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FACULTE D'AGRONOMIE ET DES SCIENCES
AGRICOLES
FACULTY OF AGRONOMY AND AGRICULTURAL SCIENCES
DEPARTEMENT DE VULGARISATION AGRICOLE ET SOCIOLOGIE
RURALE
DEPARTMENT OF AGRICULTURAL EXTENSION AND RURAL
SOCIOLOGY
Une analyse de la filière plants améliorés
d'arbres fruitiers dans le Grand-Sud Cameroun
Mémoire de fin d'études
présenté en vue de l'obtention du Diplôme
d'Ingénieur Agronome
Option : Economie et Sociologie
Rurales
Par :
TCHOUNJI DINGUES Ghislain
Matricule : CM04-07ASA0067
Décembre 2012UNIVERSITE DE DSCHANG
THE UNIVERSITY OF DSCHANG
![](Une-analyse-de-la-filiere-plants-ameliores-darbres-forestiers-dans-le-grand-sud-du-Cameroun2.png)
FACULTE D'AGRONOMIE ET DES SCIENCES
AGRICOLES
FACULTY OF AGRONOMY AND AGRICULTURAL SCIENCES
DEPARTEMENT DE VULGARISATION AGRICOLE ET SOCIOLOGIE RUR
ALE
DEPARTMENT OF AGRICUTURAL EXTENSION AND RURAL
SOCIOLOGY
Une analyse de la filière plants améliorés
d'arbres fruitiers dans le Grand-Sud Cameroun
Mémoire de fin d'étude
présenté en vue de l'obtention du Diplôme
d'Ingénieur Agronome
Option : Economie et Sociologie
Rurales
Par :
TCHOUNJI DINGUES Ghislain
Matricule : CM04-07ASA0067
Superviseur:
Isaac Roger Tchouamo, Ph. D
Maître de Conférences
Université de Dschang
Encadreur:
Ann Degrande, Ph. D
Socio économiste
ICRAF, Yaoundé
Décembre 2012
FICHE DE CERTIFICATION DE L'ORIGINALITE DU
TRAVAIL
Je soussigné, TCHOUNJI DINGUES
Ghislain, atteste que le présent mémoire est le fruit de
mes propres travaux de recherche effectués au World Agroforestry Centre
- West and Central Africa Regional Programme (ICRAF-WCA) sous l'encadrement de
Dr Ann DEGRANDE, spécialiste en
socio-économie à l'ICRAF-WCA et sous la supervision de
Pr TCHOUAMO Isaac Roger, Maître de Conférences
à l'université de Dschang.
Ce mémoire est authentique et n'a pas
été antérieurement présenté pour
l'acquisition de quelque grade universitaire que ce soit.
TCHOUNJI DINGUES GHISLAIN
Date: .....................
Visa du Superviseur :
Visa de l'Encadreur :
Date : .....................
Date : .....................
Visa du Chef de Département de la Vulgarisation Agricole
et Sociologie Rurale
Date : .....................
DEDICACE
Je dédie ce mémoire:
A mes chers parents, M. et Mme. DINGUES et à
mon Oncle M. ANOUME Phillipe, pour leurs amours, encouragements et
appuis.
REMERCIEMENTS
Toute ma formation ainsi que cette étude n'aurait pas
pu être menée sans la volonté du Seigneur Dieu Tout
Puissant et le concours de plusieurs personnes à qui je tiens à
exprimer mes sincères reconnaissances et gratitudes. Je pense
particulièrement à:
- Mon superviseur, Pr. Roger Isaac TCHOUAMO, pour avoir
accepté de superviser ce travail, pour les orientations, les documents
et les corrections qui ont été essentiels pour la production de
ce mémoire ;
- Mon encadreur, Dr. Ann DEGRANDE, qui a initié cette
étude et dont le suivi, les nombreux entretiens, les conseils, les
encouragements, les documents et les corrections ont contribué à
finaliser et à parfaire ce travail ;
- Dr. Zac TCHOUNDJEU, qui a accepté de nous
accueillir pendant toute la durée du stage dans son institution et qui
n'a ménagé aucun effort pour notre étude et rendre
agréable notre séjour à l'ICRAF;
- M. Frederick Nkeumoe, biostatisticien à l'ICRAF, qui
a bien voulu contribuer à l'analyse des données collectés
sur le terrain ;
- Mlle. NGAUNKAM Prescilla, assistante de recherche à
l'ICRAF, qui à participé à la réalisation de nos
cartes ;
- Tous mes enseignants de la Faculté d'Agronomie et des
Sciences Agricoles, qui ont contribué pendant ces cinq années
d'études à construire des bases intellectuelles et scientifiques,
qui m'ont permis d'aborder avec confiance et sérénité la
recherche en milieu rural ;
- Tout le staff de l'ICRAF-WCA, pour leurs
encouragements et environnement cordial qu'ils m'ont fournis pendant le stage:
Ebenezer Asaah, Charlie Mbosso, Alain Tsobeng, Godwill Nimino, Chiatoh Maryben,
Julius Atsia, Landry Tankam, Lilianne Kani, Nella KEGUEP, Olu Tibit, Betsi
Merlin, Landry Nya, S uh Festus, Jacqueline NKENG;
- Tous les coordonnateurs des Organisations relais de l'ICRAF
(CIMR, FOEPSUD, PROWISDEV, RIBA, APADER, PIPAD, GICAL) qui ont bien voulu
nous servir de guide lors de nos descentes de terrain ;
- Tous les délégués des
pépinières avec qui nous avons travaillés pendant la
collecte des données ;
- Tous mes camarades stagiaires à l'ICRAF : Awah Full
Faith NGUM, Clotilde Ngampie Wekop, Alain Rostand LIEUNANG, avec qui j'ai
partagé mon espace de travail et qui m'ont été d'un appui
indiscutable ;
- Mes camarades d'option à la FASA : Alexis
DEUDJUI, Christian ELOUNDOU, Aziz Moundom FIFEN, Séraphine Onana NGA,
Sabiatou NGANDOM, Duplex NOUMBISSI, Awah Faith NGUM, Franc Martial TAKAMGAM,
Brigitte Moussa TAITI, Samel TCHOUPOU, Clotilde Ngampie Wekop, Siméon
ZENGANG et Nathanaëlle ZHYEBA ;
- Mon père, M. DINGUES Georges, qui à beaucoup
investi pour que j'ai une bonne éduction ;
- Ma mère, Mme NOUTCHA Lissette et à mes
frères, Stéphane NOUDJOU, Aristide NANA, Fabrice MENGA, Ingrid
NANDA, Herman DIAPA, Blondine TCHOUTCHA, qui m'ont toujours fourni un cadre
familiale stable et joviale ;
- Mon oncle M. ANOUME Phillipe, pour tout le support moral et
matériel qu'il a toujours accordé pour mon éducation et
pour ce mémoire. A travers lui nous remercions la famille ANOUME,
spécialement Madame ANOUME Solange pour son hospitalité pendant
toute la période de notre stage ;
- Tous mes voisins: Trésor FOGUE, Steave NGALEMO et
Carles TCHAKOUNTE, Herman TCHONANG, Epiphanie Moutcheu, William NGOKO, Charlie
FOTSING, Herman FEUDJO pour leurs apports financiers et morales tout au long de
mes cinq années d'études à Dschang ;
- Mes amis : Duplex NOUMBISSI, Aziz FIFEN, Jules HAMKOUM,
Guay FOTSO, Beltus SAMO, Martial DJOUM, TCHOULAHUI Lydie, NGODJOK Julienne,
INGUIL Hugues, pour leur soutien moral et matériel ;
- Toute ma grande famille, spécialement à Mme
ITOUNGUE Léa, Mme WANDJI Mathilde, Maman ZABE, Joël TCHOUNDJIN, Mme
DJOUBO Sylvie, Charly ANOUME BOYOMO, Herman WANDJI DJATENG, Paul DEMEN,
Rodrigue NDINGUES, qui ont chacun à sa manière contribué
à Mon épanouissement sociale toujours.
Que toute personne, dont le nom ne figure pas ci-dessus mais
qui de près ou de loin a contribué à la réalisation
de ce travail trouve à travers ces lignes l'expression de ma
sincère gratitude.
SOMMAIRE
FICHE DE CERTIFICATION DE L'ORIGINALITE DU
TRAVAIL
i
DEDICACE.....
ii
REMERCIEMENTS
iii
SOMMAIRE
............................................................................................
v
LISTES DES FIGURES
ix
LISTE DES PHOTOS
ix
LISTE DES TABLEAUX
xi
LISTE DES ANNEXES
xii
LISTE DES ABREVIATIONS
xiii
RESUME.........
xiv
ABSTRACT......
xv
CHAPITRE 1: INTRODUCTION
1
1.1. Contexte
1
1.2. Problématique
3
1.3. Objectifs
4
1.4. Importance de l'étude
4
1.5. Organisation du mémoire
5
CHAPITRE 2: DEFINITIONS DES CONCEPTS, CADRE
THEORIQUE ET REVUE DE LITTERATURE
6
2.1. Définition des concepts
6
2.1.1. Filière
6
2.1.2. Acteurs
7
2.1.3. Arbre agroforestier
7
2.1.4. Les pépinières
8
2.1.4.1. Définition
8
2.1.4.2. Equipement des
pépinières
8
2.1.5. Groupe
9
2.1.6. Techniques de propagation des plants
agroforestiers
9
2.2. Cadre théorique
11
2.2.1. Approche filière
11
2.2.1.1. Délimitation de la
filière
13
2.2.1.2. Typologie des acteurs
13
2.2.1.3. Analyse de l'organisation
14
2.2.2. L'analyse Strengths, Weaknesses,
Opportunities, Threats (SWOT)
15
2.3. Revue de la littérature
16
2.3.1. Brève présentation des
espèces choisies pour l'étude
16
2.3.1.1. Dacryodes edulis (safoutier)
16
2.3.1.2. Cola sp. (kolatier)
17
2.3.1.3. Mangifera indica (Manguier)
18
2.3.1.4. Persea americana (avocatier)
19
2.3.2. Les systèmes de production et de
commercialisation du matériel de plantation des arbres
19
2.3.2.1. Les systèmes de production de
plants d'arbres fruitiers
19
2.3.2.2. Stratégies commerciales des
producteurs
20
CHAPITRE 3: METHODOLOGIE
22
3.1. Choix des espèces
22
3.2. Choix et présentation de la zone
d'étude
22
3.3. Les Sites d'étude
24
3.4. Collecte des données et outils de
collecte
26
3.4.1. Les données secondaires
26
3.4.2. Les données primaires
26
3.4.2.1. Population d'étude
26
3.4.2.2. Echantillonnage
26
3.4.2.3. Outils de collecte des données
28
3.5. Analyse des données
30
CHAPITRE 4: RESULTATS : PRESENTATION, ANALYSE
ET DISCUSSION
31
4.1. Identification et caractérisation des
acteurs de la filière
31
4.1.1. Identification des acteurs
31
4.1.2. Caractéristiques
socioéconomiques des acteurs
31
4.1.2.1. Caractéristiques
socioéconomiques des groupes
31
4.1.2.2. Caractéristiques
socioéconomiques des utilisateurs de plants
34
4.1.2.3. Caractéristiques des
fournisseurs
36
4.2. Les relations entre les acteurs et leurs
fonctions dans la filière
37
4.2.1. Les relations entre les acteurs
37
4.2.2. La fonction des acteurs dans la
filière
40
4.3. Les flux de la filière
42
4.3.1. Flux physiques
42
4.3.2. Flux de connaissances
45
4.4. Contraintes de la filière
45
4.4.1. Contraintes des groupes
45
4.4.2. Contraintes des utilisateurs de plants
49
4.4.2.1. Contraintes d'approvisionnement en
plants
49
4.4.2.2. Contraintes d'utilisation des plants
améliorés
52
4.4.3. Contraintes des autres acteurs
53
4.5. Opportunités de la filière
55
4.5.1. Forces et acquis développés au
sein de la filière
55
4.5.2. Les potentialités physiques
57
4.5.3. Les opportunités
économiques
57
CHAPITRE 5: CONCLUSION ET RECOMMANDATIONS
59
5.1. Conclusion
59
5.2. Recommandations
60
5.3. Limites de l'étude
61
5.4. Les perspectives
62
BIBLIOGRAPHIE
63
ANNEXES........
69
LISTES DES FIGURES
Figure 1 : Sites d'étude
1
Figure 2 : Répartition des
pépinières en fonction du nombre d'expérience
33
Figure 3 : Répartition des groupes en
fonction du nombre d'employés permanents
33
Figure 4 : Répartition des
utilisateurs de plants en fonction de l'âge
34
Figure 5 : Répartition des
utilisateurs par niveau d'éducation
35
Figure 6 : Répartition des
utilisateurs selon la situation matrimoniale
35
Figure 7 : Les activités principales
des utilisateurs de plants.
36
Figure 8 : Les différentes
activités secondaires des utilisateurs de plants
36
Figure 9 : Relation entre les acteurs de la
filière
39
Figure 10 : Circuit de commercialisation des
plants améliorés
41
Figure 11 : Destination des plants
43
Figure 12 : Quantité de plants
produits et vendus par an
43
Figure 13 : Quantité de plants
produit et vendu par an et par espèce
44
Figure 14 : Problèmes de productions
des plants identifiés par les groupes
45
Figure 15 : déterminants des
quantités produites
46
Figure 16 : problèmes à
l'approvisionnement en plants
49
Figure 17 : Facteurs déterminant les
quantités produites
50
Figure 18 : Causes d'insatisfaction des
utilisateurs
51
Figure 19 : Les différents types
d'offreurs de plants améliorés d'arbres fruitiers
52
Figure 20 : Problèmes liés
à l'utilisation des plants
52
Figure 21 : Pourcentage d'utilisateurs par
qualité de plants recherchée
57
Figure 22 : Place des arbres fruitiers dans
les systèmes de cultures
57
LISTE DES PHOTOS
Photo 1 : Marcottes de Dacryodes
edulis dans une pépinière
1
Photo 2 : Marcotte de D. edulis de
3 ans en production dans un jardin
17
Photo 3 : Plants de Cola sp. greffé
dans une pépinière
18
Photo 4 : plants de M. indicadans
une pépinière
18
Photo 5 : M. indica dans un
champ vivrier
18
Photo 6 : P. americana dans
une pépinière
19
Photo 7 : Fruits de P. americana
dans un verger
19
Photo 8 : Barrière de protection
contre les bêtes
53
LISTE DES TABLEAUX
Tableau 1 : Techniques de propagation
recommandées par espèce
1
Tableau 2 : Les méthodes d'analyse
des filières
12
Tableau 3 : Représentation de
l'analyse SWOT.
16
Tableau 4 : Caractéristiques de la
zone d'étude
23
Tableau 5 : Groupes retenues par
région et par OR
27
Tableau 6 : Méthode de collecte des
données par objectif
29
Tableau 7 : Analyse fonctionnelle de la
filière plants
42
Tableau 8 : Coûts de transport des
plants fruitiers en fonction de l'état de la route et du type de
véhicule utilisé
51
Tableau 9 : Centres de ressources
opérationnels au Cameroun
56
LISTE DES ANNEXES
Annexe 1: Questionnaire pour les groupes
1
Annexe 2: Questionnaire pour utilisateurs de
plants
76
Annexe 3: Guide d'entretien pour les autres
acteurs
79
LISTE DES ABREVIATIONS
ANAFOR
|
Agence Nationale d'Appui au Développement Forestier
|
FAO
|
Food and Agricultural Organization
|
FASA
|
Faculté d'Agronomie et des Sciences Agricoles
|
FCFA
|
Franc des Communautés Financières d'Afrique
|
FIDA
|
Fonds International pour le Développement de
l'Agriculture
|
GIC
|
Groupe d'Initiative Commune
|
ICRAF
|
World Agroforestry Centre
|
IRAD
|
Institut de Recherche Agricole pour le Développement
|
MINADER
|
Ministère de l'Agriculture et du Développement
Rural
|
ONG
|
Organisation Non Gouvernementale
|
OR
|
Organisation Relai
|
PFNL
|
Produit Forestier Non-Ligneux
|
PNUD
|
Programme des Nations Unies pour le Développement
|
SAILD
|
Service d'Appui aux Initiatives Locales de
Développement
|
SCUC
|
Southampton Centre for Underutilised Crops
|
SPSS
|
Statistical Package for Social Sciences
|
SWOT
|
Strengths, Weaknesses, Opportunities and Threats
|
CHAPITRE 1: RESUME
Dans le but de satisfaire une demande sans cesse croissante en
Produits Forestiers Non-Ligneux (PFNL), les producteurs agricoles
intègrent de plus en plus les arbres fruitiers dans leurs
systèmes de culture. Toutefois, l'une des conditions à la
rentabilisation de ces systèmes de culture est l'utilisation des plants
améliorés. La disponibilité et l'accès aux plants
améliorés est donc cruciale pour ces producteurs. La
présente étude décrit la filière plants
améliorés et identifie ses contraintes et les
opportunités.
L'approche filière a été le cadre
théorique utilisé pour mener cette étude. Les
données primaires ont été collectées à trois
niveaux et à travers des questionnaires et un guide d'entretien. Le
premier niveau était un échantillon de 32 groupes de
pépiniéristes choisis de manière raisonnée par un
échantillonnage stratifié à deux degrés. Le
deuxième niveau était un corpus de 24 utilisateurs de plants. Le
troisième niveau était un corpus constitué de 13
structures d'encadrement et d'appui et de 5 producteurs fournisseurs de
germoplasmes. Dans le cadre de cette étude la filière a
été limitée à quatre espèces: Dacryodes
edulis (Safoutier), Cola sp (Kolatier), Mangifera indica
(Manguier) et Persea americana (Avocatier).
