REPUBLIQUE DEMOCRATIQUE DU CONGO
UNIVERSITE CATHOLIQUE DU GRABEN
B.P. 29 BUTEMBO/NORD-KIVU
************************************
FACULTE DE MEDECINE
Par : IBRAHIM CISSE
Directeur : KALOMBO MUPOYA, Professeur
Co-Directeur : Dr Moise MUHINDO VALIMUNGIGHE, Assistant
Mémoire présenté et défendu en vu de
l'obtention du grade de Docteur en Médecine
ANNEE ACADEMIQUE : 2011-2012
Promotion : G1 Sciences Bio-
Médicales
Titulaire de Cours : Abbé KAGHOMA
Ass
ANNEE ACADEMIQUE 2011-2012
MORO Pascal
PROFIL EPIDEMIO-CLINIQUE DE L'INFIRMITE MOTRICE
CEREBRALE (IMC) AUX CLINIQUES UNIVERSITAIRES DU GRABEN
Du 01 février au 01 avril 2012
EPIGRAPHE
« L'enfant n'est pas un adulte en miniature.
Mais un enfant handicapé deviendra un adulte
handicapé ».
ISERM
DEDICACE
A toi ma grand-mère WANDO Hélène (in
memorium) et ma grande soeur SAYO CISSE (in memorium) dont les fruits de
mes recherches ne vous seront plus bénéfiques.
Arrachées de ma plus grande affection, vous êtes et vous
demeurerez parmi nous. Reposez en paix.
A toi ma mère YAGBYA Philomène pour de
longues années d'absence et de privation. Tes sacrifices en ma faveur
sont inestimables. Tu incarnes, pour moi, l'affection pure, naturelle de
mère dévouée, courageuse et tolérante. Tu es le
pilier de ma réussite.
A mes frères et soeurs : Oumar, Kadi, Issa,
Khalifa. En témoignage de l'affection qui nous uni, je voudrais que vous
trouviez ici le fruit des efforts que vous avez consenti à mon
égard. Ce travail est le votre.
A toi mon cousin KONZI Jean de Dieu et ta femme pour
votre soutien et attention à mon égard.
A toi mon neveux MBUNZU MOPENO Norbert dit Le petit et mes
coussins et cousines : Adeja, Jeanne, Isaac, Prospère et Japhet. Je
vous garde toujours à l'esprit.
A toi maman Feli MBOKANI pour ton soutien et conseil.
A Maman KAVIRA MULENGO pour ton attention
particulière à mon égard ainsi que mes amis : Fiston
KINYAMANIYI, Richard RIZIKI, Bonhomme SUBIRA et SIFA pour votre soutien. Que
le bon Dieu vous accorde une longévité et
prospérité.
A toute la communauté estudiantine du Home Saint
Vincent de Paul.
A tous les enfants victimes d'Infirmité Motrice
Cérébrale.
REMERCIEMENTS
Nous exprimons notre gratitude à notre Dieu, Seigneur
de l'univers pour toutes les merveilles qu'il nous comble.
Ce travail, fruit d'une équipe, ne peut oublier l'UCG pour sa formation
intégrale.
Il nous sera difficile de revendiquer le droit d'auteur sans remercier Monsieur
le Professeur KALOMBO MUPOYA qui a accepté de nous diriger
malgré sa charge horaire si volumineux et l'Assistant Dr MUHINDO
VALIMUNGIGHE Moïse. Par leur participation compétente et
leurs multiples conseils, ce travail a pris la forme.
Nous tenons aussi à remercier en général
tous les enseignants de complexe scolaire Notre Dame de Bumba et le
Révérend Père Carlos Rommel qui ont incessamment
contribués à notre formation.
Nos gratitudes au Kinésithérapeute de Centre de
Réhabilitation à Base Communautaire MATHE KIBAYA Milan pour son
entière disponibilité.
A tous mes familiers : maman Léonie BANGATIA,
maman Pauline YATOLO, oncle Paul DUDULINE, Augustin, Dido, Aimé.
A tous les camarades étudiants et
promotionnaires : KAVIRA TSONGO Clémence, KAMBERE Prosper, Bony
AMANI, Remy MACHOZI, Elie BISIMWA, SYASAKA Patience, Justin KATALIKO, Michel
MONDALI, Papy WALEYRWE, Michel KALONGO, Junior MBONDO, Trésor ELUHU,
...Pour les instants inoubliables passés ensemble. Très
sincère reconnaissance.
Nous ne saurons pas oublier nos amis et frères:
Ambroise MONGOLE, Jackson LIAMBI, Blaise PONZA, Eugène PANDALA, Alphonse
BOKOLOMBONGO, Bruno MOSANGE, Lydie BODELE, Mira DJELI, Christian LILEKE, Albert
BOKOLOMBONGO, Christian NDAWELE, Blaise ADENZO, Dominique MATUNDU, Samuel
LIKPOKA, Pauline LIBAMBU.
A tous ceux dont leurs noms ne sont pas repris qu'ils trouvent
ici l'expression de nos profonds sentiments de reconnaissance.
