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Stratégie de croissance des unités territoriales du Cameroun, production décentralisée d'électricité

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par Alain Innocent LEKA
Institut panafricain pour le développement en Afrique Centrale - Diplôme d'études supérieures spécialisées en planification, programmation et gestion du développement  2012
  

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A. Etude de cas : Dimensionnement de centrales de production décentralisée par énergie solaire

La région de l'Est du Cameroun est popiste au développement des centrales hybrides c'est-à-dire solaires et groupe électrogène. Afin de tirer profit des équipements électriques producteurs d'énergie électrique à base de l'énergie fossile existent déjà dans la région, le jumelage à celui-ci des centrales solaire constituera une opportunité de renforcer la capacité de production du réseau de la région.

Lorsqu'on est vraiment très loin du réseau, des solutions d'extension ne sont plus envisageables pour alimenter les maisons ou même des villages isolés. La comparaison économique est alors faite entre plusieurs solutions d'électrification : un groupe électrogène (GE), une centrale hydroélectrique si le site le permet, une centrale à bois, une centrale solaire ou des générateurs solaires individuels.

Le système (Annexe 6) reproduit la structure d'un système de génération électrique hybride, une partie de l'installation est alimentée par un système photovoltaïque, l'autre partie comprenant les éléments de fortes puissances est alimentée grâce à un groupe électrogène (G.E.).

L'élément central de l'installation est un onduleur-chargeur connecté au panneau de contrôle non schématisé ici mais representé en (Annexe 5) qui gère pratiquement tout le transfert de l'énergie électrique, c'est à dire :

? La charge des batteries à partir des panneaux ou du 230 V AC généré par le G.E.

? La conversion de la tension continue de la batterie en 230 V AC destiné aux récepteurs.

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? La surveillance des surcharges ou du bas niveau des batteries (dans ce cas démarrage automatique du G.E.)

Les services énergétiques qui alimentent ce modèle d'électrification découlent de trois sphères : les services Collectifs/Publics, les services domestiques, services productifs.

A travers la vulgarisation de l'usage des PV dans la région de l'Est il va apparaitre deux types de producteurs d'énergie : L'autoproduction est constituée de la production par groupe électrogène, par centrale photovoltaïque ou par centrale hybride (photovoltaïque/groupe électrogène) et le producteur électrique national.

Toutes les localités situées à une distance de l'ossature existante supérieure à (d) doivent être électrifiées avec la solution auto production la moins coûteuse ;

Toutes les localités situées à une distance inférieure à (d) doivent être interconnectées à l'ossature existante (ou celle née de la progression de ladite ossature).

Pour le développement de structures d'autoproduction, la conception et la planification du projet d'électrification rural s'appuie sur trois catégories-types de localités, «grands villages» de plus de 1000 habitants, «villages moyens» entre 500 et 1000 habitants et «petits villages» de mois de 500 habitants; ainsi que sur une typologie de consommateurs, les infrastructures sociales (type école, dispensaire, mosquée, etc...), l'éclairage public, le pompage et les autres usages moteurs. Les usagers de type commercial (commerces, services) sont considérés déjà pris en compte au sein des usagers domestiques.

L'électrification des consommateurs s'effectue soit par raccordement à un réseau classique de distribution (en principe en coeur de village), soit par système solaire individuel (dans les abords de village ou dans les communautés où la demande est excessivement faible et dispersée).

Dès lors qu'il y a réseau de distribution, celui-ci est alimenté par raccordement au grand réseau lorsque cela est économiquement viable, et sinon par autoproduction locale (prise en gérance ou rachat d'un équipement existant ou mise en place d'un groupe spécifique).

a) Calcules pour le dimensionnement d'une installation photovoltaïque autonome

Pour faire les bons choix quand on s'équipe d'une source d'énergie autonome, il est important de faire un bon dimensionnement. Pour une installation photovoltaïque autonome, il y a 6 étapes à respecter :

Etape 1 : La première d'entre elles consiste à déterminer le moment où vous avez besoin d'électricité, et à mesurer votre consommation. Cette étape comporte peu de calculs, mais demande relativement beaucoup de réflexion car une erreur à ce stade faussera vos résultats jusqu'à la fin. Si la consommation est surestimée, l'installation sera trop grande et vous coûtera cher. En revanche, si vous la sous-estimez, le matériel ne sera pas adapté et s'usera plus vite. Plus votre consommation est régulière, plus le dimensionnement sera simple.