Les résultats montrent que la filière plants
d'arbres fruitiers est extrêmement courte et implique des acteurs qui
peuvent être directs ou indirects. Les quantités de plants offerts
par la filière sont très loin de satisfaire la demande en plants
en quantité et en qualité. Des contraintes entravent le bon
fonctionnement de cette filière : la rareté des germoplasmes
de qualité, l'insuffisance des moyens financiers et matériels,
les capacités techniques limitées des acteurs et la faible
implication des pouvoirs publics. Cependant en guise d'opportunité, la
filière bénéficie de la collaboration de l'ICRAF qui
fournit la quasi-totalité des appuis, de l'expérience des
pépiniéristes qui ont reçu des formations en techniques de
multiplication végétative et d'une demande en plants très
croissante.
De ce qui précède, l'étude recommande aux
pouvoirs publics d'exercer un contrôle sur la production de plants et de
subventionner les différents acteurs de la filière ; aux
structures d'encadrement et d'appui d'accroître les appuis surtout dans
le domaine de la formation des groupes et les assister dans la création
des parcs à bois ; aux groupes de communiquer davantage sur les
espèces, les types et les quantités de plants disponibles et aux
clients de se faire assister pendant l'achat des plants ou de s'adresser aux
structures d'encadrement pour le choix des groupes partenaires.
CHAPITRE 2: ABSTRACT
In order to satisfy the constantly growing demand for
Non-Timber Forest Products (NTFPs), farmers incorporate more fruit trees in
their farming systems. However, one of the conditions to render profitable
these cropping systems is the use of improved planting material. Availability
and access to improved planting material is crucial for these farmers. This
study describes the value chain of improved planting material and identifies
his constraints and opportunities.
The value chain approach is the theoretical framework used to
conduct this study. Primary data were collected at three levels and through
questionnaires and a checklist. The sampling technique was multi-staged. The
first level was a sample of 32 groups of nurserymen chosen rationally by a two
degrees stratified sampling. The second level was a corpus of 24 users of
seedlings. The third level was a corpus of 13 structures involved in the
regulation and support and 5 germplasm suppliers. In this study, the value
chain has been limited to four species: Dacryodes edulis (African
plum), Cola sp (Kola nut), Mangifera indica (Mango),
Persea americana (Avocado).
The results show that the value chain of fruit tree seedlings
is extremely short and involves stakeholders who may be direct or indirect
actors. Quantities of plants offered by the "value chain" are far from meeting
the demand for seedlings in terms of quantity and quality. Some constraints
hamper the smooth functioning of this value chain, there is among others: the
scarcity of quality germplasm, lack of financial and material resources and the
limited technical capacity of the actors. However, the following opportunities
exist: the value chain benefits from the collaboration with ICRAF, which
provided almost all support; growing experience of nurseries that have received
training in vegetative propagation techniques and a growing demand for improved
planting material.
The study recommends to the government to exercise control
over the production of plants and subsidize the various actors of the value
chain. Support structures should increase their support especially in the area
of training of groups and assist in the creation of mother blocks, gene banks
and seed orchards. Groups should communicate more about species, types and
quantities of seedlings available. Clients should be assisted during the
purchase of plants or refer to support structures for the choice of groups they
would want to work with.
CHAPITRE 3: INTRODUCTION
3.1. Contexte
La crise économique et la dévaluation du Franc
CFA en 1994, combinées à la chute des prix des produits de
rentes, ont amené les populations camerounaises, à diversifier
leurs sources de revenus (FIDA, 2001). C'est ainsi que l'exploitation des
Produits Forestiers Non Ligneux (PFNL) s'est accentuée, grâce au
fait qu'ils offrent de grandes opportunités aux populations (Geilfus,
1997 ; Neef et Heidhues, 1997).
On constate que la majorité des PFNL est encore
exploitée à l'état naturel (Tchoundjeu et
al., 2002). La régénération naturelle ne pourra
plus à elle seule satisfaire la pression croissante exercée sur
les PFNL (Ndoye et al., 1997). Avec un taux moyen annuel de
déforestation du Bassin du Congo estimé à 0.16 % (Dueiller
et al., 2008), les PFNL diminuent avec le temps et finiront par
disparaitre si rien n'est fait. Ainsi, le défrichement des forêts
pour l'agriculture, l'urbanisation croissante, ainsi que d'autres formes de
développement économique rendent impératif le recours
à la domestication de nombreuses ressources forestières à
haute valeur (Tchoundjeu et al., 1999). Ceci afin de satisfaire la
demande en produits forestiers non ligneux qui est sans cesse croissante et
d'assurer une gestion durable des ressources naturelles.
C'est fort de tous ces constats, que le Centre Mondial
d'Agroforesterie (ICRAF) - dans son objectif de participer à
l'émergence d'un monde où chaque famille rurale puisse
accéder à une variété d'arbres pour se procurer de
la nourriture, des médicaments, du fourrage, un abri, des revenus
acceptables et de l'énergie (ICRAF, 2003) - a développé
depuis plusieurs années des projets de domestication d'arbres
agroforestiers. Ainsi, les plantations d'arbres sont de plus en plus
nombreuses en Afrique avec un accent particulier sur les arbres plantés
par les producteurs dans leurs systèmes de culture (Graudal et
al., 2001). Toute fois l'une des conditions à la
rentabilité de ces systèmes de cultures, est l'utilisation des
plants améliorés. L'une des principales contraintes auxquelles
font face les populations dans l'intensification et la diversification de
l'utilisation des terres avec les arbres est la difficulté
d'accès aux graines et aux plants de qualité (Bohringer et
al., 1999 ; Place et Dewees, 1999). La production de plants d'arbres
améliorés ayant les caractéristiques morphologiques et
physiologiques requises pour assurer leur survie et leur croissance
après transplantation constitue une condition essentielle pour la
réussite d'un programme de domestication (Kana et al., 2007). A
cet effet, une importance doit être mise sur l'accès aux plants
améliorés des populations intéressées par
l'intégration des arbres fruitiers dans leurs unités de
production; ceci à travers la mise à leur disposition des plants
de qualité, à des quantités suffisantes et à des
prix abordables.
La stratégie qui vise à accroitre de
manière substantielle l'offre en plants, a consisté en la
création des pépinières centrales chargées
d'approvisionner de grandes superficies (Kerkhop, 1989 ; Graudal et
al., 2001). Au Cameroun, ces pépinières
généralement étaient gérées par des
institutions de recherche et/ou structures gouvernementales telles que
l'Institut de Recherche Agricole pour le Développement (IRAD), l'Agence
Nationale d'Appui au Développement Forestier (ANAFOR), l'ICRAF et
approvisionnaient plusieurs régions. Ainsi les plants étaient
produits dans ces pépinières et transportés vers plusieurs
sites où ils devraient être transplantés. En dépit
du fait que ces pépinières centralisées
bénéficiaient d'une main d'oeuvre
spécialisée car le personnel était bien formé,
ce système recelait plusieurs inconvénients. Le transport
des plants vers leurs destinations finales était difficile,
onéreux et les plants subissaient un important stress durant le
transport. Les plants n'étaient pas toujours adaptés à
leurs sites de transplantation, car souvent produits dans des conditions
climatiques et édaphiques différents de leurs sites finaux
(Tadjo, 2008). L'inconvénient le plus important était que les
plants produits et distribués par les pépinières
n'étaient pas toujours adaptés aux besoins des populations
rurales, l'offre n'étant pas forcement basée sur la demande des
producteurs (Bohringer et al., 2002). Souvent, les plants
distribués par les pépinières centrales étaient
abandonnés. Même lorsqu'ils étaient mis en terre, ils ne
recevaient pas toujours les soins nécessaires de la part des paysans
(Tadjo, 2008). Le renforcement des capacités des populations locales
pour la production des plants d'arbres agroforestiers représenterait
donc un moyen efficace pour trouver un compromis entre l'offre des plants et la
demande des populations. De ce fait, les méthodologies pour encourager
l'entreprenariat rural et augmenter les revenus à travers le
développement des pépinières devraient être
développées (Tchoundjeu et al., 2004).
3.2. Problématique
Le programme de domestication des arbres fruitiers locaux et
des plantes médicinales, a été initié par l'ICRAF
au Cameroun depuis 1998. A fin d'évaluer les techniques de
multiplication végétative en milieu rural, deux
pépinières pilotes ont été installées dans
la Région du Centre, précisément à Nkolfeb et
Abondo (ICRAF, 2004). Par ailleurs, le processus de domestication implique
à la base la création des pépinières, lieux de
production des variétés améliorées destinées
aux plantations. C'est ainsi que par la suite, quatre autres
pépinières pilotes ont vu le jour en 1999 dont deux dans la zone
de savane humide (Bandjoun et Belo) et deux dans la zone de forêt
(Ting-Melen et Ngoumou). Ces pépinières ont été
créées pour tester et évaluer les techniques de
multiplication végétative par les producteurs. Elles sont
utilisées de façon subséquente, pour former la
communauté environnante sur les techniques de base, de gestion des
pépinières et les méthodes de collecte des germoplasmes,
ainsi que la multiplication à travers la propagation
végétative. Après quelques années d'essai, des
pépinières satellitaires ont émergé des sites
pilotes et on assiste de nos jours à une augmentation importante du
nombre de pépinières. L'ICRAF (2011) estime à plus de 225
le nombre de pépinières spécialisées dans la
multiplication végétative des arbres agroforestiers. On assiste
donc à la formation d'un système de production et de distribution
des plants d'arbres fruitiers à partir de plusieurs
pépinières décentralisées.
Par la suite, des études ont été
réalisées, d'une part par Nkana (2003) sur les
stratégies de distribution et de commercialisation des plants fruitiers
locaux produits dans les pépinières rurales. Il estime que la
meilleure stratégie de commercialisation des plants fruitiers est une
combinaison d'un circuit permettant la vente sur le site de production et d'une
fluidité de l'information entre les parties concernées. Tadjo
(2008) d'autre part, montre que les pépinières rurales des zones
d'intervention de l'ICRAF sont plus efficaces dans la distribution des plants
agroforestiers que les pépinières qui ne collaborent pas avec
ICRAF.
Mfoumou (2001) montre que la demande en plants fruitiers est
très élevée dans la ville de Yaoundé et l'offre des
pépinières ne satisfait pas la demande. Dans une perspective
d'assurer une disponibilité en plants de qualité, en
quantité, à proximité des utilisateurs et à un prix
abordable, il apparaît important de s'interroger sur les
mécanismes d'amélioration de l'offre en plants d'arbres
fruitiers. C'est ainsi que se pose la question de savoir quelles sont les
goulots d'étranglement de la filière plants
améliorés d'arbres fruitiers? De cette préoccupation
centrale résultent les questions suivantes :
- quels sont les acteurs impliqués dans la
filière «plants améliorés d'arbres
fruitiers»?
- quels sont les différents types de relations qui
existent entre ces acteurs et quelles fonctions jouent-ils dans la
filière?
- quelles sont les quantités de plants produits et
distribués dans la filière?
- quelles sont les difficultés rencontrées dans
la filière et les opportunités de développement?
- quelles sont les mesures pouvant améliorer la
filière ?
Ainsi la présente étude se propose d'analyser la
filière plants améliorés d'arbres fruitiers dans les zones
de forêts et savanes humides, aussi appelées le Grand-Sud du
Cameroun.
3.3. Objectifs
Cette étude vise à analyser la filière
des plants améliorés d'arbres fruitiers dans le Grand-Sud
Cameroun.
Plus spécifiquement, il s'agit:
- d'identifier et de caractériser les acteurs
impliqués dans la filière ;
- de déterminer les relations entre les acteurs et
leurs fonctions dans la filière ;
- de déterminer les flux de la filière;
- de déterminer les opportunités et les
contraintes de la filière.
3.4. Importance de l'étude
La présente étude a un double
intérêt en raison de son importance, non seulement sur le plan
théorique, mais aussi sur le plan pratique.
Sur le plan théorique la présente
étude apportera sa modeste contribution à la littérature
relative au fonctionnement des acteurs de la filière d'approvisionnement
en plants améliorés. Elle pourra par ricochet ouvrir d'autres
axes de recherches. Elle va générer les connaisses sur le
système de distribution des plants produits dans les
pépinières appuyées par l'ICRAF.
Sur le plan pratique l'étude présente un
intérêt certain tant pour les acteurs de la filière que
pour les pouvoirs publics. Ses résultats permettront aux:
- utilisateurs ou potentiels utilisateurs de plants
améliorés d'avoir une connaissance sur la chaîne de
production des plants et la provenance du matériel végétal
utilisé ;
- groupes de pépiniéristes de mieux
comprendre le fonctionnement de la filière dans laquelle ils exercent
et de prendre conscience des défis qui sont les leurs et de trouver des
solutions à leurs difficultés;
- organismes d'encadrement d'ajuster leurs
stratégies d'appui en vue de l'amélioration et l'augmentation de
l'offre en plants d'arbres fruitiers;
- organismes de recherche d'appréhender les types
de problèmes rencontrés dans la filière et leur permettre
d'orienter les futurs recherches sur ces problématiques en vue de
trouver des solutions qui peuvent rendre la filière plus efficace;
- pouvoirs publics de créer un environnement
institutionnel et politique favorable au développement d'un
système de production et de distribution des plants d'arbres fruitiers
à travers des groupes ruraux.
3.5. Organisation du mémoire
Le présent mémoire est structuré en cinq
chapitres, à savoir :
- le premier chapitre, qui introduit, présente le
contexte de l'étude, sa problématique, ses objectifs et son
importance;
- le deuxième chapitre, qui définit les
concepts, présente le cadre théorique et passe en revue ce que
les autres ont fait;
- le troisième chapitre, qui présente la
méthodologie utilisée pour collecter et analyser les
données;
- le quatrième chapitre, qui présente les
résultats obtenus, ainsi que les différentes
interprétations et discussions suscitées par ces
résultats;
- le dernier chapitre, qui conclut, fait des recommandations
aux parties prenantes et présente les limites de l'étude ainsi
que les nouveaux axes de recherche.
CHAPITRE 4: DEFINITIONS DES CONCEPTS, CADRE THEORIQUE ET REVUE DE
LITTERATURE
Ce chapitre clarifie les concepts, présente le cadre
théorique et passe en revue la littérature sur le sujet.
4.1. Définition des concepts
Il apparaît important dans ce chapitre de
procéder à la définition de quelques concepts clés
qui aideront à la compréhension du sujet traité. Il s'agit
de : filière, acteurs, arbres agroforestiers,
pépinières, groupes, techniques de propagations des plants.
4.1.1. Filière
De nombreux auteurs ont apporté des définitions
au concept de filière qui apparaît sous plusieurs
dénominations. En anglais on parle par exemple de « value chain
», « market chain » pour faire référence à
la notion de filière. Selon Madi (2009 : 13) la filière est
un « mode de découpage et de représentation de
l'appareil productif supposé partiellement décomposable et qui
suppose de définir les bornes de transformation des
produits ». Duteurtre et al. (2000 : 13)
définissent la filière comme un « système
d'agents qui concourent à produire, transformer, distribuer et consommer
un produit ou un type de produit ». La filière est un moyen
abstrait de se représenter les différentes étapes suivies
par un produit donné du stade de la production au stade de la
consommation, en passant par la transformation, le transport, la
commercialisation (Dugue et al., 2006). Ces mêmes auteurs
la définissent comme l'ensemble des agents économiques qui
contribuent directement à la production puis à la transformation
et à l'acheminement jusqu'au marché de réalisation d'un
même produit. La filière est donc caractérisée
premièrement par un produit (plants améliorés d'arbres
fruitiers), deuxièmement par une suite d'opérations techniques,
d'opérateurs (collecteurs de germoplasme, fournisseurs d'intrants,
structure d'appui, pépiniéristes, intermédiaires,
clients) et d'échanges du produit (contrats entre ces différents
opérateurs permettant d'échanger le produit avec une contrepartie
monétaire ou en nature (travail pour les membres)). La filière
est enfin caractérisée par un territoire national, parfois
régional, correspondant généralement aux zones de
production et de commercialisation du produit au sein d'un pays (Dugue et
al., 2006).
Dans cette étude, nous allons considérer la
filière comme étant une suite d'opérations par laquelle
passe le germoplasme, de la collecte (avec toutes les étapes
d'identification et de récolte), multiplication en
pépinière, canaux de distribution des plants et repiquage en
champ.
4.1.2. Acteurs
En économie, les individus ou les groupes d'individus
qui interviennent dans la production, l'échange, la transformation ou la
consommation de produits sont appelés agents. Certains auteurs parlent
aussi d'acteurs économiques (Duteurtre et al., 2000). Plusieurs
catégories d'acteurs peuvent intervenir dans une filière et y
apporter des contributions aussi différentes les unes des autres. Il
peut y avoir des acteurs directs qui sont propriétaires du produit
à un moment donné dans la chaîne, ce sont les producteurs
et les commerçants ; les acteurs indirects qui interviennent dans le
processus de production en tant que prestataires de service ou sources de
financement ; les acteurs d'appui qui fournissent les accompagnements
techniques aux opérateurs des filières en matière de
formation, de conseil, d'information et l'Etat (Dugue et al.,
2006).
Pour cette étude, la notion d'acteurs va
s'étendre à tous ceux qui interviennent à partir de
l'offre en germoplasme (fournisseurs en germoplasme) jusqu'à
l'acquisition du plant par l'utilisateur final.
