II.2. Prospections Géophysiques
La prospection géophysique c'est la recherche par des
méthodes géophysiques (géophysiques appliquées) de
substances ou de structure du sous-sol utilisables par l'homme
(FOUCAULT et RAOULT, 2005). Elle est l'application
à l'étude du sous-sol de techniques dérivées de la
physique.
Le développement intensif des méthodes de
prospection géophysique et leur implication dans la pratique de
recherche de pétrole et de gaz constituent une des principales
caractéristiques du complexe moderne des travaux de prospection
détaillée de pétrole et de gaz. Dans les travaux de
prospection de pétrole et gaz, les méthodes de prospection
géophysiques sur le terrain sont principalement utilisées pour
l'étude de modelé tectonique des dépôts
stratifiés et l'appréciation de la composition matérielle
(lithologies) de ces litages. (ANONYME, 1983)
Les premières applications positives des techniques
géophysiques à la prospection pétrolière sont
réalisées en Europe centrale au cours des années
1912-1916. (A. PERROON, 1985)
Les méthodes géophysiques employées sont
les méthodes gravimétriques, magnétiques
(magnétométrique), sismiques, électriques et
électromagnétiques. Il est important de préciser qu'en
exploration pétrolière, seules les trois premières
méthodes sont les plus utilisées.
(Encyclopédie)
Si les deux premières méthodes ne sont
utilisées que marginalement, la sismique (sismique réflexion en
particulier) représente 90% des opérations géophysiques.
(FEUILLET-MIDRIER, 2002)
Les méthodes géophysiques sont
caractérisées par leur pouvoir de pénétration, leur
pouvoir de résolution (quelles sont les dimensions minimales des masses
rocheuses dont on peut estimer les propriétés ?), leur
spécificité (que peut-on dire sur la nature des roches
étudiées ?) et leur mode d'interprétation.
On est souvent amené dans la pratique à utiliser
plusieurs méthodes successivement car aucune n'est parfaite. L'emploi
de chacune des méthodes géophysiques consiste d'abord en missions
de terrain, puis en traitement de données et enfin en une
interprétation géologique des résultats ainsi obtenus.
(Encyclopédie)
1.
Etude gravimétrique
Comme la terre est hétérogène, il est
intéressant d'utiliser les variations de l'accélération de
pesanteur pour connaitre la structure et la nature du sous-sol.
(PARRIAUX, 2009). La prospection gravimétrique
se fonde sur l'étude des anomalies du champ de pesanteur à la
surface terrestre (plus précisément, de
l'accélération de la pesanteur) qui sont essentiellement dues
à une distribution inégale des masses dans le globe terrestre. La
localisation des zones structurales sur base de données
gravimétriques ne s'avère possible que grâce à
l'inégalité de densité de ces structures.
(ANONYME, 1983)
Le champ de gravitation subit l'influence non seulement de la
couverture sédimentaire et des particules de son arrangement mais
également celle de la profondeur du socle et de
l'hétérogénéité de composition de ce
dernier.
D'après les données de la gravimétrie, on
trace la carte du champ de gravitation en iso anomales. Sur les cartes
gravimétriques, on distingue les anomalies maximales et minimales de la
pesanteur et les zones aux gradients élevés correspondant sur les
cartes aux resserrements d'iso anomales.
Les zones de gradient élevé correspondent aux
contacts tectoniques ou sédimentaires de roches aux densités
différents. (ABRIKKOSSOV et GOUTMAN, 1986)
On peut y distingué des anomalies de dimensions
énormes s'étendant sur des centaines de milliers de
kilomètre carrés. Ces anomalies sont appelées
régionales. (ANONYME, 1983)
Sur un fond d'anomalies régionales on observe des
anomalies locales d'échelles, de configuration et d'intensité
différentes. La distinction des anomalies gravimétriques
régionales et locales étant dues à des causes
géologiques diverses n'est pas toujours facile et précise.
(ANONYME, 1983)
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