ; mais elle est beaucoup plus un partage, mieux
encore un système de communication où l'on constate que les
récepteurs ont une part active. La radio communautaire se propose pour
but ou rôle principal d'« accorder la parole à ceux qui
en sont privés, permettre au public cible d'exprimer ses pensées
et points de vue ». Ainsi, la prise en compte de la nature, de la
dimension et des réactions des récepteurs est indéniable.
La réaction du récepteur au message de l'émetteur, sa
participation sont des priorités. De ce qui précède, pour
comprendre et analyser le processus de communication dans une radio
communautaire, nous trouvons convenable de faire appel aux théories
systémiques.
I.2.1. L'approche
systémique
La communication, en général, et la
communication humaine en particulier, sont des systèmes. Le concept
système devient ici un guide pour la lecture des
phénomènes de communication, la systémique elle-même
est un système théorique qui intègre dans sa pensée
des phénomènes de communication33(*).
Dans le domaine des sciences humaines, dès 1952, les
principes de la systémique sont déjà applicables à
la communication sociale. Il s'agit des recherches effectuées par un
collège de participants qui sera appelé plus tard l'école
de Palo Alto.
Les grands principes constitutifs de la systémique sont
la totalité, la complexité, l'interaction et la
contextualité. Plusieurs domaines font référence à
la systémique et aux mêmes principes, dont l'informatique,
l'épistémologie, les sciences de l'information et de la
communication et bien d'autres. Mais, chaque discipline présente la
systémique sous une forme qui lui est propre en mettant l'accent sur ce
qui lui est plus facile et utile.
La communication entre l'émetteur et ses
récepteurs dans la radio communautaire est un système qui
comprend les principes de la systémique. Parmi les principes
fondamentaux de la systémique, nous trouvons important, pour notre
étude, de développer celui de l'interaction. Celle-ci est un des
principes plus visibles dans les radios communautaires. Il existe plusieurs
modèles systémiques. Ceux-ci visent à analyser la
permanence et le changement des systèmes de communication dont on a
entre autres, le modèle sociométrique de Jacob L. MORENO,
le modèle transactionnel d'Eric BERNE, le modèle interactionniste
de l'école de Palo Alto.
Dans le cadre de la présente étude, nous
recourons au modèle interactionniste.
I.2.2 Le Modèle
interactionniste
Le modèle interactionniste est issu des travaux de
l'école de Palo Alto. Dans ce modèle, la communication est
envisagée comme la participation d'un individu à un
système d'interaction qui le relie aux autres34(*). L'interaction est l'action
réciproque modifiant le comportement ou la nature des
éléments, corps, objets, phénomènes en
présence ou en influence35(*).
L'interaction, pour l'approche de Palo Alto, est une
particularité de la communication, de la relation entre les personnes.
Les tenants de cette école considèrent toute situation de
communication, plus généralement de présence à
l'autre, y compris conflictuelle, comme un système d'interaction entre
personnes puis entre les personnes et leur environnement. L'idée
fondamentale de l'interaction est que tout comportement de l'un ne peut manquer
d'influencer l'autre et réciproquement, de sorte que tous les
comportements sont à la fois des causes et des effets de ce qui se
passe.
La participation de la communauté aux medias du
troisième secteur donne un sens bien précis à cette
interactivité et la forme de relation que les radios communautaires
entretiennent avec les membres de la communauté qu'elles servent et
aussi dans le processus de communication.
Ray BIRDWHISTELL souligne également de son
côté, que la communication est un système. Pour lui, dans
le système de communication, les interlocuteurs s'engagent. Un individu
ne communique pas, il prend part à la communication, il participe. Ce
chercheur dit qu'il faut parler de participation à la communication par
opposition de communiquer avec36(*). Sa conception de la participation à la
communication nous envoie à parler d'une autre approche de communication
qui est très usuelle dans les medias communautaires :
« la communication participative ».
I.2.3 La Communication
participative
Nous entendons par la communication participative, celle qui
se fait dans deux sens, de l'émetteur vers le récepteur et du
récepteur vers l'émetteur37(*). Les positions de ceux-ci sont interchangeables
à tout moment. Deux sens qui sont clés pour les radios
communautaires, sont attribués à la communication
participative.
Ø La communication participative est comprise dans le
sens de l'accès. La communication dans un média est
participative dans la mesure où elle permet l'accès à la
communication à des personnes qui, avant la création de ce
média, ne disposaient d'aucun moyen de s'exprimer ou d'en faire partie.
Ø La communication participative est aussi comprise
dans le sens de la rétroaction ou de la retro alimentation. A ce titre,
tous les acteurs du processus de communication sont comme des interlocuteurs
interchangeables qui se retro alimentent. Les producteurs de la communication
deviennent récepteurs et vice-versa.
Dans une radio communautaire, les récepteurs
participent à la communication. Ce type de radio ne se propose pas
seulement de transmettre l'information locale à la communauté,
mais se présente comme une tribune sur laquelle la communauté
s'exprime.
La communication participative se distingue des autres formes
de communication en ce qu'elle est :
- Horizontale plutôt que
verticale : l'organisation horizontale est l'une des
premières spécificités des radios communautaires. Les
membres de la communauté sont des acteurs dynamiques, ils participent
à travers la radio au processus du changement social, autrement dit,
à leur développement38(*).
- Collective plutôt
qu'individuelle : les communautés agissent collectivement
et dans l'intérêt global plutôt qu'individuellement.
- Communication d'appropriation plutôt qu'un
accès : la communauté s'approprie des moyens de
communication en donnant un accès égal et illimité
à tous les membres de la communauté.
- De prise de conscience plutôt que de
persuasion : c'est un processus qui amplifie la
compréhension à propos de la réalité sociale, des
problèmes et des solutions à trouver39(*).
I.2.4 Le schéma de la
communication participative
Dialogue Interlocution Participation
Interlocuteur 1 Producteurs radios
Interlocuteur 2 Audiences
Canal Radio
Facilitateurs
Source de ce schéma : Erica
GUEVARA, radio communautaire et participation sociale. Etude comparée
des cas du COSTA-RICA et de la COLOMBIE
Nous avons ici un processus de communication qui est
circulaire dans lequel le premier interlocuteur est représenté
par les producteurs radios en train de diffuser un programme à un
moment, alors que le deuxième interlocuteur, lui, est
représenté par les audiences correspondant, ici, aux
communautés auxquelles la radio s'adresse.