4.1.3. Arbre agroforestier
Un arbre agroforestier est toute espèce
végétale arborescente et/ou ligneuse employée dans un
système d'utilisation des terres (système agroforestier) pour
résoudre un problème de production soit agricole, soit
pastoral, soit encore sylvicole bien ciblé. Ce problème peut
être :
- l'amélioration de la fertilité du sol
(jachère améliorée et arborée) ;
- l'assainissement ou le drainage biologique du sol ;
- le contrôle de l'érosion du sol et des
adventices ;
- la production fourragère, fruitière,
médicinale, des épices et du bois, (Dondjang, 2006)
Pour l'ICRAF (2005), l'arbre agroforestier
réfère à tout arbre utile susceptible de procurer la
nourriture, l'abri, les médicaments, du fourrage, des revenus
acceptables et l'énergie. Dans le cadre de cette étude, nous
nous limiterons à quatre essences fruitières, à savoir
Dacryodes edulis (Safoutier), Mangifera indica (Manguier),
Persea americana (Avocatier) et Cola sp. (Kolatier).
4.1.4. Les pépinières
4.1.4.1. Définition
La loi n° 2001/014 du 23 Juillet 2001 relative à
l'activité semencière au Cameroun dans son article 2,
considère comme pépinière une « plantation et
champs réservé à la production notamment des plants des
arbres fruitiers, des cacaoyers, des palmiers à huile, des
caféiers, des arbres ornementaux, des arbres forestiers et des
légumes ». Pour le Bureau International du Travail (1990) une
pépinière est un terrain où l'on fait pousser de jeunes
végétaux en les protégeant et en les entourant de soins
particuliers. Les pépinières sont aussi des lieux où
sont élevés les jeunes plants et entretenus jusqu'à un
âge permettant leur transplantation et leur repiquage (Dictionnaire
Hachette, Edition 2000). Elle produit généralement des plants
destinés à l'afforestation et à la création des
vergers.
4.1.4.2. Equipement des
pépinières
En général l'équipement des
pépinières varie en fonction du type de pépinières
et de l'objectif de production des pépinières (Dondjang, 2006).
Quelque équipement que l'on retrouve dans les
pépinières :
- une piste d'accès carrossable en toute saison
permettant d'approvisionner la pépinière en intrants et
d'évacuer les différents extrants de la
pépinière ;
- un point d'eau permanent nécessaire à
l'arrosage des plants (puits, fontaine, cours d'eau permanent) ;
- une aire dévolue aux germoirs ;
- un magasin pour stocker le matériel de
travail ;
- un bureau pour l'administration et l'archivage ;
- un parc à bois servant de source de matériel
végétal ;
- une aire de transplantation des plants ;
- une aire de stockage des plants repiqués ;
- une clôture ;
- une ombrière;
- un hangar pour stocker, le substrat et pour l'acclimatation
des plantules repiquées ;
- des châssis de propagation (propagateur
d'enracinement) pour le bouturage ;
- des châssis de rééducation
(châssis géant) pour la multiplication par marcottage.
4.1.5. Groupe
En général, Les pépiniéristes
travaillent en groupe dans une pépinière. ICRAF (2008 : 32)
définit un groupe comme étant « un ensemble de
personnes qui décident volontairement de mettre leurs idées et
moyens en commun afin de chercher des solutions aux problèmes communs,
que les membres ne peuvent pas résoudre individuellement ». Le
groupe fait référence à un rassemblement d'individus ou de
personnes qui ont reçu ou qui se sont trouvés au moins un
objectif à poursuivre en commun (Adamczewski, 2006).
Dans le cadre de cette étude, un groupe sera
considéré comme un ensemble d'individu
(pépiniéristes) qui travaillent au sein d'une même
unité de production (pépinière) et qui ont pour but la
production de plants.
4.1.6. Techniques de propagation des
plants agroforestiers
La multiplication des plants se fait soit par la graine
(multiplication sexuée), soit par bouturage, marcottage et greffage (la
multiplication asexuée). La multiplication végétative ou
asexuée est un ensemble de techniques qui consiste à faire une
copie exacte du génome de la plante mère pour la perpétuer
dans de nouveaux individus (ICRAF, 2003). Ceci parce que les
végétaux, possèdent au départ des cellules
méristématiques indifférenciées. Ces cellules
peuvent se différencier par la suite pour constituer les divers organes
nécessaires pour former une nouvelle plante. Ainsi, un morceau de tige,
de racine ou de feuille peut se développer pour former une nouvelle
plante contenant exactement les mêmes informations
génétiques que la plante initiale. Le choix de l'arbre à
multiplier est souvent orienté par les caractères comme la taille
de l'arbre, la grosseur et le goût des fruits, l'abondance et la
régularité de la production. La multiplication
végétative utilise les techniques telles que le bouturage, le
marcottage et le greffage.
- Le bouturage
Les boutures sont des morceaux de plantes coupés
possédant au moins un noeud. Diverses parties de la branche peuvent
servir de bouture : tiges, racines, feuilles. Le bouturage consiste
à prélever des boutures sur une plante mère et à
induire la formation des racines dans des conditions favorables afin qu'elles
deviennent des plants indépendants et identiques en tous points à
la souche (Mapongmetsem, 1994).
- Le marcottage
Cette technique de multiplication, analogue au bouturage,
présente sur ce l'avantage que les rameaux ne sont
détachées de la plante mère qu'après l'apparition
de racines. Le marcottage repose sur la capacité des rameaux d'une
plante ou d'un arbre mis en contact avec un substrat d'enracinement,
d'émettre des racines et de pouvoir être indépendant
lorsqu'ils sont séparés du pied mère (Mapongmetsem,
1994 ; Kengue, 2001).
- Le greffage
Le greffage est le procédé par lequel deux
pièces de tissus vivant de plantes sont connectées, assurant
ainsi leur union au cours de la croissance et du développement comme une
seule plante. C'est la technique idéale lorsqu'un seul génotype
ne permet pas de réunir tous les caractères recherchés,
tels que la résistance aux nématodes du système racinaire
ou un rendement élevé des parties aériennes (Mapongmetsem,
1994).
Les techniques de propagations recommandées de chaque
espèce étudiées sont présentées
dans le tableau 1.
Tableau 1 : Techniques de propagation
recommandées par espèce
Espèce
|
Nom commun
|
Technique de propagation recommandée
|
Bouturage
|
Marcottage
|
Greffage
|
Dacryodes edulis
|
Safoutier
|
x
|
x
|
|
Cola acuminata
|
Kolatier
|
x
|
x
|
x
|
Mangifera indica
|
Manguier
|
|
x
|
x
|
Persea americana
|
Avocatier
|
|
|
x
|
Source : ICRAF (2003)
4.2. Cadre
théorique
L'étude s'appuie sur l'approche filière et
l'analyse « Strengths Weaknesses Opportunities Threats »
(SWOT). L'approche filière sera utilisée pour : identifier
et caractériser les acteurs impliqués dans la filière,
déterminer les relations entre les acteurs et leurs fonctions dans la
filière et enfin déterminer les flux de la filière.
L'analyse SWOT sera utilisée pour déterminer les
opportunités et les contraintes de la filière.
4.2.1. Approche filière
L'analyse économique par filière renvoie
à une analyse de l'organisation, à la fois sur le plan
linéaire et complémentaire, du système économique
d'un produit. L'approche filière est relativement récente dans
l'étude économique. Elle a commencé à percer dans
les domaines agricoles dans les années 70. Le concept d'analyse de
filière a longtemps été utilisé en France pour les
problèmes d'économie industrielle. Puis il a été
transposé dans le domaine agricole et ensuite aux projets d'aide aux
pays en développement (Terpend, 1997). L'approche filière est une
méthodologie d'analyse de filière qui prend comme point de
départ le repérage des contours de la filière, de
manière à avoir une vue d'ensemble des flux de biens, des agents
économiques impliqués et de leurs relations mutuelles (Bockel et
Tallec, 2005). Elle permet d'identifier les acteurs, les produits, les
opérations et d'analyser les mécanismes de régulations des
relations entre acteurs et les types d'organisations de la filière (Dem
et Touré, 2007). L'approche filière est une méthode
d'analyse technique et économique des circuits commerciaux. Elle
permet de mieux comprendre les stratégies des acteurs, les
mécanismes de structuration des prix, d'identifier et de
caractériser les contraintes liées au commerce d'un
produit, afin de concevoir des actions pour lever ces contraintes
(Duteurtre et al., 2000). La filière se rapporte non
seulement aux mécanismes d'ajustement des flux des facteurs et
des produits, mais également à l'ensemble des agents qui
concourent à la formation et au transfert des produits jusqu'au
consommateur final (Malassis et Ghersi, 1992).
Duteurtre et al. (2000) reconnaissent quatre phases
à l'analyse d'une filière. Ces phases sont résumées
dans le tableau 2 :
Tableau 2 : Les méthodes
d'analyse des filières
Phase
|
Objectifs
|
Méthode de collecte de l'information
|
1. Délimitation de la filière
|
- Identification des acteurs et des fonctions
- Estimation des prix et des quantités
- Construction du graphe de la filière
- Construction d'une carte des flux
|
- Bibliographie
- Enquêtes préliminaires (entretiens ouverts)
|
2. Typologie des acteurs
|
Analyse des stratégies
|
- Enquêtes systématiques auprès d'un
échantillon d'acteurs
|
3. Analyse comptable
|
Analyse des revenus et des marges ; répartition de la
valeur ajouté et de l'accumulation de capital
|
-Relevés des prix sur les
marchés
-Etudes des comptabilités d'acteurs
|
4. Analyse de l'organisation
|
Compréhension des relations entre acteurs et des
règles qui régissent ces relations
|
- Histoire de vie
- Entretiens ouverts auprès des personnes
ressources
|
Source : Duteurtre et al. (2000 : 15)
Une analyse de la filière tient obligatoirement compte
de tous ces aspects, mais en fonction des objectifs de l'étude, l'accent
peut être mis sur certaines étapes (Madi, 2009).
La présente étude ayant pour but la description
et l'analyse du fonctionnement de la filière plants
améliorés d'arbres fruitiers, nous proposons de mettre
principalement l'accent sur la délimitation de la filière, la
typologie des acteurs et l'analyse de l'organisation. L'analyse comptable ne
sera pas prise en compte dans cette étude.
4.2.1.1. Délimitation de la
filière
Cette phase consiste à définir l'objet
d'étude et à en tracer les principaux contours. De façon
à préciser les produits retenus dans l'étude, à
délimiter la hauteur de la filière, son épaisseur et sa
délimitation géographique ou spatiale Duteurtre et al.
(2000).
Concernant le produit étudié, déterminer
s'il s'agit d'un produit de rente (destiné essentiellement à la
commercialisation que ce soit à l'export que sur le marché
intérieur, ou d'un produit vivrier c'est à dire consommé
dans un village ou plus largement dans le pays. Est-ce un produit brut,
semi-transformé ou transformé ? L'objet de l'étude est un
ensemble de produit semi-transformé destiné à être
utilisé comme matière primaire pour les filières fruits,
il s'agit des plants améliorés de Dacryodes edulis,
Mangifera indica, Persea americana et Cola
sp.
Délimiter la hauteur de la filière revient
à déterminer les fonctions qui vont être prises en compte
dans l'étude. Pour la présente étude, nous retenons la
fourniture de germoplame, la production et la commercialisation des plants
améliorés.
L'épaisseur est la prise en compte des activités
des opérateurs de la filière dans leur ensemble. Duteurtre et
al. (2000) s'appuient sur le fait que les acteurs impliqués dans
une filière donnée interviennent aussi dans d'autres
filières. L'espace géographique est le Grand-Sud Cameroun.
4.2.1.2. Typologie des acteurs
La typologie permet d'identifier et caractériser les
acteurs d'une filière. Elle réfère à l'étude
de leurs stratégies au sein de la filière pour atteindre chacun
leurs objectifs (Duteurtre et al., 2000). L'identification des agents
de la filière est peu dissociable de l'identification des flux et des
opérations (Madi, 2009). Terpend (1997), classe les acteurs du processus
de commercialisation en trois grandes catégories notamment les
opérateurs privés directs, les opérateurs privés
indirects et les opérateurs publics. Les opérateurs privés
directs sont composés des producteurs, des commerçants, des
transporteurs, des transformateurs et des consommateurs ; ils interviennent
directement dans la filière. Pour chaque opérateur, il sera
nécessaire de détailler précisément leurs
activités et leurs stratégies. Duteurtre et al. (2000)
identifient six types d'acteurs dans l'analyse de la filière:
- les détaillants qui sont des opérateurs qui
vendent directement au consommateur final du produit ;
- les grossistes, qui sont les intermédiaires entre les
producteurs et les détaillants. Certains d'entre eux peuvent être
spécialisés dans des fonctions de collecte et revente des
produits à des grossistes qui les revendent aux détaillants. Il
peut exister des cas de superposition des fonctions de grossiste et
détaillant, ou même de producteur et grossiste voire
détaillant;
- les transporteurs assurent un service de transport. Ils
peuvent aussi être impliqués dans des opérations d'achat et
de revente ;
- les courtiers sont des intermédiaires qui
réalisent des services de tri et de mise en liaison
grossiste-producteurs ;
- les producteurs, qui constituent le premier maillon de la
chaîne de commercialisation et ;
- les consommateurs sont les utilisateurs finaux du produit.
La typologie nous permettra de catégoriser les acteurs
de la filière plants améliorés d'arbres fruitiers.
4.2.1.3. Analyse de l'organisation
D'après Madi (2009) cette étape consiste
à déterminer le degré d'intégration verticale : de
la matière première au produit fini, à faire un bilan sur
les organisations professionnelles au niveau des différents stades de la
filière. En plus des acteurs, il faut prendre en compte leurs logiques
de fonctionnement et de comportement, leurs modes de coordination ainsi que
leurs volontés de valoriser leurs activités.
Dans une filière, il existe trois formes de
coordination : la coordination verticale, la coordination horizontale et la
coordination dans le temps. Pour cette étude, seules les deux
premières formes seront envisagées. Selon Moustier et al.
(1999), la coordination verticale désigne la relation qui peut
s'établir entre des opérateurs ayant des fonctions
différentes (comme un accord entre un producteur et un commerçant
pour la vente d'un produit). Il s'agit donc ici de voir si les échanges
sont basés sur des contrats ou des relations plutôt
privilégiées (aspect plus informel), si les interventions sont
négociées (ou pas) pour la fixation des prix. On cherchera
à savoir si les relations de confiance sont nécessaires pour que
la filière devienne performante. Audette et al. (1995) parle de
coordination horizontale lorsque les opérateurs travaillent dans une
même activité (par exemple avec la formation d'une organisation de
producteurs qui permet une entente pour une vente groupée ou une
association de consommateurs). Les formes de coordination horizontale
permettent de renforcer la cohésion mutuelle à un même
niveau dans un circuit de commercialisation d'un produit (Nya, 2008). Pour
Duteutre et al. (2000), dans l'analyse organisationnelle d'une
filière, il faut prendre en considérations deux
éléments. Les acteurs du jeu et les institutions qui
désignent les règles du jeu entre acteurs. La typologie d'une
entreprise revient à déterminer sa taille, la technologie
utilisée, ses stratégies et ses modalités d'exercice du
pouvoir. Pour les associations ou groupements, le statut juridique, les
objectifs et le budget sont des éléments à prendre en
compte. Les réseaux d'acteurs ont souvent une base ethnique, familiale,
linguistique ou religieuse. Les mêmes auteurs relèvent au niveau
de la typologie des institutions : la structure des marchés, les
contrats oraux ou écrits, pérennes ou
éphémères, les relations de pouvoir, les
règlementations publiques, les conventions de qualité.
4.2.2. L'analyse Strengths,
Weaknesses, Opportunities, Threats (SWOT)
Encore appelée analyse Forces, Faiblesses,
Opportunités et Menace (FFOM), l'analyse SWOT combine l'étude des
forces et des faiblesses d'une organisation, un territoire, un secteur, avec
celle des opportunités et menaces de son environnement (Schmitt, 2005).
Agbaka et al. (2007) relèvent que c'est un outil
particulièrement adapté dans le cas d'un processus de
planification stratégique. Elle permet d'analyser l'environnement
interne et externe d'une organisation ou d'une filière, dans le but
d'identifier des stratégies de développement pour l'avenir. Les
forces et faiblesses ou facteurs internes sont liées à
l'environnement interne de la filière tandis que les opportunités
et menaces ou facteurs externes sont liées à l'environnement
externe. Schmitt (2005) rappelle qu'en plus de permettre l'identification des
axes stratégiques à développer, cette analyse peut servir
pour vérifier que la stratégie mise en place constitue une
réponse satisfaisante à la situation décrite par
l'analyse. Elle peut être utilisée en évaluation ex-ante
pour définir les axes stratégiques ou en vérifier la
pertinence ; et ex post pour vérifier la pertinence et la
cohérence de la stratégie ou du programme, a fortiori si cet
exercice n'a pas été fait lors de leur élaboration. Le
tableau 3 présente une adaptation de la représentation de
l'analyse SWOT de Schmitt.
Tableau 3 : Représentation de
l'analyse SWOT.
Environnement interne
|
forces
|
faiblesses
|
Environnement externe
|
opportunité
|
menaces
|
|
utile pour atteindre les objectifs
|
néfaste pour atteindre les objectifs
|
Source : Adapté de Schmitt, 2005
4.3. Revue de la
littérature
4.3.1. Brève présentation
des espèces choisies pour l'étude
4.3.1.1. Dacryodes edulis
(safoutier)
Dacryodes edulis est un arbre originaire d'Afrique
centrale et du Golfe de Guinée. Son aire de répartition naturelle
exacte est mal connue parce qu'il est fort cultivé et naturalisé.