IBRAHIM CISSE
TABLE DES MATIERES
EPIGRAPHE
i
DEDICACE
ii
REMERCIEMENTS
iii
TABLE DES MATIERES
iv
LISTE DES FIGURES
v
SYMBOLE ET ABREVIATION
vi
RESUME
vii
INTRODUCTION
1
PREMIER CHAPITRE :
CONSIDERATION GENERALE SUR L'INFIRMITE MOTRICE
CEREBRALE
2
I.1. Définitions
3
I.2 Physiopathologie
3
I.3 Etiologies
3
I.4 Diagnostique et Clinique
4
I.5 Prise en charge
5
DEUXIEME CHAPITRE : MATERIELS ET METHODE
2
II .1 Cadre d'étude
8
II.2 Population d'étude
8
II.3 Matériels
9
II.4 Méthodes
9
TROISIEME CHAPITRE: RESULTATS
2
III.1. Aspects socio-démographiques
11
III.2 Aspects épidémio-cliniques
12
QUATRIEME CHAPITRE : DISCUSSION
2
III.1. Aspects socio-démographiques
17
III.2 Aspects épidémio-cliniques
17
CONCLUSION ET RECOMMANDATIONS
22
REFERENCES
23
ANNEXE I : FICHE DE RECOLTE DES DONNEES
I
LISTE DES TABLEAUX
Tableau I: Distribution de l'IMC en fonction de
l'âge gestationnel
2
Tableau II : Distribution de l'IMC en fonction
de poids de naissance
13
Tableau III: Distribution de l'IMC en fonction de
variétés topographiques
15
Tableau IV : Distribution de l'IMC en fonction du
tonus
16
Tableau V: Distribution de l'IMC en fonction des
différents troubles associés
16
LISTE DES FIGURES
Figure 1 : Fréquence de l'IMC en fonction de
sexe
2
Figure 2: Fréquence de l'IMC en fonction de
l'âge
11
Figure 3: Fréquence de l'IMC en fonction
des infections intercurrentes
12
Figure 4: Fréquence de l'IMC en fonction de
la souffrance foetale aigue
12
Figure 5: Fréquence de l'IMC en fonction de
voies d'accouchement
13
Figure 6: Fréquence de l'IMC en fonction
d'antécédent d'ictère nucléaire
14
Figure 7: Fréquence de l'IMC en fonction
d'antécédent de méningite
14
Figure 8 : Fréquence de l'IMC en fonction
d'antécédent de traumatisme crânio-encéphalique
15
SYMBOLE ET ABREVIATION
AVC: Accident vasculaire cérébral
CBM: Christopher Blind Mission
CMV: Cytomégalovirus
CRB : Centre de Réhabilitation à Base
Communautaire
CPN: Consultation prénatale
CUG : Cliniques Universitaires du Graben
Dr : Docteur
IMC : Infirmité motrice cérébrale
IMOC : Infirmité Motrice d'Origine
Cérébrale
RDC : République Démocratique du Congo
SFA: Souffrance foetale aigues
TCE : Traumatisme crânio-encéphalique
UCG : Université Catholique du Graben
RESUME
Introduction: Les enfants avec handicap
mental sont souvent délaissés, blessés par notre manque
d'intérêt à leur égard. Pourtant outre
l'infirmité souvent motrice, ces enfants gardent la lucidité et
par conséquent ils ont d'autres potentialités que nous pouvons
exploiter.
Méthode: Il s'agit d'une étude
transversale descriptive portant sur le profil épidémio-clinique
de l'Infirmité Motrice Cérébrale (IMC). Elle
s'étale sur une durée de 2 mois allant du 1er
Février au 1er Avril 2012.
L'étude a porté sur 30 enfants.
L'échantillon a été tiré à partir de 32
enfants apportés en consultation au service de
kinésithérapie pédiatrique du centre de
réhabilitation à base communautaire. L'âge de nos
enquêtés variait 9 mois à 84 mois (7 ans).
Résultat: Le sexe masculin
représente 53,3 % d'IMC. L'âge compris entre 13-60 mois
représente 93,3 % d'IMC. L'IMC est influencée par la souffrance
foetale aigue 53,3 % et l'accouchement par voie basse70 %.
Conclusion: L'infirmité motrice
cérébrale est une réalité à Butembo.
Les autorités politico-sanitaires devront s'investir
pour que les soins primaires soient accessibles à tous. Que les
recherches soient réalisées pour éliminer les maladies
dues aux troubles génétiques et le conseil prénuptial soit
effectif.
ABSTRACT
Introduction: The children with mental
handicap are often abandoned, wounded by our lack of interest to their
consideration. Yet besides the infirmity often motor, these children keep the
lucidity and therefore they have other potentialities that we can exploit.
Method: It is about a descriptive transverse
survey carrying on the épidémio-clinical profile of the Cerebral
Motor infirmity (IMC). She it spreads on a length of 2 active months of
February 1st to April 1st, 2012.
The survey was about 30 children. The sample has been pulled
from 32 taken away children in consultation to the service of pediatric
physiotherapy of the rehabilitation center to communal basis. Age of our
investigated varied 9 months to 84 months (7 years).
Result: The masculine sex represents 53,3% of
IMC. Age understood between 13-60 months represents 93,3% of IMC. THE IMC is
influenced by the suffering sharp foetale 53,3% and the childbirth by way
basse 70%.
Conclusion: The cerebral motor infirmity is a
reality in Butembo.
The sanitary politico authorities should invest so that the
primary care is accessible to all. That the research are achieved to eliminate
the illnesses due to the genetic unrests and the premarital advice is
efficient.
INTRODUCTION
De nos jours, le terme IMC (Infirmité Motrice
Cérébrale) fait généralement place à celui
d'IMOC (Infirmité motrice d'origine cérébrale). Cela
permet de parler d'un groupe plus large que l'on pourra subdiviser en
fonction des types de troubles moteurs, intellectuels ou associés
(1).
Le terme infirmité motrice cérébrale
(IMC) désigne généralement une lésion non
progressive, mais permanente, du cerveau jeune entraînant un
déficit à prédominance motrice (2).
L'IMC constitue le trouble moteur le plus important
et le plus sévère se manifestant dès les premières
années de vie (3).