Dans cette communication, les rôles entre les deux
interlocuteurs sont interchangeables ; l'idéal étant qu'un
membre de l'audience puisse devenir producteur et vice-versa.
CHAPITRE DEUXIEME :
CADRE D'INVESTIGATION
II.1. L'ONG PAREC
II.1.1. Programmes de
PAREC
Le programme oecuménique de paix, transformation des
conflits et réconciliation (PAREC) a été
créé le 29 juin 2001 par le Pasteur Daniel NGOY MULUNDA NYANGA.
Il est la réponse aux questions et problèmes posés par des
graves crises qu'a connues la République démocratique du Congo
depuis l'annonce du pluralisme politique le 24 avril 1990, suivies des guerres
de libération, d'agression et des rebellions.
Le PAREC veut également être une réponse
directe, pratique et concrète à des questions bien
identifiées qui constituent des obstacles à la vie, à la
paix, à la réconciliation et au processus démocratique en
République démocratique du Congo ; un centre
indépendant, d'autorité et du pouvoir40(*). Il entend utiliser son statut
pour travailler pour la paix, la justice, l'équité et la
réconciliation; il veut être la voix des sans voix et est
conscient de le faire avec sagesse.
Dans son programme de pacification, de réconciliation
et de paix durable, le PAREC s'engage avec foi à se battre pour
transformer ce rêve en réalité. A cet effet, le PAREC a
conclu, après analyse de la situation, que la République
démocratique du Congo ne se révélerait que si elle trouve
des réponses concrètes aux questions suivantes :
- La paix
- La réconciliation
A. Le programme de Paix du PAREC
La déchirure de la République
démocratique du Congo par les différentes guerres (rebellions,
Maï-maï, agressions) a exigé en son temps des réponses
appropriées par les acteurs congolais en général et la
société civile en particulier.
Après les rencontres de la société civile
à Nairobi et à Mombassa, au Kenya, la consultation nationale, le
dialogue inter congolais et d'autres rencontres organisées tant par la
communauté nationale qu'internationale, il est devenu évident que
la paix au Congo Démocratique ne s'obtiendrait qu'en changeant
d'approche et de méthodologie de travail : ceci revient à
dire, sortir des salles de réunions et confronter les esprits
démoniaques de la guerre sur le terrain afin de les
anéantir41(*).
Aussi, pour atteindre cette fin le PAREC a-t-il conçu le programme
constitué de trois principaux modules dont voici les grandes
lignes :
1. La pacification
La pacification se subdivise en
désarmement, lutte contre la circulation des armes
légères et l'intégration.
Ø Le désarmement :
Le désarmement est une opération qui consiste
à enlever les armes des mains irresponsables et de les détruire.
Ce programme a été un souhait du grand chef KABONGO qui avait
voulu qu'au préalable les armes soient enlevées des mains des
civils pour qu'une paix durable soit restaurée dans le
Nord-Katanga42(*). Il
fallait donc trouver une stratégie et une méthodologie pour
convaincre ceux qui détenaient les armes à les remettre
pacifiquement, de manière consensuelle et non violente. D'où la
formule connue sous l'appellation : « Echange
Arme à feu contre vélos».
Ø La lutte contre la circulation des armes
légères :
Dans le cadre de l'auto défense populaire contre
l'agression des voisins, des armes avaient été remises aux
populations civiles ; en outre, certaines armées
étrangères qui sont intervenues au moment de guerre en
République démocratique du Congo n'ont pas ramené toutes
leurs armes lors de leur retrait du territoire congolais ; enfin, beaucoup
d'armes ont été abandonnées sur les terrains de combat,
d'autres échangées contre l'or et les matières
premières. Des civils ont eu également à ramasser des
armes dans certaines villes après la défaite des milices.
Pour que la réussite du programme d'échange
d'armes, PAREC a dû recourir à une variété de
formules afin d'attirer les possesseurs d'armes. C'est par exemple :
- Arme à feu contre vélo,
- Arme à feu contre tôles,
- Arme à feu contre petit frigo et trois caisses de
boissons sucrées,
- Arme à feu contre une télévision,
une radio,...
Ø L'intégration :
Le PAREC avait également remarqué que la
majorité des jeunes gens qui ont servi dans les différentes
milices refusaient de rejoindre la police et l'armée nationale et
préféraient rentrer dans leurs villages ; sans aucune
occupation, ils constituaient ainsi un danger potentiel pour la
communauté43(*).
Pour stopper l'oisiveté qui conduit principalement
à la violence, aux abus sexuels, aux viols des femmes et jeunes filles
et surtout à l'abus de la drogue, le PAREC a initié une
série de programmes pour intégrer les ex-combattants dans la
société en les rendant utiles et acceptables dans leurs milieux
d'origines. Il s'est, essentiellement, agi de :
- La réintégration scolaire
- La réintégration par le travail manuel
- L'intégration agricole
2. L'éducation
Le PAREC croit que la paix durable est celle de coeur ;
en d'autres termes, la paix que génère volontairement la personne
humaine. Cette paix ne peut se construire que par l'éducation :
elle s'apprend, s'exerce et se vit. Aussi, le PAREC fait-il de la formation,
de l'éducation un programme de base pour la réussite et la
consolidation de la paix.
B. Question de réconciliation.
Le PAREC croit que les conflits ne sont pas
nécessairement négatifs. En effet, ils permettent de clarifier
les perceptions et d'améliorer les relations. C'est pourquoi il croit au
dialogue, à la justice distributive, punitive, justificatrice et
séparative, lesquels sont des ingrédients indispensables pour une
vraie réconciliation.
Pour le PAREC, l'opposition ne veut pas nécessairement
dire confrontation, et que sans se compromettre le pouvoir et l'opposition
peuvent se contrôler, se compléter, s'interpeler pour la
consolidation de la démocratie et du développement du pays. C'est
pourquoi il croit au dialogue comme seul moyen d'apaiser les tensions.
II.1.2. Les objectifs de
PAREC
Le PAREC se fixe plusieurs objectifs dont la consolidation de
la paix et la démocratie en sont une priorité. Dès sa
création en 2001, en effet, elle cherche la réconciliation et la
paix durable au Congo à travers plusieurs moyens mis en place par ses
spécialistes.
Parmi les objectifs qu'il poursuit, il convient de signaler,
entre autres : former les personnes surtout les ex-combattants, les
acteurs principaux des différentes guerres sur la résolution
pacifique et la transformation des conflits ; comment agir de façon
efficace dans un processus de négociation44(*). Analyser les
différents conflits au sein des différents groupes afin d'en
définir les causes et les modes de résolution.