C'est une espèce de la famille des Burseraceae présente dans
presque tous les systèmes agroforestiers de la région et
particulièrement dans les agroforêts à base de cacao et de
café et les jardins de case (Sonwa et al., 2002). Il s'adapte
très facilement et se trouve en forêt pluviale sempervirente, en
forêt galerie et dans les marais. Il pousse depuis le niveau de la mer
jusqu'à des altitudes de 1000 m, et depuis les régions à
forte pluviosité sur les versants du Mont Cameroun jusqu'aux
régions à mousson, qui ont pendant quatre fois par an des
précipitations mensuelles inférieures à 50 mm (Tabuna et
Kayitavu, 2009). La pulpe ramollie du safou est
largement consommée par les populations. Cette pulpe du safou contient
des éléments nutritifs (acide gras, acides aminés,
vitamines et sels minéraux (SCUC, 2006). Son intérêt
économique repose sur la vente des fruits dans les marchés ruraux
et urbains de la région de l'Afrique centrale. Le safoutier se multiplie
naturellement par voie générative et de façon
végétative par bouturage et marcottage.
Photo 1 : Marcottes de Dacryodes edulis
dans une pépinière
|
Photo 2 : Marcotte de D. edulis de 3 ans en
production dans un jardin
|
![](Une-analyse-de-la-filiere-plants-ameliores-darbres-forestiers-dans-le-grand-sud-du-Cameroun3.png)
![](Une-analyse-de-la-filiere-plants-ameliores-darbres-forestiers-dans-le-grand-sud-du-Cameroun4.png)
4.3.1.2. Cola sp. (kolatier)
Le genre Cola fait partie de la famille des Sterculiaceae.
L'espèce Cola acuminata encore appelée "kola bafia", est
spontanée dans les forêts du Centre et du Sud Cameroun et y est en
même temps cultivée. Cola anomala, appelé "kola
bamiléké", est cultivé dans les régions du
Nord-ouest, de l'Ouest et dans le département de la Manyu. Cola
nitida, appelé "kola haoussa", est cultivé dans les
régions du Sud-ouest, Littoral, Centre et Sud (Nkongmeneck, 1985). Les
feuilles, les rameaux, les fleurs, les écorces, les fruits et les
follicules sont utilisées pour préparer les toniques
médicinales contre la dysenterie, la toux, la diarrhée, le
vomissement et les douleurs de poitrine. Les noix de kola sont aussi
utilisées comme source d'alcaloïdes dans les préparations
pharmaceutiques et contiennent deux alcaloïdes, la caféine et la
théobromine, qui sont des bons stimulants pour lutter contre la fatigue,
supprimer la soif et la famine, stimuler la faculté intellectuelle
(Opeke, 1992). En plus du bois de chauffage, le kolatier fournit des
planches pour la menuiserie et des cure-dents. Les graines du kolatier
germent facilement et l'espèce se greffe facilement.
![](Une-analyse-de-la-filiere-plants-ameliores-darbres-forestiers-dans-le-grand-sud-du-Cameroun5.png)
Photo 3 : Plants de Cola sp. greffé dans une
pépinière
4.3.1.3. Mangifera indica
(Manguier)
Le manguier est une Anacardiaceae originaire d'Inde et de
Birmanie. C'est une espèce de basse et moyenne altitudes des climats
tropicaux qui exige pour sa croissance un environnement ensoleillé,
chaud et à l'abri des vents forts ; les sols sablo-limoneux profonds et
bien drainés. La mangue est l'un des fruits les plus riches en
carotène et vitamine A et C. Grâce à ses
propriétés anti oxydantes, la mangue fait partie des fruits
recommandés pour lutter efficacement contre le vieillissement cellulaire
(FAO, 1982). Ses fibres aident à lutter contre la paresse intestinale,
son écorce pour soulager les maux de gorge. Les différentes
techniques de greffage ont été testées avec succès
sur cette espèce, cependant, la greffe par approche est celle qui est la
plus utilisée.
![](Une-analyse-de-la-filiere-plants-ameliores-darbres-forestiers-dans-le-grand-sud-du-Cameroun6.png)
![](Une-analyse-de-la-filiere-plants-ameliores-darbres-forestiers-dans-le-grand-sud-du-Cameroun7.png)
Photo 4 : plants de M. indicadans une
pépinière
|
Photo 5 : M. indica dans un champ vivrier
|
4.3.1.4. Persea americana
(avocatier)
L'avocatier est une Lauraceae d'origine tropicale qui s'adapte
parfaitement à des climats subtropicaux à hivers doux. Elle
supporte peu le froid. La culture de l'avocatier réussit mieux le long
du littoral. L'altitude retarde la maturation des fruits. Les vents forts et
desséchants sont à craindre non seulement pour la chute
prématurée des fruits, mais aussi pour des dégâts
sur feuillage et bois. L'espèce est valorisée pour la pulpe
oléagineuse de ses fruits largement consommés et vendus dans
presque toute la zone intertropicale et ses nombreux usages en
pharmacopée traditionnelle. Les principaux modes de reproduction sont le
semis et le greffage.
|
|
Photo 6 : P. americana dans une
pépinière
|
Photo 7 : Fruits de P. americana dans
un verger
|
4.3.2. Les systèmes de
production et de commercialisation du matériel de plantation des
arbres
4.3.2.1. Les systèmes de
production de plants d'arbres fruitiers
On distingue sur le marché camerounais des plants
améliorés d'arbres fruitiers, plusieurs types de producteurs :
les pépinières institutionnelles et les pépinières
privées
Les pépinières institutionnelles : on distingue
dans cette catégorie des pépinières gouvernementales et
non gouvernementales. S'agissant des pépinières gouvernementales,
l'Etat dans le cadre du programme `Fruit' de l'Institut de Recherche Agricole
pour le Développement (IRAD), à créé quelques
pépinières de production de plants fruitiers dans certaines
régions du pays (Yaoundé, Njombé, Foumbot, Kismatari). En
raison des difficultés financières, seules les
pépinières de Njombé et de Kismatari restent
opérationnelles à ce jour. Des ONG, spécialisées
dans le développement rural disposaient parfois de leurs propres
pépinières ; c'est le cas du Service d'Appui aux Initiatives
Locales de Développement (SAILD).
Les pépinières privées : on retrouve dans
cette catégorie des pépinières appartenant aux anciens
agents de l'IRAD et les pépinières encadrées par les
institutions non gouvernementales comme le SAILD ou encore des centres de
recherche internationales telle que l'ICRAF. Les pépinières
appartenant aux anciens agents de l'IRAD se sont développées
suite à la fermeture des pépinières de l'IRAD
évoquées plus haut. Ces pépinières exercent leur
activité surtout dans les anciennes zones d'implantation de l'IRAD afin
de répondre à une demande toujours existante. Elles associent
parfois aux espèces fruitières, des plants de palmier à
huile ou de bananier plantain. Quant aux pépinières
encadrées par les institutions, l'on en distingue plusieurs, surtout en
zone rurale. L'ICRAF par exemple, encadre près de 250
pépinières villageoises dans le cadre de son programme de
recherche en domestication des arbres fruitiers locaux et plantes
médicinales.
A côté des types de producteurs
évoqués plus haut, il existe également un autre groupe de
pépiniéristes spécialisés dans la vente à la
sauvette ou ambulante de plants fruitiers de semis conditionnés dans des
pots plastiques et semblables aux plants sélectionnés. On les
retrouve le long des grands axes routiers et dans les marchés des villes
comme Yaoundé, Bafoussam, Bamenda, Douala,... Ils réussissent
parfois à vendre ces plants de semis aux prix de plants
sélectionnés à des acheteurs non avertis sur la
qualité des plants d'arbres fruitiers. Les études de Mfoumou
(2001) ont montré que les pépinières institutionnelles
comme celles du SAILD réalisaient parfois 20 000 plants par an, sans
doute à cause de la crédibilité et de la
notoriété dont ils peuvent jouir dans ce secteur
d'activité. Sur le plan technique, en dehors des
pépiniéristes encadrés par l'ICRAF qui pratiquent les
techniques de marcottage ou de bouturage, les autres offreurs de plants
améliorés d'arbres fruitiers n'utilisent que les techniques de
greffage pour produire les plants. C'est ce qui explique l'absence chez ces
derniers de plants améliorés de safoutiers dont le taux de
réussite en greffage est plutôt faible.
4.3.2.2. Stratégies commerciales
des producteurs
Les offreurs actuels de plants d'arbres fruitiers proposent
sur le marché, une variété d'espèces d'arbres
fruitiers, aussi bien exotiques (avocatiers, manguiers, orangers, mandariniers,
citronniers...) que locales (safoutiers, kolatiers, mangues sauvages,
njansang...).
Les prix de ces plants varient en fonction de la technique
utilisée et du stade de développement de la plante. Ainsi, les
plants améliorés d'arbres fruitiers greffés varient entre
1000 et 1500FCFA, les plants marcottés se vendent entre 2000 et 3000FCFA
; les plants bouturés entre 1500 et 2000FCFA, et les plants issus de
semis se vendent entre 500 et 800FCFA.
En dehors du SAILD qui communiquent à travers les
presses spécialisées en agriculture comme « la Voix du
Paysan », et parfois les radios locales, la communication sur les
arbres fruitiers améliorés est hors média. Cette
communication se fait à travers l'exposition des plants sur le point de
vente, surtout lorsque le pépiniériste se trouve en bordure d'un
axe routier, les comices agro-pastoraux, des petites plaques publicitaires et
le « bouche à oreille ». Les ONG qui encadrent les
pépiniéristes les assistent parfois dans la commercialisation de
leur produit par l'information et la prise de commandes auprès des
élites et des potentiels clients.
Rendu au terme de ce chapitre, nous avons clarifié les
concepts, posé les bases théoriques et fais la revue de la
littérature. Cette étude repose sur la théorie de
l'approche filière et l'analyse SWOT. La description de la
démarche méthodologique de cette étude est l'objet du
chapitre 3.
CHAPITRE 5:
METHODOLOGIE
Ce chapitre présente la démarche
méthodologique, qui nous servira de fil conducteur pendant cette
étude. Il justifie le choix des espèces, des zones et des sites
d'étude et les présente. Ensuite, décrit la collecte des
données, le processus d'échantillonnage et d'analyse des
données.
5.1. Choix des
espèces
Les groupes impliqués dans la domestication des arbres
ont la particularité de produire une diversité d'espèces
aussi bien exotiques que locales. Cependant, de par nos ressources (temps,
moyen matériel et financier, etc.) limitées et pour des besoins
de comparaison, nous avons concentré notre étude sur quatre
espèces, dont deux essences exotiques (le manguier (Mangifera
indica) et l'avocatier (Persea americana)) et deux essences
locales (le safoutier (Dacryodes edulis) et le kolatier (Cola
acuminata)).
Ces espèces ont étés choisies pour les
raisons suivantes :
- Elles (Dacryodes edulis et Cola acuminata)
rentrent dans le sillage des espèces fruitières et
médicinales à domestiquer par l'ICRAF d'après la
prioritisation faite en Afrique du Centre et de l'Ouest (Franzel et
al., 1996) ;
- Les populations attachent une certaine importance à
ces espèces à cause de leur valeur économique,
nutritionnelle et médicinale ;
- Les plants améliorés de ces espèces
sont fortement demandés et désirés par les clients des
pépinières (Tadjo, 2008) ;
5.2. Choix et
présentation de la zone d'étude
Dans le cadre de cette étude, le choix de la zone
d'étude a été conditionné par le choix des
espèces à étudier. La présente étude a
été ainsi réalisée dans le grand-sud du Cameroun
qui est constitué, des régions du Centre, de l'Ouest, du
Nord-ouest, du Sud-ouest, du Littoral, du Sud et de l'Est. C'est dans cette
zone que se situent la quasi-totalité des groupes impliquées dans
la domestication et encadrées par l'ICRAF, et que les activités
de production et d'intégration en champs des espèces choisies
sont plus importante.
Cette zone comprend trois des cinq zones
agro-écologiques délimitées par l'IRAD en 2005. Il s'agit
de la zone humide à pluviométrie monomodale (Sud-ouest et
Littoral), la zone humide à pluviométrie bimodale (Centre, Sud et
Est) et la zone des hautes terres de l'Ouest (Ouest et Nord-Ouest). Le tableau
4 présente brièvement ces zones.
Tableau 4 :
Caractéristiques de la zone d'étude
Caractéristiques
|
Zone humide à pluviométrie monomodale
|
Zone humide à pluviométrie bimodale
|
Zone des hauts plateaux de l'ouest
|
localisation géographique
|
4°- 6°30 N 8°30-10° E.
Altitude : plus de 1500m
|
2°- 4° N
10,5°-16,2° E
Altitude moyenne : 300 à 700 m
|
5°-7° N
9°50-11° E
Altitude : 800 à plus de 1800 m
|
relief
|
Pente volcaniques, Montagne, sédiment le long des
côtes
|
Plateau
|
Relief de montagne accidenté
|
climat
|
Equatorial chaud et humide.
Saisons peu différenciées
Précipitations : 4 000 mm (0 à 1 mois sec)
Température de 25°C
|
Subéquatorial Congo-guinéen
Quatre saisons Pluviométrie 1500 à 2000 mm sur 10
mois
Température de 23 à 27°C
|
Tropical montagneux de style subéquatorial
2 saisons (2 à 4 mois secs).
Précipitation : 1500-2600 mm.
Température : 20°C
|
végétation
|
Mangrove à palétuviers (rouges et noirs).
|
Forêt dense sempervirente Foret dense humide
semi-décidue à Sterculiaceae et Ulmaceae
|
Forêts galeries et forêts de raphia dans les
bas-fonds. Strate herbacée à Pennisetum purpureum et
Imperata cylindricum
|
sol
|
Sols ferralitiques sableux à sablo argileux
|
Sols ferralitiques, rouges et argileux profonds et riches en
matière organique.
|
Sols ferralitiques rouges formés sur basalte
|
Source : Moudingo (2007)
5.3. Les Sites
d'étude
Les sites d'études sont choisis sur la base du nombre
de groupes impliqués dans la domestication des arbres. De ce fait et
compte tenu de la représentativité agro-écologique, nous
retenons la région du Nord-ouest et de l'Ouest pour les Hauts-Terres de
l'Ouest, la région du Centre pour la zone de forêt humide
à régime pluviométrique bimodal et la région du
Sud-ouest pour la zone de forêt humide monomodale.
La figure 1 présente les sites d'études dans
les régions choisies.
Région du Centre
Région du Sud-ouest
![](Une-analyse-de-la-filiere-plants-ameliores-darbres-forestiers-dans-le-grand-sud-du-Cameroun10.png) ![](Une-analyse-de-la-filiere-plants-ameliores-darbres-forestiers-dans-le-grand-sud-du-Cameroun11.png)
Région de l'Ouest et du Nord-ouest (Haut-plateau de
l'Ouest)
![](Une-analyse-de-la-filiere-plants-ameliores-darbres-forestiers-dans-le-grand-sud-du-Cameroun12.png)
Figure 1 : Sites d'étude
5.4. Collecte des
données et outils de collecte
Pour mener à bien cette étude, deux types de
données ont été collectés à travers
plusieurs sources d'information: les données primaires et les
données secondaires.
5.4.1. Les données
secondaires
Elles ont été obtenues à partir des
sources d'information telles que les bibliothèques de l'ICRAF, de la
FASA, les publications de l'ICRAF, les bibliothèques personnelles de
notre superviseur et encadreur. Quelques sites de recherches sur Internet ont
également servi de sources d'information.
5.4.2. Les données primaires
Elles ont été collectées lors des
rencontres avec les différents intervenants de la filière via des
entretiens et des questionnaires.
5.4.2.1. Population d'étude
La population objet de cette étude est
constituée de l'ensemble des acteurs qui interviennent dans la
filière plants améliorées. Les fournisseurs
d'intrants (germoplasme et matériel de pépinière), les
groupes de pépiniéristes, les utilisateurs de plants, les
prestataires de services, les structures d'encadrement et d'appui.
5.4.2.2. Echantillonnage
Dans le cadre de cette étude, l'échantillonnage
stratifié à deux degrés a été utilisé
pour le choix les groupes de pépinières à
enquêter.
Dans un premier temps, il consistait à choisir deux
Organisations Relais (OR) dans chaque région du site d'étude.
Comme critère de choix nous avons utilisé le nombre de groupes
de pépiniéristes par OR. Ce critère nous a permis de
retenir les OR suivantes : PROWISDEV et RARC (Nord-ouest) ; PIPAD et
GIC PROAGRO/APADER (Ouest) ; CIMAR et FOEPSUD (Sud-ouest) ; GICAL et
la zone d'Akonolinga (absence d'organisation relais et l'ICRAF collabore
directement avec les groupes de pépiniérites), pour la
Région du Centre.
Au deuxième degré nous avons tout d'abord
établi une liste des groupes de chaque OR
présélectionnée, qui produisent au moins une espèce
exotique et une espèce locale parmi les quatre espèces
étudiées. Puis, nous avons tiré de manière
successive et sans remise 04 groupes de la liste de chaque OR. Ainsi nous
avons obtenu 32 groupe, tel que présenté dans le tableau 5.
