INTRODUCTION
La Médecine alternative ou complémentaire (MAC)
est définie comme le recours par les malades à des traitements
médicaux non conventionnels (OMS 2002). On parle de médecine
complémentaire dans le cas où le malade reçoit
également un traitement conventionnel et de médecine alternative
lorsque le malade recourt seulement au traitement non conventionnel.
Ces pratiques sont très courantes en occident et
surtout en Afrique où bon nombre de citoyens considèrent la
maladie comme un état lié à un mauvais sort. Dans cette
étude, l'enquête a pour préoccupation les personnes adultes
souffrant de lésions visibles sous forme soit de plaie plus ou moins
larges, soit de masse plus ou moins localisée et qui sont convaincus de
l'impuissance de la médecine moderne pour soulager leurs maux. De ce
fait, ils abandonnent cette médecine pour se confier à la
médecine dite traditionnelle ou celle qui aujourd'hui est
qualifiée de médecine complémentaire ou alternative.
Il existe un nombre non négligeable de personnes
malades adultes qui sont convaincues que leur état de santé ne
peut être amélioré par la médecine conventionnelle.
Parmi ces personnes, plusieurs soufrent des lésions superficielles sous
forme soit de plaie plus ou moins larges ou de masse plus ou moins
localisée. Ces personnes adultes présenteraient des
caractéristiques épidémiologiques et anatomocliques
particulières. La méfiance de cette catégorie des malades
vis-à-vis de la Médecine conventionnelle pourrait être
liée à la sous-information ou à la désinformation
véhiculée soit dans les hôpitaux, soit dans les
communautés. Elle pourrait également être liée
à une prise en charge insuffisante des malades dans les hôpitaux
conventionnels dans notre pays.
Il existe dans le monde très peu des données
relatives à la médecine alternative ou complémentaire. Les
maladies ulcéreuses ou tumorales ont très rarement fait l'objet
de discussion scientifique en Afrique. Cette étude préliminaire
explore donc un champ relativement inexploité ; c'est cela
l'intérêt de cette étude. La littérature rapporte
quelques observations (Gentilini), mais celles-ci ne font pas l'objet d'une
attention particulière lors de la formation des futurs
médecins.
Les objectifs généraux visent
l'amélioration des connaissances scientifiques en rapport avec ces
maladies considérées comme non abordables par les
médecines conventionnelles. Ne pouvant répondre à toutes
les questions soulevées par cette pratique, cette étude se
limitera à identifier les caractéristiques
épidémiologiques et anatomo-cliniques des malades adultes qui
font recours à la médecine alternative ou
complémentaire.
Parties du travail
Cette étude comprend cinq chapitres sur la
théorie, les matériels et méthodes, les résultats,
la discussion et les conclusions ainsi que les recommandations.
CHAPITRE I : REVUE DE LA LITTERATURE
1.1. Lésions Ulcéreuses
Une lésion est un terme générique
utilisée en médecine pour désigner tout tissu biologique
se trouvant dans un état anormal.
La cause de ces lésions peut être multiple, il
peut s'agir du résultat d'un traumatisme mécanique (choc,
coupure), thermique (brulure), électrique (électrocution),
chimique...
1.2. Lésions Tumorales
Ce sont des lésions cutanées en relief et non
inflammatoires.
La cause de ces lésions dites tumorales peut s'agir du
résultat d'un désordre physiologique.
1.3. Médecine Conventionnelle
La médecine telle qu'elle est pratiquée par les
médecins ou les docteurs et par les autres professionnels de la
santé, comme les physiothérapeutes, des psychologues et des
infirmières. Les autres termes de la médecine conventionnelle
comprennent l'allopathie et la médecine allopathique, la médecine
occidentale, la médecine orthodoxe, et la médecine ordinaire, et
la biomédecine.
1.4. Médecine Complémentaire et Alternative
Le terme "médecine complémentaire"
principalement utilisé pour décrire les pratiques
utilisées en conjonction avec ou en complément de traitements
médicaux conventionnels (1, 2, 3, 4, 5, 6, 7, 8, 9, 10, 11, 12).
L'objectif de la médecine complémentaire est
à rééquilibre toute la personne physique, mentale et
émotionnelle.