Promouvoir et inculquer le public la culture de la
démocratie, du bien être social, interpeler le gouvernement sur
les conflits.
Lutter contre les maladies sexuellement transmissibles et le
VIH/SIDA, la circulation de la drogue, accompagner la société
civile dans le processus de la pacification.
Promouvoir les droits de l'homme, l'état de droit et la
bonne gouvernance.
II.1.3. Les moyens de
communication
Dans son programme de paix, transformation des conflits et
réconciliation, le PAREC fait recourt à plusieurs moyens de
communication pour atteindre son public cible proche ou éloigné
et de l'étendue du territoire national congolais, plus
particulièrement, le public vivant dans les milieux post-conflits. Parmi
ces moyens, il y a lieu de retenir : les conférences, les
plaidoyers, la sensibilisation et la radio.
Ø Les radios communautaires du PAREC : Radio
Amani (Radio de la paix)
Le PAREC a installé les radios communautaires couvrant
un rayon de 50 kilomètres de diamètre dans les territoires
où les gens vivent encore dans un traumatisme de guerre45(*). Ces radios sont
gérées par un comité de gestion dans lesquels sont
représentés les notables des villages, les pasteurs, les
commerçants, les prêtres et le personnel du PAREC.
En effet, la radio constitue un outil que le PAREC utilise
pour passer les messages de paix, encourager les gens à pardonner,
appeler la population à respecter les biens des voisins, un espace
où les gens passent pour raconter leurs expériences et encourager
les autres à ne plus accepter la guerre. Les radios Amani du PAREC
diffusent différents programmes portant sur l'éducation
sanitaire, scolaire, la lutte contre le SIDA, le soutien aux
différentes campagnes de vaccination. Ils portent également sur
les droits humains, droits de la femme, droits des enfants.
Actuellement, la PAREC a des stations de Radio à :
Kalemie, Bukama, Kinkondja, Malemba Nkulu, Mulongo, Kabongo et Ankoro.
II.2. LA RADIO PAREC A
KALEMIE.
II.2.1. Implantation.
La radio Amani de Kalemie se situe dans la ville de Kalemie,
dans le district du Tanganyika au Katanga. Elle est précisément
sur la place KISEBWE et dont elle occupe le bâtiment KISEBWE à la
rive droite de la rivière Lukuga depuis 2006.
Cette radio qui a vu le jour le 13 octobre 2006
émettait à ses débuts sur la fréquence de 106.0
FM ; celle-ci était très proche de celle de Digital Congo
qui elle, correspond à 105.6 FM.46(*) Pour éviter des problèmes
d'interférence entre les deux radios, les techniciens de la radio
PAREC/Kalemie ont décidé en janvier 2007, de déplacer sa
fréquence de 106.0 à 100.O sur laquelle elle émet
jusqu'à ce jour grâce à un émetteur de 50 Watts qui
couvre le territoire de Kalemie et ses environs dans un rayon de 50
kilomètres.
II.2.2. Mission et objectifs de
la radio.
La mission que jouent la radio PAREC /Kalemie est d'arriver
à consolider la paix et la réconciliation dans ce milieu post-
conflits. Elle poursuit, à cet effet, les objectifs suivants :
ü Promouvoir la culture de la paix, de la
démocratie et de l'éducation civique.
ü Résoudre les conflits.
ü Lutter contre la propagation de VIH/SIDA, du paludisme,
choléra.
ü Promouvoir le bien être social des
populations,...
II.2.3 Organigramme
DIRECTEUR DE PROGRAMME
SERVICE COMPTABLE
CHEF TECHNIQUE
CHEF DE REDACTION
JOURNALISTES
TECHNICIENS
CHAPITRE TROISIEME :
LE PROFIL COMMUNAUTAIRE DE
LA RADIO PAREC.
O. INTRODUCTION
Il est question, dans ce chapitre, d'analyser l'Emetteur le
« QUI », le message le «
QUOI » et l'impact
« l'Effet ». Pour ce faire, nous
nous référons aux 5w de LASSWELL : Qui ?,
dit quoi ? A qui ? Par quel canal, et Avec
quel effet ?, mais en nous limitant aux
QUI, QUOI et EFFET qui
nous permettront de :
Ø Vérifier si la radio PAREC, le
« QUI », qui se dit être une radio communautaire
l'est réellement.
Ø Vérifier si cette radio propose
réellement le contenu, le « QUOI », propre à une
vraie radio communautaire.
Ø Voir, en outre, ce que le public pense sur ce que la
radio PAREC lui propose.
III. 1 LA RADIO PAREC, UNE
RADIO COMMUNAUTAIRE.
C'est sur base des fonctions de la radio communautaire que
nous tentons d'analyser le « QUI » et le
« QUOI », c'est-à-dire voir si la radio PAREC
répond au profil d'une radio communautaire.
La partie sur les fonctions d'une radio communautaire porte
sur son rôle. Selon les fonctions, la radio communautaire est
considérée comme le reflet de l'identité et de la culture
locale, source d'une diversité de choix, d'opinions, de programmes et de
contenu des émissions47(*).
Le but de l'installation de la radio PAREC à Kalemie,
était/est celui de consolider la paix et de réconcilier le
territoire post-conflit ; ce qui est en outre la mission de la radio. A
cet effet, la radio PAREC est l'outil dont se sert l'ONG PAREC
pour atteindre un plus grand nombre du public.
En regardant de près les fonctions d'une radio
communautaire qui déterminent son rôle et conceptualisent la
philosophie historique de la radio communautaire, pouvons-nous dire que la
radio PAREC est une radio communautaire ? Notre réponse à la
question comprend deux volets :
1. Au regard de la stricte philosophie historique et aux
fonctions d'une radio communautaire, la radio PAREC ne serait pas une radio
communautaire. Elle mériterait, plutôt, d'être
considérée comme une radio de proximité,
créée dans un milieu post-conflit. Elle y servirait d'outil pour
véhiculer des messages de paix et de réconciliation.
En effet, pour qu'une radio soit considérée
comme communautaire, elle doit répondre au principe
suivant : « être par la communauté et pour la
communauté ». En termes simples, son but est de servir la
communauté. De ce principe, nous pouvons déduire qu'une radio
appartenant à une ONG sans but lucratif et gérée par
elle, ne serait pas forcément une véritable radio communautaire
même si l'essentiel de sa programmation était destinée au
développement communautaire. Tel que c'est le cas des nombreuses radios
des confessions religieuses.