Cas No1 : Cet exemple ne comporte qu'un seul cycle de consommation, de début juin à fin septembre. On peut considérer que la période de charge dure 8 mois (d'octobre à mai) et que la période de décharge dure 4 mois.

Il faut donc approfondir un peu, et se demander si quatre mois les habitants sont au même endroit ou s'il se déplacent durant cette période. Il faut également se demander à quelle fréquence est-il disposé à recharger les batteries (par le biais d'une borne ou de l'alternateur). Dans notre cas, les habitants restent rarement plus d'une semaine au même endroit en juin et septembre (ils font des visites, vont voir de la famille, ...), mais ils passent la totalité de juillet et août au même endroit. Durant cette période, ils sont disposés à recharger leur batterie tous les 10 jours.

L'installation photovoltaïque autonome permettra d'alimenter l'éclairage, un poste radio, une petite télévision, un petit réfrigérateur et la recharge d'un téléphone portable :

Ampoule basse consommation : 11 W

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Poste radio : 45 W

Télévision : 80 W

Réfrigérateur : 300 Wh par jour

Téléphone portable : 20 Wh par jour

Les ampoules sont au nombre de 3, mais elles ne fonctionnent pas toutes autant et en même temps. On peut

cependant dire qu'elles sont utilisées en moyenne 2h chacune. La télévision est utilisée 2h par jour et le

poste radio 5h. Les besoins quotidiens en électricité sont donc les suivants :

3 Ampoules x 11 Watts x 2 heures = 66Wh

1 Poste radio x 45 Watts x 4 heures = 180Wh

1 Télévision x 80 Watts x 2 heures = 160Wh

1 Réfrigérateur x 300Wh = 300Wh

1 Téléphone x 20Wh = 20Wh

TOTAL = 66 + 180 + 160 + 300 + 20 = 726 Wh par jour

En résumé, notre couple consommera 726Wh x 7j = 5082Wh par semaine en juin et septembre, et

726Wh x 10j = 7260Wh tous les 10 jours en juillet et août.

Cas No2 : Prenons l'exemple d'une habitation de montagne dont les propriétaires n'y séjournent

que pendant les vacances.

Cette maison n'est habitée que ponctuellement, une semaine courant février, deux semaines début août et

parfois une semaine supplémentaire (fin octobre / début novembre). Les cycles de consommation sont donc

les suivants :

Charge du 15 novembre au 10 février (environ 85 jours)

Décharge en 1 semaine (7 jours)

Charge du 1er mars au 31 juillet (environ 150 jours)

Décharge du 1er août au 15 août (15 jours)

Charge du 15 août au 20 octobre (environ 65 jours)

Décharge en 1 semaine (7 jours)

Il n'est pas utile de compter le nombre de jour exact pour chaque période. Avoir une durée de charge un

peu plus petite que la réalité permet de s'adapter aux aléas du calendrier (d'une année sur l'autre les dates

des vacances changent).

L'installation photovoltaïque permettra d'alimenter l'éclairage de la maison, la recharge des appareils

portables (téléphone et ordinateur), un poste radio ainsi qu'un petit réfrigérateur :

Ampoule basse consommation : 11 W

Téléphone portable : 150 Wh par semaine

Ordinateur portable : 300 W

Poste radio : 50 W

Réfrigérateur : 320 Wh par jour

Les ampoules sont au nombre de 8, mais elles ne fonctionnent pas toutes autant et en même temps. On peut

cependant dire qu'elles sont utilisées en moyenne 2h chacune en Février et 1h en Juillet. L'ordinateur est

utilisé 2h par jour et le poste radio 6h. Les besoins en électricité pour une semaine sont donc les suivants :