La majorité des lésions organiques
fixées (80 à 90%) surviennent lors du développement du
système nerveux central au cours des périodes anté et
périnatale, et dans 10 à 20% des cas après cette
période (4).
Dans beaucoup de pays, l'infirmité motrice
cérébrale est la cause la plus fréquente des handicaps
physiques. Dans d'autres pays, elle vient après la poliomyélite.
Un bébé sur 300 environ nait ou devient infirme moteur
cérébral. Les données les plus récentes montrent
que la prévalence des paralysies cérébrales en Europe, aux
Etats-Unis d'Amérique et en Australie se situe entre 2 et 2,5 pour 1000
naissances. En France, on estime qu'une infirmité motrice
cérébrale affecte 1 à 3 enfants de plus de 3 ans sur 1000
(5, 6,7).
Selon des statistiques, sur une population de
personnes handicapées motrices évaluées auprès de 3
millions de personnes recensées en Algérie, on compterait entre
vingt-cinq et trente mille sujets souffrant d'infirmité motrice
cérébrale (8).
En République Démocratique du Congo
(R.D.C.), on estime que 2% des enfants congolais sont handicapés dont
1,2 % font partie de la tranche d'âge de 0 à 4 ans qui comprend
la période étiologique de l'I.M.C (0-2 ans) (9).
La paralysie cérébrale touche 6 à
8 % des enfants dont le poids de naissance est de moins de 1500 grammes ou sont
nés avant 30 semaines de grossesse. La paralysie cérébrale
est d'autant plus fréquente que la naissance est précoce et/ou
que l'enfant a un petit poids de naissance.
Parmi les enfants nés après 27 et 30 semaines
d'aménorrhée, ayant un poids de naissance variant entre 500 et
1280 grammes, 13 % ont un handicap sévère, 25 % un handicap moyen
et 70 % présenteront des troubles scolaires malgré un quotient
intellectuel normal (6,10).
En République Démocratique du Congo sur
2 739 274 femmes enceintes attendues à la Consultation
prénatale (CPN) seulement 1 632 704 se sont
présentées à la CPN soit un taux d'utilisation de 59,6 %.
En Zone de Santee Urbano-rurale de Butembo on a enregistré 8281 femmes
enceintes ayant suivi les CPN durant l'année 2012.
Les enfants en âge préscolaire sont
vaccinés, et même des campagnes de vaccination de masse ont
été organisées depuis 1997. Malgré ces campagnes de
vaccination, l'infirmité motrice cérébrale constitue un
problème de santé publique dans notre milieu.
Nous nous sommes posé les questions ci-après:
quel est l'âge des enfants faisant l'IMC? Quel est le sexe le plus
incriminé? Quels en seraient les facteurs ou la population cible avec
IMC?
L'objectif général de ce travail est
d'améliorer la santé de l'enfant suivi au département de
la réhabilitation à base communautaire des Cliniques
universitaires du Graben.
L'objectif spécifique est de déterminer le
profil épidémio-clinique des enfants présentant l'IMC.
Les données sur l'infirmité motrice
cérébrale étant parcellaires ou presqu'inexistantes en
République Démocratique du Congo. Ce travail à pour
intérêt de relever la prévalence des enfants souffrant
d'IMC, relever les conditions d'accueil et de suivi car contrairement à
ce que l'on pourrait croire, ces enfants malgré leur infirmité
motrice, leur cerveau pour la plupart serait intact et ont des
potentialités qui ne sont pas exploitées.
Cette étude transversale descriptive est
réalisée au centre de Réhabilitation à Base
Communautaire (RBC). Il s'étale sur une durée de 2 mois allant du
1er Février au 1er Avril 2012.
PREMIER CHAPITRE :
CONSIDERATION GENERALE SUR
L'INFIRMITE MOTRICE CEREBRALE
I.1. Définitions
L'infirmité motrice cérébrale
(IMC) signifie paralysie venant du cerveau. C'est un handicap qui
affecte les mouvements et les positions du corps. Il provient d'une atteinte
au cerveau avant la naissance, au moment de la naissance ou quand l'enfant
était bébé (8).
Cette définition exclut donc les enfants ayant un
retard mental associé au trouble moteur d'origine
cérébrale, que l'on regroupe sous le terme
d'IMOC (infirmité motrice d'origine
cérébrale) (10).
I.2 Physiopathologie
Le tableau clinique dépend de la localisation et de
l'étendue de la lésion.
Les lésions cérébrales ont une
topographie variable en fonction du stade de développement
cérébral, de la maturation auxquels elles apparaissent et surtout
de l'étiologie. Ces différences sont secondaires à une
vulnérabilité spécifique de certaines zones
cérébrales à des étapes particulières de la
construction du cerveau (9).
I.3 Etiologies
a. Etiologies prénatales
La prématurité, l'incompatibilité
foeto-maternelle, le retard de croissance intra-utérine, la
gémellité, les foetopathies: microbiennes (listériose),
virale (inclusions cytomégalovirus), parasitaires (toxoplasmose), les
intoxications (médicaments, monoxyde de carbone), les irradiations
(rayon X), les infections maternelles (rubéole, herpès, ...) et
infections in utero, la rupture prématurée des membranes, les
maladies métaboliques de la mère (le diabète) sont les
causes prénatales.
b. Etiologies périnatales
Les ictères nucléaires, anoxie
périnatale, les asphyxies (les souffrances foetales aigues), les
infections néonatales, les accidents neurologiques divers (A.V.C.,
traumatismes, hémorragie cérébrale) sont les causes
périnatales (3).
c. Etiologies postnatales
Le paludisme, les séquelles des :
méningite, encéphalite, intoxication aux
médicaments, mort subite récupérée, noyade,
traumatisme cranio-cérébral), les étiologies diverses
(3).