2. Cependant, c'est sur base des fonctions que nous essayons
d'analyser l'identité et le contenu de la radio PAREC face au profil
d'une vraie radio communautaire. De ce point de vue, nous sommes tentés
de qualifier la radio PAREC de communautaire.
D'après monsieur KABWE KIATENGWA, directeur ad
intérim de la radio PAREC, les radios communautaires du PAREC sont des
dons que cette ONG a faits aux communautés qu'il a pacifiées. Ces
radios sont sans but lucratif et sont gérées par les
représentants des groupes socioculturels de la communauté, (les
commerçants, les responsables des différentes communautés
religieuses, la société civile, les responsables des
quartiers,...).
Par ailleurs, il convient de relever la différence
existant entre une radio communautaire et une radio commerciale ou de service
public, en nous appuyant sur cette citation : « La
radio communautaire met l'accent sur le fait qu'elle n'est pas commerciale et
qu'elle refuse de prendre la posture de prescripteur paternaliste de service
public... la différence fondamentale réside dans le fait que les
radios commerciales ou de service public considèrent les auditeurs comme
des objets captifs à livrer aux annonceurs ou à éduquer et
à informer, la radio communautaire les traite en participants dynamiques
et partenaires48(*) ».
III.2. LES EMISSIONS DE LA
RADIO PAREC ET LEURS CONTENUS.
Nous examinons à ce stade si les émissions, le
programme et le contenu que propose la radio PAREC reflètent
effectivement ce que doit être une vraie radio communautaire.
III.2.1. Les
émissions de la radio PAREC
Nos analyses portent sur les émissions
éducatives qui ont existé en 2011. Cette éducation,
rappelons-le, concernent la santé, la bonne gouvernance, ainsi que la
culture de la démocratie et le développement. Nos investigations
dans les archives de cette radio ne nous ont pas permis de trouver des
émissions relatives à l'actualité.
Nous présentons lesdites émissions
éducatives dans le tableau ci-dessous :
Nom de l'émission
|
Timing
|
Fréquence hebdomadaire
|
Jour
|
Thématique
|
USAFI LEO
|
45'
|
Une fois
|
Jeudi
|
Changement et santé
|
USALAMA BARABARANI
|
45'
|
Idem
|
Lundi
|
Sensibilisation
|
MAZINGIRA
|
45'
|
Idem
|
Mercredi
|
Protection de l'environnement
|
HAKUNA MATATA
|
55'
|
Idem
|
Lundi
|
Débat public
|
HABARI ZA SIKU
|
45'
|
Idem
|
Vendredi
|
Le social
|
PAREC DEBAT
|
45'
|
Idem
|
Lundi
|
Débat
|
CHANGEMENT DE MENTALITE
|
45'
|
Idem
|
Mardi
|
Changement et démocratie
|
PAROLE AUX JEUNES
|
45'
|
Idem
|
Lundi
|
Débat
|
PAREC NIPE USHAURI
|
45'
|
Idem
|
Mercredi
|
Sensibilisation
|
HADISI YA BIBLIA
|
45'
|
Idem
|
Vendredi
|
Evangélisation
|
De manière concrète, il est question de
vérifier si les contenus que ces émissions reflètent sont
propres aux radios communautaires. Cette vérification s'appuiera sur les
trois fonctions49(*),
à savoir :
*Donner la parole aux sans voix
*Promouvoir le développement et le progrès
social.
*Favoriser un large dialogue et le développement de la
démocratie.
1. La première fonction, « donner la parole
aux sans voix » est retenue comme étant le but principal de la
radio communautaire selon l'UNESCO ; cette fonction fait ressortir le
principe de la participation, ou mieux encore d'interaction. Ceci
dit, nous pouvons citer les émissions suivantes qui accordent la parole
au public : SAUTI KWA ZOTE, PAREC DEBAT, PAROLE AUX JEUNES, HAKUNA
MATATA.
2. La deuxième fonction est celle de promouvoir le
développement et le progrès social. La radio PAREC remplit
cette fonction à travers les émissions ci-après :
MAZINGIRA, USALAMA BARABARANI, USAFI LEO, PAREC NIPE USHAURI.
3. La troisième fonction retenue est celle de
favoriser un large dialogue et le développement de la
démocratie. La démocratie est un facteur important de
progrès social et économique. La radio communautaire a ce
rôle majeur de valoriser la culture de démocratie.
La radio PAREC remplit cette fonction à travers les
émissions suivantes : CHANGEMENT DE MENTALITE, PAREC DEBAT,
HAKUNA MATATA, PAREC NIPE USHAURI, PAROLE AUX JEUNES...
Après analyse de contenus de ces émissions,
nous pensons qu'il y a lieu d'affirmer que la radio PAREC est une radio
communautaire, bien qu'à l'origine elle n'ait pas été
conçue « par la communauté et pour la
communauté ».
III. 2. 2. Quelques sujets des
émissions de la radio PAREC et leurs contenus.
La radio PAREC organise, en moyenne 12 émissions
éducatives, à raison d'une émission par semaine. C'est
dire la radio PAREC exploite, environ, 576 titres ou sujets annuellement.
Nous reprenons ici-bas l'essentiel des résultats de nos
analyses de 576 sujets collectés durant nos investigations.
1. PAREC DEBAT
L'émission de PAREC DEBAT est celle qui a
été présentée le lundi 17 Janvier 2011. Elle avait
comme sujet : « l'adoption, le samedi 15 Janvier 2011, de la
proposition de loi sur la révision des certaines dispositions de la
constitution, quelle lecture faire de ces amendements faits sur les huit
articles concernés de la constitution. »
Faisaient partie du débat certains hommes politiques de
la place et le public lui-même.
2. HAKUNA MATATA
C'est une émission qui passait les lundis à
5heures du matin, avec comme thématique : « le
changement social ». Présentée en swahili, cette
émission interactive permettait que les auditeurs y interviennent
directement par téléphone.
Celle animée le 25 Février 2011 et qui avait
comme thème « SABABU GANI LEO MWANAMKE EKO NA SAUTI JUU YA
MWANAUME NYUMABANI ?
3. USAFI LEO
C'était une émission de chaque Jeudi ;
elle était produite par la PROVAH en partenariat avec l'UNICEF et
portait sur le changement de comportement et de la santé. Des trois
présentateurs, membres de la PROVAH, animaient ce sujet en swahili.
L'émission du 10 Février 2011 sur le
thème « comment éviter les maladies contractées
par les mains » prodiguait quelques conseils sur l'hygiène et
la santé.