Février

8 ampoules x 11 Watts x 2 heures x 7 jours= 1232Wh

Téléphone = 150Wh

1 Ordinateur x 300 Watts x 2 heures x 7 jours = 4200Wh

1 Poste radio x 50 Watts x 6 heures x 7 jours = 2100Wh

1 réfrigérateur x 320 Wh x 7 jours = 2240Wh

TOTAL = 1232 + 150 + 4200 + 2100 + 2240 = 9922Wh par semaine

Juillet

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8 ampoules x 11 Watts x 1 heures x 7 jours= 616Wh

Téléphone = 150Wh

1 Ordinateur x 300 Watts x 2 heures x 7 jours = 4200Wh

1 Poste radio x 50 Watts x 6 heures x 7 jours = 2100Wh

1 réfrigérateur x 320 Wh x 7 jours = 2240Wh

TOTAL = 616 + 150 + 4200 + 2100 + 2240 = 9306Wh par semaine

En résumé, pour les vacances de février nous disposons de 85 jours de charge et 7 jours de décharge

pendant lesquels nous consommerons 9922Wh. Pour les vacances de juillet nous disposons de 150 jours

de charge et 15 jours de décharge pendant lesquels nous consommerons 9306 ×2 = 18612 Wh. Enfin, pour

les vacances d'Octobre nous disposerons de 65 jours de charge et 7 jours de décharge pendant lesquels

nous consommerons 9922Wh.

Etape 2 : Avec les données de la première étape, il vous sera possible de connaître la quantité de modules photovoltaïques nécessaires (2ème étape). L'ensoleillement varie selon la région et l'époque de l'année. Vous devez localiser votre installation sur une carte afin de savoir quelle quantité d'électricité vos modules peuvent produire. Une fois localisée, il suffit de relever le coefficient d'ensoleillement correspondant. Les modules vont produire de l'électricité qui sera stockée dans les batteries pendant toute la durée de la charge. Mais ils vont également en produire durant la décharge. Le temps dont vous disposez pour produire toute l'électricité est donc égal à la somme des deux (en reprenant notre exemple de la première étape : charge/décharge en 1 jour, charge/décharge en 7 jours, ou charge/décharge en 105 jours). Il faut donc diviser vos besoins en énergie (deuxième résultat de la première partie: 250Wh par jour, 500 Wh en un weekend, ou 3750Wh en deux semaines) par la durée du cycle charge/décharge. Exemple :

250Wh / 1j = 250Wh/j

500Wh / 7j = 71,4Wh/j

3750Wh / 105j = 35,7Wh/j

Vous venez de calculer la quantité d'énergie que les modules doivent produire chaque jour. Pour connaître la "puissance crête" à installer, il ne reste plus qu'à diviser ce nouveau résultat par le coefficient d'ensoleillement.

Exemple pour Bordeaux en été, avec un coefficient qui est de 6

250/6 = 42Wc de modules

71,4/6 = 12Wc de modules

35,7/6 = 6Wc de modules

Dans les deux cas (utilisation continue et périodique), les calculs peuvent être affinés en tenant compte de l'inclinaison et de l'orientation des modules, ainsi que des pertes engendrées par la chaleur et le matériel. Nous vous recommandons de lire les articles consacrés à ces sujets.

Etape 3 : La première étape vous permettra également de calculer la quantité de batteries (3ème étape). L'énergie qu'il faut stocker dépend directement de la périodicité de votre consommation. Autrement dit, il vous faudra beaucoup moins de batteries si vous consommez un peu d'électricité tous les jours (consommation régulière) que si vous consommez tout en quelques jours (par exemple pendant les vacances), et cela même si dans les deux cas vous avez consommez la même quantité. Le calcul de la capacité des batteries.

Énergie stockée = (consommation pendant la décharge + pertes du système) - (production journalière des modules x nombre de jour de décharge)

L'énergie que doivent emmagasiner les batteries correspond à toute l'énergie produite par les modules pendant la période de charge. Quand les résidants consommeront de l'électricité, c'est à dire durant la

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période de décharge (les vacances), les modules continueront à fabriquer de l'énergie qui sera directement utilisée. Ce qui doit être stocké ne correspond donc pas à la consommation totale.