Tableau 5 : Groupes retenues par
région et par OR
Région
|
Organisation relai
|
Groupes
|
Centre
|
GICAL
|
TRESOR
|
GRAFONE
|
GICER
|
JAAL
|
AKONOLINGA
|
KOMEFEG
|
FACK-SI-OBE
|
SANGOULA
|
GIC PROMAM « 1 »
|
Nord-ouest
|
PROWISDEV
|
NUKON EBEN
|
MBEN KOP
|
NYANECK NURSERY
|
KUEBIT NURSERY
|
RARC
|
·GREEN CARE NURSERY
|
RARC
|
NKUM KOP NURSERY
|
TATUM NURSERY
|
Ouest
|
PIPAD
|
GIC PANGNGURTBON
|
GIC APOL
|
JAPIE
|
GIC DYNAN
|
GIC PROAGRO(14)
et
APADER(24)
|
PEPINIERE PILOTE
|
PRAC
|
GIC AESON
|
PAGROPABA
|
Sud-ouest
|
CIMAR
|
RURAL RESOURCE CENTRE
|
YOUNG FARMERS
|
JACVCE
|
SAFE CIG
|
FOEPSUD
|
GOOD FRIENDS LIVESTOCK FARMERS
|
DEVELOPMENT IN CAMEROON
|
BAFOR CIG
|
BAFUT SOCIAL FARMERS GROUP
|
Source : Adapté des rapports du projet FIDA
En plus des 32 groupes de pépiniéristes et les 8
OR, un corpus constitué des autres intervenants de la filière a
été construit de manière progressive à partir des
informations recueillies auprès des pépiniéristes et des
personnes ressources des OR que nous avions déjà
enquêtés (méthode boule de neige). L'accent était
mis sur la diversité des catégories d'acteurs. Ainsi notre
échantillon est constitué de :
- 32 groupes et les 8 OR choisies
précédemment ;
- 24 utilisateurs de plants ;
- 4 structures d'appui ou d'encadrement ;
- 5 producteurs agricoles fournisseurs de germoplasme.
5.4.2.3. Outils de collecte des
données
Deux types de questionnaires ont étés
utilisés :
- le questionnaire adressé aux
pépiniéristes contenait aussi bien des questions ouvertes que
fermées. Il a été testé à Ngenlikok
auprès d'un groupe et modifié par la suite. Il a
été administré en anglais aux pépinières du
Nord-ouest et du Sud-ouest et en français à ceux du centre et de
l'Ouest.
- le questionnaire adressé aux utilisateurs contenait
aussi des questions ouvertes et fermées.
Les autres acteurs de la filière ont été
enquêtés à travers un guide d'entretien, qui contenait un
ensemble de thématiques sur lesquelles chaque acteur devait se
prononcer. Le tableau 6 résume les techniques et les outils de collecte
de données utilisés dans cette étude.
Tableau 6 :
Méthode de collecte des données par objectif
Objectifs spécifiques
|
Informations recherchées
|
Outils de collecte
|
Populations cibles
|
Identifier et caractériser les acteurs de la
filière
|
-les intervenants dans la filière
- leurs natures
-principales activités réalisés
-niveau d'intervention
-leurs effectifs
|
-questionnaires
-revue documentaire (publications et rapport de l'ICRAF et
mémoire des étudiants, etc.)
|
Toutes les parties prenantes (fournisseurs, groupe de
pépiniéristes, clients, prestataire de service, structures
d'encadrement et d'appui)
|
Déterminer les relations entre les acteurs et leurs
fonctions dans la filière
|
-le rôle des différents acteurs
- nature des relations existants entre les différents
acteurs (relation concurrentielles ou de collaboration, appui, pouvoir de
contrôle et de négociation ; régulateur)
-l'importance et de l'influence de chaque partie prenante
|
-revue documentaire
-guide d'entretien
-questionnaire
|
Toutes les parties prenantes (fournisseurs, groupe de
pépiniéristes, clients, prestataire de service, structures
d'encadrement et d'appui)
|
Déterminer les flux de la filière
|
- les quantités de plants produits et vendu
- les quantités d'intrant (matériel de
pépinière et germoplasme) entrant dans la filière
-flux de connaissances
|
-questionnaire
-revue documentaire
|
-groupe de pépiniéristes
- structure d'encadrement (ICRAF et OR)
|
Déterminer les contraintes et les opportunités de
la filière
|
- les facteurs internes positifs (forces) de la filière
- les facteurs internes négatifs (faiblesses) de la
filière
-les facteurs externes positifs (opportunités) de la
filière
- les facteurs externes négatifs (menaces) de la
filière.
|
-guide d'entretien
-revue documentaire
|
Toutes les parties prenantes (fournisseurs, groupe de
pépiniéristes, clients, prestataire de service, structures
d'encadrement et d'appui)
|
5.5. Analyse des
données
Les données collectées dans cette étude
sont de deux types : qualitatives et quantitatives. Les données
quantitatives ont été regroupées puis
insérées dans Excel et transposées dans le logiciel SPSS
(Statistical Package for Social Sciences) 12.5 pour analyse. L'analyse des
données qualitatives a été effectuée par une
technique d'analyse de contenu du discours de l'enquêté(e). En vue
de réaliser les objectifs spécifiques de cette étude, la
méthode qui a été retenue est celle des analyses
thématiques. Les analyses thématiques essaient principalement de
mettre en évidence les représentations sociales ou les jugements
des enquêtés à partir d'un examen de certains
éléments constitutifs du discours.
Dans ce chapitre il était question de décrire la
démarche méthodologique utilisée pour réaliser
cette étude. Les données primaires ont été
collectées dans quatre régions et sur un échantillon de 73
acteurs (les délégués des pépinières, les
coordonnateurs d'OR, les personnes ressources des structures d'appui et
d'encadrements, les utilisateurs de plants et les producteurs agricoles
fournisseurs de germoplasmes). Les données ainsi collecté ont
été analyse dans le logiciel SPSS. Les résultats obtenu
seront présentés, analysés et discutés au chapitre
4.
CHAPITRE 6: RESULTATS : PRESENTATION, ANALYSE ET
DISCUSSION
Ce chapitre présente les résultats obtenus
après analyse des données. Il est organisé en fonctions
des objectifs spécifiques à atteindre. Les différentes
parties traitent respectivement de l'identification et de la
caractérisation des acteurs de la filière, des relations qui
existent entre ces derniers et leurs fonctions dans la filière, des flux
de la filière et de la détermination des opportunités et
des contraintes de la filière.
6.1.
Identification et caractérisation des acteurs de la filière
6.1.1. Identification des acteurs
Lors de cette étude trois principales
catégories d'acteurs directs de la filière `plants
améliorés d'arbres fruitiers' ont été
identifié. Il s'agit, des fournisseurs d'intrant, des
pépiniéristes (groupes) et des utilisateurs de plants.
- Les fournisseurs d'intrants sont des fournisseurs de
matériel végétal de base (germoplasme) et des fournisseurs
de matériels de pépinière tels que les sachets, les
plastiques, les arrosoirs, les couteaux, le sécateur.
- Les pépiniéristes, qui peuvent être
des individus, appartenir a des groupes ou alors a des institutions ;
- Les utilisateurs de plants constituent le dernier maillon de
la filière.
Les acteurs indirects sont constitués des
structures d'encadrement et
d'appuis (financier, matériel, en formation) et des prestataires de
services.
6.1.2. Caractéristiques
socioéconomiques des acteurs
6.1.2.1. Caractéristiques
socioéconomiques des groupes
Pour caractériser les groupes de
pépiniéristes, nous avons utilisé les critères tels
que le statut du groupe, le nombre d'années d'expérience et
le nombre d'employés permanents.
Le statut du groupe nous renseigne sur la forme légale
qu'a un groupe de pépiniériste. Le prochain paragraphe
présente les différents statuts des groupes de
pépiniéristes enquêtés.
- Statut des groupes
Sur les 32 groupes enquêtés, 88 % ont un statut
de Groupe d'Initiative Commune (GIC). Six pourcent seulement sont des
associations. Et 3 % sont des ONG, tandis que les trois autres pourcents sont
des projets. En dépit d'appartenir à un groupe les
pépinières sont très dépendantes du
délégué du groupe. Quatre vingt cinq pourcent des
délégués de groupes affirment que ceci est dû
à un manque de dynamisme des membres. Essomba (2005), n'est pas du
même avis, il pense que cella est le fruit d'une attitude de confiscation
de la pépinière par les leaders. Pour lui, il semble exister
clairement une confusion entre pépinière communautaire et
activité personnelle. La gestion est centralisée sur eux et ceci
crée un effet de compression ou de frustration de la part des autres
membres du groupe.
L'habilité des pépiniéristes pourrait
augmenter avec le nombre d'années de pratique de l'activité. Il
est donc important de s'interroger sur l'expérience des groupes dans la
pratique des techniques de multiplications végétatives.
- Nombre d'années
d'expérience
La figure 2 répartit les groupes en fonction du nombre
d'années d'existence. Elle Indique que, 76 % des groupes existent depuis
moins de 6 ans. Elles sont dans la phase expérimentale, qui est la
première phase des quatre phases d'évolution des
pépinières développé par Kana et al.
(2007). C'est la période initiale d'implantation de la
pépinière. La préoccupation centrale étant
d'initier les membres du groupe aux techniques de multiplication des
espèces. Les plants produits en pépinières sont
distribués aux membres et le surplus peut être vendu. Le groupe
n'a pas une autonomie de gestion car son fonctionnement est quasiment
dépendant du centre de recherche et/ou des partenaires techniques locaux
Kana et al. (2007). Dix huit pourcent ont plus de 12 ans d'existence
et sont dans la phase de développement. A ce stade, les membres du
groupe ont acquis une certaine maîtrise des techniques de production et
de culture des espèces à domestiquer.
L'objectif est de procéder à une large diffusion
du matériel végétal produit. Le groupe devra par
conséquent mobiliser des moyens financiers, matériels, et humains
pour produire et vendre ses produits Kana et al. (2007).
![](Une-analyse-de-la-filiere-plants-ameliores-darbres-forestiers-dans-le-grand-sud-du-Cameroun13.png)
Figure 2 :
Répartition des pépinières en fonction du nombre
d'expérience
En générale, les groupes ont un nombre moyen
d'années d'existence de 6 ans. Cependant on remarque que cette moyenne
est plus élevée à l'Ouest (9#177;3) et au Nord-ouest
(7#177;2), que dans les régions du Centre (5#177;2) et du Sud-ouest
(4#177;1). Les groupes de l'ouest et du nord-ouest sont plus
expérimentées que ceux des régions du Centre et du
Sud-ouest.
Le nombre d'employés est un indicateur de la
capacité de production du groupe et de la pénibilité du
travail.
- Nombre d'employés permanents des
groupes
Le nombre d'employés permanents dans les groupes varie
de 2 à 25. La Figure 3 repartit les groupes en fonction du nombre
d'employés permanant. On observe que, les groupes qui emploient 5
personnes sont plus nombreux et représentent 25 % des groupes
enquêtés. En réalité se nombre d'employé
permanant, n'indique pas la quantité de main d'oeuvre utilisé
dans la pépinière. A ce nombre, s'ajoute les membres des groupes
et les prestataires de services qui eux travail de manière
périodique.
![](Une-analyse-de-la-filiere-plants-ameliores-darbres-forestiers-dans-le-grand-sud-du-Cameroun14.png)
Figure 3 :
Répartition des groupes en fonction du nombre d'employés
permanents
6.1.2.2. Caractéristiques socioéconomiques des
utilisateurs de plants
Les variables socio-économiques utilisées pour
caractériser les utilisateurs de plants améliorés d'arbres
fruitiers sont le genre, l'âge, le niveau d'éducation, la
situation matrimoniale, l'activité principale et secondaire.
Soixante trois pourcent des 24 utilisateurs de plants
améliorés d'arbres fruitiers sont des hommes. Ils utilisent plus
de plants améliorés d'arbres fruitiers que les femmes. Ceci est
due au fait que de manière générale, dans la zone
d'étude les femmes s'intéressent très peu à la
culture d'arbres fruitiers. Ce pendant, ce pourcentage (37 %) de femmes est en
augmentation par rapport à celui de Mfoumou (2002), qui était de
7 %. Preuve qu'au fil du temps les femmes s'intéressent de plus en plus
aux plants améliorés d'arbres fruitiers.
La figure 4 présente les différentes
catégories d'âge des utilisateurs de plants
améliorés. Aucun utilisateur n'est âgé de moins de
20 ans. Quatre pourcent des utilisateurs ont plus de 65 ans. Près des
2/3 des utilisateurs ont moins de 50 ans. Ce qui conforte l'idée selon
laquelle, plus on est jeune, plus on est enclin à adopter les
innovations (Rogers, 1983).
![](Une-analyse-de-la-filiere-plants-ameliores-darbres-forestiers-dans-le-grand-sud-du-Cameroun15.png)
Figure 4 :
Répartition des utilisateurs de plants en fonction de l'âge
Il découle de la figure 5, que tous les utilisateurs
ont été à l'école. Soixante un pourcent des
enquêtés ont un niveau scolaire égal ou supérieur
au secondaire. On constate que, les producteurs agricoles qui ont planté
les plants d'arbres fruitiers produits par les pépinières ont un
niveau scolaire assez élevé. Ces résultats confirment ceux
de Rogers (1983) qui pense que le niveau d'éducation des populations est
un facteur qui favorise l'adoption des innovations.
![](Une-analyse-de-la-filiere-plants-ameliores-darbres-forestiers-dans-le-grand-sud-du-Cameroun16.png)
Figure 5 :
Répartition des utilisateurs par niveau d'éducation
Plus de la moitié des utilisateurs de plants sont
mariés. Neuf pourcent n'ont jamais été mariés et
12 % sont respectivement divorcés et veufs (figure 6).
![](Une-analyse-de-la-filiere-plants-ameliores-darbres-forestiers-dans-le-grand-sud-du-Cameroun17.png)
Figure 6 :
Répartition des utilisateurs selon la situation matrimoniale
La figure 7 révèle que 46 ; 33 et 17 % des
utilisateurs des plants ont respectivement pour activité principale
l'agriculture, la fonction publique et le petit commerce.
![](Une-analyse-de-la-filiere-plants-ameliores-darbres-forestiers-dans-le-grand-sud-du-Cameroun18.png)
Figure 7 : Les
activités principales des utilisateurs de plants.
Pendant que l'agriculture est considérée comme
l'activité principale par 46 % des utilisateurs, 54 % ont pour
activité secondaire l'agriculture. Ceci s'explique par le fait que la
quasi-totalité des utilisateurs de plants qui n'ont pas l'agriculture
comme activité principale, la pratiquent comme activité
secondaire. La figure 8 montre que 25 % des utilisateurs n'ont pas
d'activité secondaire. Ils ne pratiquent que l'agriculture.
![](Une-analyse-de-la-filiere-plants-ameliores-darbres-forestiers-dans-le-grand-sud-du-Cameroun19.png)
Figure 8 : Les
différentes activités secondaires des utilisateurs de plants
6.1.2.3. Caractéristiques des fournisseurs
Les fournisseurs sont divisés en deux
catégories : les fournisseurs de germoplasme et les fournisseurs de
matériel de pépinière. Ces derniers ne sont pas
spécifiques à la filière plants d'arbres fruitiers, et ne
seront pas totalement pris en compte dans cette étude sauf dans
l'analyse des contraintes et opportunités. Car selon Madi (2009 :
49), « seul les agents par lesquels transite réellement le
produit doivent être inclus dans la filière »;
.Lors de cette étude nous avons identifié
trois principaux fournisseurs de germoplasme : ICRAF, IRAD et producteurs
agricoles fournisseurs de germoplasme.
L'ICRAF est une organisation de recherche internationale,
qui a pour objectif de participer à l'émergence d'un
monde où chaque famille rurale puisse accéder à une
variété d'arbres pour se procurer de la nourriture, des
médicaments, du fourrage, un abri, des revenus acceptables et de
l'énergie (ICRAF, 2003).
L'IRAD est un établissement public, qui oeuvre dans le
domaine de la recherche agricole. Il est chargé au terme du
décret N° 2002/230 du 6 septembre 2002, de conduire des
activités de recherche visant la promotion du développement
agricole pour assurer la sécurité alimentaire et réduire
la pauvreté. De ce fait, l'IRAD doit : appuyer le
développement des systèmes de production
intégrés ; donner des réponses aux besoins relatifs
à l'amélioration génétique, aux
problèmes de santé animale et de protection des
cultures ; améliorer les conditions de mise en marché des
produits (stockage, transformation, conservation) ; proposer des
systèmes de gestion durable de l'espace rural (agro-sylvo-pastoral).
http://www.erails.net/CM/irad/irad-cameroun/missions-etobjectifs/?lang=fr
consulté le16 décembre 2012.
Lors de cette étude nous avons interviewé 5
producteurs agricoles fournisseurs de germoplasme. Ils sont à 80 % des
hommes et leurs âges varis de 54 à 72 ans avec une moyenne
d'âge 61 ans. Ces producteurs agricoles sont à 40 % des anciens
employés de l'IRAD ou des privés qui ont dans le passé
intégré dans leurs plantations ou jardins des plants
améliorés des espèces exotiques (le manguier et
l'avocatier) provenant de l'IRAD. Soixante pourcent sont des producteurs qui
ont dans leurs champs des arbres de bonne qualité des espèces
locales (safoutier et kolatier).