4. CHANGEMENT DE MENTALITE
Organisée chaque mardi, l'émission CHANGEMENT DE
MENTALITE gravitait sur « le changement de comportement et la
démocratie ».
Celle présentée le 24 Mai 2011 traitait de
« la citoyenneté ». Le présentateur et son
invité essayaient de former le public sur la citoyenneté.
III.3. L'ENQUETE
Nous retraçons dans cette partie du travail ce que le
public pense du contenu que lui propose la radio PAREC.
III.3.1. Le questionnaire
d'enquête
Pour recueillir les avis des auditeurs, nous nous sommes
servis des questionnaires ci-après :
Répondez aux questions en cochant dans la case de
votre réponse :
1. Connaissez-vous et suivez-vous la radio
PAREC ?
Oui
|
|
J'entends parler
|
|
Non
|
|
Je ne sais pas
|
|
2. Sur quelle fréquence
émet-elle ?
103 FM
|
|
106 FM
|
|
100 FM
|
|
Je ne sais pas
|
|
3. Etiez-vous satisfaits du programme de la radio PAREC
lors des élections présidentielle et législatives de
2011 ?
Oui
|
|
Un peu
|
|
Pas du tout
|
|
Je ne sais pas
|
|
4. Pensez-vous que la radio PAREC joue le rôle de,
d' :
- Accorder la parole à ceux qui en sont
privés ?
R/ OUI.......... UN PEU.......... NON.......... JE NE SAIS
PAS
- Tribune de débat public
R/ OUI.......... UN PEU.......... NON.......... JE NE SAIS
PAS
- Résolution des conflits
R/ OUI.......... UN PEU.......... NON.......... JE
NE SAIS PAS
- Promotion de la paix, de la bonne gouvernance, de la
démocratie et du développement ?
R/ OUI.......... UN PEU.......... NON.......... JE NE SAIS
PAS
- Porte-voix aux populations marginalisées ?
- R/ OUI.......... UN PEU.......... NON.......... JE NE
SAIS PAS
5. pouvez-vous citer une ou deux émissions qui font
de la radio PAREC une tribune d'expression publique ?
1.
.........................................................................................................
2.
.........................................................................................................
III.3.2. Le public
d'enquête et l'échantillon
C'est la population du quartier KAITE qui a constitué
le public cible de cette étude. Nous n'avons opté pour aucun
critère particulier pour administrer le questionnaire, à
l'exception d'être une personne majeure et capable de répondre aux
questions posées.
Nous avons retenu 25 personnes sur chacune des quatre avenues
qui composent ledit quartier. Soit un total de 100 personnes.
III.3.3. Le
dépouillement et l'interprétation
Nous présentons de la manière que voici les
résultats obtenus :
1. Connaissez-vous et suivez-vous la radio
PAREC ?
Oui
|
88%
|
J'en entends parler
|
12%
|
Non
|
0%
|
Je ne sais pas
|
0%
|
Interprétation
Les résultats obtenus nous montrent que 88% du public
enquêté suivent la radio PAREC et la connaissent bien.
2. Sur quelle fréquence
émet-elle ?
103 FM
|
8%
|
106 FM
|
0%
|
100 FM
|
84%
|
Je ne sais pas
|
8%
|
Interprétation
Selon les réponses à cette question, 84% du
public interrogé connaissent parfaitement la fréquence sur
laquelle émet la radio PAREC.
3. Etiez-vous satisfait du le programme de la radio PAREC
lors des élections présidentielle et législatives de
2011 ?
Oui
|
24%
|
Un peu
|
10%
|
Pas du tout
|
52%
|
Je ne sais pas
|
14%
|
Interprétation
Les troisième et quatrième questions sont
principales de notre étude. En effet, elles sont celles qui vont nous
permettre de voir si la radio PAREC joue le rôle d'une radio
communautaire dans un milieu extra coutumier. Ainsi, 24% des personnes ont
affirmé avoir été satisfaites du programme de la radio
PAREC lors des élections présidentielle et législatives de
2011, contre 52%, ceux qui ont dit non.
Ces résultats montrent que la radio PAREC n'a pas
clairement joué son rôle. En tant que radio communautaire dans un
milieu extra coutumier, la radio PAREC, son rôle est d'aider les groupes
sociaux culturels ignorés par les médias commerciaux et de
service public d'avoir accès à l'information. En outre, elle
devait sensibiliser les publics oubliés par ces radios et les aider dans
le choix de leurs dirigeants.
4. Pensez-vous que la radio PAREC joue le rôle de,
d' :
- Accorder la parole à ceux qui en sont
privés ?
Oui
|
20%
|
Un peu
|
52%
|
Non
|
16%
|
Je ne sais pas
|
12%
|
Interprétation
52% des personnes enquêtées pensent que la radio
PAREC accorde peu la parole aux sans voix ; 20% du public affirment,
quant à eux, que la radio PAREC donne la parole aux sans voix ;
enfin 16% des personnes enquêtées ne lui connaissent pas ce
rôle.
- Tribune de débat public et de résolution
des conflits ?
Oui
|
50%
|
Un peu
|
16%
|
Non
|
20%
|
Je ne sais pas
|
14%
|
Interprétation
50% des personnes enquêtées reconnaissent ce
mérite d'être une tribune de débat public et de
résolution des conflits à la radio PAREC ; 14% des personnes
enquêtées disent ne pas savoir et 20% disent non.
Il ressort clairement de ces résultats que la
majorité du public trouve sa part active dans le débat que lui
propose la radio PAREC.
- Promotion de la paix, de la bonne gouvernance, de la
démocratie et du développement ?
Oui
|
51%
|
Un peu
|
33%
|
Non
|
4%
|
Je ne sais pas
|
12%
|
Interprétation
51% du public enquêté affirme que la radio
·PAREC joue le rôle de la promotion de la paix, de la bonne
gouvernance, de la démocratie et du développement. 33% des
personnes enquêtées pensent que la radio PAREC le joue peu
assez.
- Porte-voix des populations
marginalisées ?
Oui
|
10%
|
Un peu
|
20%
|
Non
|
55%
|
Je ne sais pas
|
15%
|
Interprétation
50% du public interrogé affirment que la radio PAREC ne
joue pas le rôle de téléphone du peuple ; 20% sont
ceux qui ne le savent pas, tandis 20% pensent qu'elle joue un peu ce
rôle.
5. Pouvez-vous citer une ou deux émissions qui font
de la radio PAREC une tribune d'expression et de débat
public ?