I.4 Diagnostique et
Clinique
La révélation
Elle est faite à un âge variable. Les
premières anomalies sont signalisées par les parents. Il s'agit
des difficultés dans le développement moteur de l'enfant : Ne
tient pas la tête, ne rampe pas, ne se tient pas assis seul, n'utilise
pas une main (19).
Le diagnostic précoce de l'IMC
Il est souvent difficile chez un nouveau-né, un
nourrisson de moins de 4 mois, l'examen neurologique à ce stade
peut être normal. L'imagerie médicale peut souvent aider
à découvrir les lésions : l'échographie
trans-fontanellaire, l'imagerie par résonance magnétique,
tomodensitométrie (scanner), l'électroencéphalogramme
(19).
Le Diagnostic entre 4 et 18 mois
:
Entre 4 et 18 mois le diagnostic
précis est possible voire facile. Si on possède une bonne
anamnèse et un bon examen neurologique adapté à
l'âge de l'enfant, ce dernier va s'orienter vers la recherche de la
normalité donc d'une connaissance du développement normal de
l'enfant.
Le tableau clinique dépend de
la situation et de l'étendue des lésions. Il est
essentiellement composé de trouble moteur mais d'autres grandes
fonctions peuvent être atteintes, il s'agit de troubles sensitifs,
sensoriels (strabisme, surdité), trouble du langage, épilepsie,
pieds bots, troubles intellectuels,...(19)
La clinique : les spastiques graves, les spastiques
modérés, les athétoses, les ataxies, les
hyperkinétiques, les flasques (19).
La topographie : les quadriplégies, les
diplégies, les paraplégies, les hémiplégies, les
monoplégies.
I.5 Prise en charge
a) Prévention
Elle consiste à diminuer le risque de naissance
prématuré, aux filles d'éviter d'être grosse avant
d'avoir achevé leur croissance, d'éviter tout médicament
superflu durant la grossesse et de faire la consultation prénatale
(19).
Elle consiste aussi à vulgariser l'allaitement
maternel exclusif jusqu'à 6 mois (lutte contre les maladies
infectieuses) et la vaccination
Au personnel médical la prévention consiste
à reconnaitre les signes de méningites et commencer le
traitement et de prévenir la déshydratation afin d'éviter
les convulsions et les atteintes cérébrales.
b) Traitement
On ne peut pas guérir l'atteinte
cérébrale, mais on peut souvent apprendre à l'enfant
à utiliser les parties non atteintes pour faire ce qu'il désire.
Il est important que les parents sachent ce qu'on est en mesure
d'espérer (2).
Un enfant infirme moteur cérébral deviendra un
adulte infirme moteur cérébral. Chercher à le
guérir n'apportera que des déceptions. Au contraire aider
l'enfant à devenir un adulte qui vivra avec son handicap et sera aussi
indépendant que possible (2).
L'objectif de la prise en charge est d'amener l'enfant
à l'âge adulte dans une situation médicochirurgicale et
psychique stabilisées voir améliorée et avec un projet de
vie autonome.
Le traitement s'adapte au type et à la clinique.
Différents acteurs sont impliqués dans la
prise en charge :
· Rôle des parents (la
famille)
La famille à une part active dans le choix de la prise
en charge de l'enfant, aucun projet n'étant possible sans son aval. Il
faut éviter que les parents (famille) tombent dans 2 erreurs :
- La surprotection qui peut nuire à l'autonomie de
l'enfant
- A l'inverse l'abandon affectif et/ou thérapeutique
(6).
· Rôle de l'équipe
médicale
La multidisciplinarité est la règle même
si elle est parfois difficile à organiser. Le médecin traitant
(pédiatre ou généraliste) a un grand rôle, parce
qu'il sert de relais pour le suivi thérapeutique.
L'équipe pluridisciplinaire doit chercher avant tout la
souplesse et l'adaptabilité aux cas individuels. Sa composition peut
être variable mais s'y trouvent idéalement des participants
ci-après (6):
Le pédiatre :
Il réalise l'évaluation clinique, définit
les explorations nécessaires et coordonne l'intervention des
différents partenaires (6).
Le physiothérapeute :
Il réalise l'évaluation neuromotrice,
respiratoire. Il est le professionnel le mieux représenté dans
les équipes de rééducation.
Le psychomotricien :
Intervient à un stade précoce chez l'enfant
présentant un retard psychomoteur comme l'I.M.C.
L'ergothérapeute :
De concert avec le kinésithérapeute, il s'occupe
de l'évaluation des capacités motrices fines et de la
dextérité en général.
Le logopède ou orthophoniste :
Il s'occupe de la rééducation et
éducation de la communication réceptive et expressive(6).
Le psychologue clinicien :
Il évalue les capacités cognitives, affectives
de l'enfant. Il soutient les parents pendant la rééducation
(6).
L'Appareilleur ou technicien
orthopédiste :
Il réalise les orthèses, prothèses et
aides techniques (6).
L'Assistant social :
Il assure l'information d'assistance pour constituer le
dossier de l'affection de longue durée, d'orientation et d'adaptation du
cadre scolaire et la recherche des moyens financiers (6).
Les Educateurs
spécialisés :
Les éducatrices des jeunes enfants, les enseignants
spécialisés font partie de l'équipe (6).
DEUXIEME CHAPITRE :
MATERIELS ET METHODE
II .1 Cadre
d'étude
Notre étude s'est effectuée aux Cliniques
Universitaires du Graben plus précisément au centre de
Réhabilitation à Base Communautaire (CRB). Les Cliniques
Universitaire du Graben se trouvent au sud-ouest de la ville de Butembo, en
zone de santé urbano-rurale de Butembo à 5 km du centre
commercial de la ville. Elle fonctionne au site Horizon de l'Université
Catholique du Graben.