6.2. Les relations
entre les acteurs et leurs fonctions dans la filière
6.2.1. Les relations entre les acteurs
- Coordination horizontale
Au niveau des fournisseurs (germoplasme), en ce qui concerne
les espèces exotiques (manguier et avocatier), les deux institutions de
recherche (IRAD, ICRAF) dominent dans la production du matériel de base
de bonne qualité. Cependant la demande en germoplasme est
supérieure à l'offre. Il n'existe pas de compétition entre
ces deux institutions, mais plutôt une collaboration (échange des
clients et partage de l'information);
Au niveau des producteurs, on observe une concertation entre
l'ICRAF et les groupes, car c'est l'ICRAF via ces organisations relais qui
promeut ces groupes et les encadre. Il y a donc une collaboration très
forte. Et de par l'offre qui est très inférieure à la
demande, la concurrence est quasi nulle et lorsqu'elle existe elle est faite
beaucoup plus sur la qualité des plants. Il existe une collaboration
très étroite entre les groupes. Cette collaboration concerne les
formations, le partage de l'information et des clients, la collecte des
germoplasme.
Au niveau des utilisateurs, on observe une collaboration au
moment de l'achat des plants. Les clients se renseignent auprès des
anciens clients sur la qualité des plants et la localisation de la
pépinière. Chaque client achète de manière
individuelle ces plants. Il n'y a aucune forme de concertation. Au vue d'une
demande en plants très supérieure à l'offre, il existe une
légère concurrence entre les utilisateurs pour l'acquisition des
plants.
- Coordination verticale
Elle concerne les acteurs situés à des niveaux
différents dans la filière. Les coordinations verticales
existantes entre les différentes catégories d'acteurs
identifiés sont représentées sur la figure 9.
Producteurs agricoles, Projets et ONGs
Producteurs Agricoles
Groupe (Pépiniéristes)
ICRAF
IRAD
IRAD
ICRAF/Organisation relais
Fournisseurs d'intrant :
(Germoplasme)
Producteurs:
Utilisateurs :
Figure 9 : Relation entre les acteurs de la filière
De la figure 9, il ressort qu'il existe des coordinations
verticales entre les fournisseurs et les producteurs, et entre les producteurs
et les consommateurs.
La relation fournisseurs - producteurs est libre. L'offre est
de loin inférieur à la demande en termes de quantité, de
délai, et de localisation, car le nombre de fournisseurs très
réduit crée un grand écart géographique entre
l'offre et la demande. De ce fait, les groupes (96 %) collectent le germoplasme
de base dans les parcelles des membres.
La relation producteurs-utilisateurs est consensuelle.
Très souvent le contrat, quand il existe, est oral et repose sur la
confiance. Il est écrit quand les quantités sont importantes
comme c'est le cas avec les projets/ONGs et certaines élites. Les
accords portent sur les quantités, le type de plants (marcotté,
greffé, etc.), les formes de paiement (cash ou crédit) et le
prix. Quant au prix, il existe des prix standards pour les groupes qui
appartiennent au réseau coordonné par l'ICRAF ; ces prix
varient en fonction du type de plants et de l'espèce. Ainsi, les plants
améliorés d'arbres fruitiers greffés varient entre 1000 et
1500f CFA, les plants marcottés se vendent entre 2000 et 3000 FCFA ; les
plants bouturés entre 1500 et 2000fcfa, et les plants issus de semis se
vendent entre 500 et 800fcfa (Mfoumou, 2005). Cependant, plus de la
moitié des groupes enquêtés affirment que les prix sont
fixés de gré à gré avec les clients. Les prix
fluctuent en fonction des clients et de la demande
6.2.2. La fonction des acteurs dans la filière
Comme signalé précédemment, les acteurs
identifiés dans la filière sont de deux catégories :
directes et indirectes. Chacun d'eux assure un rôle dans un ou plusieurs
stades de la filière, de l'approvisionnement en intrants à la
production du plant jusqu'à l'utilisation du plant par le consommateur
final.
- Stade I : l'approvisionnement en intrants
(germoplasme), il est fait par des fournisseurs (institutions de recherche/ONGs
et les producteurs agricoles) qui ont pour rôles d'assurer l'offre en
matériel végétal de qualité nécessaire
à la production des plants améliorés. Cela se fait soit
par la création d'un parc à bois ou par l'exploitation des arbres
supérieurs qui existent déjà dans les plantations.
- Stade II : la production des plants
améliorés, est faite par des pépiniéristes qui
jouent un triple rôle. Tout d'abord, ils doivent identifier les besoins
des utilisateurs en termes de qualités, de quantités et
d'espèces. Ils sont appelés à se doter d'un
matériel végétal de qualité. Ils doivent assurer
une disponibilité en plants de qualité en quantités
suffisantes et accessibles aux utilisateurs. La technologie utilisée ici
est la propagation végétative (greffage, marcottage et bouturage)
et quelque fois par semis. C'est aussi à ce stade qu'on note la
présence des prestataires de service, qui sont pour la plupart des
techniciens des institutions telles que l'IRAD. Ils offrent leurs expertises
aux pépinières surtout pour le greffage. Il y a des enfants et
quelque fois des femmes à qui les pépinières font souvent
appel pour le remplissage des sachets et/ou pour l'arrosage des plants en
saison sèche. Les structures d'encadrement et d'appui interviennent
aussi à ce stade. Leurs interventions sont principalement basées
sur la formation (renforcement des capacités techniques des
producteurs), les apports en matériel de production (outils de
pépinières et germoplasme) et quelque fois en apport
financiers.
- Stade III : la commercialisation est le fait des
pépiniéristes qui assurent eux-mêmes la
quasi-totalité des ventes. Car, comme le présente la figure 10,
le circuit de commercialisation des plants produits ici est un circuit direct.
Du fait de la très forte demande les producteurs attendent les clients
à la pépinière. Notons que les structures telles que les
services déconcentrés du MINADER, l'ICRAF et les Organisations
Relais font très souvent de la promotion pour les groupes. Ils les
recommandant auprès des potentiels clients et constituent une garantie
morale pour les acheteurs en ce qui concerne la qualité des plants.
Producteur
Consommateur
![](Une-analyse-de-la-filiere-plants-ameliores-darbres-forestiers-dans-le-grand-sud-du-Cameroun20.png)
Figure 10 : Circuit de
commercialisation des plants améliorés
Source : Degrande et al. (2002)
- Stade IV : l'intégration en champs des plants
est l'oeuvre des utilisateurs de plants. Ils vont jusqu'aux
pépinières pour s'approvisionner en plants et assurent le
transport de ces plants de la pépinière aux sites de
transplantation et de la transplantation proprement dit.
Le tableau 7 résume l'analyse fonctionnelle de la
filière plants améliorés d'arbres agroforestiers.
Tableau 7 : Analyse
fonctionnelle de la filière plants
Stade de la filière
|
Fonction
|
Agent
|
Produit
|
Approvisionnement en intrant
|
Production du germoplasme
|
-Institutions de recherche/ONG
-Producteurs agricoles
|
germoplasme
|
Production
|
Multiplication végétative
|
Pépiniéristes
|
Plants
|
Formation et renforcement des capacités de
production
|
structures d'encadrement et d'appui
|
-Greffage
-Remplissage des sachets
- Arrosage des plants en pépinière
|
- prestataires de services
|
Commercialisation
|
Marketing et vente
|
Pépiniéristes
|
Plants
|
Marketing
|
Structures d'encadrement
|
Intégration en champs
|
Transport et transplantation
|
Les utilisateurs
|
Plants en champs
|
6.3. Les flux de
la filière
6.3.1. Flux physiques
Il a été très difficile, voire impossible
d'estimer les quantités de matières qui entrent dans la
filière à cause de l'absence d'information. L'estimation des flux
physiques s'est donc limitée aux quantités de plants. Il ressort
de la figure 11 que l'utilisation des plants par les membres des groupes est la
principale destination des plants, suivie par la vente.
![](Une-analyse-de-la-filiere-plants-ameliores-darbres-forestiers-dans-le-grand-sud-du-Cameroun21.png)
Figure 11 : Destination des plants
Les quantités produites et vendues des plants
d'avocatier, manguier, safoutier et kolatier pour les années 2009, 2010
et 2011, sont présentées de manière globale à la
figure 12. Il en ressort que les quantités produites sont
supérieures à celle vendues. Ceci parce que la production est
premièrement destinée à l'usage des membres de la
pépinière et c'est le surplus qui est vendu (figure 11). Ces
quantités (produites et vendues) évoluent au fil des
années de façon presque similaire.
![](Une-analyse-de-la-filiere-plants-ameliores-darbres-forestiers-dans-le-grand-sud-du-Cameroun22.png)
Figure 12 : Quantité de plants produits et
vendus par an
On observe des disparités entre les espèces.
L'évolution des quantités produites et vendues par espèce
et au fil du temps est représentée par la figure 13.
![](Une-analyse-de-la-filiere-plants-ameliores-darbres-forestiers-dans-le-grand-sud-du-Cameroun23.png) ![](Une-analyse-de-la-filiere-plants-ameliores-darbres-forestiers-dans-le-grand-sud-du-Cameroun24.png) ![](Une-analyse-de-la-filiere-plants-ameliores-darbres-forestiers-dans-le-grand-sud-du-Cameroun25.png) ![](Une-analyse-de-la-filiere-plants-ameliores-darbres-forestiers-dans-le-grand-sud-du-Cameroun26.png)
Figure 13 : Quantité de plants produit et
vendu par an et par espèce
Pour le safoutier et le manguier, on observe une baisse de la
production entre 2009 et 2010 et une hausse entre 2010 et 2011. La baisse est
due à la réduction des besoins des membres en plants en 2010,
suite aux grandes quantités intégrés en 2009. La hausse
est due à l'arrivé de nouveaux membres dans les groupes et le
souci de rentabilisé l'activité.
Pour l'avocatier : les quantités produites et
vendus évoluent similairement. Elles s'accroissent avec le temps. La
demande des membres en plants d'avocatiers est constante et augmente avec le
temps. Dés qu'il y a un excédent il est vendu.
Pour le kolatier on observe en 2009 et 2010 une très
grande production. Cette production est absorbée par les membres,
d'où des faibles ventes. La demande des membres diminue en 2011
d'où une baisse de la production.
6.3.2. Flux de connaissances
Quatre vingt huit pourcent des délégués
de pépinières affirment que le groupe a reçu des
formations qui portaient sur : les techniques de multiplication
végétative, la construction des propagateurs, la gestion de la
pépinière, gestion des fonds. Les centres de ressources ruraux
promus par l'ICRAF assurent une formation en permanence des groupes.
6.4. Contraintes
de la filière
A chaque niveau de la filière on rencontre des
difficultés qui tendent à entraver le bon fonctionnement de la
filière.
6.4.1. Contraintes des groupes
Tout au long de leurs activités, les producteurs de
plants (pépiniéristes) font face à de nombreuses
difficultés, telles que présentées dans la figure 14.
![](Une-analyse-de-la-filiere-plants-ameliores-darbres-forestiers-dans-le-grand-sud-du-Cameroun27.png)
Figure 14 : Problèmes de
productions des plants identifiés par les groupes
- Rareté des germoplasmes de qualité
Il apparait donc que la rareté des germoplasmes
(matériel de base utilisé pour la multiplication : graines,
greffons, boutures) est la contrainte la plus ressentie par les groupes.
Lorsqu'ils sont disponibles, il faut aussi s'interroger sur la qualité
du germoplasme utilisé. La qualité du plant obtenu dépend
de la qualité du matériel utilisé. La rareté du
matériel de base est due au fait que les fournisseurs de germoplasme de
qualité sont peu nombreux et ne sont pas capables de satisfaire la
demande des groupes. Ils sont donc contraints à utiliser un
matériel végétal de moindre qualité et parfois du
« tout-venant ». Vingt un pourcent des groupes
achètent les fruits (avocat, safou, kola et manguier) qui
présentent de bonnes caractéristiques pour en extrait les
graines. Ce résultat est similaire à celui de Kana (2010) qui
trouvent que 20 % des pépiniéristes achètent dans les
marchés locaux des fruits de certaines espèces comme D.
edulis, P. americana, M. indica présentant de bonnes
caractéristiques pour en extraire les graines.
- Insuffisance des moyens financiers et manque
d'équipement approprié
Les groupes opèrent dans un contexte de pauvreté
et ont du mal à mobiliser les ressources financiers nécessaires
au bon fonctionnement de leurs activités. Il en découle un manque
de matériel de pépinière approprié, tel
que les greffoirs, les sachets, les gaines de marcottage, les arrosoirs,
les pulvérisateurs. Ce qui conditionne les quantités de plants
produits. Car comme l'affirment 95 % des délégués de
groupes enquêtés c'est la capacité de production qui est le
premier déterminant des quantités produites (figure 15). .![](Une-analyse-de-la-filiere-plants-ameliores-darbres-forestiers-dans-le-grand-sud-du-Cameroun28.png)
Figure 15 : déterminants des quantités
produites
- Non-maîtrise des techniques de
multiplication
Quatre vingt huit pourcent des délégués
de groupes affirment que leurs groupes ont reçu des formations sur les
techniques de multiplication végétative. Cependant, 84 %
affirment que tout le groupe n'a pas une parfaite maîtrise de ces
techniques. Seuls quelques membres du groupe (très souvent les
délégués) prennent part aux formations et viennent en
retour former les autres membres, parfois sans avoir eux-mêmes bien
maîtrisé les enseignements. C'est pourquoi 17 % des groupes font
appel à des prestataires de services spécialisés dans
ces techniques. Ceci est récurrent en ce qui concerne le greffage.
- Manque d'espace approprié pour la
pépinière
Les groupes n'ont pas accès à suffisamment
d'espace, nécessaire pour l'établissement ou l'expansion de leur
pépinière afin d'accroitre les quantités et parfois le
nombre d'espèces produites. Quelques fois, les terrains dont ils
disposent ne sont pas très appropriés à l'activité
parce qu'ils sont accidentés, peu accessibles, ou éloignés
d'une source permanente d'eau, ce qui a tendance à accroitre le besoin
en main d'oeuvre.
- Très fort besoin en main d'oeuvre
La multiplication des plants est un travail de dur labeur et
de ce fait, nécessite une importante main d'oeuvre. En outre, certaines
tâches, telles que la pose des marcottes ou encore le remplissage des
sachets de terre, nécessitent une main d'oeuvre supplémentaire.
Pour combler cette difficulté, les pépinières font souvent
appel à une main d'oeuvre temporelle et exclusivement jeune.
- Rareté de l'eau
L'eau est indispensable à la production des plants en
pépinière. Cependant, dû à la rareté de la
terre, les groupes sont souvent très éloignés des sources
permanentes d'eau (cours d'eau, marécage). Ils s'approvisionnent en
eau grâce au forage du village, ou se dotent d'un puits d'eau prés
de la pépinière. Cependant l'acquisition d'un puits n'est pas
toujours à la bourse des groupes.
![](Une-analyse-de-la-filiere-plants-ameliores-darbres-forestiers-dans-le-grand-sud-du-Cameroun29.png) ![](Une-analyse-de-la-filiere-plants-ameliores-darbres-forestiers-dans-le-grand-sud-du-Cameroun30.png)
Photo 9 : forage
Photo 10 : puits
- Dégâts causés par les
bêtes
Très souvent les pépinières sont à
proximité des habitations, là où on fait aussi
l'élevage. Les animaux domestiques (poules, chèvres) causent donc
très souvent des dégâts sur les plants.
- Manque de marché pour les plants
Près de 31% des groupes se plaignent d'un manque de
marché, malgré une demande supérieure à l'offre sur
le plan global. L'on constate que, pendant que dans certaines zones on observe
des carences en plants, dans d'autres il y a abondance. Cela est dû
à une mauvaise circulation de l'information. Les utilisateurs de plants
améliorés ne sont pas uniformément répartis entre
les zones de production et il y a très peu de moyens de communication
permettant aux clients d'aller à la rencontre des
pépinières qui se trouvent parfois dans des zones
enclavées.
- Les pestes et maladies
Très souvent les jeunes plants font l'objet de pestes
et maladies. Environ 34% des pépiniéristes affirment ne pas
traiter les plants en pépinière, pour faute de moyens financiers
pour l'achat des pesticides.
6.4.2. Contraintes des utilisateurs de
plants
Au niveau des utilisateurs de plants améliorés
nous avons identifié deux principales catégories de
contraintes : d'approvisionnement et d'utilisation des plants
6.4.2.1. Contraintes
d'approvisionnement en plants
Lors de l'approvisionnement en plants les utilisateurs
rencontrent de nombreux problèmes : la rareté des plants,
les prix élevés, le coût onéreux de transports et la
mauvaise qualité des plants. La figure 16 présente ces
problèmes par ordre décroissant et il ressort que la
difficulté la plus ressentie par les utilisateurs est la rareté
des plants. Ceci est dû au fait que la production est principalement
orientée vers les membres et les prix proposés par les potentiels
acheteurs ne sont pas très incitatifs pour les
pépiniéristes qui par conséquent n'acquièrent pas
plus de moyens de production. Kana (2006 : 59) fait le même constat.
Selon lui lorsque les coûts de plants fruitiers se situent entre 1000
et 2500, 68 % des potentiels acheteurs proposent des prix inférieur ou
égal à 1 000 FCFA. De par leur nature fragile et lourde le
transport des plants parait difficile et peut coûter jusqu'à 200
francs le plant. Cependant les plants vendus sont parfois de mauvaise
qualité et ne permettent pas aux producteurs agricoles d'obtenir les
résultats escomptés.