La médecine complémentaire est
considérée comme plus acceptable dans l'approche
interdisciplinaire utilisée dans les soins palliatifs que d'autres
domaines de la médecine.
Les traitements de médecine complémentaire
utilisé pour la douleur comprennent : l'acupuncture, le niveau de
thérapie au laser-bas, la méditation, l'aromathérapie, la
médecine chinoise, etc...
Le terme "médecine alternative est
généralement utilisé pour décrire les pratiques
utilisées indépendamment ou à la place de la
médecine conventionnelle.
Les pratiques de médecine alternative sont aussi
diverses dans leurs fondement que dans leurs methodologies.les pratiques
peuvent incorporer ou se fonder sur la médecine traditionnelle, la
connaissance populaire, les croyances spirituelles ou même conçu
des approches nouvelles de la guérison.
CHAPITRE DEUX : MATERIEL ET METHODES
Nous avons recueilli des informations concernant les malades
adultes faisant recourt à la médecine alternative ou
complémentaire dans différentes communes de la ville de
Lubumbashi et des villes environnantes (Kipushi et Kasumbalesa).
Dans notre démarche, il fallait premièrement
chercher les adresses des praticiens de la MAC. Par leur truchement, nous
obtenions les adresses des malades. Seuls les renseignements fournis
personnellement par les malades ou les parents des malades étaient pris
en considération.
Le consentement des malades adultes était obtenu
verbalement et des photos étaient prises. Cela a été
possible grâce aux explications données aux malades au moment de
l'enquête. L'argument utilisé pour convaincre les malades à
entrer dans l'étude était double : il fallait expliquer aux
malades que la médecine moderne ne peut longtemps ignorer les acquis de
la médecine traditionnelle et leur parler de la nécessité
de contribuer au progrès de la médecine pour une meilleure prise
en charge de leur maladies qu'ils considéraient avant tout comme
d'origine maléfique.
Les données de chaque malade étaient
consignées dans un formulaire que nous remplissions nous-mêmes sur
base des réponses données par les malades.
Ces fiches reprenaient les paramètres du malade
suivants : âge, sexe, nomenclature de la maladie, site de
localisation anatomique, type de lésion anatomique (plaie ou masse),
niveau d'études du malade ou du tuteur du malade, profession du malade
ou du tuteur du malade, la consultation dans un centre médical
conventionnel, la tribu du malade, et l'adresse du malade.
Seuls les patients de plus de 17 ans recourant aux MAC pour
des lésions ulcéreuses ou tumorales étaient retenus dans
cette étude.
Les données étaient saisies sur un ordinateur
portable de marque Sonny ayant le Windows XP comme système
d'opération et l'Office 2007 comme programme. Grâce au programme
Excel, les calculs de la médiane et du mode de l'âge, les
histogrammes ont été reproduits.
CHAPITRE TROIS : LES RESULTATS
La répartition selon l'âge n'était pas
gaussienne. L'âge médian était 32 ans (mode : 30
ans).
Les femmes étaient majoritaires, soit 57% des femmes
pour 43% d'hommes.
Plusieurs termes étaient utilisés pour nommer
les maladies. Deux noms revenaient beaucoup que les autres : Kapopo
(30,6%) et Nteta (31,3%).
Les lésions affectaient différentes parties du
corps. On avait observé les plus souvent les localisations
ci-après : Membres inférieurs (42%), Tête (17%),
Membres supérieurs (13%) et Sein (10%).
Les manifestations lésionnelles étaient
réparties de la manière variable. On notait 54% des
lésions sous forme de plaie, 41% sous forme de masse et 5% sous la forme
mixte.
Les malades étaient de niveau secondaire dans 54% des
cas, sans éducation dans 27% des cas et de niveau universitaire dans 14%
des cas.
En ce qui concerne la visite médicale dans un centre
médical conventionnel, les malades, 52% avaient consulté les
hôpitaux conventionnels et 48% n'avaient pas été à
l'hôpital.
Les figures et les photographies ci-après se rapportent
aux précédentes observations.
Figure 1 : Répartition selon l'âge
Les personnes malades étaient surtout de la classe
d'âge de 18 à 39 ans.
Figure 2 : Répartition selon le sexe
Chez, les adultes les malades du sexe féminin
étaient plus nombreux que ceux du sexe masculin.