Le programme de réhabilitation à base
communautaire poursuit comme objectifs: prévention de
cécité, prévention et traitement des handicaps physiques
chez les enfants (infirmité motrice cérébrale, spina
bifida, pieds bots, hydrocéphalie,...)
Hormis un service de kinésithérapie
pédiatrique dont dispose le centre, il travaille en concert avec la
clinique ophtalmologique du Graben et dispose de 3 agents paroissiaux par
paroisse au niveau du diocèse qui ont pour mission de rechercher dans
la communauté les enfants vivant avec handicaps physiques. Le centre a
aussi des partenaires comme l'ONG HEAL AFRICA de Goma, Christopher Blind
Mission (CBM) et le centre pour handicapé « Heshima
letu ».
II.2 Population
d'étude
L'étude a porté sur 30 enfants.
L'échantillon a été tiré à partir de 32
enfants ayant été amené en consultation au service de
kinésithérapie pédiatrique de centre de
réhabilitation à base communautaire. L'âge de nos
enquêtés variait de 9 mois à 84 mois (7 ans).
II.3 Matériels
La récolte des données a été faite
à partir des dossiers des patients tels que le registre de malades
suivis au centre ainsi que les fiches de traitement.
Cette récolte a été orientée vers
les aspects socio-démographiques et épidémio-cliniques.
Pour chaque patient certains paramètres consignés sur une fiche
de récolte des données ont été
étudiés.
II.4 Méthodes
Type d'étude
Notre étude est transversale descriptive. Il
s'étale sur une durée de 2 mois allant du 1er
Février au 1er Avril 2012.
Echantillonnage
Notre échantillon est exhaustif. Il prend en compte tous les enfants ayant
été admis au centre durant la période allant du
1er Février au 1er Avril 2012.
Critères d'inclusion
Sont inclus tous les enfants atteints d'un retard de
développement psychomoteur ayant consulté le Centre de
réhabilitation à Base Communautaire.
Critères d'exclusion
Sont exclus de notre étude tous les enfants
présentant une IMC avant l'âge de 4 mois et les enfants ayant
été amenés en consultation pour les malformations
congénitales type spina bifida, hydrocéphalie et autres
problèmes neurologiques en dehors de retard de développement
psychomoteur.
Considération éthique
Après une brève explication des parents sur
l'intérêt et choix du sujet et leur accord préalable, nous
avions procédé à l'hétéro-anamnèse
et examen physique des enfants atteints d'IMC. Nous avons tenu au secret
médical et au respect des patients.
Analyse des résultats
Les données ont été traitées sur
le logiciel EPI INFO et Microsoft office Excel 2007. Ces logiciels nous ont
permis de calculer les statistiques usuelles : la fréquence, la
moyenne et l'écart type. Ces statistiques ont été
présentées sous forme des figures et tableaux.
TROISIEME CHAPITRE:
RESULTATS
III.1. Aspects
socio-démographiques
III.1.1 Sexe de l'IMC
La figure 1 montre la fréquence de l'IMC selon le sexe.
Il ressort de cette figure que le sexe masculin représente 53,3 %
d'IMC. Le sexe-ratio est de 1,01.
Figure 1 : Fréquence
de l'IMC en fonction de sexe
III.1.2 Age de l'IMC
La figure 2 montre la fréquence de l'IMC en fonction de
la tranche d'âge. La tranche d'âge compris entre 13-60 mois
représente 70,3%. L'âge moyen des enfants IMC est 24 mois.
L'écart type est 19,4123. L'âge minimal est 9 mois et l'âge
maximal de 84 mois (7 ans).
Age (mois)
Figure 2:
Fréquence de l'IMC en fonction de l'âge
III.2 Aspects
épidémio-cliniques
III.2.1 Fréquence de l'IMC selon les
étiologies
Les étiologies de l'IMC sont
classées en trois: causes prénatales, périnatales et
post-natales.
1. Fréquence de l'IMC selon les infections
intercurrentes durant la grossesse
La figure 3 montre la fréquence de l'IMC en fonction
des infections que la femme avait contractées durant la grossesse. Les
infections intercurrentes ne représentent que 13,3 % d'IMC.
Figure 3:
Fréquence de l'IMC en fonction des infections
intercurrentes
2. Fréquence de l'IMC selon la souffrance
foetale aigue (SFA)
La figure 4 montre la répartition de l'IMC en fonction
de la souffrance foetale. Il ressort que 53,3 % d'IMC sont dus à la
souffrance foetale aigue.
Figure 4:
Fréquence de l'IMC en fonction de la souffrance foetale
aigue
3. Fréquence de l'IMC selon l'âge
gestationnel
Le tableau I montre la répartition de l'IMC en fonction
de l'âge gestationnel. Les enfants nés à terme
représentent 90 % d'IMC.
Tableau I:
Distribution de l'IMC en fonction de l'âge
gestationnel
Age gestationnel
|
Fréquence
|
Pourcentage
|
Prématurité
|
3
|
10
|
Terme
|
27
|
90
|
Total
|
30
|
100
|
4. Fréquence de l'IMC selon le poids de
naissance
Le tableau II montre la répartition de l'IMC en
fonction du poids qu'avait l'enfant à la naissance. Le poids de
naissance compris entre 2500-4000 g représente 86,7 %.
Tableau II :
Distribution de l'IMC en fonction de poids de naissance
Poids de naissance
|
Fréquence
|
%
|
< 2500 g
|
4
|
13,3%
|
2500-4000 g
|
26
|
86,7%
|
Total
|
30
|
100
|
5. Fréquence de l'IMC selon la voie
d'accouchement
La figure 5 montre la répartition de l'IMC selon la
voie d'accouchement. Les enfants nés par voie basse représentent
70 %.