Voici quelques émissions qui ont été
citées par les personnes enquêtées qui pensent que
celles-ci font de la radio PAREC une tribune d'expression et de débat
public.
ü PAREC DEBAT : 40%
ü HAKUNA MATATA : 60%
ü PAROLE AUX JEUNES : 16%
ü PAREC NIPE USHAURI : 35%
ü CENTRE LOKOLE : 45%
III. 4. APPRECIATIONS
Notre appréciation porte sur les résultats
obtenus après l'enquête ; ceux -ci nous permettent, en effet,
d'apporter nos critiques sur la prestation de la radio PAREC pendant la
période retenue pour nos investigations.
Partant des données de deux derniers chapitres, nous
présenterons les faiblesses et les mérites de la radio PAREC face
au profil d'une radio communautaire, mais aussi son rôle dans un milieu
extra coutumier.
A. Les faiblesses
La troisième question, rappelons-le, cherchait à
savoir si le public était satisfait du programme de la radio PAREC lors
des élections présidentielle et législatives de 2011.
Les résultats à cette question ont montré
que 52% des personnes enquêtées ont exprimé leur
insatisfaction contre 24% qui étaient favorables. Pour ce faire, il y a
lieu d'affirmer que la radio PAREC qui se dit être communautaire, n'a
pas correctement jouer son rôle d'aider le public oublié par les
médias commerciaux et de service public à accéder
à l'information.
Les radios communautaires sont installées dans les
milieux urbains, ou encore extra coutumiers, avec pour but d'aider les couches
socioculturelles à accéder à l'information et à la
communication. Ainsi, pendant la période des élections, la radio
PAREC devrait, dans la mesure du possible, sensibiliser le public qui
n'intéresse pas les radios commerciales, sur le processus
électoral, lui faire connaitre, au jour le jour, tous les mouvements de
ce processus, partant de la révision de la Constitution aux
élections proprement dites en passant par la compagne électorale
et , finalement , aider ces publics à faire des choix judicieux de leurs
dirigeants.
Mais cette faiblesse de la radio PAREC se justifie par
plusieurs raisons dont la principale est son ignorance de la philosophie
historique de la création de la radio communautaire.
En effet, les radios communautaires du PAREC ont
été créées pour soutenir l'action
communicationnelle du PAREC, bien qu'elles soient des « radios
communautaires et dons de cette ONG aux communautés qu'il a
pacifiées ».
La lecture minutieuse des résultats de la
quatrième question, nous nous rendons compte de l'insatisfaction du
public quant aux rôles qu'a joués la radio PAREC d'accorder la
parole aux sans voix et d'être le porte-voix des populations
marginalisées.
B. Mérites
Malgré l'ignorance de que devrait être une vraie
radio communautaire, la radio PAREC, comme bien d'autres radios communautaires,
fournit quand même un effort remarquable de remplir ses objectifs et
satisfaire même, de moitié, ceux d'une vraie radio
communautaire.
Ainsi, le public enquêté a témoigné
une certaine satisfaction par rapport à ce que lui propose la radio
PAREC. Ceci est, en effet, étayé par les chiffres
ci-dessous :
- 24% de la population enquêtée, disent avoir
été satisfaits du programme de la radio PAREC lors des
élections présidentielle et législatives de 2011 contre
10% qui lui ont reconnu un peu ce mérite.
- 50% des personnes enquêtées, affirment que la
radio PAREC est une tribune de débat public et de résolution des
conflits.
- 51% de la population cible, acceptent clairement que la
radio PAREC joue le rôle de la promotion de la paix, de la bonne
gouvernance, de la démocratie et du développement, contre 33% qui
pensent que la radio PAREC joue un peu ce rôle.
- En outre, il est important de préciser que la radio
PAREC jouit d'un bon audimat, car 88% des personnes interrogées
affirment connaître la radio PAREC ; et 84% de ceux qui
l'écoutent et connaissent la fréquence sur laquelle elle
émet.
III.5. SUGGESTIONS
Après avoir effectué une appréciation
critique et scientifique des résultats, besoin nous est de proposer
quelques suggestions qui pourront, dans l'avenir, permettre à toute
communauté désireuse d'avoir une radio communautaire de savoir
comment ce domaine évolue. Ces suggestions s'adressent également
à la radio PAREC.
La radio communautaire joue un rôle important en tant
que moyen de communication au service de la communauté. Le plus
important est que ce type de radio accorde une grande priorité aux
expressions, aux langues et aux cultures locales.
Dans un milieu extra coutumier, elle se propose comme
rôle d'être le téléphone pour ceux qui n'en ont pas,
de permettre aux communautés négligées par les
médias commerciaux ou de service public, les populations
marginalisées et oubliées de disposer d'un moyen pour
accéder à la communication et à l'information,
d'être un espace où elles passent pour exprimer facilement leurs
points de vue.
Aussi, pour se placer dans la philosophie de la vraie radio
communautaire et remplir convenablement les fonctions d'une radio
communautaire, la radio PAREC et tout celui qui veut expérimenter ce
domaine devrait:
Ø Prendre connaissance de différents rapports
sur la radio communautaire qui sont publiés par des organisations
internationales comme l'UNESCO et, également la présente
étude.
Ø Identifier les communautés
marginalisées et faire participer leurs représentants à la
programmation, à la gestion et à la production de la radio afin
de lui permettre d'être en contact direct avec ces communautés et
savoir ainsi quels sont leurs besoins.
Ø Comprendre qu'en tant que radio communautaire, une
radio comme la radio PAREC, doit permettre aux communautés
oubliées par les radios commerciales d'avoir un moyen important
d'accès à l'information et à la communication.
Ø La radio communautaire est indépendante et
impartiale ; ainsi la radio PAREC devrait, dans la mesure du possible,
être indépendante et impartiale.
Ø Mettre correctement en pratique les
différentes fonctions de la radio communautaire.
CONCLUSION GENERALE
En guise de conclusion à notre étude sur le
rôle de la radio communautaire dans un milieu extra coutumier, il y a
lieu de retenir les grandes lignes suivantes :
Le chapitre premier du travail est axé sur les
généralités. Dans cette partie nous donnons notre
entendement sur concepts clés et connexes du sujet abordé afin
d'en faciliter la compréhension des lecteurs. En plus de cette
tâche, quelques lignes y sont également développées
sur la théorie de communication dans le but de comprendre la forme de
communication dans le domaine de la radiodiffusion communautaire.