Figure 3 : Nomenclature de la maladie en dialecte
Figure 4 : Localisation de la lésion
Figure 5 : Manifestation lésionnelle
Figure 6 : Education des malades
Figure 7 : Proportion des malades ayant été
consulté dans un centre médical conventionnel
Figure 8 : Répartition des malades selon leurs
communes
Figures 9 : Lésion du Membre Inférieur
Figures 10 : Lésion du Membre Supérieur
Figure 11: Lésion de la Tête
Figure 12 : Lésion du sein
CHAPITRE IV : DISCUSSION
Cette étude était une enquête sur les malades
adultes faisant recourt à la médecine non conventionnelle. On
parle soit de médecine complémentaire, soit de médecine
alternative. La médecine complémentaire est une forme de
médecine non conventionnelle à la quelle le patient traité
par la médecine moderne s'adonne. Tandis que le concept médecine
alternative est beaucoup utilisé dans le cas du recourt exclusif
à la médecine non conventionnelle (1, 2, 3, 4, 5, 6, 7, 8, 9, 10,
11, 12). Les adeptes de cette forme de médecine sont très
nombreux aussi bien en occident qu'en Afrique. En Afrique, d'ailleurs, du fait
de l'accès difficile aux systèmes sanitaires, le recourt à
la médecine alternative ou complémentaire est très
important.
Gharbi et al. (12) signalent que 49% des tunisiennes atteintes de
cancer font recours aux MAC (1).
Dans cette étude présente, il y a plus de femmes
que d'hommes qui recourent aux MAC, soit 57 contre 43%.
L'âge médian de patients faisant recours aux MAC est
de 32 ans. Dans l'étude faite en Tunisie chez les femmes souffrant du
cancer, l'âge moyen est de 53 ans. Ce qui est justifiable par le fait que
le critère d'inclusion des patientes était un facteur
limitatif ; en effet, le cancer est une maladie surtout des personnes
âgées.
Un bon nombre de malades (54%) font recours aux MAC pour des
lésions ulcéreuses et pour des lésions tumorales (41%).
Malheureusement, il n'a pas été possible de connaitre la nature
exacte de ces lésions. Elles peuvent être aussi bien des cancers
que des maladies non cancéreuses. Il faudrait pratiquer des examens
paracliniques pour affiner le diagnostic.
La majorité des malades (54%) ont un niveau
d'études secondaire. Ceux de niveau universitaire sont minoritaires
(14%). Il y a 27% de malades sans éducation. L'étude de Gharbi
rapporte (12) 8% de malades sans niveau d'études, 51 % des malades de
niveau primaire et secondaire et 9% de malades de niveau universitaire. Il est
possible de voir le nombre des requérants des MAC diminuer en
scolarisant la population. Mais il y aura toujours un nombre de sujets qui
feront recours aux MAC.
Plus de la moitié des patients (58%) ont été
reçus dans un hôpital conventionnel. Dans 42% des cas, les malades
n'avaient jamais été à l'hôpital conventionnel.
Les malades proviennent de presque toutes les grandes communes de
Lubumbashi : 22,8% de la Rwashi, 12,5% de la commune Kampemba, 11,8% de la
Katuba, 10,8% de la Commune Annexe et 10,3% de la commune Kenya.
Il ressort de cette enquête que plusieurs personnes font
recourt aux MAC et que ignorer cette réalité serait une
négligence coupable. Les institutions hospitalières devaient
chercher à expliquer les raisons pour lesquelles les malades quittent le
système conventionnel pour recourir aux MAC. Les malades sont-ils mal
reçus dans les hôpitaux conventionnels ? Sont-ils mal pris en
charge ? Les MAC tel que pratiquées pour des lésions
ulcéreuses et tumorales sont-elles efficaces.
Il faudra dans le jour à venir procéder à la
détermination de la nature exacte de ces lésions. Il donc
important que l'on identifie scientifiquement ces lésions qui sont
considérées par la communauté comme des mauvais sorts. Des
examens bactériologiques pour certaines lésions et des examens
anatomopathologiques pour d'autres seront très utiles.
CONCLUSION
Dans cette étude présente, il y a plus de femmes
que d'hommes qui recourent aux MAC, soit 57 contre 43%.