![](Une-analyse-de-la-filiere-plants-ameliores-darbres-forestiers-dans-le-grand-sud-du-Cameroun31.png)
Figure 16 : problèmes à
l'approvisionnement en plants
- Rareté des plants
De manière générale, les quantités
de plants sollicitées par les utilisateurs (demande) sont très
supérieures aux quantités mises en vente par les groupes (offre).
Ceci se traduit par une indisponibilité des plants sur le marché.
Cette inadéquation de la demande et de l'offre peut être
due : d'une part au fait que la production des pépinières
n'est pas axée sur le marché, mais plutôt sur les besoins
des membres et est limité par les capacités de production comme
le montre la figure 17. D'autre part à une insuffisance de
l'information car, pendant qu'on observe des manques en plants dans certaines
localités, ailleurs on observe des abondances de plants des mêmes
espèces.
![](Une-analyse-de-la-filiere-plants-ameliores-darbres-forestiers-dans-le-grand-sud-du-Cameroun32.png)
Figure 17 : Facteurs
déterminant les quantités produites
- Coûts des plants
Près de 80 % des utilisateurs de plants trouvent que
les prix des plants sont élevés au point de limiter les
quantités de plants achetés, même lorsqu'ils sont
disponibles. Les prix de ces plants varient en fonction de la technique
utilisée et du stade de développement du plant. Ainsi, les
plants améliorés d'arbres fruitiers greffés varient entre
1000 et 1500f CFA, les plants marcottés se vendent entre 2000 et 3000
FCFA ; les plants bouturés entre 1500 et 2000fcfa, et les
plants issus de semis se vendent entre 500 et 800 FCFA
(Kana, 2006).
- Transport très onéreux
Lorsque les plants sont disponibles et accessibles, leur
transport des sites de production (pépinière) au site final de
plantation pose un problème. Les plants sont lourds et fragiles. Il
n'existe pas des transporteurs spécialisés pour le transport de
ces plants. Le transport se fait à la tête, par le porte-tout et
les motos. Quand les quantités sont importantes, les plants sont
transportés par les petites voitures, pick-up et les camions. Nkana
(2003) trouve qu'il faut des quantités minimales de 25 plants, 50 plants
et 400 plants respectivement pour la petite voiture, la Pick-up et le camion
benne Pour rendre avantageux l'utilisation de ces véhicules. Le mauvais
état des routes et le type de véhicule utilisé influence
les coûts de transport des plants. Le tableau 8 présente les
variations des coûts de transport des plants fruitiers en fonction de
l'état de la route et du type de véhicule utilisé
Tableau 8 : Coûts
de transport des plants fruitiers en fonction de l'état de la route et
du type de véhicule utilisé
Type de véhicule
|
Coût de transport par plant (F CFA)
|
Bon état de la route
|
Mauvais état de la route
|
Petite voiture (0,5 tonnes)
|
100
|
200
|
Pick-up (1-1,6 tonnes)
|
60
|
100
|
Camion benne (7 tonnes)
|
25
|
35
|
Source : Nkana (2003)
- Mauvaise qualité des plants
Soixante dix-neuf pourcent des clients (utilisateurs de plants
améliorés) sont satisfaits de la qualité des plants
utilisés. Il n'en demeure pas moins que certains (21 %) trouvent que
les plants sont de mauvaise qualité. Ils estiment que le
résultat obtenu n'est pas celui escompté lors de l'achat du
plant. Les causes d'insatisfaction sont présentées dans la
figure 18.
![](Une-analyse-de-la-filiere-plants-ameliores-darbres-forestiers-dans-le-grand-sud-du-Cameroun33.png)
Figure 18 : Causes d'insatisfaction
des utilisateurs
L'insatisfaction peut être imputable au mode
d'acquisition des plants. Car, 96 % des utilisateurs de plants se procurent les
plants par achat ou don, contre 17 % qui produisent eux-mêmes leurs
plants. Les clients n'ont pas des critères pour apprécier la
qualité des plants. Ils sont à la merci des
pépiniéristes sans foi ni loi qui sont prêts à
vendre des plants issus de semis en laissant croire qu'ils sont des plants
marcottés ou greffés. Il existe ainsi un climat de
méfiance entre les clients et les pépinières. Les
pépinières individuelles offrent moins d'assurance que les
pépinières institutionnelles et collectives. Ceci pourrait
expliquer pourquoi les utilisateurs préfèrent s'approvisionner
auprès des pépinières collectives et institutionnelles,
comme le montre la figure 19.
![](Une-analyse-de-la-filiere-plants-ameliores-darbres-forestiers-dans-le-grand-sud-du-Cameroun34.png)
Figure 19 : Les différents
types d'offreurs de plants améliorés d'arbres fruitiers
6.4.2.2. Contraintes d'utilisation des
plants améliorés
Une fois les plants acquis, leur utilisation ne se fait pas
sans difficultés. La figure 20 présente les difficultés
rencontrées lors de l'utilisation des plants améliorés. On
note entre autres, la difficulté : d'entretien des arbres (88
%), d'accès à la terre (75 %), le changement
climatique (29 %) et les maladies (13 %).
![](Une-analyse-de-la-filiere-plants-ameliores-darbres-forestiers-dans-le-grand-sud-du-Cameroun35.png)
Figure 20 : Problèmes liés à
l'utilisation des plants
Toutes ces difficultés peuvent décourager les
producteurs agricoles à utiliser les plants améliorés au
profit d'un matériel « tout venant ». Ceci aura
comme effet la réduction du marché potentiel des plants
améliorés. A ces difficultés s'ajoutent les pertes
engendrées par les animaux, qui causent d'importants dégâts
sur les plants en champs. Les producteurs sont parfois contraints à
protéger les plants en champs par des petites barrières, telle
qu'illustre la photo 8.
![](Une-analyse-de-la-filiere-plants-ameliores-darbres-forestiers-dans-le-grand-sud-du-Cameroun36.png)
Photo 8 : Barrière
de protection contre les bêtes
6.4.3. Contraintes des autres acteurs
Les acteurs indirects (structures d'encadrement ou d'appui)
font faces à de nombreux problèmes qui sont de nature à
entraver leurs interventions dans la filière.
- les structures d'encadrement :
Le problème majeur des structures d'encadrement est
l'insuffisance du personnel, car un encadrement régulier à la
base crée un besoin en personnel. Yeptiep (2010) constate que les
organisations relais disposent d'au plus 12 personnels qualifiés. Elles
parcourent en moyenne une distance de 234 km, pour un nombre moyen de groupes
encadrés de 22 par organisation relais. Selon ce même auteur,
cette situation pourrait influencer négativement l'encadrement des
groupes. Les agents d'encadrement sont très souvent limités en
ce qui concerne les techniques agroforestières. Tel est le cas du
personnel déconcentré du MINADER, qui est très peu habile
en agroforesterie. L'encadré met en exergue les déclarations
d'un agent du MINADER, qui s'exprimait sur les difficultés
rencontrées dans l'encadrement des agriculteurs.
« En matière de technique
agroforestière, je ne connaissais presque rien, à part ce que
j'ai appris dans un cours théorique suivi pendant mon parcours
académique. Le peu que je maitrise aujourd'hui en terme de
multiplication végétative des arbres agroforestiers me vient d'un
paysan, qui a été formé dans un centre de ressource de
l'ICRAF qui offre des formations en techniques de multiplication».
Ces déclarations confortent les résultats de
Yeptiep (2010 : 55) qui affirme que « les
services déconcentrés du MINADER et du MINFOF demandent
l'expertise à 87 et 25 % des organisations relais
respectivement ».
Cinquante quatre pourcent des groupes de
pépiniéristes bénéficiaires des encadrements ne
sont pas capables de payer ces services rendus. Ce résultat est
similaire à celui de Meffo (2011) qui trouve que, 52 % des groupes
encadrés déclarent leur incapacité à payer les
services qui leur sont rendus par les centres de ressources.
- Les structures d'appui
Elles font face à une insuffisance de moyens technique
et financière, car les besoins en appui sont supérieurs aux
capacités d'appui. Les OR qui ont en charge l'encadrement et la
formations des groupes de pépinières dépendent des appuis
divers que leur apportent des institutions telles que l'ICRAF. Meffo (2011)
observe que les groupes encadrés par une OR déclarent que cette
OR manque d'appui matériel (37,50 %), maque de personnel (87,50 %),
manque d'appui financier (37,50 %) et une indisponibilité en cas de
problème dans le groupe (12,50 %). Le nombre limité des
structures d'appui accroit ces de manque. Quatre vingt dix sept pourcent des
groupes qui reçoivent les appuis affirment recevoir des appuis
uniquement de l'ICRAF et de ces partenaires. Au vu des besoins en appui et des
moyens financiers limités, l'ICRAF à elle seul ne pourra pas
satisfaire la totalité des besoins.
6.5.
Opportunités de la filière
En dépit des problèmes identifiés, il
faut déterminer les aspects positifs, c'est-à-dire ce qui
fonctionne bien dans la filière, car c'est sur ces aspects que
s'appuieront les propositions d'amélioration. Lors de cette
étude, trois groupes de facteurs positifs ont été
identifiés: les forces et les acquis qui se sont
développés au sein de la filière, les potentialités
physiques sur lesquelles on peut miser et les opportunités
économiques.
6.5.1. Forces et acquis
développés au sein de la filière
Quatre vingt huit pourcent des délégués
de groupes enquêtés affirment avoir reçu une formation. Ces
formations portaient sur les techniques de multiplication
végétative, de construction des propagateurs et de châssis,
de gestion de la pépinière (groupe) et de sélection des
graines et de marketing. En plus, 66 % de ceux-ci continuent à recevoir
des formations dans un ou plusieurs de ces domaines. On retrouve parmi les
groupes, quelques-uns (3 %) qui pratiquent les techniques de multiplication
végétative depuis près de 24 ans et jouissent donc d'une
expertise indiscutable en production des plants. Soixante dix-neuf pourcent des
clients sont satisfaits de la qualité des plants achetés. Ce
résultat n'est pas similaire à celui de Degrande et al.
(2006), qui trouvent que 27 % seulement d'anciens clients des
pépinières étaient satisfaits de la qualité des
plants achetés. La qualité des plants s'est donc accrue, ce qui
laisse penser que les capacités techniques des groupes ont
été renforcées. Cinquante cinq pourcent des clients
utilisent les plants améliorés depuis plus de deux ans. On peut
donc conclure que les producteurs agricoles sont en pleine phase d'adoption et
qu'ils se sont accommodés à l'utilisation des plants
améliorés. Dans le but de renforcer la formation et l'encadrement
des groupes, l'ICRAF à développé l'approche centre de
ressources rural. Un centre de ressource en agroforesterie devrait disposer de
plusieurs composantes : une pépinière, des champs de
démonstration, des salles de formation, et des infrastructures de
logement et de restauration (ICRAF, 2008). Meffo (2011) compte 18 organisations
relai et 15 centres de ressources au Cameroun. Le tableau 9
présente les différents centres de ressources
opérationnels au Cameroun, leur localité et leur date de
création.
Tableau 9 : Centres de
ressources opérationnels au Cameroun
Nom
|
Date de création
|
Localité
|
CIEFAD
|
2004
|
Bangangté (Ouest)
|
CIMAR
|
2008
|
Njombé (Littoral)
|
GICAL
|
2002
|
Lekié-Assi (Centre)
|
SAGED
|
2002
|
Ma'an (Sud)
|
FONJAK
|
1996
|
Nemeyong (Sud)
|
CVC
|
2009
|
Nkenglikok (Centre)
|
AAFEBEN
|
2011
|
Yokadouma (Est)
|
FEPROVCAO
|
2010
|
Afanloum (Centre)
|
PIPAD
|
2002
|
Dschang (Ouest)
|
FOEPSUD
|
2005
|
Batoke (Sud-Ouest)
|
RARC
|
2004
|
Kumbo (Nord-Ouest)
|
PROAGRO
|
2005
|
Bayangam (Ouest)
|
PROWISDEV
|
2008
|
Batibo (Nord-Ouest)
|
SIBADEF
|
2008
|
Bamenda (Nord-Ouest)
|
AJPCEDES
|
2008
|
Foumban (Ouest)
|
Source : Meffo (2011 : 22)
Un tel dispositif assurera en permanence la formation et
l'encadrement technique des groupes, ce qui contribuera à
améliorer la qualité des plants produits et permettra de
satisfaire les clients. Les clients pourront ainsi bénéficier des
multiples avantages dus à l'utilisation des plants de qualité,
tels que la maturité précoce, qui d'après la figure 21 est
le second caractère recherché par les clients après les
rendements élevés.
![](Une-analyse-de-la-filiere-plants-ameliores-darbres-forestiers-dans-le-grand-sud-du-Cameroun37.png)
Figure 21 : Pourcentage d'utilisateurs par
qualité de plants recherchée
6.5.2. Les potentialités
physiques
L'existence des êtres supérieurs des
espèces étudiées dans la plupart des sites, peut garantir
un approvisionnement en germoplasme de qualité. La disponibilité
des bas-fonds est un atout pour la création de nouvelles
pépinières. La conquête de nouvelles terres pour la
production agricole, la lutte contre les pestes, peuvent favoriser une
augmentation de la demande en plants. Pour le cas de kola par exemple il existe
plusieurs variétés qui sont adaptés aux différentes
zones agro-écologiques du pays.
6.5.3. Les opportunités économiques
De plus en plus, les populations s'intéressent aux
arbres agroforestiers en général et aux fruitiers en particulier.
La figure 22 repartie les utilisateurs de plants en fonction de la place des
arbres dans les systèmes de culture. Vingt un pourcent des utilisateurs
de plants estiment que les arbres fruitiers occupent une place primordiale
dans les systèmes de culture.
![](Une-analyse-de-la-filiere-plants-ameliores-darbres-forestiers-dans-le-grand-sud-du-Cameroun38.png)
Figure 22 : Place des arbres fruitiers
dans les systèmes de cultures
La clientèle des groupes est composée à
82 % des élites. Les populations rurales restent encore sceptiques et
demeurent un marché à conquérir pour les groupes.
Rendu au terme de ce chapitre, il est à relever que La
filière `plants améliorés d`arbres fruitiers' est
extrêmement courte et implique très peu d'acteurs. Elle est en
réalité une sous-filière (filière d'amont) aux
filières fruitières (avocat, mangue, safou et kola). Elle
est actuellement très peu développée et repose
exclusivement sur des structures d'appui, telles que l'ICRAF, qui assure
l'approvisionnement en intrants (germoplasme et matériel de
pépinière), les formations et supporte certains coûts de la
plupart des acteurs de la filière. Le chapitre suivant présente
les conclusions, les recommandations et les limites de l'étude ainsi que
les perspectives.
CHAPITRE 7:
CONCLUSION ET RECOMMANDATIONS
CHAPITRE 8: Conclusion
Cette étude avait pour objectif d'analyser la
filière « plants améliorés d'arbres
fruitiers » dans le Grand Sud-Cameroun. Afin de réaliser cet
objectif général nous nous sommes fixés des objectifs
spécifiques.
Le premier objectif spécifique était
d'identifier et de caractériser les acteurs impliqués dans la
filière. Les résultats montrent que la filière
`plants améliorés d'arbres fruitiers' implique des acteurs qui
peuvent être directs ou indirects. Les acteurs directs sont les
fournisseurs d'intrants (matériel de pépinière,
germoplasme), les groupes qui sont à 88 % des GICs, les
utilisateurs qui sont à 63 % des hommes et dont 46 % ont pour
activité principale l'agriculture, pendant que 33 % de ces utilisateurs
sont des fonctionnaires.
Le deuxième objectif spécifique était de
déterminer les relations entre les acteurs et leurs fonctions dans la
filière. Les résultats révèlent qu'il existe des
relations entre les acteurs. Ce sont des relations contractuelles, de
collaboration, d'encadreur à encadré, de formateur à
apprenant, d'agent d'appui à subventionné: Chacun de ces acteurs
assure un rôle dans un ou plusieurs stades de la filière, de
l'approvisionnement en intrants à la production du plant jusqu'à
la consommation finale du plant.
Le troisième objectif spécifique était de
déterminer les flux de la filière. Les résultats montrent
que les flux entrant sont constitués des flux physiques (intrant
de production), flux monétaires (revenus de la vente des plants et les
appuis financiers) et les flux de connaissance (formations diverses). Les flux
sortants sont exclusivement constitués de plants produits. Les
quantités produites sont principalement destinées à
l'utilisation des membres des groupes et l'excédant est vendu.
D'où un écart entre les quantités vendues et
produites.
Le dernier objectif spécifique était de
déterminer les opportunités et les contraintes de la
filière. Les résultats montrent que les acteurs sont
confrontés à des difficultés qui fragilisent la
filière. Cent pourcent des groupes estiment que les germoplasmes de
qualité sont très rares. Quatre vingt-dix-sept pourcent n'ont pas
suffisamment de moyens financiers et d'équipement approprié,
tandis que 84 % ne maîtrisent pas les techniques de multiplication
végétative. Vingt un pourcent des clients ne sont pas satisfaits
des plants achetés, tandis que 96 % n'accèdent pas aux
quantités de plants désirées et 80 % les trouvent
très couteux. Quatre vingt huit pourcent des clients limitent les
quantités achetées à cause de la pénibilité
de l'entretien en champ. Les structures d'appui souffrent d'une insuffisance de
moyens (financier, humain, matériel) et de la mauvaise attitude de
certains groupes qui ont tendance à tout attendre d'elles. Les
structures d'encadrement font face à une insuffisance du personnel et
à une insuffisance des capacités techniques. Ces acteurs sont
confrontés à un état défectueux des voies de
communication. La filière présente tout de même de
nombreuses opportunités. Quatre vingt pourcent des groupes ont
reçu de l'ICRAF des formations à la création de leurs
pépinières et 66 % continuent à recevoir ces formations.