Figure 5:
Fréquence de l'IMC en fonction de voies
d'accouchement
6. Fréquence de l'IMC selon
l'antécédent d'ictère nucléaire
La figure 6 montre la répartition de l'IMC en fonction
d'antécédent d'ictère nucléaire. L'ictère
nucléaire ne représente que 13,3 %.
Figure 6:
Fréquence de l'IMC en fonction d'antécédent
d'ictère nucléaire
7. Fréquence de l'IMC selon
l'antécédent de la méningite
La figure 7 montre la répartition de l'IMC en fonction
d'antécédent de méningite. La méningite ne
représente que 26,7 %.
Figure 7:
Fréquence de l'IMC en fonction d'antécédent de
méningite
8. Fréquence de l'IMC selon
l'antécédent du traumatisme crânio-encéphalique
(TCE)
La figure 8 montre la répartition de l'IMC en fonction
d'antécédent de traumatisme crânio-encéphalique. Le
TCE ne représente que 13,3 %.
Figure 8 :
Fréquence de l'IMC en fonction d'antécédent de traumatisme
crânio-encéphalique
III.2.2 Fréquence de l'IMC selon la Clinique
1. Fréquence de l'IMC selon les
variétés topographiques
Le tableau III montre la répartition de l'IMC en
fonction des variétés topographiques. La paraplégie et
l'hémiplégie représente chacun 30 %.
Tableau III:
Distribution de l'IMC en fonction de variétés
topographiques
Variétés topographiques
|
Fréquence
|
Pourcentage
|
Paraplégie
|
9
|
30,0
|
Hémiplégie
|
9
|
30,0
|
Tétraplégie
|
7
|
23,3
|
Monoplégie
|
5
|
16,7
|
Total
|
30
|
100,0%
|
2. Fréquence de l'IMC selon le tonus
Le tableau IV montre la répartition de l'IMC en
fonction du tonus. L'hypertonie représente 40 % d'IMC.
Tableau IV :
Distribution de l'IMC en fonction du tonus
Tonus
|
Fréquence
|
Pourcentage
|
Hypertonie
|
12
|
40,0
|
Hypotonie
|
9
|
30,0
|
Normal
|
9
|
30,0
|
Total
|
30
|
100
|
3. Fréquence de l'IMC selon les
différents troubles associés
Le tableau V montre la répartition de l'IMC en
fonction des différents troubles associés. Aucun trouble
associé n'a été retrouvé dans 63,3 %.
Tableau V:
Distribution de l'IMC en fonction des différents troubles
associés
Troubles associés
|
Fréquence
|
Pourcentage
|
Aucun
|
19
|
63,3
|
Troubles sensoriels (surdité)
|
7
|
23,3
|
Troubles visuels (strabisme)
|
2
|
6,7
|
Pieds bots
|
2
|
6,7
|
QUATRIEME CHAPITRE :
DISCUSSION
III.1. Aspects
socio-démographiques
III.1.1 Sexe de l'IMC
Le sexe masculin est prédominant soit 53,3 % d'IMC
(figure 1). Avec un sexe ratio de 1,01, ce résultat corrobore celui de
Amadou DJIBO : dans son étude menée dans les services de
rééducation de Bamako, il avait trouvé que le sexe
masculin représente 68 % d'IMC avec un sexe ratio de 2,1 (18). La
plupart de littérature affirme que le garçon est faible à
la naissance par rapport à la fille.
III.1.2 Age de l'IMC
En fonction de l'âge, la tranche d'âge compris
entre 13-60 mois (1-5 ans) représente 93,3 % d'IMC (Figure 2). Ceci
s'explique par le fait que la plupart des mères apportent en
consultation leurs enfants avec comme motif difficulté de la marche. La
marche commence à partir de l'âge de 1 an à 2 ans.
Ceci semble aussi corroborer les résultats de la
République Démocratique du Congo où l'on remarque que la
tranche d'âge compris entre 1-4 ans comprend 60 % d'enfants
présentant l'IMC (9).
III.2 Aspects
épidémio-cliniques
III.2.1 Fréquence de l'IMC selon les
étiologies
1. Fréquence de l'IMC selon les infections
intercurrentes durant la grossesse
Dans notre série les infections intercurrentes ne
représentent que 13,3 % d'IMC (Figure 3).
Parmi les infections survenues au cours de la grossesse, on
peut citer : la toxoplasmose maternelle, cytomégalovirus (CMV),
rubéole etc. La plupart des infections durant la grossesse sont
responsables de la souffrance foetale chronique par hypoxie ou anoxie (11).
Ce faible pourcentage s'expliquerait dans notre série
par le fait que la plupart de ces infections passent inaperçues compte
tenu de nos moyens diagnostiques limités.
2. Fréquence de l'IMC selon la souffrance
foetale aigue
La souffrance foetale aigue représente 53,3 % d'IMC.
(Figure 4)
Une souffrance néonatale: la lésion
cérébrale peut être provoquée par un traumatisme
obstétrical (accouchement dystocique), par une hypoxie (diminution de
l'apport d'oxygène). Cette cause représente 35 % des IMC (13).
Selon une étude portant sur la morbidité et la
mortalité néonatale dans le service de réanimation
pédiatrique à l'hôpital Gabriel Touré de
Bamako, 37 cas soit 25,3% des enfants ont développé des
séquelles neurologiques post souffrance foetale (17).