Pour connaître cette quantité, il suffit de multiplier le nombre de jour de décharge par la production moyenne du module à cette époque, et de soustraire ce résultat à la consommation totale:

Quantité = Consommation totale (en Wh) - (durée de la décharge (en j) X puissance du module (en Wc) X coefficient d'ensoleillement)

Vacances de février: 9922 Wh - (7 jours x 39Wc x 2,8) = 9166 Wh.

Vacances Juillet : 18612 Wh - (15 jours x 39 Wc x 4) = 16272 Wh.

Vacances de la Octobre : 9922 Wh - (7 jours x 39 Wc x 4) = 8830 Wh.

On peut constater que le choix du module avait précédemment était fait en fonction des vacances de février, mais cette fois, le choix des batteries doit se faire en fonction des vacances de juillet. En effet, c'est pour cette période que le plus d'énergie doit être stockée. Nous avons besoins d'une batterie (ou d'un ensemble de batteries) d'une capacité de 16272Wh minimum.

La capacité s'exprime davantage en Ampère-heure (Ah). Pour convertir les Wh en Ah, il suffit de les diviser par la tension du système. Le choix de la tension fait partis du dimensionnement, et nous ne l'avons pas encore décidé. Cependant, puisqu'il s'agit d'une installation de petite taille, nous allons faire nos calculs avec une tension de 12VDC (ce qui est très courant comme valeur). Le résultat est donc de 16272Wh / 12V = 1356Ah.

Quantité d'énergie théorique à stocker = production journalière des modules Xdurée de la charge

(2.4)

Pour une utilisation régulière la capacité de la batterie vaut :

Quantité d'énergie à stoker(Wh) X Autonomie (journée)

Capacité (Ah) =

Profondeur de décharge(%) X Tension des batteries

Ou bien

Quantité d'énergie à stoker(Ah) X Autonomie (journée)

(2.5

Capacité (Ah) =

Profondeur de décharge(%)

Pour finir, nous allons choisir une profondeur de décharge à ne pas dépasser afin de prolonger la durée de vie des batteries. Le meilleur compromis se situe entre 60 et 80% de décharge, sachant qu'il sera toujours possible d'aller au-delà en cas de problème ou de consommation inattendue (situation à éviter au maximum car elles se rechargent lentement). Au final, nous choisirons donc une batterie d'une capacité minimum de 1356Ah / 0,75 = 1808Ah.

L'autonomie et la profondeur de décharge n'ont pas vraiment la même fonction, mais elles permettent toutes les deux d'avoir une marge de sécurité en cas de gros imprévu. Il n'est donc pas nécessaire de les cumuler. Par exemple, si on choisit une autonomie de 4 jours dans le cadre d'une utilisation continue, la profondeur de décharge ne dépassera jamais 20% étant donné qu'il y aura toujours 4 jours d'énergie stockée d'avance. En cas de problèmes, il n'est pas dramatique de vider entièrement les batteries à partir du moment où cela reste relativement rare. Pour les installations dont l'utilisation sera périodique (weekend, vacances), la profondeur de décharge peut également servir de réserve d'urgence et remplacer l'autonomie. En effet, rien n'empêche la batterie de se vider complètement : la profondeur de décharge n'est qu'un seuil que l'on

capacité Wh

( )

choisit de ne pas dépasser dans le cadre d'une utilisation normale.

capacité Ah

( ) ?

tension batteries

( )

Jusqu'à présent nous avons utilisé le Wh comme unité dans nos calculs, mais la capacité d'une batterie s'exprime davantage en Ampère-heure (Ah). Pour convertir vos résultats, il suffit de les diviser par la

tension des batteries : (2.6)

55

Etape 4 : La quatrième étape a pour objectif de dimensionner le régulateur de charge. Cette étape ne comporte aucun calcul, mais il existe une grande variété de régulateurs qui diffèrent selon leurs options, leurs fonctions et leur puissance. Il faudra donc prendre le temps de consulter et de choisir sur le marché celui qui sera le mieux adapté à votre situation. Il existe deux types de régulateurs : les régulateurs de charge, et les régulateurs de charge/décharge.