L'âge médian de patients faisant recours aux MAC est
de 32 ans. Dans l'étude faite en Tunisie chez les femmes souffrant du
cancer, l'âge moyen est de 53 ans. Ce qui est justifiable par le fait que
le critère d'inclusion des patientes était un facteur
limitatif ; en effet, le cancer est une maladie surtout des personnes
âgées.
Un bon nombre de malades (54%) font recours aux MAC pour des
lésions ulcéreuses et pour des lésions tumorales (41%).
Malheureusement, il n'a pas été possible de connaitre la nature
exacte de ces lésions. Elles peuvent être aussi bien des cancers
que des maladies non cancéreuses. Il faudrait pratiquer des examens
paracliniques pour affiner le diagnostic.
La majorité des malades (54%) ont un niveau
d'études secondaire. Ceux de niveau universitaire sont minoritaires
(14%). Il y a 27% de malades sans éducation. L'étude de Gharbi
rapporte 8% de malades sans niveau d'études, 51 % des malades de niveau
primaire et secondaire et 9% de malades de niveau universitaire. Il est
possible de voir le nombre des requérants des MAC diminuer en
scolarisant la population. Mais il y aura toujours un nombre de sujets qui
feront recours aux MAC.
Plus de la moitié des patients (58%) ont été
reçus dans un hôpital conventionnel. Dans 42% des cas, les malades
n'avaient jamais été à l'hôpital conventionnel.
Les malades proviennent de presque toutes les grandes communes de
Lubumbashi : 22,8% de la Rwashi, 12,5% de la commune Kampemba, 11,8% de la
Katuba, 10,8% de la Commune Annexe et 10,3% de la commune Kenya.
Il ressort de cette enquête que plusieurs personnes font
recourt aux MAC et que ignorer cette réalité serait une
négligence coupable. Les institutions hospitalières devaient
chercher à expliquer les raisons pour lesquelles les malades quittent le
système conventionnel pour recourir aux MAC. Les malades sont-ils mal
reçus dans les hôpitaux conventionnels ? Sont-ils mal pris en
charge ? Les MAC tel que pratiquées pour des lésions
ulcéreuses et tumorales sont-elles efficaces.
Il faudra dans le jour à venir procéder à la
détermination de la nature exacte de ces lésions. Il donc
important que l'on identifie scientifiquement ces lésions qui sont
considérées par la communauté comme des mauvais sorts. Des
examens bactériologiques pour certaines lésions et des examens
anatomopathologiques pour d'autres seront très utiles.
REFERENCES
1. Dictionnaires et ouvrages
1) Dictionnaire des termes de médecine, Paris, Malaine,
2000
2) Dictionnaire médical, Paris, Masson, 2004
3) G.Bouvenot et Coll., Pathologie médicale, Paris,
Masson, 1996, p.7
4) Jean-Jacques V., Anatomie pathologique, Italie, Padoue,
2000, p.3-4, 320-
5) MP. Masson, Diagnostics de laboratoire, Paris, 1923, p.6
2. Sites Internet
7)
http://rqasf:qc.calfilesl3.5.3medecine-alt.0.pdf(page
consultée le 2/06/2010)
8)
http://sites.google.com/sites/medecinetraditionnellechnoiseidde(page
consultée le 23-06-2010)
9)
http://www.bien-être-et-écologie.com/médecine-conventionnelle.html(page
consultée le 17-06-2010)
10)
http://www.solutionmieuxêtre.com/solutionmieuxêtre/2010/03(page
consultée le 17-06-2010)
11) OMS 2002
12) Gharbi O et al. Utilisation des Médecines
Complémentaires chez les patientes tunisiennes atteintes de
cancer : enquête réalisée auprès de 150
patientes. Journal Africain du Cancer, 2009 :130-134.
TABLE DES METIERES
IN
MEMORIUM....................................................................................I
EPIGRAPHE........................................................................................II
DEDICACE........................................................................................III
CHAPITRE UN : REVUE DE LA
LITTERATURE..........................................3
CHAPITRE DEUX : MATERIELS ET
METHODES........................................5
CHAPITRES TROIS :
RESULTATS............................................................7
CHAPITRE QUATRE :
DISCUSSION........................................................20
|