4. Fréquence de l'IMC selon le poids de
naissance
Les enfants avec un poids de naissance compris entre 2500-4000
grammes représentent 86,7 % d'IMC (Tableau II).
Ces résultats diffèrent des données de
la littérature. Ceci trouve son explication par le fait que dans la
plupart de nos structures sanitaires, les enfants avec faible poids de
naissance présentent une morbidité élevée. Ce qui
fait que la plupart meurent dans les premiers jours de vie.
La paralysie cérébrale touche 6 à 8 % des
enfants dont le poids de naissance est de moins de 1500 grammes. La paralysie
cérébrale est d'autant plus fréquente que l'enfant a un
petit poids de naissance (16).
5. Fréquence de l'IMC selon la voie
d'accouchement
La voie basse représente 70 % d'IMC. (Figure 5).
Ce résultat corrobore à celui de Amadou DJIBO
qui, dans son étude 87,7 % d'IMC sont observés dans les
accouchements par voie basse (18).
La voie basse constitue un grand pourvoyeur d'IMC dans le
sens que plus on traine pour indiquer une césarienne, moins bon est
l'issue de l'accouchement. On enregistre des nouveau-nés avec un APGAR
faible avec comme conséquence une réanimation pour les
récupérer.
6. Fréquence de l'IMC selon
l'antécédent d'ictère nucléaire
Les ictères néonatals ne représentent que
13,3 % des cas d'IMC. (Figure6)
La gravité serait liée à la
neurotoxicité de la bilirubine libre pouvant conduire à une
atteinte cérébrale définitive avec destruction des
noyaux gris centraux : l'ictère nucléaire (17).
L'ictère nucléaire est caractérisé
par l'augmentation du taux de bilirubine dans le sang. Cette substance est
toxique pour les noyaux gris centraux. Ceci entraine comme accident le tableau
d'athétose (14).
7. Fréquence de l'IMC selon
l'antécédent de la méningite
La méningite ne représente 26,7 % d'IMC.
(Figure 7).
Les données provenant des hôpitaux et des
cliniques suggèrent que les infections cérébrales et
fébriles, les convulsions sont les causes les plus fréquentes de
l'IMC dans les pays africains. En Inde, Laisram et al (1992) fait état
de 74 % des IMC dues à une infection cérébrale et 16 % en
raison de convulsion. En Turquie, Ozmen et al (1993) a signalé que plus
de la moitié des 300 cas d'IMC post-natales avait acquis une
méningite (14).
8. Fréquence de l'IMC selon
l'antécédent du traumatisme crânio-encéphalique
Le traumatisme crânio-encéphalique ne
représente 13,3 % des cas d'IMC. (Figure 8)
Nos données corroborent à celles d'une
étude menée en Inde par Laisram et all (1992) qui signale que 10
% des cas d'IMC ont été dus à un traumatisme crânien
(14).
Les traumatismes peuvent également prendre la forme
d'un coup physique à la tête ou le syndrome du bébé
secoué (11).
Chez l'enfant après la naissance, les
phénomènes toxiques qui peuvent léser le cerveau
provoquent des lésions cérébrales diffuses et
s'apparentent plus au traumatisme crânio-cérébral
qu'à l'IMC (10).
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