Etape 5 : Le choix du convertisseur de courant est la cinquième étape. Il s'agit avant tout de savoir si cet appareil vous est indispensable ou non. En effet, votre installation peut déjà fournir du courant continu 12, 24 ou 48VDC, et certains appareils fonctionnent avec du 12VDC. Il n'est peut être pas nécessaire de transformer votre courant continu en alternatif. Le convertisseur de courant se dimensionne en fonction de plusieurs critères :

? La tension d'entrée : c'est la même que la tension des batteries ou du régulateur (12, 24 ou 48V DC). ? La tension de sortie : nous utilisons du 220/230 VAC, 50Hz.

? La puissance nominale : c'est la puissance dont les appareils qui consomment votre électricité ont besoin pour fonctionner de façon "normale". Pour connaître cette puissance nominale, il suffit de faire la somme des puissances des appareils électriques. Il faut toujours choisir un convertisseur dont la puissance est légèrement supérieure à celle des appareils.

? La puissance maximale : l'onduleur est capable de fournir une grande puissance sur un court laps de temps (généralement 2 ou 3 fois la puissance nominale). Cette particularité est utile pour les appareils qui possèdent un moteur (réfrigérateur, micro-onde, lave linge, ...), car leur consommation augmente très fortement lors du démarrage. En général, si vous avez correctement dimensionné la puissance nominale, la puissance maximale est suffisante.

? Le rendement : Une partie de l'électricité transformée est consommée par le convertisseur de courant (entre 80 et 95% de l'énergie est restituée). Il est important de contrôler ce rendement, sachant qu'un bon produit se situe autour de 90%. De plus, la plupart des convertisseurs consomment de l'énergie même lorsqu'ils ne fonctionnent pas. Heureusement, certains sont équipés d'un système de marche/arrêt qui permet de grandes économies dans les petites installations photovoltaïques.

Etape 6 : Enfin, le dimensionnement de votre installation photovoltaïque autonome sera terminé lorsque vous aurez calculé la section des câbles électriques transportant l'énergie (6ème étape). Une section trop petite augmente la résistance et la température du câble, ce qui réduit la puissance de l'installation. Pour assurer le transport de l'énergie des modules jusqu'au régulateur de charge, on ne peut pas utiliser n'importe quel câble électrique. Les câbles solaires sont étudiés pour résister aux conditions spéciales liées à leur utilisation. Ils sont les seuls à pouvoir assurer une longue durée de vie (supérieure à 30 ans) tout en minimisant les pertes d'énergie. Les câbles ordinaires, même s'ils sont conçus pour un usage extérieur, ne supportent pas aussi bien les variations de température (pouvant aller de -20°C à 80°C à proximité des modules), ainsi que l'exposition aux rayons ultra violets et à l'ozone. Tout cela en restant souples et maniables. Ils sont équipés dans la majorité des cas d'une double isolation et ne possèdent pas de substances inflammables (halogène) ce qui accroît leur sécurité.

Pour faire ce dimensionnement, nous avons besoin de connaître l'intensité du courant qui circule dans ces câbles. Nous savons déjà qu'entre le module et les batteries, il ne peut y avoir plus de 3A. C'est le maximum que peut produire le module, et c'est la capacité que nous avons choisis pour le régulateur. Nous savons également que la puissance entre les batteries et les appareils électrique est de 630W maximum (lors des pics de consommation), soit 630/12 = 52,5A. Nous avons dimensionné l'onduleur pour cette intensité.

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La configuration de l'installation photovoltaïque autonome est la suivante : les modules se trouvent à 5 mètres de l'habitation de montagne, pour profiter d'une bonne exposition. Les propriétaires ont prévu de placer le régulateur, les batteries et l'onduleur dans leur sous-sol, à proximité les uns des autres. Il y aura donc 8 mètres de câbles entre le module et les batteries, plus 2 mètres entre les batteries et l'onduleur. Le but est de réduire les pertes à moins de 3% de l'énergie produite (maximum conseillé).

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"Il existe une chose plus puissante que toutes les armées du monde, c'est une idée dont l'heure est venue"   Victor Hugo