Trois pourcent des groupes ont une expérience de 24 ans. Les partenaires
locaux (OR et centre ressource) de l'ICRAF assurent la formation et
l'encadrement des groupes. Vingt-et-un pourcent des clients
enquêtés considèrent la culture des plants
améliorés comme prioritaires dans leurs systèmes de
culture.
8.1. Recommandations
Dans le souci d'améliorer la filière `plants
améliorés d'arbres fruitiers' et d'accroitre l'offre en plants,
L'étude recommande que :
les groupes devraient :
- Créer des parcs à bois, afin d'assurer la
disponibilité et de la qualité des germoplasmes;
- développer des stratégies d'autofinancement
afin d'être un peu plus autonomes à l'égard des
partenaires ;
- communiquer davantage sur les espèces, les types et
les quantités de plants disponibles dans leurs
pépinières ;
- effectuer des services après vente auprès des
clients pour s'assurer que les plants sont bien transplantés (expliquer
les méthodes de transplantation aux clients), afin de limiter les
problèmes liés aux pertes post transplantations.
ICRAF devrait :
- renforcer les capacités techniques et
organisationnelles des groupes ;
- apporter plus d'appuis technique et logistique aux
organisations relais;
- sensibiliser les populations sur les pratiques de
domestication, afin qu'ils soient plus coopératifs lors de la collecte
des germoplasmes sur leurs arbres ;
- promouvoir la création des parcs à bois au
niveau des groupes, afin d'assurer la disponibilité, la qualité
des germoplasmes ;
- développer un système d'information, pour
faciliter la communication entre les groupes et les potentiels clients.
les utilisateurs de plants
devraient :
- s'assurer de la qualité des plants avant toute
opération d'achat ;
- maitriser les fiches techniques de production à base
de matériel amélioré.
les pouvoirs
publics devraient :
- exercer un contrôle de qualité sur les plants
produits, par un système d'agrément pour les
pépiniéristes;
- former les agents du MINADER aux techniques
agroforestières ;
- subventionner les acteurs de la filière ;
- développer les voies d'accès aux zones de
productions des plants, afin de facilité leurs transports.
8.2. Limites de
l'étude
Nous voulons à travers ce paragraphe présenter
les éventuels limites de cette étude.
La principale limite de l'étude est que les
données obtenues faisaient appel à la mémoire des
enquêtés. Cette étude se base sur les déclarations
des enquêtés, pourtant ces derniers ne tiennent pas une
comptabilité stricte. Ce qui expliquerait la trop grande
variabilité observée dans les réponses, car les
informations obtenues peuvent avoir été surestimées ou
sous-estimées.
Les clients des groupes résidaient parfois dans des
villes éloignées de celles de la pépinière. La
rencontre avec les utilisateurs de plant à été difficile
et coûteuse.
Cependant, ces limites n'ont pas hypothéqué les
résultats de l'étude.
8.3. Les
perspectives
Au vue de tout ce qui précède, de nouvelles
études pourront s'articuler autour des axes suivants :
- commercialisation des plants
améliorés ;
- une analyse comptable des pépinières ;
- étude de la dynamique des groupes producteurs de
plants agroforestiers;
- stratégies de renforcement des capacités des
pépiniéristes ;
- Stratégie d'autofinancement des groupes de
pépiniéristes ;
- une étude des méthodes de vulgarisation
agroforestiére au Cameroun.
CHAPITRE 9:
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Mémoire présenté en vue de l'obtention du diplôme
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CHAPITRE 10: ANNEXES
Annexe 1: Questionnaire
pour les groupes
Préambule
Monsieur/Madame, ce questionnaire est réalisé
dans un but purement académique en vue d'une analyse de la
filière plants améliorés d'arbres fruitiers dans le
grand-Sud Cameroun. De ce fait toute les informations découlant de cet
exercice seront confidentielles et ne seront utilisées que dans le cadre
de cette étude.
Date ______/______/______/
No__________
I. Informations générales
1. Nom du village ---------------------------------------
Arrondissement de ------------------------
2. Nom de l'Organisation Relai
----------------------------------------------------------------------
3. Nom du groupe
---------------------------------------------------------------------------------
4. Année de création :
----------------------------------------------------------------------------------
5. Nature du groupe : ? GIC ? Associations ?
Institution ? Autres
-----------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------
II. Historique et description de
l'activité
6. Depuis combien de temps êtes-vous engagé(e)
dans cette activité ? --------------------------
7. Par qui la pépinière a été mise
en
place ?----------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------
8. Quel était le but de la mise en place de la
pépinière ?---------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------
9. Ce but a-t-il changé avec le temps ? Si oui,
pourquoi ?
-----------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------
10. Quel est le nouvel objectif ?
-----------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------
III. fonctionnement de la filière
11. Quel est le nombre de personnels permanents de la
pépinière ? -----------------------------
12. Aviez-vous bénéficié d'un appui lors
de la mise en place de la pépinière ? ? Oui ? non
13. Si oui, quel est la nature de cet appui (si non aller a la
question 17) ? ? Financier ? matériel
végétal ? matériel de pépinière ?
assistance technique/formation ? autre
14. Qui vous apporte cet
appui ?----------------------------------------------------------------------
15. Continuez-vous à recevoir cet appui ?
? Oui ? non
16. Si non,
pourquoi ?-----------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------
17. Recevez-vous de nouveau appui ? ?
Oui ?non
18. Si oui, de quel nature (si non aller a la question
20) ?------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------
19. Qui vous apporte cet
appui ?-----------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------
20. quelles formations liées a votre activité
avez-vous reçu pépinière, quand et par qui ?
Thème de la formation
|
Date
|
Formateurs
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
21. Appliquez-vous ces connaissances? ? Oui ?
non
22. Sinon,
pourquoi ?------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------
23. Parmi les quatre espèces suivantes, lesquelles
sont produites dans votre pépinière ?
? Avocatier ? manguier ? safoutier ?
kolatier
24. Et pour quelles raisons sont-elles produites/ ou
non?
Espèces
|
Raisons
|
Avocatier
|
|
manguier
|
|
safoutier
|
|
kolatier
|
|
25. Quelles autres espèces sont aussi produites dans la
pépinière ?-------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------
26. D'où provient le matériel
végétal utilisé pour la production des plants ?
Origine : 1=propres arbres ; 2=voisins ;
3=autres paysans hors du village ; 4=institution de recherche ;
5=ONGs ; 6=marché
Espèces
|
Type matériel
|
Origine
|
Si arbres en champ, de combien d'arbres
collectez-vous?
|
A quelles distances se trouvent ces arbres ?
|
avocatier
|
Graines
|
|
|
|
Greffons
|
|
|
|
Marcottes
|
|
|
|
manguier
|
Graines
|
|
|
|
Greffons
|
|
|
|
Marcottes
|
|
|
|
safoutier
|
Graines
|
|
|
|
Marcottes
|
|
|
|
Boutures
|
|
|
|
kolatier
|
Graines
|
|
|
|
Greffons
|
|
|
|
Marcottes
|
|
|
|
27. Qui vous fournit les autres intrants de production et
où sont-ils basés?
Intrants de production
|
Fournisseurs
|
Lieux d'approvisionnements
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
28. Quelle est la destination des plants produits ? ?
utilisation par les membres de la pépinière ? vente ?
dons/distribution gratuite aux non-membres
29. quels sont vos clients ? ? planteurs du village ?
planteurs hors du village ? élites extérieur ? élites
intérieur ? institutions publiques (mairies, écoles,
hôpitaux) ? Projets
30. Est-ce que les clients varient selon les
espèces ? ? Oui ? non
31. Si oui, quels sont les clients principaux et d'où
viennent-ils pour les espèces suivantes?
ESPECE
|
CATEGORIE DE CLIENTS
|
DONNER QUELQUES NOMS + COORDONNEES
|
Avocatier
|
|
|
Manguier
|
|
|
Safoutier
|
|
|
Kolatier
|
|
|
32. Connaissez-vous d'autres pépinières
produisant des plants fruitiers? ? Oui ? non
33. Si oui combien de
pépinières----------------------------------------------------------------------
34. où sont-elles situées?
-------------------------------------------------------------------------------
35. Quelles espèces produisent-elles parmi les 04
suivantes? ? Avocatier ? manguier ? safoutier ? kolatier
36. Quelle est leur capacité de
production (combien de plants par an)? -------------------------
37. Quels types de relations avez-vous? ? Concurrentielles
?collaboration ? autres
38. Avez-vous des relations avec les structures d'encadrement
? ? Oui ? non
39. Si oui, quel type d'apport avez-vous reçu d'eux ?
----------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------
40. quels sont vos autres partenaires dans la
filière?
------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------
41. quels types de relations avez-vous avec ceux-ci ??
Amicale ? collaboration ? conflictuelle
42. quels rôle doit jouer l'Etat dans cette
filière ?
-------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------
IV. détermination des flux de la
filière
43. Combien de plants avez-vous produits et vendus par
espèce et par an?
Espèces étudiées
|
Quantité produite
|
Quantité vendue
|
2009
|
2010
|
2011
|
2009
|
2010
|
2011
|
Avocatier
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Manguier
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|
Safoutier
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|
|
Kolatier
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|
|
|
|
|
44. Combien de plants avez-vous produits en total en?
2009/----------------------------------- ;
2010/----------------------------------------------- ;
2011/---------------------------------------------
45. Quels revenus avez-vous obtenus de la
pépinière en? 2009/----------------------------;
2010/----------------------------------------------- ;
2011/----------------------------------------------
46. Quelles sont les éléments qui
déterminent votre offre de plants (quantités
produites) ?---------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------
V. contraintes et opportunités
47. Quels sont les problèmes majeurs que vous
rencontrez dans votre activité
?---------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------
48. Quelles solutions proposez-vous pour résoudre ces
problèmes
?------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------49.
De votre point de vue, l'activité de production des plants
améliorés d'arbres fruitiers Va-t-elle ? resté la
même ? grandir ? ? diminuer/périr ?
50. Quels sont les indicateurs/signes qui vous font croire que
la filière se
développera ?-------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------
51. Quelles sont les perspectives/opportunités pour le
développement de votre activité de pépinière ?
--------------------------------------------------------------------
Annexe 2: Questionnaire pour utilisateurs de
plants
Ce questionnaire a été conçu à
l'intention des utilisateurs de plants améliorés/clients des
pépinières du Sud-Cameroun. Il est mis en oeuvre dans le cadre
d'une analyse de la filière plants améliorés d'arbres
fruitiers. Les informations obtenues sont confidentielles et serviront
uniquement à nos travaux de recherche.
Fiche n°...........
Date...............................
arrondissement....................................
Section 1 : identification de
l'enquêté
N°
|
Rubrique
|
Modalité
|
Réponse
|
1
|
Nom et prénom
|
|
|
2
|
Sexe
|
1. Masculin 2.Féminin
|
|
3
|
Age
|
1.] 20 ; 35] 3. ] 35 ; 50]
4.] 50 ; 65] 5. > 65
|
|
4
|
Niveau d'éducation
|
1. jamais aller à l'école (e)
2. Primaire 3.Secondaire
4. Universitaire
|
|
5
|
Situation matrimoniale
|
1. Célibataire 2.Marié 3.Divorcé
4. Autre (préciser)
|
|
6
|
Activités secondaire
|
1. Agriculture 2.Elevage 3.Fonctionnaire 4.Commerce 5.Autre
(préciser)
|
|
7
|
Activité secondaire
|
1. Agriculture 2.Elevage 3.Fonctionnaire 4.Commerce 5.Autre
(préciser)
|
|
Section 2. Histoire et description de
l'activité
8
|
Depuis combien de temps utilisé vous les plants
améliorés?
|
1). Moins de 2 ans 2). 2-5 ans
3). 6-9 ans 4).10- ans et plus
|
|
9
|
Quelles sont les raisons ayant motivé l'utilisation de
ces plants?
|
1. Maturité précoce 2.Assurance
variétale 3. Rendement élèves 4. Autres
(préciser)
|
|
10
|
Sur quelle superficie intégrer vous ces plants
|
1. moins de 1ha 2. ] 1 ; 5ha [
3.] 5 ; 10ha [ 4. plus de 10ha
|
|
11
|
Quelles sont les autres cultures pratiquées (les 3
principales) ?
|
|
|
12
|
La culture des arbres fruitiers est-elle prioritaire ?
|
1. Oui 2. Non
|
|
13
|
Si non quelle place occupe
t-elle ?
|
1. deuxième 2.troisième
3. quatrième
|
|
15
|
Comment obtenez-vous les plants utilisées ?
|
1. Production personnel
2. Achat 3. Don
|
|
16
|
Si achat où les achetez vous ?
Si don qui vous les donnes ?
|
1. institutions de recherche/ONG
2. pépinières agréés
3. pépinières rurales
4. chez les tiers 5. autres (préciser)
|
|
17
|
Etes-vous satisfaites des plants utilisés
|
1. Oui 2.Non
|
|
18
|
Sinon pourquoi?
|
1. taux de réussite après transplantation
faible
2. rendement faible
3. gout des fruits non désiré
4. petite taille des fruits
|
|
19
|
Quelles quantités de plants désirez-vous pour
chacune des espèces suivantes ?
|
1. safou 2. Kolatiers
3. manguier 4. avocatier
|
|
Section 3. Difficultés
rencontrées
20
|
Approvisionnement en plants améliorés
|
1. Plants trop chère Plants rares
2. Plants de mauvaises qualités
3. Transport couteux
4. Autres (préciser)
|
|
21
|
Utilisation des plants améliorés
|
1. Mauvais climat
2. Perte postes récoltes
3. Maladies pré et postes récoltes
4. Accès difficile au foncier
5. Autres (préciser)
|
|
22
|
assistance technique
|
1. Oui 2.Non
|
|
23
|
Proposition de solution aux différents problèmes
rencontrés
|
|
|
Annexe 3: Guide d'entretien pour les
autres acteurs
Se présenter, préciser le thème,
évoquer l'intérêt de l'entretien et rappeler la
confidentialité (rédaction académique). Demander l'avis
de l'enquêté (e) quant à l'enregistrement de
l'entretien.
1. INFORMATIONS GENERALES
- Date, localisation, nom de(s) (l') enquêté(s),
organisation, responsabilités dans l'organisation, type d'acteur dans la
filière
2. LES ACTEURS, LES RELATIONS ENTRE LES ACTEURS ET
LEURS FONCTIONS DANS LA FILIERE
- Qu'attendez-vous par « filière plants
améliorés d'arbres fruitiers »?
- Depuis quand intervenez-vous dans la filière ? Quel
est votre rôle dans la filière ? Est-ce que ce rôle a
évolué avec le temps ? Selon vous, quelles sont vos
forces ? Quelles sont vos faiblesses ?
- Estimez-vous, en tant qu'acteur de la filière, que
vous jouiez un rôle important ?
- Quels sont les autres acteurs? Quel est leur
rôle ? Avez-vous une idée du nombre d'acteurs à chaque
niveau ?
- Quels types de relations entretenez-vous avec eux ?
- Comment estimez-vous l'importance et l'influence des autres
parties prenantes ?
- Pensez-vous que l'Etat a un rôle à jouer dans
cette filière ?
3. DETERMINATION DES CONTRAINTES ET DES OPPORTUNITES
DE LA FILIERE
- rôle de la filière dans le développement
de l'agriculture et/ou la croissance économique au Cameroun
- Si vous devez évaluer la performance de cette
filière pour la production et la distribution des plants
améliorés des arbres fruitiers, quels critères
utiliserez-vous ?
- Estimez-vous qu'actuellement la performance de cette
filière est satisfaisante dans votre zone d'intervention et
ailleurs ?
- Quelles sont les contraintes principales au bon
fonctionnement de la filière en général ? Est-ce que,
en tant qu'acteur de la filière, vous avez des difficultés
particulières qui entravent la réussite de vos activités
ou qui vous empêchent de jouer pleinement votre rôle dans la
filière ?
- De votre point de vue, la filière a-t-elle de
l'avenir ? Va-t-elle grandir ? Va-t-elle périr ? Si oui,
quels sont les indicateurs/signes qui vous font croire que la filière se
développera/périra ? Quelles sont les
perspectives/opportunités pour le développement de la
filière ?
- Si la filière se développe davantage,
estimez-vous que votre rôle restera important ? Y-aura-t-il des
changements dans vos activités/responsabilités ? Est-ce que
les rôles/activités des autres acteurs devront aussi changer?
Y-aura-t-il de nouveaux acteurs ? Si oui, lesquels, quels seraient leurs
rôles ?
- Y-a-t-il des menaces qui pèsent sur la survie de la
filière? Comment cela affectera-t-il les ressources investies dans la
filière ? Quels acteurs seront le plus affectés et
pourquoi?
- Quelles sont les conditions nécessaires pour assurer
un bon fonctionnement et développement de la filière ?
4. CLOTURE DE L'ENTRETIEN
- Qu'est-ce qui vous a le plus marqué ces derniers
temps au niveau d'approvisionnement en plants améliorés d'arbres
fruitiers, et plus particulièrement pour le manguier, l'avocatier, le
safoutier et le kolatier dans votre zone et ailleurs?
- y a t-il autre chose que vous auriez souhaité dire
?
Remercier pour la contribution à la réalisation
du travail, relever la pertinence des informations et l'éclairage
fourni, et rassurer de la confidentialité des informations
donnée
|