Ce chiffre élevé de l'IMC dans notre
série pourrait s'expliquer par le fait que la plupart des enfants admis
au centre venaient de la périphérie de la ville où les
centres médicaux ne disposant pas de salles d'opération pour
décider à temps une césarienne. Ils sont obligés
à transférer dans un milieu équipé tout cas qui se
complique.
3. Fréquence de l'IMC selon l'âge
gestationnel
Les enfants nés à terme représentent 90
% d'IMC (Tableau I). Ceci va à l'encontre des données de la
littérature.
La paralysie cérébrale est d'autant plus
fréquente que la naissance est précoce (16).
Selon METAYER M. et all. le facteur de
prématurité concerne 30 % à 40 % de la population
des IMC (1).
La prématurité et la souffrance
cérébrale néonatale sont les principales causes d'IMC
(12).
Dans le service de réanimation pédiatrique de
l'hôpital Gabriel Touré de Bamako, la prématurité
représentait 29,9% des admissions (17).
En effet, le fait que le prématuré soit un
être vulnérable, immature et qu'il existe une insuffisance
notoire des moyens de prise en charge font que l'infirmité
motrice est loin d'être en régression.
En effet, la ville de Butembo et ses environs jouissant d'un
climat tempéré suite à son altitude qui varie entre 1630
mètres dans les vallées et 1920 mètres à Matembe
(20). Or, la survie des nouveau-nés prématurés dans cette
région est dépendante des couveuses même s'il existe la
méthode kangourou. Compte tenu de la situation précaire et de
pauvreté, la plupart des structures sanitaires ne disposent pas de
couveuse pour la prise en charge des prématurés. Par
conséquent, la plupart des prématurés meurent dans les
jours qui suivent la naissance.
4. Fréquence de l'IMC selon le poids de
naissance
Les enfants avec un poids de naissance compris entre 2500-4000
grammes représentent 86,7 % d'IMC (Tableau II).
Ces résultats diffèrent des données de
la littérature. Ceci trouve son explication par le fait que dans la
plupart de nos structures sanitaires, les enfants avec faible poids de
naissance présentent une morbidité élevée. Ce qui
fait que la plupart meurent dans les premiers jours de vie.
La paralysie cérébrale touche 6 à 8 % des
enfants dont le poids de naissance est de moins de 1500 grammes. La paralysie
cérébrale est d'autant plus fréquente que l'enfant a un
petit poids de naissance (16).
5. Fréquence de l'IMC selon la voie
d'accouchement
La voie basse représente 70 % d'IMC. (Figure 5).
Ce résultat corrobore à celui de Amadou DJIBO
qui, dans son étude 87,7 % d'IMC sont observés dans les
accouchements par voie basse (18).
La voie basse constitue un grand pourvoyeur d'IMC dans le
sens que plus on traine pour indiquer une césarienne, moins bon est
l'issue de l'accouchement. On enregistre des nouveau-nés avec un APGAR
faible avec comme conséquence une réanimation pour les
récupérer.
6. Fréquence de l'IMC selon
l'antécédent d'ictère nucléaire
Les ictères néonatals ne représentent que
13,3 % des cas d'IMC. (Figure6)
La gravité serait liée à la
neurotoxicité de la bilirubine libre pouvant conduire à une
atteinte cérébrale définitive avec destruction des
noyaux gris centraux : l'ictère nucléaire (17).
L'ictère nucléaire est caractérisé
par l'augmentation du taux de bilirubine dans le sang. Cette substance est
toxique pour les noyaux gris centraux. Ceci entraine comme accident le tableau
d'athétose (14).
7. Fréquence de l'IMC selon
l'antécédent de la méningite
La méningite ne représente 26,7 % d'IMC.
(Figure 7).
Les données provenant des hôpitaux et des
cliniques suggèrent que les infections cérébrales et
fébriles, les convulsions sont les causes les plus fréquentes de
l'IMC dans les pays africains. En Inde, Laisram et al (1992) fait état
de 74 % des IMC dues à une infection cérébrale et 16 % en
raison de convulsion. En Turquie, Ozmen et al (1993) a signalé que plus
de la moitié des 300 cas d'IMC post-natales avait acquis une
méningite (14).
8. Fréquence de l'IMC selon
l'antécédent du traumatisme crânio-encéphalique
Le traumatisme crânio-encéphalique ne
représente 13,3 % des cas d'IMC. (Figure 8)
Nos données corroborent à celles d'une
étude menée en Inde par Laisram et all (1992) qui signale que 10
% des cas d'IMC ont été dus à un traumatisme crânien
(14).
Les traumatismes peuvent également prendre la forme
d'un coup physique à la tête ou le syndrome du bébé
secoué (11).
Chez l'enfant après la naissance, les
phénomènes toxiques qui peuvent léser le cerveau
provoquent des lésions cérébrales diffuses et
s'apparentent plus au traumatisme crânio-cérébral
qu'à l'IMC (10).
III.2.2 Fréquence de l'IMC selon la Clinique
1. Fréquence de l'IMC selon les
variétés topographiques
La paraplégie et l'hémiplégie
représentent chacun 30 % d'IMC. (Tableau III). Ceci corrobore aux
résultats de la littérature.
La paraplégie et l'hémiplégie
représentent 55% des sujets IMC qui consultent dans le service
spécialisé du Kremlin-Bicêtre. Cette forme
représente 10 % des IMC et 5% des consultants dans le service
spécialisé du Kremlin-Bicêtre.
Christopher Newman, dans son travail avait trouvé
l'hémiplégie spastique (27-37%) (15).