Quant au deuxième chapitre, intitulé cadre
d'investigation, il passe en revue l'ONG PAREC et présente un bref
aperçu de la radio PAREC.
Enfin, le troisième et dernier chapitre de cette
analyse s'est focalisé sur le profil communautaire de la radio PAREC
à Kalemie. Il y a été précisément question
d'analyser et de comprendre, à la lumière des fonctions et de la
philosophie historique de la radio communautaire, si la radio PAREC
« le QUI » est réellement une radio
communautaire ; de voir si le « QUOI », le contenu de
la radio PAREC est conforme à celui d'une vraie radio communautaire, et
enfin, d'évaluer, grâce à un questionnaire soumis au
public, ce que celui-ci pense sur ce que la radio PAREC lui propose.
De ce qui précède, la radio est le moyen de
communication le plus utilisé. Elle est encore dite, moyen de
communication moins cher et accessible à tous. Aujourd'hui, la radio
communautaire est comprise comme étant un facteur important de
développement et de démocratie.
Pour évaluer son rôle dans un milieu extra
coutumier, tel que c'est le cas de la radio PAREC-Kalemie pour la
période allant de janvier à décembre 2011, nous nous
sommes appuyé sur deux questions principales de notre questionnaire
d'enquête dont l'une cherchait à savoir si le public était
, à ladite époque, satisfait, par le programme de la radio PAREC.
Une réponse négative était donnée à cette
question par la majorité des personnes enquêtées.
A cet effet, pour bien remplir sa mission, les responsables
de la radio PAREC doivent :
- Prendre connaissance de ce qu'est une vraie radio
communautaire, sa spécificité et ses fonctions.
- Connaître le rôle que doit jouer un vraie radio
communautaire pour bien servir la communauté.
Par rapport à la quatrième question, le public
de notre enquête a émis différents points de vue quant aux
rôles d'accorder la parole à ceux qui en sont privés, de
tribune de débat public et de résolution des conflits, de
promotion de la paix, de la bonne gouvernance, de la démocratie et du
développement, le public a présenté une satisfaction..
A la question de Porte-voix des populations
marginalisées, la majorité du public enquêté a dit
non, soit 55% de personnes qui ont présenté leur insatisfaction.
Pour arriver à remplir ce rôle, la radio
PAREC-Kalemie, dans le cas précis, doit mettre sur pied un
système d'annonces et de communiqués très fourni afin de
permettre aux gens de pouvoir envoyer toutes sortes de messages notamment
sur : l'Etat de santé des malades, les décès, la
perte d'animaux, les convocations à des réunions,... et servir
ainsi de téléphone à ceux qui n'ont pas.
En agissant de la sorte, la radio PAREC-Kalemie, pourra
réellement être une vraie radio communautaire.
BIBLIOGRAPHIE
0. OUVRAGES
1. Colin FRASER et Sonia RESTREPO E., Manuel de la radio
communautaire, UNESCO, 2001
2. Francis BALLE, Dictionnaire des médias, éd.
Larousse, Paris 1998
3. R. Mc LEISH, produire des programmes pour la radio,
5e éd. Focal presse, Elsevier, 2006
4. Jean LOHISSE, la communication. De la transmission a la
relation, éd. de Boeck, 2007
5. Jean-Marie MUTAMBA KAKOMBO, plaidoyer pour un journalisme
civique et de développement, Kinshasa, Ifep, 1998.
6. Aldo FALCONI, F-X.B, Lexique des medias, internet et
Multimédia, Kinshasa, médiaspaul, 2009
7. Le Larousse Illustré, Paris, 2009
8. Louis MPALA MBABULA, pour vous chercheur. Directives pour
rédiger un travail scientifique, 2ème Ed. MPALA,
LUBUMBASHI / RDC 2011
1. TFC et MEMOIRES
1. Margot TEDESCO, Communication pour le développement et
Radios Communautaires : le cas de Népal, mémoire,
Université Paris I Panthéon Sorbonne, 2007-2008
2. Erica GUEVARA, radio communautaire et participation sociale.
Etude comparée des cas du COSTA RICA et de la COLOMBIE, mémoire
inédit, 2006-2007
3. Pour une information au service l'intérêt du
public. Mémoire présenté par l'ARCQ, Montréal
(Québec)
4. MUFAUME RAMAZANI Jean-Pierre, La Contribution des
Médias Audiovisuels dans la Consolidation de la démocratie. Cas
de la RTNC/ Kalemie et de la RTGT, TFC, Inédit, UNIKAL 2012
5. Trésor N'SENGA, l'Impact des radios communautaires aux
populations rurales. TFC, Inédit, SIC, Université de Lubumbashi,
2012.
2. NOTES DE COURS et WEB GRAPHIE
1. Gilbert MALEMBA N'SAKILA, Cours des méthodes de
recherche en sciences sociales, inédit, UNIKAL, G2 Economie, 2012.
P.9
2. Raymond MAFULU, Cours de critique historique, Inédit,
SIC, UNIKAL, 2012
3. Maurice KITOKO, Cours de méthodologie de l'information
I, II, III, inédit, UNIKAL G1SIC, 2011
4. http://ww. Wikipédia
encyclopédie libre.
5. http://ww. Mémoire online
TABLE DES MATIERES
EPIGRAPHE
1
DEDICACE
2
IN MEMORIAM
3
AVANT-PROPOS
4
SIGLES ET ABREVIATIONS
5
O. INTRODUCTION GENERALE
6
0.1. Choix et Intérêt du sujet
6
0.2. Etat de la question
6
0.3. Problématique
7
0.4. Hypothèses
8
0.5. Méthodes et Techniques
8
0.5.1. Méthodes
9
0.5.2. Techniques
9
0.6. Délimitation du sujet
10
0.7. Subdivision du Travail
10
CHAPITRE PREMIER :
12
LES CONSIDERATIONS GENERALES
12
I.0. INTRODUCTION
12
I.1 ELUCIDATION DE CONCEPTS
12
I.1.1. La radiodiffusion
12
A. Définition
12
B. Bref aperçu historique de la Radio
13
C. Fonctions de la radio
13
D. Typologie de la radio
14
I.1.2. Milieu
20
I.1.3. Milieu extra-coutumier
20
I.1.4. Communautaire
20
I.2. CADRE THEORIQUE
20
I.2.1. L'approche systémique
21
I.2.2 Le Modèle interactionniste
22
I.2.3 La Communication participative
22
I.2.4 Le schéma de la communication
participative
24
CHAPITRE DEUXIEME :
25
CADRE D'INVESTIGATION
25
II.1. L'ONG PAREC
25
II.1.1. Programmes de PAREC
25
II.1.2. Les objectifs de PAREC
27
II.1.3. Les moyens de communication
28
II.2. LA RADIO PAREC A KALEMIE.