2. Fréquence de l'IMC selon le tonus
L'hypertonie représente 40 % d'IMC (Tableau V). Ce
résultat diverge à celui de Amadou DJIBO qui avait trouvé
64 % d'IMC lié à l'hypotonie (19). Cette différence se
justifie par le fait que dans les services de rééducation de
Bamako, on prescrit les anticonvulsivants. Ceci a permis de sous estimer la
fréquence exacte d'hypertonie.
3. Fréquence de l'IMC selon les
différents troubles associés
Aucun trouble associé n'a été
retrouvé dans 63,3 % (Tableau VI).
Les lésions cérébrales précoces
peuvent en outre être responsables des troubles associés :
épilepsie, troubles sensoriels (surdité, malvoyance) et
neurosensoriels. Le strabisme est le plus fréquent (16).
CONCLUSION ET
RECOMMANDATIONS
Le sexe masculin est prédominant. La tranche
d'âge compris entre 13-60 mois (1-5 ans) est le plus incriminé.
L'IMC est influencée par La souffrance foetale aigue ainsi que
l'accouchement par voie basse et les infections néonatales.
Nous affirmons que l'Infirmité Motrice
Cérébrale est une réalité à Butembo et
formulons quelques suggestions et recommandations:
§ Aux autorités politiques : de s'investir
pour que les soins primaires soient accessibles à tous et le conseil
prénuptial soit effectif.
§ Aux autorités sanitaires de multiplier la
vulgarisation sur les consultations prénatales afin de dépister
et traiter au temps opportun les infections intercurrentes et autres
complications durant la grossesse, d'indiquer à temps une
césarienne en cas de SFA
§ A la communauté de dépister tout retard
de développement psychomoteur
§ Aux parents d'aimer leurs enfants présentant
l'IMC comme tous les
Autres
REFERENCES
1. JEGAT C, BARAY V, MOREL V, MAUDYT DE LA GREVE I, LE
Métayer, LACERT PH. Reeducation IMC. Edition technique
encyclopédie medico-chirurgicale, PARIS, 1995: 27p.
2. KHADEM F, ISAACS E, VAN DER WERF S, ROBB S, WILSON J.
Developpement of intelligence and memory in children with hemiplegic
cerebral palsy. Brain. 1992. 115:315-329.
3. BOBATH B., BOBATH K. Développement de la
motricité des enfants IMC. Paris, MASSON, 1985
4. TANGARA G, KEITA S. Profil
démographique et économique du MALI 1960 - 2000,
Programme majeur population développement, Bamako,
Mali
5. WERNER D. L'enfant handicapé au village, Guide
à l'usage des agents de santé, des agents de réadaptation,
et des familles. Traduit de l'anglais par handicap international,
Berthelot Lyon. 1991
6. INSERM. Déficiences ou handicap d'origine
périnatale dépistage et prise en charge, rapport 4 juin 2004
7. WWW. Med. Univ rennes 1. fr / étud / pediatrie /
premature. Html
8. ENFANTS SOUFFRANT D'INFIRMITE MOTRICE CEREBRALE (IMC) in le
soir d'Algérie du 06 novembre 2004 (Djazaires)
9. MOSSIGE A. Etude pilote de risque et de la
vulnérabilité en république démocratique du
Congo, rapport préliminaire, 2ème version,
Kinshasa, RDC. 2003
10. Association des paralyses de France. Déficiences
motrices et handicaps, aspects sociaux, psychologiques, médicaux,
techniques et législatifs, troubles associés. Paris, 1996,
pp13-148
11. Larousse médical 2002, Cedex, Paris,
12. Encyclopédie médicale doctissimo :
Infirmité motrice d'origine cérébrale (IMOC). La
souffrance cérébrale néonatale disponible sur
www.doctissimo.fr/html/sante/encyclopedie/encyclopedie-medicale.html
13. DUMERY S., Infirmité motrice
cérébrale disponible sur
www.santepratique.fr/paralysie-cerrebral...preparer-consultation.php
14. Causes of cerebral Palsy disponible sur
translate.googleusercontent.com/translate
15. Institut en motricité cérébrale
disponible sur
www.institutmc.org/index.php?option=com-content
16. Infirmité motrice cérébrales (IMC) ou
l'enfant atteint de paralysie cérébrale disponible sur
http : //www.integrascol.fr/listemaladie.php
17. MOYO L. Morbidité et mortalité
néo-natale dans le service de réanimation pédiatrique
de l'hôpital Gabriel Touré. Thèse méd.
Bamako, 2004, 109P
18. Amadou DJIBO (2007), Etude
épidémio-clinique de l'infirmité motrice
cérébrale (IMC) chez les enfants de 0-14 ans dans les services de
rééducation de Bamako à propos de 203 cas, Thèse
méd, Bamako, 82 p
19. M CDI (2002), Motricité
cérébrale, réadaptation neurologique du
développement. Organe officiel du cercle de documentation et
d'information (CDI) pour la rééducation des infirmes
moteurs cérébraux N° 4 tome 23_ décembre.
20. http.m.wikipedia.org/wiki/butembo
ANNEXE I : FICHE DE
RECOLTE DES DONNEES
I. Aspects socio-démographiques
1. Age (en mois)
2. Le sexe (M ou F)
II. Aspects
épidémio-cliniques
1. La notion d'infections intercurrentes durant la
grossesse
2. La notion de réanimation pour souffrance foetale
aigue
3. L'âge gestationnel
4. Le poids de naissance
5. La voie d'accouchement
6. Antécédents de méningite,
d'ictère néonatal et de traumatisme
crânio-encéphalique
7. La topographie :
§ Monoplégie
§ Paraplégie
§ Tétraplégie
§ hémiplégie
8. Le tonus
§ normal
§ hypotonie
§ hypertonie
9. Les troubles associés
§ Strabisme
§ Surdité
§ Pieds bots
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