29
II.2.1. Implantation.
29
II.2.2. Mission et objectifs de la radio.
29
II.2.3 Organigramme
29
CHAPITRE TROISIEME :
30
LE PROFIL COMMUNAUTAIRE DE LA RADIO PAREC.
30
O. INTRODUCTION
30
III. 1 LA RADIO PAREC, UNE RADIO COMMUNAUTAIRE.
30
III.2. LES EMISSIONS DE LA RADIO PAREC ET LEURS
CONTENUS.
31
III.2.1. Les émissions de la radio
PAREC
32
III. 2. 2. Quelques sujets des émissions de
la radio PAREC et leurs contenus.
33
III.3. L'ENQUETE
34
III.3.1. Le questionnaire d'enquête
34
III.3.2. Le public d'enquête et
l'échantillon
36
III.3.3. Le dépouillement et
l'interprétation
36
III. 4. APPRECIATIONS
39
A. Les faiblesses
39
B. Mérites
40
III.5. SUGGESTIONS
40
CONCLUSION GENERALE
42
BIBLIOGRAPHIE
44
TABLE DES MATIERES
45
* 1Pierre KYABU KYUNGU,
L'apport de la radio PAREC à la population de la localité
LUMBWE. TFC, Inédit, SIC, Université de Kalemie, 2012.
* 2 http:// www. Mémoire
online.com, page consulté le 27 Février 2013
* 3 Trésor NSENGA,
l'Impact des radios Communautaires aux populations rurales. TFC,
Inédit, SIC, Université de Lubumbashi 2012.
* 4 Gilbert MALEMBA N'SAKILA,
cours des méthodes de recherche en sciences sociales,
inédit, UNIKAL, G2 Economie, 2012. P.9
* 5 Idem, P. 10
* 6 Louis MPALA MBABULA,
Pour vous chercheur. Directives pour rédiger un travail
scientifique, 2ème Ed. Mpala, Lubumbashi / RDC
2011, P40
* 7 Gilbert MALEMBA N'SAKILA,
Op. Cit, P.22
* 8 Raymond MAFULU, Cours de
critique historique, Inédit, SIC, UNIKAL, 2012, P. 3
* 9 Idem, P17
* 10Idem, P18
* 11Gilbert MALEMBA N'SAKILA,
Op. Cit, P14
* 12 Wikipédia
encyclopédie libre. Op.cit
* 13 Idem. P848
* 14 Francis BALLE,
Dictionnaire des médias, éd. Larousse, Paris 1998,
P205
* 15 R. Mc LEISH, produire
des programmes pour la radio, 5e éd. Focal presse,
Elsevier, 2006, P17
* 16 Wikipédia
encyclopédie libre, Page consultée le 12/02/2013
* 17Wikipédia
encyclopédie libre, Page consultée le 13/03/2013
* 18 R. Mc LEISH, Op.cit. P
11
* 19
Eduquer son public est aussi important que lui informer ;
l'éducation ou la formation du public sur le savoir vivre, sur la
géographie du pays, l'histoire, constitue aussi une importante
information.
* 20 F. BALLE, Op.cit. P208
* 21 Colin FRASER et Sonia
RESTREPO E. Manuel de la radio communautaire, UNESCO, 2001, P.5
* 22 Colin FRASER et Sonia
RESTREPO E. Op.cit P.5
* 23 Erica GUEVARA, radio
communautaire et participation sociale. Etude comparative de la Costa-Rica
et de la Colombie, mémoire, inédit, 2006-2007, P.15
* 24 Colin FRASER et Sonia
RESTREPO E, Op.cit. P.103
* 25 Magot TEDESCO,
communication pour le développement et radios communautaires.
Cas du Népal, mémoire, Université paris I Panthéon
Sorbonne, inédit, 2007-2008, P9
* 26 La radio
communautaire se veut être une radio qui s'occupe des problèmes de
la communauté. Elle est proche de la communauté qu'elle sert et
les programmes de la radio communautaire doivent être plus proches de
cette dernière.
* 27 Colin FRASER et Sonia
RESTREPO E. Op.cit. P18
* 28 Colin FRASER et Sonia
RESTREPO E. Op.cit. P18
* 29 La radio
communautaire permet par cette fonction à chaque groupe de la
communauté, à se sentir à l'aise en leur proposant des
émissions de sensibilisation, de résolution des différends
qui existent au sein des différents groupes.
* 30 Colin FRASER et Sonia
RESTREPO E. Op.cit. P19
* 31 Larousse illustré,
éd. 2010, P646
* 32Idem, P226
* 33 Jean LOHISSE, la
communication. De la transmission a la relation, éd de Boeck, 2007,
P.140
* 34 Wikipédia
encyclopédie libre, les principaux modèles de communication,
P35
* 35 Idem
* 36 Jean LOHISSE. Op. Cit,
P43
* 37 Erica GUEVARA, radio
communautaire et participation sociale. Etude comparée des cas du
COSTA-RICA et de la COLOMBIE, mémoire, inédite, 2006-2007,
P21
* 38 Margot TEDESCO,
Communication pour le développement et Radios Communautaires :
le cas de Népal, mémoire, Université Paris, le
Panthéon Sorbonne, 2007-2008, P11
* 39 Margot TEDESCO, Ibidem,
P11
* 40 Wikipédia
encyclopédie libre. Programme du PAREC, page consulté le 24 avril
2012, P1
* 41 Wikipédia
encyclopédie libre, Op. Cit P2
* 42 Idem, P2
* 43 Wikipédia
encyclopédie libre, Op. Cit. P4
* 44 Données
recueillies par entrevue avec le directeur de la radio PAREC, KIBWE KIATENGWA,
le 07. Mars. 2013
* 45 Wikipédia
encyclopédie libre, Op. Cit P7
* 46 KABWE KIATENGWA, entrevue
réalisée le 11 mars 2013.
* 47Colin FRASER et Sonia
RESTREPO E. Op.cit. P17
* 48 Colin FRASER et Sonia
RESTREPO E. Op.cit. P7
* 49 Notons que c'est nous
qui avons choisi de nous limiter à ces trois fonctions, en sachant
également que d'autres peuvent également s'appliquer à
cette radio.
|